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Quelque part en Ardèche - France
Mer 2 Juil 2008 - 20:06
Privas - Petit appartement de Chris
*Bon sang ! Commençent vraiment tous à me courir ces abrutis !*
Pour pester, Chris pestait. Il venait de se taper encore trois heures de souffrance avec l'un de ses clients. Il ne savait pas trop ce qu'il se passait en ce moment, mais c'était le troisième à lui faire perdre toute une après-midi en questions sans aucun intérêt et réponses plus qu'évasives pour au final prendre congé sans le moindre résultat. A croire qu'ils s'étaient donné le mot ! C'est complètement las que le jeune homme poussa la porte de son petit studio et suspendit sa veste de costard sur le porte-manteau. Comme à son habitude depuis maintenant un an, Chris alla ensuite se servir un petit verre de porto dans la cuisine. Non pas qu'il était grand amateur de vins, mais le nectar du vin portugais le détendait considérablement. De cela, il s'en rendit compte au fil des mois passés à broyer du noir. Soupirant, il se dirigea vers le petit canapé qui trônait au centre du séjour, s'acharnant de même à dénouer sa cravate avec sa seule main gauche car tenant de l'autre son verre empli du liquide ambré. Arrivé à hauteur de celui-ci, le jeune homme se laissa choir tel un sac à patates. Levant machinalement la tête, il laissa errer son regard noisette sur le plafond d'une blancheur immaculée.
Que de disputes avaient-ils eu avec Julia à cause de sa manie à vouloir tout en blanc. D'ailleurs à bien y regarder, tout l'appartement beignait dans le blanc, tapisserie, meubles... Pire qu'un hôpital et à se demander si la jeune femme n'avait été infirmière. A l'époque, il avait cependant fini, après moultes prises de bec, par la laisser faire ce qu'elle désirait car tout compte fait, il avait fini par prendre conscience que ce qui importait au fond, c'était qu'ils soient ensemble. Mais maintenant, il le regrettait amèrement pour tout dire.
*Zut ! Mais pourquoi je pense encore à tout ça moi ? C'est ridicule...*
Irrité de sentir que son coeur réagissait de nouveau, Chris se pencha, assez brutalement d'ailleurs, vers la petite table basse qui se trouvait devant lui pour y agripper son verre, le porter à ses lèvres et en recueillir une petite gorgée. Lui qui pensait qu'avec le temps il sentirait de moins en moins le poids de la solitude, il en souffrait encore quelque peu il fallait l'avouer. Mais à quoi bon ressasser le passé ? Après quelques minutes à siroter son vin, perdu dans ses pensées, le jeune homme finit par se lever et se diriger vers son attaché-case qu'il avait posé à l'entrée. Le posant lentement sur la petite table, Chris le scruta attentivement. Cela faisait maintenant quelques semaines que ce dernier ne cessait de se demander s'il devait vraiment continuer dans cette voie. Son métier lui plaisait pourtant, mais plus le temps passait, plus il s'y ennuyait. Ce qui le faisait tenir était en grande partie le fait qu'il devait honorer un loyer et le jeune homme n'avait vraiment pas le coeur à chercher autre chose. Et puis il avait la chance d'avoir un patron comme l'on n'en fait plus qui plus est ! C'est ainsi qu'il s'affaira alors avec la paperasse habituelle, l'esprit désormais à mille lieux de la pièce...
*Bon sang ! Commençent vraiment tous à me courir ces abrutis !*
Pour pester, Chris pestait. Il venait de se taper encore trois heures de souffrance avec l'un de ses clients. Il ne savait pas trop ce qu'il se passait en ce moment, mais c'était le troisième à lui faire perdre toute une après-midi en questions sans aucun intérêt et réponses plus qu'évasives pour au final prendre congé sans le moindre résultat. A croire qu'ils s'étaient donné le mot ! C'est complètement las que le jeune homme poussa la porte de son petit studio et suspendit sa veste de costard sur le porte-manteau. Comme à son habitude depuis maintenant un an, Chris alla ensuite se servir un petit verre de porto dans la cuisine. Non pas qu'il était grand amateur de vins, mais le nectar du vin portugais le détendait considérablement. De cela, il s'en rendit compte au fil des mois passés à broyer du noir. Soupirant, il se dirigea vers le petit canapé qui trônait au centre du séjour, s'acharnant de même à dénouer sa cravate avec sa seule main gauche car tenant de l'autre son verre empli du liquide ambré. Arrivé à hauteur de celui-ci, le jeune homme se laissa choir tel un sac à patates. Levant machinalement la tête, il laissa errer son regard noisette sur le plafond d'une blancheur immaculée.
Que de disputes avaient-ils eu avec Julia à cause de sa manie à vouloir tout en blanc. D'ailleurs à bien y regarder, tout l'appartement beignait dans le blanc, tapisserie, meubles... Pire qu'un hôpital et à se demander si la jeune femme n'avait été infirmière. A l'époque, il avait cependant fini, après moultes prises de bec, par la laisser faire ce qu'elle désirait car tout compte fait, il avait fini par prendre conscience que ce qui importait au fond, c'était qu'ils soient ensemble. Mais maintenant, il le regrettait amèrement pour tout dire.
*Zut ! Mais pourquoi je pense encore à tout ça moi ? C'est ridicule...*
Irrité de sentir que son coeur réagissait de nouveau, Chris se pencha, assez brutalement d'ailleurs, vers la petite table basse qui se trouvait devant lui pour y agripper son verre, le porter à ses lèvres et en recueillir une petite gorgée. Lui qui pensait qu'avec le temps il sentirait de moins en moins le poids de la solitude, il en souffrait encore quelque peu il fallait l'avouer. Mais à quoi bon ressasser le passé ? Après quelques minutes à siroter son vin, perdu dans ses pensées, le jeune homme finit par se lever et se diriger vers son attaché-case qu'il avait posé à l'entrée. Le posant lentement sur la petite table, Chris le scruta attentivement. Cela faisait maintenant quelques semaines que ce dernier ne cessait de se demander s'il devait vraiment continuer dans cette voie. Son métier lui plaisait pourtant, mais plus le temps passait, plus il s'y ennuyait. Ce qui le faisait tenir était en grande partie le fait qu'il devait honorer un loyer et le jeune homme n'avait vraiment pas le coeur à chercher autre chose. Et puis il avait la chance d'avoir un patron comme l'on n'en fait plus qui plus est ! C'est ainsi qu'il s'affaira alors avec la paperasse habituelle, l'esprit désormais à mille lieux de la pièce...
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Quelque part en Ardèche - France
Jeu 3 Juil 2008 - 19:16
[N'oublies pas de mettre le lien de ta fiche dans ta signature!]
Perdu dans ses pensées, Chris n'entendit pas le téléphone sonner. Il se rendit compte que l'appareil l'appellait après quelques sonneries. Il se leva donc pour courir vers le téléphone, mais il arrêta de sonner au moment où il posa sa main sur le combiné. Le jeune homme resta immobile un certain moment, la main sur l'appareil, au cas où la personne réessayerait de téléphoner, mais rien n'arriva. Il remarqua un message sur son répondeur. Une voix de femme retentit dans la pièce, mais la femme ne semblait pas vouloir laisser de message:
"Il ne répond pas...je vais-"
Le message cessa subitement. Les minutes passèrent et Chris n'avait pas la tête à penser à qui aurait bien pu laisser ce message. Il revient à sa chaise et recommenca à fouiller dans sa paperasse habituelle. Son esprit vagabonda ailleurs rapidement. Quelques coups retentirent à la porte.
Perdu dans ses pensées, Chris n'entendit pas le téléphone sonner. Il se rendit compte que l'appareil l'appellait après quelques sonneries. Il se leva donc pour courir vers le téléphone, mais il arrêta de sonner au moment où il posa sa main sur le combiné. Le jeune homme resta immobile un certain moment, la main sur l'appareil, au cas où la personne réessayerait de téléphoner, mais rien n'arriva. Il remarqua un message sur son répondeur. Une voix de femme retentit dans la pièce, mais la femme ne semblait pas vouloir laisser de message:
"Il ne répond pas...je vais-"
Le message cessa subitement. Les minutes passèrent et Chris n'avait pas la tête à penser à qui aurait bien pu laisser ce message. Il revient à sa chaise et recommenca à fouiller dans sa paperasse habituelle. Son esprit vagabonda ailleurs rapidement. Quelques coups retentirent à la porte.
- InvitéInvité
Re: Quelque part en Ardèche - France
Jeu 3 Juil 2008 - 21:34
[Pas de souci ! Merci !]
Impossible, cela lui était tout bonnement impossible de se replonger complètement dans son travail. Ce coup de téléphone revenait sans cesse lui trotter dans la tête. A plus forte raison que cela devait faire un sacré bout de temps qu'il ne l'avait entendu sonner ! D'ailleurs sa soeur devait certainement lui en vouloir à l'heure qu'il était. Il était vrai que cela faisait plusieurs mois qu'il ne lui avait parlé, mais pour dire vrai, Chris préférait l'éviter tant qu'elle ne cesserait d'avoir le prénom de Julia à la bouche. "Pourquoi Julia était-elle partie ?", "elle en a trouvé un autre ?". Toujours les mêmes questions auxquelles Chris voulait à tout prix échapper. A croire qu'il n'était pas concevable pour Clémence qu'elle n'ait pû tout simplement pas gérer le fait que le jeune homme était quelque peu différent ! Ou peut-être sa soeur pensait-elle seulement que du fait qu'elle, l'ait bien pris, il en serait de même pour les autres... La curiosité, la ténacité et le manque de tact de cette dernière l'effrayaient par moments. Certes, il l'adorait, mais il y avait tout de même des limites à ce que Chris pouvait supporter.
Peut-être était-il devenu égoïste au point de ne plus pouvoir partager ses pensées avec Clémence qui savait... Bref, hormis toutes ces pensées vagabondes, il y avait toujours ce coup de téléphone qui le titillait. Et puis il trouvait étrange les mots de la jeune femme qui laissaient à penser qu'elle se trouvait en compagnie d'une tierce personne. Puis d'ailleurs, pourquoi se le demandait-il ? Peu importait en fait. Si ca avait été vraiment important cette dernière aurait laissé un message non ? Laissant finalement cela de côté, Chris se décida à se concentrer de nouveau sur ses petites affaires. Il s'écoula ainsi quelques minutes avant que son attention soit de nouveau sollicitée par quelques petits coups frappés à la porte cette fois-ci. Chris tourna alors la tête en direction de celle-ci.
"Bizarre, qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?"
Intrigué, il ne put s'empêcher de penser tout haut. En fait, c'était la première fois après un long moment, que quelqu'un venait toquer à sa porte. Après le coup de fil, on venait carrément le voir ! Avait-on repris conscience de son existence tout à coup ? L'image de Clémence se matérialisa devant lui et le jeune homme hésita quant à aller ouvrir ou non. Dire qu'il hésitait à ouvrir à sa propre soeur ! C'était à pleurer. Pour lui en tous les cas. Cependant, il pouvait s'agir d'une toute autre personne et c'est ce qui décida le jeune homme à se diriger vers l'entrée. Voyant de même que quelques petites bricoles qui traînaient deci-delà, Chris préféra ranger sur sa lançée tout son petit bazar à la vue de qui que ce soit. Non pas qu'il était bordélique, mais en semaine il lui était plutôt difficile de faire son ménage convenablement, n'ayant pas beaucoup de temps à lui entre le boulot et ses heures supplémentaires avec la paperasse à la maison. Il se débrouillait comme il pouvait en fin de compte même si ca n'était pas toujours concluant ! Le jeune homme ouvrit finalement la porte, avec son masque habituel, le visage impénétrable...
Impossible, cela lui était tout bonnement impossible de se replonger complètement dans son travail. Ce coup de téléphone revenait sans cesse lui trotter dans la tête. A plus forte raison que cela devait faire un sacré bout de temps qu'il ne l'avait entendu sonner ! D'ailleurs sa soeur devait certainement lui en vouloir à l'heure qu'il était. Il était vrai que cela faisait plusieurs mois qu'il ne lui avait parlé, mais pour dire vrai, Chris préférait l'éviter tant qu'elle ne cesserait d'avoir le prénom de Julia à la bouche. "Pourquoi Julia était-elle partie ?", "elle en a trouvé un autre ?". Toujours les mêmes questions auxquelles Chris voulait à tout prix échapper. A croire qu'il n'était pas concevable pour Clémence qu'elle n'ait pû tout simplement pas gérer le fait que le jeune homme était quelque peu différent ! Ou peut-être sa soeur pensait-elle seulement que du fait qu'elle, l'ait bien pris, il en serait de même pour les autres... La curiosité, la ténacité et le manque de tact de cette dernière l'effrayaient par moments. Certes, il l'adorait, mais il y avait tout de même des limites à ce que Chris pouvait supporter.
Peut-être était-il devenu égoïste au point de ne plus pouvoir partager ses pensées avec Clémence qui savait... Bref, hormis toutes ces pensées vagabondes, il y avait toujours ce coup de téléphone qui le titillait. Et puis il trouvait étrange les mots de la jeune femme qui laissaient à penser qu'elle se trouvait en compagnie d'une tierce personne. Puis d'ailleurs, pourquoi se le demandait-il ? Peu importait en fait. Si ca avait été vraiment important cette dernière aurait laissé un message non ? Laissant finalement cela de côté, Chris se décida à se concentrer de nouveau sur ses petites affaires. Il s'écoula ainsi quelques minutes avant que son attention soit de nouveau sollicitée par quelques petits coups frappés à la porte cette fois-ci. Chris tourna alors la tête en direction de celle-ci.
"Bizarre, qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?"
Intrigué, il ne put s'empêcher de penser tout haut. En fait, c'était la première fois après un long moment, que quelqu'un venait toquer à sa porte. Après le coup de fil, on venait carrément le voir ! Avait-on repris conscience de son existence tout à coup ? L'image de Clémence se matérialisa devant lui et le jeune homme hésita quant à aller ouvrir ou non. Dire qu'il hésitait à ouvrir à sa propre soeur ! C'était à pleurer. Pour lui en tous les cas. Cependant, il pouvait s'agir d'une toute autre personne et c'est ce qui décida le jeune homme à se diriger vers l'entrée. Voyant de même que quelques petites bricoles qui traînaient deci-delà, Chris préféra ranger sur sa lançée tout son petit bazar à la vue de qui que ce soit. Non pas qu'il était bordélique, mais en semaine il lui était plutôt difficile de faire son ménage convenablement, n'ayant pas beaucoup de temps à lui entre le boulot et ses heures supplémentaires avec la paperasse à la maison. Il se débrouillait comme il pouvait en fin de compte même si ca n'était pas toujours concluant ! Le jeune homme ouvrit finalement la porte, avec son masque habituel, le visage impénétrable...
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Re: Quelque part en Ardèche - France
Ven 4 Juil 2008 - 0:03
Lorsqu'il ouvrit la porte, une ravissante jeune femme à la peau sombre se tenait dans l'encadrement. Elle fumait calmement une cigarette au bout d'un très long porte-cigarette, en détaillant de la tête aux pieds Chris. Un chapeau noir cachait une partie de son visage, mais elle leva la tête pour révéler un visage sévère, une bouche pleine, un petit nez pointu et des yeux marrons. Elle prit une inspiration au bout du porte-cigarette qu'elle tenait entre ses longs doigts manicurés. Elle portait une robe de cocktail noire et plusieurs bijoux en diamants.
"Êtes vous Monsieur Moreira?" demanda-t-elle, avec un fort accent américain.
La jeune femme le détailla à nouveau de la tête aux pieds. Elle sortit une photo de son sac à main et la regarda. Elle la remit dans son sac à main et hocha la tête d'un coup sec et autoritaire. Elle semblait très ennuyée d'être là. En remettant la photo dans son sac, elle sortit un badge. C'était un badge du FBI.
"Agent Pierce...FBI. Je suis en ce moment en train de conduire une enquête sur..."
La femme s'interrompit et prit un air très ennuyé. Elle haussa les épaules et dit:
"Je peux entrer?"
"Êtes vous Monsieur Moreira?" demanda-t-elle, avec un fort accent américain.
La jeune femme le détailla à nouveau de la tête aux pieds. Elle sortit une photo de son sac à main et la regarda. Elle la remit dans son sac à main et hocha la tête d'un coup sec et autoritaire. Elle semblait très ennuyée d'être là. En remettant la photo dans son sac, elle sortit un badge. C'était un badge du FBI.
"Agent Pierce...FBI. Je suis en ce moment en train de conduire une enquête sur..."
La femme s'interrompit et prit un air très ennuyé. Elle haussa les épaules et dit:
"Je peux entrer?"
- InvitéInvité
Re: Quelque part en Ardèche - France
Ven 4 Juil 2008 - 12:59
La porte maintenant ouverte, le jeune homme se retrouva face à une personne qui malheureusement, lui était tout à fait étrangère. Il s'agissait d'une jeune femme à la peau halée dont Chris ne put vraiment voir le visage, ce dernier caché sous un chapeau noir. C'est lorsqu'elle leva la tête que le jeune homme put constater que celle-ci était vraiment ravissante. Son air sévère ne passa pas inaperçu. Elle semblait avoir du caractère en tous les cas ! Il l'observa plus attentivement, laissant errer lentement son regard appréciateur sur chacun de ses traits, son petit nez, sa bouche, alors qu'elle tirait tranquillement sur sa cigarette. L'odeur de tabac commençait de même à lui chatouiller les narines, et son visage s'étira en une légère grimace de dégoût. Il leva machinalement la main l'agitant de gauche à droite comme pour balayer l'air de cette odeur détestable. Peut-être allait-elle mal prendre son geste mais celui-ci n'en avait cure à dire vrai. Reprenant son examen, le jeune homme remarqua de même la tenue qu'arborait la jeune femme. C'est à ce moment que plusieures questions vinrent l'assaillir et que le regard de Chris, se fit de plus en plus lointain. Qu'est-ce qu'une jeune femme aussi sophistiquée, en tenue de soirée et parée de somptueux bijoux qui plus est faisait là, devant sa porte ? Cette scène avait comme quelque chose de surréaliste pour lui.
Plus il se posait de questions, plus l'hypothèse qu'elle ait pû se tromper d'adresse s'imposait à Chris. D'ailleurs il ne voyait que ca ! Seulement la jeune femme eût vite fait de le détromper lorsqu'elle ouvrit enfin la bouche. Le jeune homme sembla tiquer et son regard scruta de nouveau attentivement cette dernière. Elle connaissait son nom ? C'est bizarre, pourtant c'était la première fois qu'il la voyait ! Mais chose plus étrange, elle possédait un fort accent américain. Il comprenait de moins en moins ce qu'il se passait et c'est cette fois le regard chargé d'incompréhension qu'il l'observa. Devait-il lui répondre par l'affirmative ou bien feindre qu'elle faisait fausse route sur la personne ? Chris hésitait énormément quant à la marche à suivre mais rien dans son attitude aurait pû le laisser penser. Après tout, qui savait s'il ne se cachait pas quelque chose de louche dans la démarche de la jeune femme ! Semblant se décider après quelques secondes, il allait finalement lui répondre qu'elle se trompait mais cette dernière lui coupa l'herbe sous le pied en sortant un cliché de son sac à main. Oui, ben apparemment, à son air, il ne s'agissait plus de feindre maintenant. La photo qu'elle examinait venait apparemment d'apporter la réponse à sa question. Chris se douta alors qu'il s'agissait d'une photo de lui.
Mais... Que faisait-elle avec ça ? Il n'eut pas vraiment le temps de s'interroger là-dessus que la jeune femme lui plantait un badge sous le nez. Cette fois complètement interdit, il dut regarder ce dernier à deux fois et écouter avec attention les paroles de son interlocutrice pour enfin réaliser. Cette femme, un agent du FBI ? De plus en plus tendu, il ne le laissa toutefois pas paraître, se contentant d'écouter la jeune femme. Elle lui confessa finalement son identité et lui parla d'une certaine enquête. Malheureusement, Chris en resta sur sa faim, cette dernière s'interrompant. Elle semblait très ennuyée, ce qui poussa la curiosité du jeune homme à son paroxisme. L'inviter à entrer ? Il aurait préféré éviter montrer son intérieur à un agent du FBI mais son besoin de savoir, de comprendre la présence de cette jeune femme en ces lieux le poussa à accepter, bien qu'à contrecoeur.
"Je vous en prie. Mais si vous pouviez vous débarrasser avant de votre cigarette... Je ne veux pas avoir à supporter ça chez moi"
Chris s'était exprimé calmement mais fermement, le regard maintenant méfiant. Qu'elle n'aille pas penser que le fait qu'elle soit flic allait l'obliger à faire la moindre concession. Et puis tant qu'il ne connaîtrait pas le véritable but de sa visite, il ne serait pas disposé à la moindre courtoisie aussi charmante soit-elle. Non pas qu'il avait quoi que ce soit à se reprocher, mais le jeune homme nourrissait un sombre pressentiment à propos de tout cela. S'effaçant pour la laisser entrer, il la précéda ainsi jusque dans le salon où il l'invita tout de même d'un geste de la main à s'asseoir où bon lui semblait. Quant à lui, il s'installa sur le canapé, rangea en hâte la paperasse qui trônait sur la table dans son attaché-case et reporta finalement son attention sur la jeune femme. Après quelques secondes où il sembla chercher ses mots, il lui demanda.
"Alors ? Puis-je savoir comment il se fait qu'une charmante jeune femme, agent du FBI qui plus est, se retrouve dans cette bourgade aussi pommée ?"
Il marqua un léger temps d'hésitation avant de reprendre, toujours aussi calmement.
"Et surtout, j'aimerais bien savoir ce qu'une photo de moi fait en votre possession"
Plus il se posait de questions, plus l'hypothèse qu'elle ait pû se tromper d'adresse s'imposait à Chris. D'ailleurs il ne voyait que ca ! Seulement la jeune femme eût vite fait de le détromper lorsqu'elle ouvrit enfin la bouche. Le jeune homme sembla tiquer et son regard scruta de nouveau attentivement cette dernière. Elle connaissait son nom ? C'est bizarre, pourtant c'était la première fois qu'il la voyait ! Mais chose plus étrange, elle possédait un fort accent américain. Il comprenait de moins en moins ce qu'il se passait et c'est cette fois le regard chargé d'incompréhension qu'il l'observa. Devait-il lui répondre par l'affirmative ou bien feindre qu'elle faisait fausse route sur la personne ? Chris hésitait énormément quant à la marche à suivre mais rien dans son attitude aurait pû le laisser penser. Après tout, qui savait s'il ne se cachait pas quelque chose de louche dans la démarche de la jeune femme ! Semblant se décider après quelques secondes, il allait finalement lui répondre qu'elle se trompait mais cette dernière lui coupa l'herbe sous le pied en sortant un cliché de son sac à main. Oui, ben apparemment, à son air, il ne s'agissait plus de feindre maintenant. La photo qu'elle examinait venait apparemment d'apporter la réponse à sa question. Chris se douta alors qu'il s'agissait d'une photo de lui.
Mais... Que faisait-elle avec ça ? Il n'eut pas vraiment le temps de s'interroger là-dessus que la jeune femme lui plantait un badge sous le nez. Cette fois complètement interdit, il dut regarder ce dernier à deux fois et écouter avec attention les paroles de son interlocutrice pour enfin réaliser. Cette femme, un agent du FBI ? De plus en plus tendu, il ne le laissa toutefois pas paraître, se contentant d'écouter la jeune femme. Elle lui confessa finalement son identité et lui parla d'une certaine enquête. Malheureusement, Chris en resta sur sa faim, cette dernière s'interrompant. Elle semblait très ennuyée, ce qui poussa la curiosité du jeune homme à son paroxisme. L'inviter à entrer ? Il aurait préféré éviter montrer son intérieur à un agent du FBI mais son besoin de savoir, de comprendre la présence de cette jeune femme en ces lieux le poussa à accepter, bien qu'à contrecoeur.
"Je vous en prie. Mais si vous pouviez vous débarrasser avant de votre cigarette... Je ne veux pas avoir à supporter ça chez moi"
Chris s'était exprimé calmement mais fermement, le regard maintenant méfiant. Qu'elle n'aille pas penser que le fait qu'elle soit flic allait l'obliger à faire la moindre concession. Et puis tant qu'il ne connaîtrait pas le véritable but de sa visite, il ne serait pas disposé à la moindre courtoisie aussi charmante soit-elle. Non pas qu'il avait quoi que ce soit à se reprocher, mais le jeune homme nourrissait un sombre pressentiment à propos de tout cela. S'effaçant pour la laisser entrer, il la précéda ainsi jusque dans le salon où il l'invita tout de même d'un geste de la main à s'asseoir où bon lui semblait. Quant à lui, il s'installa sur le canapé, rangea en hâte la paperasse qui trônait sur la table dans son attaché-case et reporta finalement son attention sur la jeune femme. Après quelques secondes où il sembla chercher ses mots, il lui demanda.
"Alors ? Puis-je savoir comment il se fait qu'une charmante jeune femme, agent du FBI qui plus est, se retrouve dans cette bourgade aussi pommée ?"
Il marqua un léger temps d'hésitation avant de reprendre, toujours aussi calmement.
"Et surtout, j'aimerais bien savoir ce qu'une photo de moi fait en votre possession"
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Re: Quelque part en Ardèche - France
Ven 4 Juil 2008 - 15:43
La jeune femme soupira longuement et enleva la cigarette au bout du porte-cigarette. Elle sortit un mouchoir en cotton rouge et éteignit sa cigarette dedans. Elle plia le mouchoir autour du mégot, rangea le tout dans une poche bien spéciale de son sac à main et sortit un paquet de gomme à mâcher. Elle s'en prit un morceau, question de changer son haleine de cigarette pour cet homme qui n'appréciait pas son odeur. Elle-même ne l'aimait pas, mais une mauvaise habitude est une mauvaise habitude! Elle entra dans l'appartement lorsqu'il s'effaca pour la laisser entrer. Elle regarda autour d'elle et fronca les sourcils devant le manque évident de couleur dans la pièce. Avec ses lèvres rouges et la couleur de sa peau, elle était sans aucun doute la chose la plus colorée de la pièce. Pierce marcha avec élégance jusqu'au canapé où elle prit place, croisant ses longues jambes. Elle grimaca une autre fois, se leva et sortit de nulle part un pistolet. Elle y jetta un coup d'oeil ennuyé et le mit dans son sac à main.
"Si vous aviez idée comment ca fait mal ces cochonneries...À chaque fois que je m'assois ca me rentre dans le creux des hanches..."
Pierce reprit sa place et posa ses mains sur ses genoux. Elle s'éclaircit la gorge en regardant autour d'elle, faisant un examen des lieux. C'était un bel appartement...Mais ca demandait plus de couleurs! Sans aucun doute...Elle ne jetta même pas de regard vers la paperasse de Chris. Si elle avait à savoir quelque chose, elle n'aurait qu'à le demander. Rien ne servait de fouiller tout de suite pour des choses qui ne serviraient probablement pas! Elle attendit que Chris rammasse ses papiers et prenne place sur le canapé à ses côtés. La jeune femme se leva et s'installa sur le fauteuil en face du canapé. Elle ne pourrait voir sa réaction que s'il était en face d'elle.
"Merci du compliment...le chauffeur de taxi m'a tenu à peu près le même discours. À l'exception de la partie concernant le FBI."
Pierce secoua la tête en entendant la question à propos de la photo qu'elle trainait avec elle. Elle haussa les épaules avec dégagement.
"J'ai été appellée pendant la réception du Musée...Je suis en mission pour proteger un sénateur qui s'est mis dans la tête de faire le tour de l'europe..."
Elle fit un geste ennuyé en soupirant longuement. Comme si elle avait juste ca à faire proteger un vieux sénateur...
"J'ai recu un appel anonyme qui me disait qu'une attaque aurait lieu sur le Sénateur. Après quelques recherches, votre nom est sortit comme l'emetteur de ce message téléphonique. Et me voilà."
Elle se pencha vers l'avant, décroisant lentement ses jambes.
"Si vous aviez idée comment ca fait mal ces cochonneries...À chaque fois que je m'assois ca me rentre dans le creux des hanches..."
Pierce reprit sa place et posa ses mains sur ses genoux. Elle s'éclaircit la gorge en regardant autour d'elle, faisant un examen des lieux. C'était un bel appartement...Mais ca demandait plus de couleurs! Sans aucun doute...Elle ne jetta même pas de regard vers la paperasse de Chris. Si elle avait à savoir quelque chose, elle n'aurait qu'à le demander. Rien ne servait de fouiller tout de suite pour des choses qui ne serviraient probablement pas! Elle attendit que Chris rammasse ses papiers et prenne place sur le canapé à ses côtés. La jeune femme se leva et s'installa sur le fauteuil en face du canapé. Elle ne pourrait voir sa réaction que s'il était en face d'elle.
"Merci du compliment...le chauffeur de taxi m'a tenu à peu près le même discours. À l'exception de la partie concernant le FBI."
Pierce secoua la tête en entendant la question à propos de la photo qu'elle trainait avec elle. Elle haussa les épaules avec dégagement.
"J'ai été appellée pendant la réception du Musée...Je suis en mission pour proteger un sénateur qui s'est mis dans la tête de faire le tour de l'europe..."
Elle fit un geste ennuyé en soupirant longuement. Comme si elle avait juste ca à faire proteger un vieux sénateur...
"J'ai recu un appel anonyme qui me disait qu'une attaque aurait lieu sur le Sénateur. Après quelques recherches, votre nom est sortit comme l'emetteur de ce message téléphonique. Et me voilà."
Elle se pencha vers l'avant, décroisant lentement ses jambes.
- InvitéInvité
Re: Quelque part en Ardèche - France
Ven 4 Juil 2008 - 20:00
Le jeune homme lui en fut quelque peu reconnaissant lorsque cette dernière accèda à sa requête, l'observant tandis qu'elle se débarrassait de sa cigarette avec élégance et compensait son besoin avec une gomme à macher. Le fait qu'elle respecta ainsi sa demande l'étonnait un petit peu quand même mais Chris ne s'y attarda pas plus que cela. Lorsqu'elle entra dans le salon, il n'avait pas quitté une seconde son visage du regard, jaugeant chacune de ses réactions. C'est ainsi qu'il la vit fronçer les sourcils alors qu'elle scrutait la pièce. Pour tout avouer, cela l'amusa un tantinet car de toute évidence, elle avait pensé la même chose que lui il y a peu. L'appartement façon Julia était d'une tristesse à mourir il fallait en convenir. Mais quand l'on vivait seul, ca n'était pas vraiment le plus important. Tout du moins pour lui.
*Au moins cette jeune femme apporte-t-elle une petite touche de couleur en ces lieux !*
C'est avec un certain amusement que Chris s'en fit la réfléxion. Ils se retrouvèrent finalement assis l'un à côté de l'autre sur le canapé, le jeune homme attendant avec patience que la jeune femme lui réponde, le regard posé distraitement sur ses longues jambes croisées. Il n'y avait pas à dire, elle était vraiment sublime. Simplement, ce qui intéressait le jeune homme était seulement d'y voir enfin clair dans tout ce brouillard d'incompréhension. Levant le regard, celui-ci attiré par la petite agitation de cette dernière, il la suivit des yeux tandis qu'elle se levait soudainement. Et ce qu'elle matérialisa devant ses yeux le dérouta, et plus qu'un peu car il sentit son coeur bondir. Un revolver ? Et cette question en amena une autre. Etait-ce pour se défendre contre quelques petits campagnards ou était-ce contre lui qu'elle comptait en faire usage ? Merde... Qu'est-ce que le FBI avait bien pû découvrir à son sujet pour en venir à envoyer cette sirène jusque dans ce trou perdu ? Chris tentait alors désespérément de fouiller dans ses souvenirs, voir s'il n'avait pas déjà eu affaire aux autorités américaines par le passé. Impossible, il ne trouvait rien ! Il ne savait pas si elle avait fait exprès ou non de lui montrer son revolver, mais force est de constater qu'elle venait de faire mouche. Le jeune homme commençait à avoir les mains moîtes, de plus en plus nerveux.
Face à la remarque quelque peu saugrenue de celle-ci, il ne put que répondre d'une voix plus basse qu'à l'ordinaire alors qu'elle rangeait finalement son engin dans son sac à main.
"Oui, j'imagine..."
Il n'était franchement pas ami avec les armes à feu et cela, n'importe qui pouvait le comprendre rien qu'à voir l'air qu'il arborait à présent. Il avait déjà assisté une fois aux dégâts que ces armes pouvaient laisser sur leurs passages. Chris n'avait d'ailleurs même pas remarqué que la jeune femme venait de se rasseoir, comblant de nouveau la place vide. Reprenant peu à peu le fil des événements, rompu quelques minutes par la vision de cette arme, le jeune homme reporta toute son attention sur l'agent, pressé maintenant d'en finir une bonne fois pour toute ! C'est d'ailleurs dans ces moments-là qu'il regrettait la présence de Clémence ! Au moins savait-il qu'il ne craignait rien en compagnie de sa soeur.
*Pardonne-moi soeurette, plus jamais je ne me plaindrai de ta présence c'est juré !*
C'est sur cette étrange pensée qu'il vit de nouveau que son interlocutrice se levait. Le jeune homme nota que celle-ci se mouvait toujours avec une extrême élégance. Oui, cette personne respirait la distinction, mais qu'en était-il de sa personnalité ? Quelle genre de personnage cachait réellement ce physique de déesse ? Cela, il se le demandait à présent. Elle s'installa finalement sur le fauteuil qui lui faisait face. Ce qui n'était pas plus mal au final car Chris préférait pouvoir capter le regard de ses interlocuteurs lorsqu'ils s'adressaient à lui et vice-versa. La jeune femme prit enfin la parole et il l'écouta avec une vive attention. A sa première remarque, bien qu'il soit loin de s'y être attendu, il laissa un léger sourire étirer son visage, lui rétorquant avec une pointe d'amusement dans le regard et la voix.
"Je suppose que vous ne devez pas vous ballader souvent dans ce genre de petits coins perdus. Sachez que la présence d'une aussi belle jeune femme, et américaine de plus, a vite fait de se savoir par-ici !"
En apparence, il semblait plutôt détendu, seulement Chris était loin de l'être. Il avait maintenant hâte de connaître les ou la raison de sa venue. Les gars du FBI ne faisaient jamais les choses à moitié alors il devait forcément y avoir une raison ! Mais si seulement il s'était attendu à cela ! Les révélations de la jeune femme le plongèrent dans un abîme de perplexité. Elle était en pleine mission alors ? Protéger un sénateur ? Alors elle était garde du corps ! Ce qui expliquait son port d'arme de toute évidence. Curieusement, savoir cela détendit considérablement le jeune homme. Au moins n'avait-elle pas été dans l'idée de le tuer lorsqu'elle avait débarqué ! Cependant, elle eut vite fait de l'achever quand elle lui sortit ses dernières paroles. Lui ? Emetteur d'un tel message ? C'était du délire ! Et bien ! A se demander comment le FBI avait pû le lier à cette mascarade. Plus surpris qu'autre chose, Chris se leva finalement et, commençant à arpenter le salon de long en large, s'accorda quelques minutes de réfléxions avant de se décider à prendre la parole à son tour, le plus calmement du monde. Calme qu'il était loin de ressentir d'ailleurs.
"Moi ? L'auteur de ce message ? J'espère que c'est une plaisanterie ! Sincèrement, je ne sais pas ce qu'ils ont bien pû vous raconter, mais je n'ai absolument rien à voir avec tout ça, croyez-le ou non. Je suis désolé, mais vous vous trompez manifestement de personne mademoiselle Pierce..."
*Au moins cette jeune femme apporte-t-elle une petite touche de couleur en ces lieux !*
C'est avec un certain amusement que Chris s'en fit la réfléxion. Ils se retrouvèrent finalement assis l'un à côté de l'autre sur le canapé, le jeune homme attendant avec patience que la jeune femme lui réponde, le regard posé distraitement sur ses longues jambes croisées. Il n'y avait pas à dire, elle était vraiment sublime. Simplement, ce qui intéressait le jeune homme était seulement d'y voir enfin clair dans tout ce brouillard d'incompréhension. Levant le regard, celui-ci attiré par la petite agitation de cette dernière, il la suivit des yeux tandis qu'elle se levait soudainement. Et ce qu'elle matérialisa devant ses yeux le dérouta, et plus qu'un peu car il sentit son coeur bondir. Un revolver ? Et cette question en amena une autre. Etait-ce pour se défendre contre quelques petits campagnards ou était-ce contre lui qu'elle comptait en faire usage ? Merde... Qu'est-ce que le FBI avait bien pû découvrir à son sujet pour en venir à envoyer cette sirène jusque dans ce trou perdu ? Chris tentait alors désespérément de fouiller dans ses souvenirs, voir s'il n'avait pas déjà eu affaire aux autorités américaines par le passé. Impossible, il ne trouvait rien ! Il ne savait pas si elle avait fait exprès ou non de lui montrer son revolver, mais force est de constater qu'elle venait de faire mouche. Le jeune homme commençait à avoir les mains moîtes, de plus en plus nerveux.
Face à la remarque quelque peu saugrenue de celle-ci, il ne put que répondre d'une voix plus basse qu'à l'ordinaire alors qu'elle rangeait finalement son engin dans son sac à main.
"Oui, j'imagine..."
Il n'était franchement pas ami avec les armes à feu et cela, n'importe qui pouvait le comprendre rien qu'à voir l'air qu'il arborait à présent. Il avait déjà assisté une fois aux dégâts que ces armes pouvaient laisser sur leurs passages. Chris n'avait d'ailleurs même pas remarqué que la jeune femme venait de se rasseoir, comblant de nouveau la place vide. Reprenant peu à peu le fil des événements, rompu quelques minutes par la vision de cette arme, le jeune homme reporta toute son attention sur l'agent, pressé maintenant d'en finir une bonne fois pour toute ! C'est d'ailleurs dans ces moments-là qu'il regrettait la présence de Clémence ! Au moins savait-il qu'il ne craignait rien en compagnie de sa soeur.
*Pardonne-moi soeurette, plus jamais je ne me plaindrai de ta présence c'est juré !*
C'est sur cette étrange pensée qu'il vit de nouveau que son interlocutrice se levait. Le jeune homme nota que celle-ci se mouvait toujours avec une extrême élégance. Oui, cette personne respirait la distinction, mais qu'en était-il de sa personnalité ? Quelle genre de personnage cachait réellement ce physique de déesse ? Cela, il se le demandait à présent. Elle s'installa finalement sur le fauteuil qui lui faisait face. Ce qui n'était pas plus mal au final car Chris préférait pouvoir capter le regard de ses interlocuteurs lorsqu'ils s'adressaient à lui et vice-versa. La jeune femme prit enfin la parole et il l'écouta avec une vive attention. A sa première remarque, bien qu'il soit loin de s'y être attendu, il laissa un léger sourire étirer son visage, lui rétorquant avec une pointe d'amusement dans le regard et la voix.
"Je suppose que vous ne devez pas vous ballader souvent dans ce genre de petits coins perdus. Sachez que la présence d'une aussi belle jeune femme, et américaine de plus, a vite fait de se savoir par-ici !"
En apparence, il semblait plutôt détendu, seulement Chris était loin de l'être. Il avait maintenant hâte de connaître les ou la raison de sa venue. Les gars du FBI ne faisaient jamais les choses à moitié alors il devait forcément y avoir une raison ! Mais si seulement il s'était attendu à cela ! Les révélations de la jeune femme le plongèrent dans un abîme de perplexité. Elle était en pleine mission alors ? Protéger un sénateur ? Alors elle était garde du corps ! Ce qui expliquait son port d'arme de toute évidence. Curieusement, savoir cela détendit considérablement le jeune homme. Au moins n'avait-elle pas été dans l'idée de le tuer lorsqu'elle avait débarqué ! Cependant, elle eut vite fait de l'achever quand elle lui sortit ses dernières paroles. Lui ? Emetteur d'un tel message ? C'était du délire ! Et bien ! A se demander comment le FBI avait pû le lier à cette mascarade. Plus surpris qu'autre chose, Chris se leva finalement et, commençant à arpenter le salon de long en large, s'accorda quelques minutes de réfléxions avant de se décider à prendre la parole à son tour, le plus calmement du monde. Calme qu'il était loin de ressentir d'ailleurs.
"Moi ? L'auteur de ce message ? J'espère que c'est une plaisanterie ! Sincèrement, je ne sais pas ce qu'ils ont bien pû vous raconter, mais je n'ai absolument rien à voir avec tout ça, croyez-le ou non. Je suis désolé, mais vous vous trompez manifestement de personne mademoiselle Pierce..."
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
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Re: Quelque part en Ardèche - France
Ven 4 Juil 2008 - 20:54
La jeune femme ne quittait pas son interlocuteur des yeux. Elle examinait ses moindres gestes, de ses clignements de paupières au mouvement de ses orteils. Elle remarqua le mouvement qu'il eut lorsqu'elle avait sortit son revolver. C'était un excellent truc pour savoir si quelqu'un était habitué de voir des armes à feu. Et ce vieux truc marchait à chaque coup! Chris avait une sainte horreur des cigarettes et n'appréciait pas les armes...il pouvait bien être français! Elle se laissa aller dans le fauteuil en mâchant tranquillement sa gomme à mâcher.
"Jenny..."ajouta-t-elle simplement lorsqu'il l'appella "Mademoiselle Pierce".
Jenny soupira. Elle savait que Chris ne mentait pas; son language corporel lui avait déjà donné les réponses qu'elle voulait avant qu'il n'ouvre la bouche. Au fond d'elle même, elle souhaitait que l'affaire s'arrêta là. C'était quelque chose qui lui faisait perdre son temps...pas mal plus que le vieux crouton de sénateur qui faisait le tour des réceptions cocktail pour se tremper le sifflet. Pierce sortit le rapport de retracage d'appel et la photo qu'elle avait sortit de sa base de donnée. Elle déposa le tout sur la table basse.
"Le Bureau se trompe souvent...Surtout l'empoté Burns qui a fait le retracage. Il s'est surement trompé de pays ou je ne sais quoi."
C'est alors que le téléphone cellulaire de Jenny se mit à sonner. Visiblement gênée de ne pas l'avoir éteint, elle se leva et esquissa un sourire timide à Chris, lui faisant signe que cela ne prendrait qu'une minute. Elle marcha vers la porte d'entrée et se mit à parler à voix basse dans sa langue natale. Chris avait une base d'anglais qui lui permettait de comprendre quelques mots de ce que disait l'agent. Ce qu'il put en tirer était que Jenny venait de se faire donner un ordre qu'elle ne voulait pas accomplir. La jeune femme revint vers Chris et récita comme si elle avait pris un texte par coeur, ce qui était probablement le cas, vu son habileté limitée à s'exprimer en français.
"Le service du Federal Bureau of Investigation vous demande votre coopération dans la résolution de cette affaire. Vous êtes tenu de garder le silence sur ce qui a été entendu et de coopérer du mieux que vous le pouvez."
Elle reprit une voix normale, visible agacée par la situation:
"Lorsque vous êtes rentrer dans votre appartement, est-ce que la porte était déverrouillée? Est-ce qu'il y avait quelque chose d'inhabituel dans votre maison?"
"Jenny..."ajouta-t-elle simplement lorsqu'il l'appella "Mademoiselle Pierce".
Jenny soupira. Elle savait que Chris ne mentait pas; son language corporel lui avait déjà donné les réponses qu'elle voulait avant qu'il n'ouvre la bouche. Au fond d'elle même, elle souhaitait que l'affaire s'arrêta là. C'était quelque chose qui lui faisait perdre son temps...pas mal plus que le vieux crouton de sénateur qui faisait le tour des réceptions cocktail pour se tremper le sifflet. Pierce sortit le rapport de retracage d'appel et la photo qu'elle avait sortit de sa base de donnée. Elle déposa le tout sur la table basse.
"Le Bureau se trompe souvent...Surtout l'empoté Burns qui a fait le retracage. Il s'est surement trompé de pays ou je ne sais quoi."
C'est alors que le téléphone cellulaire de Jenny se mit à sonner. Visiblement gênée de ne pas l'avoir éteint, elle se leva et esquissa un sourire timide à Chris, lui faisant signe que cela ne prendrait qu'une minute. Elle marcha vers la porte d'entrée et se mit à parler à voix basse dans sa langue natale. Chris avait une base d'anglais qui lui permettait de comprendre quelques mots de ce que disait l'agent. Ce qu'il put en tirer était que Jenny venait de se faire donner un ordre qu'elle ne voulait pas accomplir. La jeune femme revint vers Chris et récita comme si elle avait pris un texte par coeur, ce qui était probablement le cas, vu son habileté limitée à s'exprimer en français.
"Le service du Federal Bureau of Investigation vous demande votre coopération dans la résolution de cette affaire. Vous êtes tenu de garder le silence sur ce qui a été entendu et de coopérer du mieux que vous le pouvez."
Elle reprit une voix normale, visible agacée par la situation:
"Lorsque vous êtes rentrer dans votre appartement, est-ce que la porte était déverrouillée? Est-ce qu'il y avait quelque chose d'inhabituel dans votre maison?"
- InvitéInvité
Re: Quelque part en Ardèche - France
Sam 5 Juil 2008 - 16:39
Tout cela ne rimait à rien. Pourquoi un jeune homme aussi banal et qui vivait dans un coin aussi pommé que Privas qui plus est, se retrouvait mêlé au FBI ? Ca, Chris avait un mal fou à le comprendre. Lui qui pensait qu'une fois que l'agent aurait apporté la réponse à son interrogation, tout s'éclaircirait ! Il s'en retrouvait encore plus à nager dans le brouillard en fait. La jeune femme se trompait, il n'y avait pas d'autres explications. Ou bien... Si, il pouvait y avoir une raison... Seulement celle-ci lui glaçait les sangs plus qu'autre chose. Mais était-ce vraiment possible ? Il fallait qu'il en parle à cette demoiselle Pierce ! Tandis qu'il faisait toujours les cent pas, se demandant comment il allait formuler le tout, il finit par s'arrêter net lorsqu'il entendit la voix cette dernière. Jenny lui disait-elle. Ainsi elle préférait être appelée par son prénom en déduit-il. Il n'y voyait aucun inconvénient en tous les cas. S'installant de nouveau sur le canapé, face à la jeune femme, Chris lui souria gentiment, montrant qu'il avait capté le message. Il l'appellerait par son prénom maintenant. Il jugea bon d'ajouter lentement, même s'il se doutait qu'elle devait déjà être au courant.
"Ravi Jenny... Moi c'est Christopher... Mais je pense que vous le savez déjà"
La voyant soupirer, le jeune homme se demanda alors ce qu'elle pensait de tout cela. Il ne savait pas si elle l'avait cru ou non, cependant, il espéra en son for intérieur que ce fut le cas. Il avait parfaitement conscience qu'elle ne faisait qu'exécuter les ordres de ses supérieurs et là, il fallait avouer qu'elle n'avait pas eu beaucoup de chance car ils s'étaient plantés ! Ca ne devait pas être la joie de constater que l'on venait de traverser l'Atlantique pour du vent ou pour tomber sur une personne aussi peu coopérative. Enfin pour sa part, ça l'aurait embêté à coup sûr. Soupirant à son tour, il se leva et se dirigea vers la cuisine dans l'intention de leur servir un verre. Certes, il s'était dit qu'il n'aurait aucune raison d'être courtois envers un flic, mais curieusement, il sentait qu'il n'avait pas à se méfier d'elle. Et quand bien même, si jamais il se retrouvait dans la mouise par sa faute, il le lui ferait payer, ni plus ni moins, donzelle ou non ! Ainsi était sa philosophie d'avec les femmes depuis sa rupture. Sortant la bouteille de porto déjà entamée du placard, il leur en servit une rasade et regagna le séjour, un verre dans chacune de ses mains. Il n'avait aucune idée de si elle aimait le vin ou non, ni si elle avait soif, mais il n'avait rien d'autre à part de l'eau à lui proposer et puis ainsi, elle ne pourrait lui reprocher son manque de courtoisie ! Une fois arrivé à sa hauteur, il posa l'un des verres devant Jenny et alla s'installer à la place qu'il occupait tantôt.
Chris l'observa tandis que cette dernière sortait de son sac ce qui ressemblait à un dossier. Il put voir aussi la photo qui avait servi de confirmation à la jeune femme. Ce qui le frappa, ce fut qu'il n'avait jamais eu l'occasion de voir celle-ci. Ce qui supposait donc qu'il avait été photographié à son insu. Ils l'avaient espionné alors ! Idée qui amena comme une envie de meurtre chez ce dernier mais qui toutefois le garda pour lui. Chris ne répondit pas à ce qu'elle dit alors, se contentant de l'écouter. Toutefois, il s'y intéressa tout de même gardant ses propos dans un petit coin de sa tête. Possible que ce dénommé Burns ait gaffé, mais le jeune homme commençait à avoir de sérieux doutes quant à une quelconque erreur pour dire vrai. La pièce finit bien vite par plonger dans le silence ce qui eut pour conséquence de faire sursauter ce dernier lorsque le portable de Jenny se mit à sonner. Elle lui adressa un petit sourire de confuses et Chris souria gentiment à son tour pour lui signifier qu'il n'y avait aucun problème. Chris, bien que d'une oreille distraite, capta la conversation de cette dernière et ce qui en découla le mit légèrement mal à l'aise. Lorsqu'elle raccrocha, et avant même qu'elle n'ouvre la bouche, le jeune homme savait déjà de quoi il en retournait. Jenny n'avait aucune idée du fait qu'il sachât l'anglais à la perfection et, au fond de lui, cela le réjouissait !
Il ne lui répondit pas sur le coup, préférant attendre de voir jusqu'où ses réfléxions allaient le mener. Il se concentra sur autre chose alors, laissant aller son regard sur le rapport que Jenny avait posé sur la table. Elle prit finalement la parole et ce qu'elle dit confirma au jeune homme qu'elle avait cru sa version d'antan. Cependant, Chris, lui, en était finalement arrivé à une conclusion et trouva enfin opportun d'en parler à la jeune femme après plusieures minutes de silence. Alors que celle-ci lui demandait s'il n'y avait rien eu d'anormal à son retour de l'agence, le jeune homme se lança, lui répondant, quelque peu distrait.
"Non, rien d'anormal, juste le téléphone qui s'est agité après des mois de silence mais rien de bien extraordinaire en fait..."
Après quelques secondes d'interruption, il reprit, légèrement hésitant cette fois-ci.
"Dites Jenny... Je pensais à quelque chose... Si jamais il s'agissait simplement d'un piège... Je veux dire, peut-être que tout cela a simplement été orchestré par une personne qui a simplement voulu que l'on pense qu'il s'agissait de moi..."
Le pourquoi, Chris ne le savait pas, mais plus il pensait à cette possibilité, plus il commençait à y croire ! Il reprit alors, pesant chacun de ses propos.
"Ecoutez... J'ai comme le sentiment qu'aucune erreur n'a été commise en fin de compte et qu'une certaine personne a bel et bien reussi son coup. Une bourde du FBI me semble quasiment impossible. Il y aurait eu une chance sur des milliards sinon pour que vous tombiez sur moi... Et, c'est pour tirer tout ça au clair que j'accèpte de coopérer même si je ne vois pas ce que l'on pourrait attendre de moi au final"
Etait-ce bien cohérent tout cela ? Chris s'en moquait, tout ce qui l'intéressait était de savoir ce qu'en pensait la jeune femme. Pour tout avouer, il n'avait aucune envie d'avoir affaire au FBI, mais c'était la seule solution pour qu'il puisse enfin comprendre comment ces derniers étaient arrivés jusqu'à lui, et si vraiment une autre personne voulait le mêler à tout ça comme il le pensait, aussi irraisonnable que soit sa démarche d'ailleurs...
"Ravi Jenny... Moi c'est Christopher... Mais je pense que vous le savez déjà"
La voyant soupirer, le jeune homme se demanda alors ce qu'elle pensait de tout cela. Il ne savait pas si elle l'avait cru ou non, cependant, il espéra en son for intérieur que ce fut le cas. Il avait parfaitement conscience qu'elle ne faisait qu'exécuter les ordres de ses supérieurs et là, il fallait avouer qu'elle n'avait pas eu beaucoup de chance car ils s'étaient plantés ! Ca ne devait pas être la joie de constater que l'on venait de traverser l'Atlantique pour du vent ou pour tomber sur une personne aussi peu coopérative. Enfin pour sa part, ça l'aurait embêté à coup sûr. Soupirant à son tour, il se leva et se dirigea vers la cuisine dans l'intention de leur servir un verre. Certes, il s'était dit qu'il n'aurait aucune raison d'être courtois envers un flic, mais curieusement, il sentait qu'il n'avait pas à se méfier d'elle. Et quand bien même, si jamais il se retrouvait dans la mouise par sa faute, il le lui ferait payer, ni plus ni moins, donzelle ou non ! Ainsi était sa philosophie d'avec les femmes depuis sa rupture. Sortant la bouteille de porto déjà entamée du placard, il leur en servit une rasade et regagna le séjour, un verre dans chacune de ses mains. Il n'avait aucune idée de si elle aimait le vin ou non, ni si elle avait soif, mais il n'avait rien d'autre à part de l'eau à lui proposer et puis ainsi, elle ne pourrait lui reprocher son manque de courtoisie ! Une fois arrivé à sa hauteur, il posa l'un des verres devant Jenny et alla s'installer à la place qu'il occupait tantôt.
Chris l'observa tandis que cette dernière sortait de son sac ce qui ressemblait à un dossier. Il put voir aussi la photo qui avait servi de confirmation à la jeune femme. Ce qui le frappa, ce fut qu'il n'avait jamais eu l'occasion de voir celle-ci. Ce qui supposait donc qu'il avait été photographié à son insu. Ils l'avaient espionné alors ! Idée qui amena comme une envie de meurtre chez ce dernier mais qui toutefois le garda pour lui. Chris ne répondit pas à ce qu'elle dit alors, se contentant de l'écouter. Toutefois, il s'y intéressa tout de même gardant ses propos dans un petit coin de sa tête. Possible que ce dénommé Burns ait gaffé, mais le jeune homme commençait à avoir de sérieux doutes quant à une quelconque erreur pour dire vrai. La pièce finit bien vite par plonger dans le silence ce qui eut pour conséquence de faire sursauter ce dernier lorsque le portable de Jenny se mit à sonner. Elle lui adressa un petit sourire de confuses et Chris souria gentiment à son tour pour lui signifier qu'il n'y avait aucun problème. Chris, bien que d'une oreille distraite, capta la conversation de cette dernière et ce qui en découla le mit légèrement mal à l'aise. Lorsqu'elle raccrocha, et avant même qu'elle n'ouvre la bouche, le jeune homme savait déjà de quoi il en retournait. Jenny n'avait aucune idée du fait qu'il sachât l'anglais à la perfection et, au fond de lui, cela le réjouissait !
Il ne lui répondit pas sur le coup, préférant attendre de voir jusqu'où ses réfléxions allaient le mener. Il se concentra sur autre chose alors, laissant aller son regard sur le rapport que Jenny avait posé sur la table. Elle prit finalement la parole et ce qu'elle dit confirma au jeune homme qu'elle avait cru sa version d'antan. Cependant, Chris, lui, en était finalement arrivé à une conclusion et trouva enfin opportun d'en parler à la jeune femme après plusieures minutes de silence. Alors que celle-ci lui demandait s'il n'y avait rien eu d'anormal à son retour de l'agence, le jeune homme se lança, lui répondant, quelque peu distrait.
"Non, rien d'anormal, juste le téléphone qui s'est agité après des mois de silence mais rien de bien extraordinaire en fait..."
Après quelques secondes d'interruption, il reprit, légèrement hésitant cette fois-ci.
"Dites Jenny... Je pensais à quelque chose... Si jamais il s'agissait simplement d'un piège... Je veux dire, peut-être que tout cela a simplement été orchestré par une personne qui a simplement voulu que l'on pense qu'il s'agissait de moi..."
Le pourquoi, Chris ne le savait pas, mais plus il pensait à cette possibilité, plus il commençait à y croire ! Il reprit alors, pesant chacun de ses propos.
"Ecoutez... J'ai comme le sentiment qu'aucune erreur n'a été commise en fin de compte et qu'une certaine personne a bel et bien reussi son coup. Une bourde du FBI me semble quasiment impossible. Il y aurait eu une chance sur des milliards sinon pour que vous tombiez sur moi... Et, c'est pour tirer tout ça au clair que j'accèpte de coopérer même si je ne vois pas ce que l'on pourrait attendre de moi au final"
Etait-ce bien cohérent tout cela ? Chris s'en moquait, tout ce qui l'intéressait était de savoir ce qu'en pensait la jeune femme. Pour tout avouer, il n'avait aucune envie d'avoir affaire au FBI, mais c'était la seule solution pour qu'il puisse enfin comprendre comment ces derniers étaient arrivés jusqu'à lui, et si vraiment une autre personne voulait le mêler à tout ça comme il le pensait, aussi irraisonnable que soit sa démarche d'ailleurs...
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Re: Quelque part en Ardèche - France
Sam 5 Juil 2008 - 17:42
Jenny remercia distraitement Chris pour le verre qu'il avait été leur chercher. Elle réfléchissait elle aussi à la situation étrange. Elle ne comprennait pas pourquoi quelqu'un aurait voulut pieger Chris. Et en même temps, c'était vraiment possible que l'imbécile Burns est encore raté son coup! Un diplomé de MIT ne vaut plus rien aujourd'hui...On ne peut pas se fier sur les nerds pour faire les boulots d'ordinateurs. Elle prit distraitement le verre entre ses mains manicurées et leva la tête vers Chris qu'elle regarda un long moment. Ses réponses avaient été quand même claires. Elle secoua la tête et ajouta, lorsqu'il mentionna le coup de téléphone:
"Ah non...le coup de téléphone c'était moi..."
La jeune femme portait le verre à ses lèvres lorsqu'elle s'arrêta net avec les hypothèses du jeune homme. C'était d'un ridicule...Pourquoi quelqu'un voudrait la détourner, elle, de surveiller un vieux sénateur alors qu'une dizaine d'autres agents le surveillait de loin. Elle vida le verre d'un trait et le posa sur la petite table en se penchant vers l'avant:
"Ne soyez pas ridicule...Pourquoi aurait-on voulut vous mettre dans le pétrin? Vous l'avez dit vous même! C'est un vrai trou perdu ici...Je vais retourner à l'hotel, essayer de me sortir de cette affaire là..."[/i]b
Elle se leva et ajusta son chapeau. Elle sortit une carte de son sac à main et la tendit à Chris. Avec ennuie, elle ajouta:
[b]"Écoutez...je crois pas que ce soit un complot contre vous ou pour nous détourner de notre boulot. Si quelque chose se produit, appellez-moi. Avec de la chance, on pourra transférer le dossier à l'Interpole."
Jenny marcha lentement vers la porte et quitta l'appartement, laissant Chris à bout de souffle. Qu'est-ce qui pouvait bien se passer? C'était quoi ce monde de fou?! Si le FBI se mettait à fourrer son nom partout, on pouvait s'attendre à tout...
"Ah non...le coup de téléphone c'était moi..."
La jeune femme portait le verre à ses lèvres lorsqu'elle s'arrêta net avec les hypothèses du jeune homme. C'était d'un ridicule...Pourquoi quelqu'un voudrait la détourner, elle, de surveiller un vieux sénateur alors qu'une dizaine d'autres agents le surveillait de loin. Elle vida le verre d'un trait et le posa sur la petite table en se penchant vers l'avant:
"Ne soyez pas ridicule...Pourquoi aurait-on voulut vous mettre dans le pétrin? Vous l'avez dit vous même! C'est un vrai trou perdu ici...Je vais retourner à l'hotel, essayer de me sortir de cette affaire là..."[/i]b
Elle se leva et ajusta son chapeau. Elle sortit une carte de son sac à main et la tendit à Chris. Avec ennuie, elle ajouta:
[b]"Écoutez...je crois pas que ce soit un complot contre vous ou pour nous détourner de notre boulot. Si quelque chose se produit, appellez-moi. Avec de la chance, on pourra transférer le dossier à l'Interpole."
Jenny marcha lentement vers la porte et quitta l'appartement, laissant Chris à bout de souffle. Qu'est-ce qui pouvait bien se passer? C'était quoi ce monde de fou?! Si le FBI se mettait à fourrer son nom partout, on pouvait s'attendre à tout...
- InvitéInvité
Re: Quelque part en Ardèche - France
Dim 6 Juil 2008 - 19:51
Attendant de voir ce qu'allait lui répondre Jenny, le jeune homme scrutait attentivement le moindre de ses gestes, laissant glisser son regard de ses belles jambes jusqu'à son visage toujours emprûnt de sévérité, en passant par ses doigts fins et manucurés. Difficile pour lui d'imaginer que cette jeune femme, si raffinée, puisse être garde du corps. Seulement tout était possible de nos jours, ça, il le savait pertinemment. Se penchant légèrement, il agrippa son verre de vin, le porta à ses lèvres et en avala une petite gorgée histoire de calmer un peu cette soudaine nervosité qui ne voulait plus le lâcher. Prêt à reposer celui-ci sur la table, il suspendit son geste lorsque Jenny lui rétorqua que c'était elle l'auteur du coup de téléphone. Réfléchissant quelques secondes, il fut sur le point de lui demander si elle avait été seule lorsqu'elle l'avait appelé ou non mais préféra finalement s'en abstenir. Quelle importance après tout ? Le savoir n'allait pas l'avançer plus que ça c'était certain.
Plus les secondes s'égrenaient, plus il cogitait. Et plus il cogitait, moins il était sûr de ce qu'il avançait. Chris n'était pas un paranoïaque, loin de là, simplement il s'attendait à tout. Y compris que quelqu'un ait pû lui vouloir du tort. Après tout, son pouvoir avait déjà été découvert par les types qui avaient agressé Julia jadis. Qui savait s'il l'un d'eux n'avait pas eu dans l'idée de lui rendre la monnaie de sa pièce ? Certes, ils avaient été complètement bourrés à ce moment-là, mais il était fort possible que tout vienne de là en même temps, histoire de prévenir les autorités qu'une personne qui distribuait des décharges éléctriques comme des petits pains vivait ici, dans ce coin reculé. Certes, cela datait d'il y a un an, mais le temps ne comptait pas lorsqu'il s'agissait de se venger... Détournant son regard de la jeune femme, il le porta sur ses mains, alors posées sur ses genoux. A bien y penser, cela faisait un bon moment que son pouvoir ne s'était pas manifesté avec autant d'intensité que la toute première fois. Il arrivait à le contrôler quelque peu maintenant, mais ce dernier s'était considérablement affaibli entre-temps et le jeune homme n'avait pas vraiment cherché à en comprendre la raison, ni s'il y en avait une d'ailleurs.
Se rendant compte que ses pensées le menaient trop loin, Chris secoua légèrement la tête comme pour les chasser et reporta son attention sur Jenny, se laissant aller à un léger soupir de lassitude. Elle aussi semblait plongée dans ses propres pensées remarqua-t-il. Cependant, elle finit bien vite par lever le regard vers le sien et le jeune homme le soutint sans ciller. Jenny reprit la parole et ce dernier l'écouta avec intérêt, bien que quelque peu surpris de la voir vider son verre d'un trait avant de s'exprimer. Seulement il laissa bien vite cela de côté, ce qu'elle disait avait bien plus d'importance. Il soupira longuement en guise de réponse. Il était justement là le problème... Il vivait dans un trou pommé et le FBI avait tout de même réussi à le dénicher lui et pas quelqu'un d'autre. Surtout qu'il n'avait absolument rien fait qui puisse alerter les autorités américaines ! Enfin... Sauf s'il s'agissait bien d'un coup de l'un des deux types auxquels il pensait. Quant au pourquoi, Chris en voyait une raison, mais pas la jeune femme. Alors mieux valait qu'il garde cela pour lui. Celle-ci lui exprima son intention de prendre congé et le jeune homme ne put s'empêcher de s'en sentir soulagé. Sa présence le rendait trop nerveux !
Chris la suivit du regard alors qu'elle se levait mais n'esquissa le moindre mouvement. Restant assis, attendant de se retrouver de nouveau seul pour pouvoir remettre de l'ordre dans ses pensées. Autant l'avouer, il était carrément pommé ! Il prit distraitement la carte qu'elle lui tendait et la fourra machinalement dans sa poche. Il n'était pas sûr d'avoir à s'en servir un jour, mais il avait donné son accord pour coopérer avec le FBI et s'y tiendrait même s'il ne voyait pas du tout quel rôle il pourrait jouer. A ce qu'elle lui dit ensuite, le jeune homme lui répondit, l'air plutôt absent tant il était prisonnier de ses propres interrogations.
"Si vous le dites... Pas de problème Jenny, je penserai à vous..."
Le jeune homme la regarda s'en aller, le regard quelque peu dans le vide. Seulement ce fut quand elle referma la porte que Chris sembla revenir sur terre, le regard soudain plein d'effroi et le palpitant cognant plus fort. Mais pourquoi lui avait-elle parlé d'Interpole ? La jeune femme n'allait tout de même pas faire appel à eux ! Atterré, Chris lâcha un petit rire sans joie avant de se décider à se lever. Il fallait qu'il sorte, il avait besoin d'air tout à coup. Quelle guigne ! S'il s'était attendu à tout cela, il n'aurait jamais ouvert la porte ! Que devait-il faire maintenant ? Aucune idée. En tous les cas, sur le moment, il avait envie de faire un tour, ce qu'il allait faire. Jetant un rapide coup d'oeil sur sa montre, il se dirigea vers le porte-manteau pour y prendre sa veste et l'enfiler. Il était 19 heures. Chris décida alors de se rendre au petit restaurant du coin car il n'avait vraiment plus la tête à faire la cuisine et commençait à avoir l'estomac dans les talons. C'est ainsi que ce dernier quitta son appartement, prenant soin de bien verrouiller la porte derrière lui, comme à son habitude...
A l'extérieur...
Plus les secondes s'égrenaient, plus il cogitait. Et plus il cogitait, moins il était sûr de ce qu'il avançait. Chris n'était pas un paranoïaque, loin de là, simplement il s'attendait à tout. Y compris que quelqu'un ait pû lui vouloir du tort. Après tout, son pouvoir avait déjà été découvert par les types qui avaient agressé Julia jadis. Qui savait s'il l'un d'eux n'avait pas eu dans l'idée de lui rendre la monnaie de sa pièce ? Certes, ils avaient été complètement bourrés à ce moment-là, mais il était fort possible que tout vienne de là en même temps, histoire de prévenir les autorités qu'une personne qui distribuait des décharges éléctriques comme des petits pains vivait ici, dans ce coin reculé. Certes, cela datait d'il y a un an, mais le temps ne comptait pas lorsqu'il s'agissait de se venger... Détournant son regard de la jeune femme, il le porta sur ses mains, alors posées sur ses genoux. A bien y penser, cela faisait un bon moment que son pouvoir ne s'était pas manifesté avec autant d'intensité que la toute première fois. Il arrivait à le contrôler quelque peu maintenant, mais ce dernier s'était considérablement affaibli entre-temps et le jeune homme n'avait pas vraiment cherché à en comprendre la raison, ni s'il y en avait une d'ailleurs.
Se rendant compte que ses pensées le menaient trop loin, Chris secoua légèrement la tête comme pour les chasser et reporta son attention sur Jenny, se laissant aller à un léger soupir de lassitude. Elle aussi semblait plongée dans ses propres pensées remarqua-t-il. Cependant, elle finit bien vite par lever le regard vers le sien et le jeune homme le soutint sans ciller. Jenny reprit la parole et ce dernier l'écouta avec intérêt, bien que quelque peu surpris de la voir vider son verre d'un trait avant de s'exprimer. Seulement il laissa bien vite cela de côté, ce qu'elle disait avait bien plus d'importance. Il soupira longuement en guise de réponse. Il était justement là le problème... Il vivait dans un trou pommé et le FBI avait tout de même réussi à le dénicher lui et pas quelqu'un d'autre. Surtout qu'il n'avait absolument rien fait qui puisse alerter les autorités américaines ! Enfin... Sauf s'il s'agissait bien d'un coup de l'un des deux types auxquels il pensait. Quant au pourquoi, Chris en voyait une raison, mais pas la jeune femme. Alors mieux valait qu'il garde cela pour lui. Celle-ci lui exprima son intention de prendre congé et le jeune homme ne put s'empêcher de s'en sentir soulagé. Sa présence le rendait trop nerveux !
Chris la suivit du regard alors qu'elle se levait mais n'esquissa le moindre mouvement. Restant assis, attendant de se retrouver de nouveau seul pour pouvoir remettre de l'ordre dans ses pensées. Autant l'avouer, il était carrément pommé ! Il prit distraitement la carte qu'elle lui tendait et la fourra machinalement dans sa poche. Il n'était pas sûr d'avoir à s'en servir un jour, mais il avait donné son accord pour coopérer avec le FBI et s'y tiendrait même s'il ne voyait pas du tout quel rôle il pourrait jouer. A ce qu'elle lui dit ensuite, le jeune homme lui répondit, l'air plutôt absent tant il était prisonnier de ses propres interrogations.
"Si vous le dites... Pas de problème Jenny, je penserai à vous..."
Le jeune homme la regarda s'en aller, le regard quelque peu dans le vide. Seulement ce fut quand elle referma la porte que Chris sembla revenir sur terre, le regard soudain plein d'effroi et le palpitant cognant plus fort. Mais pourquoi lui avait-elle parlé d'Interpole ? La jeune femme n'allait tout de même pas faire appel à eux ! Atterré, Chris lâcha un petit rire sans joie avant de se décider à se lever. Il fallait qu'il sorte, il avait besoin d'air tout à coup. Quelle guigne ! S'il s'était attendu à tout cela, il n'aurait jamais ouvert la porte ! Que devait-il faire maintenant ? Aucune idée. En tous les cas, sur le moment, il avait envie de faire un tour, ce qu'il allait faire. Jetant un rapide coup d'oeil sur sa montre, il se dirigea vers le porte-manteau pour y prendre sa veste et l'enfiler. Il était 19 heures. Chris décida alors de se rendre au petit restaurant du coin car il n'avait vraiment plus la tête à faire la cuisine et commençait à avoir l'estomac dans les talons. C'est ainsi que ce dernier quitta son appartement, prenant soin de bien verrouiller la porte derrière lui, comme à son habitude...
A l'extérieur...
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Re: Quelque part en Ardèche - France
Lun 7 Juil 2008 - 20:58
En route vers le petit restaurant du coin, Chris eut l'impression de se faire suivre ou observer. Mais en même temps, il se pouvait bien qu'il se fasse des idées avec tout ce qui venait de se passer! Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'on recevait une agent du FBI chez lui...et qui plus est était très sexy. Il jetta quelques coups d'oeil autour de lui, mais ne remarqua rien d'étrange. Son imagination lui jouait des tours.
Il entra dans le petit restaurant du coin et se fit saluer par la serveuse rondelette qui nettoyait le comptoir en flirtant avec le boucher. Le chef passa sa tête dans le trou par lequel passaient les commandes et envoya de sa grosse voix sympathique:
"Hey, le p'tit! Comment ça va?"
Il entra dans le petit restaurant du coin et se fit saluer par la serveuse rondelette qui nettoyait le comptoir en flirtant avec le boucher. Le chef passa sa tête dans le trou par lequel passaient les commandes et envoya de sa grosse voix sympathique:
"Hey, le p'tit! Comment ça va?"
- InvitéInvité
Re: Quelque part en Ardèche - France
Lun 7 Juil 2008 - 23:06
Etrange cette sensation. Depuis qu'il avait quitté l'appartement, le jeune homme ressentait une légère impression de malaise. Soit il se faisait des idées, soit quelqu'un était en train de le suivre ! Mais il penchait plus pour la première hypothèse en fait. Ca devait être la conversation d'avec l'agent du FBI qui l'avait perturbé plus que de raison. Soupirant et fourrant les mains dans les poches de son pantalon en toile, Chris leva la tête pour observer le ciel qui s'était considérablement assombri. Il n'y avait pas fait attention en sortant et pensa alors à la jeune femme qui avait quitté son appartement presque en hâte. Il faisait quasiment noir désormais et ce dernier espéra qu'elle ait pû regagner son hôtel sans encombres et qu'elle ait choisi celui de Privas surtout. Au moins la retrouverait-il plus facilement car il y en avait qu'un seul dans cette ville... L'hiver était une saison qu'il affectionnait mais ça n'était pas toujours agréable d'être privé de la lumière du jour aussi tôt. Il faisait de même un peu frisquet mais cela ne le perturbait aucunement.
*... Et puis pourquoi je m'inquiète pour elle moi ?*
Par contre cette pensée le perturbait. Chris était quelque peu irrité de constater qu'il s'en faisait pour Jenny. Après tout, il ne la connaissait pas et ne lui faisait pas des masses confiance. De plus, elle était plus à même de se défendre que n'importe qui au vu de ses fonctions. Enfin bon, peu importait en fin de compte, ça n'était pas son problème ! Du moins tentait-il de s'en convaincre. C'est avec un long soupir que le jeune homme poussa finalement la porte d'entrée du restaurant, faisant geindre les petites clochettes annonçant l'arrivée d'un quelconque client. Balayant l'intérieur du regard, il posa les yeux sur la serveuse qui le saluait, ne se souçiant de voir s'il y avait déjà quelques clients ou non. Comment s'appelait-elle déjà ? Il ne s'en souvenait plus. Et s'en foutait à dire vrai. Il mettait les pieds ici seulement pour la troisième fois, préférant plutôt les restaurants des villes avoisinnantes car beaucoup plus animés. Mais en cette soirée, il n'avait aucune envie de prendre la voiture. Marcher lui faisait du bien après la douche froide qu'il avait prise. Lui répondant par un léger signe de tête, il l'observa alors que cette dernière minaudait devant le boucher.
*...*
Oui, ce fut le genre de scène qui n'inspira visiblement pas le jeune homme. Non pas qu'il y était particulièrement insensible, mais tout ce qui l'intéressait pour le moment c'était de pouvoir manger au plus vite. Et l'attention de la serveuse semblait maintenant accaparée par son Don Juan. Chris fut tiré de sa réfléxion par le chef, dont il reconnut le visage d'ailleurs lorsqu'il se montra, qui lui demanda de vive voix comment il allait. Au souvenir du jeune homme, il avait toujours usé de beaucoup de sympathie avec ses clients et avec lui surtout. En cela, il le respectait. Pour dire vrai, s'il s'agissait de quelqu'un d'autre, le "p'tit" ne serait sûrement pas passé aussi bien. S'avançant lentement, Chris lui souria gentiment et lui rétorqua d'une voix plutôt joviale.
"Salut ! Et bien on fait aller. Et vous ?"
Tout en parlant, le jeune homme réfléchissait à ce qu'il allait bien pouvoir commander. Allait-il faire comme les fois précédentes et laisser le chef choisir pour lui ? En fait Chris aimait bien ce principe car au moins il était sûr de goûter à plein de petits plats différents ! Après quelques secondes d'hésitation, il se décida enfin et signifia au cuistot qu'une fois de plus, il lui faisait confiance quant au choix du menu. Ceci fait, il alla s'installer à une table, se laissant aller confortablement sur la banquette. Attendant avec tout la patience dont il était capable, c'est à dire impatiemment en somme, qu'on lui apporte son petit plat, il laissa aller son regard noisette à travers la vitre, le promenant vers l'extérieur. Chris, sans en prendre vraiment conscience, commença à laisser vagabonder ses pensées, ce qui l'amena malheureusement à se remémorer les derniers événements. Fourrant machinalement la main dans sa poche, il en ressortit la carte que lui avait donné Jenny et détourna les yeux de l'extérieur pour scruter celle-ci, la faisant tourner pensivement entre ses doigts...
*... Et puis pourquoi je m'inquiète pour elle moi ?*
Par contre cette pensée le perturbait. Chris était quelque peu irrité de constater qu'il s'en faisait pour Jenny. Après tout, il ne la connaissait pas et ne lui faisait pas des masses confiance. De plus, elle était plus à même de se défendre que n'importe qui au vu de ses fonctions. Enfin bon, peu importait en fin de compte, ça n'était pas son problème ! Du moins tentait-il de s'en convaincre. C'est avec un long soupir que le jeune homme poussa finalement la porte d'entrée du restaurant, faisant geindre les petites clochettes annonçant l'arrivée d'un quelconque client. Balayant l'intérieur du regard, il posa les yeux sur la serveuse qui le saluait, ne se souçiant de voir s'il y avait déjà quelques clients ou non. Comment s'appelait-elle déjà ? Il ne s'en souvenait plus. Et s'en foutait à dire vrai. Il mettait les pieds ici seulement pour la troisième fois, préférant plutôt les restaurants des villes avoisinnantes car beaucoup plus animés. Mais en cette soirée, il n'avait aucune envie de prendre la voiture. Marcher lui faisait du bien après la douche froide qu'il avait prise. Lui répondant par un léger signe de tête, il l'observa alors que cette dernière minaudait devant le boucher.
*...*
Oui, ce fut le genre de scène qui n'inspira visiblement pas le jeune homme. Non pas qu'il y était particulièrement insensible, mais tout ce qui l'intéressait pour le moment c'était de pouvoir manger au plus vite. Et l'attention de la serveuse semblait maintenant accaparée par son Don Juan. Chris fut tiré de sa réfléxion par le chef, dont il reconnut le visage d'ailleurs lorsqu'il se montra, qui lui demanda de vive voix comment il allait. Au souvenir du jeune homme, il avait toujours usé de beaucoup de sympathie avec ses clients et avec lui surtout. En cela, il le respectait. Pour dire vrai, s'il s'agissait de quelqu'un d'autre, le "p'tit" ne serait sûrement pas passé aussi bien. S'avançant lentement, Chris lui souria gentiment et lui rétorqua d'une voix plutôt joviale.
"Salut ! Et bien on fait aller. Et vous ?"
Tout en parlant, le jeune homme réfléchissait à ce qu'il allait bien pouvoir commander. Allait-il faire comme les fois précédentes et laisser le chef choisir pour lui ? En fait Chris aimait bien ce principe car au moins il était sûr de goûter à plein de petits plats différents ! Après quelques secondes d'hésitation, il se décida enfin et signifia au cuistot qu'une fois de plus, il lui faisait confiance quant au choix du menu. Ceci fait, il alla s'installer à une table, se laissant aller confortablement sur la banquette. Attendant avec tout la patience dont il était capable, c'est à dire impatiemment en somme, qu'on lui apporte son petit plat, il laissa aller son regard noisette à travers la vitre, le promenant vers l'extérieur. Chris, sans en prendre vraiment conscience, commença à laisser vagabonder ses pensées, ce qui l'amena malheureusement à se remémorer les derniers événements. Fourrant machinalement la main dans sa poche, il en ressortit la carte que lui avait donné Jenny et détourna les yeux de l'extérieur pour scruter celle-ci, la faisant tourner pensivement entre ses doigts...
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Quelque part en Ardèche - France
Mar 8 Juil 2008 - 16:32
Le rire niais de la serveuse résonnait dans le restaurant jusqu'au moment où le chef soupira profondément et lui lanca d'aller faire ça ailleurs, qu'il ne la payait pas pour flirter avec les clients! Le chef tourna la tête vers Christopher et marmonna que si ca avait été le cas, il ne l'aurait pas engagé. Il aurait pris une blonde plantureuse qui ne sait pas tenir la caisse. Le chef rit de sa voix grasse et sortit la tête du trou pour retourner dans sa cuisine. Après quelques courtes minutes, le chef sortit de la cuisine en regardant la serveuse qui n'avait pas arrêté son manège avec le boucher.
"Linguine alle vongole!" Recettes de ma grand-mère. Excellente!"
À chaque fois que le chef sortait de sa cuisine, on ne pouvait qu'être surprise de la stature de l'homme. Avec sa grosse voix, on ne pouvait qu'être étonné par son 45 kilo mouillé. Il déposa l'assiette appétissante devant le jeune homme et s'assit et froncant les sourcils:
"Ca a pas l'air d'aller...Quelque chose te dérange?"
"Linguine alle vongole!" Recettes de ma grand-mère. Excellente!"
À chaque fois que le chef sortait de sa cuisine, on ne pouvait qu'être surprise de la stature de l'homme. Avec sa grosse voix, on ne pouvait qu'être étonné par son 45 kilo mouillé. Il déposa l'assiette appétissante devant le jeune homme et s'assit et froncant les sourcils:
"Ca a pas l'air d'aller...Quelque chose te dérange?"
- InvitéInvité
Re: Quelque part en Ardèche - France
Mar 8 Juil 2008 - 23:07
Le rire de la serveuse tira Chris de ses songes et celui-ci observait maintenant à la dérobée le manège de cette dernière, l'air un tantinet agaçé. Etait-elle payée à draguer les clients ou à les servir ? Il se le demandait. En temps normal, il n'y aurait sûrement prêté aucune attention, mais là, il était sur les nerfs et ne comprenait pas vraiment lui-même comment il en était arrivé à se retrouver dans cet état, lui qui d'ordinaire ne perdait que rarement son self-contrôle. Lâchant un bref soupir d'exaspération, Chris reporta son regard vers l'extérieur, jouant toujours distraitement avec la carte de l'agent. Il allait falloir qu'il se calme et reprenne ses esprits car ainsi il ne pouvait réfléchir posément. Après quelques secondes, luttant de toutes ses forces contre toutes les émotions négatives qu'il renfermait, ses traits finirent par se détendre lentement tandis qu'il suivait du regard une voiture qui venait de passer. La seconde depuis près de dix minutes s'en fit-il la remarque.
Comme se souvenant de quelque chose, le jeune homme tourna rapidement la tête vers le coin cuisine et c'est au même moment qu'il vit et entendit le chef réprimander sa serveuse. Chris ne put s'empêcher de le remercier intérieurement. Au moins allait-il avoir quelques minutes de répit sans avoir à entendre ses petits rires de gorge carrément insupportables il fallait dire. Cependant, le jeune homme se sentait un peu plus détendu et s'autorisa même à un long sourire de connivence à l'attention du chef cuisinier lorsque celui-ci grommela une quelconque remarque concernant la serveuse. Remarque qu'il partageait d'ailleurs. Curieusement, entendre rire le cuistot, eut le don de mettre Chris plus à son aise. Peut-être était-ce tout ce dont il avait besoin au final, avoir l'illusion que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes ! C'est maintenant le coeur léger que Chris attendit que le chef lui concocte un de ses bons plats. Il refourga de même rapidement la carte de Jenny dans sa poche, son estomac devenu maintenant sa seule priorité.
Il avait remarqué que la serveuse avait profité du fait que son supérieur soit occupé pour reprendre ses frasques mais cela ne le concernait plus à vrai dire. Le jeune homme commençait à sentir les effluves de ce qui allait être son dîner lui chatouiller les narines et cela suffisait pour le moment à le détourner de toutes autres choses. Et c'est de même avec un plaisir manifeste et le regard toujours aussi impressionné lorsqu'il posait les yeux sur sa stature, qu'il vit le cuistot sortir de la cuisine et se diriger vers sa table, assiette en main. Ce dernier avait été rapide et Chris lui en fut reconnaissant. Au moins avait-il à coeur le bien-être de ses clients, aussi peu soient-ils. Le chef cuistot lui annonça qu'il venait de lui mijoter une recette lui venant de sa grand-mère et cela lui fit penser à la sienne l'espace d'une seconde, ne sachant trop pourquoi. Il n'avait plus vu cette dernière depuis l'enterrement de sa défunte mère se souvint-il... Fort heureusement, le cuistot le ramena rapidement parmi eux avant que les pensées de Chris ne s'égarent de nouveau, posant l'assiette devant lui. Son regard se promena alors avec avidité sur le plat de pâtes parsemées de palourdes et que le cuisinier appelait "linguine alle vongole". Tandis que celui-ci s'installait en face de lui, il empoigna la fourchette qui reposait à doite de l'assiette, prêt à savourer son petit festin.
Seulement Chris suspendit rapidement son geste lorsque l'homme qui lui faisait face lui demanda si quelque chose le dérangeait. Il avait de toute évidence deviné qu'au fond, le jeune homme, bien qu'arborant un masque d'insouciance, était grandement perturbé. C'était donc cela l'experience dûe aux années... Chris leva le regard pour le plonger dans celui de son interlocuteur, se demandant que lui répondre. D'un côté, il n'avait aucune envie de conter ses problèmes à quelqu'un dont il ne connaissait même pas le nom, mais d'un autre, ne disait-on pas que se confier à un inconnu soulageait beaucoup mieux ? Enfin, il lui semblait déjà avoir entendu cela quelque part en tous les cas ! Ne sachant sur quel pied danser, il se passa plusieures secondes, qui semblèrent une éternité avant que Chris ne se décide à lui répondre calmement, adoptant toutefois le conditionnel. Peut-être la peur qu'il le prenne pour un fou...
"Dites-moi, comment réagiriez-vous si une superbe jeune femme venait à toquer à votre porte pour vous annonçer qu'elle est finalement un agent du FBI fraîchement débarquée des Etats-Unis et que vous êtes mêlé à une sombre histoire dont vous n'avez absolument aucune idée ?"
Rien qu'à s'entendre prononçer ces paroles, Chris en éprouva soudain une envie de rire. C'était tellement gros et tellement réel en même temps... Il se doutait de même que le cuistot allait aussi trouver cela aberrant mais au moins se sentait-il moins seul et un peu plus léger en en parlant avec celui-ci...
Comme se souvenant de quelque chose, le jeune homme tourna rapidement la tête vers le coin cuisine et c'est au même moment qu'il vit et entendit le chef réprimander sa serveuse. Chris ne put s'empêcher de le remercier intérieurement. Au moins allait-il avoir quelques minutes de répit sans avoir à entendre ses petits rires de gorge carrément insupportables il fallait dire. Cependant, le jeune homme se sentait un peu plus détendu et s'autorisa même à un long sourire de connivence à l'attention du chef cuisinier lorsque celui-ci grommela une quelconque remarque concernant la serveuse. Remarque qu'il partageait d'ailleurs. Curieusement, entendre rire le cuistot, eut le don de mettre Chris plus à son aise. Peut-être était-ce tout ce dont il avait besoin au final, avoir l'illusion que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes ! C'est maintenant le coeur léger que Chris attendit que le chef lui concocte un de ses bons plats. Il refourga de même rapidement la carte de Jenny dans sa poche, son estomac devenu maintenant sa seule priorité.
Il avait remarqué que la serveuse avait profité du fait que son supérieur soit occupé pour reprendre ses frasques mais cela ne le concernait plus à vrai dire. Le jeune homme commençait à sentir les effluves de ce qui allait être son dîner lui chatouiller les narines et cela suffisait pour le moment à le détourner de toutes autres choses. Et c'est de même avec un plaisir manifeste et le regard toujours aussi impressionné lorsqu'il posait les yeux sur sa stature, qu'il vit le cuistot sortir de la cuisine et se diriger vers sa table, assiette en main. Ce dernier avait été rapide et Chris lui en fut reconnaissant. Au moins avait-il à coeur le bien-être de ses clients, aussi peu soient-ils. Le chef cuistot lui annonça qu'il venait de lui mijoter une recette lui venant de sa grand-mère et cela lui fit penser à la sienne l'espace d'une seconde, ne sachant trop pourquoi. Il n'avait plus vu cette dernière depuis l'enterrement de sa défunte mère se souvint-il... Fort heureusement, le cuistot le ramena rapidement parmi eux avant que les pensées de Chris ne s'égarent de nouveau, posant l'assiette devant lui. Son regard se promena alors avec avidité sur le plat de pâtes parsemées de palourdes et que le cuisinier appelait "linguine alle vongole". Tandis que celui-ci s'installait en face de lui, il empoigna la fourchette qui reposait à doite de l'assiette, prêt à savourer son petit festin.
Seulement Chris suspendit rapidement son geste lorsque l'homme qui lui faisait face lui demanda si quelque chose le dérangeait. Il avait de toute évidence deviné qu'au fond, le jeune homme, bien qu'arborant un masque d'insouciance, était grandement perturbé. C'était donc cela l'experience dûe aux années... Chris leva le regard pour le plonger dans celui de son interlocuteur, se demandant que lui répondre. D'un côté, il n'avait aucune envie de conter ses problèmes à quelqu'un dont il ne connaissait même pas le nom, mais d'un autre, ne disait-on pas que se confier à un inconnu soulageait beaucoup mieux ? Enfin, il lui semblait déjà avoir entendu cela quelque part en tous les cas ! Ne sachant sur quel pied danser, il se passa plusieures secondes, qui semblèrent une éternité avant que Chris ne se décide à lui répondre calmement, adoptant toutefois le conditionnel. Peut-être la peur qu'il le prenne pour un fou...
"Dites-moi, comment réagiriez-vous si une superbe jeune femme venait à toquer à votre porte pour vous annonçer qu'elle est finalement un agent du FBI fraîchement débarquée des Etats-Unis et que vous êtes mêlé à une sombre histoire dont vous n'avez absolument aucune idée ?"
Rien qu'à s'entendre prononçer ces paroles, Chris en éprouva soudain une envie de rire. C'était tellement gros et tellement réel en même temps... Il se doutait de même que le cuistot allait aussi trouver cela aberrant mais au moins se sentait-il moins seul et un peu plus léger en en parlant avec celui-ci...
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Re: Quelque part en Ardèche - France
Mer 9 Juil 2008 - 2:01
L'envie de rire que réprouvait Chris fut moins bien contrôlée par le chef qui éclata d'un rire vif et énergique qui fit taire la serveuse qui retourna étrangement au travail. Peut-être pensait-elle qu'ils parlaient d'elle et ne voulait ajouter à la conversation. Le Chef se pencha vers l'avant, arrêtant de rire tranquillement. Il finit par lui faire signe de ses doigts osseux de s'approcher, comme en confidence:
"Une superbe jeune femme? FBI? Ohh..."
Il se mordit la lèvre avec amusement. Il le regarda avec un sourire éclatant en reprenant sa place bien au fond de sa chaise. Il dévisagea Christopher et finalement haussa les épaules comme si c'était évident:
"Je la kidnapperais et la forcerais à m'épouser!"
Le Chef se leva et ajouta:
"Plus sérieusement...J'essayerais de l'aider. Si c'est une sombre histoire, ca risque de te retomber sur le nez."
"Une superbe jeune femme? FBI? Ohh..."
Il se mordit la lèvre avec amusement. Il le regarda avec un sourire éclatant en reprenant sa place bien au fond de sa chaise. Il dévisagea Christopher et finalement haussa les épaules comme si c'était évident:
"Je la kidnapperais et la forcerais à m'épouser!"
Le Chef se leva et ajouta:
"Plus sérieusement...J'essayerais de l'aider. Si c'est une sombre histoire, ca risque de te retomber sur le nez."
- InvitéInvité
Re: Quelque part en Ardèche - France
Mer 9 Juil 2008 - 13:54
La réaction du chef cuistot ne se fit pas attendre et le voyant éclater de rire, Chris se laissa aller malgré lui à un bref soupir de découragement. Certes, il se doutait bien quelle serait la réaction de celui-ci seulement le jeune homme l'avait quelque peu redoutée au fond de lui pour être honnête. Cependant, loin d'en vouloir à celui-ci, il le comprenait. C'est vrai, qui pourrait y croire sans en avoir fait l'expérience ? Et surtout dans ce bled pommé... Au moins n'entendait-il plus les petits gloussements de la serveuse à présent constata-t-il. Difficile de dire ce qui avait décidé celle-ci à reprendre son travail, mais peu importait en fin de compte. Chris scrutait toujours son interlocuteur la mine plutôt déconfite quand celui-ci se décida finalement à reprendre quelque peu son sérieux, son rire s'évanouissant dans la salle. A coup sûr, il allait lui demander s'il n'était pas un peu taré ! Enfin c'est à cela que le jeune homme s'attendait en premier lieu. Lorsque le cuisinier se pencha vers lui et lui fit signe de s'approcher, il hésita l'espace d'une seconde, l'observant maintenant avec étonnement. Cependant, Chris s'exécuta et se pencha à son tour vers l'homme en tablier, prêt à entendre ses confidences.
Ecoutant ce qu'il lui disait, le jeune homme perçut comme un brin d'intérêt dans la voix de ce dernier lorsqu'il parla indirectement de Jenny. De toute évidence, il était amateur de jolies demoiselles ! Mais Chris savait pertinemment que ce dernier s'exprimait sans grand sérieux et un lent sourire se dessina alors sur ses lèvres. L'homme qui lui faisait face souriait de même de toutes ses dents et le jeune homme se détendit considérablement. Il ne savait pas s'il tentait sciemment ou non de détendre l'atmosphère, mais force est de constater qu'il y arrivait à la perfection ! Il mangea de bon appétit alors. Lorsqu'il se cala de nouveau au fond de son siège, Chris en fit de même, sans toutefois quitter l'homme de son regard emprûnt d'amusement. A sa seconde remarque, il ne put cette fois-ci s'empêcher de se laisser aller à rire de bon coeur. Et il était assez rare ces derniers temps de le voir ainsi.
*S'il savait ! Il se ferait certainement refroidir avant d'avoir pu poser la moindre paluche sur elle !*
Cela, Chris n'en doutait pas. Il avait vu, au premier regard, qu'elle était le genre de femme pleine de caractère. Ce qui était fort plaisant pour dire vrai car il n'était pas non plus homme à se laisser dicter sa conduite. Alors que le chef se levait, le jeune homme le suivit des yeux, un brin déçu. C'est qu'il s'était enfin détendu grâce à leur échange ! Et puis le cuisinier dégageait une aura de bienveillance que Chris appréciait. Mais l'on ne faisait pas attendre les clients et ça, le jeune homme le comprenait aisément. Ecoutant l'ultime remarque de ce dernier, il nota que celui-ci avait compris qu'il s'agissait de lui. En même temps, difficile de passer à côté hein ! De plus, il semblait prendre au sérieux ses propos et il en éprouva joie et soulagement. Au moins ne l'avait-il pas pris pour un fou ! Chris, semblant méditer alors sur les paroles du cuistot, enfourna sa dernière fourchette de pâtes dans la bouche. Aider Jenny pour éviter que cette histoire ne lui retombe sur le nez... Certes, seulement le jeune homme ne voyait pas ce qu'il pouvait faire et mieux valait pour lui ne pas jouer les héros. Mais avant tout, il fallait qu'il en sache plus sur le "Bureau Fédéral d'Investigation".
En proie à ses réfléxions, Chris sortit distraitement son portefeuille de la poche intérieure de sa veste pour en sortir un billet de vingt euros ainsi qu'un autre de dix dans le but d'offrir un pourboire au cuisinier qui l'avait si bien écouté et nourri. Il les posa en hâte sur la table et se leva. Maintenant à hauteur, enfin presque vu sa taille plus qu'imposante, de ce dernier, le jeune homme lui souria avec reconnaissance et lui lança d'une voix enjouée avant de se diriger vers la sortie d'un pas nonchalant, les mains fourrées dans les poches.
"Je vous remercie, je repasserai à l'occasion pour que vous me révéliez votre fameuse recette grand-mère !"
Arrivé devant la porte, Chris ne l'ouvrit pas tout de suite, s'en retournant tout d'abord vers la serveuse, arborant un sourire des plus sarcastiques et le regard critique, il lui balança d'une voix où perçait un certain mepris.
"Quant à vous, vous feriez mieux d'aider l'homme qui a eu la bonté de vous engager et qui se démène comme un beau diable pour assurer le meilleur service à ses clients au lieu de batifoler avec ces derniers !"
C'est sur ces dernières paroles que Chris quitta le restaurant. Il n'était certes pas moralisateur, simplement il était rare qu'il puisse garder ses remarques, aussi blessantes soient-elles pour lui. Le jeune homme se dirigea finalement vers son appartement, dans l'idée d'y faire quelques recherches via l'internet. Il fallait qu'il s'informe un minimum avant de se lançer dans quelque chasse aux sorcières que ce fut...
Ecoutant ce qu'il lui disait, le jeune homme perçut comme un brin d'intérêt dans la voix de ce dernier lorsqu'il parla indirectement de Jenny. De toute évidence, il était amateur de jolies demoiselles ! Mais Chris savait pertinemment que ce dernier s'exprimait sans grand sérieux et un lent sourire se dessina alors sur ses lèvres. L'homme qui lui faisait face souriait de même de toutes ses dents et le jeune homme se détendit considérablement. Il ne savait pas s'il tentait sciemment ou non de détendre l'atmosphère, mais force est de constater qu'il y arrivait à la perfection ! Il mangea de bon appétit alors. Lorsqu'il se cala de nouveau au fond de son siège, Chris en fit de même, sans toutefois quitter l'homme de son regard emprûnt d'amusement. A sa seconde remarque, il ne put cette fois-ci s'empêcher de se laisser aller à rire de bon coeur. Et il était assez rare ces derniers temps de le voir ainsi.
*S'il savait ! Il se ferait certainement refroidir avant d'avoir pu poser la moindre paluche sur elle !*
Cela, Chris n'en doutait pas. Il avait vu, au premier regard, qu'elle était le genre de femme pleine de caractère. Ce qui était fort plaisant pour dire vrai car il n'était pas non plus homme à se laisser dicter sa conduite. Alors que le chef se levait, le jeune homme le suivit des yeux, un brin déçu. C'est qu'il s'était enfin détendu grâce à leur échange ! Et puis le cuisinier dégageait une aura de bienveillance que Chris appréciait. Mais l'on ne faisait pas attendre les clients et ça, le jeune homme le comprenait aisément. Ecoutant l'ultime remarque de ce dernier, il nota que celui-ci avait compris qu'il s'agissait de lui. En même temps, difficile de passer à côté hein ! De plus, il semblait prendre au sérieux ses propos et il en éprouva joie et soulagement. Au moins ne l'avait-il pas pris pour un fou ! Chris, semblant méditer alors sur les paroles du cuistot, enfourna sa dernière fourchette de pâtes dans la bouche. Aider Jenny pour éviter que cette histoire ne lui retombe sur le nez... Certes, seulement le jeune homme ne voyait pas ce qu'il pouvait faire et mieux valait pour lui ne pas jouer les héros. Mais avant tout, il fallait qu'il en sache plus sur le "Bureau Fédéral d'Investigation".
En proie à ses réfléxions, Chris sortit distraitement son portefeuille de la poche intérieure de sa veste pour en sortir un billet de vingt euros ainsi qu'un autre de dix dans le but d'offrir un pourboire au cuisinier qui l'avait si bien écouté et nourri. Il les posa en hâte sur la table et se leva. Maintenant à hauteur, enfin presque vu sa taille plus qu'imposante, de ce dernier, le jeune homme lui souria avec reconnaissance et lui lança d'une voix enjouée avant de se diriger vers la sortie d'un pas nonchalant, les mains fourrées dans les poches.
"Je vous remercie, je repasserai à l'occasion pour que vous me révéliez votre fameuse recette grand-mère !"
Arrivé devant la porte, Chris ne l'ouvrit pas tout de suite, s'en retournant tout d'abord vers la serveuse, arborant un sourire des plus sarcastiques et le regard critique, il lui balança d'une voix où perçait un certain mepris.
"Quant à vous, vous feriez mieux d'aider l'homme qui a eu la bonté de vous engager et qui se démène comme un beau diable pour assurer le meilleur service à ses clients au lieu de batifoler avec ces derniers !"
C'est sur ces dernières paroles que Chris quitta le restaurant. Il n'était certes pas moralisateur, simplement il était rare qu'il puisse garder ses remarques, aussi blessantes soient-elles pour lui. Le jeune homme se dirigea finalement vers son appartement, dans l'idée d'y faire quelques recherches via l'internet. Il fallait qu'il s'informe un minimum avant de se lançer dans quelque chasse aux sorcières que ce fut...
- Le courtier temporelConscience collective
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Date d'inscription : 23/01/2006
Re: Quelque part en Ardèche - France
Jeu 10 Juil 2008 - 14:48
La serveuse bégaya des excuses et retourna à son travail sans en ajouter plus. Le chef passa la tête dans le trou des commandes et fit un clin d'oeil à Chris. Il lui lanca un avion de papier que Chris attrappa sans trop de problème. En effet, elle avait été lancé avec une précision ahurissante, attérissant pratiquement directement dans ses mains. Le jeune homme ouvrit l'avion et trouva la recette qu'il avait demandé. Il était écrit dans le bas de la page "Ingrédient secret. Linguine alle vongole, tous les mardis soirs à partir de la semaine prochaine". Chris quitta le restaurant avec un sourire amusé. Il entreprit sa marcha vers son appartement, avec l'intention ferme de faire des recherches sur le FBI. Lorsqu'il entra dans son appartement, il put remarquer qu'il avait 5 nouveaux messages sur son répondeur. Ce ne fut pas la seule chose qu'il remarqua:
Son appartement avait été fouillé de fond en comble. De ce que Chris pouvait voir, rien ne manquait, il ne s'était rien fait voler. Toutefois, les murs blancs de son appartement n'étaient plus aussi blancs qu'ils l'étaient. En effet, ses murs arboraient de nombreux grafitis:
"À mort aux mutants!"
"Le gouvernement est mieux de vous tuer"
"Nous devons savoir qui est mutant!"
"Va te faire-"
Son appartement avait été fouillé de fond en comble. De ce que Chris pouvait voir, rien ne manquait, il ne s'était rien fait voler. Toutefois, les murs blancs de son appartement n'étaient plus aussi blancs qu'ils l'étaient. En effet, ses murs arboraient de nombreux grafitis:
"À mort aux mutants!"
"Le gouvernement est mieux de vous tuer"
"Nous devons savoir qui est mutant!"
"Va te faire-"
- InvitéInvité
Re: Quelque part en Ardèche - France
Jeu 10 Juil 2008 - 17:47
[Et bien ! T'y es pas allé de main morte sur ce coup-là m'sieur le courtier ! Son seul havre de paix... Le pauvre... lol]
Marchant tranquillement sur le trottoir qui longeait la route tout en regardant prudemment devant lui, Chris jetait en même temps quelques petits coups d'oeil sur la feuille que lui avait donné, enfin envoyé plutôt, le cuistot avant que celui-ci ne s'en aille. Ce dernier ne s'était d'ailleurs pas fait prier pour lui indiquer la recette qui avait conquis le jeune homme quelques minutes plus tôt et il en était fort satisfait. Oui, Chris aimait cuisiner seulement il était loin d'être un cordon bleu. Il se contentait de suivre à la lette toutes les indications dans les livres de cuisine qu'il possédait en masses. Cependant, cela faisait un petit moment qu'il n'avait plus mis les mains aux fourneaux. Toujours diverses raisons professionnelles qui lui bouffaient son temps malheureusement. Se laissant aller à un léger râle de frustration, le jeune homme plia tant bien que mal la feuille de papier en quatre et la fourra dans la poche de son pantalon, qui abritait déjà la carte de l'agent. Plus il pensait à sa situation dans son intégralité, plus il se rendait compte qu'il ne vivait plus vraiment. Seul son boulot régentait sa vie au final. Même la fascination qu'il avait eu vis à vis de son pouvoir était passée au second plan. Bref, une vie bien tranquille, même trop tranquille au point qu'elle en devienne morne, ennuyeuse et sans grand intérêt.
Toutefois, Chris avait le sentiment que toute cette tranquilité acquise au fil des ans était sur le point de voler en éclats et l'arrivée de Jenny dans sa vie n'en était que le prémice. A la pensée de celle-ci, les lèvres du jeune homme s'étirèrent en un fin sourire de dérision. Il ne savait toujours que penser de cette dernière ni s'il pouvait s'y fier. Comment pouvait-il l'aider dans ce cas ? Enfin bref, pour le moment, il devait simplement s'axer sur ses recherches et ne pas laisser son esprit se balader dans tous les sens. Il était déjà assez perdu comme ça ! Voyant qu'il arrivait finalement à bon port, il accéléra le pas, sortant son porte-clés de son autre poche. Seulement rien n'aurait pu le préparer à ce qui allait suivre... En effet, une fois arrivé devant la porte d'entrée, Chris se figea net, le coeur commençant à battre plus précipitemment. Elle était entrouverte ! Et le plus étrange, aucune trace d'effraction...
*Mais... C'est quoi ce bordel ? J'avais bien fermé la porte pourtant !*
Le jeune homme était tellement abasourdi qu'il n'arrivait à esquisser le moindre geste. Se décider à entrer à l'intérieur lui demanda d'ailleurs un courage monstre tandis que diverses images de mort commençaient à nourrir son imagination. S'il y avait encore quelqu'un qui se promenait dans le studio et armé qui plus est, il était simplement foutu ! Priant Dieu bien qu'il n'y croyait pas, le jeune homme pénétra finalement à l'intérieur le plus discrètement du monde, tremblant de tous ses membres, ses jambes prêtes à se dérober à chaque pas. Comme quoi il était vrai que l'on ne priait Dieu que lorsqu'on était dans la merde ! Ne sachant trop comment il se retrouva au milieu du séjour, Chris ne fit plus aucun mouvement, retenant jusqu'à sa respiration pour se concentrer uniquement sur le moindre bruit suspect. Rien. Le jeune homme n'entendait que le son de son propre coeur qui cognait à une vitesse vertigineuse. Il resta plusieures minutes ainsi prostré, se demandant s'il était sage de faire montre de sa présence ou non. Là, il n'était pas compliqué de constater que celui-ci crevait de trouille. Ben il tenait à la vie quand même ! De plus, il n'avait pas pensé une seconde à la cerise sur le gâteau...
C'est lorsqu'il prit finalement conscience qu'il se trouvait bel et bien seul dans l'appartement que Chris sembla se ressaisir un tant soit peu et remarqua que le bouton d'alerte de sa messagerie clignotait. C'est d'un pas quelque peu précipité qu'il se dirigea vers le téléphone, ayant hâte de savoir qui avait bien pû tenter de le joindre durant son absence. Mais alors qu'il traversait la pièce, il buta sur quelque chose d'assez dur. Surpris car cette "chose" se trouvait sur le sol et qu'avant de sortir Chris était sûr d'avoir quelque peu rangé son bordel, il jugea préférable d'aller allumer l'interrupteur pour inonder de lumière la pièce jusqu'alors plongée dans l'obscurité. Et c'est là qu'il se crût sur le point de défaillir, les bras maintenant ballants et le regard empli de stupeur. Pour un choc, c'était un sacré choc ! Le salon était sens dessus-dessous ! Mais le pire restait tout de même tous les grafitis qui ornaient le mur, souillant la blancheur éclatante de celui-ci. Sur le coup, ce qui était écrit semblait tel un charabia pour Chris. Il avait l'impression d'avoir reçu un énorme coup de massue, ne trouvant alors rien de mieux à faire que de contempler avec affliction ce spéctacle désolant. C'en était un tantinet trop pour ce dernier qui finit par se laisser tomber sur le canapé, prenant sa tête entre ses mains tant elle lui semblait lourde, si lourde.
*C'est pas possible... Je dois rêver...*
Oui, il devait rêver voilà tout ! Levant lentement et avec hésitation le regard vers le mur empli de grafitis, il observa avec un brin de désespoir ces derniers. Il ne comprenait pas. Comment cela pouvait-il être possible ? Personne hormis Clémence et Julia n'était au courant pour lui ! Le teint soudain blafard, son être entier se figea. Et s'il s'agissait de... ? Rien qu'à l'idée qu'ils puissent être responsables de cela, le jeune homme se sentit pris d'une rage sans commune mesure. Les salauds ! Ils allaient lui payer ça ! Le visage déformé par la colère, le corps maintenant crispé, Chris se contint toutefois du mieux qu'il pouvait pour ne pas suivre son envie de se mettre à la recherche de ceux qu'il jugeait responsables. Il les aurait, mais pas ainsi. Il était temps pour lui de mettre ses craintes de côté ! Il n'était plus question après ça de jouer de prudence. En bref, il était furieux à tel point qu'il se sentait des envies de meurtre et envolée la raison pour ainsi dire. Se levant, il se dirigea vers le téléphone et empoigna dans un geste brusque le combiné. Il sortit la carte de Jenny de sa poche et composa maladroitement le numéro de celle-ci. Il dut d'ailleurs le taper à trois fois tant sa main tremblait. Malheureusement, son appel n'eut aucun écho sur le moment et Chris décida alors de laisser un message sur son répondeur en espérant qu'elle en soit informée le plus rapidement possible. C'est bien malgré lui qu'il lui laissa ce message d'une voix extrêmement froide et un tantinet tendue.
"Jenny, c'est Christopher, il faut que vous veniez à l'appartement, j'ai quelque chose de très important à vous montrer"
Ouais, génial, comme ça elle allait découvrir qu'il était un mutant ! C'était à se taper la tête contre les murs. Mais il n'avait pas vraiment le choix et faire appel aux flics du coin serait bien la pire chose à faire ! Ils mettraient cinquante ans pour débarquer par ailleurs... Avec tout cela, il avait complètement oublié d'écouter sa propre messagerie se rendit-il compte, mais peu lui importait pour le moment...
Marchant tranquillement sur le trottoir qui longeait la route tout en regardant prudemment devant lui, Chris jetait en même temps quelques petits coups d'oeil sur la feuille que lui avait donné, enfin envoyé plutôt, le cuistot avant que celui-ci ne s'en aille. Ce dernier ne s'était d'ailleurs pas fait prier pour lui indiquer la recette qui avait conquis le jeune homme quelques minutes plus tôt et il en était fort satisfait. Oui, Chris aimait cuisiner seulement il était loin d'être un cordon bleu. Il se contentait de suivre à la lette toutes les indications dans les livres de cuisine qu'il possédait en masses. Cependant, cela faisait un petit moment qu'il n'avait plus mis les mains aux fourneaux. Toujours diverses raisons professionnelles qui lui bouffaient son temps malheureusement. Se laissant aller à un léger râle de frustration, le jeune homme plia tant bien que mal la feuille de papier en quatre et la fourra dans la poche de son pantalon, qui abritait déjà la carte de l'agent. Plus il pensait à sa situation dans son intégralité, plus il se rendait compte qu'il ne vivait plus vraiment. Seul son boulot régentait sa vie au final. Même la fascination qu'il avait eu vis à vis de son pouvoir était passée au second plan. Bref, une vie bien tranquille, même trop tranquille au point qu'elle en devienne morne, ennuyeuse et sans grand intérêt.
Toutefois, Chris avait le sentiment que toute cette tranquilité acquise au fil des ans était sur le point de voler en éclats et l'arrivée de Jenny dans sa vie n'en était que le prémice. A la pensée de celle-ci, les lèvres du jeune homme s'étirèrent en un fin sourire de dérision. Il ne savait toujours que penser de cette dernière ni s'il pouvait s'y fier. Comment pouvait-il l'aider dans ce cas ? Enfin bref, pour le moment, il devait simplement s'axer sur ses recherches et ne pas laisser son esprit se balader dans tous les sens. Il était déjà assez perdu comme ça ! Voyant qu'il arrivait finalement à bon port, il accéléra le pas, sortant son porte-clés de son autre poche. Seulement rien n'aurait pu le préparer à ce qui allait suivre... En effet, une fois arrivé devant la porte d'entrée, Chris se figea net, le coeur commençant à battre plus précipitemment. Elle était entrouverte ! Et le plus étrange, aucune trace d'effraction...
*Mais... C'est quoi ce bordel ? J'avais bien fermé la porte pourtant !*
Le jeune homme était tellement abasourdi qu'il n'arrivait à esquisser le moindre geste. Se décider à entrer à l'intérieur lui demanda d'ailleurs un courage monstre tandis que diverses images de mort commençaient à nourrir son imagination. S'il y avait encore quelqu'un qui se promenait dans le studio et armé qui plus est, il était simplement foutu ! Priant Dieu bien qu'il n'y croyait pas, le jeune homme pénétra finalement à l'intérieur le plus discrètement du monde, tremblant de tous ses membres, ses jambes prêtes à se dérober à chaque pas. Comme quoi il était vrai que l'on ne priait Dieu que lorsqu'on était dans la merde ! Ne sachant trop comment il se retrouva au milieu du séjour, Chris ne fit plus aucun mouvement, retenant jusqu'à sa respiration pour se concentrer uniquement sur le moindre bruit suspect. Rien. Le jeune homme n'entendait que le son de son propre coeur qui cognait à une vitesse vertigineuse. Il resta plusieures minutes ainsi prostré, se demandant s'il était sage de faire montre de sa présence ou non. Là, il n'était pas compliqué de constater que celui-ci crevait de trouille. Ben il tenait à la vie quand même ! De plus, il n'avait pas pensé une seconde à la cerise sur le gâteau...
C'est lorsqu'il prit finalement conscience qu'il se trouvait bel et bien seul dans l'appartement que Chris sembla se ressaisir un tant soit peu et remarqua que le bouton d'alerte de sa messagerie clignotait. C'est d'un pas quelque peu précipité qu'il se dirigea vers le téléphone, ayant hâte de savoir qui avait bien pû tenter de le joindre durant son absence. Mais alors qu'il traversait la pièce, il buta sur quelque chose d'assez dur. Surpris car cette "chose" se trouvait sur le sol et qu'avant de sortir Chris était sûr d'avoir quelque peu rangé son bordel, il jugea préférable d'aller allumer l'interrupteur pour inonder de lumière la pièce jusqu'alors plongée dans l'obscurité. Et c'est là qu'il se crût sur le point de défaillir, les bras maintenant ballants et le regard empli de stupeur. Pour un choc, c'était un sacré choc ! Le salon était sens dessus-dessous ! Mais le pire restait tout de même tous les grafitis qui ornaient le mur, souillant la blancheur éclatante de celui-ci. Sur le coup, ce qui était écrit semblait tel un charabia pour Chris. Il avait l'impression d'avoir reçu un énorme coup de massue, ne trouvant alors rien de mieux à faire que de contempler avec affliction ce spéctacle désolant. C'en était un tantinet trop pour ce dernier qui finit par se laisser tomber sur le canapé, prenant sa tête entre ses mains tant elle lui semblait lourde, si lourde.
*C'est pas possible... Je dois rêver...*
Oui, il devait rêver voilà tout ! Levant lentement et avec hésitation le regard vers le mur empli de grafitis, il observa avec un brin de désespoir ces derniers. Il ne comprenait pas. Comment cela pouvait-il être possible ? Personne hormis Clémence et Julia n'était au courant pour lui ! Le teint soudain blafard, son être entier se figea. Et s'il s'agissait de... ? Rien qu'à l'idée qu'ils puissent être responsables de cela, le jeune homme se sentit pris d'une rage sans commune mesure. Les salauds ! Ils allaient lui payer ça ! Le visage déformé par la colère, le corps maintenant crispé, Chris se contint toutefois du mieux qu'il pouvait pour ne pas suivre son envie de se mettre à la recherche de ceux qu'il jugeait responsables. Il les aurait, mais pas ainsi. Il était temps pour lui de mettre ses craintes de côté ! Il n'était plus question après ça de jouer de prudence. En bref, il était furieux à tel point qu'il se sentait des envies de meurtre et envolée la raison pour ainsi dire. Se levant, il se dirigea vers le téléphone et empoigna dans un geste brusque le combiné. Il sortit la carte de Jenny de sa poche et composa maladroitement le numéro de celle-ci. Il dut d'ailleurs le taper à trois fois tant sa main tremblait. Malheureusement, son appel n'eut aucun écho sur le moment et Chris décida alors de laisser un message sur son répondeur en espérant qu'elle en soit informée le plus rapidement possible. C'est bien malgré lui qu'il lui laissa ce message d'une voix extrêmement froide et un tantinet tendue.
"Jenny, c'est Christopher, il faut que vous veniez à l'appartement, j'ai quelque chose de très important à vous montrer"
Ouais, génial, comme ça elle allait découvrir qu'il était un mutant ! C'était à se taper la tête contre les murs. Mais il n'avait pas vraiment le choix et faire appel aux flics du coin serait bien la pire chose à faire ! Ils mettraient cinquante ans pour débarquer par ailleurs... Avec tout cela, il avait complètement oublié d'écouter sa propre messagerie se rendit-il compte, mais peu lui importait pour le moment...
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
Date d'inscription : 23/01/2006
Re: Quelque part en Ardèche - France
Sam 12 Juil 2008 - 23:06
Lorsque Jenny recut le téléphone, elle ne prit pas le temps de répondre et sauta immédiatement dans sa voiture de location. Lorsqu'elle arriva finalement, une dizaine de minute plus tard, la porte était entrouverte et elle entra après avoir cogné quelques petits coups. Elle avait eu le temps de se changer en vêtements "normaux" des pantalons propres noirs et une chemise très serrée mauve:
"Waw...Vous avez appellé quelqu'un pour la déco?..."
Jenny n'avait pas pris de cigarette, ayant compris que le jeune homme n'aimait pas l'odeur ... ou peut-être le fait de fumer. La jeune femme avanca lentement vers le mur grafitié, ses talons claquant contre le plancher. Elle approcha un de ses longs doigts manicurés de la peinture et la toucha pour se rendre compte qu'elle était fraiche...Une trentaine de minute tout au plus:
"Pas encore des conneries à propos des mutants..."
Elle se tourna vers Chris et secoua la tête. Elle avanca vers un autre mur qui avait été peinturé et ajouta, en touchant un second grafiti.:
"J'ai déjà eu droit à ce genre de grafitis à cause que je suis noire...Ya des cons partout...Combien de temps avez-vous quitté votre appartement? Avez-vous remarqué des personnes qui vous semblaient étrangères? Que vous n'aviez jamais vu dans le coin..."
"Waw...Vous avez appellé quelqu'un pour la déco?..."
Jenny n'avait pas pris de cigarette, ayant compris que le jeune homme n'aimait pas l'odeur ... ou peut-être le fait de fumer. La jeune femme avanca lentement vers le mur grafitié, ses talons claquant contre le plancher. Elle approcha un de ses longs doigts manicurés de la peinture et la toucha pour se rendre compte qu'elle était fraiche...Une trentaine de minute tout au plus:
"Pas encore des conneries à propos des mutants..."
Elle se tourna vers Chris et secoua la tête. Elle avanca vers un autre mur qui avait été peinturé et ajouta, en touchant un second grafiti.:
"J'ai déjà eu droit à ce genre de grafitis à cause que je suis noire...Ya des cons partout...Combien de temps avez-vous quitté votre appartement? Avez-vous remarqué des personnes qui vous semblaient étrangères? Que vous n'aviez jamais vu dans le coin..."
- InvitéInvité
Re: Quelque part en Ardèche - France
Dim 13 Juil 2008 - 15:29
C'est toujours en proie à une colère noire que Chris attendait un quelconque signe de Jenny, marchant de long en large, le pas rageur. Pour dire vrai, le jeune homme n'arrivait plus à penser, engagé dans une lutte intérieure des plus ardues pour recouvrer son contrôle. C'est d'ailleurs pour cela qu'il s'efforçait de tenir son regard éloigné de toutes ces souillures sur les murs. Lui qui s'était dit que ce genre de mésaventures n'arrivaient qu'aux autres, il se retrouvait maintenant comme un con ! Oui, c'était bien le mot, un con. Quelque peu anéanti par cette pensée vagabonde, il se laissa finalement tomber de tout son long sur l'un des fauteuils, le regard à présent rivé sur le plafond. Levant son bras gauche à hauteur de ses yeux, il les posa rapidement sur sa montre. Cela allait faire cinq minutes qu'il avait appelé la jeune femme et ce dernier commençait à douter. Allait-elle seulement venir ? Chris espéra que ce fut le cas car sinon il ne donnerait pas cher de sa bonne résolution et se laisserait certainement aller à se mettre en quête des deux salopards qui avaient osé foutre son appartement dans un bordel incommensurable. Et dans une bourgade comme Privas, les retrouver n'était vraiment pas chose impossible !
C'est comme dans un songe que le jeune homme entendit les quelques petits coups frappés à sa porte et ce dernier en sursauta tant il avait été distrait. Bien qu'il se fut quelque peu calmé, il se leva rapidement, se maudissant par ailleurs d'avoir complètement oublié de refermer celle-ci, et observait maintenant avec attention et une légère appréhension la personne qui entrait et venait le rejoindre dans le salon. Voyant qu'il s'agissait de Jenny, il ne put s'empêcher de laisser échapper un léger soupir de soulagement, le visage un peu moins tendu à présent. Jetant de nouveau un oeil sur sa montre, il constata au passage qu'elle avait fait bien vite. Alors elle devait se trouver dans l'hôtel de Privas comme il l'avait espéré en déduisit-il. Bref, en tous les cas il lui était reconnaissant de s'être déplaçée. Certes, elle lui avait dit tantôt qu'il devait la contacter si problème il y avait, mais le jeune homme était loin d'imaginer qu'il aurait à le faire le soir même ! D'où tous ses doutes... Promenant son regard sur cette dernière, Chris nota qu'elle avait troqué sa tenue de soirée pour une autre plus sobre mais qui lui allait tout aussi à ravir. L'une de ces jeunes femmes qu'un rien pouvait habiller... Seulement pour l'heure, il avait autre chose à penser et même si cette dernière se trouvait bien moins agréable malheureusement.
Entendant tout à coup la remarque quelque peu désinvolte de Jenny, le jeune homme la scruta attentivement, légèrement décontenançé sur le coup. Seulement loin de le dérider, cette remarque eut pour seul effet de l'agaçer prodigieusement. Avait-elle seulement conscience du mal que cela avait pû lui faire d'entrer tranquillement chez lui pour découvrir toutes ses affaires éparpillées aux quatre vents ainsi que toutes ces insultes qui ornaient ses murs et qui semblaient le narguer lui le mutant ? Seulement loin de lui faire part de ce qu'il pensait sur le moment, il préféra ignorer ladite remarque. Ca ne servait à rien de s'apesantir là-dessus. De plus, qu'elle le comprenne ou non il n'en avait rien à faire au final... Soupirant à fendre l'âme, Chris ne quitta pas la jeune femme de son regard qui s'était fait plus froid tandis qu'elle caressait du doigt la peinture qui recouvrait le mur. Après quelques secondes de silence, elle ouvrit finalement la bouche et ce qu'elle dit interpella le jeune homme dont les sourcils se fronçèrent.
*Avait-elle déjà eu affaire à des mutants par le passé ?*
Lorsqu'elle se tourna vers lui, Chris ne broncha pas une seconde, se contentant simplement de la regarder avec une intensité qui lui était peu coutumière cette fois-ci. A dire vrai, ce qu'elle venait de dire soulevait pas mal d'interrogations chez lui. Il en oublia d'ailleurs tout le reste. Alors que Jenny examinait avec attention l'autre coin parsemé de grafitis, Chris se rapprocha de cette dernière jusqu'à se retrouver derrière elle, séparés par quelques centimètres seulement. Le jeune homme l'écouta attentivement, semblant analyser la moindre de ses paroles. Fourrant les mains dans ses poches, il prit quelques secondes avant de répondre finalement, la voix curieusement rauque et le regard perdu dans la contemplation de ces saletés encrées sur le mur.
"Oui, la connerie humaine est sans bornes malheureusement. Seulement l'on a d'autre choix que de s'y faire au risque de ne plus pouvoir vivre... J'avais néanmoins pensé que dans cette petite ville pommée je n'aurais pas eu à ressentir cette peur viscérale d'être découvert. Mais il y a toujours un moment où l'on ne peut plus se cacher hélas... Mais pour répondre à votre question, je n'ai quitté mon appartement que l'espace d'une heure et non, je n'ai remarqué aucune personne qui semblait étrange ni qui me soit étrangère d'ailleurs..."
Et pour lui, le moment où la discrétion n'avait plus été de mise avait été marqué par la prise de défense de Julia... Baissant le regard vers la jeune femme, Chris hésita quelques secondes avant de reprendre finalement, curieux de voir comment pouvait réagir cette dernière. Néanmoins, une légère tension vint quelque peu voiler sa voix.
"Que pensez-vous d'eux Jenny ?"
Tout en formulant cette demande, Chris leva le bras, effleurant presque le visage de l'agent au passage, et posa la main sur l'inscription "A mort aux mutants!", caressant pensivement le dernier mot de celle-ci. Oui, il y avait un but à cela. Chris voulait connaître la réaction de Jenny pour pouvoir juger de s'il pouvait finalement s'y fier et ainsi lui raconter tout ce qu'il savait...
C'est comme dans un songe que le jeune homme entendit les quelques petits coups frappés à sa porte et ce dernier en sursauta tant il avait été distrait. Bien qu'il se fut quelque peu calmé, il se leva rapidement, se maudissant par ailleurs d'avoir complètement oublié de refermer celle-ci, et observait maintenant avec attention et une légère appréhension la personne qui entrait et venait le rejoindre dans le salon. Voyant qu'il s'agissait de Jenny, il ne put s'empêcher de laisser échapper un léger soupir de soulagement, le visage un peu moins tendu à présent. Jetant de nouveau un oeil sur sa montre, il constata au passage qu'elle avait fait bien vite. Alors elle devait se trouver dans l'hôtel de Privas comme il l'avait espéré en déduisit-il. Bref, en tous les cas il lui était reconnaissant de s'être déplaçée. Certes, elle lui avait dit tantôt qu'il devait la contacter si problème il y avait, mais le jeune homme était loin d'imaginer qu'il aurait à le faire le soir même ! D'où tous ses doutes... Promenant son regard sur cette dernière, Chris nota qu'elle avait troqué sa tenue de soirée pour une autre plus sobre mais qui lui allait tout aussi à ravir. L'une de ces jeunes femmes qu'un rien pouvait habiller... Seulement pour l'heure, il avait autre chose à penser et même si cette dernière se trouvait bien moins agréable malheureusement.
Entendant tout à coup la remarque quelque peu désinvolte de Jenny, le jeune homme la scruta attentivement, légèrement décontenançé sur le coup. Seulement loin de le dérider, cette remarque eut pour seul effet de l'agaçer prodigieusement. Avait-elle seulement conscience du mal que cela avait pû lui faire d'entrer tranquillement chez lui pour découvrir toutes ses affaires éparpillées aux quatre vents ainsi que toutes ces insultes qui ornaient ses murs et qui semblaient le narguer lui le mutant ? Seulement loin de lui faire part de ce qu'il pensait sur le moment, il préféra ignorer ladite remarque. Ca ne servait à rien de s'apesantir là-dessus. De plus, qu'elle le comprenne ou non il n'en avait rien à faire au final... Soupirant à fendre l'âme, Chris ne quitta pas la jeune femme de son regard qui s'était fait plus froid tandis qu'elle caressait du doigt la peinture qui recouvrait le mur. Après quelques secondes de silence, elle ouvrit finalement la bouche et ce qu'elle dit interpella le jeune homme dont les sourcils se fronçèrent.
*Avait-elle déjà eu affaire à des mutants par le passé ?*
Lorsqu'elle se tourna vers lui, Chris ne broncha pas une seconde, se contentant simplement de la regarder avec une intensité qui lui était peu coutumière cette fois-ci. A dire vrai, ce qu'elle venait de dire soulevait pas mal d'interrogations chez lui. Il en oublia d'ailleurs tout le reste. Alors que Jenny examinait avec attention l'autre coin parsemé de grafitis, Chris se rapprocha de cette dernière jusqu'à se retrouver derrière elle, séparés par quelques centimètres seulement. Le jeune homme l'écouta attentivement, semblant analyser la moindre de ses paroles. Fourrant les mains dans ses poches, il prit quelques secondes avant de répondre finalement, la voix curieusement rauque et le regard perdu dans la contemplation de ces saletés encrées sur le mur.
"Oui, la connerie humaine est sans bornes malheureusement. Seulement l'on a d'autre choix que de s'y faire au risque de ne plus pouvoir vivre... J'avais néanmoins pensé que dans cette petite ville pommée je n'aurais pas eu à ressentir cette peur viscérale d'être découvert. Mais il y a toujours un moment où l'on ne peut plus se cacher hélas... Mais pour répondre à votre question, je n'ai quitté mon appartement que l'espace d'une heure et non, je n'ai remarqué aucune personne qui semblait étrange ni qui me soit étrangère d'ailleurs..."
Et pour lui, le moment où la discrétion n'avait plus été de mise avait été marqué par la prise de défense de Julia... Baissant le regard vers la jeune femme, Chris hésita quelques secondes avant de reprendre finalement, curieux de voir comment pouvait réagir cette dernière. Néanmoins, une légère tension vint quelque peu voiler sa voix.
"Que pensez-vous d'eux Jenny ?"
Tout en formulant cette demande, Chris leva le bras, effleurant presque le visage de l'agent au passage, et posa la main sur l'inscription "A mort aux mutants!", caressant pensivement le dernier mot de celle-ci. Oui, il y avait un but à cela. Chris voulait connaître la réaction de Jenny pour pouvoir juger de s'il pouvait finalement s'y fier et ainsi lui raconter tout ce qu'il savait...
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Quelque part en Ardèche - France
Mar 15 Juil 2008 - 17:36
Jenny se tourna vers Chris lorsqu'il lui demanda ce qu'elle pensait des mutants. L'ombre d'un sourire commenca à se dessiner sur son visage, pour la première fois. Elle ne répondit pas immédiatement et marcha lentement en direction de la porte qu'elle ferma. Elle marcha lentement vers Chris, en fouillant dans ses poches. Elle sortit un paquet de gomme et s'en prit une. Elle remit le paquet dans sa bouche en mâchant lentement.
"On nait pas comme on le veut. Des enfants naissent avec 6 doigts, un bras en moins, la peau noire. D'autres avec une force physique incroyable, une intelligence à tout casser!"
Elle toucha sa joue et posa sa main sur ses hanches. Elle détailla Chris de la tête aux pieds et haussa les épaules avec légèreté:
"De la même façon que quelqu'un de très intelligent peut utiliser son intelligence pour de mauvaises choses, je crois pas que les mutants - comme on les appelle - soient plus dangereux."
Elle regarda l'heure et dit:
"Je dois être de retour à l'hotel dans 1 heure. J'ai rendez-vous avec un agent d'Interpole pour transfèrer les droits de l'enquête. Mais mon patron insiste pour que je reste dans l'enquête pour ne pas faire foirer...Connaissant Interpole...Je ne vous conseille pas de rester ici...Si vous voulez, je vous amène avec moi à l'hotel et vous bénéficierez de protection jusqu'à ce que l'enquête soit classée."
"On nait pas comme on le veut. Des enfants naissent avec 6 doigts, un bras en moins, la peau noire. D'autres avec une force physique incroyable, une intelligence à tout casser!"
Elle toucha sa joue et posa sa main sur ses hanches. Elle détailla Chris de la tête aux pieds et haussa les épaules avec légèreté:
"De la même façon que quelqu'un de très intelligent peut utiliser son intelligence pour de mauvaises choses, je crois pas que les mutants - comme on les appelle - soient plus dangereux."
Elle regarda l'heure et dit:
"Je dois être de retour à l'hotel dans 1 heure. J'ai rendez-vous avec un agent d'Interpole pour transfèrer les droits de l'enquête. Mais mon patron insiste pour que je reste dans l'enquête pour ne pas faire foirer...Connaissant Interpole...Je ne vous conseille pas de rester ici...Si vous voulez, je vous amène avec moi à l'hotel et vous bénéficierez de protection jusqu'à ce que l'enquête soit classée."
- InvitéInvité
Re: Quelque part en Ardèche - France
Mar 15 Juil 2008 - 21:01
Plus les secondes défilaient, plus le jeune homme appréhendait la réponse de la jeune femme. En fait, Chris venait de se rendre compte que sans le vouloir, il venait peut-être de se foutre dans le pétrin. Et oui, il ne fallait pas oublier qu'en plus d'être une charmante demoiselle, Jenny était tout de même agent du FBI ! Et il doutait fortement que les flics du bureau d'investigation soient partisans de la cause mutante d'après les quelques rumeurs qu'il avait pu entendre à ce propos... La pensée qu'il ait pû commettre la plus grosse bévue de sa vie l'effrayait quelque peu seulement il n'en fit rien montrer, se préparant simplement à l'éventualité de se retrouver face à une jeune femme des plus hostiles. Après tout, il fallait bien qu'il sâche à quoi s'en tenir avec elle ! L'occasion rêvée en somme. Occasion qui lui donnait des sueurs froides mais occasion tout de même... De toutes les manières, Chris savait qu'il lui serait impossible de s'en remettre à elle, donc de coopérer, s'il ne connaissait déjà son point de vue vis à vis des mutants. Et le jeune homme se prit à espérer de tout coeur qu'elle ne soit pas l'un de ces flics prônant l'éradication des mutants ou l'une de ces personnes prêtes à les sacrifier sur l'autel de la science...
Lorsque Jenny se retourna finalement vers lui, le coeur de Chris manqua un battement. C'était le moment de vérité comme l'on disait ! Plongeant son regard tendu et plein d'incertitudes dans celui de la jeune femme, celui-ci eut soudain la désagréable sensation d'avoir déjà vécu cela. Et effectivement, il s'était déjà retrouvé dans ce genre de situation, à appréhender la réaction de l'autre. C'était avec Julia d'ailleurs... Ah ! Foutus moments qui vous renvoyaient le passé en pleine poire ! Seulement l'ombre de celle qui fut son ex s'envola quasi instantanément lorsque son regard se posa lentement sur les lèvres de Jenny. Elle souriait ? Le regard du jeune homme se chargea de nouveau de cette intensité qui jusque-là lui avait fait défaut. Ne sachant trop comment interpréter le sourire de l'agent, le jeune homme se contenta simplement de l'observer, légèrement troublé. Que devait-il en penser exactement ? Devait-il en ressentir soulagement ou crainte ? Bref, pour dire vrai, il était partagé entre les deux. C'est la mine interrogative que Chris suivit Jenny du regard tandis que celle-ci se dirigeait vers la porte d'entrée pour finalement fermer cette dernière et revenir se poster devant lui.
La voyant sortir son paquet de gommes à mâcher et s'en prendre une, le jeune homme en ressentit un léger embarras, se souvenant de la manière dont il lui avait signifié son dégoût pour l'odeur de tabac. Certes, il n'avait pas été très fin... Mais en même temps, il était ainsi, pouvant manquer de tact par moments. De plus, il était très bien comme ça ! Trop de gentillesse ne menait nulle part, il en avait fait l'expérience jadis... Lorsque l'agent prit la parole, Chris l'écouta religieusement. Et plus elle avançait dans son récit, plus le jeune homme se sentait sous le coup d'une émotion qu'il ne saurait vraiment définir. Pour être honnête, tout ce que disait cette dernière le touchait profondément. C'était pour dire, il n'arrivait même plus à détacher son regard du sien tandis que son coeur se serrait. Peut-être le fait qu'elle soit la seule hormis Clémence à pouvoir voir avec le coeur... Du moins c'est l'impression qu'elle donna par ses paroles au jeune homme et celui-ci commençait alors à la voir sous un autre jour. Il commençait à l'estimer... De plus, Chris nota que c'était la seconde fois qu'elle faisait mention de sa couleur de peau. En avait-elle beaucoup souffert ? En souffrait-elle encore ? A ces questions, aucune réponse. Le visage de Jenny ne laissait malheureusement paraître aucune émotion...
Chris ne put alors que rester là à la scruter attentivement tandis que celle-ci posait lentement ses doigts sur sa joue. Au fond, elle lui ressemblait quelque peu. Pouvoir cacher ses émotions sous un masque d'indifférence. En tous les cas, elle avait répondu à son interrogation quant à savoir ce que renfermait son physique de déesse. Et ce que découvrait Chris lui plaisait. Le jeune homme resta de même silencieux face à l'examen de l'agent semblant ainsi chercher ses mots. Mine de rien, ce qu'elle dit ensuite le laissa en proie à un immense sentiment d'allégresse. Seulement il ne le laissa pas paraître, désireux de garder ses propres sentiments pour lui seul. En effet, Chris avait beaucoup de mal à partager ses sentiments avec autrui depuis que Julia l'avait laissé tomber, préférant éviter d'éprouver un quelconque intérêt pour les autres. Et il fallait avouer que cette façon de voir les choses lui avait évité maintes souffrances. Oui, il n'avait par conséquent, personne à qui se fier en dehors de sa soeur, mais il n'en était pas mort pour autant... La jeune femme le tira de ses pensées lorsqu'elle regarda sa montre. A ce qu'elle lui dit ensuite, Chris y réfléchit un court instant avant de lui répondre finalement, la mine et la voix complètement défaites.
"Je préfère venir avec vous. De toute manière, je ne pourrai pas passer la nuit ici, pas parmi tous ces grafitis et tout ce foutoir... Je m'en remets donc à vous Jenny"
Fourrant les mains dans les poches, Chris signifia à Jenny qu'il était prêt à la suivre. Il savait maintenant qu'il pouvait se fier à elle. Enfin ne restait que 10% dans l'échelle du doute, c'était déjà considérable ! Bon, cela lui faisait bizarre de devoir se retrouver, lui le mutant, sous la protection de la police, mais ça n'était peut-être pas une mauvaise chose au final. La mention de l'agent d'Interpole ne l'avait pas plus inquiété que cela finalement. Lorsque l'on se retrouvait avec de telles insultes sur ses murs, ça en était même réconfortant ! Bref, il allait donc s'en remettre à la jeune femme. Et puis que pouvait-il faire d'autre sinon ? Son appartement lui semblait maintenant comme un lieu sinistre, plein de haine, sans aucune chaleur. Il ne se sentait plus chez lui en somme... Chris verrait bien comment les choses évolueraient par la suite. C'est ainsi qu'ils quittèrent tous deux l'appartement, le jeune homme refermant la porte de ce lieu qui en l'espace d'un instant lui était devenu quasiment étranger...
Lorsque Jenny se retourna finalement vers lui, le coeur de Chris manqua un battement. C'était le moment de vérité comme l'on disait ! Plongeant son regard tendu et plein d'incertitudes dans celui de la jeune femme, celui-ci eut soudain la désagréable sensation d'avoir déjà vécu cela. Et effectivement, il s'était déjà retrouvé dans ce genre de situation, à appréhender la réaction de l'autre. C'était avec Julia d'ailleurs... Ah ! Foutus moments qui vous renvoyaient le passé en pleine poire ! Seulement l'ombre de celle qui fut son ex s'envola quasi instantanément lorsque son regard se posa lentement sur les lèvres de Jenny. Elle souriait ? Le regard du jeune homme se chargea de nouveau de cette intensité qui jusque-là lui avait fait défaut. Ne sachant trop comment interpréter le sourire de l'agent, le jeune homme se contenta simplement de l'observer, légèrement troublé. Que devait-il en penser exactement ? Devait-il en ressentir soulagement ou crainte ? Bref, pour dire vrai, il était partagé entre les deux. C'est la mine interrogative que Chris suivit Jenny du regard tandis que celle-ci se dirigeait vers la porte d'entrée pour finalement fermer cette dernière et revenir se poster devant lui.
La voyant sortir son paquet de gommes à mâcher et s'en prendre une, le jeune homme en ressentit un léger embarras, se souvenant de la manière dont il lui avait signifié son dégoût pour l'odeur de tabac. Certes, il n'avait pas été très fin... Mais en même temps, il était ainsi, pouvant manquer de tact par moments. De plus, il était très bien comme ça ! Trop de gentillesse ne menait nulle part, il en avait fait l'expérience jadis... Lorsque l'agent prit la parole, Chris l'écouta religieusement. Et plus elle avançait dans son récit, plus le jeune homme se sentait sous le coup d'une émotion qu'il ne saurait vraiment définir. Pour être honnête, tout ce que disait cette dernière le touchait profondément. C'était pour dire, il n'arrivait même plus à détacher son regard du sien tandis que son coeur se serrait. Peut-être le fait qu'elle soit la seule hormis Clémence à pouvoir voir avec le coeur... Du moins c'est l'impression qu'elle donna par ses paroles au jeune homme et celui-ci commençait alors à la voir sous un autre jour. Il commençait à l'estimer... De plus, Chris nota que c'était la seconde fois qu'elle faisait mention de sa couleur de peau. En avait-elle beaucoup souffert ? En souffrait-elle encore ? A ces questions, aucune réponse. Le visage de Jenny ne laissait malheureusement paraître aucune émotion...
Chris ne put alors que rester là à la scruter attentivement tandis que celle-ci posait lentement ses doigts sur sa joue. Au fond, elle lui ressemblait quelque peu. Pouvoir cacher ses émotions sous un masque d'indifférence. En tous les cas, elle avait répondu à son interrogation quant à savoir ce que renfermait son physique de déesse. Et ce que découvrait Chris lui plaisait. Le jeune homme resta de même silencieux face à l'examen de l'agent semblant ainsi chercher ses mots. Mine de rien, ce qu'elle dit ensuite le laissa en proie à un immense sentiment d'allégresse. Seulement il ne le laissa pas paraître, désireux de garder ses propres sentiments pour lui seul. En effet, Chris avait beaucoup de mal à partager ses sentiments avec autrui depuis que Julia l'avait laissé tomber, préférant éviter d'éprouver un quelconque intérêt pour les autres. Et il fallait avouer que cette façon de voir les choses lui avait évité maintes souffrances. Oui, il n'avait par conséquent, personne à qui se fier en dehors de sa soeur, mais il n'en était pas mort pour autant... La jeune femme le tira de ses pensées lorsqu'elle regarda sa montre. A ce qu'elle lui dit ensuite, Chris y réfléchit un court instant avant de lui répondre finalement, la mine et la voix complètement défaites.
"Je préfère venir avec vous. De toute manière, je ne pourrai pas passer la nuit ici, pas parmi tous ces grafitis et tout ce foutoir... Je m'en remets donc à vous Jenny"
Fourrant les mains dans les poches, Chris signifia à Jenny qu'il était prêt à la suivre. Il savait maintenant qu'il pouvait se fier à elle. Enfin ne restait que 10% dans l'échelle du doute, c'était déjà considérable ! Bon, cela lui faisait bizarre de devoir se retrouver, lui le mutant, sous la protection de la police, mais ça n'était peut-être pas une mauvaise chose au final. La mention de l'agent d'Interpole ne l'avait pas plus inquiété que cela finalement. Lorsque l'on se retrouvait avec de telles insultes sur ses murs, ça en était même réconfortant ! Bref, il allait donc s'en remettre à la jeune femme. Et puis que pouvait-il faire d'autre sinon ? Son appartement lui semblait maintenant comme un lieu sinistre, plein de haine, sans aucune chaleur. Il ne se sentait plus chez lui en somme... Chris verrait bien comment les choses évolueraient par la suite. C'est ainsi qu'ils quittèrent tous deux l'appartement, le jeune homme refermant la porte de ce lieu qui en l'espace d'un instant lui était devenu quasiment étranger...
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Quelque part en Ardèche - France
Jeu 17 Juil 2008 - 5:43
Jenny effaca rapidement le faible sourire qui planait tranquillement sur son visage. Ses sourcils parfaitement droits s'arquèrent alors qu'elle attendait la réponse de Chris. Sa réponse ne tarda pas, mais quelques mots restaient inconnus pour la jeune américaine. Foutoir? Elle devina qu'il reférait à son appartement...mais dans quel sens? Visiblement, le jeune homme avait oublié qu'il avait affaire à une francaise académique. Et le francais n'étant pas une langue très parlée aux États-Unis, le niveau académique était facile à atteindre. La jeune femme hocha alors la tête et fit signe à Chris de la suivre. Elle sortit un mouchoir de tissu de sa poche et l'ouvrit tranquillement. Elle y prit un petit cachet de couleur rouge avant de le replier et de remettre le mouchoir dans sa poche. La jeune femme se tourna vers Chris pour justifier son action:
"C'est l'heure de ma médication de voyage. Pour éviter de trimbaler des maladies...Comme si on était en Afrique!"
La jeune femme quitta l'appartement, ses talons claquant sur le plancher maintenant sale de traces de pas. Elle se rendit jusqu'au stationnement et déverrouilla à distance une voiture sport bleue électrique. Elle prit place derrière le volant et mis le contact. Jenny attacha sa ceinture et ajusta le miroir. Elle attendit que Chris soit installé et dit distraitement:
"Ceinture..."
Avant de s'élancer sur la route. À une vitesse excédant sans aucune doute la limite permise, elle manoeuvra la voiture avec agilité, sans froid et une aisance surprenante. Ils arrivèrent rapidement à l'hotel - à la vitesse qu'ils allaient - et Jenny prit moins de temps qu'il ne fallait pour dire "Auto" pour sortir de la voiture. Elle se mit rapidement à marcher vers l'hotel et, à la facon du lapin dans Alice au pays des merveilles marmonna:
"Je suis en retard!"
Elle verrouilla à distance la voiture une fois que Chris en fut sortit et qu'il la suive dans l'hotel. Jenny se déclara vaguement à l'accueil et actionna immédiatement le bouton de l'ascenseur. Perdant patience, elle marcha avec assurance vers la porte des escaliers de secours qu'elle poussa avec force. Elle monta les marches à une vitesse incroyable et arriva au 3 ème étage sans montrer le moindre effort physique. Elle se dirigea alors vers la suite qu'elle partagerait avec Chris et ouvrit la porte. Sans dire quoi que ce soit aux personnes présentes, elle dit:
"Je suis en retard..."
Elle indiqua à Chris où il pouvait laisser sa veste et prit place à la grande table remplie de papier qui trônait au milieu de la pièce et où était assis 3 autres hommes. Les hommes se présentèrent tour à tour à Chris: Le premier s'appellait Paul Denicourt, il était agent à l'Interpol. Le second était Georges Waters, le chef d'équipe de Jenny et agent du FBI. Le dernier se présenta comme étant Monsieur Charles Weston, agent des affaires étrangères pour le FBI et Interpole. Étrangement, ce dernier n'était ni francais, ni américain, dégageant un fort accent britanique. Weston prit la parole en premier:
"Puisque vous êtes arrivée en retard, Mademoiselle, nous avons commencé la réunion sans vous. Nous avons décidé qu'il était pour le mieux que l'enquête soit menée à la fois par vous et par l'Agent Denicourt. Toutefois, l'agent Denicourt sera absent pour la fin de cette semaine et toute la prochaine, puisqu'il part en voyage de noces. Ainsi, vous serez responsable de cette enquête seule jusqu'à son retour."
Jenny voulut protester, mais un coup d'oeil de Waters la fit taire et elle se cala dans son siège. Waters se leva et se tourna vers Chris. Avec un francais pire que celui de Jenny, il bafouilla un texte appris par coeur.
"Merci de votre aide. Votre collaboration sera récompensée."
Les trois hommes se lèverent et quittèrent la chambre d'hotel. Avant de partir, toutefois, Waters lança en anglais à Jenny:
" Vous êtes détachée de la protection du Sénateur. Concentrez vous sur cette enquête et évitez les scandales médiatiques. Si il vous aide beaucoup, offrez-lui des points airmiles ou n'importe quoi question qu'il se paye un voyage à quelque part."
"Oui Chef" grogna-t-elle, furieuse d'être laissée ainsi à elle même pour une enquête qui ne relevait même plus de sa juridiction. Elle se tourna vers Chris et dit d'une voix froide; "Avez-vous des ennemis?"
"C'est l'heure de ma médication de voyage. Pour éviter de trimbaler des maladies...Comme si on était en Afrique!"
La jeune femme quitta l'appartement, ses talons claquant sur le plancher maintenant sale de traces de pas. Elle se rendit jusqu'au stationnement et déverrouilla à distance une voiture sport bleue électrique. Elle prit place derrière le volant et mis le contact. Jenny attacha sa ceinture et ajusta le miroir. Elle attendit que Chris soit installé et dit distraitement:
"Ceinture..."
Avant de s'élancer sur la route. À une vitesse excédant sans aucune doute la limite permise, elle manoeuvra la voiture avec agilité, sans froid et une aisance surprenante. Ils arrivèrent rapidement à l'hotel - à la vitesse qu'ils allaient - et Jenny prit moins de temps qu'il ne fallait pour dire "Auto" pour sortir de la voiture. Elle se mit rapidement à marcher vers l'hotel et, à la facon du lapin dans Alice au pays des merveilles marmonna:
"Je suis en retard!"
Elle verrouilla à distance la voiture une fois que Chris en fut sortit et qu'il la suive dans l'hotel. Jenny se déclara vaguement à l'accueil et actionna immédiatement le bouton de l'ascenseur. Perdant patience, elle marcha avec assurance vers la porte des escaliers de secours qu'elle poussa avec force. Elle monta les marches à une vitesse incroyable et arriva au 3 ème étage sans montrer le moindre effort physique. Elle se dirigea alors vers la suite qu'elle partagerait avec Chris et ouvrit la porte. Sans dire quoi que ce soit aux personnes présentes, elle dit:
"Je suis en retard..."
Elle indiqua à Chris où il pouvait laisser sa veste et prit place à la grande table remplie de papier qui trônait au milieu de la pièce et où était assis 3 autres hommes. Les hommes se présentèrent tour à tour à Chris: Le premier s'appellait Paul Denicourt, il était agent à l'Interpol. Le second était Georges Waters, le chef d'équipe de Jenny et agent du FBI. Le dernier se présenta comme étant Monsieur Charles Weston, agent des affaires étrangères pour le FBI et Interpole. Étrangement, ce dernier n'était ni francais, ni américain, dégageant un fort accent britanique. Weston prit la parole en premier:
"Puisque vous êtes arrivée en retard, Mademoiselle, nous avons commencé la réunion sans vous. Nous avons décidé qu'il était pour le mieux que l'enquête soit menée à la fois par vous et par l'Agent Denicourt. Toutefois, l'agent Denicourt sera absent pour la fin de cette semaine et toute la prochaine, puisqu'il part en voyage de noces. Ainsi, vous serez responsable de cette enquête seule jusqu'à son retour."
Jenny voulut protester, mais un coup d'oeil de Waters la fit taire et elle se cala dans son siège. Waters se leva et se tourna vers Chris. Avec un francais pire que celui de Jenny, il bafouilla un texte appris par coeur.
"Merci de votre aide. Votre collaboration sera récompensée."
Les trois hommes se lèverent et quittèrent la chambre d'hotel. Avant de partir, toutefois, Waters lança en anglais à Jenny:
" Vous êtes détachée de la protection du Sénateur. Concentrez vous sur cette enquête et évitez les scandales médiatiques. Si il vous aide beaucoup, offrez-lui des points airmiles ou n'importe quoi question qu'il se paye un voyage à quelque part."
"Oui Chef" grogna-t-elle, furieuse d'être laissée ainsi à elle même pour une enquête qui ne relevait même plus de sa juridiction. Elle se tourna vers Chris et dit d'une voix froide; "Avez-vous des ennemis?"
- InvitéInvité
Re: Quelque part en Ardèche - France
Jeu 17 Juil 2008 - 19:37
Une fois à l'extérieur, Chris posa son regard sur la jeune femme, attendant patiemment qu'elle lui donne la marche à suivre. Il ne pouvait que se contenter de la suivre désormais. Laisser son appartement ainsi le rendait de même extrêmement triste mais il ne voyait pas vraiment ce qu'il pouvait faire. Lui-même convenait qu'il serait risqué d'y rester après ce qu'il venait de se produire. Cette dernière se dirigea alors vers une des voitures en stationnement dans l'allée et sortit finalement un jeu de clés de son sac à main. S'approchant lentement à son tour, le jeune homme caressa d'un oeil admiratif le coupé sport dont l'obscurité de la nuit tombante couvrait en grande partie la couleur. Mais Chris pût voir que celle-ci était d'un bleu plutôt sombre. Et bien, il y en avait qui avaient de l'argent à dépenser... Dire que pour lui, il lui aurait fallu il ne savait combien d'années de salaire pour s'offrir cette merveille ! A défaut, il devait se contenter de son humble Renault 19 (euh je mets cette marque ne sachant quelles seront les voitures du futur) qui devait avoir deux ans maintenant. Mais bon, en même temps il l'avait achetée d'occasion... Bref, il fallait avouer qu'il enviait quelque peu ces bureaucrates du FBI bien qu'il n'était pas une personne des plus matérialistes à la base. Chris appréçiait les belles choses voilà tout. Lâchant un bref soupir emprûnt de désolation, il se décida à détourner le regard du véhicule pour se rendre compte que Jenny avait déjà pris place au volant, enclenchant à vive allure le contact. Cette dernière semblait pressée, ce qui poussa le jeune homme à prendre rapidement place à côté d'elle, assez décontenançé à dire vrai.
Lorsqu'elle lui demanda indirectement d'attacher sa ceinture, le jeune homme s'exécuta avant de gratifier la jeune femme d'un regard un tantinet contrit. C'est qu'il était tellement distrait par le fait de se retrouver dans ce genre de voiture qu'il avait complètement zappé ! L'intérieur de cette dernière respirait d'ailleurs la classe américaine. Seulement Chris ne put en admirer davantage, brutalement ramené sur terre lorsque Jenny démarra finalement sur les chapeaux de roues, laissant ce dernier complètement interdit. Et ce ne fut rien comparé à la manière de conduire de la jeune femme qui l'alarmait de plus en plus, à mesure qu'elle avalait les kilomètres. C'était d'ailleurs limite qu'elle ne grille tous les feux qui leur faisaient obstacle. Certes, elle se débrouillait très bien dût-il en convenir, simplement elle n'avait pas l'air de se rendre compte qu'il existait des limitations de vitesse dans le code de la route et que ces dernières n'étaient pas faites pour les chiens... Encore heureux, il n'y avait pas foule sur les routes de Privas ! C'était même quasiment désert. Comme d'habitude quoi.
*Mais pourquoi se pressait-elle autant ?*
Ca, Chris n'arrêtait pas de se le demander. Il avait souvenir qu'ils avaient près d'une heure pour regagner l'hôtel, ce qui était largement suffisant. Où alors étaient-ce simplement les personnes qu'elle devait retrouver qui la rendaient nerveuse ? Lorsqu'ils arrivèrent finalement à bon port, et en un seul morceau, Chris détacha lentement sa ceinture, se sentant pris d'un léger mal de tête. Il avait de même une légère impression d'avoir fait un petit tour de montagnes russes. Jenny, elle, sortait déjà de la voiture, toujours aussi fraîche et pimpante, sous le regard quelque peu stupéfait de celui-ci. Ouais, ca devait être simplement sa façon de conduire au final... Chris en sortit à son tour, tentant tant bien que mal de rester à hauteur de la jeune femme alors qu'elle se dirigeait précipitemment vers le hall d'entrée, marmonnant dans sa barbe. Entendant vaguement ce qu'elle baragouinait, le jeune homme baissa le regard sur sa montre. Ils avaient mis seulement un quart d'heure pour arriver à l'hôtel ! Effectivement, ses "invités" devaient la rendre bien nerveuse... Lorsqu'elle verrouilla les portières, Chris se contenta une fois de plus de la suivre sans mot dire tandis qu'elle pénétrait dans le hall de l'hôtel, se dirigeant vers la récéption pour s'annonçer et ainsi acquérir les clés de sa suite.
Pour dire vrai, voir Jenny ainsi le rendait à son tour assez nerveux et le jeune homme se demandait s'il s'agissait d'une bonne chose en fin de compte de se retrouver ici. Mais il n'était plus question de faire marche arrière désormais alors il valait mieux pour lui s'y faire et affronter cette étrange situation du mieux qu'il pouvait. C'est dans un mutisme sans nom que Chris observa Jenny se diriger vers les escaliers menant aux étages, n'ayant même pas eu la patience d'attendre l'espace d'une minute que l'ascenseur ne se manifeste. Lorsqu'il la vit pousser la porte donnant sur ces deniers assez brutalement, le jeune homme ne put s'empêcher d'en être surpris. C'est qu'elle devait avoir une sacrée poigne mine de rien... Cependant, il préféra garder ses réfléxions pour lui, montant à son tour rapidement les marches, s'accordant au rythme de cette dernière. Certes, le jeune homme n'était pas un sportif dans l'âme, mais heureusement qu'il s'entretenait régulièrement sinon monter toutes ces marches à cette vitesse l'aurait à coup sûr essoufflé. Finalement arrivés, ils pénétrèrent dans la suite et Chris, suivant les directives de Jenny, accrocha sa veste sur la paterre fixée au mur non loin de l'entrée. C'est à ce moment qu'il remarqua que trois hommes se trouvaient à l'intérieur, installés autour de la table qui trônait au centre de la pièce, celle-ci submergée par la paperasse.
Ne sachant trop comment réagir face à ces derniers, Chris se contenta de les écouter et de les observer avec une curiosité non dissimulée. Il fallait avouer qu'au fond, il en ressentait une extrême tension, seulement il jugea préférable de n'en rien montrer ne serait-ce que pour ne pas s'en retrouver désaventagé par rapport à ceux-ci qui arboraient à chacun une superbe semblant inébranlable. Les trois hommes se présentèrent à lui et Chris, imprimant chacun de leur nom, se contenta simplement d'un léger hochement de tête en guise de salutations. Le jeune homme ne prit pas la peine de se présenter à son tour, sâchant qu'ils savaient déjà à qui ils avaient affaire. Voyant que la jeune femme prenait un siège et s'installait parmi eux, il en fit de même, un brin distant. Le dénommé Weston prit finalement la parole pour s'adresser à Jenny et le jeune homme le scruta alors avec attention. D'après le fort accent britannique de celui-ci, Chris en déduisit rapidement qu'il devait s'agir de l'agent d'Interpole. Portant aussitôt le regard sur les autres, Chris les jaugea, quelque peu sur ses gardes. Ainsi il s'agissait sûrement de ces types qui l'avaient espionné à son insu... Quant aux paroles que pouvaient bien s'échanger la jeune femme et le gars d'Interpole, ça ne l'intéressait guère pour le moment. C'est seulement lorsqu'il se tourna vers lui que le jeune homme l'observa de nouveau. Il le remerciait. Ne sachant vraiment que lui répondre, Chris se contenta simplement de rétorquer après quelques secondes, sur la défensive néanmoins.
"Pas la peine, je n'ai pas besoin d'une quelconque récompense. Ce que je veux c'est juste savoir de quoi il retourne exactement et en finir au plus vite. Le reste je m'en fous..."
Pourquoi se montrer courtois ? Après tout, c'était par leur faute qu'il se retrouvait embringué dans cette galère ! Et des remerciements de leur part sonnaient plus comme un gros foutage de gueule qu'autre chose en fin de compte... D'ailleurs à quelle récompense aurait-il droit lorsqu'ils découvriraient qu'il était porteur du gène mutant ? Un p'tit coup de bistouris ? Soupirant son exaspération, le jeune homme n'esquissa pas le moindre geste lorsqu'ils prirent finalement congé. Autant il pouvait faire confiance à Jenny, mais eux... C'était bien autre chose hélas. Captant ensuite les paroles du ledit Waters cette fois, Chris préféra faire comme si de rien n'était, bien que la mine quelque peu renfrognée. Allons bon ! Il était comme à l'école maintenant, plus il serait sage et coopèrerait, plus il aurait de bons points ! Du moins ainsi le prit-il. Le jeune homme nota de même que la jeune femme ne semblait pas le moins du monde ravie de ses nouvelles directives. C'est d'ailleurs pour cela qu'il ne fut pas surpris lorsqu'elle s'adressa à lui, le ton froid. L'observant quelques secondes, semblant réfléchir, Chris haussa finalement les épaules et lui répondit, l'air le plus détaché du monde et emprûntant pour la première fois la langue natale de ses parents.
"C'est possible... J'ai dû me frotter à deux types pas vraiment nets par le passé et malheureusement, ils ont été spectateurs, tout comme moi d'ailleurs, de la découverte de mon pouvoir. Je suppose que je peux éventuellement les qualifier "d'ennemis"..."
S'interrompant quelques secondes comme pour mettre de l'ordre dans ses réfléxions, le jeune homme reprit finalement, la mine toujours aussi détachée et le regard rivé à celui de l'agent.
"Mais bon, d'après vous il ne s'agirait aucunement d'un quelconque complot me visant donc je ne vois pas en quoi cela vous avançerait de savoir si j'ai quelques ennemis à mon actif ou non"
Au fond, le jeune homme trouvait curieux que Jenny lui pose cette question elle qui avait catégoriquement réfuté son hypothèse alors. Avait-elle eu par hasard de nouvelles informations le concernant ? En tous les cas, Chris se demandait où tout cela pourrait bien le mener et espéra de toute son âme que ça ne soit pas à l'échafaud...
Lorsqu'elle lui demanda indirectement d'attacher sa ceinture, le jeune homme s'exécuta avant de gratifier la jeune femme d'un regard un tantinet contrit. C'est qu'il était tellement distrait par le fait de se retrouver dans ce genre de voiture qu'il avait complètement zappé ! L'intérieur de cette dernière respirait d'ailleurs la classe américaine. Seulement Chris ne put en admirer davantage, brutalement ramené sur terre lorsque Jenny démarra finalement sur les chapeaux de roues, laissant ce dernier complètement interdit. Et ce ne fut rien comparé à la manière de conduire de la jeune femme qui l'alarmait de plus en plus, à mesure qu'elle avalait les kilomètres. C'était d'ailleurs limite qu'elle ne grille tous les feux qui leur faisaient obstacle. Certes, elle se débrouillait très bien dût-il en convenir, simplement elle n'avait pas l'air de se rendre compte qu'il existait des limitations de vitesse dans le code de la route et que ces dernières n'étaient pas faites pour les chiens... Encore heureux, il n'y avait pas foule sur les routes de Privas ! C'était même quasiment désert. Comme d'habitude quoi.
*Mais pourquoi se pressait-elle autant ?*
Ca, Chris n'arrêtait pas de se le demander. Il avait souvenir qu'ils avaient près d'une heure pour regagner l'hôtel, ce qui était largement suffisant. Où alors étaient-ce simplement les personnes qu'elle devait retrouver qui la rendaient nerveuse ? Lorsqu'ils arrivèrent finalement à bon port, et en un seul morceau, Chris détacha lentement sa ceinture, se sentant pris d'un léger mal de tête. Il avait de même une légère impression d'avoir fait un petit tour de montagnes russes. Jenny, elle, sortait déjà de la voiture, toujours aussi fraîche et pimpante, sous le regard quelque peu stupéfait de celui-ci. Ouais, ca devait être simplement sa façon de conduire au final... Chris en sortit à son tour, tentant tant bien que mal de rester à hauteur de la jeune femme alors qu'elle se dirigeait précipitemment vers le hall d'entrée, marmonnant dans sa barbe. Entendant vaguement ce qu'elle baragouinait, le jeune homme baissa le regard sur sa montre. Ils avaient mis seulement un quart d'heure pour arriver à l'hôtel ! Effectivement, ses "invités" devaient la rendre bien nerveuse... Lorsqu'elle verrouilla les portières, Chris se contenta une fois de plus de la suivre sans mot dire tandis qu'elle pénétrait dans le hall de l'hôtel, se dirigeant vers la récéption pour s'annonçer et ainsi acquérir les clés de sa suite.
Pour dire vrai, voir Jenny ainsi le rendait à son tour assez nerveux et le jeune homme se demandait s'il s'agissait d'une bonne chose en fin de compte de se retrouver ici. Mais il n'était plus question de faire marche arrière désormais alors il valait mieux pour lui s'y faire et affronter cette étrange situation du mieux qu'il pouvait. C'est dans un mutisme sans nom que Chris observa Jenny se diriger vers les escaliers menant aux étages, n'ayant même pas eu la patience d'attendre l'espace d'une minute que l'ascenseur ne se manifeste. Lorsqu'il la vit pousser la porte donnant sur ces deniers assez brutalement, le jeune homme ne put s'empêcher d'en être surpris. C'est qu'elle devait avoir une sacrée poigne mine de rien... Cependant, il préféra garder ses réfléxions pour lui, montant à son tour rapidement les marches, s'accordant au rythme de cette dernière. Certes, le jeune homme n'était pas un sportif dans l'âme, mais heureusement qu'il s'entretenait régulièrement sinon monter toutes ces marches à cette vitesse l'aurait à coup sûr essoufflé. Finalement arrivés, ils pénétrèrent dans la suite et Chris, suivant les directives de Jenny, accrocha sa veste sur la paterre fixée au mur non loin de l'entrée. C'est à ce moment qu'il remarqua que trois hommes se trouvaient à l'intérieur, installés autour de la table qui trônait au centre de la pièce, celle-ci submergée par la paperasse.
Ne sachant trop comment réagir face à ces derniers, Chris se contenta de les écouter et de les observer avec une curiosité non dissimulée. Il fallait avouer qu'au fond, il en ressentait une extrême tension, seulement il jugea préférable de n'en rien montrer ne serait-ce que pour ne pas s'en retrouver désaventagé par rapport à ceux-ci qui arboraient à chacun une superbe semblant inébranlable. Les trois hommes se présentèrent à lui et Chris, imprimant chacun de leur nom, se contenta simplement d'un léger hochement de tête en guise de salutations. Le jeune homme ne prit pas la peine de se présenter à son tour, sâchant qu'ils savaient déjà à qui ils avaient affaire. Voyant que la jeune femme prenait un siège et s'installait parmi eux, il en fit de même, un brin distant. Le dénommé Weston prit finalement la parole pour s'adresser à Jenny et le jeune homme le scruta alors avec attention. D'après le fort accent britannique de celui-ci, Chris en déduisit rapidement qu'il devait s'agir de l'agent d'Interpole. Portant aussitôt le regard sur les autres, Chris les jaugea, quelque peu sur ses gardes. Ainsi il s'agissait sûrement de ces types qui l'avaient espionné à son insu... Quant aux paroles que pouvaient bien s'échanger la jeune femme et le gars d'Interpole, ça ne l'intéressait guère pour le moment. C'est seulement lorsqu'il se tourna vers lui que le jeune homme l'observa de nouveau. Il le remerciait. Ne sachant vraiment que lui répondre, Chris se contenta simplement de rétorquer après quelques secondes, sur la défensive néanmoins.
"Pas la peine, je n'ai pas besoin d'une quelconque récompense. Ce que je veux c'est juste savoir de quoi il retourne exactement et en finir au plus vite. Le reste je m'en fous..."
Pourquoi se montrer courtois ? Après tout, c'était par leur faute qu'il se retrouvait embringué dans cette galère ! Et des remerciements de leur part sonnaient plus comme un gros foutage de gueule qu'autre chose en fin de compte... D'ailleurs à quelle récompense aurait-il droit lorsqu'ils découvriraient qu'il était porteur du gène mutant ? Un p'tit coup de bistouris ? Soupirant son exaspération, le jeune homme n'esquissa pas le moindre geste lorsqu'ils prirent finalement congé. Autant il pouvait faire confiance à Jenny, mais eux... C'était bien autre chose hélas. Captant ensuite les paroles du ledit Waters cette fois, Chris préféra faire comme si de rien n'était, bien que la mine quelque peu renfrognée. Allons bon ! Il était comme à l'école maintenant, plus il serait sage et coopèrerait, plus il aurait de bons points ! Du moins ainsi le prit-il. Le jeune homme nota de même que la jeune femme ne semblait pas le moins du monde ravie de ses nouvelles directives. C'est d'ailleurs pour cela qu'il ne fut pas surpris lorsqu'elle s'adressa à lui, le ton froid. L'observant quelques secondes, semblant réfléchir, Chris haussa finalement les épaules et lui répondit, l'air le plus détaché du monde et emprûntant pour la première fois la langue natale de ses parents.
"C'est possible... J'ai dû me frotter à deux types pas vraiment nets par le passé et malheureusement, ils ont été spectateurs, tout comme moi d'ailleurs, de la découverte de mon pouvoir. Je suppose que je peux éventuellement les qualifier "d'ennemis"..."
S'interrompant quelques secondes comme pour mettre de l'ordre dans ses réfléxions, le jeune homme reprit finalement, la mine toujours aussi détachée et le regard rivé à celui de l'agent.
"Mais bon, d'après vous il ne s'agirait aucunement d'un quelconque complot me visant donc je ne vois pas en quoi cela vous avançerait de savoir si j'ai quelques ennemis à mon actif ou non"
Au fond, le jeune homme trouvait curieux que Jenny lui pose cette question elle qui avait catégoriquement réfuté son hypothèse alors. Avait-elle eu par hasard de nouvelles informations le concernant ? En tous les cas, Chris se demandait où tout cela pourrait bien le mener et espéra de toute son âme que ça ne soit pas à l'échafaud...
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