- Ethan HeInvité
°• Tes seuls yeux pour pleurer.. ( Brisbane, Australie )
Mar 23 Oct 2007 - 21:39
L'aube pointait ses premiers rayons d'or sur la ville; la berçant d'une douce aura flamboyante. Déjà, une multitude de citoyens s'afféraient à rejoindre leur lieu de travail pour ce qui serait, pour la plupart, leur dernière journée de travail avant un week-end de repos durement mérité. Des mères embrassaient leurs enfants à l'entrée des écoles, des couples se séparaient momentanément au pied du bus après un enivrant baiser, des chefs d'entreprises au teint cireux arboraient fièrement leur portable au volant de leur voiture dernier cri. Bref, une ville banale au milieu d'un monde cruel.
Les yeux fixés au plafond de sa chambre, un jeune homme semblait hors du temps. Allongé sur son lit, torse-nu, les mains croisés derrière sa nuque, il était comme figé.. ou peut-être tout simplement insouciant. Les minutes passaient si lentement et pourtant, inexistant étaient tous les mouvements autres que ses rares battements de cils. La fenêtre jouxtant son lit entrouverte, une petite brise réussit à s'engouffrer dans sa chambre et sembla momentanément le sortir de ses pensées. Ses deux petites pupilles noirâtres roulèrent alors jusque dans le coins gauche de ses yeux, sans qu'il n'eut à tourner son visage d'un seul millimètre. Pendant quelques brèves secondes, il fixa l'entrouverture de la fenêtre puis le fond du ciel mêlant encore l'orange du matin au bleu du jour. Puis comme si de rien était, il détourna de nouveau son regard vers le plafond de la petite pièce.
Ethan était réveillé depuis prêt de six heures déjà. Depuis que ses yeux s'étaient réouverts il n'avait pour ainsi dire presque pas bougé, trop préoccupé qu'il était à réfléchir à tout et rien à la fois. Bien évidemment, la forte majorité de ses pensées étaient fixés sur l'étrange et tout autant terrible pouvoir qu'il avait acquis depuis quelques années déjà. La petite minorité restante, ne traitant que de ce qu'il pourrait bien faire après les cours.
En parlant de cours, Ethan se leva sur les coups de neuf heures et se prépara en à peine quarante minutes ( habillage, douche, petit-déjeuner compris ) pour ne pas manquer le bus de 9h45, direction le lycée Brisbane state High School. Aujourd'hui, le jeune "mutant" s'était vêtu d'une sublime chemise tendant entre le marron et le noir, dont il avait bien évidemment relevé le col, d'une veste totalement noire en tissu synthétique et enfin d'un jean noir délavé. Sortit de la maison familiale sans qu'il n'eut croisé une seule fois le chemin de son père, il enfonça ses mains dans les poches de son jeans après avoir ajusté son sac en bandoulière à hauteur de son épaule gauche puis prit une petite marche jusqu'à l'arrêt de bus situé à deux minutes à peine de chez lui.
Tout le long de cette petite "ballade" le regard d'Ethan ne quitta une seule fois le point imaginaire qu'il semblait fixé à un mètre devant lui, au ras du sol. Presque machinalement, il stoppa ses pas devant l'arrêt de bus, comme s'il savait avec exactitude combien d'entre eux séparait cet endroit de sa maison et qu'il les avait compté silencieusement dans sa tête. Sans même adresser un seul regard aux quelques personnes en attente, il s'éloigna de quelques centimètres et s'adossa contre le mur parallèle à l'arrêt de bus. La nuque toujours légèrement abaissée, il attendit dans un silence de mort son bus... ou qui pouvait le savoir, peut-être quelque chose d'autre ?
Les yeux fixés au plafond de sa chambre, un jeune homme semblait hors du temps. Allongé sur son lit, torse-nu, les mains croisés derrière sa nuque, il était comme figé.. ou peut-être tout simplement insouciant. Les minutes passaient si lentement et pourtant, inexistant étaient tous les mouvements autres que ses rares battements de cils. La fenêtre jouxtant son lit entrouverte, une petite brise réussit à s'engouffrer dans sa chambre et sembla momentanément le sortir de ses pensées. Ses deux petites pupilles noirâtres roulèrent alors jusque dans le coins gauche de ses yeux, sans qu'il n'eut à tourner son visage d'un seul millimètre. Pendant quelques brèves secondes, il fixa l'entrouverture de la fenêtre puis le fond du ciel mêlant encore l'orange du matin au bleu du jour. Puis comme si de rien était, il détourna de nouveau son regard vers le plafond de la petite pièce.
Ethan était réveillé depuis prêt de six heures déjà. Depuis que ses yeux s'étaient réouverts il n'avait pour ainsi dire presque pas bougé, trop préoccupé qu'il était à réfléchir à tout et rien à la fois. Bien évidemment, la forte majorité de ses pensées étaient fixés sur l'étrange et tout autant terrible pouvoir qu'il avait acquis depuis quelques années déjà. La petite minorité restante, ne traitant que de ce qu'il pourrait bien faire après les cours.
En parlant de cours, Ethan se leva sur les coups de neuf heures et se prépara en à peine quarante minutes ( habillage, douche, petit-déjeuner compris ) pour ne pas manquer le bus de 9h45, direction le lycée Brisbane state High School. Aujourd'hui, le jeune "mutant" s'était vêtu d'une sublime chemise tendant entre le marron et le noir, dont il avait bien évidemment relevé le col, d'une veste totalement noire en tissu synthétique et enfin d'un jean noir délavé. Sortit de la maison familiale sans qu'il n'eut croisé une seule fois le chemin de son père, il enfonça ses mains dans les poches de son jeans après avoir ajusté son sac en bandoulière à hauteur de son épaule gauche puis prit une petite marche jusqu'à l'arrêt de bus situé à deux minutes à peine de chez lui.
Tout le long de cette petite "ballade" le regard d'Ethan ne quitta une seule fois le point imaginaire qu'il semblait fixé à un mètre devant lui, au ras du sol. Presque machinalement, il stoppa ses pas devant l'arrêt de bus, comme s'il savait avec exactitude combien d'entre eux séparait cet endroit de sa maison et qu'il les avait compté silencieusement dans sa tête. Sans même adresser un seul regard aux quelques personnes en attente, il s'éloigna de quelques centimètres et s'adossa contre le mur parallèle à l'arrêt de bus. La nuque toujours légèrement abaissée, il attendit dans un silence de mort son bus... ou qui pouvait le savoir, peut-être quelque chose d'autre ?
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Re: °• Tes seuls yeux pour pleurer.. ( Brisbane, Australie )
Mer 24 Oct 2007 - 23:13
Il n'y avait pas grand monde d'inhabituel à l'arrêt de bus à cette heure-ci : vu le quartier résidentiel dans lequel il habitait, la moyenne d'âge des habitants, et le fait que la ligne desservait son lycée, il y avait majoritairement des gens de son âge qui, selon toute vraisemblance, allaient faire leurs études. Les divers sacs d'école le confirmaient d'ailleurs.
Le bus arriva à l'heure, comme d'habitude, dans un léger ronronnement, un mince nuage de vapeur d'eau émanant de son pot d'échappement. Rien d'inhabituel si ce n'était le chauffeur, pas celui de l'habitude, mais il faisait aussi bien l'affaire pour l'emmener à sa destination.
Le bus arriva à l'heure, comme d'habitude, dans un léger ronronnement, un mince nuage de vapeur d'eau émanant de son pot d'échappement. Rien d'inhabituel si ce n'était le chauffeur, pas celui de l'habitude, mais il faisait aussi bien l'affaire pour l'emmener à sa destination.
- Ethan HeInvité
Re: °• Tes seuls yeux pour pleurer.. ( Brisbane, Australie )
Jeu 25 Oct 2007 - 13:16
Adossé contre son mur, les mains à moitié plongées dans les poches de son jeans, Ethan attendait patiemment le vrombissement caractéristique du bus à son arrivé. Bruit qui ne se fit guère attendre fort longtemps puisque comme tous les jours, le bus arriva à 9h45 précise devant l'arrêt qu'il avait pour habitude d'emprunter. Sans même relever son regard pour savoir où il allait, Ethan se décolla du mur et s'approcha des portes avant où une dizaine de personnes s'étaient regroupés pour entrer à l'intérieur du véhicule. Comme toujours, le " mutant " était le dernier de la file car après tout, premier ou dernier, le conducteur ne se permettrait de partir en laissant l'un d'entre eux sur le trottoir.
C'est donc sans se voir bousculer par quelques impatients, qu'il se faufila à son tour entre les portes avant du bus. Il plongea ensuite ses doigts délicats dans la poche intérieur de sa veste pour en sortir sa carte de transport qu'il leva légèrement en l'air à destination du conducteur. Conducteur à qui il ne lança aucun regard, préférant déjà s'engouffrer dans l'allée intérieur du bus pour se trouver une place assise. Place qu'il trouva encore isolée à l'arrière de l'imposant véhicule. Le regard toujours abaissé sur le sol, il s'installa dans un silence que seul les froissements de ses vêtements réussirent à rompre. A partir d'ici, il en aurait en tout et pour tout dix minutes avant d'arrivé au lycée.
Il lui fallait donc s'occuper en attendant. Ce qu'il fit remarquablement en débutant la lecture d'un roman qu'il s'était acheté la veille en librairie. Une fois sortit de son sac, il ouvrit le livre et le tint dans sa seule main gauche pendant que sa main droite demeurait inerte sauf lorsque venait le moment de tourner une page.
Ses longues mèches de cheveux brunes tombant sur une partie de son visage, Ethan sentit un étrange vent frais circuler à l'intérieur du bus. Vent qui avait tendance à rafraîchir ses petites joues et à lui picoter légèrement les yeux. Pourtant, le jeune garçon ne semblait s'en soucier plus qu'à l'accoutumé. Toutes ses pensées étaient désormais tournées vers l'histoire qu'il était entrain de lire. Il n'avait plus aucune attention pour les regards qui lui étaient lancés, pas même pour les divers murmures qui s'étaient éveillés depuis le départ du bus. Bientôt, les murs du lycée se dessineraient au travers des vitres..
C'est donc sans se voir bousculer par quelques impatients, qu'il se faufila à son tour entre les portes avant du bus. Il plongea ensuite ses doigts délicats dans la poche intérieur de sa veste pour en sortir sa carte de transport qu'il leva légèrement en l'air à destination du conducteur. Conducteur à qui il ne lança aucun regard, préférant déjà s'engouffrer dans l'allée intérieur du bus pour se trouver une place assise. Place qu'il trouva encore isolée à l'arrière de l'imposant véhicule. Le regard toujours abaissé sur le sol, il s'installa dans un silence que seul les froissements de ses vêtements réussirent à rompre. A partir d'ici, il en aurait en tout et pour tout dix minutes avant d'arrivé au lycée.
Il lui fallait donc s'occuper en attendant. Ce qu'il fit remarquablement en débutant la lecture d'un roman qu'il s'était acheté la veille en librairie. Une fois sortit de son sac, il ouvrit le livre et le tint dans sa seule main gauche pendant que sa main droite demeurait inerte sauf lorsque venait le moment de tourner une page.
Ses longues mèches de cheveux brunes tombant sur une partie de son visage, Ethan sentit un étrange vent frais circuler à l'intérieur du bus. Vent qui avait tendance à rafraîchir ses petites joues et à lui picoter légèrement les yeux. Pourtant, le jeune garçon ne semblait s'en soucier plus qu'à l'accoutumé. Toutes ses pensées étaient désormais tournées vers l'histoire qu'il était entrain de lire. Il n'avait plus aucune attention pour les regards qui lui étaient lancés, pas même pour les divers murmures qui s'étaient éveillés depuis le départ du bus. Bientôt, les murs du lycée se dessineraient au travers des vitres..
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Re: °• Tes seuls yeux pour pleurer.. ( Brisbane, Australie )
Ven 26 Oct 2007 - 13:10
Quelques minutes passèrent, puis quelques autres. Les conversations dans le bus allaient en s'amplifiant, mais ce fut la voix du chauffeur dans les hauts-parleurs qui tira Ethan de sa torpeur et de son livre.
"Mesdames messieurs, en raison d'une importante fuite de liquide frigorigène d'origine encore indéterminée, tout le quartier a été bouclé, et notre bus ne peut aller plus loin. Je vous demanderai s'il vous plait de bien vouloir l'évacuer en prenant soin de ne rien oublier sur vos sièges, et de prendre de nouvelles informations auprès des autorités compétentes."
Une certaine pointe de sarcasme transparaissait dans sa voix : visiblement, ça agaçait le chauffeur de devoir lâcher ses passagers dans la nature comme ça, alors il les renvoyait sur la police qui avait installé un petit point d'information sur la rue, en avant de barrières de sécurité.
"Mesdames messieurs, en raison d'une importante fuite de liquide frigorigène d'origine encore indéterminée, tout le quartier a été bouclé, et notre bus ne peut aller plus loin. Je vous demanderai s'il vous plait de bien vouloir l'évacuer en prenant soin de ne rien oublier sur vos sièges, et de prendre de nouvelles informations auprès des autorités compétentes."
Une certaine pointe de sarcasme transparaissait dans sa voix : visiblement, ça agaçait le chauffeur de devoir lâcher ses passagers dans la nature comme ça, alors il les renvoyait sur la police qui avait installé un petit point d'information sur la rue, en avant de barrières de sécurité.
- Ethan HeInvité
Re: °• Tes seuls yeux pour pleurer.. ( Brisbane, Australie )
Sam 27 Oct 2007 - 18:07
Ethan semblait littéralement captivé par son livre lorsqu'il fut soudainement tiré de son apparente rêverie par la voix du chauffeur. Fermant lentement le roman en rabattant simplement son pouce vers ses quatre autres doigts, il le rangea ensuite soigneusement dans son sac en écoutant les directives du chauffeur. Une fuite de liquide frigorigène entraînant un blocage total du quartier ? Étrangement, Ethan n'y croyait pas plus qu'il croyait au fait que son père le considérerait un jour comme quelqu'un de "normal". Mais à quoi bon polémiquer ? Il n'avait d'autres choix que de descendre du bus de toute manière.
C'est donc le pas lent et l'expression de son visage toujours aussi neutre, qu'il descendit du véhicule et s'arrêta un instant sur le trottoir pour regarder au loin le stand de police assaillit par les passant. Comprenant qu'il ne lui servirait à rien de s'y rendre pour trouver des réponses presque aussi étranges que ne l'était la raison d'un tel bouclage de quartier, il préféra prendre la décision de rentrer chez lui. Après tout, s'il ne pouvait traverser ce quartier, il lui faudrait au moins deux à deux heures et demi pour le contourner à pieds pour retrouver son lycée. Il avait une excuse valable en plus de cela. Sa journée d'absence ne pourrait ainsi lui être facturé d'une convocation injuste auprès du directeur.
Le nid familial se trouvait cependant bien loin d'ici à pieds. Une demi-heure de marche ne le réjouissant pas outre mesure, Ethan eut une idée et revint sur ses pas jusqu'à se présenter aux portes avant du bus. Déposant son regard sombre dans celui du chauffeur, il entrouvrit ses lèvres légèrement blanchies par la froideur de l'air et lui demanda d'une voix monotone:
. Veuillez m'excuser.. mais si vous ne pouvez pas allez plus loin, vous pouvez au moins faire demi-tour et faire le chemin de retour ? Si oui, pourriez-vous me déposer à l'arrêt de Victoria Road s'il vous plait ?
Victoria Road était la rue perpendiculaire à la sienne et c'est toujours là qu'il prenait le bus du matin et en sortait le soir. Peut-être que le chauffeur se montrerait aimable à son égard..
C'est donc le pas lent et l'expression de son visage toujours aussi neutre, qu'il descendit du véhicule et s'arrêta un instant sur le trottoir pour regarder au loin le stand de police assaillit par les passant. Comprenant qu'il ne lui servirait à rien de s'y rendre pour trouver des réponses presque aussi étranges que ne l'était la raison d'un tel bouclage de quartier, il préféra prendre la décision de rentrer chez lui. Après tout, s'il ne pouvait traverser ce quartier, il lui faudrait au moins deux à deux heures et demi pour le contourner à pieds pour retrouver son lycée. Il avait une excuse valable en plus de cela. Sa journée d'absence ne pourrait ainsi lui être facturé d'une convocation injuste auprès du directeur.
Le nid familial se trouvait cependant bien loin d'ici à pieds. Une demi-heure de marche ne le réjouissant pas outre mesure, Ethan eut une idée et revint sur ses pas jusqu'à se présenter aux portes avant du bus. Déposant son regard sombre dans celui du chauffeur, il entrouvrit ses lèvres légèrement blanchies par la froideur de l'air et lui demanda d'une voix monotone:
. Veuillez m'excuser.. mais si vous ne pouvez pas allez plus loin, vous pouvez au moins faire demi-tour et faire le chemin de retour ? Si oui, pourriez-vous me déposer à l'arrêt de Victoria Road s'il vous plait ?
Victoria Road était la rue perpendiculaire à la sienne et c'est toujours là qu'il prenait le bus du matin et en sortait le soir. Peut-être que le chauffeur se montrerait aimable à son égard..
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: °• Tes seuls yeux pour pleurer.. ( Brisbane, Australie )
Sam 27 Oct 2007 - 19:46
Le chauffeur ricana, comme si Ethan venait de lui sortir une blague vaseuse du siècle dernier, puis il répondit, sarcastique :
"Navré mon bon monsieur, mais cet arrêt n'est pas desservi par ce bus."
Avant de lui fermer la porte au nez, et de faire reculer son véhicule qui repartit, laissant en plan les passagers qui s'engageaient pour la plupart à pieds vers les déviations indiquées.
"Navré mon bon monsieur, mais cet arrêt n'est pas desservi par ce bus."
Avant de lui fermer la porte au nez, et de faire reculer son véhicule qui repartit, laissant en plan les passagers qui s'engageaient pour la plupart à pieds vers les déviations indiquées.
- Ethan HeInvité
Re: °• Tes seuls yeux pour pleurer.. ( Brisbane, Australie )
Dim 28 Oct 2007 - 13:51
Ethan fixa le regard du chauffeur et ne broncha absolument pas à la réponse qui lui fut faite. " Cet arrêt n'est pas desservi par ce bus " .... c'était tout juste l'arrêt qu'il avait emprunter ce matin et par laquelle cette ligne de bus terminait, mais à part ça, ce bus ne desservait pas cet arrêt. Plutôt une flemmardise trop prononcée de la part du chauffeur, oui. Avant même que ce-dernier n'ait eu le temps d'en ajouter d'avantage, Ethan lui tourna le dos et sortit du bus avant d'entamer le chemin du retour à pied.
Les mains enfoncées dans les poches avant de sa longue veste noire, il s'avança en silence sur le trottoir qui longeait la route que la ligne de bus empruntait quotidiennement. L'air était plutôt frisquet en cette matinée et les fines lèvres du " mutant " ne cessaient de pouffé de petits nuages de vapeur à la moindre de ses expirations. Il ne s'était munis ni de gants ni d'écharpe mais commençait à regretter l'idée de ne pas les avoir pris avec lui ce matin. Par moment, ses réflexes le poussait à relever son col de chemise pour protéger son cou de la brise glaciale qui lui passait dessus aux intersections de deux rues. Rien n'y changeait, le temps était presque hivernal en cette matinée de Septembre et les paupières d'Ethan commençait à sensiblement se refermer.
La nuque légèrement abaissée, Ethan enchaîna les trottoirs pendant une bonne vingtaine de minutes. Tout autour de lui, des gens allaient et venaient mais il ne leur lançait ni un seul regard ni leur portait la moindre attention. Tout ce qui le préoccupait pour l'heure, était de rentrer chez lui bien au chaud. Les divers bruits de la ville commençaient à alourdir ses pauvres oreilles et l'idée du calme plat qui régnait continuellement chez lui avait presque tendance à le faire rêver.
Les mains enfoncées dans les poches avant de sa longue veste noire, il s'avança en silence sur le trottoir qui longeait la route que la ligne de bus empruntait quotidiennement. L'air était plutôt frisquet en cette matinée et les fines lèvres du " mutant " ne cessaient de pouffé de petits nuages de vapeur à la moindre de ses expirations. Il ne s'était munis ni de gants ni d'écharpe mais commençait à regretter l'idée de ne pas les avoir pris avec lui ce matin. Par moment, ses réflexes le poussait à relever son col de chemise pour protéger son cou de la brise glaciale qui lui passait dessus aux intersections de deux rues. Rien n'y changeait, le temps était presque hivernal en cette matinée de Septembre et les paupières d'Ethan commençait à sensiblement se refermer.
La nuque légèrement abaissée, Ethan enchaîna les trottoirs pendant une bonne vingtaine de minutes. Tout autour de lui, des gens allaient et venaient mais il ne leur lançait ni un seul regard ni leur portait la moindre attention. Tout ce qui le préoccupait pour l'heure, était de rentrer chez lui bien au chaud. Les divers bruits de la ville commençaient à alourdir ses pauvres oreilles et l'idée du calme plat qui régnait continuellement chez lui avait presque tendance à le faire rêver.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: °• Tes seuls yeux pour pleurer.. ( Brisbane, Australie )
Dim 28 Oct 2007 - 14:13
Alors qu'il se promenait dans la rue, un singe à trois têtes vêtu d'un costard et portant un attaché-case le croisa, sans lui jeter un regard. Puis ce fut une cohorte de personnes âgées qui prenaient des photos dans tous les sens : sans doute quelques touristes venus d'une contrée lointaine et incongrue.
Il passa devant une affiche où un homme le pointait du doigt, au dessus d'un slogan "We need your implication", parlant d'écologie et de retraitement des déchets.
Malheureusement, l'attention d'Ethan était totalement absorbée par le néant qui occupait ses pensées, et sa maison était encore bien loin... Peut-être la soucoupe volante au dessus de sa tête aurait-elle pu le prendre en stop, mais il ne la vit pas non plus.
Ceci pour dire qu'il était urgent qu'Ethan se reconnecte au monde qui l'entourait, afin que le destin puisse lui envoyer un signe tangible de la révolution à venir, sans laquelle il risquait d'être enfermé dans la platitude de sa vie pour toute l'éternité.
Il passa devant une affiche où un homme le pointait du doigt, au dessus d'un slogan "We need your implication", parlant d'écologie et de retraitement des déchets.
Malheureusement, l'attention d'Ethan était totalement absorbée par le néant qui occupait ses pensées, et sa maison était encore bien loin... Peut-être la soucoupe volante au dessus de sa tête aurait-elle pu le prendre en stop, mais il ne la vit pas non plus.
Ceci pour dire qu'il était urgent qu'Ethan se reconnecte au monde qui l'entourait, afin que le destin puisse lui envoyer un signe tangible de la révolution à venir, sans laquelle il risquait d'être enfermé dans la platitude de sa vie pour toute l'éternité.
- Ethan HeInvité
Re: °• Tes seuls yeux pour pleurer.. ( Brisbane, Australie )
Mer 31 Oct 2007 - 16:11
Tout un tas d'étrangetés passait à côté d'Ethan et il ne voyait rien ni même ne remarquait le moindre trouble de ce monde pourtant si riche de curiosités. Il semblait vide, marchant comme une machine vers sa batterie de rechargement. Rien ne l'habitait ni ne l'émouvait. Ses sentiments étaient comme figés sous un épais voile de glace que rien n'aurait put briser. Vint pourtant un moment, où son attention se décolla du trottoir qu'il regardait jusque là sans se lasser. Ses pas s'arrêtèrent aussitôt et ses deux petites pupilles se redressèrent pour observer le bout de la rue, droit devant lui. Une image lui traversa l'esprit comme un flash au milieu du néant et subitement il s'interrogea.
Délicatement, ses talons pivotèrent d'un quart vers la droite et sa tête pivota de la même manière jusqu'à ce qu'il put lancer un regard par-dessus son épaule. Il scruta alors la quarantaine de personnes qui allaient et venaient sur le trottoir qu'il venait d'emprunter, comme s'il cherchait à retrouver celle qu'il venait d'entrevoir dans son esprit. Sa mémoire visuelle n'avait enregistré que le champ de vision étendu du trottoir jusqu'à disons un mètre au-dessus de ce-dernier. Il n'y avait donc aucun visage discernable. Pourtant, sans même réellement savoir pourquoi ni même comment, le flash qu'il venait d'entrevoir avait souligné la pilosité plus que développée d'une main plus grosse et grande que la moyenne, refermée sur la poignée d'un attaché-caisse. Une main semblable à celle des gorilles ou des singes en comparaison.
Se demandant si son imagination lui jouait des tours, il essaya de distinguer chaque silhouette en espérant peut-être pouvoir apercevoir celle qui aurait put allez de paire avec la vision qu'il venait d'avoir... en vain. Les gens allaient et venaient, certains disparaissaient à l'intersection de deux rues, d'autres y apparaissaient. A cette heure, la ville ressemblait à une fourmilière aux alertes et la probabilité de pouvoir confirmer l'image qu'il avait eu était désormais bien plus que réduite à néant. Ethan resta pourtant immobile au milieu de la rue, figé alors que des passants le frôlaient et poursuivaient leur chemin comme si de rien n'était. Lui, fixait le chemin qu'il avait emprunter, espérant peut-être qu'il trouverait de quoi chasser cette image de ce qu'il pensait être son imagination.
Son regard semblait ferme, son visage neutre.. son esprit... perdu au loin....
Délicatement, ses talons pivotèrent d'un quart vers la droite et sa tête pivota de la même manière jusqu'à ce qu'il put lancer un regard par-dessus son épaule. Il scruta alors la quarantaine de personnes qui allaient et venaient sur le trottoir qu'il venait d'emprunter, comme s'il cherchait à retrouver celle qu'il venait d'entrevoir dans son esprit. Sa mémoire visuelle n'avait enregistré que le champ de vision étendu du trottoir jusqu'à disons un mètre au-dessus de ce-dernier. Il n'y avait donc aucun visage discernable. Pourtant, sans même réellement savoir pourquoi ni même comment, le flash qu'il venait d'entrevoir avait souligné la pilosité plus que développée d'une main plus grosse et grande que la moyenne, refermée sur la poignée d'un attaché-caisse. Une main semblable à celle des gorilles ou des singes en comparaison.
Se demandant si son imagination lui jouait des tours, il essaya de distinguer chaque silhouette en espérant peut-être pouvoir apercevoir celle qui aurait put allez de paire avec la vision qu'il venait d'avoir... en vain. Les gens allaient et venaient, certains disparaissaient à l'intersection de deux rues, d'autres y apparaissaient. A cette heure, la ville ressemblait à une fourmilière aux alertes et la probabilité de pouvoir confirmer l'image qu'il avait eu était désormais bien plus que réduite à néant. Ethan resta pourtant immobile au milieu de la rue, figé alors que des passants le frôlaient et poursuivaient leur chemin comme si de rien n'était. Lui, fixait le chemin qu'il avait emprunter, espérant peut-être qu'il trouverait de quoi chasser cette image de ce qu'il pensait être son imagination.
Son regard semblait ferme, son visage neutre.. son esprit... perdu au loin....
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Re: °• Tes seuls yeux pour pleurer.. ( Brisbane, Australie )
Mer 31 Oct 2007 - 17:12
Son esprit était perdu au loin jusqu'à ce qu'il remarque qu'il avait descendu une marche. Et que le sol était maintenant rayé noir et blanc. Un violent coup de klaxon le ramena à la réalité, suivi de pneus qui crissaient mais ce fut en fait le choc de la voiture contre lui qui lui rappela subitement la dure réalité de la vie.
Aussi dure que le goudron sur lequel il s'étala avant que tout ne devienne noir.
La suite des évènements lui sembla plus confuse. De la lumière. Etait-il mort ? Du bruit partout, de l'agitation, des sirènes, du mouvement, des gens qui le tripotaient partout. Et un temps qui semblait s'écouler au ralenti, ou en accéléré, ou pas du tout. Aucune notion du temps en fait.
Ce n'est qu'un beau jour, figure de style puisque les stores baissés empêchaient de voir dehors, qu'il ouvrit un oeil pour apercevoir une infirmière qui jetait un coup d'oeil par la porte en baillant.
Aussi dure que le goudron sur lequel il s'étala avant que tout ne devienne noir.
La suite des évènements lui sembla plus confuse. De la lumière. Etait-il mort ? Du bruit partout, de l'agitation, des sirènes, du mouvement, des gens qui le tripotaient partout. Et un temps qui semblait s'écouler au ralenti, ou en accéléré, ou pas du tout. Aucune notion du temps en fait.
Ce n'est qu'un beau jour, figure de style puisque les stores baissés empêchaient de voir dehors, qu'il ouvrit un oeil pour apercevoir une infirmière qui jetait un coup d'oeil par la porte en baillant.
- Ethan HeInvité
Re: °• Tes seuls yeux pour pleurer.. ( Brisbane, Australie )
Mer 31 Oct 2007 - 17:38
Sans avoir décelé les cris d'avertissement, les klaxons retentissant, Ethan ne vit qu'une lumière presque aveuglante avant le choc. Le temps ralentit alors brusquement autour de lui. Ses yeux exorbités distinguèrent une silhouette sombre au volant d'une voiture puis une brève poussière de secondes plus tard, le ciel bleu parsemé ici et là de nuages blancs, avant de ne plus apercevoir que l'obscurité de ses paupières. Pour ce qui dura en réalité une vingtaine de secondes en parut des minutes pour Ethan. Un à un ses os se broyèrent sous l'onde de choc, onde qui se répandit de minute en minute le long de son corps jusqu'à le soumettre intégralement à la douleur. Torturé de la chair jusqu'à l'âme, il sombra dans le néant. Ses cheveux basculèrent comme son corps et lentement ils s'écrasèrent contre la rudesse du goudron. Au contact du sol, le temps reprit violemment son cours normal mais Ethan ne put plus le distinguer.....
...... une main serrée dans celle inerte d'une mère morte; un sourire réconfortant aux coins des lèvres pour une sœur déprimée; un regard emplis de tristesse après les paroles d'un père déconcerté ...... une vie résumée en ce qui parut des années. Des voix ou plutôt des murmures étouffés s'éveillèrent au milieu du néant, un flou apparaissant brièvement dans son existence pour disparaître finalement. Le temps avait disparut, l'espoir tout autant. Plus rien n'était dans le royaume de l'inconscient, si ce n'était l'incertitude. L'incertitude d'y être enfermé tout autant que de pouvoir en réchapper. Le plus cruel dans tout cela, c'est que la question ne pouvait se poser, l'âme errant comme un vagabond au milieu d'un désert de noirceur.
Noirceur qui se dissipa lentement vint des secondes, des minutes, des jours ou même des années plus tard ??? Le flou total puis le détachement progressif des formes. L'obscurité faisant place à une très maigre lumière. Ethan voulut alors détourner sa tête mais son corps refusa catégoriquement l'ordre, la douleur inhibant encore certains de ses sens. Ses pupilles répondirent toutefois à ses ordres de déplacements et lentement elles se logèrent dans le coins droit de ses yeux pour vaguement distinguer une femme en blouse blanche prêt d'une entrouverture de lumière.
Ethan essaya d'ouvrir la bouche mais une très vive douleur le glaça littéralement de l'intérieur. Silencieux donc, ses yeux ne quittèrent plus la silhouette féminine située à quelques pas de là. Espèrant probablement qu'elle le regarderait..
...... une main serrée dans celle inerte d'une mère morte; un sourire réconfortant aux coins des lèvres pour une sœur déprimée; un regard emplis de tristesse après les paroles d'un père déconcerté ...... une vie résumée en ce qui parut des années. Des voix ou plutôt des murmures étouffés s'éveillèrent au milieu du néant, un flou apparaissant brièvement dans son existence pour disparaître finalement. Le temps avait disparut, l'espoir tout autant. Plus rien n'était dans le royaume de l'inconscient, si ce n'était l'incertitude. L'incertitude d'y être enfermé tout autant que de pouvoir en réchapper. Le plus cruel dans tout cela, c'est que la question ne pouvait se poser, l'âme errant comme un vagabond au milieu d'un désert de noirceur.
Noirceur qui se dissipa lentement vint des secondes, des minutes, des jours ou même des années plus tard ??? Le flou total puis le détachement progressif des formes. L'obscurité faisant place à une très maigre lumière. Ethan voulut alors détourner sa tête mais son corps refusa catégoriquement l'ordre, la douleur inhibant encore certains de ses sens. Ses pupilles répondirent toutefois à ses ordres de déplacements et lentement elles se logèrent dans le coins droit de ses yeux pour vaguement distinguer une femme en blouse blanche prêt d'une entrouverture de lumière.
Ethan essaya d'ouvrir la bouche mais une très vive douleur le glaça littéralement de l'intérieur. Silencieux donc, ses yeux ne quittèrent plus la silhouette féminine située à quelques pas de là. Espèrant probablement qu'elle le regarderait..
- Le courtier temporelConscience collective
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Date d'inscription : 23/01/2006
Re: °• Tes seuls yeux pour pleurer.. ( Brisbane, Australie )
Mer 31 Oct 2007 - 18:04
Un bref regard circulaire lui fut octroyé, puis la porte fut refermée, et se fut de nouveau le noir.
Quelques temps plus tard, un médecin entra dans la pièce. Visiblement, il connaissait Ethan. Sans doute celui qui s'était occupé de lui.
"Alors... Ethan Hell..." Il s'approcha alors de lui, puis constata.
"Ah, il est réveillé. Bonjour M. Hell. Vous êtes à l'hôpital, ne paniquez pas. Nous allons bientôt vous retirer les divers appareils d'assistance pour vous redonner un semblant d'aspect humain."
Une cohorte d'infirmières et d'infirmiers se relaya ensuite pour lui retirer l'essentiel de l'assistance et du monitoring, bien qu'il conserva une perfusion.
"Comment vous sentez-vous ?"
Quelques temps plus tard, un médecin entra dans la pièce. Visiblement, il connaissait Ethan. Sans doute celui qui s'était occupé de lui.
"Alors... Ethan Hell..." Il s'approcha alors de lui, puis constata.
"Ah, il est réveillé. Bonjour M. Hell. Vous êtes à l'hôpital, ne paniquez pas. Nous allons bientôt vous retirer les divers appareils d'assistance pour vous redonner un semblant d'aspect humain."
Une cohorte d'infirmières et d'infirmiers se relaya ensuite pour lui retirer l'essentiel de l'assistance et du monitoring, bien qu'il conserva une perfusion.
"Comment vous sentez-vous ?"
- Ethan HeInvité
Re: °• Tes seuls yeux pour pleurer.. ( Brisbane, Australie )
Mer 31 Oct 2007 - 19:37
Plongé dans un désespoir qu'aucun mot aurait été en mesure de décrire, Ethan regarda l'obscurité retomber sur ses yeux. Épuisé, blessé, il referma ses paupières et se perdit dans un sommeil qui ne se rompit que quelques temps plus tard. Ouvrant de nouveau ses yeux pour regarder tout autour de lui, il fut tout d'abord éblouit par la lumière de la pièce puis distingua progressivement les formes, les silhouettes de tout ce qui pouvait l'entourer en cette heure sombre. Ses pupilles s'arrêtèrent sur le visage du médecin et ne le quitta à vrai dire plus pendant un temps. Celui-ci lui fit alors mention de la situation actuelle.. situation qu'Ethan avait plus ou moins réaliser malgré son état. L'individu fit ensuite signe à ses sbires et ceux-ci se ruèrent de part et d'autres du lit pour retirer les nombreuses perfusions, appareil respiratoire, et appareils de mesure cardiaque.
Chaque perfusions retirées fut à peine ressentit par Ethan. Ses yeux se levèrent néanmoins au plafond lorsqu'il put enfin respirer par lui-même. L'air environnant fut comme un soulagement pour son corps et lentement il rabaissa ses yeux sur le médecin qui était en partit penché sur son lit. C'est à ce moment qu'il lui posa une question qui aurait put paraître quelque peu stupide sur le coup mais qui était en fait posée plus par soucis protocolaire que pour réellement attendre une quelconque réponse positive ou négative.
Ethan, lui, fixa le regard de son interlocuteur pendant une bonne minute avant de lui répondre négativement en tournant très très légèrement son visage de gauche à droite. Le sommeil avait réussit à lui redonner un semblant de force pour bouger très sensiblement ( ou en tout cas plus que toute à l'heure ) ce qui était en soit un signe plus ou moins encourageant de rétablissement. Pourtant, Ethan avait répondu négativement à la question qui lui avait été posé. Rongé qu'il était par la douleur qui lui parcourait encore le corps aussi bien que l'esprit. S'il ne le communiquait pas par les mots, Ethan était pourtant bel et bien inquiet, presque apeuré de sa situation. Tout s'était passé si vite et sa mémoire ne semblait vouloir s'en rappeler. Pour le moment, il nageait encore dans le vague, tout proche du néant dont il venait de sortir.
Chaque perfusions retirées fut à peine ressentit par Ethan. Ses yeux se levèrent néanmoins au plafond lorsqu'il put enfin respirer par lui-même. L'air environnant fut comme un soulagement pour son corps et lentement il rabaissa ses yeux sur le médecin qui était en partit penché sur son lit. C'est à ce moment qu'il lui posa une question qui aurait put paraître quelque peu stupide sur le coup mais qui était en fait posée plus par soucis protocolaire que pour réellement attendre une quelconque réponse positive ou négative.
Ethan, lui, fixa le regard de son interlocuteur pendant une bonne minute avant de lui répondre négativement en tournant très très légèrement son visage de gauche à droite. Le sommeil avait réussit à lui redonner un semblant de force pour bouger très sensiblement ( ou en tout cas plus que toute à l'heure ) ce qui était en soit un signe plus ou moins encourageant de rétablissement. Pourtant, Ethan avait répondu négativement à la question qui lui avait été posé. Rongé qu'il était par la douleur qui lui parcourait encore le corps aussi bien que l'esprit. S'il ne le communiquait pas par les mots, Ethan était pourtant bel et bien inquiet, presque apeuré de sa situation. Tout s'était passé si vite et sa mémoire ne semblait vouloir s'en rappeler. Pour le moment, il nageait encore dans le vague, tout proche du néant dont il venait de sortir.
- Le courtier temporelConscience collective
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Date d'inscription : 23/01/2006
Re: °• Tes seuls yeux pour pleurer.. ( Brisbane, Australie )
Jeu 1 Nov 2007 - 20:32
Le professeur répondit à sa question muette.
"Vous avez été renversé par un bus il y a deux jours. D'après les témoins, vous vous êtes littéralement jeté sous ses roues. C'est une grande chance que vous soyez encore en vie..."
Il resta debout au bord du lit, attendant un quelconque signe de vie, ou tout du moins de compréhension, de la part de son patient.
"Vous avez été renversé par un bus il y a deux jours. D'après les témoins, vous vous êtes littéralement jeté sous ses roues. C'est une grande chance que vous soyez encore en vie..."
Il resta debout au bord du lit, attendant un quelconque signe de vie, ou tout du moins de compréhension, de la part de son patient.
- Ethan HeInvité
Re: °• Tes seuls yeux pour pleurer.. ( Brisbane, Australie )
Dim 4 Nov 2007 - 0:57
Ethan resta quelque peu perplexe en écoutant les mots du médecin. Lui, avoir volontairement plongé sous les roues d'un bus ? Sa vie était peut-être morne mais pas encore assez pour en arriver à une telle extrémité. Par inadvertance peut-être ? Ou par égarement - ce qui était de loin le plus évident lorsqu'on le connaissait un peu plus en profondeur - quoi qu'il en fut, il n'était de toute manière pas en mesure de pouvoir s'expliquer convenablement à ce sujet. Ajouté, qu'il n'avait pour ainsi dire aucune idée de la forme et la manière dont il avait put être renversé par ce " bus ".
C'est donc d'un air totalement résigné qu'il laissa sa joue gauche venir flirter contre son épaule. Perdant ainsi son regard contre le mur entièrement peint de blanc. Lorsque le médecin conclut que sa présence en ces lieux n'était dû qu'à l'incroyable chance qu'il avait eu, Ethan ne put s'empêcher de prendre une profonde inspiration - qu'on remarqua à la manière dont son ventre se bomba légèrement - avant de pousser un soupire de lassitude. Tous ses os semblaient broyés, son corps aussi lourd que la roche, et il n'était encore que couché.. quelle chance pouvait-il y avoir cela. Une pensée lui fit toutefois momentanément oublié sa douloureuse mésaventure. Une pensée pourtant presque aussi triste et douloureuse que ne l'était son actuelle condition.
En effet, Ethan venait de revoir le visage de sa petite sœur pendant un court instant. Un court instant qui suffit pourtant à lui poser la question suivante: " est-elle au courant de ce qui m'est arrivé ? ". A cet instant, Ethan bascula sa tête vers la droite pour fixer de nouveau les yeux vides du médecin. Entrouvrant ensuite légèrement ses lèvres après un effort presque surhumain, il lui demanda:
. Ma... ma.... ma fa... famille... est... est-elle... t-elle... au.. au courant ?
Après lui avoir posé cette question, Ethan referma ses yeux au même moment que sa bouche, comme s'il avait besoin de se reposer après l'effort de paroles qu'il venait de fournir.
C'est donc d'un air totalement résigné qu'il laissa sa joue gauche venir flirter contre son épaule. Perdant ainsi son regard contre le mur entièrement peint de blanc. Lorsque le médecin conclut que sa présence en ces lieux n'était dû qu'à l'incroyable chance qu'il avait eu, Ethan ne put s'empêcher de prendre une profonde inspiration - qu'on remarqua à la manière dont son ventre se bomba légèrement - avant de pousser un soupire de lassitude. Tous ses os semblaient broyés, son corps aussi lourd que la roche, et il n'était encore que couché.. quelle chance pouvait-il y avoir cela. Une pensée lui fit toutefois momentanément oublié sa douloureuse mésaventure. Une pensée pourtant presque aussi triste et douloureuse que ne l'était son actuelle condition.
En effet, Ethan venait de revoir le visage de sa petite sœur pendant un court instant. Un court instant qui suffit pourtant à lui poser la question suivante: " est-elle au courant de ce qui m'est arrivé ? ". A cet instant, Ethan bascula sa tête vers la droite pour fixer de nouveau les yeux vides du médecin. Entrouvrant ensuite légèrement ses lèvres après un effort presque surhumain, il lui demanda:
. Ma... ma.... ma fa... famille... est... est-elle... t-elle... au.. au courant ?
Après lui avoir posé cette question, Ethan referma ses yeux au même moment que sa bouche, comme s'il avait besoin de se reposer après l'effort de paroles qu'il venait de fournir.
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
Date d'inscription : 23/01/2006
Re: °• Tes seuls yeux pour pleurer.. ( Brisbane, Australie )
Dim 4 Nov 2007 - 19:48
Le médecin répondit du tac au tac.
"Évidemment. Ils ont été prévenu lors de l'accident, par les secours, et une infirmière est partie les informer de votre réveil."
Il marqua un temps.
"J'ai réduit les antalgiques, cela devrait moins vous assomer."
"Évidemment. Ils ont été prévenu lors de l'accident, par les secours, et une infirmière est partie les informer de votre réveil."
Il marqua un temps.
"J'ai réduit les antalgiques, cela devrait moins vous assomer."
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