Une nuit dont on se souviendra.

J'hochais tranquillement la tête aux paroles de Franck. Ouaip, des merdes, mais plus il y a de merdes, moins ta envie de nettoyer généralement...
Cette image était un peu crade là, je crois que je vais me sentir mal... Passons à la suite plutôt hein ?
Je roule des yeux à sa description probable de Post, super le Geek Aigri, si c'est le cas, crois moi, je lui donnerais une très bonne raison d'être aigri, il me faudra juste un rouleau à pâtisserie et de deux heures.
Par contre, je sis surprise de savoir qu'il connais réellement capable de nous aider, bien qu'il s'agisse d'un mutant "défensif", ce qui pourrait être utile Mais bon, si ce type, Léo c'est ça ? Est charger de protéger deux frères, mieux vaut le laisser tranquille et éviter d'attirer plus encore l'attention sur lui.
Par contre, je roule de nouveau des yeux quand j'entends sa description de mort héroïque. Oui c'est ça, compte là dessus et bois de l'eau fraiche mon grand.

"Je te laisse les honneurs de la mort héroïque Franck, je promet d'envoyer des fleurs à ton enterrement par contre."

Bon, je suis pas sérieuse, c'est évident, mais la réponse me semblait adapter à la situation, et puis, j'ai pas trouver autre chose à lui renvoyer aussi.
On arrive enfin à l'Hôtel Adamant, sympa l'hôtel en lui-même. On parcours rapidement les noms de la boîte aux lettres et il semblerait que le skin se soit pas foutu de nous, Post est bien affiché là, au deuxième étage, heum, à gauche ou à droite par contre ? J'arrive jamais à me repérer avec seulement les boîtes aux lettres...
Le problème c'est que la porte d'entrée est fermer, logique pour un immeuble comme celui là, mais ça va nous compliquer la tâche.

"Bon, la porte est fermé et j'ai oubliée mon kit du parfait petit cambrioleur dans mon autre pantalon, t'aurais pas un truc sous tes manches des fois ?"

Ma question est légitime je tiens à le préciser, comme le petit sourire qui apparaît ainsi que le doigt pointé juste devant l'interphone.

"Sinon, on peut tout aussi bien sonner et lui demander, gentiment, si il accepterait de se faire botter les fesses par nous deux."

Ce qui serait, avouons le, beaucoup plus amusant.

Frank secoua la tête.

- Mmh...non, faut pas l'alerter.

Il claqua des doigts, signe d'une idée, et appuya sur le bouton. Une voix rauque de fumeur lui répondit.

- Mr Post ? Je m'appelle...Carl. J'étais avec Hank Finners, faut que je vous parle.

La voix ne répondit pas, et la porte s'ouvrit. Galamment, Frank la tint pour laisser passer Kala. Un autre bruit de porte indiquait que Mr Post avait ouvert la porte de son appartement pour accueillir les visiteurs.

Faut pas l'alerter, sans déc mec ? J'ai l'air si conne que ça ? D'un autre coté, ne répond pas à cette question s'il te plaît, merci
Je sais bien qu'il ne faut pas l'alerter, c'était juste une blague quoi, mais bon, quelque part, je sais que tu le sais et comme je sais que tu sais que je sait que tu sait, j'en tiens pas compte, ben ouais quoi.
Tout le monde à suivit ? Cool.
Je l'observe attentivement, cherchant à savoir à quoi il pense, quand il me surprend en claquant des doigts. Quoi ? Qu'est-ce que ta compris ?

Et le voilà qui appuie sur l'interphone et... L'enfant de ! Joli Franck, j'y aurais sûrement jamais penser. Pas mal le coup de se faire passer pour l'ami de ces skin, et merci la pièce d'identité de ce cher Hank qui nous auras servis plus d'une fois.
Mais, mine de rien, je fait quand même un peu la moue. Pour l'instant, c'est Franck qui a eut les idées géniale, j'ai servit que d'assistante là, m'enfin, c'est son projet, son idée, sa quête, je suis là que pour faire potiche.
Et tant que je peut comprendre ce post, ça me botte.

J'observe la porte de l'immeuble s'ouvrir avec un soupir fatigué et je roule des yeux quand j'entends la porte du second s'ouvrir, ce type à une telle confiance que ça en ses exécuteurs ? Ou alors c'est le roi des cons... Dans un cas comme dans l'autre, ça nous arrange bien.
Je pénètre dans l'immeuble, observant distraitement l'entrée et les façons de monter, je jette un coup d'œil à Franck et une pensée me traverse : une fois là haut, on fait quoi ?
Je m'approche un peu de lui afin de lui murmurer, mieux vaut éviter que notre cher pote Post nous entende.

"Hey... Carl. Qu'est-ce qu'on fait là-haut ? Bad and Good Cops, ou alors ta un autre projet ?"

- On improvise.

Les deux étages furent montés tranquillement. La porte de l'appartement était ouverte. Au-dessus de la sonnette avec le nom de Post, se trouvait une pancarte professionnelle. "Welgoat S.A. - Informatique - Gestion de serveurs et Sites internet". Deux hommes attendaient dans l'entrée, l'air ni heureux, ni triste. Un petit affublé de grosses lunettes, et un grand costaud, qui regarda Kala, puis Frank, et plissa légèrement les yeux, avant de les accueillir.

- Salut, Carl. Salut, poupée. Entrez, vous expliquerez à l'intérieur.

Il fit signe qu'il les laissait passer. Le petit était déjà retourné dans l'appartement. Il avait hêlé à l'encontre des deux mutants :

- Qu'est-ce qui lui est arrivé, à ce brave Hank ? Des soucis ?

J'adore ce genre de plan, improviser, quel plan de Dieux ! Nan, mais, sérieusement, c'est réellement le plan ?
Ah bah, en tout cas, Franck semble sérieux, trop sérieux. Alors, si je comprend bien, on va pénétrer, à deux je tiens à le préciser, dans ce qui semble être le QG du groupe anti-mutants le plus actifs de L.A. et on le fait sans plan, sans alliés et sans issue de secours.
On dirait que j'ai mal choisit mon camp moi, j'ai le droit de rejouer ? Non ? Tans pis !

Je sent venir un mal de crâne moi, je sais pas pourquoi...

Enfin, on grimpe quand même les escaliers, silencieusement, jusqu'à arriver, enfin, devant la porte d'appartement de ce cher pote Post, qui est en fait le bureau d'une S.A.
Ah quand même, pas mal, bien organiser le truc, et les syndicats, ils sont bien ? Mais c'est quoi ce délire ? Welgoat ? Gestion de sites et serveurs internet ? C'est quoi ce binz ? Et surtout, c'est qui ce type à grosses lunettes ? Lui il fait la définition même du gros geek aigri tiens.
Comme quoi, la description que Franck en avait fait était pas totalement débile, on avait d'un coté le petit geek à lunettes et de l'autre le grand costaud, sûrement aigri lui aussi.
Charmant.
Et pourquoi j'ai l'impression de faire partie du décor avec ce grand balaise ? Je veux dire, "poupée" ? Ta un souhait de mort toi c'est pas possible ?
Mais c'est vrai, pas le droit de faire du mal, enfin, pas tant qu'on a pas nos réponses et vu que je semble faire partie du décor, ils doivent probablement penser que je suis le coup d'un soir de "Carl", autant continuez comme ça.

Allez Franck, répond aux questions du monsieur,t 'auras droit à un cookie, pépites de chocolat même.
Allez, dis au monsieur ce qui est arrivé à ce brave Hank, qu'on rigole un peu.

Une fois Frank et Kala passés, le grand costaud ferma la porte et les suivit vers le salon, situé au bout du couloir. La jeune fille était en tête, et n'entendit pas Frank répondre.

Par contre, elle entendit un bruit sourd : le costaud avait asséné un grand coup de poing derrière le crâne du mutant, qui était tombé à genoux, sonné. L'attaquant avait un sourire vicieux.

- Il croyait vraiment qu'on l'avait pas reconnu, ce gros malin...

Puis il s'apprêta à le mettre vraiment K.O. pendant qu'il était incapable de se défendre, sans prendre attention à Kala, qu'il ne considérait apparemment pas du tout comme un danger.

Le petit n'était pas visible. Il semblait farfouiller quelque part, aux bruits qu'entendait la jeune mutante.

On pénètre calmement dans l'appartement de monsieur Post, un peu trop calmement même. Ils sont pas si doués ces mecs en fait, Franck devait avoir raison, ce ne devait être que deux geeks frustrés qui s'étaient pris un rateau par une bombe mutante et qui ont décider d se venger. Une chose en entraînant une autre, ils ont du se faire contacter par de véritables "révolutionnaires", ce qui leur à fait gagner du fric, les faisant ainsi continuer leur business.
Une machination bien huilée en somme, un bon moyen de gagner du fric en jouant sur les peurs des gens.
Alors pourquoi est-ce que j'entends un bruit sourd derrière moi ? Alors pourquoi est-ce que, quand je me retourne, je vois Franck pratiquement allonger au sol.
Alors pourquoi est-ce que je me sent si conne d'un coup ?

Mais quelle abrutie ! Il était évident qu'ils sachent qui Franck est, bordel ! Il y a sa putain de photo dans leur site. Et c'est pour ça que je me retrouve seule, devantune armoire à glace, avec ma seule protection affalé au sol.
Que faire ?
Fuir ?
Impossible, l'armoire à glace est juste devant la sortie et puis, même si j'arrivais à le passer, j'allais pas laisser Franck moisir ici, pas après qu'il m'ait aider.
Crier ?
Pourquoi faire ? Avec ma chance, il y a que des anti-mutants ici, j'en suis persuadée et puis, il faudra pas longtemps avant que l'armoire à glace ne m'assomme.
Combattre ?
C'est, la solution la plus viable, c'est, si je suis franche, ma seule solution. Mais comment ?
Je suis terrifiée mais, je dois bouger, je dois aider Franck !

Je sent monter en moi cette même émotion que j'ai sentie quand j'ai vu le skin attaquer Nabila : la haine. Je le hais, je hais cette armoire à glace, je veux lui faire du mal, je veux qu'il souffre !
Mon pouvoir n'a jamais fonctionné sur de la chair humaine ? Et alors ! Je dois essayer, ej dois attaquer.
Prise de folie, je charge l'armoire à glace, cherchant à l'attraper au cou, armant mon poing droit pour tenter de lui en coller une de toute façon, je veux qu'il recule, je veux qu'il ait peur !

"Franck ! Debout !"

Pourquoi j'ai criée ? Oh non, désolée Franck...

Le colosse semblait penser que sa présence suffirait à calmer les ardeurs de Kala, et fut à moitié surpris qu'elle lui saute dessus. Malgré tout, il était assez agile, et la jeune femme manqua son cou pour ne saisir que le col de son pull, que le stress lui fit réduire en poussière. La glissade qui s'ensuivit lui fit esquiver l'immense claque qui la menaçait. Le costaud semblait prêt à recommencer, mais la vue de son pull disparu le surprit et retarda son attaque suivante.

Sonné, Frank avait réussi à rouler dans une pièce attenante, se tenant la tête entre les mains.

- Ouch...

Le petit revenait. Il tenait une batte de base-ball dans les mains. Le grand costaud se tenait droit, jambes nettement écartées pour un meilleur appui, face à une Kala qui avait basculé sur les fesses après sa glissade.

C'était pas tout à fait ça mais ça y était presque en tout cas. Au lieu de chopper la gorge du colosse, j'ai réussit qu'à lui attraper son pull, mais, manque de bol, j'ai pas pu assurer ma prise parce que m'ont pouvoir s'est mis en marche, réduisant en poudre son pull, le faisant tomber par terre me faisant ainsi manquer ma droite qui aurait du l'atteindre.
Dans ce bordel j'ai réussit, sans trop savoir comment à me retrouver le cul par terre. Franck à réussit à rouler dans une autre salle, j'espère pour récupérer, tandis que Colossus-man s'est rapidement relever, prêt à en découdre vu sa position.

Je suis un peu dans la merde là, sans compter que Junior est revenu avec une batte de base-ball entre les mains. Peu élégant, mais diablement efficace.
Je crois que jamais l'expression "avoir la tête entre le marteau et l'enclume" n'a jamais été aussi bien adapté à moi.
Que faire, que faire ? Devant moi, un colosse que j'ai peu de chances de vaincre en combat singulier et je suis sure qu'il sait ça, ce qu'il fait qu'il va s'attendre à ce que je joue salement, il doit s'attendre à des coups bas de ma part, donc l'affronter, de face ou non, ne serviras à rien. De l'autre coté, j'ai Junior, avec sa batte, lui, en deux claques bien sentie,s je dois pouvoir m'en débarrasser, reste le problème de la batte, mais,a vec mon pouvoir,ça devrait aller... Si il s'active.

Je roule un peu sur le coté, me relevant le plus vite possible avant de foncer vers Junior, mains en avant, cherchant à attraper la batte du petit geek, cherchant à activer mon pouvoir. Avec un peu de chance, cela les dissuaderas de m'attaquer, si ils pensent que je peut réduire les objets en poussières rien qu'en les touchant, ça devrait les faire réfléchir un peu.
Et puis, tout ce qui pouvait faire gagner du temps à Franck était bon à prendre, quitte à ce que moi-même je prenne quelque bleus et autres coups.
Au moins, j'ai leur attention.

Le costaud fut désappointé de voir Kala partir, et tourna de nouveau son attention sur Frank qui émergeait de la brume. Il attrapa le mutant par son pull pour le mettre debout, mais avant de parvenir à ses fins - à savoir : lui mettre un coup de boulet et lui broyer l'arête nasale - il se retrouva brusquement projeté en arrière, puis collé au sol. Frank en profita alors pour lui massacrer l'entrejambe du bout du pied, ce qui sembla efficace. Car il arrêta immédiatement de bouger, une intense crispation sur le visage.

Kala avait mal placé sa main, mais parvint à attraper la batte au vol - sauf qu'au passage, son annulaire mal tendu émit un craquement sinistre. Toujours est-il qu'une fois attrapée, l'arme fut cassée en deux, réduisant à néant le peu de courage du petit. Il essaya de fuir, mais Frank l'attrapa sans difficulté. Ayant assisté à l'accident de Kala, il avait une voix peu amène.

- L'amoire à pharmacie. Où elle est ?

Il secoua suffisamment l'homme pour qu'il lui indique la salle de bains, avant de l'envoyer voler à travers toute la pièce. Il alla se cogner contre le mur opposé - à quatre mètres, tout de même - et tomba inconscient.

- Je vais te chercher de la glace.

Il se dirigea vers la douche, Kala pouvant à loisir visiter la pièce principale de l'appartement, malgré son doigt douloureux. On y trouvait trois ordinateurs reliés en réseau, tous allumés. Une armoire était entr'ouverte, laissant entendre un grand bruit de ventilateurs. Sur la table centrale, étaient éparpillées de nombreuses photos, parfois annotées. Un scanner était installé dans un coin de la pièce.

Hey, tu va où Jumbo ? Reviens ici bordel ! Ne va pas voir Franck, oublie Franck Franck pas bien, Kala bien !
Argh, ce salaud m'ignore complètement et semble bien décider à aller "finir le travail" avec Franck. Saleté, j'espérais que mes actions auraient fait en sorte que Franck arrive à se faire oublier un petit moment, mais pas moyen. Je lui accorde ça à Jumbo, je pensait que c'était que des muscles, et ben j'y ait aussi trouver un cerveau tiens.
Le seul problème, c'est que l'utilisation de son cerveau ne m'avantage pas pour le moment.

"Franck ! Réveille toi !"

Mais j'ai pas trop le temps de m'occuper de lui là, voilà que Junior arrive avec sa batte. Je tends les mains, prête pour l'interception quand je l'entends... Le craquement. C'est suivit par une fulgurante douleur dans mon annulaire.
Enfoiréééé ! Ca fait un putain de mal de chien !
Mon doigt ! Rah ! Mais comment il a put réussit à cogner le seul doigt mal placé de mes deux saletés de mains, hein ?! Comment ?! Au craquement, et à la douleur, mon doigt est casser.
Justice légère : j'ai exploser la batte de Junior en deux, et j'apprécie beaucoup le regard de peur qu'il me lance... Tandis que je suce mon doigt, cherchant à diminuer la douleur, sans réussir réellement.
Heureusement, Franck arrive et on dirait qu'il a oublier son sourire avec lui. Il regarde mon doigt et demande où se trouve l'armoire à pharmacie de cet enfoiré.
J'apprécie la réponse mais j'apprécie encore plus le vol plané que me fait cette demi-portion, j'y trouve un plaisir assez sauvage, je l'avoue.

Je laisse Franck partir, me retenant à grand mal de ne pas rouler des yeux. De la glace... Ce que j'ai besoin c'est d'une attèle pour mon doigt Franck, avec une radio peut être...
Mais bon, il aide au moins, c'est déjà ça.

"Merci Franck..."

Une fois seule, j'en profite pour souffler un peu, laissez l'adrénaline retomber, jurant toujours entre mes dents à cause de la douleur.
Calmée, j'observe plusieurs zones d'intérêt, les ordinateurs branchés en réseau et les photos étant les plus intéressant points. Je un regard sur l'écran des trois ordinateurs, mais je préfère pas y toucher, pas sans Franck en tout cas, quis ait comment ça fonctionne ces merdes ?
Je m'intéresse plus aux photos, si elles sont là, c'est qu'ils s'agit de nouvelles "cibles", je crois, ça pourrait être intéressant de savoir qui est cibler... Et de tenter de les avertir en avance.

Parmi les photographies, une semblait particulièrement annotée.

Une feuille blanche était agrafée, avec les inscriptions suivantes.

"Nouveau venu. Mutant. Pouvoir indéfini, approfondir recherche. Semble pacifique. Affectés : Sarden, Flynn, Leah." Plus une liste des lieux auxquels on avait vu le mutant, ainsi que son domicile, un plan d'accès à son appartement, et son nom de famille : Drevost.

Une autre fiche semblait bien plus lacunaire. La photo elle-même semblait avoir été prise à la va-vite, était floue et peu représentative.
Etait uniquement mentionné "Mutante. Aperçue le 04/09/08, Inglewood."

Frank arriva sur ces entrefaites, une petite trousse plastifiée à la main. Il en sortit deux bandes de strap, attrapa avec autorité la main de Kala et lui lia majeur et annulaire. Puis il sortit une poche de glace et lui plaça sur la main.

- Serre ça contre ton doigt. Je t'emmènerai à l'hosto, après, ça évitera que tu aies une saucisse à la place de l'annulaire.

Il jeta un coup d'oeil aux photographies, attrapant celle du jeune homme, puis la montra à Kala.

- Ben tiens. C'est lui, Léo. Il était pas apparu sur le site, encore.

Il réduisit la feuille en confettis. L'autre photo le laissa perplexe.

- Elle me dit quelque chose...bah, ça doit être juste une impression.

Il se balada ensuite dans la pièce, ouvrant grand l'armoire ventilée, et siffla d'étonnement. Des boitiers de fer horizontaux étaient empilés. Les pales de petites hélices tournaient sans discontinuer.

- Ouah ! Monsieur a ses propres serveurs. Sûrement pour éviter que son site soit bloqué par contact de l'hébergeur. Malin...

Il alla attraper le manche de la batte de baseball, et le jeta doucement à Kala avec un sourire.

- Hé, on va faire un jeu : celui qui fait le plus de dégâts dans cette pièce a gagné. Les serveurs comptent double. Prête ?

Puis pour montrer l'exemple, il donna un grand coup de pied dans l'écran de l'ordinateur le plus proche.

La première photo sur laquelle je suis tombée avait pas mal d'infos, manquait juste le prénom du mutant ainsi que son pouvoir, mais hormis ça, et ça me fait mal de l'admettre, c'est du bon boulot d'investigation tout ça. Et dire que si jamais ils se décidaient à se servir de ces dons pour les aider plutôt que pour les chasser les problèmes seraient diviser par deux, voir plus...
C'est triste, et malsain, et ça mérite un coup de pied dans les fondements de l'hébergeur ça, faudra que j'y pense avant de partir, histoire qu'il conserve un souvenir de moi...
La seconde photo par contre... A part le jour où on l'a aperçue, rien, que dalle, même la photo était inutilisable, elle ressemblait vaguement à Nabila mais bon, comme tout affro-américains sur une photo flou quoi... Pas très utile tout ça.

Franck se décida à revenir à ce moment là, une trousse à pharmacie dans les mains. Dieu bénisse celui qui inventa ces trousses à pharmacie.
Aie ! Mais euh, fait gaffe putain ! Si tu remarque pas : j'ai un putain de doigt cassé moi ! Sois plus doux nom d'un chien, sérieux...
C'est vrai quoi, on prend gentiment la main de la blessée quand on veut la soigner, on serre pas la blessure comme si c'était le manche d'une hache de bûcheron et surtout, on fait attention !
Chier...
Bon, au moins, c'est bander, un peu à la va-vite mais la promesse d'une visite à l'hosto me fait ravaler le commentaire vicieux qui allait sortir d'entre mes lèvres.
Ca et aussi la glace, putain que c'est bon la glace...

Je retire ce que j'ai dis, la glace est une autre invention des dieux, c'est bon raaaah...

Pendant que je prend mon pied avec la glace, Franck regarde les photos. Il reconnais le premier comme étant son pote "Léo", à d'accord. Bon bah, comme ça, c'est régler, je sais à quoi il ressemble. Mignon par ailleurs.
J'ai pas le temps de plus admirer la photo, ou la piquer pour la refiler à Nabila, que déjà Franck la réduis en confettis, autant pour les fantasmes collectif de Nabila et moi, merci Franck.
La seconde photo le laisse aussi perplexe que moi, il a lui aussi une impression de "déjà vu", mais bon, comme dis, avec ce genre de photos, toutes les connaissances affro-américaines qu'il a doivent lui rappeler quelqu'un.
Enfin, peu importe.

J'observe un instant les écrans d'ordinateurs, jouant avec les clavier, cherchant à voir un peu les fichiers dedans quand j'entends Franck siffler, ah, il a ouvert l'armoire.
Joli, j'y connais que dalle en info mais d'après Franck, c'est du travail de pros tout ça.
Il ramasse le manche de la batte que j'ai réduis en poudre avant de me sourire, le genre de sourire que fait le chat avant de dévorer la souris voyez ?
J'attrape, difficilement et avec un regard noir à Franck, le manche qu'il me jette avant de me parler d'un jeu.
Marrant tiens, mais, juste une question, tout va bien Franck ? Jumbo t'aurais pas fait un peu trop mal en te cognant la tête des fois si ?

"Euh, Franck ? On devrait pas plutôt récupérer des informations, je sais pas, pour aider les fichés. Doit y avoir des infos sur ceux qui suivent ls mutants dans ses ordis, nan ?"

J'ai à peine le temps de finir ma phrase que déjà il a donner un grand coup de pied dans le premier écran d'ordi qui se trouvait à porter. Ah, autant pour moi.

"D'accord, j'ai rien dis..."

Je hausse les épaules, tant pis, il sait ce qu'il fait, j'espère. Je m'approche des boîtier dans l'armoire avant de déposer le manche à coté de moi, c'est une bonne occasion de m'exercer un peu tiens, voyons si mon pouvoir réagis si je lui demande, sinon, une bonne grosse colère d'enfant et ça devrait coller.
Je pose la paume de ma bonne main sur le premier boitier, fermant les yeux un instant avant de me concentrer, si j'arrive à tenir le bon bout, je devrait pouvoir réduire en miettes les boîtiers en un temps records.
Sinon, j'ai la batte.

Les boîtes étant métalliques, et non organiques, le pouvoir de Kala ne parvint qu'à les colorer de rouille sur la surface de sa main. Néanmoins, le reste-de-batte fonctionnait parfaitement, et envoya rapidement valser les serveurs contre le sol.

- Je pense surtout que toutes les informations sont stockées sur ces machins.

Il désignait les serveurs, tout en compactant à l'extrême le scanner, transformé en un cube de quinze centimètres de côté.

- Le gars est informaticien, y'a toutes les chances que leur base de données soit ici. Donc si on la pulvérise, ils n'ont plus rien. Et si je puis me permettre, ils l'ont dans l'os.

Les deux mutants purent tranquillement poursuivre leur entreprise de démolition, les habitants de l'appartement semblant profondément enfoncés dans le pays des rêves. Au bout d'un moment, il ne resta plus rien de fonctionnel, ce qui réjouissait particulièrement Frank. Il invita Kala à sortir après s'être emparé d'un épais dossier contenant les fiches "papier" compilées par les anti-mutants, et ferma précautionneusement après avoir franchi la porte.

- Et voilà ! Je pense qu'on devrait être tranquilles pendant un bout de temps. Viens, l'hôpital est à deux pas. Faudra que je prévienne Léo qu'il a plus besoin de s'occuper de surveillance, aussi. Même si on est partis de l'Institut, il a gardé des réflexes un peu maniaques. Sans contre-ordre, il reste au poste.

Il la guida ensuite en direction des Urgences de la Clinique la plus proche.

Grunt, pas réussit tiens, tout ce que j'ai fait, c'est foutre de la rouille là où se trouvait ma paume. C'est assez amusant de voir une trace de rouille ayant parfaitement la forme de ma main, mais bon, tant pis. Je prend la batte que j'ai laisser de coté et avec plusieurs mouvements je réduis en bouillie les boîtes métalliques ranger dans l'armoire. Elle comptait double ces dernières c'est ça ? Je crois que j'ai gagner notre petit jeu concours, alors qu'est que j'ai gagner ? Un week-end à Malibu ? Un bon d'achat aux magasins de mon choix ?
Ou alors un strip-tease de la personne que je veux ?

Tandis que je finit mon "job", Franck m'explique que les infos étaient surtout dans les serveurs, pas faux, faudrait un hacker de génie pour pirater ces serveurs, enfin, sans laisser de traces j'entends. Mais bon, il préfère exploser tout, et son expression m'arrache un sourire amusé. Ce n'est pas exactement l'expression que j'aurais utiliser mais bon. J'avoue que la mienne aurait été un peu plus visuelle et aurait compris un mat, une chèvre, Junior et des poils de marin.
Yeurk, pas une image mentale très agréable.

Enfin bref, essayons plutôt de changer mes idées en continuant mon œuvre de destruction. J'ai abandonner l'idée d'utiliser mes pouvoirs, trop lourd et trop compliqué à utiliser, surtout que je sais même pas ce que je fait donc bon, un jour, je sent que je vais faire exploser un truc au lieu de le réduire en poussière donc bon...
A nous deux on ne met pas longtemps à finir à tout casser, sans se faire emmerder par Jumbo et Junior.
Une fois finit, on part tranquillement de l'appartement, Franck se donnant même la peine de refermer la porte derrière lui, emportant un dossier trouver sur place.
Sa promesse d'aller à l'hôpital m'arrache un soupir de soulagement, mine de rien, ça lance grave ma main. Je sais pas si c'est casser, mais je suis sure que c'est au moins énormément douloureux.

Je suis surprise par son admission d'avoir fait partie de l'Institut, ainsi que Léo, qui semble être une sorte de soldat si il bouge pas sans ordres. L'institut, on en reviens encore à là hein ? Je sais pas quoi penser de ce lieu, je sais que, un jour ou l'autre, je vais devoir y aller, ne serait-ce que pour assurer de ce que sont mes pouvoirs, savoir quoi faire avec, et si jamais ils risquaient de devenir dangereux pour les autres, surtout mes amis.

"L'Institut... Je me demande... A ton avis, je devrais y aller ?"

La question est fausse de base, je sais que je devrais y aller, mais avoir l'avis de quelqu'un d'autre m'intéresse, surtout de quelqu'un y étant déjà aller.

Frank haussa les épaules.

- A mon avis ? Ca dépend. Si tu es consciente de tes capacités, et si tu es heureuse dans ta vie de Californienne, pas de raisons que t'y ailles. Si par contre tu te sens un peu mal à l'aise, ou si tu veux en savoir plus sur ce que tu peux faire, fonce ! Si je puis me permettre, ça va être un peu plus dur de cacher que tu es une mutante maintenant que tu as tabassé un paquet d'abrutis. Ils ont une bonne mémoire.

Il se massa le crâne, souvenir laissé par le costaud. Puis il désigna à Kala un bâtiment blanc du doigt.

- Tiens, regarde, voilà l'hosto. L'entrée des Urgences est sur la droite, je crois.

Mouais, ce qu'il ma dis ne ma pas servit à grand chose, juste une confirmation de ce que je savait déjà, c'est à dire, y aller. C'est une certitude que je ne voulais pas accepter, pour plusieurs raisons, la première étant mes amis, plus particulièrement Nabila. Je ne voulait pas la quitter, pas tout de suite parce que je sais que, si jamais je vais à l'Institut, je n'y resterais pas qu'une nuit, au contraire.
Mais bon, je sais qu'il va falloir que j'y aille, reste à savoir quand, et comment.

"Mouais, je m'en doutais assez, reste plus qu'à trouver un moyen d'y aller."

Je hausse les épaules, c'est un problème dont la réponse n'est pas nécessairement utile maintenant, surtout qu'on arrive aux urgences. Je me dirige vers la porte d'entrée des Urgences, réellement désireuse de me faire soigner ce putain de doigt, même si c'est un plâtre, je m'en moque, tant que c'est soigner.
J'entre aux urgences, soupirant de soulagement. Au moins, cette soirée ce termine enfin.

Frank eut un sourire.

- Ah ça, pas facile...y'a l'avion, le train, le bateau si t'es pas pressée...

Il la fit entrer dans l'hôpital, et durant l'attente inévitable, il lui donna l'adresse de l'Institut ainsi qu'un détail des transports pour s'y rendre, mais s'abstint de tout commentaire sur ce qu'il y avait vécu. Pour ne pas influencer.

Kala fut bientôt assurée d'avoir une fracture des métacarpes, sans déplacement osseux. Son doigt fut de nouveau fixé à son majeur, mais par une bande très rigide, et elle eut droit comme cadeau à un énorme rouleau pour renouveler son éclisse et de la pommade à appliquer quotidiennement.

Frank la raccompagna chez elle, et se proposa comme publicitaire aux parents de la jeune mutante, disant que "regardez, un beau mutant comme moi, c'est la vie à l'Institut qui a permis ça". Finalement convaincus, Mr. et Mrs. Williams convinrent de laisser partir leur fille le lendemain matin, lui avançant de quoi s'offrir le billet ainsi qu'un petit excès comme argent de poche. Ce qui laissait la nuit à Kala pour préparer son paquetage. Frank s'éclipsa ensuite, après l'avoir remerciée et lui avoir demandé de "dire bonjour à Cassandre de sa part".

Le vol se déroula sans encombre. Un trajet en bus plus tard, Kala se retrouvait devant les grilles de l'Institut, où un hologramme l'accueillit.



- Signature mutante détectée. Bienvenue à l'Institut Xavier.

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Voici la fin de ta phase Courtier, j'espère qu'elle t'aura plu. Tu peux poster ici ton arrivée à l'Institut. Tu peux aussi ajouter 2 points à ton barême. Bon jeu !