Rendez-vous télévisé

[Jardin]

Rachel était restée dans l'encadrement de la porte, discrètement, sa guitare en main, les cheveux mouillés par la pluie. Elle n'aurait pas voulut que quelqu'un la voit devenir pâle comme un linge, les yeux remplis d'eau, le visage sévère. Elle n'était jamais comme cela. Son visage semblait s'être déformer par ce qu'elle venait d'entendre. Elle avait l'impression que rien...rien n'était différent. Des émeutes!? Il y a eu des émeutes contre les mutants après cela! La jeune femme avait espéré qu'on se rangerait du côté des mutants pour, au moins, quelques semaines. Que la collectivité dénoncerait l'abus fait aux mutants qui était, après tout, des être humains.

Dans un élan de rage, Rachel essuya les larmes qui coulaient sur ses joues, furieuses de les avoir. Elle recula de quelques pas pour être à l'entrée du salon, sans toutefois être dans le salon. Tous les évenements de la veille flashait dans son esprit, comme une pellicule dans un projecteur qui saute. Sa lèvre inférieure se mit à trembler et elle ne put s'empêcher de laissa échapper un petit gémissement très faible.

Le "Il n'est pas mort pour rien" l'acheva, par contre. Certains pouvaient croire qu'elle ne connaissait pas le jeune homme qui est mort, mais il était bel et bien mort! Elle ne pouvait pas faire comme si la mort de quelqu'un ne l'affectait pas. La jeune guitariste fondit en larmes. Elle était forte, mais comme n'importe qui, elle n'est pouvait plus. Rachel s'effondra sur le sol, dans le corridor pour que personne ne la voit et serra sa guitare contre elle. Elle ferma les yeux et passa une main tremblante sur son visage, dans ses cheveux et puis se frictionna les bras. Elle prit sur elle pour reprendre son souffle et se calmer, son souffle devenant sacadé, n'arrivant pas à se contrôler. Elle placa lentement sa guirature sur ses cuisses, tout son corps tremblait. Elle glissa ses mains sur les cordes et frotta les cordes pour un simple accord.

Puis un autre, puis un autre, comme si elle se défoulait. Les notes emplissaient sa tête pour qu'elle ne pense plus à rien. Elle continua, d'abord doucement, puis furieusement, continuant à pleurer. Elle ferma les yeux et se cogna la tête contre le mur, puis arrêta de jouer brusquement. Rachel ouvrit les paupières et ses pleurs cessèrent. Elle déposa sa guitare à ses côtés. Elle ne fit plus aucun bruit sauf sa respiration, profonde, lente. Son corps arrêta soudainement de trembler et elle essuya ses larmes rapidement. Ensuite, elle murmura:

"Désolée..."

Cassandre s'arrêta sur le seuil. Elle était sur le point de sortir, ni vue ni connue du salon, quand la voix bien connue de sa protégée résonna, claire comme si la pièce était vide. Les accents de détresse de sa voix lui rappelaient amèrement ses cris au Camp Labrador. Des suppliques déchirantes contre lesquelles Cassandre n'avait rien pu faire, et qui tourmentaient la jeune femme depuis la veille.
Leur victoire semblait bien mince telle qu'elle était présentée, pourtant en plus d'avoir libéré les prisonniers, ils étaient parvenus à faire éclater la nouvelle, et susciter une remise en question de l'opinon publique. Eux, une bande de jeunes, autant dire une goutte d'eau dans l'océan, avaient fait pencher la balance. Mais rien de tout ceci ne pourrait jamais venir atténuer la peine de Jessica.

La psychologue se retourna lentement vers les élèves. Sous le coup de l'émotion et des souvenirs tragiques qui l'envahissaient, elle sentit poindre en ses yeux mi-clos les prémices des larmes. Bon nombre de regards semblaient peser sur elle à présent, mais bien qu'elle eût préféré pouvoir dire ces mots dans l'intimité, elle ne fit pas cas de la présence des pensionnaires : la voix de Jessica semblait la réclamer ici. Pour la première fois depuis la veille, l'adolescente s'était adressée directement à elle. Avec tout ce qui s'était passé entre elles depuis leur première rencontre, entendre à nouveau une question de Jessica lui étant directement adressée prenait une signification particulière.
Sans réfléchir, comme mue par un instinct qui sommeillait en elle, Cassandre se rapprocha du fauteuil où était assise Jessica en se frayant un chemin entre les élèves. Elle avait déjà oublié qu'elle voulait laisser le temps à Jessica d'être prête à lui reparler : elle venait de le faire, n'était-ce pas suffisant ?

"Ton frère..." commença-t-elle de sa voix grave, dont le timbre légèrement chevrotant laissait percer l'émotion. Comment trouver les mots justes qui ne lui faisaient d'ordinaire jamais défaut ?
Son corps répondit à sa place. La jeune femme prit Jessica dans ses bras avec douceur.

"... nous a tous sauvés." termina-t-elle dans un souffle, mais d'une voix un peu plus assurée. Qu'importe que Jessica la repousse, Cassandre n'en continuerait pas moins de veiller sur elle et sur les autres élèves, et cela malgré leur méfiance à son égard. Un larme unique s'échappa de son oeil opalescent, larme qui, pour quelqu'un qui connaissait le calme olympien de la jeune femme, témoignait du vif émoi qui l'habitait.
Si le journal télévisé n'en parlait pas, il leur revenait à tous, à l'institut, le devoir de mémoire, celui de se souvenir d'Ashern, qui par son sacrifice, avait sauvé la vie des élèves, mais également de nombreux prisonniers.

Après mûre réflexion et avoir finit mon sandwich, je me décide finalement à aller au salon...Histoire de savoir ce qu'il s'y passe. Ca doit surement avoir un rapport avec le camp Labrador...Ayant plus ou moins eu vent de certains détails par rapport aux dirigeants de ce camp j'espère pour ces mutants qu'ils n'ont pas trop d'espoir quant à un quelconque retournement de l'opinion publique ou du gouvernement. Ils seraient vraiment déçu.

J'écrase ma cigarette avant de pénétrer le hall de l'institut et m'oriente dans l'édifice grâce aux voix des différents élèves.
J'arrive enfin vers le salon et apperçois Rachel, accroupi, jouant de sa guitare et pleurant à chaudes larmes.
Je m'approche d'elle et m'assoit à ses côtés, ne sachant trop quoi lui dire...

"Humm...Je suppose que c'est la mort du mutant hier soir qui te met dans cet état...Vous vous connaissiez bien ?"

Jessica garda le silence, le regard dur fixer sur la jeune femme, bien que celle ci ne puisse le voir. Sans doute pouvait-elle le ressentir... À ce moment, presque tous semblaient l'observer, comme si Jess l'avait attaqué, attendant une réponse. Pourtant ce n'avait pas été dans les intentions de la jeune fille. Tout ce qu'elle voulait c'était comprendre. Comprendre pourquoi ç'avait été ainsi, pourquoi il n'avait pas pu vivre comme les autres, se réjouir de cette petite victoire, qui pour elle ne représentait qu'une défaite. Car même si le monde avait entendu parler de cette histoire, lui ne serait jamais témoin de leur succès. C'était trop tard, ils avaient échoué. Pas au sens de tous dans cette pièce, mais au siens oui. Un jour elle comprendrait ce que cette goutte d'eau avait faite pour le monde, mais pour le moment ce n'était rien.

Cassandre s'avança, débutant une phrase, qu'elle ne termina pas avant de l'avoir prise dans ses bras. Jess resta d'abord les bras ballant, ne sachant comment prendre cet acte. Puis la fin de la phrase... Dans un souvenir, elle se rappela que Cassandre en avait déjà fait allusion, au camp... mais à ce moment la, tout ce qu'elle avait voulu était de le revoir, elle se fichait de ce qu'on pouvait bien lui raconter... elle avait crié dans le communicateur à en perdre la voix, mais maintenant, elle savait enfin ce que Cassandre avait voulu lui dire, et qu'elle s'était refusé à entendre.
Le regard perdu dans le vague, Jess ne comprit pas que la musique provenait d'à côté, mais elle l'entendait. Lorsque celle ci s'arrêta brusquement, ce fut comme si l'on avait dit à Jessica de réagir. Ses mains se refermèrent dans le dos de Cassandre, ses poings se serrèrent doucement, sa tête se déposa contre la jeune femme. Elle avait comprit...

Jess ne laissa cependant pas ses yeux lâcher leurs larmes. Elle l'avait déjà fait, elle ne voulait plus se lamenter. Maintenant il fallait accepter... juste accepter... et puis il y avait les autres, elle ne voulait pas ici dire tout ce qu'il y avait à dire. A cause de l'info, il s'était trouvé que le moment était venu, mais la suite n'était pas pour maintenant. Pas ici.

La mutante s'écarta doucement de Cassandre, et voulut la regarder droit dans les yeux. Ces yeux... si spéciaux. Elle vit... une larme. S'écouler doucement le long de sa joue. Jess y passa doucement le doigt, le pouce, la faisant disparaître. La colère qu'elle avait accumulé jusqu'ici semblait enfin lui accorder du répit... Car même si elle était encore là, Jess se sentait plus calme. Enfin, quelqu'un semblait se rendre compte de la perte subit... jusque là, elle avait eu l'impression que personne n'avait daigné y prêter attention.
Jess laissa un très léger sourire marqué son visage, bien qu'il affiche encore de la tristesse, dont elle ne se séparerait pas de si tôt. Mais Gaël avait raison. Ça n'avait pas été vain.

"Rachel..."

Ken s'accroupit devant la jeune femme. Il ne l'avait pas entendue arriver, mais il avait de suite comprit qui était à l'origine de la musique. Après tout, lui aussi était guitariste et avait donc facilement reconnu la lente mélodie mélancolique et triste qui s'était échappée de son instrument.

Il s'était donc approché rapidement de sa nouvelle amie, passant près d'inconnus touchés par le soeur de la fille qui avait criée à propos de son frère mort. Evidemment, il était touché par la disparition d'un de ses "frères" et il aurait voulu consoler la jeune femme, mais il ne la connaissait pas, et ça aurait été stupide et mal vu que lui, un parfait étranger, vienne tenter de la consoler alors qu'il ne la connaissait pas, et qu'il ne connaissait même pas le défunt.
Le jeune homme n'était donc pas allé vers elle, espérant que ses ami(e)s s'occupent d'elle...elle semblait en avoir besoin et le mériter.

"Rachel..."

Akira était là, aussi, et il lui sourit légèrement avant de poser sa main sur l'épaule de la Canadienne. Elle semblait vraiment ne pas aller bien, et ça lui serrait le coeur de voir une nouvelle amie dans cet état-là. Surtout qu'il devenait proche d'elle et qu'il l'appréciait vraiment.

"Je...On peut t'aider ?"

Il lui fit un petit sourire triste avant de lui caresser rapidement son menton, espérant attirer un petit sourire ou au moins la faire cesser de pleurer. Elle n'allait vraiment pas bien, et il tentait donc tout ce qu'il pouvait pour améliorer un petit peu son état actuel.

"Si tu veux, on peut sortir...ça peut te faire du bien. Ou aller dans un endroit avec moins de monde."

Il lui sourit encore une fois, mais plus tendrement. O'Connell voulait vraiment être là pour elle, il voulait vraiment l'aider. Ils avaient passer une bonne heure ensemble, et déjà il se sentait proche d'elle.
Tous deux, ils cachaient leurs malheurs dans une apparente joie de vivre et une folie humoristique sympathique. Néanmoins, ils étaient quand même à fleur de peau, ils avaient quand même la déprime au coeur, apparemment, même si ils voulaient le cacher sous leur carapace.

"Je suis sûr qu'Akira me rejoint quand je dis qu'on veut t'aider. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais...mais je connais la Mort. Je connais la disparition de quelqu'un, d'un proche pour moi, et je sais ce que ça fait.
Je peux t'aider si tu veux."

Le Mutant avait hésité avant de dire ça. Jusqu'à maintenant, il n'avait parlé de la disparition de son père à personne, et avait refusé d'en confier l'amère expérience. Néanmoins, en voyant Rachel pleurer ainsi, il avait agit par instinct, et son instinct lui criait de l'aider, d'essayer de lui apporter ce qu'il avait.
Il lui sourit donc encore une fois, un peu troublé de se lâcher autant dans cet Institut, étant donné que ses barrières tombaient peu à peu...mais ce n'était pas forcément mauvais, pensa-t-il en attendant la réponse de Rachel.

Je lève la tête et voit Ken arrivé...Enfin je crois que c'est Ken. J'ai pas vraiment la mémoire des prénoms. Un comble pour un ex-caporal censé avoir une équipe sous ses ordres mais bon.
Il lui remonte le morale...Ou du moins essaye. Mieux que moi en tout cas. Je suis pas doué pour rassurer les gens.

*Tu l'as dit mon pote, t'es plus doué pour les oobivat.*

Je ne fais plus attention à cette putain de voix. Je me lève et rajuste ma chemise.

"Je crois qu'il n'est pas nécaissaire d'être à 2 pour la consoler, elle préfére surement être un peu isolée, aussi une seule personne pour être à ses côtés est amplement suffisant.
A plus tard^^"

Je sors de l'institut et reste assis sur le peron, sous l'auvent, fumant une cigarette et me demandant ce que je fous ici.

Rachel leva les yeux lentement vers Ken et secoua la tête. Elle ne pleurait pas parce que quelqu'un de leur école était mort. Elle ne le connaissait pas. Elle ne savait meme pas c'était qui. C'était le fait d'avoir tout ce nombre de personnes qui étaient morts. Elle n'arrêtait pas de voir des images macabres dans sa tête. Le sang...partout. Et maintenant elle venait d'apprendre que tout cela c'était pour rien?! Ils avaient tout fait ca pour rien! Nada!

La tristesse de Rachel devint bientôt et très rapidement de la colère. Elle ferma les poings et lorsqu'elle sentit la main de Ken sur son menton serra la machoire.

"Je n'ai besoin de rien, merci. Je le connaissais pas."

Elle se redressa rapidement, un peu trop peut-être. Elle sentit sa tête tourner, mais n'en fit rien. Elle n'aimait pas avoir la pitié des autres. C'était bien la seule chose qu'elle n'aimait pas, y compris lorsque les autres ne l'appréciaient pas. Elle se rendit compte durement qu'elle dépendait sur les autres. Rachel avala sa salive et sentit un frisson lui parcourir l'échine. Le regard dur elle ajouta:

"Mes nerfs ont lachés...c'est tout. Je vais très bien."

A la reflexion de Wood, Léo n'avait pas répondu. Frank l'avait fait pour lui et comme a l'accoutumé le jeune homme s'était quelque peu emporté.

Le salon se remplit rapidement de jeunes personnes qui selon lui était la depuis peu. Fab était resté silencieux tout du long et Léo se demandait ce qui avait bien pu lui arriver pour qu'il soit aussi froid et distant.
Il était sur le point d'avoir la réponse à sa question.

La son de la télé augmenta et l'information fut transmise à tout le monde. Léo ne s'attendait pas à ça. Cassandre lui avait parlé de "quelque chose qu'ils allaient avoir à faire" mais à aucun moment il n'avait pu se douter qu'ils partiraient détruire un camp anti mutants.

Il ne pouvait admettre qu'une chose : l'Histoire finissait toujours par se répéter.

Quand la jeune fille qu'il venait de rencontrer quelques minutes plus tôt se mit à parler a Cassandre, toute l'attention se tourna vers elles. Léo ne comprit pas tout de suite de quoi il s'agissait mais la nouvelle aux infos et la froideur de Fabrisio lui pemirent de faire ses propres déductions.

Apparement quelqu'un y était resté, mort pour protéger et sauver les autres mutants. Jessica semblait jeter la faute sur Cassandre et à voir la visage de la psychologue cette dernière acceptait la part de culpabilité.

Il se sentit mal à l'aise lorsque les deux jeunes femmes commencèrent à s'expliquer. C'est à ce moment la que l'information manquante lui fit transmise, le frère de Jessica était celui qui avait payé de sa vie. Il pensait que ce moment ne devait pas arriver de cette façon devant tous ces élèves.

Cassandre se comporta comme une mère et la scène sembla se calmer alors que la pièce était envahie par une mélodie mélancolique de quelques accords grattés sur une guitare.

La réalité en était là, les mutants étaient et resteraient une menace aux yeux des autres. Les élèves qui avaient été embarqués dans la mission avaient mené une bataille pour la liberté mais cela semblait marquer davantage le début d'une plus grande bataille à laquelle Léo devrait sans doute prendre part...Mais jusqu'à quel point?

Franck répondit simplement, un peu macho, comme s'il n'était pas content de ne pas avoir mis une dérouillée à ce barjot de mec qui leur avait tiré dessus la veille.

(( C'est bien ce que je disais ))

Wind finit par rejoindre son frère, ils étaient de nouveau trois, devant la télévision, c'était rassurant quelque part. Bon d'accord, il y avait plein de monde, mais ils étaient tous les trois là, tous les trois des Smith, tous les trois des mutants sanguinaires noyant le monde dans la désolation et la souffrance... Ou presque ! Heureusement pour l'humanité les Smith étaient des gens bons, des jambons aussi de temps en temps, comme aimait répéter le père de Wood lorsqu'il rendait un service et qu'il n'était même pas remercié.
Ken arriva alors et vint naturellement se placer vers Wood. Voilà un gars bien, pensa le blondinet alors qu'enfin le silence plongea la salle dans le récit de la présentatrice télé.

Confucius a écrit:La parole et l'action sont des moyens
Mis en oeuvre par l'homme accompli
Pour mouvoir le ciel et la terre.
Pourrait-il en user sans discernement ?

Ces informations précises, l'ambiance dans la salle, les commentaires de certains, l'arrivée de Cassandre étreignant Jessica, la voix de cette dernière, les journées portes ouvertes, les retrouvailles avec deux de ses soeurs, tout ceci lui rappela cette phrase de Confucius qui était écrite dans les toilettes de Ming, le restaurateur asiatique du quartier londonien des Smith. Mouvoir le ciel et la terre... Il faudrait bien plus qu'un commando explosif et du reportage d'un journal télévisé pour changer ce que l'institut et ses occupants rêvaient de changer. Wood s'en rendit compte et fut pour le moins déstabilisé. Non pas par Confucius, mais par lui-même. Depuis son arrivée à l'institut, il se préoccupait de ce qui se passait autour de lui, d'une part, car c'était beaucoup plus intéressant que les histoires de la famille, de la boulangerie ou du quartier et d'autre part, car depuis son arrivée à l'institut, il avait un peu "grandi" et sentait plus lucide face aux événements. Enfin, c'est ce qu'il pensait...

(( Maudit SacdeRiz, c'est toi qui est derrière tout çà ! Et toi, Marshall, va falloir te rajouter sur la liste... ))

Alors que Cassandre acheva son discours, Wood comprit alors deux choses :Jessica l'avait sauvé lors des journées portes ouvertes et elle venait de perdre son frère qui s'était sacrifié pour la cause.

(( C'est peut-être pas le moment de déranger m'selle Cassandre... ))

Rachel prit sa guitare, en joua puis se tapa la tête contre un mur !

((C'est vraiment pas le moment de la déranger... ))

Il se leva de son fauteuil puis alla naturellement éteindre la télévision. Personne ne la regarderait de toute façon... Il revint s'assoir aux côtés de Wind et de Franck puis regarda sa soeur, puis Franck...

"Le pire, dans tout çà, c'est qu'ils ne parlent même pas d'Ivy ! C'est quand même elle qui s'est tapée tout le boulot. Elle est si forte !"

[ouais! j'ai pu la voir, la vidée!! enfin!!]

Wind n'avait pas tardé à entrer, au moment-même où le journal télévisé commençait. River ne vit donc pas les signes que sa soeur venait de lui adresser. Et le journal commença, relatant certains faits mutants. L'attaque d'un camp qu'on pouvait considérer comme un camp de concentration moderne, où des expériences sur les mutants étaient faites. Le visage de River se teinta d'horreur. Comment pouvait-on faire des expériences sur eux? Ils étaient des êtres humains, tout de même!!! Elle jeta un regard autour d'elle. Personne ne semblait heureux. Une jeune fille s'exclama même à propos d'un mort. La jeune anglaise entendit qu'il s'agissait de son frère.

De nouveau, le visage de River se peignit d'horreur pure. Elle ne pouvait imaginer de se voir ainsi priver de son frère ou de sa soeur. Même si elle était en... Non. Là, elle ne l'était plus. Elle regarda après les deux Smiths dans la pièce et finit par la traverser pour se blottir dans les bras de Wind. Malgré toutes les horreurs qu'elles s'étaient dites, malgré la gifle, elle ne pouait pas imaginer de les perdre.

"Je t'aime Wind..."murmura la jeune fille à son aînée en guise d'excuse tout en la serrant fort contre elle.

Cuisine

Tout le monde était arrivé, comme toujours, avant lui. La sollicitation de Cérébra n'avait cependant pas manqué de le surprendre ! Mais le temps qu'il s'assure que tous ses camarades présents n'avaient rien laissé cuire ou griller sans surveillance, il s'était retrouvé presque seul. Il avait couru jusqu'au salon juste à temps pour entendre la journaliste annoncer la terrible nouvelle dont avait voulu leur faire part l'Intelligence Artificielle.

Tim avait réussi à se glisser dans un des recoins de la pièce, pour ne déranger personne mais, malgré le monde peuplant la pièce, il se retrouvait de nouveau seul dans la pièce. Surpris, furieux d'apprendre une telle horreur, il serra les dents et les poings pour ne pas laisser exploser sa rage dans un flot d'insultes et de remarques amères. Car si lui, était en colère, d'autres laissaient leur tristesse éclater au grand jour. Nombreuses étaient celles qui y allaient de leur petite larme et, depuis que Tim avait compris qu'un des élèves de l'Institut, proche de Jess, était mort, il savait qu'il ne fallait pas salir de son énervement cet instant de deuil que Jess et Cassandre partageaient.

Il resta tranquillement dans son coin, se remémora les quelques images qu'il avait d'Ashern ( après tout, c'était l'un des premiers élèves qu'il avait accueilli ) et se mit un peu en retrait. Chacun se regroupait, se consolait, et seuls quelques élèves restaient seuls pour ne pas déranger ceux qui avaient quelqu'un à rassurer. Instinctivement, Tim se rapprocha d'une jeune fille qu'il avait déjà aperçu aux journées portes ouvertes et dont il se rappelait parfaitement le prénom. Elle semblait, de loin, la plus jeune de tous les élèves présents et, malgré la tristesse qui emplissaient son regard, personne ne semblait s'occuper d'elle. Tim lui posa la main sur l'épaule et, d'un ton des plus doux, il demanda :

" Ca va aller, Laura ?"

Grâce aux différentes paroles de Wood et d'un autre être qui venait d'entrer et de parler, Ken en savait un peu plus sur ce qu'il s'était passé. Le frère de la jeune fille qui pleurait était mort lors de l'attaque de ce camp, la veille, et ils lui rendaient donc hommage en disant qu'il s'était comporté en héros. Et il était bien prêt à les croire.

*Je ne le connaissais pas et je ne sais même pas comment il est mort, mais si il s'est sacrifié pour sauver des vies et stopper l'horreur de ce centre...et bien cet être est digne de respect. Bien sûr, il vaudrait mieux qu'il soit encore vivant, mais au moins, il a sauvé des gens et a été un héros.
Ca serait bien si le monde le voyait comme tel et lui rendait hommage. Mais bon, avec tout ce qu'il se passe, ça n'est pas demain que les humains comme leurs frères...ou qu'ils nous traiteront en égaux.*

Il soupira légèrement en sentant la lourde tension et la grosse émotion qui régnait dans la pièce. Akira dit alors qu'il le laissait seul s'occuper de Rachel, et il acquiesça aux paroles du jeune homme avant de lui parler.

"D'accord. A plus tard."

Il lui fit un petit salut avant de se tourner vers Rachel. O'Connell ne la connaissait pas encore, ne savait pas grand-chose d'elle, mais il l'aimait bien. Et la voir dans cet état lui brisait le coeur, en plus de lui donner une furieuse envie de l'aider et de la faire redevenir l'être éminemment sympathique avec qui il s'était lié avant de venir dans cette pièce.

"Ok, Rachel."

La Canadienne venait de lui dire qu'elle allait bien, même si il se doutait que ce n'était pas totalement vrai. Néanmoins, il ne la connaissait pas encore assez pour la forcer à parler ou à se confier, et il acquiesça donc de la tête en lui faisant un léger sourire.

"C'est pas grave de se lâcher parfois, tu sais. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé hier soir, mais je commence à recouper les informations et je crois comprendre plus ou moins. Ca a dû être dur, et je ne sais pas ce que tu as vécu et ce que tu vis, mais si tu veux parler...je suis là."

Le jeune homme se releva lentement à ce moment-là.

"Et si tu veux aussi que je te donne une fessée au baby foot ou que je te montre comment je joue de la guitare, je suis là aussi."

Il lui fit un petit clin d'oeil, espérant que la bonne humeur reviendrait un petit peu, même si ça ne serait sûrement pas le cas vu l'atmosphère dans la pièce. Il regarda pendant quelques instants les faces blèmes et fatiguées des personnes présentes, avant de regarder à nouveau la jeune femme en face de lui.

"Tu veux qu'on sorte ? Un peu d'air frais ferait peut-être du bien...Mais tu veux peut-être être seule..."

cuisine

Nan' avait marché derrière Enzo et même Tim l'avait dépassé, en courant dans le salon. Aussi, le jeune algonquin manqua-t-il le début du bulletin d'informations qui avait lieu dans la boîte à images. Menaçante boîte qui évoquait chez l'adolescent des souvenirs pas cool du tout. Il repensait à sa famille, accoté sur le cadre de la porte, en écoutant le bulletin de nouvelles. Pour une fois, personne ne le dévisagea, ni ne lui porta attention. Il s'en fichait. Si les gens étaient assez mal éduqués pour le dévisager, pensa-t-il, ils ne méritaient pas qu'il ne s'attarde à leur comportement.
Voyant Enzo, dans un coin, Nan' se rendit compte qu'il avait agit à l'instant avec ce manque d'éducation. Pour sa défense, il pouvait plaider ne pas avoir autant de connaissances sur ce mode de vie que la majorité des occupants de l'institut, mais il préférait culpabiliser et se rendre compte de ses tords, en les acceptant bien sûr.

Lorsque le bulletin fut terminé, une jeune fille sortit, en lui frôlant le coude, l'air attristé, comme la plupart des gens dans le salon. Une petite fille appelait Cassandre, qui s'apprêtait aussi à sortir, et Nan', comme toute l'assemblée, comprit qu'elle avait perdu sa famille. Un silence de glace régnait dans la pièce où l'algonquin n'avait pas compris tout les enjeux de ce qu'il avait entendu. Mais il en avait comprit assez pour déduire qu'un centre ou des gens étaient emprisonnés et maltraités, comme il l'avait été, n'existait plus.
Nan' regarda Tim, qui était aller s'occuper d'une petite enfant. Comme un frère. Il vit aussi les trois parents qu'il avait rencontré dans la cuisine, tout près les uns des autres, il vit leurs lèvres bouger, sans savoir ce qu'ils disaient. La salle offrait un spectacle curieux, étrange, maîs surtout émouvant. Nan' sentait tous ces gens près de lui, malgré qu'ils soient étrangers.
C'est environ à ce moment qu'il comprit qu'il risquait de ne plus revoir sa famille et que l'institut deviendrait la sienne, pour le temps qu'il faudrait. La famille. Le joyau le plus précieux que le coeur d'un homme peut posséder. Même les esprits respectent les liens familiaux, les plus forts liens existant dans le monde palpable. À ce moment, Nanikana Adawe, premier fils d'une grande famille, ressentit la même tristesse que la plupart des membres rassemblés dans le salon, où ils étaient légèrement à l'étroit.
Il observa Ernest, dont l'expression faciale avait totalement changée, puis un groupe de jeunes hommes songeurs, près des trois parents. La tristesse transpirait de partout. Le grand esprit de l'automne avait une présence quasi palpable en ce lieu...

Un silence presque total régnait dans la pièce. Seules quelques voix le brisait parfois. Ce fut la réplique de Enzo qui déclencha le déclic dans le cerveau de Adawe. Toujours sous le cadre de la porte, tout près de la jeune musicienne qui lui avait frôlé le bras en sortant et du jeune homme qui était venu lui parler, Nan' murmura pour lui-même, si faiblement que seuls Rchel et Ken risquaient de l'entendre :

-Chez moi, les héros ont droit à leur hommage...

Wind salua d'un hochement de tête ceux qui entrait, quand elle s'en rendait compte. La salle s'emplissait, et ça avait quelque chose d'étrange pour l'anglaise que de se retrouver au milieu de tant de... mutants, comme ils disaient. Il y avait même une toute petite fille, presque cachée dans un coin qui semblait au bord des larmes, et s'il n'y avait eu l'incartade avec River, qu'elle voulait régler d'abord, au risque de vexer encore sa plus jeune soeur en s'intéressant à quelqu'un d'autre, elle se promit d'aller lui parler prochainement. Comment pouvait-on déjà se retrouver ici, coupé de sa famille, à cet âge-là ? Pour l'aînée des Smith, c'était une parfaite aberration.

La télévision s'alluma, et la présentatrice évoqua ce qui passait pour certains pour une victoire, mais pour elle, qui ressemblait à tout sauf à quelque chose de réjouissant. Elle se doutait que des gens avec ces pouvoirs étranges, qu'elle-même considérait comme maudits, ça ne passerait pas bien auprès de tout le monde, mais qu'il y ait des centres pour les étudier comme des rats de laboratoires, et que ça se termine en guerre rangée ou presque, elle ne l'avait pas vu venir, et instantanément, son visage avait pâli. S'il était possible qu'il le soit plus encore, il se vida totalement de toute trace de sang lorsqu'une jeune fille aux cheveux longs évoqua la mort de quelqu'un, inutile de surcroît, et elle porta la main à ses lèvres, visiblement choquée.

La fille s'était déplacée, et approchée de Cassandre. Wind l'avait suivie du regard. Et puis elle tiqua sur ce que disaient les garçons autour de Wood. Ils avaient été là-bas ? Et Wood ? Est-ce que lui aussi il avait risqué sa vie ? La personne qui était morte, à ce qu'elle pouvait entendre vaguement de la voix faible de Cassandre, se trouvait être le frère de la fille aux cheveux longs. L'anglaise ne put s'empêcher de ressentir un profond élan de compassion pour cette jeune fille. Si ça avait été Wood qui avait protégé les autres au péril de sa vie ? Ou si la prochaine fois, c'était River ? Elle en serait anéantie. Tour à tour, son regard se posa sur les deux membres de sa famille auprès d'elle. Wood venait d'éteindre la télévision, et avec une de ses remarques typiquement woodienne, tentait de détendre un peu l'atmosphère. L'aînée lui sourit. Elle lui aurait bien ébouriffé les cheveux, mais elle ne savait pas quel effet ça aurait, et de toute façon vu la tonne de gel, elle n'était pas sûre de pouvoir ne serait-ce qu'y poser les doigts...

- Je ne sais pas qui est cette Ivy, mais elle a l'air de te plaire, Woody.

Un clin d'oeil et un sourire, et elle reportait son regard sur River, qui semblait à l'instant au moins aussi choquée qu'elle, pour la voir arriver en trombe et se jeter dans ses bras. Evidemment, Wind enlaça son petit trésor retrouvé, et murmura à son tour, de la voix qu'elle usait toujours pour les réconforter quand ça n'allait pas.

- Moi aussi, Rivy... moi aussi.

Elle caressait la chevelure à présent brune de sa cadette, et commença à fredonner tout doucement l'air qui l'avait toujours apaisée...

[ Jardins]

Jake avait salué Akira tout en se demandant comment un homme blessé sérieusement pouvait se mettre à jouer au basket sans se soucier des conséquences que cela pouvait avoir sur son rétablissement. Cependant c’était de bon cœur qu’il avait accepté la poignée de main du mutant et c’est en toute franchise qu’il lui dit ces mots

« Ravi de connaitre ton nom »

Cérébra fit alors son apparition et invita les quatre mutants, car Wood s’était éclipsé dès lors qu’il avait fallu aider Akira à cause de son problème de contact physique. L’IA de l’Institut donc les conviait à se diriger vers le salon où des nouvelles, bonnes soit disante, les attendaient au journal télévisé. Ken et Rachel se dirigèrent vers le salon tandis qu’Akira décréta qu’il préférait rester dans le jardin encore quelques instants
Jake quant à lui se dirigea vers l’Institut derrière les deux mutants mais au lieu de tourner en direction du salon, il se dirigea vers les toilettes où il se passa de l’eau sur le visage bien que ses cheveux ruissellent d’eau de pluie : il avait besoin de reprendre ses esprits quelques instants et préférait éviter de montrer aux autres élèves sa peur alors évidente de savoir que la mission au camp Labrador avait été un échec et que leurs efforts se révèlent vains. Il est vrai que si Cérébra leur annonçait que c’était une bonne nouvelle, il ne pouvait que la croire mais il se demandait si cela serait une victoire complète pour les gentils
L’Australien arriva dans le salon et se trouva une petite place dans un fauteuil encore inoccupé quand la présentatrice à la voix monocorde et distante commença à parler des évènements qui s’étaient passés la veille : c’était exactement ce que Jake craignait, certes ils avaient fait connaître la présence de camp soit disant médicaux, mais l’opinion n’avait pas l’air de s’en préoccupait plus que ça malgré quelques émeutes entres différentes factions dans les grandes villes. C’est alors que la colère monta en Jake et il sentit instantanément qu’il allait provoquer une explosion s’il n’arrivait pas à se calmer, cependant le fluide qui servait de conducteur au déclenchement de l’explosion avait déjà atteint son paroxysme et la télé allait exploser sous peu. Il ferma les yeux sachant l’explosion imminente et allait ouvrir la bouche quand soudain son énergie se déversa mais non pas pour faire exploser la télé comme il le pensait mais faisant déplacer le stylo qu’il agitait depuis le début du reportage, l’envoyant valser à plusieurs mètres

Deux choses qui le laissèrent incrédules, faisant disparaître d’un coup toute colère qu’il possédait et l’isolant des autres dans un monde que lui seul pouvait atteindre à part un télépathe

*Comment j’ai réussi ce tour de force, je croyais faire exploser la télé et voila que je propulse un objet qui se trouve dans ma main*

Il voulait retenter l’expérience mais le voile de son monde se déchira et il réattérit dans la réalité, dure et cruelle mais au combien plus riche en émotions. Jake regardait un par un les différents mutants présents encore dans le salon et ne savait quoi faire, certains se laissaient aller aux larmes, d’autres affichaient un masque de totale incompréhension
Sans s’en rendre compte, lui affichait un sourire fatigué et des yeux brillants pour tous ceux qui avaient perdus quelques choses dans cette lutte. Puis il se dit que des moments comme celui-ci se renouvelleraient sûrement, le camp Labrador n’était que le prémisce d’une lutte longue et fastidieuse qui venait de s’engager

« Il est peut-être temps de se réveiller »

Tout ca devenait trop larme à l'oeil pour Frank. Non pas qu'il n'éprouvait rien pour cette jeune fille, bien au contraire, mais il avait déjà le blues tout seul, pas besoin d'y ajouter celui des autres.

Il fini sa tasse de café d'une traite et se dirigea vers la porte.
La grande surprise promise par Cerebra avait fait un flop. L'intention de l'IA était louable, ils auraient du se sentir fier de leurs actions ou de celles de leurs camarades... Mais ils avaient laissé quelqu'un derrière, et un ordinateur ne pouvait sans doute pas comprendre la valeur d'une vie, ni même les émotions de colère et de tristesse qui avait empli la salle.

Il avait la sensation d'étouffer, il avait besoin d'air frais. Il avait besoin de bouger, de se prouver qu'il était toujours vivant face à cette déferlante de mort.

[ Terrain de sport]

Myou avait toujours la tête tournée vers le côté opposé à la présence de Jess et Cassandre. Elle n'osait pas les regarder... et cette situation la mettait plus que mal à l'aise. Elle aurait voulu être capable de prendre elle-même Jess dans ses bras... de lui dire des mots qu'elle voudrait entendre, mais elle etait tout simplement incapable de les deviner.

Et puis toutes ces vois autour d'elles, un stylo qui s'était mis à valdinguer devant son nez.... c'était trop pour un lendemain de bataille où elle avait plus que poussé son comportement naturel.

Et puis surtout, autant il y a quelques minutes encore, Jess semblait avoir besoin d'elle, autant là... myou se sentait en trop.

N'osant croiser le regard des deux comparses, Myou fit volteface, la mine renfrognée passant des têtes plus ou moins connues sans y faire attention. Sortir. Elle avait besoin de sortir. Se dérouiller un peu. Après autant d'action hier, ne rien faire aujourd'hui la destabilisait déjà.

[ Terrain de sport ]

Wood regarda ses deux soeurs et sembla satisfait. Elles venaient de se reconcilier. Bon, il avait fallu un mort, mais le principal était là, les crises et les engueulades étaient terminées... Pour le moment !

Quelques personnes quittèrent le salon. Wood ne savait pas s'il devait enfin aller courir, rester avec ses soeurs, ou simplement sortir et laisser Jessica tranquille, elle n'avait peut-être pas envie de sortir ou d'être dérangée dans son malheur par des personnes qu'elle ne connaissait pas ou peu. Seulement, il pleuvait, courir sous la pluie, pour un londonien, c'était monnaie courante, c'était tellement une habitude que Wood trancha naturellement.

"Bon, ben moi... Je vais aller courir un peu. Ce gros corps flasque demande un peu d'action !!!"

Sur cette jolie parole, il se releva et tâta son ventre en cherchant la matière flasque qu'il ne risquait pas de trouver et quitta la pièce. C'était mieux ainsi, Wind et River se faisait un calinou, Wood profiterait d'un autre moment pour se rapprocher de River.

Terrain de sport

Jessica sursauta presque en entendant quelqu'un qui lui assurait que tout cela n'avait pas été vain. Et tout d'un coup, un sentiment lui pinça le coeur. Elle se sentit égoïste de n'avoir pensé qu'à Ash, sans accorder de place aux autres. Ceux qu'ils avaient sauvé. C'était vrai, ils avaient servit à quelque chose. Et son frère n'était pas mort pour rien. Mais pour la cause des mutants. Et un jour, il serait reconnu, tout comme eux. Oui. Pour cela il faudrait se battre encore, se faire accepter, une route sans aucun doute bien difficile.
En se retournant, elle vit qu'il s'agissait d'Enzo. Jess le regarda, comme si elle comprenait à travers lui qu'il avait raison. Silencieuse, elle se leva doucement, laissant Cassandre, sans lui avoir laisser le temps de se reprendre, et Myou à côté d'elle. Celle ci s'était déjà levée, et semblait gêné... Myou... Jess la laissa partir sans rien dire. Puis elle se retourna de nouveau vers Enzo, sans tenir compte le moins du monde de sa différence physique.

« Tu as raison Enzo... excuse moi. »

Ashern s'était vengé. Il avait agit seul, une fois de plus, à n'en faire qu'à sa tête. Mais elle ne pouvait pas le lui reproché. Ce camp était ce qu'il y avait de plus marquant dans la lutte antimutante du gouvernement, et c'était une bonne chose qu'il soit détruit. Car même s'il y en avait d'autre, celui ci était de moins.
Jess réalisa que plusieurs regard c'était tourné vers eux, et cela la gêna. Elle vit Laura, qui semblait ne pas être en forme, mais Tim était auprès d'elle... Tout se passerait bien pour elle...
La jeune fille fit quelques pas vers la porte, puis la franchit... La, elle vit Rachel et un autre qu'elle ne connaissait pas. Jess n'était pas la seule à avoir souffert de ce camp. Et même si, égoïstement, dans sa peine, elle l'avait cru, elle savait désormais qu'elle avait eu tort.

Maintenant elle avait une autre idée en tête. Elle aurait aimé trouvé le mutant qui lui avait semblé bien perturbé. Mais il était sans doute à l'infirmerie, et le mieux qu'elle puisse faire pour lui était de le laisser se reposer... après, elle irait lui parler... ne serait-ce que pour savoir un maximum de chose sur ce qui se passait là-bas, et dont elle n'avait qu'une vague idée. S'il acceptait de lui parler...

Jessica baissa légèrement la tête. Elle avait retenu ses larmes jusqu'à présent, dans le salon. Elle sentait une pression s'exercer, tentant d'être forte, mais il n'y parviendrait plus très longtemps. Accélerant le pas, elle sortit du hall, allant dans le parc, à un endroit bien précit...

[--> jardin ]

Le reportage avait fait son effet sur visiblement tout le monde ...sauf sur Wood. A moins que s'etait son moyen a lui de ne pas montrer son chagrin ou alors il etait ... completement ignorant du danger , de la tristesse, du deuil. Non c est impossible il etait humain , il essayait surement de faire de l'humour, cette volonté de faire sourire tout le monde , a sa maniere maladroite.

Ce reportage avait eu un effet positif aux yeux d'Ernest , il venait de resserer les liens entres certaines personnes et quelques douces etreintes furent bientot echangées. Mais l'ambiance restait au deuil, et insupportable aux yeux de certains éleves qui finirent par quitter la piece et se réfugierent dehors , sous l'averse.

" Et donc...Les éleves qui se sont absenter hier avec monsieur Zachary..? Ce commando SUR-entrainer, ils sont parti décrocher une victoire au prix de leur propre sang. Quelle glorieuse quête et lorsque nous seront tous morts, l'humanité ouvrira les yeux c est sûr! "

Ernest figa son regard sur le professeur Deneos, puis les soeurs Smith tendrement enlacées, Jessyca au bord des larmes qui quitta prestement le salon et bien d 'autres chagrinés, il fronca les sourcils et se ravisa, ce n'était ni le jour ni le lieu

" Veuillez m'excuser, je pense que moi aussi j ai besoin de me retirer un moment. "


Ernest tourna les talons et quitta le salon sans regarder les autres éleves.

Foyer

Ses paumes appuyaient si fort sur ses yeux que Noémie commençait à voir des étoiles.

*Faut-il que je m’en aille d’ici sans même avoir vu le directeur pour éclaircir tout ça ?*

Noémie ouvra les yeux, elle attendit que sa vue revienne à la normal. Toujours pas de personnes adultes pouvant lui répondre. La seule Cassandre était déjà fort occupée. L’angoisse et la panique gagnaient peu à peu la jeune mutante. En deux jours elle venait de découvrir des pouvoirs qu’elle ne connaissait pas, elle s’était enfuie de chez elle après avoir balançait son père à travers toute une pièce, un jeune tordu avait essayer d’abuser d’elle en l’amenant à Salem… puis lui tira dessus ainsi que sur certain membre de l’institut lorsqu’il découvrit que c’était une mutante. Une fois la soirée gâcher de ses futur camarades elle entra enfin dans ce lieu où après une courte nuit elle découvre par le moyen de la télé qu’il utilise leur pouvoir à des fins… elle ne savait même pas à quels fins, mais en tout cas cela pouvait leur coûter la vie.
Noémie se leva brusquement et se mit à courir en direction de sa chambre en évitant de croiser le regard de qui que ce soit.


chambre Noémie Sanders

Wind répondit à l'étreinte de River. Petit à petit, celle-ci s'apaisait. Elle répondit encore un peu plus à cette caresse, serrant très fort contre elle celle qui se considérait un peu comme leur maman ici en l'absence de la vraie. River leva vers sa soeur son petit minois et esquissa un sourire.

"Il va falloir qu'on appelle Papa, Maman, Cloud et Rain..." fit-elle d'une petite voix.

Elle avait, aussi, envie d'appeler au club. Mais ce n'était pas possible. Il était tard, en Angleterre. Mais papa et maman ne seraient pas couchés. Ils attendaient. Elle le savait. Elle voulut se tourner vers son frère, mais il était déjà parti. Elle l'avait entendu parler, mais n'avait pas réalisé qu'il avait dit qu'il sortait. Elle reporta son attention sur Wind.

"On devrait aller chercher Wood, tu ne crois pas?"

Elle regarda autour d'elle la petite Jess juste avant qu'elle ne sorte. Elle n'avait pas vu, tout à l'heure au foyer qu'elle n'allait pas bien. Elle aurait dû s'en rendre compte. Mais elle était obnubilée par sa colère. Et elle n'avait rien vu. Et personne n'avait rien dit. Et quasiment tout de suite, il avait fallu venir au salon pour regarder le JT. Elle comprenait mieux que Myou la couve comme ça. Myou agissait envers Jess comme Wind agissait envers Wood et elle. River se mordilla la lèvre et regarda sa soeur.

"Il faudra aller voir Jess, tout à l'heure, aussi... Elle va pas bien. Elle vient de perdre son frère..."