[Baltimore] Nouvelle vie...

Enfermé dans sa chambre, William réfléchissait étendu sur son lit, les yeux fixant un point imaginaire du plafond. Il réfléchissait aux évènement qui avaient créer la spirale, la tornade de peur qui planait à présent au sein de sa famille déjà éprouvé par le destin. Tout avait commencé parce qu'il avait révélé son plus récent secret à son meilleur ami. Il avait cru pourvoir lui faire confiance, il avait cru qu'il garderait cela pour lui, mais il n'avait jamais pensé qu'il le haïrait à ce point à vouloir le lapider vivant en le traitant de monstre ou de tout autre surnom donné à ceux que l'on appelait des mutants et dont il faisait à présent partit. Il avait eu des doutes au tout début, mais à présent il ne pouvait plus réfuter cette fameuse hypothèse; il faisait bien partit de cette nouvelle classe d'hommes et de femmes de tout âge de tout genre.

*Est-ce que je devrais me réjouir parce que je peux m'amuser avec du feu sans me brûler même si j'ai peur de ce qui va peut-être se passer?*, se demanda-t-il

Pour l'instant, son avenir s'annonçait vraiment sombre. Depuis sa gaffe, puisqu'apparemment s'en était une, il n'était pas retourné à l'école, il ne voyait plus personne à part ses parents et restait la très grande majorité de son temps dans sa chambre. Sa mère restée à la maison afin que rien ne lui arrive, il n'y a que son père qui travaille et ce dans une peur immense. Il trouvait cela malheureux et très triste surtout car c'était à cause de lui. Ils auraient bien pu le jeter à la rue et le renier comme d'autres parents avaient fait à leur enfant, il l'avait lu cela dans des articles de journaux sur Internet, mais non, ils l'avaient gardés et même cachés aux yeux de tous et de toutes... du moins, en grande apparence. Malgré tout, isolé aux yeux du monde comme il l'était, il ne trouvait pas sa situation si pire que cela. D'une certaine manière, il trouvait cela bien mieux qu'à l'école là où il passait comme inaperçu.

*Au moins, ici, je ne me fais pas écoeurer par les autres... Kate me manque. M'aurait-elle mieux compris que Dean? Se serait-elle aussi enfuie devant moi avec la peur dans les yeux? M'aurait-elle dénoncé à ses parents?*

Fermant les yeux, il balança la tête de gauche à droite afin d'effacer ces nouvelles questions de son esprit. Seulement, elles étaient déjà présentes en lui et le doute s'insinua de plus en plus en lui. Voulant se changer les idées, afin de ne plus réfléchir à quoi que ce soit et surtout à sa situation présente, il prit une petite carte mémoire d'un film et la connecta à la télévision qu'il y avait dans sa chambre (si je fais erreur sur la technologie, dites-le moi). Les lumières éteintes, le film débuta, une comédie familiale avec son actrice préférée qui n'était nulle autre qu'Evelyn Newman.

*Je me demande si papa va revenir à la maison pour souper.*, fut le dernier questionnement qu'il se demanda

Mettant toute son attention sur le film, il se força à essayer d'oublier toutes ses peurs à propos de sa nouvelle condition et à propos de sa famille. Malheureusement, il ne réussit pas. Telle une souris prise au piège dans un coin par un chat très proche, il pouvait ressentir tout au fond de son lui-même une sensation de regard froid et affamé et un appétit meurtrier et très grand.

William regardait son film avec peu d'attention, son esprit ne s'y accrochait pas et glissait vers des pensées grises. Il pensait à ses parents, à la vie d'avant, quand il était "normal", il pensait à Kate et au trio qu'ils formaient avec Dean... un trio qui n'était plus à présent. Will était seul... seul face ce corps qui n'était plus humain et qui était devenu un étranger.

Soudain, il fut tiré de sa rêverie par un coup à la fenêtre, comme si on avait envoyer quelque chose dessus. Se rapprochant, il regarda en contrebas et faillit se décrocher la mâchoire en voyant la personne la plus improbable : Kate !

Se dépêchant d'ouvrir la fenêtre, Will eut à peine le temps de parler que Kate lui lançant :

- Dean m'a appelé... je suis passé chez tes parents et ce sont eux qui m'ont donné l'adresse... je peux monter ?!

Kate se frottait les épaules et piétinait sur place, il faisait froid et un nuage de vapeur s'élevait de sa bouche à chaque respiration.

Habituellement, lorsqu'il écoutait un film, il arrivait à se laisser embarquer dans l'histoire et ainsi tout oublié, mais là non, vraiment pas. William essayait, essayait et essayait et ce avec force, mais sans succès. En plus, le long-métrage commençait à l'ennuyer. Le laissant continuer, il se recoucha et refixa son point imaginaire au plafond. Tout à quoi il avait pensé dans la journée revint dans sa tête le dérangeant en haut point. Lui habituellement souriant devenait tranquillement triste et mausade. Sans pouvoir s'en empêcher, il sentit quelques larmes de douleur commencer à couler de ses yeux, mais il ne les laissa pas aller plus loin, il les essuya d'un coup de mains.

*Faut pas me laisser aller comme ça. Maman et papa font leur effort pour moi, faut que je tienne le coup, il le faut... pour eux.*, pensa-t-il

Essayant de se redonner courage, mais toujours dans ses pensées si grises, il entendit du bruit. Il aurait pu chercher d'où il venait, mais il reconnaissait ce son distinctif de sa fenêtre se faisant frapper par quelque chose. Se levant rapidement, il se demanda s'il était prudent d'aller voir. Peut-être était-ce un piège pour savoir s'il était toujours là et non partit il ne savait trop où comme l'avait dit et annoncé ses parents dans le quartier. Malgré la prudence qu'il devait observé avec le plus grand soin, il ne put s'empêcher d'aller voir poussé par l'instinct de la curiosité. Observant d'un coin, afin de ne pas se voir, il fut vraiment très surprit de voir une personne qu'il ne croyait ne plus jamais revoir... du moins, avait-il commencé à penser cela face à ce qui était arrivé avec Dean.

*Kate... mais qu'est-ce qu'elle fait là?*, se demanda-t-il

Toujours surprit, estomaqué comme pas un, Will essaya de lui demander ce qu'elle faisait là, mais ne put prononcé que son nom avant de se faire couper la parole par la dite demoiselle. De toute façon, il n'aurait pas réussit à lui poser sa question tellement il n'en revenait pas. Vraiment, tout cela était trop bizarre.

''Euh... oui oui, passe par la porte arrière, je viens t'ouvrir.'', réussit-il à dire

*Pourquoi est-elle là?*, se questionna-t-il de nouveau

Sans perdre plus de temps, il referma la fenêtre et sortit de sa chambre en courant comme s'il avait le feu au derrière. Il voulait absolument savoir pourquoi elle était là et le plus vite il le saurait, plus vite il serait apaisé... ou peut-être pas. Tout en descendant au rez-de-chaussée, il commença à se demander s'il n'était pas embarqué dans un piège dont Kate n'était qu'un pion. Si c'était le cas, il devrait se méfier, mais il était à vrai dire trop tard pour la prudence; il avait déjà révélé qu'il était là. Malgré tout, juste pour revoir son amie, c'était un risque à courir et qu'il était prêt à courir... même s'il devait quitter la maison en déserteur. Il aimait ses parents et s'il devait s'en aller comme ça en coup de vent pour leur éviter un malheur de plus causé par lui, alors il partirait.

*Mais qu'est-ce qu'elle fait là?*, se demanda-t-il encore une fois

Kate disparut rapidement en direction de la porte.

Lorsque Will ouvrit, il tomba nez à nez avec la jeune fille :



Elle lui sauta dans les bras avant même qu'il ait pu dire un mot et souffla :

- Bon sang Will... j'étais tellement inquiète ! Cet abruti de Dean... il m'a dit que tu t'étais changé en monstre ! La prochaine fois que j'le vois je lui colle mon pied aux fesses !

William sentit dans cette étreinte que la jeune fille était frigorifiée, elle était si froide et son corps tremblait. Sa joue contre celle du garçon était glacée.

- Quand j'ai su qu'il t'arrivait quelque chose je me suis précipité pour prendre le monorail, d'ailleurs comme tu peux le constater j'ai pas emporté ma garde-robe complète...

Elle n'avait qu'un petit sac à dos probablement pris à la hâte dans une armoire et bourré de vêtements choisis à la volée.

- Ca te dérange pas si je reste ici cette nuit ?... On pourrait peut-être fermer la porte déjà non ?!

Effectivement, l'air glacial s'engouffrait par la porte, mais William commençait seulement à s'en apercevoir après cet enchainement rapide d'émotions.

(Eh bien, c'est pas n'importe qui la Kate (oulala Hayden Panettiere, oulala Hayden Panettiere), on ne se demande plus pourquoi Willy la baleine pensait à elle comme ça... même s'il a 14 ans .)

Tout en continuant de se poser la même et unique question, le jeune McCallister ouvrit la porte arrière à Kate. En étant ainsi face à face, il commença à se demander s'il ne s'était pas endormit et par conséquent s'il ne rêvait pas car la vision de son amie devant lui ainsi paraissait si irréaliste. Pourtant, lorsqu'elle lui sauta dans les bras et qu'il sentit ce contact entre eux, il dû admettre avec certitude qu'il ne rêvait pas puisqu'elle était bien réelle ainsi dans ses bras en chair et en os.

*Mais qu'est-ce qu'elle fait là?*, fut la principale pensée qui l'occupait

Les autres étaient à savoir comment elle se portait, comment avait-elle réagi lorsque Dean lui avait dit et apprit la nouvelle de son pouvoir sur le feu et tout un tas d'autres questions. Quelques secondes s'étant écoulé depuis qu'elle s'était jeté sur lui, presque ruée, elle prit la parole. Il ne put s'empêcher de sourire quelque peu et ce en coin, mais ne répondit point mot. Tout en continuant de l'écouter parler, il put remarquer qu'elle était gêlée. Depuis qu'il avait découvert son don ou pouvoir, il était devenu plus sensible aux changements entre le froid et le chaud, entre le feu et la neige et ainsi de suite. Pourtant, comme encore pétrifié d'une stupeur passagère, il restait là serrant son amie dans ses bras sans bouger, sans rien faire de plus. C'était comme si on l'avait transformé en statue vivante et elle en était la cause.

*Elle ne l'a pas crue? Devrais-je lui montrer que Dean n'avait pas tort? Si j'utilisais mon pouvoir pour la réchauffer? Non, mauvaise idée... ou peut-être pas. Je la réchauffe?*, se demanda-t-il de plus en plus inquiet à propos de l'éventuelle réaction qu'elle pourrait avoir s'il lui révélait son pouvoir

Ne décidant de ne pas user de son pouvoir, il remarqua le sac à dos qu'elle avait amenée avec elle. Ne sachant pas combien de temps elle resterait chez lui à Baltimore, il pensa au linge de sa mère qui pourrait lui faire. S'il n'était pas aussi surprit, il aurait pu aussi se souvenir que Kate avait oubliée quelques morceaux chez lui par le passé et que le tout se trouvait dans une boîte dans la remise. Sans perdre une seconde à ses paroles, les buvant presque littéralement, il fût gêné de ne pas avoir refermé la porte derrière elle. En moins de deux, il la referma.

''Voilà, c'est fait. Non, ça ne me dérange pas que tu restes ici cette nuit. Tu peux même rester plus longtemps si tu veux, je suis sûr que mes parents voudraient. Viens, on va monter dans ma chambre.'', lui répondit-il en terminant sur cette proposition

*Vaut mieux que je ne lui montre rien ou peut-être que si, peut-être qu'elle ne va pas avoir peur ou peut-être que si. Est-ce qu'elle va me traiter de monstre aussi?*, se questionna-t-il

[Je sais j'ai des goûts de luxe en matière de PNJs mais si t'en veux une plus moche je peux trouver hein C'était Hayden ou Megan Fox alors... ]

Will n'eut comme réponse qu'un hochement de tête et un sourire. Kate se tenait les épaules pour se tenir chaud, elle avait encore des tremblements à la machoire, le temps que son corps se réchauffe. Néanmoins, elle se détendait de plus en plus à mesure qu'ils se rapprochaient de la chambre. Une fois dans celle-ci, elle se mit à l'aise, retira son sac de son dos, défit son manteau et ses bottes.

Elle fit une petite pirouette et sauta de nouveau au cou de William en disant :

- Ah bon sang Willy... tu m'as trop manqué ! Le téléphone et les messages c'est bien mais ça vaut pas comme c'était avant !

Lâchant son étreinte et atterrissant gracieusement sur ses petits pieds, Kate regardait William avec un grand sourire et des yeux pétillants de quoi gêner le jeune garçon. Elle tourna le dos et s'éloigna de quelques pas en disant :

- Je vois que même dans ton repaire secret tu n'as pas changé d'un pouce ! Ca fait bien plaisir ! Dean... Dean, lui, a... changé... dit-elle d'un ton las et même résigné.

Elle pivota agilement sur ses talons et fit de nouveau face à Will, une expression sérieuse sur le visage :

- Est-ce que c'est vrai... Il m'a dit que tu n'étais qu... enfin que tu étais ce qu'ils appellent un mutant... c'est vrai ça ?...

La tension était palpable, William se doutait bien qu'il lui faudrait peut-être s'expliquer à ce sujet mais si tôt... Et pourtant deux choix s'offraient à lui : nier et donc mentir à Kate, ou lui dire la vérité.

(Oh oui super courtier (je me demande bien c'est qui qui est en train de le faire) tu as des goûts de luxe et non, par pitié, pas des moches moches (être sadique, c'est pas toujours bon, attention aux ulcères de sadicité (euh... ça existe ce mot-là ) ). Hmmm... moi je préfère Megan, mais j'imaginais Kate en blonde ou châtain donc Hayden ça va très bien . Merci super courtier .)

Plus ils se rapprochaient de sa chambre, plus il devenait nerveux. C'était inévitable, il ne le savait que trop bien, mais il avait sûrement encore du temps devant lui pour essayer de comment lui dire le tout de l'histoire. S'il avait su que cette journée n'allait pas devenir morose et grise, il aurait vraiment été surprit. Pourtant, Kate était là et avait changée le cap du brouillard pour un cap de beau temps. En tout cas, rendu dans sa pièce à lui, il fut de nouveau surprit par son amie lui sautant encore une fois au cou. Il la connaissait bien et savait qu'elle pouvait démontrer de grandes marques d'affection. À chaque fois, il ne pouvait s'empêcher d'être gêné, mais content lorsqu'elle agissait ainsi.

''C'est sûr.'', fut la seule réponse qu'il donna pour le fait de rester en contact

Qu'aurait-il pu répondre d'autre? Une foule de choses, mais bah, c'était tout ce qu'il avait à dire... ou pouvait dire avec elle toujours dans ses bras. Pour rajouter à sa gêne, il souria quelque peu à nouveau en coin, mais ce fut surtout lorsqu'elle lui souria en le regardant avec ses yeux devenus pétillants. Il ne put s'empêcher de rougir ce qu'elle ne vit pas puisqu'elle lui avait tournée le dos avant... fiouh, il était sauvé d'une taquinerie amicale à son sujet par elle.

''Euh... non non, pas changé du tout, toujours pareil.'', dit-il

Ainsi, Dean avait changé. Comment ça? Depuis encore tout récemment, il était toujours le même qu'il avait connu et tous deux n'avaient pas trop changés à moins qu'il ne lui en ai rien du tout... à moins que ce fameux changement datait de très récemment, datait de ce qu'il lui avait apprit et avait mit fin à leur amitié qu'il croyait plus dur que du fer. Continuant de se poser des questions sur Dean, il se sentir quelque peu défaillir, mais ne laissa rien paraître. La cause de tout ceci? Kate venait de le questionner sur ce qu'il n'était pas encore prêt à lui parler. Alors, ainsi, c'était maintenant qu'il devait faire un choix qui lui paraissait important et qui l'était peut-être; dire la vérité ou mentir?

*Dire la vérité ou ne pas dire la vérité telle est la question. Si je lui dis la vérité, elle peut fuir et avertir encore plus du monde et il va falloir que je parte dans l'immédiat. Par contre, comme elle est déjà au courant, du moins de rumeur seulement, elle va peut-être me comprendre un peu et ne pas m'envoyer sur des roses.*, pensa-t-il

Avec un très grand désarroi, il avait du mal à faire son choix. Tout en continuant de faire fonctionner son cerveau à cent mille à l'heure, à faire tourner le hamster de son cerveau si rapidement qu'il bougeait avec la roue comme dans un manège fou fou fouf, William demanda à Kate de s'assoir sur son lit. Assit ainsi à côté d'elle, il sentait son coeur battre une chamade des plus folles. Était-elle prête à cette nouvelle? Lui ne l'avait pas été, mais c,était différent puisqu'il vivait avec maintenant.

''Si je devais te mentir, je ne me sentirais plus capable de te regarder dans les yeux, mais ça tu le sais, tu me connais trop. Alors, voilà, tout ce que Dean t'a raconté à propos que j'étais un monstre ou un mutant, à toi de voir le terme que tu préfères, c'est vrai. Mon pouvoir est en rapport avec le feu. Rien de bien méchant, mais je pense que ce n'est pour l'instant. Alors, voilà, tu sais tout à présent. Si tu veux partir maintenant, je ne te retiens pas, tu es libre. Je suis peut-être un mutant, mais pas un monstre. Et puis, je suis toujours le même, mais avec un petit quelque chose de plus. Si tu me détestes, si tu me hais, si tu as peur de moi, je ne t'en voudrais pas. J'ai vu comment Dean a réagi et je pense que les autres vont faire pareil. Je... je... je suis désolé si tu aurais voulu qu'il n'est pas raison. Je suis vraiment désolé.'', dit-il

Avant même de parler, avant même de prononcer ses premier mots, Willy n'avait pas été capable de regarder en face son amie et lui avait donc fait face afin de pouvoir tout lui dire et il avait tout dit. À présent, c'était à elle de choisir comment cela se passerait entre eux... et il avait très peur de la suite.

Kate s'était assise sans rien dire, les yeux fixés sur son ami et la mine grave. Elle était tendue et toute cette tension se relâcha d'un coup lorsque William lui confirma les informations de Dean. La jeune fille attrapa la main de Will et une larme perla sur sa joue. C'est d'une voix chevrotante qu'elle dit :

- C'est rien Willy... t'as pas à être désolé... t'y peux rien... on y peut rien...

A ces mots, Kate tendit la paume de sa main et en un éclair lumineux, un stylo apparu dans sa main. Passé la stupeur, William reconnu le stylo qui était normalement sur son bureau.

Kate eut un sourire timide aux lèvres, comme si elle n'était pas sûr de la réaction de son ami à cette soudaine révélation.

Les yeux fermés le plus durement possible qu'il le pouvait, William sentait son coeur battre une chamade bien trop forte à son goût. Il aurait tellement voulu se retrouver ailleurs, même une île sans personne dessus. Il aurait voulu ne pas avoir de pouvoir, il aurait voulu continuer de pouvoir vivre comme avant, mais non, la vie en avait décidée autrement. Un jour, il avait entendu quelqu'un dire que rien n'arrive pour rien. Si son nouvel état était une malédiction, qu'avait-il fait pour mériter ça? Si son nouvel état était une bénédiction, qu'avait-il fait pour mériter ça?

*Y a-t-il seulement quelqu'un qui peut me répondre?*, se demanda-t-il

Malgré ce nouveau questionnement qui n'était pas si nouveau puisqu'il y avait déjà songé, il ne ût s'empêcher de continuer d'avoir peur de ce que ferait et/ou dirait Kate. Certes, il ne pouvait et ne pourrait rien lui repprocher. De plus, il savait qu'il n'arriverait pas à la haïr ou à la détester si c'était le cas pour elle dans son cas. Il voulait tellement qu'elle comprenne, qu'elle le comprenne, mais était-ce seulement possible? Il n'en savait absolument rien du tout.

*Par pitié, qu'elle ne me regarde pas comme Dean m'a regardé. Par pitié, qu'elle ne s'enfuit pas comme Dean l'a fait.*, pria-t-il silencieusement Dieu

Ne sachant pas si ses prières allaient être exaucées ou pas, il ne pouvait s'empêcher d'avoir la sensation de trembler de plus en plus de peur. Se forçant pour qu'elle ne remarque rien, il mit toute son attention dessus le contrôle de son corps. Sans s'en rendre compte, c'était un peu normal le dos tourné à elle et les yeux si durement fermés, il se sentit prendre la main dans la sienne à elle. Surprit, il rouvrit les yeux et se tourna vers elle et ce fut là qu'il remarqua la larme qu'il lui coulait des yeux et qui descendait sur sa joue. Son instinct lui disait de l'essuyer, mais il n'en fit rien; il était toujours dans la peur.

*On y peut rien?*, se questionna-t-il en répétant les derniers mots qu'elle prononça

Que voulait-elle dire par là? C'était de lui qu'il était question et non d'eux deux. Elle, elle était toujours aussi normale que d'habitude, lui ne l'était plus. Alors, pourquoi ce on? Que signifiait-il donc? Ignorait-il quelque chose? Non, sûrement pas, il n'y avait que lui qui était devenu mutant ou bien monstre comme la majorité des gens aimait bien dire. Observant avec curiosité la main de Kate allant dans la direction de son bureau, il dût fermer de nouveau les yeux. Sortie de nulle part, une lumière était apparu et prenant peur, il s'était obstruer la vue par ses paupières. Rouvrant les yeux, il fut très surprit de constater que son stylo se trouvant sur son bureau se trouvait maintenant dans la main de la demoiselle.

*Mais... mais... mais...*, put-il à peine penser

Levant son regard de la main au visage de Kate, Will remarqua le sourire si timide qu'elle affichait. Ce fut là, tout d'un coup, que les morceaux égarés du casse-tête se mirent en place. Ainsi, s'il comprenait bien la situation, elle était devenue comme lui. Voilà pourquoi elle était là en ce moment à ces côtés. Voilà pourquoi elle était venue exprès de si loin qu'était chez elle pour revenir à Baltimore. Voilà pourquoi elle ne l'avait pas regardé comme s'il était un monstre. Voilà pourquoi elle était toujours la Kate qu'il connaissait et qu'il aimait bien.

''Toi aussi, toi aussi tu es comme moi.'', dit-il seulement

Ne pouvant s'en empêcher, il souria heureux comme un poisson dans l'eau. Si elle croyait qu'il aurait peur d'elle, alors elle s'était trompée. Comme aurait-il pu avoir peur d'elle s'il n'avait même pas peur de lui-même? Ne pouvant s'en empêcher, il la serra dans ses bras d'une de ses étreintes si aimantes et si réconfortantes. Se décollant quelque peu d'elle après quelques secondes, il déposa sur sa joue un baiser. Se rendant compte de ce qu'il avait fait et surtout du geste commis dans la seconde, il se décolla carrément de sa personne et baissa la tête tellement il était gêné. Lui ne se laissant pas aller à ce genre de geste, lui de leur défunt trio qui était le moins démonstratif de ce genre de choses par contact physique et non contact verbal, il n'avait pas pu s'en empêcher tellement l'émotion ressentie dans son for intérieur avait été grandiose.

''Euh... Ka... Ka... Kate, tu... tu... tu as fait ma journée.'', réussit-il à dire

Lui qui bégaiyait à présent, vraiment c'était un autre moment unique. Il avait été rare de le voir bégayer... à vrai dire, avait-il jamais bégayer que maintenant? Hmmm... dur à savoir. En tout cas, il n'était plus seul parmi ses nouveaux semblables, parmi ses nouveaux congénères et cela lui réchauffait le coeur d'un feu brûlant de bien.

''Merci d'être venu.'', rajouta-t-il en reprenant le contrôle de lui-même, mais en gardant toutefois la tête baissée

Kate eu un petit sourire en coin, à peine moins timide lorsque William s'exclama qu'ils étaient pareils. Mais elle était loin de s'attendre à ce que son ami d'ordinaire si réservé se jette ainsi dans ses bras à elle. Elle resta un instant interdite, les yeux grand ouverts, se demandant si c'était un rêve, puis rendit son étreinte au garçon et blotti sa tête dans le creux de son épaule. Le baiser de William goûta au sel sur la joue de la jeune fille, ce qui ne fit qu'ajouter à cet instant magique.

Lorsque William se retira, Kate sembla déchirée, comme si elle avait souhaité que ce moment ne finisse pas. Son regard trahit cette déception.

Lorsque le jeune garçon bégaya, Kate ouvrit ses grands yeux bleus, surprise de le voir dans un tel état, même si elle aurait dû s'en douter avec une telle révélation et si soudaine. Son expression se fendit d'un sourire radieux lorsque William la remercia. Kate posa ses mains sur celles de son ami et, le fixant droit dans les yeux, répliqua :

- Tu es le seul qui soit au courant... C'est moi qui te remercie d'être qui tu es, Willy... On va décidément bien ensemble... dit-elle avec un nouveau sourire timide sur les lèvres.

La phrase fut comme un raz de marée dans l'esprit du jeune garçon déjà bien chamboulé par tout ce qui s'était produit avec Kate en si peu de temps. A travers le brouillard dans lequel il était plongé, confus comme jamais sur ce qu'il devait penser des derniers mots de son amie, William sentit une odeur, comme celle qui se dégage lorsqu'on laisse un fer à repasser trop longtemps sur un vêtement. Bien qu'il ne sentit aucune douleur, il se rendit tout de même compte d'une chaleur sur ses cuisses, là où il avait ses mains posées.

À nouveau, encore une fois, elle posa ses mains sur les siennes. Décidément, c'était à croire que leurs mains ne pouvaient pas se passer les unes des autres plus de quelques secondes, plus de quelques minutes et ce depuis leur premier contact il y a de cela quelques instants. Oh, cela ne le dérangeait pas, loin de, il là, il appréciait même et même plus qu'il ne le croyait. En tout cas, ce contact fut comme un levier en ce qui concerne sa tête puisqu'il la leva un peu après. Maintenant, yeux dans les yeux, il devenait comme hypnotisé par elle. Possédait-elle aussi un autre pouvoir qu'était l'attraction de l'attention sur soi ou quoi? Il ne put s'empêcher d'y penser, mais il n'en fut pas choquer pour autant; elle avait fait revenir le soleil dans sa vie si sombre des derniers temps.

*Le seul?... On va bien ensemble?*, se questionna-t-il

Il aurait voulu lui poser ses questions, mais on aurait dit que son cerveau n'arrivait plus à communiquer avec sa bouche, comme si ses lèvres et sa langue étaient prisonnières d'une paralysie mystérieuse et puissante. Soudain, une odeur vint rendre visite à son nez. Cette odeur particulière lui rappelait le jour où il était beaucoup plus jeune et qu'il avait essayé de repasser une chemise blanche, mais avait oublié le fer dessus pour aller s'amuser. Ça avait vraiment été tout un gâchis et il se rappelait très bien la fumée qui en était ressortit. Mais, aujourd'hui, d'où cela pouvait bien venir? Est-ce que quelqu'un était en train d'utiliser le fer à repasser et l'aurait oublié sur un vêtement? Si c'était le cas, il ne sentirait pas l'odeur d'aussi loin, c'était impossible... sauf si on possédait le pouvoir de sentir au loin. Alors qu'était-ce donc? Il n'eut pas longtemps à chercher puisqu'il se rendit bien assez vite que c'était lui qui causait cette fameuse odeur. Sans plus attendre, il retira ses mains de ses cuisses, mais surtout de celles des mains de Kate. Il ne voulait pas la brûler ni la blesser et si cela arrivait, il s'en voudrait comme pas un.

*Non, il ne faut pas que je lui ai fait ça. Non, ça serait trop... trop... trop...*, pensa-t-il sans trouver dans sa tête un mot adéquat pour ses pensées

Levant son regard de ses cuisses, son regard se porta dans les yeux de Kate. Dans le sien, on pouvait remarquer la peur, une grande peur. Saurait-elle pourquoi? Ne pouvant rester plus en contact ainsi de prunelles en prunelles, il seva précipitamment comme s'il avait eu le feu aux fesses et se dirigea vers sa fenêtre. Ne sachant quoi faire de ses mains dont il sentait l'énergie du feu circuler en elles de plus en plus, il les serra entre elles, doigts entremêlés. Il était déjà nerveux et voilà qu'il l'était plus. Il aurait aimé dire quelque chose pour calmer la tension invisible de la pièce que lui seul imaginait, mais il ne put rien dire; il était trop bien effrayé pour.

*Non, il ne faut pas qu'elle soit blessée. Non, il ne faut pas.*

Soudain, l'idée de fuir, de s'en aller de la maison lui vint en tête. S'il était pour blesser et faire mal aux gens qu'il aimait, il était mieux et même préférable qu'il s'éloigne d'eux et ce, peut-être, pour toujours. Certes, ils auraient de la peine ou peut-être pas, mais au moins il ne leur ferait aucun mal physique par sa faute. Et puis, il était remplaçable, il n'était pas si unique que ça... du moins, était-ce ce qu'il pensait. Bref, la voie de la fuite était de plus en plus plausible. Portant, ses jambes refusaient de lui obéir. Il n'avait plus aucun contrôle sur elles. Alors, qu'allait-il donc se passer?

[HRP : Désolé pour cette petite pause]

Lorsque William se leva ainsi, rompit la proximité qu'elle avait tellement appréciée et qu'elle aurait surement souhaité amplifier, Kate resta interdite, ne le quitta pas un instant de ses yeux interrogateurs.

Pourquoi ?!
Pourquoi était-il parti comme ça ?!
Pourquoi semblait-il si affolé tout d'un coup ?!

Et soudain un éclair passa dans les yeux bleus de la jeune fille. Elle se souvint du début...

Se levant, Kate tendit ses paumes vers William en signe d'apaisement et parla calmement :

- Calme-toi... je sais ce qu'il se passe, c'est ton pouvoir n'est-ce pas ?! J'étais comme toi au début, plus je m'affolais et plus ça empirait... tout ce sur quoi je posais les yeux apparaissait dans mes mains et puis j'ai fermé les yeux, j'ai respiré... quand je me suis calmée tout s'est arrêté...

Faisant un pas en avant, Kate continua de sa voix douce :

- Ecoute-moi... respire... ferme les yeux et ne pense à rien d'autre que ma voix... prend une profonde inspiration et souffler doucement... tout va bien...

Par cette séance digne d'un hypnotiseur, William commença à se calmer, il sentit peu à peu son coeur se calmer, ses tremblements nerveux cessaient, sa respiration devenait plus lente. Il sentit alors ses mains refroidir doucement et bientôt, elles étaient tout juste un peu plus chaudes que la normale.

Voyant que cela semblait fonctionner, Kate s'était approchée, elle était debout devant William, ses deux mains toujours vers l'avant, il ne manquait qu'une dizaine de centimètre avant qu'elle ne les pose sur les bras du jeune garçon. La jeune fille fixait toujours son ami d'un air inquiet.

(C'est correct .)

Ainsi devant sa fenêtre, ne sachant comment calmer son pouvoir maintenant en ébulition, William entrait de plus en plus en mode panique. Son coeur devenu fou fou fou et son cerveau, lui, paranoïaque, il sentait la peur le dévorer peu à peu. Tremblements sur tremblements, il tourna la tête vers sa porte. Sa seule solution, son seul échapatoire, son dernier salut. Il ne pouvait en être autrement, il le savait, il le sentait dans sa folie passagère d'énervement. Il fallait qu'il s'en aille, qu'il prenne la poudre d'escampeste, il n'y avait pas une minute à perdre. Pourtant, il restait là encore dans la pièce sans avoir fait un seul pas en direction de sa porte.

*Je... je... je..*, était le seul mot lui venant en tête

La panique, en lui c'était la panique totale. Il s'affolait comme jamais et il devait faire de quoi pour. Il ne pouvait pas rester là, comme ça, sans rien faire. Ses sens aux aguets, il entendit Kate se lever de son lit pour venir vers lui. Que devait-il faire? Il ne le savait plus. Se tournant vers elle, tout d'un coup comme ça, il la fixa et la regarda lui parler. Il aurait voulu lui dire de ne pas s'approcher de lui, mais il n'y arrivait pas. Saissisant le sens de ses paroles au premier tour, il optempéra à sa demande. Se laissant guider par sa voix, il ferma les yeux et essaya de respirer en ralentissant son rythme cardiaque. Tout en même temps, il ne pensait plus à rien sauf, bien entendu, à cette voix qui le calmait et le détendait.

*...*, aucune pensée

Tel un météorite aspiré dans un trou noir, il se laissait aller vers elle, vers l'aide qu'elle lui prodiguait. Sans s'en rendre compte, ses mains se refroidirent et son pouvoir s'en retourna dans son for intérieur. Ce fut seulement quelques secondes plus tard qu'il comprit que ça avait marché. Devenu zen et reposé, il rouvrit les yeux et les posa sur elle.

''Merci.'', fut le seul mot qu'il prononça

Remarquant à nouveau les mains de Kate devant elle et s'approchant de lui tranquillement, il fit sa part et s'avança vers elle. Tous deux à présent dans les bras l'un de l'autre, il la serra contre son coeur tout en refermant les yeux. Ainsi dans le noir de son esprit, il ne put s'empêcher de respirer le parfum de peau de son amie qu'il trouva agréable. De plus, il se prit à découvrir que ses cheveux de blé étaient d'une douceur d'odorat tout aussi charmante.

Kate sourit aux remerciements de son ami. Ainsi donc ça avait fonctionné... c'était tout ce qu'elle demandait. Commençant à baisser les mains, elle fut un peu prise au dépourvu lorsque William la prit dans ses bras. Elle lui rendit son étreinte, se blottissant contre lui, la tête contre son épaule, fermant les yeux pour apprécier encore plus cette instant.

Comme pour les ramener à la réalité, Kate ne put réprimer totalement un baillement. Le voyage avait été long depuis New York et la fatigue commençait à la gagner.

- Pardon... un petit coup de barre...

Appuyant un peu plus l'étreinte, serrant sa poitrine contre celle du jeune garçon, elle se décolla un peu et, levant la tête pour plonger son regard azur dans celui de Wiliam, elle reprit :

- Je peux t'emprunter un pyjama pour la nuit ? Une chemise ou un grand t-shirt devrait aller... Et, hum... Je peux prendre une douche ?

Elle eut un petit air coquin à faire fondre la banquise, ses yeux pétillaient de nouveau comme un feu d'artifice.

Combien de temps s'était écoulé depuis qu'ils étaient ainsi enlacés l'un à l'autre par leurs cordes de bras? Il n'aurait pas su dire et il s'en fichait carrément. Habituellement, il n'aurait pas été si à l'aise dans ce genre de situation, mais là, il ne pouvait dire pourquoi, il se sentait bien bien b-i-e-n. Des idées commencèrent à s'insérer de par eux-mêmes dans son esprit, mais il les refoula sur l'instant... ou, du moins, il essaya. Plus il les repoussaient, plus elles revenaient en force en rugissant par la puissance de leurs canons de paroles.

*Je délire totalement, non?*, se demanda-t-il

Entendant Kate bailler à gorge déployée, il sortit du questionnement de sa rêverie. Il ne put s'empêcher de sourire en l'imaginant, comme ça, s'endormir sur son épaule et un peu plus en l'entendant. Se faisant attirer un peu plus vers elle, il se demanda vraiment si elle n'allait pas rendre une petite visite à Morphée ainsi dans ses bras. Ainsi, encore dans cette fameuse position qui devenait de plus en plus bizarre pour lui, il se demanda ce qui se passait. Pourquoi étaient-ils ainsi? Il était vrai que cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu. Il était vrai qu'il pensait à elle de temps en temps et ce, surtout, lorsqu'il s'amusait avec Dean et qu'elle n'était pas là à leur côté. Avait-elle plus d'importance à ses yeux qu'il ne le croyait? Il était obligé de l'admettre... surtout depuis qu'il savait qu'elle était comme lui, un être humain doté de pouvoir; un mutant. Toujours dans sa rêverie de points d'interrogation à l'infini, il ne prit pas conscience que son amie se décollait de lui. Il se reprit dans la seconde et cela ne parut pas. Les yeux dans les yeux, il ne savait que dire, quoi faire à présent.

''Euh... oui oui.'', répondit-il

Ses jambes acceptant à nouveau les ordres de son cerveau, il alla chercher ce qu'elle lui avait demandé dans ses vêtements. Il trouva dans un temps respectable ce qu'il cherchait. Sortant d'un tiroir de sa commode, il déposa sur son lit son pyjama à elle qu'elle avait oubliée chez lui par le passé, une grande chemise et un grand t-shirt ainsi qu'une serviette et tout ce qu'elle aurait besoin pour sa douche.

''Euh... tu... tu te souviens où se trouve la salle de bains? Je peux t'y conduire si tu veux. Tu as faim? Je pourrais aller te chercher un morceau de lazagne pendant que tu prendras ta douche.'', dit-il

''Et euh... ce soir, tu vas dormir dans mon lit, je dormirais à côté dans mon sac de couchage.'', rajouta-t-il

C'est avec un sourire terriblement coquin que la jeune fille prit la chemise. Elle attrapa la serviette et son sac avant de répondre :

- Je veux bien que tu me montres. T'en fait pas j'ai mangé sur le trajet, ça ira bien, t'es choux !

Elle hocha simplement la tête lorsqu'il lui raconta son plan pour la nuit. Elle n'ajouta rien mais à présent, son sourire était revenu, elle rayonnait littéralement ce qui n'était pas pour ôter l'inconfort du jeune garçon devant cette tempête qui avait tou balayé. Etait-ce le fait de sa mutanité ou l'arrivée de Kate qui avait troublé autant William ?... Probablement plutôt la seconde solution.

Lorsqu'il la laissa dans la salle de bain, elle lui adressa un clin d'oeil juste avant de fermer la porte. William en resta debout comme un idiot devant la porte fermée pendant plusieurs secondes, ne sachant plus quoi faire à présent. Il finit par retourner dans sa chambre pour préparer le lit, le sac de couchage et se dépêcha de sa changer pendant qu'il entendait l'eau couler.

La nuit serait plutôt difficile, le sol n'était pas vraiment l'endroit rêvé pour dormir et surtout... Kate dormirait dans son lit juste à côté. Pour l'heure, William était loin d'avoir mis les choses au clair dans sa tête... et peut-être plus bas aussi...

La regardant ramasser sur son lit ce dont elle avait besoin, William restait là droit comme un piquet en ne faisant rien du tout. Encore une fois, elle lui avait sourit, mais cette fois-ci de façon à le déconcerter plus qu'autre chose. Essayait-elle de lui faire passer un message ou bien était-ce son imagination qui partait dans des directions encore inconnues pour lui à ce jour? Ses paroles d'elle le fit revenir rapidement à la réalité qu'il avait quitté tout aussi vite par la fameuse coquinerie.

''Ah... euh... d'accord.'', répondit-il

*Je suis choux, moi?*, pensa-t-il tout en même temps

Toujours sous l'effet semi-paralysant des surprises qu'il avait accumulées depuis l'arrivée de son ami, le jeune McCallister accompagna Kate jusqu'à la salle de bain où il la regarda le laisser en plan en lui fermant la porte au nez. Qu'attendait-il encore là planté comme un innocent? Il n'en savait trop rien lui-même... ou peut-être sans doutait-il sans se l'avouer à son cortex cérébral.

*Faut que je bouge de là moi.*, se dit-il comme si c'était une évidence capitale

Retournant dans sa chambre, il la prépara en deux temps trois mouvements comme elle devrait être et comme il l'avait annoncé plutôt. Tendant l'oreille, il sut que son amie n'avait pas terminée sa douche... c'était, du moins, ce qu'il présumait. Ayant tout fait, il s'assit sur son lit et regarda sa fenêtre et les rideaux qui lui cachaient la vue d'extérieur où il aurait pu voir le tronc d'un vieil arbre mort. Étant présentement seul face à lui-même et ses pensées, il repensa à tout les évènements qui s'étaient passés depuis la découverte de son pouvoir jusqu'à l'arrivée de Kate... et de ses gestes d'affection dont les fameux sourire coquins faisaient partit. En quelques mois, sa vie avait littéralement changé. Et voilà que l'ami resté s'en allait et que l'amie partie revenait.

*Ses mains douces... ses caresses agréables... ses sourires en coin craquant... euh... je pense à quoi là, qu'est-ce qui m'arrive? Ouais, je suis bien et pas bien moi là. J'ai besoin de repos.*, se dit-il

Essayant d'oublier Kate, eh bien Kate revint à la charge dans sa tête avec ce qu'elle lui avait dit en dernier. Elle lui avait dit qu'il avait été choux. Elle ne l'avait jamais surnommé ainsi, c'était la première fois. Bon, il ne devait pas s'en faire avec ça, peut-être avait-elle l'habitude de le dire. À qui? Aucune idée. Et puis, pourquoi continuait-il de se tracasser le hamster d'intelligence? Ça ne servait à rien qu'il se face un sang d'encre de n'importe quoi et surtout pas de chimères de son imagination si fertile.

*Papa devrait rentrer bientôt du boulot, non?*, se demanda-t-il essayant de penser à autre chose

William essyait tant bien que mal de se changer les idées. Mais comment faire alors que Kate était si proche, il entendait l'eau couler et retenir son imagination de s'y glisser relevait d'efforts surhumains. Ca faisait si longtemps qu'ils ne s'étaient pas revus tous les deux. Avant son départ pour New York, Kate et William était bons amis, partageaient beaucoup de choses... avec Dean aussi. Il n'avait jamais perçu une plus grande proximité que cela, ils étaient amis...

Certes elle lui manquait, et il devait lui manquer aussi, mais avant ce soir il n'y avait jamais eu ce feu entre eux. Leurs conversations à distance étaient sages et amicales d'habitude, rien n'avait dérapé et même s'ils se disaient parfois que ce serait bien de se revoir, c'était pour mieux sortir en potes comme avant.

William attendait, son esprit tournoyant sans cesse pour ne pas dévier vers des pensées dérangeante. Il ne sentit pas la fatigue tomber, ses yeux clignèrent une fois de trop et ce fut le noir. Il flottait tranquillement sur l'eau, faisant la planche sur un infini obscur. Dans sa plénitude nocturne, William fut tiré par une impression étrange, une vague de trop sur la mer et une chaleur soudaine. Ses yeux furent lourds à ouvrir mais à mesure qu'il était tiré des bras de Morphée, il sentait quelque chose sur son côté droit, chaud, doux, souple... un poids léger sur son torse... un bras...

Kate... KATE ?!

Il ouvrit les yeux en grand pour découvrir Kate, lovée contre lui, son bras sur le torse du garçon et son corps pressé contre le sien, la tête sur l'épaule du jeune homme. Will sentit une chaleur, mais ce n'était fort heureusement pas ses mains mais son visage qui devenait aussi brûlant qu'un feu de forêt. Se hasardant à regarder, il vit que Kate portait sa chemise, qu'elle avait les jambes nues et les yeux fermés. Une vague faillit faire chavirer l'esprit déjà assez malmené du garçon et un tremblement inconscient tira la jeune fille du sommeil.

Kate leva doucement la tête en geignant, clignant des yeux, elle plongea son regard azur dans celui de William en disant d'une voix ensommeillée :

- Mmmm... Qu'est-ce qu'il y a Willy ?...

Sa jambe fine et nue caressa celle d'un William pétrifié avec autant de pensées dans la tête qu'un bulot cuit.

De plus en plus perdu comme pas un, l'esprit de William le Rêveur ne savait plus où donner de la tête. Son cerveau lui dictait ses paroles censées, son coeur un contraire battant et plus bas... hmmm... eh bien, c'était tout autre chose et de bien follement osé. Comme agissant par eux-mêmes, ses yeux et ses oreilles portèrent grandement, encore une fois, son attention sur la salle de bain d'où il pouvait encore entendre l'eau couler. Une idée saugrenue surgit en lui comme un éclair lors d'un orage. Cette fameuse idée qui le décontenançait de plus en plus faisait monter en lui un plaisir encore trop inconnu pour lui. Cette idée ce n'était autre que celle d'aller rejoindre Kate là où elle était. S'il y allait, que ferait-il? Que dirait-il? Il n'en savait absolument rien, mais à la pensée de la voir dans le plus simple appareil lui faisait saliver l'envie et la passion. Fermant assez sec les yeux, réflexe de refus, il tourna la tête de gauche à droite... réflexe de négation.

*Non non non, il ne faut pas, je n'ai pas le droit de penser à ça... En fait, oui, j'ai le droit, mais... mais... mais pas elle. Non, pas elle. C'est pas que ça me dérange, au contraire... euh... non... Je ne sais plus ce que je dis moi.*, pensa-t-il

Toutes ces pensées, toutes ces idées, toute cette situation le stressait et le fatiguait au contraire de ce qu'il aurait pu croire. Tout ça était si soudain, si nouveau pour lui. Se sentant seul au monde face à son problème présent, il l'attendait toujours elle. Il savait que les femmes comme les filles pouvaient prendre beaucoup voire énormément de temps dans une salle de bains et, en ce moment, il était en train de se demander combien d'heures était passées depuis qu'elle y était entrée. Une, deux ou bien trois? Regardant sa montre, il vit bien que c'était lui qui imaginait cette si longue attente. Soudain, sans s'en empêcher, il ne put retenir un baillement puis un autre. Se frottant les yeux, il se sentit de plus en plus enivré par la fatigue et l'appel de son lit qui l'attirait comme une sirène emmenant un marin vers elle. Ne pouvant se résoudre à contrer l'enchantement de Morphée, il ferma les yeux et commença à flotter dans le monde des rêves et des songes. Comme tout était beau, comme tout était fluide et en parfaite harmonie. Tout était parfait et il sentait si bien. Plus aucun problème, plus aucune question, plus rien pour le tourmenter.

*...*, aucune pensée

Soudain, sans trop savoir comment, sa sérénitude fut brisée par les remous d'une vague un peu trop brutale et d'une chaleur puissante le faisant émerger peu à peu d'un monde fictif, mais où il se sentait en totale harmonie avec lui-même. Il aurait bien voulu y rester, mais apparemment cela était impossible... malheureusement. Revenant tranquillement à la réalité de la vie dite normale, il ne bougea que ses yeux qu'il réussit avec difficulté à les ouvrir. On aurait dit qu'il sortait d'une longue séance d'hypnose tellement il était encore dans les vappes. Malgré tout, reprenant le contrôle de tous ses sens, il sentit quelque chose à sa droit, mais surtout sur son côté droit. Est-ce qu'il était toujours en train de rêver, était-il tomber de son rêve pour se retrouver dans un autre? Tournant sa tête vers la droite, il ne put s'empêcher d'ouvrir grand les yeux laissant accompagner sa bouche dans le même état d'étonnement (comme ça quoi ). Kate son amie, Kate la beauté pulpeuse se trouvait à ses côtés en ce moment en train de dormir après lui. Son coeur battant encore plus fort que les heures passées, il ressentit tout en même temps le feu en lui. Était-ce encore par ses mains qu'il allait relâcher son pouvoir? Non, absolument pas puisque c'était dans chaque fibre de pore de son visage qu'il ressentait tout.

*Kate... Kate... Kate...*

Il n'arrivait plus à penser librement, seul son nom était là dans son esprit portant son étendard haut en maître. Avalant sa salive avec peine, il ne put s'empêcher de porter ses yeux, encore plus grandement ouverts, sur tout le corps de la demoiselle. L'admirant, la désirant comme il ne l'aurait jamais cru, il ressentit à travers tout son corps un frémissement de plaisir pur faisant lever son entre-jambe. Son pouls battant une chamade des plus folles, il le fut encore plus lorsque son regard rencontra l'azur des pupilles de Kate.

''Je... tu... je... tu... je... je... je... tu... tu... tu...'', bégaiya-t-il comme seule réponse

*Il faut que je me contrôle là, il faut que je me contrôle. Je... je... je suis perdu.*, pensa-t-il

Toujours aussi décontenancé, les caresses de jambe qu'il recevait d'elle n'aidait pas le jeune McCallister à retrouver sa raison de d'habitude. D'un côté, il se sentait si perdu, laissé à lui-même sans autre allié qu'un esprit embrouillé passion chaude. De l'autre, il se sentait bouillir d'envie, d'une envie follement sulfureuse. Étrangemment, il ne pouvait pas trop dire pourquoi, mais malgré son état de confusion totale, il se sentait quand même bien à ses côtés, de pouvoir presque sentir son coeur à elle.

Kate posa des yeux incrédules et endormis sur un William virant au cramoisi. Heureusement pour lui la nuit tous les chats sont gris. Elle ne remarqua pas non plus la réaction physique incontrôlée de joie non dissimulée que son corps avait eu et qui ne faisait qu'ajouter au malaise et à la perturbation qui balayait l'esprit du jeune garçon. Elle finit tout de même par parler, fixant William dans les yeux, pour mettre fin à ce bégaiement :

- Je t'ai vu allongé sur le lit alors je me suis dit que tu avais changé d'avis et que tu voulais qu'on dorme ensemble. Mais si tu veux je peux prendre le duvet...

Elle avait posé sa main droite en plein milieu de la poitrine du garçon. Elle ne pouvait pas ne pas sentir le coeur prêt à bondir hors de la cage thoracique. Pourtant elle restait toujours collée à lui, sa jambe nue contre la sienne laissant à William tout le loisir de sentir la douce chaleur venant du corps de Kate blottie contre lui.

Que devait-il dire? Il n'en savait rien. Que devait-il faire? Il n'en avait aucune idée. La fuite semblait la solution la plus plausible, mais encore une fois, il était incapable de prendre ses jambes à son cou et ce surtout en ce moment. Il devait trouver une solution rapidement. Pendant un court instant, William se demanda si Kate avait bu un petit coup, mais c'était purement imaginatif puisqu'elle avait l'air beaucoup plus sobre que lui... en fait, plus en état d'esprit que lui. Panique, panique, panique voilà le mot d'ordre de l'instant.

*Je fais quoi là?*, se demanda-t-il

Désesmparé, il le fut plus énormément par ce qu'elle lui dit. Ainsi, elle croyait qu'il avait changé d'idée. Ainsi, elle croyait qu'il avait voulu dormir avec elle. Que devait-il répondre à ça? Il n'en savait rien. Était-il sage de dire quoi que ce soit? Peut-être, peut-être pas. Devait-il la laisser s'en aller où se trouvait le duvet? Il était sûr que non, il sentait qu'il la voulait tout près tout près. Il réalisait qu'il devait agir au plus vite avant qu'elle ne s'en aille, mais il se questionna sur ce fait devenu comme évident pour lui. Au cours des dernières heures, il avait changé, il le sentait. Pour le mieux ou pour le pire? Il ne pouvait dire. Pour quelqu'un d'encore endormi, son cerveau était assez bien réveillé comme ça. L'adrénaline avait gagné chaque partie de tout son être.

*Allez, il faut que tu parles mon vieux, reste pas comme ça bouche bée comme un hulerberlu.*, se dit-il

Si embarassé qu'il était, il se rendit compte avec quelques secondes de retard que son amie avait posé sa main sur sa poitrine. Cette nouvelle constatation l'affecta encore plus sachant comment son coeur allait. En ce moment, on aurait pu dire qu'il était tout retourné dans un sprint de deux cents mètres. Commençant à avoir de plus en plus chaud par la situation, Will ferma les yeux pour essayer de perdre le contact avec la réalité, peut-être même se rendormir... mais il n'en fut rien. Réouvrant sa bouche qu'il avait fermé, il décida de prendre la parole puisqu'on aurait dit que c'était ça qu'elle attendait.

''No... non, reste s'il-te-plaît.'', répondit-il

Continuant sur sa lancée de confusion, il prit son courage à deux mains et rouvrit les yeux pour la voir elle. Comme pour répondre à ses gestes, inconsciemment et/ou consciemment, il approcha sa main gauche du visage de la belle. L'effleurant du revers de son membre, il ressentit en lui de nouveaux frissons. Déplaisant? Non, pas vraiment, loin de là.

*Belle, que me fais-tu là?*, pensa-t-il en se rémémorant une phrase qu'il avait lu dans un livre

Se rendant compte à la dernière minute qu'il avait dit sa pensée de vive voix, il ne dit plus rien, ne fit plus rien. Seulement son coeur battait encore plus fort, il le sentait oh que trop bien. La pensée que son coeur exploserait dans son thorax ne lui plut absolument pas ce qui l'affola un peu plus que prévu.

Kate avait sentit le moment d'hésitation de William. Il n'avait pas répondu tout de suite lorsqu'elle avait proposé de prendre le duvet et de rompre le contact avec lui mais c'est alors qu'elle se décidait à bouger et que ses muscles fins se tendaient pour la relever que William lui demanda de rester.

Lorsqu'il effleura sa joue, elle ferma les yeux pour mieux profiter de cette caresse. Elle les rouvrit en plongeant son regard azur dans celui du jeune garçon. Le temps semblait suspendu sur le fil de leurs regards lorsqu'il pensa tout haut.

Elle écarquilla les yeux, puis un sourire désarmant naquit sur ses lèvres fines alors qu'elle soufflait un "Merci..." aussi doux qu'un battement d'aile de papillon.

Un silence doux et intense à la fois s'installa pendant un temps qui sembla interminable alors qu'il ne s'était passé que quelques secondes pendant lesquelles le coeur de William résonnait dans sa tête comme un tambour et que le corps de Kate semblait de plus en plus chaud.

Ce fut elle qui rompit ce moment hors du temps. Dans un mouvement lent et tendre, se visage remonta les quelques centimètres qui le séparait de celui du garçon, son regard plongea dans celui de William et ses lèvres vinrent se coller à celles du jeune garçon. Le contact était doux et enivrant, comme si ce baiser était le plus parfait au monde.

Il le savait oh que trop bien, ça ne prenait pas un QI très élevé pour comprendre que leur situation avait changé. En bien ou en mal? Seul l'avenir pourrait le dire, mais pour l'instant, cela semblait au beau fixe. Éprouvait-il en ce moment ce que l'on appelait de l'amour? Était-ce de l'amour? Ou seulement de la passion pure et simple? Il ne pouvait que trop dire auant perdu qu'il était. Il fallait dire qu'il ne connaissait ce sentiment que par les livres et les films. La situation présente ne différait pas de certains scènes, mais elle restait quand même unique comme toutes les autres.

*Le suis-je ou ne le suis-je pas?*, se questionna-t-il en se penchant sur le sujet qui lui tournait autour de la tête

Merci, elle lui avait dit merci. Elle l'avait remerciée et elle était finalement restée. Que pouvait-il demander de plus? Elle était auprès de lui, collé à lui. À son tour, il ne put s'empêcher de sourire. Il était bien et son rythme cardiaque commença à ralentir tout doucement lui permettant d'être plus à l'aise. Il se demanda pendant une seconde s'il ne s'était pas endormi à nouveau et qu'il était dans un autre rêve. Ça aurait pu être bien le cas, mais tout avait l'air bien réel et son coeur battant toujours le lui rappelait bien qu'il était éveillé.

*J'ai un peu plus chaud, mais mon pouvoir est calmé.*, pensa-t-il avec un soulagement de plus

Le silence prenant sa place entre eux, ce ne fut pas de manière à les déranger tous les deux, du moins ce fut l'impression qu'il eu. William regardait Kate ou plutôt continuait à la dévorer des yeux. Il avait le goût d'approcher son visage d'elle et de l'embrasser, de lui transmettre toutes les émotions qu'il pouvait ressentir pour elle, mais un problèm se posait à lui; il ne savait pas comment s'y prendre. Eh oui, il n'avait jamais embrassé qui que ce soit, aucune fille et ce qui se passait en ce moment était le plus loin qu'il n'était jamais allé avec l'une d'entre elles. Eh oui, seize ans et toujours sur la touche comparativement à Dean qui avait quand même un bout d'expérience. Peut-être Kate aussi, il ne pouvait pas dire. Eh oui, le petit gars naïf, gentil et pudique qu'il était ne connaissait que la théorie, pas la partique.

*Je fonce? Euh...*, se dit-il

Ne se décidant pas, le Rêveur laissa tomber. De toute façon, ça n'aurait été qu'un petit plus, voilà tout. Soudain, il vit son amie se rapporcher de lui un peu plus, mais surtout son si joli minois. Comme hypnotisé par son regard, il se demanda au fon de lui ce qu'elle avait en tête. Il n'eut pas longtemps à attendre sa réponse. Ses lèvres sur les siennes, il ne put s'empêcher de fermer les yeux et à se laisser complètement aller à ce premier baiser plus qu'extraordinairement ennivrant. Plus rien ne comptait, plus rien qu'eux deux n'existait dans son esprit. À présent, il pouvait absolument comprendre ce que ressentait les personnages de fiction qu'il lisait ou voyait. C'était vraiment incroyable et pas possible à décrire. Tout en même temps, comme s'ils agissaient par eux-même, ses bras passèrent autour de la taille de la jeune fille.

Pour sûr le temps s'était arrêté et l'univers tout entier devait s'être penché sur eux pour admirer ce moment de douceur. Leurs lèvres se pressaient l'une contre l'autre, tantôt plus délicatement, tantôt plus passionnément. Impossible de dire combien de temps s'était écoulé depuis le début de ce baiser où tous les sentiments accumulés depuis plus ou moins longtemps se déversaient comme un torrent dans une mer de plénitude. Kate poussa parfois de léger gémissements de plaisir alors que les mains de William couraient sur son dos. Le jeune homme sentait son esprit brûler de désir et mourait d'envie de sentir la douceur de sa peau sous ses doigts quand leurs lèvres se séparèrent.

William se sentit comme tiré d'un rêve, tel qu'il l'avait resentit lorsqu'il avait trouvé Kate contre lui. Elle le regardait droit dans les yeux, leurs visages à 3cm 'lun de l'autre, elle susura :

- Ca faisait si longtemps que je te réservais mon... dit-elle en se mordant la lèvre inférieure.
- Est-ce que je peux dormir dans tes bras cette nuit ? demanda-t-elle en posant sa mains gauche brulante sur la joue de William.

Quelle heure était-il ? Combien de temps avait duré le périple de Kate jusqu'à cet instant ? Elle était probablement épuisée et le peu de sommeil qu'ils avaient eu avant ce baiser ne devait pas suffire le moins du monde. Elle eut un frisson qu'elle ne put réprimer. Il ne faisait pas si chaud que ça dans la chambre et elle n'était vêtue que de la chemise et probablement de sous-vêtement. Ses paupières clignèrent un peu plus longtemps, comme si elle allait s'endormir d'une seconde à l'autre.

Tout ce mélange de tout et de rien. Tout avait un sens, mais en même temps non. Pour William, c'était tout ça, toute cette symphonie abracadabresque des moments uniques et forts en émotions vives. Des secondes, des minutes, des heures, combien de temps s'embrassaient-ils ainsi? Il n'en savait rien et il s'en fichait carrément. Il se sentait si bien à goûter ce morceau d'ambroisie de l'amour. Gémissements par gémissements de celle qu'il pouvait à présent considérer sa belle, il en retira un plus grand plaisir. S'il devait mourir un jour, alors il aimerait mourir ainsi dans cette sensation d'ivresse incroyablement chaleureuse et appréciable. C'est alors qu'il sentit son bonheur retrécir de quelque peu seulement lorsqu'il sentit Kate éloigner sa bouche de la sienne. Rouvrant les yeux tranquillement, il pouvait continuer de goûter la saveur de sa personne. Le regard plongé dans l'autre, leur visage si près l'un de l'autre, le jeune McCallister sentait en lui l'envie de pouvoir resse tir à nouveau ce qu'il venait de vivre.

*Son quoi?*, se demanda-t-il

À l'entendre parler ainsi, Willister trouve que Kate était plus craintive, moins sûr d'elle qu'il ne l'avait jamais vu auparavant. Ainsi, il constata qu'elle pouvait être des deux côtés de la confiance. Était-ce lui qui la rendait ainsi? Était-ce seulement possible lui le petit garçon de l'ombre? Apparemment, c'était le cas. Devait-il s'en réjouir? Non, il n'en éprouvait aucun plaisir à cela. Il avait le goût de la rassurer, de lui montrer qu'elle n'avait rien à craindre, qu'il était là pour elle autan qu'elle le voudrait.

''Euh... oui oui, bien sûr.'', demanda-t-il

Sa main gauche brûlante sur sa joue, il l'empoigna tranquillement et y déposa un baiser afin d'appuyer ainsi ce qu'il venait de lui dire. Il n'était pas trop conscient des gestes qu'il portait, il se laissait guider par son expérience des situations semblables de ses films et de ses livres. Qu'il le veuille ou pas, il savait que son coeur battait d'une autre chamade pour la belle qui était dans ses bras et qui ne tarderait pas de devenir celle aux bois dormants.

''Tu as dit que ça faisait longtemps que tu me réservais ton quelque chose. C'est quoi au juste ce quelque chose?'', la questionna-t-il tout de suite après le baise-main

La sentant frissoner à ses côtés, il aurait voulu utiliser son pouvoir pour la réchauffer un peu plus, mais ne le fit pas. Il ne savait pas contôler son pouvoir et ça ne lui tentait absolument pas de perdre celle qu'il venait tout juste de retrouver. L'entrelaçant un peu plus, juste assez pour être plus confortable, il fit de son mieux pour la réchauffer de la manière la plus simple qui soit.

''Merci d'être là.'', dit-il avant qu'elle ne s'endorme tout en déposant un baiser sur son front