Un petit besoin de parler...

Chambre de Juliette

Relena était restée dans sa chambre à broyer du noir, se calmant difficilement. En fait, elle avait énormément de mal à comprendre ce qu'il lui arrivait. Depuis quand cela lui broyait-il le coeur de voir des personnes qu'elle ne connaissait que très peu au demeurant faire si peu de manières de son cas ? Certes, le rejet des siens l'avait faite et la faisait toujours terriblement souffrir, mais elle y avait été très attachée aussi. Et celui de ses parents n'arrangeait pas les choses c'était dire. Seulement... Les pensionnaires de l'Institut... Elle devait se rendre à l'évidence, si elle en arrivait à ressentir autant de colère de part leur indifférence, c'est qu'elle devait y tenir. C'était insensé ! Comment avaient-ils pû s'insinuer dans son coeur aussi rapidement ? Etait-ce le fait qu'ils se retrouvent tous dans la même galère et qu'ils étaient plus aptes à la comprendre à cause de leur statut de paria ? Enfin mutant plutôt. Longeant maintenant le couloir menant aux bureaux des professeurs d'un pas quelque peu chancelant, la jeune fille arborait un air que personne n'aurait pû lui voir jusque-là, d'une infinie tristesse. Quelle belle idiote elle faisait ! Heureusement que personne ne pouvait la voir ainsi...

Punaise, pourquoi était-elle aussi sensible ? Elle aurait pû être une personne froide et au moins aurait-elle été digne de son pouvoir... Mais non, il avait fallu qu'elle se coltine une guimauve à la place du coeur. Et un coeur de glace lui aurait épargné bien des souffrances ! Se rendant compte du tour que prenaient ses pensées, Relena en fut bien irritée et finit, sans bien vraiment réaliser son geste, par lever le bras. Serrant le poing, elle le laissa alors s'abattre presque violemment sur sa poitrine. Sur le coup, elle en ressentit une vive douleur seulement cela n'était rien comparé à la douleur que son coeur, lui, hurlait. Pour tout avouer, la jeune fille avait une furieuse envie, pour une fois, de se laisser aller aux larmes et enfin être libérée de toute cette peine accumulée depuis qu'elle s'était vue dans l'obligation de quitter le cocon familial. Arrivée finalement devant le bureau de Richard, la jeune fille s'arrêta, se mettant face à la porte. Pourquoi était-elle venue le voir déjà ? Ah oui, elle devait lui parler au sujet de l'entraînement. Quel mal avait-elle pour réorganiser ses pensées ! De plus, Relena aurait bien aimé savoir comment l'on faisait pour faire taire le tambourinement saccadé de son coeur. Existait-il des guides, des manuels pour cela ?

Mouais... Ca allait vraiment mal là c'était indéniable pour nourrir de telles pensées. M'enfin. Levant mollement le bras, la jeune fille fut sur le point de frapper lorsque finalement elle stoppa net son mouvement. Seigneur... Même pour toquer cela relevait de l'impossible. Richard était quelqu'un de sympathique d'après ce qu'elle avait pû en juger alors pourquoi cette affreuse appréhension rien qu'à l'idée de se retrouver seule devant lui ? Elle-même ne saurait trouver de réponse. Soupirant douloureusement, elle laissa finalement retomber son bras lui semblant peser une tonne sur le moment. Reculant de quelques pas, elle se retrouva adossée sur le mur faisant face à la porte et se laissa lentement choir sur le sol. Le regard empli de chagrin rivé maintenant sur le sol, la jeune fille esquissa un petit sourire plein de dérision. Si son père la voyait ainsi, il était clair qu'elle en prendrait plein la tronche de remarques répprobatrices. Curieusement, Relena venait de se rendre compte que jamais au grand jamais elle n'avait versé une larme devant ce dernier. Ni devant sa mère d'ailleurs. Par pudeur ? Fierté ? Peur ? Allez savoir... Peut-être aurait-elle dû en fait ! Car il n'était jamais bon de tout garder pour soi hélas et elle le savait bien...

Simplement cela ne voulait pas dire qu'elle était prête à se laisser aller devant les pensionnaires de cet Institut. Ils n'avaient vu d'elle que son côté "je croque la vie à pleines dents". Et cela suffisait amplement car il était hors de question maintenant de se rapprocher de quiconque. Cela avait toujours mal fini pour elle alors à quoi bon ? Mais comment faire pour ériger de nouveau toutes ces barrières si difficilement acquises et que Léo avait réussi à effriter ? Laissant échapper un petit gémissement de douleur, Relena se recroquevilla, enfouissant son visage dans ses mains. Ca nétait pas possible, elle n'y arriverait pas. Bon sang ! Mais pourquoi n'avait-elle hérité de la personnalité de son père ? Lui toujours si sûr de lui, ne se départissant jamais de sa superbe, de son calme. Lui que rien n'avait pû ébranler, toujours si froid... D'ailleurs plus elle y pensait, plus Relena se demandait si elle n'avait imaginé ses traits ravagés par la douleur alors qu'il lui avait dis qu'il serait mieux pour elle de partir loin de son pays natal. Pays qui semblait ne plus avoir de place pour une personne comme elle malheureusement... Mais y en avait-il ici ? La jeune fille commençait à en douter. C'est ainsi, prisonnière de ses sombres réfléxions et complètement perdue, que Relena se retrouva devant le bureau de Richard...

Quelques secondes après s'être laissé tomber contre le mur devant la porte du bureau, Relena pu percevoir des voix de l'autre côté. Richard n'était pas seul, mais elle ne put déterminer avec qui il s'entretenait, n'entendant que sa seule voix dont elle ne pouvait comprendre les paroles. Après plusieurs longues minutes, Richard débarqua dans le couloir par la droite, mais pas de son bureau. Il s'arrêta net lorsqu'il remarqua Relena, qu'il évalua rapidement d'un regard avant de s'en approcher, l'air légèrement inquiet.

« Relena ? Quelque chose ne va pas ? »

Question somme toute stupide, c'était évident. La jeune fille d'habitude caractérielle et pleine de vie était écroulée contre un mur devant sa porte. Mais comme la plupart des gens, mutants ou non, il ne savait pas réellement comment prendre la situation. Les voix s'atténuèrent dans le bureau, sans pour autant s'arrêter complètement, devenant presque inaudible. Richard s'adossa au mur à son tour, près de la porte, et s'adressa à la jeune fille.

« Tu ne sembles pas en super forme. Si tu veux parler, on peut aller dans mon bureau, à moins que tu ne préfères le couloir. »

Sa voix était calme, et autour, il n'y avait personne.

Etait-ce un rêve ou la jeune fille commençait à entendre des voix provenant du bureau de Richard ? Fichtre ! Mais c'est qu'elle était furieusement atteinte mine de rien ! En proie à un sérieux doute, Relena tendit l'oreille, retenant quelque peu sa respiration et guêtant le moindre bruit suspect. Et non, elle n'était pas folle, il y avait bien des personnes à l'intérieur ! Laissant finalement retomber ses mains et les posant sur ses genoux, la jeune fille se laissa aller à un lent soupir de résignation. Il n'était pas seul de toute évidence alors autant reporter sa petite entrevue. Seulement elle avait besoin de s'exprimer maintenant et savait qu'elle n'en aurait plus le courage si elle tardait. De plus, elle ne voulait converser qu'avec lui et pas avec un autre professeur ! Pourquoi ? Tout simplement parceque Richard était le seul professeur en qui elle avait toute confiance. D'ailleurs comment en aurait-il pû être autrement alors qu'il l'avait sortie d'un très mauvais pas il y a quelques mois ? Et quelle joie n'avait-elle ressentit lorsqu'elle avait appris qu'il allait lui aussi élire domicile à l'Institut ! Et en tant que professeur qui plus est ! A l'évocation de tout ceci, un lent sourire se dessina sur les lèvres de la jeune fille dont le regard se faisait maintenant rêveur...

Seulement elle dût rependre bien vite contact avec la réalité alors qu'une légère sonnerie se faisait entendre. Sur le coup, elle ne sut d'où cette dernière pouvait provenir, lui étant totalement étrangère, et pensa instantanément au bureau de Richard. Mais son ouïe finit bien vite par la guider. Son communicateur ? C'était bien la première fois qu'une personne tentait de communiquer avec elle par ce biais tiens ! Se courbant vers l'avant, elle fourra la main dans la poche arrière de son jean et l'en extirpa. Et c'est alors qu'elle entendit la voix de Joachim s'élever. Fronçant légèrement les sourcils, elle écouta attentivement les paroles de celui-ci. Paroles qui la noyèrent de nouveau dans la tristesse pour tout avouer. Si elle lui en voulait ? Pour dire vrai, elle ne savait même plus que penser de son attitude vis à vis d'elle lors de l'entraînement. Certes, elle lui en tenait toujours une certaine rancoeur quelque part car il s'agissait d'une personne qu'elle appréciait et qu'il l'avait quelque peu blessée dans sa fierté. Enfin c'était comme cela qu'elle le prenait... Et pour être fière, ca elle l'était ! Elle était bien une italienne tiens ! Ne sachant vraiment que lui répondre, Relena dût prendre quelques secondes avant de formuler d'une voix où perçait une certaine lassitude :

"Oui Joachim, il faudrait vraiment que l'on discute..."

Après tout, mieux valait régler cela au plus vite. Et puis Relena privilégiait toujours les explications. Au moins cela lui ôterait-il peut-être ce poids qu'elle avait sur le coeur. Après quelques secondes de prostration, la jeune fille se décida finalement à ranger son petit communicateur, levant en même temps le regard sur la porte du bureau de Richard. Devait-elle attendre qu'il ait terminé son entrevue ou aller toquer ? Mof, en fait, la question ne se posait même pas vu qu'elle n'oserait jamais ! Ne lui restait plus qu'à attendre... C'était étrange tout de même ce qu'elle ressentait vis à vis de Richard. Elle avait confiance en lui, l'appréciait, mais en même temps, il l'intimidait grandement... C'est l'expression toujours ravagée par la tristesse et les bras ballants que la jeune fille vit enfin ce dernier se pointer. Seulement elle aurait plutôt pensé le voir ouvrir la porte marquant la fin de la petite réunion qui se tenait dans son bureau et non le voir débarquer par le couloir... C'est d'ailleurs les yeux ronds qu'elle l'observa alors qu'il prenait la parole. Et ce qu'il lui demanda ainsi que l'air inquiet qu'il arbora la plongèrent dans un abîme de tristesse. Là était le problème avec elle, on le voyait tout de suite lorsque ca n'allait pas... Plongeant son regard noisette dans celui de Richard, Relena finit par lui murmurer d'une voix presque inaudible et emprûnte de timidité :

"Vous... Vous avez raison Richard... Ca ne va pas fort..."

Se levant finalement pour pouvoir faire face à ce dernier, Relena se laissa aller à un petit sourire chagrin. Certes, elle aurait bien voulu qu'ils puissent s'entretenir dans son bureau pour être plus à l'abri des oreilles indiscrètes, mais il semblait y avoir du monde et cela la mettait quelque peu mal à l'aise. De plus, loin d'elle l'envie de passer pour l'impolie de service ! Seulement le besoin de parler étant le plus fort, la jeune fille finit par exprimer tout haut ce qu'elle pensait tout bas, le coeur et la voix légèrement frémissants :

"Je... Je voudrais bien que l'on aille dans votre bureau mais je ne voudrais surtout pas déranger... Il semblerait que vous soyez quelque peu occupé de plus..."

Lorsque son regard croisa celui de la jeune fille, Richard le soutint sans savoir quoi en penser. Il lui rapelait d'autre situation qu'il avait déjà connu, sans pour autant ne jamais parvenir à être à l'aise. Une fille triste... il se serait cru redevenir adolescent. Pourtant il était désormais adulte, et n'en laissa rien paraître. Il faudrait qu'il affronte ce genre de situation.

Richard observa la jeune fille se lever, et tourna la poignée de la porte de son bureau, sans l'ouvrir, souriant doucement à sa remarque sur le fait de ne pas vouloir déranger. Il faisait cela souvent avant. Etrangement, le fait de pouvoir se diviser et de discuter face à face avec lui même l'aidait à mieux s'y retrouver, à réfléchir plus efficacement qu'en un combat intérieur pensée vs pensée.

« Ne t'en fais pas, ce n'est que moi. J'ai l'habitude de faire ça, ça m'aide à me concentrer, à réfléchir. »

Il ouvrit enfin la porte, révélant deux Richard qui disparurent après avoir posé sur le bureau ce qu'ils avaient dans les mains. Richard s'avança vers le bureau, empila quelques feuilles éparpillés sur lesquelles Relena pu reconnaître les plans de l'immeuble de leur entraînement matinale, et s'empara du dossier d'une chaise afin de se mettre du même côté du bureau que Relena, l'invitant à s'assoir.

« Assieds-toi. Alors, dis moi tout. Par contre je te préviens, si c'est un problème de garçon je crains fort de ne pas t'être d'une grande utilité! »

Tentant de la mettre à l'aise, Richard s'assit en face d'elle. Qu'est-ce qui pouvait la troubler au point de perdre ainsi son assurance, il se le demandait bien.

Tandis que Richard l'observait de ses yeux perçants, ne pouvant y lire malheureusement aucune expression particulière, Relena tentait tant bien que mal de soutenir son regard, le palpitant quelque peu tremblant et curieusement, un vieil air français des années 80 et chantonné quelques fois par ses amis, qui eux, devaient l'avoir appris par leurs parents à n'en pas douter, lui revint à l'esprit. Elle n'avait d'ailleurs jamais su qui en était l'auteur mais s'en était toujours fichue royalement. C'était quoi déjà les paroles ? Ah oui ! Il s'agissait d'un truc comme : "Elle a les yeux revolver, elle a le regard qui tue..." Seulement là, cela s'appliquerait plus à l'homme enfin professeur, il ne faudrait pas qu'elle se mette à l'oublier d'alleurs, qui lui faisait face. Il fallait l'avouer, Richard avait un regard bleu qui vous transperçait. Comme la psychologue en un sens à ceci près qu'elle, ne pouvait réellement vous voir... La jeune fille avait de même l'impression que Richard pouvait voir à travers elle et cela ajoutait à son malaise quelque peu croissant. Relena, ne sachant trop comment réagir, n'osa esquisser le moindre mouvement, préférant attendre que ce dernier l'invite à pénétrer les lieux semblant déjà investis par quelques présences...

Lorsque cette dernière vit le petit sourire qui s'était dessiné sur ses lèvres alors qu'il ouvrait la porte, elle ne put s'empêcher de l'en trouver des plus charmants et une légère rougeur, bien que fugace, vint colorer ses joues. Finissant par se rendre compte du trouble suscité par ce dernier, la jeune fille en rougit de plus belle et préféra alors détourner le regard, espérant de tout coeur que celui-ci finirait par disparaître. Et puis c'était quoi ce coeur qui valdinguait dans tous les sens ? Il fallait asolument qu'elle se reprenne et vite sinon son interlocuteur aurait tôt fait de le remarquer, ce que Relena ne voudrait pour tout l'or du monde ! Mais quelle joie de l'entendre dire que les personnes présentes dans son bureau n'étaient autres que lui ! Son appréhension quant à un quelconque dérangement fondit comme neige au soleil et les traits de la jeune fille s'éclairairent en un large sourire laissant refléter tout son soulagement. Certes, l'idée de se retrouver seule devant lui, mettant son coeur à nu, l'intimidait énormément, mais en même temps, pouvoir partager, et pour la première fois depuis des lustres, ses tourments avec une personne en laquelle elle avait toute confiance, la plongeait dans le plus grand des amadements...

De même, Relena comprenait parfaitement le fait que ce dernier ait sa manière à lui de faire le point et aussi étrange soit-elle. Lorsque celui-ci poussa finalement la porte, laissant découvrir son petit cocon, le regard de la jeune fille s'accrocha aux deux personnes qui se trouvaient à l'intérieur et ses yeux finirent par s'arrondir sous la surprise lorsque celles-ci disparûrent après dépôt de paperasse. Elle connaissait pourtant le pouvoir de Richard, seulement cela restait toujours un spectacle des plus surprenants pour elle. Alors que celui-ci entrait dans la pièce, se dirigeant tout droit vers son bureau, farfouillant dans sa pile de papelars, Relena hésita quant à la marche à suivre. Devait-elle le suivre ? Ou attendre un quelconque signe de ce dernier ? La bienséance lui menait à penser qu'il valait mieux attendre et c'est alors ce que fit la jeune fille, se contentant simplement d'avançer de quelques pas pour s'arrêter juste au niveau de l'entrée. Tandis que son regard suivait les mouvements de Richard, il finit par accrocher l'une des feuilles volantes et ses sourcils se fronçèrent alors qu'elle y distingua les esquisses d'un plan qui ne lui semblait pas complètement étranger. Seulement sur le moment, elle n'aurait su dire où elle en avait déjà vu un de semblable...

Richard, après quelques rangements, finit par l'inviter à s'asseoir et Relena se décida à entrer dans la pièce. Fermant doucement la porte derrière elle, elle se dirigea lentement vers le siège lui étant destiné et s'y assit timidement sans pour autant croiser le regard de son interlocuteur. Il finit d'ailleurs bien vite par reprendre la parole et une fois ses propos parvenus à ses oreilles, Relena leva brusquement le regard sur Richard, complètement déroutée. Puis, après la déroute, vint la gêne et les joues de la jeune fille virèrent au vermillon. Mais pourquoi donc pensait-il qu'il pouvait s'agir d'un gars ? Il était bien loin du compte en tout cas... Un petit ami ? Elle n'en avait pas et ca n'était pas son principal souci qui plus est. Lui parler des pensionnaires et du mal que l'indifférence de certains avait suscité en elle ? La jeune fille ne voyait pas vraiment comment aborder ce sujet-là. Il y avait tellement de choses qui trottaient dans son esprit en fait. Mieux valait alors se lançer sur celle qui lui semblait la plus importante. De plus Richard aurait-il peut-être quelques informations vu que lui-même était avocat pensa-t-elle avec espoir. Prête à s'exprimer, la jeune fille ne put cependant proférer aucun son, son coeur cognant un tantinet plus fort à la vue de celui qui lui faisait face et qui se retrouvait maintenant non loin d'elle. S'il pensait la mettre plus à l'aise assis en face d'elle, c'était rapé ! Cela ne lui faisait que prendre un peu plus conscience de sa présence...

D'ailleurs Relena avait du mal à comprendre pourquoi elle réagissait ainsi face à lui. A bien y réfléchir, son emoi semblait bien plus fort que lorsqu'elle côtoyait Léo et cette constatation l'effrayait quelque peu. Etait-elle en train de tomber sous le charme de son beau regard bleu ? Se morigénant, elle se força du mieux possible à reprendre contenance. Ses parents ! Ses parents ! Il fallait qu'elle les garde à l'esprit ! Quelle garde à l'esprit que l'homme, le professeur bon sang de bois, qui lui faisait face, était peut-être dans la capacité de lui apporter toutes les réponses qui ne cessaient de la tarauder à leur sujet. Et puis leur renommée était assez grande pour qu'on les connaissa de même dans ce pays d'après ce que lui avait balançé son père la voix bourrée de fierté. Il allait aussi falloir s'entretenir à propos de l'entraînement de la veille mais pour le moment, ses parents passaient avant. Baissant finalement le regard sur ses mains jointes et qu'elle triturait nerveusement d'ailleurs, la jeune fille se décida, après quelques secondes de tumulte intérieur, à lui demander, la voix manquant singulièrement d'assurance mais néanmoins emprûnte d'espoir :

"Non, il ne s'agit en aucune manière d'un jeune homme... Richard... Les noms de Luigi et Suzy Balistrari vous évoquent-ils quelque chose ?"

Richard ne s'était pas rendu compte du trouble que lui même inspirait à la jeune fille, tandis qu'il l'invitait à entrer et la confrontait à son pouvoir, ne fut-ce que pour quelques secondes seulement. Pour autant qu'il sache, il n'avait jamais eu à donner d'explication quant à sa méthode de réflexion, et s'était mieux ainsi. Comme les autres avant elle, Relena ne lui en posa pas plus. Elle se contenta de rester silencieuse un moment, s'asseyant. L'avocat attendit silencieusement que la mutante prenne la parole car près tout, c'était elle qui était venue lui parler, alors il fallait lui laisser le temps de le faire.

Il ne comprit pas de suite ce que signifiait ses mots, et se contenta de l'observer silencieusement. Il se doutait que Luigi et Suzy Balistrari était des personnes importantes pour Relena, bien qu'il ne sut pas exactement comment, ni à quel point. S'il connaissait leur nom ? Richard fronça les sourcils, cherchant à se remémorer s'il avait effectivement entendu ces noms quelque part. Son regard dévia sur la gauche tandis qu'il réfléchissait.

« Il ne me semble pas... qui sont-ils ? Je devrais les connaître ? »

L'avocat attendit de nouveau. Quelque chose lui disait que sa réponse ne satisferait pas la jeune fille, et il regrettait de ne pouvoir lui dire qu'il les connaissait. Mais à quoi bon répondre autre chose, elle s'en rendrait certainement compte.

« S'il s'agit de personne ayant un lien avec ma profession, je rencontre pas mal de monde chaque jour. Mais je ne crois pas connaître ces personnes. »

Gardant obstinément le regard baissé sur ses mains jointes et malmenées, Relena attendait la réponse de son interlocuteur, le coeur cognant à coups redoublés et le corps tendu sous l'appréhension. Le trouble qu'elle ressentait faisait maintenant place à une vive inquiétude. Et si ce dernier n'avait jamais entendu parler d'eux ? A bien y réfléchir, c'était tout à fait possible vu qu'il avait dû en côtoyer des avocats de par son métier. Mais le contraire aussi était une éventualité et c'est à cette même éventualté que la jeune fille s'accrochait avec un espoir presque palpable. De plus, elle ne voyait vraiment pas qui, à part Richard, pourrait lui apporter la réponse à toutes ses espérances les concernants. A moins que... La jeune fille finit par fronçer les sourcils en proie à la plus grande réfléxion. Si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, Cassandre, la psychologue, avait la possibilité d'avoir accès au passé ainsi qu'au futur de tout un chacun... Seulement Relena ne la connaissait pas assez, voir presque pas et ne lui accordait alors pas grande confiance. Certes, cette dernière lui inspirait énormément de respect par son statut de professeur, tout comme les autres d'ailleurs, mais cela n'allait pas plus loin...

Richard se décida finalement à lui répondre, ce qui coupa court à ses pensées. Mais quelle décéption pour elle de l'entendre proférer ces mots qu'elle redoutait plus que tout. "Il ne me semble pas..." L'impression qu'elle en ressentit fut son coeur se fendant en mille morceaux et une irrépressible envie de pleurer. Sans le vouloir, son interlocuteur venait de la rendre encore plus malheureuse qu'elle ne l'était avant cela. Simplement la jeune fille ne lui en tenait aucune rigueur. Ca n'était en aucune manière de sa faute après tout. Non, c'était la sienne. Relena avait douloureusement conscience qu'elle n'aurait jamais eu à avoir cette triste conversation si elle n'avait été celle qu'elle était, une erreur de la nature comme les appelaient les autres. Elle serait toujours auprès d'eux et le coeur en paix. Et en cela, elle maudissait profondément sa destinée. Que devait-elle faire alors ? Quitter cet Institut pour retrouver les siens ? Mais en aurait-elle seulement le courage ? Pour dire vrai, l'idée de se retrouver de nouveau seule et de devoir faire face à toutes ces escarmouches la terrorisait énormément. Simplement le lien qui les unissaient elle et ses parents était si fort que la jeune fille se savait prête à prendre tout de même ce risque...

Et tant de questions que lui posait maintenant Richard... Ne sachant que répondre sur le coup et ayant le plus grand mal à laisser aller le moindre son tant la douleur qui lui martelait le coeur l'oppressait, la jeune fille ne put alors que lui répondre d'une voix étranglée où perçait son immense décéption :

"Oh..."

Bien qu'elle s'y essayait, son regard restait encore et toujours rivé à ses mains, refusant d'accrocher celui de la personne qui lui faisait face. En fait, Relena mettait toute son énergie dans sa lutte contre ses larmes qui bataillaient pour sortir et lever la tête lui devenait alors quasiment une épreuve de force. Se forçant finalement à méditer sur les interrogations de Richard, la jeune fille se laissa aller à un lent et silencieux soupir mêlant frustration, décéption et chagrin comme si ce dernier pouvait évacuer tous ces sentiments qui mettaient son coeur à l'agonie. Il semblait ne pas être en mesure de faire le lien de filiation légitime entre elle et les Balistrari et cela était parfaitement normal. Personne n'avait d'ailleurs jamais pû faire le rapprochement. Au tout début, et pendant longtemps, même elle n'avait pas compris pourquoi ses parents préféraient tous deux la voir porter le nom de jeune fille de sa mère et non celui de son père, ce qui aurait été plus logique par ailleurs. Et ces derniers avaient fini par le lui expliquer. Son père avait dû se faire avocat de la défense contre une bande de mafiosi et l'avocat de la partie adverse n'avait rien pû faire face aux talents de Luigi Balistrari. Ces mêmes mafiosi avaient alors juré vengeance. Depuis lors, Relena Balistrari était devenue Relena Scott pour éviter que quiconque puisse remonter jusqu'à elle. Encore une fois, ses parents n'avaient pensé en priorité qu'à sa sécurité...

Et Dieu qu'elle voulait les revoir ses parents ! Le visage de Cassandre lui trottait maintenant à l'esprit seulement la jeune fille hésitait quant à lui toucher mot de sa situation. Parler des siens était chose peu aisée pour elle et encore pire lorsqu'il s'agissait d'en parler avec une personne dont la confiance envers elle était limitée. Peut-être le mieux était-il de retourner en Italie en fin de compte... Finissant par lever le regard par un brusque accès de courage, Relena le plongea dans le beau regard bleu de Richard. Et, après quelques secondes où cette dernière s'y noyait, elle finit par prendre la parole, la voix beaucoup plus faible qu'à l'accoutumée :

"Il s'agit de mes parents... Effectivement eux aussi sont avocats, et j'avais dans l'espoir que vous les connaîtriez ou que vous auriez peut-être entendu parler d'eux... Mais ca n'est pas le cas hélas... Tant pis..."

Que dire d'autre ? Lui conter comment il se faisait qu'elle se faisait appeler Scott et non Balistrari ? Lui avouer son besoin d'avoir ne serait-ce que l'ombre d'une nouvelle les concernants ? Non, elle ne pourrait pas et ce malgré la confiance qu'il lui inspirait. De plus, qu'est-ce que cela pourrait changer ? Il ne les connaissaient pas. Alors il n'y avait plus rien à ajouter à leur sujet selon elle. Mais comme cela était dommage que la seule personne avec laquelle elle se sentait apte aux confidences ne puisse l'aider plus que cela ! M'enfin, Richard n'y était pour rien, seule la mauvaise fortune était à blâmer dans tout cela. Après un long moment de flottement où Relena tentait de réorganiser ses pensées et dont le regard toujours empli de tristesse accrochait maintenant la pile de feuilles qui se trouvait à quelques centimètres de son interlocuteur, la jeune fille se décida à mettre l'autre sujet qui la taraudait le plus sur le tapis. Ce fut d'ailleurs le plan qu'elle avait aperçu quelques minutes auparavant qui l'y incita. Elle se souvenait maintenant pourquoi il lui semblait si familier. Il était vrai qu'elle ne comprenait toujours pas pourquoi Richard avait fait appel à elle et d'autres élèves que la jeune fille connaissait plus ou moins pour les livrer à cet entraînement que Relena préférait oublier... Posant de nouveau le regard sur Richard, elle lui demanda alors, la mine interrogative :

"Dites-moi Richard... Pourquoi m'avoir demandé à moi ainsi qu'à d'autres de se plier à votre entraînement ? Je veux dire... Pourquoi nous en particulier ?"

Visiblement, Richard avait vu juste lorsqu'il s'était dit que Relena n'aimerait pas sa réponse, car il s'agissait certainement de personne proche d'elle. Seulement il ne s'était pas imaginer qu'il s'agissait de ses parents. Il savait très bien que parents et enfants pouvaient ne pas avoir le même nom, mais cela restait cependant assez rare. Il lui en aurait bien demander la raison, mais songea que ce n'était peut-être pas le moment pour ce genre de discussion. Il vit la déception dans le regard de la jeune fille, et regretta de ne pas connaître ces gens.

Il garda un moment le silence, s'apprêtant à formuler une proposition. Mais Relena le devança en lui parlant de l'entraînement et des élèves qui y avaient participer. Il mit alors son idée de côté, et se contenta de satisfaire à ses interrogations actuelles.

« Je pense que tu n'es pas sans savoir que l'institut à mis en place un système d'équipe, afin de vous entraîner à utiliser vos pouvoirs, seul ainsi qu'à plusieurs. Vous n'aviez pas d'équipe, alors nous vous avons réunis afin de vous permettre, à vous aussi, d'avoir cet entraînement, pour que vous ne restiez pas sur la touche pendant que les autres progressent. »

Richard resta assez flou sur les élèves choisient pour cette session d'entraînement avec lui. Certain n'avait effectivement pas eu le privilège de participer, et il ne donna pas la raison de ce choix. Le léger sourire qu'il avait eu en répondant à sa question se dissipa de nouveau, reprenant un air sérieux.

« Au sujet... de tes parents. Je ne les connais peut-être pas, mais je peux tout de même me renseigner, voire prendre contacte avec eux si tu le souhaites. »

L'avocat savait que sa réponse n'avait pas été celle attendue, et il se doutait que Relena attendait plus qu'un simple 'non, désolé'. C'était important pour elle, après tout, il s'agissait de ses parents. Normal qu'elle veuille des nouvelles. Autre chose le troubla, lorsqu'il s'en rendit compte.

« Tu ne leur as pas parlé depuis ton arrivé ici, n'est-ce pas ? »

Richard attendit avec patience la réponse de Relena quant à sa proposition pour contacter ses parents. Il ne savait pas si la jeune fille allait accepter ou non, bien qu'il se doutait qu'elle en ai envie. Aussi, il fut soulagé, étrangement, de savoir qu'elle acceptait. Pourquoi est-ce qu'il voulait l'aider, il n'en savait rien. Dans sa profession, c'était ce qu'il faisait le plus souvent, sortir les gens du pétrin, comme il l'avait fait avec elle lors de leur rencontre. Ce qu'il voulait, c'était sortir les mutants de leur condition, même s'il n'était pas aveugle et savait parfaitement que certain d'entre eux utilisaient leur capacité à tords et à travers pour des raisons plus que douteuses. Mais les humains n'étaient-ils pas pareil ? En moins dangereux, certes, mais pareil.

La jeune fille confirma sa pensée, elle n'avait effectivement pas parler avec ses parents depuis leur arrivé, cela faisait donc un bout de temps. Il comprenait que celle-ci s'inquiète à leur sujet, et veuille simplement leur parler. Eux non plus ne devait même pas savoir si leur fille était bien arrivé à destination. Ce qu'il se demandait maintenant, c'était ce que ces derniers diraient s'il parvenait à prendre contacte avec eux, et leur qu'il disait que la jeune fille était dans un institut pour mutant. Il pensait ceux-ci au courant, sans en être certain. Il préféra cependant laisser ce sujet de côté. Il verrait bien.

« Très bien, je vais tenter de prendre contacte avec eux. Je te préviendrais lorsque je les aurais trouvés. »

Richard se redressa sur sa chaise. Il voyait à quel point Relena était touchée par sa proposition, et sourit tendit qu'elle s'exprimait, l'air de nouveau joyeuse. Au moins n'était-elle plus déprimée par cela pour l'instant, et il espérait ne pas avoir à lui fournir de mauvaise nouvelle. Il ignorait totalement ce qu'il allait trouver. L'avocat se leva, et se dirigea vers la porte pour la lui ouvrir.

« Ne t'en fais pas, c'est un plaisir de te rendre service. Et si jamais tu as besoin de parler, ou même pour rien, n'hésite pas! Il est rare qu'il n'y ai personne dans mon bureau. »

Il sourit, la jeune fille comprendrait certainement son allusion. Surtout après son entré précédente dans cette pièce.

chambre ( je ne suis pas sur que la porte soit déjà ouverte mais je fait comme si c'était le cas dsl si sa dérange j'édite mon post )

Kieran arriva d'un pas décidé devant la porte du bureau du professeur Fish . il avait cependant un peu l'estomac nouer . Il ne savait pas vraiment comment son professeur réagirait face a ce qu'il avait a lui dire , peut être serait il soulagé d'avoir un boulet en moins , en tout cas les autres membres de son équipe serait sûrement content .


il arriva devant la porte et s'apprêta à frapper lorsque celle ci s'ouvrit . laissant apparaître le professeur fish en compagnie de Relena que faisait elle ici , kieran n'avait pas prévu de la rencontrer il se rappelait encore le regard noir que tout ces camarades lui avait lancé et il n'était pas prêt a assumer leur regard . c'est donc d'un air gêner que kieran dit :

" Bonjour monsieur Fish , bonjour Relena "

puis il s'empressa d'ajouter :

" désolé si je vous dérange je repasserait . "

Kieran était visiblement anxieux et gêné et son regard fuyait celui de relena .

Richard se tourna pour apercevoir Kieran qui se tenait devant la porte. Lui aussi ne semblait pas aller particulièrement bien et, pendant une seconde, Richard faillit l'envoyer Cassandre, car après tout c'était bien elle la psychologue et pas lui. Mais il ne le fit pas, songeant qu'il s'agissait de son équipe, et qu'ils n'avaient pas forcément besoin d'un psy mais seulement de parler. De plus, il se pouvait très bien que le jeune homme veuille lui parler de l'entraînement, où il n'avait pas excellé.

Relena sortit du bureau, laissant Kieran avec Richard sur le seuil. Il l'invita à entrer, et referma la porte derrière eux afin de ne pas être dérangé de façon inopportune. Il faudrait que l'avocat s'occupe de cette histoire pour Relena, il le ferait sans doute le soir même... Afin de ne pas la faire attendre davantage, après trois mois, sa patience atteindrait bientôt sa limite.

« Qu'y a-t-il Kieran ? »

Il se tourna vers lui, attendant qu'il lui expose le pourquoi de sa présence ici. Il se doutait que le moral du jeune homme ne soit pas au plus haut...

kieran regarda relena partir elle n'avait vraiment pas l'air d'aller bien . Kieran espérait que sa ne serait pas trop grave . le professeur lui demanda ce qui l'amenait ici , et c'est avec un visage tendu et une voix serrer que kieran dit :

" je vient au sujet de l'entraînement d'hier "

Kieran s'arreta afin de voir la réaction de son professeur .puis il enchaîna :

" je voudrait quitter l'équipe , je veut dire je ne pense pas être fait pour cela "

Kieran avait de plus en plus de mal a dire correctement ses mots , il sentait les prémices de larme monter en lui faisant tout son possible pour les retenir. c'était l'une des premières fois de sa vie qu'il appartenait a un groupe et cela c'était soldé par un échec de sa part jamais il n'arriverait a se le pardonner . il reprit d'une voix entrecoupé :

" hier si cela avait été réel j'aurais put mettre la vie des autres en danger et cela je ne puis pas l'accepter , Monsieur Fish nous sommes des ados et je n'arrive pas a comprendre le pourquoi de ces équipes , de ces entraînements , je ne suis pas préparer a cela je ne suis qu'un ados . "

Kieran s'arreta il avait énoncé ce qu'il avait sur le coeur , sa peur de ne pas être a la hauteur et son incompréhension de cet institut . Pour une fois il avait réussit à ne pas faire couler de larmes .

Richard hocha la tête lorsque Kieran dit être venu au sujet de l'entraînement, comme il s'y était attendu. Ce sujet semblait bien présent dans l'esprit de ces participants, ce qui était bien entendu normal, même si c'était plus que ce à quoi Richard s'était attendu. En effet, il attendait des réactions, positive ou négative. Pour l'instant, il n'avait eu que des échos négatifs, et Kieran achevait de lui donner cette impression en lui annonçait qu'il voulait une équipe qui n'était d'ailleurs pas encore réellement formé.

Il observa un instant Kieran, tandis que celui-ci continuait sur sa lancé. Effectivement, il n'était qu'un adolescent. Et c'était bien pour cela que ces équipes étaient mise en place, afin qu'ils apprennent avant qu'il ne soit trop tard.

« Je ne suis pas sur que tu en es vraiment envie Kieran. Je me doute que l'échec de l'entraînement n'a pas dû être facile à encaisser, mais de là à vouloir quitter une équipe qui n'est même pas encore formé... »

Il marqua une pause, laissant le temps à Kieran d'assimiler ce qu'il lui disait. Peut-être que si le jeune homme lui redemandait plus tard, il accepterait, mais pour l'instant, il n'en avait nullement l'intention. Il semblait avoir plutôt besoin d'explication.

« Très bien alors écoute, ces entraînements sont là justement pour ça. Pour essayer, pour éventuellement se tromper. Du moment que tu ne refais pas la même erreur deux fois, alors il aura servit à quelque chose. Je ne m'attends pas à ce que vous soyez une équipe d'intervention du SWAT surentraîner, au contraire. Tu sais que les mutants n'ont pas vraiment la cote ces temps-ci, et c'est justement pour ça qu'on veut vous préparer. Vous avez ainsi également la possibilité d'exercer vos pouvoirs sans risque de vous blessez. »

L'avocat laissa de nouveau quelques secondes.

« Je me doute que tout cela est nouveau, mais dit toi que ce n'est pas parce que tu es un ado que tu ne peux rien faire. Et dit toi également que vous tous, et je ne parle pas seulement de toi, n'auriez sans doute pas réagit de la même manière s'il avait été question d'une situation réelle. Enfin tout cela pour dire que pour le moment, je pense qu'il est préférable que tu restes. »

Richard laissait la discussion ouverte, Kieran aurait peut-être à répondre à ce qu'il venait de dire. Mais sa décision semblait prise de ne pas accepter la requête de Kieran. Ce n'est pas en un entraînement que le jeune homme allait prendre conscience de ses capacités, qui de plus n'était même pas encore à demi développé. S'il avait eu l'air déterminé, il l'aurait peut-être laissé faire, mais ce n'était pas le cas.

Kieran écouta Richard lui répondre , en effet le jeune homme n'était plus aussi sur de lui et cela le dérangeait grandement .toutefois les éclairages que richard lui apportèrent le soulagèrent grandement .
cependant kieran ne pouvait s'ôter de la tète qu'il n'était pas fait pour cet équipe aussi répliqua t-il :

" monsieur merci je comprend mieux maintenant l'intérêt de ces entraînements, mais pour ce qui est de l'équipe , comment les autres pourront me faire confiance après ce qui c'est passé hier , et j'ai trop peur d'être un fardeau , William , joachim et lucas il ont l'air fait pour sa pour les entraînement et agir , mais moi je ne sais pas si j'en ai le courage et les moyen ."

kieran s'arreta cherchant ses mots :

" toutefois je m'en remet a votre jugement ,mais je tient juste a vous prévenir que je ne pense pas être a la hauteur et que j'ai peur d'attirer plus d'ennui au groupe ."


Kieran s'arreta sa volonté de quitter l'équipe n'était pas vraiment forte il laissait la décision pour l'instant au professeur fish .