- InvitéInvité
Allemagne - Stuggart - La nuit, tous les chats sont gris.
Ven 9 Mai 2008 - 1:02
En y repensant, c'était vraiment bizarre.
Vraiment très bizarre...
Mais le plus curieux, c'était que Wanda trouve ça bizarre. Quoi de plus normal, quand on se retrouvait dans la peau d'une hybride, femme chauve-souris, que d'être pendue par les pieds ? Avoir la tête en bas aidait la jeune fille à se relaxer, à méditer et à se reposer. Avec le temps, la gamine s'était habituée à la taille de ses oreilles, à avoir de la fourrure, à capter et à envoyer des ultrasons. Mais Wanda s'étonnait toujours de pouvoir, et même de devoir, dormir la tête en bas. Plus fascinant encore, ces vilains doigts de pieds, longs et minces, avaient pourtant suffisamment de force pour soutenir son poids pendant plusieurs heures. Pas pouvoir tenir ainsi suspendue dans le vide n'empêchait pas de devoir garder une posture adéquate. Comme quand on se couche dans un lit, pour dormir, chacun a son petit truc pour glisser dans le pays des songes. Avant, quand elle était une fille normale, l'allemande se couchait sur le côté, se retournait parfois pour changer de côté, puis s'endormait. Jamais sur le ventre, jamais sur le dos, toujours sur le flanc. Pour s'endormir accrochée par les pieds, Wanda avait aussi une posture adéquate.
Là, en l'occurence, il s'agissait de la position de ses bras. Au début, juste après qu'elle se fut rendu compte qu'elle était incapable de s'endormir en étant allongée, la jeune fille se laissa simplement pendre par les pieds. Mais ses bras, ballotant dans le vide, la gênaient. D'abord elle les sentait tirer sur ses épaules et, ensuite, un désagréable fourmillement finissait par emplir ses mains. Elle avait alors essayé de les coincer dans ses poches, la majorité de ses fringues étant limitées à des jeans moulants. Là encore, le résultat fut peu concluant. Quand ses mains ne glissaient pas de ses poches, leur pliure et le ballotement de ses coudes la gênaient. Finalement, Wanda avait opté pour les croiser sur sa poitrine. Ainsi collés à elle, ils ne bougeaient plus et la jeune fille pouvait s'endormir comme un bébé.
Et un problème de réglé...
La vie de Wanda était pleine de problèmes.
Des problèmes triviaux, comme la posture de sommeil, ou bien des problèmes plus graves... Comme la difficulté de se nourrir quand on avait une tronche suffisamment différente pour n'être acceptée nul part et des oreilles trop grandes et trop mal placées pour ne pouvoir cacher efficacement sa tête sous aucun chapeau, ni aucune cagoule ou bonnet. L'allemande vivait au jour le jour, ou plutôt la nuit, réutilisant ses dons d'acrobaties et ses appendices nouveaux (notemment ses orteils) pour grimper partout. Trouver un moyen d'entrer par effraction sans réveiller l'habitant devint également vital pour la jeune Benutzerin, qui pouvait alors s'infiltrer dans les maisons et divers appartements, pour vider les frigos des malheureux gens normaux.
Ni vue, ni connue.
Sauter de bâtiment en bâtiment se révélait en vérité moins risqué que de voler une pomme au marché... Les gens n'aimaient pas la différence et la jeune fille avait payé cher pour le savoir.
Wanda chassa rapidement ces souvenirs de sa tête, pour se concentrer sur sa tâche. Un problème de sa position - tête en bas, rappelons le - était qu'elle pouvait difficilement poser des trucs autour d'elle. En l'occurence, elle était en train de lire des journaux... Des vieux et des moins vieux. Elle venait d'en piquer un plein carton dans une baraque, avant de revenir à son point de chute favoris. Grattant une de ses ailes, à travers la peau de son dos, la mutante se concentrait sur ce qui était écrit. Au milieu de tous ces papelards pro et anti-mutants, il devait bien y avoir des informations qui l'aideraient à se sentir moins seule... un but à atteindre, sa "terre promise" !
Vraiment très bizarre...
Mais le plus curieux, c'était que Wanda trouve ça bizarre. Quoi de plus normal, quand on se retrouvait dans la peau d'une hybride, femme chauve-souris, que d'être pendue par les pieds ? Avoir la tête en bas aidait la jeune fille à se relaxer, à méditer et à se reposer. Avec le temps, la gamine s'était habituée à la taille de ses oreilles, à avoir de la fourrure, à capter et à envoyer des ultrasons. Mais Wanda s'étonnait toujours de pouvoir, et même de devoir, dormir la tête en bas. Plus fascinant encore, ces vilains doigts de pieds, longs et minces, avaient pourtant suffisamment de force pour soutenir son poids pendant plusieurs heures. Pas pouvoir tenir ainsi suspendue dans le vide n'empêchait pas de devoir garder une posture adéquate. Comme quand on se couche dans un lit, pour dormir, chacun a son petit truc pour glisser dans le pays des songes. Avant, quand elle était une fille normale, l'allemande se couchait sur le côté, se retournait parfois pour changer de côté, puis s'endormait. Jamais sur le ventre, jamais sur le dos, toujours sur le flanc. Pour s'endormir accrochée par les pieds, Wanda avait aussi une posture adéquate.
Là, en l'occurence, il s'agissait de la position de ses bras. Au début, juste après qu'elle se fut rendu compte qu'elle était incapable de s'endormir en étant allongée, la jeune fille se laissa simplement pendre par les pieds. Mais ses bras, ballotant dans le vide, la gênaient. D'abord elle les sentait tirer sur ses épaules et, ensuite, un désagréable fourmillement finissait par emplir ses mains. Elle avait alors essayé de les coincer dans ses poches, la majorité de ses fringues étant limitées à des jeans moulants. Là encore, le résultat fut peu concluant. Quand ses mains ne glissaient pas de ses poches, leur pliure et le ballotement de ses coudes la gênaient. Finalement, Wanda avait opté pour les croiser sur sa poitrine. Ainsi collés à elle, ils ne bougeaient plus et la jeune fille pouvait s'endormir comme un bébé.
Et un problème de réglé...
La vie de Wanda était pleine de problèmes.
Des problèmes triviaux, comme la posture de sommeil, ou bien des problèmes plus graves... Comme la difficulté de se nourrir quand on avait une tronche suffisamment différente pour n'être acceptée nul part et des oreilles trop grandes et trop mal placées pour ne pouvoir cacher efficacement sa tête sous aucun chapeau, ni aucune cagoule ou bonnet. L'allemande vivait au jour le jour, ou plutôt la nuit, réutilisant ses dons d'acrobaties et ses appendices nouveaux (notemment ses orteils) pour grimper partout. Trouver un moyen d'entrer par effraction sans réveiller l'habitant devint également vital pour la jeune Benutzerin, qui pouvait alors s'infiltrer dans les maisons et divers appartements, pour vider les frigos des malheureux gens normaux.
Ni vue, ni connue.
Sauter de bâtiment en bâtiment se révélait en vérité moins risqué que de voler une pomme au marché... Les gens n'aimaient pas la différence et la jeune fille avait payé cher pour le savoir.
Wanda chassa rapidement ces souvenirs de sa tête, pour se concentrer sur sa tâche. Un problème de sa position - tête en bas, rappelons le - était qu'elle pouvait difficilement poser des trucs autour d'elle. En l'occurence, elle était en train de lire des journaux... Des vieux et des moins vieux. Elle venait d'en piquer un plein carton dans une baraque, avant de revenir à son point de chute favoris. Grattant une de ses ailes, à travers la peau de son dos, la mutante se concentrait sur ce qui était écrit. Au milieu de tous ces papelards pro et anti-mutants, il devait bien y avoir des informations qui l'aideraient à se sentir moins seule... un but à atteindre, sa "terre promise" !
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
Date d'inscription : 23/01/2006
Re: Allemagne - Stuggart - La nuit, tous les chats sont gris.
Sam 10 Mai 2008 - 13:07
Le butin de la mutante était assez important. Composé de journaux divers probablement destinés au recyclage par la famille à qui elle les avaient volés, il était aussi révélateur sur les opinions de la-dite famille que sur ses goûts.
Parmi une tripotée de magazines féminins, la jeune fille dénicha des coupures de journaux classiques intercalées entre des numéros d'un journal international traitant du phénomène mutant, La Sentinelle.
Wanda rassembla ainsi neuf numéros.
Parmi une tripotée de magazines féminins, la jeune fille dénicha des coupures de journaux classiques intercalées entre des numéros d'un journal international traitant du phénomène mutant, La Sentinelle.
Wanda rassembla ainsi neuf numéros.
- InvitéInvité
Re: Allemagne - Stuggart - La nuit, tous les chats sont gris.
Sam 10 Mai 2008 - 18:58
Malgré sa position peu commune, la jeune mutante réussissait tant bien que mal à lire et à changer de papelard. L'œil féminin ne tarda pas à capter les neufs numéros de la Sentinelle. En lisant le premier - qui s'avéra en réalité être le dernier - Wanda sentit son cœur se réchauffer, face à de l'information aussi modérée qu'objective... et tolérante.
- Pauvres cons...
La femme chauve-souris ne connaissait que trop bien la psychose anti-mutante qui régnait à Stuggart... et probablement un peu partout dans le monde, d'ailleurs. Passionnée d'histoire et de géographie, l'allemande ne put s'empêcher de repasser quelques connaissances dans sa tête. Dans ce souvenir, l'homme était quelqu'un qui avait peur de la différence et qui, pour se rassurer, asservissait ou supprimait l'objet de ses peurs. Mais la peur seule n'expliquait pas un racisme aussi poussé, susceptible de frapper l'ensemble de la population mondiale. L'Envie, la Jalousie, voilà ce qui permettait ces pauvres humains de mépriser le genre mutant.
En temps normal, Wanda aurait écrasé le journal dans ses mains, jusqu'à le réduire à l'état d'une petite boule de papier froissé. Mais là, malgré l'écœurante teneur en haine de la Sentinelle, la jeune fille devait trouver quelque chose qui pourrait l'aider. La recherche fut rapide, vu comment le papelard vomissait sur les mutants, l'existence d'un centre d'accueil pour ces gens là devait évidemment avoir plusieurs articles massacreurs.
Salem Center.
Se pliant en deux, lâchant le journal désormais sans intéret, la mutante attrappa sa prise, tout laissant ses pieds la relâcher. Revenue à l'endroit, la jeune fille se laissa souplement tomber sur le sol. Elle passa sa main dans son opulente crinière de feu, la remettant un peu en ordre, se caressant une oreille au passage. Bras croisés, elle réfléchit... à voix hautes.
- Salem Center, je sais même pas où c'est... Depuis peu, Wanda parlait régulièrement toute seule, trompant ainsi sa solitude. ...Vu le nom, ça doit bien être en Angleterre ou aux Etats-Unis.
Pfff...
C'est bien ma veine.
Déterminer où était exactement Salem Center n'était à priori pas le plus compliqué. Mais, si la ville se trouvait effectivement là où Wanda le craignait, c'est à dire par delà l'océan, s'y rendre risquait d'être extrêmement compliqué... Outre le prix exorbitant des billets d'avion, à l'heure actuelle, son embarquation risquait fort d'être compromise par sa frimousse grise et ses jolies oreilles en paraboles. Et les autres possibilités n'étaient guère plus encourageantes. Si s'introduire dans à bateau serait une partie de plaisir pour une acrobate comme Wanda mais encore fallait il trouver un bateau... et Stuggart était très enfoncée dans le continent.
- Quelle poisse ! Ca pouvait pas être... je sais pas moi, à Berlin ? Puis, poussant un profond soupire, elle poursuivit pour elle même : Enfin... Après tout, les hébreux n'ont pas trouvé la terre promise en cinq minutes !
Souriant de sa propre petite blagounette, Wanda se renfrogna rapidement. Ca restait très chiant pour elle... Poussant un nouveau soupire, la jeune fille sortit de son entrepôt désaffecté. Elle savait que des clodos vivaient aussi dans le coin, profitant que plus personne ne s'intéresse aux endroits pour les occuper. Ayant toujours eu peur des gens, Wanda redoutait de devoir entrer en contact avec eux. Ses escapades nocturnes lui permettant de se nourrir correctement, la mutante se savait en meilleure forme qu'une bande de crève-la-faim crasseux et probablement alcooliques... sa fuite serait aisée, si besoin était. Ce qui l'effrayait le plus, ce n'était pas qu'ils l'attrapent, mais de voir son reflet dans leurs yeux et d'y voir un monstre.
Prenant son courage à deux mains, elle se dirigea vers eux...
- Heu... Bonsoir ?
- Pauvres cons...
La femme chauve-souris ne connaissait que trop bien la psychose anti-mutante qui régnait à Stuggart... et probablement un peu partout dans le monde, d'ailleurs. Passionnée d'histoire et de géographie, l'allemande ne put s'empêcher de repasser quelques connaissances dans sa tête. Dans ce souvenir, l'homme était quelqu'un qui avait peur de la différence et qui, pour se rassurer, asservissait ou supprimait l'objet de ses peurs. Mais la peur seule n'expliquait pas un racisme aussi poussé, susceptible de frapper l'ensemble de la population mondiale. L'Envie, la Jalousie, voilà ce qui permettait ces pauvres humains de mépriser le genre mutant.
En temps normal, Wanda aurait écrasé le journal dans ses mains, jusqu'à le réduire à l'état d'une petite boule de papier froissé. Mais là, malgré l'écœurante teneur en haine de la Sentinelle, la jeune fille devait trouver quelque chose qui pourrait l'aider. La recherche fut rapide, vu comment le papelard vomissait sur les mutants, l'existence d'un centre d'accueil pour ces gens là devait évidemment avoir plusieurs articles massacreurs.
Salem Center.
Se pliant en deux, lâchant le journal désormais sans intéret, la mutante attrappa sa prise, tout laissant ses pieds la relâcher. Revenue à l'endroit, la jeune fille se laissa souplement tomber sur le sol. Elle passa sa main dans son opulente crinière de feu, la remettant un peu en ordre, se caressant une oreille au passage. Bras croisés, elle réfléchit... à voix hautes.
- Salem Center, je sais même pas où c'est... Depuis peu, Wanda parlait régulièrement toute seule, trompant ainsi sa solitude. ...Vu le nom, ça doit bien être en Angleterre ou aux Etats-Unis.
Pfff...
C'est bien ma veine.
Déterminer où était exactement Salem Center n'était à priori pas le plus compliqué. Mais, si la ville se trouvait effectivement là où Wanda le craignait, c'est à dire par delà l'océan, s'y rendre risquait d'être extrêmement compliqué... Outre le prix exorbitant des billets d'avion, à l'heure actuelle, son embarquation risquait fort d'être compromise par sa frimousse grise et ses jolies oreilles en paraboles. Et les autres possibilités n'étaient guère plus encourageantes. Si s'introduire dans à bateau serait une partie de plaisir pour une acrobate comme Wanda mais encore fallait il trouver un bateau... et Stuggart était très enfoncée dans le continent.
- Quelle poisse ! Ca pouvait pas être... je sais pas moi, à Berlin ? Puis, poussant un profond soupire, elle poursuivit pour elle même : Enfin... Après tout, les hébreux n'ont pas trouvé la terre promise en cinq minutes !
Souriant de sa propre petite blagounette, Wanda se renfrogna rapidement. Ca restait très chiant pour elle... Poussant un nouveau soupire, la jeune fille sortit de son entrepôt désaffecté. Elle savait que des clodos vivaient aussi dans le coin, profitant que plus personne ne s'intéresse aux endroits pour les occuper. Ayant toujours eu peur des gens, Wanda redoutait de devoir entrer en contact avec eux. Ses escapades nocturnes lui permettant de se nourrir correctement, la mutante se savait en meilleure forme qu'une bande de crève-la-faim crasseux et probablement alcooliques... sa fuite serait aisée, si besoin était. Ce qui l'effrayait le plus, ce n'était pas qu'ils l'attrapent, mais de voir son reflet dans leurs yeux et d'y voir un monstre.
Prenant son courage à deux mains, elle se dirigea vers eux...
- Heu... Bonsoir ?
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
Date d'inscription : 23/01/2006
Re: Allemagne - Stuggart - La nuit, tous les chats sont gris.
Dim 11 Mai 2008 - 14:24
Wanda s'était donc aventurée à l'extérieur de l'entrepôt, dans l'une des ruelles répugnantes et délabrées qui servaient de gîte à de nombreux sans-abris et autres marginaux de la région. Ici, pas de descente de police, pas de contrôle d'alcoolémie... La police avait d'autres chats à fouetter dans le centre ville.
Longeant l'entrepôt où elle vivait, Wanda trouva sans mal un "nid" de clochards avinés.
Ils étaient réunis autour d'un bidon rouillé dans lequel ils étaient parvenus à allumer un feu. Par la température hivernale, ces pauvres hères ne passeraient l'hiver qu'ainsi, et encore, tous ne survivraient pas...
Le groupe était composé de cinq individus tous plus louches et crasseux les uns que les autres : un vieil homme à la barbe effilochée, sorte de père noël de la poubelle, un jeune punk au nez rougeaud comatant près du feu avec son chien, un petit bâtard dont les jappements n'étaient pas inconnus à Wanda, une matronne éméchée et sale vêtue d'épais gilets de laine enfilés les uns sur les autres, un homme noir entre deux âges qui semblait dormir avachi dans un carton de poubelles, et enfin ce qui semblait être un enfant recroquevillé dans une couverture, posé dans un caddie de supermarché.
A l'approche de Wanda, seul le punk, la femme et le père noël semblèrent remarquer sa présence. Ne voyant pas le visage de l'enfant du caddie, il était impossible de déterminer si elle avait également capté son attention. La lueur du feu jouait sur le corps difforme de la mutante, mais à cette distance, l'obscurité et l'alcool lui garantissaient encore "l'anonymat".
"Qui t'es toi ?" grogna le punk en se redressant un peu, tout en plissant des yeux pour mieux cerner la silhouette de Wanda.
Longeant l'entrepôt où elle vivait, Wanda trouva sans mal un "nid" de clochards avinés.
Ils étaient réunis autour d'un bidon rouillé dans lequel ils étaient parvenus à allumer un feu. Par la température hivernale, ces pauvres hères ne passeraient l'hiver qu'ainsi, et encore, tous ne survivraient pas...
Le groupe était composé de cinq individus tous plus louches et crasseux les uns que les autres : un vieil homme à la barbe effilochée, sorte de père noël de la poubelle, un jeune punk au nez rougeaud comatant près du feu avec son chien, un petit bâtard dont les jappements n'étaient pas inconnus à Wanda, une matronne éméchée et sale vêtue d'épais gilets de laine enfilés les uns sur les autres, un homme noir entre deux âges qui semblait dormir avachi dans un carton de poubelles, et enfin ce qui semblait être un enfant recroquevillé dans une couverture, posé dans un caddie de supermarché.
A l'approche de Wanda, seul le punk, la femme et le père noël semblèrent remarquer sa présence. Ne voyant pas le visage de l'enfant du caddie, il était impossible de déterminer si elle avait également capté son attention. La lueur du feu jouait sur le corps difforme de la mutante, mais à cette distance, l'obscurité et l'alcool lui garantissaient encore "l'anonymat".
"Qui t'es toi ?" grogna le punk en se redressant un peu, tout en plissant des yeux pour mieux cerner la silhouette de Wanda.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum