Re: Chambre de Kitty et Louison

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Chambre de River et de Wind]

Louison mis le pied dans le couloir et observa River pendant quelques instants. Celle-ci commençait à paniquer quelque peu, ce qui inquiéta la jeune femme qui n'était pas habituée à ce genre de grabuge. Elle qui habitait seule, avec sa mère, avait toujours considéré sa chambre, de même que leur maison, comme un havre de paix et de tranquillité. Elle ne comprenait pas ce qui se passait et, alors qu'elle remarquait qu'on avait posé son nom sur la porte, elle entendit le bruit de remue-ménage qui provenait de l'intérieur de sa chambre.

Peut-être est-ce une espèce de blague qu'on fait aux nouveaux...

Elle jeta néanmoins un coup d'œil au bouts du couloir, s'attendant presque à voir débarquer une armée de mutants, tout feu tout flamme, prêt à défoncer la porte pour en avoir le cœur net. Pour l'instant, outre les bruits de la chambre et les paroles de River, tout était tranquille. Louison, se tenant toujours le ventre, se pencha vers River pour lui demander à voix basse:

"Dis donc, qu'est-ce qui se passe dans notre chambre? Est-ce que c'est une blague?"

Louison dût s'interrompre pour laisser passer un rot rugissant. Elle avait trop manger, rapidement et elle en payait les frais. Elle agrandie les deux yeux, sourit gênée et se recula d'un pas espérant ne pas avoir vexé River.

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Chambre de River et Wind]

Kitty avait suivit River et Louison dans le couloir et entendu ce que disait sa grande sœur de cœur. Ainsi on avait bloquer la porte de sa chambre. La petite fille commençait à vraiment s'inquiétait. Qui pouvait se trouver dans la chambre qu'elle occupait avec Louison ? Mais surtout qu'est-ce qu'étaient tous ces bruits qu'elle entendait à travers la porte ? La petite télépathe entendit la question de Louison et lui répondit :

"Si c'est une blague, bein elle est vraiment de mauvais goût."

Kitty savait qu'elle ne pouvait pas encore faire comme Anna et savoir qui se trouvait derrière la porte. River avait avertit Anna qu'ils auraient du retard pour la rejoindre dans le hall. Puis l'atom'X avertit Wind et lui demanda de prévenir les professeurs présent avec elle, s'il y en avait. La petite télépathe se tourna vers sa grande soeur de coeur et lui demanda :

"River, il se passe quoi dans notre chambre et qui fait tout ce bruits et a bloqué les portes ? Il ou elle va pas abimer mes affaires dis ?"

La petite fille s'inquiétait vraiment et cela n'était pas vraiment bon pour elle. Elle espérait que rien ne serait abimé, surtout son violon. Elle y tenait vraiment beaucoup. C'était le dernier cadeau que ses parents lui avaient fait. De plus, elle savait qu'il valait très cher et que c'était une pièce de collection. Le visage inquiet et tendu, Kitty attendit la réponse de River et espérait qu'un prof allait venir très vite.

Georgia tira une drôle de moue. L’opération révolutionnaire se déroulait à la perfection et voilà que déjà la contreréforme était en marche et tambourinait à la porte !

Mais si c’était par la volonté du peuple, à savoir la sienne en accord avec le centralisme communiste classique, qu’ils étaient réunis en ces lieux, quelle force allait les déloger ?

Partagée entre l’envie de réaliser un baroud d’honneur et celle, tout aussi pressante de choisir la disparition, la New Yorkaise se disait qu’il vaudrait mieux louvoyer.

C’est ainsi qu’elle se saisit des débris de violon, ouvrit la fenêtre et disposa du corpus delicti. Pour le reste, au pire, ils pourraient toujours plaider que c’était comme ça quand ils étaient arrivés !

Georgia se sentait comme aux dernières heures de la Commune. Une barricade et une porte, voilà tout ce qui les séparaient de leur châtiment à venir… Elle ferma les yeux. Réfléchir… vite !

Se souvenant de son mandat de capitaine des Stryx, elle redevint dictatoriale :

« Camille, Alix, il faut se planquer ! Moi je vais dans l’armoire, Alixtide cache toi dans le lit et toi Camille, ben viens dans l’armoire aussi… » chuchota t’elle, un peu anxieuse avant d’ouvrir les portes de l’armoire, d’en vider rapidement le contenu et d’y pénétrer, le tout en faisant le moins de bruit possible.

Ainsi, peut être qu’ils ne la trouveraient pas… Et sinon, enfermée dans une armoire en compagnie de Camille, il y’avait pire façon de passer ses derniers instants de liberté…

De plus en laissant la fenêtre ouverte, ça pourrait toujours faire penser qu'ils avaient pris la tangente en sautant de celle-ci...

La barricade s’était promptement dressée face aux assauts prévisibles des escouades de l’autorité. Restait à savoir quand aurait lieu l’hallali. Avec une pointe de déception, Camille s’aperçut vite que l’ordre et la sécurité étaient de l’ordre du réflexe myotatique dans les environs. Il fallut des poignées de secondes pour que les premiers opposants prennent place. Et leurs renforts affluèrent avec une célérité désolante.

Du coup, tout son élan destructeur s’effondra. Elle vida bien quelques autres tiroirs, mais c’était de l’ordre du réflexe, pour passer le temps. Elle leva des yeux un peu tristes vers Georgia après qu’elle leur eut donné ses ordres.

On vit vraiment dans un monde merveilleux, les vilains vont vite être punis.

Elle exécuta les ordres, vira quelques fringues qui prenaient encore de la place avant de s’engouffrer dans l’armoire en laissant de la place à son amie. De toute façon, collées pour collées…et puis elles risquaient d’être accusées d’insubordination, voies de fait, dégradations des biens d’autrui. Alors être étiquetées « dépravées » en plus de tout, c’était un peu le cadet de ses soucis.
Elle baissa d’un ton.

Sincèrement heureuse de t’avoir connue. Une dernière volonté ? Les forces du progrès approchent.

Chambre de Wind et River

En arrivant près de la porte de la chambre, et en voyant les têtes désabusées des personnes présentes, Lucas comprit assez rapidement la situation : la porte était bel et bien bloquée, comme il l’avait vu de la chambre de River, et personne ne semblait ici trouver d’explication à cela. À l’air inquiet de Kitty, il allait de soi que ce blocage de porte était loin, même très loin d’être normal. Bref… pas de quoi avoir des figures si inquiètes ou même tristes.

*C’est le bois qui doit travailler… Avec des températures aussi basses dehors, c’est normal que ça se déforme… enfin… sans doute… En poussant un peu ça devrait marcher…*

Il arriva près de la porte, toujours souriant, et essaya à son tour de l’ouvrir normalement, en vain, bien évidemment. Elle était bien bloquée. Il tenta d’appuyer un peu plus sa pression sur la porte, mais rien n’y faisait. Un peu agacé que cette porte lui résiste, il se tourna vers les filles avec un air impatient, et posa son épaule sur le panneau de bois pour tenter de la pousser encore… Rien à faire, elle était bloquée de chez bloquée…

*Rien à faire… Aux grands maux les grands remèdes…*

Sans demander quoi que ce soit aux personnes qui l’entouraient, il activa son pouvoir et se changea en pierre… Mais… curieusement, ce n’est plus l’habituelle pierre grise qui apparut, comme quelques instants auparavant dans les jardins. C’était une transformation toute neuve, assez surprenante, puisque des petits cristaux recouvraient maintenant sa peau, qui semblait changée en diamants scintillants.

Mais il ne prit pas le temps de s’admirer, ne se rendant même pas compte de la teneur de son nouveau look mutant plutôt classos, il fallait le dire…

Il tenta de pousser la porte avec une force croissante, d’abord normalement, puis de plus en plus fort… Il essaya de ne pas trop l’abimer ni de la faire complètement voler en éclat, bien que son but final était qu’elle soit ouverte, après tout. Autant éviter les dégâts superflus…
Le battant de la porte cogna plusieurs fois sur la commode, abîmant le bois des deux objets pour le même coup. Lucas n'arriverait pas à repousser le meuble ainsi, mais en forçant plus, il risquait d'emboutir la porte.

Alixtide fronça les sourcils devant l'arrivée rapide des assaillants en colère. Il stoppa ses recherches et se releva, attendant les ordres de Georgia pour les tirer de là.

Voilà que les deux filles voulaient se cacher dans l'armoire ! Il en aurait bien rigolé si ceux d'en face ne paniquaient pas autant.

*Bien sûr me cacher dans le lit non n'importe quoi... Gorgia vraiment n'y connait rien aux vraies choses...*

Désireux de donner une leçon aux deux révolutionnaires manquées, il alla s'asseoir sur la commode qui bloquait l'entrée. Déjà il sentit que la porte était poussée avec une vigueur toute nouvelle. Il dit à l'attention des gens qui se trouvaient derrière, en premier lieu River.

"Oh purin on ne tape pas dans les portes ! C'est moi je suis assis derrière et sur la grosse commode. Je suis la corvée de lessive, et j'entasse le linge sale. Voilà ! Merci ! Ce sera ouvert dès bientôt. Et le linge sera..."

Il regarda toutes les traces de gadoue en décomposition qu'il avait laissé sur les jolis tee-shirts.

"...il sera trouvable plus tard dans la Chambre d'Enzo. Merci de revenir dans... dans dix minutes."

Il tendit l'oreille en espérant que les coups de bélier cessent.

Euh...J'arrive River!

Rachel ne savait pas trop ce qui pouvait se passer dans la chambre. Elle s'apprêtait à passer une journée extra à la patinoire et maintenant...Kitty avait surement une peine d'amour. Ou peut-être River encore...Ou bien, il y avait une souris. Ou une araignée immense! De toute facon, peu importe la situation, une fois arrivée dans la chambre de Kitty, elle serait sans doute celle qui pourrait crier le plus fort!

Sauf peut-être Wind...Mais ca ne compte pas!

Rachel était donc dans le hall lorsqu'elle recut l'appel de River. Elle se concentra sur une photo sur laquelle se trouvait Kitty et plusieurs autres élèves de l'école pendant un des cours. Elle se téléporta donc dans la chambre à Kitty.

Il fallait qu'elle arrive avant que la souris ne les dévore toutes! Héhé...

River vit avec soulagement les autres arriver. Plus on est de fous, plus on rit. Mais là, en l'occurence, c'était plutôt l'union fait la force. Elle regarda Lucas essayer d'ouvrir la porte, sans plus de succès qu'elle. Pourtant, il était tout de même plus fort qu'elle, non? Kitty et Louison étaient aussi arrivées dans le couloir, mais pas de trace d'Yrianna. Pourtant, ça aurait pu... Peut-être, éventuellement... Bref. River chassait cette idée de sa tête lorsqu'elle entendit la voix d'Alixtilde derrière la porte. Mais il était idiot ou il le faisait exprès?

"S'il y a un peu de bon sens dans ta tête de puanteur ambulante, enlève ton cul de cette commode et dégage la porte."

On n'avait pas idée... Mais de toute façon, elle ne croyait pas à son excuse. Pour elle, c'était du vent. On ne s'enfermait pas ainsi pour prendre du linge sale... Il cachait quelque chose. Et puis elle avait entendu du bruit, en provenance de la chambre. Il n'était pas seul, ça, c'était sûr. Est-ce que Rachel était arrivée?

"Rachel, t'es là?" demanda-t-elle à travers la porte.

Elle n'insista cependant pas et se tourna vers Lucas.

"S'il n'y a aucun mouvement, je pense qu'il faudra enfoncer la porte...

Louison, c'est quoi, ton pouvoir? Il s'est, ou ils se sont barricadés dans votre chambre. Alixtilde est capable de faire de très grosses conneries, et il n'aime pas Kitty. Mais à mon avis, ce n'est pas le cerveau. C'est un sombre idiot..." acheva-t-elle dans un murmure.

La mutante se tourna ensuite vers Kitty qu'elle voyait inquiète. Elle se mordilla la lèvre, éspérant que rien de fragile n'avait été abîmé et que le grand bruit n'était qu'une illusion.

"Kitty, tu crois que tu pourrais utiliser ton pouvoir à travers cette porte?"

Elle attendit la réponse de la fillette, puis se concentra, essayant de repérer un animal dans le coin qui pourrait être ses yeux et explorer la chambre. Avec un peu de chance, quelques mouches d'Yrianna pourraient répondre à son appel, mais il faudrait qu'elle soit vraiment chanceuse, elle en avait conscience.

Dans sa précipitation, River avait laissé Yrianna et Louis dans sa propre chambre, Yrianna étant occupée dans la salle de bain. Les mouches qui entouraient la mutante étaient donc hors de portée et de vue de River.
Scannant sa zone d'action immédiate, elle repéra néanmoins une petite araignée velue suspendue au plafond non loin d'eux. Cette dernière répondit à son appel et se dirigea rapidement vers la porte de la chambre de Kitty, pour disparaître dans son embrasure. Elle apparut donc de l'autre côté de la porte, derrière Alixtide.
Mais si l'arachnide était entrée, River venait pour le même coup de rompre leur communication en plaçant un obstacle entre elles. L'araignée échappa donc à son rayon d'action une fois à l'intérieur de la chambre.

Louison vit arriver plusieurs jeunes, mutants comme elle, au pas de course et, au lieu de la rassurer, cela commença à l'inquiéter. Puis, le copain de River se métamorphosa et sa peau se recouvra d'une multitude de pierres précieuse avant qu'il se mette à pousser de toutes ses forces sur la porte de la chambre où elle devait dormir à partir de ce soir-là.

La jeune métisse recula d'un pas pour s'adosser au mur opposé et tenta de se calmer en prenant plusieurs respirations profondes. Une voix provint de l'autre côté de la porte close, qui leur assura que la situation allait s'arranger par elle-même. Louison fronça les sourcils. Elle était de moins en moins certaine que la situation, justement, allait bien se terminer. River lui posa une question concernant son pouvoir et la jeune femme hésita. Elle n'avait rien à lui cacher, elles étaient toutes les deux mutantes, mais elle ne comprenait que très peu son don, alors elle ne savait pas ce qu'elle pourrait en faire. Elle lui répondit néanmoins d'une voix assez forte pour couvrir les bruit ambiant.

"Euh... Ben, c'est pas évident à expliquer, mais... euh, je peut me changer en caoutchouc, quelque chose comme ça. Mais je ne sais pas encore comment bien le faire et je ne crois pas que ça serve à grand chose ici."

Elle haussa les épaules et sourit, par dépit, à celle qui tentait par tous les moyens d'entrer dans la pièce qui leur faisait face. Son pouvoir, son don ne lui semblait pas vraiment utile, à moins de vouloir rebondir sur la porte...

Georgia était bien dans cette pénombre boisée qui aurait pu lui rappeler vaguement un confessionnal si elle y'avait déjà mis les pattes...

Dehors, on tambourinait à la porte, on s'égosillait, on braillait, on agitait de l'air...

Dehors mais plus près, Alixtide avait décidé de se sacrifier pour elles... Tentant le tout pour le tout, il tiendrait la barricade envers et contre tous.

La New Yorkaise eut une petite larme à l'oeil : le cochon breton était si courageux face à l'adversité... C'en était même surprenant... Lui si pleutre... Ou alors ? Alors, Georgia comprit que si Alix n'était pas planqué pour l'heure c'est juste qu'il était complètement idiot !

Mais peu importe... Elle le pleurerait tout de même, maintenant qu'il allait devenir une étoile dans le ciel... Comme Jimmy, Relena, Roscart, Hwang ou Jade... Enfin peut être plus tout de même. Après tout, elle aimait bien à la base, Alix, même si elle l'avait déjà cogné !

Elle s'approcha quelque peu de Camille. Quelques instants encore...

"La brigade de l'enfance est décidément bien rapide à intervenir... J'aurai supposé avoir quelques instants de plus pour parfaire mon action... Mais bon, on ne choisit pas forcément le moment où on va se faire attraper. Si la justice est implacable, ça ne m'empêche de ne rien regretter... Et encore moins de partager ce moment avec toi"

On aurait dit à l'entendre qu'elle allait se faire fusiller... Quoiqu'elle se demandait bien ce qui allait lui arriver comme bricoles...

"Il va nous falloir dans quelques minutes faire une sortie... Je veux que ça soit la tête haute et sans honte. C'était un acte politique. Je l'assume. Mais en attendant..."

Mélangeant comme à son habitude plaisir et travail, Georgia s'approcha encore un peu plus de son amie et entreprit de l'embrasser encore et encore, jusqu'à perdre le souffle ou jusqu'à se faire déloger de sa planque adorable...

Sahari, s'en revenant de son bureau et s'en allant à sa chambre, remarqua l'attroupement devant la chambre de Kitty et s'en approcha pour voir ce qui se passait. Elle écouta ce que les jeunes disaient tout en scindant le groupe. Aussi ne posa-t-elle pas l'ultime question du "que se passe-t-il ici?"
Ayant avisé que les enfants tentaient d'entrer dans la chambre et que Kitty et sa nouvelle colocataire se trouvaient hors de celle-ci, elle conclut que quelqu'un s'était enfermé à l'intérieur.
L'africaine tenta elle-même d'ouvrir la porte pour s'apercevoir que la personne à l'intérieur s'était barricadée, et ne voulut pas forcer et briser quoi que ce soit.
Après avoir fait signe aux élèves de se calmer, Sahari toqua violemment -elles n'étaient pas toutes des Cassandre Deneos qui semblaient ne pouvoir agir qu'en douceur- à la porte en menaçant l'intrus :
"Ouvre cette porte tout de suite!"

Elle se retourna vers les élèves rassemblés autour de la porte et demanda, en désignant Kitty du doigt :

"Dis-moi ce qui se passe exactement ici et qui se trouve dans ta chambre, je t'en prie?

Il fallait louer la promptitude de la cavalerie, qui ridiculisait tous les clichés de films américains sur « le flic qui par hasard se trouve dans l’immeuble pendant la prise d’otages » ou « l’ex-marine qui avait rendez-vous avec son banquier au moment du braquage ». Camille chercha à se souvenir : elles avaient hurlé ? Joué la cinquième de Beethoven sans s’en rendre compte ? Ou alors, c’était le violon. Dans ce cas, l’architecte de l’Institut pouvait décemment être poursuivi en justice, parce que des chambres aussi peu isolantes, c’était honteux, pour qu’un bout de bois qui se cogne soit audible à trois kilomètres alentour.

Alixtide semblait s’en cogner, lui qui répondait à la fureur des justes par une certaine indifférence détachée qui aurait paru admirable à la Bretonne si elle avait été sûre que ce fut volontaire. Dans le doute, elle décida que, pour remercier son courage, elle tiendrait effectivement sa parole et ne lui pourrirait pas l’existence comme elle avait déjà prévu de le faire de mille façons, de la douche écossaise lorsqu’il se servirait à « manger » à l’achat ou au vol massif de diffuseurs d’odeur pour les coller tous les deux mètres dans les couloirs.

Vu la situation, les caresses de Georgia paraissaient totalement incongrues, et par là même infiniment séduisantes. Ce n’était pas le moment de faire la fine bouche, c’est le cas de le dire. Camille lui embrassa les lèvres, le cou, ce n’était pas les choix qui manquaient. Et lorsqu’elle reprit la parole, ce fut en murmurant, même si le vacarme des sauveurs de l’univers couvrait énormément.

Si je dis que je suis la responsable, on me pardonnera peut-être plus facilement…à cause de…la prison, tu sais…

Elle posa sa tête sur l’épaule de son amie. Elle était apaisée, étrangement, alors qu’elle devrait paniquer, gesticuler, crier, sortir et se jeter dans le tas, la jouer charge héroïque. Elle devait trouver sa paix intérieure dans le chaos extérieur.

J’imagine que si on dit qu’Alixtide nous a enfermées, ça passera jamais…

C’était Charybde ou Scylla. Si elle s'accusait, elles prendraient, c'est sûr, mais un peu moins, et c'était plausible. Si elles accablaient la boule puante, elles pouvaient être mises hors de cause, mais la probabilité était faible, et si ça plantait, les conséquences seraient d'autant plus graves. Et puis elle venait de dire qu'elle tiendrait sa parole. Y'avait-il un moyen de la contourner ?

Ou alors, tu es ma dernière cigarette avant l’exécution.

Raison de plus pour en profiter.

La porte aurait cédé s’il avait continué ses vains assauts… Il ne comptait pas désintégrer le matériel de l’institut, contrairement aux dires de River, qui pensait vraiment que le plus réaliste était de fracasser la porte pour pouvoir entrer. Ce qui s’avérait assez inutile, puisqu’une voix fit bientôt son apparition dans la chambre : Celle d’Alixtide… Lucas se retransforma en chair, annulant sa transformation désormais inutile. Il inspira un grand coup pour soupirer, et à tout bien peser, il aurait pu deviner à l’odeur que le mutant puant se cachait derrière tout ça. Une corvée lessive… Curieux pour un mutant aussi sale que lui, mais complètement plausible… Et connaissant l’Olybrius, il n’était pas étonnant de constater que sa logique incontournable avait encore frappé son esprit illuminé en plaçant devant la porte le meuble qui contenait les vêtements… Curieux, vraiment…

Mais Artemis, toutes griffes dehors, ne comptait pas l’entendre de cette oreille, et n’écouta pas la sommation de patience d’Alixtide et engueula rageusement ce dernier, plutôt autoritaire dans sa façon de s’exprimer.

*Mais quelle mouche l’a donc piquée ?*

Elle fut vite calmée par l’arrivée soudaine et impromptue, bien qu’à point nommé, de Madame l’osseuse, alias Sahari Fouba, qui se fit tout aussi sèche en ordonnant l’ouverture immédiate de la porte close. Lucas s’était reculé, devenu inutile dans cette tentative d’incursion de la chambre cloitrée.

Devenu obsolète dans ce couloir qui devenait bondé, et poursuivant par là même son anxiété de la foule née ce matin après les cours, à l’heure du déjeuner, Lucas recula jusqu’à la porte de la chambre de River en faisant un signe à cette dernière lui signifiant qu’il allait ‘enfin’ pouvoir se sustenter, et qu’elle pourrait l’appeler au cas où ils auraient à nouveau besoin de ses services.

Chambre de River et Wind

Entendant des bruits, Rachel trouva la cachette de Georgia et de Camille. Elle resta un long moment à les regarder sans comprendre. Ce n'était certainement pas le fait que les deux jeunes femmes se caressaient qui la dérangeait...plutôt le fait qu'elles soient dans la chambre d'une de leur plus jeune locataire pour le faire. Rachel était plantée devant Camille et Georgia qui n'avait visiblement pas remarqué sa présence et qui s'embrassait comme s'ils allaient se faire brûler par les paysans avoisinants. Elle ne savait meme pas ce qui se passait! Elle entendait tout le monde grogner et chialer de l'autre côté de la porte et Alixtide qui bloquait cette dernière avec une armoire. Elle posa ses mains sur ses hanches et regarda autour d'elle. ~~Elle vit des débris de violon un peu partout...Quelqu'un avait brisé le violon de Kitty! Quelle horreur!~~ Elle arqua les sourcils et fit une moue de surprise et d'incompréhension totale. Elle se racla la gorge et finit par lâcher:

"For God's sake! Qu'est-ce qui se passe ici?!"

Elle se tourna vers Alixtide et le regarda avec surprise. Qu'est-ce qui prenait aux trois OryX. Pour l'amour de Dieu! Ils venaient de déclencher une révolution dans le couloir...La jeune femme essayait de comprendre pourquoi River l'avait envoyé ici. Quelque chose de bizarre se produisait, lui avait-elle dit...Bien sûr! Camille et Georgia se frenchait dans un coin alors que Alixtide bloquait la porte de la chambre! C'est clair que quelque chose de bizarre se produisait ici...Mais c'était loin d'être une infiltration d'organisme anti-mutants armés jusqu'au dans ou bien un télépathe fou qui vaut tous les tuer ou même un voyage dans le temps où par hasard ils tomberaient sur des méchants mutants et des robots vengeurs!

En entendant la voix mélodieuse et vraiment pas contente de Sahari, Rachel se frotta les yeux et marcha en direction de Alixtide. Elle le poussa doucement sur le côté et secoua la tête avec désolement. Qu'est-ce qui lui avait pris? Non qu'elle comprenne l'agissement des OryX qui s'enfermaient dans la chambre de Kitty.

Elle poussa donc le meuble qui bloquait la porte pour liberer le passage pour Sahari.

"Je vous ouvre, Mam'zelle Sahari...Mais je sais pas ce qui se passe ici..."

Kitty entendit la voix d'Alixtide derrière la porte. mais qu'est ce qu'il faisait dans sa chambre ? Il n'avait pas le droit d'y entrer, surtout lui ! Et qu'est ce que c'était cette histoire de linge sale ? Elle était assez grande pour le descendre à la buanderie toute seule, non mais ! River lui demanda si elle pouvait utiliser son pouvoir à travers la porte. Mais la petite télépathe savait très bien qu'elle n'en était pas capable. Elle répondit à sa grande soeur de coeur :

"Non River. Je sais pas encore utiliser ma télépathie à travers une porte. Il faut que je vois la personne pour que ça fonctionne."

Puis Louison répondit elle aussi à son tour à l'Atom'X. C'est ainsi qu'elle apprit quel était le pouvoir de sa nouvelle colocataire. Elle pouvais se transformer en caoutchouc. La petite fille trouvait ça original. Mais cela ne les aidait pas à entrer dans la chambre. Kitty se demandait bien ce que pouvait faire Alixtide dans sa chambre. Puis la fillette entendit la voix de Sahari. Le professeur référent des OryX venait d'arriver et lui demandait ce qu'il se passait et qui était dans sa chambre. Au ton de sa voix elle n'était pas contente. Mais Kitty non plus. elle sentait la colère monter en elle. Elle détestait vraiment Alixtide. S'il avait abimé ou salit quelques choses, il le paierait. La petite télépathe répondit au professeur :

"je sais pas ce qui se passe. J'étais dans la chambre de River avec Louison et les autres quand on a entendu un gros bruit venir de ma chambre, alors on est venu voir et on a trouver la porte fermé. Alixtide s'est barricadé à l'intérieur. Il a placé la commode contre la porte."

Puis elle entendit la voix de Rachel qui annonçait à Sahari qu'elle lui ouvrait la porte. La petite fille avait peur de découvrir l'état de la chambre qu'elle devait partager avec Louison. Anxieusement, elle attendit que Sahari ouvre la porte.

Alixtide sentait qu'il tenait presque la situation bien en main, il ne comprenait juste pas la panique insultante dans la voix de River. Avait-il déclenché une bombe à retardement en s'asseyant sur la commode pour que la jeune femme soit si stressée ? En tout cas les paroles de la blonde en furie le firent sourire de plaisir.

C'est alors qu'un flash l'aveugla une seconde et que Rachel apparut, le faisant sursauter d'effroi. Il s'ensuivit une autre voix venue de dehors, celle inimitable et dure de Mme Fouba. Là quelques froids frissons lui parcoururent l'échine et sa gorge devint aride.

*Oh purin purin heureusement qu'il n'y a aucune sérieuse bêtise de faite...*

Pensa-t-il en regardant le linge éparpillé par Camille et lui, et l'étui du bibelot d'ornement vide. Pendant que Rachel reprenait ses esprits de son transfert, il rassembla en hâte un tas de tee-shirts souillés par lui sous son bras. Au passage devant la fenêtre, il aperçut en bas les deux roublards d'Ivy et Sven.

Il adressa un bref regard à l'armoire où se planquaient les complices, bientôt découvertes par l'intruse téléportée.

*Désolé de vous laisser en plan mais hein purin, chaque fin pour soi.*

Il prit donc la parole avec détachement.

"Salut donc Rachel. T'as vu y'a Aillevie et Sven en bas. Bon ben tu arrives bien, faudrait que tu me télétransportes très vite à la buanderie. Pas à l'infirmerie, à la buanderie."

Précisa-t-il en réfléchissant à sa réponse à Sahari. Il haussa la voix pour que sa prof entende, pendant que la jeune femme pleine d'énergie poussait seule la commode.

"Madame ! Je sors, j'ouvre. Heu... Rachel ouvre. Y'avait du linge sale de Kitty tombé derrière la commode là alors donc j'ai fait le déplacement... Merci Rachel. J'arrive..."

Il fit un signe de tête à la téléporteuse comme quoi il faisait son job, et regarda alternativement la fenêtre et l'armoire. Appeler Niko pour qu'il vienne le chercher ? Sauter ? Compter sur la femme plante ou l'homme nuage pour la réception ? Autant d'idées irréalisables ou peu recommandables dans le temps imparti. Déjà il apercevait les mines diverses du groupe massé devant la porte, dont la petite Kitty toute furibonde. La seule sortie était là.

L'excitation de la victoire textile, et du leadership qu'il venait de prendre dans cette opération, le rendait tout à fait calme et sûr de lui. Il serait bientôt à l'abri dans sa chambre avec son second gros butin. Il se voyait déjà raconter à Niko comment il avait tourné le plan des deux filles à son avantage et gagné l'estime de Mme Fouba avec son zèle des corvées de lessive.

Bref tout se présentait au mieux pour le jeune stratège qui gagnait sur tous les tableaux. Il serra dans ses bras le linge propre et sale et ouvrit lui-même la porte. Il prit une grande inspiration et dit à Sahari d'un air malgré tout hésitant, en pâlissant.

"Je sais qu'on devrait plutôt se reposer de la mission, mais... le linge. Le linge doit, heu... voilà..."

Il fit alors un premier pas timide pour sortir, le coeur battant, puis un autre, puis un autre... prêt à se protéger la tête avec le tas de tee-shirts en cas de claque intempestive ou de jet de pierre.

La séance de câlins dans l'armoire permit à Georgia d'oublier quelque peu la situation où elle s'était mise toute seule et en plus volontairement !

Bien entendu, Camille souhaitait en parler... Et bien entendu Georgia avait envie de soupirer... Mais c'était son amie après tout !

"Non, t'embêtes pas ma puce... C'est moi qui vous ai entrainé là dedans, c'est moi qui vous en sortirai... C'est aussi simple que ça. Et on va pas laisser un idiot comme Alix payer l'addition à notre place"

Enfin, l'idée était séduisante tout de même...

"Et oui, je suis un nicopatch à moi toute seule !" lança t'elle tout sourire avant de repartir dans son activité favorite...

... sur ce joli moment, la porte de l'armoire s'ouvrit... Mais Georgia s'en fichait. Elle n'allait pas se déranger pour si peu ! Et puis, elle était nue, dans l'armoire d'une chambre qui n'était pas la sienne en train de faire un câlin avec sa coéquipière... Franchement, ils en ont viré de la Police pour moins que ça non ? Georgia dut se faire une raison : elle ne serait jamais une Justix.

Relevant le sourcil, elle s'aperçut que quand on parlait du loup, sa femme n'était jamais bien loin... Rachel.

La vie était triste comme le bord de mer en hiver... Georgia avait envie d'être drôle comme une bombe atomique !

Entendant les explications foireuses de son copain le crados et comprenant que la barricade venait de tomber, la New Yorkaise prit les devants... et sans pudeur, ni honte sortit de sa cachette comme elle descendrai les marches du Plaza Athénée, la tête haute et le déhanché souple.

Faisant quelques pas dans la pièce pour se mettre face à la porte, elle lança, très naturellement :

"Oh Rachel, tu as invité des amis ?"

Nue comme au premier jour et les bras croisés, Georgia attendait le prochain mouvement de l'équipe adverse, un sourire de prédatrice aux lèvres...

Anna à Rachel a écrit:Rach', on y va, on se retrouve à la patinoire. Je pense qu'il y en a une au niveau du stade municipal ... Si il y a un problème tu appelles... Enfin, comme d'hab' quoi ! A toute' !

La visite du bureau de Carrie s'était révélé infructueuse, Et Juliette avait donc quitté ce dernier avant que Cassandre ne se décide à venir la rappeler à l'ordre de vive voix. En soi, parler à sa belle serait un très grand plaisir pour la jeune gothique, mais vu les récriminations qu'elles risquait de s'entendre dire, elle préférait s'abstenir pour cette fois. Aussi discrètement que lorsqu'elle s'était dirigé vers l'aile des bureaux des professeurs, Juliette quitta cette dernière. Son absence de découverte la contraria quelque peu, car elle savait alors que soulager Noémie lui serait plus difficile sans une réponse à ses interrogations, qui était finalement celle de tous les JustiX.

Elle décida alors de retourner dans sa chambre, afin de réfléchir à tout cela au calme. Montant les escaliers d'un pas lent et mesuré tout en relevant élégamment le bas de sa robe qui caressait le sol à chacun de ses pas, Juliette finit par arriver à l'étage ou elle se dirigea ensuite en direction de l'aile des filles. Mais en approchant au plus près de celle-ci, la jeune femme entendit des voix, plus ou moins fortes, qui semblait être en pleine discussion. Ce n'est qu'une fois au cœur de l'aile en question, qu'elle eu enfin une vision globale de la scène qui s'y déroulait. Un attroupement s'était fait devant la chambre de Kitty. Un moment, Juliette s'imagina qu'il était arrivé quelque chose à la fillette, et cela lui fit presser le pas afin de se joindre à l'attroupement qui lui parut alors bien énervé.

A son arrivé, le spectacle qui s'offrit à ses yeux de glace, légèrement assombri par la contrariété de son absence de découverte, fut pour le moins étonnant. Il y avait divers élèves, dont River et Kitty qui était visiblement en bonne santé à son grand soulagement, le professeur Fouba et... Georgia, nue dans la chambre de Kitty..? Un coup d'œil rapide à l'intérieur de la chambre lui donna une vision brève mais assez juste du désordre qui y avait été fait, et aussi elle se rendit compte qu'il y avait trois autre personne de plus dans la chambre. Rachel, Et puis Camille... L'inséparable de Georgia depuis plusieurs semaine maintenant. Mais Juliette sut immédiatement que tout ce beau monde s'était agglutiné devant la chambre de Kitty comme des abeilles sur un pot de miel suite à une bêtise, des qu'elle vit, et bien évidement, senti Alixtide. Le pauvre malheureux ne le savait pas, mais il avait très mal choisi son moment pour mettre la jeune gothique en colère... Et en colère, elle le devenait assurément de secondes en secondes, à mesure que son esprit associait la présence de Alixtide dans la chambre de Kitty à celle-ci, et au tas de vêtements appartenant à la fillette et qu'il portait ostensiblement dans ses bras...

Juliette fit un pas de plus en direction de l'entrée de la chambre et, délaissant ouvertement l'instigatrice de tout ceci, elle fronça les sourcils en donnant à son regard une dureté encore plus prononcé qu'au naturel, tout en pointant un doigt accusateur en direction du mutant qui, décidément, le faisait exprès de s'attirer ses foudres gothique...

"Alixtide !" s'écria-t-elle alors, d'un ton ou la colère et la contrariété étaient indiscutable "Qu'est-ce que tu as encore fait à Kitty..? Et pourquoi as tu ses vêtements entre les mains..? Et ne me mens pas, c'est compris..?!"

Assurément, la pauvre garçon aurait certainement préféré subir les affres d'un enfer de propreté, plutôt que de se retrouver à nouveau en position difficile devant celle qu'il considérait comme une démone au service du terrible dragon de l'institut... Dommage pour lui, elle qui avait commencé à lui trouver un début de sympathie...

"Hey..."

Rachel envoya un sourire radieux à Georgia lorsque cette dernière lui demanda si elle avait invité des amis. Avant de répondre à la question de la blondinette, elle se rendit compte avec surprise que ce n'était pas la première fois qu'elle voyait la jeune femme nue. Avait-elle une tendance à la nudité ou bien c'était tout simplement parce que Rachel était toujours au mauvais moment au mauvais endroit. Elle haussa les épaules et referma la porte un petit peu en voyant que plus de personnes que prévu se trouvaient dans le corridor et que, ainsi, ils voyaient tous Georgia nue. La jeune mutante savait que Georgia s'en fichait, mais elle s'inquiètait plus pour les yeux et l'intégrité de leur plus jeune locataire.

"Ah non, je me suis fait invité..."

Rachel enleva rapidement son chandail, puisqu'elle portait un t-shirt en dessous, et le lanca à Georgia. Elle se tourna vers les personnes présentes, dont Juliette qui venait de faire son apparition et qui s'en prenait à Alixtide. La JustiX faisait bien...En parlant des JustiX. Elle se demandait ce que ferait Carrie en les voyant ainsi dans la chambre de la jeune Willington. Et M'sieur Zachary! Celui là n'en serait pas contente du tout! Ils faisaient une belle équipe pour sanctionner les élèves...Dommages qu'ils semblent tous les deux avoir disparus! Elle s'approcha de Georgia tout en jettant un regard à Camille. Elle arqua les sourcils et dit:

"Vous croyez pas que vous pourriez faire cela ailleurs? Kitty ne voudra même plus dormir dans sa chambre..."

Elle reçut le message de Anna alors et se demanda ce qui serait mieux; rester ici et subir les foudres de Sahari, Kitty, River et Juliette...Ou bien aller rejoindre ses amis à la patinoire et avoir du plaisir! Quelle décision difficile. Elle fouilla rapidement dans la poche arrière de son pantalon et sortit une photo du spectacle des Divas qu'elle avait découpé d'un journal et collé sur un morceau de carton. S'il y avait du monde à la patinoire, elle se ferait persécuté en apparaissant en plein millieu du stade...Elle remit la photo dans sa poche et sortit une photo du jardin. Comme cela, elle pourrait simplement courrir jusqu'au stade et rejoindre ses amis. Rachel fit un signe à tout le monde et soupira:

"Écoutez...je vais y aller. La porte est ouverte maintenant...Je vais y aller!"

Elle ouvrit son émetteur pour Anna et lui annonca:

"J'arrive...Je vous rejoins là bas!"

[

Stade]

Malgré toute sa fierté, Georgia commençait à être très sérieusement gelée ; en effet, la température hivernale de l'extérieur n'avait pas tardé à envahir la pièce puisque les mutants avaient laissé la fenêtre grande ouverte.

Sahari nota l'intervention de Kitty avec un air anxieux. Si Alixtide était vraiment derrière toute cette agitation, il aurait sérieusement affaire à elle.

Mais pire encore, après avoir entendu la voix de Rachel et le bruit sourd du mouvement du meuble sur le plancher, la porte s'ouvrit sur Rachel et Alixtide, bientôt rejoints par Georgia, flambant nue, et Camille.

Après avoir écouter les douteuses explications du jeune mutant, Sahari vit Rachel s'envoler. Elle lui demanderait plus tard ce qu'elle faisait à l'intérieur de la chambre -visiblement en état de siège- si personne ne lui dirait auparavant.

Juliette arriva sur les entrefaits et s'attaqua rapidement à Alixtide. Après avoir posée sa main sur son épaule pour l'écarter un peu, Sahari lui demanda :
"Laissez-moi m'en occuper..."

Elle pointa alors Georgia, à laquelle Rachel venait de lancer son chandail, et lui ordonna :
"Allez vous habiller, puis vous nous rejoindrez tous les quatre dans mon bureau."

"Vous trois, suivez-moi!"

Fit-elle signe à Kitty, Alixtide et Camille. Elle se tourna vers les autres élèves.

"Ne restez pas ici, ce n'est pas un spectacle. À moins que vous ne vouliez ranger la chambre?"

Elle n'avait aucune idée de l'amplitude exact des dégâts, mais il était facile de constater qu'il ne s'agissait pas d'une simple question de buanderie...

Son bureau

River entra dans la chambre dès que Rachel eut ouvert la porte.

"Merci, Rachel..." fit-elle à la New-Genesix qu'elle appréciait.

Celle-ci avait été prompte à répondre à son appel. L'anglaise adolescente avança dans la pièce et se figea en voyant la tête de la pièce avant de se retourner vers Alixtilde, ne remarquant pour l'instant pas l'étuis à violon ouvert et vide et Georgia nue qui sortait de l'armoire avec Camille.

"Oh.. My... God.... Alixtilde! Espèce d'imbécile heureux! Comment peux-ti oser faire ça à Kitty! Elle est asmathique, je te rappelle... Tu veux lui faire avoir une crise? Tu veux la tuer? Mais à quoi tu penses? Qui est derrière tout ça? Hein? Qui?"

Elle se retourna ensuite, remarquant la fenêtre ouverte et s'empressa d'aller la fermer. C'est en se retournant qu'elle remarqua Camille et Georgia, nue, un pull à la main. Forcément...

"Georgia..." siffla-t-elle entre ses dents.

Elle aurait, en cet instant, aimé avoir une mygale, une tarantule, ou un scorpion sous la main. C'était évident. Les filles étaient derrière tout ça... Georiga plus sûrement que Camille. River secoua la tête, presque déçue.

"J'aurais dû m'en douter... Toujours à vouloir faire le mal... C'est toi le cerveau, pas vrai? Tu cherchais quoi, ici? Hein? Tu cherchais quoi?"

La jeune fille s'était mise à crier. Elle s'approcha, menaçante, de Georgia.

"S'il manque quoi que ce soit ici, si quoi que ce soit est cassé, tu auras affaire à moi. Et crois-moi, tu le regretteras. Ne t'approche plus jamais de Kitty ou de sa chambre. Ca vaut aussi pour toi, Alixtilde. Le premier que je vois tourner autour d'elle le regrettera."

Sahari intervint alors. River espérait que les trois allaient prendre cher et allaient souffrir. Elle se retourna vers sa petite soeur de coeur.

"Il manque quelque chose, Kitty? Quelque chose est cassé?"

Finalement Rachel ouvrit la porte et Kitty vit dans quel état était maintenant sa chambre. Elle ne remarqua pas de suite que Georgia et Camille était là. La fillette attendit que Sahari et River entre dans la pièce avant de les suivre. Kitty sentit que la température dans la chambre était tombée à cause de la fenêtre ouverte. Fenêtre que River s'empressa de fermer après avoir crier sur les trois OryX présent. C'était la première fois que Kitty voyait sa grande soeur de coeur si en colère. C'est lorsqu'elle entra complètement dans la chambre, que la petite télépathe remarqua que Georgia et Camille s'y trouvaient. La fillette ne comprenait pas ce qui se passait. Pourquoi Georgia était nue au milieux de sa chambre ? Et qu'est-ce qui leur avait prit de tout chambouler comme ça ? Elle prenait toujours un grand soin à ranger sa chambre. Ce n'était que comme ça qu'elle pouvait diminuer un peu ses crises d'asthme. Le seul endroit qui était souvent dérangé, c'était son bureau car elle y laisser souvent ses partitions et ses cahiers de cours en vrac. Mais là tout ses vêtements avaient été sortis de l'armoire, Alixtide avait dans ses mains quelques uns de ces dits vêtements et qui étaient précédemment propre. C'était vraiment le chaos dans la chambre. La petite fille lança un regard désolé à Louison alors que Sahari convoquait les fautifs ainsi qu'elle-même dans son bureau. Elle regarda le professeur référent des OryX sortir de la pièce en se demandant pourquoi elle devait y aller aussi. La petite fille était très en colère et cela se voyait dans ses yeux. Elle serrait ses petits poings de rage alors qu'elle faisait le tour de la chambre du regard. Puis un truc la choqua dans tout ce bazar. Son étui à violon avait été déplacé et posé sur son bureau.

*Qu'est-ce qu'il fait là ? Je ne l'ai pas posé sur mon bureau ce matin. En plus il est ouvert. C'est pas normal ça.*

La fillette se dirigea vers son bureau. Elle avait entendu la question de River et espérait vraiment que rien ne soit arrivé à l'instrument. Malheureusement le précieux objet n'était plus dans son étui. Kitty eut l'impression que tout s'effondrait. Où il était passé ? Qu'est-ce qu'ils en avaient fait ? C'était l'objet auquel elle tenait le plus. Sa colère envers les trois OryX augmenta d'un cran et c'est les yeux remplient de colère qu'elle répondit à sa grande soeur de coeur :

"Mon violon a disparu. Il n'est plus dans son étui."

Puis elle regarda Georgia, Alixtide et Camille :

"Vous en avez fait quoi ? Vous n'aviez pas...le droit d'y toucher."

Le ton de la petite télépathe était vraiment colérique et sa respiration s'était subitement accélérer. Elle leur en voulait d'avoir touché à ses affaires. Ils n'avaient pas le droit. La petite fille s'adressa de nouveau à River.

"Ils ont dû me le cacher. Tu vas me le retrouver hein ? Mlle Fouba m'a demander de la suivre dans son bureau. Tu va...le retrouver ? Il est surement cacher dans...la chambre."

Les yeux de la fillette étaient embués de larmes. C'était le dernier cadeau que ses parents adoptifs lui avaient fais et elle y tenait beaucoup. Elle ne voulait pas le perdre. En plus, elle connaissait la valeur d'un tel instrument. Kitty alla se blottir dans les bras de sa grande soeur de coeur puis après quelques secondes passé ainsi, elle s'éloigna et essaya de lui adresser un sourire, mais elle ne pouvait pas. Elle n'y arrivait pas. Elle était trop en colère. La petite télépathe remarqua que rien ne se produisait. Malgré qu'elle soit en colère, son pouvoir ne se déclencha pas. Puis la fillette sortit tristement de sa chambre afin de rejoindre Sahari dans son bureau.

[

Bureau de Sahari]

Georgia avait envie de pleurer... Ce monde était si laid, peuplé de créatures étranges qu'elle ne comprenait pas, qui ne la comprenait pas, de loups garous, de vampires et de léprechougn'...

Heureusement que la loi se pointa sous le costume de Mademoiselle Fouba. Telle une juge qui vient enlever les trois misérables prévenus au lynchage initialement prévu par la populace en colère !

Rangez piques, torches et fourches, honnêtes gens de l'Institut, la justice se fera discrète mais humaine...

En fait, c'était presque dommage, Georgia se sentait christique, limite carmélite...

Elle entendit des phrases de reproches. Mais elle lui filèrent dessus comme le chandail de Rachel.

Elle aurait bien voulu lui répondre, mais elle avait filé telle Bob l'éclair et tant pis pour blondie...

Par ailleurs, Georgia avait des choses beaucoup plus importantes à faire... Comme soigner sa sortie. Et mettre des vêtements. Alors la tête haute, le menton relevé, elle sortit de la pièce en direction de sa propre chambre...

Néanmoins, au passage près de River, son sourire s'élargit et penchant la tête vers la jeune anglaise, elle mit les mains de chaque côté de son front, comme pour imiter les cornes du diable...

Puis elle fila dans sa propre piaule. Enfila des frusques vite fait. Passa par dessus son blouson en cuir. Et se mit en direction du bureau de Mademoiselle Fouba...

Bureau de Sahari