Re: Réunion de rentrée

Sam 17 Oct 2009 - 12:19

Jason eut un rourire charmant à l'adresse de Luther quand celui ci vint s'assoir à coté de lui, bien que restant intrigué par l'intervention des différents profs et de Roberta. Cette dernière pris le micro, et le simple fait qu'elle n'aie pas l'air spécialement habituée aux discours, mais qu'elle réponde du tac au tac renforça la simpathie de l'irlandais à son égard. Une femme qui a la tête sur les épaules.

Il sourit à luther suite à son commentaire et se contenta de lui caresser la nuque au lieu de lui répondre.
Il parcouru ensuite du regard l'assemblée, avisant ses ex coéquipières et leur fit un signe, sachant qu'elles devaient encore plus sentir cette séparation que lui, vu qu'il était avec kate le petit dernier, et, de plus, le seul mec de l'équipe. N'empêche, c'était un peu étrange comme sensation, comme de quitter le cocon familial. Encore que l'exemple était mal choisis, car pour lui c'était sans doute le meilleur truc qui lui soit arrivé, de partir de chez lui.

Il leva la main.
"juste une question ? il y aura t il des sortes de .. jsais pas.. session de travail en équipe ? car bon, on va être plusieurs à vouloir s'investir avec vous, Mamme Shenzie, mais de part le fait, on a pas forcémment l'habitude de travailler avec ce qui sera du coup des coéquipiers ponctuels. C'est bien et tout, hein, jdis pas le contraire. C'est juste qu'il faut qu'on se connaisse, qu'on travaille ensemble, qu'on utilise nos dons avec synergie, même si on a déjà eut quelques entrainements de ce goût la." il fit un sourire et un clin d'oeil à Luther.

"d'autre part, au niveau médiatique ? bien que l'on ne cherche pas à attirer l'attention sur nous, on a déjà vu que c'est de toutes façons ce qui arrive. Officièlement faudra bien trouver une sorte d'argumentation à leur fournir ? j'imagine que certaines situations seront suffisament discrètes pour que le problème se pose pas, mais d'autres fois... ben...". il conclu par son éternel haussement d'épaules..

Sam 17 Oct 2009 - 14:36

Wind n'avais pas dormi. Pas peu, comme c'était bien souvent le cas, mais pas du tout. Elle avait eu beau fermer les yeux, Morphée refusait obstinément de la prendre dans ses bras, et si elle était habituée à ce qu'il la vire à coups de cauchermars, ce qui n'avait rien d'agréable à l'origine, elle songeait ce matin que c'était cependant autrement moins inconfortable que de n'avoir pas pu dormir une minute. La réunion de rentrée n'y était peut-être pas pour rien, à vrai dire.

Un an. Il y avait donc un an qu'elle était là... Ils avaient fêté l'anniversaire de l'institut, maintenant c'était 'son anniversaire à elle, en tant que membre'. Et elle n'avait absolument aucune envie de le fêter. Tout comme elle n'avait pas eu envie de fêter le sien, d'anniversaire, en mai, et qu'elle n'avait rien dit. Tout comme elle n'avait pas trouvé le courage de contacter son frère pour le lui souhaiter... Décidément, les dates particulières ne lui réussissaient pas. Ou 'plus', en fait.

Elle assistait à la réunion, mais ne retenait pas forcément tout ce qui s'y disait, d'humeur un peu trop rêveuse, perdue dans ses pensées. Il y avait les professeurs et les élèves, autour d'elle, mais elle ne semblait pas vraiment les remarquer. Des bribes de propos, lui parvenaient pourtant, laissant vagabonder son imagination. Quelque part, au fond de son cerveau, elle nota la refonte des équipes, sans vraiment y porter plus d'attention. Plus tard, la nouvelle la déstabiliserait sans doute davantage, pour l'heure, c'était une information comme une autre, qui s'inscrivait dans une petite case de sa mémoire. L'information concernant la participation volontaire aux missions également, et si pour l'heure elle ne sembla pas réagir, il était évident que c'était une décision qui lui semblait plus judicieuse, compte tenu de l'âge de certains membres... Et puis ce type de mission était parfois quelque peu suicidaire, les dernières en avaient été de bons exemples, c'était certainement plus logique que ceux qui y aillent s'y soient engagés volontairement, en toute connaissance de cause, réellement.

Un hochement de tête réflexe à la présentation de Mrs Schenzie, et elle écouta sa voix grave comme elle aurait pu entendre une mélodie captivante, le regard perdu. Plus tard, elle songerait sans doute à répondre présente lors des situations d'urgence, parce qu'il lui semblait normal, dotés de pouvoirs comme les leurs, qu'ils assument les responsabilités qui en découlaient, et qu'ils aident les autres. Et puis parce que c'était aussi un moyen de se racheter, en quelque sorte, de compenser le fait qu'elle n'ait rien pu faire, pour sa soeur et pour les autres membres de l'institut qui avaient disparu.

Il y avait quelque chose dans la voix de Miss Kofman qui lui fit poser le regard sur le pupitre, un peu plus concentrée qu'elle ne l'avait été jusque-là. Elle n'aurait pas su l'expliquer, elle avait du mal à se concentrer sur ses propos, mais la chance qui ne durait pas et le nombre de camarades qui avaient été tués lui arrachèrent un frisson. L'évocation de Paris fit de nouveau divaguer son esprit vagabond aujourd'hui, et des images des monuments célèbres de la capitale française défilèrent devant ses yeux, tandis que Ken, puis Charis, posaient des questions trop sérieuses pour elle à l'heure actuelle.

Et puis une phrase prononcée par le professeur Volkov la sortit de sa torpeur.

"Vous n'avez aucune dette envers l'Institut ni envers vos camarades vivants ou disparus."

Et le reste des questions et réponses passa complètement à côté des oreilles pourtant particulièrement fines de l'anglaise.

"Vous n'avez aucune dette envers l'Institut ni envers vos camarades vivants ou disparus."

Un soupir passa ses lèvres. C'était plus facile à dire qu'à accepter, ça... Et si elle ne portait plus le deuil depuis Génosha, on ne pouvait pas vraiment dire qu'elle était redevenue très souriante. Plus qu'à une époque donnée, certes. Mais le temps n'effaçait pas tout, malheureusement.

"Vous n'avez aucune dette envers l'Institut ni envers vos camarades vivants ou disparus."

Il faudrait qu'elle arrive à s'en persuader, sans doute, d'une manière ou d'une autre... Pour l'instant, ça n'était pas vraiment d'actualité : tout ce qu'elle songeait, c'était qu'un an auparavant, à cette même réunion de rentrée, ils enterraient déjà des membres disparus, et River et Wood étaient avec elle.

Sam 17 Oct 2009 - 18:54

Et une année de plus qui commençait, dans cet Institut pour Mutants de tous genres. Et cette fois, c’était main dans la main avec Jade qu’il assistait au traditionnel discours de rentrée du directeur désormais officiel à tous les points, depuis le décès proclamé d’Olivier Fleury, Adam Zachary. Cette année résonnait comme un changement nouveau, et l’intuition qu’il avait eue en apercevant la nouvelle-venue, Roberta Shenzie, avait trouvé confirmation dans les propos d’Adam. Oui, il allait y avoir du changement, et pas des moindres. Désormais, le Pentagone surveillerait leurs activités, à l’Institut, donnant une façade ‘légale’ aux activités de celui-ci, mais également une moins grande marge de manœuvre : Il fallait désormais œuvrer avec le gouvernement, qu’importent ses décisions en matière mutante, si l’institut voulait persister… Même s’il était totalement d’accord avec le choix d’Adam de ne pas devenir un organe gouvernemental à part entière, il ne pouvait que constater que la présence de la dame du pentagone formait une ‘laisse’ à l’encontre de l’institut, même si le fait était plutôt proposé comme une opportunité. Lucas ne savait pas sur quel pied danser… Aussi, dans un premier temps, se promit-il de faire confiance à cette femme et à se concentrer sur les aspects positifs de sa venue à l’Institut. Il verrait bien, par la suite, si ses doutes étaient ou non fondés.

Mais une nouvelle ne venait jamais seule, et lors de la nouvelle de la réactualisation des équipes actuelles, il sentit la main de Jade se crisper contre la sienne, en même temps que son propre visage se muait en une moue dubitative. Voilà qui ne plairait pas à tout le monde, et les protestations polies de quelques élèves montèrent dans la salle de classe à l’encontre d’une telle décision. Les profs avaient néanmoins bien prévu leur coup, donnant des excuses et des solutions aux contradictions de chacun afin que tous y trouvent son intérêt.

Là où Lucas tiqua, c’est lorsque le nom de son mentor officieux, John Jacob, fut prononcé par Melle Kofman. Elle allait rendre visite à celui-ci à Paris, en compagnie de Carrie, la prof référente – jusqu’ici – de Lucas. Il n’avait pas vu le vieux sympa depuis son départ de Génosha, et n’avait plus eu de nouvelle directe de lui non plus. Dès lors, son attention fut biaisée par son envie de le revoir. Il se pencha un peu sur son banc, en direction du rang professoral, lorsque les deux Dames de l’institut vinrent se rasseoir. Fort heureusement, elles n’étaient pas très loin de sa place, et il tenta d’attirer leur attention par des murmures à leur égard, essayant de ne pas troubler la réunion. Esther était la plus proche, aussi c’est à elle qu’il s’adressa en chuchotant.

« Pssst, Mamzelle Kofman, mamzelle Kofman ! »

Il ne sut s’il avait retenu son attention, mais poursuivit :

« Je pourrai vous accompagner voir Monsieur Jacob, à Paris ? Vous pourriez avoir besoin d’un… garde du corps, non ? »

*Galère...*

Stupide idée en soi… Qu’est-ce qu’Esther Kofman et Carrie Marcin pourraient bien craindre, avec leur pouvoir respectif… Il ne leur servirait sans doute à rien dans une réunion prévue, mais il avait vraiment envie de le revoir et, par manque de réflexion, il avait dit la première chose qui lui était passée par la tête. Il tourna sa tête vers Jade, un peu gêné, ne sachant même pas si la prof l’avait entendu, ou si elle prêterait crédit à sa demande.

Quoi qu’il en soit, la réunion continuait, et avec son obsession pour l’Inter-MHT, Lucas avait failli louper l’entièreté du discours de la belle, de la superbe Cassandre. Avec le temps, il avait finalement appris à ne pas baver littéralement devant l’aveugle, même si ce qu’il ressentait pout elle était toujours aussi fort… aussi indescriptible, et aussi malsain… Tout ce temps, il avait réussi à dissimuler aux autres cette attirance dévorante, et continuait sur cette voie… tout en n’osant jamais lui en parler, à Elle…

Une nouvelle fois, ses doigts nerveux serrèrent ceux de Jade, sous la table, alors que Cassandre rejoignait sa place…

L’année commençait, ils verraient de toute façon bien comment cela se passerait…

Dim 18 Oct 2009 - 12:42

Paolo était à côté de ses collègues professeurs, souriant comme à son habitude, il attendait sagement son tour de parole pour démarrer la nouvelle année scolaire avec ses élèves et profiter encore de ce lieu d'espoir qu'était l'institut. Son communicateur se mit alors à vibrer, indiquant un appel qui vraisemblablement n'était pas attendu du tout tant son expression passa de la surprise à une certaine inquiétude.

Le mexicain se mit un peu à l'écart pour répondre :

- Oui ? Oui bonjour... Effectivement... oui... euh... tr-très bien, je comprend... oui évidemment... bon eh bien je fais comme ça... au revoir.

Pas moyen de savoir qui ou quoi mais la mine défaite du professeur en disait long. Il eut un regard pour Carrie suivit d'un sourire qui se voulait rassurant. Le regard dans le vide, il sembla réfléchir avant de s'avancer, un sourire forcé sur les lèvres :

- Chers élèves. Voilà quelques secondes je m'apprêtais à vous dire que j'étais heureux de pouvoir poursuivre le chemin avec vous pour cette nouvelle année, que j'étais impatient de vivre le bouleversement qui est en train de se produire dans notre monde. Néanmoins la réalité s'est rappelée à mon bon souvenir. C'est avec une certaine tristesse que je dois vous annoncer mon départ, les anciens s'en souviendront, je suis géologue de profession et ma venue ici fut fortuite car j'avais été initialement chargé d'expertises géologique par la mairie de Salem Center.

Un voile de tristesse passa dans son regard alors qu'il faisait une brève pause pour reprendre le fil de ses pensées :

- J'ai eu la chance de découvrir combien notre monde avait de la chance de porter de jeunes gens aussi héroïques que vous l'êtes. Ne baissez jamais les bras et continuez de donner à l'Humanité une lumière d'espoir. Je sais que je vous laisse entre les meilleures mains qui soient. Soyez sûrs que je garderai un lien avec l'institut Xavier autant que me le permettra mon activité professionnelle. Je vous souhaite une excellente année scolaire et merci.

Un dernier sourire avant de tourner le dos aux élèves, il passa à côté d'Adam en disant :

- Je vais ranger mon bureau, les déménageurs passeront demain. J'aimerais vous voir avant de partir. Merci pour tout.

La mine triste il chercha du regard Carrie et mima discrètement un petit coeur avec ses mains. Il lui restait des promesses à tenir et il les tiendrait. Une danse... des paysages... ce n'était pas la fin. En tout cas il ne le voyait pas ainsi.

Paolo se posta à sa place, le regard vide... l'esprit aussi.

Dim 18 Oct 2009 - 19:23

Georgia était assise, une feuille de papier à la main, la lisant et la relisant encore et encore... Elle était maintenant une ancienne ! Ce n'était pas la première fois qu'elle assistait à ce genre de réunions... La New Yorkaise se demandait bien qui était la veille femme en bas, avec les professeurs, mais au fond - et en dépit de son grand âge - elle ne pensait pas bondir de son siège si on lui annonçait qu'elle était professeur.

La feuille de papier qu'elle avait entre les pattes était une lettre. Une lettre aux parents de sa douce. Enfin de son EX douce. Qui n'avait d'ailleurs de douce que... l'idée. La simple idée. Après tout, Camille n'avait pas été des plus tendres lors de leur rupture... Certes, elle avait embrassé Alix moins de 5 minutes après lui avoir juré fidélité mais...

Elle baissa les yeux. Pour se concentrer sur ce qui se passait dans la pièce. Ainsi, la nouvelle, Madame Shenzie était une agente du gouvernement. Quelques mois auparavant, elle aurait gesticulé des choses décousues et aurait peut être même organisé un sit-in pour protester contre cette ingérence intolérable des milichiens du FBI ou d'ailleurs dans leurs affaires à eux, les mutants libérés, libertaires et libres... Mais...

Georgia avait du se résoudre à grandir entre temps. Et, ayant bien suivi les conseils de Dame Cassandre, elle s'escrimait à être moins entière...

Chers Parents de ma chère Camille, merci de ne pas lire la suite de ce courrier et de l'adresser directement à votre fille qui est quelque part sur l'île de Génosha.

Ca c'était l'accroche. Elle espérait juste - sans trop y croire - que lesdits parents résisteraient à l'injonction paradoxale de lire la suite...

Pourquoi Madame Shenzie ? Et non pas sa belle espionne de la CIA ? Georgia haussa les épaules et poursuivit la lecture de sa propre lettre...

Comment vas tu ? Moi, pas trop mal. Je sais que je parle encore de moi, mais comme tu n'es pas ici et que je ne sais pas trop ce que tu fiches là bas, je suis bien obligée de verser encore dans le narcissisme. A la limite tu pourras parler que de toi si tu me réponds. Mais STP adresse le courrier à l'institut et pas à mes parents. J'ai "omis" de leur parler de toi et... ça pourrait les surprendre.

On parlait encore une fois de plus des morts. Ou tout du moins on les évoquait. Le pauvre Olivier Fleury. Et pis aussi Lars, Garcia, Liam et la malheureuse Hjördis... La seule évocation de son prénom entraîna une autre réflexion guère pertinente : Hjördis était la troisième colloc de Georgia. La première, Mariann, une dame oiselle, s'était reconvertie dans le terrorisme sous l'enseigne de Nemo. Elle devait être en taule. Ou en HP. La deuxième, Kirsten, avait fui l'Institut, suite à l'affaire de l'Overmind. Hjördis était morte pour sa part. Qu'adviendrait-il d'Abaigh ? Son bonheur assumé avec Charis réveillera-t-il une crise de jalousie meurtrière pour Georgia qui était toute seule encore et encore ?

Pour ma part, je me suis bien rétablie. Je ne pense presque plus à toi. Et je peut prononcer ton prénom sans avoir une furieuse envie de m'ouvrir les veines. Pis, je recommence à draguer à droite et à gauche. J'ai bien quelques personnes en tête, mais rien de bien fixe. Je crois que je suis pas douée pour les relations sérieuses.

Mensonges. Tissus de mensonges. Mais comme, c'était SA lettre à elle, elle pouvait y écrire ce qu'elle voulait.

Pis les profs m'ont décernée le prix de la meilleure élève de l'année. En toutes les matières. Sauf en discipline, parce qu'ils trouvent quand même que je suis un peu dissipée de temps à autre...

Georgia ricana sur ce passage, comme elle ricana quand Ken se fit un peu rabrouer. Bien qu'elle commençait à apprécier le leader des JustiX - et même si elle ne l'avouerait certainement jamais à quiconque - elle trouvait toujours amusant les situations où il pouvait être remis à sa place. En fait. Plus elle y pensait, plus elle se demandait s'ils n'avaient pas tous les deux beaucoup de points communs...

Sinon, je te précise que j'ai jamais embrassé Alix avant de t'embrasser, toi. Au cas où tu aurais des pustules ou quoi, ce n'est pas de ma faute. En fait, je choisis en principe des gens à l'hygiène buccale exemplaire. Et si ça peut te rassurer, j'ai plus de boutons à cause de ça.

Mais elle y réfléchirait à deux fois avant de montrer son affection pour son meilleur ami !

Affectueusement,

Ta Georgia

PS : Je vais mieux. Les petites tâches c'est pas des larmes. Juste que j'ai renversé de l'eau en écrivant ce courrier et comme j'ai plus de sentiments je voulais pas la réécrire depuis le début !

La blondinette reposa le courrier. L'air visiblement émue. Elle renifla. Une fois. Puis deux fois. L'œil légèrement humide. Le vague-à-l'âme bel et bien présent. Et le moral dans les chaussettes.

Elle lui manquerait.

Quand on parla de missions, de volontaires, elle leva instantanément la main comme pour manifester sa volonté d'en découdre. Puis quand elle vit qu'elle était toute seule, elle se ravisa, l'air un peu confuse. Et triste.

Pis c'était sans compter la nouvelle de Paolo qui faisait ses cartons et prétextait un appel pour partir. Soit Adam l'avait viré et il allait récupérer son chèque à la compta en partant. Soit il avait mis enceinte Carrie et... on le reverrait pas avant 15 ans. Elle fit néanmoins un petit sourire au géologue. Après tout, c'était important de montrer aux gens qu'ils comptent un peu pour soi... avant qu'il ne soit trop tard.

Mer 21 Oct 2009 - 11:42

Gilles avait pris place près de Juan. Écoutant les diverses interventions avec plus ou moins d’intention. Le système d’équipe changeait, ce n’était pas un grand traumatisme pour lui. Il n’avait fait partie que d’un ensemble d’élément à moitié mort ou disparu… Pourtant nombres de personnes dans la salle semblaient chagriner. Lui ne voyait pas en quoi ne plus affronter la mort était un problème. Il était venu ici pour contrôler ses pouvoirs, pas risquer sa vie et celle d’autrui à chaque fois qu’il mettait le nez dehors. Sauf si c’était pour dégager les voies après une tornade il ne voyait pas pour quel genre de mission il serait "volontaire".

Les autres info de la matinée étaient le départ du docteur Kofman à Paris avec Mlle Marcin pour une durée indéterminé. L’adieu du prof de géologie par contre était définitive, enfin jusqu’à la prochaine catastrophe planétaire sans doute. Vadim le conforta dans son idée d’avoir un semblant de vie normal même ici à l’institut. Cassandre en gros leur souhaitait bonne rentrée… Mlle Fouba ne s’était pas encore exprimé.

*J’espère qu’elle reste. Parce que sinon ça ne va faire plus beaucoup de monde pour nous enseigner quoi que ce soit… et pour les autres les places dans une team va se payer cher.*

Gilles regarda l’envoyer du pentagone avec le sourire. Aucune raison de se méfier ou de l’accueillir comme une lépreuse. Si elle avait des projets machiavélique pour l’institut Cassandre le verrait sûrement, puis Adam ne laissait pas les rennes de l’établissement à quelqu’un d’autre.
C’était une bonne rentrée finalement et le mutant se sentait confiant envers l’avenir pour une fois.

Mer 21 Oct 2009 - 21:39

Le professeur Volkov répondit à sa question et Charis ne pu que hocher la tête, notant à côté de ses propres interrogations les solutions apportées sur son carnet. Tout n'allait être qu'adaptation... Mouais. Il y avait des chances qu'un groupe de mutant se retrouve sous les ordres d'un type qui ne pouvait pas supporter les non-humains. Pourquoi pas. De toute manière, leur réussite à tous n'allait pas dépendre uniquement de la finalité des missions à venir mais surtout de la façon de la mener. Ah la la... Charis serait volontiers volontaire, pour suivre des ordres. ça, ça lui convenait parfaitement. Les questions posées par d'autres élèves lui semblaient aussi dominées par les appréhensions que la sienne. De fait, elle soupçonnait déjà la réponse et, décrochant un instant du fil de ses pensées, elle se retourna légèrement pour appercevoir plus loin Abaigh qui l'avait saluée un peu plus tôt. Sans même s'en rendre compte, Charis eu un sourire niais. Revenant é son carnet, elle recommença à écrire des choses, Ouais, elle ne prenait plus de notes mais dessinait dans un coin du papier des petits coeurs...

La voix du professeur Zachary lui fit tourner brusquement la page. Un peu de sérieux, elle avait pris de bonnes résolutions, ce n'était pas pour se mettre à rêvasser en pensant à l'Abeille dès qu'elle l'apercevait. Même si le concept était toujours plus séduisant qu'une conversation sérieuse sur l'avenir du genre mutant. Il n'empêche, Cassandre avait raison quand elle disait qu'ils avait le regard de l'Amérique braqué sur eux. L'Institut n'était plus une simple école, il était devenu une plateforme politique où le moindre faux pas pourrait porter préjudice à la bonne marche de l'entente mutants/humains.
Pour ce qui était de la question de Jason, Charis supposait que les cours seraient là pour ça: apprendre à travailler ensemble, perfectionner les dons, les assembler entre eux pour une efficacité optimale. Son attention passa sur les professeur, s'arrêtant sur Paolo quand elui-ci parut recevoir un appel. Etonnée, Charis fronça les sourcils. De toute manière, elle était trop loin pour entendre quoi que ce soit. Et ça ne concernait que les professeurs, en toute logique. Elle écouta cependant son discours.

Et eut de la peine à saisir ce qu'il était en train de dire. Il s'en allait? Ils perdaient déjà pour un temps Carrie et Esther. Maintenant Paolo? Lui, c'était visiblement définitif. LEs X-plorer allaient donc disparaître entièrement? Même si finalement Charis n'avait pas été longtemps dans cette équipe, elle eut un violent pincement au coeur et se tourna légèrement pour chercher Wind des yeux. Elle, comment allait-elle prendre cette nouvelle? Charis préféra reposer son stylo. Pour la peine, ça faisait un tas de changements et pas forcément dans le bon sens. Elle referma son carnet, préférant prendre un peu de distance avec la suite. Si elle voulait rester objective en considérant tous ces changements, elle ne devait pas se laisser influencé par la boule qui commençait à lui peser sur l'estomac.
Mais c'était difficile. Extrêmement difficile.

Jeu 22 Oct 2009 - 14:04

Amarenna écoutait, digérait et analysait les informations données. Son regard se posa, insistant, sur cette fameuse Roberta qui bousculait tous leurs repères à l'Institut. C'était étrange de se dire que c'était, tout à la fois, pareil et différent d'avant. Mais, contrairement à certains de ses camarades, elle garda le silence, attendant que tous les professeurs aient achevé de parler. Cassandra, toujours aussi nébuleuse, leur donnati rendez-vous en cours pour comprendre la situation. Ce n'était, au fond, pas si surprenant que cela. Amy avait depuis longtemps compris qu'il ne fallait pas s'attendre à un discours clair de la part de la psychologue officielle de l'Institut.

Le discours qui la surprit le plus, la forçant à sortir de sa réserve, fut l'annonce de Paolo. Il quittait l'Institut? Amy se leva et prit la parole.

"Professeur... Vous êtes un membre de l'Institut autant que nous, à présent. N'est-ce pas possible que vous restiez parmi nous? Vous allez nous manquer, à tous. Et encore plus à certains... Et... J'espère ne pas parler qu'en mon nom propre, mais vous avez votre place ici, et nous avons besoin de vous autant que des autres professeurs..."

Sur ces mots, elle se rassit. Sans doute aurait-elle mieux fait de se taire, mais elle ne le pouvait pas. Esther et Carrie allaient aller en France quelques temps. Peut-être avec quelques élèves? Sans doute, même... En tout cas, elle l'espérait. Amy restait sur ses gardes quant à ce qui attendait les mutants à l'extérieur de l'Institut. Et, surtout, elle connaissait la propention de celle qui avait été sa référante jusqu'à aujourd'hui à se fourrer dans les ennuis...

"Mlle Kofman, Mlle Marcin... Comptez-vous vous rendre en France seules? Est-ce seulement prudent? Je sais que vous maîtrisez bien plus vos pouvoirs que nous tous, mais s'il y avait un problème... Qui pourrait vous seconder?"

Bien joué... Pour quelqu'un qui s'était rassis pour se taire... Elle n'avait même pas laissé le temps à Sahari de prendre la parole. Vraiment, bien joué pour le coup, Miss Carpentier...

Jeu 22 Oct 2009 - 14:41

Nathan eut sa réponse non pas de Roberta mais du directeur en personne qui ne tourna pas autour du pot mais qui au contraire tailla dans le vif du sujet. Il reprit donc de volée l'israélien et le mexicain qui ne semblait avoir rien compris au préambule. Nathan acquiesça à la réponse du directeur qui l'éclaira sur ce qu'il voulait savoir puis se tourna vers le pauvre Juan qui voulait savoir à quoi correspondait l'XP : certainement que ce dernier n'avait joué aux jeux vidéos dans sa jeunesse. L'israélien décida de l'éclairer sur ce point

« En fait l'XP est l'abréviation d'expérience dans les jeux vidéos. Cela veut dire simplement qu'on commence à accumuler de l'expérience avec les diverses missions qu'on a pu accumuler »

Puis il se tourna vers le rang des professeurs où cette fois ci ce fut à sa professeur référente de prendre la parole. Il avait plus que du simple respect envers la dirigeante des NeXus, il y avait cette sorte d'adulation que les gens ont envers une idole. Elle prononça un simple discours tout simple sur les responsabilités mais Nathan avait le cœur gonflé de fierté comme un patriote au son de l'hymne national et la montée des couleurs
Le discours de départ de Paolo passa au dessus de lui comme si il s'en fichait en somme. Il demanda une feuille de papier et un stylo à un de ses voisins et une fois obtenu il commença à écrire une brève missive à l'intention de Cassandre
Quelques ratures sur la feuille concernant les formules d'usages et le voilà lancé en pleine rédaction

Cher ~~Cassandre,~~ Mlle Deneos

Je sais que je ne correspond pas vraiment à ce qu'on attend d'un élève de l'Institut la plupart du temps quoique vous pouvez en dire. Cependant vous aviez et avez raison concernant les actes nous définissant. Je m'en suis rendu compte avec le décès de mon père durant l'été : ce que se rappelle les gens une fois que vous êtes partis c'est ce que vous avez pu faire ou dire. Je voulais simplement vous dire que peu importe le chemin que vous allez choisir j'aimerais fortement vous accompagner. J'ai cette sorte de confiance ~~aveugle~~ absolue envers vous et vos décisions et ~~j'aimerais que mon chemin fasse parti du vôtre pour quelques temps encore~~ si cela ne vous déranges pas j'aimerais faire encore parti des NeXus

Votre dévoué Nathan Levy

Il avait trouvé de mauvais goût de parler d'une confiance aveugle en la psychologue à cause de son handicap. Puis soudain quelque chose le frappa : comment pourrait-elle lire ce message étant donné qu'elle ne pouvait voir. Il résista à la tentation de se frapper la tête contre la table mais pas le juron qui vint

« T'es vraiment trop con »

Le ton était très bas mais ses voisins pouvaient très bien l'entendre. Pourtant Nathan ne semblait pas s'intéresser à ce qui se passait autour de lui, il réfléchissait au moyen de faire passer son message : l'enregistrer de manière audio et le laisser devant son bureau. Ouais il allait faire ça après la réunion
Il releva la tête et regarda autour de lui, cette réunion allait-elle prendre fin ou non ???

Jeu 22 Oct 2009 - 22:12

Sahari détestait être là, debout, devant autant de gens. Elle détestait encore plus faire des discours officiels en public. Mais c'était dans le contrat, et elle avait laissé ses collègues parler d'abord en espérant qu'ils l'oublieraient. Finalement, Paolo avait annoncé son départ, ce qui semblait avoir paralysé l'assemblée un court instant, avant que Amarenna ne pose une question aux professeurs. Faisant un signe de tête à Carrie et Paolo pour vérifier qu'ils lui donnaient la parole, elle s'avança et répondit, en observant les quelques élèves qui discutaient entre eux ou prenaient déjà des notes. Les Nexus étaient décidément exceptionnels...

"Miss Carpentier, et tout le monde aussi, le Professeur Santero à exprimer clairement qu'il n'avait pas vraiment le choix de quitter l'institut, et qu'il ne partait pas de gaité de coeur. Il est donc inutile d'insister afin qu'il reste. Aussi, je vous prierais de le ménager de ce qui pourrait s'apparenter, bien que ce ne soit pas volontaire j'en suis certain, à du chantage émotionnel. Je pense que la moindre des choses est de ne pas rendre ce départ encore plus douloureux pour Paolo, il s'agit d'une question de respect."

Elle laissa résonner sa voix quelques secondes dans la salle, ne répondit pas à la seconde question d'Amy, parce qu'elle ne connaissait pas la réponse. Elle poursuivit tout de même, un peu dans la même lancée que les autres profs auparavant, avant de retourner à sa place.

"Comme mes collègues, il me fait plaisir d'accueillir Miss Shenzie à l'institut, mais également de tous vous revoir pour cette nouvelle année scolaire qui s'annonce enrichissante, je l'espère. Comme vous le savez tous dans l'ensemble, je ne suis pas une femme de discours, aussi je ne vous souhaiterai tout simplement qu'une excellente rentrée et année scolaire à toutes et à tous."

De nouveau à la ligne professorale, Sahari se demandait si c'était terminé, bien qu'elle se doutait que quelqu'un devrait un peu mieux conclure la réunion qu'elle ne l'avait fait.

Ven 23 Oct 2009 - 1:30

Pendant la réunion, comme pendant toutes les autres réunions, Rachel restait bien silencieuse à écouter ce que tout le monde avait à dire avant de prendre la parole - si elle avait à le faire. Elle jeta un coup d'oeil vers Roberta Shenzie avant de Adam l'introduise au reste de l'école. Ce qu'elle avait l'air gentille! Et elle avait de la classe! Elle ne savait pas trop pourquoi, mais la jeune femme l'imaginait danser en habit de nonne. Hum. Étrange. Mais sympathique! Le directeur prit la parole et expliqua la raison de la venue ici de cette nouvelle femme. Ce n'était pas une prof. C'était une Fed. Elle travaillait pour le gouvernement...Tout à coup, la jeune guitariste sentit quelque chose dans son estomac se nouer. Le gouvernement ici? Allaient-ils mettre le nez dans toutes leurs affaires? Puis elle expliqua sa venue ici. Waw! Elle allait être leur bat signal! Ils allaient être de vrais superheros! Super!

Rachel tourna la tête rapidement vers les personnes autour d'elle; Ken à ses côtés, Amarenna de l'autre côté, Rob fidèle à son poste à la droite de Ken. Elle leur envoya un sourire joyeux. Ken prit la parole pour poser des questions et Roberta répondit...Elle aurait pu le faire plus gentiement. Rachel posa sa main sur la cuisse de son copain. Il lui semblait que c'était toujours lui qui se prenait les répliques cinglantes. Hum...Puis la réunion se poursuivit. Ce fut au tour de Esther de prendre la parole, expliquant qu'elle allait se rendre à Paris! Génial, Paris! Puis Carrie version Zombie expliqua qu'elle irait à Paris avec Esther. Rachel arqua les sourcils. Elle n'avait jamais imaginé Esther et Carrie comme de grandes copines, mais les voilà qui allaient ensemble à Paris. Well...why not...Vadim prit à son tour la parole, répondant à une question de Charis. Quelques autre interventions furent répondues par Adam.

Puis la réunion se poursuivit.

Cassandre prit la parole et fit un discours comme Rachel les aimait: short and sweet! Donc ils pourraient aller faire autre chose rapidement plutôt que rester assis ici à écouter leurs profs bien aimés. Pas trop longtemps après, et pas trop loin d'elle non plus, Lucas manifesta son intention d'accompagner Esther à Paris. Hey hey! Rachel aussi voulait voyager! C'était pas une raison pour commencer DÉJÀ à faire du lèche-bottinage! Elle se promit d'en parler, chose qu'elle allait évidemment oublier de faire. Et tout cela à cause de quoi? Elle reporta son attention sur les professeurs restants et son regard tomba sur Paolo. Elle fronça les sourcils. Que ce passait-il? Une mauvaise nouvelle? Encore? Rachel était inquiète, par contre. Déjà que Carrie semblait à bout de nerf, Paolo semblait inquiet lui aussi. Visiblement, ca n'allait pas bien pour le "couple".

Puis la réunion se poursuivit.

Paolo se leva et prit la parole. Et ce fut toute une parole...C'était un au revoir. Rachel, à ce moment là, ne comprenait pas la chanson "Ce n'est qu'un au revoir"...La jeune femme se retint de se lever. Elle regarda Ken d'un regard désemparé. Et leurs voyages? Et leurs explorations? Et les expéditions?...Et les X-Plorer? Amy fut la première à prendre parole en réponse à ce que Paolo avait dit. Rachel tourna rapidement la tête vers elle et fronça les sourcils. Pourquoi est-ce qu'elle le suppliait de la sorte? Pour enfoncer le couteau dans la plaie? Ne voyait-elle pas qu'il avait du chagrin de les quitter? Elle secoua la tête et lorsque Amarenna fut assise, Sahari prit la parole.

Puis la réunion se poursuivit.

Mais Rachel ne voulait pas qu'elle se termine comme cela. Elle se leva à son tour et envoya un sourire à son maintenant ancien professeur référent. Il lui semblait que tous ses professeurs s'en allaient...Avant que la réunion se termine, Rachel décida qu'un hommage serait une bonne idée.

"Mon cher Monsieur Paolo. Ça doit pas être évident d'être professeur dans une école de mutants! Ici, nous avons besoin de modèles, de personnes pour nous encadrer et nous aider. C'est pas pour rien qu'on a la meilleure équipe professorale au monde; on n'accepte que les meilleurs. Vous avez réussis à prendre une place dans notre monde désordonné et vous ne la perdrez jamais. La vie continue et elle vous amène ailleurs! Heck, je ne resterai pas ici toute ma vie non plus! En tout cas...J'imagine que ce que je veux dire c'est : Merci. Merci de tout mon coeur. Et revenez pour la fête de Noël!"

Puis elle se mit à applaudir. Debout devant les professeurs, debout devant les élèves, elle voulait montrer qu'elle appréciait ce Paolo avait fait et, franchement, ce qu'ils faisaient tous pour eux! Rachel ne savait pas si les autres applaudiraient aussi. Mais ce n'était pas le moment de pleurer. C'était le moment de célébrer. Célébrer le départ d'un de leur ami, célébrer un nouveau commencement et célébrer qu'ils soient toujours ensemble pour une nouvelle rentrée. Il manquait quelques personnes à l'appel, mais il y avait toujours un appel. L'école n'avait pas été fermée, et ils avaient toujours une maison. Et ça, c'était une raison de célébrer.

Ven 23 Oct 2009 - 5:05

Sans un mot, Claire s'installe dans la chaise à côté de Niko. En remarquant que Kalalli leur avait réservé une place, la muette avait eu un petit sourire. Il y avait un trou entre Nan' et Niko; sans doute pour Yamina. Bon, elle aurait pu la prendre aussi. Yamina aurait eu la chaise que Claire occupait en ce moment. Mais le défi aurait été de passé par dessus les genous de Niko sans assommer personne de la rangé du devant, et elle n'était pas assez consciente pour le faire.

Les traits tirés du visage de la muette expliquait un peu son manque d'attention. Si son sommeil s'était amélioré depuis les derniers mois, elle arrivait que très rarement à faire des nuits complètes. Son humeur en avait évidemment été affecté, sans être drastiquement changée. C'était surtout qu'elle se sentait lasse et cherchait la moindre once d'énergie pour passer les journées, tout en gardant le sourire. Malgré les efforts qu'elle faisait pour oublier ce qui l'avait fait trembler au plus profond de son être, la rémission était plutôt lente. Au moins, elle n'était pas seule. Elle avait ses amis, ses coéquipiers.

Elle se réveilla soudainement des pensées dans lesquelles elle était perdue. Cela lui arrivait déja régulièrement avant... Là, c'était simplement exagéré. Elle se concentra donc sur les dires des membres du comité professoral. La situation était particulière, et Claire n'était pas certaine d'aimer cela. Une dame du Gouvernement? Non... Pas certaine du tout d'aimer. Alors que le gouvernement était encore tiraillé entre les Anti et les Pro mutants, pourquoi prendrait-il un sens aussi évident en les soutenant. C'était délicat... Mais il restait que Claire était heureuse de ne pas être en Afrique du Sud... Le professeur Adam ainsi que Hoffman parla d'abord de l'été sur Genosha, et des morts qu'elle avait apporté. Claire baissa les yeux quelques secondes...

Le commentaire du professeur suivant, Vadim, attira drôlement l'attention de Claire. Ce n'était pas la première fois qu'ils se faisaient dire de réfléchir avant de se lancer dans une mission, qu'ils avaient le choix. Un choix personnel. Et pourtant, au sein d'une équipe, il n'y avait pas qu'un choix personnel. Dans les dernières missions, ils avaient été ensemble. Pour elle, il était impossible de les laisser tomber. Les KozaX l'avaient intégré dès son arrivé, et l'avaient aidé à apprendre rapidement sur son pouvoir. Mais, sans un ou un autre des membres, ils n'auraient certainement pas réussit à accomplir les mêmes choses. Et c'était tout aussi valable que pour les autres élèvres.

Nous avions le choix de vivre une vie normale?
Les pourraient-ils réellement?
Le départ du professeur Santero...
Le nouveau départ annoncé par Mme Fouba..
Si seulement cela pouvait etre un nouveau départ pour tout le monde. Claire le souhaitait.

Mis a part les professeurs, les réactions parmis les élèves étaient diverses... Mais ce qui attirait le plus l'attention de la muette était le -foutue- sac de chips de Niko. Il lui grichait et grignotait dans l'oreille. Le bruit de la mastication était loin d'être agréable... Le petit discours de Rachel mis un peu de couleur parmis les questions et commentaires des autres élèves. Un petit texte improvisé touchant, pour remercer le futur ex-professeur. Et lorsqu'elle se mit a applaudir, Claire ne put faire autrement que la rejoindre. Elle ne connaissait pas énormément le professeur Santero, mais il avait sa place dans cet Institut et méritait qu'on le remercie pour ce qu'il avait fait pour ses élèves.

Sam 24 Oct 2009 - 11:13

Affalé sur sa table comme une loque poulpéenne, Jeremiah avait les yeux perdus dans le vide. Les vacances d'été avaient suffit à de nouveau lui faire perdre toute capacité de concentration devant autre chose qu'un écran. Rajouté à cela que la perspective de reprendre les cours l'avait empêché de dormir ces derniers jours, il mit du temps à se reconnecter au discours de rentrée du directeur, et toutes les informations distribuées l'assaillirent d'un coup. Apu JustiX ? Non, ce n'était pas ça qu'il avait dit... C'était plutôt un truc du genre "parenthèse", ou quelque chose dans ce goût là. Se sentant vaguement plus concerné, le jeune homme se redressa un peu et par réflexe, jeta un coup d'œil à sa professeur référente, la terrible caporal Marsouin. Enfin terrible... Malgré le visage habituellement dur qu'elle affichait, les cernes sous ses yeux étaient plutôt révélatrices. Et dire qu'elle osait lui reprocher son rythme de vie chaotique. En attendant, ça faisait pas mal de changements. Des gros changements. Des énormes changements ? La vie serait très différente s'il ne partait plus en mission... Il ne devait peut-être rien aux disparus, mais il se serait senti énormément coupable à l'égard de Hjördis et des autres si, après leur perte, il était resté les bras croisés à l'Institut.

En silence, il suivit les questions de ses camarades, et réponses apportées par leurs professeurs. Ou par la nouvelle venue. Telle la girouette incapable de se fixer très longtemps, le regard du jeune homme se braqua sur elle, les yeux plissés de concentration. Elle ne payait pas de mine à première vue, mais le gouvernement, ça restait le gouvernement. Le geek ne s'était jamais senti franchement patriote, et se trouver au cœur des affaires mutantes ne l'avait pas rendu plus attaché à son pays, bien au contraire. Pour le moment, on ne pouvait pas dire qu'il s'était beaucoup mouillé pour eux ! Enfin, apparemment, on attendait de l'Institut qu'ils fassent d'abord leurs preuves, et le mutant haussa les épaules. On verrait bien si ça changerait quelque chose à leur situation.

Puis ses yeux revinrent à Carrie. Paolo, à son tour, s'était levé, mais son discours ne ressemblait pas à ceux de ses collègues. Jeremiah, malgré son mauvais caractère, n'avait pas un cœur de pierre et il aimait bien le caporal, bien qu'il s'en plaint souvent. Est-ce que c'était à cause du départ du géologue qu'elle semblait si loin ? Derrière la paume qui soutenait son menton, le jeune homme eut une moue grimaçante alors qu'il jetait un coup d'œil aux autres ex JustiX, comme s'ils avaient été personnellement responsable de l'humeur de leur professeur. Il ne se voyait pas franchement aller lui tapoter l'épaule pour la consoler. Ni même aller lui parler. Pour dire quoi, de toute façon ? Abandonnant cette idée saugrenue, Miah s'efforça de s'intéresser à autre chose qu'aux peines d'une femme qu'il ne connaissait finalement pas tant que ça. Heureusement, l'intervention de Nathan lui fit retrouver le sourire, et assis juste au dessus de Juan, le geek en profita pour se pencher vers le mexicain :

"Comment tu crains !" Lui chuchota-t-il, moqueur.

Un claquement de main le fit sursauter : il avait entendu le petit discours de Rachel sans y faire très attention jusque là, mais son geste le ramena à la réalité de la situation. Pas très chaud pour se mouiller, il attendit que quelques personnes en plus se joignent aux applaudissements des deux filles pour mollement s'y mettre à son tour.

Dim 25 Oct 2009 - 17:29

S'il y a bien une chose qui pouvait la faire sortir de la torpeur dans laquelle elle se trouvait en arrivant à cette réunion, c'était ça : le professeur Santero s'en allait. Elle resta un moment complètement inerte, le regard fixé sur lui, incapable du moindre geste. Et puis elle chercha du regard ses anciens équipiers. Anciens équipiers... Il y avait eu les Rays, et avec le départ de Jen, ne restait que Nan dans la salle, sur lequel elle posa son regard pâle un instant, esquissant un sourire, avant de chercher les X-plorers, les anciens X-plorers, plus exactement. Jonas, et Yriah, et Rachel, et Charis qui croisa son regard... Elle esquissa un sourire à sa camarade, comme si ça avait pu lui faire passe le message : "tout va bien, ne t'inquiète pas, tout va bien se passer". Elle n'en savait absolument rien, à vrai dire, mais que pouvait-elle faire d'autre ? Amarenna prit la parole, pour se faire quelque peu rabrouer par Miss Fouba, et même si elle ne pouvait que comprendre la réaction de la brunette - elle eût souhaité pouvoir retenir son professeur référent elle aussi - elle ne pouvait que comprendre les propos de la prof des Oryx. Il suffisait de regarder le visage de Paolo pour savoir qu'il disait vrai, quand il expliquait ne pas avoir d'autre choix, n'est-ce pas ?

Rachel prit la parole, et si elle restait fidèle à elle-même et que sa joie de vivre contrebalançait son émotion, il était évident que la nouvelle la touchait, elle aussi. Et quand elle commença à l'applaudir, Wind l'imita aussitôt, comme Claire, comme Miah avec un peu moins d'enthousiasme, comme peut-être d'autres, qu'elle n'entendait pas vraiment. Usant de son pouvoir, elle s'adressa à lui seulement, et murmura ces quelques mots, les yeux trop brillants.

- Merci pour votre confiance, et votre soutien, professeur. Et bonne continuation surtout.

Et elle, qu'est-ce qu'elle allait faire, pour continuer, d'ailleurs ? Régulièrement, elle hésitait à repartir en Angleterre, mais elle ne parvenait pas à trouver le courage de croiser de nouveau le regard de ses parents, de son jumeau et de sa cadette restés là-bas, qu'elle n'avait plus vus depuis Noël dernier, avant la mort de River... La seule chose dont elle était certaine, c'était que si on avait besoin d'elle, si elle pouvait apporter son aide de quelque manière que ce fût, elle était prête à tout ou presque... Mais de quelle manière elle y parviendrait, elle n'en avait encore aucune certitude.

Dim 25 Oct 2009 - 20:52

Perdue dans ses pensées, noyée dans ses sombres calculs impliquant, entre autres, un professeur de sociologie décédé, une créature difforme se développant dans le ventre d'une super pondeuse, un ami devenu VRP de la cause mutante et une tripotée de criminels en fuite, Esther ne suivait que de très loin les événements qui se produisaient tout autour d'elle.

Freud appelait ça l'attention flottante. Et même si elle n'était pas freudienne, Aleph ne pouvait que remercier l'inventeur de cette fumisterie intellectuelle de lui permettre d'avoir une excuse toute prête au cas où on la prendrait en défaut !

Les questions et demandes directes en revanche retinrent tout de même son attention : Lucas et Amarenna semblaient troublés à l'idée de laisser partir les deux sœurs rivales, ennemies et jumelles du corps professoral en virée parisienne...

Elle sourit à l'idée des dangers qui pouvaient les attendre : passer par dessus bord d'un bateau mouche au bénéfice d'un trop fort taux d'alcoolémie ? Mourir d'ennui en relisant les parties normatives du testament de Robert ? Se retrouver sans mode de règlement dans un grand restaurant parisien ?

Esther ne considérait pas Paris comme synonyme de danger. Ils avaient des ennemis, certes, de part le monde. Mais...

En dépit du caractère solennel du prétexte à ce voyage - à savoir des funérailles et la lecture d'un testament - Aleph comptait bien prendre un peu de bon temps. Avec Jacob. Et les flics de sa connaissance. Rien de plus. Rien de moins. Mais...

Tant qu'à faire autant ne pas tenter le diable. Leur excursion à la NYCU n'avait pas été une sinécure après tout.

Et puis... Ils pourraient voir un notaire en vrai. Esther se disait que ça pourrait permettre aux gens de l'Institut de découvrir un métier réel. Genre qui n'implique pas des pouvoirs ou des situation cataclysmiques. Juste un type rubicond qui n'a jamais soulevé rien de plus lourd qu'un stylo bille. Et les élèves pourraient faire tampon entre les deux professeurs.

"Je ne suis pas sure que nous ayons réellement besoin d'une escorte pour ce genre de mission très possible. Mais..."

Les lèvres pincées l'espace d'un instant pour ménager le non-suspens, elle ajouta avec un franc sourire :

"Mais je ne pense pas que la trésorerie de l'Institut s'oppose à ce que vous nous accompagniez. Après tout, une soirée parisienne ça peut être aussi une sortie scolaire tout à fait digne d'un établissement d'enseignement lambda !"

Ceci dit, elle écouta avec un certain dépit l'annonce de Paolo... Pauvre Carrie... L'avocate semblait tellement attachée à son bellâtre. Si Esther avait encore des efforts à faire niveau expressivité, elle chuchota néanmoins à Carrie :

"Tu vas tenir le choc ? Si tu as besoin d'une amie ou d'un divan pour parler... Ma porte est ouverte"

Des applaudissements dans la salle. Ça applaudissait. Les élèves applaudissaient. Fallait-il qu'elle partage avec eux ce moment de gratitude ? Ou ?

Regardant Paolo pour la dernière fois en tant que collègue, elle emboita le pas aux élèves et commença à taper légèrement des mains...

Lun 26 Oct 2009 - 0:00

Ce regard. Pourquoi lui envoyait-il ce regard? Pourquoi la suivait-elle, comme pour la rassurer? Étrangement, Paolo eut le don d'immédiatement inquièter Carrie qui se redressa dans son siège et suivit d'un regard à la fois inquiet et remplit d'une légère panique. Puis, ce fut le vide. Son regard perdit toute vie en un instant. Il s'en allait. Paolo les quittait, la quittait. Et il le disait, à la fois à elle, et à l'école toute entière. Il n'avait pas prit 30 secondes de son temps pour la prendre à part et lui expliquer ce qu'il en était...Cela expliquait bien des choses.

Elle ne sut comment caractériser les sentiments qui le heurtèrent de plein fouet à l'instant où Paolo. Un peu de frustration? Évidemment. Une once de tristesse? Probablement. Une pincée de trahison. Sans aucun doute. Ajoutez un peu d'incompréhension. Mélanger le tout et vous optenez le punch Carrie. Ses yeux vides suivèrent Paolo alors qu'il retournait à sa place, après une éternité d'explication sur son départ. Elle remarqua le petit signe de coeur qu'il lui fit, mais ne le comprit pas vraiment. Comment pouvait-il lui jeter un bombe dessus et ensuite faire comme si...comme si...comme s'il l'aimait vraiment.

Elle n'écouta pas Amarenna se plaindre du départ de Paolo. Elle n'écouta pas les propos de Sahari. Elle n'écouta pas Rachel parler. Elle entendit, comme si elle avait de l'eau dans les oreilles, Esther lui parler. Carrie tourna machinalement la tête vers elle secoua la tête lentement. Dans une voix dure et plus forte qu'elle ne le croyait, elle dit:

"Je n'ai jamais eu besoin de personne..."

Puis elle se ravisa et murmura:

"Merci."

Lorsqu'on se mit à applaudir dans la salle, Carrie ne se gêna pas pour se lever d'un bond. Elle marcha devant Paolo et les autres professeurs sans leur jeter le moindre regard. Elle quitta l'amphithéâtre pour aller se réfugier dans son bureau.

Qu'il aille au Diable.