Re: Chambre de Georgia

Jeu 6 Nov 2008 - 0:50

Cramée ! Les explications de Georgia n'avaient pas convaincues... Bon, plan B ? Aye, plan B !

En plus elle parlait de cette histoire de pays, qu'elle avait déjà zappée... Elle se sentait très légère d'un coup. Très très légère !

Elle prit la voix la plus masculine qu'elle avait en réserve.

"Bon écoute, beauté... Tu m'as eu ! En fait je suis Angel, j'ai pris l'apparence de Georgia pour fouiller dans les sous vêtements des filles... Parce que... Je suis un pervers ! Et oui, c'est moi Angel... J'suis crade... Comme tous les garçons..."

Après les violences volontaires, le vandalisme et le vol, l'usurpation d'identité et le mensonge ? Le cas de Georgia s'alourdissait d'heure en heure...

Elle se navrait elle même... Et savait bien que même si sa tentative pour s'expliquer était originale, elle n'en demeurait pas moins ridicule... Au mieux, Snorki hausserait les épaules, la prendrait gentiment pour folle et la laisserait pour quitte...

Jeu 6 Nov 2008 - 2:57

Juste après avoir appelé Camille, voilà que Georgia essayait de se faire passer pour quelqu'un d'autre. Comment diable allait-elle supporter cette colocataire? Mensonge empilé sur mensonge etc... La New-Yokaise était-elle au moins une seule fois sincère?

Ce comportement commençait à sérieusement user ses limites et de la neige commençait à couler de plus en plus fort de ses cheveux.

"Ecoute..."

D'un geste qui se voulait calme mais qui fut finalement assez brusque elle décroisa les bras. Poussant un long soupir suivit d'une profonde inspiration, Hjördis regarda la mutante dans les yeux.

"J'ai l'air calme. Mais quand je suis fâchée, je suis dure à stopper. Camille a dû te parler de la lance que j'ai bricolée il y a quelques mois. Donc, je suis une fausse calme."

Autant jouer carte sur table. Peut-être qu'elle en ferait autant. En tout cas, si Georgia continue ses histoires, l'islandaise risquait de brûler ses derniers fusibles.

"Je veux réussir à me contenir. Te supporter est le meilleur moyen. Sinon cette chambre va ressembler à la Sibérie. Fin de l'explication."

Posant les poings sur ses hanches et se penchant en avant, elle bataillait pour rester calme et ne pas lui sauter dessus.

"Sois honnête. Je ne vais pas me fâcher parce que j'essaye de ne pas laisser mes émotions me guider. Mais si tu continue à tourner autour du pot... tu passeras les prochains mois à soigner une bronchite chronique..."

Si Camille arrive elle prendra automatiquement la défense de son amie. Mais fouiller dans les affaires de l'islandaise sans son accord, c'était un peu trop pour une bonne entente entre colocataires.

Jeu 6 Nov 2008 - 3:08

Sans surprise, la diversion n'avait pas fonctionné... Georgia soupira et alla s'asseoir sur son lit à elle.

Elle regarda sa colloc' avec un air de cocker battu.

"Bon OK... Disons que j'ai pas eu la journée idéale que j'attendais... Et pour tes affaires désolée, je voulais juste t'emprunter un truc chaud pour me couvrir. Avec Mam'zelle Dénéos, on part dans le Vermont. Et comme j'ai que des trucs légers à me mettre, je pensais bien t'emprunter une doudoune ou un machin dans le genre... La prochaine fois je demanderai..."

Georgia redressa la tête et observa la fille qui venait du surgelé.

"C'est dingue quand même. Tu contrôles tes émotions et t'as l'air aussi barge que moi. Pour ma part, je me laisse complètement dominer par elles... Ca me va. Ma vie est un chaos informe et ça me suffit habituellement..."

S'allongeant sur son lit, elle ajouta :

"Bah et en dédommagement pour mon indélicatesse, t'as qu'à me demander ce que tu veux comme ça on sera quittes..."

Bon Snorki devait avoir des goûts simples, faciles à satisfaire... Au pire si elle lui demandait un truc vraiment hors de ses moyens, elle lui refourguerait une contrefaçon quelconque... Aux yeux de la paysanne slovène, ça serait du pareil au même !

Jeu 6 Nov 2008 - 12:37

Victoire! Enfin... après tant de piques et de langues de vipères la fumeuse de tapis persans abdique face à la cruelle réalité!

Pas de triomphalisme quand même! Pour se détendre, l'islandaise alla s'assoir sur son lit, gardant sa colocataire à l'œil. Pas vraiment expansive, elle ne voyait pas pourquoi elle justifierait son comportement. Elle voulait tout simplement réussir dans la vie bon sang! Accumuler de la colère contre elle-même et sa mutation pendant ces dernières années ne l'avait pas vraiment aidée. Inutile d'avoir fait de grandes écoles pour voir que quelqu'un qui se fâche facilement n'a pas beaucoup de clients.

Par contre le motif de la razzia sur ses habits lui parut incroyablement futile. Quittant du regard Georgia pour ramasser un pantalon à ses pieds, Hjördis poussa un petit soupir.

"Je ne veux pas me laisser dominer. C'est tout. Et pour les habits, tu aurait simplement pu demander..."

Ses fringues étaient assez robuste pour être prêtés tranquillement. En plus, pas mal de ses chemises avaient déjà été rapiécées, alors cette miss ne risquait pas de les déprécier davantage. Mais cette histoire de départ dans le Vermont l'intéressait. Elle n'en avait pas entendu parler ce qui signifiait que ce n'était pas une sortie de classe mais bien une "opération commando" sous la houlette de mademoiselle Cassandre.

Sa géographie était bancale et elle ne savait pas où se trouvait le Vermont. Que faudrait-il d'autre pour l'expédition telle qu'elle se présentait. Les rouages marchands de l'islandaise se mirent en marche.

"Je te demanderais quelque chose quand je saurait quoi prendre. Pour le moment, ton histoire d'expédition... Tu est sûre de n'avoir besoin que d'habits chauds?"

En plus les deux adolescentes n'avaient pas du tout le même gabarit. Il faudrait pas mal replier les extrémités. Hjördis saisit une chemise épaisse de bûcheron et un pantalon de chasseur aux poches multiples avant de montrer le sac de randonnée ramené d'Islande.

"J'ai du matériel de camping. Cela serait utile?"

Ven 7 Nov 2008 - 3:17

Redressant juste la tête pour observer sa drôle de colloc', Georgia ajouta :

"OK, tu te laisses pas dominer... Je notes ! Si on était dans une prison pour femmes, je passerai surement un sale quart d'heure de temps à autre avec toi !"

Elle était tout d'un coup plutôt joyeuse. Au fond, Snorki ne semblait pas si mauvaise patte que ça...

"Demander ouais... C'était le truc logique à faire... Mais moi et la logique, ben..."

Georgia sentait bien que même si un jour elles arrivaient à s'entendre, elles ne se comprendraient jamais tout à fait.

"Du matériel de camping ? Humm... Pourquoi pas ? Enfin, c'est sympa de ta part en tout cas..."

Se recoiffant rapidement, elle ajouta :

"Mais faudrait peut être qu'on fixe des règles de vie, tu crois pas ? Histoire qu'on se porte pas sur le système rapidement. Parce que même si je vais surement déménager bientôt, faudrait pas qu'on retrouve l'une d'entre nous morte à cause l'autre !"

Elle était détendue, sure d'elle, confiante en l'avenir et en la réponse de sa douce qui ne pourrait être que positive !

Ven 7 Nov 2008 - 15:57

Houla, elle se reprenait. Il fallait faire vite avant qu'elle ne recommence ses mauvaises habitudes. Farfouillant dans ses affaires, Hjördis sorti un petit carnet noir et un stylo noir. Feuilletant jusqu'à une page vierge, elle y inscrit quelque chose soigneusement.

Rien qu'avec l'histoire de la prison pour femmes, elle sentait revenir la Georgia incontrôlable. Ayant fini de rédiger le texte, elle présenta le contenu sous les yeux de l'américaine :

Reconnaissance de dette pour compenser le fait d'avoir fouillé parmi les affaires de sa colocataire sans son autorisation. Le montant était d'environ 30 dollars et Hjördis s'engageait à détruire la feuille et ne jamais parler de cette histoire si Georgia signait le "contrat" et le remplissait.

Comme à son habitude, l'islandaise adorait les contrats. Surtout quand elle était en position de force.

Le carnet était en fait une liste de dettes qu'elle avait envers diverses personnes et celles que des personnes avaient envers elles. Que des dettes d'argent, bien sûr. Une fois le carnet noir posé sur le lit de Georgia avec le stylo bien en évidence, l'islandaise alla à son sac de randonnée et le vida de ses affaires avant de montrer les différents ustensiles.

"Voici la tente..."

Modèle assez élaboré pouvant se déplier en quelques instants, elle se présentait sous la forme d'une pochette de 50 cm de long et du diamètre d'une canette. La tirant d'un coup sec hors de son rangement et la lançant dans la pièce, elle se déploya entre les deux lits. Rouge vif et de forme d'une demi-sphère, elle était robuste mais déjà recousue par endroit.

"Il faut la fixer au sol avec ces crochets... là où il y a les anneaux..."

Elle présenta les pieux métalliques avant de replier la tente et de la remettre en place. 30 secondes, record presque battu. Ensuite, Hjördis présenta son couteau encore dans son fourreau. Elle le sorti de la gaine pour montrer les divers endroits de la lame et leurs utilités avant de dévisser le pommeau pour montrer le matériel de pêche. S'ensuivit la présentation d'un gros zippo carburant à l'alcool pur, d'une pâte malléable très inflammable, d'une poêle au fond très épais et au manche rabattage, du sac de couchage...

Quand tout fut finit, elle expliqua comment remplir efficacement son sac.

"Mettre les habits et les trucs mous contre le dos... Bien sangler le sac pour que ça soit pas dur pour la colonne vertébrale... Bon, c'est tout...

Ainsi l'allumée notoire était arrivée à la même conclusion que l'islandaise : si elles ne faisaient pas des efforts, il y aurait des dégâts. Là, Hjördis la rejoignait sur ce point et avait déjà fait des efforts (à savoir commencer une liste de points de choses à faire.)

"Pour les règles de la chambre... Hum. Que ton bordel ne vienne pas parmi mes affaires... Et moi je ne ramène pas de poissons à stocker ici... Je n'essaye pas de te calmer dans tes délires... et tu ne m'y impliques pas... Heu... Si l'une de nous deux fait une bêtise ici... que l'autre la couvre..."

Pour ce dernier point elle craignait un peu que Georgia en profite un peu, voir beaucoup. De toute façon, Hjördis était tout le temps dehors et, d'un autre côté, si l'islandaise avait une idée derrière la tête un jour elle pourrait compter sur le silence de la pire langue de vipère de l'Institut, ce qui n'était pas un mal.

"... D'autres idées?..."

Ven 7 Nov 2008 - 16:54

Georgia lut le papier : de l'argent ? Snorki voulait du pognon ? Le monde était triste et la New Yorkaise venait de se prendre un bon gros vieux retour de principe de réalité en pleine poire...

Indignée, elle signa le papier. Avant d'ajouter :

"Mais c'est réglable en espèce ou en nature ? Parce que bon, si on peut convertir ça..."

Elle avait l'air malicieuse. L'idée de lui refourguer les pièces du violon de la naine chétive et asthmatique, maintenant qu'elle savait où était enterré le "corps" lui traversa l'esprit... Après tout, l'islandaise serait surement très impressionnée de la trouvaille de Georgia et accepterait cette dation en paiement...

Sinon, elle pourrait peut être devenir le coach sentimental de Snorki... La pauvre devait surement en avoir besoin !

"Ou alors je pourrais t'aider à te trouver un mari ! Je suis très forte pour les paires mal assorties... Ou je pourrais t'apprendre à rouler les pelles ?"

La New Yorkaise avait déjà oublié le petit papier qu'elle avait signé... En fait, elle s'imaginait devenir super copine avec sa colloc' !

Elle eut l'air d'un enfant épaté quand Snorki sortit ses trésors. Le zippo et le couteau lui firent bonne impression.

"Je peux en plus de la tente et des vêtements t'emprunter le briquet et le couteau ?" demanda t'elle en essayant de rester polie malgré la passion qu'avait provoqué en elle ces objets.

Enfin, Snorki énonça les règles de bon sens. Rien à redire. Chacune de son côté. Pas de poisson. Et Georgia peut faire ce qu'elle veut. En gros si elle décide de se ballader à poil dans la chambre, Snorki la laissera faire. Si elle décide de chanter à 3 heures du matin, Snorki la laissera faire... La vie était belle finalement !

"OK pour le contrat. Et oui, bien sur on se couvre l'une l'autre, on est copines, non ?"

Georgia sourit largement.

Mar 11 Nov 2008 - 13:26

"Espèce ou nature. L'important, c'est que la valeur soit à peu près la même pour nous deux..."

L'autre proposition de la colocataire la laissa perplexe. Trouver un mari? Ou plutôt petit ami... Sur le coup, elle en resta bouche bée quelques secondes avant de se ressaisir et d'y réfléchir plus sérieusement. Elle n'avait pas connu de garçons de son âge chez elle. En fait, aussi loin qu'elle s'en rappelle, elle avait été avec des adultes à trimer. Elle aimait travailler ce qui faisait qu'elle ne jouait pas avec les autres. Ensuite, avec sa maladie, elle évitait encore plus soigneusement les autres. A présent elle se trouvait dans un établissement rempli de personnes qui n'éprouvent aucune répulsion à son apparence et qui l'acceptent telle qu'elle est.

Qui plus est, les garçons ici sont loin d'être laids...

Voyant le visage rayonnant de Georgia, Hjördis revint vite sur le plancher des vaches : c'est de la défoncée à l'endorphine dont l'agitation intra-crânienne est visible au travers des yeux dont on parle! Elle serait fichue de la caser avec Alixtide! Le retour au matériel lui fournit une façon de passer à autre chose.

"Heu, c'est un tout. Il faut prendre tout le matériel. Avec aussi la lampe de poche et la couverture de survie. Je te prête aussi mon sac pour tout mettre. Il a des fixations que j'ai mises pour tout bien accrocher...

Le contrat était accepté. Bien, une bonne chose de faite. L'islandaise alla ranger son set de couteaux de cuisine et sa tenue blanche, restant en simple débardeur gris le temps de prendre une de ses épaisses chemises et de s'en vêtir. Elle prit son anorak sous le bras. Elle avait envie de se dégourdir les jambes.

"Je vais aller manger..."

Cuisine

Mar 11 Nov 2008 - 13:42

Georgia resta sceptique avec la notion de valeur de la blonde... Qu'avait elle voulu dire ? Elle se gratta la tête. Hjördis était elle en train de la draguer ?

Un sourire mauvais s'afficha une fois de plus sur ses lèvres... Mais réfrénant toute pensée douteuse, elle reprit son communicateur... Sa belle mettait du temps à répondre.

Elle essaya à nouveau :

"Ma puce, y a un problème ? Tu viens pas ?"

La voix était un peu tristounette mais Georgia essayait de garder bonne figure pour les besoins de la cause...

Mar 11 Nov 2008 - 15:41

Communicateur de Georgia a écrit:J'étais à l'infirmerie. J'arrive de suite.

Mar 11 Nov 2008 - 15:51

Infirmerie

Camille arriva sans se presser. Elle ne savait pas lire l'avenir, comme Cassandre, et pourtant là ça l'aurait bien arrangée de savoir par quel bout commencer cette conversation. Ou ce sac de noeuds. Elle ne savait pas s'il fallait plutôt penser aux bons côtés - le matelas - ou aux moins sympas - River, paix à son âme. Et devant cette indécision, elle retardait au maximum l'imminence du dialogue. Sans trop de succès, puisqu'elle arriva devant la porte ouverte sans avoir avancé d'un iota et maudit la vitesse de ses muscles qui devait d'une certaine manière ralentir son cerveau.

Elle entra et avisa le sac de voyage que préparait Georgia. Qu'elle avait du mal à regarder, là, précisément, alors ce gros récipient était une échappatoire parfaite pour ne pas avoir à fixer ses pompes et passer pour une renfermée.

Elle resta debout, s'appuyant sur le mur. Elle savait vaguement que la coloc de la Mitalienne était la viking, ce qui ne lui faisait ni chaud ni froid, mais il n'était pas certain qu'elle voie d'un bon oeil une autre élève prendre possession de son lit sans avoir demandé.

J'habite la chambre en face, pas la peine de tout déménager...

Autant commencer par là. C'était neutre, vaguement ironique sans être méchant, parfait quoi. Quitte à se jeter dans l'eau glacée, autant le faire avec un saut de l'ange.

Mer 12 Nov 2008 - 3:08

Georgia était encore plongée dans ses trouvailles. Snorki lui laissait son paquetage magique et elle était fascinée par le couteau !

Bon elle se souvenait aussi qu'il y a quelques temps, elle avait essayé de se supprimer avec le même type d'ustensile mais maintenant ça allait bien...

... Elle avait sa puce !

"Ma belle !" s'écria t'elle en se relevant d'un seul bond.

"Tu es là !" ajouta t'elle, en souriant de toutes ses dents.

"Alors, alors, alors, c'est ok pour de vrai la collocation à deux dans ta chambre ? Gabrielle est d'accord pour partir voir Snorki ?"

Puis comprenant qu'elle n'avait pas encore fournie une réponse appropriée à la question de sa douce, elle jeta un petit coup d'oeil vers tout le bazar au sol.

"Ah, ça... C'est Madame Cassandre qui nous emmène camper tout à l'heure... Dans le Vermont. Avec les NeXus... C'est triste, on pourra pas trop parler toutes les deux, aujourd'hui..."

Puis se ravisant, elle reprit un sourire niais et tendit ses bras en avant pour enserrer sa douce.

"Mais on peut se faire un gros câlin ! Ca me changera les idées après avoir parlé à ce gros naze de Pigloo..."

Il était déjà oublié. Comme tous les gens qu'elle avait envoyés sur les roses aujourd'hui. Seule comptait une personne, et elle était là...

Mer 12 Nov 2008 - 8:56

Camille accepta le câlin sans dire un mot. Elle avait même pas pensé à demander à Gabrielle, pour la colocation. Et elle était loin d'être sûre que la belle Française accepte. Après tout, si elles n'étaient pas les meilleure copines du monde, elles faisaient plus que se tolérer, ce qui n'était pas un mal vu leurs caractères respectifs. Le bon point était que Georgia aussi la connaissait bien. A voir.

J'en ai pas encore parlé à Gaby. J'avais...d'autres trucs qui me passaient par la tête.

Et qu'elle avait ruminés, re-ruminés jusqu'à l'indigestion durant la journée. Le contact des bras de sa douce retirait tout de même pas mal de maux de ventre. Même s'il y'avait ce "mais" et cette classe verte dans le Vermont. Là, pour le coup, c'était une idée affreuse qu'avait eue Cassandre. C'est sûr que la vie de l'Institut ne tournait pas uniquement (malheureusement) autour de sa petite personne, mais là, quand même. Et puis à cause de ces âneries de refonte d'équipe, seule la Mitalienne serait invitée à courir derrière les cerfs, pendant que Camille se morfondrait dans sa chambre à ne rien faire. C'était gravement pas cool.

Pigloo ? Ah oui...Kalili. Qu'est-ce qu'il a encore dit ?

Peut-être que médire méchamment sur l'Institut pouvait aider à passer la pilule. Là, bien au chaud, la petite Bretonne n'avait pas envie de parler de choses sérieuses. Elle était installée et ne comptait pas bouger.

Mer 12 Nov 2008 - 9:45

La New Yorkaise resta interdite en entendant la question sur le garçonnet du surgelé...

"Euh..." commença t'elle la bouche ouverte. "Euh... C'est une bonne question. Je me suis payée sa tronche, ça c'est sur. Mais je crois qu'il a rien dit du tout. J'sais même pas s'il peut parler en fait. C'est ce qui fait de lui, à mon sens, une victime absolue et objective..."

Sur le coup Georgia se rendit compte que ça devait pas être évident dans ce cas là d'être dans les chaussettes de Kalaloose. La vie n'avait pas du être facile pour lui : racketté à l'école, brimé par tous ses camarades polaires et... ça continuait à l'Institut !

La mutante un peu perturbée se sentit être une mauvaise mauvaise fille. Elle sourit largement : l'idée était réconfortante !

Changeant de sujet, ayant déjà usé assez de salive sur le cas du petit inuit, elle continua :

"Gaby ? Bah, elle devrait pas être contre... Après tout Gabrielle est une ex et je suis sure que Snorki lui fera bon accueil ! Cette fille adore les contrats en société ! C'est amusant ! Elles deviendraient peut être super copines sinon plus avec Gabrielle ? Et tout ça, grâce à nous !"

L'idée ne semblait plus aussi bonne après quelques minutes de réflexion. Heureusement pour Georgia, elle ne se déjugeait jamais. Écartant ses légers doutes, elle reprit.

"Bon et pis, si elle veut un peu de temps pour déménager, on se serrera toutes les deux, non ?"

Toujours dans les bras de Camille, Georgia, qui ronronnait plus ou moins de satisfaction, termina :

"D'autres choses en tête ? Tu veux m'en parler de ta dure journée ? Hum ? Y'a des gens qui t'ont contrariée ?"

Mer 12 Nov 2008 - 9:57

Gaby et euh...et ta coloc ?

Camille avait parfaitement compris d'où venait Hjordis, et qu'elle était la femme rêvée de la moitié des hommes de la planète, à savoir amatrice de cuisine et de ménage, mais elle ne se risquait pas à tenter de prononcer son prénom.

Chais pas. Peut-être...mais oui, on peut toujours se serrer en attendant.

Elle aurait bien aimé que l'acte soit à effet immédiat, ou du moins sans report à une ou plusieurs nuits. Qui sait si le Vermont n'était pas peuplé de psychopathes ou de loups-garous, après tout ? Et puis bon, devoir compter sur Iacobo pour sauver sa peau en cas de danger n'était pas l'idée parfaite de la sécurité telle que Camille se la représentait.

Par contre, ouais, j'ai pas mal d'autres trucs en tête.

Fallait trouver un point par lequel commencer. Rude programme.

Surtout un : c'est Abaigh ou Laura qui avait raison dans le foyer ? Et moi, qu'est-ce qu'il fallait que je fasse ? A priori, jouer la paix c'était naze, puisque l'une m'en veut encore pour environ deux millénaires, et l'autre s'est charcuté la main sur un mur tellement elle était pas énervée. Alors je sais pas, si ça se trouve, fallait en prendre une pour taper sur l'autre, ou soutenir une seule. Ou alors fermer ma gueule. J'arrive pas à trouver.

Une petite pause pour passer à l'autre petit problème.

Et puis bah euh...tu comprends que l'histoire de River me soit restée en travers jpense...au moins un peu. T'aurais imaginé quoi si en plein milieu d'une conversation je t'avais annoncé que Chris la grosse loque était un super coup au lit ?

Après coup, en réflechissant, oui, bien sûr, l'hypothèse de Georgia qui aime River était barrée. Mais la déclaration avait été faite à un instant où les neurones de Camille étaient en mode impulsif. Du coup, ce qui aurait pu ne faire que glisser dans ses pensées s'était gravé au marteau et au burin. Malheureusement.

Mer 12 Nov 2008 - 14:28

Georgia s'écarta de Camille et fit quelques pas, songeuse, comme pour se donner une contenance et un poid qu'elle n'avait pas...

"Eh bien, voyons voir... Ce sont deux amies à toi, que j'aime beaucoup par ailleurs... Tu as choisi de ne pas choisir... Hummm"

Elle s'arrêta nette et pivotant sur son talon, elle refit face à Camille.

"En fait, moi dans ces conditions là, je préfère trancher en faveur de ce qui me semble être juste. C'est pas parce qu'une telle ou une telle est une amie qu'on ne peut pas lui dire de temps à autre qu'elle a déraillée... On connaît Laura et son caractère, Abaigh lui est rentrée dans les plumes... Très honnétement, Laura n'était pas en tort. Elle est grognon mais elle est comme ça".

Se grattant la tête, elle ajouta :

"Ce qui ne veut pas dire qu'il faille accabler Abaigh... Mais voilà, ma position de toute à l'heure... Enfin ça doit pas être si grave, non ? Tu as reparlé aux deux depuis ?"

Et la les ennuis commençaient... Pensive suite aux derniers propos de la bretonne, elle termina :

"Navrée... Sincèrement navrée..."

Georgia pouffa de rire :

"Chris, un super coup ! Attends je l'imagine plutôt garder ses chaussettes et dire à sa partenaire "Excusez moi Madame, mais je solliciterais de votre part la faveur de partager votre couche. Puis-je ?"... Non ça serait trop... trop... irréel ! Personne n'y croirait !"

Reprenant son calme, elle termina :

"Mais je crois que la mort de River m'a plus secouée que je l'aurai pensée... Bien sur, elle n'est pas toi et j'aimerai pas être de nouveau avec elle, ça c'est clair ! Mais, ça me laisse un gout amer. Ca a été ma première copine. Et elle pouvait être très tendre quand elle s'y mettait... En revanche, ses dernières paroles à mon égard ont été très dures... C'est un souvenir en demi-teinte on va dire !"

Georgia sourit à nouveau.

"Mais toi, tu te laisseras pas tuer par Chris, n'est ce pas ?"

Mer 12 Nov 2008 - 18:03

La version de Georgia tenait la route. C'est vrai que Laura avait un foutu caractère. C'est vrai qu'elle était à prendre avec des pincettes en bouts coton traités à l'adoucissant. Mais...

J'sais bien qu'Abaigh aurait pu être diplomate, mais toi et moi on était quand même responsables du fait qu'elle s'est retrouvée toute seule dans une équipe pendant trois plombes. Alors c'est logique qu'elle soit soulagée d'en avoir une. Surtout que je suis dedans.

Il y'avait qui, à part Georgia et Camille, déjà ? Sans doute personne d'important, pas assez pour distraire la Bretonne.

Avec Abaigh ça va, mais euh...Laura beaucoup moins. J'crois qu'elle m'en veut, et dans un sens c'est logique - j'ai été ignoble. Ca va me prendre des années de pommade pour qu'elle oublie. Ou pire : quand je l'ai vue, elle voulait devenir toute gentille comme Kitty. T'imagines le drame ?

C'était le plus inquiétant. Avoir gâché un caractère. C'était sacré, personne avait le droit d'y toucher, et Camille avait bravé l'interdit dans un cas où c'était loin d'être nécessaire. Bref. Restait le dernier sujet. Et elle s'aperçut qu'elle n'avait pas nécessairement utilisé la meilleure comparaison possible pour traiter de River. Pas la plus élégante en tous cas. Elle réussit quand même à sourire. Devant Georgia qui racontait des trucs dont personne ne saurait jamais s'ils étaient vrais.

Nan, lui, il est persona non grata à moins de cinq mètres de moi. Sinon je mords.

Elle s'assit finalement sur le lit de Hjordis, et tant pis pour la corvée repassage qu'elle se paierait au cas où la susnommée entre à l'improviste. En plus elle devait compléter sa panoplie de super-ménagère par un goût immodéré pour le maniement du fer. Pas celui de golf, l'autre.

Bref. Oublié, ça sert à rien, de toute façon même si tu disais un truc horrible la maintenant j'aurais pas la force de t'en vouloir. J'en peux plus.

Elle s'écroula en arrière, les yeux fermés.

Donc, tu vas partager ta tente avec qui ? Pour savoir quel Nexus je devrai étriper à votre retour...

Mer 12 Nov 2008 - 18:28

Georgia alla s'asseoir à côté de Camille sur le lit de la blonde...

"Je sais pour Abaigh... Et je sais que c'est ma faute là sur le coup... Dévaster la chambre de la nullité asthmatique, c'était peut être pas l'idée la plus brillante que j'ai eu ces derniers temps... Bon on va dire même que sur l'échelle des idées débiles ça frise le pompon, devant même la fois où en cours je me suis volontairement cogné la tête contre un mur, ou quand j'ai voulu me déshabiller en mission et que M'sieur Fleury m'en a empéché..."

Elle marqua une pause pour avaler sa salive.

"Et je parlerai à Laura... Ca ira, t'inquiète..."

S'allongeant sur le lit de Snorki, elle eut un léger sourire aux lèvres.

"Une petite crise de jalousie ? Je suis flattée... Mais pour le partage de tente, j'sais pas trop... Pas Jareld déjà, je risquerai de lui faire manger sa Bible au petit déjeuner... Pas Mina, les plumes de canard, j'suis limite allergique... Hum... Iacobo, non... On rigolerait bien mais lui il rigole un peu trop... Fabiola, je la connais pas, je dors pas avec des inconnues non plus... Non, je crois que ce sera avec Dame Cassandre..."

Georgia se tourna vers son amie, toutes dents dehors :

"Tu vois, t'as pas à t'en faire !"

Si Georgia était capable de beaucoup de choses, rouler une pelle à Dame Cassandre ne lui était pas encore réellement venu à l'esprit. Par ailleurs, la voyante anticiperait nécessairement la manoeuvre... Réussir à l'embrasser signifierait tellement de choses que la New Yorkaise ne s'y risquerait même pas à essayer !

"Et toi ? Tout ce changement t'en penses quoi ? Les nouveaux, les anciens qui sont plus là... Je repensais : les deux premières personnes de l'Institut que j'ai rencontrées sont... mortes. Ca fiche un peu le bourdon quand même..."

Mer 12 Nov 2008 - 18:48

C'est vrai qu'une aide extérieure pour le "cas Laura" n'était pas de refus. Georgia pourrait être le gant ignifugé qui lui servirait à tenir des braises à pleines mains - c'était l'image qu'elle avait d'une tentative supplémentaire de solliciter la clémence de la gamine.

Lorsque la Mitalienne énuméra les membres de son équipe, l'inquiétude de Camille se dissipa. Partiellement. Parce qu'étrangement, elle ne voyait pas tant de barrières que ça entre Georgia et sa prof. A force de voir des possibles, Cassandre avait nécessairement du entrevoir celui-ci, qui faisait partie des plausibles à défaut d'être probables. Et qui sait, elle pourrait avoir envie d'en savoir plus ? Enfin, au moins, la rivalité n'était pas à l'ordre du jour, et la Bretonne respectait trop la psychologue - sauf pour son idée stupide de camping - pour aller lui chercher des noises ayant pour thèmes "les échanges buccaux".

Et puis si j'apprends que tu as dormi avec Iacobo, c'est moi qui m'installe chez Wind. On se serrera les coudes entre injustement délaissées.

La question suivante la prit un peu au dépourvu. A vrai dire, Camille n'avait pas eu le temps de trop "penser", aujourd'hui, à part à elle et ses problèmes. Du coup, elle livra toutes ses impressions comme elles venaient.

Bah déjà j'suis contente d'être avec Sahari, ça veut dire que je suis un peu moins considérée comme une irresponsable. Ensuite, ben mon équipe, faut voir ce que ça va donner avec seulement des nanas. Abaigh et Jade, je sais que ça sera O.K., Jess aussi, mais je connais pas trop Chloé. Ensuite, des trois nouveaux profs, y'a que le gros rouge que je vais aimer, je le sens. Le bellâtre il a l'air d'être plat comme une limande niveau caractère, et la G.I. j'ai fait un effort malgré ma répulsion, je lui ai parlé, pourtant elle en a rien à taper de moi, à part pour lui livrer ses journaux, donc on vivra bien séparées, elle et moi, et je m'en porterai pas plus mal.

Elle fit une pause pour voir ce qu'il y'avait d'autre à évoquer de primordial.

A part ça...bah ouais, moi aussi, c'étaient River et Lyu.

Une mort par héroïsme kung-fu, une autre par débilité grosseloquisante. Elle songea que pour cadeau d'anniversaire l'an prochain, elle aimerait bien qu'il se casse une jambe.

Ca veut dire une chose.

Elle s'arrêta pour mettre un peu de solennité dans sa déclaration.

J'accueillerai jamais personne, ça porte malheur.

Jeu 13 Nov 2008 - 2:42

"Ca marche pour Wind... Après tout je suis bien sortie avec la sœur... Ca serait juste un peu sordide !"

Georgia considéra néanmoins quelques instants l'idée d'être plus que potes avec Iacobo : il était diablement séduisant tout de même... Si elle, elle était une mauvaise mauvaise fille, Iacobo c'était le même modèle au masculin. Un truc, une sensation qui lui faisait bizarre tout le long de l'épine dorsale...

"Ah ouais t'es dans le girlz band... Je vais finir par être jalouse moi aussi..."

Elle ronronna en guise de protestations.

"Le gros rouge a l'air drôle, en effet... Et Paolo a l'air de sortir d'une poubelle... Non mais franchement tu le trouves beau, toi ? Beurk ! Beurk !"

Georgia fit la moue pour renforcer ses propos. Entendant et imaginant comment Kofman avait prise sa chère et tendre pour une bonniche, elle ajouta indignée :

"Et la vieille pincée, elle a pas l'air de manquer d'air, non plus !"

Mais le sujet Paolo l'amena à une autre interrogation...

"Dis moi... ma puce... Si t'étais pas avec moi... Tu te verrais avec un garçon de l'Institut ?"

Elle avait la gorge nouée des grands jours. Après tout, elle ne s'était jamais renseignée sur le sujet de Camille & les garçons. Elle se rappelait juste une lointaine conversation là dessus remontant au jour où la bretonne avait pris un verre de trop, à l'occasion du barbecul des blaireaux qu'Ivy ne pouvait pas se sentir... Mais pas plus. Elle eut envie de se boucher les oreilles pour ne pas entendre la réponse... Mais, après tout, c'était elle qui venait de poser la question... Elle et sa grande gueule !

Jeu 13 Nov 2008 - 3:33

Des garçons dans l'Institut ? Camille ne pouvait pas dire qu'elle ne s'était pas posé la question, mais franchement...

Je te fais le raisonnement complet ? Alors, en prenant comme zéro absolu l'Alixtide, on a déjà quelques spécimens, le Lucas ou le Chris, qui sont encore en-dessous. C'est mon échelle perso, note.

Elle commença à compter sur ses doigts pour ne pas perdre le fil de ses pensées.

Ensuite, y'a les crasseux. Niko et Iacobo. Je suis pas en sucre, mais ils sont au-delà de ce que je supporterais. Note que le Serbe, c'est tout ce qu'il s'injecte que je trouve pas très propre. Y'a aussi Daedalion et sa crise d'ado pas terminée, même en étant zen je suis sûr qu'il me ferait rapidement péter un câble.

Trois doigts de plus.

Et pis y'a Ken qui doit exiger qu'on lui fasse la lessive et la bouffe pendant qu'il garde les panards sur la table, pareil, pas top. Rob il se prend pas non plus pour de la merde, et en prime, je cours plus vite que lui, donc plutôt mourir. Jay et Hwang c'est à peine si j'ai déjà entendu le son de leur voix, et je crois que je préfèrerais embrasser un ours polaire que Kalalli.

Elle en était à plus de dix, et repartit de zéro, plus par réflexe que par réelle utilité.

Ah oui, catégorie crasseux mais différent, y'a bien Joachim. J'accroche pas non plus, lui, il lui faudrait Juliette. Vincent et Math me font paraître carrément adulte, je suis pas baby-sitter. Jonas, je suis pas zoophile, et Juan...aaaaah Juan...je passe mon tour. Mais ma petite cousine fait plus gangsta que lui quand elle parle.

Ce qui amenait à déjà pas mal. Camille avait irrémédiablement perdu le compte.

Les profs sont trop vieux, en plus certains sont trop rouges, ou trop bellâtres pour pas arranger le tout. Ah oui ! Y'a Angel. Je crois qu'il sait qu'il est bien foutu. Et puis il court tellement derrière Ivy qu'il doit finir par avoir des jambes musclées.

Elle s'arrêta, et réfléchit un instant.

Non, dans les envisageables, y'aurait bien Nan, mais il a sa Jen d'amûûûr qu'ils sont trop mignons ensemble, ou bien Ephram, mais je sais pas si je supporterais une vie aussi silencieuse. Ah oui, t'as dit Jarod, non ? Bah non. Trop gentil, mais pas que dans le bon sens du terme.

Elle avait fait le tour de ses connaissances masculines. A la Mitalienne de cracher le morceau maintenant.

Et toi ?

Ven 14 Nov 2008 - 3:06

Georgia sourit en entendant ce débordement de fiel, toutes ces méchancetés que seules deux bonnes copines calfeutrées dans leur chambre pouvaient se permettre de dire... Camille était une vilaine langue de vipère ! Et en cet instant même, la New Yorkaise se dit qu'elle avait vraiment beaucoup de chance de l'avoir...

Quand ce fut à son tour de prendre la parole, elle adopta une petite moue sombre.

"Moi ? J'aime aucun garçon... J'aime aucune fille... Je t'aime toi, quoi !"

Mais comme il fallait bien répondre aux questions, surtout les plus crapulesques...

"Bah Alix est pas si mal dans son genre... C'est pas une beauté, ok... Il pue, ok... Il est idiot, ok.."

Ca faisait déjà beaucoup de "considérant" là...

"Bon il a un côté touchant... Il est gentil au moins. Même s'il comprend rien à rien, forcément je peux pas m'empécher d'avoir beaucoup de sympathie pour lui"

Voilà, ça c'était fait...

"Pour le reste... Disons que physiquement, ils sont pas tous immondes... Mais, aucun ne me dit, aucun ne me tente..."

Elle manqua de pouffer de rire.

"Mais tout à l'heure tu as parlé de Pigloo... Tout à l'heure j'ai posé la question mais il a pas voulu me répondre... C'est un gars ou une fille ?"

Le doute était permis. Et comme elle n'avait du jamais entendre (du moins suffisamment pour la retenir) le son de sa voix, l'énigme était d'autant plus troublante...

"Quant à Pierrot les fesses... Hum... River a toujours eu de drôle de goûts pour les mecs... Déjà Simca, c'était pas un futé... Mais Pierrot ! Au début j'ai cru qu'elle cherchait à me retrouver à travers lui mais en version dominable... Le bad quoi !"

Elle soupira... Qui avait il de bien dans cette école ?

"Bon sinon Vincent et Math, j'aime pas les andouilles qui pourraient se faire battre à la réussite par Alix... Et les autres, pffff..."

La New Yorkaise se passa la main dans les cheveux.

"Iacobo est bien. Il a un côté brut de décoffrage que j'aime bien sans verser pour autant dans le machisme primaire..."

Soupirant une nouvelle fois, elle reprit :

"Avant je trouvais Angel super... Mais à force de cavaler sans succès après Ivy, je commence à douter de lui... Quand je pense à toutes les pelles que j'ai roulée à la rouquine avant de me mettre avec toi..."

Elle n'était pas vraiment à 100 % sure de la véracité de la temporalité de ses dires... Mais inutile de tenter la diablesse !

"Non le seul de bien c'est Adam... Lui c'est l'aventurier, l'intellectuel et l'artiste réuni en une seule personne"

L'oeil pétillant, elle termina :

"Mais je dis encore n'importe quoi... Y'a que toi qui compte !"

Ven 14 Nov 2008 - 19:51

La relation avec Georgia changeait radicalement d'éclairage selon que l'on avait tendance à trouver le verre à moitié vide ou à moitié plein. Les jours de déprime, on ne voyait que l'instabilité dont on pouvait déduire une absence de perspectives peu rassurante. Le reste du temps, c'était un bonus de liberté fort appréciable. Ainsi, Camille ne doutait pas que dans l'hypothèse quelque peu chimérique de l'arrivée d'un garçon vraiment séduisant à l'Institut, elle ne se verrait jamais reprocher de le "tester". Ou alors, elle aurait tellement d'exemples inverses que les lister serait indécent.

Elle éluda la remarque sur l'origine chromosomique de Kalalli avec un sourire. Elle préférait ne pas se prononcer sur le sujet. Elle avait déjà fait une dangereuse rechute vers la Camille v1.0, celle qui râle, qui peste et qui est peste, qui ne réfléchit pas et qui catastrophe pas mal. Mais peut-etre son équilibre tenait-il à cela ? A des heures et des heures de sagesse possibles grâce à de régulières séances de malhonnêteté intellectuelle ? Pour ne pas trop occuper Georgia, il était nécessaire qu'elle parvienne à se faire pardonner de Laura. Avec elle aussi les séances persiflage pourraient être spectaculaires.

Ca fait du bien de pouvoir dire ce qu'on pense de temps en temps. C'est pour ça que t'es la meilleure.

Elle se colla à sa rebelle en chef et s'appuya sur son épaule. La New-Yorkaise n'avait rien d'un colosse ni d'une culturiste, pourtant, elle se sentait totalement en sécurité placée ici. Alors que les (rares) fois où elle s'imaginait faire de même avec d'autres personnes, masculines en particulier, elle n'arrivait pas à se détacher de l'idée d'une consistance de caramel mou.

Deal : demain j'interroge Iacobo après votre retour, sauf si BigFoot vous a mangés, et s'il me dit que tu as été sage, je négocie un transfert avec Gaby.

Mi-souriante, mi-sérieuse. Parce que la chose n'était tout de même pas à prendre complètement par-dessus la jambe.

Sam 15 Nov 2008 - 3:19

Elle était bien. Elle ferma les yeux quelques instants, se prenant à rêver à ce qu'aurait pu être sa vie sans ses satanées capacités...

Un truc plan plan... Georgia aurait été une parfaite petite godiche pour encore quelques années. Puis elle aurait fini par trouver sa voie. Un métier pas forcément satisfaisant, mais suffisant pour couvrir les factures et le loyer. Elle aurait peut être travaillé à l'usine. Se marier. Fonder une famille.

Et si la mutation était un générateur d'expériences ?

C'était dans ses moments qu'elle supportait de vivre dans ses chaussettes.

"Ben ouais je suis la meilleure parce que j'ai une petite muse qui m'inspire..." lâcha t'elle toute joyeuse.

"Pour Iacobo, t'es sure que c'est une bonne idée ? A ta place, je demanderai plus à Dame Cassandre... Mais bon..."

Elle sentait que le Vermont allait être sympa. Ainsi que l'après Vermont. Et que tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes...

"Bon alors je rentre et je prépare mes affaires, quoi !"

Dim 16 Nov 2008 - 1:10

Camille afficha un petit sourire mutin, puis plissa les yeux en signe de menace pas très crédible.

Tu as intérêt à préparer tes affaires en rentrant...sinon ça veut dire que tu es coupable. Et ma vengeance serait...

Elle interrompit sa phrase, embrassa sa douce dans le cou, et se leva.

En attendant, j'ai encore deux ou trois trucs à régler, et toi, il faut pas que tu oublies ton passe-montagne. Je sens que je te distrais dans tes préparatifs.

Les soucis de la journée étaient oubliés. L'effet Georgia pouvait avoir des conséquences stupéfiantes.

Et puis Iacobo, je persiste à penser qu'il a été créé un jour où Dieu se prenait une cuite...de là à penser qu'il n'est pas une bonne idée...est-ce si mauvais que Dieu soit alcoolique ?

Sur ces métaphoriques mots, elle salua la Mitalienne et sortit de la chambre d'un pas vif. Deux ou trois trucs qui seraient bien plus simples maintenant que tout allait mieux.

ailleurs