Départ pour un avenir incertain

(Non loin de Southampton, 20h30)

Isaac avait quitté sa vie de gentleman farmer depuis deux jours et pour le moment elle ne lui manquait pas beaucoup. Pour ses parents, il était en stage de lutte au Pays de Galle pour deux semaines. Assez, espérait il, pour lui laisser le temps de quitter l'Angleterre. Même s'il aimait ses parents et ses frères et soeurs, il ne regrettait que peu la vie qu'il laissait derrière lui. Il était un mutant et si on le découvrait ça passerait mal auprès de son père, qui était connu pour ses idées politiques réactionnaires. Isaac était partit pour rejoindre les Etats Unis, où il avait entendu parler d'une école pour les mutants. D'après les dires du journal, c'était plutôt une sorte de camp d'entraînement militaires, mais rien n'était prouvé et de toute façon, Isaac verrait sur place.

ll n'avait pris sur lui que peu de chose, un sac à dos, pratique pour courrir, quelque provisions, deux cents livres, et une vielle paillasse afin de dormir plus confortablement. Ayant fait le trajet de Plymouth aux alentours de Southamtpon, il cherchait à rejoindre Heathrow, puis à décoller pour New York. Son billet déjà en poche * Merci Internet..*, il lui fallait donc trouver un endroit où passer la nuit.

Isaac voyageait depuis longtemps et la fatigue le gagnait, mais il était rassuré de savoir qu'il se rapprochait de plus en plus d'Heathrow. La nuit tombait et la pleine lune commençait à monter dans le ciel.

Isaac recherchait n endroit pour dormir, il trouva une ferme où la grange lui offrirait un sommeil confortable s'il arrivait à y entrer sans se faire reperer.

La fatigue devenait pénible et la nuit était proche. Malgré la certitude rassurante de se rapprocher d'Heathrow, Isaac restait inquiet quant à l'endroit où il dormirait. Malgré sa sportivité, Isaac se sentait las et voulait absolument trouver un gite avant que la nuit soit entièrement noire. Un abri de bus ? Trop aéré. Une cabine téléphonique ? Trop exigue. * Va falloir se résoudre à dormir sur un banc..*

Au moment où il commençait à en avoir franchement marre, il aperçut un peu plus loin une ferme et ce qui semblait être une grange. S'approchant il remarqua qu'elle était pleine de foin et qu'elle serait l'abri idéal pour la nuit. S'approchant avec toute la discrétion dont il était capable, il marcha au milieu des arbres et des buissons. Arrivé à quelques mètres de la grange, il s'arrêta et observat les alentours. Après dix minutes d'observation et d'attente, Isaac avait mal au dos et craignait d'attendre en vain. Il décida que c'était le moment. Prenant son élan, il franchit les derniers mètres le séparant de son abri tant espéré. Il atteint les portes de la grange en priant pour être passé inaperçu.

*Croisons les doigts..*

Isaac s'endormait au bout de quelques heures. La nuit 'écoula doucement mais de nombreux rêves agitèrent son repos, il revait de mort, de douleurs. Les sensations qu'il avait avec son pouvoir le hantait jusque pendant ses nuits.

Le matin, Issac fut reveillait par un anneau froid sur ça joue, un anneau froid qui lui appuyait sur les dents. En ouvrant les yeux, Isaac découvrit le canon d'un fusil avec à l'autre bout, un homme qui portait une salopette et une chemisette avec de grand carreau.

"Ne bouge pas, saligaud, ne bouge pas ou je troue ta jolie petite tête. Tu resteras là jusqu'à l'arrivée de la Police."

Un oeil entrouvert suffisaità Isaac pour comprendre qu'il n'ouvrait pas cet oeil sur un journée spécialement agréable. Un cercle noir le fixait intensément. Et au bout une crosse en bois, deux mains, des poignets, deux bras secs et une chemisette à carreaux.

*Oulalala...Suis dans la merde.....franchement dans la merde..*

L'homme au bout du fusil baragouina une phrases comme quoi la police arriverait, et qu'Isaac bougerait pas, où pas longtemps en tout cas. Il avait l'air décidé et Isaac se sentait pas prêt à lui sauter dessus pour lui arracher l'arme des mains et l'assomer avec. Surtout que rien n'assurait qu'il réussisse. L'homme le fixait toujours de l'arme. Isaac devait faire quelque chose. L'idée que les flics le récupère et le renvoit chez lui. Ca la foutrait franchement mal. Il lui fallait agir vite et bien. Recouvrant son courage, il tenta une chose risquée. Il prit son élan.. et se leva face au fermier. D'içi il espérait paraitre plus impressionant et être moins exposé à l'arme qu'au milieu de la paille. * Tentons quelque chose maintenant..* Isaac espérait convaincre l'homme de le laisser partir et surtout d'abandonner toute poursuite. A la limite il pourrait lui laisser quelques livres pour le dédommagement. Un seul regards sur le gaillard face à lui lui fit comprendre que c'était peine perdue. Quelle options restait il ? Isaac en voyait une. Risquée, presque trop mais elle pouvait réussir. * Plus qu'a y aller..*

Isaac tourna vers la sortie, toujours faisant face au fusil. Puis il se concentra. Il chercha son pouvoir en lui et se prépara à l'utiliser. Se focalisant sur le visage de l'homme, essayant de concentrer son pouvoir sur les yeux, même s'il savait que c'était une zone trop petite pour qu'il là vise correctement. Faire souffrir le fermier n'était pas une action très honnête mais il fallait ce qu'il fallait. Il lanca la douleur espérant réussir et pouvoir s'enfuir. Il se tourna pour filer, prêt à courrir.

Issac prit des risques inconsidéré par rapport à la situation et il n'en sortit que grâce aux mauvais reflexes du viel homme. Quand le coup partit, Issac n'était plus dans la ligne demire mais maintenant qu'il était debout et surtout plus éloigné du fusil, la prochaine tentative de fuite se solderait par des trous dans la peau.

"Je t'ai dit de pas bouger assassin, au prochain mouvement, je tire et cette fois, je ne te raterai pas."

Malgré tout ses efforts, Issac ne parvint pas à atteindre sa cible, il généra néanmoins le mal sur le joue de l'homme armés, son visage se cripsa et sa concentration diminua d'un grand. Au loin les sirènes de la police se rapprochait dangeureusement.

Le coup était parti. * C'est un fou..un vrai fou ... je suis avec un fou dangereux..* . Quelques dizaines de centimètres à côté et Isaac serait peut être en train de mourrir là, sur le sol de cette grange. Et les police qui arrivait. Tout empirait.

Le cinglé le regardait toujours de sa face haineuse. Le fusil était là, chargé prêt à tirer. Et Isaac était devant. Il n'avait fait que dormir dans une grange et il était déjà recherché par la police et menacé par un cinglé fou furieux. Son projet parraissait déjà fort compromis. Alors il ne ferait que quelques centaines de kilomètres avant d'être renvoyé chez lui, et jamais ne repartirais. Certainement pas. Si ce cinglé voulait réduire son voyage à néant juste parce qu'il ait un fusil et qu'il trouvait ça normal. Non. Isaac combattrait le feu par le feu. S'il fallait devenir dingue et utiliser des moyens totalement disproportionnés, Isaac le ferait.

Les sirènes des voitures se rapprochait encore. Isaac tourna le dos au fermier et hurla.

" Il est là messieurs !!! Il est fou ! Je ne sais pas d'où il vient mais il me menace avec un fusil !! Aidez moi s'il vous plait ! A l'aide ! S'il vous plait !"

D'accord, c'était complètement fou. Mais en même temps, cet institut avait l'air de valoir le coup. Il fallait essayer.

* Ca va réussir..ça va réussir...*

La police arriva en trombe, arme au poing, il braquèrent instantanément Isaac qui hurlait, l'homme qui semblait diriger le groupe de trois agents prit la parole.

"Couche toi face contre terre et que ça saute!"

Quand les trois autres agents furent prêt à s'occuper d'Isaaac, le capitaine baissa son arme et s'avança vers la fermier.

"Barry, ça va? Regarde, on s'occupe de lui, tu peux lâcher lâche ton arme."

L'homme armé s'exécuta, il tendit alors son fusil au capitaine tout en s'essuyant la joue pour faire partir une douleur persistante. Il sortirent ensuite en parlant.

"Viens, montre-moi la scène de crime, est-ce que tu as touché à quelque chose?"

Plaqué au sol, menotté et surveillé par trois agents de police, Isaac ne se sentait pas particulièrement à l'aise. Sa sueur lui coulait le long du dos et son dos était douloureux. Et puis le vieux fou qui parlait de scène de crime avec l'autre. Il l'avait appellé assassin ? Et l'agent lui demandait s'il avait touché à quelque chose ? Mais qui était mort et comment ? Les questions fusaient dans la tête d' Isaac, tournant dans tout les sens sans trouver ni réponse, ni même suite logique à tout ça.

* Une autre question tiens.. et pourquoi moi ... et pourquoi maintenant ? C'est pas possible de tomber si mal comme problème *

Ce meurtre inquiétait Isaac. Le meurtrier pouvait être passé à côté de lui pendant qu'il dormait. Et puis.. et puis tellement de choses.

Il n'avait pas grand chose à faire pour le moment. Il lui fallait attendre le retour de l'enquêteur et lui expliquer qu'il était innocent.

Isaac fut fouillé de façon brutale, on le défit de tout ce qu'il possèdait, ce n'était pas grand chose mais c'était d'une importance capitale, une peu d'argent et un ticket davion en direction de New-York.

Sans ménagement, les policiers britanniques jetèrent Isaac dans un fourgon, direction le commissariat de la cité.

A leur arrivée, te mutant fut isolé dans une salle où, menotté à sa chaise, il ne pouvait voir que ce qui l'entourait, c'est-à-dire une table, un mirroir sans doute sans tain et une porte dont il ne faisait aucun doute qu'elle était vérouillée.

Assis sur la chaise, Isaac observait attentivement la pièce. Elle était dépouillée et il ne pouvait pas la voir entièrement. Les menottes lui sciaient les poignets.
Il était apparement le seul dans salle, et il reflechissait à comment il pouvait sortir de ce trou à rat. Isaac savait qu'il ne pouvait pas être retenu si on avait pas de preuves contre lui, il était seulement en garde-à-vue pour l'instant. Il ne risquait rien de problématique et ses affaires lui seraient rendues.
Isaac décida de prendre son mal en patience, et d'attendre que quelqu'un vienne lui parler pour qu'il puisse demander un avocat. Il ne connaissait pas parfaitement le code pénal, mais il pensait qu'il ne pouvait pas être retenu sans preuves.

" Je veux un avocat maintenant."

Il se tut et attendit

Bientôt le capitaine Walker entra dans la pièce, il s'assit en face d'Isaac,

"Si tu veux un avocat, il y en aura un qui viendra sous peu mais en attendant son arrivée, si tu es d'accord bien sûr, nous allons discuter en semble."

Walker se releva pour tourner le dos à Isaac et se regarder dans le miroir sans tain. Il voulait montrer par ce geste qu'il n'avait pas peur du jeune homme.

"Commence par me parler un peu de toi. Qui es-tu? D'où viens-tu? et Qu'est-ce qui t'ammène chez nous? Nous avons pu voir dans ce que nous avons saisi sur toi un billet pour New-York, pourquoi?" abboya le policier.