[Nouvelle-Zélande]Fête chez les maoris.

Le grand jour était arrivé, c'était l'un des plus grand rassemblement Maori de l'île du nord. Au programme trois jours de réjouissances, dont une bonne partie de fête, et pas mal de charmante rencontre en perspective, pour Pita et Daniel. Les Takutai était partit en bateau la veille dans l'après-midi. Le rassemblement avait lieu dans une crique dans la province de New Plymouth, et la tribu avait navigué toute la nuit pour pouvoir arriver sur les lieux aux environs de 9 heures du matin.

Daniel avait déjà enfiler son costume. Il était allongé à la proue du bateau appréciant le soleil matinal sur son torse nu. La côte était en vue quand les moteurs se stoppèrent. Les hommes de la tribu embarquèrent dans la Te Waka (Grande pirogue) qui avait était remorqué depuis la plage des Takutai. Puis il la décrochèrent et commencèrent a pagayer.



Son père était le chef il était donc placé au milieu de la pirogue et donnait la cadence, Pita quand à lui était à la barre. Dany avait été placé au poste de "premier guerrier", il était à l'avent et avait pour rôle de sauter du bateau et d'ouvrir la route au chef en effectuant un haka. Ce cérémonial n'avait plus vraiment lieu d'être, mais la tradition coutumière était une chose très importante lors des rassemblements maoris.

A peine la grande pirogue avait abordé la plage de la crique que Daniel bondit hors de celle-ci et, devant l'imposant rassemblement de Maoris venus du reste du pays, exécuta sa danse rituelle, sous le regard des gens de sa tribu.

Celle-ci réalisée, un homme, un chef maori s'avança l'air grave et, s'approchant tout prêt de lui, lui donna le salut traditionnel, souffle contre souffle.

Ses amis, ses proches et sa famille vinrent le rejoindre. Son père semblait particulièrement fier de la prestation de Daniel, comme en témoignait la main virile qu'il posa sur l'épaule de son fils.

Des chants, de la musique étaient audibles sur la plage. Visiblement les festivités allaient de bon train.

Le chef qui avait salué Daniel s'exclama, l'air soudainement jovial :

"Eh bien, ton fils a bien grandi. C'est maintenant un homme fort ! Je suis bien content de votre présence à tous en tout cas. Ce rassemblement va être mémorable mes amis !"

Une jeune femme en tenue traditionnelle arriva vers le petit groupe et leur remit des programmes, en les gratifiant d'un large sourire.

Au menu : diverses danses bien sur, des stands de tatouages et... une petite compétition amicale ! Le chef semblait particulièrement fier de cette dernière :

"J'espère que vous y participerez en nombre ! Le sage de notre tribu a beaucoup travaillé sur ces épreuves : force, dextérité, intelligence ! Un excellent cocktail pour se retrouver entre amis !"

Tout était pour le mieux... Jusqu'à ce que le bruit d'une petite embarcation motorisée vint troubler la réunion...

Daniel, se retournant, put voir la drôle de petite scène suivante : le petit bateau venait de s'écraser sur la plage. Et un homme en bondit - un peu comme Daniel quelques instants auparavant mais avec moins de finesse et de respect - et dès que ses pieds atterrirent sur la plage il se lança dans une sorte de... haka. Mais là où la prestation du mutant était respectueuse et soignée, celle-ci ressemblait à une parodie de danse. Les mouvements patauds de l'homme. Le sourire railleur qu'il avait au visage. La clope qu'il avait gardé au bec faisait de lui un drôle d'énergumène. La suite du discours en disait long...



Se ruant sur le chef et lui serrant la main de force, sous ses yeux révulsés, l'homme se présenta :

"Salut Grand Sachem. Moi venir plage à toi pour affaire. Moi grand guerrier autre côté grande flaque d'eau. Kentucky Bones toi connaître ? Sinon moi signer autographe toi et donner eau de feu et cadeau pour femmes à toi"

Etait-il ivre ? Inconscient ? Ou seulement grossier ?



Dans la petite embarcation, une jeune fille aux cheveux bleus écoutait de la musique dans des écouteurs. Et semblait bien éloignée de l'agitation de l'autre homme.

L'arrivé de daniel se passa sans anicroche. Et à en juger par leur réaction les chefs avait apprécié. C'est donc, fier comme Artaban, que Daniel reçu le programme. Il gratifia même la jeune femme d'un clin d'oeil. Visiblement la tribu accueillante avait fit les choses bien. Et quand le mutan entendit le mot compétition il se tourna vers son frère en affichant toute ses dent. C'était clair que le plus jeune fils du chef des Takutai participerait. L'euphorie de ce début de fête fût interrompu par l'arrivé inopiné d'un australien, passablement aviné, à en croire la façon dont il descendit de la barque, qu'il avait plus échoué là que vraiment acosté. Sa parodie de Kapa O Pango fit plus sourire Daniel qu'autre chose. Mais le discours de l'homme dépassait le stade du drôle pour devenir injurieux. L'alcool n'excusait pas tout, et surement pas ça! Daniel se retint d'expliquer à l'énergumène sa façon de penser, mais il se dit que c'était au chef local de répondre.
C'est alors qu'il remarqua la fille aux cheveux bleus. Pendant que l'homme déblatérait, il s'approcha de l'embarcation, pour pouvoir bloquer la route de ce bushman de pacotille s'il décidait de fuir. Il remarqua alors que cette étrange fille muette avait des écouteur. Il lui fit un signe de la main pour attirer son attention Puis il lui présenta sa main pour l'aider à descendre. Il lui dit.

Bonjour, je m'appelle Daniel, et toi? Il faudrait peut-être dire à ton... Capitaine? qu'on parle anglais depuis plus de 200 ans.

Ignorant Kentucky Bones, Daniel se rapprocha de l'embarcation de celui-ci, pendant que le grossier personnage tentait d'attirer l'attention des chefs Maoris... Sans grand succès.

Voyant arriver le jeune mutant, la fille aux cheveux bleus parut surprise. Elle l'observa d'un regard vide, puis retira ses écouteurs non sans avoir poussé un grand soupir.

"Salut... Moi c'est Vicky... Et, tu peux aller lui dire toi même, en fait... Père n'écoute que... Lui même"

Un léger sourire timide aux lèvres, elle poursuivit tout en enroulant ses écouteurs autour de son petit baladeur.

"Sympa ta tenue... Votre fête a l'air cool. Dommage qu'on vienne la gâcher avec nos histoires d'aventuriers"

Daniel aida la fille à descendre de la barque. Elle devait avoir à peut près son âge et lorsqu'elle fût en face de lui, ce dernier constata qu'elle dégageait un certain charme. Si on oubliait ces cheveux, ce n'était pas le genre de fille au passage desquelles les garçons cesse leur conversation pour se retourner, mais c'était une beauté discrète. D'ailleurs Daniel ne l'aurait surement pas vu sans cette tignasse azurée. Vicky, c'est comme ça qu'elle s'appelait, et visiblement elle acceptait de lui adresser la parole. Elle n'avait pas hérité des préjugé de son compagnon, qui s'avérait, en fait, être son père. La fille lui appris que l'écoute n'était pas, au même titre que la diplomatie, le fort de Kentucky Bones. Il se tourna vers l'intéressé. Il vit que, passé la première minute d'étonnement, les chef mettait un point d'honneur à ignorer le mal-appris, qui pourtant se démenait pour attirer leur attention. Cette vision ou la présence féminine à ses côté... Quoi qu'il en soit le visage du jeune maori s'éclaira d'un léger sourire. Il se retourna vers Vicky et lui répondit.

De toute façon, s'il n'écoute que lui. Ca ne servirait à rien que je lui dise.

La fille lui fit une remarque sur sa tenue, mais Daniel ne sût dire si elle était sincère ou bien ironique. Néanmoins il la remercia de la tête et dit.

Oh! ces costumes nous servent surtout pour les cérémonie, mais la plupart du temps on est habillé comme des gens normaux.

Elle enchaina ensuite en s'excusant de les déranger. Mais ce qui attira l'attention de Dany fût le mot "aventurier". Il renchérit avec une once d'incrédulité dans la voix.

Alors comme ça vous êtes de aventurier! Et ça consiste en quoi concrètement?

En disant cela il emmena la jeune fille vers le reste du groupe.

La fille se laissa aider de bon cœur, non sans avoir pris au préalable une teinte pivoine ! Une fois le pied à terre, elle commenta sur un ton léger :

"Oh, tu sais... Quand je ne joue pas à l'aventurière, je suis moi aussi une fille très ordinaire... D'ailleurs il s'agit plus d'une lubie de mon père qu'autre chose. Et toi ? Tu as aussi des parents - disons - un peu envahissants ?"

Alors que les deux jeunes gens se dirigeaient vers le reste du groupe, Vicky poursuivit :

"Comme je te le disais, c'est surtout mon père l'aventurier. Depuis que j'ai eu 16 ans, il insiste pour que je vienne avec lui dès que j'ai un peu des vacances, une sorte d'apprentissage en somme. Mais pour le reste..."

Vicky marqua une légère pause tout en observant d'un air attristé les pitreries de son père qui montrait ses muscles aux Maoris.

"Pour le reste, mon père raconte à qui veut bien l'entendre qu'il est une sorte d'archéologue. Mais, je sais très bien ce que ça représente surtout : pillage de tombes et contrebande minable. Dire que je l'admirai quand j'étais petite..."

Arrivés à hauteur de Kentucky Bones et des Maoris, les jeunes gens furent pris à partie par leurs pères respectifs.

"Mon fils, tu te sens prêt à représenter la tribu pour l'épreuve de dextérité ? Ton frère sera la force et moi même je serai la sagesse ! Ce peut être amusant..."

Puis sur un ton plus bas, il ajouta :

"Et je compte bien sur toi pour que cet australien vulgaire ne puisse trouver une occasion supplémentaire de se moquer de nos traditions en gagnant ce défi !"

Vicky accepta enfin de sortir de son "écrin" et de rejoindre le planché des vaches. Daniel ne se fit pas prier pour l'aider à garder son équilibre. Une fois rétablie, elle commença par répondre à sa question, tout en lui expliquant qu'elle non plus n'était pas aussi excentrique en temps normal. Daniel se rendit compte qu'il n'avait toujours pas lâché la main de l'Australienne. Ce qu'il fît promptement en grimaçant un sourire gêné. La jeune fille continua son récit en lui demanda s’il avait des parents envahissants. Daniel n'avait jamais vraiment abordé les choses sous cet angle. Il était vrai que, de par sa fonction, son père avait beaucoup formé ses deux fils à la culture maori, c'était parfois ennuyeux, mais le muant ne s'en était jamais plain, et, au final, il aimait bien ça. Il répondit à l'interrogation par un haussement d'épaule évasif. Vicky continua son histoire son père la traînait dans ses pérégrinations depuis qu'elle avait 16 ans. Daniel ne savait pas vraiment s’il devait plaindre cette fille ou bien l'envier. Certes, être dans le sillage de son père ne devait pas être facile tous les jours, mais partir à l'aventure avait toujours quelque chose d'excitant, enfin c'est ce que supposait le mutant. Quand Vicky, non sans avoir soupiré de voir les pitreries de son père, lui expliqua que sa principale activité consistait au pillage de tombe. C'en était trop pour le jeune homme, qui ne pût s'empêcher de s'exclamer:

Quoi?!

Dans l'esprit du jeune homme, il était plus ou moins inconcevable que des gens s'adonne encore à ce genre de chose. Mais les Bones, en tout les cas le Bones senior, ne se gênait pas pour déranger les défunts et leur voler leurs possessions terrestre. La révélation que des gens étaient capables d'un tel manque de respect amena Daniel à foudroyer le bushmen du regard. Quand ils furent à leur hauteur les géniteurs des jeunes gens leur adressèrent leur adressèrent respectivement la parole. L'idée de participer à la compétition aurait, quelques minutes plus tôt, fait sauter le mutant de joie, mais il ne pouvait enlever de son esprit l'antipathie qu'il éprouvait envers l'Australien. C'est pourquoi il afficha un sourire carnassier en apprenant qu'il se mesurerait à lui. Et il répondit à son père.

C'est d'accord! Compte sur moi!

"Très bien mon fils, nous allons lui montrer à ce Kentucky Bones de malheur..."

Et, conduisant par l'épaule son fils, le père de Daniel l'emmena se préparer pour les épreuves.



En dépit de la fierté des Takutai, des encouragements de toute la famille, de toute la tribu, de tous les Maoris présents, l'épreuve de force fut calamiteuse.

Pita s'était plutôt bien débrouillé. Dans son costume traditionnel, armé de ses seuls poings et pieds, le frère de Daniel avait réussi à l'aide des techniques classiques de lutte à vaincre tous les adversaires qui s'étaient présentés à lui, dans cette joute amicale.

Au fond, le dispositif était très simple : une arène délimitée par un cercle de cailloux. Un guerrier par tribu présente. Et un seul but : faire sortir les adversaires de l'arène. Et être le dernier à y demeurer.

Et il ne restait plus que... l'infâme Kentucky Bones ! Déguisé en Maori mais ayant tout de même conservé son chapeau, il avait fait profil bas pendant toute la durée du combat. Il ne serait pas un challenge de taille pour Pita, aussi ce dernier fonça tête baissée sur l'arrogant australien... qui, à l'aide d'une feinte, et d'une petite clé de bras, envoya le fier maori valdinguer hors de l'arène !

Le pire était arrivé. Et le pire, c'était la victoire de Bones... Déjà une épreuve de gagné. Les maoris fulminaient.

Ce fut au tour de Daniel de porter les couleurs de sa tribu pour l'épreuve de dextérité. Kentucky voulut participer de même, mais le chef organisateur lui précisa le règlement :

"Nul ne peut concourir à deux épreuves de suite... Trouvez-vous un autre membre de votre "tribu", Monsieur Bones, ou déclarez forfait..."

C'est ainsi que Vicky Bones se retrouva à concourir pour le clan des Bones.

Le chef organisateur passa en revue les participants à la deuxième épreuve : 6 tribus étaient représentées. 5 guerriers maoris et une jeune fille aventurière...

Chaque participant se vit remettre un arc et un seule flèche. A conserver précieusement pour la seconde partie de l'épreuve. Puis, ils furent invités à suivre le chef...

"Je vous indiquerai la cible à atteindre une fois que vous aurez franchi le petit pont de bois !" indiqua le chef. "J'espère que vous savez tous nager, mes amis, car la largeur de ce pont n'est pas extensible !"



Ils venaient d'arriver au pont en question. Les quelques planches de bois qui servaient de marches étaient relativement éloignées les unes des autres. Le reste de la structure était entièrement en câblage métallique, qui paraissait relativement coupante... C'est en réalisant ce détail, que Daniel se souvint que tous les participants étaient pieds nus et que Vicky avait été invitée spécialement pour cette épreuve à se déchausser... Par ailleurs, le pont semblait tout de même être suspendu à à peu près 5 mètres au dessus de l'eau qui, par chance, ne paraissait pas plus agitée que ça !

"Si vous tombez à l'eau, vous devez nager pour revenir au point de départ et retraverser tout le pont ! Si vous perdez ou cassez votre arc ou votre flèche vous avez perdu ! Bon courage !"

Il donna le signal et les 4 guerriers s'élancèrent comme des grosses brutes. Vicky, qui n'avait pas encore démarré, regardait avec un air suppliant Daniel...

Suite à l'arrivée des deux jeunes et des apartés familiales la troupe se mit en marche vers le lieux ou se déroulerait la compétition. La plupart des autochtones regardait Kentucky Bones d'un oeil torve. l'aventurier avait visiblement toucher une corde sensible.



La première épreuve commença. Son frère défendait avec brio l'honneur des Takutai. Et Daniel regarda avec un sourire qu'il voulait compatissant les différents clan que son frère défaisait. Mais le sourire fût bien plus défiant quand vint le tour de l'australien, il s'était déguisé et portait l'habit traditionnel maori avec son chapeau. Daniel hurla, à l'unisson avec les membres de sa tribu.

Takutai! Takutai! Pita! Pita!

Malheureusement le baroudeur avait de la resource. Il envoya le jeune maori au tapis. Le visage de Daniel se crispa, il regardait Kentucky Bones avec un regard des plus noir,qui s'adoucit tout de même en voyant la fille à ses côté. Il trépignait d'impatience d'en découdre avec l'australien mal-appris.
ce fût donc un mélange de surprise et de frustration qui s'emparra de lui quand il endendit que ce ne serrait pas le Bones senior qui concourrait. Il se trouva assez désemparé en voyant une Vicky, qui n'avait rien demandé, catapulté dans une épreuve contre lui.
L'épreve leur fût présentée, un pont de singe avec des marches plutôt éloignées les unes des autres, et une énigmatique épreuve de tir à l'arc à l'arrivée. Visiblement Vicky n'avait aucune envie de participer.
Avisant les câblages, Daniel se dit que se tenir à ces haubans en traversant le pont risquait de lui brûler les paumes. Réfléchissant à une solution, il vit les 4 premies partir sur le pont sans réfléchir. C'est alors qu'il eu une idée. Son pouvoir pourrait lui servir ici, mais il se devait de le cacher. Il accrocha son arc en bandoulière, pris la flèche entre ses dents, puis il arracha quelques grandes feuilles d'un arbre proche qu'il enroula autour de ses mains. Camouflé de la sorte il pût sans crainte activer son pouvoir à l'interieur de ses mains. Il jeta un regard à Vicky et s'engagea sur le pont rendu branlant par le passage des 4 autres. Il sauta d'une marche à l'autre en faisant à chaque fois gliser ses mains le long du câble, il s'efforçait, par là, de garder son équilibre.

Daniel fit son petit remue-ménage en toute quiétude. Si les membres des autres tribus encourageaient les 4 guerriers querelleurs qui jouaient des coudes pour avancer, les amis et proches de Daniel lui faisait confiance quant à la conduite de l'épreuve.

Équipé de ses feuilles, le jeune mutant put activer son pouvoir en toute tranquillité. S'il perdait complétement en mobilité sur ses doigts, au moins il ne se couperait pas. Il put donc s'engager lentement mais surement sur le pont.

Ce dernier tanguait en revanche énormément : les 4 guerriers se chamaillaient vivement pour avancer au plus vite. Ils étaient à peu près au milieu du pont. D'ailleurs, ils n'étaient plus que 3, le dernier ayant été éjecté manu militari par les autres par dessus la rambarde... Il n'avait plus qu'à nager à nouveau vers la berge et à recommencer toute la traversée...

Si Daniel voulait gagner : il lui faudrait trouver un moyen de les dépasser sans lui même être éjecté...

Quant à Vicky, elle s'engagea timidement sur le pont, l'arc en bandoulière et la flèche passée à la ceinture. Les gants qu'elle portait lui permettait de s'accrocher sans se faire mal. En revanche, elle avait beaucoup de peine à avancer. Elle était terrorisée. Et le pont tanguait de plus en plus, comme si les 3 guerriers du centre du pont le faisaient exprès...

Sa technique avait marché, mais malheureusement les 4... Enfin 3 premiers concurrents avait pris une sérieuse avance.

Vicky, quand à elle, ne présentait pas un réelle menace pour la victoire. Mais son air totalement apeurée fît monter en Daniel un sentiment de culpabilité. En temps normal il se serrait empresser de lui proposer son aide, mais là, l'honneur des maoris était en jeu.

Le mutant posa son regard sur les "brutes" au milieux du pont. Pont qui commençait à sérieusement tanguer. Cela lui donna une idée. Ils étaient aux milieux, et donc ils était à l'endroit précis ou le pont avait la plus grande amplitude. Donc s'il réussissait à mettre un roulis assez fort dans le pont il risquait de perdre l'équilibre, et étant donné qu'il se débattait, ils avaient les mains occupées à autre chose qu'a se tenir.

Il désactiva donc son pouvoir et empoigna fermement les câble, en espérant bien que les feuilles lui permettent de ne pas se retrouver avec de magnifiques traces rouge à l'intérieur de ses mains. Daniel transféra ensuite son poids de part et d'autre du pont.

HRP: Vraiment, vraiment désolé pour le délai. /HRP

[Pas de problèmes ]

Désactivant son pouvoir, Daniel se retrouva avec des paluches dotées d'articulations en parfait état de marche... Saisissant à nouveau les câbles, protégé seulement par les feuilles, le jeune mutant ressentit une bonne douleur au niveau des mains ! Le feuillage faisait tampon, mais il n'empêchait qu'il dut serrer les dents !

Usant de sa masse corporelle pour faire tanguer l'ouvrage de fortune, il entendit bien derrière lui un juron discret de la petite Vicky... La fille de Kentucky Bones dut se tenir solidement au câble pour s'empêcher de tomber, tentant tant bien que mal de caler ses jambes...

Les 3 maoris querelleurs quant à eux eurent la désagréable surprise de devenir les arroseurs arrosés de la manœuvre. Engagés dans leur lutte stérile, ils n'eurent pas le temps de se raccrocher à quoi que ce soit...

Et l'action de Daniel combinée avec l'oscillation naturelle du pont et avec les efforts précédents de ses adversaires pour remuer l'ouvrage eut un effet dévastateur : même Daniel sentait bien que s'il défaillait il tomberait à l'eau ! Vicky était en position ultra précaire maintenant, battant des jambes dans le vide, affalée contre le câble située à sa gauche... Quand finalement...

Un premier, puis un deuxième et enfin le troisième guerrier firent le grand plongeon !

La voie était dégagée... Et l'oscillation s'estompa petit à petit... Quand le pont redevint stable, Daniel put constater qu'il restait néanmoins loin derrière lui la petite Vicky... Boitillant et avançant timidement, mais bel et bien toujours là !

Le mutant maori put donc traverser le pont tout en conservant une avance non négligeable. Il avait quelques coupures aux mains. Mais rien de bien méchant. Armé de son arc et de sa flèche, il mit le pied sur la terre ferme.



Juste devant lui, un maori en tenue civile contemplait une antique statue. Apercevant, Daniel il s'approcha de lui avec un grand sourire :

"Félicitations mon ami ! Tu as réussi la première partie de l'épreuve que j'ai concocté... Passons maintenant à la suite..."

Sans se départir de son sourire, il désigna du doigt une drôle de structure située à une vingtaine de mètres de là...



Il s'agissait d'un cadre en bois de près de 1 mètre de côté planté dans le sol... Au centre se tenait un anneau relié au cadre par 3 petites cordelettes.

"Tu vois l'anneau au centre ? Tu dois à l'aide d'une seule flèche le détacher de son présentoir en bois ! Bon courage mon ami !"

Derrière lui, sur le pont, Vicky continuait à avancer péniblement...

Daniel prit une grande inspiration et saisit les câbles, ces satanés bidule n'était pas, mais alors vraiment pas, fait pour s'y accrocher. Même si le terme "pont de singe" s'appliquait plutôt bien à la structure, l'idée d'y faire le singe n'était pas vraiment recommandé. Et le jeune maori en fit l'amère experience. Il afficha un rictus de douleur, en se disant, qu'une fois l'épreuve terminée, il soufflerait dans les bronches de celui qui l'avait construit.

Quoi qu'il en soit, ses mouvement avait eu l'effet escompté, les trois guerrier avait but la tasse. Attendant la stabilisation de la structure, Daniel se tourna vers Vicky. Elle était en mauvaise posture, certes, mais toujours debout sur ses pattes de derrière, et donc encore en lice comme concurrente. Elle était maintenant, et pour un petit moment, sa seule et unique concurrente. Le mutant s'élança à nouveau sur le pont bien décider à creuser l'écart, ou en tout cas maintenir son avance.

Il atteignit l'autre rive sans trop de mal. Au final, si personne ne se bât au milieu cette, passerelle était tout à fait praticable. En mattant pied à terre il pris son arc et sa flèche et s'avença vers le maori, qui semblait absorbé par la sculpture. Il se campa sur ces pied l'arc dans une main et la flèche dans l'autre. Puis Daniel apostropha l'homme.

Hey!...

L'apostrophé ne lui laissa pas le temps d'en rajouté. Il lui indiqua en quoi consistait la suite des festivités. Daniel devait, à l'aide d'une seule flèche, décrocher l'anneau de metal. Pour lui, qui n'avait que rarement tiré à l'arc, Il se retourna et vît que La fille Bones continuait son chemin en claudiquant. Il avait encore un peut de temps. Le mutant entra dans une intense reflexion. Il dût se rendre à l'évidence le seul moyen de réussir était de vise le centre de l'anneau en espérant que l'empennage de la flèche soit assez resistant pour emporter le bout de métal avec lui. Il soupira.

Quand faut y aller, faut y aller.

Il se mit donc en place, les jambe bien écarté pour plus de stabilité. Il ferma un oeil, mit son arc en position pour avoir la visé la plus précise possible. Il retint son souffle puis banda son arme et visa le trou. Puis espérant bien que la chance du débutant serrait avec lui, il lacha son projectile.

Daniel eut beau viser en y mettant tout son cœur, la flèche manqua la cible... Certes de très peu ! Mais la manqua tout de même... Elle alla se briser sur une pierre, juste derrière l'objectif...

"Un peu trop haut" commenta le Maori. "Dommage, elle n'est pas passée loin"

La compétition se jouerait dorénavant sans Daniel. Les 4 guerriers, après le plongeon forcé, n'en étaient qu'au tout début du pont... Ce fut donc la petite Vicky qui se retrouva la première à pouvoir se confronter à l'épreuve.

La jeune fille reprit son souffle. Quelques instants. Puis considéra la cible. L'air pensive... Une poignée de secondes venaient de s'écouler quand...

Elle eut un léger sourire sur les lèvres. La fille Bones garda l'arc en bandoulière, puis, boitillant toujours sur ses pieds meurtris partit en direction de la cible. Et, gardant à la main sa seule et unique flèche, trancha à l'aide de celle-ci une, puis deux, puis la dernière des trois cordes, libérant ainsi l'anneau.

Le sage Maori eut un rire sonore. Et annonça :

"Bravo... Une flèche. Trois cordes. L'épreuve est gagnée"



De retour sur les lieux de la fête, force était de constater que les Bones avaient remporté deux des trois épreuves... La force et la sagesse. La dextérité, quant à elle, en l'espèce le pont de singe, avait été gagné par Daniel. Aussi, c'est à la table des vainqueurs que le jeune mutant fut installé pour le banquet.

Le père de Daniel l'avait chaleureusement félicité avant de - beau joueur et beau perdant - réaliser le salut maori avec les Bones.

Assis aux côtés de Kentucky et Vicky, le jeune mutant fut néanmoins traité en vainqueur !

Les festivités allaient bon train et le repas était des plus agréables quand un vieux maori appartenant à la tribu qui les recevait s'approcha de Kentucky et sollicita de sa part un aparté.

Vicky commenta, un poil agacée, à l'oreille de Daniel :

"Et voilà que mon père reprend le boulot ! Il ne peut vraiment pas s'en empêcher..."

Un air triste passa sur le doux visage de la jeune fille.

"On s'amusait bien... Dommage que demain on doive repartir à l'aventure pour le mystère du vieux... Pfff... J'espère que le porteur maori que recrutera mon père sera sympa"

La flêche, partit bin droite, ce qui fit maitre un sourire sur le visage du maori. Le projectile vola quelques secondes avant de passer au dessus de l'anneau. Le sourire de Daniel se trouva transformé en une lègere grimace, qui s'intensifia, quand le bruit et la vision de sa flèche explosant sur un rocher, parvint au cerveaux du mutant. Il lâcha même de façon discrete mais quand même audible un.

'Chier!

Il croisa les bras sur sa poitrine quand le vieux vit lui rappeler son échec. Il rit jaune en attendant que le le maori lui dise comment allait se passer la suite de l'épreuve, mais ce dernier partit sans en dire plus. Daniel se renfrogna en maugréant dans sa barbe. attitude qui ne varia pas d'un pouce en voyant arriver Vicky Bones. La jeune fille n'était pas en pleine forme. Elle claudiquait, et paraissait exténuée par la traversée du pont. Il la vit réfléchir puis se diriger vers la structure elle dépassa sans hésitation l'endroit d'où Daniel avait tiré sa flèche. le mutant regarda le vieux maori il arborait un sourire en coin exaspérant. Daniel s'écria.

Ma... Mais! Elle...

Avant qu'il puisse donner le moindre argument, les trois ficelles étaient coupées. L'étonnement se peignit sur le visage du jeune homme en entendant l'arbitre donner la fille Bones gagnante. Il songea quelques secondes à repartir dans une bouderie mais il se souvint qu'il était bon perdant. Et il commença par pouffer, puis se mit à rire à gorge déployée. il félicita chaleureusement la fille.



La compétition terminé tout ce beau monde partit vers l'endroit ou se tiendrait le buffet. Bien qu'il fût traité avec tout les compliment et les tapes amicale dans le dos qui lui étaient dues. Daniel avait un peut de mal à se considérer comme vainqueur. Certes il avait gagner la course sur le pont mais dans un match il y a deux mi-temps, et ici la seconde avait clairement tourné en l'avantage de Bones. Après avoir supporté la vision de son père saluant Kentucky Bones comme un guerrier maori. Il pût masquer le gout d'inachevé qu'il avait dans la bouche, en se goinfrant. Daniel n'était peut-être pas le plus intelligent de la tablée, mais niveau coup de fourchette, rare était ceux capable de rivaliser, malheureusement la troisième mi-temps ne comptait pas dans le décompte des points. En plus de cela il était à côté de Vicky. Et rien que pour ça la promiscuité avec le Bones sénior ne le dérangeait pas outre mesure. Le gueuleton se poursuivit jusqu'à ce que Kentucky s'éloigne avec un ancien de la tribu accueillante. Vicky lui appris qu'il cherchait un porteur maori, pour partire à l'aventure, qui, d'après ce qu'il en savait, se résumait en pillage de tombe et revente de relique au marché noir. Les lamentations de Vicky firent germer dans l'ésprit de Daniel une idée. Et avala la fourcetté de riz qu'i venait d'engouffré dans sa bouche et dit à la jeune fille.

J'espère que tu me trouve sympa, alors!

Puis il se tourna vers l'australien et lui dit.

M'sieur Bones. Votre fille m'a dit que vous chercher quelqu'un pour vous accompagner dans votre prochaine aventure. Et comme je suis le seul maori à avoir gagner une épreuve de la compétition, je pense être le le plus désigner pour vous aider. Vous en dite quoi?

Daniel espérait bien pouvoir empêcher Kentucky Bones de trop saccager une sépulture, voir l'empêcher de la saccager tout court.

La jeune fille rougit, baissa la tête et commença à jouer avec ses doigts, l'air un peu mal à l'aise...

"Ben... Euh... Enfin... Oui, je te trouve sympa et... Euh... C'est tout !" répliqua-t-elle en évitant le regard de Daniel.

Avant qu'elle ne puisse réagir, le jeune mutant s'était déjà mis en direction de Kentucky et du vieux maori. Elle eut juste le temps de dire, d'une petite voix de fillette :

"Et ça me... Ferait plaisir que ce soit toi"

L'arrivée de Daniel fit marquer une petite pause au vieux qui le gratifia d'un grand sourire.

"Voilà, notre champion. C'est un brave petit, Monsieur Bones, et il honore nos traditions"

Kentucky, l'air toujours ravi, opina du chef et envoya une légère tape sur l'épaule de Daniel.

"Oui, oui sur le pont il a été mémorable. Ma petite fille a été plus rusée mais ce jeune homme a été tout de même mémorable"

Entendant la requête de Daniel, les deux hommes marquèrent une courte pause. Ce fut à nouveau Kentucky qui répondit :

"Eh bien, pourquoi pas... Je cherche effectivement un porteur et un local pour nous aider dans notre quête. Et puis pour protéger Vicky si on se retrouve séparés. Pour le reste..."

Il se tourna vers le vieux maori qui enchaîna :

"Ma tribu, jeune homme, connaît de grandes difficultés. Mais connais tu le Haka Manu, celui dit de la danse de l'oiseau" ? Traditionnellement, il a été interdit par les missionnaires et seul son nom est arrivé jusqu'à nous..."

L'homme avait l'air un peu gêné mais il poursuivit néanmoins :

"Il y a peu... Un drôle d'animal est venu dans la tribu... Il s'agissait d'un... Sanglier géant ! Haut comme deux hommes !"

Il faisait des gestes amples pour montrer qu'il ne plaisantait pas. Son ton était ému et indigné. Visiblement, il revivait mentalement la scène.

"Ce sanglier monstrueux s'est présentés sur la place de notre village... Les hommes sont sortis pour venir le maîtriser. Tout le monde avait très peur mais... Le sanglier plutôt que de nous attaquer s'est mis à..."

Le maori baissa les yeux. Bones, quant à lui, avait l'air de lutter pour éviter de rire.

"Danser ce haka de femme ! Et... Nous avons ri devant ce spectacle ridicule... Tout le monde a ri... Mais..."

Les poings serrés de l'homme tremblaient. Son émotion était forte. Sa honte grande.

"Le lendemain, toutes les femmes de la tribu avaient disparu... Et notre temple avait été pillé de ces plus belles reliques... Et notamment un coffret en or contenant les os d'un sage des temps passés..."

Au mot "or" l'oreille de Kentucky se fit plus attentive. Et un sourire s'afficha largement sur son visage. Mais il ne dit rien de plus...

"Ce sanglier - quelle que soit cette chose - semble résider dans la montagne. Nous avons de vieilles légendes que nous avons peu à peu oubliées... Mais, il y a un homme, un professeur américain, qui fait des recherches chez nous et qui pourra peut être vous en dire un peu plus... Quoi qu'il en soit, il faut retrouver ce coffret... Ainsi que nos femmes !"

Kentucky signifia à l'homme qu'il s'en occuperait, aussi ce dernier pris congé.

"Alors, p'tit, t'en penses quoi ? Tu veux être des nôtres ? Il y aurait d'autres gars sur le coup mais..."

Il s'alluma une cigarette et reprit :

"Mais, j'ai vraiment envie que ma p'tite fille voit quel genre de boulot fait son papa. Et puis, c'est important de récupérer ce coffret...

Kentucky tira sur sa cigarette à plusieurs reprises et ajouta enfin :

"Pis les femmes aussi"

Daniel n'entendit pas la réponse de Vicky, pas plus, d'ailleurs, qu'il ne vit sa réaction. Il était bien trop absorbé par son objectif, se faire engager comme porteur. Il fût accueilli par l'ancien avec force compliment. Il les remercia d'un sobre remerciement de la tête, mais son visage exprimait la fierté. compliment auxquels s'ajoutèrent les félicitation de l'Australien, tintées d'un petit rappel concernant sa défaite dans l'épreuve de sagesse. Ce dernier point imprima sur le visage du mutant une moue boudeuse. Bien que en général bon perdant, le plus jeune fils Takutai avait du mal à digérer ce revers. Il changea de sujet en exposant sa volonté, qui visiblement avait éveillé l'intérêt de Kentucky Bones. Il n'accepta pas franchement mais ne refusa pas non-plus. Apparemment il voulait que le mutant soit au courant de toute l'histoire, avant de s'embarquer avec eux. C'est pourquoi il laissa la arole à l'ancien maori. Ce dernier commença son récit par une question. Le Haka Manu, ça la lui disait vaguement quelque chose mais il n'aurait sut dire quoi. Il hocha quand même la tête machinalement en se disant que si on l'interrogeait il serait mal. Heureusement le vieil homme lui rafraichit la mémoire. Il enchaina sur la partie du récit qui semblait la plus abracadabrante, mais Daniel savait que trop bien que les choses paranormale existait bel en bien autre part que dans les films, les mutant en général, et lui en particulier en était la preuve. C'est donc avec le plus grand sérieux qu'il écouta les paroles du maori. Il ne se priva d'ailleurs pas de lancer un regard noir à l'australien qui était sur le point d'éclater de rire. Il remarqua donc le changement d'expression de Bones au moment ou les mots "coffret en or" furent prononcés. Ce qui convainquit encore le mutant de du fait qu'il devait partir avec les Bones, pour empêcher le plus vieux des aventurier de filer à l'anglaise le coffret en mortuaire sous le bras. L'hôte, ayant finit son briefing, s'éclipsa. C'est alors que le bushman se tourna vers Daniel et l'interrogea. Etait-il encore partant? Le jeune maori regarda droit dans les yeux et lui lança.

J'en suis!

Et pour appuyer ses propos il renchérit.

J'ai même ma petite idée concernant cette bestiole.

Il se pencha en avant pour ajouter, plus bas.

Ca m'étonnerait pas plus que ça que ce soit un mutant.

Puis reprenant un volume normal il demanda.

Alors, qu'est ce que je dois amener comme affaire?

HRP: Si possible, pourrait-tu, s'il te plait, donner des couleurs différentes au paroles des différent personages. J'ai eu un peut de mal à comprendre qui disait quoi dans le dernier post. Merci d'avence./HRP

[No soucy ^^]

"Un mutant ?" commença Kentucky en tirant sur son immonde cigarette. "Petit, tu crois que cette créature mystique n'est rien d'autre qu'un mutant ?"

Il marqua une pause pour épousseter son chapeau. Puis le remettant sur sa tête, il termina :

"Après tout, j'ai vu des choses bien plus étranges"

Enfin, quand Daniel accepta la proposition faite, Bones lui serra vigoureusement la main.

"Amis de l'aventure, l'aventure nous appelle !" s'exclama le pilleur de tombes. "Nous partirons demain au lever du jour !"





La nuit fut courte pour Daniel. Encouragé par les membres de sa tribu à accomplir cette quête et à retrouver les reliques de son peuple, il partit avec le soutien de tous les maoris présents. Son père le mit, néanmoins, en garde sur la moralité douteuse de ce Kentucky Bones...

Daniel n'eut pas à emporter grand chose : juste de quoi se changer pour quelques jours. Visiblement, le reste du matériel avait déjà été prévu par Bones et consistait en plusieurs sacs plutôt lourds. Lui même et sa fille ne portaient pas grand chose : la tâche du mutant serait donc de servir, en quelque sorte de mule !



A bord d'un véhicule loué, les 3 aventuriers se mirent en route à travers la Nouvelle-Zélande pour rallier un petit village situé dans le désert de Rangipo, au pied d'une imposante montagne.

A part quelques fanfaronnades supplémentaires de Kentucky Bones, peu de mots furent échangés. L'homme conduisait la jeep, tandis que Vicky cherchait un peu plus à chaque instant à se blottir dans les bras de Daniel...

Le voyage fut sans incident jusqu'au moment où Kentucky stoppa net le véhicule, en descendit lestement et fit signe aux deux adolescents de se planquer avec lui derrière de petits rochers.

A plat ventre, l'aventurier regarda dans une paire de jumelles. Puis, au bout de quelques instants, il les tendit à Vicky, qui elle même les passa à Daniel. Le jeune maori put tout d'abord voir le village...



Aucun habitant n'était visible. Et une drôle d'installation radio trônait sur la place du village. Le sanglier avait-il dévoré tout le monde ?

Un autre coup d'œil dans les jumelles montra à Daniel une autre vision moins réjouissante !



Des nazis ! Mais que fichaient-ils ici en 2108 ? Quoi qu'il en fut, ils étaient une vingtaine, en armes, et quelques maoris, visiblement peu réjouis de leur présence, semblaient discuter avec eux...

Kentucky Bones jura.

"Des nazis ! J'ai horreur des nazis !"

Puis, après quelques instants, il ajouta :

"Ces imbéciles ont appelé Vilsmaier avant de recourir à mes services... Mais comment va-t-on faire pour aller parler à ce professeur ?"

Et en effet, l'accès au village semblait coupé par la présence des troupes en armes.

L'hypothèse de Daniel ne parut pas éveiller en Kentucky Bones la réaction habituelle des quidam quand on leur parlait de mutant. Un bon point pour lui! Si les Bones n'étaient pas spécialement hostile aux mutants, Daniel pourrait sans trop de craintes exposer ses pouvoir dans des situations délicates. L'aventurier lui tendit une main qu'il serra à contre-coeur, puis il lui hurla une phrase qu'il devait imaginer être le summum de la coolitude. Il lui appris qu'ils partiraient le lendemain à l'aube. La soirée était déjà bien avancée, le mutant décida d'aller se coucher. Mais sur le chemin de son lit, il pût se rendre compte que les nouvelle voyageait très vite dans les rassemblements maori. Il se fît donc féliciter par bon nombre des persones présentes à qui il répondit par des sourire forcés et des hochement de tête sporadique.



Le mutant se retrouva donc de bon matin au côté des Bones père et fille sur le pied de guerre. Daniel quand à lui n'avait pas bien doris la nuit précédente à cause d'une vilaine crampe dans sa jambe droite. Ses donc dans le brouillard qu'il fût chargé, au sens propre du tèrme du transport des sac. Autant dire que le voyage jusqu'à New Plymouth ne ressembla pas du tout à une sinécure pour le maoris. Il poussa un grand soupire de soulagement quand il apris qu'ils allait se déplacer, pour un petit moment au moins en voiture. Il s'endormis sur la banquette arrière presque instantanément, si bien qu'il ne vit pas le moidre bout du voyage. Il se réveilla avec l'arrêt du moteur de la voiture, et se retrouva avec la chevelure bleu de Vicky devant le visage. Depuis combien de temps, au juste, avait-elle posé sa tête sur l'épaule du mutant? Il N'eu pas le temps de se poser plus de question. Le bushman les appelait déjà hors de la jeep. Ils se mirent à plat ventre au côté de l'aventurier qui, après avoir observé les environs, leur fît passer les jumelles. Le jeune homme pût enfin voir ce qui avait attiré l'attention de Kentucky Bones. Un village qui, si on excluait cette structure et l'absence d'habitants, était somme toute assez ordinaire, semblable à tout ceux que l'on pouvait trouver un peut partout en Nouvelle-Zélande. Ce qu'il vit ensuite n'avait rein d'ordinaire. Une vingtaine d'homme en armes et quelques maoris. Bones senior les identifia comme étant des Nazis. Daniel tourna vers lui un regard incrédule puis en y regardant de plus près remarqua les croix gammées dur les brassard des supérieurs. L'aventurier renchérit en parlant d'un certain Vilsmaier. Daniel se risqua à demander.

Au risque de passer pour l'ignorant du groupe. C'est qui ce Vilsmaier?

puis jetant un regard vers le goupr de soldat il ajouta.

Quelqu'un à un plan?

"Le Reichsmarshall Vilsmaier est un des hauts gradés du Parti Nazi Américain. Il a un fils, un bon à rien, mais je pense pas qu'il s'intéresse aux pillages... Euh à l'archéologie. Le père, en revanche, a quelques compétences en cette matière. Et aime plus que tout récupérer des reliques pour les vendre à des collectionneurs. Ça leur permet de financer leurs mascarades en bottes et uniformes. Mais, il n'ont pas que l'air bêtes et méchants. Ils le sont. J'ai affronté Vilsmaier sur plusieurs missions... C'est un adversaire redoutable !"

Kentucky enleva son chapeau et se gratta la tête, méditant sa réponse... Puis un large sourire s'afficha sur son visage barbu :

"J'ai une idée ! Tu es maori ! Tu n'as qu'à aller dans le village et faire en sorte de rallier la hutte du professeur. De ce que m'a dit le vieux du village qu'on a vu à ta fête, il s'agit de la bâtisse au toit arrondi - celle que tu vois à côté de l'antenne"

Il se passa la main sur son front dégoulinant de sueur.

"Tu n'auras qu'à trouver un bobard crédible pour que les nazis te laissent passer librement. Et espérer que tes potes maoris te balancent pas"

Remettant son chapeau, il posa une main paternelle sur l'épaule de Daniel.

"Nous pendant ce temps là, on reste en renfort au cas où. J'ai mon pistolet et mon imagination. Je trouverai bien un truc à faire si besoin est. D'ailleurs, je vais contourner le village sans me faire voir pour examiner le terrain. Vicky, ma petite, en cas de pépin tu prends la jeep et tu te tires !"

Vicky soupira mais ne pipa mot.

Alors que Kentucky allait pour s'éloigner, il lança avec un nouveau sourire à l'attention de Daniel :

"Que la force soit avec toi, p'tit !"

Le maori en observant l'accès au village put voir qu'il y avait un moyen d'éviter le gros de la troupe : un des accès à la hutte en question n'étant gardé que par un seul et unique garde, qui fumait tranquillement une cigarette, son fusil en bandoulière.

Vilsmaier était un ponte du Parti Nazi Américain. Et, accessoirement, un vieux "camarade de jeu" de Kentucky Bones. Inutile de préciser que le mutant n'avait aucune envie d'aller discuter avec ses types. L'idée de fuir en courant lui avait même effleuré l'esprit, mais il s'était repris en se disant qu'il devait rencontrer se scientifique pour sauver les femme du clan des Maoris de New Plymouth. Quand l'aventurier le chargea, sous prétexte qu'il était maori, de pénétrer dans le camp. Daniel lui répondit.

Non mais ça va pas! Vous êtes malade? ou quoi? Ce sont des Nazis. Et pour info, les Nazis ne sont pas connus pour apprécier les gens de couleur. Et puis...

Voyant que Bones continuait sans même lui prêter attention, le maoris arrêta son argumentation. Il se retrouva seul avec Vicky en moins de temps qu'il faut pour le dire. Puis il inspecta un peut plus avent le village, et remarqua le garde seul. Il se retourna vers la jeune fille et s'approcha de la voiture en pleine réflexion. puis il lui glissa.

Si tu a une idée crédible, c'est le moment de le dire.

Il ouvrit la portière et sortit un des deux sacs d'équipement. Faute de mieux il jouerait les coursier.

Vicky soupira, l'air navrée.

"Bienvenue dans le monde de Kentucky Bones" lança-t-elle en s'appuyant sur le véhicule.

Daniel avait pris un des sacs qui était diablement lourd !

La fille aux cheveux bleus commenta :

"Ca doit être le sac de père... Il y range toutes ses cochonneries : genre de la corde, une trousse de secours, des bâtons de dynamites, des rations de survie, ce genre de trucs..."

Levant la main pour faire comprendre à Daniel qu'elle n'y toucherait pas, elle termina :

"Bah, moi j'ai pas d'idées. On peut attendre la nuit, à la rigueur mais je doute que père reste en place jusqu'à ce moment... Enfin, c'est toi qui vois... Moi je ne suis qu'en observation. En aventurat accompagné, quoi"

La jeune fille n'avait pas plus d'inspiration que le mutant. sa seule proposition fût d'attendre la nuit mais Daniel avait d'office eluder cette option. Il ne connaissait pas Kentucky Bones depuis très longtemps mais il était persuadé que l'inpassiance comptait parmi ces nombreux défauts. Et sa fille le conforta dans sa conviction. Le contenu du sac n'inspira rein de plus au maori. De la corde, des ration de survie et un nécessaire de premier soins. Rien de bien folichon, mais toute sorte de chose plutôt utile. La dynamite, par contre, pourrait, au pire, servir d'arme défensive, si il se faisait attaquer par le Nazis après que sa couvèrture ait, éventuellement, sautée par un intervention inopinée d'un australien.
Etant donné le manque d'imagination du jeune homme et le résultat peu probant du joker "avis du public" (qui en l'occurrence se réduisait à Vicky Bones),c'est donc le rôle de coursier que Daniel se prépara à endosser. Il prit le sac sur ces épaules et c'est seulement à ce moment qu'il se rappela que ledit sac pesait un âne mort. Il prit donc la route en grommelant.

Je vais me taper une sacrée suée à descendre jusque là-bas.

Après quelque mètres, il se retourna et dit à la jeune fille, avec un grand sourire sincère, bien que crispé.

Souhaite-moi bonne chance!

Il reprit sa route vers le garde esseulé, qui avait probablement finit sa cigarette. Il préparait mentalement son discours. Il avait intérêt à être bon s'il ne voulait se retrouvé troué comme une passoire.

Vicky déposa un baiser sur la joue du jeune homme en guise de bonne chance, puis alla s'installer dans le véhicule, bien décidée à ne rien faire...

La descente fut pénible mais Daniel en porteur sembla ne pas éveiller les soupçons du garde. Il le considéra d'un regard vide. Puis, ayant étiqueté Daniel définitivement comme travailleur manuel indigène, il ricana en le laissant passer... Si ces gugus étaient armés et jouaient aux petits soldats, leur discipline et leur rigueur laissait grandement à désirer...

C'est donc sans se faire remarquer par qui que ce soit que le maori réussit à pénétrer dans la hutte du professeur.



L'universitaire était en train de faire les 100 pas dans son petit bureau précaire. Visiblement la captivité ne lui réussissait pas. Et quand Daniel entra, il fut salué par une voix étrangement féminine :

"Vous n'avez pas un uniforme ridicule. Et je vous connais pas. Donc je dois supposer que vous venez pour me délivrer ?"

Daniel, gratifié d'un prude baisé sur la joue, s'en alla chargé comme un dromadaire. La descente fût pénible, très pénible même. Le jeune maori arriva devant le garde en nage et essoufflé Il n'eu même pas à dire un mot que le soldat se décala avec un sourire narquois. Le maori s'empêcha de rire devant la stupidité du bonhomme. Puis il le dépassa en s'obligeant à arborer un air renfrogné puis il se dirigea vers la maison au toit arrondit. Quand il y entra il tomba nez à nez avec le professeur. Il avait tout les attributs du parfait scientifique. Les grosse lunettes, la carrure d'un coureur de fond, et le bougre semblait sacrément stressé. Il ne lui manquait que le crâne dégarni et la barbe d'une semaine. Il classa tout de suite Daniel parmi ces alliés. Son manque d'uniforme et aussi sa couleur ne laissait pas vraiment de doute sur le fait qu'il ne faisait pas partis des Nazis. Mais une chose qui choqua Daniel fût le timbre de sa voix. Il mit quelques secondes avent de répondre.

En fait, pas vraiment... Je croyait que c'est vous qui aviez engager ces types pour assurer votre protection. Mais, si ce n'est pas le cas...

se rendant copte que ce foutu sac peasait encore sur ses épaules il fît une pose pour le poser par terre. Puis en se relevant. Il tendit la main au scientifique.

Au fait, je m'appelle Daniel.

Il continua sans lui laisser le temps d'en placer une. Il lui expliqua qu'il venait de la part des maoris de New-Plymouth. Puis il répéta l'histoire que le vieux maori leur avait raconté. puis il conclut en disant.

C'est pour ça qu'il nous ont envoyés, moi, Kentucky Bones et sa fille, vous voir, il pensait que vous pourriez nous en dire plus sur cette bestiole.

Mais Daniel prit soudain conscience que le professeur était captif dans cette hutte. Il ajouta.

Je veux bien essayer de vous sortir d'ici, mais j'ai peur de ne pas réussir à faire grand chose. C'est gars-là sont armés. Z'avez une idée sur la façon dont je pourrais vous aider?