Besoin d'air
Jeu 21 Fév 2008 - 21:29
Après les cours de la matinée, Ken avait décidé de faire un tour en ville : il avait besoin de sortir de l'Institut, d'être loin pour pouvoir réfléchir et faire un break. Même si ça ne faisait qu'une journée qu'il était revenu, il s'était passé déjà beaucoup de choses...et pas que des bonnes. Bien sûr, revoir Rachel était bien, mais pas vraiment le reste.
Il s'assit dans un café anonyme où il n'y avait presque pas de client, sur une banquette dans un des côtés sombres de l'établissement. Il soupira et se passa la main dans les cheveux : il était fatigué et troublé. Il espérait que son invitée ne tarderait pas : ça faisait plusieurs semaines qu'ils ne s'étaient vus, et il ne pouvait pas dire que l'entraînement avait été un moment pour refaire connaissance.
O'Connell commanda un verre et attendit, en silence.
Il s'assit dans un café anonyme où il n'y avait presque pas de client, sur une banquette dans un des côtés sombres de l'établissement. Il soupira et se passa la main dans les cheveux : il était fatigué et troublé. Il espérait que son invitée ne tarderait pas : ça faisait plusieurs semaines qu'ils ne s'étaient vus, et il ne pouvait pas dire que l'entraînement avait été un moment pour refaire connaissance.
O'Connell commanda un verre et attendit, en silence.
- Juliette DagonLeX
- Age : 38
Nom de code : Evanescence
Date d'inscription : 22/01/2007
Re: Besoin d'air
Ven 22 Fév 2008 - 11:48
déversant un souffle chaud sur le bout de ses doigts fins et blanchi par le froid qui régnait encore en ce jour nouveau, les lèvres maquillé de son éternel rosé scintillant de Juliette firent une jolie petite moue. Bien sur, la jeune femme portait des gants... De longs gants en tissu sombre lui arrivant presque à la hauteur des coudes, avec, disséminé ici et là, des espaces de fines dentelles qui laissait apercevoir sa peu de satin de manière diffuse. Comme bien souvent avec ce genre de gants, ils n'y avait pas de doigts. Ou plutôt, ils se terminaient en mitaines et laissaient donc le bout des doigts à l'air libre. Bien entendu, Juliette aurait pu mettre ses gants noirs, fin mais qui lui recouvrait l'intégralité de ses mains, Elle évitait généralement de les porter, car ceux-ci n'était pas vraiment pratique lorsqu''il lui prenait l'envie subite de dessiner au hasard de ses pérégrinations à travers la ville... La majorité des gens trouveraient sans doute stupide de porter de tels gants par une journée aussi glaciale, mais ainsi était Juliette. De plus, son enveloppante cape ténébreuse lui assurait un protection contre le froid bien suffisante, même si la jeune fille se devait bien d'avouer qu'il n'était pas dans ses habitudes de subir un froid aussi incisif, elle qui venait d'une Italie ou le soleil primait généralement sur tous les autres éléments.
Après s'être assurée que la route était pleinement dégagé, Juliette traversa le passage clouté d'un pas lent. En effet, il était bien difficile de marcher avec des talons aiguilles lorsque la neige envahissait les rues. L'accident était toujours possible, même si la gothique savait que, inconsciemment, elle utiliserait son pouvoir afin de ne pas se retrouver sottement sur les fesses devant tout le monde. Toutefois, elle préférait éviter... Tout comme elle ne voulait pas attirer d'ennuis à ses parents de par sa condition de mutante, Juliette était désireuse de ne pas causer d'embarras à l'institut. Celui-ci avait déjà bien à faire avec la vague croissante anti mutante, qui prenait de jour en jour une consistance des plus inquiétante selon la jeune femme.
Aujourd'hui, ses cours à la faculté s'était terminé plus tôt que prévu. Seul un de ses professeurs était présent, ce qui lui laissait une grand partie de l'après midi de libre. Juliette s'apprêtait à rentrer à l'institut, mais un appel de Ken sur son communicateur l'en dissuada. en effet, ce dernier lui proposa de venir boire un verre en ville, afin de discuter un peu en dehors de la vie tumultueuse de l'institut. Bien que étonné, Juliette avait accepté. Il était vrai, que le nombre croissant de jeunes mutants arrivant à l'institut ne permettait que très difficilement d'avoir des moments de calme, ou les gens pouvaient se retrouver afin de, tout simplement, discuter sans se voir forcément interrompu par le premier venu. Après une petite dizaines de minutes, Juliette arriva enfin devant le café ou Ken l'attendait... Le coffee's Mary !
Un nom simple et sans prétention qui désignait sans doute la propriétaire des lieux, et qui était en harmonie avec la convivialité qui semblait régner à l'intérieur.
Lorsque Juliette y pénétra, la majorité des regards se tournèrent brièvement dans sa direction. Il fallait bien avouer que voir apparaitre une forme entièrement drapée dans une cape noir et encapuchonnée, ce n'était pas un spectacle que les gens voyaient tous les jours... Surtout avec un paysage blanc en arrière-plan, qui rendait le contraste encore plus saisissant. Mais les regards, Juliette en avait l'habitude. En fait, elle n'y faisait même plus attention, préférant laisser glisser les critiques et les moqueries sous-entendu, qui ne manquaient jamais de fuser sous le couvert de la lâcheté, des gens incultes qui n'avaient même pas le courage de lui dire tout haut ce qu'ils pensaient tout bas... Enfin, elle aperçut Son Leader dissimulée dans un recoin sombre du café, tel un voleur à l'affut d'un potentiel mauvais coup. La gothique se dirigea vers lui, et lui dit :
"Bonjour Ken..."
Tout en repoussant sa large capuche en arrière, avant de désenlacer le nœud qui retenait sa cape de soie. Elle plia délicatement celle-ci avant de la déposer sur le dossier du siège situé à côté de celui ou elle s'installa, dévoilant ainsi à son coéquipier un décolleté plongeant que ses épaules dénudée accentuait quelque peu. Juliette sourit à Ken, et lui dit tout en se frottant doucement les avant bras afin de se réchauffer plus rapidement :
"Je dois dire que ton invitation m'a quelque peu surprise, mais je suis ravie de pouvoir passer un peu de temps avec toi..."
En effet, en dépit des mois passé ensemble, Juliette et Ken n'avait jamais véritablement discuté. Entre les cours à l'institut, en ville... Les entrainements... Le fait qu'ils n'avaient finalement rien en commun hormis les JustiX, qui était un point ou, la encore, rien n'était simple entre eux... En résumé, un monde les séparait. Mais ils étaient parmi les plus âgés à l'institut, hormis les professeurs, et par conséquent ils se devaient de s'entendre afin de montrer l'exemple aux plus jeunes... Et puis même si Juliette ne le lui avouerait jamais, Ken n'avait pas que des défauts...
La jeune femme commanda à son tour une verre, un basique diabolo menthe, mais qui pourtant demeurait l'une de ses boissons favorites. Une fois celui-ci devant elle, Juliette y fit délicatement tournoyer la paille en plastique ornementale qui y avait été plongé. Tout en agitant le contenu de son verre en un remous circulaire, Juliette leva de nouveau son regard translucide en direction de Ken. Un regard généralement considéré comme glacial, malgré le sourire délicieusement tendre de sa propriétaire...
"Tu n'avais pas cours aujourd'hui..?"
Lui demanda-t-elle alors, surprise...
Après s'être assurée que la route était pleinement dégagé, Juliette traversa le passage clouté d'un pas lent. En effet, il était bien difficile de marcher avec des talons aiguilles lorsque la neige envahissait les rues. L'accident était toujours possible, même si la gothique savait que, inconsciemment, elle utiliserait son pouvoir afin de ne pas se retrouver sottement sur les fesses devant tout le monde. Toutefois, elle préférait éviter... Tout comme elle ne voulait pas attirer d'ennuis à ses parents de par sa condition de mutante, Juliette était désireuse de ne pas causer d'embarras à l'institut. Celui-ci avait déjà bien à faire avec la vague croissante anti mutante, qui prenait de jour en jour une consistance des plus inquiétante selon la jeune femme.
Aujourd'hui, ses cours à la faculté s'était terminé plus tôt que prévu. Seul un de ses professeurs était présent, ce qui lui laissait une grand partie de l'après midi de libre. Juliette s'apprêtait à rentrer à l'institut, mais un appel de Ken sur son communicateur l'en dissuada. en effet, ce dernier lui proposa de venir boire un verre en ville, afin de discuter un peu en dehors de la vie tumultueuse de l'institut. Bien que étonné, Juliette avait accepté. Il était vrai, que le nombre croissant de jeunes mutants arrivant à l'institut ne permettait que très difficilement d'avoir des moments de calme, ou les gens pouvaient se retrouver afin de, tout simplement, discuter sans se voir forcément interrompu par le premier venu. Après une petite dizaines de minutes, Juliette arriva enfin devant le café ou Ken l'attendait... Le coffee's Mary !
Un nom simple et sans prétention qui désignait sans doute la propriétaire des lieux, et qui était en harmonie avec la convivialité qui semblait régner à l'intérieur.
Lorsque Juliette y pénétra, la majorité des regards se tournèrent brièvement dans sa direction. Il fallait bien avouer que voir apparaitre une forme entièrement drapée dans une cape noir et encapuchonnée, ce n'était pas un spectacle que les gens voyaient tous les jours... Surtout avec un paysage blanc en arrière-plan, qui rendait le contraste encore plus saisissant. Mais les regards, Juliette en avait l'habitude. En fait, elle n'y faisait même plus attention, préférant laisser glisser les critiques et les moqueries sous-entendu, qui ne manquaient jamais de fuser sous le couvert de la lâcheté, des gens incultes qui n'avaient même pas le courage de lui dire tout haut ce qu'ils pensaient tout bas... Enfin, elle aperçut Son Leader dissimulée dans un recoin sombre du café, tel un voleur à l'affut d'un potentiel mauvais coup. La gothique se dirigea vers lui, et lui dit :
"Bonjour Ken..."
Tout en repoussant sa large capuche en arrière, avant de désenlacer le nœud qui retenait sa cape de soie. Elle plia délicatement celle-ci avant de la déposer sur le dossier du siège situé à côté de celui ou elle s'installa, dévoilant ainsi à son coéquipier un décolleté plongeant que ses épaules dénudée accentuait quelque peu. Juliette sourit à Ken, et lui dit tout en se frottant doucement les avant bras afin de se réchauffer plus rapidement :
"Je dois dire que ton invitation m'a quelque peu surprise, mais je suis ravie de pouvoir passer un peu de temps avec toi..."
En effet, en dépit des mois passé ensemble, Juliette et Ken n'avait jamais véritablement discuté. Entre les cours à l'institut, en ville... Les entrainements... Le fait qu'ils n'avaient finalement rien en commun hormis les JustiX, qui était un point ou, la encore, rien n'était simple entre eux... En résumé, un monde les séparait. Mais ils étaient parmi les plus âgés à l'institut, hormis les professeurs, et par conséquent ils se devaient de s'entendre afin de montrer l'exemple aux plus jeunes... Et puis même si Juliette ne le lui avouerait jamais, Ken n'avait pas que des défauts...
La jeune femme commanda à son tour une verre, un basique diabolo menthe, mais qui pourtant demeurait l'une de ses boissons favorites. Une fois celui-ci devant elle, Juliette y fit délicatement tournoyer la paille en plastique ornementale qui y avait été plongé. Tout en agitant le contenu de son verre en un remous circulaire, Juliette leva de nouveau son regard translucide en direction de Ken. Un regard généralement considéré comme glacial, malgré le sourire délicieusement tendre de sa propriétaire...
"Tu n'avais pas cours aujourd'hui..?"
Lui demanda-t-elle alors, surprise...
Re: Besoin d'air
Ven 22 Fév 2008 - 15:22
"Bonjour Juliette."
Ken fit un petit sourire à la jeune femme en l'invitant à s'asseoir. Il était content de voir qu'elle avait répondue à son invitation, et qu'ainsi ils pourraient un peu discuter. Il avait longtemps eu du mal avec elle, mais depuis quelques mois, il lui trouvait de plus en plus de qualités et savait qu'il pouvait compter sur elle.
"Je suis plein de surprises, même si parfois les autres ont du mal à le croire. Je suis content que tu sois là : ça me fait plaisir."
Malgré son air sympathique, il semblait clair qu'il était troublé : son visage n'était pas aussi enjoué que d'habitude, et mèches de cheveux tombant sur son visage lui donnaient un air sombre et presque inquiétant. Si on rajoutait à ça sa barbe de deux jours, il semblait quelque peu différent de d'habitude.
La serveuse arriva avec leurs boissons, et O'Connell lui sourit en remerciement. Il avala une grande gorgée de sa consommation, qui se révélait être un verre de martini rouge.
"Si, j'ai sûrement cours. Mais je n'y vais pas toujours."
Il sourit en croisant les bras et en les posant sur la table.
"Je m'y ennuie, en fait : je suis un cursus scientifique où j'apprends globalement un peu de tout avant de me spécialiser l'an prochain. Le souci, c'est que j'arrive presque toujours à comprendre le concept avant que les autres ne se penchent dessus. J'ai un QI très développé, et même si ce n'est pas une mutation, on peut dire que je suis un petit génie.
Je n'aime pas trop en parler parce que je n'ai pas envie qu'on pense que j'en tire une trop grande fierté. Mais le fait est que je passe plus de temps à dessiner en cours qu'à vraiment faire quelque chose, alors je vais à une séance sur deux. Comme ça, je suis plus ou moins au même niveau que les autres."
Son regard était plongé dans celui de Juliette, il parlait d'une voix calme et douce.
"Bien sûr, l'Institut ne le sait pas...alors évite de le dire, d'accord ?"
Il lui fit un petit clin d'oeil avant de boire une autre gorgée de son verre. Il semblait ne pas subir les effets de la boisson, ce qui était quand même un peu étrange vu sa rapidité pour la descendre.
"Mais ce n'est pas pour ça que je t'ai demandé de venir...c'est pour parler de l'Institut. Ce qu'il s'est passé hier ne m'a pas plu, que ça soit dans la journée ou dans la soirée : Carrie n'avait pas à nous traiter ainsi, et les StryX ont certainement été trop loin hier soir. Je ne sais pas ce qu'ils ont fait, mais je suis sûr qu'ils ont fait des sketchs sur Carrie et sur nous, et les connaissant, ça ne doit pas être de très bon goût.
En plus, il y a eu des frictions hier soir et je peux désormais dire que Georgia Beccaria ne m'aime pas et que c'est partagé : elle veut sûrement m'en mettre une comme elle l'a fait avec Alixtide, je ne sais pas si tu es au courant. Voilà en gros ce qu'il s'est passé hier, et je n'aime pas ça. Seulement, je ne sais pas vraiment quoi faire et j'aimerais savoir ce que tu en penses."
Il avait un regard sérieux et dur : il n'avait pas envie de rigoler et considérait tout ça avait la plus grande détermination.
"On ne se connaît pas beaucoup, Juliette, et je crois même qu'on ne s'aimait pas des masses à une époque. Seulement, on est parmi les plus vieux et on est en charge des JustiX : même si je suis leader, je sais que j'ai besoin de toi pour pouvoir gérer au mieux tout ça. Je ne peux pas me confier aux autres : ils sont soit trop jeunes, trop nouveaux ou trop différents. Je sais que tu es quelqu'un de sérieuse et de réfléchie, alors que je suis parfois un peu trop fonceur. J'ai besoin de ton avis et de tes pensées sur tout ça. S'il-te-plaît."
Fury se tut alors. Ca n'avait pas été facile de parler ainsi à coeur ouvert à la jeune femme, mais il ne savait pas comment réagir à tout ces événements, et avait besoin de conseils de la part de quelqu'un en qui il pouvait avoir confiance.
Ken fit un petit sourire à la jeune femme en l'invitant à s'asseoir. Il était content de voir qu'elle avait répondue à son invitation, et qu'ainsi ils pourraient un peu discuter. Il avait longtemps eu du mal avec elle, mais depuis quelques mois, il lui trouvait de plus en plus de qualités et savait qu'il pouvait compter sur elle.
"Je suis plein de surprises, même si parfois les autres ont du mal à le croire. Je suis content que tu sois là : ça me fait plaisir."
Malgré son air sympathique, il semblait clair qu'il était troublé : son visage n'était pas aussi enjoué que d'habitude, et mèches de cheveux tombant sur son visage lui donnaient un air sombre et presque inquiétant. Si on rajoutait à ça sa barbe de deux jours, il semblait quelque peu différent de d'habitude.
La serveuse arriva avec leurs boissons, et O'Connell lui sourit en remerciement. Il avala une grande gorgée de sa consommation, qui se révélait être un verre de martini rouge.
"Si, j'ai sûrement cours. Mais je n'y vais pas toujours."
Il sourit en croisant les bras et en les posant sur la table.
"Je m'y ennuie, en fait : je suis un cursus scientifique où j'apprends globalement un peu de tout avant de me spécialiser l'an prochain. Le souci, c'est que j'arrive presque toujours à comprendre le concept avant que les autres ne se penchent dessus. J'ai un QI très développé, et même si ce n'est pas une mutation, on peut dire que je suis un petit génie.
Je n'aime pas trop en parler parce que je n'ai pas envie qu'on pense que j'en tire une trop grande fierté. Mais le fait est que je passe plus de temps à dessiner en cours qu'à vraiment faire quelque chose, alors je vais à une séance sur deux. Comme ça, je suis plus ou moins au même niveau que les autres."
Son regard était plongé dans celui de Juliette, il parlait d'une voix calme et douce.
"Bien sûr, l'Institut ne le sait pas...alors évite de le dire, d'accord ?"
Il lui fit un petit clin d'oeil avant de boire une autre gorgée de son verre. Il semblait ne pas subir les effets de la boisson, ce qui était quand même un peu étrange vu sa rapidité pour la descendre.
"Mais ce n'est pas pour ça que je t'ai demandé de venir...c'est pour parler de l'Institut. Ce qu'il s'est passé hier ne m'a pas plu, que ça soit dans la journée ou dans la soirée : Carrie n'avait pas à nous traiter ainsi, et les StryX ont certainement été trop loin hier soir. Je ne sais pas ce qu'ils ont fait, mais je suis sûr qu'ils ont fait des sketchs sur Carrie et sur nous, et les connaissant, ça ne doit pas être de très bon goût.
En plus, il y a eu des frictions hier soir et je peux désormais dire que Georgia Beccaria ne m'aime pas et que c'est partagé : elle veut sûrement m'en mettre une comme elle l'a fait avec Alixtide, je ne sais pas si tu es au courant. Voilà en gros ce qu'il s'est passé hier, et je n'aime pas ça. Seulement, je ne sais pas vraiment quoi faire et j'aimerais savoir ce que tu en penses."
Il avait un regard sérieux et dur : il n'avait pas envie de rigoler et considérait tout ça avait la plus grande détermination.
"On ne se connaît pas beaucoup, Juliette, et je crois même qu'on ne s'aimait pas des masses à une époque. Seulement, on est parmi les plus vieux et on est en charge des JustiX : même si je suis leader, je sais que j'ai besoin de toi pour pouvoir gérer au mieux tout ça. Je ne peux pas me confier aux autres : ils sont soit trop jeunes, trop nouveaux ou trop différents. Je sais que tu es quelqu'un de sérieuse et de réfléchie, alors que je suis parfois un peu trop fonceur. J'ai besoin de ton avis et de tes pensées sur tout ça. S'il-te-plaît."
Fury se tut alors. Ca n'avait pas été facile de parler ainsi à coeur ouvert à la jeune femme, mais il ne savait pas comment réagir à tout ces événements, et avait besoin de conseils de la part de quelqu'un en qui il pouvait avoir confiance.
- Juliette DagonLeX
- Age : 38
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Re: Besoin d'air
Ven 22 Fév 2008 - 18:44
Faisant encore et encore tourner sa paille dans son verre ou la verdoyante nature du liquide qui s'y trouvait rappelait quelque peu l'été et ses vertes natures, Juliette écoutait Ken En regardait distraitement ce dernier. Un génie disait-il..? Il cachait bien son jeu, car la jeune femme ne lui trouvait absolument rien de génial, et surtout pas son intellect. Il lui disait aussi louper des cours de temps en temps... Trop intelligent..? Juliette soupira intérieurement en pensant à la vanité de ce propos. Personne n'était jamais trop intelligent, le croire était pour elle une forme désolante et erronée de supériorité sur autrui. Mais bon... Comme elle le pensait, Ken n'avait pas que des défauts... Mais il en avait tout de même un certain nombre...
*les hommes...*
se dit-elle alors en son for intérieur... Toujours les premiers à vouloir en mettre plein la vue aux autres... C'était d'un stupide selon Juliette qui ne comprenait décidément pas ce besoin quasi maladif de vouloir se mettre en avant. Lorsqu'il lui demanda de garder le secret sur ses absences répétées, la gothique répondit par un doux "promis", certifiant la validité de cette promesse par un plissement bref du regard, accompagné d'un petit sourire entendu. Il était évident qu'elle ne dirait rien... Tout d'abord parce que cela ne la dérangeait en rien, elle ou bien quelqu'un d'autre, et puis aussi parce que, quelque part, Juliette se disait que Cassandre devait surement déjà être au courant. C'était même certain, car la psychologue savait toujours tout sur tout, littéralement... Puis, Ken enchaina sur un sujet qui concernait directement la gothique, sur différentes échelles.... La journée de la veille.
Ha oui, Juliette s'en souvenait bien de cette journée, difficile de l'oublier lorsque l'on songeait qu'elle avait été désastreuse pratiquement du matin jusqu'au soir. Lorsqu'il évoqua Carrie et ses propos que elle même avait trouvé terriblement injuste, Juliette hocha doucement la tête de haut en bas, lui signifiant ainsi son approbation...
"Tu as raison, elle a vraiment été injuste avec nous sur cette affaire, ce n'est pas joli, joli de sa part de nous avoir parler ainsi... Même si je ne suis pas d'accord avec ses propos, je veux bien reconnaitre que nous n'avons pas été parfait, loin de la même... Mais qu'elle ai osé nous parler de la sorte, comme si nous étions des incapables, je trouve cela absolument honteux et cruel de sa part."
Le ton de Juliette avait pris un accent légèrement plus grave, à mesure qu'elle évoquait à nouveau les faits. C'était un signe évident de contrariété de sa part, du en partie au fait qu'elle avait très largement pris sur elle, afin de ne pas donner son point de vue à leur professeur référent. Mais son départ dénué de toute parole avait sans doute était bien plus criant que mille mots. La jeune femme lâcha finalement sa paille qui remua encore quelques secondes dans son verre toujours vierge de ses lèvres étincelantes, et elle poussa un petit soupir légèrement dépité...
"Mais c'est notre professeur référent, ce serait lui manquer de respect que de ne pas accepter ses récriminations, furent-elles absolument injustifié et malvenu. Je crois que l'on y peux rien finalement, mais il faut espérer qu'elle ne se montrera plus aussi injuste avec nous."
Juliette pointa alors son index sur la commissure de ses lèvres, et son regard se leva subtilement en direction du vide qui surplombait la table, comme si elle s'était soudainement plongé dans une réflexion des plus assidue. Elle déposa finalement de nouveau son regard sur Ken, et lui dit d'un air à mi chemin entre l'interrogation et la plaisanterie :
"Et si on s'éloignait quelque temps..? Peut-être que de ne plus nous voir durant quelques jours, lui permettra de réaliser son erreur et le fait qu'elle a vraiment été trop loin cette fois-ci... Peut-être, serait-il plus sage de prendre un peu de recul vis-à-vis de toute cette situation... Qu'est-ce que tu en penses, dis moi..?"
Interrogea-t-elle finalement son coéquipier, qui avait visiblement pris la chose d'aussi mauvaise manière qu'elle. Sur le sujet de la soirée d'hier, Juliette ne savait que ce que Noémie lui en avait dit dans sa chambre. En effet, elle lui avait parlé de cette altercation...
"Georgia à frappé Alixtide, c'est cela..? Mais pour quelle raison exactement..? Et tu as pris sa défense si j'en crois Noémie..."
Pauvre Alixtide... Dire qu'il craignait Juliette, et voilà que le malheur véritable s'abattait sur lui en la personne d'une adolescente de dix-sept ans... Quelque part, Juliette avait de la peine pour le pauvre garçon. Sa vie paraissait très clairement s'annoncer comme très difficile dans un avenir plus ou moins proche. Finalement, la jeune femme dit :
"Je ne sais pas exactement ce qu'il a fait, mais cela concernait Gabrielle je crois... Mais le connaissant comme je le connais, il n'a surement pas du le faire exprès, tu as eu raison de prendre sa défense. Mais peut-être, aurais-tu du te montrer un peu moins... Comment dire... Enflammé..?Oui, c'est un bon terme..."
La encore, Juliette parlait sans vraiment connaitre les faits. Mais Alixtide était tout sauf méchant, et elle doutait qu'il ai voulu faire le moindre mal à Gabrielle. De toute manière, il était bien trop couard pour faire quoi que ce soit de mal volontairement. De même, elle avait eu maintes fois l'occasion de voir Ken s'emporter en l'espace d'un instant. C'était un jeune homme assez vif, prompt à s'emballer la ou la gothique préférait mettre quelques peu les formes avant de se laisser aller à son tour à la colère... Quand à Georgia, que dire... Juliette ne lui avait pratiquement jamais adressé sérieusement la parole en dehors des cours, et elle ignorait par conséquent comment était la jeune fille en dehors de ses délires complètement déjantés. Elle paraissait gentille, mais après la violence dont avait fait les frais le jeune breton... Enfin, Juliette avala une gorgée de son diabolo menthe et dit à Ken :
"Je pense que tu devrais aller en discuter calmement avec elle, une fois que les esprits se seront quelque peu apaisé. Elle n'a pas l'air d'une mauvaise fille, même si elle parait légèrement excentrique sur les bords. Vous devriez confrontez vos points de vues sur le sujet de vitre discorde, je suis certaine que vous finirez par trouver un terrain d'entente."
Bien sur, la gothique ne le ferait pas elle... Mais Juliette était Juliette, et de plus elle n'était pas leader de son équipe et n'avait, par conséquent, pas à entretenir des bonnes relations avec les autres élèves... Et puis c'était bien connu, un chef se devait de montrer toujours l'exemple.
"Pour ce que les StryX on fait en revanche, c'était absolument cruel et méchant. Carrie ne méritait absolument pas une telle humiliation publique." Poursuivit Juliette "Je ne sais pas ce qu'ils ont fait au cours de cette soirée, mais c'était certainement très moqueur vis-à-vis de Carrie... D'ailleurs, je suis persuadée que tout cela est l'idée du professeur Malone, et qu'il les a entrainé en leur faisant croire que ce serait amusant..."
Juliette fit une grimace de mécontentement, tout en tapotant ses ongles vernis de noire contre le dessus de la table, très clairement contrarié par cette scandaleuse soirée ou Carrie avait été la risée de tous... Joué ainsi avec l'âge d'une femme, qu'elle misérable rat ce professeur Malone... Il ne méritait pas de s'occuper d'une équipe, Juliette n'en démordait pas le moins du monde.
"Bien sur, je n'en tiens pas rigueur à Kitty et Laura, elle sont encore jeune... Mais les autres devraient avoir honte de s'être ainsi laisser manipuler par ce type. Je suis certaine qu'il a fait cela parce que Carrie le repousse, lui et ses stupides avances... Si ce n'était s'abaisser à leur niveau de misérabilisme, ils mériteraient que l'on fasse de même avec eux en fait..."
Conclut Juliette, le plus sérieusement du monde. C'était que pour certaines choses, et notamment le respect du aux aînés, la gothique ne plaisantait pas, mais alors pas du tout... Toutefois, une chose de bénéfique ressortait de cette conversation : Juliette constatait que Ken partageait son point de vue sur les question des responsabilités des plus anciens vis-à-vis des plus jeunes, et cette découverte la ravie. Finalement, Ken avait peut-être de sérieuse qualités... La jeune femme acquiesça aussi sur tous les autres points. En effet, il n'était pas honorable d'embêter des adolescents avec ses soucis, ce n'était pas digne d'un adulte.
Et puis si Ken voulait se confier à elle, Juliette n'y voyait pas d'inconvénient... Elle était comme Cassandre, toujours prête à venir en aide aux mutants...
*les hommes...*
se dit-elle alors en son for intérieur... Toujours les premiers à vouloir en mettre plein la vue aux autres... C'était d'un stupide selon Juliette qui ne comprenait décidément pas ce besoin quasi maladif de vouloir se mettre en avant. Lorsqu'il lui demanda de garder le secret sur ses absences répétées, la gothique répondit par un doux "promis", certifiant la validité de cette promesse par un plissement bref du regard, accompagné d'un petit sourire entendu. Il était évident qu'elle ne dirait rien... Tout d'abord parce que cela ne la dérangeait en rien, elle ou bien quelqu'un d'autre, et puis aussi parce que, quelque part, Juliette se disait que Cassandre devait surement déjà être au courant. C'était même certain, car la psychologue savait toujours tout sur tout, littéralement... Puis, Ken enchaina sur un sujet qui concernait directement la gothique, sur différentes échelles.... La journée de la veille.
Ha oui, Juliette s'en souvenait bien de cette journée, difficile de l'oublier lorsque l'on songeait qu'elle avait été désastreuse pratiquement du matin jusqu'au soir. Lorsqu'il évoqua Carrie et ses propos que elle même avait trouvé terriblement injuste, Juliette hocha doucement la tête de haut en bas, lui signifiant ainsi son approbation...
"Tu as raison, elle a vraiment été injuste avec nous sur cette affaire, ce n'est pas joli, joli de sa part de nous avoir parler ainsi... Même si je ne suis pas d'accord avec ses propos, je veux bien reconnaitre que nous n'avons pas été parfait, loin de la même... Mais qu'elle ai osé nous parler de la sorte, comme si nous étions des incapables, je trouve cela absolument honteux et cruel de sa part."
Le ton de Juliette avait pris un accent légèrement plus grave, à mesure qu'elle évoquait à nouveau les faits. C'était un signe évident de contrariété de sa part, du en partie au fait qu'elle avait très largement pris sur elle, afin de ne pas donner son point de vue à leur professeur référent. Mais son départ dénué de toute parole avait sans doute était bien plus criant que mille mots. La jeune femme lâcha finalement sa paille qui remua encore quelques secondes dans son verre toujours vierge de ses lèvres étincelantes, et elle poussa un petit soupir légèrement dépité...
"Mais c'est notre professeur référent, ce serait lui manquer de respect que de ne pas accepter ses récriminations, furent-elles absolument injustifié et malvenu. Je crois que l'on y peux rien finalement, mais il faut espérer qu'elle ne se montrera plus aussi injuste avec nous."
Juliette pointa alors son index sur la commissure de ses lèvres, et son regard se leva subtilement en direction du vide qui surplombait la table, comme si elle s'était soudainement plongé dans une réflexion des plus assidue. Elle déposa finalement de nouveau son regard sur Ken, et lui dit d'un air à mi chemin entre l'interrogation et la plaisanterie :
"Et si on s'éloignait quelque temps..? Peut-être que de ne plus nous voir durant quelques jours, lui permettra de réaliser son erreur et le fait qu'elle a vraiment été trop loin cette fois-ci... Peut-être, serait-il plus sage de prendre un peu de recul vis-à-vis de toute cette situation... Qu'est-ce que tu en penses, dis moi..?"
Interrogea-t-elle finalement son coéquipier, qui avait visiblement pris la chose d'aussi mauvaise manière qu'elle. Sur le sujet de la soirée d'hier, Juliette ne savait que ce que Noémie lui en avait dit dans sa chambre. En effet, elle lui avait parlé de cette altercation...
"Georgia à frappé Alixtide, c'est cela..? Mais pour quelle raison exactement..? Et tu as pris sa défense si j'en crois Noémie..."
Pauvre Alixtide... Dire qu'il craignait Juliette, et voilà que le malheur véritable s'abattait sur lui en la personne d'une adolescente de dix-sept ans... Quelque part, Juliette avait de la peine pour le pauvre garçon. Sa vie paraissait très clairement s'annoncer comme très difficile dans un avenir plus ou moins proche. Finalement, la jeune femme dit :
"Je ne sais pas exactement ce qu'il a fait, mais cela concernait Gabrielle je crois... Mais le connaissant comme je le connais, il n'a surement pas du le faire exprès, tu as eu raison de prendre sa défense. Mais peut-être, aurais-tu du te montrer un peu moins... Comment dire... Enflammé..?Oui, c'est un bon terme..."
La encore, Juliette parlait sans vraiment connaitre les faits. Mais Alixtide était tout sauf méchant, et elle doutait qu'il ai voulu faire le moindre mal à Gabrielle. De toute manière, il était bien trop couard pour faire quoi que ce soit de mal volontairement. De même, elle avait eu maintes fois l'occasion de voir Ken s'emporter en l'espace d'un instant. C'était un jeune homme assez vif, prompt à s'emballer la ou la gothique préférait mettre quelques peu les formes avant de se laisser aller à son tour à la colère... Quand à Georgia, que dire... Juliette ne lui avait pratiquement jamais adressé sérieusement la parole en dehors des cours, et elle ignorait par conséquent comment était la jeune fille en dehors de ses délires complètement déjantés. Elle paraissait gentille, mais après la violence dont avait fait les frais le jeune breton... Enfin, Juliette avala une gorgée de son diabolo menthe et dit à Ken :
"Je pense que tu devrais aller en discuter calmement avec elle, une fois que les esprits se seront quelque peu apaisé. Elle n'a pas l'air d'une mauvaise fille, même si elle parait légèrement excentrique sur les bords. Vous devriez confrontez vos points de vues sur le sujet de vitre discorde, je suis certaine que vous finirez par trouver un terrain d'entente."
Bien sur, la gothique ne le ferait pas elle... Mais Juliette était Juliette, et de plus elle n'était pas leader de son équipe et n'avait, par conséquent, pas à entretenir des bonnes relations avec les autres élèves... Et puis c'était bien connu, un chef se devait de montrer toujours l'exemple.
"Pour ce que les StryX on fait en revanche, c'était absolument cruel et méchant. Carrie ne méritait absolument pas une telle humiliation publique." Poursuivit Juliette "Je ne sais pas ce qu'ils ont fait au cours de cette soirée, mais c'était certainement très moqueur vis-à-vis de Carrie... D'ailleurs, je suis persuadée que tout cela est l'idée du professeur Malone, et qu'il les a entrainé en leur faisant croire que ce serait amusant..."
Juliette fit une grimace de mécontentement, tout en tapotant ses ongles vernis de noire contre le dessus de la table, très clairement contrarié par cette scandaleuse soirée ou Carrie avait été la risée de tous... Joué ainsi avec l'âge d'une femme, qu'elle misérable rat ce professeur Malone... Il ne méritait pas de s'occuper d'une équipe, Juliette n'en démordait pas le moins du monde.
"Bien sur, je n'en tiens pas rigueur à Kitty et Laura, elle sont encore jeune... Mais les autres devraient avoir honte de s'être ainsi laisser manipuler par ce type. Je suis certaine qu'il a fait cela parce que Carrie le repousse, lui et ses stupides avances... Si ce n'était s'abaisser à leur niveau de misérabilisme, ils mériteraient que l'on fasse de même avec eux en fait..."
Conclut Juliette, le plus sérieusement du monde. C'était que pour certaines choses, et notamment le respect du aux aînés, la gothique ne plaisantait pas, mais alors pas du tout... Toutefois, une chose de bénéfique ressortait de cette conversation : Juliette constatait que Ken partageait son point de vue sur les question des responsabilités des plus anciens vis-à-vis des plus jeunes, et cette découverte la ravie. Finalement, Ken avait peut-être de sérieuse qualités... La jeune femme acquiesça aussi sur tous les autres points. En effet, il n'était pas honorable d'embêter des adolescents avec ses soucis, ce n'était pas digne d'un adulte.
Et puis si Ken voulait se confier à elle, Juliette n'y voyait pas d'inconvénient... Elle était comme Cassandre, toujours prête à venir en aide aux mutants...
Re: Besoin d'air
Sam 23 Fév 2008 - 14:01
"Tu parles de vengeance ou de justice ?"
Ken sourit, mais il était sans joie : il avait écouté les paroles de Juliette, et elles avaient été sages. Beaucoup de bonnes choses étaient sorties de sa bouche, et il était content de voir qu'ils partageaient certaines idées. Malgré tout, il n'était pas d'accord avec tout, et surtout le tableau qu'ils étaient en train de décrire était très noir : ça ne prêtait pas vraiment à l'optimisme le plus pur.
"Je suis d'accord avec toi, on ne peut pas laisser passer ça, mais que faire ? On ne peut pas leur foncer dedans, même si ça me plaîrait bien de faire ça à Georgia. Je sais, ce ne sont pas des choses à dire et je devrais essayer d'arranger les choses pour éviter une guerre ouverte, mais j'ai du mal à m'arranger avec les imbéciles. Elle a frappée Alixtide parce qu'il a posé ses mains gluantes sur le dos de Gabrielle : c'était bête et stupide, mais on le connaissait tous...on sait qu'il ne fait pas exprès.
Georgia a réagie au quart de tour et l'a frappé, je n'ai pas pu m'empêcher d'intervenir. Il y a eu des menaces et des mots secs échangés, mais je ne regrette rien : je ne supporte pas qu'on frappe des gens sans défense devant moi. Ca n'est pas mon idée de la vie et de la justice."
Il termina son verre. Il parlait d'une voix calme, mais on sentait qu'il était concerné par le sujet : la fougue était là, prête à bondir à chaque instant.
"Je tenterais peut-être de lui parler, mais vu comment elle s'est fichue de moi après, ça sera dur...elle a fait pleurer Rachel, quand même. Enfin, pas qu'elle bien sûr, mais elle a participée. Et j'ai du mal à pardonner à ceux qui font ça à Rachel."
O'Connell était devenu plus dur à mesure qu'il parlait : il semblait clair qu'il ne ferait aucune fleur à Georgia, malgré son envie de faire des efforts. Il y avait des choses sur lesquelles il ne pouvait transiger.
"Mais bon, on verra...le souci principal, actuellement, ce sont les StryX et surtout Carrie. Je n'ai pas du tout aimé ce qu'elle a dit, mais je suis sûr qu'elle était au spectacle hier, et qu'elle a subie tout ce qu'ils ont fait sur elle. La question qui se pose maintenant est : que faire ?
Soit on lui montre combien on a détesté ce qu'elle a fait et dit, et ainsi on prouve qu'on ne veut pas se laisser faire et qu'on est des êtres humains avant tout. Soit on laisse courir et on rend la monnaie de leur pièce aux StryX. Si on part, fugue ou fait peur à Carrie, elle n'ira pas bien, même si elle ne le montrera pas. Et avec ce qu'on fait les StryX, je crois que ça serait la goutte qui ferait déborder le vase. Elle a dû partir de son organisation dont j'ai oublié le nom, là, il y a quelques semaines après notre séjour en France : ça ferait peut-être beaucoup."
Son regard se posa dans les yeux de Juliette. Elle était belle, très belle, mais ça ne le troublait pas : il était concentré sur ce qu'il disait.
"Perdre son emploi. Être harcelée par beaucoup de monde. Être vue comme la plus méchante professeure de l'Institut. Être humiliée en public. Ca fait trop, déjà, et je crois que si on la lâchait, elle ne s'en remettrait pas. Même si je n'accepterais jamais ce qu'elle a fait, on doit maintenant se demander si on aime vraiment Carrie : si oui, on l'aide à passer cette étape de notre mieux ; si non, on lui montre ce dont on est capables. Les autres nous suivront quoi qu'on décide, je pense. C'est à nous de voir.
Moi, je ne sais pas vraiment quoi faire...mais je n'ai pas l'âme d'un bourreau. Et toi ?"
Ken sourit, mais il était sans joie : il avait écouté les paroles de Juliette, et elles avaient été sages. Beaucoup de bonnes choses étaient sorties de sa bouche, et il était content de voir qu'ils partageaient certaines idées. Malgré tout, il n'était pas d'accord avec tout, et surtout le tableau qu'ils étaient en train de décrire était très noir : ça ne prêtait pas vraiment à l'optimisme le plus pur.
"Je suis d'accord avec toi, on ne peut pas laisser passer ça, mais que faire ? On ne peut pas leur foncer dedans, même si ça me plaîrait bien de faire ça à Georgia. Je sais, ce ne sont pas des choses à dire et je devrais essayer d'arranger les choses pour éviter une guerre ouverte, mais j'ai du mal à m'arranger avec les imbéciles. Elle a frappée Alixtide parce qu'il a posé ses mains gluantes sur le dos de Gabrielle : c'était bête et stupide, mais on le connaissait tous...on sait qu'il ne fait pas exprès.
Georgia a réagie au quart de tour et l'a frappé, je n'ai pas pu m'empêcher d'intervenir. Il y a eu des menaces et des mots secs échangés, mais je ne regrette rien : je ne supporte pas qu'on frappe des gens sans défense devant moi. Ca n'est pas mon idée de la vie et de la justice."
Il termina son verre. Il parlait d'une voix calme, mais on sentait qu'il était concerné par le sujet : la fougue était là, prête à bondir à chaque instant.
"Je tenterais peut-être de lui parler, mais vu comment elle s'est fichue de moi après, ça sera dur...elle a fait pleurer Rachel, quand même. Enfin, pas qu'elle bien sûr, mais elle a participée. Et j'ai du mal à pardonner à ceux qui font ça à Rachel."
O'Connell était devenu plus dur à mesure qu'il parlait : il semblait clair qu'il ne ferait aucune fleur à Georgia, malgré son envie de faire des efforts. Il y avait des choses sur lesquelles il ne pouvait transiger.
"Mais bon, on verra...le souci principal, actuellement, ce sont les StryX et surtout Carrie. Je n'ai pas du tout aimé ce qu'elle a dit, mais je suis sûr qu'elle était au spectacle hier, et qu'elle a subie tout ce qu'ils ont fait sur elle. La question qui se pose maintenant est : que faire ?
Soit on lui montre combien on a détesté ce qu'elle a fait et dit, et ainsi on prouve qu'on ne veut pas se laisser faire et qu'on est des êtres humains avant tout. Soit on laisse courir et on rend la monnaie de leur pièce aux StryX. Si on part, fugue ou fait peur à Carrie, elle n'ira pas bien, même si elle ne le montrera pas. Et avec ce qu'on fait les StryX, je crois que ça serait la goutte qui ferait déborder le vase. Elle a dû partir de son organisation dont j'ai oublié le nom, là, il y a quelques semaines après notre séjour en France : ça ferait peut-être beaucoup."
Son regard se posa dans les yeux de Juliette. Elle était belle, très belle, mais ça ne le troublait pas : il était concentré sur ce qu'il disait.
"Perdre son emploi. Être harcelée par beaucoup de monde. Être vue comme la plus méchante professeure de l'Institut. Être humiliée en public. Ca fait trop, déjà, et je crois que si on la lâchait, elle ne s'en remettrait pas. Même si je n'accepterais jamais ce qu'elle a fait, on doit maintenant se demander si on aime vraiment Carrie : si oui, on l'aide à passer cette étape de notre mieux ; si non, on lui montre ce dont on est capables. Les autres nous suivront quoi qu'on décide, je pense. C'est à nous de voir.
Moi, je ne sais pas vraiment quoi faire...mais je n'ai pas l'âme d'un bourreau. Et toi ?"
- Juliette DagonLeX
- Age : 38
Nom de code : Evanescence
Date d'inscription : 22/01/2007
Re: Besoin d'air
Sam 23 Fév 2008 - 18:05
L'âme d'un bourreau... Juliette l'avait-elle..? A coup sur, Alixtide aurait un avis bien tranché sur la question, qu'il serait sans doute ravi d'expliquer dans le détail à Ken. Mais non, Juliette savait ne pas être aussi méchante. Bien sur, elle n'était pas toujours facile en dépit de sa douceur et sa tendresse habituelle... Mais elle était née méditerranéenne après tout, et le sang qui coulait dans ses veines était comme les volcans qui sommeillaient au cœur même de sa terre natale... Brulant, et prêt à se réveiller à tout instant. Dans un soupir, la jeune femme se dit que la quasi totalité de l'institut ne devait surement retenir que cet aspect de sa personnalité. Comme tous les autres, ils devaient se focaliser sur son paraitre et sa manière de vivre... De nouveau, un soupir fusa de ses lèvres rosées, puis elle dit :
"Bien sur que l'on ne va pas partir voyons, ce n'était qu'une facétieuse pensée sans fondement, totalement inepte. Je suis tout à fait d'accord avec toi Ken, Il ne faut pas que Carrie se sente abandonné, malgré nos désaccord... Ce ne serait juste ni pour elle, ni pour les autres."
Juliette se laissa doucement tomber contre le dossier de son siège, puis elle fixa son coéquipier de son troublant regard translucide... Ainsi, il avait pris au sérieux ses paroles..? Quelque part, la gothique en fut quelque peu affligée. Que les autres élèves prennent ses paroles équivoques au premier degrés c'était une chose dont elle pouvait s'accommoder comme elle le faisait avec tous les étrangers, mais que les membres de sa propre équipe en fassent de même... La tête de Juliette bascula délicatement sur le côté, tandis que son visage affichait une subtile pointe de déception mâtinée de tristesse. Elle se dit que sans doute, elle se faisait des illusions en pensant appartenir pleinement au JustiX, en tant que groupe lié. Soudé, ils l'étaient, aucun doute la-dessus, notamment derrière Carrie comme l'avait prouvé leur première mission en France. Mais lié comme une famille, c'était visiblement une chose que l'on lui refusait, même de manière inconsciente, si elle en croyait la réaction de son leader qui ne différait en fin de compte en rien de celle des étrangers. SeE redressant finalement, la jeune femme porta son verre à sa bouche et en avala un longue gorgée avant de le redéposer en silence devant elle.
"Pour ce qui est de ce que les StryX on fait à Carrie..." reprit lentement Juliette "Ce n'est ni une question de vengeance, ni de justice. Ils se sont ouvertement moqué d'elle en exagérant de manière éhonté son âge, et en en faisant le leitmotiv de leur soirée. C'était petit et vraiment indigne, mais fondamentalement ce ne sont pas eux les responsable. De plus, c'est Carrie qui a été humiliée, pas nous. Par conséquent, nous ne devons pas rendre la monnaie de leur pièce aux StryX, mais uniquement au professeur Malone qui, je crois, à vraiment besoin de se voir réapprendre la B.A BA des bonnes manières... Puisque Carrie s'est vu ouvertement humilié par lui, alors le plus sensée serait de lui faire subir à son tour une humiliation. Ce n'est ni une vengeance, ni la justice, c'est tout simplement... L'équité !"
Oui, voilà... Juliette pensait avoir vu juste en parlant d'équité. Les plus mystiques parleraient d'équilibre à rétablir, mais fondamentalement l'idée était la même. Bien sur, il serait très difficile d'humilier le professeur Malone, car ce dernier n'avait apparemment pas conscience de la nature même de ce terme. Heureux les simples d'esprit disait-on... La gothique secoua brièvement la tête, dépité de voir que c'était à un tel homme que l'on avait confié la sécurité de deux jeunes enfants. Puis, JUliette continua de répondre à Ken, tandis que son menton trouva refuge au creux de sa main. Son bras déposé sur la table lui servait de support, tandis que de sa main libre elle refit tournoyer sa paille dans son verre...
"Pour Georgia, je vais être franche avec toi Ken... Tu es le leader de notre équipe, et en tant que Leader tu te dois de passer outre tes émotions personnelles. Rachel a pleuré..? Et alors..? Ce n'est surement pas la première fois, ni la dernière. Je peux comprendre que cela te fasse de la peine, mais n'oublie pas que à travers toi c'est tous les JustiX qui sont jugés. C'est difficile à accepter, certes... Mais en tant que Leader, tu ne t'appartient plus tout à fait, et chacun de tes actes ou bien de tes propos, nous engages aussi surement que s'ils étaient le fait de l'un d'entres nous. Carrie t'a désigné comme notre leader, alors tâche de te montrer digne de ta fonction et agis comme il sied à celle-ci. Alors concentre toi sur le principal, et va discuter avec elle... D'ailleurs, je crois que le mieux serait que vous vous présentiez mutuellement des excuses..."
Les paroles de Juliette, à contrario de sa voix douce et musicale, avaient été assez dure, voire presque glaciale et insensible. Mais elle croyait fermement ce qu'elle venait de dire à Ken sur la notion de leader. Aller à l'essentiel, c'était la une chose que la gothique avait apprise en observant son père travailler. Son statut d'ambassadeur l'obligeait bien des fois à faire abstraction de ses propres sentiments, afin de ne pas envenimer une situation qui pouvait alors tourner en incident diplomatique. A une échelle moindre, c'était exactement la même chose dans la situation actuelle selon elle. Elle poursuivit alors...
"Bien entendu, il faudra aussi que Georgia fasse des excuses à Alixtide pour l'avoir frapper sans réelle raison. De même, il devra lui-même présenter ses excuses à Gabrielle pour ce qu'il a fait. Peux importe, que ce soit grave ou non... Le plus important est de contenter tout le monde sans que personne ne se sente trop lésé... Tu veux que je demande à Alixtide d'aller présenter ses excuses..?"
Conclu finalement Juliette, certaine de convaincre le jeune breton d'aller affronter Gabrielle. De toute manière, il ne savait rien lui refuser à celle qui était à ses yeux une tortionnaire fourbe et cruelle... La question était maintenant de savoir comment Ken allait réagir, après les propos de Juliette à son égard. Elle le savait, cela n'était pas agréable à entendre... Mais même si elle n'aimait pas follement la vie en communauté, passé sa vie auprès d'un père médiateur lui avait appris les règles essentielles pour vivre sainement au coeur de celle-cI...
"Bien sur que l'on ne va pas partir voyons, ce n'était qu'une facétieuse pensée sans fondement, totalement inepte. Je suis tout à fait d'accord avec toi Ken, Il ne faut pas que Carrie se sente abandonné, malgré nos désaccord... Ce ne serait juste ni pour elle, ni pour les autres."
Juliette se laissa doucement tomber contre le dossier de son siège, puis elle fixa son coéquipier de son troublant regard translucide... Ainsi, il avait pris au sérieux ses paroles..? Quelque part, la gothique en fut quelque peu affligée. Que les autres élèves prennent ses paroles équivoques au premier degrés c'était une chose dont elle pouvait s'accommoder comme elle le faisait avec tous les étrangers, mais que les membres de sa propre équipe en fassent de même... La tête de Juliette bascula délicatement sur le côté, tandis que son visage affichait une subtile pointe de déception mâtinée de tristesse. Elle se dit que sans doute, elle se faisait des illusions en pensant appartenir pleinement au JustiX, en tant que groupe lié. Soudé, ils l'étaient, aucun doute la-dessus, notamment derrière Carrie comme l'avait prouvé leur première mission en France. Mais lié comme une famille, c'était visiblement une chose que l'on lui refusait, même de manière inconsciente, si elle en croyait la réaction de son leader qui ne différait en fin de compte en rien de celle des étrangers. SeE redressant finalement, la jeune femme porta son verre à sa bouche et en avala un longue gorgée avant de le redéposer en silence devant elle.
"Pour ce qui est de ce que les StryX on fait à Carrie..." reprit lentement Juliette "Ce n'est ni une question de vengeance, ni de justice. Ils se sont ouvertement moqué d'elle en exagérant de manière éhonté son âge, et en en faisant le leitmotiv de leur soirée. C'était petit et vraiment indigne, mais fondamentalement ce ne sont pas eux les responsable. De plus, c'est Carrie qui a été humiliée, pas nous. Par conséquent, nous ne devons pas rendre la monnaie de leur pièce aux StryX, mais uniquement au professeur Malone qui, je crois, à vraiment besoin de se voir réapprendre la B.A BA des bonnes manières... Puisque Carrie s'est vu ouvertement humilié par lui, alors le plus sensée serait de lui faire subir à son tour une humiliation. Ce n'est ni une vengeance, ni la justice, c'est tout simplement... L'équité !"
Oui, voilà... Juliette pensait avoir vu juste en parlant d'équité. Les plus mystiques parleraient d'équilibre à rétablir, mais fondamentalement l'idée était la même. Bien sur, il serait très difficile d'humilier le professeur Malone, car ce dernier n'avait apparemment pas conscience de la nature même de ce terme. Heureux les simples d'esprit disait-on... La gothique secoua brièvement la tête, dépité de voir que c'était à un tel homme que l'on avait confié la sécurité de deux jeunes enfants. Puis, JUliette continua de répondre à Ken, tandis que son menton trouva refuge au creux de sa main. Son bras déposé sur la table lui servait de support, tandis que de sa main libre elle refit tournoyer sa paille dans son verre...
"Pour Georgia, je vais être franche avec toi Ken... Tu es le leader de notre équipe, et en tant que Leader tu te dois de passer outre tes émotions personnelles. Rachel a pleuré..? Et alors..? Ce n'est surement pas la première fois, ni la dernière. Je peux comprendre que cela te fasse de la peine, mais n'oublie pas que à travers toi c'est tous les JustiX qui sont jugés. C'est difficile à accepter, certes... Mais en tant que Leader, tu ne t'appartient plus tout à fait, et chacun de tes actes ou bien de tes propos, nous engages aussi surement que s'ils étaient le fait de l'un d'entres nous. Carrie t'a désigné comme notre leader, alors tâche de te montrer digne de ta fonction et agis comme il sied à celle-ci. Alors concentre toi sur le principal, et va discuter avec elle... D'ailleurs, je crois que le mieux serait que vous vous présentiez mutuellement des excuses..."
Les paroles de Juliette, à contrario de sa voix douce et musicale, avaient été assez dure, voire presque glaciale et insensible. Mais elle croyait fermement ce qu'elle venait de dire à Ken sur la notion de leader. Aller à l'essentiel, c'était la une chose que la gothique avait apprise en observant son père travailler. Son statut d'ambassadeur l'obligeait bien des fois à faire abstraction de ses propres sentiments, afin de ne pas envenimer une situation qui pouvait alors tourner en incident diplomatique. A une échelle moindre, c'était exactement la même chose dans la situation actuelle selon elle. Elle poursuivit alors...
"Bien entendu, il faudra aussi que Georgia fasse des excuses à Alixtide pour l'avoir frapper sans réelle raison. De même, il devra lui-même présenter ses excuses à Gabrielle pour ce qu'il a fait. Peux importe, que ce soit grave ou non... Le plus important est de contenter tout le monde sans que personne ne se sente trop lésé... Tu veux que je demande à Alixtide d'aller présenter ses excuses..?"
Conclu finalement Juliette, certaine de convaincre le jeune breton d'aller affronter Gabrielle. De toute manière, il ne savait rien lui refuser à celle qui était à ses yeux une tortionnaire fourbe et cruelle... La question était maintenant de savoir comment Ken allait réagir, après les propos de Juliette à son égard. Elle le savait, cela n'était pas agréable à entendre... Mais même si elle n'aimait pas follement la vie en communauté, passé sa vie auprès d'un père médiateur lui avait appris les règles essentielles pour vivre sainement au coeur de celle-cI...
Re: Besoin d'air
Lun 25 Fév 2008 - 0:40
"Je sais. Mais ça n'est pas pour ça que ça fait plaisir à entendre."
Ken avait un visage sérieux et froid, et il resta ainsi de longues secondes avant de faire un petit sourire à Juliette.
"J'y avais pensé, à partir, tu sais : c'est pour ça que je me suis finalement prononcé contre. Ca m'a trotté dans la tête, parce que je ne suis pas toujours le plus fort pour affronter les problèmes. Je suis fils unique, et j'ai passé ma vie à fuir mes sentiments et les douleurs...et j'en ai eues."
Son trouble était évident, mais il était clair aussi qu'il faisait tout pour se contenir. Apparemment, l'évocation de certains drames lui était plus que difficile.
"Enfin, ce que je veux dire, c'est que ma première attitude est toujours de foncer dans le tas et après de partir, mais je me soigne. Je ne suis pas le plus communicatif de l'équipe, et être leader est parfois dur...mais je fais de mon mieux, et j'espère ce que ça fonctionne plutôt bien. Tu peux dire non, bien sûr, mais sache que ça te vaudra les tâches les plus ingrates aux entraînements."
Il sourit légèrement.
"Je plaisante, évidemment."
Son tont redevint alors plus sérieux.
"Finalement, je pense que nous devrions rester et aider Carrie, et je suis content qu'on pense pareil. On n'a pas toujours été en bons termes, et on ne peut pas dire qu'on se ressemble, mais je t'aime bien et je te respecte, Juliette. Tu es quelqu'un de rare et de précieux, et je suis content de te compter dans l'équipe. Même si je suis leader, j'ai besoin de tes avis et ça me touche que tu m'aides comme ça...j'espère pouvoir aussi être là pour toi en cas de besoin. Si tu le veux, tu pourras toujours compter sur moi."
Un peu pataud, O'Connell avait fait une sorte de déclaration "d'amitié", même si le terme était trop fort. Il resta silencieux quelques secondes, rougissant, avant de se reprendre.
"Pour ce qui est de Georgia, je sais que c'est ce qu'il faut faire...et je le ferais. Mais ça ne me plaît pas. Je ne veux pas me cacher derrière des clichés, mais je suis de nature fonceuse parce que j'ai été élevé comme ça et que ça doit être dans mon sang de descendant Irlandais. Georgia est une petite gamine insupportable, mais je ferais des efforts : j'y pensais déjà avant que tu n'en parles.
Je dois me montrer digne de l'équipe, et j'espère ainsi vous prouver à tous ma valeur. M'enfin...on verra bien. Ca m'aiderait que tu demandes ça à Alixtide, oui : il faudrait créer une rencontre pour calmer le jeu, même si je suis sûr qu'elle ne fera rien pour s'excuser. Mais, au moins, j'aurais fait ce qu'il fallait : je détesterais que tout ça rejaillisse sur l'équipe. Les autres ne sont pas concernés par mes agissements, et même si je ne regrette rien, je ne veux pas que vous en souffriez."
Il se tut alors, laissant à l'Italienne le soin de répondre à ses paroles. Dans tout ce qu'il avait dit, il semblait clair que la responsabilité de son poste était quelque chose d'important pour lui, et qu'il voulait s'en montrer digne...peut-être y parviendrait-il un jour...
Ken avait un visage sérieux et froid, et il resta ainsi de longues secondes avant de faire un petit sourire à Juliette.
"J'y avais pensé, à partir, tu sais : c'est pour ça que je me suis finalement prononcé contre. Ca m'a trotté dans la tête, parce que je ne suis pas toujours le plus fort pour affronter les problèmes. Je suis fils unique, et j'ai passé ma vie à fuir mes sentiments et les douleurs...et j'en ai eues."
Son trouble était évident, mais il était clair aussi qu'il faisait tout pour se contenir. Apparemment, l'évocation de certains drames lui était plus que difficile.
"Enfin, ce que je veux dire, c'est que ma première attitude est toujours de foncer dans le tas et après de partir, mais je me soigne. Je ne suis pas le plus communicatif de l'équipe, et être leader est parfois dur...mais je fais de mon mieux, et j'espère ce que ça fonctionne plutôt bien. Tu peux dire non, bien sûr, mais sache que ça te vaudra les tâches les plus ingrates aux entraînements."
Il sourit légèrement.
"Je plaisante, évidemment."
Son tont redevint alors plus sérieux.
"Finalement, je pense que nous devrions rester et aider Carrie, et je suis content qu'on pense pareil. On n'a pas toujours été en bons termes, et on ne peut pas dire qu'on se ressemble, mais je t'aime bien et je te respecte, Juliette. Tu es quelqu'un de rare et de précieux, et je suis content de te compter dans l'équipe. Même si je suis leader, j'ai besoin de tes avis et ça me touche que tu m'aides comme ça...j'espère pouvoir aussi être là pour toi en cas de besoin. Si tu le veux, tu pourras toujours compter sur moi."
Un peu pataud, O'Connell avait fait une sorte de déclaration "d'amitié", même si le terme était trop fort. Il resta silencieux quelques secondes, rougissant, avant de se reprendre.
"Pour ce qui est de Georgia, je sais que c'est ce qu'il faut faire...et je le ferais. Mais ça ne me plaît pas. Je ne veux pas me cacher derrière des clichés, mais je suis de nature fonceuse parce que j'ai été élevé comme ça et que ça doit être dans mon sang de descendant Irlandais. Georgia est une petite gamine insupportable, mais je ferais des efforts : j'y pensais déjà avant que tu n'en parles.
Je dois me montrer digne de l'équipe, et j'espère ainsi vous prouver à tous ma valeur. M'enfin...on verra bien. Ca m'aiderait que tu demandes ça à Alixtide, oui : il faudrait créer une rencontre pour calmer le jeu, même si je suis sûr qu'elle ne fera rien pour s'excuser. Mais, au moins, j'aurais fait ce qu'il fallait : je détesterais que tout ça rejaillisse sur l'équipe. Les autres ne sont pas concernés par mes agissements, et même si je ne regrette rien, je ne veux pas que vous en souffriez."
Il se tut alors, laissant à l'Italienne le soin de répondre à ses paroles. Dans tout ce qu'il avait dit, il semblait clair que la responsabilité de son poste était quelque chose d'important pour lui, et qu'il voulait s'en montrer digne...peut-être y parviendrait-il un jour...
- Juliette DagonLeX
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Re: Besoin d'air
Lun 25 Fév 2008 - 12:27
Même si elle n'en laissa rien paraitre, Juliette apprécia cette "déclaration d'amitié" que Ken venait de lui faire. Certes, certes, elle était maladroite et sans doute un peu naïve sur les bords, mais paradoxalement elle n'en prenait que plus de valeur. Au cours de la conversation, Juliette apprit une chose concernant son leader... Ainsi, lui aussi était enfant unique... Etrange chose que celle-ci, qui leur faisait pourtant, bien malgré eux, un point commun en dépit du fait que, comme l'avait si justement souligné Ken, leurs mondes étaient totalement opposé en deux galaxie bien distincte, certainement séparée par des milliards et des milliards d'années lumières. A contrario de Juliette, Ken semblait avoir vécu son absence de frères et de sœurs avec difficulté, et sa vie lui avait été douloureuse si elle comprenait bien ses propos. Juliette ne sut trop que répondre à vrai... Elle aussi n'avait pas eu une vie des plus simples, mais c'était dans un tout autre registre. En dépit de ses soucis, la jeune femme avait toujours eu une vie matériellement aisée, et encore aujourd'hui cela continuait, même si cela était sans doute du à un certain mélange de culpabilité et d'envie de l'éloigner le plus d'eux, de la part de ses parents.
Valait-il mieux avoir l'argent plutôt que le bonheur, ou bien le bonheur était-il préférable à l'argent..? N'ayant pas vraiment le choix en la matière, Juliette se contentait donc de l'argent... Après tout, si ses parents étaient plus heureux ainsi, c'était le plus important à ses yeux de fille aimante en dépit du rejet sous-entendu de ses géniteurs. Peut-être était-ce pour contrebalancer cette absence d'amour, que la gothique avait décidé de reporter toute sa tendresse plus particulièrement sur la seule autre fille de son équipe... La jolie Noémie aux boucles dorés, qui scintillaient de mille éclats sous la moindre source de lumière présente...
"Tu sais Ken..." reprit Juliette "Je comprends parfaitement ce que tu me dis, mais foncer dans le tas c'est une attitude de barbare inculte. Je sais combien il est difficile de changer sa nature profonde, mais encore une fois le statut que t'a octroyé Carrie ne t'autorise pas ce genre de faiblesse. C'est dur à entendre, je le sais... Et sans doute, m'aurais tu déjà envoyé ton poing dans la figure si j'avais été un garçon... Mais c'est le genre d'attitude, qui un jour pourrait te perdre en dépit de ton pouvoir. Je dirais même surtout à cause de ton pouvoir... Après tout, nous ne savons pas jusqu'à quel point ton corps peut supporter la douleur et cela pourrait sans doute se retourner un jour contre toi."
Juliette but une nouvelle gorgée de son verre, puis le reposa en souriant doucement avant de poursuivre...
"Bien sur, si cela arrivait je reprendrais bien évidement le rôle de leader de l'équipe, ne t'en fais pas..."
Ce sourire mutin fut accompagné d'un clin d'oeil rapide et discret à l'encontre du jeune homme, avant que les yeux clairsemés de Juliette ne se plissent en une adorable mimique taquine dont elle avait le secret. C'était comme si la jeune femme avait voulu indirectement répondre à la plaisanterie de Ken, mais, comme de bien entendu, à sa manière quelque peu particulière... Un peu taquine, un peu assassine... Comme si instinctivement, la gothique se plaisait à entretenir l'image négative que les gens avait de sa personne. Son visage retrouva peu à peu une apparence lisse et douce et Juliette croisa ses bras sur la table en s'avançant légèrement en avant, ce qui eut pour effet d'offrir une vue imprenable à son coéquipier, sur son décolleté toujours aussi généreusement ouvert. Elle regarda Ken droit dans les yeux, et lui dit encore :
"C'est entendu, j'irai parler à Alixtide et je lui dirais d'aller s'excuser auprès de Gabrielle. De ton côté, tâche de ne pas te laisser aller à ta véritable nature lorsque tu parleras à Georgia, même si celle-ci t'entraine sur son terrain. Tu es un adulte, alors ne te laisse pas mener par le bout du nez par une adolescente de dix-sept ans, d'accord..? Même si elle est parfois intenable, je suis persuadée qu'elle ne fait que réagir aux réactions agressives que son comportement engendre chez les gens. Si tu ne rentre pas dans son jeu, cela devrait la désarçonner suffisamment pour qu'elle accepte... Après tout, Georgia est une gentille fille dans le fond, j'en suis persuadée... Et puis... Peut-être que tu devrais la laisser embrasser Rachel, en guise de réconciliation..."
Conclu enfin Juliette, dans un second clin d'œil amusé tandis que sa tête tombait légèrement sur le côté. Taquine petite Juliette, qui se révélait la sous un jour que peu à l'institut connaissait... Georgia et sa manie d'embrasser les filles avait littéralement fait le tour de l'institut, et la jeune femme trouvait cela assez amusant ma foi. Elle doutait cependant que Georgia soit réellement attirée par les filles, pensant plutôt qu'elle devait se chercher plus que tout autre chose. Un état que elle-même n'avait pas eu à subir, ayant su des le départ vers quoi tendaient ses aspirations sentimentales et sexuelles...
Valait-il mieux avoir l'argent plutôt que le bonheur, ou bien le bonheur était-il préférable à l'argent..? N'ayant pas vraiment le choix en la matière, Juliette se contentait donc de l'argent... Après tout, si ses parents étaient plus heureux ainsi, c'était le plus important à ses yeux de fille aimante en dépit du rejet sous-entendu de ses géniteurs. Peut-être était-ce pour contrebalancer cette absence d'amour, que la gothique avait décidé de reporter toute sa tendresse plus particulièrement sur la seule autre fille de son équipe... La jolie Noémie aux boucles dorés, qui scintillaient de mille éclats sous la moindre source de lumière présente...
"Tu sais Ken..." reprit Juliette "Je comprends parfaitement ce que tu me dis, mais foncer dans le tas c'est une attitude de barbare inculte. Je sais combien il est difficile de changer sa nature profonde, mais encore une fois le statut que t'a octroyé Carrie ne t'autorise pas ce genre de faiblesse. C'est dur à entendre, je le sais... Et sans doute, m'aurais tu déjà envoyé ton poing dans la figure si j'avais été un garçon... Mais c'est le genre d'attitude, qui un jour pourrait te perdre en dépit de ton pouvoir. Je dirais même surtout à cause de ton pouvoir... Après tout, nous ne savons pas jusqu'à quel point ton corps peut supporter la douleur et cela pourrait sans doute se retourner un jour contre toi."
Juliette but une nouvelle gorgée de son verre, puis le reposa en souriant doucement avant de poursuivre...
"Bien sur, si cela arrivait je reprendrais bien évidement le rôle de leader de l'équipe, ne t'en fais pas..."
Ce sourire mutin fut accompagné d'un clin d'oeil rapide et discret à l'encontre du jeune homme, avant que les yeux clairsemés de Juliette ne se plissent en une adorable mimique taquine dont elle avait le secret. C'était comme si la jeune femme avait voulu indirectement répondre à la plaisanterie de Ken, mais, comme de bien entendu, à sa manière quelque peu particulière... Un peu taquine, un peu assassine... Comme si instinctivement, la gothique se plaisait à entretenir l'image négative que les gens avait de sa personne. Son visage retrouva peu à peu une apparence lisse et douce et Juliette croisa ses bras sur la table en s'avançant légèrement en avant, ce qui eut pour effet d'offrir une vue imprenable à son coéquipier, sur son décolleté toujours aussi généreusement ouvert. Elle regarda Ken droit dans les yeux, et lui dit encore :
"C'est entendu, j'irai parler à Alixtide et je lui dirais d'aller s'excuser auprès de Gabrielle. De ton côté, tâche de ne pas te laisser aller à ta véritable nature lorsque tu parleras à Georgia, même si celle-ci t'entraine sur son terrain. Tu es un adulte, alors ne te laisse pas mener par le bout du nez par une adolescente de dix-sept ans, d'accord..? Même si elle est parfois intenable, je suis persuadée qu'elle ne fait que réagir aux réactions agressives que son comportement engendre chez les gens. Si tu ne rentre pas dans son jeu, cela devrait la désarçonner suffisamment pour qu'elle accepte... Après tout, Georgia est une gentille fille dans le fond, j'en suis persuadée... Et puis... Peut-être que tu devrais la laisser embrasser Rachel, en guise de réconciliation..."
Conclu enfin Juliette, dans un second clin d'œil amusé tandis que sa tête tombait légèrement sur le côté. Taquine petite Juliette, qui se révélait la sous un jour que peu à l'institut connaissait... Georgia et sa manie d'embrasser les filles avait littéralement fait le tour de l'institut, et la jeune femme trouvait cela assez amusant ma foi. Elle doutait cependant que Georgia soit réellement attirée par les filles, pensant plutôt qu'elle devait se chercher plus que tout autre chose. Un état que elle-même n'avait pas eu à subir, ayant su des le départ vers quoi tendaient ses aspirations sentimentales et sexuelles...
Re: Besoin d'air
Mer 27 Fév 2008 - 1:03
"Je ne t'aurais pas frappé si tu avais été un homme. Même si je fonce souvent tête baissée, j'ai quand même du calme en moi et je sais m'en servir. Je n'ai pas attaqué Georgia, tu sais, alors je crois que je peux subir beaucoup. Surtout que tu es une JustiX : je ne toucherais jamais mes collègues et compagnons. Je vous respecte et vous apprécie trop pour ça. Bien au contraire, je serais prêt à me sacrifier pour vous."
Ken était extrêmement sérieux en disant cela. Depuis toujours, il avait recherché des frères et soeurs, une famille, encors plus depuis la mort de son père, et il l'avait trouvé chez les JustiX. C'était pour ça qu'il était si concerné par ce qui leur arrivait et qu'il prenait tant à coeur son rôle de leader : il ne voulait pas décevoir ceux qui comptaient tant pour lui.
"Après, je ne suis pas non plus un barbare inculte ; seulement, j'ai parfois du mal à garder mon calme, mais je crois que c'est lié à mon pouvoir. Toute ma vie, j'ai refoulé mes sentiments : je ne les ai jamais laissés sortir, j'étais très timide et associal. Ca venait peut-être de mes notes et du statut que j'avais par rapport aux autres, mais je ne suis pas de ceux qui se font énormément d'amis, bien au contraire.
Même si ma venue à l'Institut m'a énormément aidé parce que ça m'a ouvert aux autres et que j'ai enfin réussi à accepter des moments difficiles de ma vie, la colère est toujours là."
Il montra sa poitrine du doigt.
"J'ai eu...des pertes difficiles, et ça n'a jamais été digéré. Quand mon pouvoir s'active ou qu'il va le faire, tout ça ressort parce que mon subconscient pense certainement que c'est le moment où ce trop plein de rage et de douleur va pouvoir sortir et se libérer. C'est pour ça que je ne suis pas toujours conscient de ce que je fais, mais je travaille beaucoup dessus et je parviens enfin à me contrôler. Mais bon, ça n'empêche que si on m'énerve, ça risque de partir !"
Un sourire apparut sur son visage.
"Mais je me contrôle quand même globalement, ne t'en fais pas. J'irais voir Georgia, je m'excuserais et je la supporterais. Tu sais, même si j'ai un peu l'air comme ça, je suis plus maître de moi que j'en ai l'air. Seulement, j'avais besoin de parler de tout ça à quelqu'un, et je ne le pouvais avec Rachel...alors j'ai pensé à toi. J'espère que ça ne t'a pas trop dérangé."
O'Connell baissa un peu les yeux : il n'était pas habitué à dire ce genre de choses et à ouvrir ainsi son coeur, en quelques sortes.
"M'enfin, j'allais faire mes excuses, tu m'as juste confirmé dans mes envies, même si ça ne me fait pas plaisir. En plus, comme ça, tu pourras continuer à espérer mon poste de leader...tu commences quand les complots, au fait ? Il me semblait que les Italiennes étaient passées maître dans l'art d'être belles et impitoyables : pour le premier critère, pas de souci, espérons juste qu'il y en ait plus pour le second."
Il sourit, en espérant qu'elle prendrait bien cette très légère pique et ce petit compliment.
"Et pour laisser embrasser Rachel...je ne sais pas...quand tu auras enfin avoué à Carrie que tu es fan d'elle ? Je suis sûr que ta chambre est remplie de photos à son effigie..."
Il lui fit un petit clin d'oeil avant de recommander un Martini rouge.
"Et sinon toi, ça va ? J'étais parti voir ma mère, et je ne t'ai pas vraiment vue depuis mon retour. Tout va bien en ce moment pour toi ?"
La sincérité de sa question était presque palpable : il était vraiment intéressé par l'état de Juliette.
Ken était extrêmement sérieux en disant cela. Depuis toujours, il avait recherché des frères et soeurs, une famille, encors plus depuis la mort de son père, et il l'avait trouvé chez les JustiX. C'était pour ça qu'il était si concerné par ce qui leur arrivait et qu'il prenait tant à coeur son rôle de leader : il ne voulait pas décevoir ceux qui comptaient tant pour lui.
"Après, je ne suis pas non plus un barbare inculte ; seulement, j'ai parfois du mal à garder mon calme, mais je crois que c'est lié à mon pouvoir. Toute ma vie, j'ai refoulé mes sentiments : je ne les ai jamais laissés sortir, j'étais très timide et associal. Ca venait peut-être de mes notes et du statut que j'avais par rapport aux autres, mais je ne suis pas de ceux qui se font énormément d'amis, bien au contraire.
Même si ma venue à l'Institut m'a énormément aidé parce que ça m'a ouvert aux autres et que j'ai enfin réussi à accepter des moments difficiles de ma vie, la colère est toujours là."
Il montra sa poitrine du doigt.
"J'ai eu...des pertes difficiles, et ça n'a jamais été digéré. Quand mon pouvoir s'active ou qu'il va le faire, tout ça ressort parce que mon subconscient pense certainement que c'est le moment où ce trop plein de rage et de douleur va pouvoir sortir et se libérer. C'est pour ça que je ne suis pas toujours conscient de ce que je fais, mais je travaille beaucoup dessus et je parviens enfin à me contrôler. Mais bon, ça n'empêche que si on m'énerve, ça risque de partir !"
Un sourire apparut sur son visage.
"Mais je me contrôle quand même globalement, ne t'en fais pas. J'irais voir Georgia, je m'excuserais et je la supporterais. Tu sais, même si j'ai un peu l'air comme ça, je suis plus maître de moi que j'en ai l'air. Seulement, j'avais besoin de parler de tout ça à quelqu'un, et je ne le pouvais avec Rachel...alors j'ai pensé à toi. J'espère que ça ne t'a pas trop dérangé."
O'Connell baissa un peu les yeux : il n'était pas habitué à dire ce genre de choses et à ouvrir ainsi son coeur, en quelques sortes.
"M'enfin, j'allais faire mes excuses, tu m'as juste confirmé dans mes envies, même si ça ne me fait pas plaisir. En plus, comme ça, tu pourras continuer à espérer mon poste de leader...tu commences quand les complots, au fait ? Il me semblait que les Italiennes étaient passées maître dans l'art d'être belles et impitoyables : pour le premier critère, pas de souci, espérons juste qu'il y en ait plus pour le second."
Il sourit, en espérant qu'elle prendrait bien cette très légère pique et ce petit compliment.
"Et pour laisser embrasser Rachel...je ne sais pas...quand tu auras enfin avoué à Carrie que tu es fan d'elle ? Je suis sûr que ta chambre est remplie de photos à son effigie..."
Il lui fit un petit clin d'oeil avant de recommander un Martini rouge.
"Et sinon toi, ça va ? J'étais parti voir ma mère, et je ne t'ai pas vraiment vue depuis mon retour. Tout va bien en ce moment pour toi ?"
La sincérité de sa question était presque palpable : il était vraiment intéressé par l'état de Juliette.
- Juliette DagonLeX
- Age : 38
Nom de code : Evanescence
Date d'inscription : 22/01/2007
Re: Besoin d'air
Mer 27 Fév 2008 - 14:29
"C'est gentil Ken, mais si tu veux bien on va essayer de ne pas en arriver là..."
Répondit Juliette d'un petit air taquin, lorsque le jeune homme lui certifia que le sacrifice de sa personne serait un acte qu'il serait prêt à faire pour sauver le moindre membre des JustiX. Elle trouva cela à la fois mignon, et inquiétant. En effet, c'était une chose noble que celle de se sacrifier pour autrui, mais à qui servirait un leader mort..? Même si cette idée déplaisait fortement à la gothique, elle se devait de reconnaitre que parfois il valait mieux que ce dernier reste en vie afin de continuer à guider un groupe qui ne s'en sortirait peut-être pas en étant livré à lui-même, et qu'il était préférable que ce soit un coéquipier lambda qui tombe sous les griffes de la mort. Cette idée aussi lui déplaisait, mais rien n'était parfait dans le monde réel qui était le leur... Ce n'était pas l'un de ces films d'actions ou les héros traversaient mille et un dangers plus mortels les un que les autres, et qui pourtant sans sortait finalement sans la moindre égratignure... Non, le monde véritable était dur et cruel, et parfois il fallait, entre deux maux, choisir le moindre... Puis, Ken se lança dans une diatribe destiner à faire comprendre à Juliette les raisons de son comportement quelque peu vif et irréfléchi, et la jeune femme l'écouta d'une oreille attentive. Après tout, c'était sa vie qu'il lui offrait.Une chose, que elle-même n'était pas certaine de pouvoir faire...
Comme elle l'avait compris, Ken n'avait pas eu une vie des plus facile. Juliette n'osa pas l'interrompre pour lui demander des détails, car visiblement c'était des moments très douloureux pour le jeune homme. C'était une chose qu'elle pouvait parfaitement comprendre cela dit, car même si elle ne pouvait prétendre avoir vécu la même chose, il y avait toutefois une certaine similitude dans les conséquences. Repli sur soi-même, solitude... une vie sociale réduite à une peau de chagrin... Mais là ou la jeune femme n'arrivait pas à se faire de véritables amis, ou amitié rimait avec complicité, depuis son arrivée à l'institut, Ken au contraire paraissait s'être pleinement épanoui aux contact des autres élèves. Il était vrai, que malgré ses défauts et ce qu'il considérait comme une différence, le jeune homme demeurait toutefois dans ce que l'on appelait communément la norme, ce qui était loin d'être le cas de la gothique qui le regardait d'un air quelque peu songeur.
"C'est bien..." lui dit-elle alors "T'ouvrir aux autres te fera certainement le plus grand bien et le fait de t'épanouir te permettra sans doute de mieux contrôler cette rage que tu ressens si souvent en toi... Et puis, tu as Rachel, c'est important aussi de savoir que l'on ne vit pas seulement que pour soi..."
le couple... un sujet des plus intéressant aux yeux de la mère de Juliette, qui autrefois voyait déjà sa fille unique dans une magnifique robe de marié immaculée, au bras d'un beau jeune homme tendre et aimant, qui saurait prendre soin de son petit trésor. Malheureusement pour elle, le rêve s'était vu avorté dans l'œuf le jour ou celle-ci avait découvert l'homosexualité de sa petite fille si parfaite à ses yeux de mère attentionnée. Juliette se souvenait encore du regard de sa mère à ce moment précis... Un regard de stupéfaction silencieuse, ou la déception se disputait à une espèce de colère sourde.Elle était resté dangereusement stoïque, mais Juliette savait qu'en avouant ses penchants naturels, elle avait déçu sa mère qui avait tant de rêves pour son avenir. D'ailleurs, son comportement détaché, à la limite de l'indifférence parfois, dont elle faisait preuve à son égard depuis cette révélation, n'avait fait que accentuer le fossé qui les séparait déjà, de par ses habitudes vestimentaires fortement sombres et anachroniques. Un petit sourire triste se dessina sur les lèvres scintillantes de la jeune femme,qui se dissipa pourtant presque aussitôt. Ne rien montrer, tout garder en soi et être d'humeur toujours égale, voilà ce qui faisait que Juliette était Juliette...
L'explication pseudo psychologique de Ken concernant son pouvoir, laissa toutefois la jeune femme un peu perplexe. Après quelques secondes de réflexion elle lui dit alors :
"Mais si tu vois juste, alors ton pouvoir ne faiblira-t-il pas, à mesure que tu sera capable de te contrôler..? Si tu cesse d'avoir cette rage difficilement contrôlable en toi, ne deviendra tu pas trop raisonnable pour te laisser aller à ce besoin primaire, qui fait que ton pouvoir est ce qu'il est..? Peut-êtremême, disparaitra-t-il..."
Un pouvoir mutant causé par le gène X pouvait-il ainsi disparaitre..? Bien que peu porté sur la génétique, Juliette en doutait fortement. Mais tout comme un blocage psychologique pouvait rendre une personne muette, un blocage similaire pouvait-il mettre en sommeil un pouvoir mutant..? Après tout, qu'est-ce qui faisait que leur pouvoir se déclenchait, si ce n'était leur propre volonté..? De plus, le pouvoir de Ken était un concept assez difficile à cerner selon Juliette, car il faisait appel à une notion tellement abstraite en fin de compte... Même si la jeune femme savait avoir la sagesse de ne jamais lui avouer, elle ne l'enviait pas le moins du monde en ce qui concernait son pouvoir mutant. Lorsqu'il lui confirma de nouveau son intention de s'exécuter concernant Georgia, Juliette lui fit un rapide clin d'œil complice et dit :
"C'est très bien, je suis fière de toi... Non, les JustiX sont fiers de toi..."
C'était le genre de phrase que l'on disait bien souvent aux enfants pour leur faire comprendre qu'ils agissaient de la meilleure manière d'agir qui soit, et Juliette le savait, mais comme à son habitude elle dissimulait ses compliments sincères et intimes, sous le couvert d'une attitude moqueuse ou bien encore amusante... Voir même quelque fois, cynique... D'autant plus que son coéquipier venait de lui dire, de manière détourné, qu'elle était jolie. Le compliment était toujours plaisant, mais le gothique n'avait jamais vraiment su comment réagir à ce genre de chose, c'était là l'une de ses faiblesses qui rendait sa sociabilité des plus difficile. A la seconde partie de sa phrase, Juliette éclata d'un petit rire cristallin qui lui fit briller ses yeux de glace d'un amusement certain...
"Voyons Ken..." lui dit-elle à nouveau "Une femme n'est jamais impitoyable... Elle est tout simplement femme..."
Courte et laconique, la phrase n'en demeurait pourtant pas moins apte à la réflexion, concernant le sens profond et véritable de ce qu'elle exprimait. Puis, après avoir repris quelque peu son sérieux, elle ajouta :
"Je suis honorée que tu te sois ainsi confié à moi Ken, je sais combien cela n'est pas une chose aisée. Surtout n'hésites pas à le refaire si tu en a de nouveau le besoin ou l'envie, ma porte te sera toujours ouverte... Et par la même occasion, tu pourras vérifier par toi-même si mes murs sont effectivement couverts de photos de Carrie... Mais pour cela, il te faudra trouver le courage de pénétrer dans mon domaine... Oseras-tu franchir la frontière qui te séparera du monde de la lumière..?"
Un nouveau sourire, cette fois-ci nettement plus tendancieux et à la limite du sournois, vint conclure cette ultime interrogation de la gothique. Les gens trouvaient généralement Juliette étrange, et les élèves de l'institut ne faisaient pas exception à la règle... Et comme à son habitude, la jeune femme aimait à s'en amuser, même si en même temps cela la chagrinait toujours un tout petit peu de se voir ainsi victimes des préjugés. D'ailleurs, depuis son arrivée seules Cassandre, Noémie et Relena avait osée venir dans sa chambre.. Encore que pour Relena c'était plus une obligation qu'une réelle envie, lorsque l'on songeait qu'elle n'y passait que le temps de la nuit. Juliette se disait que quelque part, ce n'était qu'une simple question de temps avant que sa colocataire ne se décide à demander un changement de chambre... Qu'importe, elle ne retenait personne après tout.
Un silence s'installa ensuite, le temps que Ken passe de nouveau une commande. Juliette en profita pour vider encore un peu plus son propre verre, fixant son regard dans le vide...Elle observait sans penser, comme bien souvent. Le regard perdu d'une solitaire, absente d'un monde ou elle n'avait pas le sentiment d'avoir une véritable place... Ce fut la voix de Ken qui la tira de son errance vagabonde. Il était partit chez sa mère, durant les vacances de Noël..? En voilà un qui avait bien de la chance de pouvoir retourner chez lui, c'était un luxe que ne pouvait se permettre la jeune femme... Tant de chose en jeu... Et si peu d'envie de causer le moindre tort ou peine à ses parents... Son sourire triste réapparut de nouveau, puis, tout comme au théâtre une fois le rideau levé, elle fixa Ken avec un sourire généreux...
"Elle a du être contente de te voir j'imagine... Elle vit loin d'ici..? Moi, mes parents ont été très occupé ce Noël... Je ne sais pas si je te l'ai déjà dit, mais mon père est ambassadeur et cette année il a du recevoir la visite d'importants diplomates venus d'Asie, alors je n'ai pas voulu le déranger, tu comprends..."mentit-elle à son coéquipier,encore que la fin de sa phrase avait un léger accent de vérité en fin de compte "Autrement, je vais très bien, rassures toi... J'ai été passé toute les vacances dans le Colorado, voir la neige et visiter un peu Tu sais, il y à la-bas un magnifique parc naturel, j'y retournerais sans doute en été ou bien en automne, afin de le visiter..."
Cela en revanche, n'était nullement un mensonge... Juliette s'était effectivement rendu là-bas, même si ce n'était pas vraiment pour les raisons qu'elle avait bien voulu donner à Ken. Mais de toute façon, Cela importait peu...
Répondit Juliette d'un petit air taquin, lorsque le jeune homme lui certifia que le sacrifice de sa personne serait un acte qu'il serait prêt à faire pour sauver le moindre membre des JustiX. Elle trouva cela à la fois mignon, et inquiétant. En effet, c'était une chose noble que celle de se sacrifier pour autrui, mais à qui servirait un leader mort..? Même si cette idée déplaisait fortement à la gothique, elle se devait de reconnaitre que parfois il valait mieux que ce dernier reste en vie afin de continuer à guider un groupe qui ne s'en sortirait peut-être pas en étant livré à lui-même, et qu'il était préférable que ce soit un coéquipier lambda qui tombe sous les griffes de la mort. Cette idée aussi lui déplaisait, mais rien n'était parfait dans le monde réel qui était le leur... Ce n'était pas l'un de ces films d'actions ou les héros traversaient mille et un dangers plus mortels les un que les autres, et qui pourtant sans sortait finalement sans la moindre égratignure... Non, le monde véritable était dur et cruel, et parfois il fallait, entre deux maux, choisir le moindre... Puis, Ken se lança dans une diatribe destiner à faire comprendre à Juliette les raisons de son comportement quelque peu vif et irréfléchi, et la jeune femme l'écouta d'une oreille attentive. Après tout, c'était sa vie qu'il lui offrait.Une chose, que elle-même n'était pas certaine de pouvoir faire...
Comme elle l'avait compris, Ken n'avait pas eu une vie des plus facile. Juliette n'osa pas l'interrompre pour lui demander des détails, car visiblement c'était des moments très douloureux pour le jeune homme. C'était une chose qu'elle pouvait parfaitement comprendre cela dit, car même si elle ne pouvait prétendre avoir vécu la même chose, il y avait toutefois une certaine similitude dans les conséquences. Repli sur soi-même, solitude... une vie sociale réduite à une peau de chagrin... Mais là ou la jeune femme n'arrivait pas à se faire de véritables amis, ou amitié rimait avec complicité, depuis son arrivée à l'institut, Ken au contraire paraissait s'être pleinement épanoui aux contact des autres élèves. Il était vrai, que malgré ses défauts et ce qu'il considérait comme une différence, le jeune homme demeurait toutefois dans ce que l'on appelait communément la norme, ce qui était loin d'être le cas de la gothique qui le regardait d'un air quelque peu songeur.
"C'est bien..." lui dit-elle alors "T'ouvrir aux autres te fera certainement le plus grand bien et le fait de t'épanouir te permettra sans doute de mieux contrôler cette rage que tu ressens si souvent en toi... Et puis, tu as Rachel, c'est important aussi de savoir que l'on ne vit pas seulement que pour soi..."
le couple... un sujet des plus intéressant aux yeux de la mère de Juliette, qui autrefois voyait déjà sa fille unique dans une magnifique robe de marié immaculée, au bras d'un beau jeune homme tendre et aimant, qui saurait prendre soin de son petit trésor. Malheureusement pour elle, le rêve s'était vu avorté dans l'œuf le jour ou celle-ci avait découvert l'homosexualité de sa petite fille si parfaite à ses yeux de mère attentionnée. Juliette se souvenait encore du regard de sa mère à ce moment précis... Un regard de stupéfaction silencieuse, ou la déception se disputait à une espèce de colère sourde.Elle était resté dangereusement stoïque, mais Juliette savait qu'en avouant ses penchants naturels, elle avait déçu sa mère qui avait tant de rêves pour son avenir. D'ailleurs, son comportement détaché, à la limite de l'indifférence parfois, dont elle faisait preuve à son égard depuis cette révélation, n'avait fait que accentuer le fossé qui les séparait déjà, de par ses habitudes vestimentaires fortement sombres et anachroniques. Un petit sourire triste se dessina sur les lèvres scintillantes de la jeune femme,qui se dissipa pourtant presque aussitôt. Ne rien montrer, tout garder en soi et être d'humeur toujours égale, voilà ce qui faisait que Juliette était Juliette...
L'explication pseudo psychologique de Ken concernant son pouvoir, laissa toutefois la jeune femme un peu perplexe. Après quelques secondes de réflexion elle lui dit alors :
"Mais si tu vois juste, alors ton pouvoir ne faiblira-t-il pas, à mesure que tu sera capable de te contrôler..? Si tu cesse d'avoir cette rage difficilement contrôlable en toi, ne deviendra tu pas trop raisonnable pour te laisser aller à ce besoin primaire, qui fait que ton pouvoir est ce qu'il est..? Peut-êtremême, disparaitra-t-il..."
Un pouvoir mutant causé par le gène X pouvait-il ainsi disparaitre..? Bien que peu porté sur la génétique, Juliette en doutait fortement. Mais tout comme un blocage psychologique pouvait rendre une personne muette, un blocage similaire pouvait-il mettre en sommeil un pouvoir mutant..? Après tout, qu'est-ce qui faisait que leur pouvoir se déclenchait, si ce n'était leur propre volonté..? De plus, le pouvoir de Ken était un concept assez difficile à cerner selon Juliette, car il faisait appel à une notion tellement abstraite en fin de compte... Même si la jeune femme savait avoir la sagesse de ne jamais lui avouer, elle ne l'enviait pas le moins du monde en ce qui concernait son pouvoir mutant. Lorsqu'il lui confirma de nouveau son intention de s'exécuter concernant Georgia, Juliette lui fit un rapide clin d'œil complice et dit :
"C'est très bien, je suis fière de toi... Non, les JustiX sont fiers de toi..."
C'était le genre de phrase que l'on disait bien souvent aux enfants pour leur faire comprendre qu'ils agissaient de la meilleure manière d'agir qui soit, et Juliette le savait, mais comme à son habitude elle dissimulait ses compliments sincères et intimes, sous le couvert d'une attitude moqueuse ou bien encore amusante... Voir même quelque fois, cynique... D'autant plus que son coéquipier venait de lui dire, de manière détourné, qu'elle était jolie. Le compliment était toujours plaisant, mais le gothique n'avait jamais vraiment su comment réagir à ce genre de chose, c'était là l'une de ses faiblesses qui rendait sa sociabilité des plus difficile. A la seconde partie de sa phrase, Juliette éclata d'un petit rire cristallin qui lui fit briller ses yeux de glace d'un amusement certain...
"Voyons Ken..." lui dit-elle à nouveau "Une femme n'est jamais impitoyable... Elle est tout simplement femme..."
Courte et laconique, la phrase n'en demeurait pourtant pas moins apte à la réflexion, concernant le sens profond et véritable de ce qu'elle exprimait. Puis, après avoir repris quelque peu son sérieux, elle ajouta :
"Je suis honorée que tu te sois ainsi confié à moi Ken, je sais combien cela n'est pas une chose aisée. Surtout n'hésites pas à le refaire si tu en a de nouveau le besoin ou l'envie, ma porte te sera toujours ouverte... Et par la même occasion, tu pourras vérifier par toi-même si mes murs sont effectivement couverts de photos de Carrie... Mais pour cela, il te faudra trouver le courage de pénétrer dans mon domaine... Oseras-tu franchir la frontière qui te séparera du monde de la lumière..?"
Un nouveau sourire, cette fois-ci nettement plus tendancieux et à la limite du sournois, vint conclure cette ultime interrogation de la gothique. Les gens trouvaient généralement Juliette étrange, et les élèves de l'institut ne faisaient pas exception à la règle... Et comme à son habitude, la jeune femme aimait à s'en amuser, même si en même temps cela la chagrinait toujours un tout petit peu de se voir ainsi victimes des préjugés. D'ailleurs, depuis son arrivée seules Cassandre, Noémie et Relena avait osée venir dans sa chambre.. Encore que pour Relena c'était plus une obligation qu'une réelle envie, lorsque l'on songeait qu'elle n'y passait que le temps de la nuit. Juliette se disait que quelque part, ce n'était qu'une simple question de temps avant que sa colocataire ne se décide à demander un changement de chambre... Qu'importe, elle ne retenait personne après tout.
Un silence s'installa ensuite, le temps que Ken passe de nouveau une commande. Juliette en profita pour vider encore un peu plus son propre verre, fixant son regard dans le vide...Elle observait sans penser, comme bien souvent. Le regard perdu d'une solitaire, absente d'un monde ou elle n'avait pas le sentiment d'avoir une véritable place... Ce fut la voix de Ken qui la tira de son errance vagabonde. Il était partit chez sa mère, durant les vacances de Noël..? En voilà un qui avait bien de la chance de pouvoir retourner chez lui, c'était un luxe que ne pouvait se permettre la jeune femme... Tant de chose en jeu... Et si peu d'envie de causer le moindre tort ou peine à ses parents... Son sourire triste réapparut de nouveau, puis, tout comme au théâtre une fois le rideau levé, elle fixa Ken avec un sourire généreux...
"Elle a du être contente de te voir j'imagine... Elle vit loin d'ici..? Moi, mes parents ont été très occupé ce Noël... Je ne sais pas si je te l'ai déjà dit, mais mon père est ambassadeur et cette année il a du recevoir la visite d'importants diplomates venus d'Asie, alors je n'ai pas voulu le déranger, tu comprends..."mentit-elle à son coéquipier,encore que la fin de sa phrase avait un léger accent de vérité en fin de compte "Autrement, je vais très bien, rassures toi... J'ai été passé toute les vacances dans le Colorado, voir la neige et visiter un peu Tu sais, il y à la-bas un magnifique parc naturel, j'y retournerais sans doute en été ou bien en automne, afin de le visiter..."
Cela en revanche, n'était nullement un mensonge... Juliette s'était effectivement rendu là-bas, même si ce n'était pas vraiment pour les raisons qu'elle avait bien voulu donner à Ken. Mais de toute façon, Cela importait peu...
Re: Besoin d'air
Sam 1 Mar 2008 - 1:18
"Oui, même si je ne suis pas habitué à être vraiment en couple : je ne sais pas toujours quoi faire. Mais bon, j'improvise et je pense que je ne m'en sors pas trop mal. Espérons que ça dure."
Ken fit un petit sourire, il n'était pas très à l'aise pour parler de ce genre de choses, il n'en avait pas l'habitude.
"La colère qui se libère en moi durant l'utilisation de mes pouvoirs n'est pas liée, je pense, à ces capacités, ou du moins à un niveau subconscient. Je n'ai pas encore beaucoup analysé la chose, mais il est possible que des émotions empêchent de telles forces de sortir : évidemment, si mon facteur X était basé sur mon état mental, là ça serait possible, mais ce n'est pas le cas.
Plus on me frappe, plus je gagne de la puissance : il n'y a pas d'émotion ici. Par contre, ma rage sort à ce moment-là parce que c'est un des rares moments où je me déchaîne vraiment. Je...j'ai envoyé des gens à l'hôpital, la première fois, parce que j'ai laissé sortir tout ce que j'avais en moi et qui voulait sortir."
Il avait un peu de honte de ça : même si il ne regrettait pas de s'en être pris aux anti-mutants qui le frappaient, il n'aimait pas l'idée d'avoir blessé sévèrement des gens, même aussi abjects.
"Je crois que mes émotions se libèrent car ma force "interne", si on peut dire, fait de même. Néanmoins, je dois travailler dessus pour ne pas être un danger pour les autres, et je continuerai donc sur ça. Je ne veux pas utiliser mes pouvoirs en premier, durant le combat : en tant que leader, je suis plus utile à vous guider qu'à fonder dans le tas. Je préfère une bonne stratégie à un gros combat, même si vous me trouverez toujours là en cas de coup dur."
Un sourire apparut sur son visage après cela et après les paroles de Juliette. Décidément, elle était vraiment sympathique quand elle le voulait, et il se surprenait à l'apprécier de plus en plus.
"Les femmes sont toujours femmes, oui, et ce n'est pas pour rien que la plus grande erreur des hommes est de vous appeler sexe faible. Et pour l'invitation dans ta chambre, sache que les côtés obscurs ne me font pas peur, bien au contraire...je suis prêt à relever le défi quand tu le désires. En plus, ça pourra nous permettre de discuter à nouveau, et tu m'en vois ravi : j'apprécie ta compagnie."
Il lui fit un petit clin d'oeil avant d'embayer sur une mine plus sombre.
"Ma mère vit à Boston, mais j'y suis allé parce qu'elle n'allait pas bien : elle est tombée malade, elle travaille trop. Maintenant que je suis parti, elle est toute seule pour gérer le magasin, et c'est difficile. Je suis rentré pour prendre le relai, et je suis resté longtemps pour qu'elle se remette. Depuis...depuis plusieurs années, c'est dur pour nous deux et je sais qu'elle souffre de me voir loin, mais elle ne dit rien. C'est pas facile de mon côté non plus, mais je fais tout pour qu'elle soit fière de moi."
Il faisait son maximum pour cacher les références à la mort de son père, mais il avait du mal : la douleur était toujours là, présente et mordante à chaque pensée sur lui. Il se força néanmoins à sourire et à parler d'elle, pour chasser tout ça.
"Ah oui ? Je ne suis jamais allé là-bas...c'est bien ? Et il est Ambassadeur ? Ca doit être génial ! J'aimerais bien visiter le monde, moi aussi..."
Ken fit un petit sourire, il n'était pas très à l'aise pour parler de ce genre de choses, il n'en avait pas l'habitude.
"La colère qui se libère en moi durant l'utilisation de mes pouvoirs n'est pas liée, je pense, à ces capacités, ou du moins à un niveau subconscient. Je n'ai pas encore beaucoup analysé la chose, mais il est possible que des émotions empêchent de telles forces de sortir : évidemment, si mon facteur X était basé sur mon état mental, là ça serait possible, mais ce n'est pas le cas.
Plus on me frappe, plus je gagne de la puissance : il n'y a pas d'émotion ici. Par contre, ma rage sort à ce moment-là parce que c'est un des rares moments où je me déchaîne vraiment. Je...j'ai envoyé des gens à l'hôpital, la première fois, parce que j'ai laissé sortir tout ce que j'avais en moi et qui voulait sortir."
Il avait un peu de honte de ça : même si il ne regrettait pas de s'en être pris aux anti-mutants qui le frappaient, il n'aimait pas l'idée d'avoir blessé sévèrement des gens, même aussi abjects.
"Je crois que mes émotions se libèrent car ma force "interne", si on peut dire, fait de même. Néanmoins, je dois travailler dessus pour ne pas être un danger pour les autres, et je continuerai donc sur ça. Je ne veux pas utiliser mes pouvoirs en premier, durant le combat : en tant que leader, je suis plus utile à vous guider qu'à fonder dans le tas. Je préfère une bonne stratégie à un gros combat, même si vous me trouverez toujours là en cas de coup dur."
Un sourire apparut sur son visage après cela et après les paroles de Juliette. Décidément, elle était vraiment sympathique quand elle le voulait, et il se surprenait à l'apprécier de plus en plus.
"Les femmes sont toujours femmes, oui, et ce n'est pas pour rien que la plus grande erreur des hommes est de vous appeler sexe faible. Et pour l'invitation dans ta chambre, sache que les côtés obscurs ne me font pas peur, bien au contraire...je suis prêt à relever le défi quand tu le désires. En plus, ça pourra nous permettre de discuter à nouveau, et tu m'en vois ravi : j'apprécie ta compagnie."
Il lui fit un petit clin d'oeil avant d'embayer sur une mine plus sombre.
"Ma mère vit à Boston, mais j'y suis allé parce qu'elle n'allait pas bien : elle est tombée malade, elle travaille trop. Maintenant que je suis parti, elle est toute seule pour gérer le magasin, et c'est difficile. Je suis rentré pour prendre le relai, et je suis resté longtemps pour qu'elle se remette. Depuis...depuis plusieurs années, c'est dur pour nous deux et je sais qu'elle souffre de me voir loin, mais elle ne dit rien. C'est pas facile de mon côté non plus, mais je fais tout pour qu'elle soit fière de moi."
Il faisait son maximum pour cacher les références à la mort de son père, mais il avait du mal : la douleur était toujours là, présente et mordante à chaque pensée sur lui. Il se força néanmoins à sourire et à parler d'elle, pour chasser tout ça.
"Ah oui ? Je ne suis jamais allé là-bas...c'est bien ? Et il est Ambassadeur ? Ca doit être génial ! J'aimerais bien visiter le monde, moi aussi..."
- Juliette DagonLeX
- Age : 38
Nom de code : Evanescence
Date d'inscription : 22/01/2007
Re: Besoin d'air
Lun 3 Mar 2008 - 16:21
"Moi aussi, j'apprécie beaucoup ta compagnie Ken... Quand je pense que certaines mauvaises langues osait prétendre que tu n'étais qu'un rustre sans manière... Mon dieu..."
Finit par soupirer Juliette, comme si ce genre de jugement lui était absolument ennuyeux et déplorable. Bien évidemment, elle se garderait bien de dire à son interlocuteur que c'était là ce que elle même pensait durant les premiers temps, lorsqu'ils ne se connaissait pas encore. D'ailleurs, cet avis n'avait que très peu varier au cours des mois, même si peu à peu elle avait découvert en son leader une personne généreuse et ouverte, mais en même temps terriblement meurtri. certes, il n'en disait rien... Mais la jeune femme connaissait ce comportement sur le bout des doigts, ne rien dire ni montrer, tout en faisant bonne figure... N'était-ce pas sa propre méthode après tout..?
Patiemment, Juliette l'écouta parler. Il en avait visiblement le besoin, chose dont elle-même se passait fort aisément selon sa propre vision des choses, Comme elle se l'était imaginé, la vie de son coéquipier n'avait pas été simple. Une vie humble apparemment, mais pas aussi aisé que la sienne avait pu l'être. Non pas que Juliette se sentait coupable de quoi que ce soit, car après tout ainsi allait le monde. Mais en l'écoutant parler de sa mère, elle compris combien il devait en être proche. Aussi proche, que la jeune gothique aurait aimer l'être avec sa propre mère. Finalement, c'était peut-être vrai que l'on ne pouvait pas tout avoir... Juliette avait eu l'argent et la vie facile, mais pas de réelle relation d'amour avec ses parents à cause de son orientation dans son choix de vie. A l'inverse, Ken, sans être pauvre, n'avait pas eu pour autant une vie aisée, mais en contrepartie il avait très clairement l'amour inconditionnel de sa propre mère. Dieu, que le monde était décidément mal fait... Lorsqu'il en eut fini, Juliette lui dit :
"Tu as tout de même un drôle de pouvoir, tu ne trouve pas..? Tu dois recevoir des coups, afin de le déclencher, c'est... Contre nature..."
Déclara celle qui passait ses nuits dans un cercueil, réservé, en temps normal, aux seules personnes décédées. Puis, elle enchaina sur la mère de Ken...
"Je suis désolée que ta mère soit malade, vraiment " compatit-elle avec sincérité dans la voix "Mais pourquoi être revenu à l'institut..? Tu aurais du rester avec elle... Ta mère est bien plus importante que celui-ci, et de plus elle serait ravie de t'avoir auprès d'elle, même si elle te dit le contraire... C'est ça les parents, ils ne disent jamais ce que eux veulent..."
Du moins, la majorité des parents, ce qui n'était clairement pas le cas de la jeune femme qui, elle, avait au contraire une mère qui lui avait exactement dit ce qu'elle attendait de sa fille unique. Malheureusement, c'était une chose que Juliette savait, en dépit de sa grande peine, ne pas pouvoir lui donner... Le monde était décidément trop injuste... Juliette avait remarquer que Ken avait soigneusement éviter de parler de son père... Pourquoi..? Ne s'entendait-il pas avec lui..? Non... Si tel avait était le cas, cela se serait ressenti lorsqu'il avait parler de sa mère. Peut-être, ses parents avaient-ils divorcé, ou bien son père était-il décédé... Bien que curieuse de savoir, Juliette jugea préférable de ne pas emprunter cette voie qui lui semblait quelque peu glissante. Après tout, si son leader ne voulait pas parler de son père, qui était-elle pour l'y forcer... Elle était bien placé pour savoir que tous le monde avait son petit jardin secret, et Juliette savait aussi que elle-même n'apprécierait pas de voir quelqu'un de tenter d'y pénétrer contre son gré... Finalement, la question cessa d'être lorsque le jeune homme enchaîna à son tour sur Juliette et ses propos. Ils semblaient l'intéresser, et c'est d'un sourire qu'elle lui répondit...
"Je ne connaissais pas, mais le Colorado est une très belle région. C'est différent de l'Italie, c'est certain... C'est plus sauvage, plus... Rustre... Mais les gens y sont assez sympathique dans l'ensemble. D'ailleurs, tu sais quoi..? Toi et Noémie devriez venir avec moi lorsque j'y retournerais, comme cela on visitera le parc national ensemble... On pourrait y passer une petite semaine, peut-être deux même... Je n'ai jamais été camper encore, ce serait une bonne occasion de le faire... Quand à mon père, oui... il est ambassadeur d'Allemagne en Italie, et c'est de cette manière qu'il a rencontrer ma mère lors d'une soirée officielle. Il a en effet énormément voyager lorsqu'il était encore célibataire, car il était toujours le premier pour accepter une mutation de poste. Il a exercer dans tellement de pays différents, que je serais bien incapable de tous te les nommer... Mais lorsqu'il a épousé ma mère, il a décidé de se poser définitivement afin de ne pas la séparer de sa famille... Tu sais, la famille en Italie, c'est sacré !"
Lui dit Juliette, dans un clin d'oeil discret mais qui en disait pourtant bien assez long sur la question proprement dites. Pis, elle reprit :
"Alors il a demandé sa mutation définitive, et c'est ainsi que je suis venue au monde... Voilà, tu sais tout maintenant..."
Conclut Juliette, dans un sourire malicieux. Tous, c'était sans doute exagéré. Elle avait privilégié la belle histoire d'amour, en omettant les difficultés qui en avait suivis, et dont elle était l'unique cause. Mais les gens n'aimait que les belle histoire romantique qui ressemblaient à un véritable conte de fée, alors il n'était donc pas utile de gâcher celle de ses parents avec le problème qu'elle était pour eux...
Finit par soupirer Juliette, comme si ce genre de jugement lui était absolument ennuyeux et déplorable. Bien évidemment, elle se garderait bien de dire à son interlocuteur que c'était là ce que elle même pensait durant les premiers temps, lorsqu'ils ne se connaissait pas encore. D'ailleurs, cet avis n'avait que très peu varier au cours des mois, même si peu à peu elle avait découvert en son leader une personne généreuse et ouverte, mais en même temps terriblement meurtri. certes, il n'en disait rien... Mais la jeune femme connaissait ce comportement sur le bout des doigts, ne rien dire ni montrer, tout en faisant bonne figure... N'était-ce pas sa propre méthode après tout..?
Patiemment, Juliette l'écouta parler. Il en avait visiblement le besoin, chose dont elle-même se passait fort aisément selon sa propre vision des choses, Comme elle se l'était imaginé, la vie de son coéquipier n'avait pas été simple. Une vie humble apparemment, mais pas aussi aisé que la sienne avait pu l'être. Non pas que Juliette se sentait coupable de quoi que ce soit, car après tout ainsi allait le monde. Mais en l'écoutant parler de sa mère, elle compris combien il devait en être proche. Aussi proche, que la jeune gothique aurait aimer l'être avec sa propre mère. Finalement, c'était peut-être vrai que l'on ne pouvait pas tout avoir... Juliette avait eu l'argent et la vie facile, mais pas de réelle relation d'amour avec ses parents à cause de son orientation dans son choix de vie. A l'inverse, Ken, sans être pauvre, n'avait pas eu pour autant une vie aisée, mais en contrepartie il avait très clairement l'amour inconditionnel de sa propre mère. Dieu, que le monde était décidément mal fait... Lorsqu'il en eut fini, Juliette lui dit :
"Tu as tout de même un drôle de pouvoir, tu ne trouve pas..? Tu dois recevoir des coups, afin de le déclencher, c'est... Contre nature..."
Déclara celle qui passait ses nuits dans un cercueil, réservé, en temps normal, aux seules personnes décédées. Puis, elle enchaina sur la mère de Ken...
"Je suis désolée que ta mère soit malade, vraiment " compatit-elle avec sincérité dans la voix "Mais pourquoi être revenu à l'institut..? Tu aurais du rester avec elle... Ta mère est bien plus importante que celui-ci, et de plus elle serait ravie de t'avoir auprès d'elle, même si elle te dit le contraire... C'est ça les parents, ils ne disent jamais ce que eux veulent..."
Du moins, la majorité des parents, ce qui n'était clairement pas le cas de la jeune femme qui, elle, avait au contraire une mère qui lui avait exactement dit ce qu'elle attendait de sa fille unique. Malheureusement, c'était une chose que Juliette savait, en dépit de sa grande peine, ne pas pouvoir lui donner... Le monde était décidément trop injuste... Juliette avait remarquer que Ken avait soigneusement éviter de parler de son père... Pourquoi..? Ne s'entendait-il pas avec lui..? Non... Si tel avait était le cas, cela se serait ressenti lorsqu'il avait parler de sa mère. Peut-être, ses parents avaient-ils divorcé, ou bien son père était-il décédé... Bien que curieuse de savoir, Juliette jugea préférable de ne pas emprunter cette voie qui lui semblait quelque peu glissante. Après tout, si son leader ne voulait pas parler de son père, qui était-elle pour l'y forcer... Elle était bien placé pour savoir que tous le monde avait son petit jardin secret, et Juliette savait aussi que elle-même n'apprécierait pas de voir quelqu'un de tenter d'y pénétrer contre son gré... Finalement, la question cessa d'être lorsque le jeune homme enchaîna à son tour sur Juliette et ses propos. Ils semblaient l'intéresser, et c'est d'un sourire qu'elle lui répondit...
"Je ne connaissais pas, mais le Colorado est une très belle région. C'est différent de l'Italie, c'est certain... C'est plus sauvage, plus... Rustre... Mais les gens y sont assez sympathique dans l'ensemble. D'ailleurs, tu sais quoi..? Toi et Noémie devriez venir avec moi lorsque j'y retournerais, comme cela on visitera le parc national ensemble... On pourrait y passer une petite semaine, peut-être deux même... Je n'ai jamais été camper encore, ce serait une bonne occasion de le faire... Quand à mon père, oui... il est ambassadeur d'Allemagne en Italie, et c'est de cette manière qu'il a rencontrer ma mère lors d'une soirée officielle. Il a en effet énormément voyager lorsqu'il était encore célibataire, car il était toujours le premier pour accepter une mutation de poste. Il a exercer dans tellement de pays différents, que je serais bien incapable de tous te les nommer... Mais lorsqu'il a épousé ma mère, il a décidé de se poser définitivement afin de ne pas la séparer de sa famille... Tu sais, la famille en Italie, c'est sacré !"
Lui dit Juliette, dans un clin d'oeil discret mais qui en disait pourtant bien assez long sur la question proprement dites. Pis, elle reprit :
"Alors il a demandé sa mutation définitive, et c'est ainsi que je suis venue au monde... Voilà, tu sais tout maintenant..."
Conclut Juliette, dans un sourire malicieux. Tous, c'était sans doute exagéré. Elle avait privilégié la belle histoire d'amour, en omettant les difficultés qui en avait suivis, et dont elle était l'unique cause. Mais les gens n'aimait que les belle histoire romantique qui ressemblaient à un véritable conte de fée, alors il n'était donc pas utile de gâcher celle de ses parents avec le problème qu'elle était pour eux...
Re: Besoin d'air
Mar 4 Mar 2008 - 1:02
"Allons, je sais bien que quand je me suis ouvert le bras comme un idiot lors du premier entraînement, tes pensées n'ont pas dû être des plus tendres envers moi."
Ken sourit et fit un petit clin d'oeil à Juliette, bien conscient qu'elle n'avait pas été des plus amicales avec lui au début. Ca l'avait d'ailleurs souvent énervé, mais il savait reconnaître ses fautes et ses erreurs et ne désirait donc pas revenir dessus. Il embraya donc sur autre chose.
"Oui, contre-nature est le mot, et je pense que je donnerais beaucoup de fil à retordre à des psychanalistes. C'est quand même assez paradoxal qu'un être timide, globalement associal durant une grande partie de sa vie et "surdoué", même si je n'aime pas ce mot, ait la capacité de réduire ce café en poussière si on le frappe. Peut-être que nos pouvoirs proviennent de notre subconscient ou que celui-ci influe dessus. Ca voudrait donc dire que j'ai besoin d'être touché pour réagir...et que toi tu veux disparaître à volonté, peut-être pour éviter les ennuis ou les douleurs."
Il resta silencieux quelques secondes, bien conscient de troubler Juliette avec ses paroles. Néanmoins, il savait qu'elle ne voudrait pas aller plus loin, et se chargea donc d'éviter une situation embarrassante.
"Mais bon, c'est peut-être trop complexe pour une telle discussion. Quant à ma mère, c'est elle qui m'a forcée à revenir ici, et je sais qu'elle a raison. Je ne l'ai pas quittée tant qu'elle n'allait pas mieux, et j'ai demandé à la famille de l'aider...espérons qu'ils suivent mes demandes. En plus, je ne peux pas rester longtemps à Boston : avant de partir pour l'Institut, je m'y suis illustré d'une manière peu glorieuse et je sais que plusieurs gens me recherchent pour me faire payer ça. Je ne veux pas qu'ils fassent le rapprochement avec ma mère...je ne le supporterai pas."
Sa voix était claire et calme, mais il était certain que cette situation le peinait. Il sourit néanmoins à la proposition très amicale de Juliette.
"Ca me ferait plaisir de venir, oui. Je n'ai jamais été un grand voyageur, pour l'instant, et j'ai envie de changer les choses. En plus, ça permettrait de passer un petit été tranquille."
Par la suite, il écouta les paroles de Juliette, et sourit : il était sûr que rien n'était aussi idyllique qu'elle le disait, mais il savait respecté l'envie de silence ou de fiction des autres.
"C'est une jolie histoire, espérons qu'on aura aussi ce genre de choses...enfin, au moins qu'on soit heureux. Je ne recherche pas grand-chose d'autre, dans la vie : c'est un but bien assez dur à atteindre."
Son regard se posa ensuite sur sa montre, et il grimaça légèrement.
"Hum, il se fait tard et j'ai du travail à l'Institut : j'ai envie de m'amuser un peu sur les ordinateurs, je n'y ai plus touché depuis longtemps. Ca te dit de faire le chemin du retour avec moi ? On pourrait continuer à discuter, comme ça."
Ken sourit et fit un petit clin d'oeil à Juliette, bien conscient qu'elle n'avait pas été des plus amicales avec lui au début. Ca l'avait d'ailleurs souvent énervé, mais il savait reconnaître ses fautes et ses erreurs et ne désirait donc pas revenir dessus. Il embraya donc sur autre chose.
"Oui, contre-nature est le mot, et je pense que je donnerais beaucoup de fil à retordre à des psychanalistes. C'est quand même assez paradoxal qu'un être timide, globalement associal durant une grande partie de sa vie et "surdoué", même si je n'aime pas ce mot, ait la capacité de réduire ce café en poussière si on le frappe. Peut-être que nos pouvoirs proviennent de notre subconscient ou que celui-ci influe dessus. Ca voudrait donc dire que j'ai besoin d'être touché pour réagir...et que toi tu veux disparaître à volonté, peut-être pour éviter les ennuis ou les douleurs."
Il resta silencieux quelques secondes, bien conscient de troubler Juliette avec ses paroles. Néanmoins, il savait qu'elle ne voudrait pas aller plus loin, et se chargea donc d'éviter une situation embarrassante.
"Mais bon, c'est peut-être trop complexe pour une telle discussion. Quant à ma mère, c'est elle qui m'a forcée à revenir ici, et je sais qu'elle a raison. Je ne l'ai pas quittée tant qu'elle n'allait pas mieux, et j'ai demandé à la famille de l'aider...espérons qu'ils suivent mes demandes. En plus, je ne peux pas rester longtemps à Boston : avant de partir pour l'Institut, je m'y suis illustré d'une manière peu glorieuse et je sais que plusieurs gens me recherchent pour me faire payer ça. Je ne veux pas qu'ils fassent le rapprochement avec ma mère...je ne le supporterai pas."
Sa voix était claire et calme, mais il était certain que cette situation le peinait. Il sourit néanmoins à la proposition très amicale de Juliette.
"Ca me ferait plaisir de venir, oui. Je n'ai jamais été un grand voyageur, pour l'instant, et j'ai envie de changer les choses. En plus, ça permettrait de passer un petit été tranquille."
Par la suite, il écouta les paroles de Juliette, et sourit : il était sûr que rien n'était aussi idyllique qu'elle le disait, mais il savait respecté l'envie de silence ou de fiction des autres.
"C'est une jolie histoire, espérons qu'on aura aussi ce genre de choses...enfin, au moins qu'on soit heureux. Je ne recherche pas grand-chose d'autre, dans la vie : c'est un but bien assez dur à atteindre."
Son regard se posa ensuite sur sa montre, et il grimaça légèrement.
"Hum, il se fait tard et j'ai du travail à l'Institut : j'ai envie de m'amuser un peu sur les ordinateurs, je n'y ai plus touché depuis longtemps. Ca te dit de faire le chemin du retour avec moi ? On pourrait continuer à discuter, comme ça."
- InvitéInvité
Re: Besoin d'air
Jeu 6 Mar 2008 - 5:01
Le communicateur de Juliette s’activa et lui fit parvenir un message. Elle put reconnaître l’algonquin qui se trouvait à quelques kilomètres de là, à l’institut.
Nanikana Adawe a écrit:-Je vous rejoins au hall dans quinze minutes pour laver les planchers.
- Juliette DagonLeX
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Re: Besoin d'air
Jeu 6 Mar 2008 - 13:25
Juliette écouta avec attention les propos de Ken concernant les pouvoirs et leurs potentiels liens avec la personnalité de leur propriétaire... Leurs pouvoirs étaient-ils eux, ou bien était-ce eux qui étaient leur pouvoir..? L'interrogation plongea la jeune gothique dans une perplexité certaine, et elle se dit que ce serait la un bien intéressant sujet de réflexion pour l'un des cours de Cassandre... Sans doute lui proposera-t-elle... Juliette enchaîna alors...
"Tu pense que nos pouvoirs sont la matérialisation de ce que nous ressentons intérieurement..? Cela signifierait donc que ma brume est de couleur pourpre, simplement parce que j'aime cette couleur au point d'en avoir tapissé de satin l'intérieur de mon cercueil..?"
La jeune femme soupira doucement en levant le nez en l'air, le regard perdu dans le vide, puis elle revint sur Ken quelques secondes plus tard avec un petit sourire aux lèvres, en lui disant :
"Ma fois, c'est une théorie qui se tient... Il est vrai que, en dépit de sa cécité, Cassandre voit bien mieux que n'importe qui... Mais quelque part, ce serait effrayant si une telle théorie se révélait exact... Tu imagines, avec des mutants comme Alixtide..? Et que penser, d'un mutant qui adopterait une apparence monstrueuse... Si tu as raison, je pense que c'est quelque chose qui ne peux pas se résumer à cette simple constatation... Mai les sujet est digne d'intérêt, assurément !"
Conclu finalement Juliette, légèrement émoustillé par ce nouveau sujet de discussion. Il fallait dire que des qu'une idée sortait de l'ordinaire, la gothique était généralement la première à lui trouver un intérêt certain. Lorsque Ken lui parla vaguement de ses soucis qui l'obligeait à ne pas demeurer auprès de sa mère, Juliette regarda ce dernier avec une espèce de compassion triste dans le regard. Depuis son arrivée à l'institut, la jeune femme avait réalisé que tous les pouvoirs n'étaient pas aussi inoffensif que le sien. Son pouvoir était en fin de compte assez passif tout comme celui de Noémie, mais en revanche Ken... Sans parler de Alicia qui avait la force de plusieurs dizaines hommes,et qui, vu son jeune âge, allait sans doute encore accroitre celle-ci à l'avenir... Il y avait aussi les mutants pyrotechniques... Tant de pouvoirs, qui, mal employé, pouvaient devenir un véritable danger. Peut-être que en fin de compte, les non mutants avaient des raisons de les craindre... Ce n'était certes pas une excuse, mais quelque part Juliette les comprenaient un peu... Heureusement, Son coéquipier la tira de ses réflexion en lui disant que lui aussi espérait que, à leur tour, ils aient aussi la même chance que ses parents. Sue ce point, Juliette ne pu qu'approuver d'un hochement de tête des plus vigoureux...
"Oui, tu as raison, j'espère aussi que nous pourrons avoir une histoire aussi belle que celle de mes parents... Tu sais, ils sont si mignon lorsqu'ils s'embrassent... On dirait deux jeunes amoureux, alors qu'ils sont pratiquement marié depuis vingts ans... C'est tellement beau..."
Ajouta la romantique qui sommeillait en Juliette, et qui était toujours aussi attendrit en voyant ses parents se comporter parfois comme des adolescents en pleine romance... Un soupir lui échappa alors doucement des lèvres... Même si elle savait que ce serait très difficile, elle aussi espérait avoir un jour le bonheur de pouvoir vivre cela... peut-être... Se sentant lentement mais surement glisser vers l'un de ses familiers états de mélancolie, Juliette se reprit très vite afin de ne pas laisser Ken s'interroger sur son compte. Après tout, elle n'était pas la pour donner du soucis à son leader... C'est pourquoi, la jeune femme rebondit immédiatement sur sa proposition de voyage dans le Colorado...
"Alors c'est entendu, Noémie, toi et moi, on ira passer une semaine dans cette région, en pleine nature... Je pense que cela nous fera du bien de nous retrouver en dehors de l'institut et de la question mutante, durant quelques temps..."
Juliette allait ensuite répondre positivement à l'invitation de ken à l'accompagner à l'institut, lorsque soudain de légères vibrations se firent ressentir au creux de sa poitrine enserré. Immédiatement, Juliette y plongea la main afin d'en extirper son communicateur, et l'ouvrit avant de le porter à son oreille. A sa grande surprise, c'était Nan qui l'appelait... Les corvées..? Ha oui... Silencieusement, Juliette soupira... Ces fichus corvées... Reprenant une certaine contenance aimable, la gothique lui répondit de sa voix la plus douce :
"Désolée Nan, je ne pourrais pas t'aider aujourd'hui... Je suis retenu à la fac par l'un de mes professeurs, afin de mettre sur pied un sujet pour le trimestre prochain... Tu veux bien être un adorable petit coeur, et faire mon travail à ma place..? Je te le revaudrais, promis... Désolée, mais il faut que je te laisse, mon professeur m'appelle... Bisou mon gentil petit algonquin..."
Conclu-t-elle, avant de refermer son communicateur et de le faire de nouveau glisser dans son chaleureux fourreau de chair. Les corvées... Ce n'était pas que Juliette ne voulait pas les faire, mais... Si elles pouvait les éviter, c'était tout aussi bien.
"Désolée Ken..." dit-elle à l'encontre du jeune homme, dans un clin d'oeil complice "Mais je crois que je vais rester en ville encore quelques heures... Mais je compte sur toi pour garder le secret, promis..?"
Le jeune mutant, visiblement amusé par la malice de Juliette, lui promis de garder le secret. Puis il se leva, et quitta le café après avoir saluer la jeune femme. Voilà... Juliette était de nouveau seule... Enfin, seule... Pas tout à fait, car Ken, en partant, l'avait gentiment laissé en compagnie de l'addition... *Ha... Les hommes...* songea alors Juliette, mi-amusée, mi- dépitée...
Bien, qu'allait-elle faire, puisqu'elle n'était pas sensée retourner à l'institut avant plusieurs heures..? les boutiques..? Hum... Elle préférait revenir plus tard avec sa jolie petite boucle d'or, afin de partager ce moment avec elle... Pourquoi pas un cinéma..? Cela l'occuperait au moins deux bonne heures, et ensuite elle pourrait aller flâner chez les bouquinistes du coin. Cette idée fut approuvée par Juliette en personne, et à son tour elle se leva tout en déposant quelques billets au centre de la table afin de régler les consommation prises. Elle remit sa sombre cape de satin sur ses épaules, et une fois son visage de nouveau dissimulée par sa large capuche, elle glissa son sac de cours sur son épaule et retourna affronter la rudesse de ce premier hiver américain...
[ Centre-ville - cinéma -]
"Tu pense que nos pouvoirs sont la matérialisation de ce que nous ressentons intérieurement..? Cela signifierait donc que ma brume est de couleur pourpre, simplement parce que j'aime cette couleur au point d'en avoir tapissé de satin l'intérieur de mon cercueil..?"
La jeune femme soupira doucement en levant le nez en l'air, le regard perdu dans le vide, puis elle revint sur Ken quelques secondes plus tard avec un petit sourire aux lèvres, en lui disant :
"Ma fois, c'est une théorie qui se tient... Il est vrai que, en dépit de sa cécité, Cassandre voit bien mieux que n'importe qui... Mais quelque part, ce serait effrayant si une telle théorie se révélait exact... Tu imagines, avec des mutants comme Alixtide..? Et que penser, d'un mutant qui adopterait une apparence monstrueuse... Si tu as raison, je pense que c'est quelque chose qui ne peux pas se résumer à cette simple constatation... Mai les sujet est digne d'intérêt, assurément !"
Conclu finalement Juliette, légèrement émoustillé par ce nouveau sujet de discussion. Il fallait dire que des qu'une idée sortait de l'ordinaire, la gothique était généralement la première à lui trouver un intérêt certain. Lorsque Ken lui parla vaguement de ses soucis qui l'obligeait à ne pas demeurer auprès de sa mère, Juliette regarda ce dernier avec une espèce de compassion triste dans le regard. Depuis son arrivée à l'institut, la jeune femme avait réalisé que tous les pouvoirs n'étaient pas aussi inoffensif que le sien. Son pouvoir était en fin de compte assez passif tout comme celui de Noémie, mais en revanche Ken... Sans parler de Alicia qui avait la force de plusieurs dizaines hommes,et qui, vu son jeune âge, allait sans doute encore accroitre celle-ci à l'avenir... Il y avait aussi les mutants pyrotechniques... Tant de pouvoirs, qui, mal employé, pouvaient devenir un véritable danger. Peut-être que en fin de compte, les non mutants avaient des raisons de les craindre... Ce n'était certes pas une excuse, mais quelque part Juliette les comprenaient un peu... Heureusement, Son coéquipier la tira de ses réflexion en lui disant que lui aussi espérait que, à leur tour, ils aient aussi la même chance que ses parents. Sue ce point, Juliette ne pu qu'approuver d'un hochement de tête des plus vigoureux...
"Oui, tu as raison, j'espère aussi que nous pourrons avoir une histoire aussi belle que celle de mes parents... Tu sais, ils sont si mignon lorsqu'ils s'embrassent... On dirait deux jeunes amoureux, alors qu'ils sont pratiquement marié depuis vingts ans... C'est tellement beau..."
Ajouta la romantique qui sommeillait en Juliette, et qui était toujours aussi attendrit en voyant ses parents se comporter parfois comme des adolescents en pleine romance... Un soupir lui échappa alors doucement des lèvres... Même si elle savait que ce serait très difficile, elle aussi espérait avoir un jour le bonheur de pouvoir vivre cela... peut-être... Se sentant lentement mais surement glisser vers l'un de ses familiers états de mélancolie, Juliette se reprit très vite afin de ne pas laisser Ken s'interroger sur son compte. Après tout, elle n'était pas la pour donner du soucis à son leader... C'est pourquoi, la jeune femme rebondit immédiatement sur sa proposition de voyage dans le Colorado...
"Alors c'est entendu, Noémie, toi et moi, on ira passer une semaine dans cette région, en pleine nature... Je pense que cela nous fera du bien de nous retrouver en dehors de l'institut et de la question mutante, durant quelques temps..."
Juliette allait ensuite répondre positivement à l'invitation de ken à l'accompagner à l'institut, lorsque soudain de légères vibrations se firent ressentir au creux de sa poitrine enserré. Immédiatement, Juliette y plongea la main afin d'en extirper son communicateur, et l'ouvrit avant de le porter à son oreille. A sa grande surprise, c'était Nan qui l'appelait... Les corvées..? Ha oui... Silencieusement, Juliette soupira... Ces fichus corvées... Reprenant une certaine contenance aimable, la gothique lui répondit de sa voix la plus douce :
"Désolée Nan, je ne pourrais pas t'aider aujourd'hui... Je suis retenu à la fac par l'un de mes professeurs, afin de mettre sur pied un sujet pour le trimestre prochain... Tu veux bien être un adorable petit coeur, et faire mon travail à ma place..? Je te le revaudrais, promis... Désolée, mais il faut que je te laisse, mon professeur m'appelle... Bisou mon gentil petit algonquin..."
Conclu-t-elle, avant de refermer son communicateur et de le faire de nouveau glisser dans son chaleureux fourreau de chair. Les corvées... Ce n'était pas que Juliette ne voulait pas les faire, mais... Si elles pouvait les éviter, c'était tout aussi bien.
"Désolée Ken..." dit-elle à l'encontre du jeune homme, dans un clin d'oeil complice "Mais je crois que je vais rester en ville encore quelques heures... Mais je compte sur toi pour garder le secret, promis..?"
Le jeune mutant, visiblement amusé par la malice de Juliette, lui promis de garder le secret. Puis il se leva, et quitta le café après avoir saluer la jeune femme. Voilà... Juliette était de nouveau seule... Enfin, seule... Pas tout à fait, car Ken, en partant, l'avait gentiment laissé en compagnie de l'addition... *Ha... Les hommes...* songea alors Juliette, mi-amusée, mi- dépitée...
Bien, qu'allait-elle faire, puisqu'elle n'était pas sensée retourner à l'institut avant plusieurs heures..? les boutiques..? Hum... Elle préférait revenir plus tard avec sa jolie petite boucle d'or, afin de partager ce moment avec elle... Pourquoi pas un cinéma..? Cela l'occuperait au moins deux bonne heures, et ensuite elle pourrait aller flâner chez les bouquinistes du coin. Cette idée fut approuvée par Juliette en personne, et à son tour elle se leva tout en déposant quelques billets au centre de la table afin de régler les consommation prises. Elle remit sa sombre cape de satin sur ses épaules, et une fois son visage de nouveau dissimulée par sa large capuche, elle glissa son sac de cours sur son épaule et retourna affronter la rudesse de ce premier hiver américain...
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