Morne réunion

Fabrisio apperçut Léo parmi les élèves présents. Ce dernier lui adressa un sourire qui semblait un peu crispé, ce qui ne l'étonna pas. Après ce qui s'était produit dans la chambre et la manière dont Léo était parti, Fabrisio comprenait la gêne que Léo pouvait bien ressentir. C'était le genre de situation qui avait de quoi jeter le trouble mais Léo avait manifesté de suite sa gêne, rassurant ainsi Fabrisio. Ce dernier cependant avait zappé cet événement, mettant celui-ci sur le compte des situations tendues que chacun avait traversé avant leur arrivée à l'institut.
Fabrisio rendit son sourire à Léo, essayant de le rassurer. Il ne souhaitait pas que leur amitié, si tant est que s'en était une, ne soit entaché par un épisode aussi bizarre soit-il.

La présence d'Adam à ses côtés permit au directeur de l'institut de rassembler ses idées. Il contempla la foule assemblée sous la tente : bien des élèves étaient arrivés en son absence, des élèves qui comptaient sur lui pour leur offrir asyle et protection, une protection qu'il n'avait malheureusement pas pu offrir aux sept malheureux, tous des mutants comme eux, et qui avaient péri plus ou moins directement pour la cause mutante.
Les regards attristés, compatissants, sérieux, et les soupçons de solidarité qu'Olivier pouvait lire sur ces jeunes lui redonna un souffle nouveau. Ils ne pourraient jamais empêcher le malheur d'arriver sur terre, mais ces adolescents comptaient tous sur lui pour les accueillir. C'était pour ça qu'il avait rebâti l'institut Xavier.
Du coin de l'oeil, il aperçut la silhouette discrète de Gabriel Layne.

Alors il a fini par accepter...

Son regard dériva vers Cassandre, icône stoïque malgré l'adversité et les responsabilités qu'il lui avait imposées.

"Vous l'avez compris, nous sommes réunis ici aujourd'hui pour rendre hommage à sept disparus. Ces jeunes étaient des élèves, des mutants, mais avant tout, c'étaient des être humains. Certains étaient peut-être vos amis, d'autres n'ont malheureusement pas eu le temps d'entrer dans vos vies... Mais malgré tout ceci, ils étaient liés à nous par leur présence à l'institut.
...
Leur perte est tragique, et notre devoir à présent est un devoir universel, le devoir de mémoire. Nous devons nous souvenir de Karen Matthews, demi-soeur de Jon Parker, qui a donné sa vie pour sauver celle d'un élève. D'Erika Khris, qui a succombé à des blessures contractées avant son arrivée à l'institut et pour laquelle nous n'avons rien pu faire... De Jim Endro..."

Olivier marqua une légère pause.

"De Jim Endro, victime de son propre pouvoir. De Tom Davis, qui s'est sacrifié pour protéger sa soeur. D'ashern Ryder, qui par son sacrifice, a permis la libération d'un nombre incalculable de prisonniers du Camp Labrador. De Gaëlle Harman, qui s'est fait abattre par la police de Salem Center alors qu'elle quittait l'institut avec William Mortissimado. Et enfin, souvenons-nous de Liven Weather..."

Nouvelle pause.

"... qui ne rentrera jamais de la base Eden. Ces noms n'évoquent peut-être rien pour les nouveaux arrivés, mais sachez qu'ils signifient beaucoup. Je vais être franc avec vous : l'institut n'est pas un fort inviolable. Il ne vous protègera pas de la vie elle-même. Mais en ces temps troublés pour les mutants de la planète, sachez qu'il ne vous fermera jamais ses portes. Nous devons continuer à faire valoir nos droits, pour que plus jamais nous n'ayons à nous réunir ici, pour payer de la vie de nos proches les injustices perpétrées à l'encontre du genre mutant."

Sur ces mots, il descendit de l'estrade, et actionna le mécanisme pour faire descendre les écrins mortuaires dans leurs fosses respectives.
Il se tint un moment devant les sept tombes, le visage baissé en signe de respect, puis s'écarta pour laisser les autres rendre leurs hommages aux disparus.

Quand Ivy fit référence à "l'animorphisme" de Wood en lionceau, il ne put réprimer un fou rire qu'il tenta de calmer devant le discours d'Olivier. Ainsi, sept personnes étaient décédés récemment et Olivier insistait sur le fait que leurs vies étaient en danger. La nouvelle avait un poids certain, quelque peu allégé par l'épaule dénudé d'Ivy. Dans sa tête, il se promit de protéger de ses soeurs, de protéger Ivy, de protéger Olivier et Cassandre, de protéger tout les gens de l'institut.

(( Ca va faire beaucoup, tout çà... ))

Ne sachant trop quoi faire, il réfléchit un instant et une idée lumineuse vint frapper son esprit...

"Dis Ivy... Est-ce que me procurer sept roses blanches, c'est dans tes cordes, ou au contraire, tu es spécialisée uniquement dans les lianes ?"

Un enterrement sans fleurs, c'était comme un petit déjeuner sans marmelade et sans croissants, pensa Wood.

Shiro d'un oreille attentive avais écouté le directeur,il venais de comprendre qu'il avais laissé une menace pour une autre,plus grande.
Cassandre avais raison,il pourrais surment etre utile ici,une guerre.. mais laquel ? Humain contre mutant ? ce serai un malheurs incalculable,mais des hommes avais lançé cette guerre secrete contre les mutants.

*Je reste...*

Il c'était totalement décidé,il veux aidé,autant aidé les siens,regard sur les 7 cercueille,rendent a chacun un hommage silencieux,le regard le plus long fut pour le nom Ryder,sacrifié pour les autres,aurai il le courrage de le faire lui meme,Shiro ne s'avais pas trop,la mort lui faisais pas peur car il sais qu'elle est le terminus de toute personne,mais mourir pour les autres...
il ce décala pour ce mettre plus au fond,laissont les autres faires leurs deuille.

Entendant le discours, Gabriel baissa la tête en signe de recueillement. La mort était une chose inévitable dans la nature. Mais là, les disparus devaient être bien jeunes au vue de la moyenne d'âge de l'institut. La mort de jeunes étaient toujours une tragédie, quelque soit l'espèce à laquelle il appartient.
Intrigué par le discours aux paroles réconfortantes, il s'avança davantage pour appercevoir qui tenait la parole. Il ouvrit alors grands les yeux, découvrant ainsi Olivier sur l'estrade. Quand était-il arrivé ? Où était-il depuis ce temps ? Gabriel s'avança davantage vers l'estrade, lentement pour ne pas perturber l'office.

Quand Olivier eut terminer, Gabriel s'avança résolument vers lui. Il allait enfin avoir les réponses à ses questions. Parvenue à quelques pas seulement du directeur, Olivier se retira, quittant les lieux. Voyant cela, Gabriel pressa le pas, mais en vain. A peine était-il descendu de l'estrade qu'livier avait été sollicité par un tas de personnes, bloquant ainsi l'accès à Gabriel. Ce dernier s'arrêta alors.
Il avait certes attendu le moment où il pourrait enfin discuter avec Olivier mais ce moment ne semblait pas encore venu. Réfléchissant un instant, Gabriel fit alors demi-tour. S'il ne pouvait parler à Olivier maintenant, il le ferait plus tard. L'idée lui vint alors de laisser un mot dans son bureau.

[ Institut]

Le ton d'Anna semblait décidément résolu. Un ton optimiste qui contrastait singulièrement avec l'ambiance générale, résolument tournée vers la tristesse d'avoir perdu un des siens. Tim regarda la jeune femme avec un sourire toujours aussi compréhensif. Il ne savait pas comment s'y prendre. Il n'était vraiment pas doué pour réconforter les gens. Il savait, d'après les nombreux films à l'eau de rose qu'il avait déjà vu - qu'on lui avait imposé soit dit en passant -, il connaissait les phrases toutes faites, les gestes qu'il fallait adopter. Mais lui, qui n'était que Timothée, devait-il rassurer la télépathe en lui prenant la main pour l'assurer de son soutien ? Devait-il lui dire que c'était le moment de se laisser aller plutôt que de renier sa tristesse ?

" Je..."

Sauvé par le gong ! Olivier choisit ce moment pour prendre la parole. Et Tim n'eut pas à jouer ce rôle qui ne lui correspondait pas. Ce rôle d'homme qui trouve toujours les mots qu'il faut. Ce rôle qu'Olivier semblait, en cet instant, bien plus à même de remplir. Il secoua la tête et chuchota à Anna :

" Bah, oublie ! "

Sans attendre la réaction de sa voisine, il reporta son attention sur Olivier, écouta son discours et se laissa envahir par la lassitude quand il l'entendit prononcer le nom d'Erika Khris. Et dire que Tim croyait qu'il ne connaissait que très peu chacun des défunts ! Le français se mordilla la lèvre inférieure et laissa un long soupir s'échapper de sa bouche.
C'était lui qui avait trouvé Erika, une balle dans la poitrine, évanouie sur le perron. Il l'avait conduit jusqu'à l'infirmerie, avait joué les infirmiers de fortune, il lui avait promis de repasser la voir. Mais il n'avait pas tenu sa promesse.

" [Français] Bizarre comme on peut s'attacher à des gens qu'on ne connait pas..."

Les yeux secs, mais perdus dans le vide, cette remarque lui avait echappé. Elle avait profité d'un soupir pour dépasser les lèvres du jeune homme. Mais, certain que personne ne l'avait entendu, ou bien même compris, il fit comme si de rien n'était. Il profita de ce qu'Olivier s'éloignait des tombes pour se lever en silence pour prendre place dans la file d'élèves qui commençait à se former dans le but de rendre un dernier hommage à leurs frères mutants.

Il se tourna pour regarder Anna et, instinctivement, lui tendit la main. Non pas qu'il se sentit plus d'inspiration pour endosser ce rôle que quelques minutes auparavant, il avait rejeté en bloc ! Bien au contraire, il cherchait simplement une présence pour ne pas affronter cette épreuve seul, maintenant qu'il avait compris que, lui aussi, pouvait être concerné par cette sordide réunion.

Shiro les bras croisé et droit comme un poteau détourna son regard des cercueils,pour le posé sur Rachel,il avais rendu hommage au défunt il n'avais plus rien a faire sous cette tente.

-Je vois pas en quoi resté ici me servirais,je ne connaisais pas les défunt et puis le mort seront salué par nos acte futur.

Un leger sourire apparu brievement sur le visage du japonais,qui ce détourna décroisant les bras et ce tournant pour ce mettre dans le sens de le meme sens de la marche de rachel.

-Allons nous changer les idées!

son sourire était réapparu et était a présent resté fixé au visage.

-Dois bien avoir des choses plus joyeuse a faire ici.

Kitty commençait à se calmer. Elle se sentait en sécurité dans les bras de River. Peut-être que River avait raison mais la petite fille savait que ses parents ne l'aimaient plus. Elle releva la tête vers la jeune fille, les yeux rougis par les larmes.

["Non, ils ne..."

La fillette ne pût terminer sa phrase car le Dr Zachary venait de demander le silence. La cérémonie allait commencer.
Kitty lâcha le cou de River et s'assit à côté d'elle. La petite fille tenait toujours fermement la main de la jeune fille.

Kitty écouta attentivement le discours d'Olivier. Celui-ci confirmait ce que lui avait dit River quelques minutes auparavant. La petite fille prit conscience de la réalité. Le monde extérieure ne les acceptait pas et cela lui fit peur. La petite fille resserra sa prise sur la main de River. Elle ne connaissait pas les jeunes qu'on allait enterrer mais Kitty était sensible à la tristesse qui régnait sous la tente.
La fillette baissa la tête pour se recueillir. Elle sentait les larmes monter mais se retint de pleurer. Elle ne savait pas vraiment comment réagir et décida de suivre River.

La messe était dite. Sept jeunes mutants étaient morts. Dans le fond de la salle, deux yeux dorés observaient la scène. Pablo avait le cœur serré. Non pas parce qu’il se sentait touché par la disparition de ces inconnus, mais parce que cela lui rappelait l’enterrement de Manuel. Des jeunes qui meurent avant l’âge, il en avait côtoyé…trop.
De là où il était, Basilic n’entendait pas clairement ce que se disait les élèves. Derrière lui, une présence. Celle de la jeune fille habillée en noir qui était passé tout à l’heure. Elle était restée dehors, sous la pluie.
A l’intérieur, la plupart des élèves ne se comportaient pas correctement ; beaucoup semblaient discuter entre eux ; Pablo, debout dans son coin, était perdu dans ses pensées.

Au milieu de la tente, la rouquine que Pablo avait croisé la veille sembla faire une incantation et le Colombien distingua sept roses blanches apparaître. Un prodige comme seul les mutants savent les faire.

Le temps du recueillement. Certains élèves formaient une file. Pablo en faisait partie ; lentement il progressa jusqu’à arriver devant les cercueils. Il s’arrêta. Quelques secondes passèrent, puis, en fervent catholique il fit un signe de croix et embrassa son médaillon de la Sainte Vierge. Un regard au ciel ; une prière pour ces sept jeunes gens ; une prière pour Manuel, son ami d’enfance…

Toujours recluse sous sa longue cape sombre et enveloppante, Juliette continuait de se tenir immobile sous la pluie, demeurant légèrement en retrait du groupe rassemblé sous la tente. Toute à ses pensées, la jeune fille n’avait pas vu River en train de lui faire un signe de la main. En fait, tout cela rendait Juliette assez songeuse... Et ce n’était pas le petit speech du directeur qui allait l’aidr à y voir plus clair. Que disait-il exactement.. ? Que ces sept jeunes gens, sans doute guère plus âgés qu’elle-même si la jeune gothique se fiait à l’âge moyen des élèves présent sous la tente, étaient mort pour la cause mutante.. ? Juliette haussa un sourcil, surprise par cette affirmation. Depuis quand les mutants étaient-ils une cause.. ? On devenait une cause, lorsque l’on était en voie de disparition ou bien encore en danger... Les mutants étaient-ils en danger.. ? La jeune fille en doutait. Bien sur, les gens réagissaient très souvent de manière violente lorsque l’on parlait de mutants, mais ce n’était que des propos mû par la peur de l’inconnu selon elle. Juliette était persuadée que si les mutants et les non mutants acceptaient de discuter ensemble et de tenter de se comprendre, alors tous découvriraient que l’autre n’est finalement pas si différent... Juliette soupira silencieusement... Elle n’était pas comme Martin Luther King, Gandhi et tous ces grands hommes historique, elle... Et si les mutants étaient véritablement une cause, alors ce ne serait en aucun cas sa cause.

Etait-ce une réaction égoïste.. ? Sans doute. Mais contrairement à ce que la plupart des gens pouvaient s’imaginer en la voyant, Juliette n’était qu’une jeune fille simple qui n’aspirait qu’à une vie toute aussi simple. Les grands combats pour les libertés et les idées généreuses n’avaient jamais été sa tasse de thé, et ce n’était certes pas aujourd’hui qu’elle allait changer son fusil d’épaule. De plus, les circonstances de ces morts malheureuse étaient assez trouble à ses yeux. Si elle comprenait bien le petit laïus du directeur, ces sept mutants étaient mort parce qu’ils avaient été au devant du danger... Ils avaient risqué leurs vies pour leurs idées, c’était la une bien noble attitude... Mais tellement stupides lorsque l’on y songeait. En effet, ils n’était encore que des adolescents, à peine adulte pour le plus âgé d’entres eux se dit la jeune gothique... Non... Même s’ils pensaient sincèrement défendre une juste cause, ce n’était pas à eux de se battre pour elle. Se battre et mourir pour des idées, c’était une chose que seuls les adultes se devaient de faire. Et puis... Quelle sorte d’école était cet institut, si le directeur et les professeurs laissaient les élèves risquer ainsi leur vie.. ? Secouant doucement la tête de gauche à droite sous le couvert de sa capuche, Juliette se dit que son père avait eu tort de croire qu’elle serait en sécurité dans cet endroit.

Partager entre ses idées de plus en plus confuses sur cet étrange institut et son envie de quitter ce dernier au plus vite, Juliette continua d’observer la scène dont elle était, de sa position d’arrière-plan, la spectatrice. De l’endroit ou elle se tenait, la jeune gothique voyait tout... Les rangées d’élèves et des quelques professeurs présent, l’estrade ou se tenait, il n’y avait pas si longtemps le directeur Et monsieur Zachary, rejoint par un troisième homme que Juliette pensa être l’un des professeurs de l’institut. Les sept cercueils avaient entamé leur descente dans les profondeurs qui allaient désormais les accueillir pour l’éternité, et la petite foule commença alors à réagir... Certain demeurèrent assis à leur place, tandis que d’autres se levèrent afin de rendre un dernier hommage aux disparus. Il y eu notamment cette fille qui l’avait accueilli sous le patio... Comment s’appelait-elle déjà.. ? Ha oui, Rachel... Une fois devant les tombes, elle sembla psalmodier un prière, ou quelque chose dans le même genre, puis elle s’en détourna finalement, avant de s’adresser à un autre élève, un asiatique visiblement, qui parut acquiescer aux paroles que la jeune fille vêtue de blanc lui adressa. Ce même asiatique qui, quelques instants plus tard, se ramassa une monumentale, quoique très peu violente, gifle de la part de la petite rouquine qui s’était fait remarquée à son arrivée, en s’affalant lamentablement dans l’un des trous destiné à accueillir l’un des cercueils.

Cette frêle rouquine utilisa d’ailleurs ce qui parut être son pouvoir, ce qui émerveilla Juliette. Ainsi, cette fille, presque une enfant si l’on se fiait à son gabarit, pouvait créer des roses.. ? Certes, elles étaient blanches et Juliette préférait les roses noires... Mais la gothique trouva que c’était là un bien joli pouvoir, et qui appuyait bien son propos... En quoi une personne pouvant faire apparaître des fleurs, était-elle un danger pour le monde.. ?
Dissimulée sous le ténébreux voile de velours de sa cape, Juliette songea combien tous les élèves devaient avoir des pouvoirs bien différents les uns des autres. Sans doute, certains d’entres eux pouvaient-ils se révéler dangereux s’ils étaient mal employé... Mais pour un pouvoir pouvant se révéler dangereux, combien étaient des plus inoffensifs.. ? C’était finalement l’éternelle histoire du verre à moitié vide, ou bien à moitié plein... Une bête question de point de vue, qui finalement ne dépendait que de la nature profonde des gens...

Lyu se leva de sa place et se dirigea vers la sortie. Il avait déjà donné son hommage, ce n'était pas la peine d'en faire trop car après tout il connaissait aucune des sept personnes décédées. L'ambiance ressemblait à celle de chez lui en pareille circonstance. Une dispute avait éclaté entre Ivy et Shiro au sujet du respect des morts. Il s'approcha des deux personnes en espérant que cela se passerait mieux que sur le terrain de sport tout à l'heure.

" hum, hum, Ivy devant la mort chacun réagit différemment. Shiro semble être comme moi il ne connaissait pas ces gens, il n'a pas fait preuve d'irrespect. Chez moi on pense que les morts veillent sur les vivants et prodiguent conseils à qui sait les entendre. Ils ne reviendront pas nous hanter à moins que nous abandonnions ce pourquoi ils sont morts.Le véritable irrespect ne situe pas dans les paroles que l'on peut avoir envers ces personnes"

Lyu montra de sa main les sept cercueils.

"Mais dans les actes que nous ferons dans le futur. Ils nous jugerons sur ça. En tout cas c'est que je crois Ivy."

Le jeune homme s'arrêta là ne sachant plus quoi dire, et en plus Gabriel Layne s'était approché pour discuter avec Olivier, ce qui déclencha un nouvelle fois un regard plein de reproche de la part de Lyu.

*Celui-là, il a encore oublié sa fille, c'est vraiment un rustre.*

Il resta là, espérant que cette fois-ci on lui répondrait.

River sentit Kitty serrer sa main plus fort, comme si elle trouvait en elle le réconfort dont elle avait besoin. Cela faisait chaud au coeur de l'adolescente. Une légère rougeur sur ses joues de se sentir ainsi utile à quelqu'un était apparue. Elle en était flattée et heureuse. Malgré ce qu'il se passait. Assise à côté de la fillette, elle porta la main de celle-ci à sa bouche pour y poser un baiser tendre. Un baiser maternel. Elle lui sourit au moment où Wood s'adressait à Ivy pour lui demander de faire apparaître sept roses. Elle regarda, intriguée la jeune fille faire alors que son écureuil semblait regarder River avec envie. Celle-ci tendit le bras vers le petit animal lorsque, brusquement, Ivy sembla changer de couleur. La douceur de ses traits disparut en un instant, remplacé par la rage et elle se précipita vers l'auteur des paroles déplacées.

Et la gifle retentit, glaçant le sang de River dans ses veines, un sombre souvenir revenant à sa mémoire. Mais elle avait dépassé cela. La présence de son frère à ses côtés en témoignait. Elle ne pouvait cependant laisser Ivy seule dans cette situation. Elle se pencha rapidement à l'oreille de Kitty pour lui glisser:

"Je reviens dans quelques secondes. Reste avec mon frère, mais ne touche pas sa peau."

Elle déposa un baiser sur le front de l'enfant et vint rejoindre la tornade rousse en courant. Elle attrapa celle-ci par les épaules.

"Calme-toi, Ivy. Je suis sûre que ses paroles ont dépassé sa pensée. Il ne pensait pas à mal. Je ne pense pas qu'il disait ça par mépris de ceux qui sont morts pour nous donner un avenir. Je suis sûre qu'il les respecte pour cela. Mais il exprime simplement sa gène comme il peut..."

Elle avait parlé d'une voix douce, comme elle le faisait pour calmer les chevaux affolés. Ses mains n'avaient pas quitté les épaules de la jeune fille qu'elle attira doucement à elle avant d'ajouter:

"Viens, on va aller leur rendre un hommage ensemble. Il ne faut pas que l'attitude des autres te gène à ce point."fit-elle en tentant de l'entrainer, délicatement vers les tombes.

Elle adressa un sourire gêné à Rachel et à Shiro. Le chagrin avait mille et une façon de s'exprimer, c'était tout...

"Jim ?!"

A la prononciation de son nom, Anna crut un instant défaillir. Seule l'exclamation de stupeur de l'une des dernières membres des GenesiX vint à ses oreilles. Serrant les poings, les traits de son visage se durcirent pour laisser paraitre une simple expression de neutralité presque effrayante. Ils n'avaient certes plus de nouvelles depuis la veille, mais une fois encore, Anna n'aurait jamais cru qu'une telle chose puisse arriver.

*Décidemment, quelle naïveté ma pauvre Anna ...*

Comme venait de le faire remarquer Tim, il est étonnant de voir à quel point on peut s'attacher à des personnes que l'on connait à peine. Quelque mois ne suffisait pas à la télépathe pour se sentir proche de quelqu'un. Malgré tout, elle réagissait comme si elle avait connu ses deux disparues, Liven et Jim, toute sa vie.

Avec le coup de massue qu'elle venait de se prendre, la citation des autres noms, connu ou non d'elle, ne lui fit ni chaud, ni froid. Et c'est avec quelques instants de décalage, qu'elle compris que Tim l'attendais, pour renter dans la fil d'élèves qui s'était formée. Prenant sa main rassurante, Anna se leva, peu sûr de ses jambes et la gorge serrée, elle finit par lui emboiter le pas.

"Je te remercie Tim... "

Depuis qu'il était arrivé, Anna l'avait toujours vue en train de se dépenser pour les autres. Et encore aujourd'hui, il était là, cette fois ci avec elle. Alors un petit remerciement n'était vraiment pas de trop.

Chacun se recueillait à sa manière. Celle d'Anna fut celle d'une chrétienne, malgré le peu de foi qu'elle avait en cette religion. Un signe de croix devant les cerceuils et une simple prière, seulement pensée.

En voyant ces tombes, une sensation de remord fit son apparition qui lui fit serrer un peu plus la main du mutant à ses côtés, qu'elle n'avait pas lacher. Si elle s'était inquiétée un peu plus, si elle avait cherché à savoir où était passé Jim, peut être serait il à ses côtés aujourd'hui ? Mais à ce moment là, si elle était venue en aide à Liven, au lieu de fuir de cette base, si elle avait obligé leur leader, comme elle savait si bien le faire, à les rejoindre dans le jet, peut être qu'il n'y aurait pas autant de monde à pleurer aujourd'hui ? Mais ne disait on pas qu'avec des si on mettrait Paris en bouteille ?

Elle lâcha la main de Tim, le laissant se recuellir et s'écarta. Voulant aller se remettre dans un coin, elle eut juste devant elle la scène de l'altercation. Ivy, qui d'autre ?

"Même dans une situation de deuil, elle ne peut s'empêcher de se faire remarquer..." se dit elle a voix basse et étranglée en secouant la tête de désapprobation.

La jeune rouquine hurlait qu'il y avait un manque de respect, mais en faisant ça, elle manquait elle aussi de respect a l'enterrement. N'arrivait elle pas à contrôler ses coups de tête ?

Anna continua sur sa lancée et se planqua dans un coin de la tête, regardant la pluie qui n'avait cessé de tomber. Elle venait de se promettre d'être forte, mais les larmes qui lui montaient aux yeux sans sa permission allaient lui faire rompre cette promesse.

Adam avait laissé Olivier parler sans rien dire, tâchant de se concentrer sur les paroles de son ami pour ne pas penser à la pluie qui tombait. Il n'avait vraiment connu aucun de ces mutants, mais ce genre d'adversité ne laissait personne indifférent.

Une fois que les élèves eurent un peu réagi, il prit à son tour la parole. D'abord un peu hésitant :

"Il y a un siècle, un mutant du nom de Charles Xavier fonda cet institut. Il savait alors qu'une génération de mutants allait naître, et qu'elle susciterait le rejet des autres humains de par leurs pouvoirs parfois effrayants et incompréhensible.

Il prit alors le parti de fonder une école qui se voulait un asile pour les mutants persécutés, mais son objectif était bien plus grand. Il voulait qu'à travers la formation de citoyens mutants responsables, conscients de leur potentiel, et sachant l'utiliser à bon escient, le monde finisse par accepter cette évolution. Ce rêve a, malheureusement, causé beaucoup de réunions comme celle que nous vivons en ce moment..."

Il montra les tombes d'un geste de la main, puis reprit son discours, d'une voix plus assurée.

"La rentrée des classes aura lieu demain. Ces jeunes gens ici n'auront jamais la chance de voir ce rêve se réaliser, mais il nous appartient maintenant de reprendre le flambeau de cette mission. Vous n'êtes pas des gens ordinaires, et vous n'aurez pas la vie facile. Des forces dans ce monde vont s'échiner à vous exploiter, ou vous détruire, et il nous appartiendra de vous apprendre à vous en prémunir."

Adam avait parlé un peu durement, c'est pourquoi il continua son discours sous un ton plus doux.

"N'allez pas croire que vous allez devoir apprendre à faire la guerre, mais il vous faudra apprendre à vous battre. Pas contre des ennemis tangibles, même s'il y en aura, ces morts en sont la preuve, mais contre un ennemi encore plus insidieux : la folie des hommes. Un ennemi que seule la patience, la compréhension et l'empathie pourra défaire. Ce ne sera pas facile, mais il nous faudra le mener à bien pour que nous puissions tous vivre aussi en paix que n'importe quel autre citoyen du monde."

La poussée d'adrénaline de son discours tourné vers l'avenir passée, Adam eut un petit sourire idiot, conclut par un merci, et retourna s'assoir.

Chacun à leur manière, Olivier et Adam avaient démontré la raison d'être de l'institut malgré les coups durs qu'ils venaient de subir. Cassandre avait parfois doucement hoché de la tête. Ils avaient raison.
La jeune femme se leva lentement, et fit un pas en avant en dehors de la tente. Elle resta ainsi immobile un instant, ses lèvres articulèrent quelques mots inaudibles, vraisemblablement pas anglais, puis posa la main sur son coeur.

La vie continuait. Ils laissaient ici ceux dont le voyage s'était arrêté prématurémment, mais le leur se poursuivait vers l'inconnu... enfin pas totalement.
La jeune femme se retourna vers les élèves : elle avait du pain sur la planche, de nombreux élèves nécessitaient maintenant son attention à titre professionnel, attention qu'elle n'avait malheureusement pas pu leur accorder pleinement durant l'absence d'Olivier et d'Adam. Mais il faudrait bien que les adultes de l'institut finissent par se réunir à tête reposée pour parler.

"La porte de mon bureau est ouverte à tous. Lyu, Wood et ses soeurs... Je vous y attendrai." dit-elle simplement d'une voix grave. Ses pas la menèrent alors vers l'institut.

Bureau de Cassandre

Tout le temps du discours, et le temps des hommages, Sven était resté assis sur sa chaise, isolé, son sac sur les genoux. C'est seulement lorsqu'Adam eut fait son propre discours, et que Cassandre se leva, marquant ainsi la fin de la réunion, que Sven se leva à son tour. Il se rendit devant les tombes et les contempla d'un air absent, un peu distrait par les paroles d'Ivy.

Il se pinça les lèvres, les roses qu'elle avait créé étaient plus jolies que ses propres offrandes, mais qu'importe. Il plongea la main dans son sac, et en sortit un petit anneau fait avec des pâquerettes, le plus misérable et anodin des anneaux, mais il n'avait rien eu d'autre comme idée. Un par un, il les laissa tomber près de la rose d'Ivy, en espérant qu'ils ne se désagrègent pas. Seulement arrivé devant la tombe de Liven, il sortit de son sac une superbe carotte avec les fanes et la racine, et la déposa devant la tombe devant laquelle il s'attarda un peu plus longuement, perdu dans quelque nébuleuse pensée...

Jessica s'était assise près de Myou, et resta discrète jusqu'à ce qu'Olivier parle enfin. Celui ci commença par la demi-soeur de Jon, qu'elle n'avait plus revu depuis qu'il l'avait invité pour lui racheter quelques affaires lorsqu'elle était arrivée avec presque rien. Elle ne savait pas qu'il avait une soeur, et cela lui serra le coeur de l'apprendre ainsi. Mais il n'était pas présent, et Jess ne pu faire par de son sentiment à l'intéressé.
Ensuite, Erika Khris. Elle ne la connaissait pas. Jim Endro. Jess l'avait vu, au foyer, la veille des portes-ouvertes. Encore un moment mémorable... Il était mort ? De son pouvoir ? Elle ne savait même pas de quoi il était capable. Elle l'avait trouvé pourtant très gentil, et n'avait eu que peu l'occasion de le connaître. Déjà, elle le regrettait. Un sentiment amère s'ajouta à son coeur déjà serré par le début de cette cérémonie, le sentiment de ne pas être capable de connaître tout le monde comme elle le voudrait, le sentiment que d'autres pertes viendraient, de mutants à qui elle n'aurait pas eu l'occasion de parler.

Les deux suivants eurent pour effet de la destabiliser, et elle manqua de peu de se retrouver par terre sous l'effet de la surprise. Tom... Davis ? Ce nom était celui de Laura, mort pour protéger sa soeur, ça ne pouvait pas être une coïncidence. Alors... elle aussi avait perdu son frère ? L'un de ses frères dont elle lui avait parler si souvent auparavant ? Regardant de tout côté, Jess ne vit pas Laura, et de nouveau elle ne pu exprimer ses sentiments. Elle se sentait presque broyé de l'intérieur tellement la pression montait petit à petit.
Celle-ci se relacha quelque peu en entendant le nom de son frère, et cette fois ci, c'est plus de fierté qui envahit la jeune fille. ... « la libération d'un nombre incalculable de prisonniers du Camp Labrador. » Un léger sourire emprunt d'une certaine nostalgie s'afficha sur son visage. Il était mort pour les sauver. Alors elle honnorerait sa mémoire.

Gaëlle Harman, elle ne connaissait pas non plus. Et Liven. Jess l'avait vu aussi, mais ne le connaissait que vaguement. Pourtant elle avait l'impression de le connaître quand même, pour avoir vécu un moment sous le même toît. Sur les sept, seules deux lui étaient inconnues. Et c'était deux de trop.

Jessica attendit que ceux qui passait devant les tombes aient fini, pour ne pas les dérangers, écoutant également la prière de Rachel. Jess voulait lui parler, elle aussi, elle avait quelque chose à lui demander... mais ce n'était pas le moment.
La jeune fille se leva, et se dirigea en premier vers la tombe de Jim.

« Désolé de pas avoir eu plus de temps pour te connaître mieux... »

Elle s'arrêta près de la tombe du dénommé Tom, et pensa à ce que pouvait ressentir Laura. Elle ne connaissait pas les circonstances de sa mort. Et où était Laura ?
Puis elle alla voir son frère, regardant le cercueil, se demandant si il y avait véritablement son corps à l'intérieur. Mais elle ne dit rien, repensant à l'explosion, et se contenta de croire qu'il était véritablement là, au point de s'en persuader.

« Adieu frangin... »

Jess resta agenouiller devant sa tombe un moment, regardant l'anneau de paquerette déposé par Sven. « Merci... » Elle ne savait pas s'il l'avait entendu, mais elle l'avait tout de même prononcé.
Puis la jeune fille se redressa, retournant s'assoir sur une des chaises du premier rang cette fois, la plus proche. Adam se mit à parler, et elle l'écouta. Ainsi un autre homme avait tenté de faire ce qu'ils faisaient aujourd'hui, cela avait été un échec à en juger par leur situation actuel. Mais cette fois, ils réussiraient. Jess en était convaincu. Sinon tout aurait été vain.
La rentré des classes ? Ne sachant pas vraiment ce qui les y attendait, Jess ne dit rien, et se contenta de rester assise, silencieuse.

Toute à sa crise berserker aussi imprévisible qu'une averse au beau milieu d'une belle journée irlandaise, Ivy se retourna vivement vers un autre asiatique, qu'elle n'avait jamais rencontré.

"On se connaît ?" demanda-t-elle avec humeur, sans comprendre d'où l'adolescent connaissait son prénom. Il semblait bien sûr de lui à professer des vérités.

Son regard tomba alors vers Rachel, apparemment la seule à l'avoir entendue et qui croyait le péril dont Ivy venait de les avertir.

"Bien sûr que c'est vrai ! C'est pas parce que vous les connaissez pas qu'il leur tourner le dos comme ça !"

Pour illustrer ses paroles, la jeune fille fit un geste caballistique de la main, et tourna trois fois sur elle-même. Elle en profita pour secher les larmes de gros chagrin qui perlaient encore au coin de ses yeux, avant de se laisser entraîner par les mains conciliatrices de River, plus parce que sa colère était retombée que par réelle acceptation. Son coup de sang était reparti comme la plupart des émotions qui frappaient la jeune fille comme la foudre : en un quart de seconde.

Elle délaissa Shiro, qui semblait penser qu'un buffet avait dû être préparé dans le manoir pour vouloir partir si vite, et se rapprocha des fosses. Sven y avait déposé des petites fleurs toutes mignones. Ca c'était gentil. Elle eut une pensée émue en voyant la carotte, attention délicate qu'il avait eu pour Liven. Ils en avaient vu des vertes et des pas mûres avec lui, c'était sûr !

"Tu sais Sven, Liven venait d'Egypte j'crois bien. Ta carotte voyagera avec lui dans le royaume des morts, et même s'il a une petite faim..." elle laissa sa phrase en suspens, avec un hochement de tête entendu. Mais Sven y avait sûrement déjà pensé.
Elle se baissa, prit une poignée de terre et en jeta un peu dans chaque fosse.

Je vous ferai une jolie tonnelle quand j'aurais le temps, c'est promis...

Ebahi par son tour de passe-passe floral, ému par la tristesse d'Ivy puis charmé par sa pugnacité, Wood accepta les roses de sa muse sans mot dire. River, elle, confia Kitty, la fille, pas l'écureuil à Wood. Il s'agenuouilla alors, les roses à la main auprès de la fillette.

"Enchanté, m'selle Kitty ! River a raison, il ne faut pas me toucher, c'est mon "truc" à moi !" conclut-il dans un clin d'oeil. Kitty n'avait pas à devoir subir en plus d'un enterrement, la tristesse du mutant, alors il décida de faire passer son message ainsi.

"Je te propose d'aller fleurir ces tombes et ensuite, je t'ammène à l'intérieur ! Si ca te dit, je fais des cookies et ensuite on ira au salon les manger, boire du lait et regarder les dessins animés !", ponctua-t-il en se relevant et en regardant si la personne giflée par Ivy n'allait pas riposter. Non pas qu'il fut bagarreur mais il était londonien, gentleman et complètement fondu de la rouquine, donc il était prêt à en découdre si Shiro osait lever la main sur elle. Tout en gardant un oeil sur sa belle, il alla donc déposer une à une les roses sur chaque tombe ouverte. A chaque dépôt il prononça simplement un "de la part de la famille Smith et d'Ivy !"...

(( Bon, Wind est pas là, elle doit encore se préparer dans sa chambre... Ah, les filles... ))

Il finit son parcours vers Olivier et lui adressa un sourire franc, content qu'il soit revenu sain et sauf, c'était un bon gars, ce Fleury, comme ce Charles Zabier, à en croire Adam.

"Tu es prête ?" dit-il alors à Kitty...

Etrange comme le contact de cette main comptait pour Tim. Surement autant que pour Anna, même s'il n'en avait pas vraiment conscience. Du moins pas jusqu'à ce que la télépathe la remercie. Lui qui croyait que c'était elle qui lui rendait service ! Il fut donc un peu confus et ne sut trop quoi répondre à part un : " Bahhh.." embarrassé ponctué d'un regard surpris.

Il marcha aux côtés d'Anna pour se rendre devant les tombes où, contrairement à Anna, il ne fit aucun signe religieux particulier. Il se contenta de baisser la tête en signe de recueillement. Il ne la releva que lorsqu'il sentit la main de la mutante qu'il tenait serrer la sienne. Il regarda Anna mais déjà, celle-ci avait rompu le contact physique pour s'éloigner. Tim retourna à sa contemplation de la tombe d'Erika et ferma les yeux.

* Je viendrai te voir plus souvent... Enfin j'essaierai...*

Car après tout, il n'avait pas été capable de la visiter tant qu'elle était vivante, alors comment jurer qu'il tiendrait sa promesse maintenant qu'elle n'était plus.

Tim serra le poing, il s'éloigna des tombes pour commencer à faire son deuil et s'apprêtait à retrouver la télépathe qui l'avait accompagné mais se retourna quand il entendit la voix d'Adam résonner à la suite de celle d'Olivier. Aussi bien les propos que son professeur tenait que sa voix retinrent l'attention du français. Il en apprenait un peu plus sur l'histoire des mutants et, même s'il aurait préféré le faire dans des circonstances différentes, il était tout ouïe.

Mais l'histoire prit bientôt un tournant inattendu. Car leur professeur n'avait pas hésité à enchainer sur le rappel d'une annonce qui n'allait pas ravir tous les élèves. L'été touchait à sa fin et, avec, les vacances : la rentrée était pour demain. Tim hésita un instant sur quoi penser mais, bien qu'Adam ne la remarqua pas, il hocha la tête en signe d'approbation. Rien de mieux qu'une rentrée pour faire peau neuve, pour se remettre en selle.

Tim regarda encore un instant son professeur, écouta avec attention la proposition de Cassandre et finit par se décider, enfin, à rejoindre Anna. La pensée que celle-ci ait besoin d'être seule ne lui traversa simplement pas l'esprit. Il rejoint la télépathe et, sans l'avoir vraiment observé, lui demanda :

" On va faire un tour ? Je crois que j'ai besoin de marcher un peu..."