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- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Helsinki, Institut des Arts
Mer 19 Nov 2008 - 3:29
La suite se déroula comme dans un rêve éveillé... Tout fonctionnait au ralenti et c'est la tête un peu dans le coton et les pensées ailleurs que Viconia suivit Björn dans ses démarches pour trouver où avait pu être amenée Pipilotti.
Après quelques brèves recherches, ils arrivèrent devant le siège du PISS. La bâtisse située en plein centre ville d'Helsinki ne payait pas réellement de mine.
Une fois à l'intérieur, Björn et Viconia se présentèrent à l'accueil. Exposant leur demande, à l'un des agents au guichet, celui-ci lança au jeune homme :
"Très bien, Monsieur, nous allons conduire votre amie auprès de l'agent Feuerstürm. Quant à vous, vous pouvez rentrer chez vous"
Björn croisa les bras et fit sa tête des mauvais jours.
"Pas question, je l'attends ici"
L'homme répliqua, un rien contrarié :
"Très bien, mais sachez que cela peut être long... Très long"
La dernière image qu'eut Viconia de son camarade, fut celle d'un grand dadais s'installant confortablement sur l'un des sièges de la salle d'attente, visiblement fébrile.
L'agent qui les avait reçu conduisit Viconia à un ascenseur qui l'emmena à l'étage.
Celui-ci était déjà plus lourdement gardé. L'un des gardes suivait du bout de son canon les mouvements des deux jeunes. L'agent d'accueil n'y prêtant pas la moindre attention, Viconia conclut qu'il devait s'agir du protocole normal réservé aux mutantes dangereuses.
L'homme fit signe à Viconia de rentrer dans un bureau.
A l'intérieur de celui-ci, elle put découvrir son amie, un brin traumatisée par les derniers événements ainsi que deux hommes : l'agent spécial Feuerstürm et quelqu'un qui devait, semblait il, être un de ses collègues de travail.
"Agent spécial Udo Andersson" dit il en lui faisant un signe de la main. "Je m'occuperai de votre amie pendant que Stellan procédera à votre interrogatoire. Je vous conseille chaudement d'éviter de lui raconter des bobards. Il déteste perdre son temps"
Andersson quitta la pièce en compagnie de Pipilotti, laissant Viconia seule avec l'immonde type de l'atelier...
Il semblait néanmoins plus avenant. Indiquant un siège à Viconia, il alla au distributeur d'eau et ramena deux verres. En tendant un à la jeune femme, il se servit du sien pour faire passer les trois capsules qu'il venait d'avaler.
"Alors, jeune fille, il semblerait que vous ayez des choses à me dire ?" commença t'il.
"Tout d'abord, pourquoi pensez vous que vous êtes responsable et non votre amie ?"
Il avait posé un dictaphone sur la table, désireux de ne rien perdre de l'interrogatoire.
Après quelques brèves recherches, ils arrivèrent devant le siège du PISS. La bâtisse située en plein centre ville d'Helsinki ne payait pas réellement de mine.
Une fois à l'intérieur, Björn et Viconia se présentèrent à l'accueil. Exposant leur demande, à l'un des agents au guichet, celui-ci lança au jeune homme :
"Très bien, Monsieur, nous allons conduire votre amie auprès de l'agent Feuerstürm. Quant à vous, vous pouvez rentrer chez vous"
Björn croisa les bras et fit sa tête des mauvais jours.
"Pas question, je l'attends ici"
L'homme répliqua, un rien contrarié :
"Très bien, mais sachez que cela peut être long... Très long"
La dernière image qu'eut Viconia de son camarade, fut celle d'un grand dadais s'installant confortablement sur l'un des sièges de la salle d'attente, visiblement fébrile.
L'agent qui les avait reçu conduisit Viconia à un ascenseur qui l'emmena à l'étage.
Celui-ci était déjà plus lourdement gardé. L'un des gardes suivait du bout de son canon les mouvements des deux jeunes. L'agent d'accueil n'y prêtant pas la moindre attention, Viconia conclut qu'il devait s'agir du protocole normal réservé aux mutantes dangereuses.
L'homme fit signe à Viconia de rentrer dans un bureau.
A l'intérieur de celui-ci, elle put découvrir son amie, un brin traumatisée par les derniers événements ainsi que deux hommes : l'agent spécial Feuerstürm et quelqu'un qui devait, semblait il, être un de ses collègues de travail.
"Agent spécial Udo Andersson" dit il en lui faisant un signe de la main. "Je m'occuperai de votre amie pendant que Stellan procédera à votre interrogatoire. Je vous conseille chaudement d'éviter de lui raconter des bobards. Il déteste perdre son temps"
Andersson quitta la pièce en compagnie de Pipilotti, laissant Viconia seule avec l'immonde type de l'atelier...
Il semblait néanmoins plus avenant. Indiquant un siège à Viconia, il alla au distributeur d'eau et ramena deux verres. En tendant un à la jeune femme, il se servit du sien pour faire passer les trois capsules qu'il venait d'avaler.
"Alors, jeune fille, il semblerait que vous ayez des choses à me dire ?" commença t'il.
"Tout d'abord, pourquoi pensez vous que vous êtes responsable et non votre amie ?"
Il avait posé un dictaphone sur la table, désireux de ne rien perdre de l'interrogatoire.
- InvitéInvité
Re: Helsinki, Institut des Arts
Jeu 20 Nov 2008 - 22:51
Björn se démena pour soutenir la décision de Viconia. Immédiatement, il se mirent à la recherche du quartier général du PISS, et il fallait avouer que ce fut le jeune artiste égocentrique qui fit presque tout.
Viconia suivait mollement, à moitié consciente de ce qui se passait, évoluant comme dans un rêve, ressassant constemment le moment où son tableau s'était "emballé" et qu'il avait failli coûter la vie à Björn.
Elle revoyait le visage des deux jeunes filles qui s'étaient suicidées. Ces deux jeunes filles qu'elle avait assassinées en tentant tout simplement de boucler son semestre avec un travail artistique qui en valait la peine.
Ces pensées donnaient des envies de cynisme à Viconia.
Un semestre dans une école qui engendrait des illuminés contre deux vies. Elle avait toujours envie de hoqueter de ce rire sans joie, ce rire vide.
Sa... Capacité, avait eu raison d'une bonne partie de l'a priori positif qu'elle avait jadis sur la vie.
Elle ne voyait maintenant plus que peur et gris, et elle était constemment terrifiée à l'idée que cela recommence. Avant de partir de l'atelier, elle avait entièrement vidé son sac de tout ce qui était pinceau, crayon, carnet ou même critérium.
La jeune finlandaise reprit conscience lorsqu'elle se retourna afin de poser son regard sur Björn. Elle ne comprenait pas.
Il avait fait tout ce travail pour qu'elle se rende compte de ses pouvoirs, l'avait forcée à admettre son potentiel d'une manière plus ou moins discuttable mais particulièrement inatendue de sa part. Et puis il l'avait escortée au poste, suivant la décision de la jeune fille, et pour cela il lui avait quasiment tenu la main.
A présent, il refusait de quitter la salle d'attente. Mais que croyait-il ? C'était une meutrière, si elle ressortait de ce bâtiment un jour, ce ne serait certes pas par la grande porte, certainement pas libre.
La jeune fille eut une moue pensive et troublée, mais elle n'aut pas le temps de s'apeusantir sur les motifs de Björn. Son escorte l'amena à un ascenceur gardé comme le palais présidentiel.
Les gardes pointaient constemment leurs canons sur elle... Et franchement, elle trouvait cette mesure de sécurité plutôt prévenante.
Lorsqu'elle entra dans la pièce, ce qui la frappa d'emblée tout en l'emplissant de honte fut de voir Pipilotti prostrée, là. Elle n'avait rien à y faire, et Viconia se demanda si elle s'en remettrait jamais. Au moins allait-elle lui éviter de faire de vieux os en détention.
Elle regarda l'inspecteur et Pipilotti sortir en silence, les mains croisées devant elle. Son regard retomba ensuite sur l'inspecteur au cigare aussi répugant que les méthodes.
L'espace d'un instant, elle le revit en pleine crise d'hystérie, alors qu'il avait une vision. Une vision d'horreur qu'elle lui avait inspirée sans le vouloir. L'espace d'un instant, ce qui s'était dégagé de lui avait été tout autre que cette parure d'arrogance qu'il leur avait servit le reste du temps. Tout le monde est humain, tout le monde a peur.
Elle prit place en silence et inclina simplement la tête en guise de remerciement pour le verre d'eau. Elle le laissa devant elle et se mit à fixer les reflets que faisaient l'éclairage dans l'eau immobile.
"-Je ne le savais pas moi même il y a de cela quelques heures."
Lentement, son regard alla rencontrer celui du policier. Elle était calme, parfaitement calme, résignée en fait.
"-Après que vous soyez partis tous deux, Björn -c'est mon camarade à lunettes à "la coiffure de fouine"-, m'a hurlé dessus en me prouvant par A+B que ce ne pouvait être Pipilotti - ce que nous savions tous deux - mais que c'était moi. Il se basait sur le fait que je me trouvait près des oeuvres de Pipilotti à ce moment là, et surtout sur le fait que mes tableaux, parait-il, ont toujours dégagé quelque chose de "plus".
Je n'y avais jamais fait attention, je n'y croyais pas. Pour moi les gens ont tout simplement toujours été réceptifs à mon art... Même lorsque l'on touchait au plus improbable... Je le confesse j'aurais dû m'en appercevoir plus tôt...
Mais nous avons testé. Nous avons testé sur mes tableaux. L'un a tout à coup... Il a tout à coup comme... Comme exprimé tout ce que je voulais qu'il exprime : un sentiment de profonde tristesse, un malheur dont on ne peut plus sortir, une impression que la joie n'existera plus jamais, que le seul echappatoire est... "
La voix de Viconia monta lentement dans les aigus alors qu'elle était totalement en train de perdre son calme. Sa veine jugulaire était saillante et elle était agitée de tremblements :
"... LA... La Mort ! Je les ai tuées, ces deux filles, je les ai tuées ! Elles ont vu mon tableau, elles..."
Les oreilles de Viconia bourdonnaient, elle venait de remarquer le dictaphone. Soit. Elle était coupable de toute façon.
Viconia suivait mollement, à moitié consciente de ce qui se passait, évoluant comme dans un rêve, ressassant constemment le moment où son tableau s'était "emballé" et qu'il avait failli coûter la vie à Björn.
Elle revoyait le visage des deux jeunes filles qui s'étaient suicidées. Ces deux jeunes filles qu'elle avait assassinées en tentant tout simplement de boucler son semestre avec un travail artistique qui en valait la peine.
Ces pensées donnaient des envies de cynisme à Viconia.
Un semestre dans une école qui engendrait des illuminés contre deux vies. Elle avait toujours envie de hoqueter de ce rire sans joie, ce rire vide.
Sa... Capacité, avait eu raison d'une bonne partie de l'a priori positif qu'elle avait jadis sur la vie.
Elle ne voyait maintenant plus que peur et gris, et elle était constemment terrifiée à l'idée que cela recommence. Avant de partir de l'atelier, elle avait entièrement vidé son sac de tout ce qui était pinceau, crayon, carnet ou même critérium.
La jeune finlandaise reprit conscience lorsqu'elle se retourna afin de poser son regard sur Björn. Elle ne comprenait pas.
Il avait fait tout ce travail pour qu'elle se rende compte de ses pouvoirs, l'avait forcée à admettre son potentiel d'une manière plus ou moins discuttable mais particulièrement inatendue de sa part. Et puis il l'avait escortée au poste, suivant la décision de la jeune fille, et pour cela il lui avait quasiment tenu la main.
A présent, il refusait de quitter la salle d'attente. Mais que croyait-il ? C'était une meutrière, si elle ressortait de ce bâtiment un jour, ce ne serait certes pas par la grande porte, certainement pas libre.
La jeune fille eut une moue pensive et troublée, mais elle n'aut pas le temps de s'apeusantir sur les motifs de Björn. Son escorte l'amena à un ascenceur gardé comme le palais présidentiel.
Les gardes pointaient constemment leurs canons sur elle... Et franchement, elle trouvait cette mesure de sécurité plutôt prévenante.
Lorsqu'elle entra dans la pièce, ce qui la frappa d'emblée tout en l'emplissant de honte fut de voir Pipilotti prostrée, là. Elle n'avait rien à y faire, et Viconia se demanda si elle s'en remettrait jamais. Au moins allait-elle lui éviter de faire de vieux os en détention.
Elle regarda l'inspecteur et Pipilotti sortir en silence, les mains croisées devant elle. Son regard retomba ensuite sur l'inspecteur au cigare aussi répugant que les méthodes.
L'espace d'un instant, elle le revit en pleine crise d'hystérie, alors qu'il avait une vision. Une vision d'horreur qu'elle lui avait inspirée sans le vouloir. L'espace d'un instant, ce qui s'était dégagé de lui avait été tout autre que cette parure d'arrogance qu'il leur avait servit le reste du temps. Tout le monde est humain, tout le monde a peur.
Elle prit place en silence et inclina simplement la tête en guise de remerciement pour le verre d'eau. Elle le laissa devant elle et se mit à fixer les reflets que faisaient l'éclairage dans l'eau immobile.
"-Je ne le savais pas moi même il y a de cela quelques heures."
Lentement, son regard alla rencontrer celui du policier. Elle était calme, parfaitement calme, résignée en fait.
"-Après que vous soyez partis tous deux, Björn -c'est mon camarade à lunettes à "la coiffure de fouine"-, m'a hurlé dessus en me prouvant par A+B que ce ne pouvait être Pipilotti - ce que nous savions tous deux - mais que c'était moi. Il se basait sur le fait que je me trouvait près des oeuvres de Pipilotti à ce moment là, et surtout sur le fait que mes tableaux, parait-il, ont toujours dégagé quelque chose de "plus".
Je n'y avais jamais fait attention, je n'y croyais pas. Pour moi les gens ont tout simplement toujours été réceptifs à mon art... Même lorsque l'on touchait au plus improbable... Je le confesse j'aurais dû m'en appercevoir plus tôt...
Mais nous avons testé. Nous avons testé sur mes tableaux. L'un a tout à coup... Il a tout à coup comme... Comme exprimé tout ce que je voulais qu'il exprime : un sentiment de profonde tristesse, un malheur dont on ne peut plus sortir, une impression que la joie n'existera plus jamais, que le seul echappatoire est... "
La voix de Viconia monta lentement dans les aigus alors qu'elle était totalement en train de perdre son calme. Sa veine jugulaire était saillante et elle était agitée de tremblements :
"... LA... La Mort ! Je les ai tuées, ces deux filles, je les ai tuées ! Elles ont vu mon tableau, elles..."
Les oreilles de Viconia bourdonnaient, elle venait de remarquer le dictaphone. Soit. Elle était coupable de toute façon.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Helsinki, Institut des Arts
Ven 21 Nov 2008 - 1:57
L'homme tirait distraitement sur sa cigarette, écoutant avec attention Viconia. Il vérifia que le dictaphone tournait bien et reprit à nouveau une autre pilule.
L'agent très spécial regarda Viconia, puis avalant sa salive, commença :
"Je ne pense pas non plus que votre amie ait quelque chose à voir là dedans... Disons qu'elle s'est trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment..."
Sortant une nouvelle cigarette de son paquet qu'il alluma avec le bout incandescent de celle qu'il avait en bouche, il poursuivit :
"Vous savez, nous ne sommes pas des gens nés de la dernière pluie, Udo et moi même. Nous en avons vu d'autres. Nous savons que votre amie est mutante... mais aussi qu'elle ne pousse pas les gens au suicide..."
Ecrasant son mégot, il commença à tirer plusieurs bouffées frénétiques sur la nouvelle cigarette.
"Je m'excuse par avance de l'ambiance enfumée, je ne fais pas un travail évident... Et les plaisirs de la vie sont si peu nombreux pour les gens comme moi !"
Il affichait un sourire timide.
"Calmez vous en tout cas. Je ne suis pas un monstre, ni un ogre. Juste un agent du gouvernement qui fait son travail, c'est à dire essayer de comprendre pourquoi il y a tant de suicides dans notre pays"
Passant une main dans ses cheveux, il ajouta :
"Qu'est ce qui vous fait dire que vous auriez du vous en apercevoir plus tôt ? Et ce Björn que vient il faire là dedans ? Si nous parlons bien du même, il ne m'a pas semblé être très amical à votre encontre tout à l'heure ?"
L'agent très spécial regarda Viconia, puis avalant sa salive, commença :
"Je ne pense pas non plus que votre amie ait quelque chose à voir là dedans... Disons qu'elle s'est trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment..."
Sortant une nouvelle cigarette de son paquet qu'il alluma avec le bout incandescent de celle qu'il avait en bouche, il poursuivit :
"Vous savez, nous ne sommes pas des gens nés de la dernière pluie, Udo et moi même. Nous en avons vu d'autres. Nous savons que votre amie est mutante... mais aussi qu'elle ne pousse pas les gens au suicide..."
Ecrasant son mégot, il commença à tirer plusieurs bouffées frénétiques sur la nouvelle cigarette.
"Je m'excuse par avance de l'ambiance enfumée, je ne fais pas un travail évident... Et les plaisirs de la vie sont si peu nombreux pour les gens comme moi !"
Il affichait un sourire timide.
"Calmez vous en tout cas. Je ne suis pas un monstre, ni un ogre. Juste un agent du gouvernement qui fait son travail, c'est à dire essayer de comprendre pourquoi il y a tant de suicides dans notre pays"
Passant une main dans ses cheveux, il ajouta :
"Qu'est ce qui vous fait dire que vous auriez du vous en apercevoir plus tôt ? Et ce Björn que vient il faire là dedans ? Si nous parlons bien du même, il ne m'a pas semblé être très amical à votre encontre tout à l'heure ?"
- InvitéInvité
Re: Helsinki, Institut des Arts
Ven 21 Nov 2008 - 19:19
L'odeur de l'air était écoeurante, certes, mais ce qui la gênait surtout était cette impression perturbante que la fumée des cigarettes de son interlocuteur s'insinuait autour d'elle, formant un voile opaque et lourd duquel elle ne pourrait plus sortir. En réalité, elle avait déjà l'impression d'être captive.
Pour le reste, elle avait l'habitude des odeurs improbables, elle faisait de la peinture dans un atelier où ses voisins n'utilisaient pas toujours des substances des plus saines.
Elle fut rassurée lorsqu'il lui assura que personne ne croyait sa camarade coupable. Par contre, elle ne pût s'empêcher d'avoir un air surprit lorsqu'il lui affirma que celle-ci était mutante.
"-Pipilotti à des capacités aussi?"
Son air indiquait clairement qu'elle se demandait bien lesquelles, car cela ne s'était jamais remarqué... Elle essaya brievement de se souvenir de détails qui auraient pu l'orienter.
La jeune fille bût une gorgée d'eau et se servit de ce bref moment pour observer l'agent. Il n'avait vraiment pas l'air hostile. A vrai dire, il semblait même tenter d'être amical. Peut-être était-ce là une forme de ruse pour obtenir de plus amples informations lors des interrogatoires. Cela marchait plutôt bien il fallait le dire...
Cependant, elle n'avait rien à cacher. Aussi prit-elle le temps de rassembler ses idées, posa le verre d'eau, et début, plus calmement cette fois.
"-J'aurais dû m'en appercevoir plutôt car il n'est pas normal de réussir à faire comprendre aux gens ce que l'on veut dire réellement. La communication n'est jamais parfaite. Et c'est le cas lorsque je converse de manière courante comme avec vous en ce moment.
La différence est que lorsque je peint, alors j'arrive toujours très exactement à faire passer ce que je désire. A faire saisir les émotions. A m'exprimer en quelque sorte.
Vous conviendrez que peu d'artistes sont dans ce cas... Et surtout à chaque fois. En règle générale, quelques personnes les comprennent et les autres les méprisent car ils n'ont rien pu saisir."
A ces derniers mots, elle lui ajouta un regard appuyé faisant clairement référence à leur précédente rencontre à l'atelier. Elle ne s'y attarda pas et continua :
"-Björn me l'a fait comprendre après votre départ, lorsque nous n'étions plus que tous les deux. Nous avons fait une sorte de test car je ne voulais pas y croire. Mon tableau a failli le tuer."
Elle fit une pause sur ce dernier mot et but à nouveau une gorgée d'eau. Ceci fait, elle reposa son verre et leva les mains en guise d'impuissance :
"-Sa motivation? Nous sommes les deux meilleurs. Je suis ici en train de me rendre. Il semblerai que sa carrière vienne de prendre un tournant prometteur."
A vrai dire, elle ne se croyais qu'à moitié. Björn avait simplement été ... Amical. Mais c'était trop bizarre pour être crédible, surtout dans un interrogatoire de police.
Pour le reste, elle avait l'habitude des odeurs improbables, elle faisait de la peinture dans un atelier où ses voisins n'utilisaient pas toujours des substances des plus saines.
Elle fut rassurée lorsqu'il lui assura que personne ne croyait sa camarade coupable. Par contre, elle ne pût s'empêcher d'avoir un air surprit lorsqu'il lui affirma que celle-ci était mutante.
"-Pipilotti à des capacités aussi?"
Son air indiquait clairement qu'elle se demandait bien lesquelles, car cela ne s'était jamais remarqué... Elle essaya brievement de se souvenir de détails qui auraient pu l'orienter.
La jeune fille bût une gorgée d'eau et se servit de ce bref moment pour observer l'agent. Il n'avait vraiment pas l'air hostile. A vrai dire, il semblait même tenter d'être amical. Peut-être était-ce là une forme de ruse pour obtenir de plus amples informations lors des interrogatoires. Cela marchait plutôt bien il fallait le dire...
Cependant, elle n'avait rien à cacher. Aussi prit-elle le temps de rassembler ses idées, posa le verre d'eau, et début, plus calmement cette fois.
"-J'aurais dû m'en appercevoir plutôt car il n'est pas normal de réussir à faire comprendre aux gens ce que l'on veut dire réellement. La communication n'est jamais parfaite. Et c'est le cas lorsque je converse de manière courante comme avec vous en ce moment.
La différence est que lorsque je peint, alors j'arrive toujours très exactement à faire passer ce que je désire. A faire saisir les émotions. A m'exprimer en quelque sorte.
Vous conviendrez que peu d'artistes sont dans ce cas... Et surtout à chaque fois. En règle générale, quelques personnes les comprennent et les autres les méprisent car ils n'ont rien pu saisir."
A ces derniers mots, elle lui ajouta un regard appuyé faisant clairement référence à leur précédente rencontre à l'atelier. Elle ne s'y attarda pas et continua :
"-Björn me l'a fait comprendre après votre départ, lorsque nous n'étions plus que tous les deux. Nous avons fait une sorte de test car je ne voulais pas y croire. Mon tableau a failli le tuer."
Elle fit une pause sur ce dernier mot et but à nouveau une gorgée d'eau. Ceci fait, elle reposa son verre et leva les mains en guise d'impuissance :
"-Sa motivation? Nous sommes les deux meilleurs. Je suis ici en train de me rendre. Il semblerai que sa carrière vienne de prendre un tournant prometteur."
A vrai dire, elle ne se croyais qu'à moitié. Björn avait simplement été ... Amical. Mais c'était trop bizarre pour être crédible, surtout dans un interrogatoire de police.
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Re: Helsinki, Institut des Arts
Ven 21 Nov 2008 - 19:45
Feuerstürm eut un petit mouvement de tête. L'homme avait l'air assez amusé, en fait...
"Mais votre amie n'est pas réellement une mutante puissante... Franchement rien qui puisse intéresser le gouvernement ou le service pour lequel je travaille"
Reprenant une mine plus sérieuse, il ajouta :
"En fait on pourrait dire que votre amie est mutante sans les avantages... Je doute qu'elle puisse faire quoique ce soit avec ses facultés, mais j'imagine qu'en tant que mutante elle aura à en souffrir tôt ou tard..."
Ecrasant sa cigarette, il sortit un formulaire qu'il remit à Viconia :
"Si vous voulez bien remplir ceci..."
Il lui tendit un stylo. Pendant ce temps la jeune fille se rendit compte qu'il s'agissait tout simplement d'un questionnaire basique sur son adresse, sa date de naissance, son identité compléte...
L'homme croisa les doigts, l'air pensif.
"Ou tout simplement vous avez du talent ? Je ne vous cache pas que notre travail n'a rien d'exact... Andersson et moi même nous interrogeons, nous enquêtons et après nous passons la main à la division scientifique. Si vous voulez, nous sommes comme une sorte de filtre, pour éviter les dénonciations calomnieuses par exemple..."
L'agent spécial toussa légèrement.
"Effectivement si ce que vous me dites est vrai, vous êtes certainement une mutante. Je dois admettre que je ne comprends rien à l'art en revanche... Et à la réflexion votre oeuvrette m'a laissé totalement de marbre..."
Il prit un instant pour réfléchir.
"C'est étrange... Le malaise que j'ai eu en regardant l'horreur de votre amie a été très violent en revanche. Et je ne suis pas un tendre. Et je suis aidé chimiquement dans l'accomplissement de mes tâches"
Feuerstürm sortit une nouvelle cigarette de son paquet.
"Peut être votre pouvoir ne se déclenche t'il que sous l'effet d'une émotion ? Ou alors peut être n'a t'il rien à voir avec tout cela ?"
Au moment où l'agent spécial prononçait ses paroles, des coups de feu se firent entendre, provenant visiblement de l'étage inférieur...
Lâchant sa cigarette, Feuerstürm se leva et se saisit de son arme. Souriant à Viconia, il commenta sobrement :
"Je crois que nous avons un problème là"
"Mais votre amie n'est pas réellement une mutante puissante... Franchement rien qui puisse intéresser le gouvernement ou le service pour lequel je travaille"
Reprenant une mine plus sérieuse, il ajouta :
"En fait on pourrait dire que votre amie est mutante sans les avantages... Je doute qu'elle puisse faire quoique ce soit avec ses facultés, mais j'imagine qu'en tant que mutante elle aura à en souffrir tôt ou tard..."
Ecrasant sa cigarette, il sortit un formulaire qu'il remit à Viconia :
"Si vous voulez bien remplir ceci..."
Il lui tendit un stylo. Pendant ce temps la jeune fille se rendit compte qu'il s'agissait tout simplement d'un questionnaire basique sur son adresse, sa date de naissance, son identité compléte...
L'homme croisa les doigts, l'air pensif.
"Ou tout simplement vous avez du talent ? Je ne vous cache pas que notre travail n'a rien d'exact... Andersson et moi même nous interrogeons, nous enquêtons et après nous passons la main à la division scientifique. Si vous voulez, nous sommes comme une sorte de filtre, pour éviter les dénonciations calomnieuses par exemple..."
L'agent spécial toussa légèrement.
"Effectivement si ce que vous me dites est vrai, vous êtes certainement une mutante. Je dois admettre que je ne comprends rien à l'art en revanche... Et à la réflexion votre oeuvrette m'a laissé totalement de marbre..."
Il prit un instant pour réfléchir.
"C'est étrange... Le malaise que j'ai eu en regardant l'horreur de votre amie a été très violent en revanche. Et je ne suis pas un tendre. Et je suis aidé chimiquement dans l'accomplissement de mes tâches"
Feuerstürm sortit une nouvelle cigarette de son paquet.
"Peut être votre pouvoir ne se déclenche t'il que sous l'effet d'une émotion ? Ou alors peut être n'a t'il rien à voir avec tout cela ?"
Au moment où l'agent spécial prononçait ses paroles, des coups de feu se firent entendre, provenant visiblement de l'étage inférieur...
Lâchant sa cigarette, Feuerstürm se leva et se saisit de son arme. Souriant à Viconia, il commenta sobrement :
"Je crois que nous avons un problème là"
- InvitéInvité
Re: Helsinki, Institut des Arts
Ven 21 Nov 2008 - 21:05
Il fallait avouer que la curiosité de Viconia était à présent titillée par le fait que Pipilotti fut dotée de pouvoirs et que ce diable d'agent refuse de lui dire exactement lesquels.
Histoire de reporter son attention, elle analysa la feuille qui se trouvait sous ses yeux, s'attendant à signer une déclaration de culpabilité : Allez directement en prison, sans passer par la case départ.
Et bien, en fait, non.
Un rien frustrée que cela prenne tellement de temps et qu'on ne l'enferme pas tout de suite, elle prit le crayon avec un geste un rien rageux et répondit à l'agent alors qu'elle remplissait les cases Viconia Ludmilla Savinen, Née à Lapeeranta...
"-Vous savez, les plus talentueux n'ont pas toujours été les plus compris, ce serait plutôt le contraire..."
Sa fiche remplie, elle releva les yeux vers son interlocuteur avec un air pensif :
"-Maintenant que vous le dites... On m'a toujours comprise lorsque je présentais mes travaux. Or en tant d'examens, je ne vous raconte pas le degré de stress... De même lorsque vous nous hurliez dessus dans l'atelier. Si j'avais pu, je vous aurait jeté ma térébentine à la figure. Quant au moment où Björn me soutenait que c'était moi qui avait tué ces deux filles je peux vous avouer que..."
En parlant de stress, le coup de feu qui retentit à ce moment fit sursauter Viconia à bien 1 cm au-dessus de sa chaise.
Les yeux exhorbités, elle regarda le sourire simple de l'agent qui gardait désespérément son calme.
"-Vous ne.. Qu'est-ce qui se passe???"
Pour elle, les bastions de police n'étaient qu'un endrois où l'on pouvait venir se rendre bien tranquillement et se faire interroger au calme dans les cellules. Perturbant tout cela...
Histoire de reporter son attention, elle analysa la feuille qui se trouvait sous ses yeux, s'attendant à signer une déclaration de culpabilité : Allez directement en prison, sans passer par la case départ.
Et bien, en fait, non.
Un rien frustrée que cela prenne tellement de temps et qu'on ne l'enferme pas tout de suite, elle prit le crayon avec un geste un rien rageux et répondit à l'agent alors qu'elle remplissait les cases Viconia Ludmilla Savinen, Née à Lapeeranta...
"-Vous savez, les plus talentueux n'ont pas toujours été les plus compris, ce serait plutôt le contraire..."
Sa fiche remplie, elle releva les yeux vers son interlocuteur avec un air pensif :
"-Maintenant que vous le dites... On m'a toujours comprise lorsque je présentais mes travaux. Or en tant d'examens, je ne vous raconte pas le degré de stress... De même lorsque vous nous hurliez dessus dans l'atelier. Si j'avais pu, je vous aurait jeté ma térébentine à la figure. Quant au moment où Björn me soutenait que c'était moi qui avait tué ces deux filles je peux vous avouer que..."
En parlant de stress, le coup de feu qui retentit à ce moment fit sursauter Viconia à bien 1 cm au-dessus de sa chaise.
Les yeux exhorbités, elle regarda le sourire simple de l'agent qui gardait désespérément son calme.
"-Vous ne.. Qu'est-ce qui se passe???"
Pour elle, les bastions de police n'étaient qu'un endrois où l'on pouvait venir se rendre bien tranquillement et se faire interroger au calme dans les cellules. Perturbant tout cela...
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
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Re: Helsinki, Institut des Arts
Sam 22 Nov 2008 - 1:42
D'autres coups de feu se firent entendre puis plus rien... Le calme avant la tempête ?
Feuerstürm avait l'air inquiet. Il regarda Viconia rapidement et lui dit :
"Je n'en sais fichtrement rien. Mais ça ne présage rien de bon. Venez"
Son arme à la main, il conduisit Viconia dans le couloir. Andersson était également dehors, un talkie walkie grésillait dans sa main...
"Stella, on a un méga problème au rez de chaussée. Plusieurs coups ont été tirés. Et nos gars ne répondent pas"
Par ailleurs, les gardes que Viconia avait vu en arrivant étaient aux abois.
Pipilotti, un peu en retrait, était prostrée dans un coin, en larmes...
Le cadran numérique au dessus de l'ascenseur indiquait que ce dernier était occupé et montait... montait...
Feuerstürm avait l'air inquiet. Il regarda Viconia rapidement et lui dit :
"Je n'en sais fichtrement rien. Mais ça ne présage rien de bon. Venez"
Son arme à la main, il conduisit Viconia dans le couloir. Andersson était également dehors, un talkie walkie grésillait dans sa main...
"Stella, on a un méga problème au rez de chaussée. Plusieurs coups ont été tirés. Et nos gars ne répondent pas"
Par ailleurs, les gardes que Viconia avait vu en arrivant étaient aux abois.
Pipilotti, un peu en retrait, était prostrée dans un coin, en larmes...
Le cadran numérique au dessus de l'ascenseur indiquait que ce dernier était occupé et montait... montait...
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Re: Helsinki, Institut des Arts
Sam 22 Nov 2008 - 1:49
Tremblant un peu plus à chaque coup de feu, Viconia faillit hurler à l'inspecteur qu'elle était bien mieux dans cette salle loin des coups de feu, et qu'il pouvait aller voir, lui, c'était son job après tout.
Mais une demi-seconde plus tard, elle se rendit compte que c'était stupide, car se prostrer dans un coin et attendre que quelqun vienne vous chercher pour vous tuer était la plus débile des attitudes.
De toute manière, elle n'avait pas le choix et suivit son compagnon accro à la nicotine. Les coups ne venaient pas de leur étage, rassurant.
Viconia marqua une pause et devînt livide. Le rez-de-chaussée. Elle revît Björn s'assoir dans la salle d'attente, persuadé qu'elle reviendrait...
La tension était palpable et cela redirigea l'attention de Viconia. L'ascenceur montait, il venait de l'endrois où avaient débutés les coups de feu selon toute vraiscemblance. Et Pipilotti se tenait là, prostrée, immobile.
Sans réfléchir, Viconia se jetta sur elle :
"-Pil, viens ! Il faut que l'on se mette à couvert! Il y a une salle là-bas !"
Avec énergie, elle tirait le bras de la jeune fille afin d'essayer de la forcer à se lever.
Mais une demi-seconde plus tard, elle se rendit compte que c'était stupide, car se prostrer dans un coin et attendre que quelqun vienne vous chercher pour vous tuer était la plus débile des attitudes.
De toute manière, elle n'avait pas le choix et suivit son compagnon accro à la nicotine. Les coups ne venaient pas de leur étage, rassurant.
Viconia marqua une pause et devînt livide. Le rez-de-chaussée. Elle revît Björn s'assoir dans la salle d'attente, persuadé qu'elle reviendrait...
La tension était palpable et cela redirigea l'attention de Viconia. L'ascenceur montait, il venait de l'endrois où avaient débutés les coups de feu selon toute vraiscemblance. Et Pipilotti se tenait là, prostrée, immobile.
Sans réfléchir, Viconia se jetta sur elle :
"-Pil, viens ! Il faut que l'on se mette à couvert! Il y a une salle là-bas !"
Avec énergie, elle tirait le bras de la jeune fille afin d'essayer de la forcer à se lever.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Helsinki, Institut des Arts
Sam 22 Nov 2008 - 1:55
Traînant son amie tel un poids mort, Viconia l'emmena dans la salle d'interrogatoire.
De longs instants passèrent quand... les coups de feu reprirent. La jeune fille put remarquer qu'il ne s'agit pas tant d'une fusillade mais de quelques détonations de ci de là...
Puis les coups de feu cessèrent... rapidement.
C'est à ce moment que Viconia entendit la voix de Feuerstürm aboyer :
"Charogne ! Je savais bien qu'il y avait quelque chose de louche dans tout ça !"
Puis à nouveau quelques instants plus tard, l'agent spécial ajouta, hurlant toujours, de manière fébrile :
"Tiens le coup et rappelle toi un peu ce qu'on a appris... Fais le vide ! Il en va de ta vie !"
De longs instants passèrent quand... les coups de feu reprirent. La jeune fille put remarquer qu'il ne s'agit pas tant d'une fusillade mais de quelques détonations de ci de là...
Puis les coups de feu cessèrent... rapidement.
C'est à ce moment que Viconia entendit la voix de Feuerstürm aboyer :
"Charogne ! Je savais bien qu'il y avait quelque chose de louche dans tout ça !"
Puis à nouveau quelques instants plus tard, l'agent spécial ajouta, hurlant toujours, de manière fébrile :
"Tiens le coup et rappelle toi un peu ce qu'on a appris... Fais le vide ! Il en va de ta vie !"
- InvitéInvité
Re: Helsinki, Institut des Arts
Sam 22 Nov 2008 - 2:01
Collée le dos contre le mur allant en angle droit vis à vis de la porte d'entrée (une balle accidentelle est si vite arrivée), Viconia ressentit avec terreur chacun des coups de feu.
Les détonations étaient espacées, ce qui rendait l'attente d'autant plus angoissante et qui personifiait chaque balle.
A chaque tir la jeune fille visualisait l'agent Feuerstrüm s'effondrant, et les assassins (représentés dans son esprit par les armoires à glaces habillées de noir et cagoulées) surgir dans la pièce pour les exterminer de sang froid.
Involontairement, elle voyait également le visage des deux jeunes filles qu'elle avait elle-même tuées qui la regardaient avec cynisme et riaient de bon coeur.
Elle sursauta lorsqu'elle entendit la voix rageuse de l'agent et sortit en trombe de la salle, sans même se soucier de savoir si Pipilotti suivait.
Le coeur battant à tout rompre, elle se dirigea en direction de la voix.
Les détonations étaient espacées, ce qui rendait l'attente d'autant plus angoissante et qui personifiait chaque balle.
A chaque tir la jeune fille visualisait l'agent Feuerstrüm s'effondrant, et les assassins (représentés dans son esprit par les armoires à glaces habillées de noir et cagoulées) surgir dans la pièce pour les exterminer de sang froid.
Involontairement, elle voyait également le visage des deux jeunes filles qu'elle avait elle-même tuées qui la regardaient avec cynisme et riaient de bon coeur.
Elle sursauta lorsqu'elle entendit la voix rageuse de l'agent et sortit en trombe de la salle, sans même se soucier de savoir si Pipilotti suivait.
Le coeur battant à tout rompre, elle se dirigea en direction de la voix.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Helsinki, Institut des Arts
Sam 22 Nov 2008 - 2:12
Pipilotti ne suivait pas, en effet, visiblement l'esprit de la jeune fille avait choisi de prendre la tangente et de se mettre en absence pour le reste de la journée...
S'attendant au pire en la présence d'un commando lourdement armé, quelle ne fut pas la surprise de Viconia en découvrant...
Les cadavres d'une tripotée de gardes morts l'arme à la main...
Les deux agents spéciaux à genoux, le visage déformé, comme luttant face à un ennemi invisible...
Et surtout, Björn les bras croisés, souriant comme un dingue, au milieu de cette scène apocalyptique.
"Alors poulette tu viens assister à mon triomphe ?"
La voix était ironique. L'artiste semblait en effet savourer avec délectation ce moment.
"Profites bien... Je ne suis peut être pas le meilleur en art, encore que cette notion peut se discuter. Mais ne ressens tu pas la poésie de cette scène ?"
Il observa les deux agents.
"Dommage que je ne puisse pas vous permettre d'assister plus longtemps au débat entre mon amie et moi même... Je suis sur que vous auriez été passionnés. Maintenant vous serez bien gentils d'accélérer le mouvement. Vous savez tirer au pistolet, j'imagine..."
Andersson dirigeait maintenant, tout tremblant de fièvre son arme contre sa propre tempe. L'homme résistait et ne se rendrait pas visiblement... Mais, le combat semblait perdu d'avance. Feuerstürm semblait en meilleure posture, encore qu'il ne s'agissait pas non plus d'une partie de plaisir...
"Viconia... Le plus amusant dans l'histoire, c'est tout de même votre immense duplicité : Pipilotti puis toi... Comme ennemies publiques numéro 1, vous n'êtes guère crédibles... Comme en tout !"
S'attendant au pire en la présence d'un commando lourdement armé, quelle ne fut pas la surprise de Viconia en découvrant...
Les cadavres d'une tripotée de gardes morts l'arme à la main...
Les deux agents spéciaux à genoux, le visage déformé, comme luttant face à un ennemi invisible...
Et surtout, Björn les bras croisés, souriant comme un dingue, au milieu de cette scène apocalyptique.
"Alors poulette tu viens assister à mon triomphe ?"
La voix était ironique. L'artiste semblait en effet savourer avec délectation ce moment.
"Profites bien... Je ne suis peut être pas le meilleur en art, encore que cette notion peut se discuter. Mais ne ressens tu pas la poésie de cette scène ?"
Il observa les deux agents.
"Dommage que je ne puisse pas vous permettre d'assister plus longtemps au débat entre mon amie et moi même... Je suis sur que vous auriez été passionnés. Maintenant vous serez bien gentils d'accélérer le mouvement. Vous savez tirer au pistolet, j'imagine..."
Andersson dirigeait maintenant, tout tremblant de fièvre son arme contre sa propre tempe. L'homme résistait et ne se rendrait pas visiblement... Mais, le combat semblait perdu d'avance. Feuerstürm semblait en meilleure posture, encore qu'il ne s'agissait pas non plus d'une partie de plaisir...
"Viconia... Le plus amusant dans l'histoire, c'est tout de même votre immense duplicité : Pipilotti puis toi... Comme ennemies publiques numéro 1, vous n'êtes guère crédibles... Comme en tout !"
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Re: Helsinki, Institut des Arts
Sam 22 Nov 2008 - 2:23
Viconia eut plus que du mal à empêcher sa mâchoire de se décrocher et de tomber mollement à terre.
En quelques secondes, le puzzle se forma dans son esprit : les tableaux, les illusions, les deux jeunes filles qui se suicidaient, l'arrestation de Pipilotti, son propre tableau qui prenait une forme monstrueuse...
A la fois ivre de peur et furieuse, elle se rua sur l'agent Andersson, tentant de dévier son arme à feu de sa tempe.
La colère commençait à primer sur la terreur.
"-Je ne suis pas ton amie, et je n'endosserai pas tes saloperies une minute de plus !"
Il l'avait fait passer par tous les stades de culpabilité, l'avaient terrorisée comme un rat de laboratoire devant un sol électrifié, et l'avait dégoutée d'elle-même. Tout ceci hormis le fait, bien sûr, que cétait un meutrier.
Elle ne conaissait pas le pouvoir de Björn exactement, mais précédemment elle en était venue à la conclusion très claire qu'elle savait elle-même faire quelque chose.
Ce n'était peut-être que manipuler les couleurs, jouer avec les impressions des gens, mais peut-être que si elle se concentrait suffisemment, elle réussirait à l'assomer, à lui faire voir quelque chose d'énorme et perturbant, juste le temps qu'il distraie Björn et permette aux agents de récupérer le contrôle de leurs armes.
Crispée de tout son corps, le coeur battant à tout rompre, elle canalysa toute sa fureur sur la seule idée qui avait pû lui parvenir pour détourner l'attention de quelqun : un éléphant rose... Advienne que pouvait.
En quelques secondes, le puzzle se forma dans son esprit : les tableaux, les illusions, les deux jeunes filles qui se suicidaient, l'arrestation de Pipilotti, son propre tableau qui prenait une forme monstrueuse...
A la fois ivre de peur et furieuse, elle se rua sur l'agent Andersson, tentant de dévier son arme à feu de sa tempe.
La colère commençait à primer sur la terreur.
"-Je ne suis pas ton amie, et je n'endosserai pas tes saloperies une minute de plus !"
Il l'avait fait passer par tous les stades de culpabilité, l'avaient terrorisée comme un rat de laboratoire devant un sol électrifié, et l'avait dégoutée d'elle-même. Tout ceci hormis le fait, bien sûr, que cétait un meutrier.
Elle ne conaissait pas le pouvoir de Björn exactement, mais précédemment elle en était venue à la conclusion très claire qu'elle savait elle-même faire quelque chose.
Ce n'était peut-être que manipuler les couleurs, jouer avec les impressions des gens, mais peut-être que si elle se concentrait suffisemment, elle réussirait à l'assomer, à lui faire voir quelque chose d'énorme et perturbant, juste le temps qu'il distraie Björn et permette aux agents de récupérer le contrôle de leurs armes.
Crispée de tout son corps, le coeur battant à tout rompre, elle canalysa toute sa fureur sur la seule idée qui avait pû lui parvenir pour détourner l'attention de quelqun : un éléphant rose... Advienne que pouvait.
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Re: Helsinki, Institut des Arts
Sam 22 Nov 2008 - 2:46
Luttant au bras de fer avec Andersson, Viconia croisa le regard de l'agent : apeuré, il ne voulait pas mourir. Pourtant son corps semblait dire le contraire.
Björn fit quelques pas au milieu des gardes morts...
"Bon, bon... Je finis de m'occuper des deux ploucs en cravate et on en rediscutera... Tu préfère quoi ? Les armes à feu c'est pas très féminin... On pourrait essayer de repérer une fenêtre à l'étage, qu'est ce que t'en dis ?"
Alors qu'il fanfaronnait, un élément le perturba sur le mur...
Il resta interdit quelques instants avant de se rabattre en direction du mur opposé. Visiblement il semblait éviter quelque chose... Un éléphant rose ?
Le bras d'Andersson cessa de lutter avec Viconia. L'arme tomba au sol. L'agent était sauvé.
Une détonation retentit finalement. Sursautant, la jeune fille vit l'agent Feuerstürm, l'arme fumante à la main, encore en position de tir. Björn quant à lui était affalé, immobile au sol... Le mur contre lequel il était appuyé étant maculé de son sang...
"Tout le monde va bien ?" demanda, à bout de souffle Feuerstürm.
Björn fit quelques pas au milieu des gardes morts...
"Bon, bon... Je finis de m'occuper des deux ploucs en cravate et on en rediscutera... Tu préfère quoi ? Les armes à feu c'est pas très féminin... On pourrait essayer de repérer une fenêtre à l'étage, qu'est ce que t'en dis ?"
Alors qu'il fanfaronnait, un élément le perturba sur le mur...
Il resta interdit quelques instants avant de se rabattre en direction du mur opposé. Visiblement il semblait éviter quelque chose... Un éléphant rose ?
Le bras d'Andersson cessa de lutter avec Viconia. L'arme tomba au sol. L'agent était sauvé.
Une détonation retentit finalement. Sursautant, la jeune fille vit l'agent Feuerstürm, l'arme fumante à la main, encore en position de tir. Björn quant à lui était affalé, immobile au sol... Le mur contre lequel il était appuyé étant maculé de son sang...
"Tout le monde va bien ?" demanda, à bout de souffle Feuerstürm.
- InvitéInvité
Re: Helsinki, Institut des Arts
Sam 22 Nov 2008 - 2:53
Pour toute réponse à Feuerstürm, Viconia demanda :
"-Vous l'avez vu ? Vous l'avez vu aussi mon éléphant rose?"
Accroupie, les bras dont elle se servait un peu plus tôt pour empêcher l'agent de se tuer étaient à présent parcourus de légers spasmes. Pour n'importequ'elle personne étrangère à la situation elle serait passée pour folle.
Peut importait en fait, elle, elle l'avait vu. Et Björn aussi, avant que celui-ci ne retape entièrement le mur de la pièce où ils se trouvaient.
Les jambes flageollantes, elle se redressa et adressa un sourire goguenard à l'inspecteur. Elle semblait à moitié ivre mais très fière d'elle.
"-Je, je crois que ça va aller... Ca va aller..."
Elle se massa la tempe.
"-Je peux faire vivre des éléphants roses, ça va aller..."
"-Vous l'avez vu ? Vous l'avez vu aussi mon éléphant rose?"
Accroupie, les bras dont elle se servait un peu plus tôt pour empêcher l'agent de se tuer étaient à présent parcourus de légers spasmes. Pour n'importequ'elle personne étrangère à la situation elle serait passée pour folle.
Peut importait en fait, elle, elle l'avait vu. Et Björn aussi, avant que celui-ci ne retape entièrement le mur de la pièce où ils se trouvaient.
Les jambes flageollantes, elle se redressa et adressa un sourire goguenard à l'inspecteur. Elle semblait à moitié ivre mais très fière d'elle.
"-Je, je crois que ça va aller... Ca va aller..."
Elle se massa la tempe.
"-Je peux faire vivre des éléphants roses, ça va aller..."
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Re: Helsinki, Institut des Arts
Sam 22 Nov 2008 - 3:06
Stellan Feuerstürm se redressa, les genoux encore tremblants.
"Non, j'ai rien vu de tel... Mais en tout cas il a du bien se passer quelque chose pour que ce fumier relâche son emprise. Vous nous avez sauvé la vie, jeune fille ! Et toi, Udo ça va ?"
Andersson quant à lui sécha ses larmes.
"Ouais, ouais, mais je conseille qu'on se tire d'ici vite fait... Je pense qu'il va y avoir un beau foutoir à expliquer à nos chefs... Et j'aimerai autant ne pas être là quand ils vont découvrir ça !"
Les deux agents conduisirent Viconia et son amie à une chambre d'hôtel.
*
* *
La nuit fut plutôt courte. Les agents expliquèrent aux jeunes femmes deux trois petites choses. Le PISS avait été crée à la demande de la représentation nationale. Et eux deux étaient chargés, notamment, du bureau des affaires mutantes. S'ils avaient fait relativement chou blanc jusqu'à présent, les événements de la journée auraient pu justifier largement leur paye ! Sauf qu'après le désastre de la soirée (une dizaine de gardes tués ainsi que pas mal de personnel civil), ils allaient devoir présenter des comptes. Une commission parlementaire allait certainement se mettre en place. Ils seraient rétrogradés, licenciés voire poursuivis... Et les deux mutantes allaient contribuer à l'addition qui s'annonçait, pour le moins, salée.
Aussi, Stellan proposa à Viconia puis à Pipilotti de les faire sortir du pays.
"Je crois que ça serait le mieux à faire pour vous. Du moins pour quelques temps, histoire que tout se décante. Nous l'avons déjà fait par le passé, Andersson s'en charge en principe"
Ce dernier parla mystérieusement de mutants qu'il avait réussi à exfiltrer vers les Etats-Unis, quand il pensait que la situation suite à l'enquête du PISS deviendrait trop tendue pour eux...
Stellan reprit :
"Comme vous êtes deux. Et que nous allons être incessamment sous peu recherchés, le mieux à faire, je pense est de vous envoyer à New York par deux vols différents. Sur place, je vous conseille de tenter votre chance auprès de l'Institut Xavier. Ce ne sont pas des gens de chez nous, je vous rassure, mais il me semble qu'ils aident les mutants... Du moins c'est ce que la littérature scientifique sur le sujet indique"
Se passant la main dans les cheveux, il termina :
"Navré, jeunes filles de vous avoir mis dans ce pétrin. Voyez ça comme une opportunité pour apprendre à maîtriser vos pouvoirs"
Andersson avait l'air plus sombre, perdu qu'il était dans ses pensées... L'optimisme semblait moins de mise chez le collègue de Stellan.
"Non, j'ai rien vu de tel... Mais en tout cas il a du bien se passer quelque chose pour que ce fumier relâche son emprise. Vous nous avez sauvé la vie, jeune fille ! Et toi, Udo ça va ?"
Andersson quant à lui sécha ses larmes.
"Ouais, ouais, mais je conseille qu'on se tire d'ici vite fait... Je pense qu'il va y avoir un beau foutoir à expliquer à nos chefs... Et j'aimerai autant ne pas être là quand ils vont découvrir ça !"
Les deux agents conduisirent Viconia et son amie à une chambre d'hôtel.
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La nuit fut plutôt courte. Les agents expliquèrent aux jeunes femmes deux trois petites choses. Le PISS avait été crée à la demande de la représentation nationale. Et eux deux étaient chargés, notamment, du bureau des affaires mutantes. S'ils avaient fait relativement chou blanc jusqu'à présent, les événements de la journée auraient pu justifier largement leur paye ! Sauf qu'après le désastre de la soirée (une dizaine de gardes tués ainsi que pas mal de personnel civil), ils allaient devoir présenter des comptes. Une commission parlementaire allait certainement se mettre en place. Ils seraient rétrogradés, licenciés voire poursuivis... Et les deux mutantes allaient contribuer à l'addition qui s'annonçait, pour le moins, salée.
Aussi, Stellan proposa à Viconia puis à Pipilotti de les faire sortir du pays.
"Je crois que ça serait le mieux à faire pour vous. Du moins pour quelques temps, histoire que tout se décante. Nous l'avons déjà fait par le passé, Andersson s'en charge en principe"
Ce dernier parla mystérieusement de mutants qu'il avait réussi à exfiltrer vers les Etats-Unis, quand il pensait que la situation suite à l'enquête du PISS deviendrait trop tendue pour eux...
Stellan reprit :
"Comme vous êtes deux. Et que nous allons être incessamment sous peu recherchés, le mieux à faire, je pense est de vous envoyer à New York par deux vols différents. Sur place, je vous conseille de tenter votre chance auprès de l'Institut Xavier. Ce ne sont pas des gens de chez nous, je vous rassure, mais il me semble qu'ils aident les mutants... Du moins c'est ce que la littérature scientifique sur le sujet indique"
Se passant la main dans les cheveux, il termina :
"Navré, jeunes filles de vous avoir mis dans ce pétrin. Voyez ça comme une opportunité pour apprendre à maîtriser vos pouvoirs"
Andersson avait l'air plus sombre, perdu qu'il était dans ses pensées... L'optimisme semblait moins de mise chez le collègue de Stellan.
- InvitéInvité
Re: Helsinki, Institut des Arts
Sam 22 Nov 2008 - 3:24
Les oreilles bourdonnantes et les yeux se fermant tout seuls, Viconia tentait de faire le point sur la situation.
Plus tôt dans la soirée, ils avaient fait une évacuation rapide et furtive du quartier général du PISS. Le PISS qui s'avérait être une organisation gouvernementale toute différente de ce qu'elle croyait, mais qui justifiait enfin le fait que les agents étaient armés.
Tout le long du transfert, puis de l'explication de l'inspecteur, elle se raccrocha à PIpilotti comme à une bouée de sauvetage. Tout ce qui arrivait ne pouvait qu'être un cauchemard. Il y avait encore deux jours elle n'était qu'une simple étudiante en art tentant de boucler ses partiels, et à présent elle était une mutante fugitive et recherchée qui n'avait tué personne.
Devant la proposition de l'agent, Viconia eut un gros doute. Bien sûr, elle comprenait pourquoi elle se devait de quitter la Finlande, et fissa. Mais il y avait toute sa grande famille à Lapeeranta, sa famille qui avait confiance en elle, qui l'aimait...
Après tout, elle ne donnait que rarement des nouvelles, et s'y rendait lors des vacances. Si elle se rendait aux Etats-Unis, elle pourrait toujours leur écrire de là-bas... En espérant que tous les médias du pays évitent de diffuser sa photo en tant que mutante criminelle recherchée... Hum... Elle leur écrirait un e-mail pour tout leur expliquer au plus tôt.
Par ailleurs, elles allaient être séparées. Jusque là, le seul réconfort qu'elle avait pu tirer dans cette histoire de fous était le fait que Pipilotti était à ses côtés. Présence amorphe, mais cela avait à peu de choses près le pouvoir réconfortant d'un nounours pour un enfant de quatre ans.
L'institut Xavier. Elle en avait parfois entendu parler aux nouvelles. Cet institut qui acceuillait les jeunes mutants... Les jeunes comme elle... Est-ce qu'ils étaient tous fugitifs? Est-ce qu'on pouvait apprendre à se sentir un tant soit peu normal lorsque l'on savait que l'on pouvait gentiment faire gabader des éléphants roses?
"-Vous faites votre possible. Vous allez également être en cavale, vous ne pouvez vous encombrer de gamins, mutants de surcroit..."
Lentement, elle se leva, histoire que sa décision prenne plus de poids (et pour lâcher Pipilotti, un jour, il fallait grandir) :
"-J'accepte de partir. Après tout, ça chauffe ici. Et qui plus est, s'ils peuvent un tant soit peut m'aider là-bas, m'assurer que je ne suis pas dangereuse ou que je ne deviendrai pas comme Björn, alors, ça vaut le coup. Et je vous suis infiniment reconnaissante de bien vouloir nous aider."
C'était vrai après tout, qu'est-ce qui aurait empêché les deux agents de les livrer en assurant que tout le carnage était de leur faute? Elles n'auraient jamais rien pu prouver.
Plus tôt dans la soirée, ils avaient fait une évacuation rapide et furtive du quartier général du PISS. Le PISS qui s'avérait être une organisation gouvernementale toute différente de ce qu'elle croyait, mais qui justifiait enfin le fait que les agents étaient armés.
Tout le long du transfert, puis de l'explication de l'inspecteur, elle se raccrocha à PIpilotti comme à une bouée de sauvetage. Tout ce qui arrivait ne pouvait qu'être un cauchemard. Il y avait encore deux jours elle n'était qu'une simple étudiante en art tentant de boucler ses partiels, et à présent elle était une mutante fugitive et recherchée qui n'avait tué personne.
Devant la proposition de l'agent, Viconia eut un gros doute. Bien sûr, elle comprenait pourquoi elle se devait de quitter la Finlande, et fissa. Mais il y avait toute sa grande famille à Lapeeranta, sa famille qui avait confiance en elle, qui l'aimait...
Après tout, elle ne donnait que rarement des nouvelles, et s'y rendait lors des vacances. Si elle se rendait aux Etats-Unis, elle pourrait toujours leur écrire de là-bas... En espérant que tous les médias du pays évitent de diffuser sa photo en tant que mutante criminelle recherchée... Hum... Elle leur écrirait un e-mail pour tout leur expliquer au plus tôt.
Par ailleurs, elles allaient être séparées. Jusque là, le seul réconfort qu'elle avait pu tirer dans cette histoire de fous était le fait que Pipilotti était à ses côtés. Présence amorphe, mais cela avait à peu de choses près le pouvoir réconfortant d'un nounours pour un enfant de quatre ans.
L'institut Xavier. Elle en avait parfois entendu parler aux nouvelles. Cet institut qui acceuillait les jeunes mutants... Les jeunes comme elle... Est-ce qu'ils étaient tous fugitifs? Est-ce qu'on pouvait apprendre à se sentir un tant soit peu normal lorsque l'on savait que l'on pouvait gentiment faire gabader des éléphants roses?
"-Vous faites votre possible. Vous allez également être en cavale, vous ne pouvez vous encombrer de gamins, mutants de surcroit..."
Lentement, elle se leva, histoire que sa décision prenne plus de poids (et pour lâcher Pipilotti, un jour, il fallait grandir) :
"-J'accepte de partir. Après tout, ça chauffe ici. Et qui plus est, s'ils peuvent un tant soit peut m'aider là-bas, m'assurer que je ne suis pas dangereuse ou que je ne deviendrai pas comme Björn, alors, ça vaut le coup. Et je vous suis infiniment reconnaissante de bien vouloir nous aider."
C'était vrai après tout, qu'est-ce qui aurait empêché les deux agents de les livrer en assurant que tout le carnage était de leur faute? Elles n'auraient jamais rien pu prouver.
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Re: Helsinki, Institut des Arts
Sam 22 Nov 2008 - 3:40
Le lendemain, Viconia prit son vol. Feuerstürm, au moment des adieux, lui serra la main et lui remit une carte de visite où figurait le numéro de son portable ainsi qu'une adresse mail.
"En cas de problème... Et faites bien attention à vous. Si je ne vous réponds pas immédiatement, c'est que je serai en prison... Mais tout ira bien"
Visiblement peu à l'aise des scènes d'adieux, l'agent disparut dans le hall de l'aéroport.
La mutante embarqua et fit un voyage qui se déroula sans incident.
Une fois à New York, elle attendit patiemment le vol de Pipilotti qui devait arriver deux heures après le sien.
Mais, il s'avéra qu'elle n'était pas à bord. Ni dans le suivant. Faute de mieux et faute de téléphone portable en sa possession, Viconia ne put que se rendre à l'adresse vaguement indiquée... Elle savait que c'était à Salem Center, mais ne retrouvait plus le papier où Feuerstürm avait noté la localisation exacte...
Une fois à Salem Center après un court voyage en monorail, la jeune mutante décida d'entrer dans un café pour demander sa route.
*
* *
Ainsi se termine ton mode courtier. Poste ici et lit bien le message déjà posté dans ce sujet. Tu peux rajouter 3 points à ton barême. Excellente continuation !
"En cas de problème... Et faites bien attention à vous. Si je ne vous réponds pas immédiatement, c'est que je serai en prison... Mais tout ira bien"
Visiblement peu à l'aise des scènes d'adieux, l'agent disparut dans le hall de l'aéroport.
La mutante embarqua et fit un voyage qui se déroula sans incident.
Une fois à New York, elle attendit patiemment le vol de Pipilotti qui devait arriver deux heures après le sien.
Mais, il s'avéra qu'elle n'était pas à bord. Ni dans le suivant. Faute de mieux et faute de téléphone portable en sa possession, Viconia ne put que se rendre à l'adresse vaguement indiquée... Elle savait que c'était à Salem Center, mais ne retrouvait plus le papier où Feuerstürm avait noté la localisation exacte...
Une fois à Salem Center après un court voyage en monorail, la jeune mutante décida d'entrer dans un café pour demander sa route.
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Ainsi se termine ton mode courtier. Poste ici et lit bien le message déjà posté dans ce sujet. Tu peux rajouter 3 points à ton barême. Excellente continuation !
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