Page 2 sur 2 • 1, 2
- InvitéInvité
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Sam 23 Mai 2009 - 20:44
Raide comme un piquet, Ivy répondit à Esther d'un simple regard prudent alors que le professeur morvait sur son affreuse combinaison tout en l'étreignant. La rouquine ne se sentait pas spécialement courageuse. Elle préférait reléguer la cruauté des "retrouvailles" avec sa mère dans un coin de son cerveau et ne plus y penser, occulter ce qui s'était passé pour avoir l'esprit tranquille et les idées claires. C'était... une forme de lâcheté utile. C'était même en fait l'inverse de ce que pensait Esther, mais Ivy se gardait tout de même, avec une certaine culpabilité, de lui révéler que ce qui lui permettait d'avancer quoi qu'il arrive, c'était l'oubli sélectif.
Esther était maintenant remontée à bloc et allait dans son sens. Elles avaient déjà plus de chances de s'en sortir si elles pagayaient toutes les deux... contre la chute d'eau.
"On doit être ronds comme des queues de pelle, ça j'suis d'accord... Mais on a un avantage : ils doivent pas avoir de vision globale de c'qu'on fait, sinon ils s'raient venus me cueillir quand j'ai assommé le doc. Donc pour l'instant, ils savent pas que nous on sait. Mais on a pas beaucoup de temps d'vant nous. Ils nous attendent pour leur machin et ils vont remarquer qu'on est pas là... Faut s'grouiller de trouver une solution."
Sur ces mots, elle entra dans la pièce secrète avec curiosité et circonspection.
"C'est bizarre... Il a pas vraiment b'soin de cacher les saloperies qu'il fait ici, non ? J'veux dire, dans son monde, c'est un peu lui qui donne le tempo." dit-elle à mi-voix, comme si le lieu lui-même, comme dans les bibliothèques ou les musées, invitait inconsciemment le visiteur à la discrétion. Zieutant les bocaux avec méfiance, elle ajouta.
"Euh... T'as qu'à fouiller l'étagère, j'regarde le bureau." dit-elle, s'esquivant de la tâche peut ragoûtante d'examiner le contenu des bocaux. Formol rimait avec "pas de bol". Et puis Esther était si heureuse d'être revenue à un état conscient qu'elle serait sûrement ravie de voir avec ses propres yeux.
S'approchant du journal, l'Irlandaise le feuilleta pour voir un peu de quoi il retournait.
Esther était maintenant remontée à bloc et allait dans son sens. Elles avaient déjà plus de chances de s'en sortir si elles pagayaient toutes les deux... contre la chute d'eau.
"On doit être ronds comme des queues de pelle, ça j'suis d'accord... Mais on a un avantage : ils doivent pas avoir de vision globale de c'qu'on fait, sinon ils s'raient venus me cueillir quand j'ai assommé le doc. Donc pour l'instant, ils savent pas que nous on sait. Mais on a pas beaucoup de temps d'vant nous. Ils nous attendent pour leur machin et ils vont remarquer qu'on est pas là... Faut s'grouiller de trouver une solution."
Sur ces mots, elle entra dans la pièce secrète avec curiosité et circonspection.
"C'est bizarre... Il a pas vraiment b'soin de cacher les saloperies qu'il fait ici, non ? J'veux dire, dans son monde, c'est un peu lui qui donne le tempo." dit-elle à mi-voix, comme si le lieu lui-même, comme dans les bibliothèques ou les musées, invitait inconsciemment le visiteur à la discrétion. Zieutant les bocaux avec méfiance, elle ajouta.
"Euh... T'as qu'à fouiller l'étagère, j'regarde le bureau." dit-elle, s'esquivant de la tâche peut ragoûtante d'examiner le contenu des bocaux. Formol rimait avec "pas de bol". Et puis Esther était si heureuse d'être revenue à un état conscient qu'elle serait sûrement ravie de voir avec ses propres yeux.
S'approchant du journal, l'Irlandaise le feuilleta pour voir un peu de quoi il retournait.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
Date d'inscription : 09/09/2008
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Dim 24 Mai 2009 - 2:51
Esther grogna en signe d'acquiescement.
"Effectivement, c'est bizarre... Et même si c'est juste caché par un rideau, je vois pas trop pourquoi notre ami la Belle au bois dormant planque ses jouets"
L'israélienne s'interrompit tandis qu'elle s'approchait de l'étagère.
Le journal, quant à lui, semblait plutôt révélateur du personnage. De ce qu'elle put voir, il s'agissait essentiellement de comptes rendus d'expérience écrits dans un langage difficilement accessible pour Ivy ou quiconque n'était pas scientifique. Les symboles, sigles, abréviations et mots latins dansaient sous les yeux de la petite rouquine ! Néanmoins, quelques passages plus compréhensibles, rédigés à la manière d'un journal intime, retinrent toute son attention.
Le journal s'arrêta ici. Sortant de sa lecture, Ivy remarqua le teint blafard de sa référente. Elle tenait à la main un bocal.
"Un fœtus dans du formol. Ce type conserve des fœtus dans du formol..."
"Effectivement, c'est bizarre... Et même si c'est juste caché par un rideau, je vois pas trop pourquoi notre ami la Belle au bois dormant planque ses jouets"
L'israélienne s'interrompit tandis qu'elle s'approchait de l'étagère.
Le journal, quant à lui, semblait plutôt révélateur du personnage. De ce qu'elle put voir, il s'agissait essentiellement de comptes rendus d'expérience écrits dans un langage difficilement accessible pour Ivy ou quiconque n'était pas scientifique. Les symboles, sigles, abréviations et mots latins dansaient sous les yeux de la petite rouquine ! Néanmoins, quelques passages plus compréhensibles, rédigés à la manière d'un journal intime, retinrent toute son attention.
ANTIGUA - Je comprends difficilement Molly. Il s'agit d'une jeune femme intelligente mais pourtant elle adhère totalement à la dimension mystique de la chose. Là où je ne vois qu'une masse protoplasmique informe et mortelle, elle la considère comme une sorte de Dieu. La compagnie m'avait prévenu que j'aurai à travailler avec de tels phénomènes mais cela continue à me surprendre. Le diable de Montréal était déjà plus accessible en dépit de son apparence impressionnante. Il ne s'agissait que de terrorisme. Là nous entrons dans une dimension sectaire. Le pire étant que la drogue n'est pour rien dans le conditionnement de cette jeune femme.
ANTIGUA - Molly est d'une cruauté sans nom : même ma froideur scientifique ne peut qu'admirer un tel déploiement de méchanceté perverse concentré dans une créature à l'apparence si insignifiante. Du moins, c'est celle qu'elle se donne la plupart du temps. Elle admet volontiers ne plus réellement se souvenir de son visage d'avant tout cela. J'imagine les effets dévastateurs qu'une telle mutation a pu déclencher chez une adolescente. Après tout je les ai connu. Mais sans vouloir jouer les psychologues de bas étage, l'adhésion à une croyance farfelue et totalitaire, où elle serait une sorte de Messager aux 999 visages, a du lui permettre de s'accepter et de regagner l'estime de soi. Présentement, son dernier avatar est celui d'un pasteur. Son affinité pour la religion laisse sans voix le cartésien que je suis.
ANTIGUA - Nouveau contre-temps guatémaltèque : le Roi-de-toutes-les-larmes a eu raison des enfants et, sans l'intervention de Molly, nous y serions tous passés. Là encore, notre Messagère qui se fait appeler dorénavant Nyarlathotep a su effacer les pistes et les témoins : tuer un policier et jouer à prendre sa place a paru l'amuser... Je n'ai que faire de ce genre de futilités. Pourquoi Hippias accepte-t-il de travailler avec ce genre de personnes ?
ANTIGUA - Un léger contretemps mais de bonnes nouvelles en perspective ! Après la mort de tous les cobayes, nous avons du faire disparaître l'informateur de Bateson. Heureusement que ce dernier s'était confié à Elliott. Heureusement que nous avons pu l'identifier. L'équipe du GERM sur place ne risque pas de trouver grand chose. De plus, de source autorisée, ils devraient avoir une belle surprise dans le courant de la semaine... Bateson fourre son nez un peu de trop près dans nos affaires. Le Triumvirat a décidé de le liquider. Le plan est arrêté : nous avons le produit, la personne pour le lui inoculer et celle qui paiera l'addition. Mon sentiment d'impunité grandit de jour en jour. Coup de chance : Andersson nous a livré la nageuse. J'ai hâte de pouvoir m'en occuper. Ce sera un bon sujet qui me fera oublier les travaux gâchés suite à l'accès de fureur de la créature.
ANTIGUA - Le Guatémala est un fiasco sans nom : la créature a non seulement mutilé la mutante mais également tué notre empathe. Lui seul arrivait à canaliser son pouvoir. Il nous faut trouver un autre moyen de réaliser l'accouplement, la voie naturelle étant désormais impraticable. Il nous faut également dissimuler ce désastre. Bonne nouvelle néanmoins : l'autre policier s'est fait sauter le caisson. Il n'a pas supporté la vision de la créature.
MONTREAL - Le KW 64 a été livré à l'université. "Dwyer" en semble satisfaite. En revanche, l'ancienne assistante de Bateson nous a causé un peu de fil à retordre. Elle est à surveiller. Elliott est persuadé qu'elle peut nous servir. Je suis plus dubitatif. Molly la déteste : elle a même l'air de la jalouser.
SCHLOSSADLER - La propriété de Protagoras offre une installation médicale digne de ce nom. De plus, Andersson nous a ramené une mutante étonnante aux capacités de reproduction incroyables ! La situation se débloque même si aucune de ces grossesses accélérées n'arrive à son terme. Il nous faut encore et toujours plus de mères.
SCHLOSSADLER - Gorgias appelle l'arrière boutique que j'ai aménagé la maison des horreurs. Mais il semble plus fasciné par les Chiens de Tindalos qu'Andersson lui a ramené d'Allemagne.
SCHLOSSADLER - Il nous faut Kofman.
SCHLOSSADLER - La livraison a eu lieu : je supervise personnellement le cas Kofman. Il y a tellement de choses à faire en si peu de temps et utiliser mon pouvoir à plein régime m'a épuisé. Heureusement que nous avons des machines pour nous occuper du menu fretin ! Protagoras pense qu'ils peuvent être ralliés à notre cause...
Le journal s'arrêta ici. Sortant de sa lecture, Ivy remarqua le teint blafard de sa référente. Elle tenait à la main un bocal.
"Un fœtus dans du formol. Ce type conserve des fœtus dans du formol..."
- InvitéInvité
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Dim 24 Mai 2009 - 15:04
Le journal en main, Ivy se retourna pour faire face à son professeur. Si la rouquine était naturellement pâle, elle n'en tirait pas moins une tête de dix pieds de long. Elle était toutefois contente de ne pas avoir eu à regarder des foetus dans des bocaux de cornichons...
Elle regardait son prof avec un oeil presque compatissant. Y avait pas mal de nouvelles là-dedans, même si l'Irlandaise n'avait pas tout saisi. Elle qui considérait Cassandre comme une mélodramaturge exagérée se dit qu'il était peut-être difficile de jouer l'oiseau de mauvais augure.
Elle s'éclaircit la gorge et ferma le journal avec fermeté.
"J'ai une ptite idée de pourquoi... Je te fais la version courte." dit-elle avec une expression de dégoût assez prononcée. "Bon, j'ai pas tout compris de ce qu'il dit, mais apparemment, Death est un mutant. Je sais pas ce qu'il peut faire, mais ça a un rapport avec les expériences qu'ils font. Ils ont un espèce de monstre, ou plusieurs même, sûrement leur Shochotte. Et ils veulent... euh... le croiser avec une mutante histoire de voir ce que ça donne."
Le regard de la rouquine dériva vers le ventre d'Esther avec effroi.
"Ta ptite pote Molly peut se la jouer Angel mais version trash, si ça se trouve, on l'a croisée plein de fois sans savoir que c'était elle. Même Death trouve que c'est une folle furieuse. Oh et la meilleure nouvelle du lot, c'est qu'on sait qui nous a mouchardé : c'est l'autre Elliot. Il a vendu Bateson, mais ça a pas eu l'air de le déranger de te planter aussi un couteau dans le dos, et dans le nôtre par la même occase. Pas question qu'on finisse dans des bocaux, foi de canard." expliqua confusément Ivy avec une certaine fébrilité. Cette situation était d'un glauque sans nom, et l'aspect sexuel et suintant de la chose la mettait complètement mal à l'aise.
"Je sais pas ce que peut faire leur monstre, ni d'où il sort. Les anciens du GERM disaient bien que c'était des cracs, tout ça, que des personnages de bouquins n'existent pas et tout... Ou alors ils prennent tous leur drogue KW et c'est eux qui l'ont créé dans leur tête, je sais pas... Mais en tout cas, Death raconte que leur chose a pété une durite et massacré du monde. Faut qu'on les arrête, mais aussi qu'on lamine leur bestiole. S'ils ont une super pondeuse, j'ai pas envie de croiser des bébés Dwyer à chaque coin de rue..." dit-elle en posant le journal sur le bureau.
Ivy parut tiquer et sortit la liste de noms trouvée sur Death de son corsage.
"Hum... Et si son pouvoir c'était de créer des illusions ? Tu crois qu'ils auraient pu fabriquer la drogue à partir de ce type ? Il a peut-être une variante du pouvoir d'Olivier... Si ça se trouve, il a lu le bouquin du Shochotte et il a matérialisé les monstres. Ca explique pas pourquoi des mutants tuent d'autres mutants... Death dit que Molly est une religieuse, mais pas lui : alors pourquoi il s'amuse à faire ça ? Et puis ça colle pas avec les robots de Future Cope là, leurs créateurs sont contre les mutants, pourquoi ils s'allieraient à cette secte mutante ?"
Insatisfaite de ses réflexions avortées, la rouquine rangea de nouveau la liste dans sa combinaison.
"Bon, s'il crée des objets psy et qu'on a sa liste, il devra en refaire une... Faut l'empêcher d'écrire !"
Sur ces mots, elle trotta jusqu'au cabinet principal où gisait Death, et fit appel à son pouvoir pour ligoter le charlatan à l'aide de Lianevy.
Ce faisant, son regard remarqua enfin la bibliothèque pour la menace qu'elle représentait vraiment.
"Tu peux vérifier quel genre de livres il a ? Si c'est pas des trucs de médecins, c'est louche."
La situation lui rappelait vaguement la mort de Lyu, et les attaques psychiques d'Olivier lors de la mise en service de l'Overmind.
Elle regardait son prof avec un oeil presque compatissant. Y avait pas mal de nouvelles là-dedans, même si l'Irlandaise n'avait pas tout saisi. Elle qui considérait Cassandre comme une mélodramaturge exagérée se dit qu'il était peut-être difficile de jouer l'oiseau de mauvais augure.
Elle s'éclaircit la gorge et ferma le journal avec fermeté.
"J'ai une ptite idée de pourquoi... Je te fais la version courte." dit-elle avec une expression de dégoût assez prononcée. "Bon, j'ai pas tout compris de ce qu'il dit, mais apparemment, Death est un mutant. Je sais pas ce qu'il peut faire, mais ça a un rapport avec les expériences qu'ils font. Ils ont un espèce de monstre, ou plusieurs même, sûrement leur Shochotte. Et ils veulent... euh... le croiser avec une mutante histoire de voir ce que ça donne."
Le regard de la rouquine dériva vers le ventre d'Esther avec effroi.
"Ta ptite pote Molly peut se la jouer Angel mais version trash, si ça se trouve, on l'a croisée plein de fois sans savoir que c'était elle. Même Death trouve que c'est une folle furieuse. Oh et la meilleure nouvelle du lot, c'est qu'on sait qui nous a mouchardé : c'est l'autre Elliot. Il a vendu Bateson, mais ça a pas eu l'air de le déranger de te planter aussi un couteau dans le dos, et dans le nôtre par la même occase. Pas question qu'on finisse dans des bocaux, foi de canard." expliqua confusément Ivy avec une certaine fébrilité. Cette situation était d'un glauque sans nom, et l'aspect sexuel et suintant de la chose la mettait complètement mal à l'aise.
"Je sais pas ce que peut faire leur monstre, ni d'où il sort. Les anciens du GERM disaient bien que c'était des cracs, tout ça, que des personnages de bouquins n'existent pas et tout... Ou alors ils prennent tous leur drogue KW et c'est eux qui l'ont créé dans leur tête, je sais pas... Mais en tout cas, Death raconte que leur chose a pété une durite et massacré du monde. Faut qu'on les arrête, mais aussi qu'on lamine leur bestiole. S'ils ont une super pondeuse, j'ai pas envie de croiser des bébés Dwyer à chaque coin de rue..." dit-elle en posant le journal sur le bureau.
Ivy parut tiquer et sortit la liste de noms trouvée sur Death de son corsage.
"Hum... Et si son pouvoir c'était de créer des illusions ? Tu crois qu'ils auraient pu fabriquer la drogue à partir de ce type ? Il a peut-être une variante du pouvoir d'Olivier... Si ça se trouve, il a lu le bouquin du Shochotte et il a matérialisé les monstres. Ca explique pas pourquoi des mutants tuent d'autres mutants... Death dit que Molly est une religieuse, mais pas lui : alors pourquoi il s'amuse à faire ça ? Et puis ça colle pas avec les robots de Future Cope là, leurs créateurs sont contre les mutants, pourquoi ils s'allieraient à cette secte mutante ?"
Insatisfaite de ses réflexions avortées, la rouquine rangea de nouveau la liste dans sa combinaison.
"Bon, s'il crée des objets psy et qu'on a sa liste, il devra en refaire une... Faut l'empêcher d'écrire !"
Sur ces mots, elle trotta jusqu'au cabinet principal où gisait Death, et fit appel à son pouvoir pour ligoter le charlatan à l'aide de Lianevy.
Ce faisant, son regard remarqua enfin la bibliothèque pour la menace qu'elle représentait vraiment.
"Tu peux vérifier quel genre de livres il a ? Si c'est pas des trucs de médecins, c'est louche."
La situation lui rappelait vaguement la mort de Lyu, et les attaques psychiques d'Olivier lors de la mise en service de l'Overmind.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
Date d'inscription : 09/09/2008
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Dim 24 Mai 2009 - 20:42
Esther reposa le bocal qu'elle tenait dans la main, une mine de dégout sur la figure.
"Mais ce truc... N'existe pas ?"
Elle marqua un court instant pour examiner à nouveau les foetus. Puis reprit :
"Elliott ? Ce serait Elliott ?"
Saisissant Ivy par les épaules, elle regarda la rouquine droit dans les yeux.
"Mais... C'était... l'ami de Robert... Il..."
Relâchant sa prise, elle alla s'effondrer sur la chaise. Se prenant la tête entre les mains, Esther poursuivit :
"Bon OK, supposons que ce soit Elliott... C'est lui qui nous a rencardé sur le rendez vous bidon de Dwyer. Mais... Pour notre visite d'Harmonie et notre passage à l'Université, il n'était pas au courant !"
La rouquine était maintenant en train de tenter d'utiliser son pouvoir pour ficeler l'immonde praticien : rien n'y fit... C'était comme si Ivy n'avait plus aucun pouvoir !
"La drogue ? On ne sait pas au juste ce qu'elle fait... C'est possible. Après tout ça a bien retourné le cerveau d'un paquet de gens. Et ce Shoggoth, tant qu'on l'aura pas vu, considérons qu'il est réel. Si je me retrouve face à lui, je le réduirais en cendres"
Elle marqua une courte pause, comme pour réfléchir.
"Ce mélange de haute technologie et de croyances débiles ne me plait pas. Comme je ne vois pas non plus le lien entre Future Cope et tout ça... Y'a un truc qui doit nous échapper... Genre le but ultime de cette opération"
Une lueur vengeresse dans le regard, le menton haut, l'israélienne tentait d'adopter une position de guerrière.
"Le plan me va parfaitement. Liquider nos manipulateurs, liquider la créature, réduire en cendres cet établissement..."
A l'appel d'Ivy, Esther examina les livres :
"Hummm... Y'a des trucs de toubibs. Essentiellement. Mais..."
Un volume attira son attention : elle s'en saisit et le feuilleta rapidement avant de le laisser choir au sol...
"Du charabia... Un truc sur le choc des civilisations... Je crois même l'avoir lu celui-là. Robert n'aimait pas du tout ce bouquin, aussi j'avais été curieuse... J'sais même pas si c'est pas Elliott qui me l'avait conseillé"
Faisant jouer ses muscles des bras, Esther regarda la petite rouquine un instant, comme si elles avaient été enfermées dans une prison pour femmes.
"Bon, au boulot Mademoiselle ! Les opérations de destruction commencent..."
Esther se dirigea vers la porte blindée au fond de l'atelier secret de Death. Posant sa main sur la serrure, elle sourit telle une valkyrie. Puis quelques instants se passèrent et... rien ne se produisit !
"Mes pouvoirs..." miaula l'Israélienne.
"Mais ce truc... N'existe pas ?"
Elle marqua un court instant pour examiner à nouveau les foetus. Puis reprit :
"Elliott ? Ce serait Elliott ?"
Saisissant Ivy par les épaules, elle regarda la rouquine droit dans les yeux.
"Mais... C'était... l'ami de Robert... Il..."
Relâchant sa prise, elle alla s'effondrer sur la chaise. Se prenant la tête entre les mains, Esther poursuivit :
"Bon OK, supposons que ce soit Elliott... C'est lui qui nous a rencardé sur le rendez vous bidon de Dwyer. Mais... Pour notre visite d'Harmonie et notre passage à l'Université, il n'était pas au courant !"
La rouquine était maintenant en train de tenter d'utiliser son pouvoir pour ficeler l'immonde praticien : rien n'y fit... C'était comme si Ivy n'avait plus aucun pouvoir !
"La drogue ? On ne sait pas au juste ce qu'elle fait... C'est possible. Après tout ça a bien retourné le cerveau d'un paquet de gens. Et ce Shoggoth, tant qu'on l'aura pas vu, considérons qu'il est réel. Si je me retrouve face à lui, je le réduirais en cendres"
Elle marqua une courte pause, comme pour réfléchir.
"Ce mélange de haute technologie et de croyances débiles ne me plait pas. Comme je ne vois pas non plus le lien entre Future Cope et tout ça... Y'a un truc qui doit nous échapper... Genre le but ultime de cette opération"
Une lueur vengeresse dans le regard, le menton haut, l'israélienne tentait d'adopter une position de guerrière.
"Le plan me va parfaitement. Liquider nos manipulateurs, liquider la créature, réduire en cendres cet établissement..."
A l'appel d'Ivy, Esther examina les livres :
"Hummm... Y'a des trucs de toubibs. Essentiellement. Mais..."
Un volume attira son attention : elle s'en saisit et le feuilleta rapidement avant de le laisser choir au sol...
"Du charabia... Un truc sur le choc des civilisations... Je crois même l'avoir lu celui-là. Robert n'aimait pas du tout ce bouquin, aussi j'avais été curieuse... J'sais même pas si c'est pas Elliott qui me l'avait conseillé"
Faisant jouer ses muscles des bras, Esther regarda la petite rouquine un instant, comme si elles avaient été enfermées dans une prison pour femmes.
"Bon, au boulot Mademoiselle ! Les opérations de destruction commencent..."
Esther se dirigea vers la porte blindée au fond de l'atelier secret de Death. Posant sa main sur la serrure, elle sourit telle une valkyrie. Puis quelques instants se passèrent et... rien ne se produisit !
"Mes pouvoirs..." miaula l'Israélienne.
- InvitéInvité
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Lun 25 Mai 2009 - 13:45
Ivy haussa les épaules.
"Ben... ça existe peut-être, mais c'est une diapo, ou un truc du genre." répondit Ivy, puis voyant enfin une bonne nouvelle dans le tas :
"Dans un sens, c'est plutôt cool, ce qu'on verra ici n'est pas ce qu'on voit. Donc on peut dire qu'y a pas de bébé mort dans le bocal en fait. Mais au final, cette drogue est sacrément dangereuse dans le genre lavage de cerveau... Pas question de finir comme Mariann..."
La rouquine essaya de passer en revue les différentes personnes impliquées de près ou de loin dans l'affaire.
"Bon, y a mon oncle mais tu l'as viré de la réunion à l'Institut, donc il est clean. Pêche Melba et le borgne, t'es sûre de toi ?" s'enquit-elle, avant de réaliser l'atroce vérité : ses pouvoirs ne répondaient plus !
Dryade s'acharna encore quelques instants, aussi incrédule que désespérée. La c'était un coup bas...
"Oh la vache..." dit-elle en se tournant vers Esther, qui faisait le même constat au niveau de la porte.
"Oh la vache..." répéta-t-elle en fixant bêtement sa main tout à fait inoffensive.
Jusqu'ici, Ivy s'était efforcée de tenir le coup, mais là, l'atteinte personnelle et morale était bien trop forte pour elle.
"Pas ça..."
Elle était redevenue... ordinaire. Aussi sans défense que Kitty. Les larmes lui montèrent instantanément aux yeux, de grosses larmes d'enfant. Elle fit quelques pas pour se rapprocher d'Esther, puis se sentant trop faible pour tenir debout, se laissa tomber avec sur le sol du cabinet secret avec mollesse.
Pleurnichant sur son sort, elle pointa la silhouette de Death du doigt.
"C'est pô juste ! Lui il s'en sert toujours d'ses pouvoirs..."
La situation était déjà désespérée avant, mais alors maintenant ! Le plus absurde était qu'elles avaient probablement toujours leurs pouvoirs, mais qu'une misérable diapo, image ou phrase les inhibait. Elle avait toujours pensé qu'il en faudrait bien plus pour l'arrêter, que son gène X la rendait indestructible.
La rouquine jeta rageusement la clé qu'elle avait piqué à Death contre le mur jouxtant la porte blindée, puis plia ses jambes contre son buste pour y noyer son visage.
"Ben... ça existe peut-être, mais c'est une diapo, ou un truc du genre." répondit Ivy, puis voyant enfin une bonne nouvelle dans le tas :
"Dans un sens, c'est plutôt cool, ce qu'on verra ici n'est pas ce qu'on voit. Donc on peut dire qu'y a pas de bébé mort dans le bocal en fait. Mais au final, cette drogue est sacrément dangereuse dans le genre lavage de cerveau... Pas question de finir comme Mariann..."
La rouquine essaya de passer en revue les différentes personnes impliquées de près ou de loin dans l'affaire.
"Bon, y a mon oncle mais tu l'as viré de la réunion à l'Institut, donc il est clean. Pêche Melba et le borgne, t'es sûre de toi ?" s'enquit-elle, avant de réaliser l'atroce vérité : ses pouvoirs ne répondaient plus !
Dryade s'acharna encore quelques instants, aussi incrédule que désespérée. La c'était un coup bas...
"Oh la vache..." dit-elle en se tournant vers Esther, qui faisait le même constat au niveau de la porte.
"Oh la vache..." répéta-t-elle en fixant bêtement sa main tout à fait inoffensive.
Jusqu'ici, Ivy s'était efforcée de tenir le coup, mais là, l'atteinte personnelle et morale était bien trop forte pour elle.
"Pas ça..."
Elle était redevenue... ordinaire. Aussi sans défense que Kitty. Les larmes lui montèrent instantanément aux yeux, de grosses larmes d'enfant. Elle fit quelques pas pour se rapprocher d'Esther, puis se sentant trop faible pour tenir debout, se laissa tomber avec sur le sol du cabinet secret avec mollesse.
Pleurnichant sur son sort, elle pointa la silhouette de Death du doigt.
"C'est pô juste ! Lui il s'en sert toujours d'ses pouvoirs..."
La situation était déjà désespérée avant, mais alors maintenant ! Le plus absurde était qu'elles avaient probablement toujours leurs pouvoirs, mais qu'une misérable diapo, image ou phrase les inhibait. Elle avait toujours pensé qu'il en faudrait bien plus pour l'arrêter, que son gène X la rendait indestructible.
La rouquine jeta rageusement la clé qu'elle avait piqué à Death contre le mur jouxtant la porte blindée, puis plia ses jambes contre son buste pour y noyer son visage.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
Date d'inscription : 09/09/2008
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Mar 26 Mai 2009 - 1:06
"Ouais ton oncle..." maugréa Esther tout en s'escrimant à donner des coups de pieds dans la porte blindée. Résultat des courses : un frémissement de douleur parcourut le visage de l'israélienne et elle revint rapidement vers la rouquine en boitillant. Si la porte était intact, Aleph avait du se retourner un ongle.
"Pour Sean et Helga, je leur fait confiance enfin... Euh..."
Esther resta sans voix quelques instants devant le chagrin d'Ivy. Visiblement consoler les gens n'était toujours pas son truc à elle. Elle s'approcha les bras tendus en avant, marmonnant des banalités.
"Tu sais... Euh... Ca va... Euh... Revenir ?"
Mais le bruit de la clé percutant la porte blindée attira son attention. Esther fit volte face et alla doucement récupérer l'objet. Elle le considéra quelques instants puis fit jouer la clé dans la serrure : celle-ci s'ouvrit comme un charme.
Découvrant ce qui se tenait à l'intérieur, l'israélienne devint plus blanche que jamais. Puis, rapidement, sous le coup de la répulsion, elle alla s'effondrer contre un mur...
Visiblement les créatures contenues dans les bocaux n'étaient pas les seuls essais de l'immonde Death.
Par ailleurs, Ivy put voir, dans cette pièce, punaisée au mur opposé aux rangées de bébés morts, une affichette écrite en caractère gras :
"Pour Sean et Helga, je leur fait confiance enfin... Euh..."
Esther resta sans voix quelques instants devant le chagrin d'Ivy. Visiblement consoler les gens n'était toujours pas son truc à elle. Elle s'approcha les bras tendus en avant, marmonnant des banalités.
"Tu sais... Euh... Ca va... Euh... Revenir ?"
Mais le bruit de la clé percutant la porte blindée attira son attention. Esther fit volte face et alla doucement récupérer l'objet. Elle le considéra quelques instants puis fit jouer la clé dans la serrure : celle-ci s'ouvrit comme un charme.
Découvrant ce qui se tenait à l'intérieur, l'israélienne devint plus blanche que jamais. Puis, rapidement, sous le coup de la répulsion, elle alla s'effondrer contre un mur...
Visiblement les créatures contenues dans les bocaux n'étaient pas les seuls essais de l'immonde Death.
Par ailleurs, Ivy put voir, dans cette pièce, punaisée au mur opposé aux rangées de bébés morts, une affichette écrite en caractère gras :
"SAINT PAUL A DIT..." obéis
"ATOMIQUE" agis
"VOUS AVEZ JOUE ET VOUS AVEZ PERDU" ouvre les yeux
code 666 pour le coffre
- InvitéInvité
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Mar 26 Mai 2009 - 22:19
Ivy releva sa frimousse larmoyante en entendant Esther s'affaisser. A son tour, son visage juvénile se pétrifia d'horreur. La volubile Irlandaise se trouvait à court de mots pour exprimer toute l'atrocité de la vue. Voir les ados morts d'Harmonie était déjà quelque chose de difficile à encaisser, mais là... C'était la surenchère de la monstruosité.
La rouquine resta figée, comme si cette information visuelle avait fait disjoncter son cerveau, jusqu'à ce que son corps ait un sursaut physiologique salutaire, qui traduisait son désir inconscient de purification : toujours à même le sol, Ivy se courba en deux pour vomir. N'ayant pas vraiment mangé dernièrement, le geste fut douloureux, mais en un sens, il la libéra d'une certaine tension nerveuse accumulée, ça et ses pleurs longuement refoulés. Ivy ne faisait rien à moitié, même sa détresse avait une certaine démesure.
A bout de nerfs et de souffle, Dryade se laissa rouler sur le dos. Les chocs psychologiques s'étaient succédés en si peu de temps. Si les élèves de l'Institut arrivaient à l'âge adulte, on pourrait réellement parler de sélection naturelle...
Doucement d'abord, puis de plus en plus ouvertement, Ivy se mit à rire, un rire nerveux, halluciné.
"Saint Paul a dit que c'est un cauchemar..." parvint-elle à articuler entre deux éclats de rire en imitant Jacques a dit, ses dernières larmes s'échouant à l'orée de ses cheveux. Si rire était le propre de l'homme et qu'elle n'avait plus de pouvoir, c'était le dernier mécanisme de défense qui lui restait.
Finalement, l'Irlandaise dépossédée d'elle-même se leva et rejoignit le docteur, pour le traîner par les pieds jusque dans son cagibi mortuaire, dans lequel elle l'abandonna avec des gestes qui trahissaient aussi bien sa rage intérieure que sa lassitude et son désespoir.
Elle referma ensuite la porte à clé et se laissa glisser jusqu'au sol, dos à celle-ci.
"Et maintenant sans nos pouvoirs, c'est quoi le plan ?" demanda-t-elle d'une voix éteinte.
"J'essaierais bien son pense-bête des phrases de pouvoir, sauf que si ça marche, j'ai pas envie d'être celle qui restera coincée ici. Pareil pour toi j'suppose ?"
La rouquine resta figée, comme si cette information visuelle avait fait disjoncter son cerveau, jusqu'à ce que son corps ait un sursaut physiologique salutaire, qui traduisait son désir inconscient de purification : toujours à même le sol, Ivy se courba en deux pour vomir. N'ayant pas vraiment mangé dernièrement, le geste fut douloureux, mais en un sens, il la libéra d'une certaine tension nerveuse accumulée, ça et ses pleurs longuement refoulés. Ivy ne faisait rien à moitié, même sa détresse avait une certaine démesure.
A bout de nerfs et de souffle, Dryade se laissa rouler sur le dos. Les chocs psychologiques s'étaient succédés en si peu de temps. Si les élèves de l'Institut arrivaient à l'âge adulte, on pourrait réellement parler de sélection naturelle...
Doucement d'abord, puis de plus en plus ouvertement, Ivy se mit à rire, un rire nerveux, halluciné.
"Saint Paul a dit que c'est un cauchemar..." parvint-elle à articuler entre deux éclats de rire en imitant Jacques a dit, ses dernières larmes s'échouant à l'orée de ses cheveux. Si rire était le propre de l'homme et qu'elle n'avait plus de pouvoir, c'était le dernier mécanisme de défense qui lui restait.
Finalement, l'Irlandaise dépossédée d'elle-même se leva et rejoignit le docteur, pour le traîner par les pieds jusque dans son cagibi mortuaire, dans lequel elle l'abandonna avec des gestes qui trahissaient aussi bien sa rage intérieure que sa lassitude et son désespoir.
Elle referma ensuite la porte à clé et se laissa glisser jusqu'au sol, dos à celle-ci.
"Et maintenant sans nos pouvoirs, c'est quoi le plan ?" demanda-t-elle d'une voix éteinte.
"J'essaierais bien son pense-bête des phrases de pouvoir, sauf que si ça marche, j'ai pas envie d'être celle qui restera coincée ici. Pareil pour toi j'suppose ?"
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
Date d'inscription : 09/09/2008
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Mer 27 Mai 2009 - 0:46
La phrase prononcée par la rouquine retentit dans l'esprit des deux femmes : Saint Paul a dit... ?
La tension nerveuse était trop grande, le choc psychologique trop important pour qu'Ivy réalise ce qui était en train de se produire au fond d'elle-même. Comme si ses sens, comme si ses perceptions devenaient, subrepticement, étrangers à elle-même. Comme si au fond, pour se préserver de la méchanceté du monde, elle venait de trouver le moyen d'offrir entre la réalité et elle, toute la distance qui la séparait d'elle-même...
Traînant le corps inconscient du docteur dans la chambre blindée, l'abandonnant à ses créatures martyres, Ivy sortit petit à petit de l'abattement qui la tiraillait : les visages et les corps se faisaient moins douloureux, son esprit plus détaché...
Ce n'est qu'en finissant de causer à une Esther, également affalée non loin d'elle, qu'elle comprit : cet esprit léger, ce détachement... Tout ceci ne devait être qu'un cauchemar ! Ou alors elle avait réussi à s'autohypnotiser.
L'israélienne était également plus calme. Son visage avait repris des couleurs. Et c'est une voix apaisée qui lui répondit :
"Sans pouvoirs, je peux encore me battre... Je me battrais d'ailleurs. Même si tout ceci n'est qu'un infâme songe, j'ai la certitude que nous devons nous venger des personnes qui manipulent nos esprits. Parce que c'est peut être la chose la plus immonde que nous puissions subir : un viol psychique"
Avançant à quatre pattes vers Ivy, elle lui sourit timidement :
"Je laisse personne derrière. Et si je reste bloquée dans ce cauchemar, je sais que tu viendras me chercher"
Esther attrapa les mains de la rouquine puis lança solennellement :
"Vous avez joué et vous avez perdu ! Atomique !"
Quelques instants passèrent pendant lesquels Aleph fixa d'un œil grave la rouquine. Rien n'arriva. Elles étaient toujours dans la même position. Au même endroit. Avec les mêmes souvenirs. Rien.
Esther serra les dents, en proie à une rage folle... Quand soudain, la température s'éleva très légèrement. La fureur fit soudainement place à la satisfaction sur son visage.
"Bien, au moins, ça c'est fait... Mais quelle est la bonne phrase ? Et surtout à quoi sert l'autre ? Sans oublier : que faisons nous ?"
La tension nerveuse était trop grande, le choc psychologique trop important pour qu'Ivy réalise ce qui était en train de se produire au fond d'elle-même. Comme si ses sens, comme si ses perceptions devenaient, subrepticement, étrangers à elle-même. Comme si au fond, pour se préserver de la méchanceté du monde, elle venait de trouver le moyen d'offrir entre la réalité et elle, toute la distance qui la séparait d'elle-même...
Traînant le corps inconscient du docteur dans la chambre blindée, l'abandonnant à ses créatures martyres, Ivy sortit petit à petit de l'abattement qui la tiraillait : les visages et les corps se faisaient moins douloureux, son esprit plus détaché...
Ce n'est qu'en finissant de causer à une Esther, également affalée non loin d'elle, qu'elle comprit : cet esprit léger, ce détachement... Tout ceci ne devait être qu'un cauchemar ! Ou alors elle avait réussi à s'autohypnotiser.
L'israélienne était également plus calme. Son visage avait repris des couleurs. Et c'est une voix apaisée qui lui répondit :
"Sans pouvoirs, je peux encore me battre... Je me battrais d'ailleurs. Même si tout ceci n'est qu'un infâme songe, j'ai la certitude que nous devons nous venger des personnes qui manipulent nos esprits. Parce que c'est peut être la chose la plus immonde que nous puissions subir : un viol psychique"
Avançant à quatre pattes vers Ivy, elle lui sourit timidement :
"Je laisse personne derrière. Et si je reste bloquée dans ce cauchemar, je sais que tu viendras me chercher"
Esther attrapa les mains de la rouquine puis lança solennellement :
"Vous avez joué et vous avez perdu ! Atomique !"
Quelques instants passèrent pendant lesquels Aleph fixa d'un œil grave la rouquine. Rien n'arriva. Elles étaient toujours dans la même position. Au même endroit. Avec les mêmes souvenirs. Rien.
Esther serra les dents, en proie à une rage folle... Quand soudain, la température s'éleva très légèrement. La fureur fit soudainement place à la satisfaction sur son visage.
"Bien, au moins, ça c'est fait... Mais quelle est la bonne phrase ? Et surtout à quoi sert l'autre ? Sans oublier : que faisons nous ?"
- InvitéInvité
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Mer 27 Mai 2009 - 14:23
Dans son désarroi, elle avait lâché cette phrase sans réfléchir, mais l'étrange sensation d'éloignement qu'elle éprouvait maintenant, ajoutée au calme retrouvé d'Esther firent cogiter Ivy quelques secondes. Elle avait réussi à ramener Esther à elle-même d'une simple phrase tout à l'heure... Qu'elles soient dans un cauchemar du caisson hypnotique ou dans la réalité, le Verbe avait toujours force de loi dans cet univers. La phrase de pouvoir prononcée venait peut-être de les conditionner à s'affranchir de l'horreur de la situation. La puissance de cette drogue était démentielle : elle, Ivy, 1m50 et 18 printemps, pouvait transformer les gens en machines de guerre si elle le voulait. En l'occurrence, elle se rendit vite à l'évidence : son caractère irréfléchi venait peut-être de leur sauver la mise.
Esther prononça alors les deux autres phrases de pouvoir. Pendant quelques secondes qui lui parurent très longues, rien ne se produisit, puis Esther fit monter la température de la pièce. Ivy cligna des yeux, incrédules. Que pouvaient-elles réellement croire, à présent ? L'une des deux phrases devait sûrement lever l'inhibition dont elles étaient victimes. Bizarrement, l'Irlandaise avait toujours considéré son pouvoir comme purement physique. Un muscle qu'on actionne. Un mécanisme biologique. Quand elle s'en servait trop, elle en ressentait les conséquences physiques. Mais elle venait de comprendre que s'il avait pu être inhibé par une simple phrase bénigne, le siège de son pouvoir était un peu aussi dans son esprit, chose à laquelle elle n'avait jusqu'ici jamais prêté attention. Les choses de l'esprit lui faisaient peur. C'était en partie pour ça qu'elle se méfiait des télépathes.
"On est... guéries ?" marmonna-t-elle en cherchant le mot qui convenait. Elle était tellement ancrée dans sa propre identité mutante qu'une perte de pouvoir ne pouvait être qu'une pathologie, une anomalie.
Sans l'autohypnose, leur retour à la normale aurait probablement suffi à lui seul pour lui remonter le moral.
"Aleph..." fut la seule chose qu'elle trouva à dire pour exprimer le soulagement confus qu'elle éprouvait en cet instant.
"J'suis pas sûre... Disons que l'ordre que t'as pris marche... J'sais pas trop si j'ai envie de tester quoi que ce soit d'autre pour le moment." balbutia-t-elle avec un regain d'énergie. Son visage de nouveau radieux malgré les marques encore humides de ses larmes se fit plus dur lorsqu'Esther aborda leur plan pour la suite.
"Il est simple le plan maintenant : ça va chier. J'en fait une affaire personnelle là, ils s'en sont pris à mon pouvoir, nom d'une couette." lâcha-t-elle, visiblement remontée.
"Les autres sont quelque part à la cérémonie. On s'ramène l'air de rien comme si on croyait à leurs salades, on libère les LeX et à nous tous, on fait tout péter."
"Ah, ils aiment les phrases-clés, hein ? On va leur en faire bouffer ! D'ailleurs, on va se donner un mot-code pour passer à l'action, un truc qui passe inaperçu, genre... chaipa... "brouette", tiens !" devisa la rouquine avec agitation.
"Mais va falloir bien la jouer, parce qu'ils peuvent peut-être nous buter d'un mot avec leur drogue... Et surtout, ils en ont après toi."
En un sens, cette dernière phrase sonnait étrangement dans la bouche de quelqu'un qui ne portait pas spécialement Esther dans son coeur. Mais il y avait les membres de l'Institut, quels qu'ils soient, et les autres. Elles formaient un groupe, et dans le feu de l'action et des tuiles qui leur tombaient sur le coin de la figure, l'Irlandaise avait pour le moment presque oublié son aversion pour l'Israëlienne. Elles auraient tout le temps de continuer de s'ignorer en paix si elles en sortaient vivantes.
Elle tapa du poing dans la paume de sa main.
"Si ça ça te va, j'vérifie un truc et on est parties."
La rouquine prit quand même la peine de s'essuyer le visage puis de vérifier si tout fonctionnait de son côté, en tentant de créer une feuille dans le creux de sa main.
Esther prononça alors les deux autres phrases de pouvoir. Pendant quelques secondes qui lui parurent très longues, rien ne se produisit, puis Esther fit monter la température de la pièce. Ivy cligna des yeux, incrédules. Que pouvaient-elles réellement croire, à présent ? L'une des deux phrases devait sûrement lever l'inhibition dont elles étaient victimes. Bizarrement, l'Irlandaise avait toujours considéré son pouvoir comme purement physique. Un muscle qu'on actionne. Un mécanisme biologique. Quand elle s'en servait trop, elle en ressentait les conséquences physiques. Mais elle venait de comprendre que s'il avait pu être inhibé par une simple phrase bénigne, le siège de son pouvoir était un peu aussi dans son esprit, chose à laquelle elle n'avait jusqu'ici jamais prêté attention. Les choses de l'esprit lui faisaient peur. C'était en partie pour ça qu'elle se méfiait des télépathes.
"On est... guéries ?" marmonna-t-elle en cherchant le mot qui convenait. Elle était tellement ancrée dans sa propre identité mutante qu'une perte de pouvoir ne pouvait être qu'une pathologie, une anomalie.
Sans l'autohypnose, leur retour à la normale aurait probablement suffi à lui seul pour lui remonter le moral.
"Aleph..." fut la seule chose qu'elle trouva à dire pour exprimer le soulagement confus qu'elle éprouvait en cet instant.
"J'suis pas sûre... Disons que l'ordre que t'as pris marche... J'sais pas trop si j'ai envie de tester quoi que ce soit d'autre pour le moment." balbutia-t-elle avec un regain d'énergie. Son visage de nouveau radieux malgré les marques encore humides de ses larmes se fit plus dur lorsqu'Esther aborda leur plan pour la suite.
"Il est simple le plan maintenant : ça va chier. J'en fait une affaire personnelle là, ils s'en sont pris à mon pouvoir, nom d'une couette." lâcha-t-elle, visiblement remontée.
"Les autres sont quelque part à la cérémonie. On s'ramène l'air de rien comme si on croyait à leurs salades, on libère les LeX et à nous tous, on fait tout péter."
"Ah, ils aiment les phrases-clés, hein ? On va leur en faire bouffer ! D'ailleurs, on va se donner un mot-code pour passer à l'action, un truc qui passe inaperçu, genre... chaipa... "brouette", tiens !" devisa la rouquine avec agitation.
"Mais va falloir bien la jouer, parce qu'ils peuvent peut-être nous buter d'un mot avec leur drogue... Et surtout, ils en ont après toi."
En un sens, cette dernière phrase sonnait étrangement dans la bouche de quelqu'un qui ne portait pas spécialement Esther dans son coeur. Mais il y avait les membres de l'Institut, quels qu'ils soient, et les autres. Elles formaient un groupe, et dans le feu de l'action et des tuiles qui leur tombaient sur le coin de la figure, l'Irlandaise avait pour le moment presque oublié son aversion pour l'Israëlienne. Elles auraient tout le temps de continuer de s'ignorer en paix si elles en sortaient vivantes.
Elle tapa du poing dans la paume de sa main.
"Si ça ça te va, j'vérifie un truc et on est parties."
La rouquine prit quand même la peine de s'essuyer le visage puis de vérifier si tout fonctionnait de son côté, en tentant de créer une feuille dans le creux de sa main.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
Date d'inscription : 09/09/2008
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Mer 27 Mai 2009 - 23:15
Esther se redressa, l'air mauvais.
"Ouais on est "guéries" et ouais on va buter les méchants comme ils ont jamais été butés. On déchaine les enfers et on leur fait bouffer leur acte de naissance comme une salade sans sauce"
La référente des LeX serrait les poings. Visiblement, elle avait besoin d'action et rapidement ! Sinon le mobilier risquait d'en pâtir.
"Et surtout on va leur gâcher leur petite fête !" aboya-t-elle comme prise d'un tic nerveux. Plus calme, elle ajouta : "Opération brouette dans ta face, ça sonne bien..."
Pendant qu'Ivy constatait avec bonheur et joie qu'elle était de nouveau pleinement opérationnelle, Esther traversa la porte à l'aide de ses pouvoirs... en la faisant fondre !
Les deux femmes cherchèrent la salle de cérémonie. Peu de paroles furent échangées.
"Quand je pense qu'ils m'ont montré mon fiancé dans cette espèce de grande salle bizarre... J'sais pas qui c'est ce pauvre type mais il va se souvenir aussi de la nuit de noce ! Je vais peut être même lui faire un tatouage à coups de rangers sur le derche"
La colère semblait lever les inhibitions langagières habituelles d'Aleph. C'était comme si un point de rupture avait été atteint puis, largement franchi.
Finalement, après s'être taillées des passages en faisant fondre les obstacles, elles se retrouvèrent devant une grande porte dépourvue de lecteur de carte. Esther regarda son élève une dernière fois puis poussa l'obstacle qui donna sur une grande salle de banquet.
Parmi les convives, Ivy reconnut sans difficulté sa mère, "Georgia" ainsi que... "Laura" et Donna ! Chose curieuse, en voyant Esther, la petite Laura s'écria "Maman !", sans que cela provoque la moindre émotion chez l'israélienne...
Il y avait également un homme barbu qui se tenait les côtes, visiblement endolories.
Une dame à l'allure très martiale...
Apercevant cet homme, Esther murmura "Elliott" en grinçant des dents.
Tout au fond de la pièce, à une table séparée, 3 personnages semblaient plus importants que les autres...
Esther chuchota à Ivy qu'il s'agissait là de son ancien président d'université, Lawrence Sears...
Le deuxième type avait, quant à lui, un air fou et malsain dans ses yeux. Il était agité. Et un sourire crispé ne semblait pas quitter ses lèvres.
Quant au dernier, assis sous une reproduction servile (ou bien était ce l'original ?) des Bergers d'Arcadie de Nicolas Poussin, il prit la parole d'une voix lente et posée :
"Nous vous attendions, Mesdemoiselles. Bienvenue à vous, jeunes impétrantes, dans le Saint des Saints de la conjuration ultime. Bienvenue au Cercle Nemo"
Il leva son verre et porta un toast suivi par le reste des personnes présentes.
La nappe posée sur la table à laquelle siégeait cet homme portait cet étrange symbole...
"Ouais on est "guéries" et ouais on va buter les méchants comme ils ont jamais été butés. On déchaine les enfers et on leur fait bouffer leur acte de naissance comme une salade sans sauce"
La référente des LeX serrait les poings. Visiblement, elle avait besoin d'action et rapidement ! Sinon le mobilier risquait d'en pâtir.
"Et surtout on va leur gâcher leur petite fête !" aboya-t-elle comme prise d'un tic nerveux. Plus calme, elle ajouta : "Opération brouette dans ta face, ça sonne bien..."
Pendant qu'Ivy constatait avec bonheur et joie qu'elle était de nouveau pleinement opérationnelle, Esther traversa la porte à l'aide de ses pouvoirs... en la faisant fondre !
Les deux femmes cherchèrent la salle de cérémonie. Peu de paroles furent échangées.
"Quand je pense qu'ils m'ont montré mon fiancé dans cette espèce de grande salle bizarre... J'sais pas qui c'est ce pauvre type mais il va se souvenir aussi de la nuit de noce ! Je vais peut être même lui faire un tatouage à coups de rangers sur le derche"
La colère semblait lever les inhibitions langagières habituelles d'Aleph. C'était comme si un point de rupture avait été atteint puis, largement franchi.
Finalement, après s'être taillées des passages en faisant fondre les obstacles, elles se retrouvèrent devant une grande porte dépourvue de lecteur de carte. Esther regarda son élève une dernière fois puis poussa l'obstacle qui donna sur une grande salle de banquet.
Parmi les convives, Ivy reconnut sans difficulté sa mère, "Georgia" ainsi que... "Laura" et Donna ! Chose curieuse, en voyant Esther, la petite Laura s'écria "Maman !", sans que cela provoque la moindre émotion chez l'israélienne...
Il y avait également un homme barbu qui se tenait les côtes, visiblement endolories.
Une dame à l'allure très martiale...
Apercevant cet homme, Esther murmura "Elliott" en grinçant des dents.
Tout au fond de la pièce, à une table séparée, 3 personnages semblaient plus importants que les autres...
Esther chuchota à Ivy qu'il s'agissait là de son ancien président d'université, Lawrence Sears...
Le deuxième type avait, quant à lui, un air fou et malsain dans ses yeux. Il était agité. Et un sourire crispé ne semblait pas quitter ses lèvres.
Quant au dernier, assis sous une reproduction servile (ou bien était ce l'original ?) des Bergers d'Arcadie de Nicolas Poussin, il prit la parole d'une voix lente et posée :
"Nous vous attendions, Mesdemoiselles. Bienvenue à vous, jeunes impétrantes, dans le Saint des Saints de la conjuration ultime. Bienvenue au Cercle Nemo"
Il leva son verre et porta un toast suivi par le reste des personnes présentes.
La nappe posée sur la table à laquelle siégeait cet homme portait cet étrange symbole...
- InvitéInvité
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Ven 29 Mai 2009 - 13:43
Trottant derrière son professeur qui se défoulait sur les différents obstacles à sa portée, Ivy constata qu'Esther ne plaisantait pas : elle était hors d'elle. Ca tombait bien, Ivy aussi voulait en découdre avec les pourris qui leur avaient fait ça. Alors qu'elles arpentaient la bâtisse, elle n'aperçut aucune trace des autres LeX, pas même dans la salle de réception dans laquelle elles finirent par échouer, sauf si l'on considérait que Laura faisait encore partie de l'équipe.
La rouquine jeta un regard circulaire sur l'assemblée. Elle ne connaissait pas la moitié des hommes présents, mais certains visages féminins lui étaient familiers. Shane n'était pas là. Sachant ce qu'elles savaient, une bonne partie de tout ceci devait être déformé. Ivy se rappelait d'ailleurs que Donna était inculpée du meurtre de Bateson, qu'aurait-elle fait ici ? Pauvre Soft Machine, ils auraient décidément utilisé la mutante jusqu'à la corne dans cette affaire... La rouquine avisa que si elles en sortaient vivantes, elle repasserait sûrement repêcher le journal du doc pour disculper Donna.
Que faire ? Leur exploser la binette ou observer ce qui se passait. C'était pas l'envie qui lui manquait de frapper d'abord et poser les questions ensuite... Mais pour une fois, l'Irlandaise pensa à autre chose qu'à satisfaire son envie : elles risquaient de compromettre leurs chances de retrouver les autres. Mieux valait voir de quoi il retournait avant de sortir le griffes.
Ivy ne comprit pas totalement la phrase d'accueil du vieux, mais visiblement, il les croyait encore sous emprise.
"Euh... Merci." répondit-elle platement sans trop savoir quoi dire d'autre. Elle dévisagea la femme en noir. La petite matraque qu'elle tenait lui rappela le fouet qu'avait ramené Esther en cours. Nul doute que celui-là devait servir sa fonction première. La vue de cette matrone avait de quoi faire relativiser la sévérité dont faisait preuve Carrie et la froideur d'Esther à l'Institut, comme si cette femme était une sorte d'extrapolation exagérée des deux professeurs.
La majorité des hommes étaient plutôt âgés et présentaient bien, ce que l'adolescente trouva à la fois typique et malsain. Des types en costards de châtelains pour se livrer à des actes d'une barbarie sans nom, comme le contenu du placard de Death. Il y avait une sorte d'ironie là-dedans : tout dans cette aventure semblait jouer sur la frontière entre l'être et le paraître, les mots et les choses.
Le fameux Triumvirat. Le père, le fils et le malsain d'esprit. Restait à savoir qui était qui.
La rouquine jeta un regard circulaire sur l'assemblée. Elle ne connaissait pas la moitié des hommes présents, mais certains visages féminins lui étaient familiers. Shane n'était pas là. Sachant ce qu'elles savaient, une bonne partie de tout ceci devait être déformé. Ivy se rappelait d'ailleurs que Donna était inculpée du meurtre de Bateson, qu'aurait-elle fait ici ? Pauvre Soft Machine, ils auraient décidément utilisé la mutante jusqu'à la corne dans cette affaire... La rouquine avisa que si elles en sortaient vivantes, elle repasserait sûrement repêcher le journal du doc pour disculper Donna.
Que faire ? Leur exploser la binette ou observer ce qui se passait. C'était pas l'envie qui lui manquait de frapper d'abord et poser les questions ensuite... Mais pour une fois, l'Irlandaise pensa à autre chose qu'à satisfaire son envie : elles risquaient de compromettre leurs chances de retrouver les autres. Mieux valait voir de quoi il retournait avant de sortir le griffes.
Ivy ne comprit pas totalement la phrase d'accueil du vieux, mais visiblement, il les croyait encore sous emprise.
"Euh... Merci." répondit-elle platement sans trop savoir quoi dire d'autre. Elle dévisagea la femme en noir. La petite matraque qu'elle tenait lui rappela le fouet qu'avait ramené Esther en cours. Nul doute que celui-là devait servir sa fonction première. La vue de cette matrone avait de quoi faire relativiser la sévérité dont faisait preuve Carrie et la froideur d'Esther à l'Institut, comme si cette femme était une sorte d'extrapolation exagérée des deux professeurs.
La majorité des hommes étaient plutôt âgés et présentaient bien, ce que l'adolescente trouva à la fois typique et malsain. Des types en costards de châtelains pour se livrer à des actes d'une barbarie sans nom, comme le contenu du placard de Death. Il y avait une sorte d'ironie là-dedans : tout dans cette aventure semblait jouer sur la frontière entre l'être et le paraître, les mots et les choses.
Le fameux Triumvirat. Le père, le fils et le malsain d'esprit. Restait à savoir qui était qui.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
Date d'inscription : 09/09/2008
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Sam 30 Mai 2009 - 1:51
Après avoir porté son verre à la bouche, le vieil homme reprit la parole :
"Je suis un peu déçu pour vous, Mesdemoiselles... Vous êtes arrivées alors que la chasse est déjà commencé depuis quelque temps. Vos amies ont déjà du achever le rituel avec le renard. Et recouvertes de son sang, elles ont été purifiées et admises dans notre Cercle. Alors que vous..."
Sears et le dernier homme ricanèrent brièvement. Personne d'autre ne parlait. Le chef poursuivit donc :
"Vous semblez être pleines de bonnes intentions. Sinon, auriez vous mis le pied en ce lieu terrible ? Petites filles, en un seul mot, moi, Protagoras, pourrait vous tuer"
Un silence de plomb régnait dans la pièce. Esther crispait ses petits poings mais ne moufta pas.
"Vous devez être sans pitié. Sans humanité. Rejeter tout ce en quoi vous avez cru pour vous consacrez entièrement au Cercle qui n'a jamais été lié et qui ne peut être brisé. Vous devez vous dépasser..."
Protagoras marqua une pause. Le troisième homme parla. Celui-ci, visiblement perturbé, lança sur un ton péremptoire :
"Deux de vos compagnons nous ont trahi. Ils doivent être sévèrement punis. Le Cercle les a condamné et la punition sera la mort. Vous ne devez pas faillir. Vos amis Math et Juan seront les proies et vous les chasseuses. Vous devrez les tuer à mains nues et pour ce faire, Laura vous accompagnera..."
La petite fille se leva et s'approcha d'Esther et d'Ivy.
"Maman, nous allons tuer les mécréants" lança l'ex LeX d'une petite voix enfantine.
A présent tous les regards étaient tournés vers les deux femmes... Sauf celui de l'homme à côté de Protagoras et Sears, bien trop occupé à marmonner dans son communicateur...
"Je suis un peu déçu pour vous, Mesdemoiselles... Vous êtes arrivées alors que la chasse est déjà commencé depuis quelque temps. Vos amies ont déjà du achever le rituel avec le renard. Et recouvertes de son sang, elles ont été purifiées et admises dans notre Cercle. Alors que vous..."
Sears et le dernier homme ricanèrent brièvement. Personne d'autre ne parlait. Le chef poursuivit donc :
"Vous semblez être pleines de bonnes intentions. Sinon, auriez vous mis le pied en ce lieu terrible ? Petites filles, en un seul mot, moi, Protagoras, pourrait vous tuer"
Un silence de plomb régnait dans la pièce. Esther crispait ses petits poings mais ne moufta pas.
"Vous devez être sans pitié. Sans humanité. Rejeter tout ce en quoi vous avez cru pour vous consacrez entièrement au Cercle qui n'a jamais été lié et qui ne peut être brisé. Vous devez vous dépasser..."
Protagoras marqua une pause. Le troisième homme parla. Celui-ci, visiblement perturbé, lança sur un ton péremptoire :
"Deux de vos compagnons nous ont trahi. Ils doivent être sévèrement punis. Le Cercle les a condamné et la punition sera la mort. Vous ne devez pas faillir. Vos amis Math et Juan seront les proies et vous les chasseuses. Vous devrez les tuer à mains nues et pour ce faire, Laura vous accompagnera..."
La petite fille se leva et s'approcha d'Esther et d'Ivy.
"Maman, nous allons tuer les mécréants" lança l'ex LeX d'une petite voix enfantine.
A présent tous les regards étaient tournés vers les deux femmes... Sauf celui de l'homme à côté de Protagoras et Sears, bien trop occupé à marmonner dans son communicateur...
- InvitéInvité
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Mar 2 Juin 2009 - 19:54
Le dénommé Protagoras avait des notions de la propreté assez semblables à celles d'Alixtide. Comment espérait-il être purifié par du sang d'animal ? L'idée d'avoir à nuire à une bête, autant dans le réel que le fictif, défrisait la petite végétarienne. Contrairement à son interlocuteur, elle fut plutôt soulagée que cette corvée soit dévolues à Hjördis et Amarenna plutôt qu'à elles. De toute façon, Hjördis devait avoir une certaine expérience de trappeuse en la matière, ça ne la dérangerait certainement pas. Au lieu de ça, le vieil homme leur proposait une partie de chasse contre Math et Juan, ce qui n'aurait pas pu mieux tomber : elles n'auraient plus qu'à cueillir leurs camarades et à les libérer.
C'était bien sûr sans compter l'adjonction d'une fausse Laura à leur duo de circonstances. Protagoras ne les trouvait peut-être plus si pleines de bonnes intentions que ça... En tout cas, il était sacrément optimiste de penser qu'elles pouvaient venir à bout des deux gaillards à mains nues. Il en fallait quand même plus pour descendre un LeX.
La rouquine se dit avec ironie qu'elle ne croirait effectivement en plus rien désormais.
"Pas de problème. Où'ce qu'ils sont ?" répondit-elle avec détachement tout en s'interrogeant sur l'identité réelle de la fausse Laura. Qui avait eu l'idée saugrenue d'en faire la fille d'Esther ? Imaginer l'Israëlienne avoir une vie privée était déjà particulièrement bizarre, alors avoir des marmots... Quoi qu'il en soit, il allait falloir se débarrasser de cette gêneuse d'une façon ou d'une autre, de préférence une fois qu'elles auraient retrouvé les gars.
C'était bien sûr sans compter l'adjonction d'une fausse Laura à leur duo de circonstances. Protagoras ne les trouvait peut-être plus si pleines de bonnes intentions que ça... En tout cas, il était sacrément optimiste de penser qu'elles pouvaient venir à bout des deux gaillards à mains nues. Il en fallait quand même plus pour descendre un LeX.
La rouquine se dit avec ironie qu'elle ne croirait effectivement en plus rien désormais.
"Pas de problème. Où'ce qu'ils sont ?" répondit-elle avec détachement tout en s'interrogeant sur l'identité réelle de la fausse Laura. Qui avait eu l'idée saugrenue d'en faire la fille d'Esther ? Imaginer l'Israëlienne avoir une vie privée était déjà particulièrement bizarre, alors avoir des marmots... Quoi qu'il en soit, il allait falloir se débarrasser de cette gêneuse d'une façon ou d'une autre, de préférence une fois qu'elles auraient retrouvé les gars.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
Date d'inscription : 09/09/2008
Re: [LeX 4.8.5] Vies parallèles 5 : Ivy
Ven 5 Juin 2009 - 1:21
Protagoras eut un sourire malsain mais ce fut le troisième homme qui répondit à la question, tout en rangeant son communicateur dans la poche de sa veste.
"Ils sont à côté de l'armurerie. Faites attention. Il se peut qu'ils soient armés et dangereux. Laura vous y conduira"
La petite fille se dirigea, toute fière, vers la double porte de la salle. Elle sifflotait entre ses dents.
"Maman va tuer les mécréants... Maman va tuer les mécréants..."
Esther crispait toujours les poings mais ne demanda pas son reste et emboîta, tout comme Ivy, le pas à la petite fille.
Vies parallèles 4 : Math
"Ils sont à côté de l'armurerie. Faites attention. Il se peut qu'ils soient armés et dangereux. Laura vous y conduira"
La petite fille se dirigea, toute fière, vers la double porte de la salle. Elle sifflotait entre ses dents.
"Maman va tuer les mécréants... Maman va tuer les mécréants..."
Esther crispait toujours les poings mais ne demanda pas son reste et emboîta, tout comme Ivy, le pas à la petite fille.
Vies parallèles 4 : Math
Page 2 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum