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[X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Ven 4 Jan 2008 - 15:35
Garrisson était assez impressionné par le manoir Xavier. Une belle grande bâtisse comme on en faisait plus. Même s'il était policier, il savait quand même apprécier les belles pierres.
Après une rapide entrevue avec un professeur brun, Malone, il avait conduit les élèves d'Adam dans une pièce qu'il jugeait suffisamment tranquille et agréable pour pouvoir un peu discuter et, sans trop se perdre, était aller préparer du thé, à la mode anglaise, qu'il leur amena, assorti de petits gâteaux.
Il s'installa à son tour, ne sachant pas trop par où commencer, puis se dit qu'au final, il valait mieux être professionnel.
"Bon... je n'irai pas par quatre chemins. Toute cette histoire semble plus grosse qu'une simple affaire de pièces de musées, et il est possible que cela implique beaucoup... J'ai peur que votre professeur soit dans de sales draps."
Faire jouer la corde sensible des élèves n'était peut-être pas le meilleur plan pour les mettre en confiance, mais il n'avait pas trop de temps à perdre.
"J'ai besoin de tout ce que vous savez sur ces gens. Où vous les avez rencontré, ce qu'ils cherchent, et surtout, pourquoi ils ont besoin de cet objet en particulier."
Après une rapide entrevue avec un professeur brun, Malone, il avait conduit les élèves d'Adam dans une pièce qu'il jugeait suffisamment tranquille et agréable pour pouvoir un peu discuter et, sans trop se perdre, était aller préparer du thé, à la mode anglaise, qu'il leur amena, assorti de petits gâteaux.
Il s'installa à son tour, ne sachant pas trop par où commencer, puis se dit qu'au final, il valait mieux être professionnel.
"Bon... je n'irai pas par quatre chemins. Toute cette histoire semble plus grosse qu'une simple affaire de pièces de musées, et il est possible que cela implique beaucoup... J'ai peur que votre professeur soit dans de sales draps."
Faire jouer la corde sensible des élèves n'était peut-être pas le meilleur plan pour les mettre en confiance, mais il n'avait pas trop de temps à perdre.
"J'ai besoin de tout ce que vous savez sur ces gens. Où vous les avez rencontré, ce qu'ils cherchent, et surtout, pourquoi ils ont besoin de cet objet en particulier."
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Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Ven 4 Jan 2008 - 16:44
Jenifer avait plus été conduite qu'elle ne s'y était rendue volontairement. Elle semblait absente depuis leur retour de Londre. D'anciennes plaies réouvertes ? Ou plutôt une nouvelle ? Peut-être un peu des deux, la disparition de leur professeur l'avait particulièrement touchée, elle s'était portée à son secours pour le voir disparaitre juste avant qu'elle n'ait pu agir, et quelque chose en elle refusait de rendre ses équipiers coupables, elle s'en sentait personnellement responsable. De même qu'à chaque fois qu'elle voyait une blessure de Nan, elle refoulait des larmes.
Bizarrement, les premiers mots de Garrisson eurent un effet déclencheur sur la jeune mutante. Alors qu'il parlait de leur professeur, le regard de Jen fusilla l'officier et ce qu'elle n'avait fait depuis longtemps se produisit alors qu'une vague de chaleur irradiait d'elle, elle explosa , ses yeux brillants d'une lumière bleutée, elle se leva de son siège et défiait le britanique :
- Parce que vous pensez peut-être qu'on le sait pas qu'il est en danger ?! Vous croyez peut-être qu'on jouait aux cartes avec eux pendant que vous sortiez la tête du mur où elle vous avait envoyé bouler ?! La première fois qu'on les a vu Adam n'était pas là et ils nous ont mis une déculottée ! Cette fois pour en avoir un nous avons perdu notre professeur et l'autre est partie avec un objet surement très précieux ! Et d'ailleurs, celui qu'on a attrapé risque de ne pas rester très longtemps où vous l'avez mis ! Il se téléporte ! Alors vous et votre...
Elle se coupa d'elle-même, se rendant soudain compte de sa réaction, la vague de chaleur stoppa brutalement. Gênée par sa réaction, Jen se rassit et continua sur un ton penaud :
- Je... chui désolée mais... j'ai déjà perdu quelqu'un... il... a sacrifié sa vie lors d'une mission... pour nous sauver tous et... Sa gorge se serra mais elle parvint à continuer.
- Ca ira, je vais me calmer mais... ce serait bien si quelqu'un d'autre vous expliquait...
Elle jeta un regard gêné à ses équipiers avant de prendre une tasse de thé et un gateau comme pour passer ses nerfs sur quelque chose.
Bizarrement, les premiers mots de Garrisson eurent un effet déclencheur sur la jeune mutante. Alors qu'il parlait de leur professeur, le regard de Jen fusilla l'officier et ce qu'elle n'avait fait depuis longtemps se produisit alors qu'une vague de chaleur irradiait d'elle, elle explosa , ses yeux brillants d'une lumière bleutée, elle se leva de son siège et défiait le britanique :
- Parce que vous pensez peut-être qu'on le sait pas qu'il est en danger ?! Vous croyez peut-être qu'on jouait aux cartes avec eux pendant que vous sortiez la tête du mur où elle vous avait envoyé bouler ?! La première fois qu'on les a vu Adam n'était pas là et ils nous ont mis une déculottée ! Cette fois pour en avoir un nous avons perdu notre professeur et l'autre est partie avec un objet surement très précieux ! Et d'ailleurs, celui qu'on a attrapé risque de ne pas rester très longtemps où vous l'avez mis ! Il se téléporte ! Alors vous et votre...
Elle se coupa d'elle-même, se rendant soudain compte de sa réaction, la vague de chaleur stoppa brutalement. Gênée par sa réaction, Jen se rassit et continua sur un ton penaud :
- Je... chui désolée mais... j'ai déjà perdu quelqu'un... il... a sacrifié sa vie lors d'une mission... pour nous sauver tous et... Sa gorge se serra mais elle parvint à continuer.
- Ca ira, je vais me calmer mais... ce serait bien si quelqu'un d'autre vous expliquait...
Elle jeta un regard gêné à ses équipiers avant de prendre une tasse de thé et un gateau comme pour passer ses nerfs sur quelque chose.
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Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Ven 4 Jan 2008 - 18:37
Nan' avait suivi le mouvement, pour changer, et s'était installé dans une salle où Jen et lui étaient restés silencieux durant la courte absence de Garrisson. Lorsqu'il revint, il avait emporté autre chose avec lui. De la nourriture, apparement. Mais l'algonquin n'y toucha pas tout de suite, écoutant les propos de l'agent. Alors qu'il réfléchissait et commençait à mettre les événements en ordre dans sa tête, Jen se leva et poussa un coup de gueule. Il la regarda un instant, interloqué. Elle était chaude, ça ne disait rien de bon (il ne voyait pas les yeux qui ne présageaient rien de mieux...). Il finit par apposer sa main sur l'épaule de sa collègue et tenta de la rasseoir. Heureusement, elle n'était pas brûlante comme Tim!
Elle finit par se rasseoir et parla de Liven. Elle lui en avait déjà parlé, et Nan' tenta de pousuivre, mais étant donné l'inhabitude de sa bouche à prononcer des mots, son discours fut bref.
-Nous les avions déjà rencontrés dans l'asteroïde en Russie où nous avons trouvé Kim et quelque chose Il mima une boîte avec ses mains, faisant allusion, ses coéquipiers le devineraient, au disque dur retrouvé sur l'asteroïde.
-On croyait qu'ils auraient dû prendre la chose pendans que nous étions par terre, mais ils nous l'ont laissé. Je ne sais pas ce qu'est un casque télépanique et je n'ai aucune idée de ce à quoi ça pourrait leur servir, à eux ou à qui que ce soit d'autre.
Ça y était, il avait la bouche sèche. Une dernière petite chose :
-On va retrouver Adam?
Il était censé dire "Le professeur Zachary"? On avait dû omettre de le lui dire. Il aurait dû laissé la parole à leur leader? Il n'y avait pas pensé, mais le regrettait maintenant. Immitant Jen, il prit une tasse. Ça ressemblait à l'eau bouillie à la racine que les mères de son village donnaient aux malades. Étaient-ils malades sans le savoir? Une gorgée et l'algonquin dû admettre que cette eau goûtait sacrément mieux.
Elle finit par se rasseoir et parla de Liven. Elle lui en avait déjà parlé, et Nan' tenta de pousuivre, mais étant donné l'inhabitude de sa bouche à prononcer des mots, son discours fut bref.
-Nous les avions déjà rencontrés dans l'asteroïde en Russie où nous avons trouvé Kim et quelque chose Il mima une boîte avec ses mains, faisant allusion, ses coéquipiers le devineraient, au disque dur retrouvé sur l'asteroïde.
-On croyait qu'ils auraient dû prendre la chose pendans que nous étions par terre, mais ils nous l'ont laissé. Je ne sais pas ce qu'est un casque télépanique et je n'ai aucune idée de ce à quoi ça pourrait leur servir, à eux ou à qui que ce soit d'autre.
Ça y était, il avait la bouche sèche. Une dernière petite chose :
-On va retrouver Adam?
Il était censé dire "Le professeur Zachary"? On avait dû omettre de le lui dire. Il aurait dû laissé la parole à leur leader? Il n'y avait pas pensé, mais le regrettait maintenant. Immitant Jen, il prit une tasse. Ça ressemblait à l'eau bouillie à la racine que les mères de son village donnaient aux malades. Étaient-ils malades sans le savoir? Une gorgée et l'algonquin dû admettre que cette eau goûtait sacrément mieux.
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Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Ven 4 Jan 2008 - 20:08
Toujours sur la défensive - Tim n'aimait que modérément que cet étranger qui, même s'il s'était montré coopératif durant leur mission surveillait quand même les faits et gestes des mutants - le jeune homme s'était assis et dégustait son thé avec un calme et une indifférence qui ne lui ressemblait pas.
Seul son regard traduisait son impatience, impaticence qui se mua en véritable colère quand Garrisson leur rappela leur échec à Londres. Tim lui lança un regard hautain, arrêta sa tasse à mi-hauteur entre sa bouche et la table et, une fois n'est pas coutume, laissa son équipière passer ses nerfs sur le policier.
* Ca lui fera les pieds. S'il croit qu'une tasse de thé suffira à..*
Mais à quoi, au juste ? Lui-même ne savait pas trop ce qu'il ressentait. Tant de sentiments contradictoires se bousculaient dans sa tête qu'il ne savait s'il devait se sentir triste, ou bien au contraire oublier la disparition d'Adam pour soutenir au mieux les membres de son équipe.
Un hochement de tête en direction de Nan témoigna de sa décision : la deuxième option semblait préférable. Aussi sourit-il à l'algonquin, lui signifiant par là qu'il avait bien de s'occuper et de Jenifer, et de Garrisson.
Cependant, dans un souci de clarté, Tim compléta, d'un ton froid :
" Nous savions que nous étions susceptibles de les recroiser. Et étant donné le mauvais souvenir qu'ils nous avaient laissés, nous aurions préféré les éviter, comme nous vous l'avions préciser, non ?"
Il inspira et continua, toujours aussi indifférent :
" Ce casque est, d'après ce que j'ai compris, et d'après les notes que j'ai prises, un amplificateur d'ondes télépathiques. Adam semblait déjà en avoir vu un, mais je ne saurai pas dire où..." conclut il évasivement.
Après tout, nul besoin pour Garrisson de savoir qu'ils avaient plus ou moins le même exemplaire dans les sous-sols de l'Institut. Il était là pour enquêter sur Hope et Derek, pas la peine de lui donner des informations sur l'Institut au passage.
" Vous allez rester ici longtemps ?" demanda Tim de but en blanc. L'attitude du jeune homme pouvait surprendre, mais, aussi timide qu'il soit, il pouvait déployer des trésors d'antipathie lorsque les circonstances l'exigeaient. Et Garrisson ne viendrait pas à bout des réticences du jeune homme à coup de biscuit et de thé, aussi délicieux fussent-ils.
Seul son regard traduisait son impatience, impaticence qui se mua en véritable colère quand Garrisson leur rappela leur échec à Londres. Tim lui lança un regard hautain, arrêta sa tasse à mi-hauteur entre sa bouche et la table et, une fois n'est pas coutume, laissa son équipière passer ses nerfs sur le policier.
* Ca lui fera les pieds. S'il croit qu'une tasse de thé suffira à..*
Mais à quoi, au juste ? Lui-même ne savait pas trop ce qu'il ressentait. Tant de sentiments contradictoires se bousculaient dans sa tête qu'il ne savait s'il devait se sentir triste, ou bien au contraire oublier la disparition d'Adam pour soutenir au mieux les membres de son équipe.
Un hochement de tête en direction de Nan témoigna de sa décision : la deuxième option semblait préférable. Aussi sourit-il à l'algonquin, lui signifiant par là qu'il avait bien de s'occuper et de Jenifer, et de Garrisson.
Cependant, dans un souci de clarté, Tim compléta, d'un ton froid :
" Nous savions que nous étions susceptibles de les recroiser. Et étant donné le mauvais souvenir qu'ils nous avaient laissés, nous aurions préféré les éviter, comme nous vous l'avions préciser, non ?"
Il inspira et continua, toujours aussi indifférent :
" Ce casque est, d'après ce que j'ai compris, et d'après les notes que j'ai prises, un amplificateur d'ondes télépathiques. Adam semblait déjà en avoir vu un, mais je ne saurai pas dire où..." conclut il évasivement.
Après tout, nul besoin pour Garrisson de savoir qu'ils avaient plus ou moins le même exemplaire dans les sous-sols de l'Institut. Il était là pour enquêter sur Hope et Derek, pas la peine de lui donner des informations sur l'Institut au passage.
" Vous allez rester ici longtemps ?" demanda Tim de but en blanc. L'attitude du jeune homme pouvait surprendre, mais, aussi timide qu'il soit, il pouvait déployer des trésors d'antipathie lorsque les circonstances l'exigeaient. Et Garrisson ne viendrait pas à bout des réticences du jeune homme à coup de biscuit et de thé, aussi délicieux fussent-ils.
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Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Ven 4 Jan 2008 - 23:15
Comme une enfant un peu jalouse, Wind resta en retrait quand elle réalisa que Garrisson s'occupait de ce qu'elle avait eu en tête en descendant de l'appareil : préparer du thé et quelques petites choses à côté pour réconforter, ou au moins tenter de le faire, ses camarades. Sans grande conviction quant au réconfort, elle rabattait facilement ses frustrations sur une occupation manuelle, et préparer du thé, en bonne anglaise qu'elle était, c'était naturel pour elle. Comme de s'occuper des autres. Mais le policier avait dégainé plus vite, et elle l'observa leur proposer la boisson chaude et les biscuits sans un mot, acceptant cependant d'un hochement de tête une tasse du breuvage qu'il leur avait concocté. C'était idiot comme réaction, mais elle avait un peu le sentiment de se faire voler sa place... Même si elle n'en laissa rien transparaître.
Elle ne broncha pas, les yeux tantôt baissés sur sa tasse, tantôt tourné vers Tim, lorsque Garrisson commença à parler. C'était l'évidence même. Dès que Tim lui en avait parlé, elle avait supposé que les deux envoyés oeuvraient pour quelque chose de plus important encore. Un peu comme cette reine blanche et son club des damnés dont Adam leur avait montré l'hologramme avant la mission, il ne s'agissaient que de quelques pièces de l'échiquier. Quant aux réponses à apporter, elle n'en avait guère, notamment parce qu'elle n'était pas présente lors de la première mission. Les autres seraient plus à même de préciser les choses, si tant est qu'ils le souhaitent. Et elle ne savait pas encore si elle le souhaitait à vrai dire. A bien y réfléchir, elle en voulait presque à Garrisson d'être arrivé trop tard, comme à elle-même d'ailleurs. Il aurait fallu qu'elle déconcentre ce Derek avant, ou que l'agent l'anesthésie avant. Avant qu'il ne lance ces quatre sphères de malheur qui avaient emporté le professeur.
Le coup d'éclat de Jen lui fit reposer sa tasse un peu sèchement, mais son regard témoignait plus de sa tristesse pour la jeune fille que de réprobation. A ses propos, elle visualisait toutes les tombes ouvertes lors de leur arrivée, pour rendre un dernier hommage à tous ceux qui les avaient déjà quitté. Elle ne les connaissait pas, tous autant qu'ils étaient, mais imaginait facilement ce que cela pouvait représenter, et elle aurait été au soutien de Jen si Nan n'avait pas été là. Un pâle sourire étira ses lèvres et elle hocha la tête, même si elle n'était pas certaine que l'algonquin la vît. Sa main trembla légèrement lorsque Kabeyun posa sa dernière question, et elle se focalisa sur Tim, qui prenait à son tour la parole, d'un ton plus que froid. Et quand il demanda s'il resterait longtemps, elle avala une nouvelle gorgée de thé avant de poser ses prunelles pâles sur Garrisson, curieuse des réponses qu'il apporterait.
Elle ne broncha pas, les yeux tantôt baissés sur sa tasse, tantôt tourné vers Tim, lorsque Garrisson commença à parler. C'était l'évidence même. Dès que Tim lui en avait parlé, elle avait supposé que les deux envoyés oeuvraient pour quelque chose de plus important encore. Un peu comme cette reine blanche et son club des damnés dont Adam leur avait montré l'hologramme avant la mission, il ne s'agissaient que de quelques pièces de l'échiquier. Quant aux réponses à apporter, elle n'en avait guère, notamment parce qu'elle n'était pas présente lors de la première mission. Les autres seraient plus à même de préciser les choses, si tant est qu'ils le souhaitent. Et elle ne savait pas encore si elle le souhaitait à vrai dire. A bien y réfléchir, elle en voulait presque à Garrisson d'être arrivé trop tard, comme à elle-même d'ailleurs. Il aurait fallu qu'elle déconcentre ce Derek avant, ou que l'agent l'anesthésie avant. Avant qu'il ne lance ces quatre sphères de malheur qui avaient emporté le professeur.
Le coup d'éclat de Jen lui fit reposer sa tasse un peu sèchement, mais son regard témoignait plus de sa tristesse pour la jeune fille que de réprobation. A ses propos, elle visualisait toutes les tombes ouvertes lors de leur arrivée, pour rendre un dernier hommage à tous ceux qui les avaient déjà quitté. Elle ne les connaissait pas, tous autant qu'ils étaient, mais imaginait facilement ce que cela pouvait représenter, et elle aurait été au soutien de Jen si Nan n'avait pas été là. Un pâle sourire étira ses lèvres et elle hocha la tête, même si elle n'était pas certaine que l'algonquin la vît. Sa main trembla légèrement lorsque Kabeyun posa sa dernière question, et elle se focalisa sur Tim, qui prenait à son tour la parole, d'un ton plus que froid. Et quand il demanda s'il resterait longtemps, elle avala une nouvelle gorgée de thé avant de poser ses prunelles pâles sur Garrisson, curieuse des réponses qu'il apporterait.
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Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Sam 5 Jan 2008 - 0:51
Garrisson leva la main face à Jen. Pour se protéger, semblait-il, mais il ne se démontait pas. Il n'avait pas l'air beaucoup plus vieux qu'Adam, mais il avait parfois le même air de ceux qui ont un peu de bouteille.
"On se calme... On est tous du même côté ici, alors ça sert à rien de s'énerver, votre professeur ne reviendra pas plus vite pour autant."
Il marqua un petit temps pour boire une gorgée de thé, et s'emparer d'une gaufrette au chocolat.
"Bon, déjà, je ne sais pas combien de temps je vais rester. J'ai croisé M. Malone qui a bien voulu que je reste un peu avec vous, et qui pense que Mlle Deneos voudra discuter avec moi plus tard. Et sinon, oui. On retrouvera votre professeur. Je vous le garantis.
ça ne coûtait pas cher, mais c'était toujours réconfortant.
"Un amplificateur télépathique... Le genre de machin qui vous transforme un légume en génie, je suppose. Ou le genre de machins qui peut faire du dégât à grande échelle si on le pose sur la bonne tête."
"On a pas de mutant télépathe très puissants enregistrés chez nous. Mais bon... y'a pas que le Royaume-Uni dans le monde. Par contre, ce qui m'inquiête, c'est qu'on a des problèmes de télépathes en Europe... Tenez, regardez ça."
Il leur tendit le journal qu'il avait plié dans la poche intérieure de son manteau.
"Regardez... page 2. Je ne sais pas ce que c'est que cette histoire. Mais vous savez peut-être plus de choses que moi sur toutes ces affaires. Honnêtement... Quel est le risque de mettre un télépathe puissant avec un ampli télépathique sur la tête ?"
Garrisson était visiblement conscient qu'il y avait un risque important, même s'il ne se doutait pas de l'ampleur de la chose.
"On se calme... On est tous du même côté ici, alors ça sert à rien de s'énerver, votre professeur ne reviendra pas plus vite pour autant."
Il marqua un petit temps pour boire une gorgée de thé, et s'emparer d'une gaufrette au chocolat.
"Bon, déjà, je ne sais pas combien de temps je vais rester. J'ai croisé M. Malone qui a bien voulu que je reste un peu avec vous, et qui pense que Mlle Deneos voudra discuter avec moi plus tard. Et sinon, oui. On retrouvera votre professeur. Je vous le garantis.
ça ne coûtait pas cher, mais c'était toujours réconfortant.
"Un amplificateur télépathique... Le genre de machin qui vous transforme un légume en génie, je suppose. Ou le genre de machins qui peut faire du dégât à grande échelle si on le pose sur la bonne tête."
"On a pas de mutant télépathe très puissants enregistrés chez nous. Mais bon... y'a pas que le Royaume-Uni dans le monde. Par contre, ce qui m'inquiête, c'est qu'on a des problèmes de télépathes en Europe... Tenez, regardez ça."
Il leur tendit le journal qu'il avait plié dans la poche intérieure de son manteau.
"Regardez... page 2. Je ne sais pas ce que c'est que cette histoire. Mais vous savez peut-être plus de choses que moi sur toutes ces affaires. Honnêtement... Quel est le risque de mettre un télépathe puissant avec un ampli télépathique sur la tête ?"
Garrisson était visiblement conscient qu'il y avait un risque important, même s'il ne se doutait pas de l'ampleur de la chose.
- InvitéInvité
Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Sam 5 Jan 2008 - 15:00
Au moins l'anglais semblait ne pas être du genre à s'emporter sans raison, il avait plutôt eu des gestes d'apaisement ce qui n'était vraiment pas plus mal. Mais il n'avait pas pour autant enlevé tous les doutes, même en disant qu'ils étaient "du même côté". N'était-il pas membre d'une police surveillant les mutants ?! Mais Jenifer avait retrouvé un calme relatif avec le soutien de ses camarades, c'était toujours ça de gagné.
Elle écouta ce que le policier leur racontait, elle se doutait bien avec le nom de ce casque qu'il ne s'agissait pas d'un four à gaufres. Par contre en lisant le journal tendu par Garrisson, Jenifer eut une sueur froide qui lui glissa le long du dos. Elle ouvrit de grands yeux vers l'officier avant de s'exclamer :
- On dirait... ça me rappelle quelque chose qu'on nous a raconté sur la première génération de mutants, il y a une centaine d'année. Si je me souviens bien... tous les mutants de la Terre ont été tués par un seul télépathe doté d'un tel dispositif, et il a aussi effacé la mémoire de tous les humains pour qu'ils ne se souviennent pas des mutants. Par contre je me souviens pu bien du reste... Ah si c'était la Commission Eden qui était derrière ça ! Mais... leur base a été détruite entièrement ça peut pas être eux quand même !...
Le regard de la jeune fille traduisait ses doutes et ses craintes à se sujet.
Elle écouta ce que le policier leur racontait, elle se doutait bien avec le nom de ce casque qu'il ne s'agissait pas d'un four à gaufres. Par contre en lisant le journal tendu par Garrisson, Jenifer eut une sueur froide qui lui glissa le long du dos. Elle ouvrit de grands yeux vers l'officier avant de s'exclamer :
- On dirait... ça me rappelle quelque chose qu'on nous a raconté sur la première génération de mutants, il y a une centaine d'année. Si je me souviens bien... tous les mutants de la Terre ont été tués par un seul télépathe doté d'un tel dispositif, et il a aussi effacé la mémoire de tous les humains pour qu'ils ne se souviennent pas des mutants. Par contre je me souviens pu bien du reste... Ah si c'était la Commission Eden qui était derrière ça ! Mais... leur base a été détruite entièrement ça peut pas être eux quand même !...
Le regard de la jeune fille traduisait ses doutes et ses craintes à se sujet.
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Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Sam 5 Jan 2008 - 17:52
* On est tous du même côté.* se répéta mentalement Tim en dévisageant le policier avec un air grave.
* Parle pour toi.* pensa le français avec animosité, trop poli cependant pour laisser cette pensée prendre forme et s'élever dans le foyer.
De toutes façons, la nouvelle selon laquelle ils auraient Garrisson dans les pattes pendant un bon moment allait bientôt achever Tim, si bien que ce "un pour tous, tous pour un." lui semblerait dérisoire.
Le jeune homme contint avec peine un soupir pour écouter le sergent leur expliquer la situation. Pour un humain "lambda", il était étonnemment bien informé sur l'objet dérobé. Peut-être même plus qu'eux tous.
Après avoir jeté un regard à Wind, qui avait le chic, sans prononcer un mot, d'inciter Tim à ne pas sortir de ses gonds, il ravala encore une pique à l'encontre de l'anglais.
Sans attendre, il se saisit du journal à la suite de Jen pour parcourir rapidement l'article en question, pendant que celle-ci résumait brièvement ce qu'ils avaient appris de la "première génération" et de sa disparition.
Lorsqu'il reposa le journal, le jeune homme paraissait bien plus agité qu'il n'aurait dû l'être. Il se contenait du mieux qu'il pouvait mais, l'inquiétude prenant le pas la raison - celle qui lui dictait de se méfier de Garrisson - le jeune homme demanda, d'une voix trahissant son malaise :
" Des télépathes européens ? Ce sont les seules cibles ? Je veux dire, il n'y a qu'en Europe que ces télépathes ont disparu ?"
Autrement dit : était-ce la catégorie des télépathes européens - choisis pour quelque obscure raison - qui était visée, ou bien seuls les télépathes demeurant sur le Vieux Continent étaient-ils inquiétés ?
La question pouvait paraitre absurde, mais, pour tout élève connaissant un tant soit peu Tim, il était évident qu'il se faisait du souci pour une élève pour qui il craquait légèrement et qui, comble de l'ironie, remplissait les critères pour être assimilée à une "télépathe européenne". Bref, en deux mots comme en un : Anna était-elle en danger ?
" Un casque comme ça mis dans les mains de certains télépathes plutôt doués pourrait faire des catastrophes."
Cette simple phrase résumait bien l'histoire de Jen, mais Tim se risqua à compléter :
" Et cette fois-ci, qui nous dit que ce seront les mutants qui seront visés ?"
Cette phrase, bien que dite sur un ton froid et sec, n'avait pas pour unique but d'effrayer le policier, elle était aussi la formulation d'un fait qui avait surpris le français : pourquoi les mutants n'avaient-ils pas damé le pion des humains normaux en éradiquant l'homo sapiens sapiens avant d'être eux-même la cible de leurs pouvoirs ?
* Parle pour toi.* pensa le français avec animosité, trop poli cependant pour laisser cette pensée prendre forme et s'élever dans le foyer.
De toutes façons, la nouvelle selon laquelle ils auraient Garrisson dans les pattes pendant un bon moment allait bientôt achever Tim, si bien que ce "un pour tous, tous pour un." lui semblerait dérisoire.
Le jeune homme contint avec peine un soupir pour écouter le sergent leur expliquer la situation. Pour un humain "lambda", il était étonnemment bien informé sur l'objet dérobé. Peut-être même plus qu'eux tous.
Après avoir jeté un regard à Wind, qui avait le chic, sans prononcer un mot, d'inciter Tim à ne pas sortir de ses gonds, il ravala encore une pique à l'encontre de l'anglais.
Sans attendre, il se saisit du journal à la suite de Jen pour parcourir rapidement l'article en question, pendant que celle-ci résumait brièvement ce qu'ils avaient appris de la "première génération" et de sa disparition.
Lorsqu'il reposa le journal, le jeune homme paraissait bien plus agité qu'il n'aurait dû l'être. Il se contenait du mieux qu'il pouvait mais, l'inquiétude prenant le pas la raison - celle qui lui dictait de se méfier de Garrisson - le jeune homme demanda, d'une voix trahissant son malaise :
" Des télépathes européens ? Ce sont les seules cibles ? Je veux dire, il n'y a qu'en Europe que ces télépathes ont disparu ?"
Autrement dit : était-ce la catégorie des télépathes européens - choisis pour quelque obscure raison - qui était visée, ou bien seuls les télépathes demeurant sur le Vieux Continent étaient-ils inquiétés ?
La question pouvait paraitre absurde, mais, pour tout élève connaissant un tant soit peu Tim, il était évident qu'il se faisait du souci pour une élève pour qui il craquait légèrement et qui, comble de l'ironie, remplissait les critères pour être assimilée à une "télépathe européenne". Bref, en deux mots comme en un : Anna était-elle en danger ?
" Un casque comme ça mis dans les mains de certains télépathes plutôt doués pourrait faire des catastrophes."
Cette simple phrase résumait bien l'histoire de Jen, mais Tim se risqua à compléter :
" Et cette fois-ci, qui nous dit que ce seront les mutants qui seront visés ?"
Cette phrase, bien que dite sur un ton froid et sec, n'avait pas pour unique but d'effrayer le policier, elle était aussi la formulation d'un fait qui avait surpris le français : pourquoi les mutants n'avaient-ils pas damé le pion des humains normaux en éradiquant l'homo sapiens sapiens avant d'être eux-même la cible de leurs pouvoirs ?
- InvitéInvité
Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Sam 5 Jan 2008 - 18:18
Nan' s'était d'abord sentit soulagé à l'annonce qu'ils retrouveraient Adam. C'était tout ce qu'il voulait savoir, et la réponse lui fit plaisir. Ensuite, il avait sourcillé aux explications de Garrisson, qui en savait beaucoup, beaucoup, beaucoup. Il avait jeté un coup d'oeil rapide au journal, dès que Tim en eut disposé (pour regarder les images) et le passa à Wind en se disant qu'il devrait réellement apprendre à lire l'anglais...
L'histoire que raconta Jen, il l'avait certes déjà entendu, mais il n'avait pas compris alors que c'était avec un casque comme celui qu'ils avaient perdu que tout celà s'était produit. Maintenant que ce point était clair, il fallait que Nan' pose une autre question, qui le titillait depuis leur arrivée à l'institut. Il espérait se tromper, sans quoi il perdrait toute confiance en Garrisson et en serait très déçu : il en avait marre de ses éternelles erreurs de jugement.
-Cérébra vous a laissé entrer, vous êtes un myutant?
"Et pourquoi nous l'avoir caché si c'est le cas?"
Songea-t-il, angoissé. Heureusement qu'aucun télépathe n'était dans la pièce, car c'était bel et bien une accusation qui s'était installée dans la tête de Nan'. Parlant de télépathes, il ne comprenait pas pourquoi son colocataire semblait si inquiet par rapport à ceux qui vivent en europe.
Et puis, Nan' ne comprenait pas pourquoi les gens avaient inventés ce genre de catalyseur à télépathie. N'était-ce pas assez de lire en toute impunité les secrets des gens, brimant leur intimité, ils voulaient être encore plus "puissants"?
L'histoire que raconta Jen, il l'avait certes déjà entendu, mais il n'avait pas compris alors que c'était avec un casque comme celui qu'ils avaient perdu que tout celà s'était produit. Maintenant que ce point était clair, il fallait que Nan' pose une autre question, qui le titillait depuis leur arrivée à l'institut. Il espérait se tromper, sans quoi il perdrait toute confiance en Garrisson et en serait très déçu : il en avait marre de ses éternelles erreurs de jugement.
-Cérébra vous a laissé entrer, vous êtes un myutant?
"Et pourquoi nous l'avoir caché si c'est le cas?"
Songea-t-il, angoissé. Heureusement qu'aucun télépathe n'était dans la pièce, car c'était bel et bien une accusation qui s'était installée dans la tête de Nan'. Parlant de télépathes, il ne comprenait pas pourquoi son colocataire semblait si inquiet par rapport à ceux qui vivent en europe.
Et puis, Nan' ne comprenait pas pourquoi les gens avaient inventés ce genre de catalyseur à télépathie. N'était-ce pas assez de lire en toute impunité les secrets des gens, brimant leur intimité, ils voulaient être encore plus "puissants"?
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Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Sam 5 Jan 2008 - 18:36
Wind resta encore un instant silencieuse, écoutant attentivement les propos de Garrisson. Ca ne servait à rien de s'énerver, c'était tout à fait juste, même s'il devait bien se rendre compte qu'il avait affaire à de jeunes gens, dont le comportement parfois sanguin n'avait rien de surprenant. Mais elle ne pouvait qu'acquiescer, elle était la première à appliquer ce précept, aussi difficile cela fût-il.
Il avait conversé un instant avec le professeur Malone, et envisageait une entrevue avec Miss Deneos, autant dire qu'il resterait un certain temps. Il avait beau dire ne pas savoir combien de temps, en un sens, elle songeait que sa présence à l'institut lui permettrait aussi, en tant qu'officier chargé de surveiller l'activité mutante, d'enquêter sur eux, et redoutait qu'il prolongeât son séjour à leurs dépends. Cela ne lui plaisait guère, il fallait bien l'avouer. Elle réprima un soupir désapprobateur lorsqu'il leur garantit qu'on retrouverait Adam. Comment ? Loin de lui donner le moindre réconfort, cette affirmation réveillaient les doutes de la londonienne, qui s'interrogeait plus encore sur la véracité du reste du discours du policier.
Pourtant sa définition du casque était tout à fait juste, à en croire les confirmations apportées par Jen, renvoyant à leurs debriefings notamment. Elle tiqua sur les "problèmes de télépathes" et reposa sa tasse sur la petite table le temps qu'il termine et que les autres consultent le journal. La sentinelle. A ce qu'elle pouvait apercevoir des gros titres, la rédaction n'était pas vraiment très amicale à leur égard.
La britannique hocha un instant la tête, écoutant les propos de Jen puis de Tim, puis emprunta le journal à Nan qui le lui tendait, le remerciant d'un sourire et d'un signe de tête. La commission Eden... Si la base avait été détruite, en restait-il d'autres locaux à travers le monde dont ils ignoraient l'emplacement et qui auraient repris le flambeau ? Ou s'agissait-il d'une autre organisation plus récente qui se baserait encore sur leurs idées ? Elle haussa légèrement les épaules. Elle n'avait pas de réponse à apporter, malheureusement. Elle aurait voulu pouvoir réconforter Jen, dont elle voyait bien le malaise, mais les propos du leader lui indiquèrent rapidement qu'elle n'était pas la seule à s'angoisser.
Il ne fallait pas être devin pour savoir qui il visait par sa question sur les télépathes. D'autant qu'Anna semblait bien maîtriser son pouvoir et être assez puissante pour présenter un intérêt certains pour ceux qui, comme elle le lisait dans l'article, enlevaient des télépathes uniquement. Combinés au casque, le pouvoir mis en jeu lui faisait froid dans le dos. Elle prit la parole, posant son regard tout d'abord sur Jen, puis sur Tim.
- Je ne crois pas qu'on puisse répondre avec certitude à aucune de ces questions. Si la Commission Eden a perdu son point d'ancrage, en reste-il des adeptes ? Ou s'agit-il d'une autre organisation ? L'europe est-elle seule visée, ou simplement la première étape ?
Elle secoua la tête, peu rassurée par tout ce que ces nouvelles pouvaient impliquer, et reprit, répondant à sa manière à la dernière question du leader.
- Rien. On ignore quel est leur but, et toutes les hypothèses sont envisageables. Détruire les mutants qui ne sont pas dans leur camp ? Faire table rase, comme il y a cent ans ? Asseoir un pouvoir mutant contre les humains ? On n'en sait absolument rien. La seule chose qui reste certaine, c'est que ça représente un pouvoir redoutable, et que s'il nous est hostile, la partie risque d'être très rude...
Elle aurait sans doute mieux fait de reposer ce journal, au lieu d'en tourner encore les pages, songeant ça et là que tel ou tel article pourrait bien se rapporter à l'un de ceux qu'elle connaissait... et pâlit lorsque ses yeux tombèrent sur l'article intitulé "la justice pro-humaine".
- Oh God ! Kitty... ils ne peuvent pas laisser passer ça !
Le doute n'était pas permis. La "loi Willington"... les termes du texte légal évoqués dans l'article l'ébranlèrent profondément et elle releva les yeux sur Garrisson : de quel côté était-il, malgré ses dires ? Ca n'était peut-être pas raisonnable de lui poser si ouvertement la question, mais à cet instant, elle songeait à la fillette, qu'elle avait bordé la veille après qu'elle eût écrit à sa famille, celle-là même qui la rejetait ouvertement, et avec l'appui d'un Sénateur en prime. Elle allait lui poser la question : "Qu'est-ce que vous pensez de ça, vous, réellement ?", quand Nan l'interrogea, la laissant interdite un instant. Il avait raison. A son arrivée ici, Cerebra était apparue devant River et elle, confirmant leur "état". L'agent n'avait pas été inquiété de son côté... Que devait-on en déduire ?
Pâle comme la mort, elle reposa le journal, encore ouvert à la page concernant Kitty, et se resservit une tasse de thé, maigre contenant en attendant la réponse du policier, même si son intérêt à ce sujet restait attenué par ce qu'elle venait de lire. A cet instant, elle n'avait qu'une envie : retrouver la fillette qui, si elle avait eu connaissance de cet article, devait être au trente-sixième dessous.
Il avait conversé un instant avec le professeur Malone, et envisageait une entrevue avec Miss Deneos, autant dire qu'il resterait un certain temps. Il avait beau dire ne pas savoir combien de temps, en un sens, elle songeait que sa présence à l'institut lui permettrait aussi, en tant qu'officier chargé de surveiller l'activité mutante, d'enquêter sur eux, et redoutait qu'il prolongeât son séjour à leurs dépends. Cela ne lui plaisait guère, il fallait bien l'avouer. Elle réprima un soupir désapprobateur lorsqu'il leur garantit qu'on retrouverait Adam. Comment ? Loin de lui donner le moindre réconfort, cette affirmation réveillaient les doutes de la londonienne, qui s'interrogeait plus encore sur la véracité du reste du discours du policier.
Pourtant sa définition du casque était tout à fait juste, à en croire les confirmations apportées par Jen, renvoyant à leurs debriefings notamment. Elle tiqua sur les "problèmes de télépathes" et reposa sa tasse sur la petite table le temps qu'il termine et que les autres consultent le journal. La sentinelle. A ce qu'elle pouvait apercevoir des gros titres, la rédaction n'était pas vraiment très amicale à leur égard.
La britannique hocha un instant la tête, écoutant les propos de Jen puis de Tim, puis emprunta le journal à Nan qui le lui tendait, le remerciant d'un sourire et d'un signe de tête. La commission Eden... Si la base avait été détruite, en restait-il d'autres locaux à travers le monde dont ils ignoraient l'emplacement et qui auraient repris le flambeau ? Ou s'agissait-il d'une autre organisation plus récente qui se baserait encore sur leurs idées ? Elle haussa légèrement les épaules. Elle n'avait pas de réponse à apporter, malheureusement. Elle aurait voulu pouvoir réconforter Jen, dont elle voyait bien le malaise, mais les propos du leader lui indiquèrent rapidement qu'elle n'était pas la seule à s'angoisser.
Il ne fallait pas être devin pour savoir qui il visait par sa question sur les télépathes. D'autant qu'Anna semblait bien maîtriser son pouvoir et être assez puissante pour présenter un intérêt certains pour ceux qui, comme elle le lisait dans l'article, enlevaient des télépathes uniquement. Combinés au casque, le pouvoir mis en jeu lui faisait froid dans le dos. Elle prit la parole, posant son regard tout d'abord sur Jen, puis sur Tim.
- Je ne crois pas qu'on puisse répondre avec certitude à aucune de ces questions. Si la Commission Eden a perdu son point d'ancrage, en reste-il des adeptes ? Ou s'agit-il d'une autre organisation ? L'europe est-elle seule visée, ou simplement la première étape ?
Elle secoua la tête, peu rassurée par tout ce que ces nouvelles pouvaient impliquer, et reprit, répondant à sa manière à la dernière question du leader.
- Rien. On ignore quel est leur but, et toutes les hypothèses sont envisageables. Détruire les mutants qui ne sont pas dans leur camp ? Faire table rase, comme il y a cent ans ? Asseoir un pouvoir mutant contre les humains ? On n'en sait absolument rien. La seule chose qui reste certaine, c'est que ça représente un pouvoir redoutable, et que s'il nous est hostile, la partie risque d'être très rude...
Elle aurait sans doute mieux fait de reposer ce journal, au lieu d'en tourner encore les pages, songeant ça et là que tel ou tel article pourrait bien se rapporter à l'un de ceux qu'elle connaissait... et pâlit lorsque ses yeux tombèrent sur l'article intitulé "la justice pro-humaine".
- Oh God ! Kitty... ils ne peuvent pas laisser passer ça !
Le doute n'était pas permis. La "loi Willington"... les termes du texte légal évoqués dans l'article l'ébranlèrent profondément et elle releva les yeux sur Garrisson : de quel côté était-il, malgré ses dires ? Ca n'était peut-être pas raisonnable de lui poser si ouvertement la question, mais à cet instant, elle songeait à la fillette, qu'elle avait bordé la veille après qu'elle eût écrit à sa famille, celle-là même qui la rejetait ouvertement, et avec l'appui d'un Sénateur en prime. Elle allait lui poser la question : "Qu'est-ce que vous pensez de ça, vous, réellement ?", quand Nan l'interrogea, la laissant interdite un instant. Il avait raison. A son arrivée ici, Cerebra était apparue devant River et elle, confirmant leur "état". L'agent n'avait pas été inquiété de son côté... Que devait-on en déduire ?
Pâle comme la mort, elle reposa le journal, encore ouvert à la page concernant Kitty, et se resservit une tasse de thé, maigre contenant en attendant la réponse du policier, même si son intérêt à ce sujet restait attenué par ce qu'elle venait de lire. A cet instant, elle n'avait qu'une envie : retrouver la fillette qui, si elle avait eu connaissance de cet article, devait être au trente-sixième dessous.
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Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Sam 5 Jan 2008 - 19:43
Garrisson plissa les yeux en entendant les informations de Jen. La situation était beaucoup plus grave que ce à quoi il s'attendait, et la menace avait une portée mondiale. Toutefois, il tiqua sur un mot employé à plusieurs reprises par les élèves.
"Qu'est-ce que c'est exactement que cette comission Eden ? Ils semblent être au centre de beaucoup d'évènements autour des mutants."
Il se fortta le menton, apportant des compléments sur cette affaire de télépathe. Il semblait clair qu'il en savait un rayon sur cette affaire, comment pouvait-il en être autrement, vu son grade ? Mais il avait feint l'ignorance pour obtenir plus d'informations. Heureusement, il n'était pas avare de ses propres infos.
"Cette affaire de disparition est traitée avec le plus grand sérieux. On a recensé 9 cas d'enlèvements au Royaume-Uni, c'est énorme, au vu de la population mutante. Le profil est toujours le même : des mentalistes. Ils ont tous été enlevés par téléportation, mais ne semblent pas avoir de liens familiaux ou relationnels.
Les autres cas recensés sont en France, en Allemagne, et dans la fédération européenne. Je pense qu'il s'agit plus d'actions géographiques que viser une certaine catégorie, bien qu'il est clair que les télépathes sont la cible. Je doute toutefois qu'ils puissent en faire quoi que ce soit. Pour l'essentiel, ce sont des gamins."
La question de Nan le déboussola un peu, et Garrisson fronça des sourcils sévères.
"Qui est Cerebra ?"
"Qu'est-ce que c'est exactement que cette comission Eden ? Ils semblent être au centre de beaucoup d'évènements autour des mutants."
Il se fortta le menton, apportant des compléments sur cette affaire de télépathe. Il semblait clair qu'il en savait un rayon sur cette affaire, comment pouvait-il en être autrement, vu son grade ? Mais il avait feint l'ignorance pour obtenir plus d'informations. Heureusement, il n'était pas avare de ses propres infos.
"Cette affaire de disparition est traitée avec le plus grand sérieux. On a recensé 9 cas d'enlèvements au Royaume-Uni, c'est énorme, au vu de la population mutante. Le profil est toujours le même : des mentalistes. Ils ont tous été enlevés par téléportation, mais ne semblent pas avoir de liens familiaux ou relationnels.
Les autres cas recensés sont en France, en Allemagne, et dans la fédération européenne. Je pense qu'il s'agit plus d'actions géographiques que viser une certaine catégorie, bien qu'il est clair que les télépathes sont la cible. Je doute toutefois qu'ils puissent en faire quoi que ce soit. Pour l'essentiel, ce sont des gamins."
La question de Nan le déboussola un peu, et Garrisson fronça des sourcils sévères.
"Qui est Cerebra ?"
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Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Sam 5 Jan 2008 - 22:10
Vayne entra alors dans la salle et comme à son habitude, son charisme s'empara de la pièce. Il portait un costume noire, une chemise verte émeraude et une cravate noire.
Sa voix résonna lorsqu'il répondit à la palce des élèves.
" M. Garrison, bien que nous croyons en la sincérité des informations que vous nous donnez, je ne pense pas que vous soyez, et ceux dans l'intérêt de tous, dans la position de poser des questions pour le moment."
Il fit deux pas pour se rapprocher de lui.
" M. Zachary ayant disparu, vous êtes pour le moment la personne la plus apte à nous permettre de le retrouver. C'est pourquoi, après concertation, nous tolérerons votre présence ici, au sein de l'institut Xavier le temps de régler cette affaire. "
Son regard ne lâcha pas l'homme qui se trouvait face à lui. Il n'aimait pas vraiment son petit air et sa façon de boire son thé alors que l'heure était grave. Adam avait disparu, et bien que quelque part cela amusait Vayne, il était hors de question qu'il le laisse tomber.
Sa voix résonna lorsqu'il répondit à la palce des élèves.
" M. Garrison, bien que nous croyons en la sincérité des informations que vous nous donnez, je ne pense pas que vous soyez, et ceux dans l'intérêt de tous, dans la position de poser des questions pour le moment."
Il fit deux pas pour se rapprocher de lui.
" M. Zachary ayant disparu, vous êtes pour le moment la personne la plus apte à nous permettre de le retrouver. C'est pourquoi, après concertation, nous tolérerons votre présence ici, au sein de l'institut Xavier le temps de régler cette affaire. "
Son regard ne lâcha pas l'homme qui se trouvait face à lui. Il n'aimait pas vraiment son petit air et sa façon de boire son thé alors que l'heure était grave. Adam avait disparu, et bien que quelque part cela amusait Vayne, il était hors de question qu'il le laisse tomber.
- InvitéInvité
Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Dim 6 Jan 2008 - 13:31
Garrison reposa sa tasse sur sa soucoupe avec un calme olympien, et répondit d'une voix mielleuse
"M. Malone, mon boulot est de retrouver des gens disparus, et pour effectuer ce boulot, je pose des questions, et j'enquête, c'est quelque chose que je fais très bien, et à ma connaissance, je ne crois pas que vous ayez des qualifications d'enquêteur."
Il pencha légèrement la tête de côté, et haussa un sourcil rieur.
"Donc à moins que vous n'ayez un quelconque moyen secret et hyper-performant pour retrouver M. Zachary, je vous demanderai, dans l'intérêt de tous, et en particulier du Dr. Zachary, votre entière collaboration, et toutes les informations que je pourrai juger utiles pour mener à bien cette enquête."
D'un geste calme, il reprit sa tasse, et but une gorgée de thé, avant de s'emparer de la théière.
"Une tasse de thé ?"
"M. Malone, mon boulot est de retrouver des gens disparus, et pour effectuer ce boulot, je pose des questions, et j'enquête, c'est quelque chose que je fais très bien, et à ma connaissance, je ne crois pas que vous ayez des qualifications d'enquêteur."
Il pencha légèrement la tête de côté, et haussa un sourcil rieur.
"Donc à moins que vous n'ayez un quelconque moyen secret et hyper-performant pour retrouver M. Zachary, je vous demanderai, dans l'intérêt de tous, et en particulier du Dr. Zachary, votre entière collaboration, et toutes les informations que je pourrai juger utiles pour mener à bien cette enquête."
D'un geste calme, il reprit sa tasse, et but une gorgée de thé, avant de s'emparer de la théière.
"Une tasse de thé ?"
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Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Dim 6 Jan 2008 - 21:20
Tim finit sa tasse d'une traite, plongé dans les pensées les plus sombres. Il s'inquiétait, c'était un fait. Pour le casque qui leur avait échappé, pour la disparition d'Adam, mais surtout pour cette histoire d'enlèvement de télépathes. Et les précisions que lui apportaient Garrisson n'étaient pas sans attiser ses craintes.
Pris d'une soudaine envie de bouger - la position assise lui paraissait subitement désagréable - le jeune homme se leva pour marcher jusqu'à la fenêtre. Peu soucieux du protocole, une fois n'est pas coutume, il laissa son regard se perdre dans le jardin avant de répondre, avec cette même indifférence presque méprisante :
" Cérébra, c'est... l'âme de cette maison."
Tim allait développer un peu, bien qu'il doutât que ses connaissances en la matière fussent complètes, voire même exactes. Mais il était dit que le gong allait retentir pour sauver le leader des X-rays d'un exposé qu'il n'avait, somme toute, que modérément envie de faire, spécialement à Garrisson : Vayne Malone, professeur charismatique, avait fait son entrée.
Tim détourna un instant les yeux du jardin pour remercier le trentenaire d'un regard. En effet, le pyrokinésiste avait beau n'avoir que peu d'estime pour le professeur responsable des Stryx, il le tirait d'un mauvais pas certain. Et puis, le son de cloche qu'amenait Vayne avec lui n'était pas pour déplaire à Tim qui se retourna rapidement, pour faire front à l'inspecteur.
D'après le français, Vayne signifiait clairement à Garrisson qu'il n'était pas véritablement le bienvenu dans ces lieux, même si sa présence était tolérée. Et Tim, après avoir reporté son attention sur la pièce, n'avait pas lâché le policier anglais du regard pour lui faire comprendre qu'il partageait entièrement l'opinion du corps enseignant de l'Institut.
Mais Garrisson ne semblait pas prendre ombrage de cette réaction. Il était resté de marbre pendant tout le discours de Vayne et semblait prendre un malin plaisir à le narguer de par son calme.
* Ahh, le flegme anglais !* songea soudain Tim, en jettant un coup d'oeil à son équipière anglaise, dont le caractère avait été coulé dans un moule assez ressemblant.
Tim croisa les bras et, bien plus confiant depuis qu'il se sentait soutenu par un adulte, il lacha, incisif :
" Il me semble que Nan' vous a posé une question. Je dois vous avouer que je serai curieux de savoir si vous êtes un mutant ou pas. "
Tim aurait bien enchainé sur les bonnes manières, aurait bien conseillé à Garrisson de prendre quelques cours avec Vayne qui, lors de sa première rencontre avec Tim, avait joué un jeu semblable à celui de l'inspecteur, mais il se ravisa et, avec un sourire plein de malice, il lança :
" Il nous suffirait de demander à cette Cérébra qui vous intrigue tant pour le savoir. Mais vous ne nous pousseriez quand même pas..."
Cérébra avait bien cette faculté que Tim lui prêtait, le français en était sur. Il ne savait seulement pas vraiment si l'Intelligence Artificielle allait répondre à sa demande s'il la formulait. Mais, après tout, un peu de bluff n'avait jamais fait de mal, même à Tim.
Ce n'est qu'alors que Tim aperçut le visage très pâle - trop pâle - de Wind. Un peu inquiet - Wind n'était quand même pas, de son avis, fille à se laisser submerger facilement - il lui lança un regard inquiet et l'accompagna d'un "Ca va ?" rendu réel par le seul mouvement de ses lèvres.
Pris d'une soudaine envie de bouger - la position assise lui paraissait subitement désagréable - le jeune homme se leva pour marcher jusqu'à la fenêtre. Peu soucieux du protocole, une fois n'est pas coutume, il laissa son regard se perdre dans le jardin avant de répondre, avec cette même indifférence presque méprisante :
" Cérébra, c'est... l'âme de cette maison."
Tim allait développer un peu, bien qu'il doutât que ses connaissances en la matière fussent complètes, voire même exactes. Mais il était dit que le gong allait retentir pour sauver le leader des X-rays d'un exposé qu'il n'avait, somme toute, que modérément envie de faire, spécialement à Garrisson : Vayne Malone, professeur charismatique, avait fait son entrée.
Tim détourna un instant les yeux du jardin pour remercier le trentenaire d'un regard. En effet, le pyrokinésiste avait beau n'avoir que peu d'estime pour le professeur responsable des Stryx, il le tirait d'un mauvais pas certain. Et puis, le son de cloche qu'amenait Vayne avec lui n'était pas pour déplaire à Tim qui se retourna rapidement, pour faire front à l'inspecteur.
D'après le français, Vayne signifiait clairement à Garrisson qu'il n'était pas véritablement le bienvenu dans ces lieux, même si sa présence était tolérée. Et Tim, après avoir reporté son attention sur la pièce, n'avait pas lâché le policier anglais du regard pour lui faire comprendre qu'il partageait entièrement l'opinion du corps enseignant de l'Institut.
Mais Garrisson ne semblait pas prendre ombrage de cette réaction. Il était resté de marbre pendant tout le discours de Vayne et semblait prendre un malin plaisir à le narguer de par son calme.
* Ahh, le flegme anglais !* songea soudain Tim, en jettant un coup d'oeil à son équipière anglaise, dont le caractère avait été coulé dans un moule assez ressemblant.
Tim croisa les bras et, bien plus confiant depuis qu'il se sentait soutenu par un adulte, il lacha, incisif :
" Il me semble que Nan' vous a posé une question. Je dois vous avouer que je serai curieux de savoir si vous êtes un mutant ou pas. "
Tim aurait bien enchainé sur les bonnes manières, aurait bien conseillé à Garrisson de prendre quelques cours avec Vayne qui, lors de sa première rencontre avec Tim, avait joué un jeu semblable à celui de l'inspecteur, mais il se ravisa et, avec un sourire plein de malice, il lança :
" Il nous suffirait de demander à cette Cérébra qui vous intrigue tant pour le savoir. Mais vous ne nous pousseriez quand même pas..."
Cérébra avait bien cette faculté que Tim lui prêtait, le français en était sur. Il ne savait seulement pas vraiment si l'Intelligence Artificielle allait répondre à sa demande s'il la formulait. Mais, après tout, un peu de bluff n'avait jamais fait de mal, même à Tim.
Ce n'est qu'alors que Tim aperçut le visage très pâle - trop pâle - de Wind. Un peu inquiet - Wind n'était quand même pas, de son avis, fille à se laisser submerger facilement - il lui lança un regard inquiet et l'accompagna d'un "Ca va ?" rendu réel par le seul mouvement de ses lèvres.
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Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Lun 7 Jan 2008 - 3:29
Il fallait qu'elle se concentre sur la conversation présente, elle irait voir Kitty plus tard. Il fallait qu'elle se concentre, mais pour l'heure, c'était plus facile à dire qu'à faire. Vaguement, elle entendit les termes Commission Eden dans la bouche de Garrisson, France et Allemagne. "Ce sont des gamins". *Comme la plupart d'entre nous*, songea-t-elle, et pourtant, les pouvoirs de certains étaient déjà bien développés. Et dangereux. Celui de Kitty avait éloigné d'elle sa famille adoptive. Le sien avait blessé son frère et sa soeur. Elle ne savait pas tout pour les autres, mais se doutait que ça n'avait pas dû être une partie de plaisir, que la découverte de leurs pouvoirs.
Son attention fut bien vite recentrée sur le professeur Malone, qu'elle fixa un moment, tandis qu'il répondait, fort de son autorité à Garrison. Le charisme du professeur référent des Stryx ne la laissait pas indifférente, comme il ne devait pas laisser beaucoup de monde de marbre à vrai dire, mais trop de choses s'étaient déroulées durant trop peu de temps pour qu'elle s'y attarde davantage. *Une sorte de combat de coq*, pensa-t-elle encore, au vu de la teneur de la discussion entre les deux adultes.
Les propos du policier la firent tiquer encore un instant, non pas par son attitude, son calme olympien, puisqu'elle avait tendance à chercher à ne rien laisser paraître à son tour, mais "un moyen secret et hyper-performant" lui évoqua Cerebra, même si elle ignorait parfaitement si l'intelligence artificielle de l'institut était réellement capable de ce genre de prouesse. Auquel cas, Garrisson serait-il d'une quelconque utilité ?
Elle croisa alors le regard de Tim, sans savoir qu'il comparait les deux anglais à cet instant, et haussa un sourcil à la façon dont le français s'adressait à l'inspecteur. Bien sûr, elle aussi était curieuse de la réponse, mais... elle n'aurait sans doute pas formulé les choses ainsi. Pas avec autant d'animosité toujours. Ca avait au moins eu l'avantage de lui permettre de laisser de côté - un bref instant, juste le temps de se ressaisir - la famille Willington. Elle hocha la tête à la question presque muette du leader, et avala une nouvelle gorgée de thé, avant de reprendre la parole, d'un ton calme, tout en reposant sa tasse devant elle, puis en gardant son regard posé sur l'agent.
- Inspecteur Garrisson, vous l'avez dit vous-même tout à l'heure : nous sommes tous du même côté. Vous nous demandez de vous faire confiance, et de répondre à toutes vos questions. Je crois qu'il serait bon, à ce titre, que vous aussi, vous nous fassiez confiance. La question que nous venons de vous poser peut vous sembler insignifiante, voire inutile, mais comprenez-là ainsi : à taire la réponse, vous ne faites qu'attiser la méfiance. Personnellement, que vous soyez humain ou mutant m'est parfaitement égal. Par contre, ce que j'aimerais réellement savoir, c'est votre avis sur la question mutante. Par exemple...
Elle reprit le journal en main, et tendit l'article sur les Willington à Garrisson, ses prunelles ne le quittant toujours pas. Son visage restait très pâle, trop, en effet, comme l'avait pensé Tim.
- ...je souhaiterais savoir ce que vous pensez de ceci. "Un texte de loi qui protégerait les familles en leur permettant d’abandonner leurs enfants mutants".
Elle avait cité cette phrase de la fin de l'article d'une voix plutôt assurée, mais ses mains tremblaient encore. Autant parce qu'elle imaginait bien la famille Willington être parmi les premières à l'applique, autant parce qu'elle redoutait qu'il pût en être de même pour sa propre famille...
Son attention fut bien vite recentrée sur le professeur Malone, qu'elle fixa un moment, tandis qu'il répondait, fort de son autorité à Garrison. Le charisme du professeur référent des Stryx ne la laissait pas indifférente, comme il ne devait pas laisser beaucoup de monde de marbre à vrai dire, mais trop de choses s'étaient déroulées durant trop peu de temps pour qu'elle s'y attarde davantage. *Une sorte de combat de coq*, pensa-t-elle encore, au vu de la teneur de la discussion entre les deux adultes.
Les propos du policier la firent tiquer encore un instant, non pas par son attitude, son calme olympien, puisqu'elle avait tendance à chercher à ne rien laisser paraître à son tour, mais "un moyen secret et hyper-performant" lui évoqua Cerebra, même si elle ignorait parfaitement si l'intelligence artificielle de l'institut était réellement capable de ce genre de prouesse. Auquel cas, Garrisson serait-il d'une quelconque utilité ?
Elle croisa alors le regard de Tim, sans savoir qu'il comparait les deux anglais à cet instant, et haussa un sourcil à la façon dont le français s'adressait à l'inspecteur. Bien sûr, elle aussi était curieuse de la réponse, mais... elle n'aurait sans doute pas formulé les choses ainsi. Pas avec autant d'animosité toujours. Ca avait au moins eu l'avantage de lui permettre de laisser de côté - un bref instant, juste le temps de se ressaisir - la famille Willington. Elle hocha la tête à la question presque muette du leader, et avala une nouvelle gorgée de thé, avant de reprendre la parole, d'un ton calme, tout en reposant sa tasse devant elle, puis en gardant son regard posé sur l'agent.
- Inspecteur Garrisson, vous l'avez dit vous-même tout à l'heure : nous sommes tous du même côté. Vous nous demandez de vous faire confiance, et de répondre à toutes vos questions. Je crois qu'il serait bon, à ce titre, que vous aussi, vous nous fassiez confiance. La question que nous venons de vous poser peut vous sembler insignifiante, voire inutile, mais comprenez-là ainsi : à taire la réponse, vous ne faites qu'attiser la méfiance. Personnellement, que vous soyez humain ou mutant m'est parfaitement égal. Par contre, ce que j'aimerais réellement savoir, c'est votre avis sur la question mutante. Par exemple...
Elle reprit le journal en main, et tendit l'article sur les Willington à Garrisson, ses prunelles ne le quittant toujours pas. Son visage restait très pâle, trop, en effet, comme l'avait pensé Tim.
- ...je souhaiterais savoir ce que vous pensez de ceci. "Un texte de loi qui protégerait les familles en leur permettant d’abandonner leurs enfants mutants".
Elle avait cité cette phrase de la fin de l'article d'une voix plutôt assurée, mais ses mains tremblaient encore. Autant parce qu'elle imaginait bien la famille Willington être parmi les premières à l'applique, autant parce qu'elle redoutait qu'il pût en être de même pour sa propre famille...
- InvitéInvité
Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Lun 7 Jan 2008 - 11:34
Jenifer aurait bien éclairé la lanterne du policier sur la commission Eden. Après tout, elle l'avait cotoyée d'assez prêt pour pouvoir expliquer la machination machiavélique qu'ils avaient mise en place. Mais le britannique n'était avare de questions, on pouvait même dire qu'elles se bousculaient au portillon ! Après tout, il ne voyait peut-être pas les choses sous le même angle, n'étant pas lui-même la cible de tous les maniaques éradicateurs de mutants. Et pourtant la question de Nan était tout à fait pertinente, les X-Rays ne le connaissaient pour ainsi dire pas du tout. Beaucoup de questions, trop de questions... D'ailleurs faillait-il répondre à tout ce qu'il posait comme interrogations ? La réponse à cette question, ce fut le professeur Malone qui y répondit à sa façon. Malgré ce que Garrisson avait voulu dire, il n'était pas totalement le bienvenu dans l'établissement, du moins pas autant que Jen avait cru comprendre. Il fallait donc se méfier et ne pas en dire trop, juste le principal sur les ennemis de l'institut probablement, cela pouvait aider l'enquête et ne pouvait porter préjudice... n'est-ce pas ?!
Wind avait marqué un point avec sa remarque. En effet, finalement... ce n'était peut-être pas tant le fait qu'il soit lui aussi un mutant qui importait mais comment il considérait les mutants... ou bien... Jenifer sentait le mal de crâne venir avec tout ce bazar. Fallait-il lui faire confiance, ou pas ? Voilà la vraie question ! Mais... qu'est-ce que cela pouvait coûter de parler des plus farouches militants anti-mutants ?...
- Monsieur Garrisson... je ne pense pas que nous en sachions plus que vous sur cette histoire de télépathes enlevés, par contre je pense pouvoir vous éclairer sur la commission Eden. dit-elle sur un ton calme presque distant.
Elle reprit :
- D'parès ce que j'en sais, de tous les groupes anti-mutants qui existaient il y a un siècle et qui cherchaient à tous les détruire, ce sont eux qui ont réussi... Il sont à l'origine du plus grand massacre que le monde ait connu et je peux vous dire qu'il n'y a pas si longtemps ils étaient sur le point de remettre ça d'une autre manière.
Jen avait pris un ton grave un peu surréaliste dans sa bouche si jeune. Elle continua sur un ton toujours dramatique mais non feint :
- Ils avaient préparé une armée de robots tueurs de mutants dans leur base, mais ils ont tous été détruit. Ce qui me fait peur c'est que lors de l'extinction des mutants il y a cent ans, c'est grâce à un télépathe qu'ils y sont parvenu... en le manipulant je crois.
Soudain quelque chose lui revint à l'esprit, elle s'empressa de terminer :
- Mais j'y pense... la commission Eden avait infiltré le monde entier pour effacer toutes les traces de l'existance des mutants... et si en détruisant la base des robots nous n'avions coupé qu'une des têtes de l'hydre ?
C'était évident ! Une telle organisation ne pouvait pas avoir été détruite si simplement ! Quelqu'un pouvait tout à fait avoir pris la suite, ou plutôt s'être dirigé vers une autre solution et lorsqu'une méthode a fonctionné une fois... pourquoi ne fonctionnerait-elle pas à nouveau ?! Cherchaient-ils à trouver un télépathe capable d'utiliser la casque ? C'était loin d'être stupide...
Wind avait marqué un point avec sa remarque. En effet, finalement... ce n'était peut-être pas tant le fait qu'il soit lui aussi un mutant qui importait mais comment il considérait les mutants... ou bien... Jenifer sentait le mal de crâne venir avec tout ce bazar. Fallait-il lui faire confiance, ou pas ? Voilà la vraie question ! Mais... qu'est-ce que cela pouvait coûter de parler des plus farouches militants anti-mutants ?...
- Monsieur Garrisson... je ne pense pas que nous en sachions plus que vous sur cette histoire de télépathes enlevés, par contre je pense pouvoir vous éclairer sur la commission Eden. dit-elle sur un ton calme presque distant.
Elle reprit :
- D'parès ce que j'en sais, de tous les groupes anti-mutants qui existaient il y a un siècle et qui cherchaient à tous les détruire, ce sont eux qui ont réussi... Il sont à l'origine du plus grand massacre que le monde ait connu et je peux vous dire qu'il n'y a pas si longtemps ils étaient sur le point de remettre ça d'une autre manière.
Jen avait pris un ton grave un peu surréaliste dans sa bouche si jeune. Elle continua sur un ton toujours dramatique mais non feint :
- Ils avaient préparé une armée de robots tueurs de mutants dans leur base, mais ils ont tous été détruit. Ce qui me fait peur c'est que lors de l'extinction des mutants il y a cent ans, c'est grâce à un télépathe qu'ils y sont parvenu... en le manipulant je crois.
Soudain quelque chose lui revint à l'esprit, elle s'empressa de terminer :
- Mais j'y pense... la commission Eden avait infiltré le monde entier pour effacer toutes les traces de l'existance des mutants... et si en détruisant la base des robots nous n'avions coupé qu'une des têtes de l'hydre ?
C'était évident ! Une telle organisation ne pouvait pas avoir été détruite si simplement ! Quelqu'un pouvait tout à fait avoir pris la suite, ou plutôt s'être dirigé vers une autre solution et lorsqu'une méthode a fonctionné une fois... pourquoi ne fonctionnerait-elle pas à nouveau ?! Cherchaient-ils à trouver un télépathe capable d'utiliser la casque ? C'était loin d'être stupide...
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Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Lun 7 Jan 2008 - 12:55
L'ambiance devenait légèrement oppressante.
Non seulement un prof jouait aux caniches anthropophages, mais en plus, les élèves semblaient se liguer sur un détail, plutôt que sur l'essentiel.
Reposant sa tasse de thé d'un geste souverainement calme, Garrison se leva, avant de s'adosser au bar du foyer.
"Je me permets de vous avouer une certaine déception. D'autant que je sache dans les rapports officiels, vous prônez l'integration des mutants, l'égalité, et la non-discrimination. Pourquoi alors vous focalisez-vous précisément sur cette question, je me demande...
Après tout, j'ai accepté de vous emmener dans ces quartiers de mes locaux, alors que vous étiez des mutants, et que vos objectifs m'ont semblé un peu loufoques, sinon louches au premier abord."
Bien que son ton était calme, il avait un petit quelque chose de culpabilisant.
"Il me semble pour le moins étrange que, plutôt que de m'aider à retrouver votre professeur, vous vous employiez à m'interroger sur cela. Sans doute votre réaction à mon égard sera-t-elle différente par après ? A vous en croire, Mlle Smith, de cette réponse va dépendre votre confiance en moi. Un bien bel enjeu.
Je vais néanmoins répondre à votre question, ce qui vous évitera de faire déplacer votre Cerbère."
Il ménagea un petit temps de suspens pendant lequel il parcourut rapidement l'article de journal que lui avait désigné Wind, laissant aux mutants présents le temps de méditer sur cette histoire de confiance conditionnée.
"Oui, je suis un mutant. Et avant que vous ne me posiez la question, mes capacités ne regardent que moi. Mon statut n'est pas public, toutefois, ma hiérarchie est au courant, et cela ne leur pose pas de problème de m'avoir placé au poste que j'occupe alors que je suis un mutant."
Il marqua un bref temps, juste le temps nécessaire pour dire "prenez en de la graine", qui semblait évident comme conclusion de phrase, bien que cela ne franchit pas ses lèvres. Il continua d'un ton légèrement plus sévère.
"Mon avis sur la question mutante est que je n'ai pas d'avis. Ni sur cet article de loi, qui doit encore franchir l'étape du congrès. Faites comme les américains, Mlle Smith. Faites du lobbying, et vous pourrez faire passer toutes les lois que vous voudrez."
Bien qu'il n'en soufflât mot, il semblait peu enthousiasmé par cette loi.
"Ceci étant dit, je vous remercie Mlle Watts pour ces précieux renseignements. Il est en effet très possible que vous n'ayez que raboté l'iceberg. Les comissions secrètes ont tendance à être très tentaculaires, et à pouvoir repartir de peu de choses. J'y vois un peu plus clair à présent, et il me faut en informer mes équipes, l'enjeu est très grave."
Il s'apprêta alors à sortir de la pièce.
"Reposez-vous... Essayez de vous trouver de l'occupation... Je vais faire le maximum."
Son ton était nettement plus sympathique.
Non seulement un prof jouait aux caniches anthropophages, mais en plus, les élèves semblaient se liguer sur un détail, plutôt que sur l'essentiel.
Reposant sa tasse de thé d'un geste souverainement calme, Garrison se leva, avant de s'adosser au bar du foyer.
"Je me permets de vous avouer une certaine déception. D'autant que je sache dans les rapports officiels, vous prônez l'integration des mutants, l'égalité, et la non-discrimination. Pourquoi alors vous focalisez-vous précisément sur cette question, je me demande...
Après tout, j'ai accepté de vous emmener dans ces quartiers de mes locaux, alors que vous étiez des mutants, et que vos objectifs m'ont semblé un peu loufoques, sinon louches au premier abord."
Bien que son ton était calme, il avait un petit quelque chose de culpabilisant.
"Il me semble pour le moins étrange que, plutôt que de m'aider à retrouver votre professeur, vous vous employiez à m'interroger sur cela. Sans doute votre réaction à mon égard sera-t-elle différente par après ? A vous en croire, Mlle Smith, de cette réponse va dépendre votre confiance en moi. Un bien bel enjeu.
Je vais néanmoins répondre à votre question, ce qui vous évitera de faire déplacer votre Cerbère."
Il ménagea un petit temps de suspens pendant lequel il parcourut rapidement l'article de journal que lui avait désigné Wind, laissant aux mutants présents le temps de méditer sur cette histoire de confiance conditionnée.
"Oui, je suis un mutant. Et avant que vous ne me posiez la question, mes capacités ne regardent que moi. Mon statut n'est pas public, toutefois, ma hiérarchie est au courant, et cela ne leur pose pas de problème de m'avoir placé au poste que j'occupe alors que je suis un mutant."
Il marqua un bref temps, juste le temps nécessaire pour dire "prenez en de la graine", qui semblait évident comme conclusion de phrase, bien que cela ne franchit pas ses lèvres. Il continua d'un ton légèrement plus sévère.
"Mon avis sur la question mutante est que je n'ai pas d'avis. Ni sur cet article de loi, qui doit encore franchir l'étape du congrès. Faites comme les américains, Mlle Smith. Faites du lobbying, et vous pourrez faire passer toutes les lois que vous voudrez."
Bien qu'il n'en soufflât mot, il semblait peu enthousiasmé par cette loi.
"Ceci étant dit, je vous remercie Mlle Watts pour ces précieux renseignements. Il est en effet très possible que vous n'ayez que raboté l'iceberg. Les comissions secrètes ont tendance à être très tentaculaires, et à pouvoir repartir de peu de choses. J'y vois un peu plus clair à présent, et il me faut en informer mes équipes, l'enjeu est très grave."
Il s'apprêta alors à sortir de la pièce.
"Reposez-vous... Essayez de vous trouver de l'occupation... Je vais faire le maximum."
Son ton était nettement plus sympathique.
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Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Lun 7 Jan 2008 - 16:40
Il y avait en effet de quoi être gêné et les remerciements qu'elle avait reçus étaient bien pâles face à la remarque saisissante de l'officier. Il les avait aidé, avait mis le dénommé Derek hors d'état de nuire, et les avait pris sous son aile, voulait les aider à retrouver leur professeur et voilà comment il était reçu. La conclusion évidente semblait qu'il était "réellement" de leur côté, de celui des mutants puisqu'il en était un, ce qui confirmait l'observation de Nan. Après tout, c'était peut-être vraiment juste une police adaptée aux mutants, tout à fait préparée et d'ailleurs des gradés en faisant partie.
- Monsieur Garrisson ! Admettez qu'il est un peu normal que l'on soit méfiants après ce qu'il vient de nous arriver. On ne vous connait que depuis si peu, on peut bien être dubitatifs quant à votre motivation dans cette affaire vous ne croyez pas ? lança-t-elle avant que l'officier ne sorte de la pièce.
Comment les deux mutants avait trouvé l'endroit où se trouvait le casque ? Ils avaient certainement espionné les découvertes d'Adam car même lui avait mis du temps avant de pouvoir les exploiter. En qui pouvait-on avoir confiance en dehors des murs si même au sein de l'institut il pouvait y avoir des fuites ? Le jugement du britannique semblait un peu prompt surtout après la journée qu'avaient passé les X-Rays. Jen reprit place, le regard dans le vide. Tant de choses tournaient dans sa tête, tant de questions qu'elle n'arrivait plus à en considérer une à la fois au milieu du brouahah inaudible qui trottait dans son esprit. Adam était plus qu'un professeur, c'était un guide dont la voix semblait bien souvent être celle de la sagesse. Etait-ce à cause de sa propre expérience ? Un pouvoir destructeur... un père ne jurant que par la destruction des mutants dont il faisait lui-même partie... Malgré ses accents parfois comiques, il savait être sérieux quand la situation l'imposait.
Jenifer sentit un grand vide en elle. Elle avait bien besoin de repos... ou d'une occupation... mais laquelle ?
Jardin
- Monsieur Garrisson ! Admettez qu'il est un peu normal que l'on soit méfiants après ce qu'il vient de nous arriver. On ne vous connait que depuis si peu, on peut bien être dubitatifs quant à votre motivation dans cette affaire vous ne croyez pas ? lança-t-elle avant que l'officier ne sorte de la pièce.
Comment les deux mutants avait trouvé l'endroit où se trouvait le casque ? Ils avaient certainement espionné les découvertes d'Adam car même lui avait mis du temps avant de pouvoir les exploiter. En qui pouvait-on avoir confiance en dehors des murs si même au sein de l'institut il pouvait y avoir des fuites ? Le jugement du britannique semblait un peu prompt surtout après la journée qu'avaient passé les X-Rays. Jen reprit place, le regard dans le vide. Tant de choses tournaient dans sa tête, tant de questions qu'elle n'arrivait plus à en considérer une à la fois au milieu du brouahah inaudible qui trottait dans son esprit. Adam était plus qu'un professeur, c'était un guide dont la voix semblait bien souvent être celle de la sagesse. Etait-ce à cause de sa propre expérience ? Un pouvoir destructeur... un père ne jurant que par la destruction des mutants dont il faisait lui-même partie... Malgré ses accents parfois comiques, il savait être sérieux quand la situation l'imposait.
Jenifer sentit un grand vide en elle. Elle avait bien besoin de repos... ou d'une occupation... mais laquelle ?
Jardin
- InvitéInvité
Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Lun 7 Jan 2008 - 20:30
Lui rentrer dans le tas, voila ce à quoi Vayne se laissait aller en pensées. Ce qui lui dessina un petit sourire en coin.
L'homme le prenait de haut. A vrai dire, il avait commencé le premier mais il était, lui, chez lui. L'institut était son lieu de travail et ce n'était pas un petit blondinnet tout juste arrivé, qui allait s'imposer. A y regarder de plus près Vayne remarqua quelques similitudes entre leurs arrivées à l'Institut. D'abord le manque de confiance de la part des professeurs et ensuite un premier entretien avec des élèves houleux. Si on rajoutait à ça la façon dont il aimait narguer les autres en étant toujours sur de lui, ces deux là se ressemblaient.
" Sachez M. Garrison qu'en matière d'enquête je m'en sors plutôt pas mal. " Faisant par là, référence à son don et notamment à son infiltration dans le camp labrador. Mais il ne releva davantage, il n'avait rien à prouver à ce gringalet.
" Mais sachez juste que si vous êtes toléré ici, c'est uniquement parce que vous allez pouvoir collaborer avec nous dans l'interêt de tous. "
il avait volontairement repris ces termes pour lui montrer qu'il n'avait aucun ordre à lui donner aussi bien fût-il le président. Vayne detestait l'autorité. Un vrai adolescent. Cependant il le toisa d'un "non merci" en réponse à sa proposition de thé.
* Tu vas voir ce que je vais en faire de ta théîère oui! *
Les adolescents, membres des X rays se retrouvaient sans leur professeur et il était évident qu'ils se sentaient perdus. Vayne pouvait le voir sans utiliser une quelconque empathie. Les jeunes étaient livrés a eux-même face à un homme qui ne les mettaient pas en confiance contrairement à Adam. Cela allait être difficile pour eux de s'y faire mais qu'elle était la bonne solution? Laissez ce Garrison prendre l'équipe en charge? Ce type avec tout ce qu'il y a de detestable chez les anglais. Ce type à propos duquel ils ne savaient rien.
Ils s'étaient entretenues longuement avec Cassandre sur l'individu en question et bien que Vayne avait soumis de le tester par télépathie, il ne s'en était abstenu que par demande de la jeune femme.
" X-rays. Je sais que votre professeur vous manque et que vous vous inquiétez pour lui mais ne pensez pas qu'il ne sache se défendre. A l'heure qu'il est, il doit essayer de s'en sortir et il compte sur vous pour ne pas baisser les bras. Pour garder la tête haute. M. Garrisson est là pour nous aider et bien qu'il vous soit difficile, je peux le comprendre, de lui faire confiance, il est certainement la personne la mieux placé pour vous aider à retrouver votre professeur. "
Vayne hallucinait lui même, les mots sortaient tout seul et il en venait presque à faire confiance a ce type qui l'agaçait au plus haut point. Un peu plus, il se serait demandé si l'homme en question n'avait pas le pouvoir de prendre la parole à la palce des autres. A moins qu'il ne consiste à savoir se rendre détestable.
Quoi qu'il en soit, il fallait l'admettre, ils avaient tous besoin d'un coup de main pour remettre la main sur Playboy et même si il fallait passer par supporter cette tête à claques.
L'homme le prenait de haut. A vrai dire, il avait commencé le premier mais il était, lui, chez lui. L'institut était son lieu de travail et ce n'était pas un petit blondinnet tout juste arrivé, qui allait s'imposer. A y regarder de plus près Vayne remarqua quelques similitudes entre leurs arrivées à l'Institut. D'abord le manque de confiance de la part des professeurs et ensuite un premier entretien avec des élèves houleux. Si on rajoutait à ça la façon dont il aimait narguer les autres en étant toujours sur de lui, ces deux là se ressemblaient.
" Sachez M. Garrison qu'en matière d'enquête je m'en sors plutôt pas mal. " Faisant par là, référence à son don et notamment à son infiltration dans le camp labrador. Mais il ne releva davantage, il n'avait rien à prouver à ce gringalet.
" Mais sachez juste que si vous êtes toléré ici, c'est uniquement parce que vous allez pouvoir collaborer avec nous dans l'interêt de tous. "
il avait volontairement repris ces termes pour lui montrer qu'il n'avait aucun ordre à lui donner aussi bien fût-il le président. Vayne detestait l'autorité. Un vrai adolescent. Cependant il le toisa d'un "non merci" en réponse à sa proposition de thé.
* Tu vas voir ce que je vais en faire de ta théîère oui! *
Les adolescents, membres des X rays se retrouvaient sans leur professeur et il était évident qu'ils se sentaient perdus. Vayne pouvait le voir sans utiliser une quelconque empathie. Les jeunes étaient livrés a eux-même face à un homme qui ne les mettaient pas en confiance contrairement à Adam. Cela allait être difficile pour eux de s'y faire mais qu'elle était la bonne solution? Laissez ce Garrison prendre l'équipe en charge? Ce type avec tout ce qu'il y a de detestable chez les anglais. Ce type à propos duquel ils ne savaient rien.
Ils s'étaient entretenues longuement avec Cassandre sur l'individu en question et bien que Vayne avait soumis de le tester par télépathie, il ne s'en était abstenu que par demande de la jeune femme.
" X-rays. Je sais que votre professeur vous manque et que vous vous inquiétez pour lui mais ne pensez pas qu'il ne sache se défendre. A l'heure qu'il est, il doit essayer de s'en sortir et il compte sur vous pour ne pas baisser les bras. Pour garder la tête haute. M. Garrisson est là pour nous aider et bien qu'il vous soit difficile, je peux le comprendre, de lui faire confiance, il est certainement la personne la mieux placé pour vous aider à retrouver votre professeur. "
Vayne hallucinait lui même, les mots sortaient tout seul et il en venait presque à faire confiance a ce type qui l'agaçait au plus haut point. Un peu plus, il se serait demandé si l'homme en question n'avait pas le pouvoir de prendre la parole à la palce des autres. A moins qu'il ne consiste à savoir se rendre détestable.
Quoi qu'il en soit, il fallait l'admettre, ils avaient tous besoin d'un coup de main pour remettre la main sur Playboy et même si il fallait passer par supporter cette tête à claques.
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Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Lun 7 Jan 2008 - 20:38
A quoi s'attendait donc Tim après s'être conduit de la sorte ? Il s'était laissé dominer par cette drôle de mixture de colère, de tristesse, bien naturelles après la disparition de celui qui lui avait montré la voie de l'Institut, et de confiance que lui inspirait l'arrivée de Vayne. Il avait perdu le controle de sa langue et avait presque étalé devant tout le monde la méfiance que lui inspirait Garrisson.
A quoi s'attendait le jeune français ? A être ouvertement soutenu par le professeur Malone, ses équipiers ? A embarrasser Garrisson au point de le faire fuir de la pièce en chouinant ? Non, s'il avait été honnête, Tim aurait clairement avoué qu'il avait été ridicule de s'emporter de la sorte. La réaction de Wind, qui n'avait pas hésité à contredire Tim, était parfaitement justifiée et, dans une moindre mesure aux yeux du français, celle de Garrisson n'était pas des plus idiotes.
Seulement, le français avait, sous ses dehors timides et introvertis, un caractère de cochon. Et se faire faire la morale par Garrisson sur la tolérance dont ils auraient dû faire preuve le gênait au plus haut point : bref, l'inspecteur n'avait pas trouvé le meilleur moyen de s'attirer la sympthie du leader. Piqué au vif par ces remarques, Tim soutint un instant :
" Si vous saviez par quoi on est passé. Vous comprendriez qu'on fasse preuve d'un peu de méfiance..."
Mais il savait bien que cet argument ne faisait pas le poids face à ceux avancés par le policier. Animé par une colère sourde, le pyrokinésiste soupira rageusement, croisa les bras et se retourna vers la fenêtre pour retrouver un tant soit peu de sang-froid.
Bref, en deux mots comme en un, le jeune homme écouta les paroles de chacun sans dire un mot et, quand le policier, qui s'avérait être un mutant finalement , annonça sa sortie, le jeune homme ne prit même pas la peine de se retourner.
Les bras toujours croisés, les dents toujours serrées, le regard toujours braqué vers le jardin, Tim décolérait peu à peu. Mais à cet énervement allait bientôt succéder une réflexion profonde dont seule pourrait le tirer la vision d'une silhouette familière dans le jardin.
Jardins
A quoi s'attendait le jeune français ? A être ouvertement soutenu par le professeur Malone, ses équipiers ? A embarrasser Garrisson au point de le faire fuir de la pièce en chouinant ? Non, s'il avait été honnête, Tim aurait clairement avoué qu'il avait été ridicule de s'emporter de la sorte. La réaction de Wind, qui n'avait pas hésité à contredire Tim, était parfaitement justifiée et, dans une moindre mesure aux yeux du français, celle de Garrisson n'était pas des plus idiotes.
Seulement, le français avait, sous ses dehors timides et introvertis, un caractère de cochon. Et se faire faire la morale par Garrisson sur la tolérance dont ils auraient dû faire preuve le gênait au plus haut point : bref, l'inspecteur n'avait pas trouvé le meilleur moyen de s'attirer la sympthie du leader. Piqué au vif par ces remarques, Tim soutint un instant :
" Si vous saviez par quoi on est passé. Vous comprendriez qu'on fasse preuve d'un peu de méfiance..."
Mais il savait bien que cet argument ne faisait pas le poids face à ceux avancés par le policier. Animé par une colère sourde, le pyrokinésiste soupira rageusement, croisa les bras et se retourna vers la fenêtre pour retrouver un tant soit peu de sang-froid.
Bref, en deux mots comme en un, le jeune homme écouta les paroles de chacun sans dire un mot et, quand le policier, qui s'avérait être un mutant finalement , annonça sa sortie, le jeune homme ne prit même pas la peine de se retourner.
Les bras toujours croisés, les dents toujours serrées, le regard toujours braqué vers le jardin, Tim décolérait peu à peu. Mais à cet énervement allait bientôt succéder une réflexion profonde dont seule pourrait le tirer la vision d'une silhouette familière dans le jardin.
Jardins
- InvitéInvité
Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Lun 7 Jan 2008 - 22:09
Wind hocha simplement la tête quand Jen précisa les choses concernant la Commission Eden. Elle était sans doute bien mieux placée qu'elle pour en parler, la londonienne avait beau avoir suivi les informations qu'elle avait pu glâner à l'institut, elle n'avait pas été sur place à ce moment-là. Elle n'imaginait même pas que de telles choses puissent se produire à l'époque, et ses propres pouvoirs ne s'étaient pas révélés. Autant que Garrisson, peut-être, elle apprenait des questions posées dans la pièce, et malheureusement, ce n'était pas vraiment des bonnes nouvelles.
- On dirait bien qu'ils reproduisent le même schéma, en effet... et je serai surprise qu'une organisation de l'ampleur de ce que tu décris n'ait tout misé que sur un cheval. Peut-être bien que d'autres endroits comme ce camp labrador existent ailleurs, en effet...
Lorsque Garrison se releva, la blonde le suivit du regard, écoutant attentivement son discours qui, il fallait l'avouer, la piquait légèrement à vif, bien qu'elle n'en laissât rien paraître, contrairement à Jen et Tim, qui défendaient leurs réactions, ce dont elle ne pouvait pas leur tenir rigueur. Evidemment, la question de son statut mutant ou non n'était pas délicate. Sa réaction n'était pas vraiment surprenante, bien qu'à travers le semblant de calme qu'il arborât, le ton de sa voix n'eût rien de très agréable, d'autant qu'il critiquait, en un sens, également le professeur Zachary.
En un sens, il lui semblait qu'il s'était mépris sur ses propos. Elle avait pourtant été claire, qu'il soit humain ou mutant, ça lui était égal. Ce qui la dérangeait, c'était plutôt qu'il n'ait pas naturellement répondu à une question posée de leur côté, alors que, quoi qu'il en dise, eux-mêmes s'efforçaient de répondre aux siennes de questions. Elle se força pourtant à rester calme et silencieuse, le temps qu'il termine son discours. Quand il coupa court à une question qui ne lui était même pas venue à l'esprit, elle haussa un sourcil, son regard pâle toujours posé sur lui. Est-ce que les autres auraient été jusque-là ? Un bref instant, elle fit le tour de la pièce des yeux, croisant le regard de ses camarades un instant tout au plus, sans y voir une réponse à cette question. Pour elle, c'était tout aussi inutile. L'affirmation suivante l'intéressait davantage.
*C'est plutôt une bonne nouvelle...* songea-t-elle, réprimant un soupir de soulagement. Jusque-là, elle n'avait eu d'échos de la question mutante en Angleterre que ce qu'elle avait pu lire dans la Sentinelle, et elle avait beau être tout à fait consciente que la rédaction du journal n'était pas objective pour deux sous, elle ignorait dans quelles mesures son avis était partagé par les britanniques. Ce qui n'avait rien de rassurant en soi.
Cependant, lorsqu'il répondit à sa propre question sur un ton qui n'avait rien d'équivoque, les angoisses qu'elle avait laissées de côté pour quelques instants refirent surface. Il n'avait pas l'air ravi, certes, mais il avait raison : un lobby anti-mutant, et la loi passerait aisément.
Finalement, il confirma ses propres pensées concernant les doutes de Jenifer, et elle hocha la tête lorsqu'il termina par annoncer que "l'enjeu était très grave". A vrai dire, elle n'en avait pas vraiment douté. Il s'apprêtait déjà à sortir de la pièce, et Wind se leva à son tour, le visage neutre.
- Alors je vous souhaite bonne chance, inspecteur Garrison. Pour ma part, l'occupation prochaine consistera à soutenir la petite fille dont le nom de famille risque fort de devenir une des premières lois anti-mutants...
Elle le salua d'un signe de tête, juste avant qu'il ne quitte la pièce et que le professeur Malone ne les prenne à parti. Il n'était pas difficile de relever l'inimitié latente entre les deux adultes, chacun cherchant encore et toujours à s'imposer. Pourtant, il les enjoignait à rester calme, assurait qu'Adam saurait se défendre - et sûrement qu'il avait plus d'atouts qu'aucun d'entre eux pour ça - et à faire confiance à Garrison.
- Le professeur Zachary devait bien lui faire un minimum confiance, n'est-ce pas ? fit-elle, comme pour confirmer les dires de Malone. Seulement, la confiance, ça marche dans les deux sens. Et de prime abord, il ne nous faisait pas vraiment confiance : les questions à sens unique, l'absence de réponse à l'unique question qu'on ait posé... Même si on n'a pas forcément été très délicats, il y aurait eu plus diplomate que de l'éluder. Expliquer dès le départ que c'était le genre de question qui ne se posait pas de but en blanc, par exemple, tout simplement...
Elle se garda bien de toiser Nan' sur ces propos, son idée n'était pas de reporter la faute sur qui que ce soit, surtout pas sur l'algonquin qui n'avait pas pensé à mal - n'est-ce pas ? - mais simplement d'exposer leur point de vue, ou tout du moins ce qu'elle pensait en avait compris et qu'elle partageait. Son regard tomba encore un instant sur le journal, et elle ferma les yeux, un soupir las passant ses lèvres qu'elle s'autorisait enfin. Elle releva les yeux sur le professeur référent des Stryx, et reprit, d'un ton neutre bien que la posture qu'elle prenait, les bras croisés sous sa poitrine, reflétaient son malaise.
- Professeur Malone, j'imagine que vous êtes au courant, n'est-ce pas ? Vous savez où se trouve Kitty ?
- On dirait bien qu'ils reproduisent le même schéma, en effet... et je serai surprise qu'une organisation de l'ampleur de ce que tu décris n'ait tout misé que sur un cheval. Peut-être bien que d'autres endroits comme ce camp labrador existent ailleurs, en effet...
Lorsque Garrison se releva, la blonde le suivit du regard, écoutant attentivement son discours qui, il fallait l'avouer, la piquait légèrement à vif, bien qu'elle n'en laissât rien paraître, contrairement à Jen et Tim, qui défendaient leurs réactions, ce dont elle ne pouvait pas leur tenir rigueur. Evidemment, la question de son statut mutant ou non n'était pas délicate. Sa réaction n'était pas vraiment surprenante, bien qu'à travers le semblant de calme qu'il arborât, le ton de sa voix n'eût rien de très agréable, d'autant qu'il critiquait, en un sens, également le professeur Zachary.
En un sens, il lui semblait qu'il s'était mépris sur ses propos. Elle avait pourtant été claire, qu'il soit humain ou mutant, ça lui était égal. Ce qui la dérangeait, c'était plutôt qu'il n'ait pas naturellement répondu à une question posée de leur côté, alors que, quoi qu'il en dise, eux-mêmes s'efforçaient de répondre aux siennes de questions. Elle se força pourtant à rester calme et silencieuse, le temps qu'il termine son discours. Quand il coupa court à une question qui ne lui était même pas venue à l'esprit, elle haussa un sourcil, son regard pâle toujours posé sur lui. Est-ce que les autres auraient été jusque-là ? Un bref instant, elle fit le tour de la pièce des yeux, croisant le regard de ses camarades un instant tout au plus, sans y voir une réponse à cette question. Pour elle, c'était tout aussi inutile. L'affirmation suivante l'intéressait davantage.
*C'est plutôt une bonne nouvelle...* songea-t-elle, réprimant un soupir de soulagement. Jusque-là, elle n'avait eu d'échos de la question mutante en Angleterre que ce qu'elle avait pu lire dans la Sentinelle, et elle avait beau être tout à fait consciente que la rédaction du journal n'était pas objective pour deux sous, elle ignorait dans quelles mesures son avis était partagé par les britanniques. Ce qui n'avait rien de rassurant en soi.
Cependant, lorsqu'il répondit à sa propre question sur un ton qui n'avait rien d'équivoque, les angoisses qu'elle avait laissées de côté pour quelques instants refirent surface. Il n'avait pas l'air ravi, certes, mais il avait raison : un lobby anti-mutant, et la loi passerait aisément.
Finalement, il confirma ses propres pensées concernant les doutes de Jenifer, et elle hocha la tête lorsqu'il termina par annoncer que "l'enjeu était très grave". A vrai dire, elle n'en avait pas vraiment douté. Il s'apprêtait déjà à sortir de la pièce, et Wind se leva à son tour, le visage neutre.
- Alors je vous souhaite bonne chance, inspecteur Garrison. Pour ma part, l'occupation prochaine consistera à soutenir la petite fille dont le nom de famille risque fort de devenir une des premières lois anti-mutants...
Elle le salua d'un signe de tête, juste avant qu'il ne quitte la pièce et que le professeur Malone ne les prenne à parti. Il n'était pas difficile de relever l'inimitié latente entre les deux adultes, chacun cherchant encore et toujours à s'imposer. Pourtant, il les enjoignait à rester calme, assurait qu'Adam saurait se défendre - et sûrement qu'il avait plus d'atouts qu'aucun d'entre eux pour ça - et à faire confiance à Garrison.
- Le professeur Zachary devait bien lui faire un minimum confiance, n'est-ce pas ? fit-elle, comme pour confirmer les dires de Malone. Seulement, la confiance, ça marche dans les deux sens. Et de prime abord, il ne nous faisait pas vraiment confiance : les questions à sens unique, l'absence de réponse à l'unique question qu'on ait posé... Même si on n'a pas forcément été très délicats, il y aurait eu plus diplomate que de l'éluder. Expliquer dès le départ que c'était le genre de question qui ne se posait pas de but en blanc, par exemple, tout simplement...
Elle se garda bien de toiser Nan' sur ces propos, son idée n'était pas de reporter la faute sur qui que ce soit, surtout pas sur l'algonquin qui n'avait pas pensé à mal - n'est-ce pas ? - mais simplement d'exposer leur point de vue, ou tout du moins ce qu'elle pensait en avait compris et qu'elle partageait. Son regard tomba encore un instant sur le journal, et elle ferma les yeux, un soupir las passant ses lèvres qu'elle s'autorisait enfin. Elle releva les yeux sur le professeur référent des Stryx, et reprit, d'un ton neutre bien que la posture qu'elle prenait, les bras croisés sous sa poitrine, reflétaient son malaise.
- Professeur Malone, j'imagine que vous êtes au courant, n'est-ce pas ? Vous savez où se trouve Kitty ?
- InvitéInvité
Re: [X-Rays 2.7]Morose retour de Londres
Mar 8 Jan 2008 - 4:54
Nan' aurait mieux fait de se taire, comme il se disait souvent après avoir parlé. Mais cette fois, c'était pire, il avait semé la zizanie, un peu malgré lui, bien qu'il en prenne totalement le blâme, et n'avait pas su quoi dire pour tenter d'étouffer les feux. Il était encore maladroit. Et pourtant, chez lui, on le considérerait comme un homme. Comment serait-il permis à un homme d'agir ainsi? Était-ce du laxisme de l'algonquin par rapport à son éducation, ou était-ce simplement qu'il n'avait plus de support sur lequel compter? De véritable support, qui connait tout de lui et de sa façon de penser, spécifions-le.
Ses équipiers attaquèrent le silence de Garrisson, qui avait fait s’ébouler la confiance de l’amérindien, alors que l’inspecteur demandait qui était Cérébra. Nan’ n’aurait pas pu mieux répondre que Tim : il l’aurait présentée comme l’esprit gardienne de l’institut alors…
Même le professeur Malone était apparu et avait surenchéri, attaquant l’anglais. Heureusement, Jen s’était calmée par rapport au début de l’entretien. Et alors que Nan’ observait la scène qui se déroulait trop rapidement sous ses yeux pour qu’il en saisisse tout le sens et les subtilités, Garrisson se confessa, ce qui gêna énormément Nan’. Comme pour en rajouter une couche, le policier les critiqua. Mais l’algonquin ne lui en voulut pas, il était capable d’avouer ses tords. Il s’en voulait plus à lui, d’avoir causé ce trouble à Jen, Tim et Wind. Mais il restait stoïque, occultait les sentiments qui voulait s’aventurer sur son visage.
Il avait suivi la réaction de Wind face à un article, et en avait conclut qu’il traitait de la petite Kitty de l’institut, mais ne saisit rien de plus de la discussion à ce sujet.
Petit à petit, au cours de cet entretien, l’algonquin avait compris qu’il avait été le seul à faire entièrement confiance à Garrisson dès le départ, ou presque. Il ne cherchait pas à savoir pourquoi, car il savait que la réponse avait deux parties : il faisait confiance à trop de gens, et Adam lui-même lui faisait confiance.
Vayne leur fit ensuite un discours qui était différent de celui dont on aurait pu s’attendre, mais qui plaisait néanmoins à Nanikana. Il vit alors Tim et Jen sortir, comme le policier quelques instants plus tôt l’avait fait, mais il resta assis, les yeux fermés, faisant semblant de prier, car il savait que les autres élèves ne le dérangeaient jamais quand il priait. Il entendait les questions de Wind au professeur, mais n’y portait pas attention. Il irait parler à Tim, ce soir, lorsqu’ils seraient plus calme. Lui demanderait pourquoi il se méfiait de Garrisson et lui expliquerait pourquoi, lui, de son côté, il lui faisait confiance. Il cherchait des motivations. Adam avait confiance en Garrisson, qui avait eu confiance en eux, quoiqu’ils puissent dire, puisqu’il les avait laissé saccager son lieu de travail.
Ensuite, il pourraient discuter de l’endroit où se trouvait Adam. Où la sphère métallique l’avait propulsée. La sphère?
-Wind, quelqu’un a vu l’endroit sur les sphères qui ont touché Adam?
Aucune gêne de nommer son professeur par son prénom ne s’installa sur le visage de Nan’, pas même en présence du professeur Malone. Il avait ouvert les yeux mais restait assis, interdit.
Ses équipiers attaquèrent le silence de Garrisson, qui avait fait s’ébouler la confiance de l’amérindien, alors que l’inspecteur demandait qui était Cérébra. Nan’ n’aurait pas pu mieux répondre que Tim : il l’aurait présentée comme l’esprit gardienne de l’institut alors…
Même le professeur Malone était apparu et avait surenchéri, attaquant l’anglais. Heureusement, Jen s’était calmée par rapport au début de l’entretien. Et alors que Nan’ observait la scène qui se déroulait trop rapidement sous ses yeux pour qu’il en saisisse tout le sens et les subtilités, Garrisson se confessa, ce qui gêna énormément Nan’. Comme pour en rajouter une couche, le policier les critiqua. Mais l’algonquin ne lui en voulut pas, il était capable d’avouer ses tords. Il s’en voulait plus à lui, d’avoir causé ce trouble à Jen, Tim et Wind. Mais il restait stoïque, occultait les sentiments qui voulait s’aventurer sur son visage.
Il avait suivi la réaction de Wind face à un article, et en avait conclut qu’il traitait de la petite Kitty de l’institut, mais ne saisit rien de plus de la discussion à ce sujet.
Petit à petit, au cours de cet entretien, l’algonquin avait compris qu’il avait été le seul à faire entièrement confiance à Garrisson dès le départ, ou presque. Il ne cherchait pas à savoir pourquoi, car il savait que la réponse avait deux parties : il faisait confiance à trop de gens, et Adam lui-même lui faisait confiance.
Vayne leur fit ensuite un discours qui était différent de celui dont on aurait pu s’attendre, mais qui plaisait néanmoins à Nanikana. Il vit alors Tim et Jen sortir, comme le policier quelques instants plus tôt l’avait fait, mais il resta assis, les yeux fermés, faisant semblant de prier, car il savait que les autres élèves ne le dérangeaient jamais quand il priait. Il entendait les questions de Wind au professeur, mais n’y portait pas attention. Il irait parler à Tim, ce soir, lorsqu’ils seraient plus calme. Lui demanderait pourquoi il se méfiait de Garrisson et lui expliquerait pourquoi, lui, de son côté, il lui faisait confiance. Il cherchait des motivations. Adam avait confiance en Garrisson, qui avait eu confiance en eux, quoiqu’ils puissent dire, puisqu’il les avait laissé saccager son lieu de travail.
Ensuite, il pourraient discuter de l’endroit où se trouvait Adam. Où la sphère métallique l’avait propulsée. La sphère?
-Wind, quelqu’un a vu l’endroit sur les sphères qui ont touché Adam?
Aucune gêne de nommer son professeur par son prénom ne s’installa sur le visage de Nan’, pas même en présence du professeur Malone. Il avait ouvert les yeux mais restait assis, interdit.
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