Réunion nocturne

River s'était à peine installée pour faire connaissance avec les autres et se détendre que l'adulte de la pièce fit exploser les cartes. Pour la jeune fille, ce fut un coup dur. Elle se leva et toisa la femme en tenue de cuir. Peu lui importait qui elle était. Elle croisa les bras sous sa poitrine et répondit du tac-o-tac après l'intervention de Roscart:

"Vous croyez quoi? Que nous nous désintéressons du sort de Cassandre? Bien sûr que non... Nous sommes tous inquiets ur elle. C'est elle qiu nous a accueillis ici et nous a fait nous sentir chez nous. Bien sûr que nous espérons que ça va aller pour elle. Mais que voulez-vous que nous fassions?

Nous faire du mauvais sang n'est pas ce qui va arranger les choses. Les sentiments négatifs se propagent rapidement. Les animanx Le sentent, les humains aussi. Ne penser qu'à Cassandre, ne faire qu'avoir peur pour elle, elle va le sentir, et ça ne va pas l'aider. Vous avez une idée pour ne relaxer? Non. Alors laissez nous en paix."

La jeune fille posa un regard déterminé sur celle qui lui faisait face avant d'ajouter:

"Vous avez quelque chose pour nous faire nous sentir mieux? Non plus. Puisque c'est ça... Je me casse de cette pièce." conclut-elle en se dirigeant vers la porte.

[ cuisine si personne ne me retient]

Jimmy rêvassait, il observait les autres élèves de la pièce, il regardait leurs mouvements, comme pour les analyser, mais c’est alors qu’il fut interrompu par une petite fillette que Jimmy commençait à connaître, Kitty. Elle lui tira le T-shirt, d’ailleurs heureusement qu’il en avait mit un, et lui demanda ce qu’ils allaient faire. Très bonne question, il ne savait même pas lui-même ce qu’il faisait, alors comment pouvait il répondre à la gentille fillette. En tout cas il s’abaissa et fit un grand sourire à Kitty avant de lui répondre :

- Je t’attendais moi.

C’était certes un peu mentir, mais il ne fallait qu’il inquiète la fillette qu’elle ne l’est déjà. Puis avec un grand sourire d’enfant il attrapa la jeune fillette et la porta jusqu'au canapé, pour la mettre dedans et se mit juste à côté. Il savait que Kitty était loin d’être bête et il fit tout pour ne pas montrer sa propre inquiétude, regardant Kitty il prit une télécommande et alluma la télé, il fallait changer de sujet et quoi de mieux que le flot d’information qui passe à la télé.

- Tu connais la chaîne des dessins animés ? Même à cette heure ci ils doivent en passer.

Revoila Jimmy en grand frère qu’il n’a jamais fait, il allait regardait les dessins animés, bien sur si Kitty était du même avis. Malgré sa concentration à ne pas s’inquiéter on vit tout de même paraître ses vraies émotions sur son visage. C’est alors que Miss Marcin intervint et remballa tout le monde, ainsi que les efforts de Jimmy pour rassurer Kitty. Une phrase le marqua :

les Nexus sont l'équipe de Cassandre et que les télépathes peuvent essayer de voir et de résoudre ce qui se passe dans sa tête.

Encore une ségrégation avec les équipes, bien qu’il était dans une équipe, cela commençait le travailler, Cassandre et la professeur et la psychologue de tous, et c’est pour cela que tout le monde s’inquiète. Il se tourna vers Kitty et lui dit doucement dans l’oreille :

- Reste là s’il te plait et n’allume pas la télé tout de suite, car je ne sais pas quelle réaction va avoir Mlle Marcin.

Puis se levant et levant sa main pour bien montrer qu’il avait son avis à dire, il s’avança. Il n’avait pas un air méchant, mais sérieux, pour une fois il ne rigolait pas. Il se mit aux coté du jeune homme qui venait de prendre la parole. Et n’ajouta que quelques mots.

- J’allais dire la même chose que mon camarade. Avec tout le respect que je vous doit, ça ne sert à rien de s’angoisser plus qu’on ne l’ait déjà.

C’est alors que River s’énerva et partit en direction de la porte, sans même y réfléchir, Jimmy partit chercher River il ne fallait pas qu’elle fasse de bétise.

Le jeu commençait à peine et l'ambiance devenait peu à peu plus respirable quand soudain les cartes explosèrent.
La dame tout en cuir s'était levé et son comportement valait tous les discours.
Dans le coeur d'Angel s'alluma une flamme de colère et de dégout qui ne s'éteindrait pas de sitôt.
Mais Angel était assez réfléchit pour se retenir de sauter sur cette folle autoritaire et lui infliger la correction qu'elle méritait.
Il ravala donc sa colère. Plusieurs de ses camarades tentèrent de défendre le fait d'avoir voulu jouer aux cartes mais c'était à Angel de se justifier puisque c'était lui qui avait lancé l'idée.
Il regarda donc l'ignoble matrone et lui dit:

"Nous avons tous plus ou moins compris que nous ne pouvions rien faire pour Cassandre et le fait de jouer aux cartes n'était pas un manque de respect envers elle. Tout ce que nous pouvons faire c'est attendre, attendre du nouveau et nous ronger les sangs en attendant n'arrangera rien..."

Angel était à cours de paroles, tout avait été dit auparavent et il devinait la demoiselle assez entêté et de mauvaise fois pour savoir que celà ne servirait à rien de continuer à part peut-être à la rendre encore plus aggressive.
Une jeune fille qu'il avait croisé dans la cuisine n'eut pas le même calme que lui.
L'ambiance était redevenue electrique à nouveau.
Angel se leva:

"Je vais voir si ça va!"lança t'il en la suivant.
Avec le problème de Cassandre, les émotions de chacun étaient à fleur de peau et il fallait comprendre la réaction de River.
[cuisine]

Même si Carrie semblait parfaitement comprendre l’inquiétude de Juliette et l’offre de Ken, qui venait de s’excuser de l’avoir ignorer, excuse que la jeune gothique accepta au vu de la situation, celle-ci leur signifia d’un simple regard sa désapprobation pour l’une et l’autre des actions proposé par ses deux élèves. Juliette en fut déçue, mais en même temps elle comprenait bien cette décision. Elle s’y plia donc, avec toutefois un certain regret tant l’état de santé de Cassandre lui importait. Toutefois, la jeune gothique fut satisfaite de voir que cette même Carrie pensait comme elle... Jouer aux cartes dans un tel moment, c’était véritablement d’une indécence des plus irrespectueuse envers Cassandre et ceux qui tentaient de lui venir en aide. Typiquement masculin songea alors de nouveau Juliette, typiquement et égoïstement masculin...

Quittant alors son visage doux, le professeur des JustiX se leva de son fauteuil et se dirigea vers la table des inconscients joueurs, et leur enleva les cartes des mains avant de les faire littéralement disparaître en poussières. Juliette en fut surprise, tant elle ne s’attendait pas à cela... Elle ne savait pas encore en quoi consistait le pouvoir de sa référente, mais il était clair que celui-ci pouvait se révélait bien dévastateur... Revenant de nouveau à sa place mais tout en demeurant debout afin de se faire entendre de tous un chacun de la pièce, Carrie leur expliqua alors ce que Juliette et Ken savait déjà. Le silence fut presque religieux, tant le professeur impressionnait... Ce qui était absolument vrai... Carrie était une femme vraiment... Wouah... Malgré son peu d’attrait pour l’autorité, la jeune gothique devait bien avouer que l’inspectrice du COSEQUEM en imposait avec brio... A coup sur, son père lui dirait sûrement de prendre exemple sur Carrie, lui qui trouvait sa fille si laxiste parfois....

De nouveau, Carrie tourna un regard qui avait la chance de se voir accompagner d’un léger sourire, à l’égard de ses deux élèves resté, eux aussi, debout près du fauteuil. A eux trois, Carrie, Ken et Juliette donnaient une étrange impression de divine trinité. Lorsque enfin Carrie reporta son regard sur la petite cour des miracles ainsi assemblé, après s’être de nouveau assise dans le large fauteuil, elle leur expliqua clairement et calmement la situation. Ainsi, Cassandre s’était laissé envahir par son pouvoir de prémonition.. ? Juliette frissonna... La psychologue lui avait bien dit que même les professeurs avaient encore à apprendre sur leurs pouvoirs, mais de la à en perdre ainsi le contrôle... Un instant, la jeune gothique s’imagina dans cette situation... Et si un jour elle ne parvenait plus a reprendre sa forme humaine, que lui arriverait-il.. ? Mais très vite elle chassa cette pensée, préférant s’inquiéter de l’état de la sybille, qui lui était malheureusement concret. C’est alors qu’elle entendit Roscart interroger son professeur sur ce qu’il devait faire alors, s’il ne pouvaient s’occuper l’esprit en se distrayant... Juliette n’y tenant plus, elle lui lança de nouveau un regard de mécontentement en lui dit :

‘’Tu es vraiment un égoïste... Même si on ne peux rien faire, vous pourriez avoir la décence de respecter la gravité de la situation...’’

Puis elle se recula de deux ou trois pas, et s’appuya sur le dossier du fauteuil ou se trouvait Carrie. Décidément, certain garçon avait vraiment le chic pour mettre la jeune gothique en rogne, et Roscart paraissait être en bonne voie pour y figurer... Juliette préféra en rester là, jugeant inutile de se disputer plus en avant. Heureusement, l’intervention de Ken fit légèrement dévier le cours de la conversation lorsque ce dernier se lança dans des théories toutes aussi abracadabrantes les une que les autres... Mais au moins, était-il dans la veine que Carrie avait proposé en posant à plat le cas de la psychologue.

Comme à son habitude, Juliette demeura en retrait, préférant observer avant d’agir... Une adolescente s’était mise en colère après Carrie, et avait prit la porte... Et un autre élève accompagné de la petite Kitty, celui qui lui avait adressé la parole dans le couloir opta pour la position de la fille et de Roscart... Avant de suivre River dans la cuisine, suivit lui même de Angel...

*Tous des égoïstes...* songea finalement Juliette, de plus en plus mécontente d’un tel comportement enfantin...

Alixtide demeurait frappé de stupeur, devant le tour abracadabrantesque joué par la dame en cuir. Il regarda un moment au dessus de la table, et dans les mains de ses compagnons, cherchant les cartes. Il ravala difficilement sa salive et remit vite ses mains sur ses genoux. Il avait bien redouté que la dénommée Carlie Marin ne prenne mal leur passe-temps. Et c’était arrivé. Quel regard de braise elle leur avait jeté … Son cœur avait du s’arrêter plusieurs secondes. Elle parla encore des Nexus et des télépathes. Alixtide se figura une équipe de mutants surdoués surentraînés couverts de plaques de métal et des puces électroniques. Des androïdes surpuissants et destructeurs. Ou alors tout simplement l’élite de l’Institut. Il se sentit bien mal à l’aise.

*Un don … ralala un don … purin … elle a de ces mots.*

Dans tout ça il appris quand même qu’il avait mélangé ses pinceaux, avec les noms des docteurs. Il y avait Olivier Fleury d’une part et Cassandre Deneos d’autre part.

*En parlant de contrôler son don … j’ai une faim d’ogre moi … Rien mangé depuis un bail ...*

Il y avait du mouvement vers la sortie, de la part de River notamment. Alixtide avait du mal à se concentrer sur tout ce qui était dit, ne comprenant pas grand-chose des problèmes évoqués et des hypothèses de Ken. Tout cela le dépassait de loin. Que pouvait-il apporter au débat, sinon des bêtises plus grosses que lui ? Roscart avait l’air bien fâché, de même qu’Angel. Il y avait cette fille aux cheveux noirs qui semblait haïr la terre entière et les joueurs de carte en particulier. Alixtide évita soigneusement de la regarder trop longtemps.

Il se redressa sur sa chaise, les mains sur les côtés du siège, et jetait des regards à la porte de sortie. Pour l’instant il préférait se faire oublier et écouter en silence, mais il guettait une opportunité de filer dans la cuisine. Son estomac commençait à se plaindre lourdement et bruyamment.

*Purin si on continue à réfléchir comme ça je vais m’évanouir … faut s'esquiver discrètement …*

N'y tenant plus, il se leva le plus doucement possible, non sans jeter un bref coup d'oeil à la dragone sur son trône, afin de se diriger furtivement vers la cuisine.

Cuisine

L'ambiance n'était pas au beau fixe, tout le monde était anxieu anvers cassandre. Mais les choses allaient prendre un tournant des plus malsain. Certains des élèves pour passer le temps jouaient aux cartes. River, qui avait pris la main d'Alicia popur l'emmener avec elle à la table de jeu, se présenta. Alicia étant un peu plus timide que sa coéquipière la suivit après qu'elle se soit présentée au groupe. Elle se présenta tout simplement comme River par un simple :

"Alicia"

Tout d'un coup, le professeur Marcin prit la parole. Elle avait l’air de mal prendre le fait que les élèves jouent aux cartes plutôt que de s’intéresser à ce qu’il se passait en haut. Tous étaient conscients de ce qu’il se passait dans la chambre d’Olivier. Mais chacun évacuait son stress à sa façon. La jeune femme voulait que tout le monde discute. Mais discuter de quoi personne ne savait ce qu’il lui arrivait. Le comportement de cette femme en cuir était pour le moins inhabituel, il fallait l’avouer.

Les premières remarques ne tardèrent pas. Celle de Roscart était tout à fait pertinente et Alicia était parfaitement d’accord. Même si elle ne le connaissait pas encore. Puis ce fut Ken qui continua sur les paroles de l’autre jeune homme. Mais celui posa quelques questions qui méritaient que l’on s’y intéresse c’est vrai. River sorti de la salle. Alicia n fut pas assez prompt à réagir pour l’empêcher de partir et de faire peut être une bêtise. Mais la jeune fille fut suivit par un jeune homme qu’Alicia n’avait encore jamais vu. Elle partit elle aussi discrètement. Elle voulait essayer de résonner River.

Ca n'était pas que Wind n'avait pas été dérangée par les cris. Enfin, si un peu, elle ne s'était pas réveillée tout de suite. Elle n'avait compris qu'il se passait quelque chose que quand l'agitation avait gagné les chambres des filles et elle s'était tenue au silence pour ne pas réveiller River, si toutefois tout cela ne l'avait pas déjà tirée des bras de Morphée. Et évidemment, c'était peine perdue. La cadette s'était éveillée, et se levait rapidement pour jeter un coup d'oeil dans le couloir, revenir enfiler ses chaussons et sortir en nuisette. Il ne fallut pas plus longtemps pour que l'aînée des Smith décide à son tour de se lever, enfilant en vitesse un kimono rouge qui masquerait ses bras maigres par dessus le débardeur blanc qu'elle portait pour dormir. Point de chaussons, mais une paire de chaussettes épaisses pour l'anglaise, légèrement frileuse, à peine visibles sous le pantalon assorti au kimono, à la coupe fluide qui dissimulait ses chevilles.

Elle se posait la même question que sa cadette. Qu'est-ce qu'il pouvait bien se passer ? Et quand elle arriva à la porte du salon Wood signait quelque chose à River, et elle prit la "conversation" en cours de route. Elle nota mentalement les éléments qui lui permirent d'en savoir un minimum, mais fronça les sourcils sur l'évocation du communicateur. River anéantissait d'une remarque sans équivoque les espoirs de son frère... Bien, c'était mieux ainsi. Là-haut, ils n'avaient sans doute pas besoin d'espoins improvisés.

Certains des élèves présents avaient pris le parti de jouer aux cartes pour passer le temps, incapables de se rendormir, et pour tromper le sentiment d'inutilité qui ne manquait pas de gagner nombre d'entre eux. Wind non plus, ne faisait pas partie, ni des Nexus, ni des télépathes. Tout était flou, mais elle redoutait que cet événement ne marque le début d'autres drames. Déjà que savoir Miss Deneos perdue dans une de ses prémonitions, ça n'était pas pour être rassurant. Et elle ne pouvait pas faire grand chose. Plongée dans ses réflexions, appuyée sur l'encadrement de la porte, elle mit quelques secondes à réaliser ce que venait de faire la prof. D'accord, rire en bas pendant que les autres galéraient en haut, ça n'était pas la meilleure des idées. Réfléchir sur ce qui se passait, alors qu'aucun d'entre eux ne maîtrisait rien de ce qui leur arrivait, ça n'était pas très judicieux non plus. Et les rabrouer comme ça, alors qu'ils avaient tous besoin surtout de réconfort, ça lui semblait tout bonnement indélicat. Et pas vraiment digne d'une prof. Elle posa ses prunelles pâles sur Wood, se demandant comment il réagissait, en entraînement, par exemple, face à Miss Marcin.

Elle n'eut guère de temps pour y songer. Tandis qu'un des étudiants réfléchissait à voix haute, River montait au créneau, et quittait la pièce, sans claquer la porte, mais le coeur y était sans doute. Un jeune homme, la suivit, et Wind s'aperçut qu'il laissait Kitty sur place, et puis d'autres élèves prirent la porte à leur tour. L'anglaise ne pouvait pas leur en vouloir. Elle ne comprenait pas la réaction de Miss Marcin, et cautionnait encore moins son idée. Instinctivement, elle s'était rapprochée de Kitty comme l'autre jeune homme s'était éloigné d'elle, et posait les mains sur ses épaules, en essayant d'adopter une attitude réconfortante. Et elle prit la parole à son tour, d'une voix calme, d'un ton posé malgré son discours : ses propos dérangeraient sans doute la chef des JustiX.

- Je crois que nous nous inquiétons tous pour Miss Deneos, et que nous souffrons tous de ne pas pouvoir lui apporter la moindre aide. D'un autre côté, elle n'est pas seule. Ceux qui peuvent l'aider sont auprès d'elle. Si c'est égoïste de vouloir se changer les idées, pour éviter de dramatiser plus encore, très bien, considérez que nous le sommes tous pour la plupart. Mais il ne s'agit pas de ne pas respecter la gravité de la situation. Et je ne crois pas qu'aucun d'entre nous n'ait réellement le coeur à rire à l'heure actuelle. Il s'agit seulement d'éviter la panique. La plupart d'entre nous ignorons tout de nos pouvoirs, et ils font partie de nous. Que voulez-vous que nous sachions de ceux des autres ? Croyez-vous qu'aucun d'entre nous n'a peur de perdre le contrôle de son pouvoir ? Même les plus jeunes d'entre nous le redoutent, et en effet, nous avons tous besoin d'apprendre à contrôler ça. Mais croyez-vous que le milieu de la nuit, dans un état d'énervement avancé, soient les meilleures conditions possibles pour un brainstorming ? Peut-être voudriez-vous aussi que nous réveillions ceux qui dorment encore afin qu'ils participent à la discussion ? Je ne dis pas qu'il ne faut pas aborder le sujet. Au contraire. Je pense juste que non, ça n'est pas le meilleur moment.

Elle se pencha finalement en avant, ses cheveux tressés retombant sur le côté, pour demander à la fillette ce qu'elle souhaitait faire à présent.

- On peut rejoindre River et les autres, ou rester ici, c'est comme tu veux...

Bon d'accord, elle aurait bien voulu quand même aller soutenir sa soeur. Mais il y avait son frère ici aussi. Et puis elle ne voulait rien imposer à la fillette...

Ivy ouvrit grand les yeux devant la démonstration violente de la prof. Une ou deux gifles auraient suffit ! Pourquoi brûler un jeu de carte flambant neuf ? Les français devaient sûrement avoir les moyens... En Irlande profonde, un jeu complet de 52 cartes était une denrée rare, du moins aux yeux de la petite rousse élevée dans la simplicité. Pour tous jouets, elle n'avait eu que son environnement et ses mains. Certes, cela ne l'avait pas empêchée de croquer la vie à pleine dents, mais du même coup, elle avait une conscience aigüe de la valeur des choses.
Ivy avait dans l'idée qu'une explication bien plus graveleuse se cachait derrière celle apportée par Carrie Marcin. Mais elle garda ses réflexions pour elle : elle en parlerait à Sven le moment venu. Ils pourraient s'échanger leurs vues existentielles sur les événements et cette pensée la rassura un peu. Il était là-haut, témoin des faits. Lui au moins lui dirait la vérité.

L'irlandaise haussa les épaules aux paroles de Ken.

"Ca tient pas debout. Si on croit ce qu'Olivier nous a dit sur les anciens mutants et patati, elle..." commença-t-elle en pointant Carrie du doigt, puis en levant l'index vers le plafond.

"... et les profs là-haut sont les plus forts du monde. Je vois pas qui pourrait leur faire de mal. J'ai vu Adam et Olivier, ils rigolent pas quand ils utilisent leurs pouvoirs." dit-elle avec un sourire radieux. C'était bon de savoir qu'on avait les meilleurs dans son camp.

"Mais faut dire, Cassandre on la connaît pas vraiment en fait..." commenta-t-elle, pensivement.

"Elle nous a changé les couches mais personne s'est intéressé à elle. Vous êtes pas sympas, d'ailleurs !" dit-elle, comme si elle s'excluait du lot.

"Moi j'étais trop occupée à sauver le monde."

Gabriel fit alors son apparition dans le salon.
A la différence des personnes présentes dans la pièce, le professeur était habillé. Les apparences semblaient même indiquer qu'il ne s'était pas du tout couché. Habillé d'un pantalon gris et d'un léger manteau, il s'arrêta un instant sur le pas de la porte.
Silencieux, les mains dans ses poches, il observa chacune des personnes présentes, sans manifester aucune surprise quant à leur présence, justement, en ces lieux, en cette heure tardive de la nuit.

Il avisa alors Carrie Marcin, autre professeur tout comme lui. celle-ci semblait quelque peu remontée. A moins que se ne soit son air habituel. Gabriel devait bien avouer qu'il n'avait pas encore eut l'occasion de discuter avec elle et encore moin de l'observer. Les événements avaient étaient tels qu'il avait quelque peu était pris au dépourvu.
Il s'avança alors lentement vers sa consoeur, sans la quiter du regard mais en gardant également l'oeil sur les personnes alentours.

- Bonsoir Mademoiselle Marcin, commença-t-il. Il parlait alors de manière douce, n'adressant ses mots qu'à la seule personne qu'était Carrie. Que se passe-t-il donc ici ? Si j'en juge par la tension qu'il reigne ici, ce doit être grave.

Il avait prononcé ces derniers mots en parcourant la pièce du regard avant de finalement revenir se concentrer sur Carrie.

(( Mais quelle idiote... Jamais elle ne fera une bonne espionne, je l'ai toujours dit... Mais je la testerai quand même encore et encore, c'est ma soeur après tout... ))

Au moins, si seulement River et Wind étaient capables de comprendre ce qu'avait signé Wood, tout le monde pouvait savoir ce qu'il lui avait demandé... Alors qu'il voulait sermonner sa soeur sur le caractère secret de sa requête, Carrie fit exploser les cartes à jouer des nouveaux venus et tenta de faire naître une conversation sur ce qui se passait... Ken affirma que nul ici ne pouvait aider Cassandre et River s'emporta violemment à la réaction de Carrie. Il préféra laisser sa soeur se calmer et tenta de rentrer dans la conversation mais Wind et Ivy y allèrent de leurs propres commentaires.

"Mademoiselle Marcin, Ken, je ne suis pas d'accord avec vous... Si quelqu'un est responsable de l'état de Cassandre alors il faudrait mieux la retrouver malgré le fait que Cerebra n'ait rien vu, c'est jamais qu'une machine après tout, elle a bien ses propres limites, non ? Et si M'selle Cassandre s'est mise toute seule dans cet état, ca m'étonnerait qu'un xénophobe vampire couplé d'un abruti fini arrive à quoi que ce soit... Je le sais bien, la seule fois où je l'ai vu utiliser son pouvoir, ca a fini en coup de feu et sans Noémie, il y aurait pu avoir des morts... Personnellement, laisser la vie de Cassandre dans les mains d'un égoïste bourgeois pareil, je trouve çà moyen... M'selle Cassandre dit elle même qu'il faut se souvenir qu'on est aussi des humains avant tout et qu'il faut d'abord agir normalement avant d'utiliser nos trucs... Et Ivy..."

Il déglutit un peu, il ne voulait pas la froisser...

"Je sais bien que tu étais trop occupée à sauver le monde et je trouve çà génial et tout, mais tu sais, j'ai essayé de lui faire plaisir comme j'ai pu pour toute sa gentillesse et pour m'avoir écouté et conseillé... On doit tous se sentir incapables de l'aider et ca fait chier tout le monde parce qu'elle nous a tous plus ou moins aidé et si ce n'est pas le cas, ca finira par l'être... J'ai bien tenté d'expliquer à M'ssieur Fleury qu'il me semblait avoir certaines clés pour aider M'selle Cassandre mais je crois qu'il ne m'a pas entendu... M'selle Marcin... Je l'ai déjà eu en moi, Cassandre... Tu vois Ivy, je la connais pas vraiment, je connais pas sa date d'anniversaire ni même je sais-pas-quoi mais je connais un peu ses goûts culinaires, je sais que le parfum du big boss la fait flancher sévère mais surtout je crois savoir comment elle compartimente ses pensées et fait en sorte que ses visions ne la submergent pas... Bref, on est tous sur les nerfs et on nous demande d'attendre sagement..."

Il s'approcha plus d'Ivy et lui confia à voix basse, le sourire aux lèvres :

" ... Mais bon, ceci dit, j'ai planqué mon communicateur près de ma porte et je crois qu'on pourrait au moins entendre ce qu'il se passe en haut... Je sais pas si l'Irlande est curieuse, mais l'Angleterre l'est à mort... En plus, je te parie ma couronne qu'on saura rien de cette "vision"..."

Tout le monde recommençait à s'emporter, et beaucoup de paroles assez tranchantes étaient lancées en l'air. Les bras croisés, Ken observait la scène en jugeant certaines choses intéressantes, et d'autres assez stupides, mais il gardait évidemment tout pour lui...il n'était pas encore venu le temps des règlements de compte.

*Et puis, ce n'est pas vraiment le moment...*

En quelques minutes, une grande partie des Mutants du salon partirent suite à l'intervention musclée mais nécessaire de Carrie Marcin, et il se retrouvait donc désormais dans le rôle d'un des alliés et soutiens de son professeur. Il ne s'attendait pas vraiment à ça, mais au fond ça ne lui déplaisait pas tant que ça.

*Son idée était bonne et elle a eu raison de calmer un peu tout ce monde, même si les egos de bon nombre n'ont pas bien accepté ça. Maintenant, je vais être considéré comme un de ses alliés, sûrement...et c'est pas si mal. Après tout, je suis dans son équipe et j'ai confiance en elle, alors allons jusqu'au bout du raisonnement et suivons-la.*

Le jeune homme ne fit donc rien et ne parla pas pour tenter d'apaiser l'atmosphère, étant donné que c'était à Carrie de s'en occuper et qu'il n'avait pas vraiment à s'interposer. En plus, ça risquait de le mettre dans une situation difficile, et il n'avait pas vraiment besoin de ça en ce moment : il avait assez de problèmes pour ne pas s'en rajouter d'autres.

Soudain, Ivy parla avec beaucoup d'humour, même si ce n'était pas forcément volontaire, et Wood enchaîna après avec un discours très émouvant et touchant. Il resta quelques secondes silencieux, avant de lentement s'approcher des deux Européens.

"T'as raison, Wood."

Le Smith était son coéquipier et certainement un futur ami, et il partageait son impression et sa pensée. Lui et Cassandre avaient un lien que peu ici pouvaient comprendre, et si quelqu'un pouvait aider la jeune femme qui était certainement en train de vivre un calvaire en haut, ça serait certainement celui qui avait déjà vécu des choses aussi intenses avec elle.

"Vu combien tu es lié avec Mademoiselle Deneos, tu es certainement un de ceux qui peuvent l'aider. On devrait te laisser monter pour apporter ton aide. J'ai aucune idée de ce qui lui arrive, mais je suis sûr que la présence d'un allié et ami comme toi ne sera pas de trop..."

O'Connell avait dit cela en se tournant régulièrement vers Carrie, pour bien lui faire comprendre qu'il appuyait la proposition de Wood. Bien sûr, ça ne devait pas servir à grand-chose vu qu'il n'était qu'un de ses élèves, mais au moins voulait-il montrer qu'il était solidaire avec son coéquipier.

Après cela, il se tourna ensuite vers Ivy, avec qui le contact était plutôt mal passé la veille. Il s'en voulait un peu de s'être emporté, même si la réflexion de la jeune femme ne lui avait pas beaucoup plu. Le jeune homme ne regrettait donc pas ce qu'il avait dit, mais il regrettait qu'elle et lui soient un peu en froid, alors qu'ils auraient pu s'apporter bien des choses.

*Allez...ravale un peu ta fierté et sois plus cool, même si t'as un peu la tête dans le coltard...*

Il soupira donc avant de lui parler doucement, décidé à faire la paix même si il se doutait bien qu'elle ne penserait sûrement pas la même chose.

"Salut, Ivy."

Il n'avait pas dit grand-chose, mais étant timide et introvertit de nature, même si il se battait contre ça, c'était tout ce qu'il pouvait faire. Le Mutant inspira ensuite une grande bouffée d'oxygène avant d'attendre la suite, observant bien l'Irlandaise et l'Anglais parler à voix basse, mais étant donné qu'il ne voulait pas s'imposer, il n'alla pas voir de quoi il retournait.

Chambres

Entendant du bruit dans le salon, Jenifer passa son nez pour voir, les yeux encore à demi-ouverts et retenant un baillement, la jeune mutante avança un "Qu'est-ce qui se passe à la fin ? Pourquoi vous êtes tous debouts ? Et qu'est-ce qu'ils ont à être dans les pommes les autres ? Je comprends rien moi... chui encore en train de rêver c'est ça ?!".

Elle continua d'avancer et voyant sa collocataire, elle vint à sa rencontre d'un pas traînant avant de venir poser sa tête sur la frêle épaule d'Ivy, le reste de son corps toujours droit. Jen portait juste son pyjama : un petit short rose léger et un débardeur mauve, elle n'avait même pas enfilé ses chaussons pour sortir de sa chambre.

"Mais les cartes où elles sont passées..."

Etant occupé à deviner la fonction des celles-ci, il n'avait ni entendu ni vu Melle Marcin faire disparaître les cartes.

"Excusez moi, Mademoiselle Marcin, mais on a rien fait de mal. Et...en plus le professeur Zachary et vous même, vous nous avez dit de venir ici. Il est bien d' essayer de savoir ce qui arrive à notre Directrice, mais les esprits et l'âme humaine ne sont pas ma spécialité, ni celle d'Angel. Alors que voulez vous qu'on fasse, qu'on reste assis ici à se torturer les méninges avec des théories invérifiables. Angel a juste voulu m'apprendre un nouveau jeu que je ne connaissai pas : le poker. Pour finir, j'ajouterais que le professeur Zachary m'a dit pas plus tard que cet aprés midi, qu'il fallait que je mêne ma vie en cessant de la baser sur l'utilisation de mes pouvoirs, c'est ce que j'essaye de faire.
Mais si mon attitude vous a paru offensante envers Mademoiselle Deneos, veuillez m'en excuser."

*Je suis trés inquiet Pour la psy, mais c'est pas une raison pour rester là à se morfondre. Jouer aux cartes nous aurait au moins permis de nous détendre l'esprit.*

Lyu se le va de l'endroit où il était assit pour se diriger vers la cuisine, toute cette agitation lui vait donner faim. De plus, il commençait à s'énerver contre Mademoiselle Marcin. Enfin Gabriel était présent dans la pièce et ça aussi c'était une bonne raison pour quitter celle-ci. Lyu quitta donc la pièce non sans avoir regarder une nouvelle fois Gabriel.

[ cusine]

Lorsque jimmy porta Kitty jusqu'au canapé, la fillette se laissa faire. Puis elle entendit Mlle Marcin engueuler tous les élèves présent dans le salon.

*Pourquoi elle nous crie dessus? Tous le monde s'inquiète pour Mlle Cassandre sinon on serait encore en train de dormir. Et moi aussi je suis télépathe, et le professeur Zachary n'a pas voulu que je les aide.*

La petite fille sentait que la situation était tendue dans la pièce. Elle chercha du regard son parrain mais ne le vit pas. Elle entendit à moitié ce que lui disait Jimmy avant de s'éloigner. Après qu'il eut dit ce qu'il pensait, Kitty vit le jeune homme suivre River qui était finalement sortit de la pièce.
Elle sentit un poids sur ses épaules et se retourna. La fillette vit que c'était Wind qui s'était approchée d'elle. Elle aussi réagit au discours de Carrie Marcin.
La petite fille n'était pas rassuré. C'est alors que Wind lui demanda ce qu'elle voulait faire. Ce que Kitty voulait par dessus tout, c'est voir son parrain.
D'une petite voix elle lui répondit:

"Je voudrais voir mon parrain. Où est le professeur Layne?"

En disant cela, elle jeta un regard dans la salle. C'est à ce moment là qu'elle vit Gabriel entrer dans le salon où la discution était vive.

Elle se leva du canapé et se rua dans les bras de Gabriel. Le discours de Carrie l'avait vraiment effrayé et Kitty ne comprenait pas pourquoi la professeur avait réagit comme ça.

" Parrain, Mlle cassandre, il lui est arrivé quelque chose. Les télépathes devait rester en haut, alors j'ai voulu rester pour les aider mais le professeur Zacharry à dit que j'était trop jeune, que c'était trop dangeureux pour moi. Et puis Mlle Marcin a dit que Mlle Cassandre avait été victime de son pouvoir et que ça pouvait aussi nous arriver."

Kitty était inquiète et commençait à paniquer. Cela s'entendait dans son discours, qui était plutôt chaotique.

Ici et là, des commentaires fusaient par ce qu'avait fait Carrie, mais aussi par la situation présente qui avait poussé la jeune femme à faire son geste. Deux clans s'opposaient à présent ou du moins ça en avait l'air. D'un côté, ceux étant du même avis pensant exactement comme mademoiselle Marcin. De l'autre, ceux différents. Roscart avait dit le sien en premier et il faisait partit de ces dernies. Il fallait aussi dire qu'il y avait un troisième regroupement qui étaient ceux qiu se trouvaient entre les deux.

*Elle voulait de la discution, eh bien, elle en a pour son prix.*, pensa-t-il toujours un peu sur les nerfs

En lui, il se sentait boullir, mais en même temps étrangement si came. Deux côtés se cotoyant bien. Peu à peu, comme il ne s'était pas sentit depuis un moment, quelque chose traversait son coprs à une vitesse modérée. Il savait ce qui allait se produire dans peu de temps. Avant, ça aurait explosé sur-le-champ, mais il s'était entraîné assez pour le moment pour que ça se tienne tranquille pendant quelques minutes. Fermant les yeux, il essaya de se calmer le plus possible afin d'éventuellement pouvoir réussir à tout contrôler, mais il n'arriverait pas, il le savait bien. Ça lui prendrait encore un bon moment avant de pouvoir parvenir à un tel réultat.

*Il faut que je sorte d'ici le plus vite possible.*, pensa-t-il

Sans même prendre le temps de saluer les autres à côté de lui, il sela de son siège. Marchant à une fréquence de pas étant ceux de la marche rapide, il essaya de ne pas courir. Du moins, jusqu'au moment ou il saurait qu'il n'arriverait pas à tout garder. Sur son visage, on pouvait y lire une certaine anxiété et inquiétude mélangé à une peur soudaine qu'il n'avait pas plutôt comparée aux deux autres sensations. Il sortit du salon.

Jardins

Carrie était assise bien confortablement dans son fauteuil et écouta tous les commentaires, bien que très désagréables, sans broncher. Elle avait l'intention de rester ici, d'installer des sacs à couchage et d'installer le reste des élèves. Qui, s'ils seraient resté dans le salon, auraient pu se reposer pour avoir la tête bien reposée, pour un lendemain, elle le savait, qui ne serait pas de tout repos. Biensur, c'était tous des imbéciles d'adolescents en pleine crise d'identité. Qu'est-ce qu'elle faisait bien ici? Pourquoi avait-elle accepté de rester ici? Professeur?

"Nous restons ici pour ne pas être dans les jambes. Nous ne pouvons pas aider Cassandre. Est-ce si difficile à comprendre? Oh..."

Elle se tourna vers son collègue et lui envoya un faible sourire.

"Bonsoir, Monsieur Layne. Mlle Deneos a un petit problème avec une de ses visions. À votre place, je surveillerais vos élèves. Deux d'entre eux sont à l'étage pour aider Messieurs Zachary et Fleury. Et certains sont dans la cuisine. Si vous êtes à la hauteur d'aller les affronter et de ravaler les horreurs dites sur moi, biensur, vous pourrez les ramenez ici."

Elle se leva gracieusement en désignant un tas de petits sacs dans le coin du salon. Elle avait pris la liberté d'aller chercher des sacs de couchages sous vide dans des sacs individuels:

"Quelqu'un veut m'aider à installer des sacs de couchages dans le salon?"

‘’la madame a pris nos cartes... La madame arrête pas de crier... La madame...’’ etc, etc, etc...

Juliette n’en croyait pas ses oreilles, elle avait l’impression d’avoir affaire à des petits enfants brimés et cruellement opprimés... C’était cela, avoir des petits frères et des petites sœurs.. ? L’espace d’un instant, la jeune gothique fut ravie que sa mère n’ai pu avoir qu’elle comme enfant... Car si elle avait eu un cadet aussi égoïste, elle aurait fini par le gifler pour lui apprendre à se montrer aussi immature. C’était des adolescents bon sang, pas des enfants de huit ans. Avait-elle donc été la seule à être mature à leur âge.. ? C’était bien ce qui lui sembla, vu les critiques et autres attaques virulentes et gratuites, dont Carrie avait été l’objet. Il est vrai qu’elle avait été plutôt expéditive dans son comportement, mais tout de même... Elle avait raison bon sang, pourquoi diable aucun d’entres eux ne le comprenaient-ils pas.. ?

Juliette se dit alors que la cohabitation avec des êtres aussi puériles allait lui être des plus pénible, elle qui avait du gérer une vie d’adulte très tôt finalement. Elle jeta un regard à Kitty, et se dit que elle au moins aurait le droit de se plaindre... C’était elle la seule et véritable enfant ici, tandis que les autres étaient légèrement pathétique plus qu’autre chose... Et que dire de ceux qui avaient maugrée, avant de prendre lâchement la fuite en direction de la cuisine.. ? Et cet autre professeur qui restait là les bras ballant, comme un gros benêt... Si les élèves ressemblaient au professeur, cela expliquait bien des choses, songea alors Juliette de plus en plus déçue par toute cette situation... Et tout ce scandale, uniquement pour un jeu de cartes idiots, cela en serait presque risible si l’état de santé de Cassandre n’inquiétait pas autant la jeune gothique.

Lorsque finalement Son professeur référent demanda si quelqu’un pouvait l’aider à déployer les sacs de couchage Juliette lui proposa aimablement son aide, bien que le ton de sa voix trahissait une contrariété certaine... Elle n’était pas vraiment en colère à vrai dire, mais il était visible qu’elle n’appréciait pas les stupides enfantillages de ces presque adulte... Et dire que malgré tout, elle allait devoir les supporter, quelle misère... Tout en s’approchant des sacs de couchage placés dans un coin du salon, Juliette ne put s’empêcher de marmonner à demi mot :

‘’Pourtant, ils ne le mérites pas...’’

Ah, c’était donc ça qui se passait ! Un prof qui devenait complètement fou, attaquée par des visions. John s’imaginait bien la voyante folle en train de crier et d’essayer de se contrôler alors qu’elle avait des visions. Il eut un petit rire intérieur à cette pensée, bien que la situation n’état pas vraiment drôle. Il n’y avait que l’image qui le faisait rire. Le jeune mutant s’avança près de son professeur et lui offrit son aide.

« Monsieur, je pourrais vous aider à rassembler l’équipe. »

il avait toujours les cheveux en bataille et se demandait si le professeur allait accepter son aide ou s’il pensait qu’il n’était assez digne de confiance et que les autres n’accepteraient peut-être pas de le suivre. John se frotta la tête d’une main et de l’autre son ventre. Il avait encore faim.. Il retenu un baillement et poursuivit.

« Je pourrais aller voir dans la cuisine.. ça tombe bien, j’ai un petit creux. »

Il lui sourit et attendit la réponse de Gabriel…

(( Waaaah la classe... ))

L'estime que portait Wood envers Ivy, qui devait déjà plafonner vers Cygnus-Alpha-61 pritl'ascenseur encore plus loin. Rayonnant d'admiration et de respect pour la gestion de ses troupes, il ne put que se pencher pour saluer l'exploit de la jeune rousse.

"Tu me prendrais dans tes Lepreuchauns, dis ?", demanda-t-il les yeux remplis d'espoir, légèrement embués par l'angoisse d'une réponse négative et bien sur toujours sur le ton de la confidence...

Sur ce, Carrie demanda de l'aide et telle une élève modèle et légèrement entichée, Juliette se mit à l'oeuvre pour installer les sacs de couchage...

"Attends, Ju ! J'arrive t'aider !"

Wood laissa alors Ivy prendre sa décision et partit rejoindre son équipière...

Se tenant toujours aux côtés de Carrie , Gabriel attendait sa réponse quand le jeune Kitty se rua vers lui, l'ensserant dans ces bras. Quelque peu pris au dépourvue, l'homme ne sut pas vraiment quoi faire au début. Kitty le tenant dans ses bras, il n'osait bouger, les bras légèrement levés. Il regarda un instant Carrie , comme pour lui demander ce qu'il devait faire, tandis que Kitty expliqua rapidemment ce qui s'était passé.

Il baissa alors la tête, regardant sa filleule visiblement bouleversée par ces événements. Il la prit alors par les épaules et s'accroupit devant elle. Du bout des doigts, il essuya les yeux de la petite et lui sourit gentiment. Il s'adressa alors d'une voix qu'il voulut la plus douce possible.

- Calme-toi, commença-t-il. Tout va bien.

Il fit une courte pause durant laquelle il se contenta de sourire à la petite fille. Visiblement sous le coup, elle devait être rassurée et calmée.

- Monsieur Zacharry a raison. Tu es encore trop jeune et trop inexpérimenté pour tenter quoique se soit. Ce pourrait être dangereux, pour toi comme pour les autres. Allons, calmes-toi à présent. Il faut que tu te reposes. Je reviendrai te voir plus tard.

Se relevant, Gabriel écouta les paroles de Carrie. Son discours était plus calme et posé que celui de Kitty mais ses paroles avaient une touche d'autorité qui, sans savoir pourquoi, titilla quelque peu Gabriel. D'apparence fragile, la jeune femme se révélait finalement être d'un tempéramment direct, voire autoritaire.
Il écouta, sans broncher, ce que lui dit la jeune femme puis John intervint à son tour.

- Merci Mademoiselle Marcin, répondit-il d'un ton neutre. J'agirai selon les circonstances.

Puis il se tourna vers John et lui répondit à son tour :

- Merci John, dit-il. J'y vais également.

[ Cuisine]

Pas vraiment pertubée par le changement opéré par Ivy le temps qu'elle confectionne son matelas de mousse, Jenifer se laissa faire par la délicatesse de l'irlandaise.

Ayant perçu dans sa demi conscience les paroles échangées, Jenifer leva son visage endormi vers les autres personnes dans la pièce et lança d'une voix fatiguée mais assez forte :

- Monsieur Fleury et Adam ont emmené les mal en point à l'infirmerie... ya plus personne en haut... enfin plus personne de pas bien...

Puis, son visage trahissant l'effort surhumain qu'elle faisait pour maintenir ses yeux entrouverts, Jenifer s'installa sans un mot à côté de sa collocataire sur le mouelleux lit de mousse qu'elle avait confectionné. Elle se contenta de dire :

- Du moment que vous laissez un peu de lumière...

Et la jeune mutante déjà presque rendormie se blottit contre Ivy avec une moue fatiguée.

- Bonne nuit... glissa-t-elle à son amie.

Ken sourit en voyant que Ivy lui répondait ainsi. Elle avait certainement oubliée ce qui était arrivé, et ce n'était pas plus mal : il n'aimait pas quand ça ne fonctionnait pas avec certaines personnes, et il avait bien envie de devenir ami avec la jeune femme.
Néanmoins, il chassa ces idées de son esprit pour se concentrer sur le présent.

Un professeur venait d'arriver, et il semblait des plus calmes. Il n'avait pas l'air d'être stressé ou autoritaire comme pouvait l'être parfois Carrie Marcin, et ça apportait un peu de douceur dans cette situation qui en avait bien besoin. Celle-ci parla ensuite, montrant bien qu'elle était le patron ici, et ordonna que tous dorment dans le salon.

*Hum...pas sûr que ça soit une bonne idée. Tout le monde n'a certainement pas envie de rester ici durant toute la nuit, et je préférerai dormir dans ma chambre, personnellement...m'enfin, c'est mon professeur et ça la foutrait mal que je la suive pas. En plus, je pense qu'elle a bien besoin de soutien...*

Il était clair que le professeur des JustiX devait assurer son autorité devant tous les élèves, et l'attitude de son équipe devait montrer qu'elle était au moins suivie par eux. Juliette et Wood avaient déjà décidés d'aller l'aider, et il sourit légèrement en s'approchant d'eux.

"Je vous aide aussi."

Le jeune homme leur fit un petit sourire, avant de les aider à poser les sacs de couchage sur le sol. A eux trois, en quelques secondes, ils réussirent à en donner à tous les étudiants présents ce qu'il leur fallait pour dormir et se reposer dans le salon, et il était assez content d'avoir fait ça pour les autres.

"Et voila. Du bon boulot."

Il se rendit alors compte, en regardant les différents élèves commencer à dormir et à se coucher sur le sol, que lui aussi était fatigué. Il n'avait pas dormit de la nuit, et les épreuves de la veille lors de l'entraînement avaient bien entamées ses forces et son énergie.

*Oula...je suis claqué, moi aussi. Je pensais pouvoir durer encore quelques heures, mais apparemment...non. J'ai besoin de dormir, pour laisser mon énergie se remettre. Et puis, vu tout ce qu'il s'est passé, je ne pense pas être d'une grande utilité...je pense même qu'on ne pourra pas faire grand-chose avant demain matin.*

O'Connell bailla grandement, avant de se tourner vers Ivy, Wood et Juliette, les trois personnes qu'il connaissait réellement dans cette pièce.

"Je vais me coucher. Bonne nuit."

Il leur fit un petit sourire fatigué avant de trouver un sac de couchage vide, d'y entrer et de se coucher sur le sol. Il ferma ensuite les yeux, se laissant lentement flotter dans l'inconscience qui mènerait au sommeil et au repos bien mérité.