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- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Sam 15 Mar 2008 - 19:55
(HJ : toutes mes confuses... un peu de surmenage, voilà tout)
La porte s'ouvrit doucement. Alexei ne semblait en effet pas plus heureux que ça qu'Yrianna évoque ses soi-disant problèmes.
"Qu'est-ce que tu veux ?" répéta-t-il simplement. Il n'avait pas l'air de vouloir discuter plus que ça... Ou bien n'aimait-il pas parler de lui ? Ou bien il était tout simplement rancunier. Mais il ne serait sans doute pas facile de lui tirer les vers du nez.
La porte s'ouvrit doucement. Alexei ne semblait en effet pas plus heureux que ça qu'Yrianna évoque ses soi-disant problèmes.
"Qu'est-ce que tu veux ?" répéta-t-il simplement. Il n'avait pas l'air de vouloir discuter plus que ça... Ou bien n'aimait-il pas parler de lui ? Ou bien il était tout simplement rancunier. Mais il ne serait sans doute pas facile de lui tirer les vers du nez.
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Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Mar 18 Mar 2008 - 0:27
La demoiselle était soulagée de voir qu’Alexeï avait accepté de lui ouvrir, mais elle n’avait pas compris pourquoi il s’était répété ainsi, sur un ton dont elle avait du mal à en extraire le message. Peut-être qu’il s’agissait d’une manière pour lui de signifier à la mutante qu’il n’avait rien à lui dire et que sa présence ici était de trop. De toute façon c’était un peu ce qu’elle ressentait en face de cet homme qui semblait malgré tout vouloir en savoir plus sur les vrais motifs de sa venue, comme s’il cherchait en même temps à remettre en cause sa sincérité.
Sa première réponse lui avait pourtant parrut complète tant elle s’était donnée du mal pour qu’elle soit recevable. Cela dit, il était vrai qu’Yrianna avait clairement pensé à une suite , mais elle aurait été bien mal venue en ce moment suspendu dans le temps où elle essayait de dénouer la situation. Il n'était absolument pas question de l'exprimer de but en blanc car ça aurait été la meilleure façon de tout gâcher...
« Je suis venue te présenter mes excuses, et peut-être qu’on pourrait essayer un peu de se parler posément. J’ai un peu réfléchi avant, tu vois, et j’aimerais mieux qu’on s’explique sur ce qu’il s’est passé plutôt que de se séparer en de si mauvais terme Alex’… Je sais que t’as pas la tête à ça vraiment ces derniers temps, ça se voit comme le nez au milieu du visage, mais ça nous ferait du bien à tout les deux je crois ! »
Ses yeux noirs luisaient d'une petite étincelle parce qu'elle était franche envers Alexeï. Elle avait vraiment envie que tout s’arrange pour de vrai. Alors Yrianna lui sourit avec un petit pincement au cœur, se rappelant tous les moments qu’ils avaient pu vivre ensemble jusqu’ici et qui avaient certes parfois été très dur, mais qui avaient été pour la plupart du temps formidables et inoubliables…
Sa première réponse lui avait pourtant parrut complète tant elle s’était donnée du mal pour qu’elle soit recevable. Cela dit, il était vrai qu’Yrianna avait clairement pensé à une suite , mais elle aurait été bien mal venue en ce moment suspendu dans le temps où elle essayait de dénouer la situation. Il n'était absolument pas question de l'exprimer de but en blanc car ça aurait été la meilleure façon de tout gâcher...
« Je suis venue te présenter mes excuses, et peut-être qu’on pourrait essayer un peu de se parler posément. J’ai un peu réfléchi avant, tu vois, et j’aimerais mieux qu’on s’explique sur ce qu’il s’est passé plutôt que de se séparer en de si mauvais terme Alex’… Je sais que t’as pas la tête à ça vraiment ces derniers temps, ça se voit comme le nez au milieu du visage, mais ça nous ferait du bien à tout les deux je crois ! »
Ses yeux noirs luisaient d'une petite étincelle parce qu'elle était franche envers Alexeï. Elle avait vraiment envie que tout s’arrange pour de vrai. Alors Yrianna lui sourit avec un petit pincement au cœur, se rappelant tous les moments qu’ils avaient pu vivre ensemble jusqu’ici et qui avaient certes parfois été très dur, mais qui avaient été pour la plupart du temps formidables et inoubliables…
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Jeu 20 Mar 2008 - 13:00
Alexei haussa les sourcils... Yrianna lui faisait un numéro de fille éplorée. Bon, en même temps, c'était une fille. Et comble de bonheur, elle se permettait de le juger, alors qu'il n'avait absolument rien dit ni laissé voir d'éventuels soucis qu'il pouvait avoir.
C'est d'une voix trop calme qu'il lui répondit.
"Je vais te dire ce qui s'est passé, c'est désespérément simple. Hier soir, une personne qu'on aurait pu appeler amie s'est présentée chez moi à une heure indigne, en larmes suite à une quelconque dispute familiale. N'écoutant que ma galanterie, je lui propose l'hospitalité, et pousse même le vice jusqu'à être gentil, jusqu'à ce qu'elle me raconte qu'elle est une mutante. Et là, malheur, j'ai l'audace de lui faire part de ma surprise et de mon impuissance. Et la voilà qui part dans une numéro de victime... Mlle Touteseule contre l'infâme monsieur Restedumonde. Oubliée, l'hospitalité. Oublié, le petit-déjeuner, le lit, et l'absence de questions."
Il fit "pfuit" avec sa bouche, en faisant un geste évasif avec sa main.
"Et maintenant, dernier rebondissement : la revoilà qui vient me demander des explications, et qui, comble de bonheur, vient chez moi me dire que ça ne va pas ? Mais qu'en sais-tu ma pauvre Yrianna ?"
C'est d'une voix trop calme qu'il lui répondit.
"Je vais te dire ce qui s'est passé, c'est désespérément simple. Hier soir, une personne qu'on aurait pu appeler amie s'est présentée chez moi à une heure indigne, en larmes suite à une quelconque dispute familiale. N'écoutant que ma galanterie, je lui propose l'hospitalité, et pousse même le vice jusqu'à être gentil, jusqu'à ce qu'elle me raconte qu'elle est une mutante. Et là, malheur, j'ai l'audace de lui faire part de ma surprise et de mon impuissance. Et la voilà qui part dans une numéro de victime... Mlle Touteseule contre l'infâme monsieur Restedumonde. Oubliée, l'hospitalité. Oublié, le petit-déjeuner, le lit, et l'absence de questions."
Il fit "pfuit" avec sa bouche, en faisant un geste évasif avec sa main.
"Et maintenant, dernier rebondissement : la revoilà qui vient me demander des explications, et qui, comble de bonheur, vient chez moi me dire que ça ne va pas ? Mais qu'en sais-tu ma pauvre Yrianna ?"
- InvitéInvité
Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Ven 28 Mar 2008 - 22:30
La jeune russe était estomaquée et restait là sur le palier à ne plus savoir que dire à son ami qui, malgré sa superficielle quiétude dans sa voix et son attitude, paraissait déverser avec force sa rancune bien méritée. La petite devait à présent assumer sa bêtise, et plus que tout l’affronter au travers des mots emportés d’Alexeï. Ne voulait-il donc pas comprendre le désarroi profond qui avait habité Yrianna ? De toute façon il n’était plus question de son mal être qu’elle était parvenue à dépasser, ou plutôt à refouler en son sein comme une plaie que l’on recouvre pour dissimuler plutôt que pour voir guérir… Sur ce chemin mystérieux qu’Yrianna était forcée d’emprunter, elle ne voyait point de guérison, juste un moyen de survivre et de se racheter de ce que le ciel lui reprochait. Alexeï avait sans doute besoin de quelqu’un à l’heure qu’il était et elle voulait être là pour lui, même si elle se sentait repoussée. Elle avait l’intime conviction que sa présence au côté d’Alexeï pouvait tout changer dans leur vie à tout les deux…
Prenant une voix toute aussi calme mais plutôt rassurante, Yrianna essayait de faire entendre à cet homme que sa présence ici n’était en rien une sentence.
« Tu sais, je ne veux pas d’explication pour comprendre quoi que ce soit, pas plus que je souhaite que tu te justifies ou juger ta vie et ce qu’il s’y passe. Non, moi je vois juste ce qu’il m’est donné de voir dans le cœur d’un ami que j’ai appris à comprendre et je sais que je ne suis pas la seule… »
Hésitante, la jeune femme s’interrompit en visualisant dans son esprit le visage de Serguei et les paroles qu’ils avaient échangés au bar. C’était peut-être une mauvaise idée que de mêler cet homme dont elle ne savait pas beaucoup plus qu’à leur toute première rencontre à cette conversation tendue. Pourtant Yrianna se lança tout de même, de toute façon l’idée venait d’être amorcée et il était bien trop tard pour faire demi-tour…
« J’ai vu cet homme que tu as quitté hier en de bien mauvais terme, Serguei. Il était si inquiet pour toi, et tout désemparé aussi. On peut pas rester là à te regarder nous éloigner de toi d’un revers de manche sans rien faire alors que tu es entrain de filer du mauvais coton… Moi je ne le peux pas, alors je suis déterminée à bien te le faire savoir p’tit Alex’ »
Sa voix s’était un peu raffermie mais son sourire était plus franc et plus chaleureux encore malgré le fait qu'elle venait de se faire rabrouer sans aucun tact. Yrianna espérait qu’Alexeï soit touché par ses paroles au lieu de rester de marbre comme il se bornait à le faire bien trop artificiellement…
Prenant une voix toute aussi calme mais plutôt rassurante, Yrianna essayait de faire entendre à cet homme que sa présence ici n’était en rien une sentence.
« Tu sais, je ne veux pas d’explication pour comprendre quoi que ce soit, pas plus que je souhaite que tu te justifies ou juger ta vie et ce qu’il s’y passe. Non, moi je vois juste ce qu’il m’est donné de voir dans le cœur d’un ami que j’ai appris à comprendre et je sais que je ne suis pas la seule… »
Hésitante, la jeune femme s’interrompit en visualisant dans son esprit le visage de Serguei et les paroles qu’ils avaient échangés au bar. C’était peut-être une mauvaise idée que de mêler cet homme dont elle ne savait pas beaucoup plus qu’à leur toute première rencontre à cette conversation tendue. Pourtant Yrianna se lança tout de même, de toute façon l’idée venait d’être amorcée et il était bien trop tard pour faire demi-tour…
« J’ai vu cet homme que tu as quitté hier en de bien mauvais terme, Serguei. Il était si inquiet pour toi, et tout désemparé aussi. On peut pas rester là à te regarder nous éloigner de toi d’un revers de manche sans rien faire alors que tu es entrain de filer du mauvais coton… Moi je ne le peux pas, alors je suis déterminée à bien te le faire savoir p’tit Alex’ »
Sa voix s’était un peu raffermie mais son sourire était plus franc et plus chaleureux encore malgré le fait qu'elle venait de se faire rabrouer sans aucun tact. Yrianna espérait qu’Alexeï soit touché par ses paroles au lieu de rester de marbre comme il se bornait à le faire bien trop artificiellement…
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Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Sam 29 Mar 2008 - 23:26
"Pauvre sotte."
Ces mots sonnèrent froids dans la bouche d'Alexei, et étaient bien pire qu'une insulte. Visiblement, toutes les tentatives d'Yrianna pour apaiser Alexei se soldaient par des échecs. Pire encore, elles ne faisaient qu'augmenter son énervement qui était bien visible : Alexei semblait sur le point d'exploser, et faisait visiblement un très gros effort pour ne pas la frapper.
"Tu ne sais rien du tout... Sur rien du tout. Tu n'as aucune idée... Je ne vais même pas prendre la peine de te dire la vérité sur Serguei, tant tu es obnubilée par tes certitudes."
Il se leva, et la força à faire de même, la raccompagnant sans ménagement jusqu'à la porte.
"Dégage. Cours dans ses bras si ça te change. Ou mieux. Va sur un autre continent. Et oublie moi. Ca sera infiniment mieux pour tout le monde."
Ces mots sonnèrent froids dans la bouche d'Alexei, et étaient bien pire qu'une insulte. Visiblement, toutes les tentatives d'Yrianna pour apaiser Alexei se soldaient par des échecs. Pire encore, elles ne faisaient qu'augmenter son énervement qui était bien visible : Alexei semblait sur le point d'exploser, et faisait visiblement un très gros effort pour ne pas la frapper.
"Tu ne sais rien du tout... Sur rien du tout. Tu n'as aucune idée... Je ne vais même pas prendre la peine de te dire la vérité sur Serguei, tant tu es obnubilée par tes certitudes."
Il se leva, et la força à faire de même, la raccompagnant sans ménagement jusqu'à la porte.
"Dégage. Cours dans ses bras si ça te change. Ou mieux. Va sur un autre continent. Et oublie moi. Ca sera infiniment mieux pour tout le monde."
- InvitéInvité
Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Dim 30 Mar 2008 - 13:17
Pour la seconde fois aujourd’hui, cet homme essayait de mettre la jeune fille à la porte mais cette fois elle ne se laisserait pas faire aussi facilement. Son ton était monté et Alexeï se montrait maintenant bien plus qu’agressif. Ses paroles étaient blessantes et Yrianna les accueillaient douloureusement, elle qui voulait tout faire pour soutenir et aider son ami sans rien savoir.
Il avait raison, elle était là, ignorante devant lui, et c’est armée d’une flopée d’interrogations qu’elle lui répondit en haussant le ton comme il l’avait fait, sur le perron, en s’intercalant entre le cadran de la porte et cet édifice de vieux bois lui-même. Il était hors de question qu’il lui claque la porte au nez avant d’avoir obtenu un semblant de confidence…
« Je ne partirais pas avant que tu m’ais tout expliqué, Alexeï, et tu peux me traiter de tous les noms que tu veux ça ne changera rien.
C’est quoi la vérité sur ce mec ? Il t’a fait du mal ? Raconte-moi, je n’ai aucune certitude, seulement celle que tu vas très mal ! Je veux connaître les raisons de ce mal, j’ai peur pour toi ! Cet homme ne m’intéresse pas, je ne veux pas m'en aller, et je ne veux pas non plus aller vers lui parce que c’est toi mon ami. Et puis pourquoi devrais-je aller sur un autre continent, ma présence t’est si insupportable, même dans ce pays ? Tu dis n’importe quoi Alex’, regarde-toi, vois dans quel état tu te trouves !»
Plus rien n’était réfléchi dans ses dires intarrissables et la jeune Yrianna perdait les pédales. Entraînée dans son flot incroyable de question elle ne mesurait pas la réaction que pouvait avoir son interlocuteur qui pouvait bien être terrible…
Il avait raison, elle était là, ignorante devant lui, et c’est armée d’une flopée d’interrogations qu’elle lui répondit en haussant le ton comme il l’avait fait, sur le perron, en s’intercalant entre le cadran de la porte et cet édifice de vieux bois lui-même. Il était hors de question qu’il lui claque la porte au nez avant d’avoir obtenu un semblant de confidence…
« Je ne partirais pas avant que tu m’ais tout expliqué, Alexeï, et tu peux me traiter de tous les noms que tu veux ça ne changera rien.
C’est quoi la vérité sur ce mec ? Il t’a fait du mal ? Raconte-moi, je n’ai aucune certitude, seulement celle que tu vas très mal ! Je veux connaître les raisons de ce mal, j’ai peur pour toi ! Cet homme ne m’intéresse pas, je ne veux pas m'en aller, et je ne veux pas non plus aller vers lui parce que c’est toi mon ami. Et puis pourquoi devrais-je aller sur un autre continent, ma présence t’est si insupportable, même dans ce pays ? Tu dis n’importe quoi Alex’, regarde-toi, vois dans quel état tu te trouves !»
Plus rien n’était réfléchi dans ses dires intarrissables et la jeune Yrianna perdait les pédales. Entraînée dans son flot incroyable de question elle ne mesurait pas la réaction que pouvait avoir son interlocuteur qui pouvait bien être terrible…
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Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Ven 4 Avr 2008 - 12:25
C'est au milieu de sa diatribe stérile qu'Alexei sortit une arme. Une assez vieille pétoire, et la pointa derrière Yrianna, il était flagrant sur son visage qu'il était plutôt déterminé, et il cria alors
"Je t'avais prévenu ! Je t'avais dit de ne plus jamais revenir ici, et de rester éloigné de moi ou de mes amis, mais tu ne peux pas t'empêcher de foutre ta merde partout, et de monter les gens les uns contre les autres ! Mais qu'est-ce que tu cherches au final ? Tu es un monstre ! Tu ne penses qu'à asservir les gens pour augmenter ton pouvoir minable et ton argent. Fiche le camp d'ici !"
C'est Serguei qui répondit, derrière Yrianna. Sa voix était plus que faussement conciliante.
"Allons, allons... Tu ne te rends pas compte que tu effraies ta petite copine ? Vous feriez un beau couple tous les deux. Je suis sûr que plein de gens paieraient pour vous... Penses-y... N'oublie pas ce que tu me dois, Alexei."
"Je t'avais prévenu ! Je t'avais dit de ne plus jamais revenir ici, et de rester éloigné de moi ou de mes amis, mais tu ne peux pas t'empêcher de foutre ta merde partout, et de monter les gens les uns contre les autres ! Mais qu'est-ce que tu cherches au final ? Tu es un monstre ! Tu ne penses qu'à asservir les gens pour augmenter ton pouvoir minable et ton argent. Fiche le camp d'ici !"
C'est Serguei qui répondit, derrière Yrianna. Sa voix était plus que faussement conciliante.
"Allons, allons... Tu ne te rends pas compte que tu effraies ta petite copine ? Vous feriez un beau couple tous les deux. Je suis sûr que plein de gens paieraient pour vous... Penses-y... N'oublie pas ce que tu me dois, Alexei."
- InvitéInvité
Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Dim 6 Avr 2008 - 16:00
Les mots d’Alexeï étaient inhumains et Yrianna était sous le choc de l’arme qu’elle venait de voir apparaître en une poignée d’instant. Elle s’était attendue à tout, mais pas à ça. Pas à ce que son ami en vienne à la menacer de mort. Comment pouvait-il vouloir commettre une chose pareille ? Elle resta muette en reculant de quelques pas, les yeux inondés par la peur qui l’envahissait à chaque seconde un peu plus à mesure que le venin s’écoulait horriblement des lèvres d’Alexeï pour la ravager, doucement mais sûrement…parce que ses paroles n’étaient que le reflet de l’aversion que sa mère avait exprimé à son égard, la veille…
« Je… Je ne suis pas ce que tu dis, c’est affreux… Tu as perdu la tête... »
Et elle voulut se retourner pour partir en courant et le fuir, lui, cet homme menaçant armé pour mettre un terme à la vie de cette jeune fille qui avait voulu témoigner de son soutien, mais elle se retournant d’un volte-face, elle tomba nez à nez avec Sergueï qu’elle avait quitté l’heure d’avant au bar en catastrophe. Si elle avait su ce qui l’attendait ici… Mais si elle l’avait su, au final, elle se disait qu’elle serait sans doute quand même venue, idiote qu’elle était à vouloir se fourrer dans les affaires des autres par acquis de conscience.
En réfléchissant vite, sous l’effet de la peur qu’elle ressentait à cette terrible agression, elle décela bientôt dans cette réaction l’état émotionnel et psychologique grave dans lequel devait se trouver Alexeï. Personne ne se serait comporté de la sorte s’il n’avait pas été dans une position d’extrême instabilité psychique.
Bénissant alors l’arrivée de cet homme qui s’était montré fort clément envers elle, Yrianna se mit en recul contre le mur sali, laissant les deux autres en face à face comme s’ils allaient entamer un terrible combat à mort ne serait-ce par les mots de provocation et de sarcasme de Sergueï.
Son cœur s’activait et elle ne parvenait pas à réguler sa vitesse de battement, des vrombissements d’ailes plein les oreilles… Elle avait peut-être frôlé la mort de peu et même si elle avait aussi pris personnellement ces sarcastiques paroles du nouveau venu tombé à pique, elle ne pouvait que le gratifier même si son instinct de jeune femme têtue lui ordonnait de ne pas se laisser faire, ni par l’un ni par l’autre. Elle répondit alors froidement :
« Payez pour nous ? On n’est pas des animaux de cirque ! Est-ce que quelqu’un veut bien me dire une bonne fois pour toute ce qu’il se passe… Moi je craque… »
Et longeant le mur pour s’éloigner des deux à petit pas en les gardant à l’œil, Yrianna se mit à refréner ses sanglots de petite fille qui voulaient s’échapper, les dissimulant derrière sa respiration puissante et sacadée.
« Je… Je ne suis pas ce que tu dis, c’est affreux… Tu as perdu la tête... »
Et elle voulut se retourner pour partir en courant et le fuir, lui, cet homme menaçant armé pour mettre un terme à la vie de cette jeune fille qui avait voulu témoigner de son soutien, mais elle se retournant d’un volte-face, elle tomba nez à nez avec Sergueï qu’elle avait quitté l’heure d’avant au bar en catastrophe. Si elle avait su ce qui l’attendait ici… Mais si elle l’avait su, au final, elle se disait qu’elle serait sans doute quand même venue, idiote qu’elle était à vouloir se fourrer dans les affaires des autres par acquis de conscience.
En réfléchissant vite, sous l’effet de la peur qu’elle ressentait à cette terrible agression, elle décela bientôt dans cette réaction l’état émotionnel et psychologique grave dans lequel devait se trouver Alexeï. Personne ne se serait comporté de la sorte s’il n’avait pas été dans une position d’extrême instabilité psychique.
Bénissant alors l’arrivée de cet homme qui s’était montré fort clément envers elle, Yrianna se mit en recul contre le mur sali, laissant les deux autres en face à face comme s’ils allaient entamer un terrible combat à mort ne serait-ce par les mots de provocation et de sarcasme de Sergueï.
Son cœur s’activait et elle ne parvenait pas à réguler sa vitesse de battement, des vrombissements d’ailes plein les oreilles… Elle avait peut-être frôlé la mort de peu et même si elle avait aussi pris personnellement ces sarcastiques paroles du nouveau venu tombé à pique, elle ne pouvait que le gratifier même si son instinct de jeune femme têtue lui ordonnait de ne pas se laisser faire, ni par l’un ni par l’autre. Elle répondit alors froidement :
« Payez pour nous ? On n’est pas des animaux de cirque ! Est-ce que quelqu’un veut bien me dire une bonne fois pour toute ce qu’il se passe… Moi je craque… »
Et longeant le mur pour s’éloigner des deux à petit pas en les gardant à l’œil, Yrianna se mit à refréner ses sanglots de petite fille qui voulaient s’échapper, les dissimulant derrière sa respiration puissante et sacadée.
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Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Dim 6 Avr 2008 - 16:15
Alexei répondit, commençant à trembler.
"J'ai eu des soucis d'argent... Mon boulot ne payait pas assez, et il est venu me voir pour me proposer de l'aide, et j'ai accepté comme un idiot... Il veut que je lui rembourse en me mettant à son service, mais je ne sais que trop bien ce qui arrive aux personnes qu'il embauche...
Serguei semblait beaucoup plus calme, mais au vu du sourire qu'il affichait, Yrianna put comprendre immédiatement qu'elle avait été manipulée, et tournée en bourrique par un beau parleur.
"Allons... Mon pauvre Alexei. Dire des choses pareilles après tout ce que nous avons vécu ensemble et tous ces bons moments partagés... Des esclaves ? Mais ils ont tous accepté de me rendre quelques services en échange de l'aide que je leur ai donné. Et c'était bien normal, après tout... Tu es mauvaise langue Alexei. Et tu ne devrais pas jouer avec une arme, c'est dangereux."
Alexei semblait réellement sur le point de craquer.
"J'ai eu des soucis d'argent... Mon boulot ne payait pas assez, et il est venu me voir pour me proposer de l'aide, et j'ai accepté comme un idiot... Il veut que je lui rembourse en me mettant à son service, mais je ne sais que trop bien ce qui arrive aux personnes qu'il embauche...
Serguei semblait beaucoup plus calme, mais au vu du sourire qu'il affichait, Yrianna put comprendre immédiatement qu'elle avait été manipulée, et tournée en bourrique par un beau parleur.
"Allons... Mon pauvre Alexei. Dire des choses pareilles après tout ce que nous avons vécu ensemble et tous ces bons moments partagés... Des esclaves ? Mais ils ont tous accepté de me rendre quelques services en échange de l'aide que je leur ai donné. Et c'était bien normal, après tout... Tu es mauvaise langue Alexei. Et tu ne devrais pas jouer avec une arme, c'est dangereux."
Alexei semblait réellement sur le point de craquer.
- InvitéInvité
Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Dim 6 Avr 2008 - 20:30
Tout se disait très vite autour d’elle et ce discours de sourd fusait comme si Yrianna n’était que la spectatrice de cette scène révélatrice. Alexeï venait enfin de consentir à révéler les causes de ses tourments mais tant de choses restaient encore obscures. Pourtant il n’était pas encore l’heure des questions et Yrianna savait qu’elle allait avoir un grand rôle à jouer. Il fallait qu’elle protège son ami contre cet homme qui était devenu à ses yeux, en l’espace de quelques instants un personnage répugnant par ses traîtrises qui se révélaient maintenant au grand jour. Son être se remplissait d’une rage haineuse parce qu’elle avait été bernée…
« Je suis dégoûtée… Sergueï, vous êtes méprisable, vous vous êtes bien payé ma tête avec vos belles paroles ! Vous aviez deviné qu'il avait des problèmes d'argent et de fille... FOUTAISE ! Et les problèmes avec les filles, c'est aussi vous le responsable alors ?
Puis... En quoi consiste ce travail, celui que vous exigez de vos larbins à votre solde ? REPONDEZ!»
En une profonde inspiration, la petite se décida alors à accourir auprès d’Alexeï qui semblait au bord de la crise. Elle sentait qu’il était à deux doigts de céder à ses pulsions ravageuses et Yrianna était convaincu qu’à présent elle n’était plus la cible de cette arme. Elle aussi était en proie à des émotions éminemment puissantes qui la traversait de part en part. Les révélations arrivaient bien trop brutalement pour qu’elle puisse un instant avoir l’esprit au clair.
Elle lui murmura alors en un éclair, serrée contre lui, les dents crispées, en ne lâchant plus le traître du regard, un regard sombre et menaçant.
« Alex’, je suis là, calme-toi, ça suffit! Ne répond pas à ses provocations…Il n'en vaut même pas la peine ! »
La jeune demoiselle était complètement désemparée et elle essayait de tempérer la situation sans vraiment savoir de quelle façon s’y prendre. Elle était elle même incapable de gérer son propre comportement...
« Je suis dégoûtée… Sergueï, vous êtes méprisable, vous vous êtes bien payé ma tête avec vos belles paroles ! Vous aviez deviné qu'il avait des problèmes d'argent et de fille... FOUTAISE ! Et les problèmes avec les filles, c'est aussi vous le responsable alors ?
Puis... En quoi consiste ce travail, celui que vous exigez de vos larbins à votre solde ? REPONDEZ!»
En une profonde inspiration, la petite se décida alors à accourir auprès d’Alexeï qui semblait au bord de la crise. Elle sentait qu’il était à deux doigts de céder à ses pulsions ravageuses et Yrianna était convaincu qu’à présent elle n’était plus la cible de cette arme. Elle aussi était en proie à des émotions éminemment puissantes qui la traversait de part en part. Les révélations arrivaient bien trop brutalement pour qu’elle puisse un instant avoir l’esprit au clair.
Elle lui murmura alors en un éclair, serrée contre lui, les dents crispées, en ne lâchant plus le traître du regard, un regard sombre et menaçant.
« Alex’, je suis là, calme-toi, ça suffit! Ne répond pas à ses provocations…Il n'en vaut même pas la peine ! »
La jeune demoiselle était complètement désemparée et elle essayait de tempérer la situation sans vraiment savoir de quelle façon s’y prendre. Elle était elle même incapable de gérer son propre comportement...
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Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Lun 7 Avr 2008 - 12:06
C'est avec un certain effroi qu'elle put sentir qu'elle ravalait ses mots, et une intense sensation d'effervescence ainsi qu'un bruyant bourdonnement à ses oreilles. Serguei et Alexei ne semblaient pas remarquer le phénomène, mais Yrianna était en train de se transformer.
En un instant, elle était devenue un essaim de mouches noires, provoquant l'effroi et la surprise des deux jeunes hommes qui restèrent bouche bée devant le phénomène, ce qui produisit un instant de flottement.
Malheureusement pour elle, Yrianna n'avait pas la plus petite idée de comment inverser le phénomène, et encore moins de comment communiquer dans cet état.
En un instant, elle était devenue un essaim de mouches noires, provoquant l'effroi et la surprise des deux jeunes hommes qui restèrent bouche bée devant le phénomène, ce qui produisit un instant de flottement.
Malheureusement pour elle, Yrianna n'avait pas la plus petite idée de comment inverser le phénomène, et encore moins de comment communiquer dans cet état.
- InvitéInvité
Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Lun 7 Avr 2008 - 20:54
Il avait fallu qu’à se moment précis, alors que la situation devenait de plus en plus tendue, Yrianna cède à la panique et à la transformation qui caractérisait son pouvoir, celle qui faisait d’elle une horrible mutante parce que son corps n’était plus qu’un affreux amas de mouches.
Les mots de soutien qu’elle avait pensés pour Alexeï n’étaient pas sortis de sa bouche comme elle l’avait vivement désirée et le temps d’être tout proche de son ami avait suffi pour achever ce mouvement de particularisation corporel.
Les deux hommes étaient stupéfaits et restaient là à la regarder, cette fille qui s’était fragmentée en repoussants insectes qui vrombissaient dans un bruit incroyable, mais leur déroute ne valait rien face à celle que vivait la petite Yrianna dans son nouveau corps dont elle ignorait tout. Elle parvenait à peine, mais de manière instinctive, à mouvoir son être et n’avait qu’une seule envie à l’heure actuelle, c’était de se cacher à la vue de ces deux hommes car elle était terriblement honteuse. Cette transformation n’avait en rien altéré sa perception tragique et incroyablement stressante de la situation mais au contraire, elle n’avait fait qu’y adjoindre un peu plus de panique encore, parce qu’elle se sentait confinée dans un état de vie qui n’était pas le sien. Elle se sentait tout bonnement enfermée dans une cage faite de vide qui l’empêchait de parler, de crier son désarroi, qui à ce moment précis, était le plus total…
Elle s’écarta alors violemment d’Alexeï sans le bousculer et profitant largement mais involontairement de cet instant suspendu dans le temps qui semblait avoir paralysé les deux jeunes gens, elle contourna son ami et voulut s’engouffrer à toute vitesse dans le petit appartement en cherchant à rejoindre les cabinets pour s’y enfermer à double tour, le temps que cette malédiction achève de l’humilier, le temps qu’elle arrive à épancher toutes les larmes qu’elle voulait verser. Elle n’était qu’une bête de cirque sous leurs yeux hébétés et Sergueï, dans ses ignobles paroles, avaient finalement peut-être eu raison…
**Il faut que tout ça s’arrête, que cette métamorphose cesse aussi, maintenant, et pour toujours !**
Les mots de soutien qu’elle avait pensés pour Alexeï n’étaient pas sortis de sa bouche comme elle l’avait vivement désirée et le temps d’être tout proche de son ami avait suffi pour achever ce mouvement de particularisation corporel.
Les deux hommes étaient stupéfaits et restaient là à la regarder, cette fille qui s’était fragmentée en repoussants insectes qui vrombissaient dans un bruit incroyable, mais leur déroute ne valait rien face à celle que vivait la petite Yrianna dans son nouveau corps dont elle ignorait tout. Elle parvenait à peine, mais de manière instinctive, à mouvoir son être et n’avait qu’une seule envie à l’heure actuelle, c’était de se cacher à la vue de ces deux hommes car elle était terriblement honteuse. Cette transformation n’avait en rien altéré sa perception tragique et incroyablement stressante de la situation mais au contraire, elle n’avait fait qu’y adjoindre un peu plus de panique encore, parce qu’elle se sentait confinée dans un état de vie qui n’était pas le sien. Elle se sentait tout bonnement enfermée dans une cage faite de vide qui l’empêchait de parler, de crier son désarroi, qui à ce moment précis, était le plus total…
Elle s’écarta alors violemment d’Alexeï sans le bousculer et profitant largement mais involontairement de cet instant suspendu dans le temps qui semblait avoir paralysé les deux jeunes gens, elle contourna son ami et voulut s’engouffrer à toute vitesse dans le petit appartement en cherchant à rejoindre les cabinets pour s’y enfermer à double tour, le temps que cette malédiction achève de l’humilier, le temps qu’elle arrive à épancher toutes les larmes qu’elle voulait verser. Elle n’était qu’une bête de cirque sous leurs yeux hébétés et Sergueï, dans ses ignobles paroles, avaient finalement peut-être eu raison…
**Il faut que tout ça s’arrête, que cette métamorphose cesse aussi, maintenant, et pour toujours !**
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Sam 12 Avr 2008 - 15:05
S'engouffrer dans les cabinets ne fut pas difficile... S'y enfermer s'avéra impossible. Elle n'arrivait même pas à attraper la poignée. La suite sembla s'écouler au ralenti, ou en accéléré, tant ses perceptions étaient altérées par ce nouvel état. Des bruits, des cris, mais impossible d'entendre exactement ce qui se disait. Puis des coups de feu, et plus rien.
Jusqu'à ce que des bruits se fassent à nouveau entendre dans l'appartement. Quelqu'un cherchait. La cherchait, sans doute.
Jusqu'à ce que des bruits se fassent à nouveau entendre dans l'appartement. Quelqu'un cherchait. La cherchait, sans doute.
- InvitéInvité
Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Dim 20 Avr 2008 - 15:09
Elle pénétra en trombe dans ce réduit vétuste et sans doute mal odorant même si aucune odeur ne semblait vouloir arriver à son esprit, car elle n’avait plus de nez… pas plus qu’elle n’avait de main pour fermer la porte des toilettes puisque ses petites mouches ne pouvaient qu’effleurer la poignée. Yrianna allait devoir s’accommoder à cet état d’impuissance car elle sentait bien que ça ne serait pas la dernière fois qu’elle aurait à l’affronter. Même si elle disputait un combat acharné pour mettre un terme à son supplice mental, il était évident que la petite ne pouvait en sortir victorieuse.
Sa multitude d’yeux se perdait sur chaque détail qui l’entourait et interpréter la vision qui lui était parcimonieusement accordée était d’une difficulté absolue, tout comme les sons d’ailleurs. La seule chose qu’elle était en mesure de traduire clairement de cet incroyable brouhaha qui se rependait dans tout son être était le résonnement de paroles et de fortes clameurs, forcément échangées par les deux ennemis qui était apparemment resté sur le pas de la porte.
Pourtant à un moment, Yrianna eut la certitude d’ouïr des coups de feu retentissant à plusieurs reprises. Elle voulut crier à son tour alors que tous les bruits cessèrent soudainement autour d’elle, se retrouvant face à un vide sonore tout à fait déstabilisant parce que son vouloir restait frustré par ce silence, mais aussi parce que ce vide amenait à elle l’effroi de ce qu’elle imaginait arrivé, là, dans ce couloir.
** Alexeï était armé… Mais peut-être que le Traître l’est aussi. Si ça se trouve, ils se sont tout les deux tirés dessus et sont peut-être morts, je dois faire quelque chose, mais je suis incapable de rien tant que je suis comme ça !**
Peut-être que si elle avait été sous sa forme humaine, la demoiselle aurait été secouée par des spasmes d’angoisses et des contractions musculaires involontaires mais rien de tout cela n’était à sa portée, il lui fallait tout garder en elle, pour elle, et c’était très difficile…
Mais sa peur fut brisée nette par de nouveaux bruits approchant dans l’appartement et Yrianna essaya de se concentrer sur eux pour en percevoir la nature. Au moins il y avait encore quelqu’un et il ne restait plus qu’à espérer que ce soit Alexeï car elle ne voulait plus jamais avoir à se frotter à ce Sergueï qui s’était payé sa tête.
**Si c’est lui, alors ça veut dire qu’il a tué. C’est un meurtrier, quelle horreur ! Il aurait peut-être fait pareil avec moi avant !**
Yrianna prit alors son courage à deux mains, selon l’expression puisqu’on ne discernait plus vraiment les mains des bras dans cet amoncellement de mouches, et sortit des cabinets en s’appuyant contre les murs pour se guider tout en cherchant à retourner sur ses pas afin d'aller voir ce qu’il s’était passé dans le couloir, les bruits du survivant ne l’intéressant que trop peu à l’heure qu’il était. Elle savait qu’elle allait sans doute avoir besoin du peu de sang-froid qu’il lui restait encore et elle devait s'occuper d'une seule chose à la fois autant que faire se peut.
Sa multitude d’yeux se perdait sur chaque détail qui l’entourait et interpréter la vision qui lui était parcimonieusement accordée était d’une difficulté absolue, tout comme les sons d’ailleurs. La seule chose qu’elle était en mesure de traduire clairement de cet incroyable brouhaha qui se rependait dans tout son être était le résonnement de paroles et de fortes clameurs, forcément échangées par les deux ennemis qui était apparemment resté sur le pas de la porte.
Pourtant à un moment, Yrianna eut la certitude d’ouïr des coups de feu retentissant à plusieurs reprises. Elle voulut crier à son tour alors que tous les bruits cessèrent soudainement autour d’elle, se retrouvant face à un vide sonore tout à fait déstabilisant parce que son vouloir restait frustré par ce silence, mais aussi parce que ce vide amenait à elle l’effroi de ce qu’elle imaginait arrivé, là, dans ce couloir.
** Alexeï était armé… Mais peut-être que le Traître l’est aussi. Si ça se trouve, ils se sont tout les deux tirés dessus et sont peut-être morts, je dois faire quelque chose, mais je suis incapable de rien tant que je suis comme ça !**
Peut-être que si elle avait été sous sa forme humaine, la demoiselle aurait été secouée par des spasmes d’angoisses et des contractions musculaires involontaires mais rien de tout cela n’était à sa portée, il lui fallait tout garder en elle, pour elle, et c’était très difficile…
Mais sa peur fut brisée nette par de nouveaux bruits approchant dans l’appartement et Yrianna essaya de se concentrer sur eux pour en percevoir la nature. Au moins il y avait encore quelqu’un et il ne restait plus qu’à espérer que ce soit Alexeï car elle ne voulait plus jamais avoir à se frotter à ce Sergueï qui s’était payé sa tête.
**Si c’est lui, alors ça veut dire qu’il a tué. C’est un meurtrier, quelle horreur ! Il aurait peut-être fait pareil avec moi avant !**
Yrianna prit alors son courage à deux mains, selon l’expression puisqu’on ne discernait plus vraiment les mains des bras dans cet amoncellement de mouches, et sortit des cabinets en s’appuyant contre les murs pour se guider tout en cherchant à retourner sur ses pas afin d'aller voir ce qu’il s’était passé dans le couloir, les bruits du survivant ne l’intéressant que trop peu à l’heure qu’il était. Elle savait qu’elle allait sans doute avoir besoin du peu de sang-froid qu’il lui restait encore et elle devait s'occuper d'une seule chose à la fois autant que faire se peut.
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Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Mer 23 Avr 2008 - 12:41
Avant d'arriver dans le couloir, elle croisa Alexei qui eut l'air totalement horrifié de voir cet essaim déambulant par chez lui. Il avait l'air complètement hébété, et ne parvint qu'à murmurer un pathétique : "Yrianna ? C'est bien toi ?" alors que la jeune fille se dirigeait vers le perron où elle put voir une importante flaque de sang, et des éclaboussures sur les murs... Visiblement, Alexei avait eu de la chance en visant, et on ne pourrait sans doute pas en dire autant de Serguei qui n'était plus là.
- InvitéInvité
Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Mer 23 Avr 2008 - 17:24
La jeune femme traversa en trombe l’appartement, aussi vite qu’elle l’avait fait pour aller se cacher, et tomba nez à nez avec Alexeï qui sembla lui adresser quelques mots qu’elle ne parvient pas vraiment à identifier, mis à part peut-être son nom bien qu’elle ne pouvait avoir de certitudes. Dans le ton d’Alexeï -certes perçu d’une façon tout à fait inaccoutumée du fait de l’interférence des vrombissements d’ailes- elle ne semblait apparemment pas déceler de trace d’agressivité, ni même de menace. Il ne lui voulait peut-être plus aucun mal à présent et c’était là tout ce que la petite espérait.
Mais Yrianna ne s’arrêta pas pour autant. Un instant elle sembla pourtant douter de l’identité de l’homme qui se tenait derrière mais pour elle, il paraissait clair que ce mécréant de Serguei se serait sans doute empressé de la pointer de son arme à feu en la croisant et elle écarta donc cette perturbante pensée de son esprit.
Continuant d’avancer d’un pas décidé, la petite demoiselle arriva enfin sur le pas de la porte pour contempler un bien tragique spectacle… ou pour le deviner en fait, car même si elle ne percevait qu’un étrange contraste entre le sol et un liquide largement répandu dessus, elle comprit immédiatement ce dont il s’agissait.
Ses jambes cédèrent alors et elle se retrouva à genoux contre la porte qui fut repoussée contre le mur assez bruyamment. Il n’y avait plus personne dans le couloir et Sergueï avait dû prendre la fuite pour, de toute évidence, aller quérir des soins, et les autorités…
**Si on retrouve Alexeï ici, il est fichu, et moi aussi…**, pensa-t-elle en terme d’accablement et de lassitude tout en retrouvant doucement son calme. Elle était cassée par les émotions précédemment subites dont elle ressentait durement le contrecoup.
Mais Yrianna ne s’arrêta pas pour autant. Un instant elle sembla pourtant douter de l’identité de l’homme qui se tenait derrière mais pour elle, il paraissait clair que ce mécréant de Serguei se serait sans doute empressé de la pointer de son arme à feu en la croisant et elle écarta donc cette perturbante pensée de son esprit.
Continuant d’avancer d’un pas décidé, la petite demoiselle arriva enfin sur le pas de la porte pour contempler un bien tragique spectacle… ou pour le deviner en fait, car même si elle ne percevait qu’un étrange contraste entre le sol et un liquide largement répandu dessus, elle comprit immédiatement ce dont il s’agissait.
Ses jambes cédèrent alors et elle se retrouva à genoux contre la porte qui fut repoussée contre le mur assez bruyamment. Il n’y avait plus personne dans le couloir et Sergueï avait dû prendre la fuite pour, de toute évidence, aller quérir des soins, et les autorités…
**Si on retrouve Alexeï ici, il est fichu, et moi aussi…**, pensa-t-elle en terme d’accablement et de lassitude tout en retrouvant doucement son calme. Elle était cassée par les émotions précédemment subites dont elle ressentait durement le contrecoup.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Ven 25 Avr 2008 - 18:36
(Nous dirons que la porte était ouverte...)
Il y avait de grandes quantités de sang un peu partout, et Yrianna eut la très déplaisante sensation qu'une partie des mouches qui la constituait était en train de se jeter sur ce festin. Derrière Yrianna, Alexei était revenu. Bien qu'elle ne pouvait pas le voir, elle comprit à son ton qu'il était complètement hébété.
"Yrianna... Je l'ai tué.. Je voulais pas, le coup est parti... Je l'ai descendu et laissé dans une poubelle... Je vais me rendre à la police. Il faut que tu partes d'ici... Je ne pense pas qu'on se reverra avant très longtemps. Trouve toi un endroit sain où les gens n'auront pas peur de ce que tu es devenue. J'ai laissé mon argent ici, tu ne le trouveras pas difficilement. Prends-le."
Elle le vit alors passer devant lui, un petit sac à la main, et s'en aller sans se retourner. Une vague de culpabilité l'envahit alors. Qu'en aurait-il été s'il n'avait pas été aussi excédé par ses questions ? Elle ne le saurait sans doute jamais. Mais déjà, d'autres questions se présentaient. Où pouvait-elle aller ?
Il y avait de grandes quantités de sang un peu partout, et Yrianna eut la très déplaisante sensation qu'une partie des mouches qui la constituait était en train de se jeter sur ce festin. Derrière Yrianna, Alexei était revenu. Bien qu'elle ne pouvait pas le voir, elle comprit à son ton qu'il était complètement hébété.
"Yrianna... Je l'ai tué.. Je voulais pas, le coup est parti... Je l'ai descendu et laissé dans une poubelle... Je vais me rendre à la police. Il faut que tu partes d'ici... Je ne pense pas qu'on se reverra avant très longtemps. Trouve toi un endroit sain où les gens n'auront pas peur de ce que tu es devenue. J'ai laissé mon argent ici, tu ne le trouveras pas difficilement. Prends-le."
Elle le vit alors passer devant lui, un petit sac à la main, et s'en aller sans se retourner. Une vague de culpabilité l'envahit alors. Qu'en aurait-il été s'il n'avait pas été aussi excédé par ses questions ? Elle ne le saurait sans doute jamais. Mais déjà, d'autres questions se présentaient. Où pouvait-elle aller ?
- InvitéInvité
Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Sam 26 Avr 2008 - 15:13
La petite mutante voulut au dernier moment se relever et serrer contre elle cet ami qui prenait le grand large, définitivement, mais ce fut toute dépitée qu’elle réalisa, en une infime fraction de seconde, qu’aucune action de ce genre ne lui était possible dans cet état. Elle n’avait pas même la possibilité de lancer une parole de soutiens ou de réconfort à cet Alexeï. De toute façon, de tels mots ne lui avaient été d’aucun secours avec lui avant cette tuerie et il y avait donc tout à parier quant à leur inefficacité à présent que cette situation désespérée avait atteint son apogée.
La jeune demoiselle accusa le choc de cette mort qu’elle avait déniée jusqu’au dernier moment, même si maintenant elle ne pouvait plus se mentir, elle avait tout compris, et tout entendu de la bouche d’Alexeï. Obligée de s’avouer ce qu’il s’était passé quand elle était partie se mettre à l’abri des regards comme une lâche égoïste, elle n’avait plus d’autre choix que de rabaisser férocement l’estime qu’elle avait d’elle-même et qui était pourtant déjà précaire. Le poids de la culpabilité s’était abattu sur ses épaules et elle était mal en point, très mal en point.
Yrianna était envahie par les regrets au milieu d’une mare de sang et elle eut un instant envi d’écouter son corps morcelé qui l’attirait inlassablement vers le sol souillé, mais pas pour s’y délecter car bien au contraire, elle voulait l’abreuver un peu plus encore.
Cette pensée macabre et morbide s’envola en fumée dans les méandres de l’esprit de la petite quand une autre, bien plus vénale cette fois-ci, se présenta aux portes de la raison, certes quelque peu bousculée par les derniers évènements.
Il y avait de l’argent dans cette maison. Il y avait peut-être de quoi vivre encore un peu, décemment, et il fallait à tout prix qu’elle sache de combien elle allait pouvoir disposer.
Elle rassembla tout son courage pour se relever dans un déséquilibre qui ne laissait rien présager de bon et finalement parvint sans encombre devant un petit tas de monnaie qu’elle découvrit par hasard en fouillant du regard l’appartement. En effet, elle n’avait éprouvé aucune difficulté à le trouver, mais se fut avec un certain énervement, poussé par une euphorie malsaine se dégageant de son esprit emprisonné, qu’elle comprit l’incapacité dans laquelle elle se trouvait d’empoigner ce bel argent, ne faisant que l’éparpiller dans la pièce lorsque les mouches venaient se frotter brusquement à lui, dans une démesure la plus totale.
Yrianna s’assit alors à côté et attendit, encore et encore, les yeux fixement posés sur cette promesse d’un avenir tout proche qui lui donnerait tout ce dont elle aurait besoin. Mais sur l’instant, elle n’avait que besoin de quitter cet état de gros insectes sur patte qui l’avait investi sans prévenir et sans permission aucune. Mais aucun argent n’était en mesure d’exaucer ce vœu, pas plus qu’il n’était d'ailleurs capable de lui trouver un lieu où se faire accepter comme elle était, si jamais il en existait un. Yrianna allait devoir se débrouiller toute seule, du haut de ses dix-sept ans tout juste obtenu en ce beau jour…
La jeune demoiselle accusa le choc de cette mort qu’elle avait déniée jusqu’au dernier moment, même si maintenant elle ne pouvait plus se mentir, elle avait tout compris, et tout entendu de la bouche d’Alexeï. Obligée de s’avouer ce qu’il s’était passé quand elle était partie se mettre à l’abri des regards comme une lâche égoïste, elle n’avait plus d’autre choix que de rabaisser férocement l’estime qu’elle avait d’elle-même et qui était pourtant déjà précaire. Le poids de la culpabilité s’était abattu sur ses épaules et elle était mal en point, très mal en point.
Yrianna était envahie par les regrets au milieu d’une mare de sang et elle eut un instant envi d’écouter son corps morcelé qui l’attirait inlassablement vers le sol souillé, mais pas pour s’y délecter car bien au contraire, elle voulait l’abreuver un peu plus encore.
Cette pensée macabre et morbide s’envola en fumée dans les méandres de l’esprit de la petite quand une autre, bien plus vénale cette fois-ci, se présenta aux portes de la raison, certes quelque peu bousculée par les derniers évènements.
Il y avait de l’argent dans cette maison. Il y avait peut-être de quoi vivre encore un peu, décemment, et il fallait à tout prix qu’elle sache de combien elle allait pouvoir disposer.
Elle rassembla tout son courage pour se relever dans un déséquilibre qui ne laissait rien présager de bon et finalement parvint sans encombre devant un petit tas de monnaie qu’elle découvrit par hasard en fouillant du regard l’appartement. En effet, elle n’avait éprouvé aucune difficulté à le trouver, mais se fut avec un certain énervement, poussé par une euphorie malsaine se dégageant de son esprit emprisonné, qu’elle comprit l’incapacité dans laquelle elle se trouvait d’empoigner ce bel argent, ne faisant que l’éparpiller dans la pièce lorsque les mouches venaient se frotter brusquement à lui, dans une démesure la plus totale.
Yrianna s’assit alors à côté et attendit, encore et encore, les yeux fixement posés sur cette promesse d’un avenir tout proche qui lui donnerait tout ce dont elle aurait besoin. Mais sur l’instant, elle n’avait que besoin de quitter cet état de gros insectes sur patte qui l’avait investi sans prévenir et sans permission aucune. Mais aucun argent n’était en mesure d’exaucer ce vœu, pas plus qu’il n’était d'ailleurs capable de lui trouver un lieu où se faire accepter comme elle était, si jamais il en existait un. Yrianna allait devoir se débrouiller toute seule, du haut de ses dix-sept ans tout juste obtenu en ce beau jour…
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Re: Au soir, dans un quartier pauvre de Saint-Pétersbourg
Sam 26 Avr 2008 - 19:11
Je te laisse arriver à l'institut, je ne vais pas t'ennuyer plus longtemps.
Tu peux ajouter 1pt à ton barème et poster, je crois qu'il y a un sujet actuellement ouvert dans le jardin.
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