Québec - Et si ce n'était que des rêves....

22h45, Derek sorti du lit et prit le sac-à-dos qu'il avait pris la peine de dissimuler dans son garde-robe. Il vérifia son contenue rapidement;lampe-torche, linge de rechange et une carte de l'état de New York.Tout y était, il referma le sac et ouvrit la porte de sa chambre doucement. Cela faisait maintenant deux semaine qu'il planifiait son évasion nocturne. Non pas qu'il craignait réellement la réaction de sa famille ou de ses amis, mais être un mutant, même au Canada, c'est jamais trop bon.

Il jeta un rapide coup d'oeil dans le couloir,rien. Tout était sombre et silencieux. Prenant le plus grand soin de ne faire aucun bruit, il se dirigea vers l'entrée. Il était là, le portefeuille de son paternel. Il hésita un instant, puis glissa la main dans sa poche de droite et en sortit une enveloppe qu'il posa sur la table à manger. "PAPA" pouvait se lire sur l'enveloppe à la faible lumière provenant de l'extérieur. Il avait prit la peine d'écrire quelque ligne qui expliquait sa fuite. Oui, son père méritait de connaitre son terrible secret. Certe, son pouvoir n'était pas aussi dangereux que certain mutant vue dans les infos, loin de là, mais il possèdait tout de même ce pouvoir. Le voyage astrale est quelque chose d'assez connu en soit, il avait trouvé plusieurs bouquins traitant du sujet, mais il ressentait en lui quelques chose d'étrange. Quelque chose qui lui disait:

*Tu peux faire mieux...*

Il prit le porte-feuille de son père et déroba tout l'argent liquide ainsi que la visa de son père. Derek poussa un soupir, il détestait l'idée de voler son père, mais il n'avait aucun autre choix. Derek reposa le portefeuille et ouvrit la porte. Avant de quitter il jeta un regard dans la maison et patienta un bref instant. Il n'était pas très proche de sa famille, mais c'était tout de même sa famille. Il était triste de devoir quitter ainsi, comme un fugueur, mais il voulait éviter de longue discution et des larmes inutiles. Il ferma la porte et marcha le long de la route en direction du centre-ville.

Son plan était simple, il allait rejoindre l'état de New York sur le pouce. Sur l'internet il avait trouver les coordonées d'un institut spécialisé. Il doutait beaucoup des infos, le net n'était plus vraiment ce qu'il était avant, surtout lorsqu'il était question de mutant. Au moins, il n'avait aucun signe apparent, pas comme cet étrange lézard qu'il avait vue au info. Il n'avait jamais fait cela auparavant. En fait, il n'avait jamais voyager sans ses parents. C'est toujours plus simple lorsqu'une personne responsable s'occupe de tout. Son sac sur le dos, les mains dans les poches, Derek marcha à la lumière des lampadaires vers son destin, du moins l'espérait-il.

Après une vingtaine de minute de marche, il sortit la carte et visualisa son itinéraire. Tout d'abord rejoindre le centre-ville de Montréal et de là se faire prendre sur le pouce en direction de l'autoroute 15 sud, qui plus tard devient l'interstate 87 et qui rejoint la ville de New York. Le gros de cette aventure devait lui prendre 8 heures de voiture, mais pour trouver quelqu'un qui voudrait prendre un ado à une heure si tardive de la nuit, ça pourrait prendre des heures.

Il vérifia dans son sac s'il avait bien prit la peine de prendre son passeport. Oui, il était là. Derek soupira de soulagement. Il ne lui restait plus qu'a marcher et espèrer qu'un bon samaritain s'arrêterais pour lui.

La nuit était vite tombée. On sentait bien que l'automne était proche. Il commençait à faire vite froid, et vite sombre. Et dans un quartier résidentiel comme celui-ci, en semaine, trouver quelqu'un à qui parler n'était pas une mince affaire. À moins de sonner à une porte, il ne trouverait personne, pas âme qui vive dans les rues, et encore moins de voitures, ce luxe inaccessible pour la plupart des gens qui se contentaient très bien des transports en commun, malheureusement plus trop nombreux à cette heure là.

Ce n'est qu'au bout de plus d'une heure de marche dans les rues rectilignes et interminables de Montréal qu'il parvint finalement à rejoindre le centre-ville, les cuisses et les mollets en béton. Les commerces étaient -naturellement- fermés, et il n'y avait pas non plus de circulation. Peut-être la vie nocturne de Montréal lui apporterait-il quelque chose ? Combien de temps lui restait-il avant que ses parents ne trouvent le message ?

(HRP: Désoler du plan boueteux, je croyais que les voitures (bien que plus à essence) étaient un peu plus courantes... et ce malgré que j'ai lu les infos sur les technos et autre...et c'est mon tout premier jeu par forum... je vais tenter de corriger tout ça)

Derek frissonnait, le temps bien qu'il soit relativement chaud le jour, pouvait devenir très frisquait durant la nuit. Quel plan stupide il avait eu. Il savait bien que les voitures n'étaient plus aussi populaire, ou plutôt, plus aussi accessible qu'il y a longtemps. Mais il craignait la réaction prompte de ses parents à communiquer avec la police, après tout, c'était belle et bien une fugue.

La lettre qu'il avait prit la peine de laisser expliquait sa condition grandissante, ce changement intérieur qui s'opère lentement mais surement. La mutation, un terme qui laissait un goût amère dans la bouche de plusieurs "humain" normaux. Son père, certe une personne réfléchit, pourrait décider d'alerter les autorités et la première place ou ceux-ci regarderaient était porbablement le monorail ou les transports en commun.

Les muscles endoloris et peinant à marcher il s'appuya contre un immeuble pour se reposer un peu et repenser à la meilleur solution à prendre.

Il n'avait plus grand temps devant lui, sa mère se levant tôt le matin apercevrait surement la lettre d'ici quelques heures. Il devait agir et vite. Il devait quitter Montréal. La douleur musculaire l'empêchait de réfléchir correctement, d'un geste machinal il se frotta les jambes fortement, tentant de soulager la raideur de ceux-ci.

Il fouilla rapidement dans son sac pour se vêtir d'une couche supplémentaire avec les vêtements de rechange qu'il y avait mit. Au moins, il serait un peu plus au chaud.

Après quelques minutes de repos,il décida finalement d'opter pour le monorail, voyant clairement que son plan était une bonne idée....dans les années 2000 peut-être. La fatigue faisant son oeuvre, il se remit en marche difficilement et très lentement, reprenant des forces en se reposant à tous les coins de rues. Il ne tenait pas à s'endormir dans les rues comme un vulgaire itinérant, surtout pas avec sa mutation hors de contrôle.

(y'a pas de trouble pantoute. Y'a pas de fautes de jeu, juste des rebondissements inattendus)

La gare de monorail du coin était comme un ilôt de lumière dans l'obscurité. Néanmoins, le vide et le silence qui y régnaient la rendaient presque lugubre. La lumière était presque trop crue. Le hall, trop imposant et vide, faisant résonner en écho le moindre bruit, une porte qui glisse en s'ouvrant, le sifflement des rames, les grincements de la structure sous l'effet du vent.

Peu de monorails circulaient pendant la nuit, si bien que l'endroit était également plus ou moins déserté par le personnel -de toutes façons copieusement remplacé par des automates-. Il allait donc falloir attendre quelques heures, pour pouvoir prendre un monorail.

Derek n'avait pas peur du noir... jusqu'à maintenant. La gare avait une apparence tellement lugubre durant la nuit, une apparence vraiment différente de celle dont il avait l'habitude de jour. Non pas qu'il était un habituer du monorail, loin de la, mais il avait eu l'occasion de l'utiliser à quelque reprise.

*Idée de faire une fugue durant la nuit... mais quel con!*

Derek haussa les épaules. Il devait quitter et il ne désirait en aucun cas affronter soit la colère ou la tristesse de ses parents. Un frisson lui traversa le corps. Il aurait dû également prévoir un manteau. Un plan mijoter depuis deux semaine et déja tout allait de travers.

*J'aurais peut-être dût en parler avec mes parents, c'est pas comme si ma "mutation" était vraiment quelques chose d'effrayant.*

La gare était vide. C'était à prévoir vu l'heure tradive. Derek se dirigea vers les affiches pour voir l'heures du prochain monrail et fut déçu de voir qu'il devrait patienter encore plusieurs heures, surtout dans un endroit déserté. Il se procura un tiket pour le prochain train en direction de New York avec l'argent liquide dérobé à son père quelques heures plus tôt. Il jeta un bref regard par dessus son épaule, un jeune adolescent seul dans une gare durant la nuit était une cible de choix pour tout les détraqués et maniaques de ce monde.


*Voila que je vire parano...*

Il balaya la place du regard, cherchant un banc en retrait de la lumière ou il pourrait se reposer et attendre le prochain train à l'abri des regards indiscrets. Ses jambes lui faisaient un mal de chien et son épaule lui indiquait clairement que son sac n'était pas des plus léger. Il chercha également de quoi se défendre si jamais un de ces rodeurs nocturnes devait se présenter. Vaut mieux prévenir que guérir.


*Pourquoi tu n'as pas fugué durant le jour crétin !*

Les bancs n'étaient pas trop difficiles à trouver : il y en avait un peu partout. Mais de façon très surprenante, ils étaient placés à une distance de leur dossier optimale pour ne pas s'y appuyer de façon confortable... Sans doute une mesure pour lutter contre les sans-domiciles. Derek ne trouva malheureusement rien pour se défendre, une gare n'étant pas prévue pour cela...

Mais malgré cela, ça faisait un bien fou de s'assoir, et de se décharger de ses sacs ! Il n'avait que trop marché dans la nuit et le froid. Il avait d'ailleurs l'impression de marcher encore, comme si ses muscles n'étaient pas encore habitués à l'idée d'être immobile. Derek ferma un instant les yeux, puis les ouvrit à nouveau : il n'était plus dans la gare... Mais dans la rue, en train de rentrer chez lui. Était-il en train de rêver ?

Pourtant, tout était parfaitement comme d'habitude, à ceci près qu'il y avait des voitures de police qui semblaient vouloir se diriger vers la station.

*A tien je connais cet endroit !...*

Oui il en était sur, c'était la rue qui menait chez lui. Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien foutre dans cette rue? Ou est donc passé la gare de Monorail? Complètement débousseler Derek regarda les voitures de polices passer et qui se dirigeaient porbablement à la station de police du quartier. Sa mère ce serait-elle levée ?

* Mais qu'est-ce qui se passe ????*

Il était encore entrain de marcher et pourtant il se souvenait très clairement de la douleur qui élançait ses jambes de manière atroce. Comment pouvait-il encore marché. Il avait marché durant .... combien de temps avait-il marché ? Il l'ignorait, mais il se souvenait que c'était au moins plus d'une heure pour atteindre le monorail et voila qu'il était presque rendu chez lui et il était ENCORE entrain de marcher.

Avait-il rêver son "voyages" jusqu'au monorail ? Cela lui arrivait beaucoup ces derniers temps. Mais ses rêves n'était jamais aussi réelle. Était-il entrain de rêver en ce moment ?
Lentement, comme au relentit, il leva le bras droit devant son visage pour être en mesure de voir ça main. Il craignait ce qu'il allait découvrir.

Il ne savait pas trop ce qu'il préférait, avoir rêver d'aller à la gare ou de retourner chez lui en fantôme...parce que c'est ce que ses parents auraient l'impression de voir s'il était entrain d'utiliser son fameux "pouvoir". Si seulement il pouvait un tant soit peu le contrôler, il pourrait au moins rassurer ses parents si c'était le cas.

*Mon Dieu, faites que je rêve....j'ai pas vraiment le gout d'avoir à marcher toute cette distance une nouvelle fois ....*

Sa main se trouvait maintenant devant lui. Derek s'immobilisa. Ce qu'il découvrit le choqua.

(HJ : je ne sais pas trop ce que tu as découvert...)

C'était comme dans un rêve : face à cet instant d'hésitation et de reprise de conscience, Derek réalisa que bouger était devenu difficile, et que ses membres ne lui répondaient plus. Il était comme prisonnier de quelque chose.

En réalité, il semblé sanglé aux jambes... Ouvrant les yeux, il réalisa qu'il était sanglé à un brancard, et qu'il y avait du monde autour de lui qui s'affairait en donnant des ordres qui faisaient penser à ces séries télévisées mettant en scène une équipe de réanimation.

Il n'arrivait pas à tourner la tête, elle était coincée par quelque chose. Son esprit était un peu embrumé d'ailleurs... ses bras reposaient le long de son corps, et étaient légèrement sanglés, de même que ses jambes.

(HJ: En fait, Derek voulait savoir s'il était en projection astrale en regardant ses mains. Qu'il soit entrain de rêver ou non, il aurait été choqué de toute façon car il aurait dut retourner au Monorail a pied si cet épisode aurait été le rêve (je sais pas si je suis claire)... Mais je peut éditer pour enlever cette partie : Ce qu'il découvrit le choqua.)

Complètement désorienté...une nouvelle fois... Derek tentait de comprendre ce qui lui arrivait. Surtout, ou il se trouvait. Car clairement il n'était plus dans la rue menant chez lui. Et qui était tous ces gens.

Derek tenta de bouger, mais sans grand succès. Pourquoi ses bras ne répondaient-ils pas à ses commandes? Ses jambes, il pouvait comprendre. La marche avait été longue et fatiguante, mais ses bras ?

Tout était flou, il n'était pas capable d'identifier quoique se soit, le fait que sa tête était immobile et sanglé ne lui facilitait pas la tâche. Un vent de panique s'empara de lui. Était-il entrain de se faire kidnapper par une bande de psychopate immorale ?

*T'es débiles ou quoi ?*

La police...peut-être que sa mère avait trouvé la lettre et lancé la police à ses trousses et sachant qu'il était un mutant, il le ligotait et l'emmenerais dans une prison pour mutant ? N'avait-il pas vu des voitures de police il y a quelque instants...

*Ouais, mais il y a pas si longtemps tu étais debout entrain de marcher en direction de la maison.*

Derek commença à penser qu'il était réellement fou. Il perdait la notion du temps et de la réalité.

*Ressaisit toi !*

C'est ce qu'il fit. Il prit une profonde inspiration et murmura, la bouche pâteuse

"Où suis-je et qui êtes-vous ?"

(HJ : dans ce cas, il suffit de poser la question )

"Il se réveille !", lança une voix féminine à sa gauche, qui continua, à son attention.
"Détendez-vous ! Vous êtes à la gare. Vous avez perdu connaissance, alors les gardiens de nuit nous ont appelé. Nous allons vous emmener à l'hôpital pour de plus amples examens."

Ce qui était sûr, c'est que personne ne le détachait !

Derek reprenait tranquillement conscience de ce qui l'entourait, les brumes de la désorientation se dissipant rapidement sous l'effet de l'adrénaline. Pourquoi ils ne le détachaient pas puisqu'il était réveillez! Et c'était quoi cette histoire de perte de connaissance, pour le mieu, il s'était seulement endormis.

Derek examina ses "bienfaiteurs" en tentant des identifiers par leur habits. Étaient-ils réellement ce qu'ils prétendaient. Certe sa tête ne bougeait pas réellement, mais avec un petit effort de concentration et de chance, peut-être pourrait-il les apercevoires.

-Je n'ai pas perdu connaissance... j'étais seulement assoupis!!! Et pourquoi je suis tout attaché avec ces sangles! Je ne suis pas dangereux, comme j'ai dit, je dormais.

Derek n'en était pas sur, mais il ne désirait certainement pas se retrouver à l'hopital. Trop de question, probablement des policiers et finalement ses parents. Non, il ne voulait certainement pas aller dans un hopital. Bordel depuis quand on conduisait les gens qui font de simple sieste dans un hopital tout sanglé.

Mais malgré le stresse évident qui l'envahissait, Derek se forçait à rester calme.

*Ne leur donne pas de raison pour demeurer sanglé! Calme toi. Il faut éviter d'attirer trop l'attention.*

-S'il-vous-plaît, vous pourriez me détacher ?

"Vous avez perdu connaissance, vous ne répondiez pas aux stimulations.", répondit calmement l'infirmière, avant qu'une autre voix -masculine-, ne déclare :"Il est agité, sédatez-le."

Pour la suite, Derek ne sentit qu'une brûlure au niveau de son bras, puis sa tête tourna.

Il reprit connaissance dans une chambre toute blanche, une perfusion au bras, un monitoring à la poitrine mais aussi, et c'était plus inattendu, à la tête. Il n'était pas entravé. De ce qu'il pouvait voir, la chambre était très chichement meublée : il n'y avait rien à part le lit et les appareils médicaux. Et une petite caméra au plafond.

Derek cligna plusieurs fois des yeux, tentant de chasser les brumes de l'inconscience. Il n'avait qu'un souhait en voyant la petite pièce où il se trouvait, c'était de reculer dans le temps et de ne pas faire cette fugue stupide. Tout allait de travers et la, l'étrange était à son paroxisme. Il demeura immobile un instant, analysant la petite pièce. Des larmes de désespoire commençait à apparaître au coin de ses yeux.

*Qu'est-ce qui se passe!!! Pourquoi est-ce que je suis ici et c'est quoi ça*

Il porta la main à sa tête. Il se retena de ne pas tirer sur le monitoring qui se trouvait logé dans sa tête...sa tête à lui! Il jeta un coup d'oeil aux appareils médicaux, toutes ces indications et ces bip ne lui apprenaient pas grand chose sur sa situation.

*On dirait une hôpital , une asile peut-être, ou pire... un laboratoire.*

N'étant plus entravé, Derek décida de s'assoire, toutefois, il prit son temps, de peur d'être étourdie par une quelconque drogue. Il jeta un bref coup d'oeil rapide à la caméra.

*Pourquoi est-ce qu'ils me filment ?*

L'idée du laboratoire refit surface. Il avait lu quelque part un truc assez terrifiant sur des expériences faite sur les mutants. Mais en théorie, ces gens, peut importe qui ils étaient, ne pouvaient pas savoir qu'il était un mutant. Du moins, il l'espérait.

-Allo ? Il y a quelqu'un ?

Il ignorait pourquoi il avait dit ça, peut-être que l'angoisse de ne pas savoir où il se trouvait le travaillait de l'intérieur. Il regrettait réellement cette fugue et il commençait à craindre le pire.

Sur le moment, il n'y eut pas de réponse. Juste le silence, à peine troublé par le ronronnement discret et régulier des ventilateurs des appareils électroniques autour de lui.
Puis, après un moment dont il était impossible de déterminer la longueur, un homme entra finalement dans la pièce. Crâne chauve et luisant, lunettes carrées sévères, sourire de circonstance dénué de la plus petite forme de sincérité, et costume cravate impeccable. Un bureaucrate.

"Bonjour Derek. Tu te demandes sans doute où tu te trouves, ce que tu fais ici, et comment je connais ton prénom."

Un bureaucrate. Qui posait les questions, et y répondait en même temps.

"Et bien tu es ici plus ou moins grâce à ton père. Il a averti la police suite à ta disparition, et nous a confié la lettre que tu lui avais laissé, parce qu'il ne savait pas quoi faire. Tu es ici dans un centre de recherche spécial. Rassure-toi, rien de bizarre, c'est juste que nous ne voulions pas te placer à l'hôpital afin d'éviter à ta famille de se voir poser trop de questions.

En fait, si nous nous sommes permis de t'inviter ici, c'est pour t'éviter une profonde déconvenue lors de ton voyage, et pour te faire une offre."

Derek se doutait bien que quelque chose clochait. Pour l'instant il ne voyait pas réellement ce qu'il pouvait faire d'autre que d'écouter l'offre de l'homme chauve.

Derek haussa donc les épaules un peu choquer de s'être fait "kidnapper". Il préférait encore plus devoir répondre à des questions embarrassantes à l'hôpital que de se retrouver devant un bureaucrate dans un lieu qui lui était totalement inconnue.

*Une profonde déconvenue? De quoi il parle ?*

Derek se demandait bien ce que pouvait être cette offre. Il n'y avait qu'un seul moyen de le découvrir, le demander à l'homme.

-Mouais, ok, j'écoute. C'est quoi cette fameuse offre ?

L'homme s'adossa à la porte, satisfait. Il avait capté son auditoire.

"Je pense que tu avais l'intention de rejoindre l'Institut Xavier... Je me trompe ?", comme d'habitude, il n'attendit pas la réponse pour continuer.

"C'est une mauvaise idée. Ces gens à l'institut sont des terroristes qui essaient de se faire passer pour des héros au grand cœur. Mais en réalité, ce sont des mercenaires sans foi ni loi, qui ne reconnaissent aucune autre règle que la leur, et la protection de leurs intérêts privés. Des gens, au final, peu fréquentables."

Son visage était surexpressif quand il évoquait tout ceci, puis il sembla se réjouir.

"Je représente le gouvernement des États-Unis. Nous souhaitons que tu travailles pour nous. Tes talents intéressent grandement la nation, et mériteraient d'être mis au service de l'intérêt de tous. Tu serais en toute sécurité, nous pourrions subvenir à tes besoins, et t'offrir de bonnes possibilités d'entraînement, en échange de ta contribution à la grandeur de notre pays."

Derek fronça les sourcils lorsque l'homme mentionna que l'Institut était des terroristes. Il avait beaucoup de difficulté à le croire. Mais il devait avouer qu'il ignorait beaucoup de chose sur cette école et surtout, une école renfermant toute sorte de mutant était plutôt quelque chose qui pouvait devenir rapidement une arme de destruction massive.

Il écouta l'offre de l'homme. Il avait toujours aimé les films d'action ou les gens suivaient des entrainements pour devenir les protecteur de la veuve et de l'orphelin. Mais lui ? Son pouvoir n'avait rien d'offensif. Qu'est-ce que le gouvernement voudrait bien de faire de lui. C'est certain que Derek allait à l'institut pour en apprendre plus sur son pouvoir et tenter de le maîtriser. C'est exactement ce que cet homme lui offrait.

Mais pourquoi un mec du gouvernement américain venait kidnapper une simple québécois, l'enfermer dans une salle de surveillance biomédicale et lui offrir de devenir un héros national et de l'entraîner. Derek était mal à l'aise avec la situation.

Présentement il ne pouvait pas fraire grand chose. Il était litérallement attaché au machine et enfermer dans cette pièce. Il décida de jouer le jeu et de tenter d'en apprendre plus sur l'homme et l'endroit ou il se trouvait.

-Disons que ça m'intéresse ton truc, comment ça fonctionne ? Parce que pour l'instant j'ignore ton nom et ou je me trouve. Disont que pour me rassurer sa m'aiderais beaucoup. Et vous pourriez m'enlever ses trucs ?

Il montra les perfusions aux bras et à la tête.

L'homme eut un sourire vaguement paternel alors qu'il réprimandait Derek.

"Vous. Jeune homme. Vous..."

La distance... Il ne s'était pas gêné pour le tutoyer, mais exigeait le vouvoiement, un peu comme un professeur de la vieille école.

"Il s'avère que nous avons eu connaissance d'un homme qui possédait des capacités semblables aux tiennes. À ceci près qu'il pouvait se rendre invisible et intangible... Je te laisse imaginer tout le potentiel que cela représente pour des opérations de renseignement. Combien de complots, d'attaques terroristes, ou d'attentats pourraient être déjoués par tes capacités. Tu serais un héros."

Il désigna du menton tout le système médical.

"Une infirmière passera bientôt pour te retirer tout cela. Nous avions préféré te garder sous surveillance... Au cas où... Et sinon, tu as franchi la frontière, nous sommes à Boston. Quant à mon nom, c'est Cooper."

Et à nouveau un sourire paternel.

*Quoi, j'ai passé la frontière !*

Il avait dût être sous sédatif un long moment pour avoir passer la frontière. Cela ressemblait de plus en plus à un enlèvement. Derek n'aimait pas la tournure des événements. Et l'autre qui joue au professeur tout gentils. Mission de renseignement ouais, plutôt de l'espionnage.

L'offre était alléchante cependant. Invisible et intagible, voila qui serai utile. Pourquoi ne pas tenter d'utiliser ce mec pour en apprendre un peu plus sur sa mutation. Derek décida de jouer le jeu et si ça commencerait à sentir le roussit, il réajusterait le tir.

-Pourquoi pas. Si c'est pour le bien de l'humanité. Une petite chose pour terminer, pour quel division du gouvernement travailliez-vous au fait ?

Son mystérieux interlocuteur se contenta de répondre : "Vous le saurez bien assez tôt. L'infirmière arrive."

Puis sortit de la pièce. Environ une minute plus tard, une infirmière entra dans la pièce, et retira à Derek sa perfusion, ainsi que les électrodes qui couvraient sa poitrine et son front, sans piper mot. Derek se retrouva à nouveau tout seul. Était-ce un test ? Une épreuve ? Ça ne pouvait être que ça. Le tout était de trouver ce qu'ils attendaient de lui exactement.

La situation tournait en rond. Il s'était réveillé seul, puis le Cooper avait offert l'offre de tout une vie, mais tout ça sentait mauvais, puis il était à nouveau seul dans cette pièce dénudé. Il était clair qu'ils... peut importe qui le ILS représentaient... attendaient quelque chose de lui. Peut-être qu'ils désiraient voir son "talent" en pleine action. C'était plutôt tristre, il ne le contrôlait pas ce don. Jusqu'à maintenant, il s'était présenté que lorsqu'il était en période de stresse.

Et tu crois qu'être kidnapper, se reveiller dans une pièce ou on est enfermé, ce n'est pas une période de stresse ça!

Des fois, juste des fois, il se trouvait complètement détraqué de se parler à lui-même.

-J'peux bien essayer, mais je promets rien...

Derek décida que pour la suite des événements, il serait peut-être préférable de s'étendre. Il se coucha donc et il tenta de se visualisé dans la pièce, en dehors de son corps. Ça semblait stupide, mais c'est ce qu'il avait lut dans ses bouquins de voyage astrale. Certes, ce n'était pas exactement la même chose, mais Derek aimait croire que la base demeurait la même.

(désolé pour le retard)

Ça avait presque été trop facilement prévisible... Malgré ses tentatives, ou sa façon de se rappeler les techniques des livres ou d'internet, son pouvoir ne fonctionnait pas.
Combien de temps passa ? Difficile à dire. Jusqu'à ce qu'une infirmière vienne apporter un plateau repas assez copieux, sain et de bonne qualité. Elle ne décrocha toutefois pas un mot, ni même un regard d'ailleurs, se contentant de poser son plateau, en accompagnant d'un "bon appétit" dispensé sans plus de conviction que celui imposait la plus élémentaire des politesses.

C'est ainsi, certes, le ventre plein, mais abandonné à lui-même, que Derek se retrouva à ruminer de plus sombres pensées. Jusqu'à ce qu'une petite voix sortie de nulle part vienne souffler à ses oreilles. Une voix féminine.

"Si tu veux mon avis, ils attendent que tu trouves tout seul comment déclencher ton pouvoir. Et je te fiche mon billet qu'il vont finir par t'affamer jusqu'à ce que tu trouves le moyen de le faire, quitte à te laisser mourir si tu leur sembles trop inutile."

Était-il rendu fou au point d'entendre des voix ? Ou bien était-ce son subconscient qui lui faisait part de ses craintes ?

(Pas de problème, on a tous une vie )

Derek sursauta. Il s'était tellement concentré durant tellement longtemps que cette voix le prit par surprise. Non pas que c'était normale d'entendre une voix alors qu'il n'y avait visiblement personne avec lui, loin de là. Jetant des regards affolés autour de lui , il tenta de repèrer la personne qui venait de lui confirmer ses craintes. Mais encore une fois, il devait s'approcher de la folie car il n'y avait personne de visible.

Derek hésita, devait-il prendre la chance de réponde. Il y avait tout de même la caméra qui le filmait. Probablement qu'ils écoutaient également, ça serait logique après tout. Il se leva et s'étira, tentant une nouvelle fois de repèré la personne qui venait de lui parler. Il vérifia la petit pièce du regard pour voir s'il n'y avait pas une trappe d'aération. Il avait vue ça dans un film de prisonnier. Ils communiquaient ainsi entre eux.

Il reprit ça place et tenta le coup, après tout, qu'avait-il à perdre.

"Merci du tuyaux, je m'en doutais un peu, mais ils vont être déçu, je n'ai aucune idée comment fonctionne ce satané pouvoir."

Il avait prit la peine de murmurer, juste au cas où...

*Je deviens parano... et je crois que j'ai de bonne raison ....*

Naturellement, il n'y avait personne dans la pièce, et les conduits de ventilation semblaient trop petits et bouchés pour permettre la circulation du son. Il était donc probablement fou.

S'étant levé de la sorte, il avait fait un peu de bruit, et la voix s'était tue. Ce fut finalement quand il entendit, à nouveau, son pouls battre à ses tempes que la voix se fit à nouveau entendre, venant... de son lit. Et c'était une voix féminine, semblait-il.

"Alors j'ai bien peur qu'ils ne te laissent moisir ici... Mais peut-être te demandes-tu où tu es ? Tu es à Boston, dans un bâtiment banalisé du département de la défense. Il n'y a pratiquement personne d'ailleurs, à part quelques employés. Ils prennent bien du mal pour essayer de te rallier ces braves gens."

Avait-il inventé tout ça ?

Derek sauta en bas du lit et se colla contre le mur le temps que la "voix" lui explique où il se trouvait.

*Voila, je deviens complètement fou. Mon lit me parle avec une voix de femme....

Par réflexe, il se pencha et regarda sous le lit. C'était trop stupide pour être vrai. Mais présentement il ne savait plus trop ce qui était normal de ce qui ne l'était pas.

"S'ils sont prêt à me laisser mourir, ils ne sont pas si braves. Ils pourraient au moins me donner un cours ou quelques chose dans le genre. Cooper, le mec, m'a dit qu'ils avaient un mutant ayant la même mutation que moi. S'ils veulent des résultats, ils devraient fournir le matériel."

Derek décida de s'assoire par terre, dans le coin de la pièce se trouvant sous la caméra. S'il était observé, quelqu'un se poserait probablement des questions sur ses agissements étranges. Vaudrait mieu qu'il se calme et reprenne son sang-froid.

Pour l'instant au moins, certaines de ses questions trouvaient enfin des réponses grace à la "voix".

"Qui es-tu et pourquoi m'aider ?"