Chambre de Lucas et Alexander

River n’avait guère laissé le temps à Lucas de parler avant qu’elle n’ait posé la question sur ce qu’il voulait lui dire. Son regard triste et embué, même si les larmes ne coulaient plus. La jeune fille semblait s’être calmée, plus ou moins d’elle-même. Mais la présence de Lucas y était pour beaucoup. Présence silencieuse et pourtant attentionnée. Elle avait remarqué, mais pas noté, ou du moins ignoré, sa crispation lorsqu’elle avait parlé de Cassandre. Après tout, c’était lui qui avait abordé le sujet. Elle attendit donc qu’il lui réponde. Pourtant, il commença par réagir sur son discours précédent, sur la place des mutants, sur leur rôle, sur leur place ici. Elle se demanda s’il se sentait mieux à présent, s’il était rassuré quant à ce qu’il s’était passé au cours de son entraînement. Elle aurait voulu lui demander, mais, la gorge sèche, elle garda le silence, se contentant de l’écouter. Lorsqu’il se pencha vers elle pour déposer un léger baiser, elle y répondit.

Elle attendit ensuite la suite de son discours, qui ne vint pourtant pas. A la place, un léger silence s’installa. L’anglaise ne chercha pas à le briser. C’était aussi bien le silence, de temps à autre. Ce silence qu’elle avait combattu ces trois derniers mois, elle se plaisait à le goûter en cet instant, tout comme elle goûtait les paroles des autres personnes, la musique ou autre. Même River avait fini par se replonger dans ses pensées, essayant d’intégrer les paroles de Lucas pour se les appliquer à elle-même. Pourtant, lorsqu’il reprit la parole, elle ne s’attendait pas à ce qu’il se mette à bafouiller comme elle un peu plus tôt. L’anglaise fronça les sourcils.

Qu’est-ce qui arrivait au jeune homme ? Où était passé son assurance d’il y avait quelques minutes ? Elle ne tarda pas à avoir la réponse lorsqu’il se jeta dans le bain. Cassandre. C’était plus que de la fascination. C’était de l’obsession. C’était… Ca tournait à la folie. Pourtant, River ne cria pas, ne s’emporta pas. Elle avait voulu savoir, elle savait. Elle se dit qu’il aurait peut-être mieux valu qu’elle ne demande pas, qu’elle ne soit pas curieuse. Mais elle l’avait été. Elle avait voulu savoir.

Elle aussi, elle admirait Cassandre. Mais ce n’était pas malsain. Cassandre était quelqu’un qui forçait l’admiration par son courage. Mais ça… L’expression de River s’était muée en surprise pure bien qu’elle ne put rien répondre. Elle s’écarta légèrement de Lucas pour le regarder mieux. Elle aurait voulu dire que ce n’était pas grave, qu’elle allait l’aider, mais elle n’y parvenait pas. Aucun mot ne voulait franchir la barrière de ses lèvres. La jeune fille déglutit.

Le pire fut sans doute d’apprendre qu’il en avait parlé à quelqu’un d’autre avant de lui en parler à elle. Elle, elle n’en avait parlé à personne d’autre avant lui. Pas même à sa sœur. L’anglaise fut déçue sur ce coup là et tourna légèrement la tête vers la fenêtre, regardant la nuit. Elle reporta rapidement le regard sur le suédois.

« Tu voudrais que je fasse quoi ? » demanda-t-elle simplement.

Elle, elle n’en avait pas la moindre idée. Si elle n’appréciait guère la fascination que Cassandre provoquait sur Lucas, elle savait qu’il n’était pas la seule victime du charisme de la psychologue. Mais elle avait tout de même du mal à se sentir en ‘compétition’ avec Cassandre dans le cœur du jeune homme. Contre une fille de son âge ou presque, elle aurait pu lutter. Contre la professeure des Nexus, elle ne voyait guère ce qu’elle aurait pu faire.

« Qui d’autre que Chloé est au courant ? » demanda-t-elle simplement.

Elle voulait savoir, se faire son opinion. Il n’y avait nul reproche dans le ton de la jeune fille. Elle était simplement peinée, mais le dissimulait au mieux, comme si… Comme si ce qu’elle avait laissé passer plus tôt lui avait fait du bien. Elle n’avait pas envie de s’emporter. Elle n’avait pas envie de se transformer en furie. Elle voulait juste rester calme, posée et maîtresse d’elle-même, c’était tout. Elle regarda Lucas et esquissa un sourire. Ses yeux bleus s’étaient séchés. Chloé n’aurait pas été au courant, peut-être aurait-elle réagi de la même façon que lui la veille. Cassandre aurait été une adolescente, comme eux, cela n’aurait pas été grave. Mais River n’avait pas son expérience, mais River ne pourrait jamais rivaliser avec elle. Et ça, ça faisait mal. Savoir qu’elle serait toujours inférieure, c’était dur à supporter. Mais là encore, elle ne laissa rien paraître.

« Pourquoi ne m’en as-tu pas parlé hier ? »

Des questions, elle en avait plein. Un simple ‘pourquoi ?’ aurait suffi à résumer toutes les situations. Pourtant, elle s’efforçait de ne pas tout lâcher d’un coup. Elle ne savait pas qu’il gardait une photo. Si elle l’avait su, elle lui aurait demandé de la jeter, de la brûler. Il idolâtrait Cassandre, d’une façon non naturelle. Pourtant…

« Cassandre n’est qu’une femme, avec ses qualités et ses défauts. Qu’est-ce que… ? »

Elle ne termina pas sa phrase, préférant garder le silence. Cassandre avait énormément de choses. Elle était quelqu’un qui forçait l’admiration. River le savait bien. Comment pouvoir lutter contre elle ? Après tout…

River attendait, sagement que Lucas lui dise quoi faire pour l'aider. Mais, à dire vrai, elle n’en avait pas la moindre idée, là comme ça. La jeune femme se sentait impuissante. Ce n’était pas possible. Ce n’était qu’un rêve, un cauchemar ? Rien de tout ça ne pouvait être réel. Non, bien sûr que non… Ce n’était que son imagination qui lui jouait des tours. Oui, bien sur, c’était ça. Ce ne pouvait qu’être ça. Elle se réveillerait au matin, et tout ça ne serait qu’un rêve. Elle fixait Lucas sans mot dire, gardant ses mains dans celles de son petit ami. Elle avait du mal à réaliser. Mais pour avoir ce genre de pensées, pouvait-elle le considérer comme son petit ami ? Le regard implorant du garçon semblait vouloir lui dire que oui, elle pouvait, qu’il tenait à elle et ne voulait pas la perdre.

Pourtant, il ne lui avait pas fait confiance. Pourtant, il lui avait dissimulé la vérité et peut-être, qu’il lui avait même menti ? Après tout, ’who knows ?’ La jeune anglaise continuait de fixer sur Lucas ses grands yeux bleus qui ne semblaient pas le juger. La jeune fille semblait beaucoup plus posée que quelques temps auparavant. Elle se serait sûrement emportée quelques temps plus tôt, aurait crié, fait de grands gestes, secoué Lucas, mais là, non. Elle restait calme, autant que sa sœur l’était en toute circonstance, ou presque.

La jeune fille ne savait pas trop comment réagir. D’un côté, elle voulait rassurer Lucas, lui dire que ce n’était pas grave, que cela pouvait arriver à tout le monde, de l’autre, elle avait envie de partir en courant. Ce qu’elle savait, pourtant, c’était que la fuite ne servirait à rien. ‘Quand on tombe de cheval, il faut remonter en selle tout de suite.’ Elle avait peur, mais à quoi cela servirait-il ?

Elle écouta les tristes aveux de son compagnon. Elle savait ce que c’était, que de se faire bouffer de l’intérieur. Sans doute mieux que lui. Lui n’avait que dissimulé la vérité, gardant ses sentiments pour lui. Elle, en plus, elle avait menti pendant trois mois pour rassurer tout le monde, pour ne pas se faire plaindre. La jeune fille eut un sourire amer. Elle savait sans doute mieux que lui ce que c’était.

Ainsi, il avait hésité à lui en parler, faisant preuve d’un manque de confiance évident. C’était sans doute ça, le pire, en fait. Qu’il n’ait pas osé, pour préserver une soirée. Elle aurait pu lui renvoyer en face qu’elle, elle l’avait fait. Qu’elle, elle avait pris un risque en lui avouant tout la veille au soir au risque de le perdre. Mais elle ne le fit pas. Elle garda là encore le silence.

Une chose, pourtant, la rassura dans les paroles de Lucas. Il était bien avec elle. Avec elle, il oubliait Cassandre. Cela lui fit chaud au cœur malgré tout, et le sourire amer fut remplacé par un sourire un peu plus doux, un peu plus chaleureux. Peut-être pouvait-elle lutter, après tout ? Si Cassandre était juste une obsession, une source de fantasme, peut-être pouvait-elle aider Lucas ? Mais si elle ne pouvait, ne devait rien faire d’autre que d’être là ? Elle ne voulait pas d’un rôle passif. Elle ne voulait pas se contenter d’être la jolie petite poupée qui fait oui ou qui fait non quand on le lui demandait. Comprendre, c’était bien, agir, c’était mieux. Ca ne remettait peut-être rien en cause entre eux, mais pour elle, ça remettait tout en cause la concernant. Si son rôle était simplement passif, à n’importe quel moment, il pourrait partir et l’abandonner. N’importe quand.

Mais ce qui la sidéra sans doute le plus, ce fut quand il avoua qu’il rêvait d’elle, qu’il pensait à elle. La meilleure solution aurait sans doute été qu’il en parle à Cassandre, elle était psychologue. Mais… C’était Cassandre, la source de ses fantasmes, la cause de son obsession. Et aller lui confier ça, ce n’était pas une bonne idée. Non pas parce qu’elle se moquerait de lui, non pas parce qu’elle le renverrait, mais parce que ça serait donner un autre sens à ses songes. Ca serait leur donner une plus grande emprise dans la réalité. River secoua la tête. Ca ne servirait à rien. Ce qu’il fallait à Lucas, c’était quelqu’un d’extérieur à tout ça. Quelqu’un d’extérieur à leur couple, à Cassandre, à l’institut. Ils vivaient en huis clos depuis trois mois, maintenant. Forcément, cela influait sur eux, sur leurs sentiments. Peut-être que si Lucas avait pu partir, pendant les vacances, il se serait senti mieux en revenant, libéré de Sibylle ? Elle n’en avait pas la moindre idée, en tout cas.

Mais il ne le pouvait pas. Mais il n’avait plus de nouvelles de ses parents. Il parla alors d’un accident. River ne comprenait pas. De quoi voulait-il parler ? Elle pencha la tête sur le côté. Depuis, il n’avait plus osé les appeler, prendre des nouvelles. Il n’avait plus qu’ici, l’institut.

« Parle-moi de ça, de cet accident ? » fit-elle simplement, rompant son silence qui avait duré jusqu’à ce que Lucas cesse de parler.

En fin de compte, la jeune fille avait préféré ne pas revenir sur le sujet Cassandre. Du moins, pas tout de suite. Peut-être que revenir sur la chronologie des choses, sur les circonstances de son arrivée à l’institut, sur sa rencontre avec Cassandre permettrait de mieux comprendre comment tout ça s’était passé, comment il avait pu tomber amoureux d’elle, si c’était bien de l’amour… Et si ça n’en était pas, elle l’aiderait. Dans le cas contraire, il faudrait déjà qu’il cesse d’aimer cette femme si ensorcelante…

Histoire tragique, destin funeste. Il y avait peu de chances pour que le père de Lucas s’en soit sorti vu la façon dont il avait décrit l’accident. Ce que River ne comprenait pas, c’était ce qui avait poussé des membres du gouvernement à poursuivre ainsi Lucas. La détresse du jeune homme, face à ces souvenirs douloureux était clairement perceptible. Aussi fut-ce sans la moindre hésitation que River l’attira à lui pour poser la tête du jeune homme contre son épaule. Doucement, tendrement, elle lui caressa les cheveux pour le rassurer, pour le calmer. Elle lui avait fait remuer de tristes souvenirs, elle s’en rendait compte. Il avait enfoui en lui sa tristesse et son inquiétude pour les siens, afin de passer à autre chose. C’était quelque chose qu’elle ne pouvait comprendre, ne l’ayant pas vécu, mais qu’elle pouvait imaginer.

« Chhu… Ca va… » murmura-t-elle doucement.

Elle craignait qu’il ne lui en veuille d’avoir remué ces souvenirs, pourtant, elle refusait de le laisser comme ça, de ne pas aller jusqu’au bout. Prenant tout son courage à deux mains elle reprit la parole, remontant dans la chronologie.

« Pourquoi te poursuivaient-ils ? Pourquoi t’en voulaient-ils ?»

Elle savait que ce serait dur pour Lucas de continuer. Elle ne lui en voulait pas de ne pas les avoir rappelés, d’avoir eu peur. Il craignait sans doute d’apprendre que son père n’avait pas survécu. La jeune fille le serra un peu plus fort contre elle. D’un certain côté, elle aurait voulu ne pas aborder le sujet. Mais elle savait que c’était nécessaire. Il fallait comprendre. Peut-être avait-il vu en l’institut la terre promise, en Cassandre une prophétesse ? D’un certain côté, avec son pouvoir, c’était ce qu’elle était. Elle pouvait voir le passé, le présent et le futur. Peut-être y avait-il vu la rédemption ?

Cela expliquerait pas mal de choses, d’un certain côté. Mais elle soupçonnait que les réactions de Lucas étaient en partie dues à ce qu’il avait vécu avant d’arriver à l’institut… Doucement, elle pencha sa tête vers lui et y déposa un baiser. Doux, léger, tendre. Elle n’aurait pas cru en être capable, pourtant, elle l’était. Elle ne voulait pas le perdre. Pas même à cause de Cassandre. Elle se mit à les bercer doucement, Lucas et elle et attendit qu’il reprenne la parole tout en repensant à ce qu’il venait de dire. Elle n’était pas pressée, à dire vrai. Elle prendrait le temps qu’il faudrait à son petit ami. Il voulait son aide, elle la lui apportait, à sa façon.

« Je ne t’abandonnerai pas, Luke… » fit-elle en oubliant totalement qu’elle venait d’utiliser le surnom que lui avait donné Georgia la veille.

Le choc avait dû être violent pour qu’il roule sur la route. Sans son pouvoir, Lucas serait mort. Sans son pouvoir, River ne l’aurait jamais connu. A cet instant, elle fut sincèrement heureuse d’avoir ces pouvoirs, que lui ait le sien, alors que quelques instants plus tôt, elle venait de dire le contraire. Sans son pouvoir, il était probable que Lucas n’aurait pas été pourchassé, mais il était plus que probable qu’ils ne se seraient jamais connus.

Lucas n’était pas bien du tout. Ces souvenirs reflués et revenus à la surface, eux qui étaient enterrés depuis si longtemps sans avoir été acceptés, remuaient l’âme du jeune mutant, qui eu presque la nausée à y repenser. Heureusement, River était là. Elle était là pour le soutenir, pour assurer une présence, pour éviter que la réalité n’échappe à Lucas et qu’il s’enferme dans ces pensées mélancoliques et tristes. Elle l’enlaçait, et il la sentait contre lui, le serrer fort. Au début, il ne put même pas l’étreindre en retour. Il était tout mou, ses muscles ne répondaient plus, il était abattu, tout simplement.

Puis, elle lui avait demandé la raison pour laquelle ces hommes en noir, dont il ignorait en fait s’ils étaient ou non du gouvernement, le poursuivaient et voulaient l’arrêter. Il ne le savait même pas. Ses deux parents avaient juste reçu un coup de fil pour leur demander de me livrer. Ils avaient refusés, et étaient rentrés plus tôt pour prévenir Lucas. La hargne qu’ils avaient mise pour le poursuivre ensuite, n’hésitant pas à provoquer des accidents et à paraître violents, prouvait que ce n’était pas des personnes bienveillantes. Qui sait ce qui se serait passé si Lucas n’avait pas su fuir, ce jour là. Qui sait s’il serait encore vivant, maintenant. Peut-être ne le serait-il plus. Peut-être serait-il enfermé dans une geôle d’un centre scientifique de recherche sur les mutants. Peut-être serait-il cloitré dans une prison, avec pour seul motif d’enfermement u pouvoir qu’il n’utilisait jamais, ou alors seul, le soir, pour l’entraîner, dans sa chambre. À l’abri de tous les regards.

Il ne répondit pas tout de suite, resta silencieux, en repensant à tout ça, à ses parents, à la pomme qu’il avait mangée en rentrant chez eux, croyant que ses géniteurs lui faisaient une mauvaise blague. Il se souvint de leur mine déconfite, des yeux paniqués de sa mère qui avait voulu les accompagner, son père et lui.

Il se souvint d’avant, quand tout allait bien, quand il vivait heureux avec eux, qu’il n’avait pas de problème avec son pouvoir. Il était juste devenu sujet à moqueries, et à tendresses pour les filles, qui étaient touchées par sa solitude.

Enfin, il se retourna vers River. Il avait déjà la tête sur son épaule, et de ses yeux se mirent à couler des larmes, de chaudes larmes emplies de sa tristesse et de sa nostalgie. Il serra ensuite ses bras autour de la jeune anglaise. Il avait vraiment besoin de ce contact pour se rassurer, pour se prouver qu’il était bien là, qu’il existait. Il sanglota peut-être une minute, ou deux, avant de desserrer son étreinte pour pouvoir parler, pour pouvoir la voir. C’est les yeux noyés de pleurs qu’il la regarda à ce moment. Les larmes ne coulaient plus, mais elles stagnaient encore au coin des yeux gris rougis par la tristesse. Il prit son souffle, une fois, deux fois, avant de parler à voix basse, une voix lointaine, presque aphone.

« Je ne sais pas qui ils étaient… Je ne sais pas, je me suis échappé, j’ai fui, et j'ai atterri ici. Personne ne le sait, tout ça. Je n’en ai parlé à personne… »

Il redressa son regard sur la jeune fille, et ses yeux s’illuminèrent un instant. Sa moue triste se modifia pour laisser apparaitre un sourire. Il poursuivit, toujours à voix basse.

« À personne, sauf à toi, River… »

Puis il eut envie de l’embrasser, comme poussé par une fougue passionnelle subite, qu’il ne s’expliquait pas. Alors il regarda les lèvres de la blondinette, passant nerveusement sa langue entre les siennes, mais n’osa pas. Il ne savait pas si c’était le moment, il n’avait pas envie de la blesser en commettant un acte déplacé. Il en avait envie, pourtant. Il en avait besoin. Il posa sa main moite et tremblante sur la joue de la jeune mutante anglaise, et une caresse l’amena dans son cou…

Il ne savait pas qui étaient ces hommes ? Mais comment pouvait-on s’attaquer à des inconnus ? C’était vraiment horrible de s’attaquer ainsi à des innocents… River serra Lucas plus fort contre elle, se sentant déborder d’affection pour lui. Elle le sentait si fragile dans ces bras… Ce jeune homme, qui pouvait se montrer aussi fort qu’un roc était à la fois fragile et n’avait pas peur de le lui montrer. Cette idée la fit sourire, tendrement tandis qu’elle écoutait les paroles du jeune homme. En cet instant, il venait de lui montrer qu’il avait confiance en elle. Personne d’autre ne savait, personne d’autre qu’elle. Cela lui réchauffa le cœur et elle se pencha vers les lèvres du jeune homme pour l’embrasser, doucement, tendrement, ce qu’ils n’avaient pas pu faire aujourd’hui, parce que tout les en avait empêchés.

Il avait besoin d’elle comme elle avait besoin de lui. Ce n’était pas Cassandre qu’il était allé voir pour parler de ça. C’était elle qui lui avait demandé d’en parler, et il l’avait fait. A son tour, elle passa une main sur la joue de Lucas avant de poser son front contre celui du jeune homme.

« Je sais que tu t’en veux pour ton père, pour ta mère, de ne pas leur avoir donné de nouvelles. Peut-être sont-ils plus en sécurité ainsi. Peut-être que cette peur que tu as eue a permis que ceux qui te cherchaient les oublient. Mais peut-être pourrais-tu leur écrire une simple lettre, à l’occasion. Qu’en penses-tu ? »

Elle avait posé la question à voix basse, comme si c’était quelque chose d’inconcevable. Tous ici, avaient besoin que quelque chose, quelqu’un, les rattachent à leur vie d’avant. Elle l’avait vu avec Kitty lorsque la petite était venue avec Wind et elle pour Noël, mais aussi avant, lorsque celle-ci croyait que personne ne l’aimait, que personne ne voulait d’elle. Elle en avait là une autre preuve avec Lucas.

« Je suis sûre que tes parents ne te détestent pas. Ils ont voulu te sauver la vie. Tu n’es pas un monstre, pour eux. Ils étaient inquiets. Je suis persuadée qu’ils seraient soulagés de te savoir en vie, en sécurité et heureux ici… »

Elle se tut un instant avant d’ajouter :

«… De savoir que tu n’es pas seul ici, que tu as trouvé un endroit et des gens qui prennent soin de toi, avec qui tu peux agir normalement sans avoir à te cacher, mais aussi que… »

L’anglaise marqua un nouveau temps de silence avant de conclure :

« … Mais aussi que tu penses toujours à eux et que tu les aimes toujours… »

Elle lui sourit tendrement, songeant que ça ne servait à rien de parler à nouveau de Cassandre. A la place, elle se pencha vers l’oreille du jeune homme pour lui murmurer quelques mots, mais se tut au dernier instant. Ce n’était pas le moment. Il viendrait, à un moment, mais pas maintenant. River se serra à la place contre le jeune homme et l’entoura de ses bras. Elle était là, elle. Et elle ne le laisserait pas. Elle tenait trop à lui...

Si River avait réussi à remettre un peu d’espoir dans le cœur du jeune homme, elle en était heureuse. D’ailleurs, lorsqu’il lui sourit à cet instant, le cœur de la jeune fille accéléra. Ils avaient réussi à dépasser, une fois encore, les événements de la journée. Décidément, elle allait finir par croire que c’était une habitude, chez eux, qu’ils ne pouvaient pas passer une journée sans traverser une crise. Pourtant, elle, un peu de calme ne l’aurait pas dérangée. Surtout maintenant. Plus elle y pensait, plus elle se disait que Cassandre évoquait réellement une prophétesse de la terre promise aux yeux de Lucas. Elle savait tout, pouvait donner son pardon pour toute chose. River ne serait jamais comme ça, mais tant pis. River était elle-même, en toute circonstance. Elle sourit à son compagnon. Elle savait qu’elle avait eu tort avec Chloé. Il faudrait qu’elle s’excuse auprès de la jeune fille, lorsqu’elle la croiserait.

« J’ai vraiment été bête tout à l’heure, avec Chloé… Hein ? » demanda-t-elle en riant à moitié. « J’irai m’excuser, tout à l’heure… Elle n’a pas dû tout comprendre… »

Lorsqu’il la remercia, en soufflant dans son oreille, en la chatouillant, la jeune fille se sentit parcourue d’un frisson et éclata de rire. Elle se laissa entraîner dans la chute du jeune homme et se cala, la tête sur sa poitrine, profitant de cet instant de calme et de paix. A travers les vêtements du jeune homme, elle entendait son cœur battre et ferma un instant les yeux.

« Je voudrais qu’on ne se dispute plus, comme aujourd’hui… J’aimerais que ce soit calme et doux, entre nous… »

Un peu d’animation de temps à autre, pourquoi pas, mais point trop n’en fallait. L’anglaise ferma les yeux quelques instants. La plénitude de cet instant, ce calme, étaient tellement agréables… Pour rien au monde elle ne les aurait échangé. Oublier un instant les tracas du quotidien, la disparition du sous-directeur, ce que la venue de ce policier avec des informations pour les X-rays pouvait signifier… Elle en parlerait avec sa sœur ce soir. Elle espérait que le professeur Zachary reviendrait bientôt, mais elle ne voulait pas que sa sœur s’en aille et courre des risques. Mais ce n’était pas le moment d’y penser. Elle voulait oublier ses peurs et ses doutes, profiter de cette fin de journée. Les tracas reviendraient bien demain, de toute façon…

Il profita de cet instant privé d’intimité partagée entre les deux amoureux de l’institut. Il sentit la respiration de la jeune mutante posée sur sa poitrine, de l’air qui sassait doucement de sa bouche après qu’elle eut ri et frissonner sous ses paroles soufflées contre son oreille. Elle avoua avoir agi stupidement, avec Chloé. C’était vrai, elle avait commis une erreur, à ce moment là, en ne faisant pas confiance en Lucas. Mais cet épisode était déjà loin, passé. Il n’avait pas compris ce qui s’était passé, et à vrai dire, il ne voulait pas réellement comprendre. Elle avait fauté, elle l’avouait et se repentissait de ça, c’est tout ce qui comptait.

Elle ferma ensuite les yeux, tout comme lui, et il laissa aller son esprit aux pensées heureuses qui lui venaient maintenant. Il les avait eues noires, il avait fait le vide, et désormais elles étaient roses, belles, fraîches et agréables, comme un perce-neige qui apparaîtrait sous une épaisse couche de glace pour s’épanouir au soleil de la fin de l’hiver.

Il était presque parti dans un état de somnolence et de bien-être total quand la voix de la mutante résonna à nouveau, lui faisant pas de son désir de ne plus se disputer avec lui. Ils voulaient tous les deux être bien, rien de plus logique en soi, après tout. Et ils le seraient. Ça ne servait à rien de se prendre la tête comme ça, et ça n’était pas du tout le genre de Lucas, habituellement. Il fallait se laisser vivre, et accepter les quelques inconvénients et obstacles que la vie place sur le chemin. C’était la seule façon d’apprécier la vie à sa propre valeur.

Oui, il avait eu un coup de blues, aujourd’hui, mais il était passé, désormais, et c’est le cœur empli de bonnes résolutions qu’il s’apprêtait à affronter les journées qui suivraient. Il rouvrit les yeux pour les poser sur River, dont la tête était toujours posée sur son torse, et il lui répondit d’une voix basse et tendre.

« Tout ira bien désormais. On fera tout pour, n’est-ce pas ? »

Et il passa sa main sans les cheveux blonds de l’anglaise, caressant au passage sa joue qui avait séché des larmes qui y avaient coulé quelques instants auparavant, comme si elles n’étaient plus qu’un lointain souvenir, un arrière goût à peine décelable.

Il avait envie qu’elle reste là, avec lui, cette nuit. Mais il était sans doute trop tôt pour penser à dormir avec. Et puis, il ne voulait pas la brusquer. Alors, il se tut, et laissa simplement le temps au temps. Comme il s’était promis de le faire.

Saut temporel

Oui, tout irait bien, à présent. Tout irait bien, et ce serait tant mieux. River se sentait plus calme, plus détendue. Elle poussa un long soupir de soulagement. Elle profita au maximum de l’instant de calme qui régnait entre eux, de ce moment de tendresse. Qui pouvait dire s’il durerait ou pas ? Personne. River redressa la tête, gardant le menton appuyé sur la poitrine de Lucas.

« Oui… » répondit-elle simplement avant d’offrir un sourire apaisé au jeune homme.

Elle reposa sa tête sur Lucas et écouta encore quelques instants la respiration de son compagnon. S’ils continuaient, ils finirait par s’endormir là, dans cette position, ce dont River n’avait guère envie.

« Je vais te laisser… » fit-elle en se redressant.

Elle adressa un sourire au jeune homme et s’assit sur le lit avant de se pencher pour déposer un baiser sur les lèvres de Lucas avant de se lever en faisant attention à ne pas se cogner. La jeune fille serait volontiers restée là, mais la venue de ce flic avec des informations pour les X-rays l’inquiétait et elle voulait en parler avec sa sœur. Après un dernier sourire pour le Ceresix, River quitta la chambre et l’aile des garçons pour retourner à la sienne.

[ chambre de River et de Wind]

(début saisions 3)

Aprés les cours Niko était directement monté se couché. Déprimé par cette satané neige qui voulait pas fondre. Il avait pioché dans sa réserve de nourriture et s'enpifré tout en jouant avec la console que lui avait offert la jolie Gabrielle. il avait fermé les rideaux et il s'était construit une petite tente avec sa couette.Puis il choisit le jeu avec les motos.

Alix était revenu de mission et il avaient récupérér Camille. et ça le rendait heureux. mais il avait appris qu'il s'était trompé quand il avait pensé que la jeunne fille avait bien été enlevé. Il soupira et leva les yeux en direction du jardin et il se mit à raler contre le mauvais temps. Puis il rentra dans sa "tente" et se mit à joué.

" Décidément le jeu et la réalité ça à rien à voir! "

Puis il se rendit compte qu'il n'avait pas vu Rob et il s'exclama

-Mince! je sais qu'il et pas rapide, mais j'espére qu'il est rentré... ou sinon Alicia va faire la tronche! et c'est encore moi qui vais prendre parce qu'il est moins bon que moi et que j'y suis pour rien si il est nul

Il évita une voiture qui éssayé de lui rentré dedans et la détriuisit avec son lance-roquette. Puis oubliant Rob, il retourna à sa partie

(Oh et puis zut!)

Niko en eut rapidement marre de jouer, ça lui donnait envie d'aller courrir dehors. En plus, il avait plus rien a manger et alix lui manquait. Il ne l'avait pas vu depuis qu'il était rentré.

Il balança sa couette dans la chambre, elle alla voler au milieu de la pièce et il descendit de son lit avec toute la grace dont il était capable, ne se génant pas pour poser ses sandale sur l'oreiller de Lucas. Il vit une empreinte et préféra retourner l'oreiller inconito.

Il aperçut une photo face recto et se dit qu'il s'agissait de celle de River alors il la laissa et préféra descendre voir les autres.

( => quelque part dans l'institut)

[ Chambre de Derek et James]

Alex entra dans la pièce, visiblement vide à l’heure actuel son colocataire devait être ailleurs, il regarda ensuite la disposition des meubles c’était très aéré cela plaisait bien à Alex, même si cela ne laissait pas vraiment présagé quelques choses de bon par rapport au pouvoir de l’autre occupant du lieu, il verrait bien par lui-même.

Après un regard sur le grand bureau de la pièce, Alex pu deviné que Lucas devait être assez ordonné, puisque ses affaires sur la dite surface était bien ranger, ça plaisait au télépathe.

Il ce permit ensuite d’ouvrir la seule armoire disponible, tout le haut était vide, alors que le bas avait des vêtements visiblement classé par tranche de saison, il referma l’armoire, le temps de finir le tour de propriétaire le lit du haut n’étant pas fais on pouvait ce douté que plus personnes ni dormait, Alex y déposa alors son sac a dos, puis ça veste.

« ça ma l’air bien sympa… au moins ici je serai pas réveillé en sursaut par mes sœurs… »

Lança il dans la pièce vide avec un air assez triste, un rapide regard vers la fenêtre, puis il commença à déballé ses affaires.

[ Saut Temporelle]

Cuisine

Alex les yeux bizarrement noir avec un air souffrant très prononcer entra peu délicatement dans la chambre, le *BLAM* qui se fit entendre dans tout le couloir en était la preuve.
Il s’ensuivit des bruits de choc contre un mur, qui n’était du cas la tête du télépathe contre ce même mur, apparemment visiblement il avait la migraine, peu être avait il trop lu dans l’esprit des gens ?

Après un moment le bruit se stoppa, Alex était au milieu de la pièce de la musique calme dans les oreilles, les yeux fermer et cacher par un masque de nuit.
Vue torse nue debout en plein milieu de la pièce on aurai pu croire que le contrôleur essayait de nous rejouer une scène de Kung Fu, mais en faite c’était son moyen de désactivé son pouvoir.
Sans oublier la bosse qu’il allait arriver, le garçon avait pris de l’aspirine histoire de, Halloween à l’institut, c’était pire que vouloir essayer de comprendre Dallas…

[HRP: Désolé du retard le Hellfest et l'alcool on pris tout mon temps ^^']

Alexander tourna la tête vers la porte, enlevant son masque de nuit et ses écouteurs, il les déposa pour aller voir de qui il s’agissait.
La Blague passa plutôt bien puisque le télépathe afficha un grand sourire, avant de se frotter un peu les yeux comme si il venait de se levé.

« Tes vaches avec Lucas il est quand même pas mal! »

Dit il en rigolant il écouta son ex équipier lui proposer d’aller boire un verre, enchaînant avec les plaisanteries, les yeux d’Alex n’avait pas retrouver leurs états normal mais au moins, le mal de crâne était moins violent.

« Ah… dommage Kanata est déjà pris! »

Étendre et lire Dominico faisait plaisir à Alex, l’illusionniste avait compris la cause du trouble et s’empressait de faire en sorte qu’il puise se sentir bien, Alex appréciait.

« Merci Dom! Je vais me maquillé un peu histoire de ressemblé à une créature horrible et on va aller faire un tour. »

Il posa un main sur l’épaule de son camarade avec un sourire de remerciement, avant de se diriger vers l’armoire ou il sorti un Cuir Perfecto, une paire de bottine de motard, un masque jaune et un sachet.
Après un moment il sortie d’un sachet du maquillage qu’il ce barbouilla sur le torse et les bras, pour devenir jaune moutarde et commença à faire le cou et son visage.
Pendant qu’il faisait cela il se tournait régulièrement vers Dominico histoire de causé.

« Au faite… désolé d’avoir pété un câble à la cuisine! Mais les penser des gens en rogne ou en déprime… à force ça me tue… alors de bonne penser comme les tiennes ça fait du bien! »

Dominico patienter devant la porte attendant une reaction de son ami. Et en quelque instant il entendit son coéquipier le suivre sur les blague il avait réussit, à lui faire pensée à autre chose.

"T'as pas à t'escuser pour la cuisine, ça doit être dure à gérer d'entendre les pensée de tout le monde. Mais je te fais confiance sous peu t'arrivera à gérer ça."

Effectivement Dominico était impréssionné par le controle de Mastermind et son leadership.

"Et puis dans le pire des cas si tu veux t'as juste à me demander et je te ferai rire avec des pensées funky"

Sur ces mots Loki entendit Alex se préparer, ne sachant pour combien de temps il en avait, il pris l'initiative de sortir histoire de prendre la température Halloweenesque.

"Dit ma poule je t'attend dehors oki, à tout de suite et fait toi beau pour moi lol."

Grille

Oui c’était dur enfin d’un coté le télépathe pourrait s’en passer, mais il avait décidé d’ouvrir à fond les valves de ses capacités pour mieux apprendre à les contrôlés.
Dominico partie vers la grille après avoir lancer une plaisanterie qui arracha un sourire à Alex, le télépathe lui termina de poser sur son visage le masque jaune qui allait très bien avec le maquillage lui donnant un air effrayant de zombie, sans oublié que ses yeux avait garder leurs noirceur ce qui plaisait pour le coup à Alex.

Une fois toute cela fait il enfila le cuir et les bottines un zombie rockeur, il restait torse nue en dessous histoire de garder un coté Georgia.
Soudain alors qu'il allait rejoindre Dom le message de son camarade le venue, Alex se figea avant d'ouvrir la porte la claqué avec violence et courir vers la grille.

Grille