- Lucas ShaamLeX
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Mise au point (aux poings?)
Lun 13 Oct 2008 - 19:44
Lucas arriva dans les alentours de la piscine passablement énervé. Il n’avait eu de cesse de serrer les poings et la mâchoire depuis son départ précipité du mémorial de l’institut, où il avait enjoint Chris de le rejoindre pour avoir une discussion, LA discussion qu’ils devaient tenir, et qui n’avait jamais trouvé d’occasion – volontairement – jusqu’à ce jour. Mais c’en était trop. Pour tourner la page de ce triste deuil, sans pour autant remettre en question la place prépondérante de la jeune anglaise dans le cœur de Rock, ni l’attachement qu’il entretenait toujours pour celle qui l’avait aimé, et qu’il avait aimée, il fallait que ces deux là se parlent, au moins une fois, pour dénouer cette tension insoutenable qui se créait à chaque fois que le regard gris du Suédois croisait la silhouette virile du meurtrier de l’institut, peu importe les circonstances atténuantes…
Sur le trajet, il avait répété cent fois mentalement ce qu’il pourrait avoir à dire à Chris, sans que ça ne prenne une quelconque structure correcte ou sensée. C’était de toute façon inutile, sur le moment, il ne saurait de toute façon pas quoi dire, qu’il ait préparé ou non quelque chose… Chris était impressionnant, et le mélange de sentiments que Lucas engendrait envers lui était vaste et varié. De la colère, tout naturellement, mais aussi de la peur, comme si sa seule présence reflétait l’ombre de l’obscure mort, un sombre présage pour chaque vie. ça le rendait triste, aussi, amer, nostalgique, rancunier. Et il savait que c’était mal. Chaque jour, il culpabilisait de tant en vouloir à cet être qui… n’avait rien fait de sa propre volonté. Mais il était l’assassin, c’était irréfutable. Un simple pantin dirigé par un autre – plus détestable encore, et il le paierait davantage – mais il ne parvenait pas à se retirer cette image morbide des mains du mutant plaquées contre la gorge de son anglaise blondinette et mignonette…
Et il arriva, mauvais tour du sort, exactement à l’endroit où River et lui avaient batifolé dans la neige, à l’emplacement exact de leur premier baiser, innocent et joueur, puis passionné, comme s’ils se découvraient soudainement une attirance partagée. Et ça, il ne pouvait le supporter… Il savait que Chris le suivait, même s’il ne pouvait en avoir la certitude. Il était juste convaincu que le mutant n’aurait pu lui refuser un entretien aussi autoritairement quémandé… Et la présence de l’assassin dans son dos lui fit parcourir un frisson glacial tout le long de l’échine. Il réfréna une larme de colère mêlée de nostalgie et, serrant les poings encore plus fort, se retourna, le regard glacial et la mine crispée, les mandibules s’agitant sous la haine enfouie bien profond qui refaisait petit à petit surface, à fleur de peau…
Il vit arriver Chris, et comme il l’avait prévu, il était tétanisé. Il ne savait que dire. Encore un peu et il se serait cru au début de la découverte de son pouvoir, quand il était paralysé par la pierre le constituant… Mais là, c’était différent. Nul pouvoir en cause, juste une crispation naturelle. Il se contenta de le regarder de ses yeux gris pleins de reproches, muet comme une pierre tombale…
Sur le trajet, il avait répété cent fois mentalement ce qu’il pourrait avoir à dire à Chris, sans que ça ne prenne une quelconque structure correcte ou sensée. C’était de toute façon inutile, sur le moment, il ne saurait de toute façon pas quoi dire, qu’il ait préparé ou non quelque chose… Chris était impressionnant, et le mélange de sentiments que Lucas engendrait envers lui était vaste et varié. De la colère, tout naturellement, mais aussi de la peur, comme si sa seule présence reflétait l’ombre de l’obscure mort, un sombre présage pour chaque vie. ça le rendait triste, aussi, amer, nostalgique, rancunier. Et il savait que c’était mal. Chaque jour, il culpabilisait de tant en vouloir à cet être qui… n’avait rien fait de sa propre volonté. Mais il était l’assassin, c’était irréfutable. Un simple pantin dirigé par un autre – plus détestable encore, et il le paierait davantage – mais il ne parvenait pas à se retirer cette image morbide des mains du mutant plaquées contre la gorge de son anglaise blondinette et mignonette…
Et il arriva, mauvais tour du sort, exactement à l’endroit où River et lui avaient batifolé dans la neige, à l’emplacement exact de leur premier baiser, innocent et joueur, puis passionné, comme s’ils se découvraient soudainement une attirance partagée. Et ça, il ne pouvait le supporter… Il savait que Chris le suivait, même s’il ne pouvait en avoir la certitude. Il était juste convaincu que le mutant n’aurait pu lui refuser un entretien aussi autoritairement quémandé… Et la présence de l’assassin dans son dos lui fit parcourir un frisson glacial tout le long de l’échine. Il réfréna une larme de colère mêlée de nostalgie et, serrant les poings encore plus fort, se retourna, le regard glacial et la mine crispée, les mandibules s’agitant sous la haine enfouie bien profond qui refaisait petit à petit surface, à fleur de peau…
Il vit arriver Chris, et comme il l’avait prévu, il était tétanisé. Il ne savait que dire. Encore un peu et il se serait cru au début de la découverte de son pouvoir, quand il était paralysé par la pierre le constituant… Mais là, c’était différent. Nul pouvoir en cause, juste une crispation naturelle. Il se contenta de le regarder de ses yeux gris pleins de reproches, muet comme une pierre tombale…
- InvitéInvité
Re: Mise au point (aux poings?)
Lun 13 Oct 2008 - 21:36
Suivant le jeune homme avec une nonchalance feinte, Chris se demandait de temps à autre pourquoi il perdait ainsi son temps avec ce dernier alors qu'il pourrait trouver bien autre chose à faire. D'ailleurs il avait autre chose à faire. Etrange ce besoin qu'il ressentait de comprendre tel comportement là où généralement, il n'y accordait pas la moindre importance si ce n'était lorsqu'il s'agissait de l'empathe. Mais lui... Il ne voyait même pas de qui il s'agissait. Le fixant attentivement de ses yeux noisettes tandis qu'il se mouvait, il tenta de faire appel à ses souvenirs histoire de voir s'il ne l'avait croisé à un moment ou un autre, lors de ses brefs passages en cuisine. Mais non, son visage ne lui disait absolument rien ! Légèrement agacé, Chris passa une main sur sa nuque, massant nerveusement cette dernière. Quelle plaie de toujours être le dernier à connaître tous les tenants et les aboutissants de choses qui le concernaient directement en plus. Ca avait été pareil lors de cette foutue intrusion se souvint-il. Ou était-ce parcequ'il ne cherchait jamais à savoir ? Possible aussi. Laissant finalement retomber sa main, le regard du jeune homme scrutait maintenant les alentours, se faisant de plus en plus lointain. Dire que c'était dans ces environs qu'il avait failli rejoindre River... A cette pensée, le rythme cardiaque du jeune homme s'accéléra. Incompréhensible ce sentiment...
Un moment il regrettait de n'avoir pu la suivre, et un autre, il tremblait de peur rien qu'au souvenir de ce que lui avait fait vivre l'hydrokinésiste. Cependant, aussi curieux que cela puisse paraître, il ne lui en tenait pas plus que cela rigueur. Avoir servi d'arme lui était bien plus intolérable. Cela lui semblait terriblement injuste à tel point qu'il se demandait même parfois si tout ce qu'il vivait était bien réel. Lâchant un lent soupir d'immense lassitude, Chris coupa ainsi court à ses divagations. Dommage que Renaud ne lui ait pas effacé tous ces mauvais souvenirs au passage. Au moins aurait-il pu se sentir fier d'avoir commis une bonne action ! Malheureusement, un pourri restait tel quel la plupart du temps. Reportant finalement son attention sur le jeune homme, Chris l'observait cette fois, une étrange lueur au fond des yeux.
*Il a intérêt à ce que ce soit très important pour me faire revivre tout ça*
Celui-ci se décida finalement à s'arrêter et Chris se contenta simplement de le rejoindre, se postant à son tour, à distance respectable du jeune homme. Quelques secondes s'écoulèrent et ce dernier lui tournait toujours le dos. Fronçant légèrement les sourcils, Chris fourra les mains dans les poches de son jean, vaguement irrité. Si c'était pour se retrouver face à un mur qu'il l'avait suivi... A quoi tout cela rimait-il ? Ce gars tentait-il de voir jusqu'où allait sa patience ? Pas bien loin hélas. Et cela, Chris l'avait découvert seulement il y a deux mois. D'ailleurs il n'avait appris qu'à connaître son côté le plus sombre depuis qu'il était entré dans cet institut. Mais avait-il seulement le moindre bon côté ? Il ne savait même plus ! Se souvenant subitement de l'image de ce si beau sourire qui avait si bien réchauffé son coeur, si bref mais si marquant, c'est là qu'il se dit que peut-être n'était-il pas si irrécupérable... Mais si c'était seulement de la pitié qu'elle avait tenté de lui témoigné au fond ? Sentant ses poings se crisper, le jeune homme préféra ne même pas se l'imaginer... Qu'on le prenne en pitié était plus qu'il ne pouvait supporter. Chris préférait plutôt qu'on le rejette, ça au moins, il y était habitué et même si cela lui faisait toujours aussi mal.
Son vis à vis se retourna enfin et autant avouer que son regard ne laissa pas Chris indifférent sur le coup. Tant de haine, de reproches qu'il pouvait y lire... Quelque peu décontenançé, il ne trouva d'ailleurs rien de mieux à faire que soutenir celui-ci du mieux qu'il pouvait. Se noyant presque dans ce regard acier lourd d'une animosité presque palpable, c'est là que le jeune homme compris. River lui avait parlé d'un petit ami et de la peur qu'elle avait éprouvé en le sâchant si loin d'elle... Etait-ce ce jeune homme ? Blême, Chris eut comme la sensation qu'on lui enfonçait un couteau en plein coeur. Non, c'était pas possible, mais pourquoi fallait-il à chaque fois qu'il se retrouve à subir cette étouffante culpabilité ? Il allait finir par perdre complètement la raison ! Ne pouvant supporter plus longtemps le regard chargé de rancune du jeune homme, Chris baissa finalement la tête. Que pouvait-il faire contre cela ? C'était lui le monstre qui lui avait volé sa dulcinée... Apparemment, quoi qu'il puisse faire, jamais il ne pourrait trouver le repos. A se demander si une vie pareille, basée sur cette trop lourde culpabilité, valait réellement d'être vécue. Wind, lui... L'on pourrait même dire tous les habitants de cet institut. Culpabilité qui le rendait si vulnérable. De quoi lui donner envie de hurler.
Chris resta un long moment ainsi, partagé entre la colère et la tristesse avant de finalement relever la tête, le regard étrangement... Vide... C'est d'une voix d'ailleurs sans timbre qu'il lui souffla.
"Allez-y, défoulez-vous si ça peut vous soulager, je ne me défendrai même pas"
Peut-être était-ce là ce qu'il cherchait au fond, qu'on le fasse souffrir physiquement pour mieux oublier sa souffrance si profondément ancrée en lui...
Un moment il regrettait de n'avoir pu la suivre, et un autre, il tremblait de peur rien qu'au souvenir de ce que lui avait fait vivre l'hydrokinésiste. Cependant, aussi curieux que cela puisse paraître, il ne lui en tenait pas plus que cela rigueur. Avoir servi d'arme lui était bien plus intolérable. Cela lui semblait terriblement injuste à tel point qu'il se demandait même parfois si tout ce qu'il vivait était bien réel. Lâchant un lent soupir d'immense lassitude, Chris coupa ainsi court à ses divagations. Dommage que Renaud ne lui ait pas effacé tous ces mauvais souvenirs au passage. Au moins aurait-il pu se sentir fier d'avoir commis une bonne action ! Malheureusement, un pourri restait tel quel la plupart du temps. Reportant finalement son attention sur le jeune homme, Chris l'observait cette fois, une étrange lueur au fond des yeux.
*Il a intérêt à ce que ce soit très important pour me faire revivre tout ça*
Celui-ci se décida finalement à s'arrêter et Chris se contenta simplement de le rejoindre, se postant à son tour, à distance respectable du jeune homme. Quelques secondes s'écoulèrent et ce dernier lui tournait toujours le dos. Fronçant légèrement les sourcils, Chris fourra les mains dans les poches de son jean, vaguement irrité. Si c'était pour se retrouver face à un mur qu'il l'avait suivi... A quoi tout cela rimait-il ? Ce gars tentait-il de voir jusqu'où allait sa patience ? Pas bien loin hélas. Et cela, Chris l'avait découvert seulement il y a deux mois. D'ailleurs il n'avait appris qu'à connaître son côté le plus sombre depuis qu'il était entré dans cet institut. Mais avait-il seulement le moindre bon côté ? Il ne savait même plus ! Se souvenant subitement de l'image de ce si beau sourire qui avait si bien réchauffé son coeur, si bref mais si marquant, c'est là qu'il se dit que peut-être n'était-il pas si irrécupérable... Mais si c'était seulement de la pitié qu'elle avait tenté de lui témoigné au fond ? Sentant ses poings se crisper, le jeune homme préféra ne même pas se l'imaginer... Qu'on le prenne en pitié était plus qu'il ne pouvait supporter. Chris préférait plutôt qu'on le rejette, ça au moins, il y était habitué et même si cela lui faisait toujours aussi mal.
Son vis à vis se retourna enfin et autant avouer que son regard ne laissa pas Chris indifférent sur le coup. Tant de haine, de reproches qu'il pouvait y lire... Quelque peu décontenançé, il ne trouva d'ailleurs rien de mieux à faire que soutenir celui-ci du mieux qu'il pouvait. Se noyant presque dans ce regard acier lourd d'une animosité presque palpable, c'est là que le jeune homme compris. River lui avait parlé d'un petit ami et de la peur qu'elle avait éprouvé en le sâchant si loin d'elle... Etait-ce ce jeune homme ? Blême, Chris eut comme la sensation qu'on lui enfonçait un couteau en plein coeur. Non, c'était pas possible, mais pourquoi fallait-il à chaque fois qu'il se retrouve à subir cette étouffante culpabilité ? Il allait finir par perdre complètement la raison ! Ne pouvant supporter plus longtemps le regard chargé de rancune du jeune homme, Chris baissa finalement la tête. Que pouvait-il faire contre cela ? C'était lui le monstre qui lui avait volé sa dulcinée... Apparemment, quoi qu'il puisse faire, jamais il ne pourrait trouver le repos. A se demander si une vie pareille, basée sur cette trop lourde culpabilité, valait réellement d'être vécue. Wind, lui... L'on pourrait même dire tous les habitants de cet institut. Culpabilité qui le rendait si vulnérable. De quoi lui donner envie de hurler.
Chris resta un long moment ainsi, partagé entre la colère et la tristesse avant de finalement relever la tête, le regard étrangement... Vide... C'est d'une voix d'ailleurs sans timbre qu'il lui souffla.
"Allez-y, défoulez-vous si ça peut vous soulager, je ne me défendrai même pas"
Peut-être était-ce là ce qu'il cherchait au fond, qu'on le fasse souffrir physiquement pour mieux oublier sa souffrance si profondément ancrée en lui...
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Re: Mise au point (aux poings?)
Jeu 16 Oct 2008 - 16:12
Voilà, ils étaient face à face. Et les muscles de Lucas se crispèrent de l’audace de son vis-à-vis de soutenir avec tant de désinvolture, de sévérité, son propre regard glacial et sans aucune amitié. Il ignorait tout de ce que pouvait ressentir Chris, ou penser de cette situation. Il était égoïste, sur le coup. Il ne savait pas la culpabilité, la rancœur de ce pantin utilisé pour tuer, et il s’en fichait un peu, sans s’en rendre compte. Pour lui, River était morte. Elle avait quitté ce monde le jour même de l’aveu primal de son amour pour le Suédois. Et c’est par les mains de ce mutant qu’elle avait rejoint la terre de l’institut. C’était impardonnable, c’était inoubliable, et par-dessus tout, c’était douloureux…
Alors que leurs yeux se lançaient des éclairs, mille émotions parcoururent la peau de Lucas. Au raz de sa peau qui se couvrit de frissons désagréables alors qu’une boule de stress naissait au fond de sa gorge soudainement très sèche. Il revoyait le visage de l’anglaise, son sourire, ses yeux bleus, son petit corps emmitouflé dans des couches trop épaisses, et qui pourtant ne purent pas les séparer lors de cette fameuse bataille dans la neige… Roulades et cumulets les avaient liés, et c’est dans cette même neige qu’elle avait péri. Le lieu en entier était imbibé de l’empreinte de ce jour de bonheur, et de ce jour sombre. C’étaient des sentiments chaotiques qui s’emparaient de l’esprit de Rock. Terreur, douleur, amour, regret, tristesse et haine. Ses yeux fixés ne voyaient même plus le corps de chair du mutant qui lui faisait face. Ils étaient tournés vers l’intérieur, vers sa propre âme, vers son propre corps, et pourtant toujours aussi acérés et visuellement présents.
Le souvenir de River, à jamais gravé dans sa chair.
Il vit tout de même Chris baisser la tête, détourner le regard, comprendre enfin qu’il était en train de blesser plus qu’autre chose le jeune adulte tourmenté qui se tenait face à lui. Mais Lucas ne s’en sentit pas plus rassuré, pas plus compris. Ce furent les souvenirs de la nouvelle de la mort de River qui affluèrent alors à cet instant dans ses pensées torturées. Ce soir là, il était heureux. Ils avaient réussi leur mission – malgré la tristesse des deux pertes – et il était revenu. Pour elle, comme il lui avait promis. Et elle n’était pas restée…
Une larme naquit au coin de son œil droit et y stagna un instant, le temps que Chris parle, le vouvoyant, et lui disant une chose qu’il ne voulait entendre. Il le traitait de lâche, il insultait presque tout le sens de sa démarche, il se plaçait en victime alors que Lucas cherchait seulement des réponses à ses interrogations, à ses rancœurs, à ta tristesse. C’est pour ça et non pour lui fracasser le crâne qu’il avait voulu lui parler. S’il en avait vraiment eu envie, il n’aurait pas attendu tout ce temps, ces deux mois, pour lui faire face et le supporter sans s’effondrer en pleurs. Chris n’avait pas compris, il n’avait rien compris, et la colère submergea le rocher…
La larme glissa le long de sa joue alors qu’il laissa éclater sa rage. Il arma son poing, et, changeant tout son bras en diamant, abattit celui-ci sur le sol meuble du jardin dans un cri de fureur. Sans prendre garde au trou qui s’était formé, il se redressa vers Chris et avança d’un pas, titubant et pantelant, ne sachant quelle attitude adopter. Il n’était plus raisonné, ni souriant. Il était juste triste. C’est donc avec une voix tremblante, sans amabilité, et empreinte d’animosité, qu’il répondit à Chris.
« Non ! Ne me vouvoie pas. Tu m’as trop pris pour faire de moi un étranger, pour jouer un rôle de faux respect. Je ne veux pas me défouler !! Je ne veux pas te frapper, ni te tuer ! »
Le ton descendit alors d’un coup brut, accentuant encore plus le changement qui se produisit d’un coup sec. Lucas abandonna la haine pour la tristesse et la désillusion, l’abattement. Sa voix se fit moins forte, et, chancelant, il avança encore d’un pas.
« Je veux juste parler… »
Puis, elle ne fut plus qu’un souffle, un murmure non voisé, tout juste audible…
« Tu me l’as enlevée… »
Et il chancela une dernière fois avant de tomber à genoux, sans théâtralisation. Il tomba juste au sol, tête baissée et encadrée par ses cheveux mi-longs, toute force l’ayant abandonné.
Alors que leurs yeux se lançaient des éclairs, mille émotions parcoururent la peau de Lucas. Au raz de sa peau qui se couvrit de frissons désagréables alors qu’une boule de stress naissait au fond de sa gorge soudainement très sèche. Il revoyait le visage de l’anglaise, son sourire, ses yeux bleus, son petit corps emmitouflé dans des couches trop épaisses, et qui pourtant ne purent pas les séparer lors de cette fameuse bataille dans la neige… Roulades et cumulets les avaient liés, et c’est dans cette même neige qu’elle avait péri. Le lieu en entier était imbibé de l’empreinte de ce jour de bonheur, et de ce jour sombre. C’étaient des sentiments chaotiques qui s’emparaient de l’esprit de Rock. Terreur, douleur, amour, regret, tristesse et haine. Ses yeux fixés ne voyaient même plus le corps de chair du mutant qui lui faisait face. Ils étaient tournés vers l’intérieur, vers sa propre âme, vers son propre corps, et pourtant toujours aussi acérés et visuellement présents.
Le souvenir de River, à jamais gravé dans sa chair.
Il vit tout de même Chris baisser la tête, détourner le regard, comprendre enfin qu’il était en train de blesser plus qu’autre chose le jeune adulte tourmenté qui se tenait face à lui. Mais Lucas ne s’en sentit pas plus rassuré, pas plus compris. Ce furent les souvenirs de la nouvelle de la mort de River qui affluèrent alors à cet instant dans ses pensées torturées. Ce soir là, il était heureux. Ils avaient réussi leur mission – malgré la tristesse des deux pertes – et il était revenu. Pour elle, comme il lui avait promis. Et elle n’était pas restée…
Une larme naquit au coin de son œil droit et y stagna un instant, le temps que Chris parle, le vouvoyant, et lui disant une chose qu’il ne voulait entendre. Il le traitait de lâche, il insultait presque tout le sens de sa démarche, il se plaçait en victime alors que Lucas cherchait seulement des réponses à ses interrogations, à ses rancœurs, à ta tristesse. C’est pour ça et non pour lui fracasser le crâne qu’il avait voulu lui parler. S’il en avait vraiment eu envie, il n’aurait pas attendu tout ce temps, ces deux mois, pour lui faire face et le supporter sans s’effondrer en pleurs. Chris n’avait pas compris, il n’avait rien compris, et la colère submergea le rocher…
La larme glissa le long de sa joue alors qu’il laissa éclater sa rage. Il arma son poing, et, changeant tout son bras en diamant, abattit celui-ci sur le sol meuble du jardin dans un cri de fureur. Sans prendre garde au trou qui s’était formé, il se redressa vers Chris et avança d’un pas, titubant et pantelant, ne sachant quelle attitude adopter. Il n’était plus raisonné, ni souriant. Il était juste triste. C’est donc avec une voix tremblante, sans amabilité, et empreinte d’animosité, qu’il répondit à Chris.
« Non ! Ne me vouvoie pas. Tu m’as trop pris pour faire de moi un étranger, pour jouer un rôle de faux respect. Je ne veux pas me défouler !! Je ne veux pas te frapper, ni te tuer ! »
Le ton descendit alors d’un coup brut, accentuant encore plus le changement qui se produisit d’un coup sec. Lucas abandonna la haine pour la tristesse et la désillusion, l’abattement. Sa voix se fit moins forte, et, chancelant, il avança encore d’un pas.
« Je veux juste parler… »
Puis, elle ne fut plus qu’un souffle, un murmure non voisé, tout juste audible…
« Tu me l’as enlevée… »
Et il chancela une dernière fois avant de tomber à genoux, sans théâtralisation. Il tomba juste au sol, tête baissée et encadrée par ses cheveux mi-longs, toute force l’ayant abandonné.
- InvitéInvité
Re: Mise au point (aux poings?)
Jeu 16 Oct 2008 - 21:47
Ne bougeant pas le moindre petit doigt, Chris attendait, le coeur battant et avec une certaine impatience, ce moment où il aurait enfin l'occasion de tout oublier, ne serait-ce que pour quelques minutes, sous les assauts du jeune homme en pétard contre l'homme qui lui avait enlevé son aimée. Ne cessant de fixer de son regard éteint ce dernier, il finit néanmoins par pencher légèrement la tête de côté, signe d'une vive interrogation. Et bien quoi ? Qu'attendait-il ? Pourquoi ne venait-il pas réclamer vengeance ? Il était sûr que si ça avait été lui, il n'aurait pas cherché midi à quatorze heures... Etrange ce gars, il lui imposait un tête à tête, lui jetait son animosité en pleine tronche et pourtant, ne semblait vouloir en venir aux mains. Que lui voulait-il alors ? Autant avouer que sur le coup, Chris avait beaucoup de mal à le suivre. Apparemment, il ne se rendait pas compte qu'il s'agissait là de sa première et dernière occasion de pouvoir un tantinet s'affranchir de sa souffrance et lui de sa culpabilité... Faire d'une pierre deux coups c'était toujours mieux non ? Ou bien s'agissait-il tout simplement d'une personne prônant la non-violence ? Mais bon, peu importait en fin de compte, sa thérapie semblait tomber carrément à l'eau, c'était la seule chose à retenir.
Le regard du jeune homme se fit légèrement plus brillant, ce qui ne lui échappa pas et ranima quelque peu le sien sous un flot d'émotions plus néfastes les unes que les autres. Mais assurément, la colère fut la plus dominante. Bon sang ! Dire qu'il avait évité durant ces deux longs mois la grande soeur éplorée justement pour être dispensé de ce genre de spectacle. Crispant légèrement les mâchoires, ce fut un Chris au regard glacial qui faisait face au jeune homme dont il se carrait grandement de l'identité désormais. Ainsi c'était pour lui faire comprendre à quel point il l'avait fait souffrir qu'il avait sollicité cet aparté ? En fait, ils se fichaient tous de ce que lui pouvait ressentir tant qu'ils avaient l'illusion d'être les seuls à souffrir.
*Merde ! Mais qu'ils aillent tous au diable !*
Chris avait finalement fini par craquer. Il n'en pouvait plus de toutes ces personnes qui semblaient prendre un malin plaisir à le tourmenter. Peut-être semblait-il quelqu'un de froid, d'égoïste aux yeux des autres, mais elles ne valaient pas mieux ! Lui au moins essayait de leur éviter d'avoir à supporter sa présence pour ne pas avoir à rappeler River à leur souvenir ! D'ailleurs il ne serait certainement pas resté dans ce foutu jardin s'il avait compris dès le départ qui était ce jeune homme. Pour la première fois, Chris ressentait comme une étrange rancoeur envers ceux qui avaient chéri la jeune fille. Peu lui importait maintenant qu'ils le haïssent ou non. Et il allait leur donner une bonne raison de le détester par ailleurs. Il leur devait bien cela après tout non ? Ils le traitaient si bien à ne cesser de lui renvoyer sa culpabilité en pleine gueule... Assistant peu après, plutôt impassible il fallait l'avouer, à la petite démonstration de fureur et de souffrance mêlées du jeune homme, c'est un oeil teinté d'ironie qu'il laissa errer sur la cavité laissée par celui-ci. Le suivant de ce même regard alors qu'il avançait vers lui, Chris n'esquissa pas le moindre geste néanmoins, se contentant d'écouter ses paroles.
Haussant légèrement le sourcil, il l'observa tout de même avec intensité. Il ne voulait pas qu'il le voit comme un étranger ? Mais c'était pourtant ce qu'il était à ses yeux, qu'il soit responsable de la mort de sa petite amie ou non. D'ailleurs ils étaient tous des étrangers pour lui. Chris n'était vraiment pas le genre de personne que l'on pouvait qualifier facilement de sociable c'était un fait... Cependant, il avait toujours vécu ainsi jusqu'alors et ça n'était certainement pas son geste qui allait le changer radicalement. Au contraire, il avait eu le don de le rendre encore plus distant vis à vis des autres. A se demander comment pourrait réagir son interlocuteur s'il savait que pour Chris, le vouvoiement n'avait aucun rapport avec un quelconque respect de l'autre. Et puis pourquoi le respecterait-il ? Il n'y avait aucune raison. Et encore moins après avoir fait montre de son pouvoir ainsi. Toute colère semblant avoir déserté le jeune homme éploré, Chris finit par soupirer légèrement lorsqu'il le vit tomber à genoux sur le sol, maintenant complètement anéanti. Il l'observa longuement, le regard emprûnt d'une légère lueur de compassion cette fois-ci. Mais étrangement, à part cela, Chris ne ressentait plus grand chose devant cette personne brisée par la souffrance. Même son coeur ne réagissait plus... Il semblait redevenir le monstre d'indifférence qu'il avait toujours été au fond, il commençait à retrouver l'ancien Chris...
"Parler hein... Et de quoi ? De la manière dont est morte votre dulcinée ? Tenez-vous réellement à ce que je vous livre le moindre détail ? Oui, je vous l'ai enlevée, et si vous préférez penser que tout cela ne me touche pas le moins du monde, grand bien vous fasse, je n'en ai plus rien à carrer"
Sortant finalement les mains de ses poches, Chris se rapprocha du jeune homme et, après quelques secondes où il ne fit que l'observer de long en large, il finit par se pencher légèrement vers celui-ci pour lui chuchotter à l'oreille, d'une voix étonnement calme.
"Sâchez que vous vouvoyer n'a rien à voir avec une certaine marque de respect et que malgré tout, vous êtes tout de même plus qu'un étranger pour moi. De plus, je ne supporte pas les personnes qui font preuve d'autant de libertés avec leur... Pouvoir..."
Se redressant ensuite mais scrutant toujours le jeune homme. Il n'avait plus rien à faire avec lui.
"Ah... Et... Je suppose que je dois aussi vous remercier pour m'avoir ouvert les yeux"
Le regard du jeune homme se fit légèrement plus brillant, ce qui ne lui échappa pas et ranima quelque peu le sien sous un flot d'émotions plus néfastes les unes que les autres. Mais assurément, la colère fut la plus dominante. Bon sang ! Dire qu'il avait évité durant ces deux longs mois la grande soeur éplorée justement pour être dispensé de ce genre de spectacle. Crispant légèrement les mâchoires, ce fut un Chris au regard glacial qui faisait face au jeune homme dont il se carrait grandement de l'identité désormais. Ainsi c'était pour lui faire comprendre à quel point il l'avait fait souffrir qu'il avait sollicité cet aparté ? En fait, ils se fichaient tous de ce que lui pouvait ressentir tant qu'ils avaient l'illusion d'être les seuls à souffrir.
*Merde ! Mais qu'ils aillent tous au diable !*
Chris avait finalement fini par craquer. Il n'en pouvait plus de toutes ces personnes qui semblaient prendre un malin plaisir à le tourmenter. Peut-être semblait-il quelqu'un de froid, d'égoïste aux yeux des autres, mais elles ne valaient pas mieux ! Lui au moins essayait de leur éviter d'avoir à supporter sa présence pour ne pas avoir à rappeler River à leur souvenir ! D'ailleurs il ne serait certainement pas resté dans ce foutu jardin s'il avait compris dès le départ qui était ce jeune homme. Pour la première fois, Chris ressentait comme une étrange rancoeur envers ceux qui avaient chéri la jeune fille. Peu lui importait maintenant qu'ils le haïssent ou non. Et il allait leur donner une bonne raison de le détester par ailleurs. Il leur devait bien cela après tout non ? Ils le traitaient si bien à ne cesser de lui renvoyer sa culpabilité en pleine gueule... Assistant peu après, plutôt impassible il fallait l'avouer, à la petite démonstration de fureur et de souffrance mêlées du jeune homme, c'est un oeil teinté d'ironie qu'il laissa errer sur la cavité laissée par celui-ci. Le suivant de ce même regard alors qu'il avançait vers lui, Chris n'esquissa pas le moindre geste néanmoins, se contentant d'écouter ses paroles.
Haussant légèrement le sourcil, il l'observa tout de même avec intensité. Il ne voulait pas qu'il le voit comme un étranger ? Mais c'était pourtant ce qu'il était à ses yeux, qu'il soit responsable de la mort de sa petite amie ou non. D'ailleurs ils étaient tous des étrangers pour lui. Chris n'était vraiment pas le genre de personne que l'on pouvait qualifier facilement de sociable c'était un fait... Cependant, il avait toujours vécu ainsi jusqu'alors et ça n'était certainement pas son geste qui allait le changer radicalement. Au contraire, il avait eu le don de le rendre encore plus distant vis à vis des autres. A se demander comment pourrait réagir son interlocuteur s'il savait que pour Chris, le vouvoiement n'avait aucun rapport avec un quelconque respect de l'autre. Et puis pourquoi le respecterait-il ? Il n'y avait aucune raison. Et encore moins après avoir fait montre de son pouvoir ainsi. Toute colère semblant avoir déserté le jeune homme éploré, Chris finit par soupirer légèrement lorsqu'il le vit tomber à genoux sur le sol, maintenant complètement anéanti. Il l'observa longuement, le regard emprûnt d'une légère lueur de compassion cette fois-ci. Mais étrangement, à part cela, Chris ne ressentait plus grand chose devant cette personne brisée par la souffrance. Même son coeur ne réagissait plus... Il semblait redevenir le monstre d'indifférence qu'il avait toujours été au fond, il commençait à retrouver l'ancien Chris...
"Parler hein... Et de quoi ? De la manière dont est morte votre dulcinée ? Tenez-vous réellement à ce que je vous livre le moindre détail ? Oui, je vous l'ai enlevée, et si vous préférez penser que tout cela ne me touche pas le moins du monde, grand bien vous fasse, je n'en ai plus rien à carrer"
Sortant finalement les mains de ses poches, Chris se rapprocha du jeune homme et, après quelques secondes où il ne fit que l'observer de long en large, il finit par se pencher légèrement vers celui-ci pour lui chuchotter à l'oreille, d'une voix étonnement calme.
"Sâchez que vous vouvoyer n'a rien à voir avec une certaine marque de respect et que malgré tout, vous êtes tout de même plus qu'un étranger pour moi. De plus, je ne supporte pas les personnes qui font preuve d'autant de libertés avec leur... Pouvoir..."
Se redressant ensuite mais scrutant toujours le jeune homme. Il n'avait plus rien à faire avec lui.
"Ah... Et... Je suppose que je dois aussi vous remercier pour m'avoir ouvert les yeux"
- InvitéInvité
Re: Mise au point (aux poings?)
Ven 17 Oct 2008 - 17:52
Hjördis d'une voix calme, agréable et pas du tout habituelle a écrit:
Bonjour. Avis à toutes les personnes de l'Institut : Le repas va être servi. Au menu du jour : Truite panée sauce pécheur, riz, purée de légumes et salade. Bon appétit.
- Lucas ShaamLeX
- Age : 35
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Date d'inscription : 12/10/2007
Re: Mise au point (aux poings?)
Sam 18 Oct 2008 - 14:18
L’humidité de la pelouse avait fini par avoir raison de l’étanchéité de son pantalon, et la fraicheur de la neige fondue rencontrait maintenant directement sa peau, le glaçant. Mais il ne pouvait tenir compte des frissons désagréables qui parcouraient son corps dans des tremblements discrets. Il était tétanisé, immobile, absent. Chris s’était approché de lui après avoir dit des choses qu’il ne pouvait entendre, qu’il ne pouvait comprendre ni accepter. Il n’était pas dans la tête de l’assassin, il ne savait rien de ses pensées, de son ressenti. Il ignorait si ce jeune mutant se fichait éperdument d’avoir arraché la vie à River ou s’il en retirait une culpabilité mordante. Il ne savait pas, et ne voulait tout compte fait pas le savoir. Tout ce qu’il désirait maintenant, c’était que la page soit tournée, cette page noire et ténébreuse, triste et macabre. Il ne voulait plus se morfondre, il ne voulait plus non plus haïr cette personne qu’il ne connaissait pas et qui n’était pas responsable… Un simple outil, rien de plus.
Chris s’était donc approché, et s’était penché sur Lucas, murmurant des mots glaçants, accusateurs et méchants, emprunt d’une cruauté presque insultante. Qu’est-ce que le mutant aux yeux gris lui avait fait ? Rien… Rien de plus qu’un essai de prise de contact qui lui avait demandé maints efforts mentaux. Il n’avait pas réagi, une fois de plus, restant tête baissée, à genoux sur le sol.
Son pouvoir, cette démonstration fortuite, il n’avait pas pu la contrôler. Ça n’était pas une tentative d’intimidation, ni une quelconque sorte de menace ou de jeu de provocation. C’était juste un mouvement de haine protégé par un esprit de survie. Le suédois n’était pas du genre à se blesser intentionnellement en frappant contre un mur, contre le sol ou contre une autre personne… Il se protégeait, de base, et ici seule la colère l’avait désinhibé. Il n’y pouvait rien, et si Chris n’avait pas été là pour voir ça, ça l’aurait arrangé. Mais les choses étaient passées et ne pouvaient être changées.
Lucas crut alors que son bourreau allait le quitter, le laisser là tout seul après lui avoir fait miroiter un espoir vain de rédemption. Chris n’ajouta qu’une phrase que Lucas ne comprit pas non plus. Ouvert les yeux ? En quoi lui avait-il ouvert les yeux sur quoi que ce soit ? Il ne venait pas en messager vengeur, pas en archonte de la mort. Mais une nouvelle fois, il ne put réagir et s’exhorter de ces accusations fallacieuses.
Ce ne fut que le grésillement de son communicateur prévenant de l’imminence du repas qui lui redonna l’impulsion nécessaire pour se reprendre, se remettre sur la route qu’il s’était promis de suivre, ce chemin d’absolution. Il releva donc deux yeux rougis vers un Chris inquisiteur et froid. Une voix faible sortit de ses entrailles. Faible, mais présente et active…
« Je voulais juste te pardonner… »
Non, ça n’était pas très clair, et c’est pour ça qu’il fit l’effort de se redresser, péniblement, jusqu’à faire face à Chris pour le regarder dans les yeux, mais cette fois sans haine, sans tristesse. Une légère sensation de peur, peut-être, mais rien de plus. Un sourire, même, peut-être. Très léger, mais l’intention y était d’y mettre du sien. Sa voix prit aussi de l’assurance. Il ne voulait pas se faire rejeter dans sa tentative d’amélioration des choses… ça n’était pas concevable…
« Je sais que ça n’est pas de ta faute, tout ça… C’est juste dur pour moi, et pour d’autres… Peut-être pour toi aussi. Alors je veux repartir sur de nouvelles bases, mettre de côté des rancœurs inutiles. J’veux aller bien, tout bêtement, et que tous aillent bien aussi. Aujourd’hui est un jour de renouveau pour beaucoup, avec les nouvelles équipes et les nouveaux profs. Alors pourquoi pas nous… »
Il ne quitta pas le regard du mutant des yeux, se contentant d’avancer une main ouverte vers lui, une main de chair, et non de pierre…
Chris s’était donc approché, et s’était penché sur Lucas, murmurant des mots glaçants, accusateurs et méchants, emprunt d’une cruauté presque insultante. Qu’est-ce que le mutant aux yeux gris lui avait fait ? Rien… Rien de plus qu’un essai de prise de contact qui lui avait demandé maints efforts mentaux. Il n’avait pas réagi, une fois de plus, restant tête baissée, à genoux sur le sol.
Son pouvoir, cette démonstration fortuite, il n’avait pas pu la contrôler. Ça n’était pas une tentative d’intimidation, ni une quelconque sorte de menace ou de jeu de provocation. C’était juste un mouvement de haine protégé par un esprit de survie. Le suédois n’était pas du genre à se blesser intentionnellement en frappant contre un mur, contre le sol ou contre une autre personne… Il se protégeait, de base, et ici seule la colère l’avait désinhibé. Il n’y pouvait rien, et si Chris n’avait pas été là pour voir ça, ça l’aurait arrangé. Mais les choses étaient passées et ne pouvaient être changées.
Lucas crut alors que son bourreau allait le quitter, le laisser là tout seul après lui avoir fait miroiter un espoir vain de rédemption. Chris n’ajouta qu’une phrase que Lucas ne comprit pas non plus. Ouvert les yeux ? En quoi lui avait-il ouvert les yeux sur quoi que ce soit ? Il ne venait pas en messager vengeur, pas en archonte de la mort. Mais une nouvelle fois, il ne put réagir et s’exhorter de ces accusations fallacieuses.
Ce ne fut que le grésillement de son communicateur prévenant de l’imminence du repas qui lui redonna l’impulsion nécessaire pour se reprendre, se remettre sur la route qu’il s’était promis de suivre, ce chemin d’absolution. Il releva donc deux yeux rougis vers un Chris inquisiteur et froid. Une voix faible sortit de ses entrailles. Faible, mais présente et active…
« Je voulais juste te pardonner… »
Non, ça n’était pas très clair, et c’est pour ça qu’il fit l’effort de se redresser, péniblement, jusqu’à faire face à Chris pour le regarder dans les yeux, mais cette fois sans haine, sans tristesse. Une légère sensation de peur, peut-être, mais rien de plus. Un sourire, même, peut-être. Très léger, mais l’intention y était d’y mettre du sien. Sa voix prit aussi de l’assurance. Il ne voulait pas se faire rejeter dans sa tentative d’amélioration des choses… ça n’était pas concevable…
« Je sais que ça n’est pas de ta faute, tout ça… C’est juste dur pour moi, et pour d’autres… Peut-être pour toi aussi. Alors je veux repartir sur de nouvelles bases, mettre de côté des rancœurs inutiles. J’veux aller bien, tout bêtement, et que tous aillent bien aussi. Aujourd’hui est un jour de renouveau pour beaucoup, avec les nouvelles équipes et les nouveaux profs. Alors pourquoi pas nous… »
Il ne quitta pas le regard du mutant des yeux, se contentant d’avancer une main ouverte vers lui, une main de chair, et non de pierre…
- InvitéInvité
Re: Mise au point (aux poings?)
Sam 18 Oct 2008 - 21:03
Détournant finalement son regard plein d'une indifférence feinte et le levant vers le ciel qui en ce jour se faisait clair, Chris scruta les quelques nuages qui se mouvaient, l'air maintenant absent. Il avait tellement espéré pouvoir enfin se retrouver complètement... Alors pourquoi ne se sentait-il toujours pas en paix ? Ses mains autour du cou de la jeune fille alors qu'elle rendait son dernier souffle, le visage baigné de larmes de Wind, autant de stigmates qui lui seraient malheureusement impossible à effacer. Il n'avait désormais plus qu'à se rendre à l'évidence, il ne pourrait plus être réellement celui qu'il avait été jadis. Ne lui restait plus qu'à se protéger derrière ce masque dénué de toute expression qui avait fait sa vie jusqu'ici et qui lui allait si bien... Il n'était plus question que qui que ce soit puisse deviner ses tourments, quitte à devenir un monstre de cruauté. Perdu dans le labyrinthe de ses pensées, le jeune homme ne remarqua même pas que ses poings se crispaient à en faire blanchir les jointures. Ce fut d'ailleurs la voix, vaguement familière, de son communicateur qui lui fit reprendre contact avec la réalité et ce qui l'entourait. Posant de nouveau son regard inexpressif sur le jeune homme éploré, Chris passa lentement la main, bien que légèrement crispé, sur la poche arrière de son jean pour en extirper l'objet.
Et un étrange sourire vint fleurir sur ses lèvres lorsqu'il constatat qu'il s'agissait de la jeune fille à l'allure bûcheron. Apparemment, elle avait réussi à trouver rapidement ses marques dans cette école... Ce qui allait certainement la perdre selon lui. Comment s'ouvrir à de telles personnes ? L'une, soi-disant professeur mais qui laissait les élèves dans la merde, d'autres, qui se montraient aussi égoïstes que lui, et certains, qui utilisaient leur capacité à tire l'arigot. Impossible de donner sa confiance à qui que ce soit en somme. Cependant, si Hjördis se sentait bien ici, c'était tant mieux pour elle. Chris n'avait pas oublié le moment où ils s'étaient retrouvés ensemble, les deux nouveaux exposés dans le hall tels des appâts... D'ailleurs, à y repenser, ce souvenir ne le chagrinait plus des masses. N'ayant pas particulièrement faim sur le coup, il se contenta alors de fourrer de nouveau son communicateur dans sa poche à mesure que son sourire disparaîssait et que son regard accrochait maintenant celui du jeune homme au regard perçant et rougit par les larmes. Le soutenant avec une superbe déroutante mais qui n'était que superficielle, Chris attendit patiemment que ce dernier se décide à rétorquer à toutes ses paroles qu'il avait sû blessantes. Il n'en éprouvait pas le moindre remord par ailleurs, il le méritait amplement et il n'était pas du genre à regretter ses paroles. S'il s'était exprimé ainsi c'est bien qu'il avait pensé le moindre de ses propos.
Que penser de ce que venait de lui dire celui-ci ? Il ne savait pas vraiment en fait. Plissant doucement les yeux, Chris se força à l'examiner avec attention, se demandant s'il ne se foutait pas de sa gueule au final. Lui pardonner ? C'est ainsi qu'il accordait son pardon aux autres lui ? D'abord leur faire bien comprendre les monstres qu'ils étaient avant ? En tous les cas, Chris n'y adhérait pas une seconde et de plus, il n'avait que faire que ce dernier lui pardonne son acte ou non. S'il avait pensé qu'il avait vécu ces deux longs mois dans l'attente que quiconque lui pardonne, il s'était bien fourvoyé... Chris gardait toujours son regard rivé au sien lorsque le jeune homme se leva, l'ombre d'un léger sourire flottant sur ses lèvres. Glissant son regard noisette sur ces dernières, il tiqua légèrement, ses yeux traversés par une fugace lueur d'incompréhension. Difficile de rester de marbre devant tel comportement qu'il ne s'expliquait pas. Et l'entendre le tutoyer encore et encore... En fait, le jeune homme le mettait de plus en plus mal à l'aise, n'étant pas habitué à se retrouver dans ce genre de situation et cela avait le don de l'irriter un tantinet.
"Ca suffit... J'en ai assez entendu..."
Plus qu'un murmure, ce fut un souffle qui traversa ses lèvres tandis qu'il sentait son coeur s'agiter devant tel mal être. Merde ! Pourquoi se réveillait-il maintenant celui-là ? Ce jeune homme était en train d'essayer de franchir toutes ses barrières érigées avec tant de labeur ! Il n'avait pas le droit ! Le voyant avançer lentement vers lui, la main tendue, Chris marqua un léger mouvement de recul, complètement paniqué et désorienté, ne sâchant comment réagir face à cela. Pourquoi agissait-il ainsi d'ailleurs ? Ses paroles emplies de cruauté l'avaient-elles laissé si insensible ? Et lui, comment en était-il arrivé à ressentir autant d'appréhension à l'idée qu'un étranger se permettat ainsi de l'approcher ? Et c'est avec horreur que le jeune homme se rendit compte qu'en fait, il était redevenu non pas le Chris d'il y a quelques mois, mais celui qu'il avait été dans son enfance... Comme foudroyé, il resta prostré, livide, l'espace de quelques secondes, avant de brusquement lever la main, repoussant violemment celle du jeune homme. Chris était furieux, le regard maintenant noir...
"Arrêtez de faire comme si vous me connaissiez ! Je vous interdis de me tutoyer ! Vous ne comprenez rien à rien et je n'ai que faire du pardon que vous m'accordez ! Tout ce que je veux, c'est que l'on me foute la paix avec toute cette histoire !"
Le souffle saccadé, Chris laissa quelques instants son regard empli de fureur accroché à son interlocuteur avant de finalement tourner les talons et s'éloigner, le pas rageur. Ne laisser quiconque briser sa carapace, ça devenait maintenant sa seule préoccupation. Et pour cela, quelle meilleure défense que l'attaque ? Décidément, il était plus atteint qu'il ne l'aurait pensé. Tout cela à cause de cet imbécile qui avait tenté de l'approcher d'un peu trop près alors qu'il se trouvait déjà dans un état plus que confus. Affligeant...
Ailleurs
Et un étrange sourire vint fleurir sur ses lèvres lorsqu'il constatat qu'il s'agissait de la jeune fille à l'allure bûcheron. Apparemment, elle avait réussi à trouver rapidement ses marques dans cette école... Ce qui allait certainement la perdre selon lui. Comment s'ouvrir à de telles personnes ? L'une, soi-disant professeur mais qui laissait les élèves dans la merde, d'autres, qui se montraient aussi égoïstes que lui, et certains, qui utilisaient leur capacité à tire l'arigot. Impossible de donner sa confiance à qui que ce soit en somme. Cependant, si Hjördis se sentait bien ici, c'était tant mieux pour elle. Chris n'avait pas oublié le moment où ils s'étaient retrouvés ensemble, les deux nouveaux exposés dans le hall tels des appâts... D'ailleurs, à y repenser, ce souvenir ne le chagrinait plus des masses. N'ayant pas particulièrement faim sur le coup, il se contenta alors de fourrer de nouveau son communicateur dans sa poche à mesure que son sourire disparaîssait et que son regard accrochait maintenant celui du jeune homme au regard perçant et rougit par les larmes. Le soutenant avec une superbe déroutante mais qui n'était que superficielle, Chris attendit patiemment que ce dernier se décide à rétorquer à toutes ses paroles qu'il avait sû blessantes. Il n'en éprouvait pas le moindre remord par ailleurs, il le méritait amplement et il n'était pas du genre à regretter ses paroles. S'il s'était exprimé ainsi c'est bien qu'il avait pensé le moindre de ses propos.
Que penser de ce que venait de lui dire celui-ci ? Il ne savait pas vraiment en fait. Plissant doucement les yeux, Chris se força à l'examiner avec attention, se demandant s'il ne se foutait pas de sa gueule au final. Lui pardonner ? C'est ainsi qu'il accordait son pardon aux autres lui ? D'abord leur faire bien comprendre les monstres qu'ils étaient avant ? En tous les cas, Chris n'y adhérait pas une seconde et de plus, il n'avait que faire que ce dernier lui pardonne son acte ou non. S'il avait pensé qu'il avait vécu ces deux longs mois dans l'attente que quiconque lui pardonne, il s'était bien fourvoyé... Chris gardait toujours son regard rivé au sien lorsque le jeune homme se leva, l'ombre d'un léger sourire flottant sur ses lèvres. Glissant son regard noisette sur ces dernières, il tiqua légèrement, ses yeux traversés par une fugace lueur d'incompréhension. Difficile de rester de marbre devant tel comportement qu'il ne s'expliquait pas. Et l'entendre le tutoyer encore et encore... En fait, le jeune homme le mettait de plus en plus mal à l'aise, n'étant pas habitué à se retrouver dans ce genre de situation et cela avait le don de l'irriter un tantinet.
"Ca suffit... J'en ai assez entendu..."
Plus qu'un murmure, ce fut un souffle qui traversa ses lèvres tandis qu'il sentait son coeur s'agiter devant tel mal être. Merde ! Pourquoi se réveillait-il maintenant celui-là ? Ce jeune homme était en train d'essayer de franchir toutes ses barrières érigées avec tant de labeur ! Il n'avait pas le droit ! Le voyant avançer lentement vers lui, la main tendue, Chris marqua un léger mouvement de recul, complètement paniqué et désorienté, ne sâchant comment réagir face à cela. Pourquoi agissait-il ainsi d'ailleurs ? Ses paroles emplies de cruauté l'avaient-elles laissé si insensible ? Et lui, comment en était-il arrivé à ressentir autant d'appréhension à l'idée qu'un étranger se permettat ainsi de l'approcher ? Et c'est avec horreur que le jeune homme se rendit compte qu'en fait, il était redevenu non pas le Chris d'il y a quelques mois, mais celui qu'il avait été dans son enfance... Comme foudroyé, il resta prostré, livide, l'espace de quelques secondes, avant de brusquement lever la main, repoussant violemment celle du jeune homme. Chris était furieux, le regard maintenant noir...
"Arrêtez de faire comme si vous me connaissiez ! Je vous interdis de me tutoyer ! Vous ne comprenez rien à rien et je n'ai que faire du pardon que vous m'accordez ! Tout ce que je veux, c'est que l'on me foute la paix avec toute cette histoire !"
Le souffle saccadé, Chris laissa quelques instants son regard empli de fureur accroché à son interlocuteur avant de finalement tourner les talons et s'éloigner, le pas rageur. Ne laisser quiconque briser sa carapace, ça devenait maintenant sa seule préoccupation. Et pour cela, quelle meilleure défense que l'attaque ? Décidément, il était plus atteint qu'il ne l'aurait pensé. Tout cela à cause de cet imbécile qui avait tenté de l'approcher d'un peu trop près alors qu'il se trouvait déjà dans un état plus que confus. Affligeant...
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- InvitéInvité
Re: Mise au point (aux poings?)
Dim 26 Oct 2008 - 13:07
Jardin, devant le hall
Yrianna s’était apprêtée à entrer dans le hall de l’institut lorsqu’une pensée lui revint à propos des deux jeunes hommes en oppositions qu’elle avait vu passer dans le jardin au loin tout à l’heure. Lucas et Chris, ensemble ? C’était plutôt étrange de les voir marcher côte à côte, et la mutante fut prise d’une piquante envie d’aller aux nouvelles pour voir si tout se passait bien. Ce n’était peut-être pas ses oignons, et peut-être même que tout se passait très bien, cependant, après que le doute se soit installé en elle, elle savait qu’elle ne pouvait plus faire marche arrière. Si quelque chose tournait au vinaigre entre ces deux-là et qu’elle était restée là à ignorer ses pensées, elle s’en mordrait les doigts, et elle mit donc le fait qu'elle avait froid de côté. Lucas disposait de pouvoir terriblement puissant, et ses exploits en mission étaient parvenus aux oreilles de la jeune femme. C’était toujours assez inquiétant de savoir qu’il avait été capable de tuer…
Elle fit donc demi-tour après que tous les autres soient d’ailleurs rentrés. Elle n’avait de toute façon pas envie de se joindre à eux, les affamés, qui allaient se coller les uns aux autres dans la cuisine, déjà qu’elle n’était pas très grande, et qu’il n’y avait probablement pas assez pour nourrir tout le monde. Hjordis avait beau être une grande cuisinière, elle ne s’était probablement pas amusée à faire de quoi nourrir cinquante bouches.
Parcourant seule le jardin en arrivant à l’arrière de l’institut, endroit vers lequel s’étaient dirigés les deux jeunes gens, elle chercha du regard des silhouettes qui pouvaient ressembler à eux. Elle continua d’avancer discrètement jusqu’à finalement voir le garçon de pierre qui était là, seul lui aussi devant la piscine remplie de neige à moitié fondue tandis que Chris s’en allait juste sous ses yeux.
N’osant pas trop s’approcher, elle se risqua à un timide « Tout va bien ? », en comprenant bien vite que la réponse ne pouvait pas être positive, ou du moins, si c’était le cas, qu’elle ne pouvait être honnête. Tout ce qu’elle espérait maintenant, c’est que les choses n’étaient pas allées trop loin et qu’ils allaient finir par trouver un terrain d’entente. Elle-même n’en voulait pas à Chris pour ce qu’il avait fait à River, mais elle n’avait pour autant jamais pu lui pardonner la main levée sur Cassandre. Elle savait donc très bien ce que l’on pouvait ressentir à l’égard de ce personnage assez antipathique qui était pourtant dans son équipe. Le beau Paolo finira sans doute par s’en mordre les doigts…
« Je vous ai vu partir tous les deux ensembles alors…Je me suis inquiétée, voilà tout. »
Elle tenait ses deux mains jointes devant son ventre en marchant tout doucement, à une certaine distance encore du jeune homme. Elle essaya de lui sourire pour voir sa réaction, sondant un peu l’atmosphère, mais elle espérait surtout ne pas trop avoir à se faire rabrouer. Lucas était très gentil, mais elle ne savait pas du tout comment est-ce qu’il était capable de réagir lorsqu’il était en proie à des émotions négatives.
Elle fit donc demi-tour après que tous les autres soient d’ailleurs rentrés. Elle n’avait de toute façon pas envie de se joindre à eux, les affamés, qui allaient se coller les uns aux autres dans la cuisine, déjà qu’elle n’était pas très grande, et qu’il n’y avait probablement pas assez pour nourrir tout le monde. Hjordis avait beau être une grande cuisinière, elle ne s’était probablement pas amusée à faire de quoi nourrir cinquante bouches.
Parcourant seule le jardin en arrivant à l’arrière de l’institut, endroit vers lequel s’étaient dirigés les deux jeunes gens, elle chercha du regard des silhouettes qui pouvaient ressembler à eux. Elle continua d’avancer discrètement jusqu’à finalement voir le garçon de pierre qui était là, seul lui aussi devant la piscine remplie de neige à moitié fondue tandis que Chris s’en allait juste sous ses yeux.
N’osant pas trop s’approcher, elle se risqua à un timide « Tout va bien ? », en comprenant bien vite que la réponse ne pouvait pas être positive, ou du moins, si c’était le cas, qu’elle ne pouvait être honnête. Tout ce qu’elle espérait maintenant, c’est que les choses n’étaient pas allées trop loin et qu’ils allaient finir par trouver un terrain d’entente. Elle-même n’en voulait pas à Chris pour ce qu’il avait fait à River, mais elle n’avait pour autant jamais pu lui pardonner la main levée sur Cassandre. Elle savait donc très bien ce que l’on pouvait ressentir à l’égard de ce personnage assez antipathique qui était pourtant dans son équipe. Le beau Paolo finira sans doute par s’en mordre les doigts…
« Je vous ai vu partir tous les deux ensembles alors…Je me suis inquiétée, voilà tout. »
Elle tenait ses deux mains jointes devant son ventre en marchant tout doucement, à une certaine distance encore du jeune homme. Elle essaya de lui sourire pour voir sa réaction, sondant un peu l’atmosphère, mais elle espérait surtout ne pas trop avoir à se faire rabrouer. Lucas était très gentil, mais elle ne savait pas du tout comment est-ce qu’il était capable de réagir lorsqu’il était en proie à des émotions négatives.
- Lucas ShaamLeX
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Re: Mise au point (aux poings?)
Lun 27 Oct 2008 - 22:42
Quelle pourriture !
Ce Chris Moreira était une crapule de la pire espèce, un insensible, un pourri, un sans-cœur. Nulle compassion ne coulait dans ses veines, ni même aucun sentiment. Oh que Lucas avait été bien naïf sur le coup. Cet empoté sans âme ne désirait pas de pardon, il ne désirait pas que tout s’arrange. C’était limite s’il voulait se faire passer pour un paria, la victime innocente du meurtre qu’il a lui-même commis, comme s’il était le plus lésé dans l’histoire. Quel égoïsme, quel orgueil, quelle fierté mal placée ! Ce type était antipathique au possible. Comment Lucas avait-il pu croire qu’il trouverait enfin du réconfort auprès de lui, le brin de rédemption qui lui manquait pour concrétiser une bonne fois pour toutes son deuil.
Mais à la place, il s’était fait rejeter, violemment, presque insulté par le mutant assassin. Non, jamais Lucas ne saurait lui pardonner, à ce salaud de la pire espèce. Il voulait ne plus entendre parler de cette histoire, ça allait être le cas, mais la haine et la rancune d’un suédois sensible à l’esprit troublé allait le poursuivre longtemps dans cet institut. Jamais il ne l’aiderait à s’intégrer parmi eux. Il voulait se la jouer exclu, rebelle, victime isolée, fier et pédant, et bien il le restera, seul dans sa pourriture mentale. À côté de lui, même Alixtide paraissait propre, intérieurement du moins.
Et tout ça n’était pas sans conséquences sur le mutant aux yeux gris. Tout d’abord, il resta interdit, sans réaction totalement neutre, ses yeux rougis par les pleurs redevinrent secs, et sa mine implorante s’absorba dans une absence totale de tout sentiment. Il n’était plus là, plus conscient, que ça soit extérieurement ou à l’intérieur de lui-même, dans son esprit… Pendant un instant, il fut totalement hors de lui-même, comme si la vie l’avait abandonné, lui aussi, au même endroit où River avait rendu l’âme, après avoir parlé à la même personne. Au même endroit où leur premier baiser s’était déroulé. Quelle ironie malsaine…
Il ne vit même pas Yrianna arriver, prudente, par delà le coin de la bâtisse. Il ne réagit d’ailleurs pas non plus à sa première question, restant toujours aussi interdit. Mais lorsqu’elle entama sa seconde phrase, il reprit soudainement conscience de toute la cruelle réalité qui l’entourait, comme s’il se réveillait en sortant des nimbes d’un rêve oublié dès le réveil, où les quelques images qui restent fuient sans qu’on puisse les rattraper.
Elle était gentille, et bienveillante, la petite russe. Mais Lucas n’eut pas de réelle réponse pour elle. Il… perdait la raison. Il n’avait pas envie de pleurer, ni d’être en colère. Il n’avait pas envie d’en vouloir à quiconque de rien. Il voulait la paix, la bonté utopique. Plus de mort, plus de blessé, plus de haine et de violence… Il voulait juste la joie de vivre, la gaieté.
Alors il se mit à rire. Silencieusement, d’abord, alors que son regard s’illuminait d’une lueur malsaine, puis, petit à petit, d’un rire clair et inquiétant. Il ne se l’expliquait pas lui-même. Il ne pensait d’ailleurs pas à se l’expliquer. Il riait, voilà tout. Il riait…
Ce Chris Moreira était une crapule de la pire espèce, un insensible, un pourri, un sans-cœur. Nulle compassion ne coulait dans ses veines, ni même aucun sentiment. Oh que Lucas avait été bien naïf sur le coup. Cet empoté sans âme ne désirait pas de pardon, il ne désirait pas que tout s’arrange. C’était limite s’il voulait se faire passer pour un paria, la victime innocente du meurtre qu’il a lui-même commis, comme s’il était le plus lésé dans l’histoire. Quel égoïsme, quel orgueil, quelle fierté mal placée ! Ce type était antipathique au possible. Comment Lucas avait-il pu croire qu’il trouverait enfin du réconfort auprès de lui, le brin de rédemption qui lui manquait pour concrétiser une bonne fois pour toutes son deuil.
Mais à la place, il s’était fait rejeter, violemment, presque insulté par le mutant assassin. Non, jamais Lucas ne saurait lui pardonner, à ce salaud de la pire espèce. Il voulait ne plus entendre parler de cette histoire, ça allait être le cas, mais la haine et la rancune d’un suédois sensible à l’esprit troublé allait le poursuivre longtemps dans cet institut. Jamais il ne l’aiderait à s’intégrer parmi eux. Il voulait se la jouer exclu, rebelle, victime isolée, fier et pédant, et bien il le restera, seul dans sa pourriture mentale. À côté de lui, même Alixtide paraissait propre, intérieurement du moins.
Et tout ça n’était pas sans conséquences sur le mutant aux yeux gris. Tout d’abord, il resta interdit, sans réaction totalement neutre, ses yeux rougis par les pleurs redevinrent secs, et sa mine implorante s’absorba dans une absence totale de tout sentiment. Il n’était plus là, plus conscient, que ça soit extérieurement ou à l’intérieur de lui-même, dans son esprit… Pendant un instant, il fut totalement hors de lui-même, comme si la vie l’avait abandonné, lui aussi, au même endroit où River avait rendu l’âme, après avoir parlé à la même personne. Au même endroit où leur premier baiser s’était déroulé. Quelle ironie malsaine…
Il ne vit même pas Yrianna arriver, prudente, par delà le coin de la bâtisse. Il ne réagit d’ailleurs pas non plus à sa première question, restant toujours aussi interdit. Mais lorsqu’elle entama sa seconde phrase, il reprit soudainement conscience de toute la cruelle réalité qui l’entourait, comme s’il se réveillait en sortant des nimbes d’un rêve oublié dès le réveil, où les quelques images qui restent fuient sans qu’on puisse les rattraper.
Elle était gentille, et bienveillante, la petite russe. Mais Lucas n’eut pas de réelle réponse pour elle. Il… perdait la raison. Il n’avait pas envie de pleurer, ni d’être en colère. Il n’avait pas envie d’en vouloir à quiconque de rien. Il voulait la paix, la bonté utopique. Plus de mort, plus de blessé, plus de haine et de violence… Il voulait juste la joie de vivre, la gaieté.
Alors il se mit à rire. Silencieusement, d’abord, alors que son regard s’illuminait d’une lueur malsaine, puis, petit à petit, d’un rire clair et inquiétant. Il ne se l’expliquait pas lui-même. Il ne pensait d’ailleurs pas à se l’expliquer. Il riait, voilà tout. Il riait…
- InvitéInvité
Re: Mise au point (aux poings?)
Ven 31 Oct 2008 - 13:43
(Oula…Dans quel pétrin je me suis fourrée moi…), fut la première question qui traversa l’esprit de la jeunette, voyant ce que ce gentil garçon d’habitude si posé était capable de faire dans elle ne savait trop quelle circonstance. Une chose était sûr, la folie qui était entrain de le gagner était plutôt malsaine, et il n’y avait pas besoin d’être devin pour comprendre que quelque chose de très fort le tourmentait.
Qu’est ce qu’il avait encore fichu ce Chris, ave ce jeune homme ? Elle voulait savoir, mais la réaction de rire qu’avait eu Lucas refroidit, sur le champ, l’élan de la mutante qui était de plus en plus incertaine quant à ce qu’elle avait à faire. C’était bien elle qui avait voulu aller aux nouvelles, mais elle songeait à présent qu’elle ne s’était pas vraiment préparée à ce que les choses se soient mal passées. Sotte qu’elle était maintenant, il fallait qu’elle agisse, alors qu'elle se trouvait comme perdue.
Prenant son courage à deux mains, à bras le corps sans prendre ses jambes à son cou, Yrianna commença a accélérer le pas qu’elle avait quasiment interrompu en se présentant à Lucas resté silencieux, ou du moins, sans une parole à son attention. Elle aurait bien pu se vexer : après tout, ça ne se faisait pas que d’ignorer les questions des autres. Heureusement pour lui, son rire atroce avait joué en sa faveur…
« Lucas ! », se contenta-t-elle de crier en couvrant ses éclats de rire démentiel, espérant le faire sortir de son état totalement effrayant. Il fallait absolument qu’elle trouve le moyen de le calmer, et plus vite elle y parviendrait, plus vite il parlerait. Yrianna restait convaincue, en bonne croyante, que la parole et la prière étaient des choses salvatrices qui pouvaient aider tout un chacun , et ceci à chaque instant difficile de la vie. La parole était un cadeau de Dieu, et en en faisant bon usage, on lui rendait grâce, et on se sentait mieux. Rester dans le mutisme, c’était rester animal, sauvage, bestial et irréfléchi.
« Viens, viens par là, assied-toi donc ! »
Elle était maintenant à ses côtés, tant pis si elle se ramassait un coup de diamant dans la figure. Pour elle, il n’y avait pas de temps à perdre. Yriah l’attrapa par-dessous le bras et essaya de le guider calmement sur une chaise longue pour l’inviter à se poser à ses côtés. Elle n’avait qu’une seule envie, c’était qu’il arrête de se marrer comme ça, parce qu’il semblait tout droit sorti d’un film d’horreur. C'était donc entre peur et pitié qu'elle oscillait. Yrianna avait de la peine rien qu'à le voir, mais elle savait que pour lui être d'une quelconque utilité, il fallait qu'elle garde le moral et la tête bien sur les épaules.
« Qu’est ce qu’il-t-a fait, tit Luc ? »
Encore une fois, elle essayait de venir aux nouvelles et de captiver son attention pour ne pas qu’il se renferme. Elle avait peur de se faire envoyer balader, mais bon, elle avait fait son choix, elle avait pris le risque, tant pis…
Qu’est ce qu’il avait encore fichu ce Chris, ave ce jeune homme ? Elle voulait savoir, mais la réaction de rire qu’avait eu Lucas refroidit, sur le champ, l’élan de la mutante qui était de plus en plus incertaine quant à ce qu’elle avait à faire. C’était bien elle qui avait voulu aller aux nouvelles, mais elle songeait à présent qu’elle ne s’était pas vraiment préparée à ce que les choses se soient mal passées. Sotte qu’elle était maintenant, il fallait qu’elle agisse, alors qu'elle se trouvait comme perdue.
Prenant son courage à deux mains, à bras le corps sans prendre ses jambes à son cou, Yrianna commença a accélérer le pas qu’elle avait quasiment interrompu en se présentant à Lucas resté silencieux, ou du moins, sans une parole à son attention. Elle aurait bien pu se vexer : après tout, ça ne se faisait pas que d’ignorer les questions des autres. Heureusement pour lui, son rire atroce avait joué en sa faveur…
« Lucas ! », se contenta-t-elle de crier en couvrant ses éclats de rire démentiel, espérant le faire sortir de son état totalement effrayant. Il fallait absolument qu’elle trouve le moyen de le calmer, et plus vite elle y parviendrait, plus vite il parlerait. Yrianna restait convaincue, en bonne croyante, que la parole et la prière étaient des choses salvatrices qui pouvaient aider tout un chacun , et ceci à chaque instant difficile de la vie. La parole était un cadeau de Dieu, et en en faisant bon usage, on lui rendait grâce, et on se sentait mieux. Rester dans le mutisme, c’était rester animal, sauvage, bestial et irréfléchi.
« Viens, viens par là, assied-toi donc ! »
Elle était maintenant à ses côtés, tant pis si elle se ramassait un coup de diamant dans la figure. Pour elle, il n’y avait pas de temps à perdre. Yriah l’attrapa par-dessous le bras et essaya de le guider calmement sur une chaise longue pour l’inviter à se poser à ses côtés. Elle n’avait qu’une seule envie, c’était qu’il arrête de se marrer comme ça, parce qu’il semblait tout droit sorti d’un film d’horreur. C'était donc entre peur et pitié qu'elle oscillait. Yrianna avait de la peine rien qu'à le voir, mais elle savait que pour lui être d'une quelconque utilité, il fallait qu'elle garde le moral et la tête bien sur les épaules.
« Qu’est ce qu’il-t-a fait, tit Luc ? »
Encore une fois, elle essayait de venir aux nouvelles et de captiver son attention pour ne pas qu’il se renferme. Elle avait peur de se faire envoyer balader, mais bon, elle avait fait son choix, elle avait pris le risque, tant pis…
- Lucas ShaamLeX
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Re: Mise au point (aux poings?)
Sam 1 Nov 2008 - 13:38
Elle était là, face à lui, et il riait toujours autant. Il la regardait sans la voir, comme si son regard passait à travers le corps de chair de la jeune russe bienveillante et croyante. Croyante… Elle aurait pu le croire possédé par quelque démon malfaisant et mauvais, qui se seraient par un malencontreux hasard emparé de son esprit fragilisé par les remarques de Chris, le grand Belzébuth de cette fin de matinée. Elle aurait pu, et c’est peut-être même ce qu’elle faisait, d’ailleurs. Courageuse la petite qui osait faire face au mal dément qui rongeait le jeune mutant. Et pourtant elle resta, elle l’appela, et elle tenta de le diriger. Docile, bien que toujours riant spasmodiquement et nerveusement, Lucas se laissa entrainer par Yrianna vers cette chaise longue qui avait passé tout l’hiver là, au côté de la piscine recouverte pour mieux la protéger des intempéries de cette glaciale saison passée.
Lors du trajet vers le fauteuil du jardin, les rires malsains s’étaient calmés, et n’étaient plus désormais qu’un rare éclat de voix qui perlait de temps en temps de la bouche grimaçante et torturée du suédois aux yeux d’argent. Douleur, folie, incompréhension, tant de mots qui collaient à ce qu’il ressentait, et qui pourtant n’étaient pas suffisants. Il était paumé, complètement perdu dans son inconscient qui s’imposait à lui sans qu’il puisse rien faire. Tout ça venait de son être interne, du plus profond de son esprit malmené par ces deux mois de torture mentale à refouler sans cesse les émotions trop vives. Il y était parvenu, mais en payait aujourd’hui les pots cassés. Trop enterrer avait fini par faire déborder son mental, et cette courte et atroce discussion avec Chris avait fini par mettre à bas toute sa logique, tout son bon sens…
Sans opposer la moindre résistance aux gestes de la jeune femme de l’Est, il posa son postérieur sur le siège détrempé qui mit à bas l’étanchéité de son pantalon, imbibant la peau de ses cuisses d’un frisson humide qui lui parcourut le corps tout le long de l’échine et lui fit dresser les poils dans la nuque. Il ne se rendit presque pas compte de ce soudain frisson, et lâcha encore une fois un éclat bref de voix, relevant plus du sanglot que du rire, cette fois, toujours aussi malsain, pourtant.
Aucune larme ne coulait de ses yeux gris, et son visage ne respirait pas la tristesse. Même ses yeux habituellement si expressifs semblaient s’être perdus dans les volutes pernicieuses qui avaient fait de lui ce qu’il était devenu à cet instant : complètement chtarbé.
À la question d’Yrianna, il releva vers elle ses yeux implorants, et dans un élan surprenant de conscience, il se rattacha à la seule chose qui était encore capable de le sortir de là, comme un réflexe salvateur, un sixième sens endormi, une once de conscience dans cette mer de folie. D’une voix malmenée et rauque qui ne semblait même plus être la sienne, il prononça un nom, un seul…
« Cassandre… »
Et son regard se voila de nouvelles larmes qui ne coulèrent cependant pas. C’était un appel à l’aide, un ‘au secours’ retentissant. C’était sa seule chance…
Lors du trajet vers le fauteuil du jardin, les rires malsains s’étaient calmés, et n’étaient plus désormais qu’un rare éclat de voix qui perlait de temps en temps de la bouche grimaçante et torturée du suédois aux yeux d’argent. Douleur, folie, incompréhension, tant de mots qui collaient à ce qu’il ressentait, et qui pourtant n’étaient pas suffisants. Il était paumé, complètement perdu dans son inconscient qui s’imposait à lui sans qu’il puisse rien faire. Tout ça venait de son être interne, du plus profond de son esprit malmené par ces deux mois de torture mentale à refouler sans cesse les émotions trop vives. Il y était parvenu, mais en payait aujourd’hui les pots cassés. Trop enterrer avait fini par faire déborder son mental, et cette courte et atroce discussion avec Chris avait fini par mettre à bas toute sa logique, tout son bon sens…
Sans opposer la moindre résistance aux gestes de la jeune femme de l’Est, il posa son postérieur sur le siège détrempé qui mit à bas l’étanchéité de son pantalon, imbibant la peau de ses cuisses d’un frisson humide qui lui parcourut le corps tout le long de l’échine et lui fit dresser les poils dans la nuque. Il ne se rendit presque pas compte de ce soudain frisson, et lâcha encore une fois un éclat bref de voix, relevant plus du sanglot que du rire, cette fois, toujours aussi malsain, pourtant.
Aucune larme ne coulait de ses yeux gris, et son visage ne respirait pas la tristesse. Même ses yeux habituellement si expressifs semblaient s’être perdus dans les volutes pernicieuses qui avaient fait de lui ce qu’il était devenu à cet instant : complètement chtarbé.
À la question d’Yrianna, il releva vers elle ses yeux implorants, et dans un élan surprenant de conscience, il se rattacha à la seule chose qui était encore capable de le sortir de là, comme un réflexe salvateur, un sixième sens endormi, une once de conscience dans cette mer de folie. D’une voix malmenée et rauque qui ne semblait même plus être la sienne, il prononça un nom, un seul…
« Cassandre… »
Et son regard se voila de nouvelles larmes qui ne coulèrent cependant pas. C’était un appel à l’aide, un ‘au secours’ retentissant. C’était sa seule chance…
- InvitéInvité
Re: Mise au point (aux poings?)
Sam 8 Nov 2008 - 0:01
Ainsi donc, c’était Cassandre qu’il voulait, là, à ses côtés. Bien sûr, Yrianna n’en prenait pas ombrage, soufflant déjà de constater que le jeune mutant de pierre s’était laissé faire, qu’il avait bien consenti à venir s’installer sur la chaise longue trempée pour relâcher un peu la pression de son corps à défaut de celle de son coeur et de tout ce qui le rongeait de l’intérieur.
Le regard qu’il lui jeta était néanmoins très troublant, dénué de sens, dénué d’expression, dénué… d’émotions même. C’était à n’en pas croire ce qu’elle voyait devant elle. Fly n’était plus en présence du Lucas qu’elle appréciait tant, souriant, féminin, taquin aussi. Elle était en compagnie d’un personnage terriblement lugubre et… perdu. Oui, c’était ça en fait, il donnait l’air d’un égaré dans une vie qu’il ne reconnaissait plus. La seule chose qu’il reconnaissait encore actuellement, c’était Cassandre, celle qui était à coup sûr à même de le soulager.
Ce n’était pas forcément parce qu’elle était psychologue et qu’elle avait de grande capacité que l’amener auprès d’elle lui serait bénéfique, mais peut-être, tout simplement, à cause de l’image qu’elle incarnait, de la femme non voyante qui, de part son simple métier, faisait croire indéniablement en la venue d’un jour meilleure. Et puis, c’était elle aussi qui était capable d’orienter Lucas sur la bonne voie pour que les choses se passent mieux pour lui, parce qu’elle était en mesure de le voir dans l’avenir et de le guider vers le meilleur chemin à prendre pour sa guérison.
Il n’était probablement pas malade, mais son état actuel devait forcément être soigné. Yrianna avait fait son boulot, elle était venue à son secours, et à son plus grand regret, elle sentait bien qu’entre ses mains, à présent, rien de bon n’était capable de sortir de bien : il lui fallait passer les rennes à quelqu’un d’autre.
« On va aller la voir, viens, je t’accompagne ! Donne-moi la main…là…ça va aller, tu n’es pas tout seul… », disait-elle en cherchant à attraper ses deux mains sans doute désertées de toute énergie vitale, comme gelées. Elle éprouvait beaucoup de compassion et de tristesse pour lui qui était si mal et si désorienté, mais elle, elle ne devait pas craquer. La lute était toujours d’actualité et maintenant que la peur n’était plus présence, elle lui revenait en pleine face, comme désarmée face à la souffrance d’autrui. Elle ne savait plus se montrer égoïste, sur ce coup-là…
Un sourire pincé, un regard attendri, et Yrianna se leva alors, sentant le froid humide incrusté dans le tissu de ses vêtements chauds lui ronger la chair alors qu’elle ne l’avait pas vraiment remarqué avant. Aller au chaud serait déjà une bonne chose pour le moral de tous les deux. Il fallait dire qu’elle venait d’en prendre un coup, là, à se rendre compte qu’elle était totalement impuissante alors qu’elle aurait bien aimé suffire à ce que tout rentre dans l’ordre.
La seule chose qu’elle pourrait faire, ensuite, après l’avoir remis entre les mains de la professeur psychologue, c’était de prier pour lui, et elle était bien déterminée à le faire… Pour lui, ainsi que pour ce Chris qu’elle souhaitait voir changer. Elle avait presque abandonnée l'idée de découvrir le fin mot de cette histoire, comme si cette curiosité mal placée n'était que superficielle. Elle ne servait à rien dans la situation actuelle, qu'à acroitre le subjectivisme qui faisait d'elle une victime de la douleur d'un proche. Oui, car Lucas était quelqu'un qu'Yrianna tenait en haute estime et qu'elle aimait beaucoup ici...
« Tu viens ? »
Et elle le tira vers elle avec dans l’envie de lui faire un câlin sans pour autant aller au bout de son geste. Ce n’était pas forcément des choses qui se faisaient, et elle devait évidemment se douter que du haut de ses deux pommes et demi, elle avait un très faible pouvoir de consolation…
Le regard qu’il lui jeta était néanmoins très troublant, dénué de sens, dénué d’expression, dénué… d’émotions même. C’était à n’en pas croire ce qu’elle voyait devant elle. Fly n’était plus en présence du Lucas qu’elle appréciait tant, souriant, féminin, taquin aussi. Elle était en compagnie d’un personnage terriblement lugubre et… perdu. Oui, c’était ça en fait, il donnait l’air d’un égaré dans une vie qu’il ne reconnaissait plus. La seule chose qu’il reconnaissait encore actuellement, c’était Cassandre, celle qui était à coup sûr à même de le soulager.
Ce n’était pas forcément parce qu’elle était psychologue et qu’elle avait de grande capacité que l’amener auprès d’elle lui serait bénéfique, mais peut-être, tout simplement, à cause de l’image qu’elle incarnait, de la femme non voyante qui, de part son simple métier, faisait croire indéniablement en la venue d’un jour meilleure. Et puis, c’était elle aussi qui était capable d’orienter Lucas sur la bonne voie pour que les choses se passent mieux pour lui, parce qu’elle était en mesure de le voir dans l’avenir et de le guider vers le meilleur chemin à prendre pour sa guérison.
Il n’était probablement pas malade, mais son état actuel devait forcément être soigné. Yrianna avait fait son boulot, elle était venue à son secours, et à son plus grand regret, elle sentait bien qu’entre ses mains, à présent, rien de bon n’était capable de sortir de bien : il lui fallait passer les rennes à quelqu’un d’autre.
« On va aller la voir, viens, je t’accompagne ! Donne-moi la main…là…ça va aller, tu n’es pas tout seul… », disait-elle en cherchant à attraper ses deux mains sans doute désertées de toute énergie vitale, comme gelées. Elle éprouvait beaucoup de compassion et de tristesse pour lui qui était si mal et si désorienté, mais elle, elle ne devait pas craquer. La lute était toujours d’actualité et maintenant que la peur n’était plus présence, elle lui revenait en pleine face, comme désarmée face à la souffrance d’autrui. Elle ne savait plus se montrer égoïste, sur ce coup-là…
Un sourire pincé, un regard attendri, et Yrianna se leva alors, sentant le froid humide incrusté dans le tissu de ses vêtements chauds lui ronger la chair alors qu’elle ne l’avait pas vraiment remarqué avant. Aller au chaud serait déjà une bonne chose pour le moral de tous les deux. Il fallait dire qu’elle venait d’en prendre un coup, là, à se rendre compte qu’elle était totalement impuissante alors qu’elle aurait bien aimé suffire à ce que tout rentre dans l’ordre.
La seule chose qu’elle pourrait faire, ensuite, après l’avoir remis entre les mains de la professeur psychologue, c’était de prier pour lui, et elle était bien déterminée à le faire… Pour lui, ainsi que pour ce Chris qu’elle souhaitait voir changer. Elle avait presque abandonnée l'idée de découvrir le fin mot de cette histoire, comme si cette curiosité mal placée n'était que superficielle. Elle ne servait à rien dans la situation actuelle, qu'à acroitre le subjectivisme qui faisait d'elle une victime de la douleur d'un proche. Oui, car Lucas était quelqu'un qu'Yrianna tenait en haute estime et qu'elle aimait beaucoup ici...
« Tu viens ? »
Et elle le tira vers elle avec dans l’envie de lui faire un câlin sans pour autant aller au bout de son geste. Ce n’était pas forcément des choses qui se faisaient, et elle devait évidemment se douter que du haut de ses deux pommes et demi, elle avait un très faible pouvoir de consolation…
- Lucas ShaamLeX
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Re: Mise au point (aux poings?)
Sam 15 Nov 2008 - 13:11
Le rire dément s’était estompé, et les larmes dans ses yeux s’étaient résorbées. Il était de nouveau absent, lointain, lorsque la jeune russe lui parla à nouveau. Elle lui prêtait attention, elle était là pour lui, elle le prenait en pitié, et désirait le consoler. Tout ce que Chris avait détruit par son manque de sentiment tentait d’être récupéré par Yrianna, et il sentit la chaleur des mains de la jeune fille sur les siennes lorsqu’elle s’en saisit. Ce contact était rassurant, apaisant. Il serra, non sans contenir sa force pour ne pas broyer les doigts de la petite, ses phalanges miniatures dans sa paume et petit à petit, reprit conscience de son état, de ce qui l’entourait, de la demoiselle à ses côtés, de la réalité.
Fini le trip délirant dans les effluves lointaines de son esprit vicié. Finies les divagations fantasques sur tout ce qui s’était passé ici. Il revenait dans la rude réalité. Celle qui avait fait disparaitre River – ainsi que tant d’autres – et qui laissait vivants les êtres les plus abjects. Non pas que ces derniers ne méritaient pas de vivre, mais plutôt que les premiers ne méritaient juste pas de mourir.
Il releva les yeux vers la faiseuse de mouches lorsqu’elle lui demanda à nouveau s’il venait, s’il la suivait chez Cassandre, tel qu’il l’avait demandé. Mais il n’en avait plus envie. La belle, la terrible Cassandre devait rester un mythe lointain, une perfection, un idéal, une utopie à ne pas approcher de trop près, au risque de se bruler. L’admiration que le suédois avait pour la psychologue ne s’était pas ternie à un seul moment, même dans la plus grande période de tristesse qu’il avait dû affronter, après le décès de sa bien aimée. Elle avait été comme un phare lumineux en pleine tempête, sauvant une embarcation malmenée par des vagues de désespoir. Elle l’avait aidé, inconsciemment et sans le vouloir, à tenir bon. Elle avait joué son rôle sans même le savoir, même si le résultat pouvait être malsain… Car la passion qui habitait le jeune homme demeurait inchangée, toujours aussi forte. Et il la ressentait avec toujours autant de fougue lorsqu’elle était présente, près de lui. Elle n’en savait sans doute rien, elle l’ignorait certainement, et même si elle en avait connaissance, elle le niait peut-être.
La réponse de Lucas à la russe fut brève et sans appel. Plongeant son regard gris dans les yeux d’Yrianna, il tourna la tête de gauche à droite tout en se relevant de son siège.
« Non… »
Puis il approcha leurs quatre mains de son torse, les serrant contre son tronc, poursuivant d’une voix grave qui semblait avoir retrouvé une conscience oubliée, bien qu’elle fut toujours aussi mystérieuse.
« Ça peut attendre, désormais. Merci d’être là. »
Et il esquissa un simulacre sincère de sourire, usant de la flamme que la jeune fille de l’est avait ranimée en lui après que Chris le Cruel l’ait soufflée sans remord.
« Je pense que je vais aller me reposer, c’est la meilleure chose à faire… Désolé de t’avoir infligé ça. »
Il avait été inconscient de son état, et ne se rappelait même plus la manière dont il avait pété son câble. Mais il savait qu’il avait été loin, et que ça avait pu être impressionnant. Il en était gêné, et regrettait que la demoiselle ait assisté à ça…
Fini le trip délirant dans les effluves lointaines de son esprit vicié. Finies les divagations fantasques sur tout ce qui s’était passé ici. Il revenait dans la rude réalité. Celle qui avait fait disparaitre River – ainsi que tant d’autres – et qui laissait vivants les êtres les plus abjects. Non pas que ces derniers ne méritaient pas de vivre, mais plutôt que les premiers ne méritaient juste pas de mourir.
Il releva les yeux vers la faiseuse de mouches lorsqu’elle lui demanda à nouveau s’il venait, s’il la suivait chez Cassandre, tel qu’il l’avait demandé. Mais il n’en avait plus envie. La belle, la terrible Cassandre devait rester un mythe lointain, une perfection, un idéal, une utopie à ne pas approcher de trop près, au risque de se bruler. L’admiration que le suédois avait pour la psychologue ne s’était pas ternie à un seul moment, même dans la plus grande période de tristesse qu’il avait dû affronter, après le décès de sa bien aimée. Elle avait été comme un phare lumineux en pleine tempête, sauvant une embarcation malmenée par des vagues de désespoir. Elle l’avait aidé, inconsciemment et sans le vouloir, à tenir bon. Elle avait joué son rôle sans même le savoir, même si le résultat pouvait être malsain… Car la passion qui habitait le jeune homme demeurait inchangée, toujours aussi forte. Et il la ressentait avec toujours autant de fougue lorsqu’elle était présente, près de lui. Elle n’en savait sans doute rien, elle l’ignorait certainement, et même si elle en avait connaissance, elle le niait peut-être.
La réponse de Lucas à la russe fut brève et sans appel. Plongeant son regard gris dans les yeux d’Yrianna, il tourna la tête de gauche à droite tout en se relevant de son siège.
« Non… »
Puis il approcha leurs quatre mains de son torse, les serrant contre son tronc, poursuivant d’une voix grave qui semblait avoir retrouvé une conscience oubliée, bien qu’elle fut toujours aussi mystérieuse.
« Ça peut attendre, désormais. Merci d’être là. »
Et il esquissa un simulacre sincère de sourire, usant de la flamme que la jeune fille de l’est avait ranimée en lui après que Chris le Cruel l’ait soufflée sans remord.
« Je pense que je vais aller me reposer, c’est la meilleure chose à faire… Désolé de t’avoir infligé ça. »
Il avait été inconscient de son état, et ne se rappelait même plus la manière dont il avait pété son câble. Mais il savait qu’il avait été loin, et que ça avait pu être impressionnant. Il en était gêné, et regrettait que la demoiselle ait assisté à ça…
- InvitéInvité
Re: Mise au point (aux poings?)
Dim 16 Nov 2008 - 13:20
L’homme qui se tenait devant elle retrouvait peu à peu ses esprits, et cela soulageait grandement la mutante qui s’était trouvée jusqu’alors un peu perdue au milieu de ses émotions à elle et de celle que lui avait renvoyée le jeune garçon. Son visage redevenait presque…naturel, ou du moins, plus humain, plus intelligent. C’était que probablement, sa crise était en train de s’en aller. Et d’ailleurs, même, Yrianna voyait qu’il changeait maintenant d’avis en laissant finalement de côté sa volonté première de rejoindre la précieuse Cassandre aux yeux de l’institut pour tout l’aide qu’elle était en mesure de fournir à beaucoup de monde.
C’était, en même temps, comme une gratification, que de le voir préférer se contenter de ce qu’elle elle avait eu à lui apporter, et maintenant que les choses rentraient doucement dans l’ordre, à l’intérieur de Lucas, Yriah se sentait à son tour plus en confiance, et plus sereine. Oh bien sûr, elle savait que tout ne pouvait se résorber comme ça, en un clin d’œil, mais comme il était sur la bonne voie, elle eut envie de le féliciter.
Au moment où il avait approché leur main de sa veste rembourrée pour parer à la froideur de l’hiver qui se finissait, la mutante lui adressa un adorable sourire, une fois encore, parce que le sourire était souvent la meilleure façon de soutenir les gens lorsqu’ils passaient des moments difficiles, et qu’elle savait trop que les gens n’étaient pas assez généreux sur ce point là.
« Si ça t’a fait du bien, alors tu ne m’as rien infligé du tout, ne t’inquiète donc pas comme ça. Tu sais, dans la vie, on est tous à un moment ou un autre…bah… un peu faible, mentalement, et on a pas vraiment le choix que de se reposer sur les épaules des autres qui sont là pour soutenir. J’suis sûre que t’aurai fait pareil avec moi, ou avec quelqu’un d’autre, donc voilà, t’en fait pas, pense à toi maintenant, et à aller bien surtout ! »
La mutante était contente de ce qu’elle avait réussi à faire, mais surtout, de ce que Lucas était parvenu à renouer les liens avec la réalité et la raison. Lâchant peu à peu ses mains, elle se prépara à le voir s’en aller pour se reposer, songeant déjà au fait qu’avec tout ça, elle n’avait même pas encore pris la peine de manger.
« Bon et bien, ‘tit Shaam, je te souhaite un bon repos et si t’as besoin de papoter, fait moi signe ! Enfin bon, je sais que les gens n’aiment pas réclamer de l’attention, mais je te le dis quand même parce que c’est sincère ! »
Se marrant doucement, elle essayait de contaminer un peu son camarade.
« Oh et puis, j’oubliais, si je croise Chris, tu peux être sûre que je lui ferai ravaler le mal qu’il t’a fait et qu’il a pas fini de faire entre les murs de cet institut ! Gr ! »
C’était sur un ton enjoué qu’elle avait parlé, mais à l’intérieur d’elle-même, c’était une véritable colère qui l’avait poussé à dire cela. Alors, sauvageonne qu’elle était, elle fit mine de sortir des griffes qu’elle n’avait pas, et ce n’était pas un comble puisqu’elle ne s’appelait pas Alisson mais mademoiselle Fly la mouche volante…
C’était, en même temps, comme une gratification, que de le voir préférer se contenter de ce qu’elle elle avait eu à lui apporter, et maintenant que les choses rentraient doucement dans l’ordre, à l’intérieur de Lucas, Yriah se sentait à son tour plus en confiance, et plus sereine. Oh bien sûr, elle savait que tout ne pouvait se résorber comme ça, en un clin d’œil, mais comme il était sur la bonne voie, elle eut envie de le féliciter.
Au moment où il avait approché leur main de sa veste rembourrée pour parer à la froideur de l’hiver qui se finissait, la mutante lui adressa un adorable sourire, une fois encore, parce que le sourire était souvent la meilleure façon de soutenir les gens lorsqu’ils passaient des moments difficiles, et qu’elle savait trop que les gens n’étaient pas assez généreux sur ce point là.
« Si ça t’a fait du bien, alors tu ne m’as rien infligé du tout, ne t’inquiète donc pas comme ça. Tu sais, dans la vie, on est tous à un moment ou un autre…bah… un peu faible, mentalement, et on a pas vraiment le choix que de se reposer sur les épaules des autres qui sont là pour soutenir. J’suis sûre que t’aurai fait pareil avec moi, ou avec quelqu’un d’autre, donc voilà, t’en fait pas, pense à toi maintenant, et à aller bien surtout ! »
La mutante était contente de ce qu’elle avait réussi à faire, mais surtout, de ce que Lucas était parvenu à renouer les liens avec la réalité et la raison. Lâchant peu à peu ses mains, elle se prépara à le voir s’en aller pour se reposer, songeant déjà au fait qu’avec tout ça, elle n’avait même pas encore pris la peine de manger.
« Bon et bien, ‘tit Shaam, je te souhaite un bon repos et si t’as besoin de papoter, fait moi signe ! Enfin bon, je sais que les gens n’aiment pas réclamer de l’attention, mais je te le dis quand même parce que c’est sincère ! »
Se marrant doucement, elle essayait de contaminer un peu son camarade.
« Oh et puis, j’oubliais, si je croise Chris, tu peux être sûre que je lui ferai ravaler le mal qu’il t’a fait et qu’il a pas fini de faire entre les murs de cet institut ! Gr ! »
C’était sur un ton enjoué qu’elle avait parlé, mais à l’intérieur d’elle-même, c’était une véritable colère qui l’avait poussé à dire cela. Alors, sauvageonne qu’elle était, elle fit mine de sortir des griffes qu’elle n’avait pas, et ce n’était pas un comble puisqu’elle ne s’appelait pas Alisson mais mademoiselle Fly la mouche volante…
Saut temporel
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