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A l'aveugle dans un couloir Empty A l'aveugle dans un couloir

Lun 3 Déc 2007 - 1:31
Arrow Salle de briefing

Lasse, Cassandre était remontée à pas lents de la salle de briefing, qui ne s'était pas exactement déroulé comme prévu. Bel euphémisme : la conclusion en avait été catastrophique. Et pour quelle raison ? Cassandre était incapable de mettre le doigt dessus. Personne n'avait obligé Frank à venir participer, il était descendu les rejoindre de son propre chef.
Alors quoi ? Elle n'avait même pas été capable de gérer correctement cette mini-crise au sein de l'équipe.
Elle les avait pourtant trouvés si soudés lorsqu'ils l'avaient accompagnée à New York deux jours plus tôt... Où avait-elle fait une erreur ? Elle pouvait répondre à cette question, c'était en son pouvoir, pourtant elle était trop peu sûre d'elle-même à cet instant pour faire l'effort psychique.
Errant un peu dans les couloirs de l'école, elle ne savait pas où se mettre. Son bureau ? Elle n'était pas en état de s'occuper correctement des élèves. Sa chambre ? Ca aurait été prouver une fois de plus son incompétence, son incapacité à égaler les autres.
Elle s'arrêta de marcher et s'adossa au lambris du couloir. Tout était calme. Elle pourrait se ressaisir, rassembler ses pensées.

Avait-elle été trop dure avec Frank ? Et s'il avait raison ? Si elle les avait entraîné dans une affaire qui ne les concernait pas ? Elle serait responsable de tout. Qui était-elle pour juger de ce qui devait être modifié et ce qui devait suivre son cours... ?
Dire qu'Olivier lui avait confié le cours d'éthique avec ça... Habituée à faire ce genre de choix depuis un moment, c'était devenu naturel chez elle de peser le pour et le contre. Mais n'imposait-elle pas une réalité qui n'était pas censée exister en intervenant quand elle l'estimait juste ? Peut-être qu'Alice Porter était destinée à mourir, pour qu'à une échelle hors de portée de Cassandre, des événements favorables aux mutants surviennent enfin... C'était tout à fait envisageable.

Adossée au mur, la psychologue se remettait en question, le visage penché vers le sol, la frange couvrant ses yeux dans une attitude d'intense réflexion. Tenants, aboutissants, tout s'enchaînait dans son esprit sans cesse en calcul, en prévisions.
Juliette Dagon
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Lun 3 Déc 2007 - 12:49
L'esprit préoccupée, Juliette marchait à pas lent dans les couloir de l'institut. Les derniers évènement l'avait quelque peu troublé, non pas tant pas leur nature, bien qu'elle fut peu courante pour la jeune étudiante qu'elle était, mais plutôt par la rapidité avec laquelle ils étaient arrivé... Elle savait que cela arriverait forcément, et elle avait bien l'intention de tenir la promesse faite à Cassandre lors de leur entretien le jour de son arrivée, mais tout de même... Entre le savoir et être devant le fait accompli, il y avait une différence certaine... Mais qu'importe, Juliette tiendrait son engagement moral, elle n'était pas gothique à se dédire de ses promesses et de ses convictions.

En arrivant dans le hall, la jeune femme aperçut une personne immobile appuyée contre le mur. Curieuse, elle s'approcha de celle-ci et constata rapidement qu'il s'agissait de Cassandre. Un doux sourire illumina alors son visage, mais rapidement ce sourire se fit inquiet. la psychologue semblait pensive, le regard tourné vers le sol... Un soupir intérieur apparut alors en Juliette. Elle songea que Cassandre devait encore avoir bien des soucis, avec tous ces nouveaux élèves qui arrivaient.

*Pauvre Cassandre...*
songea alors Juliette, avec une certaine tristesse dans l'âme...

Oui, pauvre Cassandre... Elle prenait soin de tous le monde, mais elle... Qui prenait soin d'elle..? Juliette, bien sur... Comment ne pourrait-elle pas prendre soin de celle qui lui avait ouvert les yeux..? Entre autre chose... En un instant, les réflexions solitaire de la jeune femme s'envolèrent et il n'y avait alors plus que Cassandre... Sa Cassandre... Quelque fut ses soucis actuels, Juliette allait faire de son mieux pour l'aider et lui remonter un tant soit peu le moral, car elle détestait voir sa belle aussi songeuse. Une fois près de la jeune femme, elle déposa délicatement une main sur son épaule et se pencha légèrement en avant afin de tenter d'apercevoir ce joli visage qui la ravissait tant

"Mademoiselle Deneos..?"
lui demanda-t-elle de sa douce petite voix caressante "Qu'est-ce qui ne va pas, dites moi..?"

Le ton de Juliette était doux, presque timide... Dans une irrépressible envie de voir à nouveau ce visage si parfait, la gothique tendit une main en direction des cheveux de Cassandre et d'un geste fluide, elle glissa ses doigts fins dans la frange qui recouvrait l'étrange mais non désagréable regard de la sybille, afin d'offrir à son propre regard cette si belle image...

Juliette avait un peu honte de penser cela alors que Cassandre paraissait des plus soucieuse, mais elle appréciait énormément ce début de promiscuité avec la jeune femme...
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Lun 3 Déc 2007 - 14:17
Cassandre sursauta au contact de Juliette. Elle avait beau avoir l’ouïe fine et la préscience à son secours, elle n'avait même pas remarqué son approche tant elle était perdue en conjectures.
Cela faisait un moment qu’elle ne s'était pas entretenue avec l'Italienne, mais comme avec chacun des élèves, elle avait stocké le souvenir de tout ce qui la concernait dans un coin de son esprit, comme on archive un dossier. Toujours aussi tactile, du moins à sa connaissance, Juliette la tira de ses pensées. Elle était proche de Cassandre, une proximité que la psychologue tentait d’endiguer dans des distances biens sous tout rapport.
La conversation ambigüe qu'elles avaient eue dans son bureau quelques temps auparavant était restée floue. Rien n'avait été dit explicitement, et peut-être que Cassandre s'était fourvoyée dans les intentions de la jeune fille. Après tout, elle semblait accumuler les erreurs de jugement dernièrement... Mais fidèle à ses principes, la jeune femme se redressa du mur et fit quelques pas dans le couloir avant de se retourner pour faire face à Juliette ; une façon élégante et inavouée de rétablir un rapport plus professionnel entre elles. Cassandre avait bon coeur, trop bon coeur en général. Elle devait faire de son mieux pour coller à la bienséance et aux règles qu'elle s'était fixées, quels que soient ses doutes ou ses interrogations sur les motivations de l'énigmatique gothique romantique.
La psychologue secoua légèrement la tête, ce qui secoua sa frange par la même occasion, pour signifier que tout allait bien. Elle se força un sourire.

"Rien, tout va bien, ne t'en fais pas..." mentit-elle. Elle n’était pas là pour parler ses problèmes. Si elle était incapable de les résoudre seule, elle ne pouvait plus prétendre à résoudre ceux des élèves.

"Alors... Ca s’est arrangé avec Melle Marcin ?" finit-elle par demander, autant pour détourner le sujet de conversation que par intérêt sincère pour la question. Leurs relations étaient parties sur de mauvaises bases, mais elle espérait que Juliette s'était habituée à son professeur. Après tout, ils faisaient tous de leur mieux à l'institut, même si les caractères et les méthodes différaient.
Juliette Dagon
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Lun 3 Déc 2007 - 16:25
Avec regret, Juliette vit Cassandre échapper à sa tendre gestuelle… Un soupir inconscient traversa alors la jeune femme, qui se consola toutefois en voyant que la psychologue lui fit de nouveau face après avoir fait quelques pas dans le hall. La gothique la regarda tendrement… Il n’y avait pas à dire, Cassandre était vraiment bien jolie… Bien que celle-ci lui affirma que tout allait bien, Juliette douta, elle douta même très fortement… Après tout, on ne lui faisait pas à elle… La jeune femme aussi utilisait couramment ce genre d’artifice devant les gens, qui en fin de compte ne la comprenait pas. Pour eux, une gothique était forcément déprimée et sombre, et si elle disait avoir des soucis, on lui répondait bien souvent qu’elle n’avait qu’à être ‘’comme tout le monde…’’ Juliette trouvait cela a la fois désolant, mais aussi amusant, car d’un point de vue purement philosophique, personne n’était comme tous le monde… Chacun était unique à sa façon. Cela étant, Juliette comprenait bien que puisque Cassandre et elle était semblable sur ce point, elle ne se confierait donc pas si la gothique l’interrogeait de nouveau de front. Mais elle était certaine d’une chose en tout cas… Cassandre lui dissimulait ses soucis, et Juliette trouvait cela mal. Par expérience, elle savait que rien de bon ne pouvait ressortir d’une telle attitude, même si, têtue comme elle était, la jeune femme persévérait pourtant dans cette même voie vis-à-vis des autres gens.

Lorsque Cassandre tenta de changer de sujet, Juliette ne résista pas. C’était inutile après tout…. Mieux valait être subtile. Elle voulait donc savoir ou en était la relation de Juliette avec Carrie… Hum… Vaste programme…

‘’Hé bien… En fait…’’ hésita-elle quelque peu ‘’Tout c’est arrangé… Enfin, il me semble… Pour le moment du moins… Jusqu’au prochain différend j’imagine… Ah non, désolée… Ca, c’était ce matin…’’

Conclu-t-elle, d’un ton visiblement amusé. Pourtant, la situation n’avait rien eu de drôle. Juliette s’était laissé emportée par sa fougue méditerranéenne, et sans l’intervention de leur petite boucle d’or, la chose aurait sans doute pu aller bien plus loin encore…

‘’Mais rassurez-vous mademoiselle Deneos…’’ s’empressa d’ajouter Juliette ‘’Tout s’est parfaitement bien fini, on à trouvé un terrain d’entente… Vous savez ce que l’on dit, n’est-ce pas.. ? Les grandes amitiés commence souvent dans le bruit et la fureur…’’

Etait-ce réellement le dicton.. ? Ma foi, Juliette n’en savait trop rien, mais sans doute n’en était-elle pas loin. De toute manière, le plus important était de ne pas causer un souci supplémentaire à Cassandre, qui n’avait absolument pas besoin de cela pour le moment. Non, ce qu’il fallait à la jeune femme si distante, c’était parler, se confier à quelqu’un… En l’occurrence, à Juliette qui l’écouterait jusqu’au bout de la nuit s’il le fallait. Maintenant, le problème était de trouver une manière de l’amener à lui parler, à s’épancher sur son épaule satine, toute prête à l’accueillir… La gothique demeura silencieuse durant quelques secondes, au cours desquelles elle détailla Cassandre avec attention. La psychologue était une femme digne, consciente du professionnalisme que lui imposait la fragilité émotionnelle de la plupart de ses patients. Professionnelle, là était la solution selon Juliette. Consciente de son devoir, Cassandre ne pouvait pas risquer de montrer ses doutes à ses interlocuteurs. De même, elle ne baisserait jamais sa garde dans un lieu public comme le hall, ou tout un chacun pouvait aller et venir à chaque instant. Alors, la solution s’imposait d’elle-même finalement…

Juliette s’avança vers la jeune femme, et, sans lui en demander l’autorisation, glissa sa main dans la sienne avant de l’entraîner, plus ou moins de force, avec elle…

‘’Venez avec moi dans ma chambre mademoiselle Deneos…’’ lui dit-elle alors ‘’Je voudrais vous montrer quelque chose… Je suis certaine que cela va vous plaire… Et rassurez-vous…’’ la taquina quelque peu Juliette ‘’ Contrairement à ce que vous auriez pu entendre sur le compte de la fille étrange qui dort dans un cercueil, toutes les personnes qui sont entré dans ma chambre ont fini par en ressortir… Un jour…’’

Un petit rire discret et amusé conclu cette dernière phrase, à mi-chemin entre le réel et l’imaginaire…

[ Arrow Chambre de Juliette.. ?)
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Lun 3 Déc 2007 - 17:53
Les hésitations ponctuelles dans le discours de Juliette, bien que parfois volontaires, trahissaient la relation chaotique qu'entretenait la gothique avec son professeur référent. Cassandre connaissait à peine Carrie, mais leur premiers mots n'avaient pas été des plus tendres. Néanmoins, la psychologue se demandait si Juliette y mettait du sien. A l'humour qu'elle y mettait, elle semblait se complaire dans cette situation, peut-être cherchait-elle plus ou moins consciemment le conflit ? Ces interrogations spontanées de la psychologue la détournèrent quelque peu de ses soucis, comme si elle était prédisposée à effacer sa personne au profit des autres.
En un sens, la Grecque commençait à se demander si son altruisme généralisé ne nuisait pas à l’acceptation de Carrie Marcin au sein de l’institut. Elles n’avaient certes pas la même fonction dans l’école, ni les mêmes méthodes. Tout les séparait. Cassandre étant arrivée avant l'inspectrice du COSEQUEM, en période de crise qui plus est, elle avait été amenée à palier à l’absence d’Olivier, à se battre sur tous les fronts. Cela n’avait pas été facile, mais par la même, les élèves s’étaient peut-être trop habituée à elle, à sa douceur naturelle, ce qui accentuait peut-être le contraste avec la rigueur de Carrie. Sa position de psychologue lui prodiguait également un statut privilégié, dans le sens où elle était un lien entre le professeur et l’élève, une médiatrice. Peut-être devrait-elle en toucher deux mots à sa collègue... Elle ajouta cette conversation à celle qu’elle projetait d’avoir avec Olivier. Depuis qu’Anna lui avait laissé entendre que les professeurs pouvaient également avoir besoin de ses services, la jeune femme n'en démordait pas.

Elle écouta Juliette, puis releva le diction étrange, les sourcils arqués :

"C’est vraiment ce qu’on dit ?"

Elle en avait déjà fait l'expérience, Juliette savait plaider sa cause à merveille et Cassandre n'était pas duppe. Cependant, elle ne put que s'amuser de la ruse que la jeune fille mettait à se déculpabiliser. L'idée d'Olivier et Adam se bagarrant becs et ongles avec elle était cocasse et complètement surréaliste.

"Pourtant, je ne me rappelle pas que mon amitié avec les professeurs Fleury et Zachary ressemble à une histoire que conte un idiot, pleine de bruit et fureur, et qui ne signifie rien." Cita-t-elle en se décontractant un brin. Quelque part, le soi-disant dicton de Juliette lui rappelait Macbeth. Après tout, Juliette devait bien tenir son prénom de quelque chose, elle savait déjà la jeune fille cultivée, ce n'était pas la première fois qu'elles se lançaient toutes deux des pics littéraires.

Déjà Juliette lui saisissait la main pour la pousser à la suivre. Cassandre la laissa faire un instant, puis dans un sursaut d'égo plus que pas respect de son éthique personnelle cette fois, elle dégagea doucement sa main de l'étreinte de la jeune fille. Elle avait gardé en elle l’impression que se laisser guider était se montrer dépendante des autres, se révéler véritablement handicapée en somme, chose qu'elle savait être le cas mais qu'elle compensait par l'emploi de son pouvoir. Elle se réservait donc le choix de se laisser guider, comme si elle était l’auteur de la faveur et non l’inverse. Elle se souvenait encore de la réaction qu’elle avait eue lorsque William Mortissimado avait voulu l’aider à s’asseoir à son arrivée à l’institut.

Cassandre se demandait ce que Juliette pouvait bien tenir à lui montrer et qui serait stocké dans sa chambre. Elle se contenta d’un sourire discret à la boutade de la jeune gothique.

"M’est avis que c’est parce que tu es la seule à y être entrée." répliqua-t-elle par taquinerie, entrant pour une fois dans le jeu de son interlocutrice. Visiblement, sa singularité ne l'avait pas empêchée de s'épanouïr à sa façon à l'institut, chose que Cassandre suivait de loin pour tous les élèves.

"J’espère qu’il s’agit du devoir que vous devez me rendre pour le cours de philosophie." ajouta-t-elle en suivant le bruit de pas de la jeune fille dans le couloir. Par cette phrase mi-sérieuse, la jeune femme tentait de recentrer le sujet sur la base rassurante des projets scolaires. Un monceau de copies à lire par l’intermédiaire de son pouvoir, voilà qui devrait détourner complètement son esprit de l’affaire NeXus pour la soirée, du moins l’espérait-elle. Plus que de lui faire oublier la dispute en salle de briefing, ça lui permettrait également de ne pas se ronger les sangs concernant la mission qui aurait lieu ce soir, mais rien n’était moins sûr.

Arrow Chambre de Juliette (je te suis, poste en prems)
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