[LeX 4.8.4] Vies parallèles 4 : Math

Comme une pierre roulante. Math se sentait comme une pierre roulante. Sans qu'il lui soit indiqué la direction de la maison. Sans pouvoir laver la blessure narcissique de la dernière mission. Écrasé par l'airbag. Etourdi par le choc. Asphyxié par le gaz. L'inconscience... Et au bout : la mort, l'oubli, les ténèbres... Le tunnel avec en prime la lumière. Et les docteurs qui se penchent sur son cas. Sans pouvoir bouger, sans pouvoir agir. Plus de sensations. Comme étranger à son propre corps... Puis... A nouveau, l'inconscience. Un sommeil comme fiévreux. Parcouru de terreurs nocturnes et de sueurs froides. Et à nouveau la lumière. Artificielle du spot éblouissant. Plus trop de sensations. Comme un voyage dans un écrin de coton. La tête en coton. La vision trouble. Sensation de latex sur le corps. Cables aux extrémités... Déplacement. Une salle blanche. Des cercueils devenus brancards...

*
**

Une petite chambre couverte de posters de ses idoles de toujours, Math se réveillait presque en territoire connu. Un peu plus et il se serait cru chez lui ! Sauf que...

Sauf qu'il ne s'agissait pas de sa chambre et qu'il était habillé d'une combinaison en latex blanc taillée d'une seule pièce. Celle-ci ne laissait apparaître que son visage, ses mains et ses pieds.

Et si le jeune pyrokinésiste n'avait pas de blessures apparentes, il ressentait tout de même un léger engourdissement dès qu'il s'agissait de bouger. Comme s'il dormait depuis des lustres.

Il remarqua au bout de quelques instants qu'une jeune fille était assise sur une chaise, visiblement satisfaite de son réveil : il s'agissait de Donna, alias Soft Machine. Mais n'était elle pas censée être en prison ?



"Hello, joli garçon... T'es comme la belle au bois dormant toi ? Il faut te rouler une pelle pour que tu te réveilles ?"

Sans même attendre l'éventuelle réponse de Math, Donna se leva et se saisit brusquement de son oreiller, faisant basculer la tête du mutant contre le matelas.

"Assez dormi ! Ton père se faisait un sang d'encre ! Tout comme le Professeur ! Et pis, je compte bien profiter un peu de toi, aujourd'hui, mon chou..."

La jeune fille riait de manière très enthousiaste et communicative. Visiblement, le réveil de Math était une grande nouvelle !

Math ouvrit les yeux. Il se réveilla dans un lit plutôt confortable. Il avait l'habitude de dormir en sous-vêtements et là il avait particulièrement chaud. La raison ? une combinaison en Latex blanche recouvrait tout son corps. Il jeta un oeil autour de lui et vit que les murs de la chambre était recouvert de groupe qu'il adorait ! Il avait même certain de ces posters dans sa chambre à l'institut ! Mais visiblement il n'y était pas. Flare était un flemmard mais cette fois c'était comme-ci sa flemme avait été multipliée par dix ! Le moindre mouvement lui demandait un effort de concentration tant il avait l'impression d'être fatigué. Il sentait à peine son corps, engourdit comme si on lui avait coupé tout sa circulation sanguine ou après un choque élèctrique ou encore ... après lavoir absorbé une drogue ou un puissant somnifère.

Il regarda à nouveau autour de lui et vit Donna. Que pouvait elle faire là ! Elle était sensé être en prison ! Sa réaction envers Math le surprit. Okay il avait échangé un baisé mais ... C'était à cause de Sensual Santa ! Donna lui retira son oreillé et Math eut l'impression de descendre d'un étage. Il se redressa et mit les pied au sol.

"Donna ? Mais qu'est ce tu... On est chez har..."

Soudain Math se souvint de la mission et qu'avant d'arriver ici les LeX était dans le mini-van. Il se souvint brièvement d'un violent choque contre leur véhicule puis plus rien. Il s'était passé quelque chose d'imprévue ! Peut être que Dwyer leur avait finalement bien tendue un piège ! Mieux valait alors éviter de prononcer le mot 'Harmonie' et de jouer le jeu pour en apprendre plus.

"Où est-ce qu'on est ? Mon père est là ?" Math se doutait que ce n'était pas vraiment de son père biologique dont elle parlait. "Et quel professeur ? qu'est ce qui s'est passé ?"

Math se leva. Peut un peu trop brusquement car un léger vertige le prit. Il s'immobilisa et attendit que celui-ci passe. Puis il s'approcha de Donna pour poser sa main sur son épaule pour vérifier si il s'agissait bien d'un être de chaire et de sang, d'une hallucination ou d'un hologramme.

Posant sa main sur Donna, Math ne put que se rendre à l'évidence : la personne en face de lui était belle et bien de chair et de sang !

"Eh ben, mon Mathounet, je t'avais connu plus farouche... Où est passé le bad boy un peu sauvage que je connaissais ? Tu vires dans le sentimentalisme ?"

La jeune fille s'écarta en riant de bon cœur.

"En tout cas, t'es toujours pas du matin, mon grand... Ben ici, t'es à la base militaire de Schlössadler. Tu sais ? Pour cette histoire de caisson de belles au bois dormant et d'astronautes rêvant de princesses !"

Jouant avec son anneau dans le pif, Donna continua :

"T'as l'air de te souvenir de moi, c'est déjà pas si mal... Au moins, je me dis que tu m'as pas trompée avec une blonde à forte poitrine dans ta boiboite en verre..."

Tapant du poing sur l'épaule de Math, elle ajouta rapidement :

"Allez rigole ! Et haut les cœurs le héros ! Comme je te disais ton papounet a envoyé un message de félicitations ! Et le professeur veut te voir..."

La jeune fille croisa les bras et baissa doucement les yeux pour se faire charmeuse.

"Tu te souviens pas du professeur ? C'est peut être la chance de ma vie de mettre le grappin sur toi, en fait... Mais je parle de ton professeur particulier... très particulier. Quand tu le verras, tu ne pourras que t'en souvenir..."

Math écoutait Donna parler. Il avait beau être dans le brouillard il ne goberait pas son barratin. Elle lui parlait comme si il se connaissait depuis longtemps ! l'avoir embrassé ne constituait pas pour Math une raison valable pour une tel proximité ! Soudain elle lui apprit qu'il était, si c'était vrai, dans une base militaire à Schlössadler. Surement en Allemagne. Mais, toujours si cela était vrai, que faisait il en Allemagne ? Elle lui parla alors de caisson, de princesse et d'astronaute. Qu'est ce qu'elle essayait de lui faire avaler ? Et apparement il avait aussi un professeur particulier, qui devait surement être une très belle femme.

"Ola ola doucement donna ! Je suis pas mal dans l'paté alors plus doucement s'il te plait ! C'est quoi cette histoire de caisson avec des astronautes et des princesses ? " Au pire on va voir ce professeur et tu m'expliquera en route !?"

Math voulait en voir plus. Toute cette mascarade ne lui disait rien qui vaille. Il se dirigea vers la porte et l'ouvrit...

[Désolé pour la longueur du post j'suis pressé :-S]

La jeune fille éclata d'un rire sonore.

"Bien sur mon Mathounet ! Les docteurs avaient parlé d'éventuels troubles de la mémoire ! Ou alors c'est tout simplement que tu es distrait comme à chaque fois qu'il y a une jolie fille qui se réveille à côté de ton lit ?"

Se dégageant une mèche qui lui tombait sur le visage, la fille partit à la suite de Math.

"C'est ce virus informatique qui a tout détraqué ta cervelle sinon... Enfin, j'y comprends pas grand chose mais... Pour faire bref, et t'excuseras l'explication niveau jardin d'enfants mais c'est tout ce que j'arrive à paner : t'as dormi pendant deux semaines dans un caisson qui fabrique des rêves"

Alors que le mutant ouvrait la porte, Donna ajouta :

"C'est un truc fabriqué pour les longs voyages dans l'espace. Pour éviter que les astronautes s'ennuient, dépriment et deviennent fous. Ca permet de vivre une vie en rêve. Et c'est ce que t'as fait. Enfin, je crois... Et là, à mon avis, t'es tout détraqué parce que tu confonds le rêve et la réalité..."

Math franchit la porte et se retrouva dans un bureau de travail richement meublé. Un homme était visible de dos, affairé à classer divers papiers dans la bibliothèque.

"Alors, t'as rêvé d'astronautes ou de princesses ? J'sais pas ce qu'en dirait Freud, mais ça m'intéresse de savoir si tu m'as trompée ou pas dans tes songes !" termina la jeune fille.

L'homme se retourna, une brochure à la main.



"Bonjour, Matthew... Tu as fait de beaux rêves ?"

Il s'avança et alla caler ses fesses à califourchon sur un coin de bureau.

"Prends un siège et raconte tout à ton vieux professeur adoré"

Tout semblait trop ... joyeux et gai. Certaines choses ne collait pas. Pourquoi l'aurait il choisit lui, un adolescent, pour devenir le sujet d'une expérience qui pourrait servir pour des astronautes ? Il n'avait rien d'un astronaute de toute manière ! Non vraiment quelque chose ne collait pas. Comment se faisait il que ce soit Donna qui se réveil à ses coté et non pas un membre de sa famille ? Pourquoi s'était il réveillé dans un chambre d'ado qui s'ouvrait sur un bureau d'affaire ? Lorsqu'ils entrèrent dans le fameux bureau, Math laissa Donna passé devant lui de sorte qu'il puisse tenter quelque chose dans son dos. Il plaça ses mains derrière lui de sorte a ce qu'elles soit invisible aux yeux de Donna et du professeur et tenta d'enflammer le sommet de son index droit. Pour éviter qu'un silence ne s'installe, Flare se mit à questionné les deux protagonistes.

"De beaux rêves ... Je savais même pas que je rêvais ! Vous pouvez m'expliquez précisément de quelle expérience j'ai été le cobaye ? J'ai l'impression d'avoir vécu 16 ans mais Donna vient d'me dire que ça ne faisait que deux semaines. Je ne vous connais même pas, et où sont mes parents ?"

Math ne se sentait pas à l'aise avec cette combinaison de latex. Il avait peur qu'elle étouffe les flammes de son corps. D'ailleurs Math hésitait. Si ses pouvoirs marchait, devait il lancé directement l'attaque contre le professeur et découvrir si il s'agissait bien de Donna ou devait il continuer à jouer le jeu ? Le deuxième chemin semblait le plus prudent, même si la prudence n'aait pas toujours été son fort ...

"Euh... j'dois confondre la réalité un peu mais ... Où sont mes camarades ? J'veux dire Esther, Ivy, Juan, Hjördis et Amarenna ? Ils sont réels où je les ai révés ?"

Math gardait son calme malgré le mauvais pressentiment qu'il avait. Il avait peur qu'on lui ai implanté un inhibiteur pour ses pouvoirs ! Il savait que tous ça n'était qu'une machination, il en était certains, les détails était trop énorme pour passer inaperçu.

Math essaye d'enflammer le bout de son doigts discretement. Si il y arrive, il s'éteint directement et atta la réponse du prof.

Toutes les tentatives de Math pour utiliser ses pouvoirs eurent le même résultat : échec total. La seule façon qu'il aurait eu d'allumer un feu avec ses mains aurait été de les frotter l'une contre l'autre pendant mille ans... Et encore !

Le Professeur sourit tendrement au jeune homme tout en le dévorant du regard, sans le moindre égard pour Donna qui alla se caler dans un coin pour se curer les ongles.

"Mathew, c'était là tout l'objet de l'expérience... Créer un rêve si puissant qu'il pourrait passer pour la réalité la plus absolue. Et je t'assure, même si ça a paru durer une vie... Tu n'as dormi que deux semaines"

L'homme croisa les jambes avant de poursuivre.

"Il s'agit de l'expérimentation d'un caisson hypnotique fabriqué par un laboratoire de recherche privé et destiné dans un premier temps à un usage militaire. Si tu veux en savoir plus sur le déroulement précis de cette opération je te suggère d'interroger le bailleur de fond, le général en charge de l'expérience ou le Président de la NYCU, tous les trois présents en ces lieux..."

Après avoir marqué une courte pause pour avaler sa salive, l'homme reprit :

"Tes souvenirs de ce rêve sont bel et bien factices. J'en suis navré, Mathew, il s'agit d'une complication dans le programme informatique du générateur de rêve. Un sabotage occasionné par un ancien collaborateur de l'opération qui a été licencié pour faute. Quoi qu'il en soit..."

Une porte automatique s'ouvrit laissant entrer la petite Laura ainsi que Juan accompagnés d'un Pasteur.

"Est ce que ceci répond à l'une de tes questions, Mathew ?" répondit le professeur amusé. "Bonjour Pasteur Flannagan, bonjour les enfants" ajouta-t-il presque instantanément à l'attention des nouveaux arrivants.

"Pasteur Flannagan, j'expliquais à Mathew les tenants et aboutissants de cette opération..."

Le religieux répliqua rapidement de sa voix forte :

"Je ne faisais que vous amener les enfants. Mais maintenant je vous laisse. Au revoir Juan, au revoir Laura"

Et le père repartit par la même porte, non sans avoir lancé un regard mauvais à Math. Laura, quant à elle, fit la moue et alla s'asseoir en tailleur dans un coin de la pièce.

Le professeur reprit :

"Je suis le Professeur Zagdanski. Ton précepteur. Nous nous connaissons depuis très longtemps... Depuis que tu es tout petit. Tes parents sont à la maison et tes amis dispersés en ces lieux"

Souriant comme jamais en direction de Juan, Zagdanski termina :

"Bonjour, Juan... J'espère que tout va bien ? Et si personne d'autre n'a de question, nous pourrions peut être essayer de revoir la dernière leçon, non ?"

*Enfin, je vais me retrouver avec quelqu'un de normal, enfin j'espère que Math n'a pas perdu la raison comme laura, parce que sinon, je vais connaitre un grand moment de solitude.*

Juan rentra dans la pièce, puis tout comme Laura il prit place dans un coin de la pièce pas trop près de Laura. Puis après s'être installé, il se tourna vers le professeur.

"Bonjour Professeur. je serais ravi en effet de revoir la leçon de la dernière fois. A vrai dire, l'expérience m'a quelque peu chamboulé et j'aurais bien besoin de me remettre de nouveau la dernière leçon en tête."

*Comment faire comprendre à Math, que je suis un gentil, ah oui ça y est, je crois qu'il va piger de suite avec ça.*

Juan sourit et se tourna vers Math.

"Salut, je suis bien content de te revoir en un seul morceau. Je suppose que ça aurait pu être pire. J'aurais pu revoir Amy avant toi, ça aurait gâché ma journée. Sinon toi ça va, pas trop de trou de mémoire?"

*Je pense que ça devrait aller, Math devrait comprendre.*

Juan attendit patiemment la suite des évènements, en espérant que tout se passerait bien.

Zagdanski sourit doucement aux garçons.

"Je suis heureux que mes deux élèves préférés - Navré les filles, mais je ne prendrai que deux compagnons ce soir - aient une telle envie de reprendre le cours de nos réflexions. Quant à vos vêtements, vous en aurez des très beaux tout à l'heure pour la cérémonie"

Le professeur se saisit d'un volume poussiéreux, alors que les deux filles s'installèrent en tailleur, à même le sol.

"Nous parlions de l'origine de nos croyances. Nous évoquions la vie de notre premier Grand Prêtre de l'Ordre, le très Saint Nathaniel Cromwell"

Il ouvrit le livre à une page marquée puis commença la lecture :

"Alors que le très Saint Père de l'Ordre Cromwell errait dans les limbes des mauvaises croyances, adorant des Dieux à têtes d'animaux, la révélation lui vint en songe. Il comprit la nature profondément factice de notre univers. Et il sut qu'il engendrerait la Vierge Noire, des entrailles de laquelle jaillirait l'incarnation de notre divinité, le Grand Shoggoth. Il comprit l'allégorie des miroirs qui décuplent les hommes qui marchent tels des fantômes sur la surface de ce monde morne et désert"

La voix de l'homme se fit plus puissante, plus envoutante :

"Comprenant que le tout est l'un et que l'autre n'est que la répétition de l'unique, il rejeta son vil panthéisme et brisa les idoles, pourtant adorées, au sol. Le retour au chaos originel devint sa seule passion. Brisant son vœu de chasteté - la copulation étant la matérialisation même de l'allégorie du miroir en plus abjecte - il engendra Shub-Niggurath, la bien nommée. Dans ses jours avancés, il conduisit la jeune élue sur les chemins de la connaissance et, souhaitant perpétuer ce savoir, il créa le Saint Ordre, le cercle qui ne peut être brisé où les frères sont un et adorent l'unique"

Zagdanski tourna une page sous les regards captivés de Laura et Donna.

"Ses jeunes années passées, Shub-Niggurath devint le réceptacle duquel jaillit l'incarnation, sur ce plan, du Grand Shoggoth. Le chaos rampant et bouillonnant ne peut être contemplé. Ne peut être décrit. Ne peut être pensé. Sa Volonté Souveraine Unificatrice, Rectificatrice, Simplificatrice, suppose la chute de toute la superstructure de notre univers. Les images mentales ne pourront être brisées que par l'incarnation de son fils sur Terre : né du Grand Shoggoth et de la substance de Sabboath alliée au Graal Noir, le Béhémoth marchera, tel le sauveur, tel le messager, pour détruire les reflets de ce monde..."

Un sourire bienveillant sur les lèvres, l'homme referma son livre et considéra son assemblée.

"Des questions ?"

Laura se contenta de commenter :

"C'est époustouflant... Je comprends maintenant mieux la ferveur de Juan et du Pasteur Flannagan..."

Et Donna souriait comme une bienheureuse :

"Ah si seulement j'étais cette Sabboath..."

*J'ai mal au crâne. Ce foutu professeur de mes deux...il dit n'importe quoi. Moi je sais bien qu'elle la vérité, enfin celle de là d'où je viens. Même si j'avais rêvé ce que j'avais vécu, aucune machine n'aurait pu créer toute l'histoire qu'on m'appris sur Dieu Jésus les saint, les hébreu, les musulmans, les bouddhistes...les langues que je peux pas lires, les films, les jeux vidéos, ma moto qui doit être un des rares modèles de sa catégorie en circulation, ces tronches de cakes n'ont pas pu inventé tout ça. Donc, ils ont inventé ce que je vis en ce moment. Il faut faire quelque chose, mais quoi?*

Juan écouta tout de même le discours du professeur jusqu'au bout, aussi bizarre qu'il était, le discours détenait peut être des informations que la prof voudrait récupérer. ET puis le jeune mexicain voulait savoir comme les autres personnes qui étaient dans la pièce allient réagir. Il put s'apercevoir très vite que Laura et Donna étaient complètement out, restait donc Math dont la réaction ne fut pas longue à venir.

*Bon je peux compter sur lui. Mais je me pose une question, est ce qu'on est dans une sorte de réalité virtuelle ou un truc de télépathe, ou bien est-on quelque part dans le monde réel? Je préfèrerais la deuxième solution. Maintenant c'est partit allons aider Math, il s'en sortira pas tout seul, face aux trois personnes, le prof oui, mais avec les deux gonzesses en plus, c'est pas le même truc.*

"P.....Math, Fais gaffe, maintenant la discrétion c'est foutu. Assure le prof, je vais m'occuper du reste."

Juan se retourna pour face à Donna et à Laura. Il guettait la moindre réaction offensive de leur part, afin de pouvoir y répondre le cas écheant, espérant que Math s'en sortirait face au professeur.

*Qu'est-ce que j'aimerais avoir mon casque, ou bien une batte de base-ball sous la main, et mes affaire, je veux les récupérer. Mais pourquoi ils nous ont fait ça?*

La réaction de Math ne manqua pas de surprendre les personnes présentes dans la pièce ! Zagdanski se prit le coup de tête au niveau de l'estomac et vacilla. Attrapé par les jambes il chut au sol, les bras cependant toujours libres...

Le professeur marqua un sourire amusé et, dans un fort halètement, dit à Math tout en sortant un pistolet de sa veste :

"Oh, Mathew, tu es si viril !"

Les deux filles se levèrent, visiblement horrifiées.

"Des infidèles ! Des infidèles !" glappirent-elles. "Morts aux mécréants ! Aux apostats ! Et aux infidèles !"

Zagdanski fit feu à deux reprises. Une fois sur Math. Et l'autre dans le dos de Juan. Il s'agissait de deux petites fléchettes. Qui plongèrent les garçons dans un sommeil profond... Juan eut à peine le temps de sentir les deux filles le rouer de coups de pieds dans les côtes.... Quant à Math, il entendit de très loin la voix de Zagdanski lui dire :

"Au revoir, crapule... Tu étais mignon mais peut être un peu trop futé... Ou pas assez drogué !"



Les deux garçons se réveillèrent sur de l'herbe coupée. Leur environnement immédiat n'était pas riant : devant eux une grille métallique leur barrait le passage... Après quelques instants pour reprendre leurs esprits, ils ne purent que réaliser leur nouvelle condition de détenus : ils étaient dans une sinistre geôle dont le sol de terre battue était recouvert d'un peu d'herbe. Du couloir, ils purent voir une large flaque de sang pas encore séché... Et quelque part, quelqu'un marmonnait, non loin d'eux...

"Pipilotti disparue. Pipilotti retrouvée... Ma chère Viconia, où es tu ?"

Après une courte pause, la voix reprit de son débit toujours haché :

"Ceux qui vont mourir, je les salue... J'espère que vous ne connaîtrez pas le même sort que le précédent occupant de la cellule... Quant à moi, je voyage à travers des angles bizarres..."

Par ailleurs, les garçons entendaient des bruits de pas se rapprocher d'eux... Quelques dizaines de mètres... Pas plus !

* Bon ça m'a trop saoulé cette histoire, je m'en vais sortir de cette pièce. Et ensuite, on va se barrer d'ici avec Math, en essayant de trouver les autres.*


Juan, regarda autour de lui, essayant de faire abstraction de la flaque de sang, du précédent locataire des lieux. la cellule paraissait vieille, les barreaux semblaient eux aussi en mauvais état.

*Bon si on fait travailler la grille math et moi on devrait pouvoir sortir rapidement de cette pièce, si jamais les pas que j'entends sont ceux d'un ennemi quelconque, je veux pouvoir lui sauter dessus. Vraiment, toi là haut, si je m'en sors, j'irais servir la soupe populaire pendant deux semaines, si je tombe pas sur un curé raciste, ou bien si il s'appelle Flanagan.*

Le jeune mexicain cracha dans ses mains, les frotta l'une contre l'autre puis il agrippa deux barreaux sur la gauche, assez proche l'un de l'autre pour se donner plus de puissance physique. Ensuite il se tourna pour parler à math.

"Math attrapes deux barreaux sur la droite de la grille, on devrait pouvoir la démonter si on joue assez fort dessus."

Juan agrippe deux barreaux sur la droite, et commence à faire jouer la grille en poussant puis en tirant dessus le plus fort possible.

La grille avait légèrement du jeu : secouée par les bras musclés et virils du Mexicain, elle se descellerait peut être à la fin... Mais le processus n'était pas des plus rapides et l'individu en approche arriva à leur niveau avant que les deux garçons en cage n'aient réussi à ouvrir leur geôle puante.

Il s'agissait de l'oncle d'Ivy qu'ils avaient vu leur de leur premier briefing !

La démarche hésitante de l'homme, son haleine chargée, sa gueule enfarinée étaient autant de signes extérieurs d'ivresse. Se plantant devant la cellule, il commença à retirer ses vêtements pour se mettre torse nu.

"Salut les p'tits loups... Vous êtes les potes de ma rouquine ? J'm'en va faire un truc pour vous"

Une certaine forme de résolution alcoolique transpirait de ses propos. Une fois les poils du torse à l'air, il approcha sa main de son abdomen... Celui-ci s'ouvrit de lui même !

De sa poche kangourou mutante, Shane sortit un petit pistolet. Visant puis tirant, il atteint... le verrou qui sauta net ! Les garçons étaient libres...

Math émergea de nouveau. Il commençait à en avoir marre qu'on l'endorme et surtout de se réveiller dans des endroits plus pourris les uns que les autres au fur et à mesure que la mission continuait ! Elle était d'ailleurs en train de tourné à la catastrophe du coté de Juan et Math. Flare espérait que les filles avait plus de chances et de réussite ! Math se leva et vit la grille qui était dans un salle état. Il eut la même idée que Juan même si il savait que cella leur prendrait du temps. Une voix retentissait non loin d'eux... Pendant que Juan secouait la grille comme un forcené Math essayait de savoir d'où venait la voix mais ... impossible avec le boucan que faisait Juan. Il allait lui demandé d'arrèter quand celui-ci le fit de lui même. Math se retourna vers la grille et vit Shane l'oncle d'Ivy.

Math fut d'abord content de le voir !

"Yeah ! faites-nous sortir de là !"


Puis Shane sortit un revolver.

"Merde vous allez pas nous descendre quand même !"

Puis Shane fit sauter le verrou.

"Ouf ! Merde annoncé avant de faire ça ! vous m'avez foutu une super peur !"

Math venait de passé par une suite d'émotion qu'il aurait pu avoir en faisant des montagnes russes. Math sortit de la cellule, son regard traquait la voix. Peut être était-ce Shane !

"Merci quand même" dit il a Shane. "Comment vous nous avez trouvé ? Vous avez vu le reste de l'équipe ? et c'était vous qui causiez tout à l'heure ?"

L'irlandais imbibé, gardant son arme à la main, dévisagea Math de son œil vide :

"Oh la, gamin ! J'suis pas comme ça, j'suis de la famille d'Ivy, l'oublie pas !"

Il avait l'air assez agité, comme si un truc le perturbait au plus haut point.

"Faut qu'on fasse vite, les gars... Ma rouquine est un peu perturbée. Elle était avec votre Mademoiselle Pète Sec et j'ai point vu les autres..."

Shane se passa la main dans ses cheveux gras.

"Ben, je vous ai cherché un peu partout... Quand j'ai capté via mon communicateur que les deux gars étaient au gnouf, j'ai rappliqué fissa !"

Il agitait son pistolet, en proie à une grande agitation.

"En revanche, les gars, ce n'est pas moi qui ai parlé..."

S'approchant de l'autre cellule, il siffla entre ses dents :

"Oh, purée... C'est LA chose"

Tirant un second coup de pistolet dans le verrou, il libéra la prisonnière.



Celle-ci, du même ton hésitant et haché que l'instant d'avant, lâcha tout simplement :

"Je ne suis pas une chose... Je suis un ventre !"

Shane, faisant des allées et venues dans le couloir, termina sur un ton affolé :

"Faut qu'on bouge, les gars... Les deux escaliers à chaque bout du couloir mènent au rez-de-chaussée... ILS vont envoyer les grands moyens pour vous buter... Navré..."

*Bon la bonne nouvelle c'est que, apparemment, ils ont pas neutralisé nos pouvoirs, donc ça va un peu équilibrer les choses en cas de conflit. La mauvaise nouvelle, c'est que je sais pas où je suis, donc pas moyens de faire un saut à grande échelle. Mais bon je vais pas cracher dans la soupe, comme dirait ma mère, et je vais faire avec ce que j'ai sous la main. Et puis bon la fille a l'air sympa et elle est pas trop moche, deux raisons tout à fait valable de la sauver.Mais tout ça ne réponds pas à la question principale qui m'occupe l'esprit maintenant, où est-ce qu'on est?.*

Juan regarda successivement l'oncle d'Ivy et la jeune demoiselle, tout en se mettant en route. Math commençait à parler et affirmait qu'ils n'avaient plus leurs pouvoirs.

*Si c'est vrai, voilà qui est embêtant, pour la suite. Moi sans mon pouvoir, en opération commando je vaux pas grand chose. Je vais quand même essayer pour le cas où Math se serait tromper. Après tout Shane peut se servir du sien apparemment.*

Le jeune mexicain prit alors la parole.

"Moi j'ai une question qui me trotte dans la tête depuis le début de cette histoire. Où on se trouve?. Je sais bien qu'on est chez les méchants, mais géographiquement parlant, on est où?"

Juan regarda ses mains, puis il décida de tenter le coup maintenant alors qu'il n'y avait qu'eux dans le couloir, il concentra donc son pouvoir afin d'ouvrir un portail de la taille de sa main juste devant lui, pour vérifier ce que disait Math.

Ni Math, ni Juan n'arrivèrent au moindre résultat en tentant d'utiliser leurs pouvoirs : comme s'ils n'en avaient jamais eu...

La fille sourit timidement à la question de Math :

"On m'appelle des fois comme ça... Surtout depuis quelques temps"

Devant l'avalanche de questions du pyrokinésiste, Shane choisit de commencer par répondre à la seule et unique question du mexicain :

"On est à la base du Schlössadler. Mais, les p'tits gars, j'suis arrivé avec un téléporteur, comme tout le monde ici sauf le Général Bidule qu'a son avion personnel, donc j'ai fichtrement aucune idée d'où ça se situe dans le monde... Mais en tout cas, c'est pas le bon Dieu qu'a crée cet endroit"

Il cracha par terre avant de reprendre :

"Idem pour les sorties, j'ai pas eu le temps de faire de la visite de tourisme. Y'a une porte principale qui donne sur un jardin en forme de labyrinthe c'est tout ce que je sais"

Shane baissa les yeux, l'air penaud.

"En fait, ils vous ont fourgué une saleté de drogue pour vous coller un blocage mental de vos pouvoirs et tout le toutim... Comme j'voulais pas que ma rouquine soit plus la même, j'ai fait en sorte que vous ayez que des doses diluées... Votre prof en revanche a eu la dose maxi... Mais il existe un antidote !"

Il agita son arme, l'examinant sous tous les angles.

"J'en ai tiré 2. Il doit en rester quelque chose comme 7. Et pour les grands moyens, euh... Y'a de grandes chances qu'ils nous envoient quelque chose de pas sympa du tout... Pour ça, vaut mieux pas rester ici pour prendre le thé !"



Comme pour ponctuer les paroles de l'irlandais, le Pasteur Flannagan apparut en haut des marches, un sourire plus mauvais que jamais sur les lèvres.

"J'aurai du te tuer à ton réveil. J'aurai du vous tuer à Harmonie" lança-t-il de sa voix puissante.

Il descendait l'escalier, marche à marche et quelque chose derrière lui faisait un bruit... Comme des grognements inhumains. Quelque chose s'agitait juste en haut des marches, hors de vue des deux garçons.

"Vous avez joué et vous avez perdu. Vous ne ferez jamais parti de Nemo et je ramènerai vos corps sans vie à mes Maîtres. Et vous serez digérés à tout jamais dans le Grand Shoggoth"

Shane tremblait plus que jamais. Il tira une balle dans la poitrine de l'homme. Puis deux. Puis trois. Le pasteur fou les encaissa sans broncher.

"Vous êtes une déception, Shane. Vous mourrez tout comme les jeunes que vous avez trahi"

Le pasteur se mit les mains sur le sommet de son crâne et planta ses ongles dans sa chair dans l'évident but de se mutiler.



Le bruit se fit plus pressant et finalement deux monstruosités apparurent du haut de l'escalier pour se retrouver au niveau du Pasteur. Alors qu'il commençait à se dépecer lui même la peau de son crâne, le tout sans la moindre goutte de sang, comme s'il se débarrassait d'une vieille peau lors de la mue, l'homme de foi termina :

"Ce sont les chiens de Tindalos. Ils vont vous déchiqueter et me ramèneront le Graal. Et je vous donnerai le coup de grâce à mains nues"

Les bestioles, grandes comme un chien de chasse, la mâchoire remplie de dents acérées, flottaient légèrement au dessus du sol. Et semblaient prêtes à bondir sur la petite équipe !

*Là c'est le bouquet, comment ça peut exister des machins comme ça. à moins que le curé y fasse comme Jessica Ryder. Bon si c'est ça, faut dessouder le curé, mais le balles ont pas l'air de lui faire grand chose. Mais si on est encore dans un caisson virtuel, ou un truc du genre, on est pas sortit de l'auberge. Bon si le curé marche comme les zombies, faut le frapper à la tête, et comme c'est lui qui a fait apparaitre les trucs de tindalos, là, ça devrait les faire disparaitre aussi. Et si c'est pas ça, et bein on est dans la m... J'espère que Shane a encore des munitions*

Juan regarda autour de lui, essayant d'évaluer les possibilités qu'ils avaient. de fait ils n'avaient que deux possibilités, la fuite ou le combat, mais la dernière phrase du pasteur intriguait beaucoup le jeune mexicain; En quoi Shane pouvait-il les avoir trahis lui et Math, sans parler de sa nièce et des autres membres de l'équipe.
Le doute avait avait germé dans le cerveau du jeune mutant. Il fallait qu'il sache.

"Dites Pasteur Flannagan, en quoi Shane nous a trahis?Et pourquoi vous voulez nous tuer? Sans le baratin religieux, j'y crois pas à votre truc. J'ai eu déjà trop de mal avec la mienne de religion, alors la votre, elle manquait de cette touche de bonheur qui fait le succès en autre de celle à laquelle j'ai choisi d'adhérer."



Le pasteur hurla comme possédé. D'un geste rapide, il arracha la peau de son visage... Contre toute attente, le visage de Molly apparut. Alors que la femme continuait à se débarrasser de son "identité", elle lança d'un ton agressif :

"Vous êtes des idiots morts. Vous auriez pu marcher à nos côtés et répandre le sang sur le reste de la planète, une fois que le Béhémoth sera sorti du ventre du Graal Noir ! Mais vous avez préféré jouer aux plus malins : bravo, nous allons vous tuer et ce ne sera ni rapide ni propre dans l'estomac du Grand Shoggoth... Vous n'avez pas voulu du Cercle Nemo. Le Cercle Nemo vous condamne à la mort ! Et pour Shane le traitre ultime... Traitre à sa famille quand il a placé le micro ! Traitre à Nemo quand il vous a délivré ! La sanction sera pire encore !"

Juan se prépare à courir dans les escaliers en tentant d'esquiver les chiens, espérant que son discours arrête le pasteur dans son élan à vouloir les tuer.

Visiblement les élucubrations de Molly permirent à Juan de filer à l'anglaise, en compagnie de Shane et de la fille... Ou bien était-ce qu'elle voulait jouer avec ses proies ? Quoiqu'il en fut Juan se retrouva, avec ses accompagnateurs, en haut des escaliers avant que Molly ou les chiens se lancent à sa poursuite. Il y avait à sa gauche comme à sa droite un couloir l'emmenant Dieu seul savait où... Plusieurs portes étaient à portée de sa vue mais une seule n'avait pas de lecteur de carte. Et le couloir était vide de tout aménagement si l'on faisait exception d'un extincteur accroché au mur.

"Bordel de chio... C'est quoi ces trucs !"


S'exclama Math en voyant les chiens de Tindalos. Pour des chiens il étaient vraiment laid à son gout. Et les diverse rangées de dents ne le mettait pas très à l'aise. Le pasteur révéla alors sa vrai identité. Il s'agissait de Molly. La folle furieuse du comptoir d'accueil ! Celle qui avait essayé de les tuer à Harmonie mais qui avait échoué... Juan lui avait posé une question qui leur avait fait gagné du temps. Quand il vit Juan déguerpir avec Shane et le Graal Noire, Math les suivit. Arrivé en haut de l'escalier Math vit l'extincteur et vit tout de suite une arme plus qu'un moyen d'éteindre un feu. Il s'en empara et alla défoncer tout de suite l'un des lecteurs de carte à coté de la première porte qui s'offrait à eux.

"Shane ta une carte magnétique utilise là sur le premier lecteur qui marche ! Si on a de la chance, les clebards de l'autre tarée font une allergie violente à la neige carbonique ! Mais ça ce serait un Miracle !"

Math attendait en haut de l'escalier que le premier chien de Tindalos arrive. Mais il préféra fermé la porte lorsqu'il regarda son pauvre extincteur et qu'il ne se souvint pas avoir vu de membre aux chiens. Il était prêt à mettre un coup a n'importe qui ou nimporte quoi qui sera de nature hostile. Puis il se dirigea vers la seule porte sans système de lecture de carte magnétique et l'ouvrit...

Math dégomma un lecteur de carte sans aucune difficulté avec son extincteur puis réussit à refermer la porte de l'escalier. Shane, sa carte magnétique à la main, comprit que la porte ne demeurerait fermée que si le mécanisme était détruit. Imitant Math, il lui vola l'extincteur et explosa le lecteur.

Il lança à nouveau l'extincteur au jeune pyrokinésiste. Pendant ce temps là, le Graal Noir chantonnait en se balançant d'avant en arrière une drôle de ritournelle.

"Lundi le Shoggoth te mange les doigts, mardi le Shoggoth mange tes oreilles, mercredi il mange ton bras, jeudi il mange tes dents, vendredi il mange tes entrailles et le samedi, ton cœur alouette... Et le samedi, ton cœur alouette ! Mais le dimanche, il digère et le Béhémoth détruit la planète !"

Tandis que l'Oncle d'Ivy plus paniqué que jamais se précipitait pour déverrouiller une porte, Math ouvrit la seule porte sans lecteur : il s'agissait d'un débarras avec tout le nécessaire pour le ménage (javel, serpillère, seau, aspirateur, brosses, éponges) et quelques câbles électriques.

Plus intéressante était la salle ouverte par Shane : il s'agissait d'une salle de conférence, contenant ce que contenait habituellement une salle de conférence : une table ovale, des chaises, un tableau véléda pour écrire, un rétroprojecteur, un ordinateur, du petit matériel de bureautique (agrafes, trombones, stylos, agrafeuse, élastiques, ...), ainsi que, plus curieux, un présentoir contenant diverses armes blanches et à feu : une machette, un poignard, des nunchakus, un katana, des étoiles de ninja, une arbalète avec plusieurs carreaux, un colt à poudre, un fusil de chasse, un vieil AK-47 et un pistolet Uzi.

"C'est la caverne d'Ali Boubou !" s'écria le pochtron irlandais.

Derrière la porte de l'escalier, les LeX entendirent les chiens grogner. Visiblement, en dépit de leurs dents acérés et de leur capacité de vol, ils ne savaient point phaser ! Et au bout du couloir, Juan put voir un jeune asiatique tenant un drôle de pistolet à aiguilles qu'il pointait sur le mexicain, parler dans son communicateur :



"Andersson, je suis dans le couloir de la salle des armes. Je crois que j'ai trouvé le Graal. J'ai dit à Molly de se mettre en attente. Les filles ont le champ libre pour l'exécution"

*Choisit ce qui te plait...mais si rien ne me plait. Virer des baffes, des coups de poings, des coups de casques, des coups boules... ça me va, j'ai plutôt l'habitude. Mais ces armes là, elles sont faites pour tuer, et moi je suis pas un tueur. Prendre la vie d'un autre humain, aussi abject soit-il, c'est devenir comme eux, et en plus tuer son prochain est un péché, et j'en ai déjà assez commis pour aujourd'hui. Il faut savoir se montrer plus fort que la tentation. Alors vous entendez, Maman et Seigneur Jésus, je résisterais à la tentation, je ne me servirais pas de ces armes pour tuer qui ou quoique se soit. Maintenant trouvons une solution pour sortir d'ici.*

Juan observa la salle de conférence, si il n'était pas question qu'il fasse usage d'une violence immodéré, il y avait surement autre chose à faire. Il n'était pas un foudre de guerre en dehors de la mécanique, mais le jeune mexicain savait se débrouiller un peu avec un ordinateur. Mais il fallait tout de même prévenir ses camarades de ce qu'il allait faire.

"Math il est pas question, que je tue qui que soit ici, je suis pas un tueur, je n'ai pas envie de devenir comme eux. je vais essayer de trouver un truc utile dans l'ordinateur."

Juan s'approcha de l'ordinateur et le mis sous tension le cas écheant. Il commença alors à chercher une information utile comme des plans de l'endroit, ou bien leur localisation exacte dans le monde, enfin tout ce qui pourrait servir pour qu'ils sortent d'ici.

[N'oubliez pas que vous êtes en mode jeu : vous devez utiliser des RP si vous voulez que les autres joueurs puissent prendre en compte vos actions du tour. Sinon je les résoud à la fin du tour. De plus, vous êtes en situation de combat : il y a des bestioles et Molly qui cherchent à vous atteindre. Et un type qui vous menace avec une arme. Je serai bien moins flexible à partir de maintenant ^^ Bon jeu !]

La rafale tirée par Math fit sursauter tout le monde... Le japonais, en signe de reddition, déposa doucement son arme au sol avant de lever les pattes au ciel. Pourtant, il n'avait pas l'air plus traumatisé que ça.

"Petit homme. Maintenant tu tiens le fusil. Mais tout à l'heure ? Ne crois tu pas que tu regretteras ce geste ?"

Il ricana bêtement et ajouta d'une voix amusée...

"En fait, si tu savais ce qui t'attend, tu te logerai une balle dans le crâne"

Juan, quant à lui, venait d'allumer l'ordinateur. Il découvrit divers fichiers qu'il ne comprit pas, étant rédigés dans un langage scientifique obscur. En fait, le seul document d'intérêt qu'il arriva à apercevoir était le plan de la base. Sans réussir à le mémoriser, il découvrit que non loin de là se situait un escalier qui menait au deuxième sous-sol, sous les geôles... Une seule pièce y était mentionnée mais sa superficie recouvrait tout l'étage. Son nom était intriguant : le sanctuaire. Le Mexicain découvrit également la sortie au rez-de-chaussée.



Ivy arriva accompagnée d'Esther, les deux femmes toujours vêtues de leur belle tenue de Latex, tout comme les garçons, de l'autre côté du couloir. Devant elles : Math, armé d'un fusil mitrailleur, mettant en joue un pauvre petit japonais à lunettes. Shane, était aux côtés du pyrokinésiste, lui aussi une arme à la main, lui aussi mettant en joue l'asiatique. Une fille que les deux femmes ne connaissaient pas se tenait non loin du petit groupe, l'air indifférente. Deux portes étaient ouvertes juste à côté de l'attroupement.

Laura beugla "Sus aux mécréants" avant de courir comme une dératée un poignard à la main en direction de Math et Juan.

Et tous les LeX purent constater l'étrange flaque couleur argent qui venait de se former juste devant la porte du sous-sol. Plus étrange encore, elle prenait de la consistance et de la surface de secondes en secondes...