[NeXus]Entraînement 2 : Stronzo et ses frères

Frank se précipita à la suite de Léo dans la pièce. Le garde semblait en plus mauvaise posture qu'il ne l'avait pensé.

"Fear, ton chien !"

Il ne pouvait pas crier, mon sa voix était teinté de reproche. Il repoussa Avatar et s'agenouilla près du garde, prêt à le faire taire, pour s'assurer qu'il respirait toujours.
Probablement, puisque la simulation continuait. Il s'imaginait déjà Cassandre le réprimander si le terroriste venait à mourir.
Il se rendit compte à ce moment là que sa réaction envers Jessica avait été ridicule; c'était son plan, et la jeune fille était sans doute la dernière personne dans le groupe à vouloir blesser quelqu'un.

*A part les responsables du camp labrador peut-être...*

Il s'excuserait après la simulation. Il était important qu'ils continuent à avancer tant qu'ils avaient l'avantage de la surprise.
Il attrapa son communicateur pour s'assurer que le second groupe était en place, mais réalisa qu'il risquait de les faire repérer si ils étaient dans une position délicate. Les communicateurs ne lui semblaient pas très adapté à ce genre de situation.

"Rappelez-moi de parler des communicateurs à Mme Deneos."

Il récupéra l'arme du garde et lui assena un grand coup sur la tête. Une fois Avatar repoussé, l'homme se remit à respirer difficilement, mais il n'eut pas le temps de reprendre ses esprit qu'il s'affaisait à nouveau, assommé par Gravity.

*En même temps je ne vois pas pourquoi on se trouverait dans une telle position hors simulation...*

Il se releva avec l'arme dans la main. Elle avait un incroyable pouvoir sécurisant.

*Ca serait plus simple avec ça*

Il se mordit la lèvre inférieur et retira le chargeur qu'il jeta sur les graviers dehors avant de reposer l'arme contre le mur. Il n'était pas la pour devenir un meurtrier, mais pour apprendre à maîtriser ses pouvoirs.

"Allez, on continue"

Il avança prudemment hors du bureau, attentif au moindre signe de présence d'un complice à cet étage. Ce signe ne tarda pas à se manifester, au détour de la sortie du bureau. Un garde faisait également les cent pas autour de la cage d'escalier centrale. Un ascenseur était également visible dans un renfoncement, en haut à gauche par rapport à Gravity.



[Note : l'ascenseur est figuré par le carré situé en haut à droite du plan, et donc en haut à gauche de vous dans la direction vers laquelle vous regardez.]

Le front de Sven se barra d'une ride perplexe et complotrice, alors qu'il s'approchait de son coéquipier Fabrisio, et lui glissait discrètement à l'oreille.

"Non... Mais je peux remplir tout l'étage de nuages presque. L'ennui, c'est que même si ces nuages vont nous permettre une couverture discrète et presque invisible, ils risquent de nous empêcher de voir à travers... On va se retrouver en plein brouillard. Un peu comme le matin, quand ton bonnet de nuit est tombé sur tes yeux."

Il mima le bonnet de nuit tombant sur les yeux, avant d'ajouter en levant un doigt

"Mais blanc. Peut-être si tu y mettais du tien, pourrions nous faire un brouillard givrant. De sorte que d'éventuels terroristes glissent sur une plaque de verglas."

Il s'employa alors à invoquer des nuages, aussi rapidement qu'il le pouvait, et avec un aussi gros volume qu'il le pouvait, tentant d'inonder tout le bas de l'escalier d'une brume aussi dense et épaisse que possible, conformément aux conseils de son ami.
10 marches plus bas, un nuage épais s'était diffusé.
Les mutants entendirent rapidement le garde s'interroger sur ce qui se passait autour de lui.

"Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Y a quelqu'un ?"

Dans cette purée de pois, impossible de deviner ce qu'il était en train de faire.

Jess suivit Avatar des yeux, et entra dans le bâtiment peu après que Léo eut ouvert la baie vitré, à la suite de Frank. Elle vit alors que ce qu'elle avait demandé à Avatar n'était pas tout fait le résultat escompté. Elle n'avait jamais voulu l'étouffer, mais visiblement, lui n'avait pas fait la différence. Il ne faudrait pas qu'elle oublie qu'il ne faisait pas dans la délicatesse.

« Non, non, non! »

Elle s'avança vers Avatar après que Frank l'eut repoussé dans un grognement, et lui passa la main dans la fourrure. Elle lança un regard à Frank après sa remarque, un peu gêné.

« Désolé... »

Puis, une fois le choc passé de voir Frank saisir l'arme et assomé le garde sans plus de cérémonie, elle se redressa et le suivit dans sa recherche d'éventuels autres gardes à cet étage. Il y en avait bien un, malheureusement... comme si elle avait cru que la mission allait être du tout cuit. Observant les lieux, elle aperçut l'ascenceur au fond, et eut tout d'abord un sentiment d'inutilité devant cet objet. Il vallait mieux prendre les escaliers. Mais est-ce qu'il était si inutile que ça...

Le bas des escaliers se trouvaient de l'autre côté, si le garde était attiré par là, alors ils auraient la voie libre. Encore fallait-il qu'il n'y ait plus aucun garde ici... Elle aurait voulu leur demandé ce qu'ils en pensaient, mais le garde entamait son tour, et s'il apparaissait ensuite de l'autre côté, il les repérerait de suite. Elle avait l'impression de se retrouver autour d'un gros tronc d'arbre, derrière lequel se trouvait une autre personne qui ne devait absolument pas vous trouvez, où il fallait savoir tourner dans le bon sens au bon moment. Elle avait toujours trouvé ce jeu stressant...

Lorsqu'il leur tourna le dos, Avatar se glissa derrière lui sur ses pattes, discrètement, jusqu'à l'ascenseur. Là, il se dressa pour appuyer sur le bouton avant que Jess ne le fasse disparaître afin qu'il ne se fasse pas voir lui non plus. Une fois le garde occupé, ils pourraient alors passer tous les trois tranquillement de l'autre côté.
Un "ding" sonore se fit entendre après quelques secondes durant lesquelles l'ascenseur se déplaçait dans le bâtiment. Les portes s'ouvrirent, ne révélant personne dans la cabine. L'homme, une brute épaisse nettement plus carrée que l'homme que le groupe 1 venait d'assommer, se retourna et fit quelques pas, sans toutefois aller jusqu'à l'ascenseur.
Il actionna ce qui devait être un communicateur comme ceux des élèves.

"Eh les mecs, c'est vous qui avez appelé l'ascenseur ?" demanda-t-il, toujours tourné en direction du-dit ascenseur.

Mais en restant tout de même vigilant, étant donné qu'il ne savait pas ce que cachait les escaliers, ni à cet étage, ni à celui d'au dessus. Il ne manquait plus qu'il ne tombe nez à nez avec un preneur d'otages.

Sven avait raison.
S'il remplissait le couloir d'un nuage de camouflage, cela les dissimulerait mais ils avanceraient en aveugles. Fabrisio se mordit la lèvre inférieur, s'en voulant intérieurement de ne pas avoir songé à cette conséquence. Il devait davantage réfléchir aux conséquences de ce qu'ils faisaient. Plus que jamais, car des vies étaient en jeu.

Sven suggéra alors de combiner son pouvoir à celui de l'Italien. Fabrisio regarda son coéquipier, à la fois étonné mais aussi intrigué de ce qu'il suggérait là. Jamais encore il n'avait essayer de combinaison.

- Un brouillard givrant ? Répéta-t-il.

L'idée semblait simple mais allait-il seulement être capable de la réaliser. Sven créa alors un nuage qui devint petit à petit une brume envahissant le couloir. Un instant statique, regardant simplement faire Sven, Fabrisio ne fit rien.
Ce n'est qu'en entendant le garde 10 marches plus bas qu'il se ressaisit. Il regarda ses mains, se demandant comment faire. Mais quoi qu'il arrive, il devait faire vite.

Fabrisio posa alors un genoux à terre et appliqua ses deux mains sur le sol. fermant les yeux, il essaye de visualiser mentalement une étendue gelée. Une fois l'image en tête, il banda ses muscles et poussa sur ses mains, cherchant à sentir le frisson familier lui parcourir le corps, signe que son pouvoir se déclenchait.
Fronçant les sourcils, il tenta alors de créer le fameux givre devant destabiliser le garde. Une pellicule de glace s'étendit vers le bas de l'escalier, refroidissant l'atmosphère de la cage d'escalier à la vitesse grand V. Très vite, les trois mutants commencèrent à faire de la buée en respirant. La cage d'escalier refroidie, l'humidité en suspension dans le nuage de Sven commença à geler elle aussi.

Le groupe 2 entendit quelques pas hésitants, des piétinements dans la cage d'escalier, sans voir ce qui se passait en bas. Ils entendirent ensuite ces quelques mots, prononcés avec la difficultés d'un claquement de dents.

[Italient]"Luca, il se passe quelque chose de pas normal ici, j'crois que le SWAT tente quelque chose, je croyais que vous les faisiez encore marcher ?!"

Myou restait concentrée, n'ayant rien remarqué qui pourrait lui servir pour pirater une quelconque caméra. Il ne semblait pas y en avoir, à cet étage du moins.. L'avantage était qu'ils pouvaient agir sans crainte de se faire voir à l'extérieur, au moins.

Fabrisio et Sven combinèrent leur pouvoir pour destabiliser le garde présent. Myou se rendit compte de l'étendu du pouvoir de Fabrisio quand elle se mit à faire de la buée.... le froid, elle ne le sentait pas. Tant mieux, ça lui permettrait d'agir, car déjà le garde utilisait son communicateur. Il fallait lui enlever...

Elle ferma les yeux, pour ien repérer où était le garde par rapport à sa voix étrangère... Objectif : le neutraliser en lui prenant son communicateur.

Accroupie au maximum, Myou profita que la brume se gelait de plus en plus pour repérer correctement le garde, et s'élança tout en douceur. Il claquait des dents par le froid, ce qui devrait l'empêcher d'être aussi attentif qu'avant... et d'avoir une réaction plus lent s'il la repérait.
Tout en avançant, elle essaya d'allonger son index en une pointe du même diamètre, le plus tranchant qu'elle put.

Lorsqu'elle fut assez prêt, elle agit le plus vite possible en se redressant d'un bond, attrapant de sa main valide le communicateur pour lui arracher, et d'attraper de son bras mécanique le garde par le coup, le tirant violement en arrière. Elle comptait bien l'empêcher de prononcer quoi que ce soit, au cas où elle n'aurait pas réussi à arracher le communicateur. La vue du pic, l'espérait-elle, le disuaderait de toute action héroïque....

Malheureusement, alors que Myou avançait, concentrée sur la formation de son coutelas, elle glissa sur une plaque de verglas au bas de la deuxième volée de marches, et dérapé droit dans les jambes de sa cible, qui s'effondra sur elle en poussant un cri de surprise. Myou voyait vaguement la forme qui l'écrasait maintenant dans la brume ambiante. Le son d'un objet qui tombe ainsi qu'un raclement de verglas indiquait que l'homme avait lâché quelque chose dans sa chute.

[Italien]"Lorenzo, qu'est-ce qu'il se passe là-haut ?" crachotta le communicateur dans le brouillard.

Elle espérait qu'elle pourrait donner le communicateur à Fabrisio, car la sonorité de la langue utilisé par le garde ressemblait bien à celle qu'utilisait parfois son coéquipier...

Profitant que le type ait le dos tourné, Gravity, Avoid et Fear se faufilèrent discrètement jusqu'à la cage d'escalier, qu'ils empruntèrent sans heurts pour atteindre le deuxième étage, la cafétéria où étaient retenus les otages.
La cage d'escaliers était vide. Ils arrivèrent rapidement au pallier du deuxième étage. Gravity n'eut d'ailleurs que le temps de se plaquer contre le mur de la cage d'escalier lorsqu'une silhouette passa clairement devant le hublot de la porte de la cafétéria.
Tout semblait calme sur le site même de la prise d'otage, à part le son distant de voix masculines qui s'entretenaient sur un ton conversationnel.

En haut de l'immeuble, la situation ne s'arrangeait pas. Le communicateur crachait toujours des paroles inintelligibles pour Full Metal. L'homme qui lui était tombé dessus empoigna la mutante à l'aveuglette par le col de son costume.

[Italien]"Stronzo !" s'écria-t-il en la plaquant violemment sur le sol gelé. Tenant Myou d'une main, il se mit à tâtonner vers la droite, probablement à la recherche de son arme.

Frank poussa un soupir une fois la silhouette passée. Se faire repérer maintenant signifiait se retrouver encerclé; mais c'était lui qui l'avait voulu.
Il se demanda ce qu'il ferait dans une situation pareille hors-simulation. Il ferait probablement sortir toute son équipe sur le champ, à moins que l'ambassadeur en vaille vraiment la peine...

*Mais Cassandre ne nous enverrait pas faire ça si ce n'était pas important.*

Du moins l'espérait-il.
Mais où était donc Sven quand on avait besoin de lui ? Il n'avait aucune idée du nombre d'ennemis dans la cafétéria, il pouvait être 2 comme 25. Difficile dans ces conditions d'entrer sans risquer la vie de ses coéquipiers et des otages.
En même temps, il n'avait aucune nouvelle de l'autre groupe. Ils pouvaient très être prêt à intervenir mais ne pas oser se servir des communicateurs, tout comme eux.

"Je crois qu'on a pas trop le choix..."

Il regarda Jessica.

"On reste collé à Léo. Utilise Avatar pour envoyer les types au sol et les désarmer. Une morsure aux poignets devrait les empêcher de tirer."

Il sortit son communicateur.

"On va entrer dans la cafétéria..."

Il attendit que le garde repasse devant la porte et ouvrit celle-ci d'un grand coup d'épaule en se servant de son pouvoir pour s'assurer que le garde allait se retrouver à l'autre bout de la pièce. Il ne fallait pas rester fixe, il entraîna les autres vers la menace la plus proche. La manoeuvre fit flotter, comme l'autre homme auparavant, le garde qui passa de l'autre côté de la porte. Le mur du fond arrêta sa course, avec une certaine douceur, et l'homme retomba au sol (triangle le plus en haut à droite), toujours bien conscient et en possession de ses moyens.
La cafétéria était une pièce spacieuse et lumineuse. Le groupe (cercle vide) entra d'un bloc avec Gravity. Un rapide coup d'oeil circulaire leur permit de repérer les hommes armés (triangles gris), qui les mirent tous en joue en criant dans une langue étrangère. Les otages étaient également bien là. Ils devaient avoir reçu l'ordre de tous se coucher sous les tables de la cantine (mobilier figuré en blanc). Ils se tenaient les uns à côtés des autres comme des animaux effarouchés. Vraisemblablement, chaque terroriste avait son groupe à surveiller.



"...maintenant !"

Entendant le cri en bas de l'escalier, Sven pinça le bras de Fabrisio en lui marmonnant.

"Tiens ! Tu vois ! Lui aussi il dit ça, Stronzo. Ça veut dire quoi d'ailleurs ? Pourquoi j'ai pas le droit de le dire et lui si ?"

Sven décida alors d'aller le demander directement au principal intéressé. Toutefois, le brouillard et la plaque de verglas aidant, Sven, à son tour, se vianda lamentablement sur l'agresseur de Myou. L'homme, nettement plus corpulent que Sven, n'eut aucun mal à le repousser, et le mutant roula sur le côté.

"Vous savez ce qui serait bien là ? Qu'on fasse une partie de twister. Je suis sûr que ça serait dantesque. C'est qui en dessous ?" demanda-t-il en faisant toc toc à la première chose qui lui tomba sous la main.

Agacé par le geste de Sven qu'il trouva pour le moins déplacé compte tenu des circonstances, Fabrisio s'apprêta à répondre à son coéquipier quand celui-ci partit à travers le brouillard.
Resté seul, Fabrisio entendit alors un autre bruit sourd, signe que quelqu'un venait de tomber. N'entendant aucun message à son communicateur, l'Italien dut en conclure que les choses n'allaient pas bien. Mais alors vraiment pas bien. Il ne restait plus que lui pour agir.

- Y merda ! dit-il à la fois furieux et inquiet

Prenant alors son courage à deux mains, il s'élança à son tour.

Comptant sur sa souplesse, il adopta un profil aérodynamique en pliant les jambes et s'élança sur la surface gelée telle un bolide. Bras tendus, mains en avant les poings serrés, il filla droit devant lui, espérant bien percuter l'adversaire et le mettre à bas. Le fulguropoing de Frost était une bonne idée ; il se mit en effet à patiner sur la glace. Le seul ennui était que l'ennemi était déjà à bas, et chevauchait toujours Myou après s'être débarrassé de Sven. Les jambes de Fabrisio rencontrèrent rapidement le tas de corps qui se battait au bas de l'escalier, et le mutant fut lui aussi propulsé cul par-dessus tête dans la mêlée. Bruits étouffés. Tout le monde avait reçu un morceau de Fabrisio sur lui.

Loué soit son gène mutant pour une fois, Myou ne pouvait pas sentir les poids sur elle : le terroriste, un instant Sven, puis maintenant un bout de Fabrisio ! S'être "viandé" comme ça par terre l'avait énervé au plus haut point.

Elle n'hésita pas une seule pour l'homme qui la tenait au col : elle balança son bras mettalique contre sa tête, prononçant une insulte en japonais.

Cloud, Frost, il a fait tombé quelque chose, prenez-le !! Frost, prend son communicateur, baka !!

Il était temps de se débarrasser de lui pour espérer ensuite rejoindre l'autre groupe : elle venait d'entendre Franck dans le communicateur. S'ils n'étaient pas syncro, la mission échouerait surement.
Peut-être Fabrisio pourrait apaiser les choses un tant soit peu en faisant croire qu'il était un complice dans le communicateur. Si c'était encore possible....

Son plan avait marché, Frank, Léo et elle étaient parvenus à passer sans encombre derrière le garde, afin d'emprunter l'escalier. Peu rassuré tout de même, songeant qu'ils n'allaient pas tardé à s'apercevoir d'une intrusion, Jess suivit Frank. Elle se demandait où était Myou et les autres à cet instant, à mille lieu d'imaginer qu'ils étaient tous affalé les uns sur les autres sur la glace digne d'une patinoire.

Attentive aux paroles de Gravity, Jess eut le cœur qui se mit, une fois de plus, à battre la chamade. Mais déjà c'était partie, ils entraient dans la salle. Du coin de l'œil, elle aperçu l'un des hommes qui traversait la pièce en un vol plané magistral, comme dans un film au ralentit. Fear se tenait fermement au bras d'Avoïd, mais ne perdit cependant pas de temps pour agir.

Comme le lui avait dit Frank, elle envoya Avatar sur le premier garde juste à leur droite, laissant celui qui venait de se manger le mur. Le poignet... c'était la clé pour les neutraliser sans les tuer. Pourtant elle avait bien envie de dire à Avatar de ne pas se retenir, mais elle ne le fit pas. Une fois le premier garde désarmé, il faudrait passé au suivant, à gauche, Avatar était rapide, il en serait surement capable... Mais que faire du premier, une fois cela fait ? Elle jeta un œil aux otages. Un coup de main ne serait certainement pas de trop, mais il ne fallait pas trop y compter. Après tout, en tant que secours ils n'étaient que deux jeunes hommes et une jeune fille, pas très encourageant comme probabilité de réussite, lorsqu'on ne les connaissait pas.

En même temps qu'Avatar agissait, Jess se tourna vers celui que Frank avait envoyé au tapis, pour voir où était son arme, et si possible le désarmé. Tout cela bien sur, sans lâcher Léo une seule seconde.

Tout s'accélérait dans la cafétéria. Les hommes les avaient repérés et braillaient en tous sens, brandissant leurs armes à feu. L'homme qui avait heurté le mur reprenait ses esprits, et braquait lui aussi son arme sur le groupe.

Avatar bondit lestement sur l'homme de droite, qui n'eut pas le temps d'ajuster son tir sur l'animal psychique. Ce dernier lui mordit le poignet dominant comme demandé par Jessica, ce qui eut pour effet de lui faire lâcher sa mitrailleuse légère, qui tomba au sol dans un crissement métallique qu'accompagnait son cri de douleur.
Délaissant immédiatement sa proie, il galopa jusqu'au type de gauche, sur lequel il répéta l'opération, mais l'homme avait eu le temps de le voir venir. Il fit un pas de côté tout en pivotant son bassin pour esquiver la morsure, recula d'un pas et commença à tirer sur la bête, qui battit en retraite sous une table où se terraient un groupe de 3 otages sans que Jessica puisse l'en empêcher.

D'autres terroristes avaient été rameutés, et ouvrirent le feu sur le plafond en coup de semonce. L'homme à terre ayant toujours son arme bien en main, Fear ne put pas aller la lui prendre.

"Plou un gesté !" lança l'un des hommes avec un accent italien à trancher au couteau. Comparé à lui, Fabrisio était un linguiste confirmé.

"Né jouez pas au héros et rappelez cé clébard !" ordonna-t-il. Les autres le regardaient comme s'ils attendaient un ordre de sa part.

Du côté de l'escalier menant au troisième étage, nos amis s'adonnaient aux figures libres. Nine point five, point two, point nine. Entre deux triples loots piqués et deux doubles axels, Full Metal était parvenue à envoyer l'homme au tapis de son poing métallique. Son corps retomba avec un bruit sourd sur le sol.
Le communicateur ne faisait plus de bruit.

On ne pouvait pas dire que ça c'était passé comme prévu. A la place d'une intervention éclair, ils étaient maintenant tenu en joue par l'ensemble des preneurs d'otages.
Il fit un rapide calcul mental : Ils étaient probablement en mesure d'en éliminer 3, mais il n'était pas sûr du temps dont ils disposaient avant que le bouclier de Léo ne lâche et qu'ils ne soient tous criblés de balles.

*Pour de faux, tout ça c'est pour de faux.*

Et les autres qui n'étaient toujours pas là... Si ils pouvaient arrivé maintenant tout de suite, ils pourraient rétablir la situation.
En attendant, la seule chose qu'il pouvait faire c'était continuer à jouer discrètement à la maison hantée.

"On se rend ! Et c'est pas notre chien, on l'a trouvé devant la porte de la cafet"

C'était gros comme une maison, mais la présence de Jessica était un atout de poids. Les flics n'employaient pas de petites filles pour résoudre les prises d'otages.

Il se concentra son esprit sur le type qu'il avait envoyé contre le mur en essayant de ne pas le fixer pour ne pas paraître trop suspect. Si il essayait de se relever, il allait avoir une sacré surprise. L'homme se releva, ce qui eut pour effet de le faire s'élever jusqu'au plafond, contre lequel il se cogna avec douceur, comme la première fois, avant de retomber lourdement au sol, sonné. Les autres terroristes eurent un mouvement de recul, mais ne cédèrent pas.

"Di salopéries dé moutants..." marmonna l'un d'entre eux.
Celui qui semblait être le chef plissa les yeux.

"Jéttez-moi tout ça par la fénêtre, on va voir s'ils savent voler." dit-il. Les hommes menacèrent immédiatement Gravity, Fear et Avoid pour les obliger à se diriger vers les baies vitrées (le bas de la carte).

Il lui faudrait changer de cible à la première occasion. Si l'un d'eux pouvait se décider à bouger il ferait une cible de choix.

Myou était plus fâchée que jamais, de s'être laissé avoir comme ça. Au moins, son fulguropoing avait fonctionné, et elle était maintenant débarassée de l'homme.

Elle se releva prudemment, cette fois-ci, pour tenter de ne plus glisser. Les coups de feu qu'elle entendit se planter dans le sol n'était pas pour la rassurer : il fallait se bouger, et vite ! Elle se concentrait tellement qu'elle essaye de sortir des pics de ses pieds.... Elle n'avait jamais essayé réellement, mais même si elle devait aujourd'hui péter ses chaussures pour tenir sur cette foutue plaque gelée, ça l'arrangerait. La mutante se rendit bien vite compte que des petits picots avaient transpercé la semelle de ses chaussures au crissement du verglas à chacun de ses pas. En tout cas, elle veillait à chacun de ses pas. Pourtant l'envie était belle et bien là de sauter à la gorge du terroriste : elle attendit d'être tout prêt de lui pour lui assener un deuxième coup, histoire qu'il ne les embête plus. L'homme était visiblement bien sonné.

Myou se redressa de tout son haut, pour le narguer du regard.

Faudrait l'attacher pour être sûr... et se dépêcher de descendre rejoindre les autres : vu les coups de feu, je crois qu'ils seront contents de nous voir....

Enfin seulement s'ils tenaient maintenant sur leurs pieds... !

Cloud... Si après le Sven ascensionnel, tu pouvais inventer un truc pour pas glisser sur la glace...

Jess serra le bras de Léo et ferma les yeux en entendant les coups de feu se répercuter contre le plafond de la cafétéria. Mais où étaient les autres ? Jamais il n'aurait pu tomber mieux qu'en cet instant précis. Elle les rouvrit, attendit un instant sans respirer, et faillit rappeler Avatar quand Frank se mit à parler. Selon elle, il avait choisit la bonne stratégie, mieux valait être prudent et attendre les autres.

Le chien montra les crocs, mais pas seulement dans la direction des terroristes, également dans celle des trois jeunes Nexus. Au coup de feu, il fila en direction des escaliers, vers ceux qui menaient à l'étage au dessus. Jess espérait bien qu'il parviendrait à trouver Myou, Sven et Fabrisio pour les faire venir d'urgence. Avatar gravit les escaliers avec agilité et arriva rapidement sur l'étage occupé par le reste du groupe. S'avançant innocemment sur la plaque de verglas tel Panpan le lapin, il termina lui aussi sa course dans le tas que formait encore Frost et Cloud.

Jess se concentrait sur lui, l'imaginant suivre les plans de l'étage qu'ils avaient vu un peu plus tôt. Elle ne bougeait pas, laissant Frank et Léo se charger des parlementations avec les terroristes. Elle sentait les otages non loin, apeuré par la situation. Que faisait-elle là, au milieu de terroristes armés, dans une ambassade italienne ? Non, sa présence n'avait rien de naturel ici. Et elle espérait, tout comme Frank, que cela influencerait le groupe autour d'eux.

Sven se releva douloureusement en se tenant le dos, et en songeant que quand lui aussi aura 900 ans, alors il sera encore moins en forme.

"Myou ? Fabrisio ? Vous êtes là, vous allez bien ? Je sens une présence poilue et haletante parmi nous..."

C'est alors qu'il avisa qu'il s'agissait du chien de Jess. Sans Jess. Sans doute avait-il été envoyé pour donner des nouvelles de l'autre groupe. Sven réalisa alors qu'il n'avait pas pris la peine de prendre de leurs nouvelles. Il se promit alors d'envoyer une carte postale à Jess, Frank et Léo dès que cet entraînement serait terminé.
Toutefois, le fait que le chien venait seul ne pouvait indiquer qu'une seule chose...

"Je pense que Jess nous a envoyé son chien pour nous dire qu'elle ne pouvait pas nous rejoindre. Ou bien pour autre chose, mais je ne parle pas le langage chien. Je vais répondre à son message en lui envoyant mes nuages. Cela nous permettra sans doute d'y voir plus clair."

Sven entreprit alors d'envoyer toute la masse de nuage qu'il avait invoqué à l'étage inférieur, via les escaliers. L'amas nuageux reprit le sens inverse du chemin emprunté par Avatar quelques secondes plus tôt et se mit graduellement à envahir la cafétéria. L'influence de Sven presque deux étages plus bas en aveugle restait plutôt mince comparé à ce qu'il pouvait faire à proximité.

Les muscles en feu, Fabrisio se releva tant bien que mal.
Etait-ce la chute ou bien la glace, quoiqu'il en soit, il sentait ses muscles tout engourdit. Il se frotta vigoureusement le dos mais à peine effleurait-il les points sensibles qu'il avait l'impression que des aiguilles lui piquaient le dos. Tandis qu'il essayait de retrouver un semblant de dignité ainsi qu'une partie de son dos, Fabrisio se rendit alors compte que ses coéqupiers avaient eux, déjà récupérés.

Myou, debout, faisait montre d'une étonnante force et de conviction. Jamais encore l'Italien n'avait vu sa coéquipière dans un tel état. A tel point qu'il ne savait pas s'il devait être impressionné ou apeuré. Elle se tenait là, prêt à frapper le terroriste. mais peut-être valait-il mieux ainsi. Il ne fallait pas laisser un danger derrière soit dans une bateille.

* Bataille ... * se dit Fabrisio

Oui, il y avait bel et bien une bataille l'étage d'en dessous. Et la présence de la créature de Jess parmi eux ne faisait que confirmer.
Sven manifesta lui aussi son pouvoir dans une mesure assez impressionante. Créant une masse nuageuse assez importante, il la dirigea vers l'étage inférieur.

- A mon tour ... à moi de leur montrer ce dont je suis capable moi aussi

Fabrisio se concentra, serrant les poings au maximum. Sven avait fait diversion et leur assurait une entrée à la fois discrète et inntendue. Il fallait donc en profiter.

L'Italien se concentra davantage encore, bandant ses muscles au maximum. La machoire serrée, les muscles gonflés, il ouvrit alors les mains, et focalisa toute son attention sur celles-ci. Il lui fallait quelque chose d'utile et en même temps de dévastateur. Une batte ? Un pique de glace ? Un harpon ?
N'importe quoi mais quelque chose avec lequel se battre et venir aider ses coéquipiers.

- Avatar ! dit-il en se tournant vers la créature. Conduis-nous vers Jess et les autres! Sois notre guide dans les nuages ! Et nous les aurons !

Gravity, Fear et Avoid était donc contraints, sous la menace armée, de se diriger vers les baies vitrées. Cependant les terroristes semblaient peut enclins à se rapprocher eux-mêmes des vitres.

"Ouvre, ensouite toi i tes copains, vous sautez ou on vous fait sauter la cervelle !" aboya l'homme qui semblait aux commandes de la petite troupe d'italiens en direction de Frank. Léo avait abaissé son écran. Soudain, une masse nuageuse fit son irruption dans la cafétéria, provoquant quelques cris de panique de la part des otages, et attisa encore plus la méfiance des terroristes.

Full Metal, Frost (armé d'un espèce de gourdin glacé) et Cloud quant à eux, avaient suivi Avatar et les nuages dans la cage d'escalier. Ils arrivèrent au niveau du palier du 2ème étage, comme l'autre groupe avant eux, devant une porte munie d'un petit hublot.
Ils entendirent distinctement un homme crier, avec un fort accent italien lui aussi :

"Arrêtez ça ou vos pitis amici y passent !"

L'accumulation d'événements suspects n'était pas passée inaperçue auprès des terroristes. Il allait falloir agir vite avant que la situation ne dérape complètement. Au vu de la situation, c'était sûrement la dernière chance des NeXus.

Visiblement ils avaient compris qui étaient leurs adversaires. Fini sans doute les tours de passe-passe, il allait falloir les attaquer de front. Mais ils étaient armés et vigilant...
Frank étudia l'alternative. Se faire tirer dessus ou sauter depuis le deuxième étage. En temps normal il aurait sans doute choisi de sauter, ils avaient plus de chance de s'en sortir de cette façon. Mais ce n'était qu'une simulation, et cela l'énervait de se faire battre par un ordinateur, aussi brillant soit-il.

L'arrivée un peu tardive de l'autre groupe changea la donne. Les terroristes étaient toujours armés, mais ils n'étaient plus en surnombre. Et plus question de fuite maintenant qu'ils étaient là.

Il fixa Léo un instant, d'un regard qui disait "Je vais le faire, je compte sur toi". Il attrapa le bras de Jessica et la rapprocha de Léo en espérant qu'elle comprenne le message.

Il attrapa le garde le plus proche (celui du bas) dans un mouvement qui lui permettait de continuer à courir vers celui de la gauche en se servant de son compagnon, maintenant léger comme une plume, comme bouclier humain.


*Ils n'oseraient pas tirer sur un des leurs, tout de même...*

Remontant vers le terroriste situé à sa gauche (triangle derrière l'escalier, côté bas) avec le terroriste qu'il avait attrapé (triangle en bas à droite), Gravity se protégeait de l'italien, qui vociférait dans sa langue, et au ton qu'il employait, ce ne devait pas être des mots d'amour. L'adversaire n'osait effectivement pas tirer et se mit à marcher à reculons en criant en italien. Le terroriste chargé par Frank se mit quant à lui, en désespoir de cause, à se débattre, tentant de donner des coups de cross au mutant.
Avoid avait remonté son écran et protégeait Fear. Les deux mutants se recroquevillèrent près d'une table et en profitèrent pour rassurer les otages qui s'y cachaient.
Avatar quant à lui, surgit de l'escalier, dissimulé par la brume basse de Cloud, mais qui allait s'épaississant à mesure qu'il la diffusait dans toute la pièce. La bête psychique occupait les trois terroristes au sortir de la cage d'escalier.

Sven jeta un coup d'œil par le hublot, et se sentit obligé de faire coucou un bref instant. Il ne pouvait pas s'empêcher de faire coucou par les hublots, c'était plus fort que lui. Toutefois, la situation assez délicate.

Visiblement, Frank avait pris en otage un des preneurs d'otages ce qui lui faisait penser à cette fable de l'arroseur arrosé, bien qu'un court laps de temps dans l'évolution fantasmagorique de ses pensées, il se demanda ce que donnerait un preneur d'otage arrosé, et regretta alors qu'Enzo fut absent pour le vérifier.

Pense Sven ! Une pensée incongrue surgit alors de son esprit : manger des cracottes.

Se promettant de manger des cracottes une autre fois, Sven réalisa alors qu'il fallait une action de grande envergure, nécessitant d'immobiliser tout ce beau monde. Ses nuages étaient en train de remplir la pièce... Une ampoule s'alluma au dessus de sa tête. Puis elle s'éteignit. Le circuit électrique devait déconner...

Une fois toute la brume entrée dans la cafétéria, Sven s'employa à la densifier autant qu'il le pouvait autour des preneurs d'otages. Il serra de plus en plus ses nuages autour des importuns, de la même façon qu'il serrait fortement la lianevy pour éviter une chute dramatique de sa collaboratrice et de leurs clients. Ainsi, il entendait bien immobiliser tout ce petit monde, ce qui permettrait à Myou et Fabrisio de venir porter le coup de grace.
Les terroristes dans la pièce se retrouvèrent partiellement piégés dans les nuages de Cloud, dont la consistance égalait celle de ses nuages lorsque le mutant transportait des passagers. Certains tentaient toujours de se débattre en vain tout en vociférant des insultes que seul Fabrisio comprit.

La brume devenait de plus en plus épaisse à mesure qu'il s'avançait vers le hublot. Myou avait vu un des terroristes juste en face : elle se dit qu'il fallait se dépêcher d'agir avant qu'elle n'y voit plus rien. Heureusement Cloud fit un truc que Myou trouvait super chouette : des nuages humains. Ainsi, eux voyait, mais pas leurs comparses !

Fabrisio lui avait donné une idée, avec son espèce de masse glacée : elle devait bien être capable de créer une battes de la longueur de son avant-bras elle aussi, histoire d'avoir un "bras" encore plus imposant.

Myou se concentra donc de tout ce qui lui restait de motivation en elle, et essaya de rassembler ses doigts en un seul bloc métallique, pour ensuite le faire grossir et l'allonger. La masse métallique entoura sa main et la prolongea en un gourdin assez peu engageant.

Ce n'était pas très esthétique, mais peu lui importait sur l'instant qu'on la voit ainsi. Ca aurait été à l'institut, ça n'aurait pas été la même chose...

En même temps, elle donna un coup de pied aussi fort que possible dans la porte au hublot, avec son pied métallique bien sûr. La porte entrouverte par laquelle s'était faufilé Avatar pour entrer dans la cafétéria s'ouvrit à la volée et le battant percuta le mur violemment, sans pour autant l'arracher de ses gonds.

Elle remarqua qu'Avatar s'occupait des trois terroristes en face, le menaçant de ses crocs. Les autres devaient être derrière l'escalier, et leur sécurité passait avant tout pour elle.

Myou prit donc ses jambes à son coup pour contourner l'escalier comptant sur le fait que les terroristes n'avaient plus grand chose comme champ de vision, puis fonça sur le seul terroriste (tout en haut à gauche) qui ne semblait pas attaqué par autre chose que le nuage, prête à lui balancer son poids. La mutante s'attendait à perdre l'équilibre sous l'effet de "l'envol" de son "bras", aussi se préparait-elle à l'impact avec son pied renforcé. Full Metal assomma le terroriste d'un coup de gourdin des cavernes.

C'était maintenant ou jamais... elle espérait que Fabrisio s'occuperait des autres plus bas.

La masse nuageuse de Cloud s'était resserrée comme un étau cotonneux autour des terroristes, endiguant quasiment complètement leurs mouvements.
Gravity, qui portait l'un d'entre eux, fut lui aussi immobilisé. Son agresseur parvint néanmoins à lui décocher deux coups de crosses qui l'atteignirent à l'épaule droite.

A ce moment précis, les vitres de la cafétéria explosèrent. Les débris furent d'ailleurs accueillis par le tapis moltonneux créé par Cloud.
Des SWAT descendirent en rappel, probablement du toit, et sautèrent dans la cafétéria après avoir brisé les vitres.

"On ne bouge plus !" cria le premier arrivé, bientôt rejoint par une dizaine de policiers qui lui firent écho avec des variantes de cette même phrase. Fabrisio reconnut même de l'italien. Ils avaient dû vouloir être sûrs d'être compris.

Le décor de la simulation commença à s'estomper dans un ronronnement de moteur qui s'éteint.

"Simulation terminée."

Quelques instants plus tard, Cassandre entra d'un pas tranquille dans la pièce, neutre, comme à son habitude, les mains dans le dos.

"Entrée en matière plutôt cavalière, je dois dire... En particulier le sort que Gravity réservait à l'hélicoptère de la police. En milieu urbain, il est peu recommandé de jouer au yoyo avec un hélico." commenta-t-elle avec un sourire en coin.

"N'oubliez pas que vous ne deviez provoquer aucune perte humaine. Ce n'est là qu'une simulation, mais toute action inconsidérée peut provoquer une catastrophe dans la réalité. La vie ne fait pas autant de cadeaux que le programme de Cerebra. Il existait plusieurs accès que vous auriez pu trouver en analysant plus efficacement votre environnement. Pareil pour Avatar, Fear... Il va falloir apprendre à mesurer sa force."

Elle se tourna vers Frost et Cloud.

"Jolie combinaison de vos pouvoirs. Seul bémol, bloquer un terroriste c'est bien... seulement si vous ne vous bloquez pas vous-mêmes." dit-elle, faisant allusion à la partie de catch que le deuxième groupe avait joué bien malgré lui.

"Cela dit... Ce n'était pas si mal compte tenu de la difficulté de cet entraînement. Allez vous reposer et manger un morceau." lança la psychologue avec un sourire plus chaleureux, avant d'inviter le groupe à quitter la Salle des Dangers avec elle.