[Février 2010]Esther - Psychologie

Esther eut un petit rire amusé en entendant le discours de la gothique. Elle commenta simplement :

"Donc si j'ai bien compris vous êtes une artiste incomprise ?"

Puis, reprenant une expression plus grave, elle ajouta :

"Eh bien, "de petits sauvageons sans cervelle", un cours mal préparé et maladroit ? J'ai l'impression à vous entendre que je ferai mieux de m'asseoir parmi les élèves et d'attendre avec eux que vous nous révéliez la vérité..."

Aleph marqua une pause puis, d'un ton qui ne supportait nullement la contradiction, lança :

"Ce n'est pas la peine que vous restiez dans cette salle. Passe encore que vous remettiez en cause mes méthodes d'enseignement mais vous n'avez nullement à porter un jugement aussi condescendant sur les actions de vos camarades. Filez à la douche et hors de ma vue. Vous êtes exclue de ce cours et vous l'avez bien cherché"

Esther fit disparaître la simulation et attendit que la gothique quitte la salle. Ceci fait, elle appuya sur la télécommande, faisant apparaître à nouveau la simulation figée.

"Cet intermède rafraîchissant passé, nous allons pouvoir reprendre à 7. J'ai bien entendu vos différentes interventions. Nous allons les analyser rapidement avant de continuer la simulation"

Les paroles de Jason lui tirèrent un sourire de satisfaction. L'irlandais avait visiblement cogité sur la question.

"C'est à peu près ça, oui. Votre analyse de la personnalité de la manifestante agitée est bonne. Je note que votre désir de la sauver est plus fort que la prise en compte de sa mort comme une contrainte. C'est tout à votre honneur mais... Elle va tout de même mourir"

Elle avait lancé cette dernière phrase comme un couperet. S'ils voulaient éviter la mort en situation réelle, il fallait qu'ils abordent cette dernière en simulation. Néanmoins... Elle se prit à imaginer qu'ils puissent effectivement la sauver. Ce serait... inespéré. Mais tellement satisfaisant de la part des élèves.

"Pour le reste vos analyses sont toutes justes. J'ajouterai seulement que s'agissant de l'anti-mutant en noir, il est effectivement sensible à l'autorité. Et sa frustration est liée à ce que cette militante sauvage représente à ses yeux : ce n'est ni sa fille, ni sa sœur, ni quelqu'un qu'il connait... Mais elle incarne quelque chose qui le met hors de lui tout simplement. C'est sur un plan purement symbolique on va dire"

Le petit inuit la surprit également. Esther en aurait presque oublié son jeune âge...

"Votre réflexion sur les groupes est tout à fait pertinente. Et j'apprécie que vous considériez les badauds comme l'ingrédient mystère qui peut faire monter ou retomber la sauce. En revanche..."

Elle plissa des yeux. L'idée n'était pas saugrenue en tant que telle... Mais dangereuse !

"Faire de la police un ennemi commun peut avoir son sens. Mais est-ce de nature à calmer la situation pour autant ? Vous partez de deux hypothèses qui ne peuvent être vérifiées qu'empiriquement : que l'affrontement avec la police ne sera pas sanglant et / ou qu'une fois la police partie, l'affrontement ne va pas reprendre entre les deux factions. C'est un risque que l'on peut se permettre en simulation... Mais en situation réelle... Quoi qu'il en soit vous avez raison : la mort de la militante va changer la situation. Du coup, il vous faut - même si le terme est abominable - exploiter cet élément"

Yan en revanche semblait bien fataliste pour son jeune âge... Elle se dit qu'un petit entretien dans son bureau ne serait pas du luxe. Mais pour l'heure...

"Ne vous résignez jamais, Yan. La situation peut paraître désespérée mais... Il y a toujours quelque chose à sauver. Surtout que vous n'êtes pas vous-même en danger dans cette configuration. En revanche, je note que vous vous interrogez sur les causes de la mort de la fille. Ce peut être un angle d'action... Je veux dire : dans une telle confusion, personne ne saura clairement de quoi est morte la militante. Tout le monde va réagir de manière épidermique... Alors... Vous pouvez jouer là dessus"

Enfin, Esther eut un rire franc en écoutant la suggestion de Rachel ! Aurait-elle été reine de macédoine que le nœud gordien n'aurait pas fait long feu...

"J'apprécie votre façon de penser, Rachel. L'idée est d'une simplicité et... A la fois elle a toutes les chances de fonctionner. Seule la mort de la militante la rend inopérante. Mais... Excellente suggestion"

Elle alla s'asseoir dans un coin. Pour avoir le meilleur angle de vue possible. Puis, elle appuya sur la télécommande et... tout recommença à bouger.


Comme l'avait indiqué Esther, la militante cessa de bouger. Les policiers s'écartèrent de cette dernière, l'air terrifié.

Les réactions ne se firent pas attendre. Ou plutôt : la plupart des intervenants se figèrent, prenant conscience qu'il s'était passé quelque chose de terrible.

Puis... L'anti-mutant en noir hurla :

"Bordel, chienne, bouge, bouge. Tu crois que tu vas être une martyre ? Saleté de gauchiste !"

La réponse du berger au berger ne tarda guère à se faire entendre : l'homme aux dreads colorées se leva et tonna à l'attention des pro-mutants :

"Notre sœur a été blessée par l'alliance des racistes et des milichiens. Mes frères et mes sœurs sonnons la charge !"

Tous les pro-mutants qui s'étaient au préalable calmés se levèrent comme un seul homme et se dirigèrent d'un pas lent mais résolu vers le cordon de police.

Les policiers quant à eux n'avaient guère l'air rassurés. A l'exception des 3 qui étaient autour du corps de la jeune militante, les autres dégainèrent leur matraque ou leur pistolet à lacrymo et intimèrent les deux groupes de rester calmes. Sans succès.

"Va y avoir du fight !" lança l'un des deux frères à Rachel. "J'adore quand on se file des gnons !"

Quant à Barbie, elle était terrifiée. Et c'est sous le regard d'un Ken impuissant qu'elle commença à vaciller.

Ce fut finalement Paul Thomas qui résuma le mieux la situation en lançant à Amarenna de sa voix douce :

"Ce n'était pas ce que j'avais prévu... Vraiment pas..."



1. Étudiante acharnée + 3 policiers
2. Ken + Barbie
3. Policier agressif
4. Hippie sale
5. Jeune fille hippie
6. Hippie noir
7. Paul Thomas
8. Deux jeunes hommes
9. Noir en costume cravate
10. Deux policiers

Rachel sourit à la remarque d'Esther sur son idée! Elle était bonne! Ouais! Bonne idée! Fièrement, la jeune guitariste regarda ses compagnons pour savoir ce que serait la suite de leur cours. Mais lorsqu'elle entendit "la mort de la militante", elle perdit son sourire et regarda leur professeure avec un visage triste. Ils revinrent alors rapidement dans l'illusion et elle entendit le frère s'exciter à cause qu'il allait y avoir du grabuge. Elle se tourna vers lui, son visage dur. Elle le gifla et s'exclama:

"Et ton frère qui fonce dans le tas, gros twit!"

Elle écrivit rapidement le nom de Esther sur son bras, car elle était le premier à qui elle pensait. Se faufilant entre les protestant anti-mutant, Rachel se mit à courir le plus vite qu'elle le put vers l'anti-mutant en noir. Elle le bouscula de toute ses forces et lui envoya un vif coup de poing dans le visage, pour le faire reculer. Ouch! Se frottant la main douloureuse, elle se redressa le plus droit qu'elle put. Finalement, en se mettant entre les anti-mutants et la militante, Rachel hurla, à lui aux policiers, pleurant de rage:

"Elle est peut-être morte imbécile! C'est pas en la frappant que vous allez faire disparaitre votre faute! Elle est morte à cause de vous! À cause de vous tous! À cause de votre fermeture d'esprit et votre insanité! Depuis quand la violence est-elle utile?! Ne vous avisez même pas de vous en approcher encore, personne ne touchera à cette jeune femme tant que des secours ne sont pas arrivés!" se tournant vers les policiers, elle s'écria avec colère, des larmes coulant comme des rivières brulantes sur ses joues, en pointant leur radio: "Appellez une ambulance! AM-BU-LAN-CE!"

Toujours sur ses gardes, elle se plaça de façon imposante entre la femme et l'homme en noir qu'elle regardait avec dégoût.

Elle plia ses genoux pour prendre le pouls de la militante. Si quoi que ce soit arrivait de trop dangereux, elle était prête à la téléporter en direction d'Esther, qui était le plus à l'écart. Bien que n'étant pas spécialiste, Rachel dut se rendre à l'évidence : elle n'arrivait pas à trouver le pouls de la jeune militante.

L'homme noir qui venait de se prendre une gifle, les policiers qui étaient juste à côté et à vrai dire un peu tout le monde étaient figés. Ils venaient de prendre conscience que quelqu'un allait mourir. Et cette prise de conscience maintenait dans une sorte d'équilibre précaire la situation. Mais pour combien de temps ?

Jason tiqua lorsqu’Esther mentionna la mort de la manifestante comme une contrainte inéluctable. Mais il fallait pourtant qu’il se blinde un peu, mentalement, parce que des cas comme celui-ci pouvaient effectivement arriver. Il enregistra alors cette information, en hochant la tête, pour bien faire comprendre qu’il en tiendrait compte. « Oui miss, je voulais parler de ce que représentait symboliquement la jeune fille qui va mourir, pas littéralement sa fille ou quelqu’un de proche, mais quelqu’un représentant un truc exécrable pour lui, et qu’il aurait pu trouver pas loin de ses proches ».

Mais il n’eut pas le temps de continuer sur sa lancée, que la simulation reprenait. La jeune fille tomba inerte, comme il était prévu, et c’est avec un pincement au cœur que Jason entreprit la suite. Barbie commençait aussi à vaciller, et l’intervention de Rachel venait d’octroyer quelques secondes supplémentaires. De son côté amarenna tentait bravement de ralier à la cause du discours pacifique les deux « chefs » opposés, mais visiblement sans succès. Aussi mit-il en action son plan, avec quelques variations. Il voulait rassembler les gens autour du drame, non les diviser. Il voulait aussi flater l’ego du policier, un des plus virulents et un des potentiels déclencheur d’hostilité.

Tout en s’approchant du policier à la matraque, il apostropha les gens, montrant la manifestante, inerte. « Combien de morts vous faudra –t-il encore ? » hurla t il aux gens, pro comme anti mutant : « vous ne voyez pas ce qui se passe ? Personne ne va se soucier des gens ? Vos idées peuvent être débattues par des papiers, des colloques, des débats, mais pendant que vous vous affrontez, des gens en font les frais. » S’approchant du policier « vous, monsieur l’agent, vous avez l’air d’un meneur né, s’il vous plait, aidez moi à… » Puis, faisant semblant de seulement remarquer le malaise de Barbie « vite, mon dieu ! Aidez moi, ou nous allons avoir un autre mort sur la conscience » et il fit signe au policier, de l’urgence dans le regard, et, il l’espérait, le respect que ce dernier s’attendait à avoir, pour aller secourir Barbie. Le regard suppliant, regardant pro comme anti mutant « personne ne va venir m’aider ? Cette femme va y rester si nous ne lui portons pas secours. Combien vous faut-il de drames encore aujourd’hui ! Peu importe vos idées de grandeur, on parle d’humains, ici ! Redevenez humains, tous, plutôt que d’hurler des mots qui dépassent vos pensées ! et laisser mourir des gens devant vous ! ». Se portant au secour de Barbie, il se voulait rassurant et fédérateur, du moins l'espérait-il.

Barbie n'allait pas si mal que ça, elle venait de s'asseoir un peu choquée. Mais le petit discours de Jason ne fut pas pour autant stérile, le policier agressif s'étant agenouillé à côté de la vieille dame, lui prenant le pouls, lui demandant de lui serrer la main.

Les militants anti-mutants, des jeunes pour la plupart reprirent leur calme. Entre leur amie inconsciente et cette dame au sol, leur petite manifestation était en quelque sorte un échec cuisant !

En revanche, les deux leaders pro-mutants, celui aux dreads colorées et l'autre crassou ne l'entendirent pas ainsi. Pendant que le premier intimait les manifestants de briser le cordon de police et de marcher sur les anti-mutants, le second apostropha violemment Paul Thomas :

"Tu es content, le bourgeois ? Ton ordre pourri a tué notre sœur et va tuer cette dame ! A moi mes frères, allons lui briser la mâchoire !"

Visiblement l'agressivité des deux leaders pro-mutants monopolisait l'attention des forces de l'ordre, les empêchant par la même occasion de secourir les victimes.

Autour de lui, la tension montait. Il vit près de lui une des mutantes qu'il avait pu voir au début de la séance en compagnie d'un homme, sûrement un des acteurs. Il comprit de suite ,à la réaction du hippie ,que l'homme était un anti-mutant.
Les différentes pausent que le professeur avait fait n'avait rien de bien élogieux. Elle dit qu'il y avait une solution pour arrêter ce conflit, mais comment faire. Maintenant il n'y avait pas deux camps, mais un troisième avec la police qui s'attirait les foudres des manifestant.

Le programme virtuel reprit et à l'annonce de la mort inéluctable de la militante, il tourna le regard vers elle pour voir ce qu'il en était, et effectivement, elle était allongée sur le sol, totalement inerte. Yuhigi ne put s'empêcher de faire une légère remarque.


"Mourir pour une chose qui n'aura aucun aboutie, c'est triste" dit il d'une voie calme et mélancolique.

Il se tourna vers le hippie complètement énerver, le regard un peu triste. Il se concentra sur l'homme à côté de la mutante. Le jeune mutant se devait d'agir, il était peut être le seul dans l'environnement que le hippie accepterait d'écouter.

Il se positionna devant le hippie (sale) pour l'empêcher d'avancer pour cogner les forces de l'ordres. Il le regarda droit dans les yeux, n'hésitant pas à le défié.

"Vous ne devez pas faire ça. La violence engendre la violence. Tout ce que vous gagnerez c'est de vous faire blesser, pire tuer. "

Il tourna la tête quelque seconde pour voir la jeune fille coucher au pied des policiers, puis l'homme au côté de la mutante. Il regarda par terre, il sentait que son action pouvait paraître stupide au yeux de la prof, mais là il parlait avec son coeur.

"Pro-mutant ou anti-mutant? Qui a tort et qui a raison? Je ne suis qu'un ados paresseux de 17 ans, vous avez le droit de ne pas m'écouter, mais au moins laissez moi finir, ensuite vous prendrez la décision à prendre. "

Il montra du doigt l'anti-mutant (Paul Thomas) au côté de Barbie. Yuhigi ignorait toujours son nom.

"Cet homme est venu pour discuter afin de mettre à terme à ce carnage, vous pourriez tentez de lui parler. Mais si vous persistez dans cet état de fureur, il y aura d'autre victime. Il n'y a rien à y gagner, mais tout à perdre. Je sais ce que je dis est maladroit, je ne sais pas encore grand chose de la vie, mais je sais que si vous ne faites pas ce qu'il faut pour vous calmez et dispersé les pro-mutants, d'autres corps s'allongeront au côté du sien. Je pris vraiment pour que vous n'ayez pas perdu votre esprit pacifiste. "

Il ne savait absolument pas comment aller réagir le hippie (sale). Il pensait que si l'homme avait ne serait qu'une once de respect envers le jeune homme, il accepterait d'aller voir l'homme.

Le hippie sale n'avait pas l'intention de s'arrêter en si bon chemin. Il lança une insulte quelconque visant Yuhigi et tenta d'avancer un peu plus... Peine perdu pour lui, le policier à la matraque confia le sort de Barbie à l'un de ses collègues et, à l'aide d'une clé de bras, maîtrisa le hippie sale. Des fois, il y en avait que vraiment rien ne pouvait raisonner !

Le hippie aux dreads colorées, en revanche, continuait à haranguer ses camarades pour qu'ils renversent le cordon policier.



[HRP: J'ai eu un peu de mal à rattraper, donc si j'ai des fautes de cohérences, merci de me le dire pour que je l'arrange. NDMJ : C'est plutôt pas mal. J'ai juste précisé certaines données de ton post pour que ce soit plus clair pour tout le monde ! ]

Les avis furent donnés et la simulation reprit à nouveau son cours. Orienter les gens vers la police, c'est vrai que c'était quand même risqué parce qu'ils étaient armés et entraînés, eux, et non la foule.

L'homme avec Amarenna s'adressa à tout le monde et Rachel donna un coup de poing à l'homme noir qui insultait et qui crachait sur la militante qui venait de mourir. Il sembla se calmer ! C'était un bon point. Il était dangereux pour l'opinion et il aurait put devenir un meneur. Jason et Yuhigi tentèrent de raisonner les gens à leur tour ce qui sembla assez bien marcher pour les anti-mutants et les badauds. Il ne restait que les pro-mutants qui n'appréciaient pas du tout d'avoir été victimes de la police.

Les deux hippies se dessinaient en leader et voulaient briser le cordon de police. Le premier qui tenta de foncer se fit maitriser rapidement mais le second par contre était resté en retrait et tentait d'orienter les pro-mutants contre la police ! C'était donc le plus dangereux donc.

Kalalli se concentra sur lui pour lui lancer une illusion qui l'effrayerait. Le but était qu'il se taise car si leurs leaders étaient maitrisés voire étaient carrément apeurés, les pro-mutants devraient se calmer.

Le hippie aux dreads colorés eut soudain très peur. Sans que Kalalli - comme à son habitude - sache ce qui lui était arrivé. Tout au plus cria-t-il :

"Ordre policier ! Fascistes ! Lâchez-moi ! Ne me frappez pas !"

Il pleurait à chaudes larmes recroquevillé en position fœtale sous les regards remplis d'incompréhension de ses camarades. La confusion prenait de l'ampleur. La petite jeune fille (en 5) qui se trouvait à côté de lui et qui avait été plutôt en retrait tout le long de l'action se mit à courir en direction du policier moustachu (en 10). Cet homme qui avait menacé d'ouvrir le feu sur ceux qui ne se calmeraient pas épaula un fusil en direction de la fille. Il allait tirer.

La simulation reprit son cours laissant Yan quelque peu perplexe tant à l'utilité de cette simulation que face à la tournure que prenaient les évènements.....
La plupart des autres élèves semblaient s'être pris au jeu et agissaient de manière intéressante mais Yan n'arrivait pas à se laisser prendre par cette exercice.... Il ne pouvait faire abstraction du fait que ce n'était pas réel et que par conséquent qu'il pouvait agir sans courir ou faire courir des risques à son entourage....

Haussant les épaules Yan observa ce qui se passait autour de lui mais il ne pouvait se résoudre à tenter de résoudre la situation.... Pourquoi après tenter de sauver une poignée de programmes purement virtuelle cela ne présentait aucun intérêt au regard de Yan.....

De toute manière les autres élèves en dehors de la gothique expulsée faisait leur possible pour tenter de sauver ces tas de pixels sans âmes... Libre à eux d'agir de la sorte....

Se mordillant le pouce, Yan s'assit tranquillement sur la pelouse....Le sol plutôt rectifia mentalement le Chinois lorsque ses fesses touchèrent le sol dallé et focalisa son attention sur le reste de la scène qui allait se jouer devant son regard sceptique.

Au final c'était comme assister à un film pensa Yan.



( HRP: désolé mais je ne savais pas du tout comment faire agir Yan dans cette situation, je me suis enfermé dans son jeu... Il va falloir que je trouve une manière logique de la faire agir différemment ! )

La petite jeune fille finit d'agacer le policier moustachu. A l'aide de son fusil lance-lacrymo, il lui tira une grenade en pleine poitrine. Elle tomba en arrière et le gaz commença à s'échapper.

Autre conséquence : le chef de la police avait implicitement donner l'ordre de charger. Et c'est ainsi que toute la brigade anti-émeute sortit lacrymo et matraque et commença à arroser copieusement les pro-mutants qui s'excitaient plus que de raison.

Le reste de la foule, bien moins belliqueuse pour le coup décida de prendre la poudre d'escampette.

Finalement, quand les gaz se furent dissipés, il ne restait plus grand monde. Les policiers bien sur, quelques militants pro-mutants toussant et pleurant au sol et qui allaient se faire passer les menottes incessamment sous peu...

Un peu plus loin, près des arbres, le policier agressif venait d'allonger Barbie qu'il avait transporté sur son dos, pour éviter que la vieille dame se mange un coup.

Sans oublier, le corps de la militante énervée qui était allée combattre pour d'autres causes vers d'autres cieux...


La scène se figea à nouveau et ce, de manière définitive. Esther avait l'air grave. Pas réellement agacée. Juste grave.

"C'est un parfait exemple d'une situation qui peut dégénérer à tout moment. Une foule, c'est toujours comme une vague : il y a des hauts et des bas. Et si vous surfez dessus, ne relâchez JAMAIS votre attention"

Elle appuya une dernière fois sur sa télécommande : le décor disparut et des petits sièges sortirent du sol pour accueillir les postérieurs des élèves.

"En l'espèce, la militante - comme certains d'entre vous l'avez suggéré - est morte d'une défaillance cardiaque. J'ai bien cru à un moment que l'un d'entre vous tenterez de faire une manœuvre de réanimation. Ou s'improvise secouriste pour unifier les différentes parties en présence derrière une juste cause : sauver une vie humaine"

Esther venait elle même de s'asseoir.

"Quoi qu'il en soit vous avez réussi à calmer le policier agressif, Jason, vous avez sauvé Barbie. Paul Thomas, grâce à Amarenna, a tenté de calmer ses troupes. Le noir anti-mutant a été admonesté par Rachel. Kalalli a judicieusement utilisé ses pouvoirs. Et Yuhigi a fait ce qu'il a pu pour raisonner le hippie sale... Dans l'ensemble c'était plutôt bien"

Aleph toussa. Si cela n'avait pas été une simulation le bilan aurait été calamiteux. Mais pour un premier essai, ce n'était pas si mal !

"En résumé : n'oubliez jamais que tout le monde obéit à sa propre logique. Vous ne pouvez pas changer les gens. Tout au plus les infléchir. Influer sur leur programme d'action pour faire dévier leur course. J'ai apprécié particulièrement comment Jason, vous avait su jouer sur un intérêt commun - le jogging - et prendre fait et cause pour des valeurs qui ne sont peut-être pas les vôtres - le militarisme, en l'espèce - pour tenter de convaincre Ken et Barbie"

Elle ricana. Ses personnages étaient si clichés.

"Rachel et Amarenna vous avez joué de vos charmes. C'était une bonne idée. N'oubliez jamais que les pouvoirs ne font pas tout : et qu'avant de prendre telle ou telle position politique, un individu est d'abord un être humain avec ses forces et faiblesses"

Esther observa Kalalli et Yuhigi avec un léger sourire maternel. Le premier semblait prendre de l'assurance tandis que le second, pour un galop d'essai, ce n'était pas si mal.

"Kalalli, vous étiez favorisé par votre pouvoir, idéal pour ce genre de situation. Vous avez su l'utiliser à bon escient contre le leader noir anti-mutant d'abord, puis en sauvant la mise à votre camarade Yuhigi. Quant à vous, Yuhigi, vous avez peut être des discours un peu longs, mais dans l'ensemble c'était ça..."

Elle regarda sa montre : l'heure était bientôt terminée. Et si le temps passait vite, elle se disait tout de même qu'une salle des dangers pour des travaux pratiques de psycho c'était quand même très très efficace. Bateson en aurait rêvé.

"Yan, il vous faudra vous familiariser avec la salle des dangers. Je sais bien que tout cela a l'air si réel mais... Rien ne peut vous arriver dans cette salle contrairement à l'extérieur. Je ne peux que vous conseiller de persévérer pour surmonter votre... réticence"

Esther se leva d'un bond et ajouta :

"Keyah, de bons réflexes au début. Dommage que nous ne vous ayons pas trop entendu par la suite ! Enfin... Le mimétisme, vous semblez l'avoir bien compris toutes et tous. Pour les autres façons de régler les conflits... A partir du moment où vous avez compris que chacun a ses raisons et que vous pouvez jouer dessus, vous disposez de toute une palette d'outils vous permettant d'arriver à vos fins sans vous battre ou utiliser vos pouvoirs. Utilisez-les à bon escient ! Quoi qu'il en soit, le cours est terminé. Tous à la douche et reposez-vous bien !"

Elle resta néanmoins un instant à la disposition des élèves et de leurs interrogations éventuelles.


Amarenna : + 1 point. Un tour qui avait son importance sauté. Dommage parce que le reste était bon.
Jason : + 2 points. Très bonne participation ! RAS en fait, que du bon. J'ai bien aimé la séance avec Ken et Barbie ^^
Kalalli : + 2 points. Idem. Tu étais certes le seul à avoir un pouvoir qui pouvait servir à quelque chose mais tu as su l'utiliser judicieusement !
Keyah : 0 point. Bon début mais 2 tours loupés.
Rachel : + 2 points. Bonne participation. RAS.
Yan : + 1 point. Suivre son RP peut être handicapant en cours. C'est ce qui s'est produit là. Il faut essayer, tant que possible, de trouver un moyen de concilier personnalité du PJ et participation efficace au cours. C'est dommage ! Même si les posts (en relation avec le fond du cours) étaient loin d'être mauvais...
Yuhigi : + 1 point. Un tour qui avait son importance sauté. Dommage parce que le reste était plutôt bon.

Vous avez une semaine, si vous le désirez, pour poster à la suite ! Après je bouclerait... Bon jeu !

Le cours venait de se terminer quand la prof fit stopper l'hologramme du parc. Yuhigi se sentait un peu déçu, il n'avait pas réussi. Il se sentait un peu nul car tout le monde avait l'air d'avoir fait un truc cool alors que lui n'avait joué que le rôle de spectateur.

*J'étais vraiment inutile, tout ce que j'ai fait c'est être spectateur ou alors passer pour un con à cause d'un hippie trop borné.*

La prof commença alors son résumer de tout ce qu'il venait de se passer. Une phrase de la prof le mis mal à l'aise, comme si c'était sa faute .

"En l'espèce, la militante - comme certains d'entre vous l'avez suggéré - est morte d'une défaillance cardiaque. J'ai bien cru à un moment que l'un d'entre vous tenterez de faire une manœuvre de réanimation. Ou s'improvise secouriste pour unifier les différentes parties en présence derrière une juste cause : sauver une vie humaine" dit Esther

*C'était à moi d'y aller, j'étais le mieux placé pour y aller. C'est toujours pareil, pourquoi ai-je peur d'être un acteur et non toujours jouer le rôle du spectateur?* dit il son poing serrer très fort.

La prof continua ensuite avec des remarques concernant chaque élève et quand se fut son tour, il n'était pas étonner. Bien qu'elle ne trouva pas que c'était mauvais, Yuhigi ne pouvait pas s'empêcher de voir que le mauvais côté de l'histoire.

A la fin il n'hésita pas à aller voir Kalalli pour le remercier pour le policier

"Merci Kalalli pour le policier, je pense que je l'ai un peu trop cherché. Sans toi je m'en prenais plein la tronche."

Il se retourna ensuite pour aller voi la prof pour lui poser quelques questions à propos du cours dans son ensemble.

"Excusez moi Kofman-sensei, mais j'avais deux questions, est ce que c'était à moi d'aller sauver la fille et que si elle est morte c'est à cause de mon inaction? Et est ce qu'un pyrokinésique comme moi à sa place dans ce genre de mission? " demanda t'il calmement à la prof.

La tension se faisait sentir à tout moment, et Jason eut l’espoir, quelques instants, que les choses se calmeraient. Mais c’était sans compter sur la nature humaine et sa vindicte. Finalement, le bilan amer nargua un peu l’irlandais avant que le décor virtuel ne cède la place à celui plus conventionnel de la salle des dangers. Les choses avaient assez mal tournées, et Jason n’était pas spécialement fier de ça… Ceci dit, Miss koffman fit un bilan plutôt positif de la situation, et l’irlandais avait beaucoup appris de cette simulation. Alors qu’elle signifiait la fin du cours, les élèves se dispersaient déjà, et yuhigi s’approcha, la tête plein de doutes, de la prof de psycho..

« Personne n’était mieux placé que d’autres pour ça, Yuhigi. J’avais moi-même suggéré qu’on pouvait tenter quelquechose, et au lieu de ça, j’ai « sauvé » barbie, qui ne se portait pas si mal. Bon, peut être aurait elle été victime de l’émeute après coup, c’est une question de choix… Sinon, par rapport à ton pouvoir, ben… on choisit pas la façon dont les événements nous tombent dessus… j’veux dire… ça me ferait une belle jambe de me retrouver face à des anti mutants avec mon pouvoir, c’est pas spécialement discret… mais faut juste savoir tirer partit de l’environnement et des autres autour de toi, même si c’est pas tes coéquipiers…. Bon… reusement que c’était une simulation ceci dit, sinon ça aurait pas été terrible, la… Mais c’est en rien ta faute.. » conclu t il avec une tappe amicale sur l’épaule du pyrokinesiste.

Le cours venait de s'achever et au final la scène avait dégénéré , un peu comme Yan l'avait prévu... Mais les évènements auraient pu être pire encore si les autres élèves, contrairement au jeune Chinois, qu'eussent tout comme lui en quelque sorte boudés le sort des 'amas de pixels'.
C'est avec un ravissement certain que Yan s'installa sur son siège, après tout ce confort était préférable à la dureté du sol pour écouter le compte rendu de la charmante professeur.

Avec un intérêt certain , Yan assimila les données transmises par le professeur et inclina légèrement le visage en écoutant les quelques remontrances a son encontre...

Yan en éprouva un certain malaise : avec le recul l'asiatique se dit qu'il aurait peu certainement s'investir avec plus de rigueur et faire en sorte que ces expériences lui servent plus tard. Il lui faudrait y réfléchir.

Esther regarda Yuhigi, un sourire triste aux lèvres.

"Non, ce n'était pas spécialement à vous d'y aller. Et... Même si je pense que nous devrions toutes et tous prendre des leçons de secourisme, il n'y a rien que vous auriez pu faire pour la sauver. Jason a tout à fait raison"

Elle avait envie d'une clope. De se changer d'air. De prendre une douche. D'en finir avec ce cours. Néanmoins, Esther se devait d'être là pour ses élèves.

"Quant à vos pouvoirs... Réfléchissez plutôt sur cette question : devez vous attendre que vos pouvoirs soient utiles avant d'agir ? Des gens peuvent avoir besoin de nous à tout instant. Et votre pouvoir ne sera pas toujours le plus adapté. Ce qui ne signifiera pas que vous serez inutile pour autant. Aujourd'hui Kalalli a été avantagé par son pouvoir. Demain ce sera peut être vous..."

Esther remercia les élèves de leur participation et fila elle-même à la douche. Elle avait fait assez de psycho pour aujourd'hui.