[NeXuS 2.1]Vision nocturne

La quiétude et l’obscurité avaient gagné les couloirs de l’institut. Il devait être minuit passé lorsqu’une ombre troubla l’immobilisme des lieux. Cassandre se déplaçaient silencieusement dans la pénombre du couloir des dortoirs : inconsciente, elle s’était levée, comme mue par une force invisible. Vêtue d’une longue et ample chemise pour seul pyjama, les yeux grands ouverts comme en plein jour et une main caressant le mur du couloir, la non-voyante s’arrêta soudainement dans l’aile des garçons, non loin de la chambre d’Olivier. Bien malgré elle, son esprit était le siège d’une activité indésirable... et pour le moins désagréable.
Lentement et avec une régularité de métronome, la jeune femme commença à cogner son front contre le mur, dans un mouvement hypnotique tout en marmonnant des bribes de phrases incompréhensibles. Les coups n’étaient pas violents, mais leur répétition finit par tirer certains du sommeil.

Les coups sourds et régulier avaient réveillés Olivier qui en fait ne s'était pas vraiment endormi après sa discussion avec le FBI. Il ne s'était pas inquièté mais très vite, il entendit un puissant "Au secours!" à travers le mur. D'un saut, il sortit du lit, enfila un tee-shirt puis sortit dans le couloir pied nu.

A quelques pas, Cassandre se tapait la tête contre le mur. 'Se' tapait n'était pas vraiment le mot, en fait, une ombre se trouvait derrière elle et accompagnait ses mouvements.

*Cassandre!*

"Lachez-là, tout de suite..."

Mélant le geste à la parole, Olivier se jeta sur Kevin pour libérer la psychologue croyant qu'il était responsable des coups que Cassandre faisait dans le mur.

Cela faisait quelques heures que Roscart dormait d'un repos bien mérité soit celui du guerrier. Bon, il n'avait pas été si resplendissant au premier entraînement des JustiX, mais ça ne le dérangeait absolument pas. L'important pour lui avait été le fait qu'ils agissent comme une équipe, peu lui importait la gloire personnelle en ces moments d'entraide. Par la suite, il eut le droit à une courte séance de concentration et de focalisation pour son pouvoir avec sa mentor d'équipe. En tout cas, plongé dans un sommeil sans rêve ni cauchemar par Morphée, il se réveilla.

*Je dors toujours?*, se demanda-t-il

Il avait cru entendre des coups dans le mur. Pendant quelques minimes secondes, il avait cru à un tour de son imagination, mais il put se rendre compte qu'il était bel et bien réveillé surtout lorsqu'il entendit quelqu'un crier au secours. Ne pouvant faire comme si de rien n'était, il se leva rapidement de son lit et enfila sa robe de chambre sur son torse nu et un bas de pantalon. Ne prenant pas la peine de vérifier si Jay était dans la chambre ou pas, il ouvrit la porte de la pièce et en sortit pour arriver dans le couloir des chambre. Ce n'est qu'à cet instant, à deux chambres plus loin que la sienne, qu'il put voir trois personnes. Il s'avança rapidement vers eux presqu'en courant.

*Qu'est-ce qui se passe...Mais c'est Cassandre.*, pensa-t-il arrivé près des quelques personnes regroupées

De ses yeux vus, il put remarquer la psychologue n'allait pas bien, peut-être même allait-il vraiment mal. Que pouvait-elle bien avoir? Il n'en savait rien. Olivier se jetant sur l'élève tenant la jeune femme, il décida d'essayer d'intervenir du mieux qu'il pouvait en essayant d'arrêter le directeur de faire quoi que ce soit à Kevin tout en priant que de l'aide arrive. La sitatuation pouvait dégénérer et il espérait que ça n'arrive pas.

Si il y a bien une chose que Frank détestait par dessus tout, c'était être reveillé au milieu de la nuit. Cela ne voulait pas dire pour autant qu'il se lèverait pour les faire cesser.
Aussi quand les coups commencèrent à résonner dans le couloir, il se contenta d'enfouir sa tête dans l'oreiller en maudissant l'abruti qui faisait autant de bruit.

"AU SECOURS!"

Finalement ce n'était peut-être pas juste un abruti qui se défoulait sur les murs. Est-ce qu'il y avait une jeune demoiselle en détresse enfermée sous l'institut.
Réveillé comme il était, cette hypothèse lui semblait tout à fait raisonnable.
Il se redressa et enroula le drap autour de son cou comme une cape, puis traîna les pieds jusqu'à la porte.
Entre temps les coups sur le mur avait fait place à des coups tout court, ce qui réjouit Frank.

*Ca fait déjà moins de bruit !*

Lorsqu'il sortit de la chambre il se rendit compte que son oreille ne l'avait pas trompé, plusieurs personnes étaient en train de se jeter les unes sur les autres.

*Baaaaastooooon !*

Il tapa sur le mur à l'endroit où se trouvait l'interrupteur, inondant la zone de lumière et s'aveuglant au passage.
Les yeux mi-clos, il s'adressa aux autres d'une voix pâteuse :
"Bon, faut taper qui ?"

Sven, réveillé par tout ce raffut, sortit à son tour dans le couloir. Il était vêtu d'un pyjama en patchwork multicolore lui donnant un look d'Arlequin, ainsi que d'un bonnet de nuit à deux oreilles qui lui donnaient une tronche de lapin bélier, tout endormi, tenant encore son oreiller à la main.

"Qui fait un numéro de claquettes ? C'est déjà le changement d'heure ?"

Finalement, entendant Frank parler de baston, il haussa un sourcil l'air complètement désabusé, et s'approcha.

"Frank... Tu as vu dans quel état tu as mis Mlle. Deneos ? C'est sans doute après toutes les frasques de cette journée... l'entraînement difficile, la perte de nombreuses framboises dans la bataille... "

Il s'approcha de sa nouvelle responsable d'équipe, et plaça stratégiquement son oreiller sur le mur au niveau de la tête de la prof.

Olivier se releva après avoir plaqué au sol Kevin qu'il avait pris pour l'agresseur de la voyante. Il en serait quitte pour avoir une grosse bosse sur le sommet du crâne puisqu'il avait violemment percuté le mur d'en face en tombant.

Une fois debout, il reprit la situation en main.

"Que tout le monde se calme. Personne ne dois frapper personne, il n'y a aucun intrus dans le couloir."

Olivier prit Cassandre dans ses bras pour l'empecher de continuer à se faire du mal. Il la sera un peu.

"J'emmène Cassandre dans ma chambre, je veux que vous réveilliez les autres professeurs et ses élèves. Cerebra, fait un diagnostic des systèmes de sécurités à la recherche d'une quelconque intrusion."

Quand elle fut allongée dans son lit, Olivier essaya de reveiller Cassandre en lui caressant doucement le visage.

"Cassandre, qu'est-ce qui s'est passé? Dis-moi?"

Indifférente à au mini-pugilat qui avait eu lieu dans le couloir, Cassandre s'était laissée faire, comme si malgré la présence de son corps, son esprit était ailleurs. Elle était ainsi passée des bras de Kevin à ceux d'Olivier, sensation qui, dans son état étrange, ne la rassura aucunement. Son visage était figé dans une sorte de stupeur muette, ses yeux vitreux ouverts et papillonant en tous sens.

Olivier put transporter son corps raide comme un bout de bois jusqu'à son lit. Dans l'accalmie relative de sa chambre, il perçut ses marmonnements désarticulés. Les caresses du directeur n'y firent rien, malgré ses yeux grands ouverts, Cassandre n'était pas consciente.

Soudain, son corps se crispa encore plus, comme prit d'une convulsion. Elle porta les mains à son visage et les plaqua sur ses yeux en secouant violemment la tête d'un côté à l'autre.

"Non... J..."

"Olivier, j'ai vérifié tous les systèmes. Aucune intrusion à signaler. Je baisse l'état d'alerte à normal." coupa la voix de Cérébra.

"Il..."

Les paroles de la psychologue se perdait dans ses sanglots.

Adam arriva sur ces entrefaites dans le couloir des chambres. Toujours impeccablement habillé et coiffé, pas une cerne sous les yeux, pas un signe de fatigue.

Par contre, il afficha une grosse figure d'étonnement en voyant la situation et les élèves debout.

"qu'est-ce que..."murmura-t-il alors que déjà, Olivier emmenait Cassandre dans sa chambre, et que Cerebra l'informait de la situation.

Avisant Kevin et sa bosse sur le front, ainsi que Frank et Sven, il distribua des ordres rapides et brefs.

"Kevin, retourne te coucher, tu en as assez fait pour ce soir. Frank, réveille Léo et Fabrisio. Sven, quant à toi, va chercher Myou et Jessica et ramène les ici."

Adam jeta un coup d'oeil par le seuil de la porte, n'osant pas entrer. Après tout, c'était Olivier le médecin...

Alixtide dormait profondément, exténué de son interminable journée. Il rêvait de toutes sortes d’événements improbables qui mélangeaient tout ce qu’il y avait eu de pire dans les dernières vingt-quatre heures. Il se trouvait juché sur un clochard répugnant, la main plongée jusqu’au poignet dans sa gorge. Le pauvre type râlait et bavait en gigotant, tandis qu’Alixtide farfouillait désespérément son gosier. Il en retirait des tas de trucs mais pas ce qu’il cherchait. Le mendiant commençait à devenir violent : il attrapait une brosse à dent dans son sac à trésor, et frappait le crâne d’Alixtide avec.

« Hé mais arrêtez … puisque je vous dis qu’il me faut cette mouche ! Je suis sûr et certain que c’est vous qui l’avez avalée … Je la … aïe ! »

Tout à coup sa main se trouvait hors de la gorge du mendiant, car celui-ci tâchait de dire quelque chose depuis plusieurs minutes.

« Que tout le monde se calme. Personne ne dois frapper personne, il n'y a aucun intrus dans le couloir. »

Sidéré par une telle audace, Alixtide resta interdit.

« Purin … que ?? »

Il se redressa sur son lit, le cœur battant. Il y avait de la lumière dans le couloir. Il se leva tout ankylosé, embrumé et déconfit. Il avait encore ses habits de la veille et ses chaussures. Il s’accrocha à l’embrasure de la porte de sa chambre et observa, plissant les yeux à cause de la lumière.

Il y avait du monde dans le couloir, plusieurs hommes. Tout avait l’air de sa passer devant une autre chambre plus loin, et Alixtide jugea préférable de laisser le gardien qui était apparu régler la circulation. Il se frotta la tête et écouta de loin, d’un air endormi.

Un bruit avait tiré Angel du sommeil. Un instant, il avait cru à un mauvais rêve, mais un "Au secours" sonore l'avait convaincu qu'il ne revait pas.
Il hésita un instant à se lever, entendant d'autres voix et des pas, puis titiller par la curiosité, il se redressa enfin dans son lit et prit soin de ne pas reveiller son colocataire en sortant.
Il portait encore le caleçon noir qu'il avait enfilé pour dormir.
C'était une mini-réunion de crise dans le couloir et Angel sentit qu'il arrivait comme un cheveux sur la soupe.
Il s'avança en silence de sa démarche souple et féline.

"Que se passe t'il?"demanda t'il d'une voix basse.

Soudain cette situation lui rapella les chasses au trésor organisait dans des camps qu'il avait fait tout jeune mais la situation paraissait sérieuse ce soir-là.

"Je peux peut-être aider..."proposa t'il à tout hasard.

Frank ne comprenait pas tout ce qu'il se passait autour de lui, mais ça ressemblait de plus en plus à une situation normale. Il venait de penser à aller se recoucher lorsque Adam distribua ses ordres.
Visiblement, il avait dû louper un truc grave... Où le comportement de Cassandre était plus inquiétant qu'il ne l'avait cru.
Mais puisqu'il fallait qu'il réveille l'équipe...

"Chef, oui... Waaaaaah.... chef !"

Le bruit attirait de plus en plus de monde, tous soucieux de les aider, ce qui ne faisait qu'embrouiller la situation. Peut-être qu'avec un café ?
Un des nouveaux... nouveaux proposa son aide alors qu'Olivier prenait soin de Cassandre.

"Je peux peut-être aider..."

"C'est bon, le lapin nous à tous sauvé."

Qu'avait dit Sven ? Que c'était sa faute ? Il lui arrivait de faire cet effet là aux filles, mais rarement de cet âge là. Et puis il ne prenait pas de leçon au milieu de la nuit de la part d'un type en pyjama.

Il retourna dans la chambre et arracha l'oreiller de Léo avant de lui taper sur la tête avec.

"Debout ! C'est la guerre ! On doit sauver Mlle Deneos d'un cauchemar ! Le lapin est parti réveiller les filles !"

La situation mise au point dans cette chambre là, il se dirigea vers celle de Fabrisio. Les deux occupants ne semblaient pas troublé par le bruit, et Frank enviait les quelques minutes de sommeil supplémentaires dont ils avaient bénéficié.
Il attrapa l'oreiller de Fabrisio et répéta le même processus, sans crier cette fois pour ne pas réveiller son camarade chambre.

*Le sommeil c'est sacré ! Faudra que je leur explique ça...*

Avec le sens du devoir bien accompli et toujours emmitouflé dans son drap, il rejoignit Adam sur le pas de la porte. Il aurait bien jeté un coup d'oeil à l'intérieur, mais si le vice-directeur ne l'avait pas fait, il ne le pouvait pas non plus.

"Qu'est-ce qu'il se passe ? C'était elle qui faisait tout ce boucan ?"

Il avait besoin d'une mise au point rapide, et d'une tasse de café. Voir deux.

Le vacarme commencait a etre insoutenable et ce manque de politesse finis par plonger Ernest dans une colere noire. Il se leva de son lit, pris le temsp de s habiller de facon tres digne et sortit de sa chambre en claquant la porte.

Il pris une profonde inspiration en voyant les quelques personnes dans le couloir, Kevin , Angel , Monsieur Zachary, sven et Franck ...

" Bien entendu ... le contraire m'eu étonné ..."



il se frotta instinctivement le coin du sourcil, comme pour se concentrer

" Et je suppose qu il y a EVIDEMMENT une raison a ce tapage nocturne ? "

Ernest se figea net lorsqu il plaqua ces mains sur son front, que ces yeux virerent aux blancs, comme un vieux chaman en transe et que Kevin sentit son esprit violé par une intrusion visant a recenser chaques informations susceptible de convaincre Ernest de ne pas se jeter sur le premier venu pour l'avoir réveillé...

Toute une journée enfermé dans une pièce ! Pablo avait passé la totalité de la journée qui avait suivit l’entraînement seul sa chambre. Epuisé, le jeune Colombien l’était après ce passage par la salle des dangers ; depuis son retour, d’incessants maux de tête avaient fait leur apparition, clouant le jeune hispanique dans son lit. Voulant éviter au maximum le contact avec les autres, par crainte qu’on ne lui adresse la parole, la seule « sortie » de Pablo avait été cette courte excursion à la cuisine pour prendre une bouteille d’eau. Les migraines qui le harcelaient avaient été si intenses durant ces dernières 24 heures, que le moindre bruit s’étaient transformés en véritables supplices. Dès lors, il était facile de comprendre quel effet aurait eut une discussion à 10 dans la cuisine !

La nuit était finalement tombée et la journée d’inactivité absolue du jeune Colombien rendait son sommeil assez léger. Par chance, ses maux de têtes s’étaient estompés ; ce qui ne l’empêcherait pas d’aller en parler dès demain à cette psychologue télépathe qui devait en connaître un rayon en migraine. Enfin… c’était surtout la seule que Pablo avait approcher…
Bref, le jeune homme aux cheveux blancs commençait à se sentir partir dans un sommeil réparateur quand la répétition de bruits sourds le réveilla.
C’était ce genre de son très facilement identifiable ; aucun doute : un des étudiants avait invité une jeune fille dans sa chambre !
Après s’être tourner et retourner dans tout les sens, Pablo finit par s’allonger sur le ventre et mit son coussin sur sa tête, pour ne pas avoir à attendre se qu’il prenait pour un lit qui…enfin vous aviez compris ; après quoi il étouffa quelques gentillesses à l’égard des auteurs de ce tapage.

« grmmmm... Joder !! Quién es este hijo de puta ! »

Hé ouai ! On insulte dans sa langue natale, que voulez vous !
Par contre lorsqu’il entendit un cri de détresse et le boucan provenant du couloir, Pablo se dressa aussitôt sur son lit. Un viol ?! Sans attendre, il ouvrit brutalement la porte de sa chambre et déboula dans le couloir en caleçon, prêt à sauver la veuve et l’orphelin.
Sauf que, si veuve et orphelin il y’avait dans le couloir, ni l’un ni l’autre ne subissait d’agression sexuelle. D’ailleurs, pourquoi on parle d’agression sexuelle ? Ca n’a aucun rapport avec ce qu’il se passe en ce moment !
Difficile de dire ce qu’il se passait justement, mais un bon nombre d’élèves avait la tête sortit, et un petit attroupement dirigé par Adam et Olivier – les biens nommés – laissait penser que l’affaire était close, ou du moins sous contrôle. Bah…on en saurait plus demain.

« Mierda ! »

Et voilà ! Encore une insulte ! Décidément, tout ça, ça le rendait franchement pas content le Pablo !
D’un coup d’œil il repéra Nan’ et Roscart. Le Colombien leur adressa à chacun un petit salut – ou pas – en hochant la tête, avant de reprendre la direction de sa chambre en se grattant délibérément l’entre jambe (désolé mesdames, mais à cet heure-ci, les poètes sont tous couchés)

Ce qu'Ernest put lire dans l'esprit de Kevin était encore embrumé de sommeil, et parasité par la douleur physique (Ernest lut clairement que Kevin s'était cogné au mur), que le mutant avait subie dans la mêlée.

Il lut l'indignation d'avoir été prit à tort pour l'aggresseur de Cassandre, l'incompréhension la plus totale, et une pointe de panique.

Dans son rêve, Wood chevauchait fièrement son fidèle destrier, Charleston, son saint-bernard, habillé comme un chevalier, une épée encore plus longue et plus grosse que celle de Cloud Strife. Il se promenait dans une campagne violette avec Jessica Ryder, elle-même chevauchant Avatar, Ivy, qui avait un peu plus de mal sur le dos de Kitty l'écureuil et Pablo, qui gambadait joyeusement parmi les fleurs, attendant de temps en temps Zia et Nanikana qui étaient assez loin derrière. Alors qu'ils avançaient dans ce décor digne d'un tableau de Picasso ou encore de Dali, Wood écarquilla les yeux lorqu'il entendit loin des "booms-booms"... Et plus ils s'approchaient du bruit et plus ils distinguaient une estrade et plein de gens qui dansaient comme des branques sur la dernière chanson de Penelope Love. Le cri déchirant de Kevin appelant à l'aide le réveilla subitement et Wood se leva aussitôt, debout dans sa chambre, avec pour unique habit, son bas de pyjama bleu aux motifs de fleurs de vanille. Il regarda rapidement autour de lui mais ne trouva aucun ustensile proprement utile pour sa survie. Un grand chahut semblait provenir du couloir, Wood voulait en savoir et il ouvrit la porte de sa chambre, pile poil en face de celle d'Olivier, à un poil de chameau près. Armé de son oreiller, les cheveux ébouriffés par un début de nuit un peu agité ( essayez de monter un saint-bernard sans selle...) il plongea dans le couloir en criant et en arborant son plus beau regard de guerrier sanguinaire. C'est là qu'il s'aperçut que le couloir n'était assailli ni par l'armée russe, ni par des grosses machines exosquelettiques... Seulement par des élèves tout aussi mal réveillés que lui.

"Ya le feu ou quoi ?" demanda-t-il alors à la volée, prenant son oreiller dans les bras et restant sur le pas de porte de sa chambre...

le volume sonore du couloir avait finit par réveiller Lyu. Il sortit tel quel dans le couloir et aperçu alors un bien étrange spectacle. Apparement un élève qu'il ne connaissait pas s'était fait une grosse bosse et Ernest devait y être pour quel que chose. Mais plus loin dans le couloir, il y avait le professeur Zachary qui était devant la chambre d'Olivier. La situation semblait plus grave qu'il n'y paraissait au premier abord.
Mais ce n'est pas pour autant que lyu allait se départir de sa bonne humeur habituelle.


" Salut tout le monde, qu'est-ce qui se passe? c'est déjà l'heure d'aller en cours? ou alors on fait un nouvel exercice d'évacuation?"

Cassandre, allongée dans le lit d'Olivier était totalement désorientée. Bien que totalement insconsciente, elle parlait et avait des réactions bien que celles-ci soient completement en dehors du contexte actuel.

La psychologue voyante était certainement en sommeil paradoxal, ce qui était l'état de conscience qui se rapprochait le plus de la télépathie. Elle avait quelque chose en tête, quelque chose de tellement fort qu'elle en etait sorti de son lit et etait venu jusqu'ici sans s'en rendre compte.

*Cassandre, tu ne m'a jamais dit que tu étais somnambule...* pensa Olivier doucement avnt de reprendre après une reflexioon rapide *Comment me l'aurais-tu de toute façon, nous n'avons déjà pas pu parler depuis que tu es là.*

Olivier posa sa main sur le front de Cassandre pour voir si elle n'avait pas de fière mais n'était-ce pas plus pour la toucher. La peur commença àa faire son oeuvre embrouillant les réfléxions du directeur.

Dane le couloir, de nombreux bruits resonnait, une partie des élève était désormais réveillés et s'agitait. Directeur et guide de ces jeunes gens, Olivier parvint à se calmer.

"Adam, je crois qu'il n'a rien normal dans ce qui lui arrive et donc, je ne peux pas réagir comme avec n'importe qui. L'état dans lequel elle se trouve es certainement causé par une activation inopinée de son pouvoir. Elle est en train de faire un rêve prémonitoire dont elle n'aura certainement pas gardé tous les évènements en mémoire à son réveil. Mais pour causer une telle réaction, ce rêve,ou plutôt ce cauchemar ne doit pas être annodin."

Ayant parlé plus fort qu'il ne l'aurait dû, tout le discours d'Olivier résonna dans le couloir.

La nuit était douce et agréable, la journée de veille ayant été assez dure. Pourtant Alicia dormait avec un sommeil relativement léger. Et quand elle entendit des bruits de pas dans le couloir, cela la réveilla mais ne l'alarma pas. En revanche, les pas ne revenaient pas et un peu de bruit apparut. Alicia essaya de se rendormir. Mais quand elle entendit encore des pas dans le couloir des filles, elle se décida à se lever pour aller voir ce qu'il pouvait bien se passer.

Sortant dans le couloir des filles, tout était calme. Pourtant, une lumière était allumée un peu plus loin. Elle partit en direction de cette lumière, elle rentra alors dans le couloir des garçons. La tête à moitié réveillé, elle ne semblait pas la seule. Elle reconnu tout de suite quelques visages. Juste devant elle se trouvait une autre fille dont la remarque énoncée avant son arrivée était tout à fait vraie. Alicia pensait la même chose.

" Qu'est ce qu'il se passe ici ?? "

Alicia resta à côté d'Ivy. Faire autant de bruit en pleine nuit était inadmissible. Mais elle entendit juste après la voix d'Olivier sortant d'une chambre. Il parlait d' "Elle" et de son pouvoir et d'un cauchemar. De qui pouvait-il bien parler ? Alicia ne comprenait pas tout. Elle décida d'aller voir Ernest. Peut être serait-il enclin à lui en dire un peu plus.

" Qu'es ce qu'il se passe Ernest ? C'est grave ? "

Alicia était un peu inquiète car ne sachant rien de ce qu'il venait de se passer. Elle voulait en savoir un peu plus.

Face à la marée d'élèves, Adam se déplaça discrètement et stratégiquement dans l'encadrement de la porte. Imperceptiblement, il s'était mis à prendre du volume pour quasiment occuper tout l'espace disponible. Garder son calme et son sang-froid, et poser sa voix. Règle n°1 de la gestion de crise.

"J'aimerais que tout le monde se calme et essaie de préserver le repos de ceux qui ne se sont pas encore levé..."

Comme s'il y en avait encore... ajouta-t-il mentalement.

Et Olivier jeta une nouvelle salve d'huile sur le feu. Adam doutait que sa seule présence puisse étouffer le son de sa voix, mais voir Ernest user de son pouvoir sur Kevin, vu comment celui-ci s'était mis à glapir, lui donna une idée.

"Ernest, préserve tes talents pour plus tard... Ivy, va réveiller Anna et fais la venir."

Il restait encore d'autres élèves à s'occuper...

"Ne vous inquiêtez pas. Ce n'est rien de grave. Retournez vous coucher..."

Visiblement, Angel n'était pas le seul que les cris avaient réveillés. Des élèves arrivèrent d'un peu partout et le discours d'Olivier qu'ils saisirent à travers la chambre ne les rassurèrent pas.
Tout dégénérait. Un jeune garçon avec une énorme bosse sur la tête s'en prenait à un autre, visiblement énervé d'avoir été reveillé.
Deux filles rappliquèrent à leur tour.
La situation commençait à devenir cocasse et quelque peu génante quand on se trouvait en celeçon noir.
Adam les renvoya dans leurs chambres, ne gardant que quelques élèves avec lui.
Angel eut un sourire un peu dépité. Maintenant qu'il était réveillé et qu'il savait qu'il ne se rendormirait plus, il aurait bien participé à l'action.
Son coloc était là lui aussi.
Pour détendre l'atmosphère, Angel lança alors:

"J'crois qu'on est assez pour se faire une partie de jeux de cartes..."

Il eut alors son habituel sourire en coin, un sourire malicieux qui illuminait son visage d'une lueur enfantine.