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Le courtier temporel
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Quelque part en Ardèche - France - Page 2 Empty Re: Quelque part en Ardèche - France

Ven 18 Juil 2008 - 19:23
Jenny regarda Chris lorsqu'il lui dit que finalement il ne servait à rien de lui demander s'il avait des ennemis parce qu'elle avait elle-même rejeté l'hypothèse d'un complot contre lui. La jeune femme eut un rictus mauvais et, visiblement irrité par la situation, elle s'avanca vers Chris et se planta directement devant lui. Elle se mit à sa hauteur et le dévisagea. Elle eut un sourire sarcastique et hocha lentement la tête:

"Oui c'est vrai...Tu as raison! Qu'est-ce que je raconte, moi?"

La jeune femme eut un rire tout aussi sarcastique et se laissa tomber dans un fauteuil. Elle croisa les jambes et pris une pose décontractée. Elle haussa les épaules et déposa simplement ses mains sur ses jambes. Jenny observa Chris un moment et ajouta:

"Il ne s'agit surement pas d'un complot vous visant, mais on vient de retrouver des grafitis dans votre appartement et vous avouez avoir été en contact avec deux individus qui ont été témoin de l'apparition de votre pouvoir. Ces deux individus, biensur, ne pourrait pas vous en vouloir. Ils ne seraient pas capable de profiter de l'arrivée d'un homme hautement surveillé dans votre ville pour vous inculper d'attentat à son égard. Si on vous arrêtait pour attentat à la vie d'un sénateur américain, ces derniers pourraient témoigner contre vous en disant que vous êtes un mutant très dangereux et ainsi vous envoyer en prison."

Elle se tut un long moment et ajouta:

"Alors...Qui sont ces deux individus?"
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Ven 18 Juil 2008 - 23:54
Jaugeant la moindre réaction de la jeune femme, Chris resta finalement interdit devant l'irritation évidente de cette dernière. Avait-il dit quelque chose susceptible de la contrarier ? Le jeune homme ne voyait pas, ce qui l'étonna alors quelque peu. Posant nonchalamment le regard sur ses lèvres, il se sentit un peu perdu devant le rictus qu'elle arborait. Apparemment, Jenny avait dû être plus qu'agaçée par sa nouvelle situation... Ne sachant trop s'il devait réagir ou non devant la soudaine froideur de la jeune femme, Chris préféra néanmoins se murer dans le silence, ne voulant ajouter à sa mauvaise humeur. Soupirant lentement, il se passa distraitement la main dans les cheveux, signe que lui-même commençait à se sentir vaguement agaçé de la voir afficher autant de mauvaise volonté et rejeter ainsi sa frustration sur lui. Mais il n'était pas là pour lui mettre des batons dans les roues. Il s'était engagé à l'aider même si cela ne le réjouissait pas des masses non plus. Lorsque Jenny se planta tout à coup devant lui, l'air toujours aussi inquiétant, Chris laissa retomber sa main, se contentant alors de la dévisager longuement, attendant simplement de voir ce qu'elle comptait lui dire.

Lorsqu'elle prit la parole, le jeune homme fut assez décontenançé il fallait dire de l'entendre le tutoyer. Ca n'était pas qu'il était contre, mais cela le mettait tout de même mal à l'aise. En effet, pour lui le vouvoiement avait toujours été comme une barrière de protection. Peut-être pour éviter qu'il ne se sente trop proche de quelqu'un... Préférant faire la sourde oreille à ce propos, Chris se concentra alors uniquement sur le reste. Et sa seule réponse fut un léger froncement de sourcils. Que pouvait-il dire ? D'ailleurs il sentait confusément que Jenny semblait quelque peu perdue. Alors que celle-ci se laissait tomber dans le premier fauteuil à disposition, Chris approcha son siège de celui-ci pour pouvoir se retrouver face à elle. Il semblait de même qu'elle recouvrait petit à petit son calme et il fallait avouer que cela le soulageait car il ne sait pas vraiment combien de temps il aurait encore pû se contenir avant de lui balançer une de ses répliques acerbes histoire qu'elle comprenne qu'il était loin d'être le genre d'individu à encaisser les sautes d'humeur des autres sans broncher. Le regard du jeune homme suivit le moindre de ses gestes lorsque cette dernière posa les mains sur ses jambes. Jambes qui ne cessaient de troubler ce dernier par ailleurs.

Chris reconnaissait volontiers que Jenny ne le laissait pas totalement indifférent seulement il préférait n'en montrer aucun signe. Après tout, il la cotoyait simplement pour les aider elle ainsi que ses supérieurs... De plus, il n'était vraiment pas homme à imposer ses émotions à quiconque. Selon lui, rien ne servait de forçer les choses, si quelque chose devait se produire, cela se produirait voilà tout ! Quelque peu surpris lui-même de constater où l'avaient mené ses pensées, les joues du jeune homme rosirent légèrement tandis qu'il reprenait soudainement contact avec la réalité. Et lorsqu'il posa de nouveau les yeux sur la jeune femme, ce fut pour voir qu'elle-même était en train de l'observer. Heureusement, elle prit bien vite la parole, ce qui lui permit de focaliser son attention sur autre chose. Mais hélas, la tirade de Jenny le laissa tout aussi perplexe. En bref, il ne comprenait pas vraiment ce qu'elle venait de dire. Et c'est ainsi qu'il resta un long moment, cogitant sur les quelques mots de celle-ci. Seulement il ne put y réfléchir davantage. Jenny lui demandait maintenant qui étaient les deux types dont il avait parlé. Mais le savait-il lui-même ? Dommage pour lui, il n'avait jamais eu l'occasion de le savoir... S'adossant confortablement à son siège, le jeune homme lui répondit alors simplement.

"Malheureusement, je ne connais pas leurs identités. Tout ce que je sais, c'est qu'ils sont manifestement portés sur la boisson et qu'ils sont de ceux qui agressent les jeunes femmes sans défenses"

Rien qu'au souvenir de ce qu'ils avaient fait endurer à Julia, Chris sentit chaque parcelle de son corps se crisper, provoquant quelques petits picotements au niveau de l'épiderme dûs à son pouvoir qui ne demandait qu'à se manifester alors. A chaque fois qu'il se remémorait la scène, il ne ressentait qu'une chose, de la colère. Une douleur toujours aussi vive qu'aux premiers instants. Oui, ce souvenir lui faisait encore mal. Pour dire vrai, le jeune homme s'était maintes fois demandé comment aurait été leur vie à lui et à Julia si cet événement tragique n'avait eu lieu. Se sentant ainsi réagir et s'en voulant surtout, Chris se leva finalement, fourrant les mains dans ses poches et arpentant maintenant d'un pas quelque peu rageur la pièce. Il fallait simplement qu'il bouge et cela lui passerait. Ca n'était pas la première fois qu'il se retrouvait comme cela. Après quelques minutes où le silence commençait à devenir de plus en plus pesant, le jeune homme se décida à stopper tout mouvement lorsqu'il se retrouva devant la seule fenêtre de la pièce. Posant lentement son regard vers l'extérieur où la nuit recouvrait tout l'espace, Chris soupira longuement avant de prendre la parole de nouveau, d'une voix bien lasse tout à coup.

"Dites-moi Jenny, d'après ce que j'ai compris, vous avez bien dit que le sénateur que vous protégiez allait venir par ici non ? Pourriez-vous me dire exactement ce qui pourrait l'amener à se déplacer jusqu'ici ? Convenez que ça n'est vraiment pas la porte à côté..."

[Euh... Je suis pas sûr d'avoir bien saisi la phrase de l'agent donc si quelque chose cloche, préviens-moi !]
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Mar 22 Juil 2008 - 1:18
"Les élections. Relations internationales. Je n'en sais rien. La seule chose que je sais c'est que maintenant je dois trouver pourquoi vous vous faites attaquer de cette facon. Et pourquoi quelqu'un veut vous inculper d'une tentative d'attaque sur une personalité américaine. C'était dans les journaux de la semaine dernière...La visite du Sénateur."

Jenny poussa un long soupira et se mordit l'intérieur de la joue distraitement. Elle soupira et regarda Chris d'un air ennuyé. Elle s'éclaircit finalement la gorge et bailla longuement. Elle se frotta les yeux, fatiguée de sa journée. Elle semblait toutefois très réveillée lorsqu'elle ajouta:

"Donc, on cherche deux hommes qui boivent et qui agressent les jeunes femmes sans défense."

La jeune femme eut un sourire amusé et se leva. Elle porta sa main à son pistolet et le caressa avec amusement. Elle finit par arquer un sourcil et regarder Chris:

"Je suis capable de faire ca. Votre petite-amie, parce que ca devait être votre copine, étaient vêtue comment? Coiffée de quelle manière? Où étiez-vous?"
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Mar 22 Juil 2008 - 19:24
Lorsque Jenny lui répondit, Chris glissa un oeil quelque peu interrogateur vers elle. Pourquoi se faisait-il attaquer ainsi ? Pour ce dernier, il n'y avait qu'une seule raison. Son statut en tant que mutant. D'ailleurs il ne voyait que cela. Le jeune homme menait une vie assez simplette et lui-même était une personne assez banale... Bref, pas de quoi s'intéresser à lui au premier abord quoi. Quant à l'attaque contre ce soi-disant sénateur, il n'y comprenait pas grand chose. Mais comme l'avait déjà souligné la jeune femme, il pouvait bien s'agir d'une personne qui espéra le retrouver derrière les barreaux. Simplement il manquait trop d'éléments pour qu'il puisse n'avoir ne serait-ce que l'ombre d'une petite réponse, ce qui le frustrait de plus en plus. Plus le temps s'écoulait, plus la motivation de Chris s'amenuisait. Quand celui-ci apprit que la visite du sénateur avait déjà été mentionnée dans le journal la semaine passée, il dévisagea la jeune femme quelques secondes puis ferma les yeux, l'air maintenant concentré et farfouillant dans ses souvenirs, cherchant le moment où il aurait pu apercevoir un quelconque article là-dessus. Seulement le jeune homme dut se rendre à l'évidence, il avait bel et bien oublié. Seul le boulot avait été l'objet de ses pensées dernièrement... Laissant s'échapper un lent soupir de lassitude, le jeune homme s'installa de nouveau sur son siège, les épaules un tantinet voûtées. Se penchant légèrement vers Jenny, il se massa lentement la tempe, ne perdant pas une miette de son discours.

Ne se départissant pas de son mutisme, le jeune homme tentait d'analyser chacune des expressions de Jenny. Cette dernière était manifestement ennuyée pour pas changer. A la voir arborer pour la énième fois cet air, le jeune homme commençait à se demander si elle prenait vraiment ses paroles au sérieux. Certes, il n'était pas des plus bavards, et ses révélations n'étaient pas pour les avançer un maximum, simplement lui-même n'en savait pas des masses concernant tout ce bourbier. Et puis quand bien même ? Il n'était qu'un petit informateur de rien du tout lui. C'était elle la flic ! Donc c'était son boulot de dénicher les criminels et tout le tintouin, pas le sien... Chris commençait à se sentir à bout de patience et ses traits hélas le laissaient paraître. Toute cette histoire le stressait bien trop pour dire vrai. De plus, une question ne cessait de le tarauder depuis qu'il avait quitté son appartement. Comment allait-il faire pour retrouver sa petite vie bien tranquille ? Car ce dernier ne demandait pas mieux que de pouvoir retrouver son espace et enfin pouvoir laisser ce sombre interlude de côté. Remarquant soudainement la fatigue de Jenny, l'expression du jeune homme se fit plus douce. En fait, lui aussi se sentait extrêmement las, il n'avait pas vraiment eu le temps de se reposer après être rentré de l'agence.

Mais le moment n'était pas au laisser aller et la jeune femme lui en fit de nouveau prendre conscience lorsqu'elle prit la parole. A ses mots, Chris arqua le sourcil, plutôt surpris.

*Comment ça elle était capable de faire ça ?*

C'est le regard un tantinet incertain qu'il la scrutait maintenant, se demandant à quoi elle faisait référence exactement et surtout pourquoi elle caressait son arme. Mais il n'eut pas le loisir de se poser davantage de questions. L'agent venait de faire allusion à Julia et le jeune homme tiqua légèrement. Sa réaction avait-elle été aussi virulente pour que la jeune femme en vienne à comprendre qu'il s'agissait de Julia ? Difficile à dire. Mais elle avait compris et Chris ne voyait aucune raison de le nier. S'ensuivirent alors quelques questions qui laissèrent le jeune homme sans voix sur le moment. Ses vêtements, sa coiffure ? Il fallait avouer qu'il trouvait ces questions assez étranges et s'interrogeait surtout sur leur utilité... Mais bon, comme elle était flic, elle devait bien savoir ce qu'elle faisait non ? Baissant son regard empli d'une soudaine tristesse, il fixa un point imaginaire sur le sol et finit par répondre doucement à la jeune femme, l'expression emprûnte de tourments. Il n'était jamais évident pour lui de parler de celle qui lui avait brisé le coeur de la plus misérable des manières ainsi que de cette sombre scène.

"Oui... Effectivement, il s'agissait de la femme dont j'étais fou amoureux. Ce moment... Il restera à jamais gravé dans mon esprit. J'étais allé rejoindre Julia après le boulot à la petite superette située non loin de mon appartement pour que l'on rentre ensemble comme l'on avait l'habitude de le faire. Elle se trouvait tout de jean vêtue, portant la paire d'escarpins que je lui avais offerte pour son anniversaire ainsi qu'un sac plein de victuailles. Quant à sa coiffure... Elle avait toujours préféré garder les cheveux détachés. Elle aimait les voir virevolter au vent me disait-elle..."

S'interrompant, le jeune homme inspira longuement en proie à une émotion qui lui donnait l'impression de suffoquer. Pourquoi son coeur réagissait-il toujours au souvenir de Julia ? Cela allait faire plus d'un an bon sang ! Ressentait-il encore quelque chose pour elle ? Non, c'était pas possible. Ca ne pouvait pas être possible ! Pas après la façon dont elle l'avait rejeté ! Pour endiguer la peine qui commençait à le submerger, Chris tenta de se remémorer ce qu'elle lui avait dit lorsqu'elle avait découvert son pouvoir. Ce souvenir avait d'ailleurs le don de calmer sa peine généralement, le poussant à ressentir une certaine rancoeur vis à vis d'elle. Semblant alors se rappeler qu'une personne se trouvait en face de lui, il leva le regard vers cette dernière et lui souria avec une certaine dérision. Il aurait préféré ne pas avoir à revivre cette scène pourtant... Après quelques minutes de silence et de réfléxions, il lâcha un bref soupir de lassitude, brisant ce dernier et prit de nouveau la parole dans le but de faire partager à la jeune femme son point de vue concernant toute cette histoire.

"Ecoutez... Je ne pense vraiment pas qu'il y ait à tortiller en fin de compte... Je ne vois qu'une seule raison Jenny pour que quelqu'un vienne à s'en prendre à moi"

Soupirant de nouveau et s'exhortant au calme qui menaçait dangereusement de lui faire défaut à la pensée de ceux qui avaient décidé de lui en faire voir de toutes les couleurs, Chris se cala confortablement dans son siège pour reprendre, après quelques secondes.

"J'ai entendu pas mal de rumeurs concernant certains affrontements entre personnes dépourvues du gène mutant et ceux que la populace classe comme "phénomènes de foire"... Franchement, je ne sais pas réellement si ces dernières sont fondées, simplement je serais d'avis que c'est le cas. Alors pourquoi vouloir m'envoyer en cellule ? C'est tout bonnement parceque je suis moi-même l'un de ces phénomènes de foire"

Se laissant tout à coup aller à rire sans joie aucune, Chris s'interrompit presque aussitôt pour scruter la jeune femme d'une intensité presque inquiétante et ajouter.

"D'ailleurs que pensez-vous qu'il puisse se passer si jamais vos collègues du FBI venaient à apprendre que le type qui les aide est en fait l'un de ces mutants ? Pour ma part, j'ai ma petite idée là-dessus..."

Et pas une des plus réjouissantes. Il était fort possible qu'il se trompe au sujet de ces rumeurs, simplement Chris avait l'intime conviction que ça n'était aucunement le cas. Par ailleurs, les grafitis retrouvés sur les murs de son appartement appuyaient ses doutes. Plus il y pensait, plus ce dernier trouvait que quelque part, il avait eu de la chance qu'ils aient envoyé Jenny et non quelqu'un d'autre. Honnêtement, cela lui pesait de toujours avoir à se demander s'il pouvait se fier à machin ou à machine parcequ'il était porteur d'un gène qu'il n'avait jamais demandé. Certes, il s'y était vite fait, mais à quel prix ? Bien que complètement perdu dans ses songes, la fatigue eut vite fait de se manifester de nouveau, contraignant le jeune homme à laisser échapper un léger baillement...
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Mar 22 Juil 2008 - 23:14
"La raison est très claire...Vous êtes un mutant! Je crois bien que c'est ce que je me tue à dire depuis 5 minutes!"

Jenny fronca les sourcils. Qu'est-ce qu'il disait? Ne comprenait-il jamais rien de ce qu'elle disait? Elle ne parlait pas chinois! Elle avait bien assez de parler francais, il ne faudrait pas en plus qu'il la fasse répéter! Au moins, il avait répondu à sa question: Ce qu'elle portait la journée qu'elle s'était fait attaquer. C'était déjà ca...Toute de jean vêtue. Avait-elle une veste de jean? Elle n'était pas certaine. La jeune femme ouvrit alors sa valise sur le lit de la suite. Elle sortit une paire de jean "skinny legs" et les escarpins noirs qu'elle portait lorsqu'elle avait été voir Chris pour la première fois. Elle détacha aussi ses cheveux formant de belles petites boucles serrées qui tombèrent sur ses épaules. Bon. Elle fouilla pour une veste en jean, mais ne trouva rien de très satisfaisant. Elle prit alors une veste de cuir très ajustée et se tourna vers Chris, arquant les sourcils:

"Essayons de les retrouver..."

Elle haussa les sourcils et finit par s'enfermer dans la salle de bain. Quelques secondes plus tard, elle était déjà changée, vêtue d'une veste de cuir, de skinny legs jeans et d'escarpins. Jenny marcha en direction du jeune homme tout en dissimulant son fusil à l'intérieur de la veste de cuir. Elle lui lanca les clés de sa voiture et ajouta:

"Laissez faire mes collègues. Ils ne sont pas là et m'ont donné le sale boulot. S'ils ont un problème avec le fait que vous êtes un mutant, ils auront affaire à moi. Il faut que ca finisse le racisme! Conduisez moi à la...à l'endroit où elle se trouvait."

Jenny hésita quelques secondes et ajouta d'une voix plus douce:

"Vous avez entendu parler de l'Institut à New York? C'est une école pour les mutants...Ils en parlent dans les journaux. Je suis sure qu'ils pourraient vous aider. Si vous voulez, après tout cette histoire, vous revenez avec moi et je vous fournis un billet d'avion pour revenir ici si jamais cela ne vous interesse pas...Allons y! S'ils vous surveillent, ils m'ont surement remarqués. Et ils essayeront sans doute de m'attrapper si je marche dans la rue."
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Mer 23 Juil 2008 - 19:20
Devant la vive répartie de Jenny qui s'était exprimée presque en même temps que lui, Chris en resta quelque peu bouche-bée. Alors elle lui avait déjà exposé les raisons de ces attaques ? Pourtant il était sûr qu'elle en cherchait encore la raison il n'y a pas deux minutes ! D'ailleurs elle le lui avait clairement dit... L'observant attentivement, il sembla sur le point de répondre mais s'en abstint finalement. Peu importait en fin de compte, l'important était qu'ils partageaient le même point de vue au final. Au moins savaient-ils tous les deux à quoi s'en tenir maintenant concernant cette enquête. En tous les cas la jeune femme, elle, semblait contrariée. Peut-être pensait-elle qu'il n'était pas vraiment à son écoute ou qu'il ne comprenait pas ce qu'elle disait. Ce qui était loin d'être le cas. Seulement loin d'ennuyer Chris, la voir ainsi l'amusait et cela se voyait dans son regard débordant d'amusement. Non, il n'était pas quelqu'un de foncièrement sadique, simplement il n'était pas non plus du genre à chipoter pour des broutilles. Et puis au moins avait-elle le don de chasser ses sombres pensées ! Et c'est dire combien elles se bousculaient au portillon depuis quelques heures.

Lorsque la jeune femme se leva pour se diriger vers le lit, le jeune homme n'esquissa pas le moindre geste, se contentant simplement de l'observer tandis qu'elle ouvrait ce qui devait être sa valise pour en vérifier le contenu. Ce qu'elle trafiquait ? Ca mystère... Ce fut au moment où elle libéra ses cheveux que l'expression de Chris se fit plus intriguée. Laissant errer son regard sur les vêtements qu'elle venait de sortir de la valise, il les examina quelques secondes. Un jean, des escarpins... Posant de nouveau son regard sur la jeune femme, il la scruta avec une attention accrue alors qu'un sombre pressentiment commençait à l'envahir.

*Se pourrait-il qu'elle...*

Et quelques secondes après, Jenny se tourna vers lui pour confirmer ce qu'il pensait. Les retrouver hein... Certes, le jeune homme le désirait en son for intérieur seulement maintenant il était noyé dans le doute. De plus, il n'était pas convaincu qu'adopter la tenue vestimentaire de Julia soit vraiment la solution. Oui, ce dernier était loin d'être idiot et se doutait bien que ça n'était pas réellement par hasard que l'agent lui avait posé cette question au sujet des vêtements que Julia portait ce jour-là. Rares étaient les flics qui posaient des questions au petit bonheur la chance d'ailleurs... Alors que Jenny allait s'enfermer dans la salle d'eau, Chris se laissa aller à un lent soupir, se passant la main dans les cheveux, complètement dépassé il fallait l'avouer. Il se décida finalement à se lever, bien qu'encore quelque peu sceptique quant à la manière d'aborder les choses. Il secoua brusquement la tête, de plus en plus agaçé par tous ses doutes. Il ne fallait tout de même pas qu'il oublie qu'il avait accepté de jouer le jeu justement pour retrouver ces salauds et ainsi pouvoir reprendre calmement le cours de sa vie ! Non, il ne devait pas l'oublier...

Se répétant ces mots comme une litanie, c'est l'air finalement décidé qu'il vit Jenny sortir, parée de son jean, de ses escarpins ainsi que d'une veste en cuir. La voyant ainsi vêtue, le coeur du jeune homme ne put s'empêcher de faire un bond vertigineux alors que son regard s'assombrissait sous les affres du désir. Sentant le sang affluer à ses tempes, le jeune homme prit énormément sur lui pour détourner le regard. Pour dire vrai, il était complètement perdu. Pourquoi s'emballait-il simplement à la vue de l'agent en jean ? Etrange... La voir en tenue de soirée n'avait pas éveillé ses sens à ce point... Chris redoutait d'en connaître la véritable raison mais fit taire du mieux possible cette petite voix intérieure qui le lui soufflait. Heureusement, les soudaines ardeurs de Chris furent radicalement mises au placard lorsqu'il vit que la jeune femme abritait ce qui s'apparentait vaguement à un fusil sous sa veste de cuir. Mais bon, après l'arme de toute à l'heure, il s'attendait à tout, d'où son stoïcisme du moment ! S'approchant, elle lui lança ses clés de voiture et Chris les saisis au vol, l'air légèrement surpris. Seulement la surprise fut vite remplacée par l'excitation lorsqu'il comprit que c'était lui qui allait prendre le volant du coupé. Au moins allait-il enfin savoir ce que cela faisait de conduire une telle merveille !

Ecoutant alors ce qu'elle disait, bien que d'une oreille plutôt distraire tout à son excitation du moment, le jeune homme se figea finalement, observant maintenant la jeune femme le regard empli de gravité. Pour la seconde fois, elle venait de prononçer ces mots qui avaient le pouvoir de l'atteindre comme aucun autre. C'est d'ailleurs pour cela que le jeune homme n'y réfléchit pas à deux fois lorsqu'elle lui proposa de l'accompagner aux Etats-Unis quand tout ceci serait enfin terminé. Il n'avait encore jamais entendu parler de cet institut, mais si l'agent pensait qu'il y serait aidé, il la croyait volontiers. Laissant un lent sourire étirer ses lèvres, il lui répondit, d'une voix pleine de douceur.

"Si c'est vous qui le dites, je suis prêt à tenter le coup... Je vous remercie Jenny et je vous promets de faire tout mon possible pour vous aider au mieux..."

Se rapprochant légèrement de celle-ci, Chris stoppa tout mouvement alors que son sourire s'effaçait peu à peu, restant ainsi quelques secondes, le regard plongé dans le sien. Mû par une étrange émotion, le jeune homme leva finalement la main, effleurant délicatement le visage de cette dernière. Depuis combien de temps n'avait-il sentit son coeur battre ainsi ? Il ne se souvenait plus, bien trop longtemps. Et c'est de même cette pensée qui sembla ramener Chris sur terre. Retirant subitement sa main, il serra le poing, crispant les mâchoires, furieux de s'être ainsi laissé aller. Il était en train de détruire lui-même les barrières qu'il avait érigé !

*Quel imbécile je peux être*

Il avait bien autre chose à penser ! Ne sachant maintenant quelle réaction adopter, il se contenta simplement de se diriger vers la porte, prenant sa veste au passage, et l'ouvrir, le geste quelque peu impatient. Faisant signe à Jenny qu'ils pouvaient enfin prendre le large, le jeune homme reprit, mais le pas plus modéré cette fois, l'itinéraire emprûnté lors de leur arrivée. Arrivés devant la voiture, il sortit les clés de celle-ci et enclencha le mécanisme d'ouverture des portières à distance et s'engouffra lentement à l'intérieur, appréciant au maximum cette opportunité qui lui était offerte et n'oublia pas cette fois-ci de mettre sa ceinture. Ca la foutrait mal quand même pour un conducteur... Attendant patiemment que la jeune femme se fut installée, il mit le contact et prit finalement la route jusqu'à la superette, mais à allure modérée, à l'instar de l'agent...

[Je m'arrête là, je te laisse modeler la suite à ta façon mon bon courtier pour éviter d'avoir trop de main mise sur les agissements de Jenny]
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Quelque part en Ardèche - France - Page 2 Empty Re: Quelque part en Ardèche - France

Jeu 24 Juil 2008 - 16:17
"C'est moi qui doit vous aider..."

Jenny rougissait-elle? Les noirs ne pouvaient pas rougir, mais si elle le pouvait, rougirait-elle? Jenny resta immobile, plongeant son regard percant dans celui de Chris lorsqu'il s'était avancé vers elle après lui avoir donné un semblant de réponse à son offre. Comme une scène au ralentit, l'agent vit la main de Chris s'approcher de son visage. Devait-elle l'en empêcher? Elle resta impassible lorsque le jeune femme effleura sa joue de sa main. Elle attendit qu'il soit retourné pour soupirer profondément et secouer la tête vivement. Elle le suivit jusqu'au stationnement où il prit place dans sa voiture de location. Ils se dirigèrent en silence vers la superette où elle sortit de la voiture. Elle lui fit un signe de main, comme pour lui dire au revoir et chuchota:

"Je vais acheter quelques petits trucs. Stationnez-vous et venez me rejoindre"

Chris s'éloigna. Jenny entra dans la superette et fit quelques courses. Elle ne regardait pas vraiment ce qu'elle mettait dans son panier. Elle regardait toutes les personnes présentes à la recherche d'un visage qu'elle aurait vu près de chez Christopher. En vain. Elle n'avait pas une si grande mémoire des visages et avait été plus préoccupée que d'autre chose par l'enquête ridicule qu'elle devait mener. Proteger un mutant contre des anti-mutants qui veulent lui faire passer sur le dos un attentat contre le Sénateur. Il n'y avait qu'elle pour tomber sur quelque chose de ce genre! Qui plus est, elle ne connaissait même pas le pouvoir de Chris. Et si c'était quelque chose de super dangereux? Il n'avait pas l'air dangereux...Elle paniquait...Et ce n'était pas son genre! Jenny passa à la caisse et sortit de la superette. Elle s'arrêta devant la porte, regarda sa montre, regarda à droite puis à gauche et commenca à marcher devant elle.

"Psst"

Jenny s'arrêta net et se tourna vers la provenance du bruit. Elle resta silencieuse, pensant dans son fort intérieur que si c'était Chris qui lui jouait un tour, elle le tuerait sur le champ et dirait à son patron qu'il avait vraiment prévu une attaque sur le Sénateur. Question de le faire suer le plus possible...Il faisait noir, elle ne voyait pas très bien. Elle apercut une silhouette qui, de loin, pouvait s'apparenter à celle de Chris. Elle lanca donc, d'une voix tranchante:

"Quoi?"

"Alors on traine avec un mutos?"

Bon, ce n'était définitivement pas Chris. Jenny croisa les bras impatiemment et grogna:

"Ca vous amuse de faire l'imbécile et de mettre la vie des gens en danger?"

"Des gens?" sussura l'homme. "Ce ne sont pas des gens...Ce sont des mutants! On est là pour vous proteger...Comme nous voulions proteger sa petite amie."

"«On»" demanda froidement Jenny. Ils n'étaient pas seuls...

Et, en effet, elle sentit quelque chose de froid se poser sur sa gorge, chose qu'elle put identifier rapidement comme une lame de couteau. L'haleine dégoutante d'un homme parvint jusqu'à ses narines et elle eut une grimace de dégout. Ils étaient sans doute les deux hommes de la dernière fois. Mais, seulement Chris pouvait le lui confirmer. Oh Chris?
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Quelque part en Ardèche - France - Page 2 Empty Re: Quelque part en Ardèche - France

Jeu 24 Juil 2008 - 20:39
Le trajet se déroula finalement dans un silence quasi religieux. Jenny semblait prisonnière de ses pensées et Chris quant à lui, n'était tout bonnement pas d'humeur très bavarde. De plus, il se sentait encore un peu maladroit après son geste plutôt déplacé. Le jeune homme redoutait que Jenny ne l'ai mal pris pour dire vrai et n'osait alors l'aborder. Certes, elle n'y avait pas fait allusion, mais qui savait... Il préféra donc se concentrer sur sa conduite, les mains légèrement crispées sur le volant. Nerveux ? Oui, il l'était à n'en pas douter. C'est près d'un quart d'heure après qu'ils arrivèrent à destination. Tournant finalement les yeux vers la jeune femme, il vit avec une légère surprise que cette dernière semblait prête à descendre. Apparemment elle avait déjà tout prévu. Mais bon, si elle savait ce qu'elle faisait, tout pouvait rouler après tout ! C'est pour cela qu'il ne broncha pas et se contenta de faire ce qu'elle lui demandait lorsqu'elle lui parla d'aller faire une petite course. La voyant s'éloigner, Chris lâcha un léger soupir puis se mit finalement en quête du petit parking situé aux abords de la superette.

Une fois la voiture garée, le jeune homme en sortit lentement, empoignant la veste qui reposait sur le dossier de son siège. Fourrant les clés dans sa poche, il leva les yeux au ciel, offrant son visage dont les traits trahissaient la tension qui l'animait, à ce petit vent de fraîcheur qui sur le moment lui procura un bien fou. Posant le regard sur sa montre, Chris s'étira légèrement avant de se décider à verrouiller les portières. La jeune femme avait demandé à ce qu'il la rejoigne et mieux valait ne pas la faire attendre. Déjà qu'il n'était pas sûr qu'elle lui ait passé son comportement quelque peu douteux... Même lui, avec le recul, ne pourrait dire ce qui lui était réellement passé par la tête. Mais bon, c'était fait et le jeune homme ne regrettait aucunement son geste au final. Prenant la route, il se dirigea enfin vers l'entrée de la superette qui se trouvait de l'autre côté. Jenny devait encore être en train de faire ses petites emplettes et c'est pour cela que le jeune homme ne pressait le pas. Plusieures secondes après, il pénétrait à l'intérieur. Avisant le caissier, il lui souria rapidement en guise de bonsoir. Chris se demandait de même si ce dernier le reconnaîtrait après tout ce temps. Il était vrai qu'il n'avait plus mis les pieds ici depuis qu'il avait rompu d'avec Julia...

Mais peu lui importait en fin de compte. Ils n'avaient jamais été vraiment familiers. Le jeune homme ne connaissait de lui que son prénom. Samuel. D'après ses souvenirs, c'était plutôt Julia qui s'était prise d'amitié pour lui... Balayant l'espace du regard, il espéra apercevoir l'agent. Aucun signe. Vagabondant alors de rayons en rayons, il inspecta chaque coin et recoin, toujours aucun signe d'elle. Avait-elle déjà terminé et rejoins la voiture ? Ca il en doutait, il l'aurait croisée sur le chemin sinon... En tous les cas, elle n'était pas ici, c'était clair. Mais alors où ?

*Mais à quoi joue-t-elle ?*

Le jeune homme n'y comprenait rien. C'était pourtant elle qui lui avait demandé de venir alors pourquoi ne pas l'avoir attendu ? Cherchait-elle à le balader ? Non, bien qu'il ne la connaissait pas des masses, il était convaincu qu'elle n'était pas du genre à se comporter ainsi. Chris perdait patience et ce foutu pressentiment qui revenait le hanter ne l'aidait en rien. Se retrouvant finalement à l'extérieur, l'air quelque peu emprûnt d'inquiétude, il se mit à la recherche de la jeune femme. Elle savait se défendre, c'était un fait, mais personne n'était infaillible et cela, il le savait pertinemment. C'est maintenant fou d'inquiétude qu'il écuma toutes les allées alentours. Il ne s'éloigna toutefois pas de la superette. Curieusement, il sentait que Jenny ne se trouvait pas loin de là. Et à juste titre... Chris finit par déboucher sur une allée, non loin du parking. Cette dernière manquait d'éclairage, mais il pouvait distinguer les silhouettes qui se mouvaient. Quelque peu hésitant, il s'avança néanmoins lentement et le plus discrètement possible vers ces dernières. Et plus il approchait, plus les battements de son coeur s'intensifaient. Il commençait à être pris d'une légère sensation de déjà vu qui était loin de le rassurer... S'arrêtant finalement à quelques mètres des protagonistes, il se figea net lorsqu'il aperçut qu'une jeune femme faisait partie du trio. Seulement celle-ci semblait plutôt en mauvaise posture... Jenny ? Pas de doute, il s'agissait bien d'elle ! Il reconnaissait sa voix.

Sous le choc, il lui fallut quelques secondes pour reprendre ses esprits. Seulement il ne put esquisser le moindre geste, soudain cloué au sol à l'entente de ce que disait l'un des types. Pas des gens ? Des mutants ? Protéger sa petite amie ? A cette phrase, Chris eut l'impression de recevoir comme un coup de poignard en plein estomac. Alors c'étaient les deux types qui avaient agressé Julia ? Il les avait enfin à sa portée... Dire que c'était à cause d'eux qu'il vivait l'enfer. Il avait enfin l'occasion de mettre fin à tout ça. Ca n'était pas bon, le jeune homme commençait à penser à vraiment mal et lui-même ne savait pas jusqu'où il pouvait aller sous le coup de la rage. Car là, ce qu'il ressentait, c'était bel et bien une rage folle. Rien que d'entendre leurs voix le rendait dingue pour ainsi dire ! Et ce ne fut encore rien comparé à l'effet que cela lui produisit de voir l'un d'eux sortir de l'ombre pour agripper Jenny et la menaçer d'un couteau. La respiration du jeune homme se fit plus haletante sous les battements désordonnés de son coeur. Serrant les poings à s'en faire blanchir les jointures, il se dirigea finalement vers la petite troupe. L'on ne pouvait distinguer son regard à ce moment-là, mais l'on pouvait deviner qu'il se faisait aussi sombre que le voile de noirceur qui recouvrait toute la ville. Arrivé derrière le premier homme, il lança d'une voix bien trop calme, observant l'assaillant de Jenny du coin de l'oeil.

"Je vois que faire chier votre monde vous amuse toujours autant. Vous feriez mieux de la laisser tranquille bande d'imbéciles"

Jaugeant minutieusement sa marge de manoeuvre, Chris sortit lentement les mains de ses poches. Par chance, une petite fontaine d'eau se trouvait à portée au cas où... Reportant son attention sur le type au couteau, il reprit, ces paroles néanmoins destinées à son comparse à la langue bien pendue.

"Vous vouliez protéger ma petite amie ? Ne me faites pas rire ! C'est pour ça que vous l'avez agressée elle et non moi ? A moins que ça ne soit le mutant qui vous fasse peur... Vous savez ce que vous êtes, des lâches, ni plus ni moins"

Là, sa voix se faisait un tantinet plus agressive. Il savait de toutes les manières que l'agent ne craignait rien. Ces deux minables n'étaient que du menu fretin pour un garde du corps. Enfin il le pensait. Et puis il n'était pas question qu'ils s'en sortent cette fois ! Certes, Chris avait une irrésistible envie de meurtre, mais il n'était pas fou au point de passer à l'acte. Il pouvait, oui, mais seulement en pensée. Déjà qu'il luttait de toutes ses forces pour contenir au maximum toute la colère qu'il renfermait pour éviter que son pouvoir ne se manifeste trop tôt...
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Lun 28 Juil 2008 - 17:21
[De retour de vacances]

"Chris..." lanca doucement Jenny, mais le jeune homme continuait à s'exciter et à être agressif.

Si il continuait de cette facon, elle serait en danger, car en ce moment même elle maitrisait parfaitement la situation. Plus Chris parlait, plus le couteau sur sa gorge se resserrait et plus son temps de réaction en serait ralentit. Elle ne pouvait pas vraiment bouger, car dès qu'ils avaient vu Chris arriver, les deux hommes s'étaient activés. Celui qui tenait l'arme beaucoup trop près à son gout de son cou l'avait même empoignée par le bras, réduisant à nouveau son temps de réaction de moitié. L'homme à la langue pendue s'approcha de Jenny et de son ami. Il tapota l'épaule de Jenny qui, agacée, lui lanca un regard noir une grimace de dégout. Si seulement Chris pouvait confirmer pour une seconde fois que c'était vraiment ceux qui avait aggressé sa petite amie...Elle avait une règle de 3 à respecter - trois confirmations ou indices claires avant de prendre des décisions importantes. Chris ouvrit alors la bouche et lui donna le troisième indice qu'elle désirait. Toutefois, sa réplique excita d'avantage l'homme qui tenait le truc coupant contre sa peau fragile.

"Nous? Aggresser?" lanca Langue-Pendue avec un rire mauvais et une voix digne d'un gars avec un nez pointu dans les dessins animés."Nous ne ferions pas de mal à une mouche! À un mutant par contre..."

Avec ces paroles, il tourna la tête en riant vers Jenny et son compagnon Gros-Bras. Gros-Bras eut un rire gras et imbécile, tout en resserant son étau auprès de Jenny qui grimaca à nouveau et lâcha un "Ouch" bien placé. Langue-Pendue sortit un fusil de sa poche arrière de pantalon et le pointa vers Chris:

"Mutos..."
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Lun 28 Juil 2008 - 20:49
Luttant de plus en plus contre la rage qui l'habitait, le jeune homme ne se rendit même pas compte de la légère interpellation de Jenny. D'ailleurs à l'heure qu'il était, il en était arrivé à ne plus prêter attention à ce qu'il se passait alentours. Se rendant finalement compte que ses sentiments étaient dangereusement en train de prendre le pas sur la raison, Chris s'efforça à faire abstraction de son violent ressentiment. Mieux valait qu'il reste lucide bien qu'il soit déchiré entre la colère et l'inquiétude. En fait, le jeune homme commençait à se sentir quelque peu coupable. Coupable car sur le moment, il ne s'était plus vraiment soucié de ce qui pourrait éventuellement arriver à l'agent, trop omnubilé par son envie de leur rendre la monnaie de leur pièce. Certes, il s'était dit que cette dernière ne risquait rien, pouvant se défendre sans problème, seulement ça n'était vraiment pas une raison... Peut-être ne valait-il pas mieux que ces deux ahuris au final... C'est là qu'il se rendait compte de ce qu'il était devenu à force de repli sur soi, la vie d'autrui ne prenait alors que très peu d'importance pour lui... D'ailleurs seule sa soeur lui importait à dire vrai. Et puis pourquoi s'en voulait-il subitement ? Il avait toujours été ainsi alors pourquoi maintenant ?

Soupirant longuement, le jeune homme se détendit quelque peu et tourna lentement la tête vers le type dont la bêtise était sans commune mesure, c'est à dire celui qui racontait que du n'importe quoi en somme. Honnêtement, il n'avait encore aucune conscience de ce que vivait l'agent sur le moment. Seulement il ne voulait pas y penser de peur de perdre de nouveau son contrôle si difficilement retrouvé. Une chose était sûre, si jamais les deux gars avaient conscience de son agitation intérieure, il était foutu. Lorsqu'il vit ensuite que celui qu'il était en train d'observer se rapprochait à son tour de la jeune femme, Chris crispa légèrement les mâchoires sans toutefois esquisser le moindre geste, campant sur ses positions. Il se faisait désormais comme spectateur d'une pièce qui n'avait vraiment rien de plaisant. Et que pouvait-il donc faire ? L'agent risquait gros s'il bougeait le moindre petit doigt... C'est d'ailleurs cette pensée qui l'avait aidé à modérer ses propos.

*Merde... Si seulement Jenny n'avait pas été là*

En fait, Chris se moquait bien de ce qui pouvait advenir de lui, mais que la jeune femme soit blessée par sa faute, ça, il voulait à tout prix l'éviter. De plus, celle-ci semblait vraiment en situation critique. Dire qu'il avait pensé qu'elle s'en sortirait, il avait été malheureusement trop optimiste. Là, il commençait un tantinet à toucher le fond... Mais les paroles de l'homme à la langue bien pendue eurent curieusement le don de le ramener à la surface et Chris tiqua violemment. Que venait-il de dire ? Ils ne s'attaquaient qu'aux mutants ? Ca n'était pas possible, il devait certainement se foutre de leur gueule voilà tout ! Ca ne pouvait être que cela car sinon ça sous-entendrait que Julia était elle aussi une mutante ainsi que... Bref, c'était tout de même un peu gros pour le jeune homme. Seulement pourquoi sentait-il que le type disait la vérité ? Et pourquoi celui-ci observait-il maintenant l'agent en riant ? Voyant que l'homme au couteau resserrait encore son emprise, contraignant la jeune femme à laisser échapper un léger gémissement de douleur, Chris serra les poings, de nouveau prêt à se laisser aller à la colère. Fermant les yeux, il ne cessa alors de s'enjoignir.

*Zen Chris, zen, il faut que tu penses à Jenny*

Mais bon sang, à quoi bon ce pouvoir s'il se retrouvait comme un con, ne pouvant les arrêter ? Quel pouvoir inutile oui ! A bien y réfléchir, il ne lui avait causé que des crasses, jamais il ne l'avait aidé ! Un an à l'expérimenter et ça n'avait pas été suffisant hélas car en l'état actuel des choses, il ne pouvait atteindre les deux hommes. Il n'arrivait plus à retrouver la même intensité que la première fois. Si encore mister parlotte n'avait bougé, peut-être aurait-il pu faire semblant de le prendre en otage et faire mine d'avoir un pouvoir plus puissant qu'au jour où ils l'avaient découvert histoire d'avoir un petit moyen de pression sur l'autre, mais là... Bref, il était quasi dans la mouise. Et encore pire lorsque l'autre pointa un fusil sortit d'il ne savait où dans sa direction. Sâchant qu'il n'y avait aucune échappatoire et tremblant de peur à l'idée qu'ils puissent prendre la vie de la jeune femme ou la sienne, Chris baissa finalement la tête et se força à s'exprimer calmement. Il répugnait à agir ainsi, mais c'était soit cela, soit un aller simple pour les cieux car de toute évidence, ils n'avaient rien de plaisantins.

"Ecoutez... Si comme vous le dites vous ne vous attaquez qu'aux mutants, pourquoi ne pas la laisser partir et vous défouler sur moi ? S'il vous plaît, laissez-la, elle n'a rien à voir là-dedans..."

Il termina sa phrase d'une voix quelque peu faiblarde. Pour dire vrai, il avait mal. Mal car il n'était même pas capable de venir en aide à l'agent. Dire qu'il avait dit qu'il l'aiderait au mieux, force était de constater qu'il était quasiment inutile au moment même où elle semblait avoir besoin de son aide...
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Mer 30 Juil 2008 - 16:40
"«S'il vous plaît, laissez-la, elle n'a rien à voir là-dedans...»"

Langue-pendue fit un mimique et imita d'une voix enfantine et ridicule la dernière phrase de Chris. Il se tourna vers son Gros-Bras qui rit de sa voix grasse. Il se retourna et se redressa, repointa ainsi l'arme à feu droit sur le jeune francais.

"Non. Si elle n'avait pas été là, tu serais déjà en prison! Et tu sais ce qu'on fait au mutos en prison? On les ------ et ensuite on les tue! Elle mérite de se faire faire sauter la tête! Ohhhh et devine quoi? Ce sera de ta faute!"

Il éclata à nouveau d'un rire cristallin et nasillard très énervant et fit un demi tour sur lui, pointant l'arme sur Jenny. Jenny sentit les bras de Gros-Bras déserrer leur étreinte et le couteau quitter lentement son cou. Un sourire apparut sur son visage et elle arqua les sourcils en direction de Chris. L'homme remarqua l'échange de sourire et perdit de son attention quelques secondes en tournant la tête vers Chris. Pendant ce temps, Jenny eut le temps d'avancer rapidement et d'enfoncer le talon de son escarpin dans le pied droit de Langue-Pendue qui poussa un cri de douleur suraigu et lâcha son arme qui tomba près de lui. Jenny donna un coup de pied sur l'arme pour l'éloigner le plus possible et un autre sur la machoire de Langue-Pendu pour bien le sonner. Elle recula de plusieurs pas, se dirigea vers Chris et lui sourit:

"On a nos preuves, vous croyez pas? On s'en va?"

Gros-Bras n'était pas d'accord avec l'idée de Jenny. Il prit son couteau et profita du court moment d'inattention de Jenny pour le lui lancer directement dans l'épaule. Jenny poussa un cri de douleur en sentant la lame s'enfoncer et passer au travers de son épaule. Elle tomba à genoux et leva les yeux pour remarquer que Gros-Bras avait récupéré l'arme à feu de Langue-Pendue et la pointait directement sur Chris. Jenny lui murmura:

"T'es un mutant bon sang...Utilises ton pouvoir sinon on va y passer."

Chris put remarquer qu'ils étaient dans une ruelle contenant toutes les boites électriques et de gaz naturel des bâtisses avoisinantes.
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Mer 30 Juil 2008 - 19:48
*Un vrai con*

C'est la seule pensée qui l'effleura lorsque l'homme répéta mot pour mot ce que lui-même venait de dire et d'une voix qui l'agaça prodigieusement. En clair, impossible de discuter avec ce genre de personne ! De plus, le voir et l'entendre rire avec son acolyte dont la lâcheté n'avait d'égal que sa stupidité entama gravement sa fragile patience. Bon sang ce qu'il détestait se sentir ainsi ! Aussi malade de rage et aussi... Démuni. Le jeune homme commençait à regretter de s'être laissé emporté dans cette galère pour dire vrai. Il était si bien il y a encore quelques heures, enfermé dans sa routine ! Lâche ? Non, il ne l'était pas, seulement il était juste loin d'être un héros au coeur de pierre dont la bravoure dépassait l'entendement. Chris crevait de peur et n'aspirait maintenant qu'à pouvoir reprendre le cours de son existence et même si au fond, il savait que cela n'était décemment plus possible. Serrant les poings, il constata que ses mains étaient terriblement moîtes. Il était trop nerveux, il n'arriverait plus longtemps à contenir son pouvoir. Simplement celui-ci ne lui servirait à rien mis à part alerter les deux autres qui auraient vite fait de le prendre comme une attaque, bien qu'inutile...

Ca lui aura appris en tous les cas qu'il avait fait erreur en faisant passer son boulot avant tout, négligeant tout le reste. Tournant lentement la tête vers la petite fontaine d'eau, Chris jura intérieurement. Impossible de les forçer à s'y approcher ! Dire que l'eau aurait pu augmenter la puissance de son pouvoir... Mais c'était rapé sur toute la ligne. Et les deux autres qui se gaussaient de lui ! Il fallait vraiment le faire pour supporter cela... Et cette constatation ramenait de nouveau le jeune homme à sa troublante question. Pourquoi ne pouvait-il simplement tenter de sauver sa propre peau au lieu de s'apesantir sur la situation de l'agent ? Il pourrait toujours chercher à les retrouver lorsqu'il aurait réussi à améliorer ses capacités. Après tout, elle ne représentait absolument rien à ses yeux ! Certes... Seulement lui-même ne comprenait pourquoi il ne pouvait se résoudre à cette idée, bien que cela avait surtout le don de l'irriter. Soupirant brièvement et mitraillant désormais les deux gars du regard, l'air teinté d'impatience contenue, il fit mine de se désintéresser de l'arme que langue pendue pointait de nouveau sur lui. Ce dernier était d'ailleurs parti pour une nouvelle partie de blablatage.

C'est sans broncher que Chris accueillit ses paroles. De toutes les manières rien ne servait de s'emballer lorsque l'on avait un abruti comme interlocuteur. Par ailleurs, il y avait autre chose qui retenait son attention. Ses mains... Elles commençaient à trembler violemment. Sensation que le jeune homme trouvait des plus désagréables depuis le premier jour. D'ailleurs pourquoi tremblaient-elles ainsi ? Effet secondaire ? Mouais, il n'en avait pas la moindre idée et franchement, pour le moment, c'était le cadet de ses soucis. Heureusement, ces dernières étaient bien fourrées au fond de ses poches sinon pour le remarquer, ça, ils l'auraient remarqué ! Quand il vit que langue pendue observait et pointait maintenant son arme sur Jenny, le jeune homme en profita pour retirer lentement les mains de ses poches, la sensation devenant quasiment insupportable. Mieux valait être discret sur ce coup-là car il avait sans cesse l'impression que le moindre de ses gestes risquait de déclencher une catastrophe. Lorsque l'ombre d'un sourire vint étirer les lèvres de la jeune femme, Chris, sur le coup, fronça légèrement les sourcils, ne comprenant ce qui pouvait la faire sourire. Mais heureusement, il comprit rapidement ce qu'elle avait l'intention de faire. L'idée de lui faire signe qu'il ne fallait pas car elle risquait de se faire tuer sur le champs l'effleura, seulement Jenny avait déjà pris les choses en main.

Et de quelle manière ! Chris en resta quelque peu baba. Avait-elle seulement conscience de l'énorme risque qu'elle encourait ? Lui-même, la voir lutter ainsi lui donnait de grosses sueurs froides. Mais force était de voir qu'elle se débrouillait comme un chef. C'était certain, elle n'avait pas volé son statut de garde du corps... C'est d'ailleurs le regard empli d'admiration que le jeune homme vit celle-ci mettre langue pendue complètement Knock-Out. Ben finalement il avait eu raison de penser qu'elle était apte à se défendre sans problème... La voyant se diriger ensuite vers lui, tout sourire, Chris l'observa, hébété, ne pouvant alors que bredouiller en guise de réponse.

"Euh... O-Oui... Eff-Effectivement..."

Dieu comme il se sentait stupide ! Il fallait avouer qu'il en prenait gros sur sa fierté là. C'était Jenny qui les avaient sortis de ce merdier, l'homme, inutile, la femme, l'héroïne... Bref, il n'avait été qu'un flan du début à la fin. Mais bon, au moins devait-il admettre qu'il lui devait une fière chandelle. Laissant un léger sourire se dessiner sur ses lèvres, ce dernier s'effaça presque aussitôt, son coeur s'emballant d'un coup tandis que la jeune femme se mettait à hurler. Là, il n'avait rien compris. Que s'était-il passé ? Pourquoi ce cri ? Et Chris finit par réaliser que Jenny venait d'être touchée lorsqu'il la vit tomber à genoux devant lui. Maintenant blanc comme un linge, il s'accroupit légèrement pour être à sa hauteur et l'observer, le regard beigné d'inquiétude. Pour dire vrai, il n'arrivait pas à croire que l'autre malade mental ait finalement eu le courage de se servir de son arme, sans le moindre état d'âme. En fait, ils étaient bien plus dangereux qu'il ne l'avait imaginé... Alors que celui-ci ramassait justement l'autre arme laissée par son comparse tout aussi atteint et encore dans le coaltar, pour la pointer de nouveau vers lui, le jeune homme fit montre d'ignorance, préférant s'enquérir de l'état de Jenny, la voix curieusement rauque.

"Jenny, ca va, vous tenez le coup ?"

Chris mourrait d'envie de la toucher, seulement il ne pouvait plus car là, tout ce qu'il risquait de faire, c'était de lui envoyer une décharge. D'ailleurs même ses mains ne pouvaient plus contenir cette lueur bleue qu'il pouvait reconnaître entre mille. Serrant et desserrant les poings comme si cela pouvait l'aider à tout canaliser, le jeune homme crispa les mâchoires lorsque l'agent s'adressa à lui dans un murmure presque inaudible. Comme s'il ne savait pas déjà ce qu'il était ! Et ça n'était pas vraiment pour lui faire plaisir d'ailleurs ! Certes, elle avait raison, il fallait qu'il agisse le plus rapidement possible, mais que pouvait-il faire ? Enfin à part infliger une quelconque brûlure à leur assaillant qui aurait aussitôt fait de faire feu bien entendu. Cogitant à toute vitesse, le jeune homme, comme mû par une quelconque voix intérieure, finit par lever le regard vers le mur arrière de la superette situé non loin d'eux pour y découvrir diverses installations éléctriques qui pendouillaient ainsi qu'un long conduit de gaz cheminant jusqu'à il ne savait où. Pas très sérieux de laisser cela ainsi par ailleurs, mais là n'était pas la question. Réfléchissant quelques secondes, il se décida finalement. Oui, il fallait qu'il agisse. Certes, il s'agissait-là d'une initiative assez risquée dont ils pourraient être les kamikazes, mais il n'était plus question de tergiverser. Et puis sincèrement, Chris préférait mille fois mourir de ses propres mains plutôt que de celles de l'autre timbré !

Baissant le regard vers la jeune femme, le jeune homme lui souria gentiment comme pour la rassurer, lui signifier que tout allait bien. Même si c'était loin d'être le cas... Tout ce qu'il fallait faire, c'était d'éviter de lui communiquer sa trouille. C'est qu'avec cette conduite de gaz, ils pariaient gros là. Se penchant légèrement et se retrouvant seulement à quelques centimètres d'elle, il lui murmura alors, d'une voix qui se voulait pleine d'assurance.

"Ecoutez, il va falloir la jouer serrée sur ce coup-là. Il faudra de même me faire confiance Jenny. Lorsque je me lèverai, vous devrez puiser dans vos forces pour vous éloigner le plus possible de cet endroit. Je me charge du reste..."

Espérant du plus profond de son être que la jeune femme daigne lui accorder sa confiance et fasse ce qu'il lui demandait, Chris soupira longuement, regroupant de son mieux tout le courage dont il pouvait faire preuve, avant de se décider à agir. Après un ultime sourire version 'on va s'en sortir de cette mouise' à l'attention de Jenny, le jeune homme se leva finalement. Et, profitant du fait que la jeune femme s'active de son côté ainsi que de la surprise de l'autre gars, Chris leva rapidement les bras dans le but d'envoyer une légère décharge en direction de l'installation éléctrique. Il n'eut d'ailleurs pas à se concentrer une seconde, son pouvoir trop impatient de pouvoir enfin se faire la malle après tout ce temps. Chris, quant à lui, voyait déjà sa vie défiler devant ses yeux, n'osant de même observer le résultat de cette prise de risque. S'il s'en sortait sur ce coup, là, il pourrait se dire qu'au final Dieu pouvait peut-être exister...
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Mer 30 Juil 2008 - 22:14
[N'oublies pas que je n'ai jamais décrit d'une petite fontaine d'eau dans le décor]

Jenny obéit promptement à Chris, lui renvoyant un faible sourire. Son visage nouvellement en sueur devenait lentement plus pâle. La douleur la rendait légèrement somnolante. Elle s'éloigna lorsqu'il se releva, comme il l'indiqua. Chris utilisa son pouvoir en vue de faire exploser une boite électrique près de Gros-Bras-avec-fusil. Le gros homme fut surpris de l'explosion électrique qui s'en suivit, mais tout comme Chris, il ne s'était pas attendu à une aussi grosse explosion. Chris tomba lourdement sur le dos, propulsé par l'explosion. Un coup de feu retentit dans les airs, personne ne fut toucher par la balle.

"Chris!"

Chris ne voyait plus rien autour de lui. De la fumée, du feu, des cris de Gros-Bras qui avait été brulé par l'explosion. Un petit bruit métallique attira son attention près de sa jambe. En baissant la tête, il remarqua que c'était le couteau que Jenny avait recut dans l'épaule quelques secondes auparavant. Une main l'empoigna sur le dessus de sa chemise et le tira vers l'arrière.

"Chris...Venez..."

En tournant la tête, il put remarquer la jeune femme qui quittait les lieux après avoir lâché sa chemise. En voulant se relever, il sentit une main s'aggripper à sa jambe droite. C'était Langue-Pendue qui avait repris ses esprits et qui voulait prendre sa revanche. Couché ventre contre le sol, il avait rampé jusqu'au jeune mutant.

"Sale Mutos! Vous allez crever!"

Langue-Pendue remarqua le couteau qui reposait près de Chris et tendit la main pour s'en emparer.
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Jeu 31 Juil 2008 - 14:45
Le jeune homme allait peut-être y passer, mais au moins avait-il eu le soulagement de voir s'éloigner l'agent avant. Si on lui avait dit avant qu'il ferait passer la vie d'une jeune femme qui lui était encore inconnue il y a quelques heures avant la sienne, il en aurait ri, trouvant cela carrément ridicule ! Quasi sûr de passer à trépas, il ne s'attendit cependant pas à ce qui allait suivre. Il eut d'ailleurs à peine le temps d'apercevoir une lueur rougeâtre se rapprocher de lui qu'il sentit comme une force phénoménale l'entraîner vers l'arrière. Ce qu'il venait de se passer ? Ca, il ne pouvait le dire, tout s'était passé beaucoup trop vite. La seule chose dont il eut conscience fut la douleur qu'il ressentit lorsqu'il retomba lourdement sur le sol. Il en aurait de même hurlé s'il n'avait eu, sur le moment, l'impression de perdre connaissance tant le choc fut brutal. Bizarrement, il réussit à tenir le coup. Restant allongé quelques minutes sur le sol, le jeune homme semblait complètement amorphe cependant et même la souffrance engendrée par le choc avait déserté ses traits... Ce qui le ramena à la réalité fut d'entendre, bien que faiblement, la voix de Jenny.

Reprenant petit à petit le fil des événements, Chris se sentit soudainement suffoquer et se mit à tousser à s'en exploser les bronches, éveillant par la même occasion une douleur qu'il aurait préféré ne pas avoir à ressentir de nouveau. Se redressant difficilement, grimaçant de douleur, c'est à ce moment qu'il réalisa qu'il beignait dans une fumée âcre alimentée par le feu dont le jeune homme pouvait sentir la chaleur. La mine de ce dernier se teinta alors d'une vive incrédulité lorsqu'il posa le regard sur l'incendie qui venait de prendre vie, s'étendant devant eux. Il n'en revenait pas. Une si petite décharge... Et il était vivant ! Dieu existait vraiment alors ! Baissant vivement les yeux sur ses mains, il remarqua que celles-ci n'émettaient plus aucune lueur et que les tremblements avaient cessé. Tout semblait être revenu à la normale et ceci rassura quelque peu le jeune homme. Mais c'était sans compter les cris qu'il commençait à percevoir et qui l'effrayaient à tel point qu'il sentit son coeur sur le point d'imploser. Tentant d'en découvrir la provenance, balayant de ses mains la fumée qui lui brouillait la vue, il constata avec horreur qu'il s'agissait de l'homme au couteau qui se tordait de douleur, et apparemment, le feu ne l'avait épargné.

Ravalant sa salive, le jeune homme eut le plus grand mal à détacher son regard de cette vision de cauchemar. Des cris qui maintenant ne cessaient de résonner dans sa tête. Un homme qui semblait souffrir mille morts. Bon sang ! Mais qu'avait-il fait ? Dire qu'il avait pensé que cela le soulagerait de les voir morfler. Et bien c'était tout le contraire en fin de compte, il se sentait extrêmement mal. C'est dans un état second qu'il remarqua le couteau qui reposait près de lui. Il n'eut même pas l'occasion de se demander comment il avait atterri là qu'il se sentit tiré vers l'arrière. Une voix familière se fit alors entendre et Chris tourna machinalement la tête vers l'agent. Partir ? Mais... Reportant le regard vers celui qui criait toujours avec autant de coffre, Chris hésita l'espace d'une seconde. Pouvait-il réellement s'en aller comme si de rien n'était après ce qu'il venait faire ? Se figeant soudainement, le jeune homme serra les poings. Mais bordel bien sûr qu'il le pouvait ! Certes, il avait été trop loin à son goût, mais il s'en était finalement sorti et de plus ces types méritaient ce qu'il leur arrivait ! Alors il fallait absolument qu'il mette sa conscience au placard ! C'était terminé et cela seul importait.

Voyant que la jeune femme s'éloignait, il tenta de se relever, le corps criant de douleur. Chris se força néanmoins à supporter celle-ci sans ciller. Mais il finit par stopper sa progression, sentant une main se serrer tel un étau sur sa jambe. Baissant le regard vers la personne en question, c'est maintenant interdit que Chris l'observa. Non, il ne rêvait pas, il s'agissait bien de langue pendue ! Mais comment avait-il fait pour le rejoindre sans qu'il ne le remarque ? C'était dément ! Seulement le jeune homme n'en avait cure, ce qu'il voulait, c'était pouvoir se lever et quitter cet endroit maudit. Apparemment, l'autre ne l'entendait pas ainsi.

*C'est pas possible ! Il ne lâche donc jamais l'affaire celui-là ?*

Honnêtement, Chris avait du mal à le croire. Surtout après ce qu'il venait de se produire. Que fallait-il donc à ce malade pour qu'il daigne se calmer ne serait-ce qu'un tout petit peu ? Voyant qu'il tentait d'attrapper le couteau pour, à n'en pas douter, en finir une bonne fois pour toute avec lui, la goutte d'eau débordit du vase et le jeune homme perdit finalement le contrôle, crevant de fatigue et de douleur. N'arrivant plus à raisonner, il ne voyait maintenant qu'une seule manière de connaître la délivrance. Sa conscience ? Là, elle ne pouvait rien faire pour lui... Puisant dans toutes les forces qui lui restait pour se courber et ainsi atteindre le couteau avant lui, il réussit tant bien que mal à l'empoigner avant et mit toute son energie dans sa jambe gauche pour lui envoyer un coup de pied bien senti en plein visage histoire de l'assomer un tantinet. Presque aussitôt, Chris se retrouva à califourchon sur lui, la démence prenant dangereusement le pas sur la douleur, les deux genoux emprisonnant les bras de l'autre gars, le visage et le regard emprûnts d'une froideur inquiétante. Tenant le couteau de sa main droite, il empoigna brutalement le cou de langue pendue de la gauche. L'observant quelques secondes, il finit par murmurer d'une voix atone.

"Non, c'est toi qui va crever... Vous avez fait de ma vie un enfer... Dire que j'ai éprouvé de la pitié pour vous... Tout ce que je voulais moi, c'était que l'on me foute la paix mais non, tuer le mutant, c'est tout ce qui vous importait hein ? Et bien vois-tu, le mutant, il en a marre..."

Etait-il conscient, inconscient ? Peu importait pour Chris. Pour qu'il en arrive à cela, c'est simplement que le bouchon avait été lançé beaucoup trop loin. Levant finalement le bras, ignorant les battements de son coeur sourdrent dans sa poitrine, il effleura le torse de langue pendue de la lame alors que diverses visions macabres venaient tout à coup l'assaillir...
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Jeu 31 Juil 2008 - 19:30
Un bruit sourd détourna l'attention de Chris. Mais il n'avait plus rien à craindre de Langue-Pendue définitivement K.O. Jenny avait appellé les pompiers, la police et les ambulanciers. Le bruit sourd était Jenny qui avait été récupérer une couverture dans la superette et qui tentait d'éteindre le Gros-Bras. Une fois éteint, Gros-bras resta couché sur le sol. Elle courut vers Chris et lui enleva lentement le couteau des mains. Elle lanca le couteau au loin et fit rouler Langue-Pendue sur le sol plus loin d'un mouvement de la jambe. Elle mit à la hauteur de Chris et le regarda longuement dans les yeux et remarqua une coulisse de sang sur la tempe gauche de Chris. Oubliant de parler francais, elle lui murmura:

"Ca va aller? Oh mon Dieu... Ca va aller...J'ai appellé la police...Elle arrive..."

Elle se releva, lui prit le bras de son bras valide et lui indiqua qu'il devait se lever. Comme un étau qui se serait effondré sur son crâne, l'explosion lui envoyait un après-goût du choc qu'elle lui avait envoyé. Il ne s'était pas rendu compte , mais avec la violence de l'impact. La vision de Chris se brouilla, mais il put voir des hommes vêtus de jaune arriver derrière lui. Une entendit des voix en échos et sentit de mains fortes le soulever. Les lumières et les sirènes devinrent la seule chose qu'il put voir avant de sombrer dans l'inconscient.

~~

"Christopher?"

La voix de Jenny résonna dans ses oreilles. Entre l'inconscience et la conscience, Chris se reposait dans un hôpital local. Jenny était assise sur une chaise à son chevet, le bras en écharpe, attendant qu'il se réveille.
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Jeu 31 Juil 2008 - 21:52
*Allez, vas-y, tues le ! N'hésites pas !*

Et pourtant, Chris hésitait, luttant contre cette petite voix qui lui soufflait de prendre la vie de cet homme. Pourquoi ne l'écoutait-il pas ? Ce dernier était déjà inconscient, il ne souffrirait donc point. Seulement au fond, le jeune homme savait que ce qu'il voulait faire était mal, bien trop mal. Semblant recouvrer petit à petit ses esprits, il ne put s'empêcher de sursauter tout de même lorsqu'un bruit sourd se fit entendre, le sortant définitivement de sa légère catatonie. Seulement il ne chercha pas à savoir ce qu'il se produisait, observant simplement le visage inexpressif de langue pendue. Et le voir comme cela le calmait pour ainsi dire. S'éloignant légèrement de ce dernier, Chris sentit que son corps ne lui obéissait plus vraiment. Il était bien trop fatigué et lui-même n'avait plus aucune volonté pour pouvoir le soutenir. Il était comme vide... Il resta finalement assis près du corps de mister parlotte, le regard maintenant braqué sur l'agent qui s'affairait à tenter d'éteindre la torche humaine. C'est seulement lorsqu'elle courut vers lui et qu'elle lui prit le couteau des mains qu'il remarqua la force avec laquelle il le tenait. Dire qu'il ne s'était même pas rendu compte qu'il l'avait encore entre les mains... Peut-être se refusait-il inconsciemment à laisser l'autre homme en vie...

Lorsque Jenny lança le couteau au loin, le jeune homme l'observa étrangement. Pensait-elle qu'il avait encore dans l'idée d'embrocher l'autre gars ? En tout cas, il ne lui en tenait pas rigueur car au fond, elle aurait eu raison... D'ailleurs comment en était-il arrivé là ? Le plus étrange était qu'il n'avait que très peu de souvenirs de ce moment où la folie s'était emparée de lui. Fort heureusement, il avait su s'arrêter à temps. Rien qu'à la pensée qu'il aurait été capable de lui planter ce couteau dans le coeur, Chris tremblait. Il venait de prendre connaissance de cette part sombre que renfermait tout un chacun. Prenant soudainement conscience que Jenny l'observait attentivement, le jeune homme détourna légèrement le regard, quelque peu désorienté et mal à l'aise. Le prenait-elle pour un fou lui aussi ? S'attendant alors à tout sauf à ce qu'elle allait lui dire, le jeune homme porta vivement le regard vers elle, extrêmement surpris. Il fallait avouer qu'il s'attendait plus à quelques reproches sur son comportement des plus étranges en fait... Ce fut dans un lent soupir de soulagement qu'il lui répondit, emprûntant une nouvelle fois l'anglais.

"Oui, je pense que ça ira, juste un peu de fatigue... Mais vous..."

Lui souriant faiblement, il posa lentement les yeux sur son bras souffrant. C'était plutôt pour elle qu'elle devait s'en faire. Elle perdait beaucoup de sang et difficile de ne pas le remarquer. L'autre lourdeau n'y était décidément pas allé de main morte. Chris se prit alors à espérer que les ambulanciers fassent au plus vite. L'agent se releva finalement et il voulut en faire autant seulement il restait cloué au sol. Bon sang ! Il était complètement vanné ! Heureusement, la jeune femme sembla s'en apercevoir, lui venant en aide de son bras valide. Mais son premier essai fut de même le dernier. Cependant, il eut le temps d'entendre les secours se pointer, beignant dans des hurlements de sirènes que le jeune homme percevait de moins en moins. D'ailleurs il ne percevait plus grand chose à dire vrai, sa vue commençant à le lâcher. Se sentant étrangement flotter tout à coup, il sentit que son rythme cardiaque faiblissait avant de finalement sombrer dans une totale inconscience, berçé par quelques lumières au loin...


Centre hospitalier Sainte-Marie...


C'était quoi ce léger bourdonnement qu'il ne cessait d'entendre ? Le jeune homme commençait peu à peu à reprendre connaissance, le visage légèrement grimaçant, agaçé par ce bourdonnement qui l'empêchait de somnoler à son aise. Il se sentait si bien ! C'est lorsqu'il perçut la voix, bien que lointaine, de Jenny qu'il se résolut à ouvrir lentement les yeux. La vue quelque peu brouillée, il observa attentivement ce qui s'y offrait. Ce plafond d'une blancheur immaculée... Le coeur de Chris commença à s'emballer. Etait-il dans son appartement ? N'osant y croire, il ouvrit complètement ses mirettes, le coeur maintenant débordant d'espoir. Il n'avait fait qu'un rêve ! C'était sûrement cela ! Tournant doucement la tête vers la personne assise non loin de lui, le jeune homme ressentit une douleur fulgurante lui parcourir l'échine. Grimaçant sous l'impact, il se figea quelques secondes puis commença à s'agiter légèrement, tentant de retrouver une position qui lui serait confortable. Ceci fait, il observa maintenant l'agent ainsi que ce qui l'entourait. Il comprit d'ailleurs rapidement qu'il se trouvait dans un hôpital. Sûrement celui qui l'avait vu naître par ailleurs...

C'est le coeur maintenant empli de décéption face à la réalité qu'il écuma ses souvenirs. Il lui fut cependant impossible de se remémorer la manière dont il avait pu atterrir ici... Et sincèrement, il s'en moquait. Ce qui importait était qu'ils avaient enfin pu s'en sortir tous les deux. Effleurant le bras enrubanné de la jeune femme du regard, toute la scène lui revint alors au ralenti, n'échappant pas à cet instant où il pensait son heure venue ainsi que celle de l'agent. Se rendant cruellement compte de la situation dans laquelle il les avait mis, le jeune homme sentit une vague de tristesse l'envahir. Tournant la tête vers la fenêtre de peur que Jenny ne saisisse son expression, il soupira bruyamment avant de prendre la parole, d'une voix désabusée.

"Je suis désolé Jenny, vous ne seriez pas blessée si... Si je n'avais pas autant hésité... Seulement..."

Chris s'interrompit brusquement. Seulement quoi ? Il crevait de peur pour elle ? Certes, mais pouvait-il lui avouer cela ? Non, c'était décidément au-dessus de ses forces. Déjà qu'il avait du mal à se faire à cette idée... Lâchant de nouveau un léger soupir, il reporta finalement son attention sur la jeune femme et reprit, un lent sourire flottant maintenant sur ses lèvres.

"C'est grâce à vous que nous en sommes sortis et je tenais simplement à vous remercier"
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Jeu 31 Juil 2008 - 22:11
"Taisez-vous!"

Jenny eut un petit rire. Visiblement, elle était fatiguée, mais heureuse de la tournure des evenements. Ce n'était pas de la faute à Chris. Ils avaient été tous les deux lents à réagir et elle ne savait pas à quel point elle prenait un risque en courant après deux imbéciles qui voulaient à tout prix faire du tord à Chris. Elle soupira et ajouta:

"La seule fautive dans tout cela est moi. J'aurais du être plus prudente et ne pas vous embarquer dans cette histoire. Et puis...ca ne fait pas aussi mal qu'une balle dans l'épaule!"

Elle laissa de côté son magasine et se pencha vers l'avant pour prendre Chris en confidence. Elle lui envoya un sourire radieux, montrant ses dents blanches.

"La police a arrêté les deux individus. Apparemment, ils étaient recherchés pour voie de fait sur d'autres mutants dans la région. Ils pourraient faire partie d'un organisation plus grande, mais la police n'en est pas certaine. Ils sont responsables des coups de fil et Interpole se charge de leur faire payer tous leurs crime. Ils veulent aussi te remercier d'avoir aidé à l'arrestation de criminels recherchés...Ils avaient un prix sur leur tête et tu en hérites!"

Elle lui tendit une envelloppe contenant un chèque de 1500 euros.
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Ven 1 Aoû 2008 - 14:22
Lorsque Jenny lui intima le silence, sur le coup, Chris en fut quelque peu pris au dépourvu. Mais se retrouvant rapidement face au rire de cette dernière, il finit par lui sourire de nouveau. D'ailleurs c'était la première fois qu'il la voyait rire d'après ses souvenirs. La scrutant attentivement, il ne put s'empêcher de penser qu'elle s'en retrouvait beaucoup plus belle. Caressant lentement son visage du regard, il remarqua aussi que sa mine était emprûnte de fatigue. Seulement cela semblait plutôt normal selon lui vu ce qu'elle venait de vivre. Même lui se sentait extrêmement las à vrai dire. Ils avaient juste besoin de se reposer un peu voilà tout. Voulant se redresser, le jeune homme tenta quelques mouvements qui lui arrachèrent moultes grimaçes de douleur. Mais pourquoi son corps était-il aussi endolori ? De cela aussi, il avait grand mal à se souvenir. Et puis depuis quand avait-il une mémoire aussi séléctive ? Ou peut-être le choc y avait-il été pour beaucoup... Se raclant légèrement la gorge, il laissa ses interrogations de côté pour s'intéresser à ce que lui disait maintenant l'agent. Fronçant les sourcils, il l'observa alors avec attention. Pourquoi parlait-elle ainsi ? Il ne comprenait pas. Et curieusement, ses paroles l'offensaient plus qu'autre chose.

Baissant légèrement le regard, il sembla méditer longuement sur ces dernières. Après ce qu'il sembla une éternité, il lui rétorqua simplement, la mine des plus graves.

"Vous n'auriez pu faire autrement Jenny. J'ai été embringué dans cette histoire à partir du moment où le FBI a découvert mon existence... De plus, cela fait plus d'un an que je me traînais cette envie de vengeance contre ceux qui avaient éloigné Julia de moi donc je me serais sûrement retrouvé dans une situation similaire tôt ou tard, FBI ou pas... Seulement avec le recul et ce qu'il s'est produit, je me dis maintenant que c'était complètement ridicule"

Oui, il se rendait compte à quel point il s'était voilé la face. Ils n'avaient rien à voir avec la décision de Julia. C'était elle qui n'avait pu l'accepter tel qu'il était réellement et ça n'était pas plus compliqué que cela. Et loin de l'attrister, il constatait avec un certain étonnement qu'au fond, cela le soulageait. Peut-être était-il simplement en bonne voie pour enfin réussir à tirer un trait sur le passé... Pour la première fois depuis des lustres, il se sentait en paix avec lui-même et cela eut le don d'éclairer ses traits. Cet épisode lui aura plutôt été bénéfique au final. Se sentant plus léger, il regroupa ses quelques forces et tenta de nouveau de se redresser sur le lit. Bon, il souffrait un martyre certes, mais il finit tout de même par y arriver, se calant confortablement sur les oreillers. Là, il se sentait bien mieux ! C'est la mine des plus joyeuses qu'il observait maintenant l'agent. Celle-ci venait d'ailleurs d'abandonner sa revue pour se pencher vers lui. A son grand plaisir, cette dernière lui adressa un sourire que le jeune homme trouva divin au point d'en être légèrement troublé. Il sentit de même le rouge lui monter aux joues alors que son coeur commençait à valser et ne trouva rien de mieux à faire qu'à détourner le regard, déglutissant quelque peu.

*Ben mince alors... Pourquoi je me mets à réagir tel un écolier moi ?*

Effectivement, il y avait de quoi s'inquiéter. Simplement Chris préféra mettre cela sur le compte du fait qu'il y avait un bon moment qu'il ne s'était intéressé à la gente féminine. Seulement vu à quel point il avait morflé avec Julia, mieux valait qu'il ne s'y attarde pas. Lutter contre ses émotions, ses pulsions, il y avait tant travaillé... Et dire que cela avait été difficile serait un euphémisme ! Se sentant quelque peu stupide, il lâcha un léger rire d'auto-dérision avant de tourner le regard vers Jenny tandis qu'elle s'exprimait à nouveau. Ben voilà, tout s'expliquait, il suffisait juste qu'ils fassent mieux leur boulot en fait. Alala, les flics. Toujours à persécuter les innocents et non les vrais coupables sans véritables recherches abouties. C'était malheureusement pareil partout de toute évidence. Pour ce qui était d'autres mutants, cela Chris s'en doutait bien qu'il n'était pas le seul en Ardèche. Mais il n'était pas du genre à rechercher la compagnie d'autrui, mutant ou non. C'est lorsque l'agent mentionna une quelconque récompense que le jeune homme tiqua légèrement. Ainsi ils récompensaient finalement le bon élève...

Chris hésita quelques secondes avant de prendre l'enveloppe que lui tendait la jeune femme. L'ouvrant lentement, il en sortit le chèque qui reposait à l'intérieur. Posant alors les yeux sur la somme, il fronça légèrement les sourcils. Cependant, aucune expression ne parcourut son visage ainsi que son regard. Pour dire vrai, il ne savait pas vraiment que penser de cela. Réfléchissant quelques secondes, il remit finalement le chèque dans l'enveloppe et posa cette dernière sur la petite table qui trônait à son côté. Il n'en pipa mot une seconde. Observant la jeune femme, il plongea son regard dans le sien et la scruta attentivement. Après quelques instants, il se décida à prendre la parole, lui demandant simplement.

"Alors ? Je suppose que vos supérieurs vous ont gentiment demandé de rentrer non ? Après tout, votre mission ici est terminée je présume..."

Chris ne comprenait pas ce qu'il se passait. Pourquoi ressentait-il autant de dépit tout au fond de lui à l'idée de la savoir repartir ? Elle avait fait ce qu'elle avait à faire après tout ! Il mourrait d'envie de lui demander de même si elle avait toujours dans l'idée de voyager avec lui et ainsi le mener à cet institut dont elle lui avait parlé, mais curieusement, il n'osait pas...
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Ven 1 Aoû 2008 - 16:24
Jenny garda son sourire jusqu'au moment où il déposa l'envelloppe sur la table de chevet sans rien ajouter. Elle regarda l'envelloppe, ne comprenant pas trop. Elle croyait qu'il en serait content. Ainsi, il pourrait venir avec elle...Il n'y pensait surement pas. Il n'avait qu'elle pour penser à quelque chose du genre. C'est pourquoi, elle ne dit rien à ce propos. Elle leva les yeux vers Chris et l'observa attentivement. Elle soutint son regard, quelques peu mal à l'aise de la facon dont il la regardait. Lorsqu'il parla enfin, elle eut un sourire et se recula dans sa chaise, croisant ses jambes.

"Oui...Ils m'ont gentiment fait remarquer que je ne pouvais pas proteger qui que ce soit avec une blessure de cet envergure. Ils ont raison."

Elle se tut. Jenny enfila lentement sa veste, faisant attention de ne pas trop bouger le bras. L'horloge au mur indiquait 12h00. Elle soupira et dit:

"Je ne sais pas combien de temps vous voulez rester à l'hopital pour récuperer...Mais je pars ce soir à 21h00, pour arriver en après-midi à JFK airport. C'est à New York, à 1 heure, peut-être, de l'école."

Elle passa sa main valide dans ses cheveux et lui tendit une deuxième envelloppe. À l'intérieur de celle-ci se trouvait un billet d'avion pour New York qui pouvait être activé n'importe quand. Elle y laissa aussi une carte avec son numéro de téléphone et son numéro de cellulaire. La jeune femme hésita un court moment et se leva. Elle s'arrêta au pied de son lit et dit:

"J'ai été ravie de faire votre connaissance. Même si j'ai été désagréable un peu...Je suis souvent comme cela avec les personnes que je ne connais pas. On se voit peut-être à l'aéroport ce soir...Ou sinon, appellez moi lorsque vous serez à New York..."

Jenny lui envoya un dernier sourire et quitta la pièce, laissant son magasine/journal derrière elle. Chris put remarquer que c'était un exemplaire du dernier numéro de la Sentinelle.
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Sam 2 Aoû 2008 - 20:09
Face à la réponse de Jenny, le jeune homme ne put s'empêcher de baisser le regard. Elle avait beau dire, il se sentait tout de même responsable de ce qui lui était arrivé. Mais le plus énèrvant pour lui était de constater à quel point ses supérieurs en faisaient peu de cas. Ils ne pensaient apparemment qu'au garde du corps et non à la jeune femme qu'elle était vraiment. A croire qu'ils étaient des machines... Ceci dit, à bien y réfléchir, il n'était pas si différent d'eux. Lui-même ne prenait pas les autres en considération. Enfin était-il ainsi avant de rencontrer l'agent tout du moins. Relevant lentement les yeux, il les laissa glisser sur Jenny, passant de ses jambes pour s'arrêter finalement sur son regard et y plonger de nouveau. Etait-il vraiment possible qu'il changea sa manière de voir les choses simplement par l'influence d'une personne, aussi jolie fut-elle, qu'il connaissait à peine ? Non, il ne pensait pas... Ce trait de caractère était bien trop ancré en lui. Toute cette histoire avait dû énormément le perturber voilà tout. Sentant tout à coup une grosse pointe de fatigue l'envahir et couper court à ses réfléxions, le jeune homme se laissa finalement retomber de tout son poids sur les oreillers.

C'est les traits de plus en plus tirés qu'il observa l'agent enfiler sa veste. Ainsi elle allait prendre congé de lui. Lui qui avait espéré qu'elle lui parlerait du voyage qu'il avait décidé d'entreprendre avec elle. L'envie de lui en toucher mot lui brûlait les lèvres seulement il ne voulait surtout pas qu'elle se sente obligée de quoi que ce soit. D'ailleurs elle devait certainement avoir autre chose à penser qu'à servir de guide touristique à un petit campagnard qui ne connaissait rien du monde qui l'entourait, lui qui n'avait jamais mis les pieds en dehors de la région... Même l'Angleterre il ne l'avait jamais vue alors qu'il en possédait les origines. Ironique d'ailleurs pour un conseiller touristique non ? Ne sâchant que lui dire, il resta alors muré dans le silence, se contentant simplement de suivre ses mouvements du regard, celui-ci de plus en plus lointain. Néanmoins, il se ranima bien vite lorsqu'il perçut une nouvelle fois la douce voix de l'agent. Combien de temps il allait rester ici ? A dire vrai, il n'y avait pas songé une seconde. Levant brièvement le regard vers l'horloge fixée au mur, il se figea, complètement interdit. Elle indiquait 12h00 ???

Chris qui pensait qu'ils en étaient seulement au petit matin ! Par ailleurs, c'était bien la première fois qu'il se retrouvait alité aussi tard, n'ayant jamais été un gros dormeur de nature. Il n'avait tout de même pas été berçé aux sédatifs ? Non, c'était peu probable vu qu'il ressentait bien comme il fallait la douleur... Le contrecoup avait été apparemment plutôt violent. Bref, en tous les cas, il ne comptait pas s'éterniser dans cet hôpital. Lorsque Jenny lui parla de son départ prévu pour 21h00, le jeune homme ne put empêcher son coeur de se serrer, son expression se faisant plus sombre. Alors voilà, elle avait débarqué dans sa vie pour en disparaître tout aussitôt, c'était aussi simple que ça... Il fallait qu'il se rende à l'évidence, il avait, bien qu'à son insu, pris goût à la compagnie de cette dernière et de même pris conscience de la solitude dans laquelle il vivait depuis tous ces longs mois. Certes, ils s'étaient rencontrés dans de mauvaises conditions, mais peu importait pour le jeune homme. Jenny avait été la seule, à l'exception de Clémence bien entendu, à ne pas le dénigrer simplement parcequ'il était un mutant.

Plutôt désorienté et ne voyant comment réagir face à cette soudaine prise de conscience, Chris agrippa faiblement la seconde enveloppe tendue par l'agent et glissa son regard à l'intérieur. Cette fois, il s'agissait d'un billet d'avion accompagné d'une carte où étaient inscrits les numéros de Jenny et c'est maintenant la mine interrogative qu'il observa la jeune femme. Après 1500 euros, il avait le droit à un billet d'avion pour New-York ? Bon, pour l'argent, il s'agissait d'une récompense, ça d'accord, mais pour le billet ? Sincèrement, Chris avait du mal à comprendre pourquoi les supérieurs de Jenny lui offriraient un billet d'avion et précisément pour New-York... Il était pourtant certain qu'ils n'avaient eu vent de son statut. Ouais, le problème avec lui était qu'il se posait bien trop de questions. Ah ! A moins que... L'une de ses conversations d'avec l'agent lui revint tout à coup en mémoire. Ne lui avait-elle pas parlé de lui obtenir un billet pour leur voyage ? En tout cas, le jeune homme ne s'attendait certainement pas à la déferlente de joie qui s'abattait maintenant sur lui. Elle ne l'avait donc pas oublié !

C'est le regard empli de soulagement et de joie mêlés qu'il suivit des yeux la jeune femme qui se levait pour se poster au pied de son lit. L'écoutant avec attention, il lui souria, pour la première fois, de toutes ses dents. Si elle savait ! Lui était plus qu'heureux d'avoir pu rencontrer une personne comme elle, en qui il avait pu donner si facilement sa confiance. Ce qui était des plus difficiles en règle générale. D'ailleurs lui-même n'avait de même pas vraiment été très sympathique ni très coopératif au départ. Le gratifiant d'un dernier sourire avant de quitter la pièce, le jeune homme en fit de même et, une fois seul, il soupira légèrement, balayant la chambre de son regard quelque peu rêveur. Ce dernier se posa finalement sur la revue que lisait Jenny peu avant. Se penchant légèrement, il le prit et le feuilleta distraitement. Tiens... Un journal qui parlait de la population mutante ? C'était la première fois qu'il voyait cela. Après quelques minutes de lecture, se sentant peu à peu pris d'une douce torpeur, il finit par sombrer lentement dans le sommeil.


Deux heures s'écoulèrent...


*Bon, c'est pas tout, mais il faudrait que je m'active moi*

Ce fut la première pensée du jeune homme lorsqu'il émergea de nouveau. Il était bien décidé à retrouver l'agent à l'aéroport dès ce soir et avait déjà perdu assez de temps à dormir. Et ça n'était certainement pas son corps meurtri qui allait l'en empêcher qui plus est ! Chris savait se montrer obstiné par moments. Mof, il y avait juste à faire comme si tout allait pour le mieux et aucun docteur ne viendrait lui mettre des bâtons dans les roues... N'empêche, ils auraient tout de même pu lui laisser quelques calmants à disposition ! Faisant appel à tout son courage, il se leva lentement de son lit, tentant d'arborer l'air le plus inexpressif possible. S'il s'agissait de feindre, mieux valait commençer dès maintenant ! Malgré les battements de plus en plus précipités de son coeur, il réussit tout de même à se rhabiller rapidement, prendre les deux enveloppes laissées par la jeune femme et quitter la chambre pour gagner l'accueil où il dut signer une décharge ainsi que quelques autres paperasses avant de pouvoir quitter l'enceinte. Seulement avant cela, il se dirigea vers la cabine téléphonique, non loin de l'entrée, se sentant sur le point de défaillir à chaque instant. Une fois à hauteur de celle-ci, il reprit légèrement son souffle et empoigna l'annuaire qui reposait sur le socle du dessous. Le feuilletant, il trouva finalement ce qu'il cherchait et appela donc une des agences de taxis située dans une des villes avoisinantes, d'une voix quelque peu essoufflée.

Il fallait qu'il se prépare et pourrait de même trouver chez lui de quoi calmer ses membres endoloris. Se retrouvant finalement à l'extérieur, il se laissa tomber sur les marches de l'entrée, prêt à attendre le taxi qui devait venir le ramener à l'appartement aussi longtemps qu'il le faudrait. Il dut attendre pas loin d'une heure mais cela ne l'ennuya pas vraiment, tout à ses pensées. Celui-ci le déposa donc à bon port et Chris pénétra, avec appréhension cependant, dans son appartement. Rien n'avait bougé. Préférant se concentrer sur l'essentiel, il se mit donc en quête d'une petite valise et y fourra quelques vêtements. Ceci fait, il se dirigea ensuite vers la salle d'eau et ouvrit la petite armoire à pharmacie pour y prendre des médicaments contre la douleur. Hésitant quelque peu, il empoigna alors de même ceux qu'il utilisait pour ses allergies et alla jeter le tout dans sa valise. C'est qu'elle était chère la santé aux Etats-Unis... Tout cela réglé, il fouragea dans les tiroirs de la commode pour y sortir un jean, un polo noir, un sous-vêtement ainsi qu'une serviette et retourna dans la salle d'eau pour y prendre une douche. Et c'est de nouveau frais comme un gardon qu'il réapparut dans le salon, ayant troqué son costard par une tenue plus décontractée.

Et c'est ainsi que le jeune homme s'affaira jusqu'aux alentours de 20h00, prévenant sa soeur ainsi que son patron qu'il devait s'absenter pour quelques temps. D'ailleurs lui-même ne savait quand il pourrait être de retour. Pensant finalement n'avoir rien oublié, il quitta alors son appartement grimpa dans sa voiture après avoir rangé sa valise dans le coffre, fin prêt à se mettre en route vers l'aéroport...

[Désolé, j'ai dû éditer car mon précédent message avait été fait un peu à la va-vite et j'ai zappé un petit détail]
Le courtier temporel
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Dim 3 Aoû 2008 - 18:34
La suite des évenements se passa à la vitesse de la lumière.

Chris arriva à l'aéroport et trouva Jenny qui l'attendait, assise sur un banc, à fixer la tableau des arrivées et des départs. Elle avait usé de son badge pour sortir de la zone d'embarquement pour attendre son ami. Mais en meme temps, elle doutait qu'il viendrait. Alors qu'on devait arriver une heure et demi à l'avance pour un embarquement, il était moins d'une heure avant le vol et il n'était pas en vue. Soudainement, elle le vit et se leva rapidement, chose qu'elle regretta aussitôt, son épaule lui rappellant douloureusement qu'il fallait y aller doucement pour quelques jours. Elle salua Chris, prit sa valise de sa main valide et l'entraina rapidement au comptoir d'embarquement. Avec son badge et un air qui se voulait menacant, ils purent prendre l'avion à l'heure et sans trop de complications.

Tout au long du voyage, Chris et Jenny purent discuter ouvertement. Ils firent plus ample connaissance. Jenny considérait Chris comme un bon ami lorsque l'avion atterit à JFK. Après avoir récupérés leurs bagages et passé les douanes, Chris et Jenny se retrouvèrent, en après-midi, en plein centre de New York. Maintenant amis, ils devaient se quitter et prendre leurs chemins différents. Jenny prit Chris dans ses bras et lui dit:


"Prends un taxi pour te rendre jusqu'à l'Institut! Tu as mes numéros...Appelles moi si il y a quoi que ce soit, d'accord? Ou simplement pour discuter! Si tu ne te sens pas bien là-bas, je viendrai te chercher. J'ai été tellement contente de faire ta connaissance, Chris!"

Chris prit un taxi et Jenny un autre.

[Tu peux maintenant poster à l'Institut. Tu y arriveras en après-midi. Je t'invite à explorer un peu ce qui vient de se passer à l'Institut. N'oublies pas non plus d'ajouter tes points d'évolutions.]
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