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- InvitéInvité
Re: Chambre de Josh et Matéo
Lun 2 Nov 2009 - 23:01
(HJ : dégoutée, j’avais fait un post en or… Et tout a sauté, plus jamais en live sur forum actif JAMAIS !)
Accusateur et réflexe, le regard de la finnoise alla se poser sur la chambre, ou plutôt, la cellule de Nate. Son coéquipier avait en effet réussit à diviniser l’impersonnalité. Triste témoin d’une intériorité troublée.
En un sens, cela la vexait. Nathan la connaissait, depuis un certain temps déjà, et il osait vivre dans un tel cloitre créatif.
Avec un regard désolé, elle considéra à nouveau Yanis de la tête aux pieds, jusqu’à ce que celui-ci lui mentionne son occupation antérieure.
Cela lui valut un haussement de sourcil intrigué.
Un Griffonneur. Les Griffonneurs étaient de cette espèce visuelle en danger, au capharnaüm mnésique certain, qui cherchaient désespérément, via des lignes embrouillées et inregardables, à dérouler la pelote confuse de leurs pensées égarées.
Des esprits dont l’intérêt pouvait être souligné…
La finnoise fit mollement retomber son sourcil et palpa sa salopette à la recherche de quelque chose… Qu’elle ne trouva pas.
« - Oui, nous avons acheté deux trois pots de peinture, les rouleaux de 7 et 32, je crois, puis nous avons grimpé au plafond. »
Se faisant, elle se souvînt de la bulle de chaleur et de convivialité qu’avait été ce premier après-midi à l’Institut. Il fallait dire qu’entre une tuerie finnoise et une tuerie spatiale, la concurrence avait été rude.
Il avait fallu une rouquine survoltée et une muette dont les subtilités ne lui étaient pas encore acquises. Mais, à présent, la finnoise ne refilerait son atelier pour rien au monde… Ni son cerbère perso qui ne faisait plus ses nuits, à savoir, Claire Miller.
« - C’est dommage.. »Suivi de quelques phrases hachées en un finnois incompréhensible, tandis qu’elle plissait les yeux à la ronde. Se secouant, elle adressa à Yanis avec évidence, tout en désignant l’angle de la fenêtre, une plinthe et une tête de lit :
« -Une demi couleur primaire et vos couleurs essentielles, et vous personnalisez cette chambre plus que de raison. Cela vous éviterait les maux de tête superflus et favoriserait le processus d’entente et de convivialité mentale… »
Le tout lâché avec un parfait sérieux. Mais soudain, elle se rattrapa :
« -Et, si tu es prêt à mettre la main à la patte, à moindre frais, bien entendu… »
Elle se souvenait de son état de fauchage avancé à son arrivée. MAis elle avait eut de la chance, sa coloc avait une garde robe bien remplie et faisait à peu de choses prêt sa taille... Elle n'avait eut besoin que de racheter la panoplie essentielle pour travailler dans l'allégresse de l'indélébile.
Mais son offre et déroulement coloresque furent bientôt stoppés par la réponse du nouveau-venu. On eut put avoir l’impression d’un arrêt sur image.
Yanis venait d’avoir un changement de répartition des tensions dans les muscles du visage et un changement de regard qui en disaient long. Le tout lu, bien évidemment, par une jeune fille qui avait passé un an faire le portrait de finnois candidats au suicide.
Ses yeux restèrent fixés sur le visage du jeune homme, comme hésitants. Les plissant à nouveau, comme pour y voir plus clair, elle repalpa machinalement ses poches… Et ne trouva toujours rien.
Frustrée, son regard en dit long. Le premier à qui elle balançait sa demande désespérée d’un regard critique autre que le sien… Prêt à répondre ? D’accord, la consigne tombait sous le sens… Mais quand bien même !
Comme si elle venait de voir Saint Nicolas, un grand sourire (légèrement dément) apparut sur le visage de Vic. Plantée sur le seuil, elle attendait la suite.
Accusateur et réflexe, le regard de la finnoise alla se poser sur la chambre, ou plutôt, la cellule de Nate. Son coéquipier avait en effet réussit à diviniser l’impersonnalité. Triste témoin d’une intériorité troublée.
En un sens, cela la vexait. Nathan la connaissait, depuis un certain temps déjà, et il osait vivre dans un tel cloitre créatif.
Avec un regard désolé, elle considéra à nouveau Yanis de la tête aux pieds, jusqu’à ce que celui-ci lui mentionne son occupation antérieure.
Cela lui valut un haussement de sourcil intrigué.
Un Griffonneur. Les Griffonneurs étaient de cette espèce visuelle en danger, au capharnaüm mnésique certain, qui cherchaient désespérément, via des lignes embrouillées et inregardables, à dérouler la pelote confuse de leurs pensées égarées.
Des esprits dont l’intérêt pouvait être souligné…
La finnoise fit mollement retomber son sourcil et palpa sa salopette à la recherche de quelque chose… Qu’elle ne trouva pas.
« - Oui, nous avons acheté deux trois pots de peinture, les rouleaux de 7 et 32, je crois, puis nous avons grimpé au plafond. »
Se faisant, elle se souvînt de la bulle de chaleur et de convivialité qu’avait été ce premier après-midi à l’Institut. Il fallait dire qu’entre une tuerie finnoise et une tuerie spatiale, la concurrence avait été rude.
Il avait fallu une rouquine survoltée et une muette dont les subtilités ne lui étaient pas encore acquises. Mais, à présent, la finnoise ne refilerait son atelier pour rien au monde… Ni son cerbère perso qui ne faisait plus ses nuits, à savoir, Claire Miller.
« - C’est dommage.. »Suivi de quelques phrases hachées en un finnois incompréhensible, tandis qu’elle plissait les yeux à la ronde. Se secouant, elle adressa à Yanis avec évidence, tout en désignant l’angle de la fenêtre, une plinthe et une tête de lit :
« -Une demi couleur primaire et vos couleurs essentielles, et vous personnalisez cette chambre plus que de raison. Cela vous éviterait les maux de tête superflus et favoriserait le processus d’entente et de convivialité mentale… »
Le tout lâché avec un parfait sérieux. Mais soudain, elle se rattrapa :
« -Et, si tu es prêt à mettre la main à la patte, à moindre frais, bien entendu… »
Elle se souvenait de son état de fauchage avancé à son arrivée. MAis elle avait eut de la chance, sa coloc avait une garde robe bien remplie et faisait à peu de choses prêt sa taille... Elle n'avait eut besoin que de racheter la panoplie essentielle pour travailler dans l'allégresse de l'indélébile.
Mais son offre et déroulement coloresque furent bientôt stoppés par la réponse du nouveau-venu. On eut put avoir l’impression d’un arrêt sur image.
Yanis venait d’avoir un changement de répartition des tensions dans les muscles du visage et un changement de regard qui en disaient long. Le tout lu, bien évidemment, par une jeune fille qui avait passé un an faire le portrait de finnois candidats au suicide.
Ses yeux restèrent fixés sur le visage du jeune homme, comme hésitants. Les plissant à nouveau, comme pour y voir plus clair, elle repalpa machinalement ses poches… Et ne trouva toujours rien.
Frustrée, son regard en dit long. Le premier à qui elle balançait sa demande désespérée d’un regard critique autre que le sien… Prêt à répondre ? D’accord, la consigne tombait sous le sens… Mais quand bien même !
Comme si elle venait de voir Saint Nicolas, un grand sourire (légèrement dément) apparut sur le visage de Vic. Plantée sur le seuil, elle attendait la suite.
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Re: Chambre de Josh et Matéo
Mar 3 Nov 2009 - 1:44
La dénommée "Vic" semblait parler en experte de la décoration intérieure, avec une formulation qui rappelait vaguement au mutant la façon dont la réclame vantait les mérites des infusions. Yanis souhaitait-il favoriser l'entente et la convivialité mentale ? Ces mots n'avaient pour l'instant que peu de sens à ses yeux. Lorsqu'on sortait de l'asile, et un asile pour le moins mal coté, on se sentait forcément plus à son aise ailleurs. L'entente qui consistait à ce que personne ne lui cherche de poux dans la tête devrait suffire.
Il se demanda un instant si l'expression "grimper au plafond" était un idiome ou s'il devait la prendre à la lettre. Les gens d'ici étaient certainement capable de beaucoup de choses... Alors imaginer cette fille, des rouleaux à la main et suspendue au plafond par les bretelles de sa salopette comme un bébé dans un youpala ne l'aurait même pas surpris.
"Mettre la main à la pâte ? Vous faites des gâteaux aussi ?" demanda-t-il, on ne pouvait plus sérieux à la finnoise. La notion des frais, là il comprenait. Il évoluait dans une sphère connue, selon une équation bien simple : argent = crèche, fauché = dèche.
Reprenant le contrôle de son corps et de ses mouvements involontaires, Yanis contint le réflexe qui consistait à tâter la poche de son vieux jean pour vérifier que l'argent qui lui restait était bien là. Dans les rues, c'étaient une ruse bien connue, et les touristes se faisaient souvent dépouiller ainsi.
"En tout cas, il y a des moyens d'avoir de la couleur sans payer." ajouta-t-il sans plus détailler ce qu'il voulait dire ou comment y parvenir.
Le mutant se tut quelques instants, mémorisant le sourire fiévreux comme il en aurait tiré un instantané pour étude ultérieure. Les mutants étaient si expressifs.
"Tu as un support ?" dit-il seulement, croisant les bras sur son torse, ménageant sans s'en rendre compte le suspense.
Il se demanda un instant si l'expression "grimper au plafond" était un idiome ou s'il devait la prendre à la lettre. Les gens d'ici étaient certainement capable de beaucoup de choses... Alors imaginer cette fille, des rouleaux à la main et suspendue au plafond par les bretelles de sa salopette comme un bébé dans un youpala ne l'aurait même pas surpris.
"Mettre la main à la pâte ? Vous faites des gâteaux aussi ?" demanda-t-il, on ne pouvait plus sérieux à la finnoise. La notion des frais, là il comprenait. Il évoluait dans une sphère connue, selon une équation bien simple : argent = crèche, fauché = dèche.
Reprenant le contrôle de son corps et de ses mouvements involontaires, Yanis contint le réflexe qui consistait à tâter la poche de son vieux jean pour vérifier que l'argent qui lui restait était bien là. Dans les rues, c'étaient une ruse bien connue, et les touristes se faisaient souvent dépouiller ainsi.
"En tout cas, il y a des moyens d'avoir de la couleur sans payer." ajouta-t-il sans plus détailler ce qu'il voulait dire ou comment y parvenir.
Le mutant se tut quelques instants, mémorisant le sourire fiévreux comme il en aurait tiré un instantané pour étude ultérieure. Les mutants étaient si expressifs.
"Tu as un support ?" dit-il seulement, croisant les bras sur son torse, ménageant sans s'en rendre compte le suspense.
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Re: Chambre de Josh et Matéo
Mar 3 Nov 2009 - 12:28
Saut Temporel
La matinée s'était révélée un peu plus que longue pour Nathan qui l'avait passé à la fac à plancher sur une modélisation en trois dimensions d'un petit système de levage. Cinq heures à faire des calculs pour choisir tel ou tel pièce, récupérer la modélisation sur la toile avant de les combiner dans un fichier d'assemblage. Il s'était lessivé le cerveau sur ce travail qui allait compter pour l'examen et il s'en était plutôt pas trop mal sorti, enfin il espérait : cela avait eu le mérite de lui sortir de l'esprit cette histoire avec Cassandre puis la petite discussion avec Jeckel à propos d'Ivy. Pendant quelques heures il n'avait été qu'un étudiant des plus normal et cela faisait du bien
Après un déjeuner expédié en ville avec quelques autres étudiants, l'israélien avait repris le chemin de l'Institut entre deux accalmies de pluie, accalmie qui ne dura guère mais heureusement Nathan avait cette fois ci pris avec lui un parapluie et il n'avait pas pris la foudre durant le trajet ce qui était exceptionnel
Arrivé à destination, il passa par le hall avant de prendre direction les escaliers pour se rendre dans sa chambre. Il voulait déposer son sac et se changer avant d'affronter de nouveau les habitants de l'Institut. Avec un peu de chance son nouveau colocataire serait parti en vadrouille histoire d'explorer un peu plus le lieu où il allait vivre maintenant : il serait un peu tranquille avec son esprit encore quelques minutes. Il voulait surtout enlever ces chaussures de ville ainsi que ce costume qu'il avait du mettre pour passer cet exercice : les profs avaient souhaité les mettre en condition réelle de travail. Pour sûr que pour l'instant ce n'était pas vraiment le métier que Nathan rêvait de faire mais cela allait lui permettre d'obtenir une graduation et cela sur le marché du travail ce n'était pas rien. Si il survivait jusque là
Il remarqua alors que la porte de la chambre était ouverte ainsi qu'une chevelure rousse sur le palier, et étant donné qu'il ne restait guère plus de rouquine au sein de l'Institut, Nathan savait déjà à qui il allait avoir à faire
Une brève envie de faire demi-tour pour éviter une conversation qu'il n'avait pas envie d'avoir. Il ne doutait du fait que la jeune femme voudrait discuter de ce qui s'était passé en Inde il y avait quelques mois
Et puis non, il devait faire des efforts pour se montrer digne de l'appartenance des NeXus
Il remit un peu d'ordre dans sa chevelure et se passa la main sur son menton mal rasé : c'était pour lui le seul moyen de se donner un petit coté rebelle. Et puis le jour où il s'était trouvé rasé de près, voilà qu'il rentrait seul à l'Institut. Il sortit de sa veste le trèfle à quatre feuilles, le regarda quelque instants avant de le remettre dans sa poche
« Tiens salut Vic. J'espère que tu n'es pas entrain d'extorquer mon nouveau colocataire »
Petit sourire à sa coéquipière. Le ton était badin et il espérait ainsi éviter de parler de ce qui s'était passé dans ce camp. Il attendit derrière elle en lui faisant signe d'entrer pour qu'il puisse entrer à sa suite. D'un signe de la main il salua Yanis avec qui il avait que très peu bavarder, ils s'étaient simplement présentés et n'avaient pas fait plus ample conversation
« Ça va Yanis, tu as bien dormi ??? »
Puis rajoutant d'un ton un peu plus bas comme pour livrer une confidence
« J'espère que je n'ai pas trop ronflé »
La matinée s'était révélée un peu plus que longue pour Nathan qui l'avait passé à la fac à plancher sur une modélisation en trois dimensions d'un petit système de levage. Cinq heures à faire des calculs pour choisir tel ou tel pièce, récupérer la modélisation sur la toile avant de les combiner dans un fichier d'assemblage. Il s'était lessivé le cerveau sur ce travail qui allait compter pour l'examen et il s'en était plutôt pas trop mal sorti, enfin il espérait : cela avait eu le mérite de lui sortir de l'esprit cette histoire avec Cassandre puis la petite discussion avec Jeckel à propos d'Ivy. Pendant quelques heures il n'avait été qu'un étudiant des plus normal et cela faisait du bien
Après un déjeuner expédié en ville avec quelques autres étudiants, l'israélien avait repris le chemin de l'Institut entre deux accalmies de pluie, accalmie qui ne dura guère mais heureusement Nathan avait cette fois ci pris avec lui un parapluie et il n'avait pas pris la foudre durant le trajet ce qui était exceptionnel
Arrivé à destination, il passa par le hall avant de prendre direction les escaliers pour se rendre dans sa chambre. Il voulait déposer son sac et se changer avant d'affronter de nouveau les habitants de l'Institut. Avec un peu de chance son nouveau colocataire serait parti en vadrouille histoire d'explorer un peu plus le lieu où il allait vivre maintenant : il serait un peu tranquille avec son esprit encore quelques minutes. Il voulait surtout enlever ces chaussures de ville ainsi que ce costume qu'il avait du mettre pour passer cet exercice : les profs avaient souhaité les mettre en condition réelle de travail. Pour sûr que pour l'instant ce n'était pas vraiment le métier que Nathan rêvait de faire mais cela allait lui permettre d'obtenir une graduation et cela sur le marché du travail ce n'était pas rien. Si il survivait jusque là
Il remarqua alors que la porte de la chambre était ouverte ainsi qu'une chevelure rousse sur le palier, et étant donné qu'il ne restait guère plus de rouquine au sein de l'Institut, Nathan savait déjà à qui il allait avoir à faire
Une brève envie de faire demi-tour pour éviter une conversation qu'il n'avait pas envie d'avoir. Il ne doutait du fait que la jeune femme voudrait discuter de ce qui s'était passé en Inde il y avait quelques mois
Et puis non, il devait faire des efforts pour se montrer digne de l'appartenance des NeXus
Il remit un peu d'ordre dans sa chevelure et se passa la main sur son menton mal rasé : c'était pour lui le seul moyen de se donner un petit coté rebelle. Et puis le jour où il s'était trouvé rasé de près, voilà qu'il rentrait seul à l'Institut. Il sortit de sa veste le trèfle à quatre feuilles, le regarda quelque instants avant de le remettre dans sa poche
« Tiens salut Vic. J'espère que tu n'es pas entrain d'extorquer mon nouveau colocataire »
Petit sourire à sa coéquipière. Le ton était badin et il espérait ainsi éviter de parler de ce qui s'était passé dans ce camp. Il attendit derrière elle en lui faisant signe d'entrer pour qu'il puisse entrer à sa suite. D'un signe de la main il salua Yanis avec qui il avait que très peu bavarder, ils s'étaient simplement présentés et n'avaient pas fait plus ample conversation
« Ça va Yanis, tu as bien dormi ??? »
Puis rajoutant d'un ton un peu plus bas comme pour livrer une confidence
« J'espère que je n'ai pas trop ronflé »
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Re: Chambre de Josh et Matéo
Mer 4 Nov 2009 - 22:16
Des gâteaux… Pourquoi pas… L’idée traversa vivement l’esprit de Vic… Et pourquoi pas de la pâtisserie multicolore… Et multigoût ! Son pouvoir avait tendance à l’encourager à multiplier les plans d’action et les latitudes d’inspiration.
Ceci, était une idée brillante.
Elle la nota intérieurement, mais son esprit était toute à la suggestion de son interlocuteur. Fiévreuse, elle retourna ses poches. Elle savait que c’était là, quelque part.
Elle sortit plusieurs stylos multicolores, surligneurs et pinceaux, mais elle continua tout de même à gratter ses fonds de poche, tirant la langue de frustration. Il ne fallait sous aucun prétexte que la contrainte matérielle n’interrompe l’élan d’inspiration de Yanis. Si, de manière impromptue, le sujet lui parlait, elle devait capter ses ondes et se brancher sur les mêmes et ce, très vite.
Ces rattrapages étaient pour elle une urgence vitale, et le bip ne cessait de lui vriller les tympans.
Au milieu de la poche gauche et d’une concentration intense, une voix familière résonna dernière elle. Surprise au milieu de sa frustration, Viconia eut un sursaut, ce qui eut pour conséquence de faire retomber ses lunettes sur son nez et de faire tomber un rouleau de scotch au sol.
Figée quelques instants, clignant furieusement des yeux, la rouquine en question eut donc un moment d’hésitation.
« -Na… »
Victorieuse (et manquant de peu le nez de son camarade), elle extirpa trois feuilles de papier A4 pliées en quatre de sa poche, et les agita sous le nez de Yanis.
« -… Than ? »
Fiévreuse de l’élan créatif, la jeune fille ne savait même plus qu’elle était la raison initiale de sa venue.
Trop contente de séquestrer Yanis et ses idées, elle entra dans la chambre à l’invitation de son coéquipier, et se tourna, bras croisés, vers l’algérien.
« -En fait, j’envisageais plutôt la glaise, ou la toile de d’un mètre sur quatre… Mais bon. »
Se grattant le nez, et réalisant qu’elle avait retrouvé ses culs de bouteille, la jeune fille replaça la monture sur le sommet de son crâne, et, par un élan improbable de politesse, adressa un « -Bonjour Nate. » plutôt flou…
Pour lors, elle donnait plutôt l’impression d’être l’artiste au milieu de son atelier n’ayant pas remarqué sa maman amenant son petit déjeuner.
Elle n'avait donc tout naturellement pas remarqué que, pour une fois, l'accoutrement de l'Israélien concordait avec les travaux manuels... Et qu'elle pourrait éventuellement l'engager comme stagiaire !
Ceci, était une idée brillante.
Elle la nota intérieurement, mais son esprit était toute à la suggestion de son interlocuteur. Fiévreuse, elle retourna ses poches. Elle savait que c’était là, quelque part.
Elle sortit plusieurs stylos multicolores, surligneurs et pinceaux, mais elle continua tout de même à gratter ses fonds de poche, tirant la langue de frustration. Il ne fallait sous aucun prétexte que la contrainte matérielle n’interrompe l’élan d’inspiration de Yanis. Si, de manière impromptue, le sujet lui parlait, elle devait capter ses ondes et se brancher sur les mêmes et ce, très vite.
Ces rattrapages étaient pour elle une urgence vitale, et le bip ne cessait de lui vriller les tympans.
Au milieu de la poche gauche et d’une concentration intense, une voix familière résonna dernière elle. Surprise au milieu de sa frustration, Viconia eut un sursaut, ce qui eut pour conséquence de faire retomber ses lunettes sur son nez et de faire tomber un rouleau de scotch au sol.
Figée quelques instants, clignant furieusement des yeux, la rouquine en question eut donc un moment d’hésitation.
« -Na… »
Victorieuse (et manquant de peu le nez de son camarade), elle extirpa trois feuilles de papier A4 pliées en quatre de sa poche, et les agita sous le nez de Yanis.
« -… Than ? »
Fiévreuse de l’élan créatif, la jeune fille ne savait même plus qu’elle était la raison initiale de sa venue.
Trop contente de séquestrer Yanis et ses idées, elle entra dans la chambre à l’invitation de son coéquipier, et se tourna, bras croisés, vers l’algérien.
« -En fait, j’envisageais plutôt la glaise, ou la toile de d’un mètre sur quatre… Mais bon. »
Se grattant le nez, et réalisant qu’elle avait retrouvé ses culs de bouteille, la jeune fille replaça la monture sur le sommet de son crâne, et, par un élan improbable de politesse, adressa un « -Bonjour Nate. » plutôt flou…
Pour lors, elle donnait plutôt l’impression d’être l’artiste au milieu de son atelier n’ayant pas remarqué sa maman amenant son petit déjeuner.
Elle n'avait donc tout naturellement pas remarqué que, pour une fois, l'accoutrement de l'Israélien concordait avec les travaux manuels... Et qu'elle pourrait éventuellement l'engager comme stagiaire !
- InvitéInvité
Re: Chambre de Josh et Matéo
Jeu 5 Nov 2009 - 2:02
L'interlocuteur initial de Viconia ne tarda pas à faire son apparition dans le couloir. L'Algérien se contenta de s'effacer du seuil, tandis que son colocataire rabattait la mutante dans leur chambre.
"Salut. J'ai un message pour toi. Je cite : Vic est passée régler son contentieux baveux." énonça le mutant du but en blanc. Mission accomplie. Etonnamment, la présence de Nathan dans la pièce ne semblait pas avoir détourné la jeune fille de son intérêt immédiat, comme si la raison de sa visite avait été éclipsée par les êtres multiplaniques eux-mêmes. En empruntant un brin de paranoïa aux internés avec qui il avait vécu, Yanis en serait presque venu à se demander si ces créatures n'étaient pas parmi eux à leur insu. Il se mit à scruter intensément les recoins de la chambre et le voisinage direct de Viconia, pendant que Nathan lançait quelques mots à leur invitée.
Il ne revint à la réalité que lorsqu'elle agita des feuillets sous son nez.
"D'un point de vue subjectif ou objectif ? Subjectivement, je répondrais moyennement ; les lits américains sont vraiment mous. Mais compte tenu des paillasses que j'ai connues dernièrement, en toute objectivité, il faudrait que je réponde oui." dit-il à Nathan, le timbre de sa voix mécanique aussi ennuyeux qu'un métronome.
Ces considérations superficielles sur la déformation spinale des américains émises, il se concentra à nouveau sur les ondes créatrices qui menaçaient de s'échapper de Viconia comme la vapeur d'une bouilloire portée à ébullition. Une toile d'un mètre sur quatre... Des chiffres plein d'avenir.
Yanis sembla hésiter devant le papier que lui tendait Viconia. La dernière fois qu'il s'était laissé aller à passer du temps avec des gens de son âge, il avait fini par risquer sa peau. Et pourtant, une part de lui-même imperméable à la prudence la plus élémentaire lui soufflait de se laisser porter par le courant, et de voir où Allah le ferait échouer. L'Algérien entrevoyait un moyen de mieux se connaître lui-même, et ce besoin socratique de ne plus être étranger à lui-même, éthymologiquement "aliéné", était à ce moment particulièrement fort, comme si l'énergie que dégageait Viconia l'entraînait dans une sorte de spirale mystique incontrôlable. Tout l'inverse de l'état de vigilance végétative dans lequel il se plongeait plus ou moins volontairement.
Le visage sérieux, le jeune homme se saisit lentement du papier, et le regarda quelques instants, avant d'aller s'installer sur le rebord de la fenêtre. Il resta là quelques secondes, puis tira le crayon de derrière son oreille, et se mit à griffonner, l'air absent, comme si les deux adolescents n'étaient pas là. Et lui non plus d'ailleurs.
"Salut. J'ai un message pour toi. Je cite : Vic est passée régler son contentieux baveux." énonça le mutant du but en blanc. Mission accomplie. Etonnamment, la présence de Nathan dans la pièce ne semblait pas avoir détourné la jeune fille de son intérêt immédiat, comme si la raison de sa visite avait été éclipsée par les êtres multiplaniques eux-mêmes. En empruntant un brin de paranoïa aux internés avec qui il avait vécu, Yanis en serait presque venu à se demander si ces créatures n'étaient pas parmi eux à leur insu. Il se mit à scruter intensément les recoins de la chambre et le voisinage direct de Viconia, pendant que Nathan lançait quelques mots à leur invitée.
Il ne revint à la réalité que lorsqu'elle agita des feuillets sous son nez.
"D'un point de vue subjectif ou objectif ? Subjectivement, je répondrais moyennement ; les lits américains sont vraiment mous. Mais compte tenu des paillasses que j'ai connues dernièrement, en toute objectivité, il faudrait que je réponde oui." dit-il à Nathan, le timbre de sa voix mécanique aussi ennuyeux qu'un métronome.
Ces considérations superficielles sur la déformation spinale des américains émises, il se concentra à nouveau sur les ondes créatrices qui menaçaient de s'échapper de Viconia comme la vapeur d'une bouilloire portée à ébullition. Une toile d'un mètre sur quatre... Des chiffres plein d'avenir.
Yanis sembla hésiter devant le papier que lui tendait Viconia. La dernière fois qu'il s'était laissé aller à passer du temps avec des gens de son âge, il avait fini par risquer sa peau. Et pourtant, une part de lui-même imperméable à la prudence la plus élémentaire lui soufflait de se laisser porter par le courant, et de voir où Allah le ferait échouer. L'Algérien entrevoyait un moyen de mieux se connaître lui-même, et ce besoin socratique de ne plus être étranger à lui-même, éthymologiquement "aliéné", était à ce moment particulièrement fort, comme si l'énergie que dégageait Viconia l'entraînait dans une sorte de spirale mystique incontrôlable. Tout l'inverse de l'état de vigilance végétative dans lequel il se plongeait plus ou moins volontairement.
Le visage sérieux, le jeune homme se saisit lentement du papier, et le regarda quelques instants, avant d'aller s'installer sur le rebord de la fenêtre. Il resta là quelques secondes, puis tira le crayon de derrière son oreille, et se mit à griffonner, l'air absent, comme si les deux adolescents n'étaient pas là. Et lui non plus d'ailleurs.
- InvitéInvité
Re: Chambre de Josh et Matéo
Ven 6 Nov 2009 - 1:52
Nathan s'amusa de voir l'expression de surprise se dessiner sur le visage de sa coéquipière alors que cette dernière sursautait aux paroles de l'israélien semant au passage un rouleau de scotch dont elle ne semblait même pas remarquer la chute. Elle se contenta de sortir après quelques instants de pause, des feuilles qui manquèrent de très peu l'appendice nasal du NeXus qui ne dut sa survie qu'à un mouvement réflexe de recul. Décidément elle était toujours aussi pleine de vie
Par contre la voix monocorde de son nouveau colocataire faisait froid dans le dos : on n'avait l'impression que son coté robotique avait pris l'ascendant sur son humanité. C'était à se demander si il était un humain robotisé ou bien un robot humanisé ???
Il n'y avait qu'a voir son analyse de son propre sommeil. Nathan pencha légèrement la tête avant de hocher du chef lentement tout en se grattant le menton pensivement
Il retint cependant que le premier message qui était tout aussi ennuyeux que la voix l'annonçant bien que pas dans le même sens : ainsi Vic était bien venu pour régler cette vieille histoire indienne. Bon cette dernière ne semblait pas en faire cas car elle décolla en direction du Pluton artistique : glaise, toile et autre fantaisie. L'israélien leva les sourcils avant de se diriger vers son armoire en secouant la tête, l'artiste était dans la pièce et attention aux yeux. Pourtant malgré son coté artistique décalé et son air atypique pour ne pas dire à coté de la plaque, Nathan nourrissait un profond respect envers la finlandaise : au moins elle vivait en parfaite harmonie avec elle même sans se soucier du reste
Il desserra le nœud de cravate tout en essayant d'en savoir un peu plus sur ce que les deux artistes avaient prévus. Et si cela détournait Vic de son but premier, ce n'était pas plus mal
« C'est quoi cette histoire de faire des dessins ou de la glaise. J'espère que vous ne pensez pas refaire entièrement la déco ??? »
Lueur d'inquiétude dans son regard, il aimait le coté plus que spartiate de la chambre et de son coté. Après tout on ne cessait de reproduire l'environnement dans lequel on se sent le mieux. Et la rigueur plaisait à Nathan, il avait au moins l'impression de contrôler quelque chose. Il enleva sa cravate et sa veste qu'il envoya sur son fauteuil et attrapa dans l'armoire un jean troué ainsi qu'un sweat tout en espérant une réponse négative des artistes
Par contre la voix monocorde de son nouveau colocataire faisait froid dans le dos : on n'avait l'impression que son coté robotique avait pris l'ascendant sur son humanité. C'était à se demander si il était un humain robotisé ou bien un robot humanisé ???
Il n'y avait qu'a voir son analyse de son propre sommeil. Nathan pencha légèrement la tête avant de hocher du chef lentement tout en se grattant le menton pensivement
Il retint cependant que le premier message qui était tout aussi ennuyeux que la voix l'annonçant bien que pas dans le même sens : ainsi Vic était bien venu pour régler cette vieille histoire indienne. Bon cette dernière ne semblait pas en faire cas car elle décolla en direction du Pluton artistique : glaise, toile et autre fantaisie. L'israélien leva les sourcils avant de se diriger vers son armoire en secouant la tête, l'artiste était dans la pièce et attention aux yeux. Pourtant malgré son coté artistique décalé et son air atypique pour ne pas dire à coté de la plaque, Nathan nourrissait un profond respect envers la finlandaise : au moins elle vivait en parfaite harmonie avec elle même sans se soucier du reste
Il desserra le nœud de cravate tout en essayant d'en savoir un peu plus sur ce que les deux artistes avaient prévus. Et si cela détournait Vic de son but premier, ce n'était pas plus mal
« C'est quoi cette histoire de faire des dessins ou de la glaise. J'espère que vous ne pensez pas refaire entièrement la déco ??? »
Lueur d'inquiétude dans son regard, il aimait le coté plus que spartiate de la chambre et de son coté. Après tout on ne cessait de reproduire l'environnement dans lequel on se sent le mieux. Et la rigueur plaisait à Nathan, il avait au moins l'impression de contrôler quelque chose. Il enleva sa cravate et sa veste qu'il envoya sur son fauteuil et attrapa dans l'armoire un jean troué ainsi qu'un sweat tout en espérant une réponse négative des artistes
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Re: Chambre de Josh et Matéo
Ven 6 Nov 2009 - 15:37
Deux coups secs et fermes se firent entendre de l'autre côté de la porte entrouverte. Une main poussa la porte et l'ouvrit entièrement et une grande silhouette apparu dans le seuil de la porte. Elle s'avança d'un pas et on peut voir que Carrie se tenait à l'entrée de la chambre. Vêtue d'un pantalon de coton noir et un chemisier élégant de couleur blanche qui se terminait en bas de ses hanches, elle semblait prête à aller travailler. Son regard se posa immédiatement sur Yanis et d'une voix aussi vide d'émotion que celle du jeune homme était, elle l'invita à s'approcher:
"Monsieur Elbaz, j'aimerais vous parler quelques instants."
Elle tourna alors le dos et se dirigea vers le corridor pour laisser Viconia et Nathan faire...Peu importe ce qu'ils étaient en train de faire. L'avocate était en train de planifier son voyage à Paris et cela la tenait occupé. Elle n'avait donc pas à penser à toutes ces choses qui l'avait rendu vulnérable la veille. Elle attendit dans le corridor, calculant ce qui lui restait à faire pour le voyage.
"Monsieur Elbaz, j'aimerais vous parler quelques instants."
Elle tourna alors le dos et se dirigea vers le corridor pour laisser Viconia et Nathan faire...Peu importe ce qu'ils étaient en train de faire. L'avocate était en train de planifier son voyage à Paris et cela la tenait occupé. Elle n'avait donc pas à penser à toutes ces choses qui l'avait rendu vulnérable la veille. Elle attendit dans le corridor, calculant ce qui lui restait à faire pour le voyage.
- InvitéInvité
Re: Chambre de Josh et Matéo
Sam 7 Nov 2009 - 1:04
Lorsque Yanis s’acquitta fidèlement et précisément de la mission qu’elle lui avait confiée, Viconia haussa le sourcil gauche. Son regard tomba sur l’Israélien, comme si elle venait soudain de se souvenir de quelque chose.
Elle eut un regard pour le messager qui s’isolait ensuite dans un élan prometteur, puis elle revint vers son coéquipier.
La transmission l’avait faite revenir sur terre et surtout se souvenir de son élan initial.
Sa pétillance précédente pleine de terre gluante, solvants et couleurs chères se flouta temporairement.
Son visage se fit d’un coup plus sérieux, changeant du tout au tout, comme celui de l’acteur de théâtre sortant de scène et changeant de costume précipitamment.
Elle leva une main presque sévère en direction du strip-teaser pour écarter toute idée flagrante de changement de sujet.
Alors qu’elle ouvrait la bouche, la porte s’ouvrit sur un professeur au regard sévère cherchant à recruter son assistant.
Un regard effrayé apparut immédiatement dans les yeux de Vic, et ses yeux verdâtres sautèrent de Yanis à la porte, et inversement.
Elle avait trouvé une éventuelle pépite… Et elle allait se la faire piquer par la hiérarchie.
Ses yeux blessés se posèrent, implorants, sur Nathan, comme si elle s’attendait à ce qu’il fasse quelque chose.
Séquestrer Yanis, bâillonner Carrie, piquer une crise pour faire diversion : quelque chose de Nathanesque quoi !
Crispée, elle enfonça ses mains dans ses poches, et un craquement sinistre se fit entendre. Viconia venait de casser un n°4 putois.
Viconia était en train de faire une crise de nerfs toute artistique.
Viconia allait se gaufrer pour ce semestre.
Elle eut un regard pour le messager qui s’isolait ensuite dans un élan prometteur, puis elle revint vers son coéquipier.
La transmission l’avait faite revenir sur terre et surtout se souvenir de son élan initial.
Sa pétillance précédente pleine de terre gluante, solvants et couleurs chères se flouta temporairement.
Son visage se fit d’un coup plus sérieux, changeant du tout au tout, comme celui de l’acteur de théâtre sortant de scène et changeant de costume précipitamment.
Elle leva une main presque sévère en direction du strip-teaser pour écarter toute idée flagrante de changement de sujet.
Alors qu’elle ouvrait la bouche, la porte s’ouvrit sur un professeur au regard sévère cherchant à recruter son assistant.
Un regard effrayé apparut immédiatement dans les yeux de Vic, et ses yeux verdâtres sautèrent de Yanis à la porte, et inversement.
Elle avait trouvé une éventuelle pépite… Et elle allait se la faire piquer par la hiérarchie.
Ses yeux blessés se posèrent, implorants, sur Nathan, comme si elle s’attendait à ce qu’il fasse quelque chose.
Séquestrer Yanis, bâillonner Carrie, piquer une crise pour faire diversion : quelque chose de Nathanesque quoi !
Crispée, elle enfonça ses mains dans ses poches, et un craquement sinistre se fit entendre. Viconia venait de casser un n°4 putois.
Viconia était en train de faire une crise de nerfs toute artistique.
Viconia allait se gaufrer pour ce semestre.
- InvitéInvité
Re: Chambre de Josh et Matéo
Sam 7 Nov 2009 - 15:10
Tout à son croquis, Yanis se contenta de lever les yeux vers Nathan lorsque ce dernier s'inquiéta du devenir esthétique de sa chambre, puis les reposa sans mot dire sur le réceptacle de son inspiration. Il ne se considérait pas chez lui ici, aucune chance qu'il cherche à nidifier comme un oiseau pour marquer son territoire. Il était néanmoins curieux de voir ce que Viconia et sa colocataire avaient pu faire dans leur propre chambre. A l'entendre parler des rouleaux qu'elle avait utilisés, ce devait être quelque chose d'assez gros.
Quelqu'un frappa de nouveau à la porte ; ce qu'il avait craint se réalisait, la chambre dans laquelle Volkov l'avait placé était un vrai moulin. Entre deux traits, l'Algérien analysa leur invitée. Elle était plus âgée que les élèves. Son style vestimentaire, ainsi que le fait qu'elle lui donnât du "monsieur Elbaz", le renseignèrent sur la personne à qui il avait affaire : un professeur, vu que de toute évidence elle connaissait son nom et son visage. Elle s'exprima avec toute la rigueur que pouvait démontrer un agent administratif. Son ton incisif glissa sur le jeune homme, qui l'assimila sous forme d'information factuelle sur son interlocutrice, le crayon levé. Retour à l'analyse microscopique, fin de la récréation intellectuelle. Néanmoins le timbre glacé de la voix, ainsi que la mise impeccable des vêtements du professeur, toute en tissus repassés et soignés, lui conféraient une aura... géométrique. L'antithèse de Viconia se trouvait peut-être devant lui. En un sens, le sérieux, la fonctionnalité que la simple phrase qu'elle lui adressa dégageait, étaient rassurants. Yanis en déduisit rapidement que ce professeur était le genre de personne qui savait où elle allait, et dont les paroles étaient ancrées dans le concret.
Mais si elle savait pourquoi elle était ici, la raison en était plus obscure pour l'Algérien. Encore des formalités ? Ou alors, il y avait peut-être un problème. Yanis ne put s'empêcher d'envisager la pire possibilité, à savoir qu'il avait été retrouvé par les mystérieux mutants qui avaient tué Hassan. Le seul détail rassurant, c'était qu'ils étaient ici plus nombreux, mais rien ne disait que les mutants de cet Institut chercheraient à le protéger. Le regard, brièvement ravivé par l'art du nano-mutant se ternit à nouveau comme une chandelle qu'on souffle. Il était peut-être un être multi-planique après tout : il venait de faire une chute libre sur la strate de la médiocrité retrouvée.
Glissant lentement son crayon derrière son oreille, il plia méticuleusement le morceau de papier avant de le glisser dans la poche arrière de son vieux jean. Il s'avança vers Carrie dans le clapotis ridicule caractéristique des sandales qu'il portait, et sortit dans le couloir à la suite de la femme, sans savoir d'où provenait l'étrange craquement qui retentit dans la chambre. Mentalement, il se préparait à une mauvaise nouvelle. Se tenir prêt à élaborer une parade, un plan B. Lire entre les lignes de ce qu'on pourrait bien lui annoncer.
Là, il détailla plus précisément son interlocutrice. Un visage anguleux, dont un nez relativement pointu. Une présentation impeccable. Un corps musclé, une femme qui s'entretient. Yanis conclut qu'il était en présence de quelqu'un doté d'une grande force intérieure, une femme active qui modelait les choses plutôt que de se plier à elle. Comme la plupart des visages qu'il avait pu voir dans l'école jusqu'ici, elle était blanche ; il avait été surpris par le peu de mixité ethnique. Cette différence le marginalisait encore un peu plus du reste des élèves.
"Identifiez-vous." demanda-t-il sans préambule, à la manière d'un lecteur de cartes magnétiques. Pourtant, il était très sérieux, il était clair qu'il ne s'était pas exprimé ainsi pour se moquer de son vis-à-vis.
Quelqu'un frappa de nouveau à la porte ; ce qu'il avait craint se réalisait, la chambre dans laquelle Volkov l'avait placé était un vrai moulin. Entre deux traits, l'Algérien analysa leur invitée. Elle était plus âgée que les élèves. Son style vestimentaire, ainsi que le fait qu'elle lui donnât du "monsieur Elbaz", le renseignèrent sur la personne à qui il avait affaire : un professeur, vu que de toute évidence elle connaissait son nom et son visage. Elle s'exprima avec toute la rigueur que pouvait démontrer un agent administratif. Son ton incisif glissa sur le jeune homme, qui l'assimila sous forme d'information factuelle sur son interlocutrice, le crayon levé. Retour à l'analyse microscopique, fin de la récréation intellectuelle. Néanmoins le timbre glacé de la voix, ainsi que la mise impeccable des vêtements du professeur, toute en tissus repassés et soignés, lui conféraient une aura... géométrique. L'antithèse de Viconia se trouvait peut-être devant lui. En un sens, le sérieux, la fonctionnalité que la simple phrase qu'elle lui adressa dégageait, étaient rassurants. Yanis en déduisit rapidement que ce professeur était le genre de personne qui savait où elle allait, et dont les paroles étaient ancrées dans le concret.
Mais si elle savait pourquoi elle était ici, la raison en était plus obscure pour l'Algérien. Encore des formalités ? Ou alors, il y avait peut-être un problème. Yanis ne put s'empêcher d'envisager la pire possibilité, à savoir qu'il avait été retrouvé par les mystérieux mutants qui avaient tué Hassan. Le seul détail rassurant, c'était qu'ils étaient ici plus nombreux, mais rien ne disait que les mutants de cet Institut chercheraient à le protéger. Le regard, brièvement ravivé par l'art du nano-mutant se ternit à nouveau comme une chandelle qu'on souffle. Il était peut-être un être multi-planique après tout : il venait de faire une chute libre sur la strate de la médiocrité retrouvée.
Glissant lentement son crayon derrière son oreille, il plia méticuleusement le morceau de papier avant de le glisser dans la poche arrière de son vieux jean. Il s'avança vers Carrie dans le clapotis ridicule caractéristique des sandales qu'il portait, et sortit dans le couloir à la suite de la femme, sans savoir d'où provenait l'étrange craquement qui retentit dans la chambre. Mentalement, il se préparait à une mauvaise nouvelle. Se tenir prêt à élaborer une parade, un plan B. Lire entre les lignes de ce qu'on pourrait bien lui annoncer.
Là, il détailla plus précisément son interlocutrice. Un visage anguleux, dont un nez relativement pointu. Une présentation impeccable. Un corps musclé, une femme qui s'entretient. Yanis conclut qu'il était en présence de quelqu'un doté d'une grande force intérieure, une femme active qui modelait les choses plutôt que de se plier à elle. Comme la plupart des visages qu'il avait pu voir dans l'école jusqu'ici, elle était blanche ; il avait été surpris par le peu de mixité ethnique. Cette différence le marginalisait encore un peu plus du reste des élèves.
"Identifiez-vous." demanda-t-il sans préambule, à la manière d'un lecteur de cartes magnétiques. Pourtant, il était très sérieux, il était clair qu'il ne s'était pas exprimé ainsi pour se moquer de son vis-à-vis.
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Re: Chambre de Josh et Matéo
Sam 7 Nov 2009 - 18:15
Sauvé par le gong
Ou plutôt par les deux coups frappés avec détermination sur la porte de bois séparant la chambre du couloir. Le gong étant ici personnifié par la sévère mais néanmoins élégante Mlle Marcin. Au vu du geste maintenant suspendu de Viconia, l'israélien venait d'échapper à des remontrances épiques, enfin croyait-il. Nathan se demandait ce qui pouvait bien amener la référente des JustiX dans ces lieux et il n'eut pas longtemps à attendre pour avoir sa réponse : elle souhaitait simplement s'entretenir avec son nouveau colocataire
Il n'allait pas échapper à la colère de l'artiste finlandaise. Son attention revint donc sur sa coéquipière qui tirait une drôle de tête : on aurait dit qu'elle était malade. Ses yeux semblaient implorer de l'aide à Nathan qui ne savait foutrement pas de quoi il pouvait être question. Il ne pouvait se douter un seul instant de l'état mental dans lequel était plongé la jeune femme
Puis il y eut un craquement provenant de la poche de l'artiste qui venait d'y fourrager ses mains. Son teint pâlichon vira au complètement livide. Si Nathan ne connaissait pas un minimum son interlocutrice, il aurait pu penser que cette dernière faisait purement et simplement une crise d'origine cardiaque. Cependant si le craquement provenait d'un de ses outils, il y avait fort à parier que c'était ce qui était en train de la mettre dans tout ses états
Il lâcha sweat et jean qui tombèrent au sol avant de s'approcher avec un air soucieux envers sa coéquipière. Il posa sa main sur son épaule et se préparait à tout instant à canaliser une crise de nerf car les prémices étaient maintenant posés
Il ne voulait pas la poser mais il entendit les mots sortir quand même très distinctement de sa bouche
« Vic, est-ce que ça va ??? »
Et voilà rien de telle qu'une belle étincelle pour mettre le feu aux poudres
Ou plutôt par les deux coups frappés avec détermination sur la porte de bois séparant la chambre du couloir. Le gong étant ici personnifié par la sévère mais néanmoins élégante Mlle Marcin. Au vu du geste maintenant suspendu de Viconia, l'israélien venait d'échapper à des remontrances épiques, enfin croyait-il. Nathan se demandait ce qui pouvait bien amener la référente des JustiX dans ces lieux et il n'eut pas longtemps à attendre pour avoir sa réponse : elle souhaitait simplement s'entretenir avec son nouveau colocataire
Il n'allait pas échapper à la colère de l'artiste finlandaise. Son attention revint donc sur sa coéquipière qui tirait une drôle de tête : on aurait dit qu'elle était malade. Ses yeux semblaient implorer de l'aide à Nathan qui ne savait foutrement pas de quoi il pouvait être question. Il ne pouvait se douter un seul instant de l'état mental dans lequel était plongé la jeune femme
Puis il y eut un craquement provenant de la poche de l'artiste qui venait d'y fourrager ses mains. Son teint pâlichon vira au complètement livide. Si Nathan ne connaissait pas un minimum son interlocutrice, il aurait pu penser que cette dernière faisait purement et simplement une crise d'origine cardiaque. Cependant si le craquement provenait d'un de ses outils, il y avait fort à parier que c'était ce qui était en train de la mettre dans tout ses états
Il lâcha sweat et jean qui tombèrent au sol avant de s'approcher avec un air soucieux envers sa coéquipière. Il posa sa main sur son épaule et se préparait à tout instant à canaliser une crise de nerf car les prémices étaient maintenant posés
Il ne voulait pas la poser mais il entendit les mots sortir quand même très distinctement de sa bouche
« Vic, est-ce que ça va ??? »
Et voilà rien de telle qu'une belle étincelle pour mettre le feu aux poudres
- Carrie MarcinProfesseur [JustiX]
- Age : 44
Equipe : JustiX
Nom de code : Pulse
Date d'inscription : 01/05/2007
Re: Chambre de Josh et Matéo
Sam 7 Nov 2009 - 18:54
« Du calme, Mademoiselle Savinen... »
Avant de quitter la pièce et même une fois dans le corridor, Carrie avait remarqué l’état dans laquelle sa présence avait mis Viconia. Et elle ne comprenait pas trop...Quel drôle de stade de l’évolution humaine, l’adolescence...
Carrie croisa les bras et regarda Yanis avec les sourcils arqués. "Identifiez-vous." L’avocate fut surprise des paroles du jeune mutant et elle le fixa quelques secondes, attendant avant de répondre. Biensur, elle s'était informé au sujet du nouvel arrivant, Yanis Elbaz. Son pouvoir était interessant et ce qu'ils avaient vaguement appris sur son passé l'était aussi. Mais ce qui l'avait poussé à venir le voir aujourd'hui c'était son caractère. On lui avait dit qu'il aurait sans doute de la difficulté à s'adapter et à faire connaissance avec les autres élèves. Apparemment, on lui avait fourni des informations incorrectes: il semblait être en train de prendre part à une activité sociale avec Nathan et Viconia. Mais, ce n’était plus le temps de changer d’idée. Ses préparatifs étaient tous en ordre et elle ne voulait pas de changement de dernière minute. Elle répondit, faisant bien attention de donner toutes les informations qu’il pourrait demander...
« Je m’appelle Carrie Marcin, professeure à l’Institut Xavier, avocate de profession. Je suis venue vous offrir une place dans mon équipe, les JustiX. Mademoiselle Esther Kofman, aussi professeure à l’Institut, et moi-même allons à Paris pour quelques jours. Je vous invite à nous y accompagner, cela sera une bonne occasion pour faire connaissance avec votre nouvelle équipe. »
Avant de quitter la pièce et même une fois dans le corridor, Carrie avait remarqué l’état dans laquelle sa présence avait mis Viconia. Et elle ne comprenait pas trop...Quel drôle de stade de l’évolution humaine, l’adolescence...
Carrie croisa les bras et regarda Yanis avec les sourcils arqués. "Identifiez-vous." L’avocate fut surprise des paroles du jeune mutant et elle le fixa quelques secondes, attendant avant de répondre. Biensur, elle s'était informé au sujet du nouvel arrivant, Yanis Elbaz. Son pouvoir était interessant et ce qu'ils avaient vaguement appris sur son passé l'était aussi. Mais ce qui l'avait poussé à venir le voir aujourd'hui c'était son caractère. On lui avait dit qu'il aurait sans doute de la difficulté à s'adapter et à faire connaissance avec les autres élèves. Apparemment, on lui avait fourni des informations incorrectes: il semblait être en train de prendre part à une activité sociale avec Nathan et Viconia. Mais, ce n’était plus le temps de changer d’idée. Ses préparatifs étaient tous en ordre et elle ne voulait pas de changement de dernière minute. Elle répondit, faisant bien attention de donner toutes les informations qu’il pourrait demander...
« Je m’appelle Carrie Marcin, professeure à l’Institut Xavier, avocate de profession. Je suis venue vous offrir une place dans mon équipe, les JustiX. Mademoiselle Esther Kofman, aussi professeure à l’Institut, et moi-même allons à Paris pour quelques jours. Je vous invite à nous y accompagner, cela sera une bonne occasion pour faire connaissance avec votre nouvelle équipe. »
- InvitéInvité
Re: Chambre de Josh et Matéo
Sam 7 Nov 2009 - 19:04
Et Carrie qui jouait les Saint Bernard.
Et Yanis, qui sortait nonchalamment, sur le mode « J’ai tellement d’idées que je ne suis pas pressé ».
Et Nathan, qui ne captait rien de rien à ses transmissions de pensées et continuait tranquillement à se désaper.
Pour le coup, Viconia aurait aimé avoir Zap, là, tout près. Histoire de pouvoir décharger une bonne dose carabinée d’illusions psychédéliques et tout à fait dénuées de sens.
Tout à fait ? Non pas vraiment. Pour lors, la finnoise était simplement titillée par une envie de meurtre sanglant en bonne et due forme.
Pourquoi est-ce qu’en ce moment tout se goupillait mal ?
Une main lourde sur son épaule. La rouquine fronça le nez en une grimace expressive, comme si une limace venait de s’accrocher à sa cheville.
Un regard d’inquiétude et de compassion plutôt écœurant venant d’un coéquipier qui se foutait de la charité.
Un regard vers la porte derrière laquelle se trouvait peut-être la clef.
Et la question.
Les yeux verts électriques de Vic se posèrent sur l’Israélien. Visiblement, cela faisait un moment que la batterie emmagasinait, il était à présent temps de rendre le courant.
La voix de Vic s’éleva donc sans prévenir, explosive, alors que la finnoise s’écartait vivement de Nathan.
Tandis qu’elle parlait, sa voix faisait des trémolos improbables comme si celle-ci était victime de tentatives de contrôle infructueuses.
« -Maintenant que tu en parles, non, Nate. NON !
Tout d’abord parce que je pensais avoir ENFIN une idée pour cette saloperie de devoir que ces intoxiqués de prof d’arts américains nous ont refilés.
Mais non, il faut qu’éventuellement pour une fois que j’avais une infime chance de ne pas passer pour une courge royale et totalement dénuée de conception artistique, je me fasse couper le poil de l’ours ! »
Forte de quelques mots en finnois, la tirade était totalement incontrôlable… Ainsi que son auteure qui avait à présent sorti les mains de ses poches et les battait nerveusement dans le vide tout en poursuivant, fiévreuse et accusatrice.
« - Et puis toi, là, toujours en train de te désaper, de faire tes petites crises, de ne pas te rendre compte de ce qui va à côté !
Mais enfin, est-ce que tout le monde fait un concours pour aller mal en ce moment ??? J’en ai marre, je rends mon tablier.
Est-ce que c’est moi qui ai exterminé tout le monde à Genosha ? Est-ce que c’est moi qui suis à l’origine de la connerie des trois quart des gouvernements de la planète ? Est-ce que je suis psy ?
Non, non, non et NON !!!! »
La rouquine tapait nerveusement du pied, et se moquait totalement de l’effet qu’elle pouvait bien provoquer, il fallait que cela sorte.
« - J’en ai MARRE ! Pourquoi c’est à moi d’éponger les pots cassés et de ramasser les flaques de larmes qui sont enfouies dans leur malheur ? J’ai pas le droit, moi aussi, d’avoir envie d’abattre des troncs d’arbres ou d’aller me déshydrater dans un sauna ?
Eh bien SI, mais je n’en fait pas profiter à tout le monde ! »
Reprenant son souffle et les larmes lui venant aux yeux, la jeune fille commença à frotter furieusement une de ses mains sur sa salopette.
« - Ces Américains bouchés et leur non-compréhension de la couleur. Nan mais tu as vu leur dernière exposition sur les plantes aquifères d’Arizona ? Mais qui peut bien en avoir quoi que ce soit à faire ?!?
Et pourtant, je me retiens de tricher, je t’assure. D’un buzz, je leur ferais voir Mona Lisa en train de se bidonner et de leur donner un cours de croquis, mais je me retiens ! Et tout ça pour quoi ? Des notes qui grattent le plancher, et de la purée mentale. »
La jeune fille désigna son crâne d’un index ensanglanté :
« -Cela reste là-dedans, et ça tourne, ça tourne.
Depuis que je n’ai plus Zap, j’ai l’impression que ça va sortir n’importe comment, et agresser des gens… Je ne veux pas leur faire voir la mort, je ne veux pas les rendre fous !
Mais si ça continue comme ça, je ne vais plus pouvoir rien faire du tout. Tout le monde va mal, et je ne peux pas m’entrainer à balourder des salves oniriques sans avoir peur de les traumatiser. »
De lourdes larmes roulaient à présent sur ses joues rosies par l’explosion. Viconia avait les yeux presque aussi fulminants que ses cheveux, et cela jurait avec ses iris. Tremblante, elle sembla se rétracter soudain, le ton baissa et elle se dirigea vers la fenêtre, comme dans un élan de fuite mêlé à une pulsion de rétraction.
« -Et je suis coincée ici, et personne ne comprends, et puis j’ai mal au doigt, je crois que je me suis plantée une écharde … »
Et Yanis, qui sortait nonchalamment, sur le mode « J’ai tellement d’idées que je ne suis pas pressé ».
Et Nathan, qui ne captait rien de rien à ses transmissions de pensées et continuait tranquillement à se désaper.
Pour le coup, Viconia aurait aimé avoir Zap, là, tout près. Histoire de pouvoir décharger une bonne dose carabinée d’illusions psychédéliques et tout à fait dénuées de sens.
Tout à fait ? Non pas vraiment. Pour lors, la finnoise était simplement titillée par une envie de meurtre sanglant en bonne et due forme.
Pourquoi est-ce qu’en ce moment tout se goupillait mal ?
Une main lourde sur son épaule. La rouquine fronça le nez en une grimace expressive, comme si une limace venait de s’accrocher à sa cheville.
Un regard d’inquiétude et de compassion plutôt écœurant venant d’un coéquipier qui se foutait de la charité.
Un regard vers la porte derrière laquelle se trouvait peut-être la clef.
Et la question.
Les yeux verts électriques de Vic se posèrent sur l’Israélien. Visiblement, cela faisait un moment que la batterie emmagasinait, il était à présent temps de rendre le courant.
La voix de Vic s’éleva donc sans prévenir, explosive, alors que la finnoise s’écartait vivement de Nathan.
Tandis qu’elle parlait, sa voix faisait des trémolos improbables comme si celle-ci était victime de tentatives de contrôle infructueuses.
« -Maintenant que tu en parles, non, Nate. NON !
Tout d’abord parce que je pensais avoir ENFIN une idée pour cette saloperie de devoir que ces intoxiqués de prof d’arts américains nous ont refilés.
Mais non, il faut qu’éventuellement pour une fois que j’avais une infime chance de ne pas passer pour une courge royale et totalement dénuée de conception artistique, je me fasse couper le poil de l’ours ! »
Forte de quelques mots en finnois, la tirade était totalement incontrôlable… Ainsi que son auteure qui avait à présent sorti les mains de ses poches et les battait nerveusement dans le vide tout en poursuivant, fiévreuse et accusatrice.
« - Et puis toi, là, toujours en train de te désaper, de faire tes petites crises, de ne pas te rendre compte de ce qui va à côté !
Mais enfin, est-ce que tout le monde fait un concours pour aller mal en ce moment ??? J’en ai marre, je rends mon tablier.
Est-ce que c’est moi qui ai exterminé tout le monde à Genosha ? Est-ce que c’est moi qui suis à l’origine de la connerie des trois quart des gouvernements de la planète ? Est-ce que je suis psy ?
Non, non, non et NON !!!! »
La rouquine tapait nerveusement du pied, et se moquait totalement de l’effet qu’elle pouvait bien provoquer, il fallait que cela sorte.
« - J’en ai MARRE ! Pourquoi c’est à moi d’éponger les pots cassés et de ramasser les flaques de larmes qui sont enfouies dans leur malheur ? J’ai pas le droit, moi aussi, d’avoir envie d’abattre des troncs d’arbres ou d’aller me déshydrater dans un sauna ?
Eh bien SI, mais je n’en fait pas profiter à tout le monde ! »
Reprenant son souffle et les larmes lui venant aux yeux, la jeune fille commença à frotter furieusement une de ses mains sur sa salopette.
« - Ces Américains bouchés et leur non-compréhension de la couleur. Nan mais tu as vu leur dernière exposition sur les plantes aquifères d’Arizona ? Mais qui peut bien en avoir quoi que ce soit à faire ?!?
Et pourtant, je me retiens de tricher, je t’assure. D’un buzz, je leur ferais voir Mona Lisa en train de se bidonner et de leur donner un cours de croquis, mais je me retiens ! Et tout ça pour quoi ? Des notes qui grattent le plancher, et de la purée mentale. »
La jeune fille désigna son crâne d’un index ensanglanté :
« -Cela reste là-dedans, et ça tourne, ça tourne.
Depuis que je n’ai plus Zap, j’ai l’impression que ça va sortir n’importe comment, et agresser des gens… Je ne veux pas leur faire voir la mort, je ne veux pas les rendre fous !
Mais si ça continue comme ça, je ne vais plus pouvoir rien faire du tout. Tout le monde va mal, et je ne peux pas m’entrainer à balourder des salves oniriques sans avoir peur de les traumatiser. »
De lourdes larmes roulaient à présent sur ses joues rosies par l’explosion. Viconia avait les yeux presque aussi fulminants que ses cheveux, et cela jurait avec ses iris. Tremblante, elle sembla se rétracter soudain, le ton baissa et elle se dirigea vers la fenêtre, comme dans un élan de fuite mêlé à une pulsion de rétraction.
« -Et je suis coincée ici, et personne ne comprends, et puis j’ai mal au doigt, je crois que je me suis plantée une écharde … »
- InvitéInvité
Re: Chambre de Josh et Matéo
Sam 7 Nov 2009 - 23:52
La femme se présenta. Yanis enregistra le nom de Carrie Marcin. Cette école employait des avocats comme professeurs. Au moins, ils avaient le sens des réalités.
La veille, il avait entendu parler de ces histoires d'équipes dans la cuisine. Elles avaient l'air d'être une source anxiogène pour les "élèves", sans parler du péril mortel qu'ils encouraient. Le genre de cocktail délétère lorsqu'on s'occupait de jeunes déjà traumatisés par la vie.
Comme pour confirmer son cheminement intérieur, la voix de Viconia explosa depuis la chambre de Nathan. Si Yanis fut surpris, il n'en montra aucun signe. Il tourna lentement la tête vers la porte, qu'il n'avait pas pris le soin de refermer derrière lui, cligna une fois des yeux, donnée mémorisée, puis retourna factuellement le visage vers Carrie. L'avenir s'annoncer sous des cieux radieux...
Malgré la diversion aussi habile qu'involontaire de Viconia, l'Algérien nota l'étrange formulation de l'offre qui lui était faite. Il était invité à rejoindre une équipe, mais les JustiX étaient déjà qualifiés de nouvelle équipe, comme si son acceptation allait de soi. Tout avait un prix. La liberté et l'anonymat offerts par Benkacem en avait un : le sauvetage d'une mutante. Cette équipe était peut-être le prix à payer pour vivre ici ?
"Les JustiX. Vous êtes nostalgique ou ce nom est une coïncidence ?" demanda-t-il simplement. Il n'était pas bien sûr de savoir à quoi rimait cette histoire d'équipe. Il avait eu sa part d'action justicière à Alger.
"J'ai vu ce que faisaient les équipes à leurs membres hier. De quel genre est la vôtre et qu'est-ce qui vous attend à Paris ?" ajouta-t-il avec réserve. Après ce qu'il avait vécu, il y avait de quoi se méfier de tout et de tout le monde, surtout lorsque sa survie en dépendait. Il avait traversé l'Atlantique pour rebrousser chemin le lendemain, plutôt cocasse. Lui qui avait cru qu'il faisait là son premier et dernier vol en avion.
La veille, il avait entendu parler de ces histoires d'équipes dans la cuisine. Elles avaient l'air d'être une source anxiogène pour les "élèves", sans parler du péril mortel qu'ils encouraient. Le genre de cocktail délétère lorsqu'on s'occupait de jeunes déjà traumatisés par la vie.
Comme pour confirmer son cheminement intérieur, la voix de Viconia explosa depuis la chambre de Nathan. Si Yanis fut surpris, il n'en montra aucun signe. Il tourna lentement la tête vers la porte, qu'il n'avait pas pris le soin de refermer derrière lui, cligna une fois des yeux, donnée mémorisée, puis retourna factuellement le visage vers Carrie. L'avenir s'annoncer sous des cieux radieux...
Malgré la diversion aussi habile qu'involontaire de Viconia, l'Algérien nota l'étrange formulation de l'offre qui lui était faite. Il était invité à rejoindre une équipe, mais les JustiX étaient déjà qualifiés de nouvelle équipe, comme si son acceptation allait de soi. Tout avait un prix. La liberté et l'anonymat offerts par Benkacem en avait un : le sauvetage d'une mutante. Cette équipe était peut-être le prix à payer pour vivre ici ?
"Les JustiX. Vous êtes nostalgique ou ce nom est une coïncidence ?" demanda-t-il simplement. Il n'était pas bien sûr de savoir à quoi rimait cette histoire d'équipe. Il avait eu sa part d'action justicière à Alger.
"J'ai vu ce que faisaient les équipes à leurs membres hier. De quel genre est la vôtre et qu'est-ce qui vous attend à Paris ?" ajouta-t-il avec réserve. Après ce qu'il avait vécu, il y avait de quoi se méfier de tout et de tout le monde, surtout lorsque sa survie en dépendait. Il avait traversé l'Atlantique pour rebrousser chemin le lendemain, plutôt cocasse. Lui qui avait cru qu'il faisait là son premier et dernier vol en avion.
- InvitéInvité
Re: Chambre de Josh et Matéo
Dim 8 Nov 2009 - 2:10
Il y a certaines fois où il fait meilleur de fermer sa gueule
Et Nathan avait loupé le coche comme il en avait la facheuse habitude
L'israélien était pourtant passionné alors qu'il voyait durant de brefs instants, la bombe s'amorçait pour mieux exploser. Le comble, c'était qu'il y avait même un coté artistique à ces yeux verts lançant des éclairs, ce mouvement de recul, ces sourcils se fronçant. Il y avait un certain charme
Et la bombe explosa dans un flots de paroles ou plutôt d'invectives à l'encontre de... bah à l'encontre d'une tripotée de choses ce qui pouvait se résumait en une seule chose : la vie. Nathan essayait de suivre le rythme plus que véloce des mots qui pouvait bien sortir de la bouche de la finlandaise tandis que son colocataire regardait en leur direction avant de se désintéresser complètement de l'éruption phonique
Il classa son réquisitoire en plusieurs catégories distinctes
Tout d'abord vint le sujet des études et de sa vision différente du corps enseignant américain. Cela Nathan pouvait guère lui reprochait, il éprouvait la même sensation
Puis les reproches à son égard pleurèrent : il avait une fâcheuse au naturisme, piquait des crises et fermait les yeux sur ce qui se passait autour. Ouch !!! Cela n'était jamais guère plaisant à entendre même si il estimait n'en mériter qu'un tiers
Venait un curieux reproche à l'égard de ceux qui l'auraient pris pour une psy. L'israélien se dit qu'il fallait voir dans quel sens elle prenait psy : si c'était psychologue, alors en effet elle n'en n'était pas une, mais si cela signifiait psychologiquement atteinte alors comme tout ceux de l'Institut on pouvait dire que si
Le reste de ses paroles fut comme un bourdonnement aux oreilles de Nathan qui ne savait pas quoi faire pour tenter d'étouffer un peu la rage qui consumait sa coéquipière. Et voilà que maintenant des larmes coulaient sur son visage et qu'elle se retourna en direction de la fenêtre tandis que la tempête oratoire semblait s'être calmé
L'israélien dandinait d'un pied sur l'autre ; que pouvait-il dire après une plaidoirie aussi fournie. Il se dirigea vers son armoire avant d'attraper un mouchoir qu'il tendit à la finlandaise. Il avait un air penaud, c'est vrai, il n'avait jamais pris en compte la santé mentale de Vic. Il ne pouvait guère prendre de grands airs pour tenter de sortir de cette impasse, que ne donnerait-il pas pour être une autruche et enfouir sa tête dans le sol
« Je suis désolé »
C'était déjà un bon début. Il prit une profonde inspiration avant de continuer
« Si tu en ressens le besoin, je veux bien faire office de tête d'israélien. J'en ai déjà vu pas mal et je pense qu'un petit trip onirique ne pourrait pas me faire de mal. Si cela peut t'aider à te sentir mieux. Et qui sait, peut-être arriverais je un jour à comprendre les méandres de ton esprit »
Il esquissa un petit sourire. C'était exactement cela qui pourrait lui arriver un jour si il continuait d'enfouir ses sentiments comme il faisait : les mots de Cassandre lui revenaient en mémoire. Les jours de pluie, ces derniers remontaient à la surface
Et certains les enfouissaient moins profond que d'autre
« Fais voir ton doigt s'il te plait »
Le ton ne souffrait aucune réponse ni même contestation
Et Nathan avait loupé le coche comme il en avait la facheuse habitude
L'israélien était pourtant passionné alors qu'il voyait durant de brefs instants, la bombe s'amorçait pour mieux exploser. Le comble, c'était qu'il y avait même un coté artistique à ces yeux verts lançant des éclairs, ce mouvement de recul, ces sourcils se fronçant. Il y avait un certain charme
Et la bombe explosa dans un flots de paroles ou plutôt d'invectives à l'encontre de... bah à l'encontre d'une tripotée de choses ce qui pouvait se résumait en une seule chose : la vie. Nathan essayait de suivre le rythme plus que véloce des mots qui pouvait bien sortir de la bouche de la finlandaise tandis que son colocataire regardait en leur direction avant de se désintéresser complètement de l'éruption phonique
Il classa son réquisitoire en plusieurs catégories distinctes
Tout d'abord vint le sujet des études et de sa vision différente du corps enseignant américain. Cela Nathan pouvait guère lui reprochait, il éprouvait la même sensation
Puis les reproches à son égard pleurèrent : il avait une fâcheuse au naturisme, piquait des crises et fermait les yeux sur ce qui se passait autour. Ouch !!! Cela n'était jamais guère plaisant à entendre même si il estimait n'en mériter qu'un tiers
Venait un curieux reproche à l'égard de ceux qui l'auraient pris pour une psy. L'israélien se dit qu'il fallait voir dans quel sens elle prenait psy : si c'était psychologue, alors en effet elle n'en n'était pas une, mais si cela signifiait psychologiquement atteinte alors comme tout ceux de l'Institut on pouvait dire que si
Le reste de ses paroles fut comme un bourdonnement aux oreilles de Nathan qui ne savait pas quoi faire pour tenter d'étouffer un peu la rage qui consumait sa coéquipière. Et voilà que maintenant des larmes coulaient sur son visage et qu'elle se retourna en direction de la fenêtre tandis que la tempête oratoire semblait s'être calmé
L'israélien dandinait d'un pied sur l'autre ; que pouvait-il dire après une plaidoirie aussi fournie. Il se dirigea vers son armoire avant d'attraper un mouchoir qu'il tendit à la finlandaise. Il avait un air penaud, c'est vrai, il n'avait jamais pris en compte la santé mentale de Vic. Il ne pouvait guère prendre de grands airs pour tenter de sortir de cette impasse, que ne donnerait-il pas pour être une autruche et enfouir sa tête dans le sol
« Je suis désolé »
C'était déjà un bon début. Il prit une profonde inspiration avant de continuer
« Si tu en ressens le besoin, je veux bien faire office de tête d'israélien. J'en ai déjà vu pas mal et je pense qu'un petit trip onirique ne pourrait pas me faire de mal. Si cela peut t'aider à te sentir mieux. Et qui sait, peut-être arriverais je un jour à comprendre les méandres de ton esprit »
Il esquissa un petit sourire. C'était exactement cela qui pourrait lui arriver un jour si il continuait d'enfouir ses sentiments comme il faisait : les mots de Cassandre lui revenaient en mémoire. Les jours de pluie, ces derniers remontaient à la surface
Et certains les enfouissaient moins profond que d'autre
« Fais voir ton doigt s'il te plait »
Le ton ne souffrait aucune réponse ni même contestation
- Carrie MarcinProfesseur [JustiX]
- Age : 44
Equipe : JustiX
Nom de code : Pulse
Date d'inscription : 01/05/2007
Re: Chambre de Josh et Matéo
Mar 10 Nov 2009 - 2:28
"Disons que c'est un rappel quant à notre devoir dans ce monde, Monsieur Elbaz. Les gens oublient souvent la valeur de la justice..."
Carrie regarda Yanis avec attention. Elle soupira légèrement. Il fallait donc le convaincre de les rejoindre. Si elle n'avait pas déjà entamé le processus, elle ne se casserait pas la tête pour ce robotique jeune homme. Elle arqua un sourcil et ajouta d'une voix dure:
"Rien ne m'attend à Paris sauf les funérailles d'un ami. Bien entendu, je ne peux assurer qu'il ne se passera rien du tout. Mes vacances depuis mon arrivée ici n'ont jamais été que des vacances, malheureusement. L'Institut, et moi même, je suis suppose, avons tendance à attirer les ennuis d'une certaine façon."
L'avocate prit une autre respiration. Certes, l'affectation du jeune homme dans son équipe était des plus surprenantes. Mais s'il ne voulait la place, elle ne l'y forcerait pas. Elle tournerait les talons, le rayerait de la liste et irait à Paris sans lui. Elle haussa alors les épaules et ajouta:
"Vous acceptez ou vous refusez. Je vous offre simplement une opportunité de faire un voyage avec moi et de faire partie de mon équipe."
Carrie regarda Yanis avec attention. Elle soupira légèrement. Il fallait donc le convaincre de les rejoindre. Si elle n'avait pas déjà entamé le processus, elle ne se casserait pas la tête pour ce robotique jeune homme. Elle arqua un sourcil et ajouta d'une voix dure:
"Rien ne m'attend à Paris sauf les funérailles d'un ami. Bien entendu, je ne peux assurer qu'il ne se passera rien du tout. Mes vacances depuis mon arrivée ici n'ont jamais été que des vacances, malheureusement. L'Institut, et moi même, je suis suppose, avons tendance à attirer les ennuis d'une certaine façon."
L'avocate prit une autre respiration. Certes, l'affectation du jeune homme dans son équipe était des plus surprenantes. Mais s'il ne voulait la place, elle ne l'y forcerait pas. Elle tournerait les talons, le rayerait de la liste et irait à Paris sans lui. Elle haussa alors les épaules et ajouta:
"Vous acceptez ou vous refusez. Je vous offre simplement une opportunité de faire un voyage avec moi et de faire partie de mon équipe."
- InvitéInvité
Re: Chambre de Josh et Matéo
Mar 10 Nov 2009 - 8:55
Les épaules affaissées et les pieds coincés sous le radiateur de la fenêtre, Vic n’en menait pas large. Ses épaules se soulevaient de temps en temps de manière concomitante aux petits bruits misérables d’une fin de sanglots. Le tout saupoudré de reniflements peu avenants noyés dans des murmures finnois.
Là pour le coup, tout était sorti. Ok, elle s’était complètement grillée et la carapace venait d’exploser, mais bon, elle pouvait toujours envisager de soudoyer… Avec un ancien militaire, il n’y avait pas de raison. Et puis, bon, ce n’était pas comme si elle n’avait pas de dossier sur le principal témoin.
Le « je suis désolé » lui donna la nausée. Elle détestait cette phrase, d’avantage quand elle l’utilisait, et encore plus lorsqu’on l’utilisait à son intention.
Etre désolé, c’était lorsque l’on avait rien à dire. Et surtout, lorsque l’on avait pitié. Et si elle avait joué la cocotte minute tout ce temps ce n’était certainement pas pour en arriver là. Quel gâchis.
Son oreille fut cependant attirée par la proposition peu courante de Nathan. Pour le coup, il commençait à l’intéresser.
Rageusement, elle passa un coup de manche bariolée sur ses yeux, et essaya de rester attentive.
Crispée, elle s’apprêtait à gratter quelque chose de pas trop méchant à lâcher à Nathan et s’ouvrir ainsi une porte de sortie. Elle se rendit cependant compte que la principale voie d’échappement était barricadée, et que le temps au-dehors pouvait être aisément qualifié de « pourri ». Quelle idiote, elle avait elle-même provoqué cette situation peu plaisante.
Le nez (coulant) haut, et les muscles du cou tendus, elle attrapa d’une main le mouchoir que lui tendait avec pudeur son coéquipier, et en profita pour lui donner son doigt ensanglanté.
Ses yeux, vides et fatigués, se posèrent sur le jeune homme.
Elle garda quelques secondes le silence.
Puis envoya le son.
Une illusion auditive, droit sur l’israélien qui s’était lui-même porté cobaye.
On entendait un brouhaha de voix, fortes, faibles, graves et suraigües. Comme un orchestre disharmonique tentant de se désaccorder. Le tout était pulsatile. De faible à plus fort, concomitant avec les battements de cœur affolés de Vic.
On reconnut entre autres la voix éthérée de Cassandre, les rires des hippies de Genosha, Mina hurlant dans l’espace, Iacobo pétant une durite.
Entre deux, un professeur acrimonieux qui démontrait en une tirade fort peu plaisante à quel point son violet manquait de sursaut.
On entendait également les oiseaux tropicaux, et les craquements de feuilles dans la forêt. Nathan, enamouré et collant. Le bruit du monorail en train de freiner violemment. Le craquement du lit de Claire qui se réveillait en sursaut. Les professeurs à la réunion. Kalalli qui pleurait. Un jeune homme ne comprenant pas pourquoi elle ne le rappelait pas et se faisant pressant. Une vendeuse hystérique et inculte qui ne reconnaissait pas les pastels. Une voix féminine chaleureuse mais désespérément triste au téléphone, la langue était étrangère.
De temps en temps, un bruit de craie crissant sur un tableau noir.
Puis le silence.
L’illusion se fit visuelle et tout devînt silencieux, comme si on venait de mettre le bouton off.
C’était l’Apocalypse. Le sol tremblait, des maisons en feu s’effondraient, des gens couraient partout autour d’eux et manquaient de leur rentrer dedans.
La chambre avait disparu, on était sur une île bien connue, mais en d’autres temps.
Des corps sans vie se faisaient piétiner, et, au milieu de la rue ensablée et ensanglantée, Hjordis, en toge, ne comprenant pas ce à quoi elle était en train d’assister.
Puis ce fut comme si on rallumait la lumière.
La chambre des garçons réapparut.
Viconia, était livide. Ses jambes lâchèrent.
Là pour le coup, tout était sorti. Ok, elle s’était complètement grillée et la carapace venait d’exploser, mais bon, elle pouvait toujours envisager de soudoyer… Avec un ancien militaire, il n’y avait pas de raison. Et puis, bon, ce n’était pas comme si elle n’avait pas de dossier sur le principal témoin.
Le « je suis désolé » lui donna la nausée. Elle détestait cette phrase, d’avantage quand elle l’utilisait, et encore plus lorsqu’on l’utilisait à son intention.
Etre désolé, c’était lorsque l’on avait rien à dire. Et surtout, lorsque l’on avait pitié. Et si elle avait joué la cocotte minute tout ce temps ce n’était certainement pas pour en arriver là. Quel gâchis.
Son oreille fut cependant attirée par la proposition peu courante de Nathan. Pour le coup, il commençait à l’intéresser.
Rageusement, elle passa un coup de manche bariolée sur ses yeux, et essaya de rester attentive.
Crispée, elle s’apprêtait à gratter quelque chose de pas trop méchant à lâcher à Nathan et s’ouvrir ainsi une porte de sortie. Elle se rendit cependant compte que la principale voie d’échappement était barricadée, et que le temps au-dehors pouvait être aisément qualifié de « pourri ». Quelle idiote, elle avait elle-même provoqué cette situation peu plaisante.
Le nez (coulant) haut, et les muscles du cou tendus, elle attrapa d’une main le mouchoir que lui tendait avec pudeur son coéquipier, et en profita pour lui donner son doigt ensanglanté.
Ses yeux, vides et fatigués, se posèrent sur le jeune homme.
Elle garda quelques secondes le silence.
Puis envoya le son.
Une illusion auditive, droit sur l’israélien qui s’était lui-même porté cobaye.
On entendait un brouhaha de voix, fortes, faibles, graves et suraigües. Comme un orchestre disharmonique tentant de se désaccorder. Le tout était pulsatile. De faible à plus fort, concomitant avec les battements de cœur affolés de Vic.
On reconnut entre autres la voix éthérée de Cassandre, les rires des hippies de Genosha, Mina hurlant dans l’espace, Iacobo pétant une durite.
Entre deux, un professeur acrimonieux qui démontrait en une tirade fort peu plaisante à quel point son violet manquait de sursaut.
On entendait également les oiseaux tropicaux, et les craquements de feuilles dans la forêt. Nathan, enamouré et collant. Le bruit du monorail en train de freiner violemment. Le craquement du lit de Claire qui se réveillait en sursaut. Les professeurs à la réunion. Kalalli qui pleurait. Un jeune homme ne comprenant pas pourquoi elle ne le rappelait pas et se faisant pressant. Une vendeuse hystérique et inculte qui ne reconnaissait pas les pastels. Une voix féminine chaleureuse mais désespérément triste au téléphone, la langue était étrangère.
De temps en temps, un bruit de craie crissant sur un tableau noir.
Puis le silence.
L’illusion se fit visuelle et tout devînt silencieux, comme si on venait de mettre le bouton off.
C’était l’Apocalypse. Le sol tremblait, des maisons en feu s’effondraient, des gens couraient partout autour d’eux et manquaient de leur rentrer dedans.
La chambre avait disparu, on était sur une île bien connue, mais en d’autres temps.
Des corps sans vie se faisaient piétiner, et, au milieu de la rue ensablée et ensanglantée, Hjordis, en toge, ne comprenant pas ce à quoi elle était en train d’assister.
Puis ce fut comme si on rallumait la lumière.
La chambre des garçons réapparut.
Viconia, était livide. Ses jambes lâchèrent.
- InvitéInvité
Re: Chambre de Josh et Matéo
Mar 10 Nov 2009 - 13:51
L'Algérien resta silencieux quelques secondes, pondérant les paroles de Carrie. Le devoir de justice, c'était une expression qu'il n'avait jamais entendue auparavant, une notion nouvelle, une sorte d'Ellis Island moral qui venait l'accueillir aux States. Il ne pouvait certes pas nier que ce genre de concepts étaient allègrement bafoués de par le monde. Il avait vu son lot de misère en Algérie, mais des drames bien plus terribles avaient cours ailleurs, comme sur Génosha, d'après les coupures de presse qu'il avait lues dans l'avion, et les informations fournies par Volkov la veille. Des massacres de ses congénères, mais pas seulement. Oui, l'injustice était une réalité bien plus présente que son antithèse. On s'y adaptait, ou on mourrait. Jusqu'ici, il avait esquivé les gouttes, marchandant pour assurer sa survie au jour le jour, comme lors du pacte qu'il avait passé avec Benkacem à Alger. Mais qui étaient-ils pour rendre justice ? Il était présomptueux d'affirmer défendre la justice, de représenter Allah sur terre. Mais présomption et réalité n'étaient pas incompatibles. Carrie se tenait bien devant lui, vivante. Cette école était bien là pour prouver qu'ils avaient été épargnés... enfin pas tous, mais la grande majorité. Leur précédent directeur était mort d'après ce qu'il avait compris. Etait-ce là un signe ? Difficile à dire, surtout lorsqu'il écoutait son côté rationnel.
Yanis garda ses réflexions théologiques pour lui, plus par indifférence que par souci de se faire bien voir. Il mémorisa le reste des informations fournies par le professeur, la mine égale. Il apprécia toutefois sa franchise lorsqu'elle admit ne pas pouvoir garantir sa sécurité. Au moins, il n'y avait aucun faux semblant dans leur conversation, pas de subtilité à rechercher, pas d'arborescence d'options parmi lesquelles choisir.
Jusqu'ici, il doutait de l'endroit dans lequel il était tombé. Il avait temporisé la situation, afin d'obtenir plus d'éléments pour prendre une décision nette. En un sens, Carrie venait de les lui fournir : cette école était un abri, mais même les abris pouvaient être soufflés par la tempête. Où qu'il aille, ce serait le cas, il l'avait bien compris en se réfugiant à l'hôpital d'Alger, dont la structure avait fini par se retourner lentement contre lui. Mais tous les abris ne recelaient pas une armada de mutants pour se défendre, dont probablement des mutants parmi les plus puissants du monde. Si le récit que lui avait fait Volkov était exact, et tout portait à le croire, l'Institut avait joué un rôle déterminant dans la guerre civile, en subissant des pertes mineures d'un point de vue statistique. C'était peut-être le choix le plus sûr pour le moment, et intégrer les JustiX lui permettrait de confirmer ou d'infirmer ce raisonnement. Et puis, on n'était jamais mieux servi que par soi-même, Yanis ne s'était jamais appuyé sur quiconque. Le meilleur moyen d'assurer sa sécurité était d'agir en ce sens, bien qu'il redoutât d'avoir encore à risquer sa vie. Mais n'étaient-ils pas tous, à chaque moment, en danger de mort sur cette terre ?
"J'accepte." dit-il simplement après une longue pause. Pas de fioritures. Il accompagnerait donc les JustiX et une certaine Esther Kofman à Paris.
Dans sa chambre, les deux mutants semblaient s'être calmés, car il n'entendait plus rien. Du moins, pendant une seconde, car il perçut un bruit de chute qui attira son attention. Se détournant de Carrie, Yanis rentra à nouveau dans la chambre, et constata que Viconia était sur le sol, le visage en larmes, l'air défait et le doigt en sang.
Son regard se porta automatiquement sur Nathan. Il était toujours en train de se déshabiller, ses vêtements propres sur le sol. Qu'avait-il essayé de faire à la jeune fille pendant qu'il avait le dos tourné ? L'histoire du contentieux baveux lui revint en mémoire... Les échanges de fluides semblaient être la clé de l'étrange relation des deux jeunes. Une froide détermination pouvait se lire sur le profil d'oiseau de proie de l'Algérien dégingandé.
Son avant-bras gauche se mit à scintiller, comme si ses molécules se désolidarisaient pour se muer selon une volonté qui leur était propre. Son membre prit une forme fuselée et effilée, le tout de couleur bleu cobalt. Une lame, toujours liée à son bras, qu'il plaça sous la gorge de Nathan, qui semblait sous le coup d'une transe peu avouable.
"Qu'est-ce que tu lui as fait ? Réponds." questionna-t-il, du même ton que d'habitude, comme si ce qui lui servait de voix était incapable d'émettre des variations.
Yanis garda ses réflexions théologiques pour lui, plus par indifférence que par souci de se faire bien voir. Il mémorisa le reste des informations fournies par le professeur, la mine égale. Il apprécia toutefois sa franchise lorsqu'elle admit ne pas pouvoir garantir sa sécurité. Au moins, il n'y avait aucun faux semblant dans leur conversation, pas de subtilité à rechercher, pas d'arborescence d'options parmi lesquelles choisir.
Jusqu'ici, il doutait de l'endroit dans lequel il était tombé. Il avait temporisé la situation, afin d'obtenir plus d'éléments pour prendre une décision nette. En un sens, Carrie venait de les lui fournir : cette école était un abri, mais même les abris pouvaient être soufflés par la tempête. Où qu'il aille, ce serait le cas, il l'avait bien compris en se réfugiant à l'hôpital d'Alger, dont la structure avait fini par se retourner lentement contre lui. Mais tous les abris ne recelaient pas une armada de mutants pour se défendre, dont probablement des mutants parmi les plus puissants du monde. Si le récit que lui avait fait Volkov était exact, et tout portait à le croire, l'Institut avait joué un rôle déterminant dans la guerre civile, en subissant des pertes mineures d'un point de vue statistique. C'était peut-être le choix le plus sûr pour le moment, et intégrer les JustiX lui permettrait de confirmer ou d'infirmer ce raisonnement. Et puis, on n'était jamais mieux servi que par soi-même, Yanis ne s'était jamais appuyé sur quiconque. Le meilleur moyen d'assurer sa sécurité était d'agir en ce sens, bien qu'il redoutât d'avoir encore à risquer sa vie. Mais n'étaient-ils pas tous, à chaque moment, en danger de mort sur cette terre ?
"J'accepte." dit-il simplement après une longue pause. Pas de fioritures. Il accompagnerait donc les JustiX et une certaine Esther Kofman à Paris.
Dans sa chambre, les deux mutants semblaient s'être calmés, car il n'entendait plus rien. Du moins, pendant une seconde, car il perçut un bruit de chute qui attira son attention. Se détournant de Carrie, Yanis rentra à nouveau dans la chambre, et constata que Viconia était sur le sol, le visage en larmes, l'air défait et le doigt en sang.
Son regard se porta automatiquement sur Nathan. Il était toujours en train de se déshabiller, ses vêtements propres sur le sol. Qu'avait-il essayé de faire à la jeune fille pendant qu'il avait le dos tourné ? L'histoire du contentieux baveux lui revint en mémoire... Les échanges de fluides semblaient être la clé de l'étrange relation des deux jeunes. Une froide détermination pouvait se lire sur le profil d'oiseau de proie de l'Algérien dégingandé.
Son avant-bras gauche se mit à scintiller, comme si ses molécules se désolidarisaient pour se muer selon une volonté qui leur était propre. Son membre prit une forme fuselée et effilée, le tout de couleur bleu cobalt. Une lame, toujours liée à son bras, qu'il plaça sous la gorge de Nathan, qui semblait sous le coup d'une transe peu avouable.
"Qu'est-ce que tu lui as fait ? Réponds." questionna-t-il, du même ton que d'habitude, comme si ce qui lui servait de voix était incapable d'émettre des variations.
- InvitéInvité
Re: Chambre de Josh et Matéo
Mar 10 Nov 2009 - 19:38
Nathan décocha un faible sourire à la finlandaise tandis qu'elle acceptait le mouchoir pour sécher ses larmes tout en lui tendant son doigt. Devant le silence relatif de sa coéquipière, l'israélien ne rompit pas le silence et s'absorba dans l'examen de la fine blessure. Il passa son doigt dessus pour enlever le plus gros du sang qui avait perlé et put examiner plus en détail l'ouverture : effectivement un petit morceau de bois était fiché sous la peau et seule une fine extrémité en dépassait. N'ayant ni pinces à épiler, ni d'ongles longs et ne voulant pas effrayer Vic plus que cela en sortant son couteau de sous son oreiller, il opta pour la dernière solution. Enlever l'écharde avec ses dents
Il s'attela à la tâche et sentit enfin le morceau de bois entre ses dents qu'il extirpa avec fierté. Mais le temps à peine de relever la tête qu'il entendit un bruit qui lui semblait au premier abord éloigné avant de se rendre compte qu'il n'était pas si loin que cela. De nombreuses voix discordantes les unes par rapport aux autres comme une foule de personnes qui voulaient tous prendre la parole en même temps. L'israélien tourna la tête en direction de la fenêtre car pour lui le bruit ne pouvait venir que de là. Puis il se rendit compte d'une chose en tournant la tête : c'était qu'il était au cœur de cette foule
Des voix percèrent ici et là, certaines qu'il pouvait reconnaître aisément et d'autres qu'il ne connaissait ni d'Ève ni d'Adam. Il reconnut entre autre la voix douce et aérienne de Cassandre, un cri puissant et rageur qui ne pouvait qu'appartenir à Mina
Une voix masculine invectivant d'un ton à-serbe avec un fort accent des pays slaves
Puis la forêt, les oiseaux tropicaux pépiaient à tout va mais aussi les bruits inquiétants et menaçant de la faune Genoshéenne
Tiens à qui pouvait bien appartenir ce timbre familier qui déclamait son amour avec gaucherie. Il lui fallut quelque seconde pour s'apercevoir que l'orateur ridicule n'était nul autre que lui
Mais à peine le temps de se remettre de sa découverte que les freins furent tirés dans un grincement des plus horribles. Le corps de l'israélien pencha même vers l'arrière pour tenter de compenser la poussée vers l'avant qu'il allait rencontrer. Cependant rien, il se cogna la tête contre l'armoire qui craqua enfin il entendit le bois craquer
Un discours déjà entendu à la rentrée, des pleurs et cet insupportable bruit de fourchette dans une assiette
De nouveau une voix masculine qui se faisait insistant auprès d'une jeune femme et Nathan soupira quand son cerveau analysa qu'il ne connaissait pas la voix
Une femme hystérique hurlait d'une voix criarde à propos... de pastels. Suivie immédiatement par une autre voix de femme autrement plus douce et bien qu'il ne pouvait comprendre la langue, il sentait la tristesse de la voix
Et encore ce strident son de fourchette
Enfin vint le silence qui laissa Nathan sans voix tentant de reprendre ses esprits complètement dispersés par l'expérience qu'il venait de vivre
Puis la lumière s'éteignit brutalement de même que le son
Nathan était au milieu d'une ruelle qui lui était familière. Tout autour de lui les gens couraient dans tout les sens n'hésitant pas à le bousculer lui ou même à marcher sur des corps qui n'avait plus rien d'humain mis à part la forme. Le feu prenait partout et les récepteurs visuels de l'israélien n'y comprenait plus rien : n'était-il pas à l'abri dans sa chambre quelques secondes auparavant. Son rythme cardiaque flirtait avec les 160 battements par minutes ce qui était énorme pour quelqu'un pour lui sachant qu'il ne faisait aucun effort
L'adrénaline coulait à flots dans ses veines tandis qu'il cherchait à rejoindre Hjordis afin de tenter de la mettre à l'abri
Puis il était de nouveau dans la chambre, appuyé contre l'armoire avec une lame sur la gorge. Vic était au sol et les yeux hagards de l'israélien passèrent alternativement de la jeune finlandaise à l'algérien qui lui avait mit au sens propre comme au sens figuré le couteau sur la gorge. Il voyait bouger ses lèvres mais le son ne fut interprété qu'avec quelques secondes de retard
« Qu'est ce que j'ai fait ??? »
Le ton était complètement perdu comme si Nathan venait de débarquer depuis sur une autre planète. Son esprit essayait tant bien que mal de rassembler les morceaux. Il sentait la lame affuté du mutant sur son coup et sentait même sa peau tailladée laissait perler quelques gouttes de sang
Il voulait faire quelque chose, se sortir de cette mauvaise passe : déstabiliser l'homme-machine avec un coup de pied au niveau des chevilles tout en le frappant avec le plat de sa main au niveau de la gorge
Mais même si son esprit le voulait, son corps ne bougea pas. Il était comme figé par cette expérience unique qu'il venait de vivre. Pourtant il devait arriver à bouger pour aller se porter aux cotés de Vic, pour lui porter assistance
« Pousse toi »
Les mots étaient dits sans force mais son regard reprenaient de la vigueur et fixait maintenant Yanis avec la même froideur que la machine. Il était prêt à user de tout les moyens lui aussi et il le montrait, il avait posé sa main gauche qui irradiait de cette douce couleur mauve sur la poitrine de son colocataire
Il s'attela à la tâche et sentit enfin le morceau de bois entre ses dents qu'il extirpa avec fierté. Mais le temps à peine de relever la tête qu'il entendit un bruit qui lui semblait au premier abord éloigné avant de se rendre compte qu'il n'était pas si loin que cela. De nombreuses voix discordantes les unes par rapport aux autres comme une foule de personnes qui voulaient tous prendre la parole en même temps. L'israélien tourna la tête en direction de la fenêtre car pour lui le bruit ne pouvait venir que de là. Puis il se rendit compte d'une chose en tournant la tête : c'était qu'il était au cœur de cette foule
Des voix percèrent ici et là, certaines qu'il pouvait reconnaître aisément et d'autres qu'il ne connaissait ni d'Ève ni d'Adam. Il reconnut entre autre la voix douce et aérienne de Cassandre, un cri puissant et rageur qui ne pouvait qu'appartenir à Mina
Une voix masculine invectivant d'un ton à-serbe avec un fort accent des pays slaves
Puis la forêt, les oiseaux tropicaux pépiaient à tout va mais aussi les bruits inquiétants et menaçant de la faune Genoshéenne
Tiens à qui pouvait bien appartenir ce timbre familier qui déclamait son amour avec gaucherie. Il lui fallut quelque seconde pour s'apercevoir que l'orateur ridicule n'était nul autre que lui
Mais à peine le temps de se remettre de sa découverte que les freins furent tirés dans un grincement des plus horribles. Le corps de l'israélien pencha même vers l'arrière pour tenter de compenser la poussée vers l'avant qu'il allait rencontrer. Cependant rien, il se cogna la tête contre l'armoire qui craqua enfin il entendit le bois craquer
Un discours déjà entendu à la rentrée, des pleurs et cet insupportable bruit de fourchette dans une assiette
De nouveau une voix masculine qui se faisait insistant auprès d'une jeune femme et Nathan soupira quand son cerveau analysa qu'il ne connaissait pas la voix
Une femme hystérique hurlait d'une voix criarde à propos... de pastels. Suivie immédiatement par une autre voix de femme autrement plus douce et bien qu'il ne pouvait comprendre la langue, il sentait la tristesse de la voix
Et encore ce strident son de fourchette
Enfin vint le silence qui laissa Nathan sans voix tentant de reprendre ses esprits complètement dispersés par l'expérience qu'il venait de vivre
Puis la lumière s'éteignit brutalement de même que le son
Nathan était au milieu d'une ruelle qui lui était familière. Tout autour de lui les gens couraient dans tout les sens n'hésitant pas à le bousculer lui ou même à marcher sur des corps qui n'avait plus rien d'humain mis à part la forme. Le feu prenait partout et les récepteurs visuels de l'israélien n'y comprenait plus rien : n'était-il pas à l'abri dans sa chambre quelques secondes auparavant. Son rythme cardiaque flirtait avec les 160 battements par minutes ce qui était énorme pour quelqu'un pour lui sachant qu'il ne faisait aucun effort
L'adrénaline coulait à flots dans ses veines tandis qu'il cherchait à rejoindre Hjordis afin de tenter de la mettre à l'abri
Puis il était de nouveau dans la chambre, appuyé contre l'armoire avec une lame sur la gorge. Vic était au sol et les yeux hagards de l'israélien passèrent alternativement de la jeune finlandaise à l'algérien qui lui avait mit au sens propre comme au sens figuré le couteau sur la gorge. Il voyait bouger ses lèvres mais le son ne fut interprété qu'avec quelques secondes de retard
« Qu'est ce que j'ai fait ??? »
Le ton était complètement perdu comme si Nathan venait de débarquer depuis sur une autre planète. Son esprit essayait tant bien que mal de rassembler les morceaux. Il sentait la lame affuté du mutant sur son coup et sentait même sa peau tailladée laissait perler quelques gouttes de sang
Il voulait faire quelque chose, se sortir de cette mauvaise passe : déstabiliser l'homme-machine avec un coup de pied au niveau des chevilles tout en le frappant avec le plat de sa main au niveau de la gorge
Mais même si son esprit le voulait, son corps ne bougea pas. Il était comme figé par cette expérience unique qu'il venait de vivre. Pourtant il devait arriver à bouger pour aller se porter aux cotés de Vic, pour lui porter assistance
« Pousse toi »
Les mots étaient dits sans force mais son regard reprenaient de la vigueur et fixait maintenant Yanis avec la même froideur que la machine. Il était prêt à user de tout les moyens lui aussi et il le montrait, il avait posé sa main gauche qui irradiait de cette douce couleur mauve sur la poitrine de son colocataire
- Carrie MarcinProfesseur [JustiX]
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Re: Chambre de Josh et Matéo
Mar 10 Nov 2009 - 21:50
"Bien. Je vous contacterai pour vous donner l'heure exacte de notre départ."
Carrie hocha la tête fermement et allait tourner les talons lorsque des bruits se firent entendre dans la chambre de Nathan et Yanis. Elle tourna la tête, écoutant avec attention. Puis elle entendit la voix robotique de son nouvel élève demander des explications à Nathan. Bon que ce passait-il encore dans l'Institut? Encore une petite gueguerre d'homme, une démonstration de virilité, peut-être. L'avocate entra dans la chambre à son tour, se postant dans le cadre de la porte. Elle aperçut d'abord Viconia à qui elle jeta un coup d'oeil glacial et se demandait vraiment ce que cette dernière avait bien pu faire. Puis elle leva les yeux qui tombèrent sur Yanis menaçant Nathan de la lame qu'était devenu son bras.
Un instant après que Nathan eut dit à Yanis de se pousser, les deux jeunes hommes n'eurent pu aucun contrôle sur leur corps. Une main forte, brûlante et paralysante avait saisit les deux mutants par le poignet et à leur côtés se tenait Carrie. La professeure les souleva sans effort d'une trentaine de centimètre dans les airs et les regarda avec attention. Que s'était-il passé pour que la situation dégénère à ce point? Son regard posé sur les deux mutants étaient glacial, si froid qu'il leur semblait (du moins à Nathan) brûler leur peau. Les sourcils arqués sous un étonnement non caché du comportement des deux mutants, elle pencha légèrement la tête sur le côté.
"Je vais vous poser une question fort simple. De votre réponse dépendra votre destin dans les deux prochaines minutes. Si vous donnez la bonne réponse, vous quittez cette pièce par la porte. Si vous donnez la mauvaise réponse, vous la quittez par la fenêtre.
La question est : "À quoi jouez-vous?""
Inutile de préciser que ce genre de comportement est intolérable, se dit Carrie. Ils étaient assez grands pour le comprendre eux-mêmes. Franchement, qu'est-ce qui leur prenait, elle voulait bien savoir? Et, ils pouvaient être certain qu'elle ne se gênerait pas pour mettre ses menaces à exécution. Hum à quelle distance se trouvaient-ils du sol?...Le professeur Zachary lui tiendrait-il rigueur d'avoir brisé quelques os à deux élèves? ... Sans doute pas...Elle plaiderait sa cause.
Carrie hocha la tête fermement et allait tourner les talons lorsque des bruits se firent entendre dans la chambre de Nathan et Yanis. Elle tourna la tête, écoutant avec attention. Puis elle entendit la voix robotique de son nouvel élève demander des explications à Nathan. Bon que ce passait-il encore dans l'Institut? Encore une petite gueguerre d'homme, une démonstration de virilité, peut-être. L'avocate entra dans la chambre à son tour, se postant dans le cadre de la porte. Elle aperçut d'abord Viconia à qui elle jeta un coup d'oeil glacial et se demandait vraiment ce que cette dernière avait bien pu faire. Puis elle leva les yeux qui tombèrent sur Yanis menaçant Nathan de la lame qu'était devenu son bras.
Un instant après que Nathan eut dit à Yanis de se pousser, les deux jeunes hommes n'eurent pu aucun contrôle sur leur corps. Une main forte, brûlante et paralysante avait saisit les deux mutants par le poignet et à leur côtés se tenait Carrie. La professeure les souleva sans effort d'une trentaine de centimètre dans les airs et les regarda avec attention. Que s'était-il passé pour que la situation dégénère à ce point? Son regard posé sur les deux mutants étaient glacial, si froid qu'il leur semblait (du moins à Nathan) brûler leur peau. Les sourcils arqués sous un étonnement non caché du comportement des deux mutants, elle pencha légèrement la tête sur le côté.
"Je vais vous poser une question fort simple. De votre réponse dépendra votre destin dans les deux prochaines minutes. Si vous donnez la bonne réponse, vous quittez cette pièce par la porte. Si vous donnez la mauvaise réponse, vous la quittez par la fenêtre.
La question est : "À quoi jouez-vous?""
Inutile de préciser que ce genre de comportement est intolérable, se dit Carrie. Ils étaient assez grands pour le comprendre eux-mêmes. Franchement, qu'est-ce qui leur prenait, elle voulait bien savoir? Et, ils pouvaient être certain qu'elle ne se gênerait pas pour mettre ses menaces à exécution. Hum à quelle distance se trouvaient-ils du sol?...Le professeur Zachary lui tiendrait-il rigueur d'avoir brisé quelques os à deux élèves? ... Sans doute pas...Elle plaiderait sa cause.
- InvitéInvité
Re: Chambre de Josh et Matéo
Mar 10 Nov 2009 - 22:24
Couverte de sueurs mais gelée, les mains tremblantes, un son d’abeille dans les oreilles et des papillons lumineux devant les yeux, Viconia n’en menait pas large. Elle avait conscience d’être au sol, mais une impression de lourdeur généralisée et une intense envie de vomir occupaient ses sens de manière primaire.
Pour le coup, elle avait merdé.
Comme si se décharger de tout ce qui lui prenait littéralement la tête sur Nathan allait changer quelque chose. Comme si hurler sur les autres pouvait vous faire un bien quelconque.
Viconia tremblotait et un souvenir de gueule de bois, des années auparavant dans un sauna en bois, lui revint en mémoire.
Elle avait versé de l’eau sur les pierres.
Cela s’agita autour d’elle et, de manière improbable, elle se releva en chancelant comme si elle était complètement bourrée.
Le temps que son regard flou se focalise et que le décor arrête de tanguer de manière pernicieuse, elle constata la photographie improbable qui s’étalait sous ses yeux.
Une lame sortie de nulle part, un Nathan livide, une Carrie hors de ses sens.
L’illusion avait-elle rebondi sur un lustre pour venir la frapper en plein encéphale ??
Les yeux ronds et se massant la tête de manière assidue, Viconia demanda :
« -Mais enfin qu’est-ce qui se… »
Arrêt sur image.
La composante Yanis et Carrie, qui jusque très récemment occupait le couloir, elle ne comprenait pas. Par contre la composante Nate livide, elle pouvait anticiper.
Le regard contrit, elle s’adressa à son professeur avec une intention apaisante.
Tout en proférant ses paroles pacifistes, elle se tapotait l’oreille gauche nerveusement, tentant de faire disparaître le dernier résidu d’abeille :
« -Je suis désolée professeur, mais c’est ma faute… Je crois ?»
Son regard alla se poser de manière interrogative sur Nathan, comme si elle cherchait une quelconque confirmation, puis reprit, comme prise d’une inspiration.
« -Je crois que j’ai eut un souci de pouvoir… Nathan et moi nous disputions et… Tout est parti. Je pense que j’ai projeté dans son esprit par erreur… »
Pour le coup, son regard à l’adresse de Nathan sous entendait clairement qu’il ne s’agissait pas d’une erreur.
« -C’est en tout cas parti si vite et c’était si intense que je… Je ne … »
Cherchant ses mots, elle loucha subrepticement sans en avoir conscience. Puis reprit, non sure d’elle :
« - Je crois que j’ai fais un malaise… Par contre, pour la suite, je… Je… »
Son regard troublé se posa sur Yanis. Elle n’arrivait pas à saisir cette soudaine envie d’égorger Nathan comme un lapin. Et elle n’approuvait pas particulièrement les méthodes barbaresques type brigades anti-mutantes, surtout effectuées sur une personne qui venait de manière flagrante de subir un choc végétatif… Et sans but apparent en plus.
Finalement, elle se demandait si c’était une bonne idée que de lui demander conseil sur les êtres multiplaniques… Après les suicidaires, elle ne tenait pas particulièrement à refaire dans le glauque… Cela ne plaisait pas aux critiques… Et donc aux professeurs ayant le pouvoir de décider de votre année.
« -Je crois que nous sommes en présence d'un désordre hormonal inapproprié professeur. Je pense que tout le monde aurait surtout besoin de se calmer…
J’ai vraiment dépassé les limites... Et je m'en excuse. »
Et voilà, pour une fois qu’une personnalité suicidaire s’était portée volontaire pour être un soutiens dans le domaine mental, elle se faisait tout griller par un transistor à côté de la plaque et une prof hystérique.
Une conclusion s'imposait; elle allait encore se retrouver toute seule. Cela semblait toujours finir comme ça, elle et ses mirages, seuls.
Elle regrettait son tatou. Elle avait envie de s’enfuir en courant par la fenêtre.
La fusillade finnoise réévaluée, ceci devait effectivement être le pire jour de sa vie.
Pour le coup, elle avait merdé.
Comme si se décharger de tout ce qui lui prenait littéralement la tête sur Nathan allait changer quelque chose. Comme si hurler sur les autres pouvait vous faire un bien quelconque.
Viconia tremblotait et un souvenir de gueule de bois, des années auparavant dans un sauna en bois, lui revint en mémoire.
Elle avait versé de l’eau sur les pierres.
Cela s’agita autour d’elle et, de manière improbable, elle se releva en chancelant comme si elle était complètement bourrée.
Le temps que son regard flou se focalise et que le décor arrête de tanguer de manière pernicieuse, elle constata la photographie improbable qui s’étalait sous ses yeux.
Une lame sortie de nulle part, un Nathan livide, une Carrie hors de ses sens.
L’illusion avait-elle rebondi sur un lustre pour venir la frapper en plein encéphale ??
Les yeux ronds et se massant la tête de manière assidue, Viconia demanda :
« -Mais enfin qu’est-ce qui se… »
Arrêt sur image.
La composante Yanis et Carrie, qui jusque très récemment occupait le couloir, elle ne comprenait pas. Par contre la composante Nate livide, elle pouvait anticiper.
Le regard contrit, elle s’adressa à son professeur avec une intention apaisante.
Tout en proférant ses paroles pacifistes, elle se tapotait l’oreille gauche nerveusement, tentant de faire disparaître le dernier résidu d’abeille :
« -Je suis désolée professeur, mais c’est ma faute… Je crois ?»
Son regard alla se poser de manière interrogative sur Nathan, comme si elle cherchait une quelconque confirmation, puis reprit, comme prise d’une inspiration.
« -Je crois que j’ai eut un souci de pouvoir… Nathan et moi nous disputions et… Tout est parti. Je pense que j’ai projeté dans son esprit par erreur… »
Pour le coup, son regard à l’adresse de Nathan sous entendait clairement qu’il ne s’agissait pas d’une erreur.
« -C’est en tout cas parti si vite et c’était si intense que je… Je ne … »
Cherchant ses mots, elle loucha subrepticement sans en avoir conscience. Puis reprit, non sure d’elle :
« - Je crois que j’ai fais un malaise… Par contre, pour la suite, je… Je… »
Son regard troublé se posa sur Yanis. Elle n’arrivait pas à saisir cette soudaine envie d’égorger Nathan comme un lapin. Et elle n’approuvait pas particulièrement les méthodes barbaresques type brigades anti-mutantes, surtout effectuées sur une personne qui venait de manière flagrante de subir un choc végétatif… Et sans but apparent en plus.
Finalement, elle se demandait si c’était une bonne idée que de lui demander conseil sur les êtres multiplaniques… Après les suicidaires, elle ne tenait pas particulièrement à refaire dans le glauque… Cela ne plaisait pas aux critiques… Et donc aux professeurs ayant le pouvoir de décider de votre année.
« -Je crois que nous sommes en présence d'un désordre hormonal inapproprié professeur. Je pense que tout le monde aurait surtout besoin de se calmer…
J’ai vraiment dépassé les limites... Et je m'en excuse. »
Et voilà, pour une fois qu’une personnalité suicidaire s’était portée volontaire pour être un soutiens dans le domaine mental, elle se faisait tout griller par un transistor à côté de la plaque et une prof hystérique.
Une conclusion s'imposait; elle allait encore se retrouver toute seule. Cela semblait toujours finir comme ça, elle et ses mirages, seuls.
Elle regrettait son tatou. Elle avait envie de s’enfuir en courant par la fenêtre.
La fusillade finnoise réévaluée, ceci devait effectivement être le pire jour de sa vie.
- InvitéInvité
Re: Chambre de Josh et Matéo
Mer 11 Nov 2009 - 16:26
La situation s'était enflammée rapidement. Nathan ne fournit aucune explication sur ce qu'il avait pu faire à la jeune fille pour qu'elle se retrouve dans cet état, mais la petite fiesta dont il avait été témoin en rentrant dans la chambre était sans équivoque pour un observateur objectif : un adolescent à moitié déshabillé, une fille en pleurs sur le point de perdre conscience, et une altercation quelques secondes plus tôt. Un scénario pécher, qui n'était que trop connu pour les gosses de la rue. Les femmes étaient sacrées, il était inadmissible qu'on porte la main sur elles. Il avait commencé par veiller sur Rhizlane avant d'être banni de chez lui comme un sheitane, puis le destin lui avait fait protéger la mathémagicienne, encore une femme. Son esprit robotique l'interprétait comme une réitération aléatoire, son coeur comme un signe.
Bientôt, Carrie s'interposa, les soulevant tous deux en l'air, sa main chaude se refermant sur sa peau glacée. Nathan quant à lui, avait fait luire sa main dans une couleur violette. Ce n'est que lorsque Yanis entendit la question de Carrie qu'il rembobina ses propres actions pour les analyser. Il s'était lui-même interposé de façon fulgurante, temporisant la tentative de Nathan le temps d'obtenir une explication qui n'était pas venue. Qu'est-ce qui avait pu motiver chez lui une prise de position aussi rapide ? C'était en réalité le coeur de la question. Son regard se tourna vers Viconia, qui fournissait son explication sur les événements. Il sentait encore le papier sur lequel il avait préparé une ébauche de projet dans la poche arrière de son jean.
C'était vraisemblablement le catalyseur qui avait modelé son intervention. Au-delà de sa condition de femme à protéger, la Finlandaise lui avait tenu un langage capable de raviver son humanité dormante, étouffée. Ce bout de papier passé de poche en poche était un artefact précieux, une pierre jalonnant le chemin de ses émotions humaines... ou la pente descendante de leur perte.
Quoi qu'il en fut, Viconia semblait s'accuser de la situation. Le nano-mutant releva la divergence de ses yeux : elle ne disait pas totalement la verité. En tout cas, il conclut néanmoins qu'elle ne chercherait pas à protéger Nathan s'il l'avait agressée, aussi se contenta-t-il de relâcher son pouvoir, l'expression aussi détachée que précédemment, comme si rien de ce qui avait pu se passer dans la pièce n'avait de prises sur lui. La lame se fendit de quatre entailles à son extrémité, qui se muèrent bientôt en doigts, les nano-machines galopantes constituant son bras reprenant une texture d'apparence et de couleur humaines.
Il tourna son visage acéré vers Carrie, l'observa de derrière ses yeux vides d'expression. Elle avait usé de menaces, tout comme lui, pour extirper la vérité des deux jeunes, tout en s'interposant. Comme lui. Sa prise d'action avait été ferme, rapide, intransigeante. Sans bien le comprendre, Yanis éprouva une étrange sensation d'appartenance, suspendu qu'il était par un professeur menaçant. Apparemment, elle avait les mêmes méthodes, le même fonctionnement que lui. Allié aux traits qu'il avait pu relever durant leur conversation dans le couloir, cela faisait peut-être de cette femme l'adulte la mieux mal placée pour comprendre son propre fonctionnement. Peut-être, l'avenir le lui dirait.
"L'incident est clos." confirma calmement le mutant. Viconia semblait de nouveau maîtresse d'elle-même. Même si l'Algérien soupçonnait son histoire d'être une demi vérité, elle était hors de danger à présent. Quant à lui, peut lui importait ce que pourraient penser les autres. L'ostracisme l'avait habitué à cet état de faits. Il avait agi selon ce qui lui semblait juste, il était donc en paix avec lui-même et avec Dieu.
Bientôt, Carrie s'interposa, les soulevant tous deux en l'air, sa main chaude se refermant sur sa peau glacée. Nathan quant à lui, avait fait luire sa main dans une couleur violette. Ce n'est que lorsque Yanis entendit la question de Carrie qu'il rembobina ses propres actions pour les analyser. Il s'était lui-même interposé de façon fulgurante, temporisant la tentative de Nathan le temps d'obtenir une explication qui n'était pas venue. Qu'est-ce qui avait pu motiver chez lui une prise de position aussi rapide ? C'était en réalité le coeur de la question. Son regard se tourna vers Viconia, qui fournissait son explication sur les événements. Il sentait encore le papier sur lequel il avait préparé une ébauche de projet dans la poche arrière de son jean.
C'était vraisemblablement le catalyseur qui avait modelé son intervention. Au-delà de sa condition de femme à protéger, la Finlandaise lui avait tenu un langage capable de raviver son humanité dormante, étouffée. Ce bout de papier passé de poche en poche était un artefact précieux, une pierre jalonnant le chemin de ses émotions humaines... ou la pente descendante de leur perte.
Quoi qu'il en fut, Viconia semblait s'accuser de la situation. Le nano-mutant releva la divergence de ses yeux : elle ne disait pas totalement la verité. En tout cas, il conclut néanmoins qu'elle ne chercherait pas à protéger Nathan s'il l'avait agressée, aussi se contenta-t-il de relâcher son pouvoir, l'expression aussi détachée que précédemment, comme si rien de ce qui avait pu se passer dans la pièce n'avait de prises sur lui. La lame se fendit de quatre entailles à son extrémité, qui se muèrent bientôt en doigts, les nano-machines galopantes constituant son bras reprenant une texture d'apparence et de couleur humaines.
Il tourna son visage acéré vers Carrie, l'observa de derrière ses yeux vides d'expression. Elle avait usé de menaces, tout comme lui, pour extirper la vérité des deux jeunes, tout en s'interposant. Comme lui. Sa prise d'action avait été ferme, rapide, intransigeante. Sans bien le comprendre, Yanis éprouva une étrange sensation d'appartenance, suspendu qu'il était par un professeur menaçant. Apparemment, elle avait les mêmes méthodes, le même fonctionnement que lui. Allié aux traits qu'il avait pu relever durant leur conversation dans le couloir, cela faisait peut-être de cette femme l'adulte la mieux mal placée pour comprendre son propre fonctionnement. Peut-être, l'avenir le lui dirait.
"L'incident est clos." confirma calmement le mutant. Viconia semblait de nouveau maîtresse d'elle-même. Même si l'Algérien soupçonnait son histoire d'être une demi vérité, elle était hors de danger à présent. Quant à lui, peut lui importait ce que pourraient penser les autres. L'ostracisme l'avait habitué à cet état de faits. Il avait agi selon ce qui lui semblait juste, il était donc en paix avec lui-même et avec Dieu.
- InvitéInvité
Re: Chambre de Josh et Matéo
Jeu 12 Nov 2009 - 13:39
(HRP : je voudrais noter qu'à toute mention utile, Nathan n'a enlevé que sa veste et sa cravate)
La situation pouvait virer d'un moment à un autre au carnage pur et simple : deux mutants n'ayant aucune hésitation à utiliser leur pouvoir respectif contre l'autre. Mais cela était sans compter la variable Marcin dans l'équation, et cette dernière était plutôt importante. Tout à coup l'israélien et son compère algérien se retrouvèrent soulever dans les airs par une force impérieuse, les pieds à plusieurs dizaines de centimètres au dessus du sol. Mais cela n'importait peu au jeune homme, il tentait de se débattre sans force contre le champ force environnant
Puis il la vit. Elle allait bien si on exceptait la démarche titubante, le regard convergent et la mal de crâne qui semblait vriller son cerveau. Et en parlant de mal de tête, Nathan sentait la migraine pointer le bout de son nez. Mais il tentait de rassembler ses esprits tandis que Vic essayait d'expliquer ce qui s'était passer en déformant un poil la vérité
Puis Yanis d'un ton égal à lui même déclarer l'incident clos après avoir ramener son bras à une forme un peu plus humaine. Nathan fixa attentivement l'opération comme si il pouvait apprendre quelque chose du pouvoir de son colocataire notamment une faille au cas où ce genre de problèmes deviendrait récurrent
La main de l'israélien cessa de lui luire mais qui pouvait dire si cela était dû à la fatigue mentale à laquelle il était soumis ou bien tout simplement un cessez-le-feu israélo-algérien. Puis sans prévenir il partit d'un grand éclat de rire nerveux. Il tentait d'essayer de calmer sa crise mais plus il essayait plus son rire gagnait en puissance
Finalement après quelques secondes hilarantes ou non il parvint à souffler entre deux mouvements saccadés
« Bien que l'idée... de traverser la fen... fenêtre soit tentante... Je me vois... obligé de décliner votre offre... Prof... Professeur »
Il tenta de reprendre le contrôle de lui même avec une certaine réussite et prit une simili voix de robot
« L'incident est clos pour moi également »
Il ne pouvait s'empêcher de tourner les choses à la dérision alors que quelques secondes auparavant il avait le couteau sous la gorge. Les nerfs étaient quelque chose, et quand ces derniers lâchaient il pouvait se passer de drôles de choses
La situation pouvait virer d'un moment à un autre au carnage pur et simple : deux mutants n'ayant aucune hésitation à utiliser leur pouvoir respectif contre l'autre. Mais cela était sans compter la variable Marcin dans l'équation, et cette dernière était plutôt importante. Tout à coup l'israélien et son compère algérien se retrouvèrent soulever dans les airs par une force impérieuse, les pieds à plusieurs dizaines de centimètres au dessus du sol. Mais cela n'importait peu au jeune homme, il tentait de se débattre sans force contre le champ force environnant
Puis il la vit. Elle allait bien si on exceptait la démarche titubante, le regard convergent et la mal de crâne qui semblait vriller son cerveau. Et en parlant de mal de tête, Nathan sentait la migraine pointer le bout de son nez. Mais il tentait de rassembler ses esprits tandis que Vic essayait d'expliquer ce qui s'était passer en déformant un poil la vérité
Puis Yanis d'un ton égal à lui même déclarer l'incident clos après avoir ramener son bras à une forme un peu plus humaine. Nathan fixa attentivement l'opération comme si il pouvait apprendre quelque chose du pouvoir de son colocataire notamment une faille au cas où ce genre de problèmes deviendrait récurrent
La main de l'israélien cessa de lui luire mais qui pouvait dire si cela était dû à la fatigue mentale à laquelle il était soumis ou bien tout simplement un cessez-le-feu israélo-algérien. Puis sans prévenir il partit d'un grand éclat de rire nerveux. Il tentait d'essayer de calmer sa crise mais plus il essayait plus son rire gagnait en puissance
Finalement après quelques secondes hilarantes ou non il parvint à souffler entre deux mouvements saccadés
« Bien que l'idée... de traverser la fen... fenêtre soit tentante... Je me vois... obligé de décliner votre offre... Prof... Professeur »
Il tenta de reprendre le contrôle de lui même avec une certaine réussite et prit une simili voix de robot
« L'incident est clos pour moi également »
Il ne pouvait s'empêcher de tourner les choses à la dérision alors que quelques secondes auparavant il avait le couteau sous la gorge. Les nerfs étaient quelque chose, et quand ces derniers lâchaient il pouvait se passer de drôles de choses
- InvitéInvité
Re: Chambre de Josh et Matéo
Jeu 12 Nov 2009 - 13:54
Quelqu'un toc bruyamment et fortement à la porte, et l'appel d'une voix féminine résonne dans le couloir...
- Carrie MarcinProfesseur [JustiX]
- Age : 44
Equipe : JustiX
Nom de code : Pulse
Date d'inscription : 01/05/2007
Re: Chambre de Josh et Matéo
Ven 13 Nov 2009 - 16:26
Carrie dirigea lentement son regard sur Viconia qui s'expliqua d'une manière...Incompréhensible. Incompréhensible, en effet, car l'avocate ne trouvait pas que les explications de la jeune femme expliquait grand chose, sauf un certain déséquilibre mental. Son regard refletant sa surprise devant l'absurdité de la situation tomba ensuite sur Yanis qui, de nul part, déclara de l'affaire était close. Depuis quand un incident se règlait-il lorsqu'un des parti baragouinait des paroles incohérentes? Et pourtant, l'incident était réellement clos. Carrie arqua les sourcils, incapable de trouver un fonctionnement logique à tout ce qui venait de se passer. Puis ce fut au tour de Nathan qui, à son tour, fit quelque chose...incompréhensible. Décidemment c'était le mot du jour. L'israëlien se mit à rire, pour aucune raison et déclina "l'offre" qu'elle leur avait fait de leur faire faire un vol planné par la fenêtre.
"La situation vous paraît peut-être bien amusante, Monsieur Levy, mais pour moi c'est loin d'être une bonne blague. Vous rendez-vous compte que vous étiez tous les deux sur le point de vous attaquer pour une imbécilité? (Son regard glissa vers Viconia.) Ce genre de comportement est intolérable ici!"
Carrie baissa son bras qui soulevait Yanis qui, une fois les pieds au sol, retrouva le contrôle sur son corps. Elle garda les yeux rivés sur Nathan, qu'elle tenait toujours entre ses griffes et elle marcha lentement vers la fenêtre. De sa main libre elle l'ouvrit et y passa le jeune homme. Désormais suspendu avec la poigne ferme de Carrie, Nathan balançait au dessus du vide. L'avocate se pencha vers lui et dit d'une voix glaciale:
"Et ne vous avisez plus de tester ma flexibilité, Monsieur Levy. Quand je dis quelque chose, je le fais, même si c'est vous jeter par la fenêtre. À mon humble avis, votre réponse, comme celle de Monsieur Elbaz, était inadéquate."
Elle relâcha sa prise sur le poignet de Nathan, celui-ci tombant de quelques centimètres. Elle rattrappa le bout de sa main, la serrant très fortement. Elle ajouta:
" Mais compte tenu de cette situation absurde, un vol planné jusqu'au rez-de-chaussé aurait été exagéré. La prochaine fois, toutefois, je me ferai un plaisir de mettre en oeuvre ma sanction, quelle qu'elle soit. Et je vous garde tous à l'oeil."
Plus rapidement qu'il n'en fallait pour cligner des yeux, Nathan était de retour sur la terre ferme de la chambre, les pieds sur le sol et il pouvait bouger. Carrie ajusta son chemisier et jeta un coup d'oeil aux élèves.
"Inutile de vous dire que je suis très déçue de vos agissements. Et si vous avez des troubles psychologiques, Mademoiselle Savinen. Nous avons deux psychologues qui se feront un plaisir de supporter vos crises. Une d'entre elle est même votre professeure référente, quelle coincidence."
Puis elle tourna les talons et s'en fut. Elle avait entendu le cri de Yrianna dans le couloir, mais elle n'avait aucune intention de se frotter encore une fois à la folie d'une élève. Vivement son voyage en France, loin des élèves ...originaux...qu'ils avaient ici.
"La situation vous paraît peut-être bien amusante, Monsieur Levy, mais pour moi c'est loin d'être une bonne blague. Vous rendez-vous compte que vous étiez tous les deux sur le point de vous attaquer pour une imbécilité? (Son regard glissa vers Viconia.) Ce genre de comportement est intolérable ici!"
Carrie baissa son bras qui soulevait Yanis qui, une fois les pieds au sol, retrouva le contrôle sur son corps. Elle garda les yeux rivés sur Nathan, qu'elle tenait toujours entre ses griffes et elle marcha lentement vers la fenêtre. De sa main libre elle l'ouvrit et y passa le jeune homme. Désormais suspendu avec la poigne ferme de Carrie, Nathan balançait au dessus du vide. L'avocate se pencha vers lui et dit d'une voix glaciale:
"Et ne vous avisez plus de tester ma flexibilité, Monsieur Levy. Quand je dis quelque chose, je le fais, même si c'est vous jeter par la fenêtre. À mon humble avis, votre réponse, comme celle de Monsieur Elbaz, était inadéquate."
Elle relâcha sa prise sur le poignet de Nathan, celui-ci tombant de quelques centimètres. Elle rattrappa le bout de sa main, la serrant très fortement. Elle ajouta:
" Mais compte tenu de cette situation absurde, un vol planné jusqu'au rez-de-chaussé aurait été exagéré. La prochaine fois, toutefois, je me ferai un plaisir de mettre en oeuvre ma sanction, quelle qu'elle soit. Et je vous garde tous à l'oeil."
Plus rapidement qu'il n'en fallait pour cligner des yeux, Nathan était de retour sur la terre ferme de la chambre, les pieds sur le sol et il pouvait bouger. Carrie ajusta son chemisier et jeta un coup d'oeil aux élèves.
"Inutile de vous dire que je suis très déçue de vos agissements. Et si vous avez des troubles psychologiques, Mademoiselle Savinen. Nous avons deux psychologues qui se feront un plaisir de supporter vos crises. Une d'entre elle est même votre professeure référente, quelle coincidence."
Puis elle tourna les talons et s'en fut. Elle avait entendu le cri de Yrianna dans le couloir, mais elle n'avait aucune intention de se frotter encore une fois à la folie d'une élève. Vivement son voyage en France, loin des élèves ...originaux...qu'ils avaient ici.
- InvitéInvité
Re: Chambre de Josh et Matéo
Ven 13 Nov 2009 - 17:54
Entre la crise d’hystérie et l’atonie mentale, c’était à elle que Carrie conseillait de se faire suivre.
Viconia eut un rictus interne, mais elle se garda de tout mouvement expressif ou commentaire, l’avocate semblait suffisamment à fleur de peau. Ne venait-elle pas littéralement de balancer son coéquipier par la fenêtre ?
Quoiqu’il en soit, Viconia ne serait jamais allée poser ne serait-ce qu’une basket déprimée imbibée de vieille peinture chez l’une des psy de l’Institut.
« -Bonjour Cassandre, je décharge des rafales oniriques improbables et je ne me contrôle plus, mais je suis prête à partir en mission, faites moi confiance ! » C’est cela oui…
De toute manière son implosion sur Nathan lui avait procuré, malgré la discutabilité du procédé, un certain soulagement. Elle s’était lâchée plus qu’elle n’aurait jamais aimé le faire, certes, mais en même temps, maintenant quelqu'un était au courant, et en un sens, c’était rassurant. Si, à l’avenir, elle commençait à dévier, il y aurait éventuellement quelqu'un pour le remarquer et l’éliminer tant qu’il en était encore temps.
Oui, tout à fait rassurant.
Carrie sortie, elle se tourna lentement vers Nathan, ouvrant et fermant la bouche quatre fois sans rien trouver à dire. Les sourcils froncés et un air particulièrement gêné affiché sur le visage.
Franchement, il était entré dans sa tête et avait entendu toutes ses préocupations actuelles. Que pouvait-elle dire de plus.
Pour le coup, il avait eut droit à un aller simple pour sa vie privée. Elle allait devoir se faire à l’idée.
Elle avait Claire, off line pour lors car complètement traumatisée, mais là c’était différent. Un autre genre… D’Amitié ? Ce machin où on connaissait beaucoup de choses sur l’autre et surtout, surtout, où s’instaurait une certaine confiance.
Viconia posa un regard perçant sur Nathan comme si elle devait tracer ensuite son portrait de mémoire et frissonna.
Elle ouvrit la bouche à nouveau avec l’intention évidente de dire quelque chose… Mais se tourna vers Yanis en pivotant sur ses talons.
Lâcheté, quand tu nous tiens.
Se raclant la gorge, elle avança à l’intention du jeune homme.
« -Je n’ai pas tout compris de ce qui s’est passé quand j’ai décroché… Mais merci quand même.
Je… »
Son regard vert essaya tant bien que mal d’analyser la physionomie du jeune homme, comme si cela allait lui donner la clef de ses pensées. Puis, à situation désespérée, mesures désespérées, elle se lança malgré tout :
« -Je serais malgré tout ravie que tu me fasses part de tes instincts picturaux. »
Ben oui quoi, elle était quand même sur les berges du redoublement. Et puis son interlocuteur semblait suffisemment sortir des standarts pour produire une idée interessante. Même si pour le coup il sortait tellement des standarts qu'elle avait du mal à capter sur quelles ondes il était branché.
Il y avait toujours l’évident Nathan dans son dos, que faire ? Elle ne pouvait pas, comme lorsqu’elle projetait, l’effacer du décor. Et, au fond, analyser la situation ne lui ferait pas de mal.
Mais pour ça, il fallait s’ouvrir.
Parler.
Urk.
Viconia frissonna.
Viconia eut un rictus interne, mais elle se garda de tout mouvement expressif ou commentaire, l’avocate semblait suffisamment à fleur de peau. Ne venait-elle pas littéralement de balancer son coéquipier par la fenêtre ?
Quoiqu’il en soit, Viconia ne serait jamais allée poser ne serait-ce qu’une basket déprimée imbibée de vieille peinture chez l’une des psy de l’Institut.
« -Bonjour Cassandre, je décharge des rafales oniriques improbables et je ne me contrôle plus, mais je suis prête à partir en mission, faites moi confiance ! » C’est cela oui…
De toute manière son implosion sur Nathan lui avait procuré, malgré la discutabilité du procédé, un certain soulagement. Elle s’était lâchée plus qu’elle n’aurait jamais aimé le faire, certes, mais en même temps, maintenant quelqu'un était au courant, et en un sens, c’était rassurant. Si, à l’avenir, elle commençait à dévier, il y aurait éventuellement quelqu'un pour le remarquer et l’éliminer tant qu’il en était encore temps.
Oui, tout à fait rassurant.
Carrie sortie, elle se tourna lentement vers Nathan, ouvrant et fermant la bouche quatre fois sans rien trouver à dire. Les sourcils froncés et un air particulièrement gêné affiché sur le visage.
Franchement, il était entré dans sa tête et avait entendu toutes ses préocupations actuelles. Que pouvait-elle dire de plus.
Pour le coup, il avait eut droit à un aller simple pour sa vie privée. Elle allait devoir se faire à l’idée.
Elle avait Claire, off line pour lors car complètement traumatisée, mais là c’était différent. Un autre genre… D’Amitié ? Ce machin où on connaissait beaucoup de choses sur l’autre et surtout, surtout, où s’instaurait une certaine confiance.
Viconia posa un regard perçant sur Nathan comme si elle devait tracer ensuite son portrait de mémoire et frissonna.
Elle ouvrit la bouche à nouveau avec l’intention évidente de dire quelque chose… Mais se tourna vers Yanis en pivotant sur ses talons.
Lâcheté, quand tu nous tiens.
Se raclant la gorge, elle avança à l’intention du jeune homme.
« -Je n’ai pas tout compris de ce qui s’est passé quand j’ai décroché… Mais merci quand même.
Je… »
Son regard vert essaya tant bien que mal d’analyser la physionomie du jeune homme, comme si cela allait lui donner la clef de ses pensées. Puis, à situation désespérée, mesures désespérées, elle se lança malgré tout :
« -Je serais malgré tout ravie que tu me fasses part de tes instincts picturaux. »
Ben oui quoi, elle était quand même sur les berges du redoublement. Et puis son interlocuteur semblait suffisemment sortir des standarts pour produire une idée interessante. Même si pour le coup il sortait tellement des standarts qu'elle avait du mal à capter sur quelles ondes il était branché.
Il y avait toujours l’évident Nathan dans son dos, que faire ? Elle ne pouvait pas, comme lorsqu’elle projetait, l’effacer du décor. Et, au fond, analyser la situation ne lui ferait pas de mal.
Mais pour ça, il fallait s’ouvrir.
Parler.
Urk.
Viconia frissonna.
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