Je peux le faire!

Sa chambre

Sahari, qui commençait à s'ennuyer dans sa chambre et était forte consciente que ce n'était pas en apprenant ces listes par coeur qu'elle cernerait la personnalité, les ambitions, la philsophie, la voix, etc de chacun de ces élèves. La liste, purement objective, et c'était normal, ne donnait que l'origine, le nom et la capacité de chaque personne qui y était inscrite. Rien de suffisant pour se faire une opinion sur qui que ce soit ou pour l'apprécier. Elle sortit donc, affronter la "population" de l'institut, alors qu'elle était maintenant largement habituée à la solitude. Malgré tout, une partie d'elle avait bien hâte de retrouvé la vie en société... Une très grosse partie d'elle, en fait. Ainsi donc, elle partit à la recherche de gens à rencontrer et à apprendre à connaître, rien de plus. Elle devait combler cette lacune sociale qui la suivait depuis maintenant trop longtemps. C'est en passant devant le salon, en resserrant son voile coloré, qu'elle entra dans la pièce, de sa démarche longue et rapide sous sa robe tout aussi haute en couleurs.

Noémie se trouvait assise dans un divan et écoutait de toute évidence la télé. Mais rien ne laissait comprendre ce qui avait fonctionné, selon l'éclat de voix entendu par l'africaine. La demoiselle était-elle simplement heureuse d'avoir allumée la télé? Non, il semblait à Sahari que le son de la télé était venu par la suite...

-Bonjour mademoiselle... *Zut, j'oublie le nom de la première personne que je croise...* Vous semblez de bien bonne humeur?
Et elle alla se placer derrière un fauteuil un peu en retrait, afin de pouvoir facilement étudier les expressions faciales de Noémie.

Alors que Noémie pratiquait un sport où elle était bien meilleure que dans les autres, le zapping, une étrange personne vint se présenter à elle. Boucle d’or fut plus qu’étonner par l’allure de la personne.

*Oh mon dieu ! C’est qui ça ? Et c’est quoi cette mutation ?*

Une fois l’effet de surprise passé et les battements de son cœur revenu à la normal, la mutante se décida enfin à répondre de manière peu rassurer.

« Euh oui bonjour… vous êtes un nouveau membre de l’équipe d’encadrement ? »

Puis la jeune fille se redressa de son fauteuil dans une position plus convenable, enfin du moins qui ne fasse pas apparaître sa peur. Puis elle reprit essayant cette fois sur un ton plus posé.

« Oui je suis plutôt de bonne humeur aujourd’hui, je suis désolé si vous m'avez entendu crié mais je crois que j’ai enfin réussi à activer mon pouvoir de moi-même et pas instinctivement... regardez… »

Noémie tendit son bras, montrant sa paume à Fouba, écarta les doigts et fit apparaître son aura bleutée autour de sa main. Une fois la démonstration faite, elle replia son bras près de son corps et s’exprima de nouveau.

« Excusez-moi, avant de vous montrer ça j’aurais dû me présenter. Je suis Noémie Sanders, élève depuis peu à l’institut. »

Si boucle d’or ne se posa pas de question sur la nature du pouvoir de sa nouvelle prof, elle ne savait toujours pas son nom.

Observant la surprise de Noémie en la voyant, Sahari compris que son voile était mal ajusté sur son front, mais elle ne fit pas un mouvement pour mieux le replacer, jugeant qu'il était trop tard pour éviter le malaise que son apparence suscitait et que, dans le fond, il était préférable que les élèves de l'institut sachent déjà à quoi s'attendre avec elle... ou plutôt avec son aspect.

Au moins, la blondinette n'émit aucun commentaire et se ressaisit rapidement. Les élèves ici étaient vraiment polis et courtois, ou bien Sahari avait toujours été chanceuse jusqu'à maintenant...

Elle hocha de la tête pour confirmer qu'elle était bien un nouvel élément du corps enseignant, sans préciser que rien n'était encore officiel.
En écoutant Noémie, la grande dame compris en partie sa satisfaction. Elle se rappelait elle-même du moment où elle avait découvert qu'elle pouvait volontairement faire apparaître les hideuses plaques, mais surtout, du moment où elle avait compris qu'elle pouvait en faire de différentes formes, et les sortir complètement de son corps. Lorsqu'elle vit Noémie recouvrir ses mains d'un halo, son nom ainsi que toutes les autres informations la concernant lui revinrent en mémoire.

Elle sourit légèrement à la demoiselle, d'un sourire plutôt poli (surtout, ne pas se montrer familière avec les étudiants...) et se présenta à son tour.

-Je me nomme Sahari Fouba. Je suis bien contente pour vous de savoir que vous parvenez à maîtriser votre capacité, car j'imagine que c'est pour cette raison que vous êtes venue ici.

C'était une affirmation, pas une question. Pas ironique ou hautaine par contre. Une réflexion à voix haute, qui se voulait sympathique.
Elle lança ensuite un regard dans la pièce et demanda, de son ton habituel, coupant :
-Vous êtiez seule ici, où sont vos amis?

Elle n'avait encore aucune idée des horaires de jeunes et ne pouvait pas s'imaginer que Noémie était une solitaire ou non. Bien que la situation semblait pencher en ce sens pour Sahari...

Angel était étendu sur le canapé. Un de ses bras avait glissé du dessus de son corps où il reposait et pendait à présent dans le vide.
Il n'entendit pas le jeune homme entrer.
Toujours dans son sommeil, il se retourna en soupirant légeremment.

Mais soudain, son corps rencontra le vide et ne fut plus soutenu. Il y eut un gros: Boum!! retentissant, avertissant les personnes alentour qu'Angel venait de tomber du canapé (et voilà comme le dit Gabrielle: Even Angels fall...lol).

Il se redressa en grimaçant, frottant sa tempe et son flanc endolori. Bon sang, il n'était pas tombé de haut mais la chutte l'avait surpris.

Heureusement il n'y avait personne pour le voir se ridiculiser ainsi....
Au moment où il faisait cette constatation, il releva la tête et apperçut le jeune homme assit à la table non loin.

Angel se mit à rire et afficha son légendaire sourire teinté d'ironisme et de malice.

"ça m'apprendra à m'endormir ailleurs que dans mon lit..."lança t'il au jeune homme.

D'un geste souple, Angel se releva en un bond, puis épousseta ses affaires pour leur redonner une forme présentable.

Il s'avança ensuite vers la jeune homme, en souriant toujours, la main tendue.

"Bonjour, je suis Angel, je ne crois pas que nous nous soyons déjà rencontré auparavant."

Sahari hochait de la tête et bougeait les lèvres en un sourire, un air grave, puis un nouveau sourire, pour montrer à la jeune fille qu'elle l'écoutait et suivait bien ses paroles. Devant la réponse insatisfaisante de Noémie, Sahari eut un sourire illuminé. Dans son regard baignait une lueur passionnelle et l'africaine répondit avec entrain à l'étudiante.

-Eh bien, eh bien! Si ce que vous désirez ne vient pas à vous, comme on dit, c'est à vous d'aller le chercher! Mais si vous croyez qe certains de vos camarades vont venir nous rejoindre, alors je suis prête à patienter. Un peu.

Elle contourna alors le fauteuil et s'y installa, tout en replaçant le bas de sa robe d'une façon un peu trop coquette pour sembler naturelle lorsque exécuté par Sahari.

-Je n'ai pas d'élèves en particulier à rencontrer, je veux seulement mieux en connaître car, apparemment, je devrai être la tutrice d'un certain nombre d'entre vous...

Mais ça, la blondinette devait déjà s'en douter. Et Sahari n'était pas venue pour parler d'elle mais pour apprendre à connaître la jeunesse qui se trouvait en cet endroit. Aussi, elle décida d'orienter et de diriger la discussion à son désir, tel une reine gouverne sur son trône. Et puis, ce n'était pas parce que Mlle Sanders était déjà dans une équipe (Justix, avec Mlle Marquin, quelque chose comme cela) que Sahari ne devait pas la parler et ne pouvait pas lui démontrer d'intérêt.

-Parlez-moi de vous. Je connaîtrai ainsi déjà une élève...

Alixtide revint morose de sa matinée. Comment ne pas l’être après des cours épuisants et un repas constitué de biscuits à peine ramollis, de légumes à peine tachetés de brun, de sardines périmées de moins d’un mois. Comment surtout ne pas l’être après une toilette avec du savon?? Car oui, Alixtide s’était grandement inquiété de son rendez-vous avec Draena, et il avait décidé de prendre sur lui pour se laver vraiment, un minimum. Ce furent les dix minutes les plus cruelles depuis son arrivée.

Du coup le jeune homme entra dans le salon, rouge comme une écrevisse, comme s’il avait bouilli dans l’eau pendant des heures. Il sentait beaucoup moins mauvais que le matin même, mais ses gestes étaient pour le moins hésitants. Les coups de gant de toilette lui avaient imprimé de vrais coups de soleil.

*Aïe Purin de purin … faut pas qu’on fasse de la philo tous les jours … Purin …*

Il regarda autour de lui, espérant voir Draena. Mais le salon n’était occupé que par quatre personnes. Noémie avec une dame africaine habillée comme sur les images de dames africaines, Angel à une table avec Aaron, le nouveau entre-aperçut quelques heures plus tôt. Alixtide sortit de la poche de son pantalon de velours le communicateur qu’il avait trouvé dans sa chambre. Il ignorait comme le faire marcher, et il ne voulait pas risquer d’envoyer un message du style « je t’attends pour le rendez-vous dans le salon » à toutes les filles de l’Institut sauf la sienne.

Il s’assit avec quelques raideurs dans les mouvements à une chaise près de la fenêtre. Celle-là même qu’il avait occupée le fameux soir de la partie da carte, après l’évacuation du couloir de Cassandre.

Il essaya de faire fonctionner l’engin, tout en jetant des regards curieux à cette dame grande et droite, assez impressionnante. La pauvre Noémie ne devait pas en mener large. C’était incroyable le nombre de nouvelles têtes qu’il y avait chaque jour. Alixtide se demandait comment tout le monde rentrait. Y’en avait-il autant qui partaient ? Pour où ?

Son regard glissa sur le mutant tout en noir, des lunettes aux chaussures. Encore un qui avait le don de dormir dans les cercueils ?

*Ah mais non c’est … purin il l’a dit ce matin … c’est quoi son problème déjà … ah oui animer les bombes … et leur donner de la substance … ou subsistance ? Hmmm … me souviens plus trop … Bon y’a pas de Drénna dans le menu … *

Alixtide fronça les sourcils devant le petit communicateur.

(bah Adam, l'autre sujet se passait entre les cours dans ce que j'avais lu et là c'était l'aprem, j'en ai donc créé un autre pr pas que les temps se chevauchent.)

Le jeune homme semblait très enigmatique derrière ses lunettes et malgré son ironie apparente, il serra la main d'Angel.
C'est alors qu'il proposa de rejoindre les autres personne dans la pièce et Angel se retourna surpris. Il y avait eu d'autres témoins de sa chutte...
Decidement il devait bien être dans le coltard quand il était rentré dans la salle à manger.

"Tu as raison Aaron, puis ça te donnera l'occasion de rencontrer un peu tout le monde..."

De son habituel pas athétique, il se dirigea vers les autres, tandis que quelqu'un ouvrait à la porte. Avec l'entrée d'air, Angel put aisement reconnaitre Alixtide et son pouvoir singulier.

"Salut Alixtide, ça boom? Tu t'es es bien sorti en cours? Moi j'dois avoué que le sport m'a tué..." lança t'il au blondinet avec son entrain coutumier.

Alixtide tourna sa figure écarlate vers l’origine de la voix, et ne put s’empêcher de remarquer encore et encore la beauté du mâle en mouvement : Angel. Il réalisa qu’il ne savait même pas quel était son « don ».

*Sûrement un pouvoir de séduction ou un truc du genre … ralala …*

Il comprenait mieux pourquoi Angel avait râlé dans la cuisine, à propos des filles qu'on supposait à ses genoux en permanence. Le pauvre ne devait pas contrôler son pouvoir avec les femmes. Beaucoup de mutants ici avaient dû vivre des expériences atroces à cause de leurs difformités, mais rares étaient ceux qui s’en plaignaient. Angel n’avait-il pas assuré qu’il vivait très bien le fait d’être sur-beau ? Quelle force de caractère !

« Ben ouais ça a été … Je m’en sors toujours hein. Mais t’as pas l’air si tant mort que ça tu sais … »

Dit-il avec un sourire pour rassurer son comparse.

« Salut Aaron … ben j’envoie un message à quelqu’un tu vois. Ben à Draena que t'as vu dans le hall. »

Répondit-il poliment à la question du jeune aux lunettes noires (mais pouvait-il vraiment voir quelque chose derrière ces verres opaques ??). Visiblement Angel et lui avaient l’intention de rejoindre le groupe des dames sur les fauteuils, mais Alixtide brûlait de poser à Angel une question soudaine, qui venait de lui traverser l’esprit en même temps qu’une vision incongrue. Il se leva.

« Hé Angel, t’as jamais essayé d’être très très sale ? Complètement et totalement ? Je suis sûr que ça t’irait super bien. Tiens après le cours de sport, tu es sûr que tu étais sale ? »

Alixtide se demandait pourquoi il posait ces questions et commençait à soupçonner d’être la victime du don d’Angel. Il regarda son camarade avec un air dubitatif et un peu ahuri. Puis il se rassit, grimaçant à cause de ses brûlures récentes au savon de Marseille.

Alixtide et sa bonne humeur permanente. Angel observait le jeune homme avec un sourire, les mains sur les hanches. Mais il fallut dire que la question du jeune homme le décontenança.
Il ne put pas répondre directement, se démandant quel chemin tortueux cette question avait-elle bien pu emprunter pour arriver à l'esprit du jeune homme.

"Bah Alixtide, pour tout te dire, pour mon bien-être et celui des autres, je prefère être propre. Tout d'abord c'est plus hygiénique et on attire moins l'attention."

Angel se demandait où le jeune homme voulait en venir. Peut-être était-il géné par l'odeur qu'il dégageait en permanence. Essayant de faire preuve de tact, Angel proposa alors.

"Enfin, si tu veux j'ai de l'after-shave en trop si ça t'interesse..."

Angel, toujours décontenancé par le caractère fantasque du personnage, passa la main dans ses cheveux, avant de la poser sur sa hanche.

C'est alors que son regard fut attiré par la femme noire. Qu'avait-elle sur la tête? Une carapace? En os? Angel l'observa, fasciné.

Sahari n'avait porté qu'une vague attention aux jeunes hommes qui entraient dans la pièce. Pour l'instant, c'était avec Noémie qu'elle discutait et elle aurait trouvé déplacé de la quitter pour aller discuter avec d'autres personnes qui, si elle ne se trompait pas, n'avait pas de tuteur, eux. Néanmoins, si ils venaient à elles, elle ne voyait aucune raison de les rabrouer. Aussi bien faire d'une pierre euh, quatre coups!

Elle écoutait encore Noémie en faisant preuve d'attention. Probablement plus qu'il était coutume de faire en Amérique, mais c'était important pour Sahari de démontrer son écoute attentive à son interlocuteur, en toutes circonstances. Son attention était ponctuée d'un léger sourire. Noémie était aussi peu loquace que Sahari. Était-ce par timidité ou parce qu'elle préférait les gestes aux paroles? Elle ponctua la phrase de Noémie par un simple :
-C'est dommage.

N'ayant pas encore rencontré Mlle Marcin, elle ne pouvait pas encore s'en faire une idée, mais pour qu'une jeune fille comme Noémie qui, à première vue, semblait fort délicate et timide, semblant presque aimer tout le monde, sa tutrice devait faire preuve d'une certaine force de caractère...

Mais avant d'avoir pu dire qu'elle n'avait rencontré que très peu de gens pour l'instant, un des trois garçons s'approcha d'elles et Noémie sauta sur l'occasion, de toute évidence, pour ne plus parler d'elle. Le visage d'Aaron ne disait rien à Sahari et elle en conclut qu'il était peut-être arrivé après que sa liste ait été mise à jour. Hypothèse confirmée par Noémie, qui lui demandait si il était nouveau.

-Bonjour, jeune homme. Je me nomme Sahari Fouba, et voici Mlle Noémie Sanders. Quel est votre nom?

De nouveau, son ton, au milieu de ses accents chauds, évoquait davantage l'obligation que la proposition...

Alixtide hocha la tête d’un air rêveur à la proposition de son aimable camarade.

*Purin de l’after-shave d’Angel … waah …*

« Ouais d’accord, ça me tente bien. Merci. »

Voilà qui promettait d’être somptueusement délicat et le changerait invariablement du régime des conserves périmées auquel l’infâme Docteur Fleury le soumettait. Mais Alixtide se mit en garde. Il ne fallait pas refaire la bêtise de se retrouver à l’infirmerie.

*Ce sera juste un peu, pour le dessert, avec l’eau de vaisselle.*

Vu le temps qu’il avait mis pour répondre, Angel n’avait jamais pensé à cette si simple option pour se soustraire aux femmes : la saleté. Alixtide était heureux de lui avoir soufflé une bonne idée. Il se promit d’avoir une discussion sérieuse avec Angel, pour lui démontrer que l’hygiène n’est qu’une malheureuse construction sociale imposée par les mœurs, et que sans ces préjugés il vivrait beaucoup mieux son handicape.

*Purin je devrais faire psychi… psycho… l’un des deux là.*

Il songea aussi à conseiller à Aaron d’enlever ses lunettes noires, à moins que cela soit dangereux pour la vie même de ses vis-à-vis. Après tout, Cassandre mettait bien des lunettes pour éviter de tuer les gens par le regard. Peut-être lui parlerait-il à lui aussi. Mais il se sentait moins motivé que pour Angel. Ce dernier avait beaucoup plus besoin d’aide.

Alixtide fut tiré de ses pensées charitables par la voix inhabituelle de la dame noire.

*La dame blanche … la dame noire … hé hé …*

Curieux, il écouta d’un air dégagé ce qui se disait dans le petit groupe. Il n’avait rien aperçut de l’ossature de l’Africaine. Pour se rapprocher il alla ramasser le journal La Sentinelle qui traînait sur un meuble et s’assit sur une autre chaise un peu moins loin des fauteuils.

*Ben tiens moi qui voulais m’abonner … c’est super ça …*

Et tout en suivant d’une oreille distraite la réponse d’Aaron, il regarda si les gros titres parlaient du CIAM.

Tandis qu'Angel et Alixtide parlait, Aaron se rapprocha des deux jeunes femmes.
Tout en le suivant du coin du regard, Angel écoutait avec attention Alixtide. Visiblement sa proposition pour l'after-shave, lui avait fait grand plaisir. Le jeune homme devait véritablement être complexé par son odeur et Angel fut heureux d'avoir pu lui venir en aide.

"Dès que t'aura sun peu de temps, tu passeras par ma chambre. Je te passerais tout ça. J'ai des produits en plus si tu veux, je pourrais te les passer si tu n'en as pas..."

Alixtide se rapprocha à son tour du groupe de jeunes femmes. Il y avait bien sur la grande noire, très imposante et une autre jeune fille, tout mignonne, qu'Angel surnomma immédiatement boucle d'or.

Il s'avança de sa démarche sportive, un grand sourire aux lèvres.

"Bonjour mesdemoiselles, permettez moi de me présenter, je m'apelle Angel Walter."

Chambre

Draena pénétra dans le salon, un bras chargé de bouquins, de bloc note, l'autre une bouteille de GatoRaid (), la boisson énergisante des années 2100.

Elle semblait pimpante, et en pleine forme. Bien entendu, jamais elle n'avouerai qu'elle avait user de son don dans sa chambre, pour reprendre de l'énergie... Absorber la lumière pouvait parfois être bénéfique... Surtout après un match de foot...

"Salut tous... Bah t'étais où ? On avais pas dit rendez-vous dans le hall ?" En se mettant devant le pauvre Alixtide, et en lui arrachant le journal "La Sentinelle" que celui-çi lit, elle ajoute :

"C'est pas bon pour ta culture ces conneries...."

Sournoisement la jeune créole faisait passer son retard par le fait qu'Alixtide n'était pas au point de RDV...

C'est en s'installant tranquillement dans un fauteuil qu'elle remarque les autres et la prof, qu'elle prends pour une élève, instinctivement, elle la tutoie...

"Moi c'est Draena... T'es nouvelle ? Gaffe au cours que tu choisis, les profs sont des sadiques mutants..." Dit-elle en ouvrant La Sentinelle et en feuilletant le torchon d'inepties...

Draena, nouvelle venue ne connaissait pas encore tous les profs, et encore moins tout les élèves.

Alixtide se trouvait dans un état de béatitude parfaite, plongé dans sa lecture mais absorbé surtout par la perspective d’aller se ravitailler dans la chambre d’Angel, de produits de consommation de luxe appartenant à Angel, et avec Angel lui-même en personne. La simple pensée de se rendre à la cordiale invitation de son adorable fournisseur était tout bonnement … magique.

Instant magique brouillé par l’arrachage de journal aussi brutal que malvenu de la part de, évidemment, Draena la furie. Alixtide ouvrit d’abord des grands yeux honteux aux paroles de la jeune femme. C’est bien vrai qu’il lui avait dit dans le hall. Heureusement son visage était déjà cramoisi par le savonnage, ce qui empêcha quiconque de remarquer cette gêne. Puis il réalisa les gestes de la mutante.

*Elle m’a volé mon journal !!*

Alixtide se rappela qu’il s’était promis de ne pas se laisser marcher sur les pieds par Draena, qui était une jeune femme autoritaire et possessive. Il ouvrit la bouche pour réclamer son bien, et protester, mais les mots ne franchirent pas la gorge. Il regarda la jeune insolente lire le journal, avec les yeux d’un chien qui vient de se faire piquer son os. Et qui doit en plus supporter qu’on le ronge sous ses yeux.

*Purin de purin … mais non c’est pas vrai … Et j’ai souffert le savon pour ça … pour cette … rah …*

Agacé, mécontent, et fortement vexé, il soupira et prit dans sa poche arrière son fameux carnet, histoire d’avoir quelque chose à lire pendant qu’on papotait à côté. Il feuilleta les pages de notes du cours de philo, adressa à Draena un regard plus noir que les lunettes d’Aaron, et remit ses yeux sur la dernière page contenant les précieuses coordonnées du CIAM. Comme un cierge allumé cette vision le rassura et le calma quelque peu.

Draena était tout absorbée par la lecture d'un article de la Sentinelle... Quelques secondes plus tard et en continuant de lire elle dit :

"Vous avez lu ça ?... Le Professeur Thaédus Zachary a disparu... Zachary... Comme... Adam ? Son père, son frère ? Le labo médical et de recherche robotique de celui-çi aurait été attaqué par des Mutants.... ?!"

En regardant les autres et en réfléchissant.

"Ca aurait un rapport avec Labrador ? Cassandre nous a laisser entendre que certains d'ici y aurait participer... Ou j'ai mal interprêter ?" Regardant les autres potins...

"Roh les c*ns... Ils prétendent que ceux qui ont fait exploser la bombe à la nouvelle Orléans sont des vaillants Patriotes... Mon c*l oui !... J'y étais et j'ai vu les morts.. Le sang, la détresse et ce n'était pas des mutants... Mais bien des humains qui gémissaient et était touchés dans leur chairs... Coment peut-on faire des choses pareils... "

Rageuse, elle tend le journal vers Camille..

"Tiens si tu veux te faire les dents... Y a de quoi faire... !"

Furieuse elle dit d'une voix autoritaire et sans appel :

"Bon on s'met au boulot... !!" En regardant Alixtide.