Re: [Vancouver, Canada] Nouvelle terre, nouvelle vie

L'homme se tourna vers Yongzheng, et fut totalement surpris de voir son comportement : il avait traversé un champ de ruines, vu des corps mutilés, massacrés, dévorés, se retrouvait dans un endroit où même les plus solides gaillards et les plus imperturbables mères pleuraient dans un coin et remerciaient le ciel ou quiconque en quoi ils croyaient d'avoir épargné leur vie de ces monstres qui lui avaient tout de même profondémen entaillé le dos, et...

... Et il faisait la conversation, comme si de rien était. Comme si le train n'était qu'un train fantôme d'un parc d'attractions, comme si tout le monde allait sortir, vivant, et en riant encore de la bêtise dont ils ont fait preuve d'être effrayés à ce point. La voix de son interlocuteur le ramena bien vite à la réalité.

"Baissez d'un ton vous voulez !", le gronda-t-il en chuchotant.

"Il y a des gens ici qui ont perdu des parents, des enfants, des amis, voire toute leur famille. Alors si vous êtes inconscient au point de ne même pas avoir eu peur pour votre vie, respectez au moins leur douleur, et ne faites pas preuve d'autant de désinvolture."

Yongzheng put entendre un bruit de vêtements déchirés, on lui craquait sa chemise, sans trop de ménagements, ce qui réactiva la douleur dans son dos, qui s'atténua très rapidement sans qu'il ne put exactement comprendre pourquoi. En tout cas, même s'il ne pouvait pas voir ses blessures, il pouvait sentir qu'il n'avait plus rien.

"Voilà. Allez vous manifester auprès des hôtesses. Elles font le compte des survivants. Et ne vous avisez pas de mettre les pieds dans le plat. Qui sait combien elles ont perdu elles aussi..."

Yang avait une idée particulière de la mort : il la concevait comme une partie intégrante de l'existence. Par le passé, il avait assisté à plusieurs enterrements, notamment à ceux de ses grands-parents maternels, et à chaque fois il avait abordé la chose avec le plus grand détachement : une personne était morte, c'était un fait à accepter et il n'y pouvait rien. Il conservait le souvenir agréable de ses aïeux, voilà. La mort de parfaits inconnus ne l'avait jamais touché, aussi il avait considéré tous ces corps mutilés, découpés, comme de la simple chair qui avait cessé de vivre. La manière dont ça c'était passé était on ne peut plus atroce et serait sûrement la cause de nombreux cauchemars à l'avenir. Mais voilà, il n'y pouvait rien alors pourquoi s'en soucier ?

Il pensa à toutes ces choses après que le mystérieux soigneur l'eut réprimandé - injustement selon lui. Le jeune chinois avait été parfaitement interloqué par ce sermont. Mais il convint que même s'il ne ressentait pas la même souffrance intérieure que les autres survivants, il devait toutefois la respecter. Aussi il baissa effectivement d'un ton et se mit à chuchotter aussi pour répondre à l'homme qui venait de déchirer sa chemise pour soigner son dos :

"Je vous prie de m'excuser si j'ai manqué de respect à qui que ce soit. Mais dites-vous que c'est peut-être parce que je suis encore sous le choc du sort affreux auquel j'ai échappé, que je n'ai pas pensé à me soucier de celui des autres..."

Il s'arrêta de parler. Déjà parce qu'il n'avait rien d'autre à ajouter, mais aussi et surtout parce que sa douleur disparut en quelques instants sans qu'il comprit pourquoi. Il n'avait pas senti de spray magique, pas de pommade miracle, bref on aurait dit que le simple contact de l'air sur sa chair à nu avait suffi à le guérir. Le soigneur lui signala que c'était fini (déjà ?!) et lui indiqua d'aller se signaler auprès des hôtesses, non sans ajouter quelque chose à propos de pieds dans le plat. Yang ne connaissait pas cette expression, mais il comprit que son interlocuteur en rajoutait une couche dans son sermon.

Essayant d'oublier cette empathie à outrance - un sentimentalisme typiquement occidental dont l'étudiant était dépourvu - Yang se retourna et remercia respectueusement le secouriste d'un hochement de tête. L'occasion idéale de tester son dos fraîchement réparé.

"Merci."

Ravi de constater qu'il ne ressentait plus aucune douleur, il se dirigea vers l'une des hôtesses, se posta près d'elle et attendit qu'elle porte son attention sur lui.

Il pensait à la manière pour le moins étrange dont il avait été soigné. L'homme ne lui avait apparemment rien fait. Puis il repensa alors à l'extrême facilité avec laquelle son frère avait neutralisé le monstre. C'était quelque peu surnaturel, et à la réflexion ce n'était pas plus bizarre que de faire bouillir de l'eau juste avec ses mains. Se pouvait-il qu'à son instar, ces deux hommes aient été dotés de capacités hors-norme ? A cette idée, il ne pouvait s'empêcher de poser un regard circonspect sur le frère guérisseur...

(HJ : Il faut que tu fasses plus attention à la crédibilité de tes posts, à plusieurs points de vue. Déjà, par rapport à la fiche, où tu ne parles pas de ces histoires, et encore moins de son absence d'empathie. Ensuite, par rapport au réalisme : survivre à un massacre pareil, traverser des wagons pleins de sangs, de cadavres mutilés et bouffés, et de membres qui traînent, c'est sans doute autrement plus bouleversant qu'enterrer sa grand-mère. Enfin, par rapport aux règles, qui de toutes façons, t'oblige à totalement prendre en compte ce que dit la narration qui s'est faite un peu insistante, et un PNJ qui t'a grondé.

Retravaille ton post.)

[HJ : Impossible. Ma vision du RP est totalement incompatible avec la vôtre, à tel point que je ne comprends pas ce que tu me reproches. La meilleure solution est donc que je ne gaspille pas votre temps plus que nécessaire, et vous pouvez donc supprimer mon compte sans regret.]