[27 septembre] LateX, Mall Assemble !

[ Centre-ville]

Charis arriva à son tour, suivant le petit groupe et s'assurant au passage que rien ne viendrait détourner l'attention d'Alexander le temps qu'il puisse donner l'ordre au Parangon d'attaquer, ou de faire autre chose. Bref, de toute manière, pour le moment, elle ne pouvait pas faire grand chose de très efficace.

Elle fit de son mieux pour faire abstraction du sang, du boucan, et de tout ce qui allait suivre. C'était un brai champ de bataille par ici et les LateX étaient déjà largement sur le coup. Néanmoins, afin de pouvoir espérer par la suite être efficace si le besoin s'en faisait ressentir, elle devait avant tout situer parfaitement les lieux.

D'abors, repérer Keyah. L'hydrokinésiste savait que la malienne était sur place, suite au message d'Abaigh. Elle devait impérativement la trouver avec exactitude afin de se tenir éloignée d'elle et surtout de ne pas risquer de la blesser par mégarde. Tout en fouillant l'espace du regard, elle en profita pour repérer toutes les sources d'eau potentiellement exploitables à proximité.

Quand elle reçu le message d'Abaigh, même si la perspective de voir son Abeille débarquer dans cet enfer ne lui plaisait pas particulièrement, il fallait avouer que l'arrivée d'un professeur allait être plus qu'appréciable. Elle relaya aussitôt l'information.

"Abaigh et le professeur Kofman sont en route pour nous rejoindre!"

Il y avait des chances pour que ça en soulage aussi quelques uns comme elle.

Hangar

L'indienne arriva à la suite de Nan, n'assistant qu'à la fin du spectacle, stupéfaite de la scène qui se déroulait devant ses yeux. Elle avait peiné à suivre l'agile Algonquin, qui s'était glisser par les chemin rapide plus facilement qu'un humain ordinaire. À ne pas connaître l'améridien, elle aurait sans doute parié sur un nouveau pouvoir développer en cachette.

Elle assista au massacre du paragon-araignée, contemplant pour la première fois cette machine qu'elle n'avait eu l'occasion de «voir» que par la description dans les rapports latex. Quelque chose, qui en fin de compte, elle aurait préféré ne jamais contempler.

Les corps gisaient autour, et parmi eux sans doute peu de survivant. Une scène qui lui rappelelait étrangement une plage où les cadavres s'étaient entassé, décimé par les robots tueurs. Ses yeux cherchèrent parmi les corps une familiarité, le coeur serré à l'éventualité de nouveaux décès parmi les siens. Heureusement, tous lui semblait inconnu.

Elle se dirigea vers Rachel, lui mettant la main sur l'épaule en signe de réconfort. À ce moment ci, elle ne pouvait faire que cela.

Le Paragon survivant restait debout sans bouger. Elle se demanda un instant si elle ne devrait pas sortir l'humain de ce tas de féraille, pour l'empêcher de se révolté, mais un bref coup d'oeil vers Alex la rassura. Il semblait l'avoir en main. Et puis, excepté le sang qui coulait du feu-paragon, rien ne lui garantissait qu'elle pourrait l'en extraire.

Billy avait accompagné le groupe. Leur meilleure "arme" contre le Parangon était... un Parangon. C'était culotté mais ça se tentait. Vu la puissance de ces choses (pouvait-on dire qu'elles étaient humaine ?!) c'était certainement plus sûr que de mettre leurs propres vies en jeu avec peu de chances de victoire sans blessés graves dans leurs rangs.

Sur place, le jeune mutant essayant de faire abstraction des corps mutilés comme dans la rue où ils avaient trouvé leur parangon, Billy regarda les personnes en présence. Certes Jay ne semblait pas en vue mais Adam était là et surtout Ken.

C'est alors qu'Alex mit le mode "combat" en route. Il lui suffit d'une attaque brutale et expéditive pour trancher l'autre parangon en émincé tombant sur le pavé. Billy en ouvrit des yeux ébahis et resta à comtempler ce qui restait de la machine à tuer. Comment pouvaient-ils espérer gagner face à de tels monstres ?!

Reprenant ses esprits et alors que des indications pour la suite étaient émise par Amy, Billy lança tout en se rapprochant de Ken :

- Si on le laisse juste repartir à la case départ et tout casser qu'est-ce qu'il fera après si ce n'est se remettre en chasse ?! Non ! Faut bousiller ce... truc avant qu'il ne charcute d'autres gens ! Ken, si t'as besoin d'une recharge sert les abdos et hoche la tête. dit-il en changeant ses mains jointes en une grosse boule de caoutchouc compact en guise de marteau.

Billy garda ses distances vis-à-vis de Ken pour pouvoir prendre de l'élan pour son coup. Il n'attendait que le feu vert.

Terrain de sport

La course en taxi avait été plutôt silencieuse. Kofman n'était pas d'humeur à parler. Non, elle était en pleine collision mentale. Se demandant bien ce qui attendait les deux femmes à Salem Center. Tout au plus lança-t-elle quelques paroles impératives au malheureux chauffeur de taxi. Abaigh allait devoir gérer son stress toute seule. Kofman ne pourrait lui épargner cette épreuve.

En posant le pied à terre, non loin du centre commercial, le chauffeur n'ayant pas voulu aller plus loin, Esther retrouva ses esprits : ses godasses, elles étaient dans son bureau. L'israélienne avait voulu faire du yoga dans le parc et... Elle avait zappé de repasser à son bureau. Elle poussa un juron en hébreu.

En même temps le temps qu'elle aille les chercher et les lace, tout aurait été terminé depuis très longtemps. Et chourer les pompes d'un nouveau aurait été un drôle d'accueil pour ce dernier. Déjà qu'elle n'avait pas été la courtoisie même... Bref, tant pis. Aleph serait juste ridicule. Et qui dit ridicule, dit vivante, ce qui déjà, en soi, n'était pas si mal.

Clopinant pieds nus sur le bitume, elle intima à Abaigh de la suivre jusqu'au lieu de l'action.

Ils étaient tous là. Les élèves. Au beau milieu des corps mutilés, de la désolation et... d'une créature abjecte qui ne semblait pas avoir de mouvements hostiles, voire de mouvements tout court.

Apercevant Charis, Esther eut un soupir de soulagement : au moins leur expédition à Salem, même si elle lui avait couté un peu d'argent (Aleph avait oublié de récupérer sa monnaie en payant), même si elle allait se choper les ampoules du siècle et quelques cheveux blancs au passage, n'aura pas été vaine.

Elle se dirigea tout de go vers l'hydrokinésiste, essayant de ne pas défaillir à la vue du massacre : c'était irréel. Esther était aux Etats-Unis et elle revivait les pires scènes des pires moments de son service militaire. Tout au plus pouvait-elle espérer que l'hélicoptère en approche transportait des secours.

D'une voix neutre et dépouillée, elle demanda aux élèves présents :

"Quel est l'état de la situation ? Je suis à votre disposition"

"Ce sont plusieurs coups qui me chargent, Billy, pas un seul, même fort. Au mieux, là, tu me fileras un mal de ventre."

Ken sourit un peu tristement à Billy. Ce dernier était sympathique mais l'ambiance n'était pas à la joie et à l'amusement. Lui-même avait le moral en berne après cet événement.

"Quant au Parangon...Alex doit connaître ses limites, et je sais pas quoi en faire. L'envoyer là où il était oui...mais il faudrait peut-être une réponse adaptée et un peu réfléchie. Ca serait pas mal qu'on se mette à penser avant de frapper...même si ça me démange."

Il soupira lourdement en regardant la scène. C'était abominable : corps déchiquetés, gravats, destructions en tout genre...l'ambiance était apocalyptique. Ses yeux se posèrent ensuite sur ses camarades, qui étaient tous venus et avaient tous participé à la défaite du monstre. Oui, l'Institut avait montré sa force aujourd'hui, mais à quel prix ? Des innocents étaient morts, un monstre avait été lâché certainement pour s'en prendre à eux.
A eux. Encore. Il passa sa main dans ses cheveux salis par la sueur, la fumée et la poussière. Il était las.

Se souvenant du message de Lucas durant le combat, O'Connell s'empara de son communicateur. Mieux valait alerter et rassurer l'Institut sur ce qu'il s'était passé : plus vite les patrons seraient informés, plus vite ils géreraient la situation médiatique et politique. Et plus vite, aussi, ils prépareraient un accueil pour le monstre détruit et les étudiants.

A Lucas de Ken a écrit:"Lucas ? C'est Ken. Un Parangon a attaqué le centre commercial...mais c'est bon. Plusieurs copains sont venus et on l'a vaincu. Mais...il y a des victimes. Des gens sont morts, beaucoup. Trop. Nous, ça va mais...mais...enfin voilà. Avertis tout le monde, s'il-te-plaît. Dis-leur de préparer des annonces et des trucs du genre. On va pas tarder à rentrer."

Et il coupa immédiatement, ne voulant et ne pouvant pas s'expliquer. Il avait déjà eu du mal à être cohérent après tout ça, il n'avait pas envie de s'appesantir plus.
Il se tourna ensuite vers les autres et esquissa un sourire rapide envers ceux qui étaient venus les aider et risquer leurs vies pour eux. Ca le touchait, beaucoup, mais il ne parvenait pas à s'exprimer. Lui qui avait toujours eu la parole facile semblait assez bloqué, cette fois-ci, et il dut se contenter d'un simple mot adressé à ses camarades.

"Merci."

Esther arriva alors. Il la regarda étrangement, avec ses pieds nus et son attitude militaire. Il resta silencieux quelques secondes avant de parler d'une voix morne.

"Un Parangon a attaqué...on a géré comme on a pu. Faut dire merci à Alex avec son propre monstre, mais faut savoir ce qu'on en fait. Moi, je prends ma journée."

Il n'avait rien contre Esther mais pensait qu'il en avait assez fait pour aujourd'hui : les LateX avaient été les premiers à être attaqués et à gérer la bête. Aux autres de s'occuper des suites.
Il vit ensuite Amarenna chercher des survivants dans les décombres. Pendant quelques instants, Fury resta immobile, ne pouvant bouger devant le spectacle que révélait sa camarade, mais il se reprit : elle ne devait pas faire ça. Pas elle. Ils en avaient trop bavé, ils devaient se reposer et essayer de changer ces terribles images qu'ils avaient en tête.
Il s'approcha donc d'elle et posa une main réconfortante et amicale sur son épaule.

"Amy...?"

Sa voix se fit plus forte et sa poigne plus appuyée.

Amy, arrête. C'est pas à toi de faire ça. On...on a fait ce qu'on a pu. On a fait au mieux. On...on pouvait pas tous les sauver, mais on en a sauvé beaucoup. Beaucoup, oui. Arrête, Amy. Arrête."

Il la fit se relever et la serra dans ses bras. Elle avait failli se faire tuer en Oregon, elle avait encore dû faire face à ça ici - un peu à cause de lui. C'était lui qui avait organisé cette sortie, lui qui avait pensé au centre commercial. S'il n'avait pas lancé tout ça, peut-être que le Parangon ne serait pas venu là...peut-être que personne ne serait mort, ou en tout cas peut-être moins.
Peut-être, oui. Ken sentait lentement la culpabilité monter en lui mais il n'en dit pas un mot. C'était quelque chose qu'il devrait affronter seul...ou avec Rachel, s'il parvenait à s'exprimer.

Rachel. Il se tourna et la vit. C'était la première personne qu'il avait cherché et trouvé quand il était sorti des décombres dans lesquels il avait roulé après son attaque, pour se protéger et laisser aux autres le temps d'attaquer alors qu'il se rechargeait ; il n'en avait finalement pas eu besoin.
Il n'avait pas foncé vers elle parce que Billy lui avait parlé et que Yamina était arrivée ; elles étaient amies, elles avaient aussi besoin de temps entre elles...mais il voulait être auprès d'elle. Il se tourna alors vers Charis et Billy, qui étaient proches.

"Charis, Billy...?"

O'Connell leur fit signe de la tête de s'occuper d'Amy alors qu'il s'approchait de Rachel. Il posa sa main sur la sienne et lui sourit tristement, simplement heureux qu'elle soit en vie. N'y tenant plus, il la serra contre lui en la prenant dans ses bras, murmurant quelques mots au creux de son oreille.

"Merci...merci d'être en vie..."

Ils étaient en vie, oui. Si ce n'était qu'une maigre victoire, ça restait une victoire ; et aujourd'hui, c'était déjà pas mal.

Alex avait le regard braqué sur le parangon qui mua son arme en harpon, la créature pris son élan, puis attaqua son adversaire qu’elle tua d’une façon atroce, mais en faite il n’en vue presque rien, lui n’avait d’yeux que pour Pary.
Alors que tout ce calmais et que la créature devant les yeux du jeune mutant ne bougeais plus, les élèves présent prenais état du Chaos et l’encaissais comme il pouvait.
Parmis eux Alex ne bougea pas, son visage était d’un neutre impassible, à croire que ce qui venais de ce passer ne le touchais pas.
En faite il aurai bien voulu pouvoir laisser parler ses émotions, mais le contrôle de la créature l’en empêchais, la simple idée de ce déconcerté pour ce montrer humain signifiais un arrêt de mort.

Un professeur arriva, même si il aurai pu ce sentir soulagé ce ne fut pas le cas, il ne bougeais toujours pas, ni lui, ni le monstre, le noir des yeux d’Alex commençais à prendre un peu plus d’ampleur en grignotant le blanc, un énorme iris.

« Je vois si je peu lui donner forme humaine… et je le ramène à l’institut… trouvera bien un endroit ou l‘enfermer! Quand je serai reposé et que nous seront prêt j’en reprendrai le contrôle et nous l’étudierons avant d’en finir une fois pour toute… »

Lança il froidement quand Ken demanda ce qu’il fallait en faire, Alex avait réfléchis brièvement à la question bien avant de venir détruire le deuxième Parangon, si on avait peu d’info alors on en récolte! Il allait pouvoir le faire avec une bestiole comme ça…

Alex ordonna à la créature de prendre une forme humaine, après tout si elle était capable d’imité des armes, elle pouvait bien prendre une apparence et il serai plus simple de baladé un humain qu’un monstre hideux..

Le parangon commença à rapidement muter, à ceci près qu'il semblait que toute son armure noire se rétractait, pour laisser la place à un physique parfaitement humain, parfaitement masculin, portant ce qui ressemblait à un treillis militaire. Il n'avait pas de signes physiques distinctifs mis à part cela.

[HRP: comme ça retour à la maison ^^]

Le moins que l'on pouvait dire était qu'il n'y avait pas mieux qu'un parangon pour supprimer un parangon. Charis en resta bouche bée quand le second accroché précédemment au bâtiment se fit purement et simplement trancher en deux.C e genre de marionnette était surprenante et surtout horrifiante. Tout était réglé en moins de temps qu'il en fallait pour le dire. Ce qui n'était quelque part pas beaucoup mieux. Charis eut le temps... Tout le temps nécessaire pour constater le carnage qui avait eu lieu ici aussi. Des corps, du sang, des membres, et...

*Oh mon Dieu... Ce sont des boyaux à même pas un mètre de mes baskets?*

Quelle horrible sensation. Elle ferma brusquement les yeux, chassant les images des victimes quelques secondes alors que le sang emplissait l'air autour d'elle. Elle pouvait lutter contre son envie de vomir. Après tout, ce n'était pas les premiers cadavres qu'elle voyait n'est-ce pas? Et eux-là étaient des anonymes à ses yeux. Donc... Tout ne devait qu'aller bien.

*Tous ces pauvres gens...*

Un brusque tremblement la saisit, mais elle se reprit et rouvrit les yeux, en entendant une voix familière, adulte surtout. Sans réaliser réellement que le temps suivait son court, elle vit Esther s'approcher d'elle. Ah oui, le message d'Abaigh... Abaigh? Elle la chercha des yeux immédiatement, pour se reprendre à nouveau, suite au hurlement de Robin. Ce n'était pas le moment de craquer. Surtout qu'elle n'avait aucune excuse, elle qui n'avait finalement rien fait.
Ken prit le relais et expliqua ce qui s'était passé. Lui était plus à même de donner les détails, Charis venait tout juste d'arriver et n'avait probablement pas la plus petite idée de tout ce qui avait pu se passer ici. Elle resta comme figée et laissa largement le temps à Robin d'aller s'occuper d'Amarenna.

Charis resta encore quelques instants interdite et ne fit que relever les yeux en entendant au loin le bruit caractéristique d'un hélicoptère. Puis brusquement, comme reprenant contenance, elle réagit à ce qui s'était dit.

"NON! On va pas ramener ce truc à l'Institut quand même?? Y'a des enfants là-bas! Il faut le faire s'auto-détruire et c'est tout! Vous pourriez décemment dormir tranquille en sachant qu'il y a ce truc dans notre école??"

Pour la première fois depuis longtemps, elle s'emportait clairement, son ton à la limite de l'hystérie. Il fallait voir les dégâts que ce truc avait causé pour se faire une idée de ce qui pourrait se passer si ce machin échappait à leur contrôle au sein même de l'Institut.

Adam observait, songeur, le spectacle de désolation laissé par les parangons, un frisson d'horreur courrait le long de son échine, et la bile lui laissait un goût amère dans la bouche...

il sourit à Mina en retour de son clin d'oeil, ils représentaient avec l'institut un véritable rayon d'espoir et c'était impressionnant de constater à quels points ils étaient tous unis dans l'adversité...

il agita les bras pour être repéré par l'hélicoptère, s'attendant à voir arriver les secours, il souhaitait les guider vers la scène avant de pouvoir retourner à l'institut...

Triste constat : il ne restait personne à secourir. Tous ceux qui avaient pu évacuer les lieux étaient partis, et ne restaient que des cadavres éparpillés façon puzzle. Si tel était le quotidien de l'Institut Xavier, James était à peu près sur d'avoir besoin d'aide psychologique d'ici peu. En fait, il pensait bien en avoir besoin tout de suite. Ses camarades contrôlaient la situation, notamment grâce à Alexander. Son pouvoir était d'ailleurs terrifiant : le contrôle mental. Heureusement qu'il semblait doué d'une grande force morale : quelle tentation cela devait être de pouvoir faire faire ce que l'on voulait à qui l'on voulait.

Mais pour l'instant, James devait décider de ce qu'il allait faire dans l'immédiat. Son intention première avait été de se porter au secours des blessés, mais hélas...Sinon, quoi d'autre, rentrer à l'Institut avec ses camarades? Non, il allait passer le reste de la journée à ressasser les visions d'horreur, il le sentait. S'abrutir de travail. Oui, ça lui semblait une bonne idée. Il ne serait peut être pas très concentré, mais il pourrait peut-être tout oublier pendant un moment. Par contre, il ne se sentait pas de se justifier auprès de ses professeurs. Demain, il le ferait demain...

Après avoir avoir salué les autres élèves de la main, James se mis à marcher en direction de son école, calmement d'abord, puis de plus en plus rapidement, histoire de mettre un maximum de distance entre l'horreur et lui.

Ailleurs.

Esther écouta sans broncher les réactions des élèves présents : elle se faisait un peu l'impression d'être la 7ème de cavalerie, celle qui arrive après l'attaque de Fort Alamo ou l'assaut des vampires. Bref, inutile & superflue. Ken avait raison : ils avaient géré.

Elle observa avec attention l'involution de la créature sous le coup du pouvoir d'Alexander. Le jeune télépathe semblait faire obéir la créature au doigt et à l'oeil. C'était impressionnant.

Clopinant pour se rapprocher un petit peu de la scène, tout en évitant de marcher dans la moindre substance organique, Aleph lança à Ken :

"Je crois que vous avez eu assez d'action aujourd'hui. Beau travail"

L'expression n'était guère heureuse au regard de l'horreur du champ de bataille. Seule lueur d'espoir : ils étaient tous vivants. Et certains, comme Robin, semblait profiter des éléments pour effectuer une tentative de rapprochement avec certaines, telle Amarenna. Cette pensée lui valut un sourire.

"Je reste, tout naturellement, à disposition si vous avez besoin de parler de ces éléments. Je vous déconseille, à ce titre, Amarenna, toute réflexion commençant par "J'aurai du...". Vous avez fait ce qu'il fallait et il n'en est pas autrement. Pour le reste..."

Elle cogita. Et se dit qu'elle ne savait presque rien de cette créature. Ou de sa présence ici, à Salem Center. Pourquoi cette attaque ? Pourquoi ce massacre ? Et... Milan semblait les connaître. Il y avait un choix à faire...

Un choix difficile et facile à la fois. Il allait falloir le faire accepter aux élèves mais il s'imposait. Et personne n'avait jamais prétendu qu'être professeur à l'Institut était une sinécure.

Pour se donner de la force, elle contempla les retrouvailles entre Charis et Abaigh, avant de s'éclaircir longuement la voix.

"On le ramène à l'Institut pour enquête. Il nous faut savoir ce que ces créatures fichaient ici. Et je suis sure que Milan voudra y jeter un œil. Nous avons des endroits pour enfermer des choses pareilles. Et..."

Sa voix se brouilla à la faveur des souvenirs de Tsahal.

"Connaissant l'armée comme je la connais, s'ils mettent la main dessus, nous n'avons pas fini de nous voir poser des questions et de n'obtenir aucune réponse en contrepartie. Ce qui s'est passé aujourd'hui peut se reproduire. Il va donc nous falloir le ramener sous sa forme actuelle. Et aussi s'éloigner pour commencer de cet endroit..."

Regardant le télépathe avec un léger sourire aux lèvres, elle lui dit :

"Alexander, pouvez-vous maintenir mentalement captive cette créature le temps de lui trouver un endroit pour la retenir en toute sécurité ? Je reste à vos côtés pour la réduire en cendres si vous vous sentez flancher. Pour les autres..."

Elle posa son regard sur toutes et tous, tentant tant bien que mal de réfréner ses inquiétudes :

"Pour les autres, je vous conseille de vous disperser si vous ne souhaitez pas avoir à répondre à un interrogatoire militaire. Et de faire votre rapport au Professeur Ivanovic. J'assurerai une permanence psychologique. Bravo encore à toutes et à tous"

Quelle horrible sensation. Pourtant, Charis n'avait pas à se plaindre. Elle n'avait pas été blessée, elle n'avait pas combattu, elle n'avait pas eu à voir cette chose foncièrement découper les passants. De fait, elle n'était que témoin des conséquence sans avoir participer aux causes. En un sens, elle pouvait s'estimer heureuses en comparaison des LateX et autres mutants qui eux s'en étaient pris plein la figure. Pourtant...
Pourtant voir un tel carnage lui donnait comme une impression de faiblesse et d'impuissance qu'elle haïssait. Voir Amarenna si mal, Ken au bout du rouleau, un monstre encore debout qui n'était tenu en laisse que par la volonté éprouvée d'Alexander, et encore, elle ne faisait pas un bilan complet de al situation, Charis se sentait juste affreusement mal.

La main d'Abaigh dans la sienne l'obligea à se reprendre un peu et elle se reporta sur sa douce avec la sensation rassurante de trouver une bouée larguée en plein océan. Elle aurait voulu se jeter dans ses bras, là, tout de suite, mais ça aurait été inconvenant. Elle n'était juste pas bien placée pour se permettre de se poser en victime ou en traumatisée alors qu'elle n'avait pas vécu la moitié de ce que les autres avaient dû subir ici. Abaigh soutint sans hésitation les propos d'Amy et de Charis, ce qui rassura cette dernière. Même avec un regard extérieur, on ne pouvait décemment pas envisager de rapporter ce truc à l'Institut, hein?

Le fait que l'Abeille l'enlace manqua de peu de la faire chanceler. Charis fut prise une seconde d'un tremblement violent qu'elle réprima aussitôt. Ses bras se resserrèrent autour de son irlandaise, la pressant contre elle, ou plutôt s'agrippant à elle, lui murmurant en réponse qu'elle était désolée, qu'elle ne voulait pas l'inquiéter, et surtout qu'elle était heureuse de l'avoir près d'elle. Toutes ces petites choses qui faisaient qu'elle ne pourrait pas se passer d'Abaigh, au final.

Tout aurait été purement et simplement mieux si Esther avait définitivement appuyé leurs paroles en ordonnant de détruire cette chose. Seulement au contraire, elle voulu la ramener à l'Institut. Charis se crispa dans les bras d'Abaigh. Le professeur était sérieux? Elle voulait vraiment ramener ce truc à l'Institut? L'hydrokinésiste ouvrit la bouche pour protester, puis la referma. L'armée, les autorités, etc... Oui mais en réduisant ce machin en cendres, il n'y aurait plus rien à répondre à qui que ce soit, non? Sans doute voyait-elle les choses de façon encore trop simpliste, mais si elle savait que sa voix n'avait pas vraiment d'impact face aux raisons citées par Esther, elle n'en resta pas moins sérieusement mécontente. La suissesse fronça les sourcils, et détourna les yeux pour ne pas lancer un regard noir lourd de sous-entendu à Esther. Elle n'avait après tout pas voix au chapitre. Elle se contenta donc de marmonner.

"J'veux rentrer..."

Et quitter ce carnage, éviter les autorités, et surtout ne pas se mettre à virer à l'hystérie. Un monstre pareil à l'Institut... Toutes les cages les plus efficaces ne suffiraient jamais à rassurer ceux qui avaient été témoins de ce que ce truc pouvait faire. Charis était prête à parier que peu d'élèves allaient passer des nuits reposantes au sein de ce qui était pourtant à leurs yeux un endroit censé être sûr.


[ Saut temporel]

Alex fut frappé en plein cœur par les paroles d’Amarenna, si le Parangon était fait pour tuer c’est parce que quelqu’un lui ordonnais et pour le coup Alex n’avait fait que prendre la place du maître du Parangon, surtout que l’on voyais clairement que c’était un humain… ou une forme de mutant…

« Cet…Créature…ce soldat… est autant à plaindre que les victimes au sol, tu verrais son esprit… vidé de toute émotion sauf celle de tuer… et je lui est ordonné de tuer un autres être vivant… cela signifie il que je suis autant un monstre que lui… ou que ceux qui l’on créer… »

Si pour le coup il aurai bien voulu regarder dans la direction de la jeune femme, il ne le fit point, non il était trop occupé à protéger les survivants, les paroles qui était sortit de sa bouche donnait l’impression qu’il était fatigué, pas physiquement bien que ce ne sois pas la grande forme, mais psychologiquement quand tout allait s’arrêté le mutant s’avait qu’il allait passer un très mauvais quart d’heure.
Le professeur Kofman appuya le mutant, il était clair qu’il fallait découvrir ce qu’était cette chose, quand elle lui demanda si il pouvait maintenir mentalement Pary captif, il ce jugea, le massacre au alentour dont il faisait abstraction, les paroles d’incompréhension qu’Alex avait pris pour lui, la fatigue physique et le temps qu’il avait passer à utilisé son pouvoir.

« Tant que ce ne soit pas trop long! Je vais accentué ma concentration sur lui et tenir autant que je le peu! Mais il faudra que vous me guidiez je ne peu pas le quitter des yeux!»

Aussitôt dit aussitôt fait, Alex accentua encore la concentration sur le Parangon, pour bouger avec lui d’ici, il allait suivre Kofman avec espoir que tout allait bientôt ce finir.

Visuellement pour les gens que cela intéresserai, les pupilles d’Alex augmentait encore, ne laissant pas plus de 3 ou 4mm de blanc, un bon moyen de savoir le niveau de concentration du mutant.

[HRP: je sais pas si je passe le saut temporelle ou pas donc je vais attendre ^^]

Adam manqua de se faire tirer dessus par l'hélicoptère militaire, qui n'avait manifestement pas vraiment envie de savoir qui était gentil de qui ne l'était pas dans toute cette affaire.

Regroupés, les pensionnaires de l'Institut ne purent que constater le relatif silence des lieux, uniquement perturbé par le bruit des pales des hélicoptères qui se rapprochaient.

Le parangon accepta sans broncher les instructions d'Alexander, et se mit en route avec tout le reste de la troupe, comme s'il avait toujours fait partie de la maison.

Billy écoutait d'une oreille ce qui se passait. C'était seulement la seconde fois qu'il était confronté à cette guerre ouverte et malgré le sang et les restes humains un peu partout, Billy semblait rester plus calme que certains de ses camarades telle qu'Amy, mais en réalité, il avait surtout du mal à accepter cette vision irréelle. Cela ressemblait plus à un mauvais film d'horreur qu'à la réalité. Il était presque en état de choc.

Quand Esther dit qu'il fallait amener le parangon à l'institut, cela le tira de son cauchemar éveillé. Il fronça les sourcils, doutant que ce soit une bonne idée, mais les raisons invoquées étaient plutôt recevables bien qu'inquiétantes. Mais peut-être que le prof Zachary trouverait un truc pour les mettres HS facilement... on pouvait toujours espérer !

Se lançant à la suite de ses camarades, Billy chaussa ses rollers et, prenant une pose relax avec les mains derrière la tête, il dit :

- J'en ai vu assez aujourd'hui ! J'ai bien besoin de me regarder une émission télé bien stupide histoire de me laver un peu le cerveau !

Il prit le chemin du retour d'un rythme tranquille.

Saut temporel

Esther haussa les épaules aux paroles d'Alexander.

"Cela signifie juste qu'entre la vie du Parangon et celles de vos camarades et d'innocents civils, vous avez choisi Alexander. Je ne vais pas vous faire un laïus sur vos pouvoirs et vos responsabilités, mais ne vous mettez pas martel en tête. Le simple fait..."

Elle embrassa du regard la scène de désolation. Puis reprit :

"Le simple fait que vous exprimiez des doutes par rapport à la moralité de vos actions montre bien que vous n'êtes pas comme... ces créatures ou les personnes qui se cachent derrière elles. Je sais bien que c'est difficile de prendre la responsabilité de prendre une vie mais vous n'avez guère le choix. Au fond, ne vous sentiriez-vous pas plus mal si la créature avait tué certains de vos camarades ? Votre choix était le bon car c'était le seul que vous aviez... Les circonstances nous font faire de drôles de choses parfois et - même si ça me navre que vous vous retrouviez confronté à ces décisions difficiles - ne vous en voulez pas"

Esther commença à clopiner non loin du Parangon qui se dirigeait vers l'Institut. Elle ne le quittait pas du regard. Prête si besoin était à le réduire en cendres. Elle s'alluma une cigarette.

"Ne vous inquiétez pas, je suis là. Que ce soit pour vous aider à le ramener ou... Vous savez que la porte de mon bureau est toujours ouverte. Et puis..."

Elle sourit.

"Amarenna et Robin forment un joli couple, cela aurait été bête que ces choses les empêchent de se trouver..."

Institut / Saut temporel