Re: [31 Octobre] Recherché: Costume d'Halloween

Derek venait d'intimer l'ordre au gaillard qui gisait par terre lorsque Juliette arriva en leur donnant,à Edouard et lui, le conseil de ne pas débuter les hostilités. Ce qui n'était nullement l'intention du jeune mutant. Certes il avait l'air provocant, mais il ne désirait nullement affronter ces gens. Les dissuader, oui, mais les combattres, non.

Alors que les fier à bras quittait prestement la scène la queue entre les deux jambes, Derek regarda l'homme qui se trouvait par terre, tranquille et immobile. Après un moment de réflexion, il lui tendit la main pour l'aider à se relever.

"Va! Et n'oublie pas ça!"

Il lui redonne son arme, tout en demeurant sur ses gardes. Derek espérait que l'homme comprendrait que la situation était perdu d'avance pour lui. Une fois l'homme partie, Derek se tourna vers Charis et lui fit signe du "thumbs up" accompagné d'un sourire. Si elle n'avait pas été là, le déroulement "pacifique" qu'ils venaient tous de connaitre n'aurait peut-être pas eu lieu.

Juliette déblatérait avec la jeune femme qui semblait toujours aussi aggressive. Derek s'avança vers les bouquins et s'apprêtait à les remettres à leur place lorsque la femme tomba visiblement inconsciente.

*Bien fait pour elle!*

Mais Derek avait saisie assez de ses palabres pour comprendre qu'elle n'avait pas tout ses moyens lors de son attaque. Edouard lui demanda d'appeler les secours. Derek hésita. Il regardait les livres tandis qu'il songeait à une bonne raison d'aider cette femme qui, quelques minutes auparavant désirait tous les massacrer.

Il décida de faire patienter les secours. Il porta la main à son communicateur et informa Jade de la situation. Après tout, il avait pris la peine de demander l'aide des JustiX et maintenant que tout semblait terminer, il était logique qu'il les informes.

"Jade, la situation est sous contrôle. La foule anti-mutant c'est dissipé. Mais quelques choses cloche. Le leader, une jeune femme, semble avoir été sous le contrôle de quelque chose d'autre. Ou de quelqu'un d'autre. On s'en reparle."

Une fois sa communication terminé, il se dirigea vers un téléphone à proximité pour joindre les secours. Une fois fait, il retourne auprès des bouquins pour les ranger et les nettoyer le mieux possible.

Bon, ben... Les lâches aussi on le droit de faire leur petite rébellion après tout. Mais n'empêche... Toutes ces réactions de fuite et de peur laissaient Charis perplexe. Les hargneux, les vrais, ne fuyaient pas à la première difficulté, ils rentraient franchement dans le lard de leurs adversaire. Hors,, certains prenaient la fuite sans demander leur reste, et l'adversaire de Derek, mué d'un bon sens subit (ce qui n'est jamais le cas d'un fou furieux en manque d'adrénaline, d'ailleurs) restait bien sagement au sol. Passé la surprise, Charis fronça les sourcils et se tourna vers Juliette, qui quittait la cafétéria pour rejoindre les deux autres dans la halle marchande.

Bilan rapide. Il restait ici même à Charis la moitié d'une bouteille d'eau, une Betty dans un sale état, un Stinky qui finalement n'avait plus ouvert la bouche depuis le commencement des hostilité et une Kay au langage des plus... Inhabituels. Se désintéressant un moment de la foule, Charis se reporta plus franchement sur la rousse, serrant sensiblement sa bouteille. Si la donzelle était vraiment télépathe, elle ne pouvait pas être responsable de tout ce cirque. A moins qu'elle ne sache "programmer" des individus pour qu'ils fassent des bêtises immatures. Dans le doute, Charis se décida à les interroger, mais en se retournant, elle ne trouva... Personne. A part Betty, toujours assise.

Charis poussa un soupire de frustration et s'approcha de la jeune femme.

"C'est terminé. Ils sont tous en train de partir. Puis-je?"

Elle voulu juste jeter un oeil sur la raison de tout ce sang. Et vu l'état de la jeune femme, mieux valait ne pas la laisser ici toute seule.

"Il y a une infirmerie où je pourrais vous conduire? Ou une trousse des premiers secours par ici?"

Tout le monde était dans la halle, la situation semblait sous contrôle, autant s'occuper des victimes.

Merveilleux… Tout d’abord, il y avait eu ce duo étrange avec la mutante télépathe et le pseudo producteur, avec leur étrange discours sur le monde et sa réalité, un discours en fin de compte aussi abscons que les motivations initiales de ces derniers… Ensuite, il y avait eu Derek et Edouard qui avait ouvertement choisi d’ignorer ses paroles, sans doute dopé par un surplus de testostérones mal placé qui les avaient poussé à se la jouer mâles puissants et dominants face à cette foule de fanatique anti mutante… Les garçons… Il fallait toujours qu’ils s’imaginent que la force était la solution à tout et cela des le premier instant d’une confrontation… Quelle tristesse affligeante, vraiment… Enfin, elle s’était fait craché au visage et avait du subir toute la haine rageuse du docteur Wree, suite à son intervention pacifique… Merveilleux, vraiment…

Bien qu’elle n’en montrait pas vraiment un quelconque signe, la gothique romantique était quelque peu redevenue empli d’une certaine colère lasse. Quelque part, elle pensait de manière instinctive que tout ceci avait atteint ce résultat à cause des deux mutants qui avaient décidé de n’en faire qu’à leur tête au lieu de l’écouter. Stupide, ils avait agit de façon vraiment stupide. Tandis que la meneuse de la coalition anti mutante l’injectait de manière assassine mais, il fallait cependant lui reconnaître cette qualité, de façon très instruite, Juliette s’essuya le visage à l’aide de son mouchoir de soie dentelé. Elle supporta stoïquement les insultes, les références bibliques des moins flatteuses… Lilith.. ? Ma foi, quelque part c’était toujours plus agréable que de se voir comparer à une Jesabelle selon la jeune femme. Soudain, il se passa quelque chose… Quelque chose d’aussi étrange que d’incompréhensible… Juliette eu le curieux sentiment que quelque chose lui avait échappé, un peu comme si elle avait eu une sorte d’absence entre le moment ou le docteur Wree l’injuriait avec force et véhémence et celui ou elle s’était retrouvé subitement au sol complètement hébété. Un bref, mais perceptible moment de vide, que la gothique romantique se savait bien incapable d’expliquer sur le moment présent.

Le contexte ayant radicalement changé d’atmosphère, Edouard se porta au secours de la blonde ayant apparemment changé de personnalité, tentant de vérifier sa santé… Ce dernier avait-il la moindre qualification en ce domaine.. ? Juliette n’en savait rien, mais cela n’avait de toute façon aucune importance car elle savait déjà à peu près ce qu’il venait de se passer et cela n’impliquait en rien la santé physique ou mentale, du moindre participant à cette mascarade. Le mutant intima à son camarade masculin d’appeler les secours, ce que ce dernier fit en se dirigeant vers un téléphone public. Tandis que Edouard racontait un peu n’importe quoi afin de rassurer le docteur Wree, Juliette tourna brièvement son regard en direction de la cafétéria ou elle pu constater la disparition du duo de comique apparemment pas aussi insignifiant qu’il avait pu le paraître. Il ne restait plus que Betty, assise sur une chaise et en larme et sans doute en pleine interrogation sur ce qu’il venait de lui arriver. Puis, la gothique romantique fut ramené à la situation dans l’allée du centre commercial, par Edouard qui lui rappela les paroles énigmatiques de Jay… Oui, tout ceci avait l’air d’être un jeu d’acteur, un scénario malsain menée par un metteur en scène tapi dans l’ombre. Kay et Stinky en faisaient-ils parti.. ? Le hasard étant par trop flagrant, il était sensé de le croire surtout avec le discours ambigu de la télépathe.

Lorsque Edouard lui rappela les paroles de Kay, Juliette se contenta d’acquiescer d’un hochement de tête. Oui, il y avait sans doute un rapport, la coïncidence était bien trop grossière pour n’être qu’une simple conjonction de faits et de présences en un lieu et un moment présent. Toutefois, la gothique romantique lui rétorqua, ainsi que à Derek :

‘’Les secours sont inutiles, ils n’ont rien… Ils ont simplement été manipulé, cela n’aura pas de répercussions sur leur santé aussi bien physique mentale.’’

Juliette porta ensuite son attention sur Derek, et lui dit :

‘’Et cesse de tenir Jade au courant de tout ce qu’il se passe ici, ce n’est pas à elle que ne devons prioritairement rendre des comptes à propos de ce qu’il vient de se passer ici, c’est aux professeurs… Ensuite, ce sera à eux d’aviser si oui ou non il faut mettre les autres au courant.’’

La gothique romantique n’avait rien contre sa colocataire, mais Jade, ce n’était finalement que… Jade. Derek paraissait lui donner plus d’importance qu’elle n’en avait, ce qui était une erreur selon elle. Le plus sage était de centraliser tous les évènements entre les mains des professeurs, qui ensuite jugeraient du bien fondé de telle ou telle action à engager, aussi bien envers les propos à révéler aux élèves que vis-à-vis de la suite des évènements. Même si la gothique romantique ne montrait aucune signe visible de colère, ce genre de propos las prouvait cependant que les réactions et comportement de certains l’ennuyait de plus en plus. Comme la plupart des gens, sa tolérance envers les absurdités d’autrui se trouvait fortement limité par la colère, fut-elle sourde et contenue. Juliette s’adressa ensuite au docteur Wree et lui dit d’une voix redevenue musicalement douce :

‘’Tout va bien docteur, ne vous inquiétez pas. Vous avez eu une absence mais ce n’était rien de grave. Reposez-vous quelques instants et vous pourrez reprendre votre séance de dédicace…’’

Un sourire accompagna ces paroles que la gothique romantique voulu rassurante, puis elle se détourna de la femme et commença à retourner en direction de la caféteria. Chemin faisant, elle s’adressa une fois de plus à Edouard et Derek, sans grand espoir de pouvoir faire obéir ces deux têtes de mules aussi obstinés que deux taureaux :

‘’Venez, on s’en va… Il est inutile de rester ici et de risquer la moindre question de la part des secours… Nous n’avons pas besoin de ce genre de publicité.’’

Puis, elle pénétra dans la cafétéria et après avoir pousser un long et silencieux soupir, Juliette s’adressa tout d’abord à Charis qui parlait avec Betty, avant de se retourner en direction de la malheureuse victime collatérale de tout ceci :

‘’On s’en va Charis, il est inutile d’impliquer plus que de raison, l’institut dans tout ceci… Quand à vous mademoiselle, rassurez-vous… Tout est fini, les secours vont arriver et ils vont vous soignez, allez donc dans l’allée et attendez-les tranquillement.’’

Oui, tout était fini… Pour le moment. Mais même si tout cela avait un curieux parfum de manipulation mentale, la gothique romantique ne pouvait s’empêcher d’en douter quelque peu. Certes, manipulation il devait y avoir eu, mais elle n’avait pas du être mentale, tout au moins pas entièrement. Les propos de Kay lui revenaient en mémoire, et une hypothèse, aussi folle que terrifiante naquit dans son esprit.. Si Juliette voyait juste, alors il n’était pas certain que l’institut puisse réellement contrer un tel pouvoir… Et ce n’était pas ce blanc, aussi troublant que inquiétant, qui pouvait la rassurer… Fautes d’éléments tangibles pour afficher ouvertement cette hypothèse, la gothique romantique préférait donc attendre de parler de tout ceci avec un professeur afin d’avoir son avis. Après tout, c’était eux les mieux placés pour savoir si oui ou non, une telle chose était possible…

Déposant quelques billets sur la table ou elle était installée avec les trois autres mutants afin de régler la note, Juliette ramassa ensuite ses affaire et quitta les lieux afin de rejoindre l’institut et de relater toute cette histoire à un professeur… Derek ayant appelé les secours, ces derniers ne tarderaient pas à arriver. il était donc inutile de rester ici et de les attendre, sachant Que les forces de l’ordre avaient certainement dû être aviser par quelqu’un de tout ce chambardement dans le centre commercial.

(institut, seule ou avec certains) ^^

Mina avait vu la scène se dérouler devant elle, plutôt étrange d'ailleurs. Les autres membres de l'institut commençaient à prendre la tangeante pour s'éclipser, certainement avant que les agents arrivent. Juliette avait raisonné la dame qui était comme possédée quelques minutes avant.

"Elly qu'en penses tu?... on finit quand même nos petites emplettes?.."

Mina en avait envie au plus profond d'elle même. Elly certainement aussi, d'autant plus qu'elles n'avaient pas fini leur choix de vêtements pour la soirée.

"En fait je pense que l'on pourrait très largement finir nos courses et puis après on pourrait aller boire une limonade quelque part qu'est ce que tu en penses?... J'ai bien cru que cette histoire allait dégénerer pas toi? La dame avait l'air d'être comme possédée, étrange non?"

Elle regardait les autres qui se regroupaient un peu plus loin dans le centre commercial.

"A moins que tu ne préfères partir avec les autres?"

Elly avait elle aussi regardé la scène et avait remarqué l'étrange comportement de la leader, un coup folle à liée puis d'un coup, elle semblait ne plus trop savoir où elle était. De là où la mutante était, elle n'entendait pas grand chose hormis le discours d'une des mutantes à l'aspect gothique.
Ils avaient le contrôle de la situation et la demoiselle savait que si elle intervenait, elle ne servirait à rien. Et puis, Elly ne voulait pas abandonné Mina. Finalement tout ceci n'était qu'une passade, il avait failli y avoir un drame mais tout était fini.

- Tout de même, on a échappé au pire. Fit-elle en voyant les gens s'en aller pris de panique.

Finalement tout était rentré dans l'ordre, hormis le fait que les deux personne,s que la demoiselle prenait pour des amis de ses camarades, qui avaient disparus d'un coup.

*Bizarre ça*

Mais ça n'allait pas les empêcher de faire des emplettes, elles étaient venus pour ça après tout, même si elle continuait à avoir très peur. Si jamais ça recommençait cette manifestation, Elly ne saurait vraiment pas quoi faire. Elle n'avait pas du tout l'âme d'un héros.

- Tu as raison Mina, on continue nos courses. On reste prudente, on sait jamais mais c'est pas une raison pour retourner à l'Institut sans rien. Allez et c'est reparti.

Elly essayait de se redonner du courage même si elle avait eu un peu peur dans tout ça. Elle se redirigea vers les robes de proms et recommença ses sélections, en en choisissant quatre, puis se tourna vers Mina:

- Bon je vais les essayer, tu me diras ce que ça donne.

Elly sortit à chaque fois de la cabine pour demander l'avis de son amie.

Spoiler:

"Les secours sont inutiles, ils n’ont rien… Ils ont simplement été manipulé, cela n’aura pas de répercussions sur leur santé aussi bien physique mentale."

Edouard serre les poings et donne un regard noir à Juliette. Il reste accroupi près de la dame.

* Si je me sauve, je vaut pas mieux qu'un voleur... *

En vérifiant si la femme était désorientée, il tente de rester calme et de la rassurer.

"Tout va bien docteur, ne vous inquiétez pas. Vous avez eu une absence mais ce n’était rien de grave. Reposez-vous quelques instants et vous pourrez reprendre votre séance de dédicace…"

Edouard se relève d'un bond.

- N'ayez pas peur madame, je suis secouriste, je vais m'assurer qu'on vienne vous aider et je reviens.

Edouard attrape Juliette par le coude et la tire un peu à l'écart. Ses yeux était anormalement sérieux, surtout quand on est habitués à son sourire presqu'omniprésent.

Il chuchote, pour éviter que quelqu'un autour n'entende.

- Non, les secours ne sont pas inutiles... Ça doit être traumatisant de se réveiller comme ça et elle va apprendre que c'est elle qui a foutu la pagaille et ne rien comprendre. Elle a besoin de quelqu'un pour la supporter, et j'vais attendre avec elle que quelqu'un de formé sois là pour ça.

Réalisant ce qu'il est trop énervé et qu'un animal pourrait faire surface, il respire profondément, puis reprend.

- Et elle va pas reprendre s'qu'elle faisait comme si rien était ! J'pense que t'es bousculée par les évènements... tu devrais rentrer à l'Institut, moi j'vais rester et faire preuve de compassion, c'est la seule chose à faire de... juste

Sans demander ses restes, il retourne près de la Dr... prêt à répondre à toutes les questions nécessaires aux autorités.

Alors que Derek termine son appel à Jade, voila que Juliette lui fait des reproches et la morale. Derek lève les deux sourcils, ahurie. Pour qui elle se prenait elle, sa mère ? Il déposa le livre qu'il tentait de nettoyer et la confronta du regard.

"Personnellement, je te dirais que ça ne te regarde en rien à qui je parle. Mais étrangement, je suis dans un bon mood et je vais juste te dire; L'institut à été la proie d'une attaque de la même sorte. C'est pourquoi je tiens mes compagnons JustiX au courant de la situation, et parce qu'ils avaient offert leur aide."

Un rien énervé, Derek retourne aux bouquins. Du coin de l'oeil il voit le manège d'Edouard avec Juliette tandis que celle-ci décide de quitter vers l'institut. Peut-être avait-elle raison, valait peut-être mieu partir à l'institut.

Une fois sa tâche terminé, il s'approcha d'Animus qui s'occupait de la jeune femme.

*on peut pas dire qu'on est pas de gentil mutant.*

Derek s'accôta au mur, les deux main dans les poches, sans rien dire. Edouard l'avait soutenue dans son "affront" contre les anti-mutant, Derek le soutiendrais alors dans sa démarche de soutien psychologique d'urgence. De toute façon, avec ce qui c'était passer à l'institut, il n'était nullement pressé d'y retourner.

Juliette retourna à la cafétéria pour récupéré ses choses. Visiblement, elle suivait ses propres paroles et quitterait le centre commercial pour l'institut sous peu.

Betty se laissa examiner docilement par Charis. Il n'y avait rien de bien méchant. En fait, la jeune libraire semblait avoir reçu un choc à l'arcade sourcilière. D'où le saignement abondant. Rien de plus, rien de moins.

Elle était choquée. Oui. Elle était même plutôt fébrile.

"Je, je ne comprends rien. L'instant d'avant le Docteur Wree faisait sa séance de dédicace. J'aime pas ses livres mais on essaye dans la mesure du possible de donner la parole à tout le monde. Et puis... Des clients ont commencé à vider les rayons de tous les livres pro-mutants. J'ai essayé de m'intercaler mais le Docteur Wree m'a frappé au visage avec le talon de sa chaussure ! Je ne comprends rien ! Tout a été si soudain... L'instant d'avant, elle était souriante et aimable avec tout le monde et celui d'après c'était une vraie furie !"

Le Docteur Wree, quant à elle, était passée de la stupéfaction à la concentration la plus absolue.

"J'ai eu une absence et je me retrouve au sol, hors de la librairie, comme une clocharde ?"

Elle s'ausculta elle-même rapidement. Puis remarquant quelque chose d'étrange sur le talon de sa chaussure retira cette dernière et l'approcha de son visage.

"Et pourquoi j'ai du sang sur ma godasse ?"

Le Docteur Wree lança un sourire tremblant à Derek et Édouard.

"Qu'est ce qui m'est arrivée ? J'ai pas eu qu'une absence, j'ai..."

Elle jeta un œil aux alentours, un peu effrayée.

"J'ai fait quelque chose c'est ça ? Il faut me le dire, je suis toubib, je peux encaisser la vérité..."

Mina regardait son amie essayer les diverses robes, écoutant au fur et à mesure les dires de celle ci. Ces commentaires là sont précieux, ils étaient souvent source de d'interêt pour la mutante ailée. Elle aimait bien entendre les commentaires de son amie. Et elle était pardessus tout contente que celle ci soit restée avec elle pour son premier shopping.

Mina était particulierement contente de participer à cette séance, sa première en fait. Elle n'allait laisser personne lui gacher la journée, et en profiter à fond.

"Hum, le choix est dur!... Elles sont toutes jolies mais je crois que la première et la deuxieme que tu as essayé vont certainement remporter la palme!... Elles te vont bien au teint, et iront encore mieux pour ce que l'on projette de faire..."

Elle avait donné son avis sincère.

Apres cétait à son amie de faire le choix final, suivant le plan qu'elles s'étaient fixés pour la suite de l'élaboration du costume.

Mina tourna la tête à droite et à gauche, remarquant au passage les gens qui ne pouvaient s'empêcher de la regarder, comme une sorte d'attraction au milieu des gens normaux.

"Je pense que l'on pourra peut être completer la tenue avec un ou deux voiles comme ceux qui se trouvent là bas!... Après il nous restera à acheter un peu de maquillage pour finaliser le tout à l'institut..."

La blessure à l'arcade de Betty expliquait facilement tout ce sang. Charis se permit d'aller dans les cuisines de la cafétéria pour trouver une serviette qu'elle imbiba d'eau pour revenir ensuite aider Betty à retirer le sang de son visage. Pour la blessure, avec le foin que ça a fait au centre commercial, flics et ambulances allaient bientôt déboulé. Les professionnels sauront bien mieux qu'elle s'il fallait recoudre ou pas, et surtout ils auraient le matériel adéquat. Elle écouta bien attentivement l'histoire de l'employée. Donc tout se passait bien, et cette blessure était due à un talon de chaussure. Bon, voilà qui expliquait comment ça avait commencé. Seulement quelque chose manquait. Il n'y avait rien qui indiquait comment la subite crise de folie du docteur Wree avait commencée. Kay? C'était envisageable. Sauf qu'elle était avec les autres à la cafétéria quand la crise avait commencée. Il y en avait d'autres, très certainement, qui comme Kay avaient probablement des dons de télépathie, ou en tout cas de contrôle mental.

"Avant que cela n'arrive, avez-vous remarqué quelque chose d'anormal? Une personne qui rôdait dans les environs, quelqu'un qui n'avait peut-être pas l'air d'être à la bonne place, ou juste quelque chose qui aurait attiré votre attention?"

Ce qui se passait dans la halle, Charis n'y prêtait pas la moindre attention pour le moment. A vrai dire, elle se souciait très peu d'une blonde dont la seule priorité était de dire à tout le monde qu'il fallait envoyer les flics sur tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à un mutant. Difficile de s'émouvoir pour une personne qui, pour une fois, se prenait le contre-coup de ses propos racistes, homophobes et d'incitation à la violence. Charis avait passé le stade de la compassion, après avoir eu l'occasion d'observer ce que ce genre de personnes infligeaient non seulement aux humains, mais aussi et surtout aux autres humains innocents qui avaient le malheur d'être au mauvais endroit au mauvais moment.

Elle attendit patiemment que Betty puisse réunir ses idées avant de lui répondre. Oui, elle tenait à cette réponse, même si ce ne serait probablement qu'un "non". La pauvre était choquée et Charis ne pourrait rien faire de mieux, sachant que d'un moment à l'autre il lui faudrait prendre ses jambes à son cou pour ne pas mêler tout l'Institut à des problèmes avec les forces de l'ordre. Le retour de Juliette la fit se redresser. S'en aller, oui. C'était encore la meilleure chose à faire à ce stade. Si seulement le contexte politique pouvait leur permettre d'en venir pleinement en aide aux autres sans avoir à fuir à chaque apparition à cause du simple mot "mutant"...

La suissesse alla ramasser son sac. Halloween ne commençait pas vraiment comme elle l'aurait espéré. C'eut été trop beau, sans doute. Après un dernier regard à Betty, à laquelle elle sourit avec douceur, elle dit.

"Vous avez été très courageuse. Merci. Je repasserai dans quelques jours, pour prendre de vos nouvelles."

C'était le moins qu'elle pouvait faire. Seule, l'employée avait tentée d'empêcher un désastre. Elle n'avait pas fuit, elle avait cherché de l'aide. Ce genre de personnes se faisaient cruellement rares ces derniers temps.

[

vers l'Institut]

Edouard est accroupi près de la Docteur et jette de temps à autre des regards autour, attendant les secours. Il écoute la Docteur quand elle commence à parler, les yeux rivés tendrement pour s'assurer qu'elle ne s'énerve pas.

"J'ai eu une absence et je me retrouve au sol, hors de la librairie, comme une clocharde ?"

Edouard eût un rictus, elle avait raison, et Juliette avait manqué son coup en tentant d'amenuiser la situation.

"Et pourquoi j'ai du sang sur ma godasse ?"

Il ne l'avait pas remarqué jusque là, et comme son examen rapide n'avait laissé présager aucune blessure directe... il fit rapidement le lien avec Betty.

- Je... j'crois pas que c'est le vôtre Madame...

"J'ai fait quelque chose c'est ça ? Il faut me le dire, je suis toubib, je peux encaisser la vérité..."

Edouard pris une grande respiration, expira en fermant les yeux, puis dit honnêtement et calmement ce qu'il savait de la situation...

- Oui... Y'a quelques secondes... vous aviez l'air possédée... Vous meniez un groupe de personnes à sortir ces livres là pointant les livres que Derek ramassait. De la librairie pour les brûler... Et heum... vous étiez très agressive... alors moi et mon ami ici avons tenté de vous arrêter avant qu'vous fassiez quequ'chose de mal...

Il se gratte doucement derrière la tête. Et tourne la tête vers Derek. Ça allait être la chance de la femme de faire preuve d'humanité et de voir qu'Edouard était resté là plutôt que de fuir et donner une image de fugitif aux membres de l'institut. Il devait y avoir des caméras de surveillance... elles auraient capté la transformation d'Edouard... mais elles auraient capté aussi qu'il s'occupe de la dame et le fait que Derek n'avait pas maltraité l'homme à sa merci. Valait mieux ça que d'avoir filmé uniquement une attaque, puis une fuite... La balle était dans le camp du Dr. Wree

- Et vous êtes tombée sans connaissance... J'attend les secours avec vous, une perte de conscience, c'est jamais à prendre à la légère.

Toujours dos au mur, Derek observait Edouard et la dame, du nom de Wree. Sans dire un mot. Il repensait à tout ce qui venait de se passer. Tout avait été si rapidement. Puis il repensait aux propos de Juliette. Il était mutant. Il était également humain. Derek avait choisit de se battre pour le bien de la cause mutante, mais pas au dépit des être humain. Non. Certes ils étaient vu comme des monstres par les uns, des fois comme des dieux, certain pouvait même prétendre à ce titre tellement ils étaient puissant. Il repensait à sa tout première mission, la seule, il y avait moins d'un mois. Les JustiX et lui avait capturer un puissant mutantqui se proclamait comme le Marchand de Sable. Oui, certain pouvait prétendre à la quasi divinité, mais ils agissaient souvent comme des monstres.

Edouard prouvait le contraire. Oui, ils avaient tous les deux défiés les anti-mutants, mais pour une cause juste, du moins il le croyait. Ils avaient été prêt à utiliser la violence en tout dernier recours pour leur conviction, tandis que d'autre avait préféré observer sans rien faire. Dans son coeur, Derek savait pertinement qu'ils avaient joué avec le feu, mais il ferait la même chose sans hésité si on lui proposait de refaire la scène, car il avait fait ce qu'il croyait juste. Protèger les innocents, et protèger le droit des mutants. Non, il ne regrettait pas.

Il ne regrettait pas, mais Juliette avait tout de même raison sur un point, il ne fallait nullement mêler l'institut à l'incident. Surtout que Jade avait fait mention d'une foule en colère semblable à celle qu'ils avaient rencontré.

Il enleva ses mains de ses poches et s'avança vers Edouard. Il le saisit par le bras.

"J'peux te causer en privé."

Sans vraiment attendre sa réponse il l'entraine un peu plus loin et murmure en faisant bien attention à ce que le Dr Wree n'entende pas ses paroles:

"Écoute, je suis 100% avec toi, mais je crois que Juliette avait raison sur un point. Nous devrions taire l'information qu'on vient de l'institut. Ils ne savent pas que je suis un mutant, toi oui. On peut leur faire à croire que l'on est touriste du Canada ou une autre connerie du genre, mais rien sur l'institut, surtout qu'ils ont eu droit à une foule semblable, y aurait trop de questions étrange."

Derek n'aimait pas être obligé de mentir,sa lui puait au nez. Mais il n'avait pas le choix vu les circonstance.Il lâcha Edouard et se retourna pour regagner sa place près du mur, les deux mains dans les poches et de retour dans ses pensées. Juliette jouait peut-être les petits boss des bécosses lorsque ça chauffait, mais dans le fond, elle n'avait pas totalement tort. Derek avait maintenant un sourire en coin.

*Au fond, je l'aime bien je crois.*

Betty se laissa donner les premiers soins par Charis mais n'eut rien de particulier à répondre à sa question. Elle se contenta de secouer lentement la tête : Betty avait déjà parlé de tout ce dont elle se souvenait.

Le Docteur Wree s'adossa à un mur, l'air effondrée, tenant sa chaussure ensanglantée comme si c'était le seul vestige d'un pan de sa mémoire qui s'était effondrée...

"Pas le mien... Oh, mon Dieu... Moi qui n'ai jamais fait de mal à une mouche, que m'est-il arrivée ?"

La terrible pédopsychiatre anti-mutante était en train de pleurnicher sur son sort. Cette femme semblait réellement sincère dans son désarroi.

"Brûler des livres ? Je ne peux y croire..."

Elle jeta un œil sur les ouvrages en question : essentiellement du Robert Bateson.

"Je n'aime pas CES livres. Je les trouve obscènes en ce qu'ils contiennent de la pornographie prosélyte pro-mutante... Mais, mon Dieu, je me ferai trancher la tête pour qu'on puisse les lire et les imprimer ! Je me bats contre les mutants, oui... mais avec ma plume !"

Le Docteur Wree prit une grande inspiration puis ajouta finalement :

"Je me souviens juste avoir dédicacé des ouvrages... C'est le jour d'Halloween, il y a tout plein de gens étranges... Comme ce drôle de couple... Un type à l'haleine répugnante et une rouquine déguisée en clown... Je crois que c'est un des derniers ouvrages que j'ai du dédicacer..."

Elle sourit doucement à Edouard et tourna la tête sur sa gauche : une équipe de secours étaient en train de débouler... La situation allait être sous contrôle.

Edouard fit son possible pour avoir l'air décontracté, la Dr n'avait pas besoin de plus de stress.

Surtout que sur sa droite, les secours arrivent... Alors il se lève, fait deux pas vers l'arrière et :

- La dame a perdu connaissance, perte de mémoire... mais ses signes vitaux sont parfais.

Puis, il se tourne et avance vers Derek. Dès qu'il est certain de s'avoir assez éloigné des secours...

- On peut y aller... même pas eu besoin de mentir.

Conclut-il avec un sourire béat.

vers l'Institut

Derek toujours silencieux, écouta l'histoire de la femme avec intérêt. Elle avait donc eu la visite de KAy et Stinky juste avant de perde les pédales. Visiblement, la clown rousse semblait avoir un dangereux pouvoir de contrôle psychique selon les analyses rapide de Derek.

Les secours arrivèrent et Edouard leur présenta le cas dans une simplicité qui fesait douter un peu Derek sur la raison de leur attente. Ils auraient pratiquement bien put quitter en compagnie des deux jeunes mutantes et ainsi avoir l'air un peu plus sympathique à leurs yeux. Mais il était trop tard pour revenir dans le temps et de toute façon, Derek pensait avoir fait la bonne chose, donc aucun véritable regret, si ce n'était de la perte de temps.

Edouard s'avança vers lui et lui mentionna son intention de quitter, Derek se décolla du mur auquelle il avait prit racine depuis quelques minutes et fit un léger signe de tête en guise de salut à la femme et il adressa un sourire à Edouard.

"J'vais juste aller récupérer mon costume avant de quitter."

Joignant le geste à la parole, Derek alla chercher son sac et suivit Edouard jusqu'à l'institut.

Institut

Elly avait finalement trouvé son bonheur, grpace aussi au conseil de son amie. Elle prit des foulards noirs aussi puis se tourna vers Mina:

- Bon eh bien tu as trouvé ton bonheur? Je pense qu'on ne devrait pas trop tarder pour rentrer à l'Institut. Si t'as besoin de conseils, je t'aide volontiers.

La demoiselle paya le commerçant, et prit son sac de shopping puis rejoint son amie.

- Alors qu'as-tu trouvé de beau?

Elle passa sa main dans ses cheveux et eût soudain un mauvais pressentiment. Il fallait qu'il retourne à l'Institut. L'émeute qui était apparu au centre commercial se serait-elle produite là bas aussi? C'était quand même bizarre ce mouvement de foule si soudain.

Elly décida d'en faire part à Mina:

- Tu ne trouves pas ça étrange que des personnes se rassemblent d'un coup pour brûler des bouquins et clamaient leur convictions mutantes? Le jour d'Halloween en plus, j'espère qu'ils ne vont pas ramener leurs fesses à l'Institut.

La robe qu'Elly avait trouvé convenait à merveille. Elle allait donner un plus à cette soirée d'halloween.

Pour elle Mina s'était choisie une robe et des bottes qui ne nécessitaient quasiment aucune retouche. Pour une fois. Elle s'approcha elle aussi pour régler ses achats essayant de ne pas être trop brusque pour ne pas affoler le commerçant.

Elle se tourna vers son amie.

"oui, regarde... Pendant que tu testais tes robes une dernière fois je me suis trouvé cela, je pense que ça conviendra... Avec ces bottes là bien entendu."

Une fois qu'elle eut payé, tout cela grâce à la bourse que l'institut Xavier lui allouait, Mina revint vers Elly. Elle avait raison. Le mouvement spontané était assez étrange, d'autant plus que ces personnes, semblaient bipolaire en quelque sorte. Peut être ont elles été manipulés par un mutant peu scrupuleux?

"Pour en revenir à ta question : bien sur que si je trouve ça étrange, même si l'étrange est notre lot quotidien à nous les mutants. Tu penses à une manipulation de masse? Par un psy? Quoiqu'il en est rentrons à l'institut, de toute façon on a eu ce qu'on voulait... On pourra ainsi voir si tout va bien.."

Elly afficha un grand sourire de satisfaction et leva un pouce en guise d'approbation. Cette robe conviendrait parfaitement à Mina. La demoiselle était ravie d'avoir des sacs de shoppings dans ses mains, elle qui longtemps avait du se priver pour pouvoir s'acheter une robe, alors que sa mère jetait l'argent par les fenêtres, ça lui faisait du bien d'inverser la tendance.

Et puis se n'était pas de l'argent jeté par les fenêtres, c'était pour une fête, nuance! La demoiselle sentit qu'elle deviendrait vite accro du shopping, c'était tout nouveau pour elle de faire les magasins en compagnie d'une amie.

Pour en revenir aux faits assez bizarres, Mina exploita l'idée d'une manipulation de foules.

* Ca pourrait être possible, surtout brûler des livres, c'est assez bizarre comme idées pour une rébellion*

- Bon je te propose qu'on rentre, de toute façon il ne se passera plus rien je pense et mieux vaut profiter de la soirée au maximum. On a bien d'autres ennuis toute l'année, c'est le moment de faire la fête.

Puis entrainant son amie par la bras, elle se dirigea vers l'Institut.

Institut