Re: [Avril 2008]Richard Fish

"Et moi je compte pas passer toute ma vie à travailler avec toi ! Rien qu'aujourd'hui ça me gonfle !"

*Servir des touristes, servir des touristes ... j'vais lui apprendre à critiquer mes idées moi ! Non mais ! Il se croit malin avec son histoire de montgolfière ? Comme si j'pouvais dessiner un truc aussi gros et en plus choisir la direction de mon vent ! Il a pas l'impression de demander la Lune, lui non ? Puis en plus j'ai horreur de ces trucs là ... *

De toute façon, elle le sentait que ce serait insupportable de travailler avec ce Barthélémy ! Là, il lui tapait encore plus sur les nerfs parce qu'il était allé traiter de 'boutiques pour touristes' son magasin de décoration et son restaurant... Comme si c'était ce qui lui plaisait dans la vie ... servir les touristes. Il avait bêtement rabaissé ce qu'elle avait proposé ! Et en plus il ne faisait pas de neige ... Il prétendait changer les températures et ne pas pouvoir faire de neige ? Mais c'était parce qu'il faisait froid que ce truc blanc envahissait le parc de l'institut ! Elle savait comment ça marchait, elle ! S'il pouvait y avoir de la neige quand il faisait beau et chaud, elle ne la détesterait pas autant ... Enfin, puisqu'il avait décidé d'avoir raison, il avait raison ! De toute façon il devait faire au minimum une cinquantaine de centimètres de plus qu'elle, donc elle ne pouvait pas vraiment s'énerver, tout du moins risquer de le mettre en colère. C'était méchant de penser cela, mais Kitty aurait été à sa place, elle lui aurait dit tout ce qu'elle aurait eu à lui dire.

Laura était à deux doigts de recommencer à détériorer la table quand soudain quelqu'un raconta une histoire. La jeune fille se calma de suite pour écouter ce qu'elle disait. Emportée par le récit de Camille, elle n'avait aucun mal à s'imaginer la scène, elle posa ses coudes sur la table et se tint la tête, tout en écoutant cette voix la bercer. Elle plongeait dans un demi-sommeil qui la faisait rêver de Myous et de Camilles sauvant des petits chats en détresse. Ce fut le "Bien !" de la grosse voix de Richard qui la fit sortir de cet état et qui la ramena à sa place : dans cette salle, posée sur une chaise, à suivre un cours à côté d'un gars qui la critiquait sous tous les points ... Si l'enfer était pire, elle ne demandait qu'à voir ça, mais le professeur mit fin à ses souffrance en annonçant de son air fier et satisfait que le cours était enfin terminé.

*ENFIN !!! Oula... j'exagère pas un peu moi ? Mais ça me prend la tête !*

Tout en se parlant à elle-même, elle ramassa ses feuilles qu'elle mit dans son sac en vrac, poussa violemment la chaise de Barth, ayant pour prétexte de vouloir passer et courut la première vers la sortie. Juste avant de faire un pas vers la liberté, elle se retourna et regarda son professeur. Est-ce qu'elle devait encore lui en vouloir, maintenant que c'était fini ? Elle soupira et s'apprêta à être un petit peu plus gentille, puis se ressaisit, se disant que si elle l'était trop, la prochaine fois il la remettrait avec l'autre tâche. Elle opta pour sa mine de sale gosse et sortit juste après avoir murmuré en souriant :

"Au revoir professeur !"

Institut

Camille écouta à moitié, voire au quart, les exposés de ses autres camarades. Renfrognée sur sa chaise, elle attendait avec une certaine impatience de savoir ce que "Justice-man" penserait de son récit à l'eau de guimauve prémâchée. Elle fut juste marquée par Juliette qui appelait "chaton" Kitty, ce qui, compte tenu du peu qu'elle savait sur l'Italienne, l'interpella quand à une possible conccurence pour Alixtide dans la catégorie "bisoux baveux".

Et elle fut à la fois navrée et satisfaite, navrée car, effectivement, le preux avocat préférait les histoires qui se finissent bien, et satisfaite parce que mine de rien il était content de son histoire. Il préférait imaginer la Bretonne en valkyrie pourfendant les injustices et les matous stupides plutôt qu'en débrouillarde. Alors qu'elle-même envisageait exactement l'inverse. Elle serait nonne avant de grimper dans un arbre pour en faire descendre un chat qui serait capable de se démerder seul si la vieille bique le gavait pas de pâtée à longueur de journée.

Elle ramassa ses quelques affaires avec un air nonchalant étudié, genre "triomphe faussement modeste", et sortit de la salle en souriant à Laura. Cette petite irait loin avec un caractère pareil. Et puis il faut sourire aux rares plus petits que soi, par principe, tant que c'est encore possible, parce que quelque chose lui disait qu'elle ne tarderait pas à retomber tout en bas de l'échelle de taille dans l'Institut. Avec Ivy.

[ Notes :

Gagne 1 point :Ivy, Jonas, Frank, Angel, Camille, Kitty, Juliette, Laura et Barthélémy.
Ne gagne pas de point : Gabrielle, Joachim et Myou. Vous n'avez fait qu'un seul des deux tours. ]