Chambre de Jeremiah et Jason
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Daniel Takutai
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Jeremiah Harnolds
Jason Redclif
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- Jeremiah HarnoldsX-Rays
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Equipe : X-Rays
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Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Lun 28 Fév 2011 - 10:35
Au début, les choses semblaient se tasser un peu. Sa proposition avait tiré un vague sourire à Micha', et le jeune homme était en train de se dire qu'en les gérant l'un après l'autre, il arriverait peut-être à s'en tirer... lorsqu'il se rendit compte que le bruit de l'eau dans la pièce à côté avait cessé. Quoi, déjà ?? Jason suivit rapidement, encore tout mouillé de sa douche, et le geek haussa un sourcil perplexe :
"Mais... T'arrêtes de bougonner, on dirait moi !"
Oui, tout à fait, il avait le monopole du râlage, c'était bien connu. La différence entre lui et son colloc', c'est que l'irlandais avait de bonnes raisons de se plaindre, mais s'il lui disait, ça n'allait pas arranger leurs affaires. D'autant plus que Jason, jouant le Jason, essayait d'entamer la discussion avec Michael... et Jeremiah fut le premier surpris de l'explosion de son ami. Il avait tellement l'habitude de ne pas savoir réconforter les gens et de se décharger sur l'Onyx que de voir que le sourire colgate ne fonctionnait pas à chaque fois, ça le laissait un peu sur le cul. Enfin au moins, l'autre s'était vidé de ce qu'il avait sur le cœur. Pas exactement de la façon dont on s'y attendait, mais il l'avait fait.
Le geek déglutit, coulant un regard à son coloc' avant de revenir à Michael, retombé sur le lit après son éclat. Il savait déjà pour Johan puisqu'ils avaient eu l'occasion de parler de leur arrivée respective, mais il n'avait toujours pas trouvé ce qu'il était censé dire dans ce genre de situation. Quand bien même ce n'était pas la première fois puisque l'autrichien venait de passer ses nerfs sur le gars qui avait sans doute le plus en commun avec lui dans cette chambre. Mal à l'aise, le geek se tortilla un peu, laissant s'étendre un silence gênant. Là, par exemple, on aurait eu besoin d'une Jade. Une fille qui se serait précipitée pour distribuer les câlins parce qu'il n'y avait pas grand chose d'autre à faire. Malheureusement, il n'y avait que lui. Et Jay' qui devait bien savoir que la colère de Micha' n'était pas vraiment dirigée contre lui, mais quand même. Après une hésitation, le geek finit par prendre son courage à deux mains, tendant le bras pour poser le bout des doigts sur l'épaule de son ami. Oui, c'était le mieux qu'il était capable de faire, sans commentaires.
"C'était pas ta faute Micha'... J'veux dire, tu l'as jamais obligé à te suivre, et c'est pas toi qui lui a fait du mal... Et puis, tu sais... Heu..."
Il jeta un rapide coup d'œil à Jason avant de revenir au X-Rays en tas sur son lit :
"Enfin, juste t'es pas le seul à avoir perdu beaucoup en arrivant. J'dis pas que c'est pas important hein ! J...Juste... Que tu trouveras surement des gens qui ont vécu le même genre de chose. P...Pour parler. Si ça te fait du bien."
"Mais... T'arrêtes de bougonner, on dirait moi !"
Oui, tout à fait, il avait le monopole du râlage, c'était bien connu. La différence entre lui et son colloc', c'est que l'irlandais avait de bonnes raisons de se plaindre, mais s'il lui disait, ça n'allait pas arranger leurs affaires. D'autant plus que Jason, jouant le Jason, essayait d'entamer la discussion avec Michael... et Jeremiah fut le premier surpris de l'explosion de son ami. Il avait tellement l'habitude de ne pas savoir réconforter les gens et de se décharger sur l'Onyx que de voir que le sourire colgate ne fonctionnait pas à chaque fois, ça le laissait un peu sur le cul. Enfin au moins, l'autre s'était vidé de ce qu'il avait sur le cœur. Pas exactement de la façon dont on s'y attendait, mais il l'avait fait.
Le geek déglutit, coulant un regard à son coloc' avant de revenir à Michael, retombé sur le lit après son éclat. Il savait déjà pour Johan puisqu'ils avaient eu l'occasion de parler de leur arrivée respective, mais il n'avait toujours pas trouvé ce qu'il était censé dire dans ce genre de situation. Quand bien même ce n'était pas la première fois puisque l'autrichien venait de passer ses nerfs sur le gars qui avait sans doute le plus en commun avec lui dans cette chambre. Mal à l'aise, le geek se tortilla un peu, laissant s'étendre un silence gênant. Là, par exemple, on aurait eu besoin d'une Jade. Une fille qui se serait précipitée pour distribuer les câlins parce qu'il n'y avait pas grand chose d'autre à faire. Malheureusement, il n'y avait que lui. Et Jay' qui devait bien savoir que la colère de Micha' n'était pas vraiment dirigée contre lui, mais quand même. Après une hésitation, le geek finit par prendre son courage à deux mains, tendant le bras pour poser le bout des doigts sur l'épaule de son ami. Oui, c'était le mieux qu'il était capable de faire, sans commentaires.
"C'était pas ta faute Micha'... J'veux dire, tu l'as jamais obligé à te suivre, et c'est pas toi qui lui a fait du mal... Et puis, tu sais... Heu..."
Il jeta un rapide coup d'œil à Jason avant de revenir au X-Rays en tas sur son lit :
"Enfin, juste t'es pas le seul à avoir perdu beaucoup en arrivant. J'dis pas que c'est pas important hein ! J...Juste... Que tu trouveras surement des gens qui ont vécu le même genre de chose. P...Pour parler. Si ça te fait du bien."
- Jason RedclifOnyX
- Age : 34
Nom de code : Tatoo
Date d'inscription : 21/01/2009
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Sam 5 Mar 2011 - 14:31
Visiblement, Micha en avait gros sur la patate, et il ne savait pas comment déverser tout ça… Jason connaissait bien le problème, parfois, on a envie de parler, mais rien ne sort… Son geek de colocataire faisait d’ailleurs visiblement des efforts surhumains pour arriver à tirer les vers du nez de leur invité, ce qui était en soit une preuve évidente de l’entrainement intensif qu’il se forçait à subir pour progresser en sociabilité.
Mais alors que Jason, pensant bien faire, parlait de son projet de cinéma / théâtre, pour impliquer Micha et lui faire penser à autre chose, quoique puisse être l’objet de son tracas du moment, ce dernier explosa littéralement, se méprenant sur ses paroles. Il lui précisa qu’il ne jouait pas la comédie, ce que Jason n’avait jamais suggéré, et lâcha enfin ce qui lui pesait véritablement sur le cœur…
Une histoire qui faisait douloureusement écho à la sienne. Un prénom qui faisait couler encore le sang d’une plaie qui ne se fermerait jamais. Joshua pour jason, johan pour micha. Peu importe si se dernier était amoureux ou non de son ami, la perte était douloureuse, irréversible. Mais, alors que Jason avait finit par faire son deuil, notamment grâce à Charles, Arthur et Luther, micha était encore en pleine tragédie.
Jason ne comprenait pas exactement en quoi Pablo était lié à la mort de son ami, mais ils avaient du se rencontrer à cette occasion. Sujet délicat. Que faire ? Compassion ? Ne rien dire ? Il savait que ça pouvait être très énervant d’écouter quelqu’un dire qu’il comprenait… Mais, bordel, il comprenait !
« tu sais, Miah a raison. Tu n’y es pour rien. J’veux dire… ça changera pas grand-chose à ta peine, mais je connais ce sentiment d’injustice et de perte… faut arriver à faire son deuil. » il faisait les cents pas, n’osant pas s’approcher trop, et en voulant tout de même un peu à l’autrichien de l’agresser de la sorte, mais il finit par raconter, dans les grandes lignes, ce qui lui était arrivé à lui-même.
« je sais que ça fait un peu nian nian de se dire ça, mais, même si la douleur est toujours présente, surtout parceque j’ai pas eut le temps de lui dire que je l’aimai, je pense maintenant à Joshua avec moins de peine, moins d’injustice. Il faut savoir faire son deuil, et… si tu as besoin, c’est nécéssaire d’aller sur sa tombe ou l’endroit qui lui sert de commémoration. C’est un cap qu’on franchit. ». Il l’aurait bien serré dans ses bras, mais micha ne le portait pas spécialement dans son cœur, alors il s’absint.
Mais alors que Jason, pensant bien faire, parlait de son projet de cinéma / théâtre, pour impliquer Micha et lui faire penser à autre chose, quoique puisse être l’objet de son tracas du moment, ce dernier explosa littéralement, se méprenant sur ses paroles. Il lui précisa qu’il ne jouait pas la comédie, ce que Jason n’avait jamais suggéré, et lâcha enfin ce qui lui pesait véritablement sur le cœur…
Une histoire qui faisait douloureusement écho à la sienne. Un prénom qui faisait couler encore le sang d’une plaie qui ne se fermerait jamais. Joshua pour jason, johan pour micha. Peu importe si se dernier était amoureux ou non de son ami, la perte était douloureuse, irréversible. Mais, alors que Jason avait finit par faire son deuil, notamment grâce à Charles, Arthur et Luther, micha était encore en pleine tragédie.
Jason ne comprenait pas exactement en quoi Pablo était lié à la mort de son ami, mais ils avaient du se rencontrer à cette occasion. Sujet délicat. Que faire ? Compassion ? Ne rien dire ? Il savait que ça pouvait être très énervant d’écouter quelqu’un dire qu’il comprenait… Mais, bordel, il comprenait !
« tu sais, Miah a raison. Tu n’y es pour rien. J’veux dire… ça changera pas grand-chose à ta peine, mais je connais ce sentiment d’injustice et de perte… faut arriver à faire son deuil. » il faisait les cents pas, n’osant pas s’approcher trop, et en voulant tout de même un peu à l’autrichien de l’agresser de la sorte, mais il finit par raconter, dans les grandes lignes, ce qui lui était arrivé à lui-même.
« je sais que ça fait un peu nian nian de se dire ça, mais, même si la douleur est toujours présente, surtout parceque j’ai pas eut le temps de lui dire que je l’aimai, je pense maintenant à Joshua avec moins de peine, moins d’injustice. Il faut savoir faire son deuil, et… si tu as besoin, c’est nécéssaire d’aller sur sa tombe ou l’endroit qui lui sert de commémoration. C’est un cap qu’on franchit. ». Il l’aurait bien serré dans ses bras, mais micha ne le portait pas spécialement dans son cœur, alors il s’absint.
- Michael KäferböckX-Rays
- Age : 33
Date d'inscription : 27/08/2010
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Lun 7 Mar 2011 - 2:09
Il devait bien l'avouer, Michael n'aurait certainement pas fait mieux que Jeremiah, s'il avait été à sa place. Bien que le contact des doigts du geek le firent sursauter, il y avait dans ce geste une chaleur étrange qui empêcha l'Autrichien de le rabrouer comme il l'aurait normalement fait.
Déchiré entre le bienfait et le malaise qui provenaient tous deux du même geste, il décida finalement de ne pas y porter attention et soupira en entendant le geek lui dire... ce que n'importe qui aurait dû dire, en effet. Il bougonna une réponse, pour la forme.
-Pas besoin de parler, je suis pas une fille non plus.
Car oui, il subsistait parfois des relents de machisme au XXIIe siècle. Surtout dans les contrées viriles telles que la Germanie. Il entreprit ensuite de répondre aux conseils de Jason, qui lui tirèrent une grimace lorsqu'il parla de cimetière. Il tenta de se montrer beaucoup plus calme, ce qui ne fut pas compliqué puisque la tache d'huile qu'était actuellement son esprit ne perçu aucune étincelle dans le discours de l'irlandais.
-J'ai pas besoin de woir une croix. J'ai fait mon deuil, déjà, je crois. Mon père m'a toujours dit de pas s'accrocher au passé, alors je vis avec. C'est seulement que Pablo, il est un peu comme un spectre de la mort pour moi. Il me rappelle Johan. Et puis ça me rappelle que Saya aussi s'est faite électrocutée. Mais les mutants, on s'en tire toujours on dirait. Sauf que je suis certain qu'on aura pas toujours cette chance. Et quand ce sera un coéquipier qui y restera?
Il leva les yeux vers Jason, pour voir s'il comprenait autant qu'il le prétendait, puis sur Jeremiah, pour s'assurer qu'il n'effrayait pas la créature farouche.
-Je peux pas imaginer ce que je ferais. Qui m'assurera, au mur d'escalade? fit-il en observant toujours le geek, avant de cligner des yeux comme si il se rendait compte que son commentaire était passablement stupide. Il mit la main sur le genou de son coéquipier, pour le préparer à la gravité de la déclaration qu'il allait faire.
-Je weux pas te perdre.
-Ni Rachel. Ni Grégoire. Ni Elly. Ni Jay. Ni Georgia. Ni Daniel.
-Même pas Alex le télépathe.
"La guerre, la guerre..." songea-t-il silencieusement. Puis, s'apercevant qu'il avait un peu exclu Jason, il leva les yeux vers celui-ci et demanda, sur un ton qui ne laissait pas présager de ses émois passés :
-Comment ça va avec le nouveau Professeur Valker?
Déchiré entre le bienfait et le malaise qui provenaient tous deux du même geste, il décida finalement de ne pas y porter attention et soupira en entendant le geek lui dire... ce que n'importe qui aurait dû dire, en effet. Il bougonna une réponse, pour la forme.
-Pas besoin de parler, je suis pas une fille non plus.
Car oui, il subsistait parfois des relents de machisme au XXIIe siècle. Surtout dans les contrées viriles telles que la Germanie. Il entreprit ensuite de répondre aux conseils de Jason, qui lui tirèrent une grimace lorsqu'il parla de cimetière. Il tenta de se montrer beaucoup plus calme, ce qui ne fut pas compliqué puisque la tache d'huile qu'était actuellement son esprit ne perçu aucune étincelle dans le discours de l'irlandais.
-J'ai pas besoin de woir une croix. J'ai fait mon deuil, déjà, je crois. Mon père m'a toujours dit de pas s'accrocher au passé, alors je vis avec. C'est seulement que Pablo, il est un peu comme un spectre de la mort pour moi. Il me rappelle Johan. Et puis ça me rappelle que Saya aussi s'est faite électrocutée. Mais les mutants, on s'en tire toujours on dirait. Sauf que je suis certain qu'on aura pas toujours cette chance. Et quand ce sera un coéquipier qui y restera?
Il leva les yeux vers Jason, pour voir s'il comprenait autant qu'il le prétendait, puis sur Jeremiah, pour s'assurer qu'il n'effrayait pas la créature farouche.
-Je peux pas imaginer ce que je ferais. Qui m'assurera, au mur d'escalade? fit-il en observant toujours le geek, avant de cligner des yeux comme si il se rendait compte que son commentaire était passablement stupide. Il mit la main sur le genou de son coéquipier, pour le préparer à la gravité de la déclaration qu'il allait faire.
-Je weux pas te perdre.
-Ni Rachel. Ni Grégoire. Ni Elly. Ni Jay. Ni Georgia. Ni Daniel.
-Même pas Alex le télépathe.
"La guerre, la guerre..." songea-t-il silencieusement. Puis, s'apercevant qu'il avait un peu exclu Jason, il leva les yeux vers celui-ci et demanda, sur un ton qui ne laissait pas présager de ses émois passés :
-Comment ça va avec le nouveau Professeur Valker?
- Jeremiah HarnoldsX-Rays
- Age : 32
Equipe : X-Rays
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Date d'inscription : 08/12/2008
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Ven 11 Mar 2011 - 13:39
Aussi rapidement qu'il avait été précautionneux pour la poser, Jeremiah retira sa main et revint à sa position de départ, accroupi et ramassé sur lui-même. Le grognement outré de Micha' lui tira un vague sourire qui disparut assez rapidement, emporté dans la discussion grave des deux garçons. La première fois qu'il avait perdu des gens, c'était ici même, à l'Institut, et personne qui lui soit aussi proche que Johan pour Michael ou Joshua pour Jason. Finalement, son coéquipier se tourna vers lui et le geek déglutit. Il était obligé d'évoquer ce genre de possibilité ?? Le visage fermé, le X-Rays haussa les épaules, en tentant une plaisanterie pour évacuer ce moment gênant :
"Oh moi ça craint rien, chuis un vrai ninja furtif... Et je reste scotché à Rachel. Au cas où."
Comme si le contact de Michael avait été très violent, Jeremiah se laissa rouler au bas du lit, se tassant par terre à côté de sa table de nuit dans une chute plus ou moins contrôlée. Perdre des gens le laissait songeur, surtout depuis leur dernière mission. Certains avaient été retrouvés... mais pas en de très bonnes circonstances. Il n'en avait pas encore parlé à Jason par peur de sa réaction et l'appréhendait encore plus après leur court échange sur le départ de Jade, mais il s'y sentait un peu obligé, ne serais-ce qu'au sujet de Camille. A la suite de la question de Micha', il laissa passer un silence puis résuma succinctement leur propre mission :
"Nous on a croisé du monde... Il y avait ce ganymède, celui qui est passé dans le journal y a quelque temps... danseur je crois. Chris si le professeur Zachary avait utilisé les bons noms dans sa simulation. Et il y avait... des anciens. Je les ai pas vu ou presque d'où j'étais mais... Camille était là. Elle fait partie d'EXZ."
De nouveau, il se tut, farfouillant vaguement d'un bras sous son lit à la recherche d'on ne sait quoi.
"J'aurai jamais cru qu'elle irait jusque là... Et elle s'est enfuie, comme l'hydrokinésiste. D'après l'article, il habitait pas loin apparemment, tu crois qu'il serait revenu dans les parages ? Interrogea-t-il Michael en levant les yeux vers lui qui le surplombait sur le matelas. Après tout, c'était pas un illustre anonyme, il faisait de la scène. Y aurait ptet moyen de le retrouver..."
"Oh moi ça craint rien, chuis un vrai ninja furtif... Et je reste scotché à Rachel. Au cas où."
Comme si le contact de Michael avait été très violent, Jeremiah se laissa rouler au bas du lit, se tassant par terre à côté de sa table de nuit dans une chute plus ou moins contrôlée. Perdre des gens le laissait songeur, surtout depuis leur dernière mission. Certains avaient été retrouvés... mais pas en de très bonnes circonstances. Il n'en avait pas encore parlé à Jason par peur de sa réaction et l'appréhendait encore plus après leur court échange sur le départ de Jade, mais il s'y sentait un peu obligé, ne serais-ce qu'au sujet de Camille. A la suite de la question de Micha', il laissa passer un silence puis résuma succinctement leur propre mission :
"Nous on a croisé du monde... Il y avait ce ganymède, celui qui est passé dans le journal y a quelque temps... danseur je crois. Chris si le professeur Zachary avait utilisé les bons noms dans sa simulation. Et il y avait... des anciens. Je les ai pas vu ou presque d'où j'étais mais... Camille était là. Elle fait partie d'EXZ."
De nouveau, il se tut, farfouillant vaguement d'un bras sous son lit à la recherche d'on ne sait quoi.
"J'aurai jamais cru qu'elle irait jusque là... Et elle s'est enfuie, comme l'hydrokinésiste. D'après l'article, il habitait pas loin apparemment, tu crois qu'il serait revenu dans les parages ? Interrogea-t-il Michael en levant les yeux vers lui qui le surplombait sur le matelas. Après tout, c'était pas un illustre anonyme, il faisait de la scène. Y aurait ptet moyen de le retrouver..."
- Jason RedclifOnyX
- Age : 34
Nom de code : Tatoo
Date d'inscription : 21/01/2009
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Dim 13 Mar 2011 - 21:56
La tirade de jason laissa pratiquement de marbre l’autrichien, ce qui indiquait, à ses yeux, une forteresse mentale destinée à le préserver. Sauf qu’il avait compris lui-même que faire ça, c’était jouer à s’enfermer, à se couper des autres. En tant normal, il aurait insisté, quitte à être « bien lourd » selon les termes de miah, mais il sentait une hostilité qu’il ne pourrait pas circonvenir…
Il entendit la réponse de l’autrichien, ce qui lui arracha une grimace. « Je te parle pas de voir une croix, je te parle de lui dire ce que tu as pas pu lui dire avant. Et que pour ça, on a besoin d’un objet cathartique. Tombe, lieu, photo, pull, n’importe… Un truc qui te relie à lui physiquement pour que tu puisses lui dire ce que tu as à lui dire. Peu importe qu’on croit à l’au delà, à une vie après, aux esprits, à rien, au grand vide… Ce qui est important, c’est de pas s’enfermer dans une tour d’ivoire… J’en sais quelque chose… J’avais même demandé à un empathe de bloquer tous mes sentiments. Heureusement qu’il m’a pas écouté ».
IL fit alors une allusion sur le fait de perdre un jour ou l’autre un autre amis, un coéquipier… « je suis pas fataliste. J’énerve même régulièrement Miah pour mon côté gentil niais » il fit un clin d’œil à son colocataire pour lui dire qu’il n’était pas dupe. « Mais n’importe qui que tu connais, du jour au lendemain, peut se faire faucher par un hovercraft, ou se prendre une balle perdue, ou se chopper une saloperie de cancer… Si on commence à avoir peur de perdre tout le monde, on se perd soi même… » .. Un poncif ? Pas vraiment, dans l’esprit de l’irlandais…
« Tu sais, quand Luther part en mission, je me fais du soucis. Il se fait des soucis quand c’est moi qui pars. Mais je ne DOUTE pas de lui. Si un drame doit arriver un jour, j’assumerai, je serai triste, je craquerai peut être, j’en sais rien. Mais je vais pas foutre du noir sur mon tableau sous prétexte que j’ai à disposition le tube de couleur pas loin du bleu ou du vert… » . Mouais. Souvent, il mêlait à son langage des expressions artistiques.. Mais l’essentiel du message était la.
IL allait partir, agacé de voir que l’autrichien ne l’incluait visiblement pas dans les personnes dont la disparition lui importait. Il haussa les épaules, quand Micha lui demanda pour leur nouveau prof, et s’apprêtait même à sortir, en survêtement, pied et torse nu…. Mais miah le scotcha sur place.
En deux temps. D’abord Chris. Ce dernier était plus ou moins sa source d’inspiration depuis un certain temps. Son propre travail sur la danse et son don mutant était très proche de ce que voulait faire Jason. Mais, beaucoup plus préoccupant, Camille. Son ex coéquipière. A exz.
Il siffla carrément d’étonnement.
« Camille est avec ces… terroristes ? Merde ! on lui a fait un lavage de cerveau ou quoi ? Merde ! Elle qui est si rapide, elle ne devrait pas se laisser approcher par des gens sans scrupules comme ça… ». Pour le coup, il était préoccupé, se rognant un ongle….
Il entendit la réponse de l’autrichien, ce qui lui arracha une grimace. « Je te parle pas de voir une croix, je te parle de lui dire ce que tu as pas pu lui dire avant. Et que pour ça, on a besoin d’un objet cathartique. Tombe, lieu, photo, pull, n’importe… Un truc qui te relie à lui physiquement pour que tu puisses lui dire ce que tu as à lui dire. Peu importe qu’on croit à l’au delà, à une vie après, aux esprits, à rien, au grand vide… Ce qui est important, c’est de pas s’enfermer dans une tour d’ivoire… J’en sais quelque chose… J’avais même demandé à un empathe de bloquer tous mes sentiments. Heureusement qu’il m’a pas écouté ».
IL fit alors une allusion sur le fait de perdre un jour ou l’autre un autre amis, un coéquipier… « je suis pas fataliste. J’énerve même régulièrement Miah pour mon côté gentil niais » il fit un clin d’œil à son colocataire pour lui dire qu’il n’était pas dupe. « Mais n’importe qui que tu connais, du jour au lendemain, peut se faire faucher par un hovercraft, ou se prendre une balle perdue, ou se chopper une saloperie de cancer… Si on commence à avoir peur de perdre tout le monde, on se perd soi même… » .. Un poncif ? Pas vraiment, dans l’esprit de l’irlandais…
« Tu sais, quand Luther part en mission, je me fais du soucis. Il se fait des soucis quand c’est moi qui pars. Mais je ne DOUTE pas de lui. Si un drame doit arriver un jour, j’assumerai, je serai triste, je craquerai peut être, j’en sais rien. Mais je vais pas foutre du noir sur mon tableau sous prétexte que j’ai à disposition le tube de couleur pas loin du bleu ou du vert… » . Mouais. Souvent, il mêlait à son langage des expressions artistiques.. Mais l’essentiel du message était la.
IL allait partir, agacé de voir que l’autrichien ne l’incluait visiblement pas dans les personnes dont la disparition lui importait. Il haussa les épaules, quand Micha lui demanda pour leur nouveau prof, et s’apprêtait même à sortir, en survêtement, pied et torse nu…. Mais miah le scotcha sur place.
En deux temps. D’abord Chris. Ce dernier était plus ou moins sa source d’inspiration depuis un certain temps. Son propre travail sur la danse et son don mutant était très proche de ce que voulait faire Jason. Mais, beaucoup plus préoccupant, Camille. Son ex coéquipière. A exz.
Il siffla carrément d’étonnement.
« Camille est avec ces… terroristes ? Merde ! on lui a fait un lavage de cerveau ou quoi ? Merde ! Elle qui est si rapide, elle ne devrait pas se laisser approcher par des gens sans scrupules comme ça… ». Pour le coup, il était préoccupé, se rognant un ongle….
- Michael KäferböckX-Rays
- Age : 33
Date d'inscription : 27/08/2010
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Mar 15 Mar 2011 - 3:10
Voyant Jeremiah dévaler les pentes de son propre lit, Michael poussa un soupir exténué entre des lèvres pourtant souriante. Son ami pouvait être si comique parfois... S'affalant ensuite sur le lit, il maugréa de nouveau, cette attitude lui allant si bien :
-Pas besoin de cathars'quetuveux, j'ai rien à lui dire, moi. C'est lui qui aurait dû.
Car, en plus d'avoir ressassé de noires pensées, l'Autrichien avait beaucoup réfléchit sur son Johan, sa mort, leur amitié, et il en était venu à la conclusion que Johan était peut-être amoureux de lui. Avec le temps et la réflexion répétée, il en était devenu persuadé et il croyait que son meilleur ami aurait dû le lui montrer. Ce qu'il avait probablement tenté. Lui dire alors : il ne fallait pas oublié que Michael n'était pas toujours d'une subtilité délicate. Jamais, en fait. Et puis, il aurait bien réagit. C'est pas tous les jours qu'on a une déclaration d'amour. Surtout de la seule personne qui nous a accepté en tant que mutant... Faudrait se montrer aussi tolérant!
Il écoutait distraitement Jason, les yeux fermés, croyant qu'il avait tort puisque le cadet avait -forcément- raison. Il s'en fichait, des couples, ca n'était pas si important pour lui. Ce qui comptait, c'était les amis. Sans vouloir l'admettre, c'était probablement ici son statut d'éternel célibataire qui le biaisait. En fait, il n'avait pas réellement peur de perdre des gens. Ou plutôt si, car il lui faudrait recréer des liens et comme il était Germain, c'était toujours un processus plutôt long et compliqué pour lui : on ne donne pas sa confiance à n'importe qui.
Après avoir fait une grimace, parce qu'il n'avait pas compris la référence aux tubes de couleur, il entendit Miah parler de la rencontre avec les EXZ et ouvrit les yeux. Lorsque Jason commença à se ronger l'ongle, en répondant au geek, il se releva sur les coudes et lança sobrement un jugement externe d'illustre inconnu :
-Peut-être qu'elle ne s'est pas laissée rejoindre, justement...
-Pas besoin de cathars'quetuveux, j'ai rien à lui dire, moi. C'est lui qui aurait dû.
Car, en plus d'avoir ressassé de noires pensées, l'Autrichien avait beaucoup réfléchit sur son Johan, sa mort, leur amitié, et il en était venu à la conclusion que Johan était peut-être amoureux de lui. Avec le temps et la réflexion répétée, il en était devenu persuadé et il croyait que son meilleur ami aurait dû le lui montrer. Ce qu'il avait probablement tenté. Lui dire alors : il ne fallait pas oublié que Michael n'était pas toujours d'une subtilité délicate. Jamais, en fait. Et puis, il aurait bien réagit. C'est pas tous les jours qu'on a une déclaration d'amour. Surtout de la seule personne qui nous a accepté en tant que mutant... Faudrait se montrer aussi tolérant!
Il écoutait distraitement Jason, les yeux fermés, croyant qu'il avait tort puisque le cadet avait -forcément- raison. Il s'en fichait, des couples, ca n'était pas si important pour lui. Ce qui comptait, c'était les amis. Sans vouloir l'admettre, c'était probablement ici son statut d'éternel célibataire qui le biaisait. En fait, il n'avait pas réellement peur de perdre des gens. Ou plutôt si, car il lui faudrait recréer des liens et comme il était Germain, c'était toujours un processus plutôt long et compliqué pour lui : on ne donne pas sa confiance à n'importe qui.
Après avoir fait une grimace, parce qu'il n'avait pas compris la référence aux tubes de couleur, il entendit Miah parler de la rencontre avec les EXZ et ouvrit les yeux. Lorsque Jason commença à se ronger l'ongle, en répondant au geek, il se releva sur les coudes et lança sobrement un jugement externe d'illustre inconnu :
-Peut-être qu'elle ne s'est pas laissée rejoindre, justement...
- Jeremiah HarnoldsX-Rays
- Age : 32
Equipe : X-Rays
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Date d'inscription : 08/12/2008
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Ven 18 Mar 2011 - 11:26
Le deuil était un des nombreux sujets qui le mettait mal à l'aise, et tandis que les deux mutants échangeaient à ce propos -ou plutôt, que l'un essayait d'échanger et que l'autre se murait dans un presque silence buté-, Jeremiah de son côté continuait à farfouiller à l'aveuglette sous son lit avec un air très concentré, adressant à peine un sourire moqueur à Jason quand ce dernier le prit à parti. Il avait beau se moquer, ça l'arrangeait quand même bien de partager la chambre d'un grand niais toujours prêt à rendre service. C'était aussi pour ça qu'il était presque sûr que l'Onyx serait d'accord pour aider Kanata, mais vue la situation, la demande du japonais attendrait encore un peu.
Enfin, au moment même où son colocataire vexé allait sortir de la chambre à moitié à poil, le geek mit enfin la main sur ce qui l'intéressait, sortant de sous son matelas un journal froissé ne datant visiblement pas d'hier.
"Ah je savais bien qu'il était quelque part !"
Dépliant le numéro froissé, il tourna quelques pages et finit par retrouver le fameux article sur l'artiste hydrokinésiste. Plus de doute possible, c'était bien Chris Anderson, et il s'agenouilla pour étaler les feuilles sur le lit afin de les montrer à son coéquipier, avant de relever la tête vers Michaël :
"Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Puis vers Jason. Je sais pas ce qui s'est passé exactement. Je sais même pas ce qu'elle a dit. Il faudrait demander à Georgia et Elly. Moi aussi, j'ai du mal à comprendre."
Avisant un polo appartenant à son coloc mais jeté au bout de son lit à lui (l'emprunt sans permission était devenue une de ses spécialités), il l'attrapa et le lança à l'irlandais :
"Tiens, je l'ai mis qu'une heure hier, en attendant que quelque chose de propre revienne de la lessive. Si t'attrapes une bronchite, ça va être super galère pour dormir, alors tu t'habilles. Bordel." Conclut-il aimablement en revenant à Michael. Il ne savait pas quoi lui dire de plus, à propos de Johan et de la mort qui les cernait tous les jours. Il en avait entendu beaucoup dans des films, ou lu dans des livres, mais tout ça sonnait un peu creux à présent. Surtout que n'ayant perdu personne de très proche, il se trouvait mal placé pour lâcher des sentences du type "il faut avancer, aller de l'avant, oublier le passé" etc etc... Michael finirait sans doute par s'y habituer et réussirait à vivre avec, mais ça ne serait pas grâce à un petit discours philosophique. Le geek ouvrit la bouche puis se ravisa et la referma, fixant un instant son ami avant de baisser les yeux sur ses papiers, comme si leur lecture l'absorbait.
Enfin, au moment même où son colocataire vexé allait sortir de la chambre à moitié à poil, le geek mit enfin la main sur ce qui l'intéressait, sortant de sous son matelas un journal froissé ne datant visiblement pas d'hier.
"Ah je savais bien qu'il était quelque part !"
Dépliant le numéro froissé, il tourna quelques pages et finit par retrouver le fameux article sur l'artiste hydrokinésiste. Plus de doute possible, c'était bien Chris Anderson, et il s'agenouilla pour étaler les feuilles sur le lit afin de les montrer à son coéquipier, avant de relever la tête vers Michaël :
"Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Puis vers Jason. Je sais pas ce qui s'est passé exactement. Je sais même pas ce qu'elle a dit. Il faudrait demander à Georgia et Elly. Moi aussi, j'ai du mal à comprendre."
Avisant un polo appartenant à son coloc mais jeté au bout de son lit à lui (l'emprunt sans permission était devenue une de ses spécialités), il l'attrapa et le lança à l'irlandais :
"Tiens, je l'ai mis qu'une heure hier, en attendant que quelque chose de propre revienne de la lessive. Si t'attrapes une bronchite, ça va être super galère pour dormir, alors tu t'habilles. Bordel." Conclut-il aimablement en revenant à Michael. Il ne savait pas quoi lui dire de plus, à propos de Johan et de la mort qui les cernait tous les jours. Il en avait entendu beaucoup dans des films, ou lu dans des livres, mais tout ça sonnait un peu creux à présent. Surtout que n'ayant perdu personne de très proche, il se trouvait mal placé pour lâcher des sentences du type "il faut avancer, aller de l'avant, oublier le passé" etc etc... Michael finirait sans doute par s'y habituer et réussirait à vivre avec, mais ça ne serait pas grâce à un petit discours philosophique. Le geek ouvrit la bouche puis se ravisa et la referma, fixant un instant son ami avant de baisser les yeux sur ses papiers, comme si leur lecture l'absorbait.
- Jason RedclifOnyX
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Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Ven 18 Mar 2011 - 15:31
Un cataplasme sur une jambe de bois. Pisser dans un violon. Gratter du sable…. Bref, tout ce que pouvait dire ou faire Jason n’avait pas spécialement un impact très impressionnant sur l’humeur de leur invité, qui continuait tout bonnement à l’ignorer ou peu s’en fallait… Poussant un léger soupir exaspéré, qui fit curieusement écho à celui laché par l’autrichien, Jason haussa un sourcil perplexe en voyant Miah farfouiller frénétiquement ses affaires. Lorsqu’il lui tendit SON tshirt, il secoua la tête, résigné. Il lui avait fait la chasse pendant plusieurs mois avant de définitivement considérer qu’il serait ponctionner régulièrement par son colocataire, et qu’il fallait qu’il en tienne compte dans son planning « lavage / repassage ». Au moins ce n’était que de l’emprunt, et pas du vol….
Alors que Miah trouvait enfin, dans une attitude théâtralement triomphante, l’objet de ses recherches, Jason s’approcha afin de regarder l’article. Chris, oui c’était bien lui.
« Ouais, c’est lui… Il fait des trucs supers avec son corps.. Euh… » il rougit violemment…. « j’veux dire, la danse, tout ça… IL utilise son don mutant pour le mêler à de la chorégraphie, et je trouve ça génial. J’aurai bien voulu voir un de ses spectacles, mais j’ai jamais pu… »..
Concernant Camille, apparemment, Georgia et Elly en savaient un peu plus… Il faudrait qu’il aille leur demander, mais il y avait un léger souics. Camille était l’ex de georgia, et cette dernière n’avait peut être pas envie qu’on le lui rappelle.
S’adressant également à Michael, il ajouta :
« Ça m’inquiète quand même. Certes, elle pouvait être une vraie peau de vache, mais de la à devenir une terroriste… »… Il tortillait machinalement le journal, les yeux fixés sur chris….
Alors que Miah trouvait enfin, dans une attitude théâtralement triomphante, l’objet de ses recherches, Jason s’approcha afin de regarder l’article. Chris, oui c’était bien lui.
« Ouais, c’est lui… Il fait des trucs supers avec son corps.. Euh… » il rougit violemment…. « j’veux dire, la danse, tout ça… IL utilise son don mutant pour le mêler à de la chorégraphie, et je trouve ça génial. J’aurai bien voulu voir un de ses spectacles, mais j’ai jamais pu… »..
Concernant Camille, apparemment, Georgia et Elly en savaient un peu plus… Il faudrait qu’il aille leur demander, mais il y avait un léger souics. Camille était l’ex de georgia, et cette dernière n’avait peut être pas envie qu’on le lui rappelle.
S’adressant également à Michael, il ajouta :
« Ça m’inquiète quand même. Certes, elle pouvait être une vraie peau de vache, mais de la à devenir une terroriste… »… Il tortillait machinalement le journal, les yeux fixés sur chris….
- Jeremiah HarnoldsX-Rays
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Date d'inscription : 08/12/2008
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Dim 5 Juin 2011 - 18:54
[ Saut temporel]
C'était drôle parfois, la vie. On croyait avoir avancé, avoir grandi, peut-être même laissé derrière soi une partie de ses frayeurs de gamin... Et il suffisait d'une petite invasion de militaire dans l'endroit que vous considériez comme votre maison, vous séparant des gens que vous aviez fini par voir comme votre famille pour tout remettre en question. Assis sur son lit, Jeremiah contemplait la chambre qu'il occupait depuis plus d'un an, s'interrogeant sur le bien-fonder de faire une crise d'angoisse maintenant. Il n'avait pas envie de partir. Il n'avait pas envie que les choses changent. Et il savait pertinemment qu'il était impossible de revenir en arrière, ce qui lui fichait encore plus le bourdon et n'arrangeait pas cette énorme boule qui lui bloquait la gorge. L'avantage, songea-t-il en jetant un regard désabusé à son "système de rangement", c'est que ça ne serait pas très dur de faire ses bagages, il n'avait jamais pris le temps de sortir toutes ses affaires des quelques cartons qu'il avait.
"Je crois que je vais vomir." Annonça-t-il à un pot de peinture de Jason traînant sur le bureau de l'irlandais.
C'était drôle parfois, la vie. On croyait avoir avancé, avoir grandi, peut-être même laissé derrière soi une partie de ses frayeurs de gamin... Et il suffisait d'une petite invasion de militaire dans l'endroit que vous considériez comme votre maison, vous séparant des gens que vous aviez fini par voir comme votre famille pour tout remettre en question. Assis sur son lit, Jeremiah contemplait la chambre qu'il occupait depuis plus d'un an, s'interrogeant sur le bien-fonder de faire une crise d'angoisse maintenant. Il n'avait pas envie de partir. Il n'avait pas envie que les choses changent. Et il savait pertinemment qu'il était impossible de revenir en arrière, ce qui lui fichait encore plus le bourdon et n'arrangeait pas cette énorme boule qui lui bloquait la gorge. L'avantage, songea-t-il en jetant un regard désabusé à son "système de rangement", c'est que ça ne serait pas très dur de faire ses bagages, il n'avait jamais pris le temps de sortir toutes ses affaires des quelques cartons qu'il avait.
"Je crois que je vais vomir." Annonça-t-il à un pot de peinture de Jason traînant sur le bureau de l'irlandais.
- Michael KäferböckX-Rays
- Age : 33
Date d'inscription : 27/08/2010
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Dim 5 Juin 2011 - 19:55
Il y avait, dans l'aile des garçons, une ambiance bien étrange. Semblable à la dernière journée de colonie de vacances, alors que tout le monde se prépare à rentrer chez soi. Une impression angoissante de vide malgré les présences humaines, tout le monde affairé à ses quartiers. Alors qu'en colonie de vacances, on laissait ses souvenirs derrière soi, comme une couche de poussière, en sachant que l'année suivante, ils seraient enterrés sous de nouveaux, qui appartiendraient à des gens différents, cette dernière journée à l'institut avait quelque chose de plus différent, de spectral : aucune autre couche de poussière ne risquait jamais de revenir ici. Il n'y aurait plus jamais que leurs souvenirs, comme des fantômes.
Comme lui. C'était ainsi qu'on l'appelait en mission. Fantôme. Gespenst
Michael avait fait le tour des chambres, en partant du fond, saluant poliment ses camarades, échangeant quelques banalités, ayant parfois un peu plus de difficulté à dire adieu, et parfois moins. Il était rendu à la chambre de Jeremiah et Jason et achevait sa tournée. Ensuite, il pourrait aller faire ses au revoir à Grégoire.
Il cogna trois petits coups pour annoncer sa présence et ouvrit la porte. S'appuyant contre le cadrage de celle-ci, il garda un instant de silence. Du corridor, les gens ne pouvaient que voir son sac d'expédition, tout aussi impeccablement rangé que le jour de son arrivée, quoiqu'un peu plus rempli, qui balançait comme Michael tentait d'optimiser son équilibre. Il n'avait pas entendu la déclaration du geek.
-Si jamais tu passes dans les Alpes, pense à moi. Je t'aurais bien inwité, mais...
Il poussa un soupir en roulant des yeux, avec son expressivité caractéristique.
-C'est pas yuste! protesta-t-il à personne en particulier, comme un gamin à qui on venait de poser une interdiction.
Sur un ton un peu plus bas, il poursuivit en s'emportant, désignant du menton le tampon de ouate dans le creux de son coude.
-Tu crois qu'ils ont vraiment le droit de nous faire ça? Je me sens sale, comme si j'étais du bétail!
Et rien ne disait qu'ils ne décideraient pas de les cloner, de se faire une armée de mutants ou il ne savait trop quoi. Avec ce qu'il avait lu dans les archives de l'institut, rien n'était certain, sinon qu'il n'avait pas particulièrement envie de se retrouver face à son alter-égo surboosté.
Ayant tout à coup une idée, son visage s'éclaircit et il reprit, encore plus bas, la voix conquise d'un empressement subit :
-Tu penses que Clark, il pourrait faire en sorte qu'on ne soit plus répertorié... il serait capable de changer nos données bio... métriques? C'était bien ça, le mot? C'était bien un truc génétique, d'ailleurs, les mesures biométriques?
Nouveau soupir. Michael aurait dû lire son horoscope ce matin. Au moins il aurait été avisé que sa vie connaîtrait de grands chamboulements. Pour le meilleur, et pour le pire. Le très pire. C'était fou comment les choses pouvaient changer en 24 h. D'abord, il avait embrassé un garçon, ils étaient sortis ensemble, puis l'institut avait été pris par l'armée, et au retour de sa sortie, il apprenait que leur havre fermait ses portes. Tout bonnement. Rien de moins. Et il ne pourrait plus revoir ni ses amis, ni son copain. Jamais. C'était à se demander combien de temps dure jamais, aux États-Unis.
L'Autrichien secoua la tête. Il devait s'efforcer de voir cela comme une nouvelle grande aventure qui s'ouvrait à lui. Mais que dirait-il aux siens, une fois de retour au bercail?
Comme lui. C'était ainsi qu'on l'appelait en mission. Fantôme. Gespenst
Michael avait fait le tour des chambres, en partant du fond, saluant poliment ses camarades, échangeant quelques banalités, ayant parfois un peu plus de difficulté à dire adieu, et parfois moins. Il était rendu à la chambre de Jeremiah et Jason et achevait sa tournée. Ensuite, il pourrait aller faire ses au revoir à Grégoire.
Il cogna trois petits coups pour annoncer sa présence et ouvrit la porte. S'appuyant contre le cadrage de celle-ci, il garda un instant de silence. Du corridor, les gens ne pouvaient que voir son sac d'expédition, tout aussi impeccablement rangé que le jour de son arrivée, quoiqu'un peu plus rempli, qui balançait comme Michael tentait d'optimiser son équilibre. Il n'avait pas entendu la déclaration du geek.
-Si jamais tu passes dans les Alpes, pense à moi. Je t'aurais bien inwité, mais...
Il poussa un soupir en roulant des yeux, avec son expressivité caractéristique.
-C'est pas yuste! protesta-t-il à personne en particulier, comme un gamin à qui on venait de poser une interdiction.
Sur un ton un peu plus bas, il poursuivit en s'emportant, désignant du menton le tampon de ouate dans le creux de son coude.
-Tu crois qu'ils ont vraiment le droit de nous faire ça? Je me sens sale, comme si j'étais du bétail!
Et rien ne disait qu'ils ne décideraient pas de les cloner, de se faire une armée de mutants ou il ne savait trop quoi. Avec ce qu'il avait lu dans les archives de l'institut, rien n'était certain, sinon qu'il n'avait pas particulièrement envie de se retrouver face à son alter-égo surboosté.
Ayant tout à coup une idée, son visage s'éclaircit et il reprit, encore plus bas, la voix conquise d'un empressement subit :
-Tu penses que Clark, il pourrait faire en sorte qu'on ne soit plus répertorié... il serait capable de changer nos données bio... métriques? C'était bien ça, le mot? C'était bien un truc génétique, d'ailleurs, les mesures biométriques?
Nouveau soupir. Michael aurait dû lire son horoscope ce matin. Au moins il aurait été avisé que sa vie connaîtrait de grands chamboulements. Pour le meilleur, et pour le pire. Le très pire. C'était fou comment les choses pouvaient changer en 24 h. D'abord, il avait embrassé un garçon, ils étaient sortis ensemble, puis l'institut avait été pris par l'armée, et au retour de sa sortie, il apprenait que leur havre fermait ses portes. Tout bonnement. Rien de moins. Et il ne pourrait plus revoir ni ses amis, ni son copain. Jamais. C'était à se demander combien de temps dure jamais, aux États-Unis.
L'Autrichien secoua la tête. Il devait s'efforcer de voir cela comme une nouvelle grande aventure qui s'ouvrait à lui. Mais que dirait-il aux siens, une fois de retour au bercail?
- Grégoire DelibesX-Rays
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Nom de code : Njord
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Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Lun 6 Juin 2011 - 16:56
Le petit monde parfait que Grégoire s'était évertué à se recréer loin de son cocon familial était en train de partir en miettes. Les seules personnes, les seuls souvenirs auxquels il pouvait se raccrocher allaient bientôt disparaître. Que lui restera t-il ?
Il vagabondait dans l'institut, parfois bousculé par des élèves recherchant leurs affaire ou quittant déjà l'institut, leurs bagages en main. Il comptait rester dans le bâtiment aussi longtemps que possible : d'abord parce qu'il n'avait nulle part où aller et aussi parce qu'il lui faudrait du temps avant de pouvoir passer à autre chose.
Il se retrouva dans le couloir menant à sa chambre. Peut-être que s'il s'y cachait, on ne viendrait pas l'en sortir. Sous le lit ou dans l'armoire : qui se soucierait de savoir où il se trouve ?
Passant devant la chambre de Jeremiah et Jason, il reconnu la voix de son petit-ami avant de voir son sac de voyage dépasser. Il avait vraisemblablement moins de mal que lui à aller de l'avant et c'était tant mieux : c'était quelqu'un de bien et il méritait d'avoir une vie paisible, loin de tout le mal que l'on pouvait souhaiter à l'Institut et à ses habitants. C'est ainsi que, rempli de bons sentiments, Grégoire poussa la porte de la chambre afin de se joindre à ses occupants.
« Salut... Je vous dérange pas ? », demanda t-il très timidement, sans lever les yeux vers Michael.
Jeremiah ne semblait pas non plus au top de se forme. Mais qui l'était dans ce moment terrible que les élèves devaient affronter ? Il s'adressa ainsi à lui directement.
« Tu as été blessé pendant l'attaque ? »
Bien sûr, l'état de santé de Jeremiah lui importait beaucoup, mais il devait bien avouer que ce qui tournait dans son esprit sans cesse était le futur et ce que ses proches allaient devenir. En particulier Michael, qu'il n'avait toujours pas regardé.
« Vous allez rester dans les parages ? », demanda t-il en repensant au gros sac que l'autrichien transbahutait actuellement. La réponse serait sûrement non. Mais sans doutes avait-il besoin de l'entendre afin de tourner définitivement la page sur ce chapitre de sa vie – aussi court soit-il.
Il vagabondait dans l'institut, parfois bousculé par des élèves recherchant leurs affaire ou quittant déjà l'institut, leurs bagages en main. Il comptait rester dans le bâtiment aussi longtemps que possible : d'abord parce qu'il n'avait nulle part où aller et aussi parce qu'il lui faudrait du temps avant de pouvoir passer à autre chose.
Il se retrouva dans le couloir menant à sa chambre. Peut-être que s'il s'y cachait, on ne viendrait pas l'en sortir. Sous le lit ou dans l'armoire : qui se soucierait de savoir où il se trouve ?
Passant devant la chambre de Jeremiah et Jason, il reconnu la voix de son petit-ami avant de voir son sac de voyage dépasser. Il avait vraisemblablement moins de mal que lui à aller de l'avant et c'était tant mieux : c'était quelqu'un de bien et il méritait d'avoir une vie paisible, loin de tout le mal que l'on pouvait souhaiter à l'Institut et à ses habitants. C'est ainsi que, rempli de bons sentiments, Grégoire poussa la porte de la chambre afin de se joindre à ses occupants.
« Salut... Je vous dérange pas ? », demanda t-il très timidement, sans lever les yeux vers Michael.
Jeremiah ne semblait pas non plus au top de se forme. Mais qui l'était dans ce moment terrible que les élèves devaient affronter ? Il s'adressa ainsi à lui directement.
« Tu as été blessé pendant l'attaque ? »
Bien sûr, l'état de santé de Jeremiah lui importait beaucoup, mais il devait bien avouer que ce qui tournait dans son esprit sans cesse était le futur et ce que ses proches allaient devenir. En particulier Michael, qu'il n'avait toujours pas regardé.
« Vous allez rester dans les parages ? », demanda t-il en repensant au gros sac que l'autrichien transbahutait actuellement. La réponse serait sûrement non. Mais sans doutes avait-il besoin de l'entendre afin de tourner définitivement la page sur ce chapitre de sa vie – aussi court soit-il.
- Jeremiah HarnoldsX-Rays
- Age : 32
Equipe : X-Rays
Nom de code : Spy
Date d'inscription : 08/12/2008
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Lun 6 Juin 2011 - 20:55
Malheureusement, "jamais" aux Etats-Unis, c’était le même "jamais" que partout ailleurs. C’était peut-être ce qui faisait le plus mal au ventre à Jeremiah, qui s’était paradoxalement toujours considéré comme l'associable de service. Les gens allaient lui manquer. Il ne voulait pas ne "jamais" revoir les grimaces éloquentes de l’autrichien, ni ne "jamais" réentendre son accent à couper au couteau. Il avait besoin, ne serais-ce que pour compenser son humeur maussade habituelle, de l’exubérance de Georgia et du sourire rayonnant de Rachel. Et avec qui poursuivre ses marathons nocturnes de gamer, spécial consoles rétros, s’il ne pouvait pas revoir le Yun ?? Son regard éteint fit le tour de la pièce... Et il voulait aussi continuer à râler contre Jason, pourtant le type le plus gentil de la galaxie. Merde alors, lui qui ne supportait que très partiellement le contact humain, il avait réussi à vivre dans une relative harmonie avec un autre membre de son espèce pendant plus d’un an, ce n’était pas rien quand même ! L’institut était le premier endroit où il avait trouvé un semblant d'équilibre : il ne tenait franchement pas à le perdre, et s’y sentir forcé, c’était peut-être pire que tout.
Le geek releva les yeux vers son ami, puis les détourna en apercevant le sac, déglutissant avec peine.
"Non. C'est pas juste." Répondit-il à voix basse.
Micha', fidèle à lui-même, s'indignait, et le jeune homme se mordilla la lèvre alors qu'une idée très désagréable lui traversait l''esprit.
"Je sais pas... J'pense pas. Distraitement, il jouait avec un bout de drap, perdu dans ses pensées. Enfin, même s'il pouvait, je suis pas sûr qu'il voudrait prendre le risque vu la situation."
"Micha..."
Ce fut sur ces entrefaite que Grégoire débarqua, empreint d'une timidité que Jeremiah ne remarqua pas, trop absorbé par l'effort qu'allait lui demander ce qu'il allait faire. Le X-Rays tombait bien, à lui aussi, il devait parler.
"Non non, ça va. Répondit-il rapidement à son coéquipier qui s'inquiétait. Je suis juste... Non. Ça va. Mais j'voulais vous dire, à tous les deux... Chuis vraiment désolé."
Comme la plupart des situations de communication un peu ardues, le mutant maîtrisait très mal les excuses. Mais finalement, vu où ils en étaient arrivés, ça n'avait plus beaucoup d'importance que ce genre de discussion le mette mal à l'aise. Il se sentait presque anesthésié.
"Si je vous avais pas appelé par communicateur, vous seriez restés en ville, et on aurait trouvé le moyen de vous dire de pas rentrer... Vous auriez échappé à ça... Vous auriez pu resté ensemble aussi."
Parce que oui, il avait fait de gros progrès en un an à l'Institut. Et lui qui avait toujours les yeux partout s'était bien rendu compte, pendant le discours de l'amiral, que ses deux amis se tenaient par la main. Une victoire de plus sur sa non-compréhension des liens entre les gens : 100 xp ? Haussant les épaules, le garçon ne répondit pas à la dernière question de Grégoire. Il ne savait pas où aller... Il ne voulait pas partir, point.
Le geek releva les yeux vers son ami, puis les détourna en apercevant le sac, déglutissant avec peine.
"Non. C'est pas juste." Répondit-il à voix basse.
Micha', fidèle à lui-même, s'indignait, et le jeune homme se mordilla la lèvre alors qu'une idée très désagréable lui traversait l''esprit.
"Je sais pas... J'pense pas. Distraitement, il jouait avec un bout de drap, perdu dans ses pensées. Enfin, même s'il pouvait, je suis pas sûr qu'il voudrait prendre le risque vu la situation."
"Micha..."
Ce fut sur ces entrefaite que Grégoire débarqua, empreint d'une timidité que Jeremiah ne remarqua pas, trop absorbé par l'effort qu'allait lui demander ce qu'il allait faire. Le X-Rays tombait bien, à lui aussi, il devait parler.
"Non non, ça va. Répondit-il rapidement à son coéquipier qui s'inquiétait. Je suis juste... Non. Ça va. Mais j'voulais vous dire, à tous les deux... Chuis vraiment désolé."
Comme la plupart des situations de communication un peu ardues, le mutant maîtrisait très mal les excuses. Mais finalement, vu où ils en étaient arrivés, ça n'avait plus beaucoup d'importance que ce genre de discussion le mette mal à l'aise. Il se sentait presque anesthésié.
"Si je vous avais pas appelé par communicateur, vous seriez restés en ville, et on aurait trouvé le moyen de vous dire de pas rentrer... Vous auriez échappé à ça... Vous auriez pu resté ensemble aussi."
Parce que oui, il avait fait de gros progrès en un an à l'Institut. Et lui qui avait toujours les yeux partout s'était bien rendu compte, pendant le discours de l'amiral, que ses deux amis se tenaient par la main. Une victoire de plus sur sa non-compréhension des liens entre les gens : 100 xp ? Haussant les épaules, le garçon ne répondit pas à la dernière question de Grégoire. Il ne savait pas où aller... Il ne voulait pas partir, point.
- Jason RedclifOnyX
- Age : 34
Nom de code : Tatoo
Date d'inscription : 21/01/2009
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Lun 6 Juin 2011 - 21:56
Le regard vide, les yeux brillants, Jason trainait dans le couloir, l’air totalement hagard. Alors ça y est ? C’était finit ? Comme ça ? Il fallait qu’il voie Luther, qu’il voir miah, les autres, ils pouvaient pas disparaître de sa vie comme ça, c’était pas juste !
De rage, il décocha un coup de poing sur le mur, faisant sursauter les élèves présents à ce moment la. Il n’était plus que l’ombre de lui-même, toute trace d’optimisme et de taquinerie disparue de sa voix et de ses yeux.
Rien que l’idée de retourner dans son Irlande natale le faisait vomir. Il n’était plus le bienvenu chez lui. Et il savait pertinemment ce qui l’attendait la bas. Refaire des croutes minables pour survivre, poser à poil, ou faire des tableaux …. Spéciaux pour des gens peu scrupuleux… Non merci, plutôt crever…
Mais alors quoi ? il ne savait même pas comment joindre Amélie, ni même si elle lui répondrait. Et ganymède ? Charles et Arthur avaient surement d’autres chats à fouetter que de venir encore à son secours. Et puis ils avaient été clairs la dernière fois. Ils lui avaient indiqué le chemin de l’institut, et puis il ne voulait pas être un boulet pour eux. Ça recommençait à piquer les yeux… Ils avaient survécus à tant de trucs pour finalement en arriver la…
Se faisant bousculer pour la nieme fois, il arriva vers son territoire, son havre de paix… Il ouvrit la porte machinalement, et , comme dans un rêve, il compta machinalement les gens présents. Micha, gregoire, miah… pas Luther… Il ne savait pas ou était son canadien, et tout lui était arraché d’un coup.
« oh.. euh… b’jour… » il se tortilla les mains, mal à l’aise. Comment arriverait t il à survivre aux prochaines minutes ? alors que son cœur se faisait piétiner dans les yeux des présents ? Miah, qui était devenu comme une sorte d’extension de son paradygme. Micha et gregoire, qu’il ne connaissait pourtant que peu, mais qui lui rappelaient sans coup férir, ce qu’il pouvait ressentir pour Luther. Eux aussi allaient morfler, à moins qu’ils puissent rester ensembles ?
« vous.. chepa… » Haussement d’épaule, fallait faire le dur la… « zavez pas vu Luther ? et… tu sais miah.. si tu veux garder des trucs.. chepa… »… il farfouilla dans ses affaires, presque frénétiquement, et lui tendit la veste qu’il lui avait chourré pour son escapade avec Georgia. « tiens… prend… et ta gueule »… Mais s’en fut trop, tout d’un coup… Il n’allait pas chialer ici merde ! Il porta une main lasse à ses yeux, et essuya rageusement un début lacrymal. Il renifla bruyamment, énervé de pas être plus fort que ça…
« alors c’est ça… on les aide, et maintenant… je dois retourner en Irlande, et galérer, comme avant… Et supporter les commandes minables, les humiliations et les regards lubriques pour trouver de quoi bouffer… et le pire, ce qui me met hors de moi, c’est qu’on soit fichés… comme … comme du bétail… ». Et il remis un coup de poing dans le mur.. ; Il en serait quitte pour des hématomes, mais c’était le dernier de ses soucis…
De rage, il décocha un coup de poing sur le mur, faisant sursauter les élèves présents à ce moment la. Il n’était plus que l’ombre de lui-même, toute trace d’optimisme et de taquinerie disparue de sa voix et de ses yeux.
Rien que l’idée de retourner dans son Irlande natale le faisait vomir. Il n’était plus le bienvenu chez lui. Et il savait pertinemment ce qui l’attendait la bas. Refaire des croutes minables pour survivre, poser à poil, ou faire des tableaux …. Spéciaux pour des gens peu scrupuleux… Non merci, plutôt crever…
Mais alors quoi ? il ne savait même pas comment joindre Amélie, ni même si elle lui répondrait. Et ganymède ? Charles et Arthur avaient surement d’autres chats à fouetter que de venir encore à son secours. Et puis ils avaient été clairs la dernière fois. Ils lui avaient indiqué le chemin de l’institut, et puis il ne voulait pas être un boulet pour eux. Ça recommençait à piquer les yeux… Ils avaient survécus à tant de trucs pour finalement en arriver la…
Se faisant bousculer pour la nieme fois, il arriva vers son territoire, son havre de paix… Il ouvrit la porte machinalement, et , comme dans un rêve, il compta machinalement les gens présents. Micha, gregoire, miah… pas Luther… Il ne savait pas ou était son canadien, et tout lui était arraché d’un coup.
« oh.. euh… b’jour… » il se tortilla les mains, mal à l’aise. Comment arriverait t il à survivre aux prochaines minutes ? alors que son cœur se faisait piétiner dans les yeux des présents ? Miah, qui était devenu comme une sorte d’extension de son paradygme. Micha et gregoire, qu’il ne connaissait pourtant que peu, mais qui lui rappelaient sans coup férir, ce qu’il pouvait ressentir pour Luther. Eux aussi allaient morfler, à moins qu’ils puissent rester ensembles ?
« vous.. chepa… » Haussement d’épaule, fallait faire le dur la… « zavez pas vu Luther ? et… tu sais miah.. si tu veux garder des trucs.. chepa… »… il farfouilla dans ses affaires, presque frénétiquement, et lui tendit la veste qu’il lui avait chourré pour son escapade avec Georgia. « tiens… prend… et ta gueule »… Mais s’en fut trop, tout d’un coup… Il n’allait pas chialer ici merde ! Il porta une main lasse à ses yeux, et essuya rageusement un début lacrymal. Il renifla bruyamment, énervé de pas être plus fort que ça…
« alors c’est ça… on les aide, et maintenant… je dois retourner en Irlande, et galérer, comme avant… Et supporter les commandes minables, les humiliations et les regards lubriques pour trouver de quoi bouffer… et le pire, ce qui me met hors de moi, c’est qu’on soit fichés… comme … comme du bétail… ». Et il remis un coup de poing dans le mur.. ; Il en serait quitte pour des hématomes, mais c’était le dernier de ses soucis…
- Michael KäferböckX-Rays
- Age : 33
Date d'inscription : 27/08/2010
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Mar 7 Juin 2011 - 7:07
Michael, son sac sur le dos, n'allait pas de l'avant, pas plus qu'il n'acceptait leur sort aussi collectif que dorénavant séparé. Il fuyait. Bêtement. Simplement. Il prenait la fuite, tentait d'échapper à une réalité furtive qui le rattraperait bien vite. Mais pour l'instant, une seule chose comptait. Aller le plus loin possible, et y être seul. Une fois loin et seul, alors, il laisserait la réalité le rattraper et le frapper, comme un coup de fouet au visage, qui laisserait une cicatrice vive sur son coeur et son âme. Alors seulement, il pourrait vivre les émotions qu'il refoulait présentement. Qu'il se devait de refouler. Un deuil, ça se vit avec du recul, à posteriori, jamais impulsivement. Du moins, pas quand on avait son orgueil.
Et Jeremiah lui répondait, faisant froncé les sourcils de l'Autrichien encore davantage. Était-ce de savoir que Jeremiah disait la vérité, ou bien qu'il osait la lui dire, crue, nue, laide et sans espoir, qui le fâchait le plus? Il ne savait pas. Serrant les dents pour se retenir de hurler deux simples mots, aussi singuliers dans sa bouche qu'un rot dans celle d'un pape : il allait manquer de respect à une figure d'autorité.
-Le lâche. Insulta-t-il aussi sobrement que clairement avant que la porte ne s'ouvre sur son amoureux.
Un fugace instant, le visage de Michael s'éclaira, plein de joie. Dans une impulsion empreinte de désespoir et d'affection, il s'approcha du Français comme si il allait l'embrasser, ou le prendre dans ses bras. Mais il se buta à la résignation de celui-ci, comme un mannequin à un mur dans un essai de collision. La réalité le hantait, il ne courrait pas encore assez vite, n'était pas assez loin pour lui échapper. Elle était là, partout autour de lui. Dans les yeux de Grégoire, rivés au sol, dans ceux de Jeremiah, omniprésents mais semblant regretter leur sociabilisation, et surtout, surtout dans ceux de Michael, qui laissèrent perler une larme, une toute petite larme minuscule et lourde comme l'Océan, alors qu'il comprenait que c'était fini. Que Grégoire faisait déjà le deuil de leur relation. Il ne devait pas lui en vouloir. Il était simplement réaliste et avait compris avant lui ce que "plus aucun contact" impliquait. Il ne pouvait pas lui en vouloir : ce n'était pas lui qui avait mis fin à leur relation. Aucun des deux ne l'avait fait. Leur relation avait simplement été coupée par l'armée, comme un Mur qui, longtemps auparavant, avait séparé maintes familles berlinoises.
Quelque part dans le corridor, un coup résonna, suivi d'un son beaucoup plus sourd, dans le jardin. Grégoire leur demandait à tous deux s'ils comptaient rester dans les parages. Michael hocha la tête en signe de négation et s'empressa de répondre, avant que Miah ait le temps de s'excuser, ou plutôt d'expliquer pourquoi il s'excusait.
-Je vais retourner à Innsbruck. Ensuite, je sais pas. Tu... veux venir avec moi? Je me fiche des interdits, on peut les braver à deux.
-Tu... vas me manquer, terriblement.
-Tu... vas bien aller, t'en remettre, mais penser à moi de temps à autre?
-Tu... feras quoi, toi? la pire question de toute. Il savait qu'il se retrouverait dans la rue, ils s'étaient parlés de leur famille respective il n'y avait même pas un coucher de soleil! D'ailleurs, combien de leurs camarades se retrouveraient sans toit?
Puis Jeremiah expliqua pourquoi il s'excusait. Alors que Michael sentit un élan de gratitude envers le geek, il ne put s'empêcher d'être choqué par cette déclaration. Il tempêta, s'emportant avec une rage qu'il ne se connaissait pas.
-Quatsch!*
-Je t'en auraiswoulu! Les amis sont faits pour partager les moments les plus divviciles, idioten!
Il s'était rué sur son hôte, le prenant par l'épaule pour le secouer, mais interrompit son élan avant de commencer, s'apercevant de se qu'il faisait. Les yeux ronds comme des piastres, hébété, il songea qu'il était en train de devenir fou. Il ouvrit la bouche, pour se reprendre et s'excuser, au même moment que la porte de la chambre s'ouvrait pour la 3e fois.
Jason.
Pablo! Il ne l'avait pas revu depuis le discours du maléfique lieutenant. Il lui devait au moins une accolade. Mille fois plus pour se faire pardonner d'avoir été un aussi mauvais colocataire que pour lui dire adieu. De toute façon, comme à tout le monde, il dirait au revoir : il ne croyait pas aux adieux, puisqu'on ne sait jamais quand le destin décidera de nous réunir.
Michael se recula en reniflant pour laisser passer Jason, lançant un regard honteux vers Jeremiah. Alors que Jason fouillait dans ses choses comme un possédé, tenant à léguer à son coloc quelque souvenir, Michael indiqua à Grégoire, en aparté :
-J'ai laissé quelque chose sur ton lit. Un cadeau. Son pull de l'université d'Innsbruck. Parfaitement plié, à l'Autrichienne. Il devrait bien faire au français, non? Sinon tant pis. Et même si il ne lui plaisait pas, tant pis.
Lorsque l'Irlandais frappa dans le mur, le germanophone eut le réflexe de rentrer sa tête dans les épaules, légèrement, avant de lancer un regard éloquent -comme toujours- aux deux autres protagonistes. Rien ne l'obligeait à retourner chez lui. Il pourrait toujours rester au New Hampshire, au Vermont, ou dans un autre état limitrophe, mais Michael n'osa pas lui dire. Il murmura à peine, effrayé à l'idée d'avoir donné la même impression de fureur :
-Je ne sais pas... il ne doit pas être bien loin, non?
*Sottise, bêtise, "n'importe quoi"
Et Jeremiah lui répondait, faisant froncé les sourcils de l'Autrichien encore davantage. Était-ce de savoir que Jeremiah disait la vérité, ou bien qu'il osait la lui dire, crue, nue, laide et sans espoir, qui le fâchait le plus? Il ne savait pas. Serrant les dents pour se retenir de hurler deux simples mots, aussi singuliers dans sa bouche qu'un rot dans celle d'un pape : il allait manquer de respect à une figure d'autorité.
-Le lâche. Insulta-t-il aussi sobrement que clairement avant que la porte ne s'ouvre sur son amoureux.
Un fugace instant, le visage de Michael s'éclaira, plein de joie. Dans une impulsion empreinte de désespoir et d'affection, il s'approcha du Français comme si il allait l'embrasser, ou le prendre dans ses bras. Mais il se buta à la résignation de celui-ci, comme un mannequin à un mur dans un essai de collision. La réalité le hantait, il ne courrait pas encore assez vite, n'était pas assez loin pour lui échapper. Elle était là, partout autour de lui. Dans les yeux de Grégoire, rivés au sol, dans ceux de Jeremiah, omniprésents mais semblant regretter leur sociabilisation, et surtout, surtout dans ceux de Michael, qui laissèrent perler une larme, une toute petite larme minuscule et lourde comme l'Océan, alors qu'il comprenait que c'était fini. Que Grégoire faisait déjà le deuil de leur relation. Il ne devait pas lui en vouloir. Il était simplement réaliste et avait compris avant lui ce que "plus aucun contact" impliquait. Il ne pouvait pas lui en vouloir : ce n'était pas lui qui avait mis fin à leur relation. Aucun des deux ne l'avait fait. Leur relation avait simplement été coupée par l'armée, comme un Mur qui, longtemps auparavant, avait séparé maintes familles berlinoises.
Quelque part dans le corridor, un coup résonna, suivi d'un son beaucoup plus sourd, dans le jardin. Grégoire leur demandait à tous deux s'ils comptaient rester dans les parages. Michael hocha la tête en signe de négation et s'empressa de répondre, avant que Miah ait le temps de s'excuser, ou plutôt d'expliquer pourquoi il s'excusait.
-Je vais retourner à Innsbruck. Ensuite, je sais pas. Tu... veux venir avec moi? Je me fiche des interdits, on peut les braver à deux.
-Tu... vas me manquer, terriblement.
-Tu... vas bien aller, t'en remettre, mais penser à moi de temps à autre?
-Tu... feras quoi, toi? la pire question de toute. Il savait qu'il se retrouverait dans la rue, ils s'étaient parlés de leur famille respective il n'y avait même pas un coucher de soleil! D'ailleurs, combien de leurs camarades se retrouveraient sans toit?
Puis Jeremiah expliqua pourquoi il s'excusait. Alors que Michael sentit un élan de gratitude envers le geek, il ne put s'empêcher d'être choqué par cette déclaration. Il tempêta, s'emportant avec une rage qu'il ne se connaissait pas.
-Quatsch!*
-Je t'en auraiswoulu! Les amis sont faits pour partager les moments les plus divviciles, idioten!
Il s'était rué sur son hôte, le prenant par l'épaule pour le secouer, mais interrompit son élan avant de commencer, s'apercevant de se qu'il faisait. Les yeux ronds comme des piastres, hébété, il songea qu'il était en train de devenir fou. Il ouvrit la bouche, pour se reprendre et s'excuser, au même moment que la porte de la chambre s'ouvrait pour la 3e fois.
Jason.
Pablo! Il ne l'avait pas revu depuis le discours du maléfique lieutenant. Il lui devait au moins une accolade. Mille fois plus pour se faire pardonner d'avoir été un aussi mauvais colocataire que pour lui dire adieu. De toute façon, comme à tout le monde, il dirait au revoir : il ne croyait pas aux adieux, puisqu'on ne sait jamais quand le destin décidera de nous réunir.
Michael se recula en reniflant pour laisser passer Jason, lançant un regard honteux vers Jeremiah. Alors que Jason fouillait dans ses choses comme un possédé, tenant à léguer à son coloc quelque souvenir, Michael indiqua à Grégoire, en aparté :
-J'ai laissé quelque chose sur ton lit. Un cadeau. Son pull de l'université d'Innsbruck. Parfaitement plié, à l'Autrichienne. Il devrait bien faire au français, non? Sinon tant pis. Et même si il ne lui plaisait pas, tant pis.
Lorsque l'Irlandais frappa dans le mur, le germanophone eut le réflexe de rentrer sa tête dans les épaules, légèrement, avant de lancer un regard éloquent -comme toujours- aux deux autres protagonistes. Rien ne l'obligeait à retourner chez lui. Il pourrait toujours rester au New Hampshire, au Vermont, ou dans un autre état limitrophe, mais Michael n'osa pas lui dire. Il murmura à peine, effrayé à l'idée d'avoir donné la même impression de fureur :
-Je ne sais pas... il ne doit pas être bien loin, non?
*Sottise, bêtise, "n'importe quoi"
- Grégoire DelibesX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Njord
Date d'inscription : 15/08/2010
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Jeu 9 Juin 2011 - 16:53
Grégoire restait planté là, mal à l'aise. Que ce moment était difficile. Etait-ce des adieux ? Cela y ressemblait fortement et c'est bien ce qui inquiétait le français. Il tenta de faire bonne impression et sourit à la réponse de Jeremiah. Ce dernier en profita pour leur dire ce qu'il avait sur le cœur. Malgré ses bonnes intentions, est-ce que cela aurait changé quoi que se soit ? Et puis, Michael aurait-il accepté de vivre une vie de fuite et de mensonges ? Sans doutes que non : les choses étaient mieux ainsi.
« Ne t'inquiète pas. Nous ne vous aurions jamais laissé... X-Rays, un jour... Et puis, qu'est-ce que vous auriez fait sans nous ? », lança le français en forçant le trait afin de détendre un peu l'atmosphère pesante de la chambre des garçons.
A sa grande surprise, Michael eut une réaction plus virulente et tenta de faire comprendre de manière ostensible que cette solution n'était pas de son goût. Grégoire pu alors voir le lien d'amitié qui reliait les deux hommes. Il n'était pas le seul à souffrir de la situation et devait essayer d'arrêter de ne penser qu'à lui et à la fin de son amourette, aussi précieuse était-elle à ses yeux.
Lorsque la voix de Michael se mit à résonner dans la pièce, le cœur de Grégoire sembla bondir de sa poitrine. Lorsque l'autrichien commença à bégayer, il osa espérer que l'autrichien lui donnerai l'espoir d'une suite à deux, mais rien ne vint. Il n'avait toujours pas osé croiser son regard, de peur d'être rattrapé par le flot d'émotions qu'il tentait tant bien que mal de contenir. Innsbruck. Grégoire aurait dû s'en douter. Innsbruck, 692km. Grégoire le savait pour avoir déjà regardé sur internet : s'il retournait chez ses parents, c'est la distance qui le séparerait de son petit-ami, enfin ex-petit-ami. Futur-ex-petit-ami, tant que les choses n'étaient pas dites. Oui, Grégoire pouvait s'apparenter à un vrai psychopathe de temps à autre.
Grégoire haussa les épaules en levant les yeux vers Michael. Il était tellement beau.
« Je ne sais pas. Je vais essayer de rester dans le coin, avec les profs, je ne sais pas... J'ai aucune idée d'où je pourrais bien aller... »
Jason entra soudain dans sa chambre après avoir salué, quelque peu étonné, l'ensemble des gens s'y trouvant. Grégoire lui répondit par un petit signe de tête discret. Le temps n'était pas à l’expansion. Le jeune homme était visiblement très ébranlé par la situation. Grégoire ressentait une forte empathie pour lui : ils étaient à peu près dans la même situation, se retrouvant sans rien ni personne et forcés à embrasser une vie qu'ils avaient tout fait pour éviter.
« Je crois que j'ai vu Luther sortir. Il doit être sur le perron ou dans l'allée. Je crois qu'il n'étais pas dans son assiette... et je le comprends. Vous allez faire comment... tous les deux ? », demanda t-il à Jason. Il ne voulait pas enfoncer le clou mais peut-être que l'Onyx avait pensé à une solution que Grégoire n'avait pas envisagé. Qui sait ?
Lorsque Jason s'adressa à son colocataire, Michael en profita pour dire à Grégoire qu'un cadeau l'attendait sur son lit. Malgré la gentille attention, le sang se figea dans les veines du français. Le couperet était tombé ; c'était des adieux. Le temps semblait défiler au ralenti pour l'aérokinésiste. Il leva la tête et regarda son autrichien, les yeux ronds.
« M... merci ». Il devait très vite trouver une porte de sortie avant de se transformer une fontaine française qui aurait eu sa place au Château de Versailles. « Je vais aller voir tout de suite. De toutes façons, il faut que j'aille faire mes valises, je suis pas du tout prêt », dit-il dans un sourire nerveux et figé, en entamant son pas vers la porte de la chambre. Il se retourna vers les deux garçons de ma chambrée :
« Bon, et bien, bonne route à vous... Je suis sûr qu'on sera amenés à se revoir donc je ne vous dis pas au revoir mais à bientôt ! »
Arrivé à hauteur de Michael, épaule contre épaule, il lui glissa à l'oreille :
« Ne m'oublie pas. Pas tout de suite... Je... je ne veux pas...»
Et sans finir sa phrase, il reprit son mouvement en direction de la porte. Il aurait voulu l'embrasser mais devant les autres, ce n'était pas évident et il se connaissait : s'il posait ses lèvres sur les siennes, il n'est pas sûr qu'on pourrait l'en décoller sans dégâts collatéraux.
« Ne t'inquiète pas. Nous ne vous aurions jamais laissé... X-Rays, un jour... Et puis, qu'est-ce que vous auriez fait sans nous ? », lança le français en forçant le trait afin de détendre un peu l'atmosphère pesante de la chambre des garçons.
A sa grande surprise, Michael eut une réaction plus virulente et tenta de faire comprendre de manière ostensible que cette solution n'était pas de son goût. Grégoire pu alors voir le lien d'amitié qui reliait les deux hommes. Il n'était pas le seul à souffrir de la situation et devait essayer d'arrêter de ne penser qu'à lui et à la fin de son amourette, aussi précieuse était-elle à ses yeux.
Lorsque la voix de Michael se mit à résonner dans la pièce, le cœur de Grégoire sembla bondir de sa poitrine. Lorsque l'autrichien commença à bégayer, il osa espérer que l'autrichien lui donnerai l'espoir d'une suite à deux, mais rien ne vint. Il n'avait toujours pas osé croiser son regard, de peur d'être rattrapé par le flot d'émotions qu'il tentait tant bien que mal de contenir. Innsbruck. Grégoire aurait dû s'en douter. Innsbruck, 692km. Grégoire le savait pour avoir déjà regardé sur internet : s'il retournait chez ses parents, c'est la distance qui le séparerait de son petit-ami, enfin ex-petit-ami. Futur-ex-petit-ami, tant que les choses n'étaient pas dites. Oui, Grégoire pouvait s'apparenter à un vrai psychopathe de temps à autre.
Grégoire haussa les épaules en levant les yeux vers Michael. Il était tellement beau.
« Je ne sais pas. Je vais essayer de rester dans le coin, avec les profs, je ne sais pas... J'ai aucune idée d'où je pourrais bien aller... »
Jason entra soudain dans sa chambre après avoir salué, quelque peu étonné, l'ensemble des gens s'y trouvant. Grégoire lui répondit par un petit signe de tête discret. Le temps n'était pas à l’expansion. Le jeune homme était visiblement très ébranlé par la situation. Grégoire ressentait une forte empathie pour lui : ils étaient à peu près dans la même situation, se retrouvant sans rien ni personne et forcés à embrasser une vie qu'ils avaient tout fait pour éviter.
« Je crois que j'ai vu Luther sortir. Il doit être sur le perron ou dans l'allée. Je crois qu'il n'étais pas dans son assiette... et je le comprends. Vous allez faire comment... tous les deux ? », demanda t-il à Jason. Il ne voulait pas enfoncer le clou mais peut-être que l'Onyx avait pensé à une solution que Grégoire n'avait pas envisagé. Qui sait ?
Lorsque Jason s'adressa à son colocataire, Michael en profita pour dire à Grégoire qu'un cadeau l'attendait sur son lit. Malgré la gentille attention, le sang se figea dans les veines du français. Le couperet était tombé ; c'était des adieux. Le temps semblait défiler au ralenti pour l'aérokinésiste. Il leva la tête et regarda son autrichien, les yeux ronds.
« M... merci ». Il devait très vite trouver une porte de sortie avant de se transformer une fontaine française qui aurait eu sa place au Château de Versailles. « Je vais aller voir tout de suite. De toutes façons, il faut que j'aille faire mes valises, je suis pas du tout prêt », dit-il dans un sourire nerveux et figé, en entamant son pas vers la porte de la chambre. Il se retourna vers les deux garçons de ma chambrée :
« Bon, et bien, bonne route à vous... Je suis sûr qu'on sera amenés à se revoir donc je ne vous dis pas au revoir mais à bientôt ! »
Arrivé à hauteur de Michael, épaule contre épaule, il lui glissa à l'oreille :
« Ne m'oublie pas. Pas tout de suite... Je... je ne veux pas...»
Et sans finir sa phrase, il reprit son mouvement en direction de la porte. Il aurait voulu l'embrasser mais devant les autres, ce n'était pas évident et il se connaissait : s'il posait ses lèvres sur les siennes, il n'est pas sûr qu'on pourrait l'en décoller sans dégâts collatéraux.
- Jeremiah HarnoldsX-Rays
- Age : 32
Equipe : X-Rays
Nom de code : Spy
Date d'inscription : 08/12/2008
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Jeu 9 Juin 2011 - 20:47
Tous ces grands crétins allaient lui manquaient. Et en plus, les insulter mentalement ne lui rendait même pas les choses plus faciles. Vie de merde... Grégoire avait évacué ses excuses d'une plaisanterie et Jeremiah faillit lui répondre d'un sourire grimaçant mais Michael le saisit brusquement par les épaules, haussant le ton. D'ordinaire, le geek se serait sans doute dégagé avec un coup d’œil furibond à son ami, quand bien même il s'emporta pour une bonne raison (ce n'est pas comme si Miah était réputé pour son bon caractère et sa bonne foi), mais aujourd'hui, il se contenta de laisser l'autrichien faire, l'observant, entre un curieux détachement et l’abattement le plus total. Il avait un accent encore plus prononcé quand il s'énervait et le mutant trouva curieux de remarquer ce genre de détails dans une telle situation... comme si c'était bien le moment.
Un bruit sourd annonça l'arrivée de son colocataire. Même sans ça, le jeune homme se serait douté qu'il gérait mal. Parce que c'était le cas de tout le monde, d'une part, mais aussi parce que Jason faisait parti des rares personnes dont il arrivait à lire les émotions sur le visage. Bon OK, c'était facile chez quelqu'un d'aussi expressif... M'enfin fallait bien commencer quelque part ! Suivant des yeux l'irlandais alors que Micha' et Grégoire échangeaient quelques mots à voix basse dans un coin, le jeune homme se trouva tout étonné de se retrouver avec une veste dans les bras. Pour une fois, peut-être la première, il obéit à son ami. Pas de "mais qu'est-ce 'tu veux qu'j'en fasse ??" agressif ou de "chouette, un déguisement de clown !" moqueur, ni même de remerciements maladroits. Il ne dit rien et se contenta de garder le vêtement contre lui. Puisqu'il était trop vieux pour avoir une peluche, ça ferait bien office de doudou jusqu'à ce qu'il se décide enfin à accepter son sort. Peiné, le jeune homme jeta un coup d’œil perdu autour de lui, détaillant ses propres affaires en bordel, et finit quand même par trouver la force de répondre quelque chose à son colocataire :
"Mais... j'ai rien à te donner moi ! Remarqua-t-il tristement. S'il y a quelque chose qui te fait envie, prend le... même ça si tu veux."
Il avait vaguement désigné de la main une de ses consoles, sa favorite en réalité mais qu'il lui aurait à l'heure actuelle donné sans remords. Il se doutait bien que ses fringues pourries n'intéresseraient pas l'irlandais mais il avait aussi plein de jeux et de bouquins, c'était toujours ça...
Grégoire avait croisé Luther et en informa Jason. Se raclant la gorge pour que sa voix ne révèle pas trop qu'il avait les yeux plein d'eau, Jeremiah conclut :
"Tu devrais aller le rejoindre."
Puis voyant que le français, aussi ému que les autres, allait pour s'enfuir, le geek croisa le regard de Michael et lui fit un ptit signe de la tête. Va avec lui bordel, c'est votre seul et dernier jour. Au moins, si tous les couples et moitié de couple évacuer, il pourrait brailler tranquillement. Et peut-être vomir un peu, son estomac continuait à se contracter violemment, tout comme la boule dans sa gorge qui commençait à l'empêcher de respirer, tandis qu'il tentait de continuer à faire bonne figure.
Un bruit sourd annonça l'arrivée de son colocataire. Même sans ça, le jeune homme se serait douté qu'il gérait mal. Parce que c'était le cas de tout le monde, d'une part, mais aussi parce que Jason faisait parti des rares personnes dont il arrivait à lire les émotions sur le visage. Bon OK, c'était facile chez quelqu'un d'aussi expressif... M'enfin fallait bien commencer quelque part ! Suivant des yeux l'irlandais alors que Micha' et Grégoire échangeaient quelques mots à voix basse dans un coin, le jeune homme se trouva tout étonné de se retrouver avec une veste dans les bras. Pour une fois, peut-être la première, il obéit à son ami. Pas de "mais qu'est-ce 'tu veux qu'j'en fasse ??" agressif ou de "chouette, un déguisement de clown !" moqueur, ni même de remerciements maladroits. Il ne dit rien et se contenta de garder le vêtement contre lui. Puisqu'il était trop vieux pour avoir une peluche, ça ferait bien office de doudou jusqu'à ce qu'il se décide enfin à accepter son sort. Peiné, le jeune homme jeta un coup d’œil perdu autour de lui, détaillant ses propres affaires en bordel, et finit quand même par trouver la force de répondre quelque chose à son colocataire :
"Mais... j'ai rien à te donner moi ! Remarqua-t-il tristement. S'il y a quelque chose qui te fait envie, prend le... même ça si tu veux."
Il avait vaguement désigné de la main une de ses consoles, sa favorite en réalité mais qu'il lui aurait à l'heure actuelle donné sans remords. Il se doutait bien que ses fringues pourries n'intéresseraient pas l'irlandais mais il avait aussi plein de jeux et de bouquins, c'était toujours ça...
Grégoire avait croisé Luther et en informa Jason. Se raclant la gorge pour que sa voix ne révèle pas trop qu'il avait les yeux plein d'eau, Jeremiah conclut :
"Tu devrais aller le rejoindre."
Puis voyant que le français, aussi ému que les autres, allait pour s'enfuir, le geek croisa le regard de Michael et lui fit un ptit signe de la tête. Va avec lui bordel, c'est votre seul et dernier jour. Au moins, si tous les couples et moitié de couple évacuer, il pourrait brailler tranquillement. Et peut-être vomir un peu, son estomac continuait à se contracter violemment, tout comme la boule dans sa gorge qui commençait à l'empêcher de respirer, tandis qu'il tentait de continuer à faire bonne figure.
- Jason RedclifOnyX
- Age : 34
Nom de code : Tatoo
Date d'inscription : 21/01/2009
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Ven 10 Juin 2011 - 18:31
Il était un peu comme dans du coton. IL savait que s’était la réalité, mais il espérait encore un changement, quelque chose, n’importe quoi qui ferait qu’il pourrait encore être avec son canadien… Gregoire lui indiqua d’ailleurs ou il était. Il reçu un douloureux coup de poignard dans le cœur lorsqu’il comprit pourquoi il était la bas. La question de Grégoire lui fit encore plus mal, d’autant plus qu’il se doutait qu’elle valait pour lui aussi.
IL le regarda tristement.
« je sais pas… Comme si c’était pas déjà assez chiant d’aimer un homme dans un monde ou l’homophobie est toujours présente.. Maintenant le gouvernement brise les couples.. brise les vies… Putain grégoire j’en ai rien à foutre, je braverai les interdits pour le voir… j’avai pas peur de mourir pour aller sauver des vies… j’ai pas peur de mourir pour retrouver celui que j’aime… ».. C’est avec toute la sincérité du naif idéaliste qu’il était qu’il venait de prononcer ces mots.
Il regarda ses camarades. Jeremiah… sacré jeremiah. Il ressemblait presque à un frère à présent… Il lui manquerait… douloureusement… et ce qu'il lui proposait, c'était plus que tout ce à quoi il aurait pu s'attendre de sa part. Sa console préférée, pour quiconque ne connaissant pas le geek, ça aurait paru puéril ou dérisoire, mais Jason mesura à sa juste valeur ce sacrifice et ne lui fit pas l'affront de refuser.
"merci, mia... Je.. j'en prendrai soin, je te promet... tain.. tu vas me faire chialer, t'es con.."
« j’aimerai passer du temps avec vous, mais si je dois plus revoir.. enfin.. chepa… j’veux pas qu’on me prive des derniers moments avec lui… »… Ses yeux brillaient…
Il aurait le temps de finir son sac plus tard… il fallait qu’il file, comme le vent…
Il soupira longuement, et fit un signe de tête, avec un pincement des lèvres, avant de courir comme un dératé vers le perron.
perron
IL le regarda tristement.
« je sais pas… Comme si c’était pas déjà assez chiant d’aimer un homme dans un monde ou l’homophobie est toujours présente.. Maintenant le gouvernement brise les couples.. brise les vies… Putain grégoire j’en ai rien à foutre, je braverai les interdits pour le voir… j’avai pas peur de mourir pour aller sauver des vies… j’ai pas peur de mourir pour retrouver celui que j’aime… ».. C’est avec toute la sincérité du naif idéaliste qu’il était qu’il venait de prononcer ces mots.
Il regarda ses camarades. Jeremiah… sacré jeremiah. Il ressemblait presque à un frère à présent… Il lui manquerait… douloureusement… et ce qu'il lui proposait, c'était plus que tout ce à quoi il aurait pu s'attendre de sa part. Sa console préférée, pour quiconque ne connaissant pas le geek, ça aurait paru puéril ou dérisoire, mais Jason mesura à sa juste valeur ce sacrifice et ne lui fit pas l'affront de refuser.
"merci, mia... Je.. j'en prendrai soin, je te promet... tain.. tu vas me faire chialer, t'es con.."
« j’aimerai passer du temps avec vous, mais si je dois plus revoir.. enfin.. chepa… j’veux pas qu’on me prive des derniers moments avec lui… »… Ses yeux brillaient…
Il aurait le temps de finir son sac plus tard… il fallait qu’il file, comme le vent…
Il soupira longuement, et fit un signe de tête, avec un pincement des lèvres, avant de courir comme un dératé vers le perron.
perron
- Michael KäferböckX-Rays
- Age : 33
Date d'inscription : 27/08/2010
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Sam 11 Juin 2011 - 14:57
Michael était estomaqué. Si son coeur était en verre, on ne risquait que de retrouver de la poussière de sable dans son thorax.
D'abord, Grégoire avait tenté un trait d'humour à l'intention de Michael. Un trait d'humour qui fit gonfler le coeur de l'Autrichien. Un peu de fierté, beaucoup d'émotion : le français parlait d'eux au nous. Et il avait dit vrai. Mais il avait aussi dit que les X-Rays ne se laissaient jamais. Pourtant...
Pourtant il n'avait pas osé regardé Michael encore. Comme si il ne voulait plus le revoir. Pourtant, lorsqu'il le regarda, il lui dit immédiatement après qu'il resterait aux États-Unis. En Amérique. À un océan de distance. Sur un autre continent. À 6000, 7000 km l'un de l'autre? Des éternités de train puis d'avion de distance. Grégoire venait de lui donner un coup de couteau, en plein centre-coeur. Il ne tenait donc vraiment pas à le revoir? Tout était déjà fini et archivé, pour lui?
Si terminé qu'il préférait s'occuper de Jason et de leurs problèmes de couples, à Luther et lui, plutôt qu'aux leur, à Grégoire et Michael. Il lui demandait comment les deux sujets de la reine feraient, alors qu'il semblait se foutre de trouver une façon de s'arranger pour les deux européens.
Il s'empressait de partir, prenait prétexte du cadeau, alors que Jason héritait d'une console, pour balbutier un remerciement, mais surtout un au revoir qui goûtait les adieux.
Jason sortit tout de même d'abord, et Michael, le coeur grand et vide comme une plage de décembre, entendit comme en écho la dernière demande de Grégoire. Pourquoi, si il avait déjà fait une croix sur leur journée ensemble, lui demandait-il de ne pas l'oublier? Grégoire fit un pas vers la porte. Michael se retourna vers Miah. Il lui faisait signe d'aller vers le français. L'Autrichien s'était-il trompé? Il fronça les sourcils vers le geek, sans savoir si c'était pour le remercier ou s'excuser, ou parce qu'il trouvait dommage que l'Américain n'ait les bras de personne dans lesquels se consoler.
Grégoire fit un deuxième pas, et Michael s'élança à sa poursuite. Il avait l'impression de déjà devoir parcourir des années-lumières pour pouvoir le rattraper, à un mètre de lui, dans le pas de la porte. Il retint le francophone par le poignet et fit glisser sa main dans la sienne.
-C'est tout? Il ne savait pas pourquoi, mais son ton lui semblait vaguement accusateur.
-Tu me laisses là, comme un fieux torchon? Une larme commença à couler, paisiblement, sur son visage hébété.
-On aurait pu prendre l'afion ensemble, au moins. Prétexter qu'il n'y a pas tant de fols vers l'Europe en vingt-quatre heures. On aurait pu prendre le train ensuite. Et la biçuclette. Et s'arrêter où tu veux.
Il se jeta à son cou, blottissant la moitié de son visage dans le creux de l'épaule de Grégoire.
-M'abandonne pas comme quand ça n'avait pas d'importance. Pas comme quand je signifiais rien, moi. Ça me fait mal, parce que j'aime toi. Ich liebe dich, Gregor.
Et le germanophone transformait peu à peu le gilet de son amoureux en éponge.
D'abord, Grégoire avait tenté un trait d'humour à l'intention de Michael. Un trait d'humour qui fit gonfler le coeur de l'Autrichien. Un peu de fierté, beaucoup d'émotion : le français parlait d'eux au nous. Et il avait dit vrai. Mais il avait aussi dit que les X-Rays ne se laissaient jamais. Pourtant...
Pourtant il n'avait pas osé regardé Michael encore. Comme si il ne voulait plus le revoir. Pourtant, lorsqu'il le regarda, il lui dit immédiatement après qu'il resterait aux États-Unis. En Amérique. À un océan de distance. Sur un autre continent. À 6000, 7000 km l'un de l'autre? Des éternités de train puis d'avion de distance. Grégoire venait de lui donner un coup de couteau, en plein centre-coeur. Il ne tenait donc vraiment pas à le revoir? Tout était déjà fini et archivé, pour lui?
Si terminé qu'il préférait s'occuper de Jason et de leurs problèmes de couples, à Luther et lui, plutôt qu'aux leur, à Grégoire et Michael. Il lui demandait comment les deux sujets de la reine feraient, alors qu'il semblait se foutre de trouver une façon de s'arranger pour les deux européens.
Il s'empressait de partir, prenait prétexte du cadeau, alors que Jason héritait d'une console, pour balbutier un remerciement, mais surtout un au revoir qui goûtait les adieux.
Jason sortit tout de même d'abord, et Michael, le coeur grand et vide comme une plage de décembre, entendit comme en écho la dernière demande de Grégoire. Pourquoi, si il avait déjà fait une croix sur leur journée ensemble, lui demandait-il de ne pas l'oublier? Grégoire fit un pas vers la porte. Michael se retourna vers Miah. Il lui faisait signe d'aller vers le français. L'Autrichien s'était-il trompé? Il fronça les sourcils vers le geek, sans savoir si c'était pour le remercier ou s'excuser, ou parce qu'il trouvait dommage que l'Américain n'ait les bras de personne dans lesquels se consoler.
Grégoire fit un deuxième pas, et Michael s'élança à sa poursuite. Il avait l'impression de déjà devoir parcourir des années-lumières pour pouvoir le rattraper, à un mètre de lui, dans le pas de la porte. Il retint le francophone par le poignet et fit glisser sa main dans la sienne.
-C'est tout? Il ne savait pas pourquoi, mais son ton lui semblait vaguement accusateur.
-Tu me laisses là, comme un fieux torchon? Une larme commença à couler, paisiblement, sur son visage hébété.
-On aurait pu prendre l'afion ensemble, au moins. Prétexter qu'il n'y a pas tant de fols vers l'Europe en vingt-quatre heures. On aurait pu prendre le train ensuite. Et la biçuclette. Et s'arrêter où tu veux.
Il se jeta à son cou, blottissant la moitié de son visage dans le creux de l'épaule de Grégoire.
-M'abandonne pas comme quand ça n'avait pas d'importance. Pas comme quand je signifiais rien, moi. Ça me fait mal, parce que j'aime toi. Ich liebe dich, Gregor.
Et le germanophone transformait peu à peu le gilet de son amoureux en éponge.
- Grégoire DelibesX-Rays
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Nom de code : Njord
Date d'inscription : 15/08/2010
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Sam 11 Juin 2011 - 16:09
Plus rien n'avait d'importance. Il n'entendit pas la réponse de Jeremiah et ne vit pour ainsi dire pas Jason quitter la pièce pour retrouver l'élu de son cœur. La distance qui le séparait de la porte semblait si courte : trop courte pour que l'autrichien l'empêche de passer ce seuil qui sonnerait sûrement le glas de leur relation. Cette mise en scène était ridicule, Grégoire en avait bien conscience, mais c'est tout ce dont il était capable dans l'instant : laisser quelqu'un d'autre de plus courageux que lui prendre le taureau par les cornes et affronter la situation pour deux.
Avec l'aide délicate de Jeremiah, Michael rattrapa le français par le bras. Le cœur glacé de Grégoire sembla donner une ultime signe de vie. Un espoir ?
Il se retourna pour faire face à son ami, qu'il regarda fixement. L'autrichien, entre tristesse et colère, s'étonna de la réaction de Grégoire. Et c'était légitime.
« Excuse-moi... », dit-il la voix déformée par les larmes. Il chuchotait presque. « Je ne pourrai pas te dire au revoir. Jamais. Je suis venu ici pour me trouver mais c'est sur toi que je suis tombé. Je ne pourrais pas repartir comme ça, à zéro et faire comme si de rien était. ». Le français avait depuis quelques minutes renoncé à essayer de cacher ses larmes. « Je ne savais pas si tu pensais que ça valait le coup de continuer, et de risquer... », il ne termina pas sa phrase et préféra pointer du nez les troupes qui gardaient l'Institut, au dehors.
Il laissa son petit-ami se lover contre lui. Il l'entoura de ses bras. Il n'avait que faire de tous ces dangers à l'extérieur, de toutes ces menaces. Elles lui semblaient bien petites face a tout le bonheur qu'il pouvait tenir en cet instant entre ses bras.
Il releva le visage de Michael et lui essuya une larme. Il le regarda un peu avant de l'embrasser. C'est ce moment que l'autrichien choisit pour faire sa déclaration. Les dernières digues de Grégoire se rompirent à cet instant très précis. Jamais auparavant quelqu'un ne l'avait touché autant, aussi profondément dans tout ce qu'il pouvait ressentir. Submergé par l'émotion, il ne put répondre quoi que se soit sinon un « moi aussi » dans sa langue maternelle. Il le serra contre lui du plus fort qu'il le put. Il ne pouvait pas laisser partir ce garçon qui semblait être maître de son bonheur.
« Reste avec moi, s'il te plait, reste avec moi. »
Il croisa le regard de Jeremiah. Il n'aurait jamais souhaité vivre cette scène ne public mais au bout du compte cela ne le dérangeait pas plus que ça. Il le savait bien attentionné. Il aurait aimé qu'il ait quelqu'un à qui s'accrocher en ce moment difficile pour tous les élèves. Mais il saurait sûrement rebondir. Il sourit au geek et plongea sa tête contre celle de son amoureux afin de sentir la chaleur de sa joue sur la sienne, comme deux cygnes s'enlacent pour montrer à tous comme ils s'aiment.
Avec l'aide délicate de Jeremiah, Michael rattrapa le français par le bras. Le cœur glacé de Grégoire sembla donner une ultime signe de vie. Un espoir ?
Il se retourna pour faire face à son ami, qu'il regarda fixement. L'autrichien, entre tristesse et colère, s'étonna de la réaction de Grégoire. Et c'était légitime.
« Excuse-moi... », dit-il la voix déformée par les larmes. Il chuchotait presque. « Je ne pourrai pas te dire au revoir. Jamais. Je suis venu ici pour me trouver mais c'est sur toi que je suis tombé. Je ne pourrais pas repartir comme ça, à zéro et faire comme si de rien était. ». Le français avait depuis quelques minutes renoncé à essayer de cacher ses larmes. « Je ne savais pas si tu pensais que ça valait le coup de continuer, et de risquer... », il ne termina pas sa phrase et préféra pointer du nez les troupes qui gardaient l'Institut, au dehors.
Il laissa son petit-ami se lover contre lui. Il l'entoura de ses bras. Il n'avait que faire de tous ces dangers à l'extérieur, de toutes ces menaces. Elles lui semblaient bien petites face a tout le bonheur qu'il pouvait tenir en cet instant entre ses bras.
Il releva le visage de Michael et lui essuya une larme. Il le regarda un peu avant de l'embrasser. C'est ce moment que l'autrichien choisit pour faire sa déclaration. Les dernières digues de Grégoire se rompirent à cet instant très précis. Jamais auparavant quelqu'un ne l'avait touché autant, aussi profondément dans tout ce qu'il pouvait ressentir. Submergé par l'émotion, il ne put répondre quoi que se soit sinon un « moi aussi » dans sa langue maternelle. Il le serra contre lui du plus fort qu'il le put. Il ne pouvait pas laisser partir ce garçon qui semblait être maître de son bonheur.
« Reste avec moi, s'il te plait, reste avec moi. »
Il croisa le regard de Jeremiah. Il n'aurait jamais souhaité vivre cette scène ne public mais au bout du compte cela ne le dérangeait pas plus que ça. Il le savait bien attentionné. Il aurait aimé qu'il ait quelqu'un à qui s'accrocher en ce moment difficile pour tous les élèves. Mais il saurait sûrement rebondir. Il sourit au geek et plongea sa tête contre celle de son amoureux afin de sentir la chaleur de sa joue sur la sienne, comme deux cygnes s'enlacent pour montrer à tous comme ils s'aiment.
- Jeremiah HarnoldsX-Rays
- Age : 32
Equipe : X-Rays
Nom de code : Spy
Date d'inscription : 08/12/2008
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Dim 12 Juin 2011 - 16:34
Ça ne dérangeait peut-être pas les deux protagonistes de se retrouver devant lui mais ça n'était pas le cas de Jeremiah qui avait espéré une seconde les voir sortir. Hors de question de pleurer maintenant. Silencieusement, désireux de ne pas interrompre de quelque façon que ce soit l'étreinte des deux garçons, il se leva et se posta près de la fenêtre, le front contre le verre froid. Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'un mouvement étrange à l'extérieur n'attire son regard éteint. Des formes dont il devina presque instinctivement la provenance et un instant, il se projeta dans les yeux de son futur ex-colocataire pour voir si tout allait bien. Le spectacle qui s'offrait à lui était magnifique, certes, mais carrément privé, et il se déconnecta bien vite. N'osant tourner les yeux vers le couple derrière lui (il était devenu expert dans le port d’œillères pour ce genre de situation, Jason et Luther n'ayant jamais vraiment recherché la discrétion), le geek rejoignit d'un pas toujours aussi furtif la salle de bain qu'il ferma à clé, se laissant glisser en position recroquevillée contre la battant. Ici il pourrait pleurer tranquillement. Enfin, en évitant de se moucher dans la veste de l'irlandais qu'il tenait toujours serré contre lui, évidemment.
- Michael KäferböckX-Rays
- Age : 33
Date d'inscription : 27/08/2010
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Dim 12 Juin 2011 - 18:53
Tout le monde avait beau dire ce qu'ils voulaient, Michael devait bien rendre une chose aux français : ils parlaient bien. Ému par les propos du joli francophone, le germain s'accrocha un peu plus au gilet de son amoureux, comme une veuve italienne éplorée. Leurs corps, accrochés l'un à l'autre, était le plus beau moment de la vie de Michael. Le plus dramatique aussi. Leurs paroles résonnaient comme un canon d'enthousiasme et d'optimisme. De naïveté?
Michael ne répondit pas. Il ne savait pas non plus si il croyait que ca valait le coup de continuer et de tout risquer. Il voulait que ça vaille le coup, mais lui qui avait l'habitude de réfléchir avant de prendre des décisions aussi importantes, se sentait bousculé par la vie. Qu'est-ce qui était le plus sage? Qu'en pensait Grégoire?
Ils s'admirèrent quelques instants, puis Grégoire l'embrassa. Michael lui rendit son baiser, se demandant si il s'agissait d'un baiser d'adieu ou quoi que ce soit. Il espérait que c'en était pas un, mais...
Jeremiah, manifestement mal à l'aise, bougeait autour d'eux. Grégoire dit qu'il aimait également Michael. Il lui demanda de rester toujours ensemble. Leurs joues posées l'une contre l'autre, Michael restait silencieux. Il profitait du moment, mais une partie de son esprit ne pouvait s'empêcher de réfléchir, à toute l'allure que son cerveau anesthésié pouvait fournir. Quelles étaient les chances qu'ils restent ensemble et s'en sortent sans problèmes, qu'ils vivent heureux? Quelles étaient les risques qu'ils se fassent attraper, que Grégoire meure? Que Michael meure? Il ne pourrait se pardonner de mourir et que Grégoire se retrouve seul avec son chagrin. Il fallait se rendre à l'évidence : ils n'avaient pas affaire aux menaces de gamins ou de groupes terroristes, mais d'une organisation tentaculaire qui avait plus d'yeux encore que le geek : le gouvernement américain. L'appel avait été on ne peut plus clair : ils ne devaient pas se revoir. Désobéir risquait d'être trop lourd de conséquences.
Au bout de longues minutes, sa réflexion avait abouti sur ses conclusions morbides, dramatiques. Il avait pris sa décision. Une décision qui le déchirait trois fois : une fois car il devait la prendre, une fois car il devrait la partager avec Grégoire et une dernière fois car il devrait faire face à la réaction de celui-ci.
-Je t'aime plus que tout au monde, Grégoire. C'est pour cela que... que je... que nous ne pouwons pas rester ensemble. Parce que c'est... c'est comme ça... que tu souffres le moins. Ca me fait beaucoup souffrir, je suis désolé. T... tu comprends, oder
Il avait eu de la difficulté à terminer ses phrases, pleurant comme un bébé à qui on enlevait son bien le plus précieux : sa doudou ou son toutou.
Michael ne répondit pas. Il ne savait pas non plus si il croyait que ca valait le coup de continuer et de tout risquer. Il voulait que ça vaille le coup, mais lui qui avait l'habitude de réfléchir avant de prendre des décisions aussi importantes, se sentait bousculé par la vie. Qu'est-ce qui était le plus sage? Qu'en pensait Grégoire?
Ils s'admirèrent quelques instants, puis Grégoire l'embrassa. Michael lui rendit son baiser, se demandant si il s'agissait d'un baiser d'adieu ou quoi que ce soit. Il espérait que c'en était pas un, mais...
Jeremiah, manifestement mal à l'aise, bougeait autour d'eux. Grégoire dit qu'il aimait également Michael. Il lui demanda de rester toujours ensemble. Leurs joues posées l'une contre l'autre, Michael restait silencieux. Il profitait du moment, mais une partie de son esprit ne pouvait s'empêcher de réfléchir, à toute l'allure que son cerveau anesthésié pouvait fournir. Quelles étaient les chances qu'ils restent ensemble et s'en sortent sans problèmes, qu'ils vivent heureux? Quelles étaient les risques qu'ils se fassent attraper, que Grégoire meure? Que Michael meure? Il ne pourrait se pardonner de mourir et que Grégoire se retrouve seul avec son chagrin. Il fallait se rendre à l'évidence : ils n'avaient pas affaire aux menaces de gamins ou de groupes terroristes, mais d'une organisation tentaculaire qui avait plus d'yeux encore que le geek : le gouvernement américain. L'appel avait été on ne peut plus clair : ils ne devaient pas se revoir. Désobéir risquait d'être trop lourd de conséquences.
Au bout de longues minutes, sa réflexion avait abouti sur ses conclusions morbides, dramatiques. Il avait pris sa décision. Une décision qui le déchirait trois fois : une fois car il devait la prendre, une fois car il devrait la partager avec Grégoire et une dernière fois car il devrait faire face à la réaction de celui-ci.
-Je t'aime plus que tout au monde, Grégoire. C'est pour cela que... que je... que nous ne pouwons pas rester ensemble. Parce que c'est... c'est comme ça... que tu souffres le moins. Ca me fait beaucoup souffrir, je suis désolé. T... tu comprends, oder
Il avait eu de la difficulté à terminer ses phrases, pleurant comme un bébé à qui on enlevait son bien le plus précieux : sa doudou ou son toutou.
- Grégoire DelibesX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Njord
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Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Dim 12 Juin 2011 - 23:06
Les deux garçons restèrent ainsi quelques temps. Jeremiah, peut-être trop fier pour se laisser à aller en public préféra quitter la pièce afin de s'enfermer dans la salle de bains. Michael prit la parole, difficilement, en douceur afin d'alléger la peine qu'il allait infliger à son ami et qu'il savait certaine. Un puissant et soudain vertige sembla prendre le français d'assaut. Lui qui avait reprit espoir quelques minutes plus tôt venait de recevoir le coup de grâce. Cette fois la situation semblait réfléchie et mûrie. Et même s'il était certain que Grégoire l'aurait comprit en y réfléchissant posément quelques instants, sur le moment, il resta interdit, ne comprenant plus où l'autrichien voulait aller. N'était-ce pas lui qui venait de lui avouer ses sentiments ? L'autrichien avait-il l'intention de jouer avec ses sentiments ? Complètement abasourdi, il lâcha son étreinte et fit un pas en arrière, en regardant son amant dans les yeux.
« Mais... »
Un mot qu'il avait déjà mis une éternité à formuler tant les pensées se confondaient et rendaient toute extériorisation des plus ardues. A l'instant où il s'offrait à lui entièrement et sans retenue, il avait l'impression qu'on lui refermait la porte au visage, sans espoir de pouvoir un jour la rouvrir. Bien sûr, Michael avait raison. Bien sûr, il n'était pas le responsable. Mais le moment n'était pas à la raison et Grégoire était bien incapable de faire la part des choses.
« Non, je ne comprends pas... Je pensais que... », réussit-il à dire entre les dents. Toujours le regard fixé sur le germanophone. Il ne pleurait plus, en cet instant, sa tristesse n'avait d'égal que son envie de disparaître.
Sûrement bien égoïste, Grégoire fronça les sourcil et refermait une à une toutes les portes qu'il avait ouvertes pour l'autrichien. Il aurait pu jurer en cet instant précis qu'on ne l'y reprendrait plus, que plus jamais il ne se livrerait et que plus jamais il n'aimerait qui que se soit. Afin de ne pas paraître faible, il préféra faire des petites phrases contrôlées avec une élocution calculée :
« Je ne comprends. Non, je ne comprends pas. » dit-il en faisant encore un pas en arrière. « Si tu veux qu'on se quitte ici, eh bien... », comme à son habitude, il ne termina pas sa phrase et donna pour toute ponctuation, un signe de main signifiant qu'il ne ferait rien pour l'en empêcher. Il fit un quart de tour sur lui même et força l'étreinte de Michael afin de se dégager de sa prise. En un geste de désespoir, il rebascula en avant et posa un baiser sur les lèvres de Micheal. « Je t'aurais rendu heureux, je te jure que je t'aurais rendu heureux... », dit-il dans un sanglot.
Sans laisser à Michael le temps de répondre et d'entreprendre un mouvement, il tourna les talons en direction de la porte de la chambre qu'il passa sans un regard pour celui qu'il laissait là. En quittant cette pièce, il quittait son amour mais aussi tout l'espoir en l'humanité que ce dernier lui avait apporté. Grégoire ne sera plus jamais le même. Plongé dans la pénombre, Grégoire referma la porte sur la chambre et par extension, sur cette relation qui avait mis, pendant quelques temps, un peu de couleur dans sa vie.
???
« Mais... »
Un mot qu'il avait déjà mis une éternité à formuler tant les pensées se confondaient et rendaient toute extériorisation des plus ardues. A l'instant où il s'offrait à lui entièrement et sans retenue, il avait l'impression qu'on lui refermait la porte au visage, sans espoir de pouvoir un jour la rouvrir. Bien sûr, Michael avait raison. Bien sûr, il n'était pas le responsable. Mais le moment n'était pas à la raison et Grégoire était bien incapable de faire la part des choses.
« Non, je ne comprends pas... Je pensais que... », réussit-il à dire entre les dents. Toujours le regard fixé sur le germanophone. Il ne pleurait plus, en cet instant, sa tristesse n'avait d'égal que son envie de disparaître.
Sûrement bien égoïste, Grégoire fronça les sourcil et refermait une à une toutes les portes qu'il avait ouvertes pour l'autrichien. Il aurait pu jurer en cet instant précis qu'on ne l'y reprendrait plus, que plus jamais il ne se livrerait et que plus jamais il n'aimerait qui que se soit. Afin de ne pas paraître faible, il préféra faire des petites phrases contrôlées avec une élocution calculée :
« Je ne comprends. Non, je ne comprends pas. » dit-il en faisant encore un pas en arrière. « Si tu veux qu'on se quitte ici, eh bien... », comme à son habitude, il ne termina pas sa phrase et donna pour toute ponctuation, un signe de main signifiant qu'il ne ferait rien pour l'en empêcher. Il fit un quart de tour sur lui même et força l'étreinte de Michael afin de se dégager de sa prise. En un geste de désespoir, il rebascula en avant et posa un baiser sur les lèvres de Micheal. « Je t'aurais rendu heureux, je te jure que je t'aurais rendu heureux... », dit-il dans un sanglot.
Sans laisser à Michael le temps de répondre et d'entreprendre un mouvement, il tourna les talons en direction de la porte de la chambre qu'il passa sans un regard pour celui qu'il laissait là. En quittant cette pièce, il quittait son amour mais aussi tout l'espoir en l'humanité que ce dernier lui avait apporté. Grégoire ne sera plus jamais le même. Plongé dans la pénombre, Grégoire referma la porte sur la chambre et par extension, sur cette relation qui avait mis, pendant quelques temps, un peu de couleur dans sa vie.
???
- Michael KäferböckX-Rays
- Age : 33
Date d'inscription : 27/08/2010
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Lun 13 Juin 2011 - 3:28
Grégoire semblait abasourdi, comme si quelque chose dans le raisonnement de l'Autrichien lui avait oublié. Ou comme si, durant leur longue étreinte larmoyante, il ne s'était pas posé les questions que Michael s'était posées. C'était probablement le cas. Mais maintenant que l'esprit de Michael avait tranché, il ne parvenait plus à concevoir pourquoi sa décision ne pourrait pas paraître comme étant la plus -sinon la seule- valable aux yeux de quelqu'un d'autre. Ils auraient dû essayer plus forts? Certes, dans un monde utopique où on ne tire pas sur des mutants sans raison. Or ce monde devait être parallèle au leur. Sur cette planète, les meilleures intentions du monde n'arrangeaient rien, ne faisaient rien gagner, surtout pas quand il s'agissait d'éviter la souffrance à celui, ou à ceux, que l'on aime.
Comment Grégoire ne comprenait-il pas? Prenait-il au moins le temps d'y réfléchir? Le germanophone, confus, clignait des yeux à une vitesse ahurissante devant la réaction de Grégoire, qu'il subissait comme un pantin, sans rien dire ni sans réagir lui-même. À force de battre des cils, ses larmes avaient formé comme un écran lacrymal qui lui rendait la vue embrouillée. Il ne vit pas venir le baiser d'adieu, car cette fois, c'en était bien un, de Grégoire. Il ne le lui rendit même pas, trop consterné par la réaction de son amoureux. Il ne le vit pas partir, non plus, alors qu'il répondait, en un gémissement.
-Je ne veux pas qu'on se quitte!
Il entendit la porte se fermer, puis le silence. Il se passa la main devant les yeux, pour constater que la pièce était désormais aussi vide que sa vie, et sanglota de plus belle, hoquetant même de temps à autres. Quelle honte. Il murmura, pour lui-même, en espérant peut-être qu'un filet d'air aille porter les mots à l'aérokinésiste, comme dans ce vieux conte allemand où la sorcière épie ainsi sa servante.
-Je sais que tu m'aurais rendu heureux. Je m'y serais efforcé aussi. Je ne voulais pas te rendre malheureux!
Comment cela se faisait-il? Ils étaient si heureux! À peine quelques heures auparavant -aussi bien dire une éternité- le Français ne lui avait-il pas dit qu'il trouvait mignon le côté méthodique, organisé et réfléchi du germain? Et maintenant, il semblait que c'était ce qui causait leur séparation. Michael se sentait, pour la première fois depuis qu'il était mutant, comme un monstre. Il attendit quelques minutes que le plus clair de son chagrin passe puis, toujours le sac au dos, il se dit qu'il devrait faire face à ce que l'avenir lui réservait. Au moins, personne n'était mort et il pourrait toujours réparer les pots cassés, non?
La mort dans l'âme, le visage sans vitalité, le t-shirt rendu foncé* par les larmes, il alla cogner à la porte et, par respect pour Jeremiah qu'il avait cru entendre mettre le loquet, ne pénétra pas dans la pièce.
-M... Miah. Tu veux qu'on aille dire au rewoir aux autres ensemble? À ... À Pablo, Rachel, aux autres X-Rays, à tout le monde?
-Et puis, toi, tu vas faire quoi, maintenant?
Il se tut, ne voulant pas faire face à la réponse qu'exigeait la véritable question qu'il aurait voulu poser à son camarade : avait-il bien fait?
Comment Grégoire ne comprenait-il pas? Prenait-il au moins le temps d'y réfléchir? Le germanophone, confus, clignait des yeux à une vitesse ahurissante devant la réaction de Grégoire, qu'il subissait comme un pantin, sans rien dire ni sans réagir lui-même. À force de battre des cils, ses larmes avaient formé comme un écran lacrymal qui lui rendait la vue embrouillée. Il ne vit pas venir le baiser d'adieu, car cette fois, c'en était bien un, de Grégoire. Il ne le lui rendit même pas, trop consterné par la réaction de son amoureux. Il ne le vit pas partir, non plus, alors qu'il répondait, en un gémissement.
-Je ne veux pas qu'on se quitte!
Il entendit la porte se fermer, puis le silence. Il se passa la main devant les yeux, pour constater que la pièce était désormais aussi vide que sa vie, et sanglota de plus belle, hoquetant même de temps à autres. Quelle honte. Il murmura, pour lui-même, en espérant peut-être qu'un filet d'air aille porter les mots à l'aérokinésiste, comme dans ce vieux conte allemand où la sorcière épie ainsi sa servante.
-Je sais que tu m'aurais rendu heureux. Je m'y serais efforcé aussi. Je ne voulais pas te rendre malheureux!
Comment cela se faisait-il? Ils étaient si heureux! À peine quelques heures auparavant -aussi bien dire une éternité- le Français ne lui avait-il pas dit qu'il trouvait mignon le côté méthodique, organisé et réfléchi du germain? Et maintenant, il semblait que c'était ce qui causait leur séparation. Michael se sentait, pour la première fois depuis qu'il était mutant, comme un monstre. Il attendit quelques minutes que le plus clair de son chagrin passe puis, toujours le sac au dos, il se dit qu'il devrait faire face à ce que l'avenir lui réservait. Au moins, personne n'était mort et il pourrait toujours réparer les pots cassés, non?
La mort dans l'âme, le visage sans vitalité, le t-shirt rendu foncé* par les larmes, il alla cogner à la porte et, par respect pour Jeremiah qu'il avait cru entendre mettre le loquet, ne pénétra pas dans la pièce.
-M... Miah. Tu veux qu'on aille dire au rewoir aux autres ensemble? À ... À Pablo, Rachel, aux autres X-Rays, à tout le monde?
-Et puis, toi, tu vas faire quoi, maintenant?
Il se tut, ne voulant pas faire face à la réponse qu'exigeait la véritable question qu'il aurait voulu poser à son camarade : avait-il bien fait?
- Spoiler:
- *Le joueur déplore la non-existence du verbe foncir, pourtant couramment utilisé chez lui! :P
- Jeremiah HarnoldsX-Rays
- Age : 32
Equipe : X-Rays
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Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Mar 14 Juin 2011 - 9:02
Enfermé dans sa salle de bain et sur le point de se noyer dans ses propres larmes, Jeremiah n'avait rien entendu du dernier échange des amoureux. Les coups frappés contre la porte le surprirent et les efforts qu'il fit pour étouffer ses sanglots ne furent récompensés que par une quinte de toux.
"Va t'en." Marmonna-t-il à la porte sans parvenir à hausser suffisamment la voix pour être audible.
Essuyant vaguement son nez qui coulait du dos de la main en reniflant, le jeune homme poussa un soupir à fendre l'âme. Il en voulait à la terre entière et encore plus à lui-même de ne pas arriver à se contenir. Aller dire au revoir aux autres, les regarder en face, c'était au dessus de ses forces. Même avec eux, il se serait senti seul. C'était bête mais c'était la première fois qu'il comprenait vraiment que quelque soit son attachement aux gens, il passerait toujours forcément en second, puisque les gens en question aurait toujours plus proche qu'un geek associable et mal-aimable. Il aimait autant rester dans sa salle de bain. Envoyant un coup de pied mécontent dans la petite poubelle qui se trouvait là, il l'envoya heurter le mur opposé :
"Mais chaipa ! Répondit-il avec colère, beaucoup plus audible cette fois. Je veux pas partir ! J'm'en fous, je reste ici !"
Un peu plus et il se serait roulé par terre comme un gamin capricieux, mais il était trop cramponné au carrelage pour bouger. Son accès de fureur passa aussi rapidement qu'il était arrivé et le garçon se dégonfla comme une baudruche, les yeux de nouveau noyés, se recroquevillant autour de ses genoux.
"Je veux pas plus te voir. Je veux pas plus voir les autres."
Tiens, c'était plus facile à dire à travers une porte. Le problème, c'était que ce qu'il voulait n'avait aucune espèce d'importance.
"Va t'en." Marmonna-t-il à la porte sans parvenir à hausser suffisamment la voix pour être audible.
Essuyant vaguement son nez qui coulait du dos de la main en reniflant, le jeune homme poussa un soupir à fendre l'âme. Il en voulait à la terre entière et encore plus à lui-même de ne pas arriver à se contenir. Aller dire au revoir aux autres, les regarder en face, c'était au dessus de ses forces. Même avec eux, il se serait senti seul. C'était bête mais c'était la première fois qu'il comprenait vraiment que quelque soit son attachement aux gens, il passerait toujours forcément en second, puisque les gens en question aurait toujours plus proche qu'un geek associable et mal-aimable. Il aimait autant rester dans sa salle de bain. Envoyant un coup de pied mécontent dans la petite poubelle qui se trouvait là, il l'envoya heurter le mur opposé :
"Mais chaipa ! Répondit-il avec colère, beaucoup plus audible cette fois. Je veux pas partir ! J'm'en fous, je reste ici !"
Un peu plus et il se serait roulé par terre comme un gamin capricieux, mais il était trop cramponné au carrelage pour bouger. Son accès de fureur passa aussi rapidement qu'il était arrivé et le garçon se dégonfla comme une baudruche, les yeux de nouveau noyés, se recroquevillant autour de ses genoux.
"Je veux pas plus te voir. Je veux pas plus voir les autres."
Tiens, c'était plus facile à dire à travers une porte. Le problème, c'était que ce qu'il voulait n'avait aucune espèce d'importance.
- Michael KäferböckX-Rays
- Age : 33
Date d'inscription : 27/08/2010
Re: Chambre de Jeremiah et Jason
Jeu 16 Juin 2011 - 4:10
Les glandes lacrymales ne sachant plus si elles étaient à deux doigts du Niagara ou de Gobi, Michael accepta le "va-t'en" de son meilleur geek comme un coup de masse derrière la tête et projeta son front contre la porte, pour s'y appuyer, complètement sans ressources. Il poussa un grognement, pour évoquer soit le désarroi, soit le refus. C'était au choix du destinataire.
Il entendit le son de quelque chose qu'on lançait contre un mur et se dit qu'il était bien heureux de ne pas avoir choisi cette façon de rejoindre son ami. Son ami lui répondait, aussi sympathique qu'en enfant kidnappé, et probablement aussi farouche.
Lorsque Michael cru que l'États-uniens avait terminé ses jérémiahdes, Michael essuya des larmes dont il ne s'était pas même aperçu qu'elles avaient coulé et répondit, laconiquement :
-Tu vas te cacher où? Entre deux planches de gypse? Dans la porte? Et si ils explosent tout? Tu serais mieux, j'sais pas... t'avais pas une amie, à Boston?
Soupir, il toqua de nouveau.
-C'est pas en t'enfermant là que tu me rewerras... Ouwre la satané porte, si tu veux wraiment pas ne plus nous voir, scheisse!
Il tenta de tourner la poignée, sans succès.
-'Faut wraiment que toi aussi, tu me fasses tout ce mal? demanda-t-il finalement, d'un ton faible et las.
Il entendit le son de quelque chose qu'on lançait contre un mur et se dit qu'il était bien heureux de ne pas avoir choisi cette façon de rejoindre son ami. Son ami lui répondait, aussi sympathique qu'en enfant kidnappé, et probablement aussi farouche.
Lorsque Michael cru que l'États-uniens avait terminé ses jérémiahdes, Michael essuya des larmes dont il ne s'était pas même aperçu qu'elles avaient coulé et répondit, laconiquement :
-Tu vas te cacher où? Entre deux planches de gypse? Dans la porte? Et si ils explosent tout? Tu serais mieux, j'sais pas... t'avais pas une amie, à Boston?
Soupir, il toqua de nouveau.
-C'est pas en t'enfermant là que tu me rewerras... Ouwre la satané porte, si tu veux wraiment pas ne plus nous voir, scheisse!
Il tenta de tourner la poignée, sans succès.
-'Faut wraiment que toi aussi, tu me fasses tout ce mal? demanda-t-il finalement, d'un ton faible et las.
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