[KonyX 6.13] Une affaire prospère : Equipe Beta

Adam s'était relevé après l'explosion de Prosper, il regardait les flammes avec une pointe de tristesse dans le regard...des émotions contradictoires avaient vues le jour dans son esprit torturé...

ils avaient gagné, mais à quel prix? prosper mort, victime de sa folie, l'amérindien mort, de n'avoir pu résister, assya, daniel, blessé...Kallali avait failli être emporté par le monstre...

il tendit la main pour relever Kal...espérant lui offrir un réconfort qui ne parvenait pas à franchir la barrière de ses lèvres, il lui murmura simplement :

"désolé...vraiment...pardon..."

son attention fut encore attirée par Alex, qui s'octroyait encore une fois le rôle de leader...

*il à raison, il faut s'extraire d'ici au plus tôt...*

ses épaules s'affaissèrent, tombant le masque de l'excitation de la victoire, une seule chose lui tournait en boucle...il s'exprima avec lassitude...

"Alex...que tu te place en chef et donne des ordres à tout va aurait pu tous nous faire tuer...on à eue beaucoup de chance sur ce coup...et que tu ais eue raison ou tort ne change rien au fait que tu nous à tous mis en danger..."

il ne regardait plus personne, il semblait d'un coup ailleurs, il saisit daniel avec sa télékinésie...lui servant de béquille

"allez! on y va...on décolle!refermez les plaies si vous pouvez et on est parti!"

Des hologrammes. Keyah s'était attaquée à des hologrammes, et non à des hommes intangibles grâce à un pouvoir mutant. Rayon efficacité, on frôlait le zéro absolu. Mais elle ne s'aperçut de son erreur que peu de temps avant que Prosper soit réduit en bouillie par les efforts conjugués de l'équipe bêta, ce qui diminua légèrement son autocritique, mais pas sa lassitude. Elle reprit sa forme humaine et redescendit auprès d'Aurélie qui soignait une blessée.

- Aurélie ? Ca va ?

Elle se sentait lessivée. Non loin de là, un jeune homme n'avait pas eu la chance d'en réchapper. Trois fois qu'elle revenait en Afrique, deux fois pour y voir des combats et des morts contre lesquels elle ne pouvait rien faire, sinon se sauver elle-même. Elle en avait marre. Surtout qu'elle voyait son amie, qui quelques secondes plutôt était encore un robot, s'activer à sauver des vies. Et réussir. Elle avait l'impression de faire fausse route.

Elle s'assit à même le sol, à côté de la guérisseuse française.

- Aurélie...est-ce qu'on pourra discuter un peu, une fois sortis d'ici ?

De l'air... Surprise, Charis se figea alors qu'elle en rencontrait strictement rien en attaquant les policiers et qu'en plus ils se répétaient. Des illusions. Juste ça. Le temps de comprendre, elle voulu se retourner au moment où une explosion projeta des débris de prosper un peu partout.Ce qui arriva jusqu'à elle ne fit que la traverser alors que tout le monde se trouvait au sol pour éviter les projections. Le coup passé, le bâtiment repris une forme de pièce unique, regroupant tout le monde et plus encore. De soulagement, elle relâcha son pouvoir (bilan, une erraflure au bras, elle s'en sortait bien), et se précipita sur ses vêtements. De toute manière, tout le monde avait bien assez à endurer pour ne pas avoir à la remarquer dans son plus simple appareil. Elle aussi avait bien mieux à faire.

Enfilant son haut en quatrième vitesse, elle passa à côté de l'amérindien... Qui ne bougeait plus. Il ne risquait pas de se relever et c'était bien ça le pire. Lui était certainement complètement innocent dans cette histoire. Pire, Alex craquait alors qu'il cherchait du mieux possible à éviter qu'Assya ne perde trop de sang, en espérant qu'elle soit encore en vie. Du coin de l'oeil, elle aperçut Sahari et en fut soulagée, mais elle ne s'y arrêta pas non plus.

"Kal?"

Kalalli avait dû avoir la peur de sa vie. Surtout après ce qu'il lui avait confié. Adam l'aidait déjà à se relever alors qu'elle se rapprochait, inquiète de voir s'il allait bien ou pas. Moralement, elle savait déjà que non. Mais elle espérait que physiquement il n'était pas trop mal en point.

Luther finit par émerger. Après la bataille, et un genou tout neuf, dont l'aspect peu reluisant, et la sensation peu engageante avaient disparu. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose : Georgia était des leurs.

Ce qui fut d'ailleurs rapidement confirmé par un petit contrôle visuel, qui indiqua que tout allait pour le mieux. Il n'en fallut pas de plus au Québecois pour se lever sur ses pieds et se ruer sur sa bienfaitrice et la prendre dans ses bras, la faire décoller du sol, et tourner légèrement, pour profiter de sa réparation.

Merci Georgia ! Comme neuf ! Je t'en dois une !"

Puis il avisa un Jason qui se trouvait là aussi, et lui fit le même numéro. À ceci près qu'il se contenta de le serrer sans rien dire. Cette maudite mission était enfin terminée. Il serait temps d'y repenser plus tard, mais dans l'immédiat, il y avait des choses beaucoup plus urgentes, et un peu de tendresse était en première position sur sa todo list.

Tout s'était passé si vite. Kalalli tellement perdu n'avait même pas remarqué Adam qui était venu l'aider à ne pas se faire emporter. Et puis soudainement, Vadim apparut et donna un coup à la machine PROSPER sans réellement qu'il comprenne comment. La machine humaine explosa, le soufflant au sol.

Totalement démoli mentalement, il continuait à pleurer sans même réaliser vraiment qu'il était libéré. Des morceaux de chair calcinée tombaient autour d'eux. De petits soubresauts lui soulevaient encore la poitrine alors qu'Adam l'aidait à le relever en s'excusant. Encore sous le choc, il ne répondit même pas. Non pas qu'il lui en voulait ou quoique ce soit d'autre. Mais il se sentait perdu. Il était encore terrifié malgré l'image de la carcasse qui brûlait face à lui.

Il aperçut Jason qui était là. Puis Charis qui s'approcha en l'appelant doucement. Les yeux et les joues rougies, il l'observa un instant, totalement perdu. Ses larmes ne cessaient pas de couler et il continuait à avoir de petits hoquets de pleurs tandis que son menton tremblait de temps en temps involontairement.

La jeune fille s'inscrivit soudainement comme la figure maternelle par excellence. Une amie à qui il s'était confié et qui l'avait compris. Sans même être conscient de ce qu'il faisait, il s'approcha à la fois mécaniquement et doucement d'elle puis à un mètre, il se jeta dans ses bras en recommençant à pleurer de plus belle, la tête posée de côté contre sa poitrine. Il gémissait en la serrant fort contre lui. Il avait encore peur qu'un nouveau monstre arrive et le kidnappe. Son visage était crispé par les pleurs, sa poitrine le brûlait d'avoir tant hurler à l'aide et tous ses muscles étaient engourdis tant il s'était débattu avec hargne au delà de ses propres capacités. Le garçon était épuisé sur tous les plans. Il venait d'éviter une fin pire que la mort. Et ça, il en avait bien conscience.

Finit ? C’était finit ? Alors que Jason amenait Miracle dans sa bulle psychique, il avait eut l’impression que l’enfer se déchaînait autour d’eux. Des explosions, des cris, des taches rouges sang, et kal ! Mon dieu, kal était kidnappé par ce monstre !!! Mais, du t il en avoir honte plus tard, tout ce qui occupait ses pensées, la, tout de suite, c’était que Miracle pourrait soigner Luther. Que Luther n’était pas encore mort… Il se rendait compte pour la première fois que l’avoir à portée de main lors d’une mission affectait ses priorités, et il n’en avait rien à foutre. Il se rendait compte aussi de ce qu’ils encourraient tous, en mission. IL n’avait pas peur pour lui. On mourrait tous un jour, pas vrai ?

Mais le fait de pouvoir, de nouveau, perdre quelqu’un qu’il aimait était très angoissant. Alors qu’ils arrivaient et que Georgia s’activait déjà, telle une furie, à transférer à tout le monde les blessures subies, Luther repris connaissance, alors que, plus loin, Prosper, sous l’effet conjugué de Vadim et, il le compris plus tard, de sahari, fut complètement oblitéré, ce qui déclencha la remise à zéro de l’environnement et des différents contrôles et illusions. Quand luther le serra dans ses bras, finalement, il se laissa aller contre lui, mais il ne pouvait pas chasser les images des cadavres, et de dominico qui avait l’air de se sentir responsable de tout ça. Au milieu de ce carnage et de toute cette grisaille, il s’accrocha au bleu des yeux de luther comme un type s’accrocherait à une bouée en pleine mer.

Il apperçu Kal en train de craquer complètement, aussi, tout en serrant la main de luther, il s’approcha pour déposer une main sur les épaules de l’inuit, puis remonta pour ebouriffer ses cheveux, comme un grand frère le ferait. « ça va aller, kal.. on est la. On a toujours été la, on sera toujours la. Comme promis. » pas grand-chose, mais il espérait que ça suffirait pour lui redonner confiance. Cassandre les rassura tous sur l’était de Sahari, aussi, malgrès ce qu’ils venaient tous de vivre, ce sentit il un peu plus léger.

Avec son style inimitable, Dame Georgia avait une fois de plus semé la désolation et le chaos autour d'elle. Si l'explosion de la rotule de PROSPER n'avait guère travaillé sa conscience morale, le fait qu'Assya parte dans le Grand Sommeil et Dezba (c'était donc lui !) dans le Plus Grand Sommeil Encore n'étaient pas pour améliorer son karma, déjà bien miné.

Luther la souleva, preuve s'il en était qu'au moins une personne allait bien dans cette drôle de pièce !

Elle était pourtant dubitative. Et bien claquée. Elle observa la jeune femme que Keyah appelait Aurélie et se dit que c'était vachement chouette de pouvoir guérir sans devoir blesser / tuer / mutiler quelqu'un... En gros l'inconnue passait le balai derrière elle et... Georgia se fit l'effet d'être une sale gosse qui jouait à être Dieu. Même l'élastique de sa conscience venait de rompre...

Tout était aller très vite : Vadim avait achevé PROSPER à son plus grand soulagement, les illusions s'étaient dissipées, Charis avait couru nue quelques instants avant d'être accaparées par Kalalli, Alex et Adam se prenaient le bec pour une obscure raison, Dominico semblait s'en vouloir pour... Elle s'approcha de ce dernier et commenta très froidement :

"Si quelqu'un doit s'en vouloir pour ce mec, c'est moi. Je lui ai transféré la blessure fatale. Donc te mets pas martel en tête, mon pote..."

Elle était molle et vidée. Néanmoins, elle avait besoin de réponses : certes Sahari avait pu être sauvée mais la morale de ses propres actes lui échappait. Il devait bien y avoir un sens à tout cela !

Aurélie étant trop occupée à soigner les mourants, Georgia alla s'asseoir près de Daniel, défit partiellement son costume à elle pour récupérer le T-Shirt qu'elle portait dessous et utilisa ce dernier pour effectuer un point de compression sur le pied du maori. Elle commenta :

"Désolée, mais je crois qu'on va devoir attendre que l'autre nana ait un peu de temps pour te soigner..."

Puis, elle reporta son attention sur l'asiatique inconnu. Elle lui demanda :

"J'aimerai savoir comment PROSPER s'y prenait pour vous contrôler ? Et son but, c'était la location de mutants manipulés où il y avait un truc au-delà de ça, genre accomplissement mystique ?"

Assya se réveillait difficilement grace au traitement d'Alex', elle ne se débatit pas plus, Daniel n'eu donc pas à intervenir, à son grand soulagement. La douleur et le sang qu'il perdait l'affaiblissait. Mais une Georgia providentielle débarqua avec Jason. Daniel soupira, son calvaire allait toucher à sa fin, en tout cas, il l'espérait.
Pendant ce temps, ceux qui combattait Prosper se sortait plutôt bien de leur mission. Le cyborg ce retrouva en pièce détaché grace à Vadim et Georgia, qui lui avait fait sauter le genou, en en profitant pour soulager Luther, qui était tombé dans les vaps. La guérisseuse en avait profité pour faire un prix de groupe dans les déchiquetage de genou, Dezba et Assya en profitèrent. L'amérindien n'en avait pas besoin, Dominico en avait fait son affaire, avec un peut trop de zèle malheureusement.
Le bâtiment redevin comme il l'avait trouvés, les consoles, le trone et l'affreux en moins. Les Alpha accompagnés d'une Sahari retrouvée mais diminuée les rejoignirent. Avec eux arrivèrent aussi un asiatique et une femme. Cette dernière vint en aide à Assya. Alexender lui demandait de l'aider. Daniel appuyât son propos en lâchant un râle à fendre l'âme. Il se sentait un peut délaissé. Le néo-zélandais se trainait au sol avec une forte douleur dans la jambe et se camarades semblait plus enclin à se chicaner entre eux ou à soutenir Kala. Zut à la fin! il pouvait marcher, lui, Dany une balle dans la jambe! Tangaroa implora du regard la blonde New-Yorkaise, pour qu'elle le soulage. Il tendit même une main, il était trop faible pour articuler quoi que ce soit. Ce fût Adam le premier à se rendre compte de se présence, il avait visiblement en tête de a relever, pour l'aider marcher, bonne idée si il cherchait à avoir 80 de viande évanouie sur les bras. Le mouvement eu en plus l'effet de raviver la douleur d'arracher au maori l'énérgie de hurler.

AAAAAaaaahhh!!!

Visiblement, ce cris eu l'effet escompté. Georgia s'approcha, et dans son style exhibitionniste habituel, elle dégrafa son costume. Et appuya sur sa plaie. Il souffrait le martyr et ne comprenait pas pourquoi elle ne transférait pas sa bléssure. Miracle Lass lui explica qu'elle ne pouvait pas. Malgrès tout le point de compression commençait à le soulager. Il fit contre mauvaise fortune bon coeur, et plaisanta.

Ca va, je comprend priorité aux évanouis. La prochaine fois, promis, je tombe dans les pommes.

Bien qu'il n'espérait pas qu'il y ait jamais une prochaine fois.

Aurélie suait maintenant à grosses gouttes. Visiblement, la guérisseuse n'était pas non plus chargée à bloc. Peut-être avait-elle elle aussi utilisé son pouvoir ailleurs peu de temps avant. Elle reposa ses mains et prit le pouls d'Assya avant de s'éponger le front.

"Je pense avoir stabilisé son état, mais elle a besoin de soins." dit-elle aux deux professeurs valides, avant de remarquer le physique impressionnant de l'Ogre Rouge.

Lorsque Keyah s'adressa à elle, elle parut rassurée de voir enfin un visage familier parmi ce chaos. Elle se rapprocha immédiatement de la mutante, se plaçant légèrement derrière elle comme pour se protéger de Vadim.

"Keyah, tu es là..." fit-elle avec gratitude. "Tu as le chic pour me sortir du pétrin, on dirait."

Sur ces mots, elle jeta des regards craintifs autour d'elle, étonnée par le lieu dans lequel ils se trouvaient tous. Elle hocha ensuite la tête à la question de la Malienne.

"C'était trop tard pour lui, je n'ai rien pu faire." confirma-t-elle à Dominico, avant de se murer dans un silence inquiet.



De son côté, l'Asiatique descendu avec le groupe Alpha n'en menait pas large. Il sursauta lorsque Georgia s'adressa directement à lui.

"Pro-quoi ?" demanda-t-il en clignant bêtement des yeux avec un accent japonais. Il avait l'air complètement perdu.

"J-Je... vois pas du tout de quoi vous parlez. Qu'est-ce que je fous ici ? Et puis vous êtes qui ? Où on est ?"

[HRP: je sais pas si on peu reposter mais tout ceci m'inspire puis on va pas laisser le pied de Daniel comme ça ^^']

Le télépathe regardait fixement ce que faisait Aurélie, devant la fatigue de la jeune femme, le jeune mutant se sentait impuissant, puis soudain Adam commença à lui balancer à la figure de lourde parole.
Alex se releva pour ce tourner vers le Leader présumé de l’équipe, les larmes coulait dans son masque, mais c’était le rictus de colère que celui-ci cachait qui comptait, mais personne ne le voyais.

« Je nous est peu être mis en danger Adam! Mais au moins j‘ai pris la responsabilité des vies que j‘avais sous mon commandement! J‘ai donner des directives qui on servit pas comme tienne! J'ai pas à assumé tes conneries! je...

Il fut coupé par Dominico, Mastermind regarda l’illusionniste un instant avant de baisser la tête pour fixer le sol, avant de la relevé et de regarder vers Assya.
La guérisseuse ayant fini Alex s’en rapprocha avant de prendre ça veste et de la placer de manière à en protéger Assya avant de la soulevé du sol dans ses bras.

*Si c’est moi qui est mis tout le monde en danger… alors je vais l’assumé…*

Il approcha de Dominico et de Georgia apparemment la jeune femme voulais ce porter responsable de se qui avait tuer l’Amérindien, Alex ne dit mot regarda l’homme au sol avant de regarder Loki.

« il n’y a qu’un responsable… et ce n’ai pas toi Dom! Ni Georgia! Désolé pour ce que je vais devoir faire… »

Alex s’approcha de Georgia, il allait passer pour le pire des salopards mais il le devait.

« Miracle! Peu tu transféré la blessure de Tangaroa sur le mort… si tu veux je peu prendre les devant et le faire pour toi… »

C’était clair il utiliserai son pouvoir pour lui faire faire, même si pour le coup le dire comme il l’avait fait était plus une façon de lui rendre service pour qu’elle ne se sente pas fautive.
Il regarda Adam d’un certain coté le masque c’était vachement utile pour cacher ses émotions, car personne ne pouvait voir l’air lugubre et dégoûté d’Alex pour le moment, dégoûté de lui-même, un virage dans la vie du mutant qui lança à Draxx.

« Le professeur Koffman ma dit que la seul chose qui m’éloignait des personnes comme... et bien comme Prosper ou ceux qui l'on créer c’était ma conscience… que ça faisait de moi un homme et eux des monstres… je crois qu’elle est ébranler aujourd’hui cette conscience! Je suis prêt à jouer au monstre si personne ne veux l’assumé! J'ai peu être du mal à l'avoué Adam… j'ai mis tout le monde en danger, car il le fallait ici ont est pas à l'abri... et le poids des vies je l'ai laisser sur tes épaules... mais en faite... tu peu te décharger sur moi, je suis prêt à assumé Adam...»

Il lâcha dans un soupire une phrase comme réponse à l’asiatique, un pale et morbide sourire passa sur ses lèvres, le masque ça aide je l’ai déjà dit non ?

« Ignore ce que je suis et procure moi quelque déguisement qui conviendrait au dessein que je forme… »

Adam ne releva pas directement la tête, il avait l'air toujours abattu, mais releva un oeil vers alex...

"justement, c'est là qu'est l'os...tu n'avais aucun commandement désigné...le responsable, c'était moi...si l'un d'entre nous était mort, cela aurait été ma faute, tout comme nos blessés sont ma faute...c'est moi qui n'ai pas su m'imposer face à ton envie de bien faire..."

il regardait tout le monde...l'air triste et fatigué...

Après s'être débarrassé grossièrement des éclats de chair et de métal de l'explosion de l'androïde, Vadim observa avec soulagement que les lieux même du combat redevenaient paisibles. Les deux équipes se rejoignirent et le Russe fut content de voir que les alphas n'avaient pas de blessés. Il regarda Cassandre avancer dans son costume de super-voyante de l'Institut Xavier et cela lui arracha un sourire. Il lui dit d'ailleurs :

"J'ai trouvé une aiguille dans la poche du costume que tu m'as ramené ! Une aiguille de ta botte de paille, Sibylle ? Ha ha... Merci de ton coup de pouce. Il est toujours le bienvenu !"

Le Russe ne croyait plus aux coïncidences avec la psychologue... en plus il ne mettait jamais son nécessaire à couture dans ses poches de treillis. Il tourna la tête vers Adam et Kalalli pour qu'ils confirment ses dires, et vit en même temps que les deux garçons n'avaient rien suite à l'explosion. A part l'émotion.

Passant voir les autres, il eut un serrement au cœur lorsqu'il vit Andrew Dezba, et surtout Assya allongés inconscients. La jeune femme avait été une précieuse alliée des KozaX, mais les KozaX le lui avaient-ils rendu ? Il eut un froncement de sourcil lorsqu'il vit des blessures au genou sur les deux innocentes victimes de Prosper, puis adressa un coup d'œil en biais à "Miracle". Comme elle s'occupait de Daniel il n'insista pas d'avantage.

L'Ogre remercia chaleureusement la soigneuse Aurélie et lui répondit de sa voix grave.

"On s'en occupe, merci à vous. Vous allez pouvoir vous reposer."

Il observa en silence, la figure grave, les échanges et éclats entre les élèves. La tension retombait et comme à chaque fin de mission particulièrement violente, il y avait des pleurs, des cris, du désespoir et de l'incompréhension. Pourtant pour une fois, le puzzle semblait en place. Les secrets de Prosper étaient révélés et les élèves des trois équipes, surtout les anciens, avaient toutes les clés en main pour comprendre la nature du fléau qu'ils venaient de vaincre. Vadim se sentait lui aussi très fatigué. Il avait beaucoup trop utilisé son pouvoir, alors qu'il avait naïvement cru qu'il pourrait se reposer sur son équipe. Mais l'ennemi avait été coriace.

Il prit une bonne inspiration et s'adressa au groupe.

"Bien, s'il vous plaît. Reprenez tous votre sang froid. La bataille est terminée. Beaucoup de choses sont désormais plus claires sur les agissements de ce "Prosper". Il ne devrait maintenant plus nuire à personne. C'est une certitude et une grande victoire. Nous avons ainsi libéré tous les malheureux sous son emprise."

L'Ogre essayait de se figurer le nombre de personnes dans le monde qui se "réveilleraient", comme cet asiatique interrogé par Georgia. Beaucoup allaient sans doute quitter leur "travail"... Quant aux clients intéressés par des produits du catalogue, ils attendraient longtemps une réponse. C'était incontestablement une victoire. Vadim poursuivit de sa voix caverneuse.

"Voilà ce que nous allons faire maintenant. Le Black Bird est sur le toit. Nous allons y installer les blessés, et à part Tangaroa, ils seront tous déposés sur Génosha. Là-bas nos alliés sauront comment ôter cette puce qui les contrôlait. Et les remettre sur pieds."

Il s'assura que tout le monde écoutait les instructions. Il ne fallait pas trop traîner. Daniel, Sahari et Assya étaient dans un triste état.

"Ensuite vous ferez cap sur l'Institut. Je vous conseille de vous y reposer de cette éprouvante mission. Les objectifs principaux ont été atteints, mais comme toujours, ce n'est pas sans amertume. Le destin a eu la main lourde."

Il adressa un regard compatissant à Dominico. Le jeune homme aurait du mal à se remettre, et seul le temps ferait son affaire.

"Quant à moi, je vous quitte. Je dois retourner en Russie."

Il se tourna vers Adam et Alexander. Puis vers les autres KozaX, d'un ton d'encouragement.

"Les KozaX sont tous de bons éléments. Vous avez tous montré votre courage aujourd'hui. A tous les postes. Chacun de vous saura trouver une place dans une des autres équipes de l'Institut. Le rôle de leader n'est pas facile, ne soyez pas découragés. Les échecs et les déceptions sont toujours utiles, en ce qu'ils vous donnent les objectifs de vos futurs entraînements."

Vadim eut un regard attristé pour Sahari. Il n'aurait pas l'occasion de lui dire au revoir. Mais il comptait sur les élèves pour lui narrer la manière dont elle avait été sauvée. Il se tourna vers Cassandre, avec un faible sourire aux lèvres.

"Est-ce que tu approuves le plan, Sibyllouchka ?"

La réaction de Kalalli la surprit quelque peu. Pendant une fraction de seconde, Charis pencha légèrement en arrière, comme si elle allait se casser la figure et puis finalement pas. par réflexe, ses bras se refermèrent autour de l'inuit. L'idée de s'écarter ne lui avait même pas effleuré l'esprit. Il avait de très bonnes raisons de craquer, et elle encore plus de le soutenir. Dire qu'elle aurait voulu lui éviter ce genre de frayeurs et que tout lui avait échappé...

Et pas qu'à elle apparemment. Plus loin, Adam et Alex se mettaient joyeusement à se balancer des sorties plus cinglantes les unes que les autres. Pendant un bref instant, Charis fut tentée de leur hurler elle aussi de la fermer. On s'en fichait pas mal à ce stade, les deux équipes ne comptaient aucun morts au combat et ils avaient atteint leur objectif premier. Les blessures à l'égo, les prises de consciences et les décès d'autres personnes n'étaient plus que des dommages collatéraux et elle aurait voulu dire qu'il faudrait mieux qu'ils se mettent ça en tête s'ils voulaient tenir le coup sur la durée. Seulement aucun mot ne franchit ses lèvres. D'abord parce que c'était déplacé, ensuite parce qu'elle ne voulait pas ajouter son grain de sel.

A défaut, elle resserra sensiblement ses bras sur Kalalli pour le rassurer, tout comme Jason l'avait fait. Il y avait plus important que de chercher des responsables. Pour Charis, il n'y avait que ceux qui provoquaient ces situations qui étaient les coupables, pas ceux qui essayaient de les résoudre et s'en prenaient plein la figure. Elle se contenta donc de les fusiller du regard avant de baisser les yeux sur son camarade OryX pour murmurer le plus calmement possible.

"C'est fini... Tout va bien."

Mais tout n'allait pas aller nécessairement mieux. Vadim commençait déjà à annoncer son départ et elle eut un regard plus que surprit. Voilà qui allait mettre un coup supplémentaire à Kalalli... Interrogative, elle reporta son attention sur Sybille.

Toujours blotti contre Charis, Kalalli essayait de se convaincre que tout était bien terminé. Alors que la jeune fille l'avait entouré de ses bras, il entendait des voix qui montaient. Adam, Alexander puis Rob qui tentait de les calmer. Le garçon voulait juste du calme. Et des bras réconfortant.

D'ailleurs Jason s'approcha de lui et il sentit une de ses mains se poser sur son épaule pour le réconforter en plus de paroles. Tremblant toujours comme une feuille, il déposa la sienne sur celle de son camarade et la serra fort.

Vadim semblait reprendre les choses en main. Il l'écouta sans se tourner et tenta de ne plus gémir pour être silencieux. Sa réaction ne fut pas immédiate lorsque l'ogre leur annonça qu'il repartait en Russie. Il avait pensé que c'était temporaire. Mais lorsque son ancien référant dit que chacun des KozaX actuel trouverait une nouvelle équipe, il comprit que ce n'était pas temporaire.

Il relâcha doucement sa prise sur Charis et la main de Jason puis se figea totalement, les yeux écarquillés de surprise. L'Inuit se détacha doucement de sa camarade et retira sa main de celle de Jason en se tournant doucement vers Vadim pour croire à une mauvaise plaisanterie. Son bras encore dans le dos de l'aquakynésiste descendit doucement le long de son corps alors qu'il observait l'imposant Vadim Volkov.

Décontenancé, les yeux encore rougis et embués, il l'écouta demander l'avis de Cassandre. Une seule question lui venait en tête. Pourquoi. Mais il n'avait pas le courage de la poser. Ses épaules s'affaissèrent, passablement désespéré de tous les évènements qui arrivaient. Tout semblait s'enchaîner trop vite. Kala resta la bouche entrouverte, sentant à nouveau les larmes monter.

Ce jour resterait graver dans sa mémoire.

La tension montait sur le théâtre du combat. Les voix étaient fébriles, chevrotantes, colériques. Dans cet immeuble vide, les hologrammes n'avaient plus de roi. Cette arme béton s'était d'ailleurs rendormie d'elle-même, comme condamnée par la mort... ou plutôt la destruction de Prosper. Les élèves se cherchaient un responsable pour les morts, pour les blessés, pour le sentiment d'échec qui les accablait alors qu'ils avaient atteint le bout du chemin.

La Grecque pouvait comprendre leur abattement. Il n'y avait aucune victoire là où il avait fallu tirer les armes. La psychologue était adepte du dialogue et risquer ainsi la vie et le moral déjà fragile des élèves lui coûtait à chaque mission. Ils avaient néanmoins sauvé des vies, même si cette notion leur échappait dans l'immédiat, les interrogations anxieuses des deux victimes de Prosper étaient là pour rappeler qu'ils étaient bien en vie. Tels des animaux blessés, les élèves préféraient lécher leurs plaies sans se soucier de ceux qu'ils étaient venus sauver.

Cassandre se tourna vers l'homme asiatique et résuma brièvement la situation et leur identité. Il n'y avait pas vraiment de temps pour autre chose, les blessés et autres esclaves alloués à Prosper étaient leur priorité.

Sibylle sembla soudainement distante, comme si elle était plongée dans une intense réflexion. Elle hocha d'ailleurs distraitement la tête lorsque Vadim lui demanda si elle avait songé à placer une aiguille à sa disposition. Quelque chose clochait, comme un sombre pressentiment qui s'insinuait dans son esprit et lui glaçait le sang. La mine soucieuse, à des années lumières de là, elle entendait presque comme dans un rêve les conversations se poursuivre. Qu'était-ce donc ? Quelque chose de grave, c'était certain. La pythie cherchait fiévreusement ce qui avait titillé son sixième sens, remontant psychiquement les fils temporels avec la dextérité d'une harpiste.

Puis elle sut.

Mais savoir n'était pas exactement comprendre, aussi resta-t-elle d'abord impassible, immobile quelques secondes. Puis la compréhension se fit jour tandis que les images défilaient dans son esprit. Milan.

Lentement, très lentement, Sibylle leva le bras et posa sa main sur sa bouche entrouverte comme pour retenir un cri silencieux. Les larmes ne mirent pas longtemps à affluer, mais furent instantanément absorbées par le bandeau qui lui ceignait les yeux en mission, de telle sorte qu'aucune larme de coula, comme si elle n'avait pas le droit de pleurer.

C'était le cas. Elle n'en avait pas le droit car elle était responsable de sa mort, non pas parce qu'elle ne l'avait pas prédite, mais plus simplement parce qu'elle était responsable de la venue de Milan à l'Institut. Elle était venue à lui, lui avait proposé de rencontrer Adam. Il avait évidemment choisi de lui-même d'accepter son poste de professeur, mais il eut mieux valu pour son malheureux collègue qu'il ne croisât jamais son chemin.

Son pouvoir lui permettait de sauver des inconnus, mais son entourage s'effaçait petit à petit avec une ironie toute tragique. D'abord Olivier, maintenant Milan...

Perdue dans les méandres de ce qu'elle était seule à savoir, elle en oublia de répondre à Vadim.

"Hum, non" lâcha sèchement Georgia à l'attention d'Alexander. "Je comprends que tu veuilles aider Daniel, moi aussi mais... Je transfère pas sur les morts. Je peux pas. Et... Transférer sa blessure sur quelqu'un d'autre, ce serait..."

Elle posa ses yeux sur le cadavre de l'amérindien, leur ancien camarade.

"... immoral"

Son karma était un champ de ruines. Elle avait du mal à assimiler le fait qu'elle était devenue une véritable calamités sur pattes. D'un côté, elle se consolait en se disant que la blessure aurait été certainement fatale à Luther. D'un autre... Assya et Andrew n'étaient que de pauvres victimes innocentes. Et le fait de se dire qu'elle n'avait pas eu le choix ne la consolait pas : elle avait eu ce choix. Et elle avait failli.

Comme de bien entendu, l'asiatique ne comprenait rien à ce qui lui arrivait ce qui, en soit, était accessoire par rapport à l'explosion d'hémoglobine dont elle s'était rendue responsable. En ce sens, elle remercia mentalement Cassandre de s'occuper de l'exposé des détails. Et M'sieur V. de gérer la fin de partie...

... Vadim se tirait de l'Institut ? Cassandre ne répondait pas à sa question ! Mais...

... une boule se noua dans sa gorge. Elle étouffa un sanglot. Ne pas flancher. Ne pas flancher. SURTOUTNEPASFLANCHER.

Elle ravala un sanglot. Une page se tournait. Une ère prenait fin. Et...

Georgia garda le point de compression bien en place en attendant que quelqu'un vienne s'occuper de déplacer Daniel. Pour le reste, elle hasarda tout de même à l'attention de l'asiatique :

"Simple curiosité, avant de te retrouver ici en notre compagnie, c'est quoi ton dernier souvenir ?"

Juste pour l'information... Qui après tout ne changerait rien à sa situation personnelle.

Posté un peu arrière, James observait le dénouement de leur opération de sauvetage. C'est sur, l'Institut avait récupéré Madame Fouba, mais à présent, Monsieur Volkov et Madame Deneos semblaient décidés à les quitter, pour s'installer loin...Pourquoi? D'après ce qu'il avait glané de l'Institut lors des dernières semaines, les va-et-vient étaient réguliers. Les gens venaient à l'Institut à la recherche d'un refuge, et le quittaient parfois, pour des raisons assez diverses, par exemple quand ils estimaient avoir trouvé un meilleur refuge ailleurs. Le jeune britannique pensait avoir mis le doigt sur leur motivation, mais, très égoïstement, il se sentait abandonné, tout comme Georgia et Robin.

En parcourant l'ensemble du tableau, le jeune homme se fit l'impression d'être un monstre d'insensibilité. Après tout, il y avait eu deux morts, si l'on comptait Prosper, et énormément de blessures, et pourtant, il ne ressentait rien. Un grand vide, une certaine confusion. Il ne comprenait pas, en fait. Au départ, tout était simple, il y avait une mission, un objectif, des camarades, et des ennemis. A présent...tout était sans dessus dessous, sans compter la désagréable impression que les vrais méchants de l'affaire, l'entreprise Skillnet, leur avait échappé. Après tout, était il possible de sortir vainqueur d'un affrontement où l'ennemi vous faisait affronter vos amis, ou des innocents manipulés?

Sans doute pas... se dit il en secouant tristement la tête. Chacun pensait ses plaies et ses camarades se réconfortaient les uns les autres. Lui n'était pas doué pour ce genre d'exercice, et puis les soigneuses étaient déjà en action, ce n'est pas ses connaissances en secourisme qui seraient utiles. Non, il serait plus interessant d'essayer de comprendre comment l'assemblage de Prosper avait été fait, aussi se mit il en quête des restes du Protocole, afin de collecter quelques bouts par ci par là, en vue de pratiquer une analyse approfonie une fois à l'Institut.

le départ de monsieur Volkow était un couperet sur les idées qu'adam se faisait sur l'institut...non seulement la mission était pour lui un échec personnel, mais en plus deux professeurs venaient de les quitter...

récupérer madame Fouba avait eue un coût un peu élevé...déjà, il ressentait une certaine colère contre Alex, mais il se sentait abandonné en plus par celui qui l'avait accueilli dans son équipe...

il avait naïvement pensé que cet impressionnant professeur était un peu le père mutant qu'il aurait voulu avoir pour le guider dans les méandres de cette vie nouvelle, mais cette mission sonnait le glas de ce doux rêve...

les mots manquaient pour décrire les émotions contradictoires qu'Adam ressentait, il hésita avant de parler, regardant les deux professeurs...il y avait une tension dans cette situation qui le perturbait, et qui pouvait se lire sur le visage de l'aveugle, mais il ne trouva rien à dire...

"bon courage en russie monsieur...j'espère vous revoir bientôt...madame? quelque chose ne va pas?"

une ombre voilait son visage, mais il se sentait comme vidé de toute énergie...l'adrénaline retombait sur de bien tristes nouvelles...

Alex écouta Georgia elle ne pouvait pas tant pis le moment sur l’immoralité le fit sourire, vive le masque oui je me répète.

« Qu’Est-ce qui à encore une moral ici ? »

C’était dit sur un ton sec, mais apparemment ce n’était pas destiné à Georgia, puisque Alex regardait vers les professeurs.
Le télépathe regarda Dominico avança et en passant à coté de lui lacha un.

« Tu n’a pas à demander pardon! »

Il continua à marcher apparemment dans la direction du Blackbird, il ne regardait plus personne en faite Alex n’encaissait pas le départ des deux professeurs, il n’avait pas besoin de télépathie pour deviné.

« Je passe devant… »

C’était fini pour Alex lui ne rêvait plus cas rentrer et oublié tout ceci… pour mieux recommencer.

[HRP:Ce sera mon dernier post ici, car je suis à court d’inspiration ^^’]

Vadim fut surpris du mutisme de Cassandre. Il s'attendait plutôt à une parole au moins sibylline, ou un sourire de Joconde... mais ce fut une Cassandre comme stupéfiée qui ne lui répondit pas. Il crut un instant qu'elle poussait un cri. Mais la psychologue resta muette et presque figée.

Il fronça les sourcils et se frotta le menton, frappé d'inquiétude. Lorsqu'il regarda les élèves il remarqua l'air consterné de Kalalli. Puis il entendit Robin s'adresser à elle avec une certaine dureté. Alors que précisément elle n'avait pas répondu à la question du Russe. Celui-ci avait préféré parler pour lui-même, ne sachant pas si Cassandre avait fermement décidé de l'accompagner. Peut-être cela l'avait-elle choquée ?? Mais ça ne lui ressemblait pas.

Vadim n'était pas du tout à l'aise. La psychologie n'était pas son fort, et voilà que de toute part les émotions le submergeaient. Seul James se détachait du lot en s'occupant de ramasser des bouts de Prosper. Vadim avait le cœur serré. Il aurait trouvé plus facile que l'androïde reprenne vie et recommence le combat, plutôt que d'affronter cette situation. La question de Dominico, le visage déconcerté de Kalalli, la politesse blessée d'Adam...

Il savait bien ce que tous ses élèves ressentaient.

Il s'approcha de Cassandre, regarda son bandeau faute de voir ses yeux. Adam avait posé la question adéquate. Elle n'était pas dans son état normal. Peut-être que quelque chose, quelque part était arrivé, en lien avec son problème personnel avec quelqu'un de l'Institut ?

"Sibylle mais qu'est-ce qu'il y a ?"

Lui murmura-t-il, déconfit et anxieux. Il resta près d'elle et se tourna vers les élèves, passant son regard doré sur eux.

"Je pars, parce que je n'ai pas d'autre choix. Chacun de nous a un fardeau à porter n'est-ce pas ?"

Dit-il en regardant Dominico et son Amérindien.

"Le mien, c'est une chaîne au pied que je traîne depuis que l'armée russe m'a recruté. Grâce à elle j'ai pu vivre presque normalement ma mutation, dans ma jeunesse. Et en ce temps-là, c'était un cadeau magnifique, pour un... mutant marqué. Mais l'armée russe me rappelle désormais. Ma démission, depuis longtemps déposée, n'a jamais été acceptée. Je suis accusé de désertion, d'espionnage. Si je ne me présente pas de moi-même à mes supérieurs, c'est l'Institut que mon gouvernement va attaquer. Ceux qui ont suivi le cours commun de tactique savent qu'ils ont à leur disposition tous les moyens qu'il faut pour nous harceler. Ils n'ont aucune pitié, aucun respect de la vie humaine. Ils s'en prendront à vous, aux autres professeurs, à nos alliés."

L'Ogre rouge soupira. Les élèves avaient le droit de connaître la vérité. Il redoutait seulement qu'ils se mettent en tête qu'ils pouvaient faire quelque chose. Aussi insista-t-il en les scrutant sévèrement.

"Les menaces les plus graves sont tombées récemment. Sibylle et moi avons envisagé toutes les possibilités. Vous savez bien ce que cela signifie, quand Sibylle envisage les possibilités ? Vous lui faites confiance, j'espère ?"

Dit-il avec un regard dur pour Robin. Il s'adoucit en tournant son visage vers l'Inuit.

"L'Institut représente toutes mes valeurs, et mon espoir pour le monde mutant. Je veux que vous continuiez ce combat. En prenant cette décision de retourner à Moscou, j'enlève toute menace du gouvernement russe sur l'Institut, et je préserve ces valeurs et cet espoir. Vous comprenez ? Je continue mon combat. Rien ne me serait plus pénible que vous lier à la chaîne que je porte."

Il prit un air particulièrement courroucé pour appuyer ses dires et ne souffrir aucune réplique sur ce point.

"Aujourd'hui, nous avons tous ensemble libéré des mutants rendus esclaves. Soyez fiers de cette victoire ! Moi j'en suis fier. Et je suis heureux d'avoir pu tirer sur ma chaîne assez longtemps pour vous connaître et partager les mêmes objectifs. Tout ce que j'espère pour vous, c'est de garder votre liberté. Tant que vous êtes vivants c'est votre bien le plus précieux."

Vadim savait bien qu'à cet âge adolescent, les avis des adultes étaient souvent reçus avec scepticisme, indifférence, voire rejet. Mais il ne pouvait rien faire de plus. Lui-même se sentait amer devant l'inéluctable et dangereux retour dans la patrie. Retour d'autant plus amer que les élèves lui en voudraient. Mais la vie était ainsi faite, de joies, et de peines.

L'Ogre enfin se tourna légèrement vers Cassandre, dans l'espoir qu'elle ait repris ses esprits et donne quelque indication. En tout état de cause, la troupe devait suivre Alexander sur le chemin du Blackbird.



Equipe Beta ! Merci de votre participation à ce mode jeu qui clôt la saga commune OryX/NeXus/KozaX. Pour cet épisode (contrairement aux précédents), les mentalistes, donc Alexander, Kalalli et Dominico, n'étaient pas à leur avantage vu la nature de l'ennemi. Néanmoins il y avait de quoi trouver son utilité. L'équipe Beta a expérimenté des erreurs tactiques, comme le fait de "griller vos cartouches" trop tôt dans le tour, vous retrouvant avec les mutants les moins aptes pour résoudre les situations. Cela a conduit Vadim a sauver la mise la plupart du temps. Le niveau de difficulté était élevé, comme il avait été annoncé ! J'espère que le challenge vous a plu. Votre gros point fort était la participation avec un très bon rythme de post et une coordination rapide en salle commune.

Adam : 2 points. Un rôle de leader bien assumé et assuré, malgré des erreurs tactiques (ordre des posts notamment) qui seront corrigées par l'expérience !

Alexander : 2 points. De bonnes initiatives et une bonne participation. le jeu des résolutions partielles te donnait le beau rôle pour critiquer les ordres d'Adam (ayant posté en premier il ne pouvait pas réagir, alors que l'évolution de la situation rendait son plan caduque). Niveau roleplay c'est bien sûr intéressant, mais niveau fair-play, ce n'est pas très juste pour le joueur d'Adam (cela dit il pouvait ne pas poster en premier. ^^ ) Enfin c'est mon avis perso.

Luther : 1 point. Ton idée de former un mur devant le mur de flamme laissait tout le reste du groupe dans une position forcée d'attente, alors que tu aurais pu faire gagner un tour en créant la pente directement. Tu as pris des initiatives offensives, mais elles ont pu être dangereuses pour le reste de l'équipe. Ton personnage n'est pas infaillible, et ce n'est pas la première fois que tu ne prends pas en compte les conséquences d'un potentiel échec pour le reste de l'équipe, qui ici comptait beaucoup sur toi. Attention au respect des indications du MJ.

Dominico : 2 point. De bonnes initiatives en seconde partie de mode jeu. Attention de mieux mesurer l'ampleur de tes actes. Il est toujours utile, en plus de décrire son action le plus clairement possible, d'indiquer l'effet souhaité.

Kalalli : 1 point. Kalalli n'a pratiquement rien fait de cette mission ! Le role play est bon, la présence active, mais il est regrettable que tu ne prennes pas un peu plus d'initiatives. Même quand on ne peut pas utiliser son pouvoir, il y a toujours moyen.

Charis : 2 points, un bon mode jeu, des idées, des initiatives et une utilisation toujours judicieuse de tes actions. Bonne participation.

Daniel : 1 point. Il est dommage que tu n'aies pas utilisé ton pouvoir au moment opportun, alors qu'il pouvait justement te protéger des balles.

Bonne continuation à tous !