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- Rachel McCallumX-Rays
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Nom de code : Warp
Date d'inscription : 30/09/2006
Re: EVENT : la scène
Jeu 29 Jan 2009 - 19:39
Lorsque le rideau tomba après le dernier numéro et après que Sahari eut présenté le prochain numéro, un grand vacarme envahit la salle ainsi que des rires étouffés et des chuchotements. Soudainement, la tête d’une Rachel surexcité passa entre les deux rideaux, regardant la scène avec un grand sourire. Son regard se posa sur Monsieur Beckers, qu’elle avait rencontré auparavant! Son regard se posa sur tout le monde et elle pouffa de rire à nouveau. Elle rentra la tête rapidement, refermant le rideau. À son tour, Yamina passa sa tête au travers du rideau pour jeter un coup d’œil à l’assemblée. Elle fit un signe à Sahari pour dire qu’elles allaient commencer et disparu aussitôt. Vêtue d’une queue de pie, parsemée de paillettes étincelantes, Rachel fit son entrée devant la scène, le rideau toujours fermé derrière elle. Dans un grand geste théâtral, elle ouvrit les bras et fit une révérence.
« Chers amis mutants! Et chères amiEs mutantEs. J’ai l’honneur et le privilège de vous introduire pour la première – et la dernière- fois, un spectacle d’une grande audace. Du jamais vu à ce jour! En direct de Salem Center, pour votre plus grand plaisir, nous vous présentons un numéro où la magie dépasse la réalité. Sans en dire plus, place au spectacle. Rideau! »
Rachel resta immobile devant le rideau, la pose toujours théâtrale en attendant que le rideau s’ouvre. Ce dernier ne bougeant pas d’un poil, elle tourna lentement la tête vers les coulisses et ajouta :
« Rideau!...Mina! Rideau!! »
Dans un grand bruit, le rideau s’ouvrit pour dévoiler une table recouverte d’une grande nappe rouge qui touchait jusqu’au sol trônait au centre de la scène. Sur la table se trouvait un immense chapeau haut de forme. Rachel marcha vers la table et se tourna face au public avant de prendre parole :
« Je vous demande d’accueillir chaleureusement la seconde magicienne de ce spectacle, ma colloc’ et très bonne amie : Yamina la Sublime! »
La jeune femme prit l’immense chapeau dans ses mains et le montra à l’assemblée. Il n’y avait aucun trou, aucun double fond à l’intérieur. Le reposant sur la table, Rachel remonta les manches de son veston et plongea la main dans le chapeau. Ressortant du chapeau, la main de la jeune femme tenait entre ses doigts deux longues oreilles de lapin. Rapidement, la foule se rendit compte que les oreilles étaient accrochées après la tête de Yamina qui se hissa hors du chapeau. L’Indienne se plaça devant la table, retira la nappe qui la recouvrait, montra qu’il n’y avait aucun trou et fit une révérence.
« Et maintenant! Vous penserez sans doute avoir déjà vu ce numéro! Mais détrompez-vous! Yamina la Sublime! Épées, s’il vous plait! »
Yamina sortit rapidement de la scène et revint en courant avec des épées qui semblaient solides. Elle les déposa sur la table, disparut dans les coulisses à nouveau et revint avec une grande boite recouverte d’un drap rouge. Rachel reprit la parole :
« Alors que le numéro ordinaire consiste à transpercer une assistante d’épées dans une boite opaque, nous vous présentons la version mutante ! »
Yamina tira sur le drap dévoilant à tous une grande boite en plastique rigide et transparente. La KozaX grimpa sur une petite échelle pour se hisser jusqu’au dessus de la boite et se glisser à l’intérieur. Elle tâta les murs de ses mains pour montrer qu’elle était bien à l’intérieur et qu’il n’y avait aucun miroir. Rachel prit les épées et se dirigea rapidement vers la boite. Elle empoigna la première épée et fit le mouvement pour transpercer la boite, mais s’arrêta en plein mouvement. Elle se tourna vers la foule et dit :
« Vous savez que j’ai un grand cœur! Je dois endormir Yamina la Sublime sans quoi la souffrance serait insupportable! Dors Yamina! Dors… Dors… »
Elle avait accompagné ses paroles de gestes envoûtants en pouffant de rire. Yamina, quant à elle, tomba dans un profond sommeil, malgré un sourire en coin qu’elle ne semblait pas pouvoir contrôler. Rachel prit la première épée et la plongea dans le corps inerte de Yamina qui ne broncha pas pour ressortir de l’autre côté. Rapidement, elle s’empara de toutes les épées et les enfonca une à une dans le cercueil de plastique dans lequel se trouvait Yamina. Les épées la transpercèrent de tous bords, tous côtés. Soudainement, Yamina se mit à s’agiter. Ses yeux s’ouvrirent lentement et la foule put entendre plusieurs cris de douleur. Rachel se tourna vers la foule et s’exclama :
« N’ayez crainte, mes amis! J’abrégerai sa souffrance! »
Aussitôt, elle retira les épées et les lança dans les coulisses, espérant que personne ne se trouvait dans le passage. Le corps sans vie de Yamina retomba dans la cage. Rachel prit le drap et le remit sur la boite en faisant un demi-tour autour de la boite.
- InvitéInvité
Re: EVENT : la scène
Jeu 29 Jan 2009 - 19:52
Alors que les spectateurs s’attendaient à voir réapparaitre Rachel au détour de la boite, ce fut Yamina qui leur apparut. Elle avait un sourire étincelant, tandis que des coups retentissaient contre le plastique de la boite. Elle enleva le rideau, dévoilant une Rachel qui souriait à la foule et lui adressait des salut se trouvait maintenant à la place de l’Indienne. Une fois l’Xplorer sortie de la boite, ce fut Yamina qui se présenta à la foule.
- Comme plusieurs d’entre vous le savez, Rachel la Magnifique et moi partageons notre chambre. La nuit, des phénomènes étranges semblent se produire. Il semble que pendant les derniers jours, nos pouvoirs ont transmuté.
Rachel, qui était disparut pendant se temps réapparut du derrière de la scène, trainant avec elle deux boites sur roulette qu’elle plaça aux deux extrémités de la scène.
- Et maintenant pour vous, je vais disparaitre!
L’indienne entra dans la première boite, tandis que Rachel refermait la porte et la verrouillait. Un roulement de tambour se fit entendre, ainsi qu’un craquement sec. Rachel s’était rendue jusqu'à l’autre porte, qu’elle déverrouilla et qu’elle ouvrit.
Dans la deuxième boite, Yamina ressorti, un immense sourire aux lèvres.
- Il n’y a pas que moi qui aie hérité des pouvoirs de l’autre. Pour vous, Rachel!
Elle sorti de sa manche un immense voile dorée, et recouvrit Rachel avec.
- Sous vos yeux étonnés, voyez maintenant Rachel passé au travers de ce drap!
Au lieu d’y passé, un bruit de déchirement se fit entendre. Passant par l’ouverture qu’elle venait de crée, Rachel apparut en haussant les épaules.
- Alors bon, il faut dire que c’est pas toute à fait au point!
Les deux filles repoussèrent toutes les boites et accessoires de la scène, et amenèrent au milieu une boite qui ne pouvait contenir décemment qu’une seule et unique personne.
- Et maintenant, malgré vos protestations, je vous annonce le dernier numéro de la soirée, et non le moindre. Rachel La Magnifique!
Elle se tourna vers son amie, en lui tendant la main. Les lumières se tamisèrent alors qu’une chanson mystérieuse envahissait la salle. Solennellement, comme si elle la menait à sa propre mort, elle entraina Rachel jusque dans la boite.
Elle referma la porte, tandis que les lumières s’éteignirent. Deux flashes lumineux survinrent, et tandis que les lumières se rallumaient, les gens purent voir, sortant de la boite une Rachel resplendissante, poussant devant elle…. Niko…
- Merci à tous pour votre attention, et j’espère que vous avez appréciez le spectacle!
Le rideau se ferma, tandis que Rachel poussait Niko en dehors de la scène. Puis, un rire sonore éclata derrière les rideaux.
- Comme plusieurs d’entre vous le savez, Rachel la Magnifique et moi partageons notre chambre. La nuit, des phénomènes étranges semblent se produire. Il semble que pendant les derniers jours, nos pouvoirs ont transmuté.
Rachel, qui était disparut pendant se temps réapparut du derrière de la scène, trainant avec elle deux boites sur roulette qu’elle plaça aux deux extrémités de la scène.
- Et maintenant pour vous, je vais disparaitre!
L’indienne entra dans la première boite, tandis que Rachel refermait la porte et la verrouillait. Un roulement de tambour se fit entendre, ainsi qu’un craquement sec. Rachel s’était rendue jusqu'à l’autre porte, qu’elle déverrouilla et qu’elle ouvrit.
Dans la deuxième boite, Yamina ressorti, un immense sourire aux lèvres.
- Il n’y a pas que moi qui aie hérité des pouvoirs de l’autre. Pour vous, Rachel!
Elle sorti de sa manche un immense voile dorée, et recouvrit Rachel avec.
- Sous vos yeux étonnés, voyez maintenant Rachel passé au travers de ce drap!
Au lieu d’y passé, un bruit de déchirement se fit entendre. Passant par l’ouverture qu’elle venait de crée, Rachel apparut en haussant les épaules.
- Alors bon, il faut dire que c’est pas toute à fait au point!
Les deux filles repoussèrent toutes les boites et accessoires de la scène, et amenèrent au milieu une boite qui ne pouvait contenir décemment qu’une seule et unique personne.
- Et maintenant, malgré vos protestations, je vous annonce le dernier numéro de la soirée, et non le moindre. Rachel La Magnifique!
Elle se tourna vers son amie, en lui tendant la main. Les lumières se tamisèrent alors qu’une chanson mystérieuse envahissait la salle. Solennellement, comme si elle la menait à sa propre mort, elle entraina Rachel jusque dans la boite.
Elle referma la porte, tandis que les lumières s’éteignirent. Deux flashes lumineux survinrent, et tandis que les lumières se rallumaient, les gens purent voir, sortant de la boite une Rachel resplendissante, poussant devant elle…. Niko…
- Merci à tous pour votre attention, et j’espère que vous avez appréciez le spectacle!
Le rideau se ferma, tandis que Rachel poussait Niko en dehors de la scène. Puis, un rire sonore éclata derrière les rideaux.
- InvitéInvité
Re: EVENT : la scène
Ven 30 Jan 2009 - 21:42
Le numéro de Rachel et Yamina était époustouflant! Un numéro de magie? Qui aurait bien pu avoir l'idée? Peu importe, ce devait être un génie -certainement pas un ingénieur en tout cas-! Il faut dire que les pouvoirs des demoiselles se portaient à merveille pour ce genre de spectacle! Sahari, légèrement amusée par l'apparition de Niko sur scène, monta sur scène en applaudissant sincèrement.
"Félicitations à toutes les deux pour cette prestidigitation professionnelle! Pour prendre le relai, j'inviterai un jeune homme qui n'aime pas tellement frapper un os et une jeune femme qui a dû en entendre de toutes les couleurs : Wind Smith et Iacobo Milosevic!"
Sahari remit le micro à sa place et retourna au bas de la scène. Au bout de quelques instants sans voir l'X-plorer et le Nexus, elle remonta sur scène et s'enquit :
"Mlle Smith? M. Milosevic? C'est à vous..."
"..."
"Iacobo? Wind? Nous vous attendons sur scène!"
L'africaine avait allumé son communicateur à cette dernière phrase et resta sur scène, scrutant la foule du regard pour y déceler les artistes de l'heure. Dès qu'ils daigneraient monter sur scène, elle en descendrait.
"Félicitations à toutes les deux pour cette prestidigitation professionnelle! Pour prendre le relai, j'inviterai un jeune homme qui n'aime pas tellement frapper un os et une jeune femme qui a dû en entendre de toutes les couleurs : Wind Smith et Iacobo Milosevic!"
Sahari remit le micro à sa place et retourna au bas de la scène. Au bout de quelques instants sans voir l'X-plorer et le Nexus, elle remonta sur scène et s'enquit :
"Mlle Smith? M. Milosevic? C'est à vous..."
"..."
"Iacobo? Wind? Nous vous attendons sur scène!"
L'africaine avait allumé son communicateur à cette dernière phrase et resta sur scène, scrutant la foule du regard pour y déceler les artistes de l'heure. Dès qu'ils daigneraient monter sur scène, elle en descendrait.
- InvitéInvité
Re: EVENT : la scène
Dim 1 Fév 2009 - 20:31
[Bon j’aurais tenté l’enregistrement, mais j’ai pas vraiment le matériel pour alors la qualité n’est pas terrible. Si ça écorche trop les oreilles, je mets la version pro aussi… et instrumentalisée pour le coup, ce qui n’est pas le cas de la prestation de Wind…]
[ Couloir des chambres]
Wind avait donc entraîné Iacobo dans les escaliers, et jusqu’à la porte du foyer, sans se retourner, s’appuyant sur la pression constante de sa main et le son de ses pas derrière elle pour s’assurer qu’il suivait sans peine – et compte tenu de ses propres capacités physiques, ça ne devait pas être bien difficile à vrai dire. Elle ralentit la cadence seulement en approchant de la porte du foyer, semblant redouter d’y pénétrer de nouveau, et c’était en effet assez proche de la réalité.
De l’autre côté, l’enfer.
Et les professeurs qu’ils avaient quelque peu rabroués quelques instants plus tôt. Enfin pour sa part, c’était relativement gentillet à côté des propos du serbe. Et pourtant, elle n’était pas certaine que c’eût été tout à fait bienvenu.
Et de l’autre côté, la scène.
Où Miss Fouba les attendait. Pour quelqu’un qui ne voulait pas venir, encore moins participer au concours, surtout pas dans cette tenue, et en tout cas ne pas se faire remarquer, elle avait tout gagné… Et comme elle avait fini par se décider à entrer, et traversait la pièce pour regagner la scène par ce qui servait de coulisses, derrière le rideau rouge, elle avait l’impression que tous les regards se posaient sur eux, que toute la salle les dévisageait, tous prêts à s’emparer du moindre de leurs faux-pas. Bien loin de « gardons cela caché », n’est-ce pas ?
*Tu deviens parano Wind, zen, c’est une soirée comme une autre, et une représentation comme une autre… Bon sauf que tu es en retard…*
Une fois en place, elle s’autorisa enfin à croiser le regard de son cavalier et compagnon d’infortune. Et inspira et expira profondément comme si ça avait pu effacer subitement la pression qui nouait ses épaules. Chanter devant tout l'institut, certes, c'était dans ses cordes : elle avait déjà chanté devant bien plus de monde avec la chorale. Mais justement, ça n'était pas tout à fait pareil. Chanter devant deux ou trois cents inconnus et sa famille, accompagnée d'un choeur entier, même en étant soliste et donc sur le devant de la scène, ça n’avait rien à voir avec chanter devant une cinquantaine de personnes qui ne vous connaissent pas plus que ça pour la plupart mais que vous allez être amenée à revoir tous les jours à venir. Et elle serait seule, aussi, cette fois, complètement. A l’exception de Iacobo. Etrangement, cette pensée la rassura quelque peu.
Et puis… Si l'idée du serbe avait un côté artistique intéressant à ses yeux, elle ne savait pas trop comment elle allait être accueillie. Même si, quelque part, le côté un peu morbide se trouvait assez annonciateur de la fin tragique des amants maudits – elle espérait seulement que ça ne présageât pas de leur propre sort.
Et puis… de toute façon, elle n'avait rien de mieux à proposer.
C'est toujours pieds nus qu'elle se présenterait donc. Elle était plus à l'aise ainsi que sur des souliers incommodes qu'elle aurait dû chercher à emprunter, n'ayant rien d'accordé à la robe offerte par le NeXus. Et elle n'aurait guère eu le temps de trouver des chaussures à emprunter non plus. Encore fallait-il s'en rendre compte, cela dit, car ladite toilette virevoltait quasiment jusqu'au sol, étoffe vaporeuse argentée accompagnant le moindre de ses gestes. Une drôle de vestale, debout derrière le rideau rouge, les doigts noués sur son ventre. Une vestale en argent plutôt qu’en toge blanche, et quelque peu dénudée, certes... Elle avait fermé les yeux, et s'efforçait de ne pas songer à sa tenue trop légère, ni aux réactions dans la salle, ni à l'éventuel fiasco potentiel… Respirer lentement, profondément. Se concentrer sur la musique, la mélodie, les émotions. Elle n'avait pas besoin de micro pour que tous l'entendent. En fait, même sans pouvoir, sans doute, elle aurait pu faire en sorte que tous l'entendent. Mais elle comptait bien ajouter une petite touche… mutante, à l’affaire…
Dernier regard au serbe dont elle ne put s'empêcher de détailler le torse dénudé, visiblement… intéressée, avant de fixer de nouveau le rideau rouge – détournant peut-être un peu trop vivement le regard.
*C’est pas le moment de se déconcentrer !* se sermonna–t-elle avant d’inspirer profondément, de nouveau.
Elle résolut de ne pas le regarder faire, de peur de perdre le fil, de s’accrocher davantage à… à ce qu’il allait faire, lui, qu’à ce qu’elle devait faire, elle. Ne penser qu'au personnage et à la mélodie, se laisser emporter par elle. Elle chercha la position de Miss Fouba, et s’adressa à elle uniquement, de derrière le velours carmin :
- Toutes nos excuses pour ce léger contretemps, Miss Fouba, nous sommes prêts…
Déjà, les premières notes s'égrenaient dans sa tête. Les autres ne les entendraient pas, ils n’auraient que sa voix, mais qu’importe, l’ouverture défilait dans son esprit, et elle laissa ses bras tomber le long de son corps et fixa le rideau, attendant son ouverture, concentrée. Il y avait quelque chose de théâtral dans une scène d’opéra, et si elle n’avait jamais considéré être une comédienne hors pair, les émotions qui passaient par la musique avaient tendance à la transfigurer. Les sentiments, qu’elle avait tendance d’ordinaire à chercher à dissimuler, transparaissaient alors. Les cordes résonnaient dans sa tête, mélodie mélancolique qui se tarit quelques instants avant que le rideau ne s’ouvre. Elle ne cilla pas, fixant un point invisible droit devant elle. Ses bras s’ouvrirent, ses paumes tournées vers le plafond, au devant elle.
Et elle chanta.
[ Couloir des chambres]
Wind avait donc entraîné Iacobo dans les escaliers, et jusqu’à la porte du foyer, sans se retourner, s’appuyant sur la pression constante de sa main et le son de ses pas derrière elle pour s’assurer qu’il suivait sans peine – et compte tenu de ses propres capacités physiques, ça ne devait pas être bien difficile à vrai dire. Elle ralentit la cadence seulement en approchant de la porte du foyer, semblant redouter d’y pénétrer de nouveau, et c’était en effet assez proche de la réalité.
De l’autre côté, l’enfer.
Et les professeurs qu’ils avaient quelque peu rabroués quelques instants plus tôt. Enfin pour sa part, c’était relativement gentillet à côté des propos du serbe. Et pourtant, elle n’était pas certaine que c’eût été tout à fait bienvenu.
Et de l’autre côté, la scène.
Où Miss Fouba les attendait. Pour quelqu’un qui ne voulait pas venir, encore moins participer au concours, surtout pas dans cette tenue, et en tout cas ne pas se faire remarquer, elle avait tout gagné… Et comme elle avait fini par se décider à entrer, et traversait la pièce pour regagner la scène par ce qui servait de coulisses, derrière le rideau rouge, elle avait l’impression que tous les regards se posaient sur eux, que toute la salle les dévisageait, tous prêts à s’emparer du moindre de leurs faux-pas. Bien loin de « gardons cela caché », n’est-ce pas ?
*Tu deviens parano Wind, zen, c’est une soirée comme une autre, et une représentation comme une autre… Bon sauf que tu es en retard…*
Une fois en place, elle s’autorisa enfin à croiser le regard de son cavalier et compagnon d’infortune. Et inspira et expira profondément comme si ça avait pu effacer subitement la pression qui nouait ses épaules. Chanter devant tout l'institut, certes, c'était dans ses cordes : elle avait déjà chanté devant bien plus de monde avec la chorale. Mais justement, ça n'était pas tout à fait pareil. Chanter devant deux ou trois cents inconnus et sa famille, accompagnée d'un choeur entier, même en étant soliste et donc sur le devant de la scène, ça n’avait rien à voir avec chanter devant une cinquantaine de personnes qui ne vous connaissent pas plus que ça pour la plupart mais que vous allez être amenée à revoir tous les jours à venir. Et elle serait seule, aussi, cette fois, complètement. A l’exception de Iacobo. Etrangement, cette pensée la rassura quelque peu.
Et puis… Si l'idée du serbe avait un côté artistique intéressant à ses yeux, elle ne savait pas trop comment elle allait être accueillie. Même si, quelque part, le côté un peu morbide se trouvait assez annonciateur de la fin tragique des amants maudits – elle espérait seulement que ça ne présageât pas de leur propre sort.
Et puis… de toute façon, elle n'avait rien de mieux à proposer.
C'est toujours pieds nus qu'elle se présenterait donc. Elle était plus à l'aise ainsi que sur des souliers incommodes qu'elle aurait dû chercher à emprunter, n'ayant rien d'accordé à la robe offerte par le NeXus. Et elle n'aurait guère eu le temps de trouver des chaussures à emprunter non plus. Encore fallait-il s'en rendre compte, cela dit, car ladite toilette virevoltait quasiment jusqu'au sol, étoffe vaporeuse argentée accompagnant le moindre de ses gestes. Une drôle de vestale, debout derrière le rideau rouge, les doigts noués sur son ventre. Une vestale en argent plutôt qu’en toge blanche, et quelque peu dénudée, certes... Elle avait fermé les yeux, et s'efforçait de ne pas songer à sa tenue trop légère, ni aux réactions dans la salle, ni à l'éventuel fiasco potentiel… Respirer lentement, profondément. Se concentrer sur la musique, la mélodie, les émotions. Elle n'avait pas besoin de micro pour que tous l'entendent. En fait, même sans pouvoir, sans doute, elle aurait pu faire en sorte que tous l'entendent. Mais elle comptait bien ajouter une petite touche… mutante, à l’affaire…
Dernier regard au serbe dont elle ne put s'empêcher de détailler le torse dénudé, visiblement… intéressée, avant de fixer de nouveau le rideau rouge – détournant peut-être un peu trop vivement le regard.
*C’est pas le moment de se déconcentrer !* se sermonna–t-elle avant d’inspirer profondément, de nouveau.
Elle résolut de ne pas le regarder faire, de peur de perdre le fil, de s’accrocher davantage à… à ce qu’il allait faire, lui, qu’à ce qu’elle devait faire, elle. Ne penser qu'au personnage et à la mélodie, se laisser emporter par elle. Elle chercha la position de Miss Fouba, et s’adressa à elle uniquement, de derrière le velours carmin :
- Toutes nos excuses pour ce léger contretemps, Miss Fouba, nous sommes prêts…
Déjà, les premières notes s'égrenaient dans sa tête. Les autres ne les entendraient pas, ils n’auraient que sa voix, mais qu’importe, l’ouverture défilait dans son esprit, et elle laissa ses bras tomber le long de son corps et fixa le rideau, attendant son ouverture, concentrée. Il y avait quelque chose de théâtral dans une scène d’opéra, et si elle n’avait jamais considéré être une comédienne hors pair, les émotions qui passaient par la musique avaient tendance à la transfigurer. Les sentiments, qu’elle avait tendance d’ordinaire à chercher à dissimuler, transparaissaient alors. Les cordes résonnaient dans sa tête, mélodie mélancolique qui se tarit quelques instants avant que le rideau ne s’ouvre. Elle ne cilla pas, fixant un point invisible droit devant elle. Ses bras s’ouvrirent, ses paumes tournées vers le plafond, au devant elle.
Et elle chanta.
Eccomi in lieta vesta...
eccomi adorna....
come vittima all'ara
Son regard se posa sur la piste de danse, et elle chercha un visage : elle s’arrêta sur celui de son professeur référent et de Miss Marcin, un instant surprise, et tomba sur l’incartade entre Vincent et Daedalion. Sa voix résonna vers eux, et vers leur entourage proche, comme elle faisait en sorte de ne la focaliser que partiellement, en tout cas pas sur une personne seule, et elle joignit les mains comme en prière. La musique adoucit les mœurs, dit-on : quelque part, elle espérait que ce fût vrai, avant qu’un nouveau drame ne se produisît, interne à l’institut…
Oh! Almen potessi qual vittima cader
dell'ara al piede. *
dell'ara al piede. *
Elle fit un pas vers le côté, tendant une main seule devant elle en direction du coin buffet et posa les yeux sur Miss Kofman, Gabrielle et Yrianna.
O nuziali tede, abborrite cosi, cosi fatali. *
Et puis son regard dévia vers le bar bien qu’elle ne bougeât pas davantage que son visage, à présent tourné vers… disons que ça aurait pu être Kitty et Kalalli, ou Jade et Lucas, si le professeur Volkov n’avait occulté par sa présence tous ceux qui se trouvaient près des boissons ou presque.
Siate ! Ah ! Siate per me faci ferali. *
Le silence. Et elle recula, ses doigts de nouveau noués sur son ventre, l’air perdu. Quelques instants seulement, avant que de nouveau, sa voix ne résonne dans toute la pièce et qu’elle fixe un point invisible du mur d’en face.
Ardo.... una vampa, un foco tutta mi strugge.
Elle baissa le regard, ses bras revenant le long de son corps, et poursuivit doucement, comme si elle se parlait à elle-même, fermant les yeux, les sourcils légèrement froncés.
Un refrigerio ai venti io chiedo invano…
Alors elle releva finalement la tête, et se retrouva après un nouveau silence, presque dans la posture qu’elle avait eue au tout départ, les bras tendus devant elle.
Ove sei tu, Romeo ?
Elle avait évité jusque-là le coin repos, mais se décida pourtant à se tourner vers les professeurs encore assis là-bas, fixant Mr Beckers, le professeur Zachary et Miss Deneos un bref instant avant de se rabattre vers Jen et Nan, et un garçon à leurs côtés, dont le visage lui disait vaguement quelque chose bien qu'elle ne parvînt pas à se souvenir de son nom - sans doute un des nouveaux, il faudrait qu'elle se renseigne davantage à l'avenir. Un de ses bras se replia sur son ventre.
In qual terra t'aggiri ? Dove, dove inviarti, dove ? *
Son deuxième bras vint rejoindre le premier et elle recula doucement :
In miei sospiri ?
De nouveau le silence plana sur la salle, quelques instants. Dans la tête de la londonienne, l’instrumental qui suivait fut tronqué, elle n’en « écouta » que les premières notes et le dernier phrasé précédant la suite. A nouveau son regard se perdit sur un point invisible de la salle. De son visage ne transparaissait plus que l’attente de Juliette, sa détresse et sa passion. Elle attendait son Roméo, et se lamentait de jamais le voir apparaître… Ses gestes étaient fébriles, son regard parcourait parfois l’assemblée sans vraiment y voir quelqu’un en particulier comme à la recherche de quelque chose. Parfois ses yeux se fermaient, comme elle semblait sur le point de fondre en larmes : elle incarnait son personnage, du mieux qu’elle le pouvait.
Oh ! Quante volte, oh quante ?
Ti chiedo al ciel piangendo
Con quale ardor t'attendo
E inganno il mio desir !
Con quale ardor t'attendo
E inganno il mio desir !
Raggio del tuo sembiante
Ah ! Parmi brillar del giorno
Ah ! L'aura che spira intorno
Mi sembra un tuo sospir
Ah ! L'aura che spira intorno
Mi sembra un tuo sospir,
Un tuo sospir.
Ti chiedo al ciel piangendo
Con quale ardor t'attendo
E inganno il mio desir !
Con quale ardor t'attendo
E inganno il mio desir !
Raggio del tuo sembiante
Ah ! Parmi brillar del giorno
Ah ! L'aura che spira intorno
Mi sembra un tuo sospir
Ah ! L'aura che spira intorno
Mi sembra un tuo sospir,
Un tuo sospir.
Elle resta quelques instants immobile, ses yeux fixés sur le fond de la salle, une fois que sa dernière note eut retenti, et battit une ou deux fois des paupières, comme si elle reprenait seulement à l’instant pied dans la réalité. Ce qui n’était pas totalement loin de la vérité. Elle inspira profondément, et alors seulement elle se tourna vers Iacobo, tendant la main vers lui. Son sourire, son regard, étaient emprunts de reconnaissance : il y avait trop longtemps qu’elle n’avait pas chanté, et il lui en avait donné l’occasion. Deux fois ce soir, sans forcément trop le vouloir d'ailleurs. Et même si elle était consciente de nombre de défauts de sa prestation, dus au manque d’assiduité, elle était heureuse d’avoir pu aller jusqu’au bout. Même si elle se sentait complètement épuisée à présent. Il fallait avouer qu’elle n’avait pas avalé grand-chose aujourd’hui - non plus - et, dans celle du serbe, sa main tremblait.
[Au cas où, les * marquent les phrasés pour lesquels elle a recours à l'utilisation de son pouvoir concernant la focalisation des sons...]
[Au cas où, les * marquent les phrasés pour lesquels elle a recours à l'utilisation de son pouvoir concernant la focalisation des sons...]
- InvitéInvité
Re: EVENT : la scène
Lun 2 Fév 2009 - 2:41
Couloir des chambres
Les escaliers franchis, la vue du serbe se troubla progressivement à l'approche de la scène. Réaction involontaire, et peut-être rejet de la part de son inconscient qu'il martyrisait depuis sa tendre enfance.
Se laissant entrainer à travers les couloirs, il resta silencieux, n'osant s'arrêter pour prendre son souffle mystérieusement saccadé et fuir loin de l'Institut. C'était peut-être cela l'audace : la lâcheté dans la lâcheté. Pour l'œil externe, il paraissait donc froid comme à son habitude et relativement rigide.
Le bruit se fit de plus en plus fort, les conversations naissaient et s'éteignaient dans le foyer. Son corps criait famine de crack : une façon très personnelle de témoigner de sa grande nervosité.
La vue du corps professoral le revigora. Iacobo ne se cachait pas de partager des traits humains communs tel que le désir permanent d'obtenir le dernier mot et celui de dominer. Fort de sa jeunesse, de sa vision toute relative du passage d'un être humain ou mutant sur terre et de son tempérament extrême, le serbe se sentait à peu prêt capable de tout, à condition que cela soit digne d'intérêt.
C'est sans doute ce qui lui permit de franchir la scène en se positionnant devant Wind, au bord de l'espace imparti, le regard dans le vide mais sans faille, impassible et sculptural.
Son esprit fracassé lui avait fait remplacer les dizaines d'élèves par un cyclope gigantesque et décoloré. Celui-ci le regardait d'un air menaçant à travers son œil unique. Une sorte de contrat tacite semblait le lier au monstre : la qualité de sa danse déterminerait s'il serait roulé sauvagement dans une feuille de bananier géante et brûlé vif tandis que la créature le fumerait ou si le cyclope le laisserait s'échapper avec la sirène qu'il avait trouvé lors de son odyssée psychédélique.
Il commença par se coiffer rapidement en remplaçant ses cheveux ébouriffés par une raie bien tracée. Il avait toujours fait ainsi avant de pénétrer sur la moindre piste de danse. C'était une sorte de marque de discipline qu'il s'imposait pour raffermir sa détermination.
Très calmement et toujours face au public, il déboutonna sa chemise sans la moindre dimension virile ou imposante : les multiples stripteases qu'il avait entraperçu au cours de la soirée lui paraissaient superflus et dénués d'émotions pures, de la sous-culture.
Elle glissa le long de ses bras nus, sans un bruit pour s'échouer au sol. L'année à l'Institut n'avait pas agi sur son ancien outil de travail : il était possible de percevoir toute la subtilité des lignes du serbe, moins denses et gonflées que celles des nombreux culturistes de l'établissement mais plus marquées, comme si elles portaient chacune une histoire. Sa peau d'ivoire reluisait sous l'éclairage artificiel.
Il inspira. Wind lui faisait à nouveau renouer avec son passé.
Deux ans auparavant, dans une réception privée de grand standing dans un château allemand. Parfaitement engoncé dans son costard sur mesure, les cheveux parfaitement tirés en arrière, il entamant une valse parfaite avec une cliente à l'accent marqué tout comme son lifting. Il avait été très fier de ses pas fins et gracieux, sa façon d'amener à lui la femme puis la relâcher dans un bref mouvement du bras. Pourtant un vieillard trop cintré dans son costume l'avait abordé plus tard et lui expliqua sèchement que malgré toute la grâce qu'il pouvait porter dans l'art de la danse, bien que ses pas soient d'une fluidité à applaudir, il ne serait jamais un grand danseur. Sa voix presque éteinte lui jeta à la face une leçon qu'il prit violemment mais à laquelle il se résigna quelques mois plus tard : un vrai danseur vivait de spontanéité et laissait parler chacun de ses membres au naturel. Lui utilisait la danse à des fins terriblement vicieuses, et bien que cet art lui inspirait un profond intérêt, il l'avait toujours utilisé, manipulé, pour impressionner quelques femmes matures et leur faire tourner la tête. Il avait insulté le vieil homme, l'avait traité de jaloux, d'impuissant qui n'avait jamais su exploiter ses quelques talents à des fins divertissantes. Son interlocuteur n'avait pas cherché à avoir le dernier mot puisqu'il se savait par anticipation gagnant.
Le serbe n'était absolument pas devenu un saint mais il abordait pour la première fois la danse d'une façon différente, en y ajoutant en plus sa spécificité mutante. De plus, il avait conscience du fait qu'il s'apprêtait à danser sur un des chants les plus rares de l'histoire, étant donné que les divas mutantes ne naissaient pas chaque semaine.
Alors que Wind commençait à chanter, il eut une pensée furtive : des ingénieurs du son s'évertuaient au moins depuis plus de 50 ans à améliorer en détail l'acoustique des opéras. Le pouvoir de l'anglaise et sa maitrise venaient rendre leur travail quasiment obsolète.
Il jeta un bref regard en arrière et vit qu'elle était possédée. Les sonorités classiques l'avaient littéralement envahie pour la transformer en une véritable muse musicale. Le spectacle était fascinant, elle s'investissait encore plus qu'il ne l'avait jamais vu faire et l'ouverture de ses vannes intérieures à sa puissance avait quelque chose d'effrayant et d'excitant. Il était persuadé qu'à cet instant, plus d'un gringo ressentait ces frissons si particuliers au niveau de la nuque.
Il s'élança sur la scène en balançant gracieusement sa jambe droite qui vint trancher l'air alors que l'anglaise s'aventurait dans un brillant aigu. Il retomba tranquillement et fit onduler sa main gauche qui se saisissait d'un partenaire imaginaire. C'était bien là une pure improvisation sur une musique divine.
Ses réflexes lui revinrent rapidement : un entrechat pendant lequel il ferma un instant les yeux avant d'effectuer un bond arrière risqué mais dont il se sortit très honorablement.
Lorsque la voix de Wind remonta puissamment, il glissa jusqu'au bord de la scène et tendit les bras en croix, comme crucifié. Tout le monde avait pu constater son tatouage dans le dos, à l'horizontale et suivant sa colonne vertébrale : "2+2=5"
Des os jaillirent de toute part et vinrent glisser sur les avant-bras de Iacobo. Sa poitrine était comme transpercée par ses extensions mutantes qui dansaient au rythme du chant.
Il était immobile, paralysé et laissait cette seconde vie l'assaillir et profiter de son corps pour y installer un rituel macabre à l'aide de ces os dont le symbole était si fort.
L'instant avait quelque chose de très romantique, sans aucun doute.
Il se laissa ainsi aller quelques minutes, les os formant à présent des figures rotatives sur sa peau malléable. Puis soudainement il reprit son art tragique et traversa l'espace à pas de félin. Ses mains virevoltaient en mimant la pénétration de la musique dans son corps à la merci de la muse écrasante qui ne faisait que faire gesticuler le pantin mutant qu'il était à présent.
Chacun de ses membres se désarticulait presque pour réaliser certains de ses mouvements. Il avait l'air d'un petit satyre venu annoncer l'arrivée du Diable sur terre à travers un rituel sensuel.
Bientôt, et trop tôt, le chant vint à s'éteindre et mourir. Il ralentit au même rythme jusqu'à pratiquement s'effondrer à la fin. Il se reprit brusquement, le visage neutre.
Il remit sa chemise sans un bruit et sans se déplacer. Puis lorsqu'il eut terminé, il se retourna à l'encontre de Wind et lui chuchota dans l'oreille :
"Tu dois avoir soif"
Il lui tendit la main alors qu'il se dirigeait déjà vers le bar...
Foyer-Bar
Les escaliers franchis, la vue du serbe se troubla progressivement à l'approche de la scène. Réaction involontaire, et peut-être rejet de la part de son inconscient qu'il martyrisait depuis sa tendre enfance.
Se laissant entrainer à travers les couloirs, il resta silencieux, n'osant s'arrêter pour prendre son souffle mystérieusement saccadé et fuir loin de l'Institut. C'était peut-être cela l'audace : la lâcheté dans la lâcheté. Pour l'œil externe, il paraissait donc froid comme à son habitude et relativement rigide.
Le bruit se fit de plus en plus fort, les conversations naissaient et s'éteignaient dans le foyer. Son corps criait famine de crack : une façon très personnelle de témoigner de sa grande nervosité.
La vue du corps professoral le revigora. Iacobo ne se cachait pas de partager des traits humains communs tel que le désir permanent d'obtenir le dernier mot et celui de dominer. Fort de sa jeunesse, de sa vision toute relative du passage d'un être humain ou mutant sur terre et de son tempérament extrême, le serbe se sentait à peu prêt capable de tout, à condition que cela soit digne d'intérêt.
C'est sans doute ce qui lui permit de franchir la scène en se positionnant devant Wind, au bord de l'espace imparti, le regard dans le vide mais sans faille, impassible et sculptural.
Son esprit fracassé lui avait fait remplacer les dizaines d'élèves par un cyclope gigantesque et décoloré. Celui-ci le regardait d'un air menaçant à travers son œil unique. Une sorte de contrat tacite semblait le lier au monstre : la qualité de sa danse déterminerait s'il serait roulé sauvagement dans une feuille de bananier géante et brûlé vif tandis que la créature le fumerait ou si le cyclope le laisserait s'échapper avec la sirène qu'il avait trouvé lors de son odyssée psychédélique.
Il commença par se coiffer rapidement en remplaçant ses cheveux ébouriffés par une raie bien tracée. Il avait toujours fait ainsi avant de pénétrer sur la moindre piste de danse. C'était une sorte de marque de discipline qu'il s'imposait pour raffermir sa détermination.
Très calmement et toujours face au public, il déboutonna sa chemise sans la moindre dimension virile ou imposante : les multiples stripteases qu'il avait entraperçu au cours de la soirée lui paraissaient superflus et dénués d'émotions pures, de la sous-culture.
Elle glissa le long de ses bras nus, sans un bruit pour s'échouer au sol. L'année à l'Institut n'avait pas agi sur son ancien outil de travail : il était possible de percevoir toute la subtilité des lignes du serbe, moins denses et gonflées que celles des nombreux culturistes de l'établissement mais plus marquées, comme si elles portaient chacune une histoire. Sa peau d'ivoire reluisait sous l'éclairage artificiel.
Il inspira. Wind lui faisait à nouveau renouer avec son passé.
Deux ans auparavant, dans une réception privée de grand standing dans un château allemand. Parfaitement engoncé dans son costard sur mesure, les cheveux parfaitement tirés en arrière, il entamant une valse parfaite avec une cliente à l'accent marqué tout comme son lifting. Il avait été très fier de ses pas fins et gracieux, sa façon d'amener à lui la femme puis la relâcher dans un bref mouvement du bras. Pourtant un vieillard trop cintré dans son costume l'avait abordé plus tard et lui expliqua sèchement que malgré toute la grâce qu'il pouvait porter dans l'art de la danse, bien que ses pas soient d'une fluidité à applaudir, il ne serait jamais un grand danseur. Sa voix presque éteinte lui jeta à la face une leçon qu'il prit violemment mais à laquelle il se résigna quelques mois plus tard : un vrai danseur vivait de spontanéité et laissait parler chacun de ses membres au naturel. Lui utilisait la danse à des fins terriblement vicieuses, et bien que cet art lui inspirait un profond intérêt, il l'avait toujours utilisé, manipulé, pour impressionner quelques femmes matures et leur faire tourner la tête. Il avait insulté le vieil homme, l'avait traité de jaloux, d'impuissant qui n'avait jamais su exploiter ses quelques talents à des fins divertissantes. Son interlocuteur n'avait pas cherché à avoir le dernier mot puisqu'il se savait par anticipation gagnant.
Le serbe n'était absolument pas devenu un saint mais il abordait pour la première fois la danse d'une façon différente, en y ajoutant en plus sa spécificité mutante. De plus, il avait conscience du fait qu'il s'apprêtait à danser sur un des chants les plus rares de l'histoire, étant donné que les divas mutantes ne naissaient pas chaque semaine.
Alors que Wind commençait à chanter, il eut une pensée furtive : des ingénieurs du son s'évertuaient au moins depuis plus de 50 ans à améliorer en détail l'acoustique des opéras. Le pouvoir de l'anglaise et sa maitrise venaient rendre leur travail quasiment obsolète.
Il jeta un bref regard en arrière et vit qu'elle était possédée. Les sonorités classiques l'avaient littéralement envahie pour la transformer en une véritable muse musicale. Le spectacle était fascinant, elle s'investissait encore plus qu'il ne l'avait jamais vu faire et l'ouverture de ses vannes intérieures à sa puissance avait quelque chose d'effrayant et d'excitant. Il était persuadé qu'à cet instant, plus d'un gringo ressentait ces frissons si particuliers au niveau de la nuque.
Il s'élança sur la scène en balançant gracieusement sa jambe droite qui vint trancher l'air alors que l'anglaise s'aventurait dans un brillant aigu. Il retomba tranquillement et fit onduler sa main gauche qui se saisissait d'un partenaire imaginaire. C'était bien là une pure improvisation sur une musique divine.
Ses réflexes lui revinrent rapidement : un entrechat pendant lequel il ferma un instant les yeux avant d'effectuer un bond arrière risqué mais dont il se sortit très honorablement.
Lorsque la voix de Wind remonta puissamment, il glissa jusqu'au bord de la scène et tendit les bras en croix, comme crucifié. Tout le monde avait pu constater son tatouage dans le dos, à l'horizontale et suivant sa colonne vertébrale : "2+2=5"
Des os jaillirent de toute part et vinrent glisser sur les avant-bras de Iacobo. Sa poitrine était comme transpercée par ses extensions mutantes qui dansaient au rythme du chant.
Il était immobile, paralysé et laissait cette seconde vie l'assaillir et profiter de son corps pour y installer un rituel macabre à l'aide de ces os dont le symbole était si fort.
L'instant avait quelque chose de très romantique, sans aucun doute.
Il se laissa ainsi aller quelques minutes, les os formant à présent des figures rotatives sur sa peau malléable. Puis soudainement il reprit son art tragique et traversa l'espace à pas de félin. Ses mains virevoltaient en mimant la pénétration de la musique dans son corps à la merci de la muse écrasante qui ne faisait que faire gesticuler le pantin mutant qu'il était à présent.
Chacun de ses membres se désarticulait presque pour réaliser certains de ses mouvements. Il avait l'air d'un petit satyre venu annoncer l'arrivée du Diable sur terre à travers un rituel sensuel.
Bientôt, et trop tôt, le chant vint à s'éteindre et mourir. Il ralentit au même rythme jusqu'à pratiquement s'effondrer à la fin. Il se reprit brusquement, le visage neutre.
Il remit sa chemise sans un bruit et sans se déplacer. Puis lorsqu'il eut terminé, il se retourna à l'encontre de Wind et lui chuchota dans l'oreille :
"Tu dois avoir soif"
Il lui tendit la main alors qu'il se dirigeait déjà vers le bar...
Foyer-Bar
- InvitéInvité
Re: EVENT : la scène
Mer 4 Fév 2009 - 7:24
Sahari s'était furtivement calée contre le mur pour avoir une belle vue de la salle, principalement des invités de bonne marque... En même temps, Richard n'était pas là, ou du moins elle ne l'avait pas encore vu. Avec une moue affligée, elle reporta son attention sur la scène et ouvrit des yeux grands comme des boules de billard. La coloration en plus. Iacobo... dansait? C'était là le plus étonnant. Plus étonnant que Wind qui chantait -car tout le monde connaissait sa passion. Faisait-il montre d'extériorisation, de tendresse, pour une rare fois? Il fallait organiser des anniversaires plus souvent. Au moins une fois par mois. D'abord Nanikana, et maintenant Iacobo qui brisaient leurs coquilles. Pas que les autres ne se soient pas donnés également, mais tout le monde n'avait pas la coquille de ces jeunes hommes... Et puis la voix de Wind était tout simplement féérique. À un tel point que, loin de s'apercevoir qu'un conflit éclatait sur la piste de danse, elle rêvassait, portée par des paroles qu'elle n'avait pas la chance de comprendre -n'est pas italien qui veut!- mais qui sonnaient étrangement musicales. C'était donc cela, l'opéra? Elle optait pour!
Ne s'apercevant pas que la musique avait cessé et la voix de Wind ne faisait que résonner à ses tympans alors que la jeune femme avait quitté la scène, elle sursauta en s'apercevant que c'était maintenant après elle qu'on attendait.
"Merci à vous deux pour cet opéra magnifique. Cela conclut à merveille les prestations de nos élèves et nous passerons donc à celles de vos enseignants."
"Pour commencer, le seul duo professoral de la soirée, un homme capable d'accomplir maintes tâches à la fois, et son collègue qui parvient à trouver tous les chapeaux à sa taille. Vadim Volkov et Richard Fish."
Sahari n'eut pas besoin de chercher pour reconnaître la silhouette massive du russe, mais elle balança son regard au travers de la salle, à la recherche d'un signe de la présence de Richard. Jusqu'à ce qu'elle le voit s'approcher et quitte la scène pour laisser leur place à ses collègues.
Ne s'apercevant pas que la musique avait cessé et la voix de Wind ne faisait que résonner à ses tympans alors que la jeune femme avait quitté la scène, elle sursauta en s'apercevant que c'était maintenant après elle qu'on attendait.
"Merci à vous deux pour cet opéra magnifique. Cela conclut à merveille les prestations de nos élèves et nous passerons donc à celles de vos enseignants."
"Pour commencer, le seul duo professoral de la soirée, un homme capable d'accomplir maintes tâches à la fois, et son collègue qui parvient à trouver tous les chapeaux à sa taille. Vadim Volkov et Richard Fish."
Sahari n'eut pas besoin de chercher pour reconnaître la silhouette massive du russe, mais elle balança son regard au travers de la salle, à la recherche d'un signe de la présence de Richard. Jusqu'à ce qu'elle le voit s'approcher et quitte la scène pour laisser leur place à ses collègues.
- InvitéInvité
Re: EVENT : la scène
Mer 4 Fév 2009 - 13:33
Richard Fish pénétra sur la scène installée dans le foyer, suivi... d’un autre Richard, puis d’un troisième. Les trois hommes portaient tous un costume à l’ancienne, avec costard noir soyeux, chemises avec froufrou au bout des manches. Venait s’ajouter à cela un foulard blanc lui donnant un air chic et vieux jeu. Les trois hommes firent face au public, saluèrent en silence, un léger sourire sur le visage, puis mirent leur main gauche dans leur dos, se penchèrent légèrement en avant tout en tendant la droite vers un endroit non visible par le public, invitant chacun quelqu’un à venir les rejoindre.
Trois magnifiques demoiselles firent leur apparition, l’une blonde, l’autre brune, la dernière rousse. Elles étaient vêtues de grandes robes élargies en bas, corsais en haut, épaules recouvertes d’un léger chandail coloré, de couleurs différentes. Rien que d’enfiler tout ces costumes avait été en soi une épreuve éreintante. Chacune vint prendre la main de l’un des Richards, qui leur firent faire un tour sur elles mêmes, dévoilant ainsi leurs visages et révélant... Trois nouveaux Richards à perruques! Les six Richard, furent bientôt rejoint par une flopée d’autres couples du même type, jusqu’à envahirent tout l’arrière de la scène. Ceux-ci entraient avec moins de cérémonie, et déblatérait des paroles sur je ne sais quel spectacle dont les chanteurs étaient, paraît-il, des eunuques atteint de nanisme aiguë.
« Je ne sais pas où vous avez entendu cela mais il me paraît fort peu probable qu’il en soit ainsi! »
« Vous connaissez beaucoup de nain vous ? »
« Certainement pas de quoi constituer une chorale! »
« Allons- nous asseoir... »
« Dire qu’il faut apporter sa propre chaise! »
Et patati et patata...
Les Richards non efféminés installèrent des chaises dépliantes, invitant leur compagne à s’asseoir. Le public ainsi constitué sur la scène formait désormais un arc de cercle bruyant. Un Richard, et oui encore un, vêtu cette fois-ci d’un pantalon noir et d’une longue veste rouge, un chapeau triangulaire immonde vissé sur la tête, fit à son tour son entré, des prospectus à la main. En fait de prospectus il s’agissait du programme de la soirée, qu’il distribua à son public Richardien, dont les commentaires se firent entendre aussitôt. Une voix faussement aiguë s’éleva du lot.
« Quel est ce nom étrange ? Et comment cela se prononce-t-il ? »
« Quelle faute de goût! »
C’est alors, que le présentateur entra sur la scène, vêtu pour sa part d’un costume bleu, d’une chemise blanche déboutonnée au niveau du col, et à l’air nettement plus décontracté. Il fixa le véritable faux public Richardien puis le véritable public, et réclama le silence avant de débuter.
« Bien le bonsoir mesdames, mesdemoiselles, messieurs! Ce que nous allons vous présenter ce soir est une toute nouvelle invention des plus révolutionnaires, qui remplacera un jour - j’en suis intimement persuadé - la musique moderne électronique! Votre musique de sauvage comme on dit...
Pour leur première représentation, la chorale va vous présenter un morceau des plus originales, dont les paroles ont été hautement étudier. Je vous demande d’applaudir les Xavier Institute... qu’est ce que c’est que ce nom... - son regard sembla regarder quelqu’un au bord de la scène - Les Xavier Institute Court Chapel Royal... j’espère qu’ils sont meilleurs en chant que pour se trouver un nom! Bref, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, de leur nom complet : les Xavier Institute Court Chapel Royal Choir Boys! Place à l’art! »
Le présentateur s’éloigna, allant se poster près de Sahari en lui lançant un sourire, semblant continuer de jouer son rôle en employant le même vocabulaire.. « Cette robe vous sied à merveille, vous êtes ravissante! »
Trois magnifiques demoiselles firent leur apparition, l’une blonde, l’autre brune, la dernière rousse. Elles étaient vêtues de grandes robes élargies en bas, corsais en haut, épaules recouvertes d’un léger chandail coloré, de couleurs différentes. Rien que d’enfiler tout ces costumes avait été en soi une épreuve éreintante. Chacune vint prendre la main de l’un des Richards, qui leur firent faire un tour sur elles mêmes, dévoilant ainsi leurs visages et révélant... Trois nouveaux Richards à perruques! Les six Richard, furent bientôt rejoint par une flopée d’autres couples du même type, jusqu’à envahirent tout l’arrière de la scène. Ceux-ci entraient avec moins de cérémonie, et déblatérait des paroles sur je ne sais quel spectacle dont les chanteurs étaient, paraît-il, des eunuques atteint de nanisme aiguë.
« Je ne sais pas où vous avez entendu cela mais il me paraît fort peu probable qu’il en soit ainsi! »
« Vous connaissez beaucoup de nain vous ? »
« Certainement pas de quoi constituer une chorale! »
« Allons- nous asseoir... »
« Dire qu’il faut apporter sa propre chaise! »
Et patati et patata...
Les Richards non efféminés installèrent des chaises dépliantes, invitant leur compagne à s’asseoir. Le public ainsi constitué sur la scène formait désormais un arc de cercle bruyant. Un Richard, et oui encore un, vêtu cette fois-ci d’un pantalon noir et d’une longue veste rouge, un chapeau triangulaire immonde vissé sur la tête, fit à son tour son entré, des prospectus à la main. En fait de prospectus il s’agissait du programme de la soirée, qu’il distribua à son public Richardien, dont les commentaires se firent entendre aussitôt. Une voix faussement aiguë s’éleva du lot.
« Quel est ce nom étrange ? Et comment cela se prononce-t-il ? »
« Quelle faute de goût! »
C’est alors, que le présentateur entra sur la scène, vêtu pour sa part d’un costume bleu, d’une chemise blanche déboutonnée au niveau du col, et à l’air nettement plus décontracté. Il fixa le véritable faux public Richardien puis le véritable public, et réclama le silence avant de débuter.
« Bien le bonsoir mesdames, mesdemoiselles, messieurs! Ce que nous allons vous présenter ce soir est une toute nouvelle invention des plus révolutionnaires, qui remplacera un jour - j’en suis intimement persuadé - la musique moderne électronique! Votre musique de sauvage comme on dit...
Pour leur première représentation, la chorale va vous présenter un morceau des plus originales, dont les paroles ont été hautement étudier. Je vous demande d’applaudir les Xavier Institute... qu’est ce que c’est que ce nom... - son regard sembla regarder quelqu’un au bord de la scène - Les Xavier Institute Court Chapel Royal... j’espère qu’ils sont meilleurs en chant que pour se trouver un nom! Bref, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, de leur nom complet : les Xavier Institute Court Chapel Royal Choir Boys! Place à l’art! »
Le présentateur s’éloigna, allant se poster près de Sahari en lui lançant un sourire, semblant continuer de jouer son rôle en employant le même vocabulaire.. « Cette robe vous sied à merveille, vous êtes ravissante! »
- InvitéInvité
Re: EVENT : la scène
Mer 4 Fév 2009 - 13:54
Vadim avait troqué sa veste et sa chemise blanche contre un simple marcel couleur crème. Ses bras puissants étaient couverts de la paume au biceps par des gants résille noirs, petite merveille qu’il avait trouvé sur un site de lingerie française. Les mailles étaient plutôt torturées par l’épaisseur musclée des bras mâles de l’Ogre.
Il arriva au devant de la scène, face au micro. Le public de Richards se tut. Vadim prit une grande inspiration qui lui fit bomber le torse. Il écarta les bras en les inclinant légèrement vers le sol, comme pour augmenter encore sa capacité thoracique.
Alors toute une floraison de petits hommes poussèrent sur ses bras et ses épaules, passant par la taille de Playmobile à celle de chatons. Vadim avait ainsi une trentaine de Richard-Barbie, assis sur l’architecture musclées de son buste.
Alors que tout ce petit monde ouvrait la bouche pour chanter, Vadim réduisit sa tête et son cou, et se joignit au chœur de voix de poupées.
Pour se divertir un peu, Vadim faisait onduler la vague de Richards sur ses bras en modifiant tour à tour leur taille de quelques centimètres.
Lorsque le court morceau se termina, Vadim réduisit les Richards à la taille de mouches, qui semblèrent ainsi disparaître le long de ses gants résille. Il grossit sa tête à la taille normale, sous les applaudissements nourris du public de Richards. Le présentateur Richard revint et félicita Vadim.
L'Ogre rouge prit à son tour le micro, bombant son large torse. Une goutte de sueur perlait sur sa tempe.
"Hé bien, merci à tous ! Croyez-moi, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, être plusieurs dans un seul cœur, c'est tout simplement le bonheur."
Il adressa un clin d'œil dans le fond de la salle et se retira avec classe, saluant la foule, mais à bout de souffle ! Le Richard présentateur l'applaudit encore, puis se tourna vers le vrai public. Il annonça avec emphase :
« Cher public j’espère que ça vous à plu ! Jamais nul groupe ne fera pareil performance je vous en donne ma parole ! Et... comme l’institut est un peu une part de nous tous... Bon anniversaire ! »
Le public de Richards applaudit à tout rompre, visiblement conquis. Richards hommes et femmes de la haute société se lèverent bruyamment et avec enthousiasme, repliant les chaises et s'éventant avec les programmes. Ils quittèrent la scène en parlant de la qualité des chanteurs, mais aussi de la collation qui allait suivre.
Il arriva au devant de la scène, face au micro. Le public de Richards se tut. Vadim prit une grande inspiration qui lui fit bomber le torse. Il écarta les bras en les inclinant légèrement vers le sol, comme pour augmenter encore sa capacité thoracique.
Alors toute une floraison de petits hommes poussèrent sur ses bras et ses épaules, passant par la taille de Playmobile à celle de chatons. Vadim avait ainsi une trentaine de Richard-Barbie, assis sur l’architecture musclées de son buste.
Alors que tout ce petit monde ouvrait la bouche pour chanter, Vadim réduisit sa tête et son cou, et se joignit au chœur de voix de poupées.
Pour se divertir un peu, Vadim faisait onduler la vague de Richards sur ses bras en modifiant tour à tour leur taille de quelques centimètres.
Lorsque le court morceau se termina, Vadim réduisit les Richards à la taille de mouches, qui semblèrent ainsi disparaître le long de ses gants résille. Il grossit sa tête à la taille normale, sous les applaudissements nourris du public de Richards. Le présentateur Richard revint et félicita Vadim.
L'Ogre rouge prit à son tour le micro, bombant son large torse. Une goutte de sueur perlait sur sa tempe.
"Hé bien, merci à tous ! Croyez-moi, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, être plusieurs dans un seul cœur, c'est tout simplement le bonheur."
Il adressa un clin d'œil dans le fond de la salle et se retira avec classe, saluant la foule, mais à bout de souffle ! Le Richard présentateur l'applaudit encore, puis se tourna vers le vrai public. Il annonça avec emphase :
« Cher public j’espère que ça vous à plu ! Jamais nul groupe ne fera pareil performance je vous en donne ma parole ! Et... comme l’institut est un peu une part de nous tous... Bon anniversaire ! »
Le public de Richards applaudit à tout rompre, visiblement conquis. Richards hommes et femmes de la haute société se lèverent bruyamment et avec enthousiasme, repliant les chaises et s'éventant avec les programmes. Ils quittèrent la scène en parlant de la qualité des chanteurs, mais aussi de la collation qui allait suivre.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: EVENT : la scène
Jeu 5 Fév 2009 - 0:48
- InvitéInvité
Re: EVENT : la scène
Sam 7 Fév 2009 - 3:38
"Merci, jeune damoiseau, vous êtes également ravissant!"
Voilà un compliment qui valait mille fois le regard de Beckers. D'ailleurs, il était totalement sorti de l'esprit de Sahari alors qu'elle écoutait le choeur au nom plus long que son bras. Elle applaudit avec les autres et murmura de nouveau, la tête timidement penchée :
"C'était très joli, très amusant. Vous êtes un vrai comique!"
Aucun commentaire sur la voix des mini-Richards, qui n'était pas la plus jolie, ou sensuelle, ou virile au monde. Elle était juste devenue aiguë et nasillarde un peu. Elle laissa le Richard présentateur remonter sur scène avec amertume, se demandant entre autre si il s'agissait véritablement du vrai Richard ou non et l'écouta souhaiter un joyeux anniversaire à l'institut. C'était déjà à son tour de remonter?
"Sur ces belles paroles, je vous prierais d'applaudir l'un des pères de l'Institut, celui qui tire les fils dans les coulisses sans attendre rien d'autre que l'épanouissement de notre communauté, le professeur Adam Zachary!"
Pour appuyer ses dires, Sahari applaudit longuement, en remerciant ainsi Cassandre et Adam de leur travail, avant de quitter la scène.
Voilà un compliment qui valait mille fois le regard de Beckers. D'ailleurs, il était totalement sorti de l'esprit de Sahari alors qu'elle écoutait le choeur au nom plus long que son bras. Elle applaudit avec les autres et murmura de nouveau, la tête timidement penchée :
"C'était très joli, très amusant. Vous êtes un vrai comique!"
Aucun commentaire sur la voix des mini-Richards, qui n'était pas la plus jolie, ou sensuelle, ou virile au monde. Elle était juste devenue aiguë et nasillarde un peu. Elle laissa le Richard présentateur remonter sur scène avec amertume, se demandant entre autre si il s'agissait véritablement du vrai Richard ou non et l'écouta souhaiter un joyeux anniversaire à l'institut. C'était déjà à son tour de remonter?
"Sur ces belles paroles, je vous prierais d'applaudir l'un des pères de l'Institut, celui qui tire les fils dans les coulisses sans attendre rien d'autre que l'épanouissement de notre communauté, le professeur Adam Zachary!"
Pour appuyer ses dires, Sahari applaudit longuement, en remerciant ainsi Cassandre et Adam de leur travail, avant de quitter la scène.
- Adam ZacharyDirecteur [X-Rays] / Administrateur
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Re: EVENT : la scène
Lun 9 Fév 2009 - 14:50
C'est avec un certain retard qu'Adam fit son entrée en scène, sans autres fioritures que lui-même, s'excusant directement.
"Désolé pour mon retard. Un petit incident de pouvoir à l'étage... Rien de bien grave... Le devoir ne connaît pas la pause des soirées."
Il s'installa alors au centre de la scène, regardant un instant le sol, comme s'il réfléchissait à son texte, puis pris la parole.
"En fait, j'espère que cette soirée vous plait, et vous permet d'oublier pendant un temps vos quelques tracas. J'en profite pour remercier M. Beckers de nous avoir fait l'honneur de sa présence."
Il fit alors mine de s'assoir. Il n'y avait naturellement rien sur la scène, mais alors qu'il se baissait, une chaise très se matérialisa en dessous de ses fesses, ce qui lui permis de s'installer sans tomber.
"Il est important pour des jeunes d'aussi savoir s'amuser. Croyez-moi ! Quand après, vous serez plus vieux, et placés aux responsabilités, vous vous souviendrez avec nostalgie de ces bons moments, parfois trop rares."
Il se mit alors debout, et se plaça en avant scène, la chaise était restée à sa place.
"Tenez... Olivier Cassandre et moi, par exemple, nous avons aussi été jeunes à un moment ! Les choses étaient alors bien différentes. Elles étaient plutôt... hmm... Comme ceci."
Une sorte d'onde se propagea lentement en Adam, depuis les pieds jusqu'à la tête, révélant une subtile métamorphose.
Adam semblait avoir dix ans de moins, et surtout, un look ridicule à toute épreuve. Totalement passé de mode. Il continua avec sa voix.
"Comme je vous disais, à cette époque, les choses étaient assez différentes, mais même pour Olivier et Cassandre..."
Il étendit les bras devant lui, paumes ouvertes vers le sol, et une réplique de Cassandre apparut sous sa main droite, ainsi qu'une réplique d'Olivier sous sa main gauche. Les deux semblaient également beaucoup plus jeunes, et ne mesuraient qu'un mètre de haut.
Adam retourna alors s'assoir sur sa chaise, Olivier et Cassandre le suivant sagement, et se postant de chaque côté.
"Nous avions tous les trois nos pouvoirs, à cette époque... Et le monde était aussi beaucoup plus tranquille. La Comission Eden dormait paisiblement en attendant notre retour, et toutes les autres organisations que nous avons déjà eu le déplaisir de croiser n'existaient sans doute pas encore. Ce qui ne nous empêcha pas d'avoir nos propres soucis."
Olivier sembla alors dire quelque chose à l'oreille d'Adam, et Cassandre sembla en rire.
"On me fait remarquer qu'à cette époque, nous n'étions sans doute pas capables de sauver le chat de la mère Michel. Que de chemin parcouru depuis !"
Il se releva alors, la chaise semblant se déliter en même temps qu'il la réassimilait.
"En tout cas, ce que j'essaie de vous dire, c'est qu'à cette époque là, nous n'étions pas au courant de ce qui nous attendait, et de ce qu'on allait devoir faire. À part peut-être Cassandre... Mais vous non plus. Pour l'instant, ne pensez pas au monde qui vous entoure. Faites la fête. Vous êtes jeunes, c'est une belle occasion. Le reste du monde viendra frapper à votre porte bien assez tôt, et ce jour là, vous serez prêts à le recevoir comme il se doit."
Il s'inclina légèrement, suivi en cela par Mini-Cassandre, et Mini-Olivier, puis conclut
"Passez une agréable fin de soirée."
Il sortit alors de scène, suivi par ses deux acolytes, préférant ne pas les désintégrer devant tous les élèves.
"Désolé pour mon retard. Un petit incident de pouvoir à l'étage... Rien de bien grave... Le devoir ne connaît pas la pause des soirées."
Il s'installa alors au centre de la scène, regardant un instant le sol, comme s'il réfléchissait à son texte, puis pris la parole.
"En fait, j'espère que cette soirée vous plait, et vous permet d'oublier pendant un temps vos quelques tracas. J'en profite pour remercier M. Beckers de nous avoir fait l'honneur de sa présence."
Il fit alors mine de s'assoir. Il n'y avait naturellement rien sur la scène, mais alors qu'il se baissait, une chaise très se matérialisa en dessous de ses fesses, ce qui lui permis de s'installer sans tomber.
"Il est important pour des jeunes d'aussi savoir s'amuser. Croyez-moi ! Quand après, vous serez plus vieux, et placés aux responsabilités, vous vous souviendrez avec nostalgie de ces bons moments, parfois trop rares."
Il se mit alors debout, et se plaça en avant scène, la chaise était restée à sa place.
"Tenez... Olivier Cassandre et moi, par exemple, nous avons aussi été jeunes à un moment ! Les choses étaient alors bien différentes. Elles étaient plutôt... hmm... Comme ceci."
Une sorte d'onde se propagea lentement en Adam, depuis les pieds jusqu'à la tête, révélant une subtile métamorphose.
Adam semblait avoir dix ans de moins, et surtout, un look ridicule à toute épreuve. Totalement passé de mode. Il continua avec sa voix.
"Comme je vous disais, à cette époque, les choses étaient assez différentes, mais même pour Olivier et Cassandre..."
Il étendit les bras devant lui, paumes ouvertes vers le sol, et une réplique de Cassandre apparut sous sa main droite, ainsi qu'une réplique d'Olivier sous sa main gauche. Les deux semblaient également beaucoup plus jeunes, et ne mesuraient qu'un mètre de haut.
Adam retourna alors s'assoir sur sa chaise, Olivier et Cassandre le suivant sagement, et se postant de chaque côté.
"Nous avions tous les trois nos pouvoirs, à cette époque... Et le monde était aussi beaucoup plus tranquille. La Comission Eden dormait paisiblement en attendant notre retour, et toutes les autres organisations que nous avons déjà eu le déplaisir de croiser n'existaient sans doute pas encore. Ce qui ne nous empêcha pas d'avoir nos propres soucis."
Olivier sembla alors dire quelque chose à l'oreille d'Adam, et Cassandre sembla en rire.
"On me fait remarquer qu'à cette époque, nous n'étions sans doute pas capables de sauver le chat de la mère Michel. Que de chemin parcouru depuis !"
Il se releva alors, la chaise semblant se déliter en même temps qu'il la réassimilait.
"En tout cas, ce que j'essaie de vous dire, c'est qu'à cette époque là, nous n'étions pas au courant de ce qui nous attendait, et de ce qu'on allait devoir faire. À part peut-être Cassandre... Mais vous non plus. Pour l'instant, ne pensez pas au monde qui vous entoure. Faites la fête. Vous êtes jeunes, c'est une belle occasion. Le reste du monde viendra frapper à votre porte bien assez tôt, et ce jour là, vous serez prêts à le recevoir comme il se doit."
Il s'inclina légèrement, suivi en cela par Mini-Cassandre, et Mini-Olivier, puis conclut
"Passez une agréable fin de soirée."
Il sortit alors de scène, suivi par ses deux acolytes, préférant ne pas les désintégrer devant tous les élèves.
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Re: EVENT : la scène
Mar 10 Fév 2009 - 22:55
Le numéro du directeur adjoint était plutôt mignon et simple. Il en profitait même pour jouer les pédagogues en insistant pour que les élèves profite de la soirée. Plutôt que de se chamailler, c'était une très bonne idée! L'altercation sur la piste de danse était déjà terminée depuis un certain temps, mais elle restait fraîche à la mémoire des gens, visiblement. À moins que ce ne soit qu'un pur hasard et qu'Adam n'y faisait pas du tout allusion.
"Merci beaucoup, Adam, pour ce joli numéro! C'est sans plus attendre que je vous présente le prochain candidat, un homme tout feu, tout flamme : Paolo Santero."
Pour la dernière fois de la soirée, Sahari s'éloigna en applaudissant, un sourire malicieux aux lèvres : elle était en train de songer que, à voir la tendance, Olivier aurait probablement aussi fait un numéro, s'il était venu à passer par Salem. Les quatre hommes de l'institut en avaient fait un, et les quatre femmes s'étaient contentées d'être spectatrices. Question d'impressionner? Non, ce n'étaient plus des adolescents, ni des machos!
"Merci beaucoup, Adam, pour ce joli numéro! C'est sans plus attendre que je vous présente le prochain candidat, un homme tout feu, tout flamme : Paolo Santero."
Pour la dernière fois de la soirée, Sahari s'éloigna en applaudissant, un sourire malicieux aux lèvres : elle était en train de songer que, à voir la tendance, Olivier aurait probablement aussi fait un numéro, s'il était venu à passer par Salem. Les quatre hommes de l'institut en avaient fait un, et les quatre femmes s'étaient contentées d'être spectatrices. Question d'impressionner? Non, ce n'étaient plus des adolescents, ni des machos!
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Re: EVENT : la scène
Mer 11 Fév 2009 - 12:33
Comme on pouvait s'en douter venant du mutant, extincteurs et eau furent disposés à différents endroits. Le plus étonnant fut l'installation d'une corde lisse qui pendait maintenant au milieu de la scène.
Le professeur Santero avait quitté sa chemise et son pantalon habillé pour un choix vestimentaire bien plus détendu voire même pas franchement classe pour son T-shirt sans manche, et plutôt pratique et résistant pour le pantalon. Mais les spectateurs l'excuseraient bien vite lorsqu'ils verraient la raison de ce choix.
Il se présenta sur scène pieds nus et se dirigea vers le micro posé un peu à l'écart.
- Bonsoir à tous, bon anniversaire à l'Institut Xavier. J'ai l'honneur ce soir d'être le dernier participant et je souhaitais féliciter ceux qui m'ont précédés pour leurs formidables travail et le spectacle qu'ils nous ont offert. Pour rebondir sur ce que vous a dit Monsieur Zachary, vous avez certes la jeunesse mais nous ne sommes pas encore si vieux que cela. Je vous souhaite une excellente fin de soirée, je remercie ma cavalière, mais d'abord, excusez-moi pour ce T-shirt, je vais y remédier...
S'écartant du micro, Paolo se plaça juste devant la corde, face au public, l'air concentré. D'un geste grâcieux, il tourna le dos, les bras en croix. C'est alors que le T-shirt tomba en cendre pour dévoiler son dos nu.
La musique démarra.
Toujours dos au public, Paolo se hissa à la corde uniquement à la force des bras, ses muscles du dos saillant sous l'effort, les jambes raides le long de la corde.
S'arrêtant presque au plafond, il s'agrippa à la corde avec les jambes et lâcha sa prise des mains, se cambra en arrière, attrapa de nouveau la corde sous ses jambes et fit littéralement une pirouette arrière en lâchant les jambes.
Alors que la corde oscillait légèrement, il la passa derrière sa nuque et, faisant glisser sa main gauche pour mettre de nouveau les bras en croix, il tendit ses jambes serrées en une nouvelle figure acrobatique.
Descendu presque jusqu'à la scène, il passa la corde entre ses jambes, se mit à l'horizontale, et remonta un peu en enroulant la corde entre ses jambes. Puis il se laissa aller la tête en bas, les bras pendants, uniquement accroché par l'enroulement autour de ses jambes. D'un geste rapide il se releva, attrapa la corde des mains pour soulager la tension et la laissa se dérouler de ses jambes.
Passant la corde dans son dos, mains au-dessus de la tête, la coinçant entre les jambes, Paolo se laissa glisser, la corde prenant feu à son passage dans son dos, jusqu'à ce qu'il pose les pieds au sol et lâche la corde.
De l'eau tomba du plafond, éteignant la corde et tombant sur le professeur duquel s'éleva un grand nuage de vapeur.
Le professeur Santero fit un pas en avant, s'inclina devant le public et sortit de la scène en saluant les spectateurs de la main, un large sourire sur les lèvres.
Le professeur Santero avait quitté sa chemise et son pantalon habillé pour un choix vestimentaire bien plus détendu voire même pas franchement classe pour son T-shirt sans manche, et plutôt pratique et résistant pour le pantalon. Mais les spectateurs l'excuseraient bien vite lorsqu'ils verraient la raison de ce choix.
Il se présenta sur scène pieds nus et se dirigea vers le micro posé un peu à l'écart.
- Bonsoir à tous, bon anniversaire à l'Institut Xavier. J'ai l'honneur ce soir d'être le dernier participant et je souhaitais féliciter ceux qui m'ont précédés pour leurs formidables travail et le spectacle qu'ils nous ont offert. Pour rebondir sur ce que vous a dit Monsieur Zachary, vous avez certes la jeunesse mais nous ne sommes pas encore si vieux que cela. Je vous souhaite une excellente fin de soirée, je remercie ma cavalière, mais d'abord, excusez-moi pour ce T-shirt, je vais y remédier...
S'écartant du micro, Paolo se plaça juste devant la corde, face au public, l'air concentré. D'un geste grâcieux, il tourna le dos, les bras en croix. C'est alors que le T-shirt tomba en cendre pour dévoiler son dos nu.
La musique démarra.
Toujours dos au public, Paolo se hissa à la corde uniquement à la force des bras, ses muscles du dos saillant sous l'effort, les jambes raides le long de la corde.
S'arrêtant presque au plafond, il s'agrippa à la corde avec les jambes et lâcha sa prise des mains, se cambra en arrière, attrapa de nouveau la corde sous ses jambes et fit littéralement une pirouette arrière en lâchant les jambes.
Alors que la corde oscillait légèrement, il la passa derrière sa nuque et, faisant glisser sa main gauche pour mettre de nouveau les bras en croix, il tendit ses jambes serrées en une nouvelle figure acrobatique.
Descendu presque jusqu'à la scène, il passa la corde entre ses jambes, se mit à l'horizontale, et remonta un peu en enroulant la corde entre ses jambes. Puis il se laissa aller la tête en bas, les bras pendants, uniquement accroché par l'enroulement autour de ses jambes. D'un geste rapide il se releva, attrapa la corde des mains pour soulager la tension et la laissa se dérouler de ses jambes.
Passant la corde dans son dos, mains au-dessus de la tête, la coinçant entre les jambes, Paolo se laissa glisser, la corde prenant feu à son passage dans son dos, jusqu'à ce qu'il pose les pieds au sol et lâche la corde.
De l'eau tomba du plafond, éteignant la corde et tombant sur le professeur duquel s'éleva un grand nuage de vapeur.
Le professeur Santero fit un pas en avant, s'inclina devant le public et sortit de la scène en saluant les spectateurs de la main, un large sourire sur les lèvres.
- InvitéInvité
Re: EVENT : la scène
Sam 14 Fév 2009 - 4:05
Après le spectacle acrobatique -et plutôt chaud- de Paolo, Sahari reprit le micro. Les joues aussi empourprées -parce que oui, c'était possible- qu'en début de soirée, elle alla remercier son collègue en l'applaudissant et clôturer la soirée.
"Merci Paolo pour ce numéro. On peut dire que vous savez choisir des prestations qui sont dans vos cordes!"
Semi-rire gêné pour la blague la plus mauvaise de la soirée.
"Surtout, merci à vous tous, présentateurs et spectateurs, d'être venus ici ce soir, pour s'amuser et se divertir, se changer les idées le temps d'une soirée et fêter l'anniversaire de l'institut."
"Voici donc déjà la soirée qui tire à sa fin et nous aimerions vous inviter à aller voter pour vos numéros préférés, dans les trois urnes disposées sur le guéridon." Elle les pointa du doigt.
"Profitez des dernières chansons pour terminer la soirée en beauté! Bonne fin de soirée à toutes et à tous, et merci encore."
Sahari applaudit alors la foule et descendit de la scène pour faire un tour rapide de la salle en prenant un hors-d'œuvres en passant.
"Merci Paolo pour ce numéro. On peut dire que vous savez choisir des prestations qui sont dans vos cordes!"
Semi-rire gêné pour la blague la plus mauvaise de la soirée.
"Surtout, merci à vous tous, présentateurs et spectateurs, d'être venus ici ce soir, pour s'amuser et se divertir, se changer les idées le temps d'une soirée et fêter l'anniversaire de l'institut."
"Voici donc déjà la soirée qui tire à sa fin et nous aimerions vous inviter à aller voter pour vos numéros préférés, dans les trois urnes disposées sur le guéridon." Elle les pointa du doigt.
"Profitez des dernières chansons pour terminer la soirée en beauté! Bonne fin de soirée à toutes et à tous, et merci encore."
Sahari applaudit alors la foule et descendit de la scène pour faire un tour rapide de la salle en prenant un hors-d'œuvres en passant.
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