Dans un village français

"Je ne sais pas ce qu'on a pu te dire sur nous à l'orphelinat, mais çà ne doit pas être reluisant. On ne t'a pas abandonnée, on t'a mise en sécurité. A cette époque nos pouvoirs venaient à peine d'apparaître et nous avions des problèmes qu'on a préféré t'épargner."

L'expression qu'avant la mère de Sandy ne semblait pas feinte. Elle semblait perdue dans le passé tout à coup.

"Quant à tes parents adoptifs, je leur suis très reconnaissante d'avoir veillé sur toi, mais ils ne peuvent pas comprendre ce que nous sommes vraiment. Il est temps pour toi de rejoindre les tiens. Avec le recul tu verras que c'est la meilleure chose à faire..."

Elle tourna la tête vers sa fille :
"Je ne me suis pas présentée, je m'appelle Katherine, tu peux m'appeler Kat si tu ne veux pas m'appeler "Maman", je comprendrais..." dit-elle.

"Moi c'est Sandy. Mais bon, je crois que vous le saviez déjà..." répondit la jeune fille sur ton morose

Pendant un instant, elle se dit qu'il serait peut-être temps de tutoyer Katherine étant donné que c'était sa vrai mère biologique. Pourtant, elle n'arrivait pas à se mettre dans la tête que cette femme l'avait conçu. De plus, la jeune fille se disait qu'elle ne la connaissait pas encore assez pour la tutoyer:

*Finalement, elle a l'air gentille...Elle ne me force même pas à l'appeler "Maman"...ça veut donc peut-être dire que c'est ma vrai mère...*

Sandy trouvait qu'elle s'était un peu mal comportée jusqu'à présent. Elle essaya donc d'engager une conversation. Etant donné qu'elle allait habiter désormais à New York, la jeune fille voulu donc savoir quelques petites choses:

"Au fait, vous faîtes quoi comme métier?"

"En ce moment on peut pas vraiment dire que j'ai un métier officiel, mais il m'arrive de tirer le portrait à des passants dans la rue pour arrondir les fins de mois. Depuis la parution des articles de la Sentinelle, ton père et moi on fait profil bas, mais on se tient près à résister si les choses se corsent avec les Humains. Il y a des mutants qui ont moins de chance que nous avec leurs pouvoirs Sandy, et il faut être tous solidaires pendant cette crise."

On pouvait sentir la militante dans les propos de Kat. Elle avait néanmoins senti que la réticence de sa fille s'était apaisée quelque peu.

"Je me doute que tu n'imaginais pas tes parents comme çà..."

A cet instant, Sandy ne savait plus quoi dire. Il était vrai que les humains ne semblaient guère apprécier les mutants si elle venait à dire à l'un d'entre eux qu'elle possèdait des capacités qu'ils n'avaient pas, ils n'hésiteront pas à l'enfermer dans une cellule jusqu'à la fin de ces jours.

Au bout de quelques temps, Sandy réussit tout de même à demander:

"On va faire quoi à New York? On va se battre? J'ai jamais appris à attaquer une personne, ni à me défendre...Et puis, je ne pense pas que c'est en tuant des milliers de personnes qu'on arrivera à résoudre les choses...."

Elle déposa ensuite son regard sur le magazine de tennis qu'elle tenait toujours entre ses petites mains. Elle soupira...