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- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
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Equipe : LeX
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[LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Mar 28 Avr 2009 - 2:31
Secouée comme Jack qui serait tombé du haricot géant. Sans liane pour la retenir. Sans même un parterre de fleurs pour embrasser son petit nez écrasé contre l'airbag. Étourdie par le choc. Gazée par les pollens chimiques. Son château est en ruines et les ténèbres l'entourent. Après tout ce temps, la mort viendrait elle la cueillir, telle la rose de la saison passée ? L'oubli, les ténèbres... Le flash final : la lumière l'éblouit. C'est un œil artificiel qui la contemple. Les hommes en blanc s'affairent autour d'elle. Sans pouvoir bouger, sans pouvoir parler. Cobaye en cage. Poulette en batterie. Plus de sensations. Déracinée, devenue objet sans destinée... Puis... A nouveau, l'inconscience. Un sommeil parcouru de spasmes fiévreux. Et à nouveau la lumière. Éblouissante. Plus trop de sensations. Comme un voyage dans un écrin de coton. La tête en coton. La vision trouble. Sensation de latex sur le corps. Cables aux extrémités... Déplacement. Une salle blanche. Des cercueils devenus brancards...
*
**
**
Une belle chambre de princesse. Ivy se réveilla dans une belle chambre rose de princesse de contes de fées. Pleine de couleurs, de plantes et agréablement éclairée par des lumières réconfortantes.
La rouquine était revêtue d'une combinaison en latex blanc taillée dans une seule pièce qui ne laissait que ses pieds, ses mains et son visage de découverts. Elle ne présentait aucune blessure apparente. Et à l'exception d'un léger engourdissement traversant tout son corps, certainement lié à une station allongée trop longue, elle se sentait comme à son habitude.
Ivy n'aperçut aucun effet personnel mais reconnut aisément l'autre personne présente dans la pièce : il s'agissait de Georgia !
Sauf qu'elle semblait un peu plus âgée... Comme si elle était née la même année que Mademoiselle Cassandre. Et puis, beaucoup moins agitée : s'était-elle débarrassée de ses nombreux tics ? Plus inquiétant encore : pendant un long moment, la New Yorkaise ne pipa mot. La vieille Georgia dit finalement :
"Bien réveillée, ma belle ?"
La voix était posée, le débit calme et lent. Bizarre, bizarre...
"Tu sais que tu as épatée tout le monde ! Avec les autres, vous êtes des héros ! Tout le monde est très fier..."
Faisant quelques pas en direction d'Ivy, elle ajouta :
"Et je ne parle pas que de ton oncle et de ta mère ! Mais... Tu m'as l'air un peu déboussolée ? Les docteurs avaient prévenu que tu pourrais avoir un peu de mal au réveil..."
Elle lui fit un sourire radieux.
"Et c'est pour ça que je suis là ! Pour que tu t'acclimates !"
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Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Ven 1 Mai 2009 - 17:44
Lorsqu'Ivy ouvrit les yeux, elle resta longuement à "végéter" sur le lit de la chambre, fixant le plafond, comme si son esprit n'avait pas encore réintégré la conscience, comme étrangère à son propre corps. Que s'était-il passé ? Quelques flashs violents lui revinrent en mémoire... C'est à ce moment qu'elle se redressa vivement sur le lit en clignant des yeux. Qu'est-ce qu'elle foutait ici ?! Où étaient les autres ?!
Un examen rapide de son corps lui révéla qu'elle ne gardait aucune séquelle de l'accident... et qu'elle était vêtue d'une tenue bizarre toute moulante.
"Berk, qu'est-ce que c'est que cette fripe ?" furent les premiers mots à sortir de sa bouche, mots dont la superficialité semblait être la seule expression actuellement formulable par son esprit de son incompréhension totale. Elle nota que la tenue lui laissait cependant les pieds nus. Hasard ou connaissance de ses préférences personnelles ? Cette question en introduisait une autre : qui l'avait déshabillée ?
Embrassant la pièce du regard, elle remarqua enfin la grande Georgia. Elle fronça les sourcils, incrédule devant la poussée de croissance de son amie. Son physique n'était pas le seul à sembler différent à la rouquine. L'attitude calme et barbante de son vis-à-vis était bien loin de la Georgia qu'elle connaissait, et dont l'excitation perpétuelle s'accordait d'ordinaire à merveille avec le mode "pile électrique" de l'Irlandaise.
"Euh... Georgia ?" dit-elle, avant d'écouter ce que Georgia lui disait, de plus en plus perplexe. De quoi parlait-elle au juste ? Ils étaient partis pour exploser la gueule de Dwyer, et si le gros lard ne les avait pas poussés de la route, il y aurait certainement de quoi être fier... Mais la mutante ne se souvenait d'aucun exploit héroïque.
"Mon oncle et ma mère ?" répéta la rouquine en descendant du lit pour arpenter un peu la pièce ; cette sensation d'engourdissement lui déplaisait aussi fortement que sa désorientation actuelle. Elle était peut-être morte dans l'accident, et allait rejoindre sa mère au paradis ? Elle aurait peut-être mieux dû écouter son catéchisme, au moins elle saurait reconnaître les signes de la vie après la mort. Elle énuméra rapidement les points pour et les points contre :
"... Georgia et Shane sont morts ?" demanda-t-elle, les yeux ronds en tirant avec un certain dégoût sur sa combinaison, pour la laisser claquer mollement sur sa peau. Maintenant qu'elle y était, elle admettait plutôt bien l'idée d'être morte. Ca n'avait pas l'air si méchant que ça au final, surtout si ça lui permettait de rencontrer sa mère.
"Où'ce qu'ils sont les autres ? On a fait quoi au juste ?" dit-elle en s'approchant d'une fenêtre de la chambre avec curiosité, pour chercher à regarder à l'extérieur.
Un examen rapide de son corps lui révéla qu'elle ne gardait aucune séquelle de l'accident... et qu'elle était vêtue d'une tenue bizarre toute moulante.
"Berk, qu'est-ce que c'est que cette fripe ?" furent les premiers mots à sortir de sa bouche, mots dont la superficialité semblait être la seule expression actuellement formulable par son esprit de son incompréhension totale. Elle nota que la tenue lui laissait cependant les pieds nus. Hasard ou connaissance de ses préférences personnelles ? Cette question en introduisait une autre : qui l'avait déshabillée ?
Embrassant la pièce du regard, elle remarqua enfin la grande Georgia. Elle fronça les sourcils, incrédule devant la poussée de croissance de son amie. Son physique n'était pas le seul à sembler différent à la rouquine. L'attitude calme et barbante de son vis-à-vis était bien loin de la Georgia qu'elle connaissait, et dont l'excitation perpétuelle s'accordait d'ordinaire à merveille avec le mode "pile électrique" de l'Irlandaise.
"Euh... Georgia ?" dit-elle, avant d'écouter ce que Georgia lui disait, de plus en plus perplexe. De quoi parlait-elle au juste ? Ils étaient partis pour exploser la gueule de Dwyer, et si le gros lard ne les avait pas poussés de la route, il y aurait certainement de quoi être fier... Mais la mutante ne se souvenait d'aucun exploit héroïque.
"Mon oncle et ma mère ?" répéta la rouquine en descendant du lit pour arpenter un peu la pièce ; cette sensation d'engourdissement lui déplaisait aussi fortement que sa désorientation actuelle. Elle était peut-être morte dans l'accident, et allait rejoindre sa mère au paradis ? Elle aurait peut-être mieux dû écouter son catéchisme, au moins elle saurait reconnaître les signes de la vie après la mort. Elle énuméra rapidement les points pour et les points contre :
- Tenue informe : contre
- Pieds nus : pour
- Chambre de Kitty : pour et contre
- Plantes : pour
- Georgia, Shane et sa mère : pour
"... Georgia et Shane sont morts ?" demanda-t-elle, les yeux ronds en tirant avec un certain dégoût sur sa combinaison, pour la laisser claquer mollement sur sa peau. Maintenant qu'elle y était, elle admettait plutôt bien l'idée d'être morte. Ca n'avait pas l'air si méchant que ça au final, surtout si ça lui permettait de rencontrer sa mère.
"Où'ce qu'ils sont les autres ? On a fait quoi au juste ?" dit-elle en s'approchant d'une fenêtre de la chambre avec curiosité, pour chercher à regarder à l'extérieur.
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Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Sam 2 Mai 2009 - 1:59
Regardant au travers des rideaux rouges, Ivy put apercevoir presque à perte de vue, un labyrinthe végétal...
Le domaine entourant la bâtisse où elle se trouvait était impressionnant ! Tout cela sentait le fric monstre...
Georgia venait de rejoindre Ivy à la fenêtre. La New Yorkaise n'eut aucun geste d'affection déplacé et se contenta de commenter :
"Magnifique, n'est ce pas ? Notre hôte a un très joli domaine. Savoir que je te rejoindrai ici à ton réveil m'a ravie"
Regardant Ivy avec un petit sourire aux lèvres, la jeune femme secoua légèrement la tête.
"Mais non, nous ne sommes pas morts... Ni moi, ni Shane qui est dans la pièce d'à côté avec ta mère. Pourquoi tu dis ça ? T'es vraiment bizarre, des fois..." dit elle en désignant d'un geste lent une porte.
Elle s'écarta de la rouquine et croisant les bras lui fit face à nouveau.
"Toi et tes petits amis, vous avez participé à l'expérience scientifique la plus excitante de l'année ! En gros, vous avez rêvé toute une vie en l'espace de deux semaines dans le caisson hypnotique... Et si tu veux tout savoir, ils se réveillent actuellement chacun de leur côté auprès de leurs proches..."
Rajustant le col de sa chemise, Georgia termina :
"Mais si tu as vraiment du mal à te souvenir, on peut tout de suite aller voir le docteur plutôt que prendre le thé avec ta mère et Shane... Enfin, c'est toi qui vois..."
Le domaine entourant la bâtisse où elle se trouvait était impressionnant ! Tout cela sentait le fric monstre...
Georgia venait de rejoindre Ivy à la fenêtre. La New Yorkaise n'eut aucun geste d'affection déplacé et se contenta de commenter :
"Magnifique, n'est ce pas ? Notre hôte a un très joli domaine. Savoir que je te rejoindrai ici à ton réveil m'a ravie"
Regardant Ivy avec un petit sourire aux lèvres, la jeune femme secoua légèrement la tête.
"Mais non, nous ne sommes pas morts... Ni moi, ni Shane qui est dans la pièce d'à côté avec ta mère. Pourquoi tu dis ça ? T'es vraiment bizarre, des fois..." dit elle en désignant d'un geste lent une porte.
Elle s'écarta de la rouquine et croisant les bras lui fit face à nouveau.
"Toi et tes petits amis, vous avez participé à l'expérience scientifique la plus excitante de l'année ! En gros, vous avez rêvé toute une vie en l'espace de deux semaines dans le caisson hypnotique... Et si tu veux tout savoir, ils se réveillent actuellement chacun de leur côté auprès de leurs proches..."
Rajustant le col de sa chemise, Georgia termina :
"Mais si tu as vraiment du mal à te souvenir, on peut tout de suite aller voir le docteur plutôt que prendre le thé avec ta mère et Shane... Enfin, c'est toi qui vois..."
- InvitéInvité
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Sam 2 Mai 2009 - 13:27
L'Irlandaise s'absorba avec un certain respect dans l'examen du labyrinthe végétal qui semblait entourer la bâtisse. Tout dans les lieux respirait le luxe. Elle s'était habituée à un certain confort à l'Institut, mais là, c'était carrément indécent. Le souvenir de la petite bicoque sans prétention de sa grand-mère lui revint avec nostalgie alors qu'elle se détournait de la fenêtre.
Ecoutant Georgia, elle se dit que son amie était décidément très bizarre. Pour commencer, elle était plus vieille, mais surtout, elle était habillée comme un pied et à part son visage, n'avait rien de la Georgia Beccaria qu'Ivy connaissait. Georgia lui signifia que personne n'était mort... pas même sa mère ?
"Ouais, "mô-gni-fique"" singea Ivy avec un agacement croissant devant la manière de parler de Georgia. La New Yorkaise n'était censée pas se comporter comme une lady. Ivy eut la soudaine envie de la voir faire un truc dégueu, style cracher un gros mollard, se moucher avec ses doigts, ou lancer une bordée d'insultes imagées tout en se grattant les fesses, histoire de saccager un peu la perfection qui régnait dans la pièce. Mais si elle n'était pas morte, elle devait bien avoir une raison d'être ici, et plus vite elle découvrirait ce qu'elle fichait là, plus vite elle retrouverait les LeX. Elle décida donc d'admettre cette situation sans queue ni tête le temps de comprendre ce qui se passait. Si ça se trouve, ils avaient bien été espionnés par un télépathe, qui s'amusait maintenant à triturer leurs cervelles... Mieux valait que ça ne soit pas le cas, les LeX ne comptaient plus aucun mentaliste à l'heure actuelle qui aurait pu venir les tirer de ce mauvais pas.
"Et pourquoi j'aurais décidé de pioncer pendant 2 semaines ? C'est d'un super chiant..." s'enquit la rouquine en se dirigeant cette fois vers la porte d'un bon pas.
"Oublie ton doc, on va voir ma famille. Mais oublie le thé aussi, c'est pô du tout le genre des O'Willow, surtout pas Shane. Le thé, c'est pour les rosbiff."
Elle ouvrit la porte et entra dans la pièce voisine.
Ecoutant Georgia, elle se dit que son amie était décidément très bizarre. Pour commencer, elle était plus vieille, mais surtout, elle était habillée comme un pied et à part son visage, n'avait rien de la Georgia Beccaria qu'Ivy connaissait. Georgia lui signifia que personne n'était mort... pas même sa mère ?
"Ouais, "mô-gni-fique"" singea Ivy avec un agacement croissant devant la manière de parler de Georgia. La New Yorkaise n'était censée pas se comporter comme une lady. Ivy eut la soudaine envie de la voir faire un truc dégueu, style cracher un gros mollard, se moucher avec ses doigts, ou lancer une bordée d'insultes imagées tout en se grattant les fesses, histoire de saccager un peu la perfection qui régnait dans la pièce. Mais si elle n'était pas morte, elle devait bien avoir une raison d'être ici, et plus vite elle découvrirait ce qu'elle fichait là, plus vite elle retrouverait les LeX. Elle décida donc d'admettre cette situation sans queue ni tête le temps de comprendre ce qui se passait. Si ça se trouve, ils avaient bien été espionnés par un télépathe, qui s'amusait maintenant à triturer leurs cervelles... Mieux valait que ça ne soit pas le cas, les LeX ne comptaient plus aucun mentaliste à l'heure actuelle qui aurait pu venir les tirer de ce mauvais pas.
"Et pourquoi j'aurais décidé de pioncer pendant 2 semaines ? C'est d'un super chiant..." s'enquit la rouquine en se dirigeant cette fois vers la porte d'un bon pas.
"Oublie ton doc, on va voir ma famille. Mais oublie le thé aussi, c'est pô du tout le genre des O'Willow, surtout pas Shane. Le thé, c'est pour les rosbiff."
Elle ouvrit la porte et entra dans la pièce voisine.
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Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Dim 3 Mai 2009 - 3:35
Poussant la porte avant que Georgia ne puisse dire quoi que ce soit, Ivy découvrit ce qui se cachait dans la pièce voisine.
Le salon qui s'offrait à son regard était tout ce qu'il y a de plus rassurant : un canapé, une petite table basse où se tenaient une théière et une carafe de jus d'orange, quelques tapis persans, une bibliothèque, un buffet et divers fauteuils...
Mais surtout une dame rousse qui ressemblait étrangement à celle de la photo récupérée chez Shane.
Sans oublier Shane en personne ! Toujours égal à lui même, affalé dans le canapé et s'adonnant à une activité ô combien fétiche...
"Salut, ma p'tite rouquine !" s'écria la dame à la peluche.
Georgia entra précipitamment dans la pièce et se raidit instantanément, les mains croisées dans le dos, comme si elle était au garde à vous.
"Désolée Madame, c'est ma faute, j'aurai du frapper" lança-t-elle d'une voix obséquieuse.
"Combien de fois t'ai je dit de ne pas m'appeler "Madame", Georgia ?" répliqua sur un ton amusé la dame. "Ce n'est pas parce que tu es la nounou d'Ivy depuis des siècles que tu ne fais pas partie de la famille"
Shane venait de finir son verre qu'il jeta négligemment par dessus son épaule. Il considéra un instant la bouteille, avant de se raviser.
"Salut princesse..." lâcha-t-il un rien triste. "Alors, ça gaze ?"
La dame tendit la peluche koala à Ivy.
"Je sais bien que tu es grande maintenant... Mais tu seras toujours ma petite fille..."
Georgia toussota, avant de préciser :
"Il semblerait que votre fille ait des petits problèmes de mémoire. Comme les docteurs l'avaient craint..."
Le salon qui s'offrait à son regard était tout ce qu'il y a de plus rassurant : un canapé, une petite table basse où se tenaient une théière et une carafe de jus d'orange, quelques tapis persans, une bibliothèque, un buffet et divers fauteuils...
Mais surtout une dame rousse qui ressemblait étrangement à celle de la photo récupérée chez Shane.
Sans oublier Shane en personne ! Toujours égal à lui même, affalé dans le canapé et s'adonnant à une activité ô combien fétiche...
"Salut, ma p'tite rouquine !" s'écria la dame à la peluche.
Georgia entra précipitamment dans la pièce et se raidit instantanément, les mains croisées dans le dos, comme si elle était au garde à vous.
"Désolée Madame, c'est ma faute, j'aurai du frapper" lança-t-elle d'une voix obséquieuse.
"Combien de fois t'ai je dit de ne pas m'appeler "Madame", Georgia ?" répliqua sur un ton amusé la dame. "Ce n'est pas parce que tu es la nounou d'Ivy depuis des siècles que tu ne fais pas partie de la famille"
Shane venait de finir son verre qu'il jeta négligemment par dessus son épaule. Il considéra un instant la bouteille, avant de se raviser.
"Salut princesse..." lâcha-t-il un rien triste. "Alors, ça gaze ?"
La dame tendit la peluche koala à Ivy.
"Je sais bien que tu es grande maintenant... Mais tu seras toujours ma petite fille..."
Georgia toussota, avant de préciser :
"Il semblerait que votre fille ait des petits problèmes de mémoire. Comme les docteurs l'avaient craint..."
- InvitéInvité
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Dim 3 Mai 2009 - 21:45
Ivy déboula dans le salon avec hâte, mais resta interdite sur le seuil, comme si découvrir enfin sa mère lui sciait les pattes. Maintenant qu'elle était là devant elle, Ivy ne savait plus quoi faire, si ce n'est la dévorer des yeux. Ce n'était plus une photo dans un cadre. Quelque part dans son petit crâne, elle savait bien que quelque chose clochait, mais sur le moment, cette réalité était presque accessoire dans son esprit. Shane quant à lui, détonnait complètement avec le décor luxueux de la pièce, ce dont la rouquine lui fut secrètement reconnaissante.
Ivy fit un pas en avant, tentant d'articuler un son dont l'émotion associée n'avait aucun lettrage conventionné, mais s'arrêta là, tirée de sa rêverie idyllique d'une mère retrouvée par le dialogue étrange qui s'en suivit entre Georgia et... sa mère.
Incrédule, Ivy cligna des yeux en dévisageant Georgia ; au moins, ça expliquait sa tenue ridicule. Elle éclata ensuite d'un bon rire goguenard.
"... Vous voulez dire que Georgia a changé mes couches sales ?" s'exclaffa-t-elle en pointant sa nouvelle domestique du doigt. Elle mit 20 bonnes secondes à se calmer. Elle ne savait toujours pas à quoi tout cela rimait, mais elle avisa tout en s'essuyant le coin de l'oeil, qu'elle ne devait effectivement pas être au paradis, ou Dieu la connaissait bien mal : comme si elle avait voulu que Georgia soit son esclave !
Mal assurée de la situation tragico-comique, Ivy saisit rapidement le koala en peluche, retirant sa main de la proximité tant souhaitée de sa mère comme un animal craintif se saisit d'un bout de viande avec méfiance. Partagée entre son incompréhension et le désir profond de se jeter dans les bras de ma mère, Ivy choisit le statu quo, comme elle l'avait fait dans sa chambre en présence d'Esther. La vie avait une drôle de façon de mettre les événements en miroir. Le regard vert vif de l'Irlandaise s'attarda sur la mine dépitée de son oncle.
"Salut, Shane." lança-t-elle à la seule personne de la pièce qui correspondait encore au souvenir qu'elle en avait. Instinctivement, elle alla se placer près de lui, seule chose sécurisante dans ce délire rose bonbon ; dans tout ce tumulte, Georgia s'était bien gardée de répondre à sa question.
"Dis-leur, toi, qu'j'ai jamais eu b'soin de nounou. J'suis comme les garçons perdus, m'suis élevée toute seule après mémé."
Ivy fit un pas en avant, tentant d'articuler un son dont l'émotion associée n'avait aucun lettrage conventionné, mais s'arrêta là, tirée de sa rêverie idyllique d'une mère retrouvée par le dialogue étrange qui s'en suivit entre Georgia et... sa mère.
Incrédule, Ivy cligna des yeux en dévisageant Georgia ; au moins, ça expliquait sa tenue ridicule. Elle éclata ensuite d'un bon rire goguenard.
"... Vous voulez dire que Georgia a changé mes couches sales ?" s'exclaffa-t-elle en pointant sa nouvelle domestique du doigt. Elle mit 20 bonnes secondes à se calmer. Elle ne savait toujours pas à quoi tout cela rimait, mais elle avisa tout en s'essuyant le coin de l'oeil, qu'elle ne devait effectivement pas être au paradis, ou Dieu la connaissait bien mal : comme si elle avait voulu que Georgia soit son esclave !
Mal assurée de la situation tragico-comique, Ivy saisit rapidement le koala en peluche, retirant sa main de la proximité tant souhaitée de sa mère comme un animal craintif se saisit d'un bout de viande avec méfiance. Partagée entre son incompréhension et le désir profond de se jeter dans les bras de ma mère, Ivy choisit le statu quo, comme elle l'avait fait dans sa chambre en présence d'Esther. La vie avait une drôle de façon de mettre les événements en miroir. Le regard vert vif de l'Irlandaise s'attarda sur la mine dépitée de son oncle.
"Salut, Shane." lança-t-elle à la seule personne de la pièce qui correspondait encore au souvenir qu'elle en avait. Instinctivement, elle alla se placer près de lui, seule chose sécurisante dans ce délire rose bonbon ; dans tout ce tumulte, Georgia s'était bien gardée de répondre à sa question.
"Dis-leur, toi, qu'j'ai jamais eu b'soin de nounou. J'suis comme les garçons perdus, m'suis élevée toute seule après mémé."
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
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Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Lun 4 Mai 2009 - 2:33
La mère d'Ivy sourit doucement.
"Tu peux le formuler comme ça, oui... Mais pourquoi tu me vouvoies ?" lança-t-elle d'un air surpris.
Shane, quant à lui, parut décontenancé de la demande.
"Euh..."
Regard lourd d'envie en direction de la bouteille.
"Ben, euh... T'sais quand on est ch'tit, ben on a besoin des autres ! Enfin, pour certains ça continue même passé l'âge de boire de la bibine... Genre moi..."
Shane se mordit les lèvres et n'y tenant plus se saisit de la bouteille, comme s'il s'agissait d'un doudou, d'un fêtiche, d'un grigri.
La dame rousse continua d'un air maternel :
"Qu'ont ils fait à ma rouquine ? Tu as l'air toute perdue ! Comme si... Comme si tu ne reconnaissais pas ta propre mère !"
Georgia s'avança de quelques pas lents.
"Comme je le disais à l'instant... Il semblerait que votre fille ait eu maille à partir avec le virus Fleury et que son esprit n'arrive pas à distinguer le vrai du faux. Quelle que soit la réalité qu'elle a "vécu" dans le caisson hypnotique, il semblerait qu'Ivy la prenne pour la vie telle qu'elle l'a vécue, occultant par là même ses vrais souvenirs. Je ne sais pas si j'ai été claire"
Oubliant de rabrouer la jeune fille au pair pour le vouvoiement de trop, Madame O'Willow demanda, l'air franchement inquiète :
"C'est vrai ce que dit Georgia ? Ta mémoire te joue des tours ? Mais..."
Elle marqua une courte pause, histoire de se remettre les idées en place.
"Tu te souviens de quoi ? Dans ce "rêve", il se passait quoi au juste ?"
La dame rousse alla s'asseoir à côté de Shane et d'une légère tape sur le canapé invita Ivy à faire de même.
"Tu peux le formuler comme ça, oui... Mais pourquoi tu me vouvoies ?" lança-t-elle d'un air surpris.
Shane, quant à lui, parut décontenancé de la demande.
"Euh..."
Regard lourd d'envie en direction de la bouteille.
"Ben, euh... T'sais quand on est ch'tit, ben on a besoin des autres ! Enfin, pour certains ça continue même passé l'âge de boire de la bibine... Genre moi..."
Shane se mordit les lèvres et n'y tenant plus se saisit de la bouteille, comme s'il s'agissait d'un doudou, d'un fêtiche, d'un grigri.
La dame rousse continua d'un air maternel :
"Qu'ont ils fait à ma rouquine ? Tu as l'air toute perdue ! Comme si... Comme si tu ne reconnaissais pas ta propre mère !"
Georgia s'avança de quelques pas lents.
"Comme je le disais à l'instant... Il semblerait que votre fille ait eu maille à partir avec le virus Fleury et que son esprit n'arrive pas à distinguer le vrai du faux. Quelle que soit la réalité qu'elle a "vécu" dans le caisson hypnotique, il semblerait qu'Ivy la prenne pour la vie telle qu'elle l'a vécue, occultant par là même ses vrais souvenirs. Je ne sais pas si j'ai été claire"
Oubliant de rabrouer la jeune fille au pair pour le vouvoiement de trop, Madame O'Willow demanda, l'air franchement inquiète :
"C'est vrai ce que dit Georgia ? Ta mémoire te joue des tours ? Mais..."
Elle marqua une courte pause, histoire de se remettre les idées en place.
"Tu te souviens de quoi ? Dans ce "rêve", il se passait quoi au juste ?"
La dame rousse alla s'asseoir à côté de Shane et d'une légère tape sur le canapé invita Ivy à faire de même.
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Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Mar 5 Mai 2009 - 19:17
La question de sa mère parut à la fois évidente et étonnamment complexe à la rouquine. Elle ne vouvoyait que rarement les autres, même les professeurs. Pourtant, cette femme "inconnue" à laquelle Ivy voulait et devait s'identifier et la situation complètement azimutée lui intimaient viscéralement de la vouvoyer.
"C'qu'ils m'ont fait, ouais, j'aimerais bien l'savoir aussi !" rouspéta l'Irlandaise en agitant le koala en peluche pour ponctuer son énervement croissant.
"Pourquoi j'serais allée dans le caisson d'abord ? M'enfermer dans un cercueil deux semaines, j'aurais pas supporté, c'est bon pour Juliette. Ca m'étonnerait que ce soit une idée de moi !" poursuivit-elle en croisant finalement les bras sur sa poitrine. Le contact du latex lui déplaisait fortement. L'histoire du virus Fleury l'aurait presque fait rire, si son esprit ne commençait pas à s'échauffer quelque peu. Ca, elle connaissait du monde qui aurait donné n'importe quoi pour qu'Olivier soit qualifié de virus !
"Arrêtez un peu, Olivier c'est peut-être un minus, mais pas un virus !" releva-t-elle en roulant des yeux. "Vous êtes sûrs que c'est pas vous qui êtes allés faire un tour dans le caisson ? Aha ! J'vous en bouche un coin, là, non ?"
Elle s'éloigna du canapé, comme pour mettre un peu plus de distance entre elle et le visage de sa génitrice.
"Oh là, il s'en passait des trucs dans mon "rêves" comme vous dites. Déjà, j'étais pas fringuée comme un oeuf sous vide, et j'étais avec Amarenna, Hjördis, Math et Juan. Où ils sont, j'veux les voir." répondit-elle avec détermination. La situation était bien trop glauque pour elle. Elle préférait les schémas simples : réveil ==> Van ==> Baston avec Dwyer. Mais quelque chose lui disait qu'il valait mieux essayer d'esquiver les gouttes et de garder certaines choses pour elle. La vérité était ailleurs, et certainement pas dans les coussins moelleux du canapé grand standing.
"C'qu'ils m'ont fait, ouais, j'aimerais bien l'savoir aussi !" rouspéta l'Irlandaise en agitant le koala en peluche pour ponctuer son énervement croissant.
"Pourquoi j'serais allée dans le caisson d'abord ? M'enfermer dans un cercueil deux semaines, j'aurais pas supporté, c'est bon pour Juliette. Ca m'étonnerait que ce soit une idée de moi !" poursuivit-elle en croisant finalement les bras sur sa poitrine. Le contact du latex lui déplaisait fortement. L'histoire du virus Fleury l'aurait presque fait rire, si son esprit ne commençait pas à s'échauffer quelque peu. Ca, elle connaissait du monde qui aurait donné n'importe quoi pour qu'Olivier soit qualifié de virus !
"Arrêtez un peu, Olivier c'est peut-être un minus, mais pas un virus !" releva-t-elle en roulant des yeux. "Vous êtes sûrs que c'est pas vous qui êtes allés faire un tour dans le caisson ? Aha ! J'vous en bouche un coin, là, non ?"
Elle s'éloigna du canapé, comme pour mettre un peu plus de distance entre elle et le visage de sa génitrice.
"Oh là, il s'en passait des trucs dans mon "rêves" comme vous dites. Déjà, j'étais pas fringuée comme un oeuf sous vide, et j'étais avec Amarenna, Hjördis, Math et Juan. Où ils sont, j'veux les voir." répondit-elle avec détermination. La situation était bien trop glauque pour elle. Elle préférait les schémas simples : réveil ==> Van ==> Baston avec Dwyer. Mais quelque chose lui disait qu'il valait mieux essayer d'esquiver les gouttes et de garder certaines choses pour elle. La vérité était ailleurs, et certainement pas dans les coussins moelleux du canapé grand standing.
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Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Mer 6 Mai 2009 - 2:48
Tout le monde avait l'air très embêté dans la petite pièce : l'accès d'énervement d'Ivy avait fait son petit effet. Personne n'osait trop bouger. Et même Shane en oublia la bouteille qu'il tenait entre ses mains tremblantes : la lâchant, elle tomba à même le sol, sur un tapis de maître et déversa son contenu sur ce dernier...
La mère d'Ivy se leva et tendant les bras en direction de la rouquine l'invita à lui faire un câlin.
"Ma pauvrette... Ma pauvre pauvrette, je n'aurai jamais du les laisser faire..."
Elle avait la larme à l'œil.
Georgia, toujours au garde à vous, mais bien plus hésitante, entreprit de répondre aux questions de la tornade rousse :
"Pourtant, tu étais belle et bien volontaire. Surement ton côté tête brûlée..."
Shane, à peine la blonde avait elle prise la parole, fondit en larmes.
"Quelle horreur... Quelle horreur" gémit il.
Plus livide que jamais, la New Yorkaise reprit rapidement :
"Il s'agissait de tester un appareil à destination des astronautes dans le but de les envoyer très loin dans l'espace. Nous avons la technologie à l'heure actuelle pour voyager plus loin que jamais. Mais... Cela prend un temps horriblement long"
Elle avala sa salive et continua de réciter sa leçon.
"Tellement long que les conséquences psychologiques sur les voyageurs de l'espace seraient dévastatrices. Ce caisson permet de leur procurer un dérivatif, une réalité virtuelle plus vraie que nature... Et leur donner la possibilité de maintenir leur équilibre mental le temps du voyage. Il fallait le tester sur l'homme avant de le développer. Et tu as été volontaire"
Marquant une courte pause, elle reprit au bout de quelques instants :
"Ceci est la réalité. Et tout le reste n'était qu'un rêve... Comme cette Juliette dont tu viens de mentionner le prénom"
La Blonde tendit également les bras.
"Ne t'inquiètes pas... Pour le virus, nos docteurs étaient plutôt confiants. Le Docteur Olivier Fleury était en charge d'une partie de la programmation. Il a été licencié pour faute. Et en vengeance il a introduit un virus informatique dans le programme pour faire échouer l'expérience... Mais il ne pourra plus te faire de mal... Nous te le promettons"
Nouvelle pause. Georgia termina enfin :
"Tes amis vont bien. Ils sont dans différents endroits de cette base. Et tu les verras à la cérémonie de ce soir au pire..."
La porte du salon s'ouvrit avant que la jeune fille au pair ne puisse ajouter un mot : Esther, habillée de la même tenue de latex qu'Ivy, se tenait sur le seuil, l'air impassible...
La mère d'Ivy se leva et tendant les bras en direction de la rouquine l'invita à lui faire un câlin.
"Ma pauvrette... Ma pauvre pauvrette, je n'aurai jamais du les laisser faire..."
Elle avait la larme à l'œil.
Georgia, toujours au garde à vous, mais bien plus hésitante, entreprit de répondre aux questions de la tornade rousse :
"Pourtant, tu étais belle et bien volontaire. Surement ton côté tête brûlée..."
Shane, à peine la blonde avait elle prise la parole, fondit en larmes.
"Quelle horreur... Quelle horreur" gémit il.
Plus livide que jamais, la New Yorkaise reprit rapidement :
"Il s'agissait de tester un appareil à destination des astronautes dans le but de les envoyer très loin dans l'espace. Nous avons la technologie à l'heure actuelle pour voyager plus loin que jamais. Mais... Cela prend un temps horriblement long"
Elle avala sa salive et continua de réciter sa leçon.
"Tellement long que les conséquences psychologiques sur les voyageurs de l'espace seraient dévastatrices. Ce caisson permet de leur procurer un dérivatif, une réalité virtuelle plus vraie que nature... Et leur donner la possibilité de maintenir leur équilibre mental le temps du voyage. Il fallait le tester sur l'homme avant de le développer. Et tu as été volontaire"
Marquant une courte pause, elle reprit au bout de quelques instants :
"Ceci est la réalité. Et tout le reste n'était qu'un rêve... Comme cette Juliette dont tu viens de mentionner le prénom"
La Blonde tendit également les bras.
"Ne t'inquiètes pas... Pour le virus, nos docteurs étaient plutôt confiants. Le Docteur Olivier Fleury était en charge d'une partie de la programmation. Il a été licencié pour faute. Et en vengeance il a introduit un virus informatique dans le programme pour faire échouer l'expérience... Mais il ne pourra plus te faire de mal... Nous te le promettons"
Nouvelle pause. Georgia termina enfin :
"Tes amis vont bien. Ils sont dans différents endroits de cette base. Et tu les verras à la cérémonie de ce soir au pire..."
La porte du salon s'ouvrit avant que la jeune fille au pair ne puisse ajouter un mot : Esther, habillée de la même tenue de latex qu'Ivy, se tenait sur le seuil, l'air impassible...
- InvitéInvité
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Ven 8 Mai 2009 - 14:03
Ivy regarda les bras tendus de sa mère, tout en bataillant farouchement contre l'envie de s'y jeter. La scène avait un goût de déjà-vu très prononcé.
Puis se fut la colère.
L'irascible rouquine eut un regard partagé entre la colère et la défiance.
"T'aurais jamais dû mourir, oui ! Mon père non pu ! Ma vie aurait rien à voir avec ce qu'elle est aujourd'hui ! Ptête ben que j'dormirais dans un lit bouffant comme c'lui-là tous les soirs, que mémé s'rait toujours en vie aussi ! J'aurais pas été abandonnée comme une chaussette sale ! C'est trop tard pour r'venir, 18 ans trop tard !" lui asséna-t-elle assez injustement, comme si la mort de ses parents avait été volontaire. Pourtant, elle aimait sa vie actuelle, mais elle sentait bien que le vide affectif profondément ancré en elle restait le seul héritage de ses défunts parents, outre ses gènes, qu'elle chérissait tout particulièrement. Peut-être même était-ce là l'origine de sa passion pour le gène X. Certes, elle trouvait ça drôle et valorisant d'avoir un pouvoir, mais au fond, c'était le seul lien palpable entre ses parents et elle, le seul véritable cadeau qu'ils aient pu lui faire par-delà la tombe. Un cadeau impersonnel, à l'image de l'ombre de leur existence qui avait plané dans l'imaginaire de la jeune fille toute son enfance auprès de sa grand-mère.
Georgia était partie en explications. Le récit était plausible, les NeXus étaient bien partis dans l'espace la veille... Mais un détail complètement subjectif la dérangeait :
"C'est bien joli tout ça... Mais jamais j'me serais enfermée dans une boîte... pour autre chose que moi ! Quel intérêt d'aller aider des bibendums ? Ken il l'aurait fait, en fait tout ce que vous m'dites, c'est bon pour les JustiX !"
La seule bonne nouvelle dans tout ça, c'était qu'apparemment les autres étaient dans le coin. Le mot "cérémonie" ne lui dit rien qui vaille en revanche.
"Et c'est quoi c't'histoire de cérémonie ?!" demanda-t-elle, la voix haut perchée.
C'est le moment qu'Esther choisit pour faire son entrée dans la pièce. Manque de bol, elle n'était pas en tenue de combat. Elle n'avait l'air ni lobotomisée, ni sur un petit nuage rose bonbon, mais en vérité, l'Irlandaise s'en contrefichait un peu. Elle était tellement contente de revoir un visage vraiment familier, fut-ce celui d'Esther, que les larmes lui montèrent aux yeux.
"Aleph !" s'écria-t-elle avec une joie non feinte.
Puis se fut la colère.
L'irascible rouquine eut un regard partagé entre la colère et la défiance.
"T'aurais jamais dû mourir, oui ! Mon père non pu ! Ma vie aurait rien à voir avec ce qu'elle est aujourd'hui ! Ptête ben que j'dormirais dans un lit bouffant comme c'lui-là tous les soirs, que mémé s'rait toujours en vie aussi ! J'aurais pas été abandonnée comme une chaussette sale ! C'est trop tard pour r'venir, 18 ans trop tard !" lui asséna-t-elle assez injustement, comme si la mort de ses parents avait été volontaire. Pourtant, elle aimait sa vie actuelle, mais elle sentait bien que le vide affectif profondément ancré en elle restait le seul héritage de ses défunts parents, outre ses gènes, qu'elle chérissait tout particulièrement. Peut-être même était-ce là l'origine de sa passion pour le gène X. Certes, elle trouvait ça drôle et valorisant d'avoir un pouvoir, mais au fond, c'était le seul lien palpable entre ses parents et elle, le seul véritable cadeau qu'ils aient pu lui faire par-delà la tombe. Un cadeau impersonnel, à l'image de l'ombre de leur existence qui avait plané dans l'imaginaire de la jeune fille toute son enfance auprès de sa grand-mère.
Georgia était partie en explications. Le récit était plausible, les NeXus étaient bien partis dans l'espace la veille... Mais un détail complètement subjectif la dérangeait :
"C'est bien joli tout ça... Mais jamais j'me serais enfermée dans une boîte... pour autre chose que moi ! Quel intérêt d'aller aider des bibendums ? Ken il l'aurait fait, en fait tout ce que vous m'dites, c'est bon pour les JustiX !"
La seule bonne nouvelle dans tout ça, c'était qu'apparemment les autres étaient dans le coin. Le mot "cérémonie" ne lui dit rien qui vaille en revanche.
"Et c'est quoi c't'histoire de cérémonie ?!" demanda-t-elle, la voix haut perchée.
C'est le moment qu'Esther choisit pour faire son entrée dans la pièce. Manque de bol, elle n'était pas en tenue de combat. Elle n'avait l'air ni lobotomisée, ni sur un petit nuage rose bonbon, mais en vérité, l'Irlandaise s'en contrefichait un peu. Elle était tellement contente de revoir un visage vraiment familier, fut-ce celui d'Esther, que les larmes lui montèrent aux yeux.
"Aleph !" s'écria-t-elle avec une joie non feinte.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
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Date d'inscription : 09/09/2008
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Sam 9 Mai 2009 - 1:27
La mère d'Ivy se retourna pour masquer les larmes qui commençaient à lui perler au coin des yeux. Shane, un peu gauchement, se mit sur ses pieds : son visage décomposé, le regard fixe, triste et inquiet, marmonnant des choses inaudibles dans sa barbe...
Georgia le fusilla du regard avant de reprendre à nouveau sur un ton bien moins amical et obséquieux que l'instant d'avant :
"Ivy... Il faut que tu te reprennes. Ce n'est pas arrivé. Tu comprends ? Rien de tout ce que tu dis n'est arrivé. C'était le caisson. Le virus et le caisson. Tes parents vont bien. Ta mère est là avec ton oncle. Pense un peu à eux ! Et reprends toi..."
Shane brailla d'un coup : étaient-ce les vapeurs d'alcool ? Ou le voile dans sa voix trahissait des pleurs ?
"Laisse là... Laisse là" supplia-t-il. "Y a qu'Ivy qui compte ici..."
Il hoqueta au sol telle une loque échouée. La blonde reprit rapidement :
"Le mieux à faire c'est de me laisser me charger de tout, Ivy. Je vais appeler le Docteur et il te fera une nouvelle injection pour combattre les souvenirs parasites. Je vais..."
Mais Georgia ne put terminer sa phrase : Esther venait se s'avancer l'air furax, à grands pas vers elle.
"Tu ne feras rien du tout"
Le ton de l'israélienne était glacial. Décontenancée la blonde arrêta son bavardage incessant.
"Laissez moi avec elle. Je sais ce qu'elle a subi. Alors fichez lui la paix et laissez moi lui parler !" ordonna Aleph.
Shane entraîna par l'épaule la dame rousse et fit un sourire désolé à Ivy.
"Pardon, ma princesse" se contenta-t-il d'ajouter avant de quitter la pièce.
Georgia l'avait mauvaise. Elle tenta d'ouvrir la bouche mais Esther la coupa à nouveau.
"Écoute la punaise, ta copie dans le caisson était sincèrement pénible. Mais c'était mon élève aussi. Ici, nous ne sommes rien l'une pour l'autre. Et je suis sure que je peux te botter le train sans difficulté..."
Le duel n'eut pas lieu, la "punaise" ayant choisi le repli stratégique à la suite des parents d'Ivy.
Restée seule avec cette dernière, Esther la regarda un bon moment.
"Salut... Je suis bien contente de te voir"
Elle étendit ses bras et fit quelques étirements.
"La cérémonie, j'imagine qu'ils parlaient du mariage... Enfin des mariages, de ce que j'ai compris"
Délaissant le ton léger de l'instant, Esther termina :
"Ce monde est vraiment étrange. Mais le plus bizarre..."
Elle marqua une pause comme pour trouver les mots les plus adéquats.
"Le plus bizarre c'est que je me rappelle être une mutante, l'Institut, l'assassinat de Robert et nos opérations... Mais je me rappelle aussi avoir été mariée à Robert, être la mère d'une petite fille prénommée Laura..."
Un léger sourire se dessina sur ses lèvres.
"J'aurai bien aimé voir ma tête quand j'ai vu Sears à mon réveil !"
Georgia le fusilla du regard avant de reprendre à nouveau sur un ton bien moins amical et obséquieux que l'instant d'avant :
"Ivy... Il faut que tu te reprennes. Ce n'est pas arrivé. Tu comprends ? Rien de tout ce que tu dis n'est arrivé. C'était le caisson. Le virus et le caisson. Tes parents vont bien. Ta mère est là avec ton oncle. Pense un peu à eux ! Et reprends toi..."
Shane brailla d'un coup : étaient-ce les vapeurs d'alcool ? Ou le voile dans sa voix trahissait des pleurs ?
"Laisse là... Laisse là" supplia-t-il. "Y a qu'Ivy qui compte ici..."
Il hoqueta au sol telle une loque échouée. La blonde reprit rapidement :
"Le mieux à faire c'est de me laisser me charger de tout, Ivy. Je vais appeler le Docteur et il te fera une nouvelle injection pour combattre les souvenirs parasites. Je vais..."
Mais Georgia ne put terminer sa phrase : Esther venait se s'avancer l'air furax, à grands pas vers elle.
"Tu ne feras rien du tout"
Le ton de l'israélienne était glacial. Décontenancée la blonde arrêta son bavardage incessant.
"Laissez moi avec elle. Je sais ce qu'elle a subi. Alors fichez lui la paix et laissez moi lui parler !" ordonna Aleph.
Shane entraîna par l'épaule la dame rousse et fit un sourire désolé à Ivy.
"Pardon, ma princesse" se contenta-t-il d'ajouter avant de quitter la pièce.
Georgia l'avait mauvaise. Elle tenta d'ouvrir la bouche mais Esther la coupa à nouveau.
"Écoute la punaise, ta copie dans le caisson était sincèrement pénible. Mais c'était mon élève aussi. Ici, nous ne sommes rien l'une pour l'autre. Et je suis sure que je peux te botter le train sans difficulté..."
Le duel n'eut pas lieu, la "punaise" ayant choisi le repli stratégique à la suite des parents d'Ivy.
Restée seule avec cette dernière, Esther la regarda un bon moment.
"Salut... Je suis bien contente de te voir"
Elle étendit ses bras et fit quelques étirements.
"La cérémonie, j'imagine qu'ils parlaient du mariage... Enfin des mariages, de ce que j'ai compris"
Délaissant le ton léger de l'instant, Esther termina :
"Ce monde est vraiment étrange. Mais le plus bizarre..."
Elle marqua une pause comme pour trouver les mots les plus adéquats.
"Le plus bizarre c'est que je me rappelle être une mutante, l'Institut, l'assassinat de Robert et nos opérations... Mais je me rappelle aussi avoir été mariée à Robert, être la mère d'une petite fille prénommée Laura..."
Un léger sourire se dessina sur ses lèvres.
"J'aurai bien aimé voir ma tête quand j'ai vu Sears à mon réveil !"
- InvitéInvité
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Lun 11 Mai 2009 - 21:42
Les diverses réactions de ses interlocuteurs emplirent Ivy de perplexité. Sa mère avait l'air sincèrement blessée, alors que Shane se comportait aussi bizarrement que d'habitude. Georgia quant à elle, devenait de plus en plus autoritaire.
La rouquine recula d'un pas, dos au mur, son visage farouche clairement opposé à laisser Georgia s'occuper de tout, ainsi qu'à l'idée même d'un piqûre de la part de ces tarés. L'intervention d'Esther parvint à faire dégager tout ce petit monde, comme si le professeur avait plus de prises sur ce monde étrange que l'Irlandaise. Au moins, elle semblait être restée elle-même. La situation avait même l'air de l'amuser.
"Des mariages ?" releva Ivy avec incrédulité, tout en tentant de se redonner une contenance après la décharge émotionnelle qu'elle venait d'éprouver durant les dernières minutes. "J'espère qu'ils ont pas eu la bonne idée de marier Juan à Amarenna, parce qu'alors là, on est pas sortis de l'auberge..."
Malgré la situation désespéré, Ivy ne put s'empêcher d'étouffer un ricanement à la mention d'Esther et Bateson.
"Tronche de tortue et toi ? Et moi qui me trouvais mal barrée..." souligna-t-elle, abandonnant le koala sur le canapé avec une drôle d'attention.
"T'as vu une autre Georgia ? Et un Sears ? C'est du grand n'importe quoi ce qui se passe ici, faut qu'on s'tire, et vite. Ils t'ont dit quelque chose d'utile ?"
La présence de sa mère en ces lieux n'étaient plus pour la rassurer. Ce que l'Irlandaise avait pris pour le paradis avait des relents de haut le coeur propres aux bad trips.
"L'endroit est entouré d'un labyrinthe végétal à perte de vue. J'pourrai sûrement couper à travers champ, mais j'pense pas qu'un chemin dans ce monde nous ramènerait chez nous. Doit y avoir un déclencheur, un truc qui nous fera rebasculer dans l'autre sens." poursuivit-elle en s'agitant de nouveau comme elle en avait l'habitude.
"Faut trouver les autres." dit-elle en se dirigeant vers la porte qu'avait emprunté Aleph pour entrer.
La rouquine recula d'un pas, dos au mur, son visage farouche clairement opposé à laisser Georgia s'occuper de tout, ainsi qu'à l'idée même d'un piqûre de la part de ces tarés. L'intervention d'Esther parvint à faire dégager tout ce petit monde, comme si le professeur avait plus de prises sur ce monde étrange que l'Irlandaise. Au moins, elle semblait être restée elle-même. La situation avait même l'air de l'amuser.
"Des mariages ?" releva Ivy avec incrédulité, tout en tentant de se redonner une contenance après la décharge émotionnelle qu'elle venait d'éprouver durant les dernières minutes. "J'espère qu'ils ont pas eu la bonne idée de marier Juan à Amarenna, parce qu'alors là, on est pas sortis de l'auberge..."
Malgré la situation désespéré, Ivy ne put s'empêcher d'étouffer un ricanement à la mention d'Esther et Bateson.
"Tronche de tortue et toi ? Et moi qui me trouvais mal barrée..." souligna-t-elle, abandonnant le koala sur le canapé avec une drôle d'attention.
"T'as vu une autre Georgia ? Et un Sears ? C'est du grand n'importe quoi ce qui se passe ici, faut qu'on s'tire, et vite. Ils t'ont dit quelque chose d'utile ?"
La présence de sa mère en ces lieux n'étaient plus pour la rassurer. Ce que l'Irlandaise avait pris pour le paradis avait des relents de haut le coeur propres aux bad trips.
"L'endroit est entouré d'un labyrinthe végétal à perte de vue. J'pourrai sûrement couper à travers champ, mais j'pense pas qu'un chemin dans ce monde nous ramènerait chez nous. Doit y avoir un déclencheur, un truc qui nous fera rebasculer dans l'autre sens." poursuivit-elle en s'agitant de nouveau comme elle en avait l'habitude.
"Faut trouver les autres." dit-elle en se dirigeant vers la porte qu'avait emprunté Aleph pour entrer.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
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Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Mar 12 Mai 2009 - 1:59
Esther s'assit sur le canapé et croisa les jambes. Elle posa un index interrogateur sur sa tempe et commença à répondre aux questions de la rouquine dans l'ordre.
"Non, Juan et Amarenna ne vont pas se marier..."
Elle émit un petit rire sonore avant de poursuivre.
"Du moins pas ensemble... Je ne sais pas exactement quel sort la vie leur a réservé, du moins on n'a pas eu le temps de me l'expliquer. Je sais juste que Hjördis doit épouser le Docteur Elliott que je connaissait dans le monde du rêve en tant que collaborateur et ami proche de Robert... Quant à moi, j'ai un fiancé que j'ai même pu voir..."
L'israélienne avança son visage en direction d'Ivy et lui chuchota sur le ton de la confidence :
"Il est assez beau, quoi qu'un peu lisse... Il a l'air aussi drôle qu'un bonnet de nuit et on m'a dit que c'était une sorte de sage... Quand j'ai pu le voir dans notre chambre qui est immense et circulaire, il était dans une méditation profonde. A croire qu'il dormait... Sears m'a déconseillé de le réveiller d'un baiser. Même si, franchement, ce n'est pas trop mon type... Beckers du rêve était plus mignon"
Elle se passa la main dans les cheveux et joua à entortiller une de ses mèches :
"Tu sais, Ivy... J'étais amoureuse de Robert... Je l'ai toujours été. Même si ça paraît tordu, voire malsain..."
Avalant sa salive et considérant la pièce du regard, Esther poursuivit :
"Sears, oui... Quelle horrible surprise ! Heureusement que j'étais toute engourdie sinon je pense que je lui aurai fait une des prises apprises à l'armée... Mais, en fait, il a été témoin à mon premier mariage..."
L'israélienne soupira : elle pensait encore à Robert.
"J'ai toujours voulu me marier, je crois... Et j'étais seule, si seule dans ce monde rêvé. Je crois même qu'on ne m'aimait pas trop à l'Institut... Et j'ai du me construire une coquille tout au long de ces années. Rejetée du fait de mes pouvoirs, obligée de commettre les pires horreurs pendant mon service militaire... Au fond, ce monde, aussi étrange qu'il soit est une délivrance. J'ai ma vie de famille. Tu as tes parents... Nous ne sommes plus des héroïnes, du moins au sens mutant du terme... Et ce n'est pas plus mal comme ça, non ?"
Se mordillant les lèvres, l'espace d'un instant le visage d'Esther se ferma et son regard partit dans le flou. Puis, rapidement, trop rapidement, elle embraya sur un autre sujet. Mais le vague à l'âme semblait accompagner ses paroles :
"A mon réveil, il y avait ce vieil homme, ce Cornelius Van Damme... Son nom m'est familier mais je n'arrive pas à remettre qui cela pouvait être dans le monde du rêve. Quoi qu'il en soit, il s'agit du propriétaire de ces lieux... Il les a mis à disposition pour l'expérience. Je crois que c'est un endroit plutôt isolé, difficilement accessible... Sur un plateau montagneux ou quelque chose dans ce goût là... Je ne me souvenais plus du labyrinthe pour tout te dire..."
Difficilement, Esther avala sa salive. Les mots semblaient lui couter de plus en plus à chaque seconde.
"J'aurai peut être besoin d'une autre injection..."
Une larme coula sur son visage.
"Ce monde est le notre, Ivy... Le reste n'était que mensonge..."
"Non, Juan et Amarenna ne vont pas se marier..."
Elle émit un petit rire sonore avant de poursuivre.
"Du moins pas ensemble... Je ne sais pas exactement quel sort la vie leur a réservé, du moins on n'a pas eu le temps de me l'expliquer. Je sais juste que Hjördis doit épouser le Docteur Elliott que je connaissait dans le monde du rêve en tant que collaborateur et ami proche de Robert... Quant à moi, j'ai un fiancé que j'ai même pu voir..."
L'israélienne avança son visage en direction d'Ivy et lui chuchota sur le ton de la confidence :
"Il est assez beau, quoi qu'un peu lisse... Il a l'air aussi drôle qu'un bonnet de nuit et on m'a dit que c'était une sorte de sage... Quand j'ai pu le voir dans notre chambre qui est immense et circulaire, il était dans une méditation profonde. A croire qu'il dormait... Sears m'a déconseillé de le réveiller d'un baiser. Même si, franchement, ce n'est pas trop mon type... Beckers du rêve était plus mignon"
Elle se passa la main dans les cheveux et joua à entortiller une de ses mèches :
"Tu sais, Ivy... J'étais amoureuse de Robert... Je l'ai toujours été. Même si ça paraît tordu, voire malsain..."
Avalant sa salive et considérant la pièce du regard, Esther poursuivit :
"Sears, oui... Quelle horrible surprise ! Heureusement que j'étais toute engourdie sinon je pense que je lui aurai fait une des prises apprises à l'armée... Mais, en fait, il a été témoin à mon premier mariage..."
L'israélienne soupira : elle pensait encore à Robert.
"J'ai toujours voulu me marier, je crois... Et j'étais seule, si seule dans ce monde rêvé. Je crois même qu'on ne m'aimait pas trop à l'Institut... Et j'ai du me construire une coquille tout au long de ces années. Rejetée du fait de mes pouvoirs, obligée de commettre les pires horreurs pendant mon service militaire... Au fond, ce monde, aussi étrange qu'il soit est une délivrance. J'ai ma vie de famille. Tu as tes parents... Nous ne sommes plus des héroïnes, du moins au sens mutant du terme... Et ce n'est pas plus mal comme ça, non ?"
Se mordillant les lèvres, l'espace d'un instant le visage d'Esther se ferma et son regard partit dans le flou. Puis, rapidement, trop rapidement, elle embraya sur un autre sujet. Mais le vague à l'âme semblait accompagner ses paroles :
"A mon réveil, il y avait ce vieil homme, ce Cornelius Van Damme... Son nom m'est familier mais je n'arrive pas à remettre qui cela pouvait être dans le monde du rêve. Quoi qu'il en soit, il s'agit du propriétaire de ces lieux... Il les a mis à disposition pour l'expérience. Je crois que c'est un endroit plutôt isolé, difficilement accessible... Sur un plateau montagneux ou quelque chose dans ce goût là... Je ne me souvenais plus du labyrinthe pour tout te dire..."
Difficilement, Esther avala sa salive. Les mots semblaient lui couter de plus en plus à chaque seconde.
"J'aurai peut être besoin d'une autre injection..."
Une larme coula sur son visage.
"Ce monde est le notre, Ivy... Le reste n'était que mensonge..."
- InvitéInvité
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Mar 12 Mai 2009 - 21:51
Ivy se figea net devant la porte du salon, la main sur la poignée, et se retourna lentement vers Esther, un expression d'horreur pure dépeinte sur ses traits francs.
"Oh non, pô toi..." geigna-t-elle en secouant tristement la tête. Elle qui s'était crue tirée d'affaire devait maintenant s'attacher un boulet aux pattes, en la personne d'une Esther sou acides. La rouquine était surprise que son professeur se soit laissé piquer, mais elle avait maintenant une idée très claire de ce qui lui restait à faire : se tirer d'ici en quatrième vitesse !
Les fausses familles et proches devaient sûrement traîner leurs guêtres dans le coin et ne tarderaient pas à revenir à la charge, elle devait faire vite. L'Irlandaise avala sa salive en réfléchissant à toute allure. Esther portait cette combinaison stupide, il n'y avait pas vraiment de raison de croire qu'elle n'était pas qui elle semblait être. Et Ivy se voyait mal faire le poids contre une injection d'elle ne savait pas quoi. Il allait falloir se débrouiller pour embarquer Esther tel quel.
Dryade plissa les yeux alors qu'Esther déballait sa vie fictive et réelle, enfin inversée. Difficile de démêler ce qui tenait de la confidence profondément intime et impropre à être révélée à une rouquine aussi farouchement piplette qu'Ivy, du lavage de cerveau qu'Aleph avait dû subir... Esther, amoureuse de quelqu'un était déjà une drôle de révélation, mais apprendre qu'il s'agissait de Tronche de tortue... et qu'elle en pinçait pour un rosbiff maintenant, par-dessus le marché !
Le nom de Van Damme ne lui rappela rien en revanche.
"Euh, non non non ! Georgia m'a bien dit qu'une surdose d'injection pouvait aussi être dangereuse, c'est pour ça que je dois attendre avant de retourner voir le médecin. Tu devrais faire pareil." mentit rapidement Ivy en se précipitant vers le canapé pour relever Esther. Son petit doigt lui disait que son imprévisible amie était paradoxalement devenue le chien de garde de ce monde délirant. Mieux valait qu'elles ne soient plus là quand Georgia reviendrait, d'autant que cette histoire de cérémonie lui rappelait dangereusement le sacrifice qu'était censée faire Esther pour la secte de Dwyer. Tirant son professeur par le bras, Ivy saisit au passage une bouteille sur la table (ça pouvait toujours servir), et repartit dans la chambre où elle s'était réveillée.
"Bon écoute-moi bien : j'ai découvert que Georgia montait un sale coup dans notre dos. T'as bien vu comme elle te regardait, elle est jalouse de toi et euh... ton nouveau mari. Toi t'arrives à te fixer et pas elle, ça la fout en boule. Ce soir à la cérémonie, elle tentera quelque chose. Il faut qu'on file d'ici. Ton expérience de super-héroïne de ta vie rêvée va nous être utile." poursuivit-elle en ouvrant l'armoire de la chambre à coucher à la recherche de vêtements moins reconnaissables qu'elles pourraient mettre.
Ceci fait, elle entreprit de faire une corde avec les draps du lit, avec l'intention assez explicite de descendre par la fenêtre.
"Oh non, pô toi..." geigna-t-elle en secouant tristement la tête. Elle qui s'était crue tirée d'affaire devait maintenant s'attacher un boulet aux pattes, en la personne d'une Esther sou acides. La rouquine était surprise que son professeur se soit laissé piquer, mais elle avait maintenant une idée très claire de ce qui lui restait à faire : se tirer d'ici en quatrième vitesse !
Les fausses familles et proches devaient sûrement traîner leurs guêtres dans le coin et ne tarderaient pas à revenir à la charge, elle devait faire vite. L'Irlandaise avala sa salive en réfléchissant à toute allure. Esther portait cette combinaison stupide, il n'y avait pas vraiment de raison de croire qu'elle n'était pas qui elle semblait être. Et Ivy se voyait mal faire le poids contre une injection d'elle ne savait pas quoi. Il allait falloir se débrouiller pour embarquer Esther tel quel.
Dryade plissa les yeux alors qu'Esther déballait sa vie fictive et réelle, enfin inversée. Difficile de démêler ce qui tenait de la confidence profondément intime et impropre à être révélée à une rouquine aussi farouchement piplette qu'Ivy, du lavage de cerveau qu'Aleph avait dû subir... Esther, amoureuse de quelqu'un était déjà une drôle de révélation, mais apprendre qu'il s'agissait de Tronche de tortue... et qu'elle en pinçait pour un rosbiff maintenant, par-dessus le marché !
Le nom de Van Damme ne lui rappela rien en revanche.
"Euh, non non non ! Georgia m'a bien dit qu'une surdose d'injection pouvait aussi être dangereuse, c'est pour ça que je dois attendre avant de retourner voir le médecin. Tu devrais faire pareil." mentit rapidement Ivy en se précipitant vers le canapé pour relever Esther. Son petit doigt lui disait que son imprévisible amie était paradoxalement devenue le chien de garde de ce monde délirant. Mieux valait qu'elles ne soient plus là quand Georgia reviendrait, d'autant que cette histoire de cérémonie lui rappelait dangereusement le sacrifice qu'était censée faire Esther pour la secte de Dwyer. Tirant son professeur par le bras, Ivy saisit au passage une bouteille sur la table (ça pouvait toujours servir), et repartit dans la chambre où elle s'était réveillée.
"Bon écoute-moi bien : j'ai découvert que Georgia montait un sale coup dans notre dos. T'as bien vu comme elle te regardait, elle est jalouse de toi et euh... ton nouveau mari. Toi t'arrives à te fixer et pas elle, ça la fout en boule. Ce soir à la cérémonie, elle tentera quelque chose. Il faut qu'on file d'ici. Ton expérience de super-héroïne de ta vie rêvée va nous être utile." poursuivit-elle en ouvrant l'armoire de la chambre à coucher à la recherche de vêtements moins reconnaissables qu'elles pourraient mettre.
Ceci fait, elle entreprit de faire une corde avec les draps du lit, avec l'intention assez explicite de descendre par la fenêtre.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
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Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Mer 13 Mai 2009 - 1:56
Le conseil d'Ivy tira Esther hors de ses pensées. Elle lui fit un léger sourire et la dévisagea d'un regard plus vif :
"Tu as raison... Aleph ne se serait jamais laissée dicter sa conduite par un toubib. Aussi bas que ma personnalité fictive pouvait tomber, elle se serait contenter de regarder les gens méchamment et de s'allumer une clope. Même si tout était brisé à l'intérieur..."
Machinalement, Esther se tâta les poches... Puis se reprenant, elle ajouta :
"Je crois que ce séjour dans le caisson m'a rendue accro à la nicotine... Dommage !"
L'israélienne traînant des pieds sans but dans la chambre à coucher où s'était rendue Ivy commenta d'une voix distraite :
"Tu ne fais pas confiance à la punaise ? Déjà son double à l'Institut m'avait toujours couru sur le haricot. Il y avait des personnalités difficiles, je me rappelle... Et le pourceau, le breton... Il était attachant mais franchement collant ! Et il sentait pas très bon non plus..."
Esther fit la grimace, l'air franchement dégoûtée, en se remémorant les séances humiliantes dans son bureau en compagnie d'Alixtide.
"Tu veux qu'on se tire d'ici ? Pour quoi faire ? C'est notre vie..."
Elle marqua une petite pause, comme pour considérer cette pensée.
"Bon, si tu veux... Après tout, je n'ai guère mieux à faire pour le moment. Et je n'ai pas envie de revoir la sinistre trogne de Sears avant ce soir"
L'armoire de la chambre à coucher ne contenait aucune pièce vestimentaire. En revanche, en déchirant des bouts de draps et avec l'aide d'Esther, les deux femmes furent rapidement en possession d'une corde à peu près digne de ce nom.
La fenêtre ouverte et le tressage de fortune balancé par dessus bord et arrimé à un radiateur, l'israélienne sourit à Ivy :
"Après toi, rouquine... D'un certain côté, je suis toute impatiente de voir ce qu'il y a en bas. J'espère qu'on pourra se battre ! J'aimerai savoir si je suis encore experte en kung-fu martial israélien"
La descente se fit sans heurts et les deux LeX se retrouvèrent rapidement en bas de la bâtisse.
A environ dix mètres devant elles se tenaient une haie de deux mètres cinquante de haut. Elle semblait faire tout le tour de la construction. Et une ouverture indiquait l'entrée du labyrinthe. Derrière elle, le mur de la maison, dépourvu de toute ouverture sur la façade visible, il n'y avait également aucune fenêtre, contrairement à l'étage d'où elles venaient. De larges et épais buissons ceignaient la bâtisse.
Soudain un bruit fit sursauter Esther. L'israélienne tira Ivy par la main et alla se réfugier dans le buisson.
Il s'agissait de bruits de pas dans l'herbe. Cadencés, nombreux... De là où elle était, accroupie aux côtés d'Esther dans le buisson, Ivy put voir les 6 hommes. Ils ne disaient rien, ne semblaient pas réellement aimable et se balladaient en pantalon militaire, bottes cirées noires et torse nu.
L'un d'entre eux annonça avec un accent très guttural aux autres :
"J'ai cru entendre quelque chose par là"
Il désignait le buisson où étaient cachées les filles.
"Tu as raison... Aleph ne se serait jamais laissée dicter sa conduite par un toubib. Aussi bas que ma personnalité fictive pouvait tomber, elle se serait contenter de regarder les gens méchamment et de s'allumer une clope. Même si tout était brisé à l'intérieur..."
Machinalement, Esther se tâta les poches... Puis se reprenant, elle ajouta :
"Je crois que ce séjour dans le caisson m'a rendue accro à la nicotine... Dommage !"
L'israélienne traînant des pieds sans but dans la chambre à coucher où s'était rendue Ivy commenta d'une voix distraite :
"Tu ne fais pas confiance à la punaise ? Déjà son double à l'Institut m'avait toujours couru sur le haricot. Il y avait des personnalités difficiles, je me rappelle... Et le pourceau, le breton... Il était attachant mais franchement collant ! Et il sentait pas très bon non plus..."
Esther fit la grimace, l'air franchement dégoûtée, en se remémorant les séances humiliantes dans son bureau en compagnie d'Alixtide.
"Tu veux qu'on se tire d'ici ? Pour quoi faire ? C'est notre vie..."
Elle marqua une petite pause, comme pour considérer cette pensée.
"Bon, si tu veux... Après tout, je n'ai guère mieux à faire pour le moment. Et je n'ai pas envie de revoir la sinistre trogne de Sears avant ce soir"
L'armoire de la chambre à coucher ne contenait aucune pièce vestimentaire. En revanche, en déchirant des bouts de draps et avec l'aide d'Esther, les deux femmes furent rapidement en possession d'une corde à peu près digne de ce nom.
La fenêtre ouverte et le tressage de fortune balancé par dessus bord et arrimé à un radiateur, l'israélienne sourit à Ivy :
"Après toi, rouquine... D'un certain côté, je suis toute impatiente de voir ce qu'il y a en bas. J'espère qu'on pourra se battre ! J'aimerai savoir si je suis encore experte en kung-fu martial israélien"
La descente se fit sans heurts et les deux LeX se retrouvèrent rapidement en bas de la bâtisse.
A environ dix mètres devant elles se tenaient une haie de deux mètres cinquante de haut. Elle semblait faire tout le tour de la construction. Et une ouverture indiquait l'entrée du labyrinthe. Derrière elle, le mur de la maison, dépourvu de toute ouverture sur la façade visible, il n'y avait également aucune fenêtre, contrairement à l'étage d'où elles venaient. De larges et épais buissons ceignaient la bâtisse.
Soudain un bruit fit sursauter Esther. L'israélienne tira Ivy par la main et alla se réfugier dans le buisson.
Il s'agissait de bruits de pas dans l'herbe. Cadencés, nombreux... De là où elle était, accroupie aux côtés d'Esther dans le buisson, Ivy put voir les 6 hommes. Ils ne disaient rien, ne semblaient pas réellement aimable et se balladaient en pantalon militaire, bottes cirées noires et torse nu.
L'un d'entre eux annonça avec un accent très guttural aux autres :
"J'ai cru entendre quelque chose par là"
Il désignait le buisson où étaient cachées les filles.
- InvitéInvité
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Ven 15 Mai 2009 - 16:30
Esther avait finalement accepté de suivre Ivy. On pouvait dire qu'elle était d'une certaine mollesse, là où la rouquine l'avait connue intransigeante, mais bon, ça allait lui servir. La perspective de donner des ordres à son prof était plutôt marrante, quand on occultait le fait qu'il y avait une piqûre débilitante qui leur pendait au nez comme une épée de Damoclès.
Elle se retrouvèrent dehors, bien qu'Ivy ait toujours la désagréable impression d'être enfermée, à commencer par sa combinaison, dont elle n'avait malheureusement pas pu se débarrasser. La bâtisse était très étrange, comme si le peu de fenêtre dont elles provenaient n'étaient là que pour donner l'impression qu'il s'agissait d'un manoir. L'Irlandaise n'avait pas spécialement envie de savoir ce que cette architecture pouvait bien receler, de même que le labyrinthe. Par définition, un labyrinthe était conçu pour piéger le visiteur. Le bon point, c'est qu'il était végétal.
"Bon, comment on va retrouver les autres maintenant..." s'interrogea Ivy tout en zieutant un peu partout en se frottant le menton. Sa réflexion fut coupée dans son élan par Esther, qui les fit plonger à couvert d'un buisson après avoir papotté un moment de tout et de rien. Au moins, l'Israëlienne avait aussi peu envie qu'Ivy de rencontrer les 6 brutes épaisses et poilues qui déboulèrent dans l'allée. Ivy observa un instant son professeur ; mieux valait laisser le poison se dissiper plutôt que de chercher à la convaincre de la vérité.
Ivy se figea sur place lorsque l'un des hommes mentionna leur déplacement précipité. Le coeur battant à tout rompre, elle porta un doigt nerveux à ses lèvres pour intimer le silence et l'immobilité à Esther. Si elles avaient été dans un cartoon, c'était le moment qu'Esther aurait choisi pour éternuer... et il n'était plus exclu qu'elles soient effectivement dans un cartoon, ou quelque chose d'approchant comme la maison du fun.
Les nerfs tendus d'appréhension, Ivy guetta la réaction des hommes, tout en cherchant un plan B s'ils décidaient d'inspecter le fourré. Tout portait en tout cas à croire qu'il faisaient partie de la surveillance en tenue décontractée du manoir étrange.
Elle se retrouvèrent dehors, bien qu'Ivy ait toujours la désagréable impression d'être enfermée, à commencer par sa combinaison, dont elle n'avait malheureusement pas pu se débarrasser. La bâtisse était très étrange, comme si le peu de fenêtre dont elles provenaient n'étaient là que pour donner l'impression qu'il s'agissait d'un manoir. L'Irlandaise n'avait pas spécialement envie de savoir ce que cette architecture pouvait bien receler, de même que le labyrinthe. Par définition, un labyrinthe était conçu pour piéger le visiteur. Le bon point, c'est qu'il était végétal.
"Bon, comment on va retrouver les autres maintenant..." s'interrogea Ivy tout en zieutant un peu partout en se frottant le menton. Sa réflexion fut coupée dans son élan par Esther, qui les fit plonger à couvert d'un buisson après avoir papotté un moment de tout et de rien. Au moins, l'Israëlienne avait aussi peu envie qu'Ivy de rencontrer les 6 brutes épaisses et poilues qui déboulèrent dans l'allée. Ivy observa un instant son professeur ; mieux valait laisser le poison se dissiper plutôt que de chercher à la convaincre de la vérité.
Ivy se figea sur place lorsque l'un des hommes mentionna leur déplacement précipité. Le coeur battant à tout rompre, elle porta un doigt nerveux à ses lèvres pour intimer le silence et l'immobilité à Esther. Si elles avaient été dans un cartoon, c'était le moment qu'Esther aurait choisi pour éternuer... et il n'était plus exclu qu'elles soient effectivement dans un cartoon, ou quelque chose d'approchant comme la maison du fun.
Les nerfs tendus d'appréhension, Ivy guetta la réaction des hommes, tout en cherchant un plan B s'ils décidaient d'inspecter le fourré. Tout portait en tout cas à croire qu'il faisaient partie de la surveillance en tenue décontractée du manoir étrange.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
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Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Sam 16 Mai 2009 - 1:39
Les deux femmes retinrent leur souffle tandis que la troupe des torses poil' s'approchait de l'endroit où elles s'étaient planquées... Ivy put constater que l'israélienne ne remuait pas. Ne disait rien. Et ne semblait pas être prise d'une folle envie d'éternuer. Un air mêlant l'excitation à la crainte pouvait se lire dans les yeux d'Esther.
Alors que la meute poilue était sur le point de découvrir leur cachette, le chef de bande, celui qui avait déjà parlé s'arrêta net et sortit un appareil ressemblant étrangement à un communicateur de sa poche.
"Un problème avec les deux gaillards ? Ach... On avance la cérémonie ? OK..."
Raccrochant l'appareil, il fit signe à ses 5 comparses d'aller examiner les buissons. Les individus, tous très patauds, ne mirent malheureusement que très peu de temps à identifier la cachette minable choisie par Esther...
Le chef parla à nouveau, sur un ton ni amical, ni agressif, juste terriblement blasé :
"Mesdemoiselles. La cérémonie n'attend plus que vous pour commencer"
Les hommes ne portaient aucune arme. Et la rapidité, comme en témoignaient leurs mouvements maladroits, n'était pas leur principale qualité...
Alors que la meute poilue était sur le point de découvrir leur cachette, le chef de bande, celui qui avait déjà parlé s'arrêta net et sortit un appareil ressemblant étrangement à un communicateur de sa poche.
"Un problème avec les deux gaillards ? Ach... On avance la cérémonie ? OK..."
Raccrochant l'appareil, il fit signe à ses 5 comparses d'aller examiner les buissons. Les individus, tous très patauds, ne mirent malheureusement que très peu de temps à identifier la cachette minable choisie par Esther...
Le chef parla à nouveau, sur un ton ni amical, ni agressif, juste terriblement blasé :
"Mesdemoiselles. La cérémonie n'attend plus que vous pour commencer"
Les hommes ne portaient aucune arme. Et la rapidité, comme en témoignaient leurs mouvements maladroits, n'était pas leur principale qualité...
- InvitéInvité
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Dim 17 Mai 2009 - 22:38
Ivy jura en irlandais lorsque les trognes hirsutes des 5 types furent visibles au-dessus d'elles. C'était bien leur veine ! Dévisageant les hommes l'air peu engageant, la rouquine se demanda à qui faisait allusion leur chef en parlant de deux gaillards. Ca aurait pu être Juan et Math... autant que n'importe qui.
Pour des chiens de garde, ils n'étaient pas spécialement sur les nerfs, détail qui troubla Ivy. A quoi rimait toute cette comédie à la fin ? Des gardes mous du genou, des fringues hideuses, une pseudo-liberté de mouvements mais surveillée par des chaperons alternatifs... Dryade se demandait ce qui pouvait bien pousser leur "hôte" à les laisser gambader comme ça dans le domaine, sans pour autant les libérer de cette sorte d'hallucination collective. De toute évidence, qui que ce soit, il avait besoin de les avoir conscients sous la main, là où il aurait pu les endormir et faire ce qu'il voulait d'eux. En réalité... ces gardes les savaient peut-être pertinemment piégées sans aucun moyen de sortir de cette farce ! Ces réflexions, alliées à l'absence de séquelles suite à l'accident du van, faisaient leur bonhomme de chemin dans la cervelle de la rouquine. Peut-être n'étaient-ils justement pas conscients... mais leur faisait-on croire qu'ils l'étaient par une influence quelconque, télépathique ou stupéfiante.
Plus les secondes s'égrenaient, plus l'Irlandaise pensait que leurs corps étaient précisément toujours à l'intérieur du caisson hypnotique, et que leurs esprits étaient interconnectés et manipulés. Ce qui leur était dit ou suggéré ici prenait ainsi sûrement une forme de réalité pour leurs esprits. Si ça se trouve, Esther n'avait même pas reçu de piqûre, mais en en étant convaincue, ses effets se faisaient ressentir !
Il y avait de quoi se retourner l'esprit. L'Irlandaise ouvrit la bouche, mais se ravisa : Esther ne la croirait certainement pas si elle se contentait d'émettre cette hypothèse ; elle la traiterait avec la même condescendance que sa prétendue mère quelques minutes plus tôt dans le petit salon.
Devant l'énormité de ce qu'Ivy croyait avoir compris, elle plaqua ses deux mains sur ses tempes, impuissante. Comment allait-elle sortir de ce pétrin ? Elle, qui plus est. Ivy l'écervelée, l'une des moins apte de l'équipe à dénouer ce genre de situation en douceur.
Elle sauta sur la première idée qui lui vint à l'esprit, aussi capillo-tractée soit-elle, en espérant que les rouages de son crâne de piaf ne l'avaient pas trahie sur ce coup.
"D'accord, on y va, mais d'abord je dois emmener la vierge Sabbat faire sa piqûre de rappel, elle a un comportement déviant d'puis tout à l'heure." dit-elle avec autant de conviction que possible, s'inspirant de la façon de parler mécanique de la fausse Georgia, tout en prenant Esther par le bras pour s'éloigner d'un pas aussi tranquille que sa nervosité le permettait vers la bâtisse, à la recherche d'une entrée. Elle en profita pour couler un regard impérieux à son professeur, appuyé d'une pression au niveau du bras, qui voulait dire "joue le jeu et tais-toi". Si elle arrivait à mettre la main sur la représentation d'une seringue dans ce monde et si sa théorie était exacte, elle devrait pouvoir débloquer Esther sur simple injonction vocale.
Plus facile à dire qu'à faire ! Il fallait déjà qu'elles arrivent à l'infirmerie.
Pour des chiens de garde, ils n'étaient pas spécialement sur les nerfs, détail qui troubla Ivy. A quoi rimait toute cette comédie à la fin ? Des gardes mous du genou, des fringues hideuses, une pseudo-liberté de mouvements mais surveillée par des chaperons alternatifs... Dryade se demandait ce qui pouvait bien pousser leur "hôte" à les laisser gambader comme ça dans le domaine, sans pour autant les libérer de cette sorte d'hallucination collective. De toute évidence, qui que ce soit, il avait besoin de les avoir conscients sous la main, là où il aurait pu les endormir et faire ce qu'il voulait d'eux. En réalité... ces gardes les savaient peut-être pertinemment piégées sans aucun moyen de sortir de cette farce ! Ces réflexions, alliées à l'absence de séquelles suite à l'accident du van, faisaient leur bonhomme de chemin dans la cervelle de la rouquine. Peut-être n'étaient-ils justement pas conscients... mais leur faisait-on croire qu'ils l'étaient par une influence quelconque, télépathique ou stupéfiante.
Plus les secondes s'égrenaient, plus l'Irlandaise pensait que leurs corps étaient précisément toujours à l'intérieur du caisson hypnotique, et que leurs esprits étaient interconnectés et manipulés. Ce qui leur était dit ou suggéré ici prenait ainsi sûrement une forme de réalité pour leurs esprits. Si ça se trouve, Esther n'avait même pas reçu de piqûre, mais en en étant convaincue, ses effets se faisaient ressentir !
Il y avait de quoi se retourner l'esprit. L'Irlandaise ouvrit la bouche, mais se ravisa : Esther ne la croirait certainement pas si elle se contentait d'émettre cette hypothèse ; elle la traiterait avec la même condescendance que sa prétendue mère quelques minutes plus tôt dans le petit salon.
Devant l'énormité de ce qu'Ivy croyait avoir compris, elle plaqua ses deux mains sur ses tempes, impuissante. Comment allait-elle sortir de ce pétrin ? Elle, qui plus est. Ivy l'écervelée, l'une des moins apte de l'équipe à dénouer ce genre de situation en douceur.
Elle sauta sur la première idée qui lui vint à l'esprit, aussi capillo-tractée soit-elle, en espérant que les rouages de son crâne de piaf ne l'avaient pas trahie sur ce coup.
"D'accord, on y va, mais d'abord je dois emmener la vierge Sabbat faire sa piqûre de rappel, elle a un comportement déviant d'puis tout à l'heure." dit-elle avec autant de conviction que possible, s'inspirant de la façon de parler mécanique de la fausse Georgia, tout en prenant Esther par le bras pour s'éloigner d'un pas aussi tranquille que sa nervosité le permettait vers la bâtisse, à la recherche d'une entrée. Elle en profita pour couler un regard impérieux à son professeur, appuyé d'une pression au niveau du bras, qui voulait dire "joue le jeu et tais-toi". Si elle arrivait à mettre la main sur la représentation d'une seringue dans ce monde et si sa théorie était exacte, elle devrait pouvoir débloquer Esther sur simple injonction vocale.
Plus facile à dire qu'à faire ! Il fallait déjà qu'elles arrivent à l'infirmerie.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
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Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Lun 18 Mai 2009 - 1:13
Esther comprit l'idée de la rouquine et tira une tête de zombie aux gardes :
"Oui, tout est fouillon dans ma tête" lâcha-t-elle d'une voix désincarnée.
Celui qui semblait être le chef se gratta la tête quelques instants puis répondit :
"Sabboath doit être préservée. Je donne des consignes pour vous déverrouiller un passage jusqu'à l'infirmerie"
Il s'écarta légèrement et lâcha quelques mots dans son communicateur que les filles ne purent entendre. Son expression changea pendant quelques instants, passant de l'indifférence la plus complète à un étonnement teinté d'agacement. L'homme fit un signe à deux de ses gardes et ceux-ci se dirigèrent en courant vers la bâtisse.
Le chef rangea finalement son communicateur dans sa poche et signifia aux deux LeX qu'elles pouvaient y aller.
"Le Docteur Death va vous recevoir. Suivez les portes ouvertes. Nous vous accompagnons jusqu'au hall d'entrée"
La petite troupe fit le tour du bâtiment pour arriver finalement devant une grande entrée qu'elle franchit. Les deux Lex purent voir qu'en effet une porte automatique avait été déverrouillée spécialement pour elles. Suivant le chemin qui leur avait été débloqué, elles se retrouvèrent rapidement dans un petit cabinet médical, leur escorte les ayant abandonnées au niveau du hall. Un homme leur faisait face, une seringue à la main.
"C'est pour un rappel, si j'ai bien compris" lança-t-il d'une voix suraigüe.
"Oui, tout est fouillon dans ma tête" lâcha-t-elle d'une voix désincarnée.
Celui qui semblait être le chef se gratta la tête quelques instants puis répondit :
"Sabboath doit être préservée. Je donne des consignes pour vous déverrouiller un passage jusqu'à l'infirmerie"
Il s'écarta légèrement et lâcha quelques mots dans son communicateur que les filles ne purent entendre. Son expression changea pendant quelques instants, passant de l'indifférence la plus complète à un étonnement teinté d'agacement. L'homme fit un signe à deux de ses gardes et ceux-ci se dirigèrent en courant vers la bâtisse.
Le chef rangea finalement son communicateur dans sa poche et signifia aux deux LeX qu'elles pouvaient y aller.
"Le Docteur Death va vous recevoir. Suivez les portes ouvertes. Nous vous accompagnons jusqu'au hall d'entrée"
La petite troupe fit le tour du bâtiment pour arriver finalement devant une grande entrée qu'elle franchit. Les deux Lex purent voir qu'en effet une porte automatique avait été déverrouillée spécialement pour elles. Suivant le chemin qui leur avait été débloqué, elles se retrouvèrent rapidement dans un petit cabinet médical, leur escorte les ayant abandonnées au niveau du hall. Un homme leur faisait face, une seringue à la main.
"C'est pour un rappel, si j'ai bien compris" lança-t-il d'une voix suraigüe.
- InvitéInvité
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Lun 18 Mai 2009 - 14:46
Dryade nota avec autant de soulagement que de perplexité que les gardes étaient aux petits soins avec Esther. Elle avait utilisé le surnom donné par Molly à Esther au centre Harmonie, et les gardes l'avaient reconnu... et lui déroulaient le tapis rouge.
Suivant l'escorte jusqu'au hall de la bâtisse, Ivy ruminait sombrement le détail de ce qu'ils avaient appris jusqu'ici. Et ils avaient appris tant de trucs que c'était difficile de tout se rappeler ! Lorsqu'Esther avait suggéré qu'ils étaient espionné d'une façon ou d'une autre, Ivy avait tout de suite pensé qu'un télépathe devait en être responsable, mais la situation actuelle laissait plutôt présager que la fameuse drogue qui avait rendu la sage Mariann enragée était dans le coup.
Une cure de désintox s'imposait.
La rouquine eut un frisson lorsqu'elle entendit le nom du docteur.
"Manquait plus que ça..." marmonna-t-elle en se mordillant la lèvre inférieure. Par chance, les types les laissèrent continuer seules. Elle referma la porte du cabinet derrière Esther avec anxiété. Elle n'avait pas envie de finir légumisée elle aussi, pourtant elle se jetait dans la gueule du loup... Et la tronche du docteur n'était pas là pour la rassurer.
Ivy se contenta de hocher la tête en avalant sa salive, et indiqua à Esther de s'allonger sur la table de travail du médecin. Ce type avait une seringue en pogne... L'Irlandaise attendit qu'il s'approche d'Esther pour la piquer, pour lever la bouteille qu'elle avait chipée au salon, et l'abattre sur l'arrière de son crâne avec l'intention de l'assommer.
Suivant l'escorte jusqu'au hall de la bâtisse, Ivy ruminait sombrement le détail de ce qu'ils avaient appris jusqu'ici. Et ils avaient appris tant de trucs que c'était difficile de tout se rappeler ! Lorsqu'Esther avait suggéré qu'ils étaient espionné d'une façon ou d'une autre, Ivy avait tout de suite pensé qu'un télépathe devait en être responsable, mais la situation actuelle laissait plutôt présager que la fameuse drogue qui avait rendu la sage Mariann enragée était dans le coup.
Une cure de désintox s'imposait.
La rouquine eut un frisson lorsqu'elle entendit le nom du docteur.
"Manquait plus que ça..." marmonna-t-elle en se mordillant la lèvre inférieure. Par chance, les types les laissèrent continuer seules. Elle referma la porte du cabinet derrière Esther avec anxiété. Elle n'avait pas envie de finir légumisée elle aussi, pourtant elle se jetait dans la gueule du loup... Et la tronche du docteur n'était pas là pour la rassurer.
Ivy se contenta de hocher la tête en avalant sa salive, et indiqua à Esther de s'allonger sur la table de travail du médecin. Ce type avait une seringue en pogne... L'Irlandaise attendit qu'il s'approche d'Esther pour la piquer, pour lever la bouteille qu'elle avait chipée au salon, et l'abattre sur l'arrière de son crâne avec l'intention de l'assommer.
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Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Mar 19 Mai 2009 - 1:34
Esther fit les grands yeux à Ivy : visiblement son ex-référente, devenue copine paumée, n'avait pas une folle envie de se faire piquer. Néanmoins, elle ne moufta pas et alla s'allonger sur la petite table de consultation, ne sachant trop si la piqure était pour l'avant-bras ou la fesse et modula sa position au gré de ses hésitations...
Le Docteur Death, manifestement consterné par l'attitude de l'israélienne, s'approcha la seringue à la main, actionnant le piston pour chasser les bulles d'air.
Alors que l'étrange praticien allait pratiquer son office, la petite teigne lui brisa une bouteille de bière format familial sur l'arrière de son crâne. Il se réveillerait surement dans quelques heures avec une céphalée version XL mais au moins il ne les importunerait plus pour le moment !
Esther bondit sur ses pieds, l'air abasourdie :
"Mais... Mais t'as fait quoi là ?"
Le ton n'était pas réprobateur. Juste étonné.
En examinant la pièce, Ivy put constater que la seule issue apparente était celle qu'elles avaient empruntées en entrant. En plus du bureau du Docteur Death et de la table de consultation, il y avait le mobilier classique que l'on peut trouver dans un cabinet médical. Une bibliothèque était chargée de divers ouvrages. Un tableau représentant une quelconque nature morte se trouvait juste derrière le bureau du Docteur. Aucune fenêtre dans cette pièce, mais un rideau en drapé recouvrait en partie l'un des murs.
Le Docteur Death, manifestement consterné par l'attitude de l'israélienne, s'approcha la seringue à la main, actionnant le piston pour chasser les bulles d'air.
Alors que l'étrange praticien allait pratiquer son office, la petite teigne lui brisa une bouteille de bière format familial sur l'arrière de son crâne. Il se réveillerait surement dans quelques heures avec une céphalée version XL mais au moins il ne les importunerait plus pour le moment !
Esther bondit sur ses pieds, l'air abasourdie :
"Mais... Mais t'as fait quoi là ?"
Le ton n'était pas réprobateur. Juste étonné.
En examinant la pièce, Ivy put constater que la seule issue apparente était celle qu'elles avaient empruntées en entrant. En plus du bureau du Docteur Death et de la table de consultation, il y avait le mobilier classique que l'on peut trouver dans un cabinet médical. Une bibliothèque était chargée de divers ouvrages. Un tableau représentant une quelconque nature morte se trouvait juste derrière le bureau du Docteur. Aucune fenêtre dans cette pièce, mais un rideau en drapé recouvrait en partie l'un des murs.
- InvitéInvité
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Mar 19 Mai 2009 - 21:33
Ivy eut un petit geste victorieux lorsque Death s'effondra, puis lâcha la bouteille pour se concentrer sur la pièce et ce qu'elles étaient venues faire ici.
"Ce faux j'tons est de mèche avec Georgia ! Il allait te piquer avec un truc vraiment pô bon." inventa la rouquine en gesticulant. Elle se baissa pour ramasser la seringue du docteur, et s'approcha d'Esther pour planter son regard vif dans celui de son professeur.
"Crois-moi, c'est exactement pour ça que tu m'adores." affirma-t-elle, se remémorant la conversation qu'elles avaient eue dans sa chambre. "Maintenant tourne-toi et bouge pas, j'ai jamais fait ça avant." conclut-elle en prenant une mine affairée tout en louchant sur la seringue. Elle attendit qu'Esther s'exécute et une fois son professeur dos à elle sur la table, l'Irlandaise vida intégralement la seringue de son contenu par terre. Une fois la canule vide, elle pinça la fesse gauche d'Esther, non sans une certaine satisfaction.
"Voilà. Moi Ivy O'Willow, injecte solennellement le médicament qui fait revenir Esther Kofman au moi qu'elle était au moment de l'accident de voiture." dit-elle avec un mouvement cabalistique de la main, sans trop savoir comment s'y prendre. Si le fameux "Verbe" avait un pouvoir quelconque sur Mariann dans le monde réel, ça méritait d'être essayé. Elle contourna la table et agita la seringue vide sous le nez de son professeur, qu'elle observa une seconde, avant de lâcher l'instrument médical et de se mettre à fouiller le docteur.
"Ce dingo a parlé avec le garde, ça serait pas mal qu'on ait son communicateur, histoire de se tenir au courant de ce qui se passe dans le coin. Je suis curieuse de savoir si c'est Juan et Math qui foutent le boxon..." marmonna-t-elle tout en fouillant Death.
"Ce faux j'tons est de mèche avec Georgia ! Il allait te piquer avec un truc vraiment pô bon." inventa la rouquine en gesticulant. Elle se baissa pour ramasser la seringue du docteur, et s'approcha d'Esther pour planter son regard vif dans celui de son professeur.
"Crois-moi, c'est exactement pour ça que tu m'adores." affirma-t-elle, se remémorant la conversation qu'elles avaient eue dans sa chambre. "Maintenant tourne-toi et bouge pas, j'ai jamais fait ça avant." conclut-elle en prenant une mine affairée tout en louchant sur la seringue. Elle attendit qu'Esther s'exécute et une fois son professeur dos à elle sur la table, l'Irlandaise vida intégralement la seringue de son contenu par terre. Une fois la canule vide, elle pinça la fesse gauche d'Esther, non sans une certaine satisfaction.
"Voilà. Moi Ivy O'Willow, injecte solennellement le médicament qui fait revenir Esther Kofman au moi qu'elle était au moment de l'accident de voiture." dit-elle avec un mouvement cabalistique de la main, sans trop savoir comment s'y prendre. Si le fameux "Verbe" avait un pouvoir quelconque sur Mariann dans le monde réel, ça méritait d'être essayé. Elle contourna la table et agita la seringue vide sous le nez de son professeur, qu'elle observa une seconde, avant de lâcher l'instrument médical et de se mettre à fouiller le docteur.
"Ce dingo a parlé avec le garde, ça serait pas mal qu'on ait son communicateur, histoire de se tenir au courant de ce qui se passe dans le coin. Je suis curieuse de savoir si c'est Juan et Math qui foutent le boxon..." marmonna-t-elle tout en fouillant Death.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
Date d'inscription : 09/09/2008
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Mer 20 Mai 2009 - 1:32
"C'est vrai qu'il a une sale gueule" commenta Esther d'un air distant...
L'israélienne dévisagea la rouquine un instant, puis répondit mollement à son ordre... Pincée par son élève, Esther poussa un petit cri indigné !
"Mais ça va pas la tête !" protesta-t-elle.
Quelques instants passèrent pendant lesquels l'expression de la référente des LeX passa par plusieurs phases : abandonnant sa mollesse originelle elle adopta les traits de l'incompréhension puis de la colère puis de l'incompréhension à nouveau avant d'afficher un visage calme pour finir par... pleurer !
L'israélienne s'appuya contre la table de consultation, tentant vainement de retenir ses sanglots.
Ivy, quant à elle, ne trouva pas grand chose de fascinant dans les poches du praticien. Une petite clé ainsi qu'un communicateur, calqué étrangement sur les appareils de l'Institut. Le répertoire contenait une liste de noms, certains connus de l'irlandaise, d'autres non :
Andersson
Conilio
"Donna"
"Georgia"
"Laura"
Lawrence
"Lily"
Molly
Protagoras
Sawada
Shane
Stephen
Tindalos
Vilsmaier
Zagdanski
Zangra
Une fois qu'elle eut terminée de faire les poches, Ivy se retrouva en face d'une nouvelle donnée à gérer : Esther pétait un câble sévère !
"Mais qu'est ce qu'ils nous ont fait ? Bon sang, comment ont ils pu savoir ou se douter ? J'veux dire je suis pas une sainte mais là... C'est abominable. Ils ont violé nos esprits et... C'est énorme. Comme un éléphant dans un salon. C'était sous notre nez, bon sang ! Et je me suis laissée embobiner... Bien sur, ils ont du trafiquer mes souvenirs... Comme ceux des gens d'Harmonie... Ou alors c'est VRAIMENT la réalité ?"
La rage était mêlée aux pleurs.
"Et je voudrais tellement y croire et je voudrais tellement de cette vie que..."
Esther baissa un regard triste vers son élève.
"Que j'en ai complétement oublié qui j'étais vraiment"
- InvitéInvité
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Mer 20 Mai 2009 - 14:33
Ivy étudia quelques secondes le répertoire trouvé dans les poches de Death, la tête inclinée sur le côté. Elle connaissait certains noms, d'autres non. La liste ne présentait aucune logique décryptable à ce moment par la petite rouquine : elle semblait compter des prénoms autant que de noms, hommes et femmes, et certains prénoms féminins étaient marqués de guillemets. Ce détail attira particulièrement son attention pour plusieurs raisons, la première étant que le prénom de sa mère y figurait. Quant à la deuxième, elle avait du mal à imaginer que le hasard ou la fantaisie de Death soit à l'origine de ce marquage, et le mystère titillait sa curiosité.
Elle déchira la liste du carnet, et la fourra à l'intérieur de sa combinaison avec la clé, à défaut de poches. L'oreillette du communicateur trouva une place de choix sous sa crinière cuivrée, à son oreille. Au moins, s'il se passait un truc, elles seraient au courant.
Se retournant, Ivy constata que son petit manège improbable avait plutôt bien marché : Esther avait cette fois l'air d'être elle-même. A l'inverse de son professeur effondré, Dryade eut une petite moue satisfaite, un brin fière. Elle n'était pas si inutile que ça au final ! Les autres la respecteraient peut-être un peu plus à présent, à moins qu'ils lui tiennent rigueur d'avoir restauré Austère bien sûr.
Le visage larmoyant du professeur n'en était pas moins remonté. Ivy fut toutefois surprise de voir des larmes. Elle l'avait certes vue déprimée, mais voir un prof, Esther qui plus est, pleurer, fournir une preuve de son humanité, était plutôt déstabilisant pour un élève. Le prof était une entité immuable, un espèce de repère. La neutralité en toute circonstance d'Esther était devenue une norme sécurisante pour le groupe, tout comme on ne s'imaginait pas Vadim autrement qu'en gros père noël, Adam en rat de laboratoire... Voir une autre facette des professeurs, c'est forcément pénétrer leur intimité, jeter un pont entre ce qu'ils étaient les uns pour les autres, et ce qu'ils étaient vraiment.
Mal à l'aise, Ivy observait Esther faire son retour parmi les vivants.
"Euh..." dit-elle, avant de réaliser qu'elles n'avaient pas le temps pour une psychanalyse d'Esther, et que ça l'arrangeait d'ailleurs bien de se dédouanner de cette obligation. Elle ne savait pas quoi dire.
"Ben... Moi aussi j'aurais bien voulu que ma mère soit pô morte, mais elle l'est, ça j'en suis sûre, ma mémé aussi. Et ma mémé, elle disait "Rien ne sert de pleurer sur le lait renversé"." répondit-elle, avec dans l'idée que cet adage ne soulagerait peut-être pas l'Israëlienne.
"J'croyais pas avoir à dire ça un jour, mais... j'te préfère encore comme ça." concèda-t-elle avec une expression de chat sauvage.
"Maintenant on récupère les autres et on leur fout la pâtée." ajouta-t-elle aussi platement que précipitamment pour évacuer la séquence émotion.
"J'crois qu'on est encore dans leur foutu caisson, depuis l'accident sûrement, et leur drogue qui fait prendre le mot pour la chose a dû nous faire atterrir ici. Ca doit être pour ça que cette secte gribouille tout le temps des trucs sur les murs. J'sais pas comment on peut en sortir... J'veux dire, je t'ai fait revenir, mais t'es toujours bloquée ici avec moi, donc il doit y avoir un autre truc..." expliqua-t-elle en glissant un oeil au coin du rideau bizarre qui masquait l'un des murs du cabinet.
"J'pense que les autres vont être obligés d'aller à la cérémonie machin là. Soit ils se sont faits avoir, et ils iront d'eux-mêmes, soit ils jouent le jeu, mais j'crois que les garçons se sont faits choper. On peut y aller, l'ennui c'est que c'est toi le dindon de la farce en principe..."
Elle déchira la liste du carnet, et la fourra à l'intérieur de sa combinaison avec la clé, à défaut de poches. L'oreillette du communicateur trouva une place de choix sous sa crinière cuivrée, à son oreille. Au moins, s'il se passait un truc, elles seraient au courant.
Se retournant, Ivy constata que son petit manège improbable avait plutôt bien marché : Esther avait cette fois l'air d'être elle-même. A l'inverse de son professeur effondré, Dryade eut une petite moue satisfaite, un brin fière. Elle n'était pas si inutile que ça au final ! Les autres la respecteraient peut-être un peu plus à présent, à moins qu'ils lui tiennent rigueur d'avoir restauré Austère bien sûr.
Le visage larmoyant du professeur n'en était pas moins remonté. Ivy fut toutefois surprise de voir des larmes. Elle l'avait certes vue déprimée, mais voir un prof, Esther qui plus est, pleurer, fournir une preuve de son humanité, était plutôt déstabilisant pour un élève. Le prof était une entité immuable, un espèce de repère. La neutralité en toute circonstance d'Esther était devenue une norme sécurisante pour le groupe, tout comme on ne s'imaginait pas Vadim autrement qu'en gros père noël, Adam en rat de laboratoire... Voir une autre facette des professeurs, c'est forcément pénétrer leur intimité, jeter un pont entre ce qu'ils étaient les uns pour les autres, et ce qu'ils étaient vraiment.
Mal à l'aise, Ivy observait Esther faire son retour parmi les vivants.
"Euh..." dit-elle, avant de réaliser qu'elles n'avaient pas le temps pour une psychanalyse d'Esther, et que ça l'arrangeait d'ailleurs bien de se dédouanner de cette obligation. Elle ne savait pas quoi dire.
"Ben... Moi aussi j'aurais bien voulu que ma mère soit pô morte, mais elle l'est, ça j'en suis sûre, ma mémé aussi. Et ma mémé, elle disait "Rien ne sert de pleurer sur le lait renversé"." répondit-elle, avec dans l'idée que cet adage ne soulagerait peut-être pas l'Israëlienne.
"J'croyais pas avoir à dire ça un jour, mais... j'te préfère encore comme ça." concèda-t-elle avec une expression de chat sauvage.
"Maintenant on récupère les autres et on leur fout la pâtée." ajouta-t-elle aussi platement que précipitamment pour évacuer la séquence émotion.
"J'crois qu'on est encore dans leur foutu caisson, depuis l'accident sûrement, et leur drogue qui fait prendre le mot pour la chose a dû nous faire atterrir ici. Ca doit être pour ça que cette secte gribouille tout le temps des trucs sur les murs. J'sais pas comment on peut en sortir... J'veux dire, je t'ai fait revenir, mais t'es toujours bloquée ici avec moi, donc il doit y avoir un autre truc..." expliqua-t-elle en glissant un oeil au coin du rideau bizarre qui masquait l'un des murs du cabinet.
"J'pense que les autres vont être obligés d'aller à la cérémonie machin là. Soit ils se sont faits avoir, et ils iront d'eux-mêmes, soit ils jouent le jeu, mais j'crois que les garçons se sont faits choper. On peut y aller, l'ennui c'est que c'est toi le dindon de la farce en principe..."
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
Date d'inscription : 09/09/2008
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Jeu 21 Mai 2009 - 2:16
Esther releva la tête vers l'irlandaise : son visage tremblait de rage et de chagrin, mais elle écouta ce qu'Ivy avait à lui dire. Puis la référente des LeX s'effondra dans les bras de son élève.
"C'est... monstrueux ce qu'ils nous ont fait"
L'israélienne renifla ostensiblement et, relâchant son étreinte molle, s'essuya le nez avec sa manche en latex. Elle ajouta d'une voix un peu plus assurée :
"Et dans mon délire, j'en ai même oublié toute dignité... J'veux dire, tu es bien plus courageuse que moi. J'ai du mal à me soutenir moi même. Merci..."
Coupant court à ses pleurnicheries, Esther commença à scruter chaque coin de la pièce tout en commentant :
"Bon plan. Je ne me sens pas d'humeur à discuter aujourd'hui. On va leur montrer qui on est. Et leur base tout à l'heure sera tellement une ruine qu'Harmonie passera pour flambante neuve à côté !"
Examinant l'horrible nature morte accrochée au dessus du bureau du docteur, l'israélienne poursuivit :
"Je ne sais trop quoi en penser. Ça semble si réel. Et, ça me fiche un peu les jetons de me dire qu'en réalité mon corps est à leur merci... Bizarrement, depuis que Molly s'est occupée de moi, j'ai tendance à être sensible à ce niveau là"
Elle se gratta la tête tout en contemplant la cochonnerie afffichée au mur.
"Ces histoires de drogues... Harmonie semblait carburer à ça. J'imagine même pas à quel point ils ont pu nous bousiller le cerveau s'ils nous en ont refilé. Ça se trouve, ils nous passent juste des diapositives et nos esprits intoxiqués gobent tout !"
Ivy, en regardant derrière le drapé découvrit une pièce annexe au cabinet !
"Je crois que nous avons plus intéressant à faire qu'aller à cette cérémonie foireuse... Genre explorer ce que tu viens de trouver !" termina Esther.
La pièce secrète était meublée d'un petit bureau de travail, d'une chaise et d'une étagère contenant divers bocaux. Enfin, une porte verrouillée se tenait au fond de la pièce...
Sur le bureau de travail, il y avait divers papiers : un petit carnet dont la couverture indiquait "Journal d'expérience" attira l'attention de la rouquine. Le contenu des bocaux était en revanche mystérieux : ils semblaient contenir chacun, quelque chose, conservé dans le formol...
"C'est... monstrueux ce qu'ils nous ont fait"
L'israélienne renifla ostensiblement et, relâchant son étreinte molle, s'essuya le nez avec sa manche en latex. Elle ajouta d'une voix un peu plus assurée :
"Et dans mon délire, j'en ai même oublié toute dignité... J'veux dire, tu es bien plus courageuse que moi. J'ai du mal à me soutenir moi même. Merci..."
Coupant court à ses pleurnicheries, Esther commença à scruter chaque coin de la pièce tout en commentant :
"Bon plan. Je ne me sens pas d'humeur à discuter aujourd'hui. On va leur montrer qui on est. Et leur base tout à l'heure sera tellement une ruine qu'Harmonie passera pour flambante neuve à côté !"
Examinant l'horrible nature morte accrochée au dessus du bureau du docteur, l'israélienne poursuivit :
"Je ne sais trop quoi en penser. Ça semble si réel. Et, ça me fiche un peu les jetons de me dire qu'en réalité mon corps est à leur merci... Bizarrement, depuis que Molly s'est occupée de moi, j'ai tendance à être sensible à ce niveau là"
Elle se gratta la tête tout en contemplant la cochonnerie afffichée au mur.
"Ces histoires de drogues... Harmonie semblait carburer à ça. J'imagine même pas à quel point ils ont pu nous bousiller le cerveau s'ils nous en ont refilé. Ça se trouve, ils nous passent juste des diapositives et nos esprits intoxiqués gobent tout !"
Ivy, en regardant derrière le drapé découvrit une pièce annexe au cabinet !
"Je crois que nous avons plus intéressant à faire qu'aller à cette cérémonie foireuse... Genre explorer ce que tu viens de trouver !" termina Esther.
La pièce secrète était meublée d'un petit bureau de travail, d'une chaise et d'une étagère contenant divers bocaux. Enfin, une porte verrouillée se tenait au fond de la pièce...
Sur le bureau de travail, il y avait divers papiers : un petit carnet dont la couverture indiquait "Journal d'expérience" attira l'attention de la rouquine. Le contenu des bocaux était en revanche mystérieux : ils semblaient contenir chacun, quelque chose, conservé dans le formol...
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