[Baltimore] Nouvelle vie...

Elle étouffa un bâillement. Il semblait être difficile de tenir à présent. Mais les mots et geste de William lui firent ouvrir de nouveau ses grands yeux. Elle détourna une seconde son regard, comme pour mieux prendre son élan, et répondit avec un grand sourire :

- C'était mon premier baiser et... waow...

Ça avait le mérite d'être clair au moins.

Kate attrapa un bout de la couverture et la replia sur elle et en partie sur William. Elle s'installa confortablement sur l'épaule du jeune garçon. Il sentit son sourire lorsqu'il la remercia. Elle posa de nouveau sa main fine sur le coeur du jeune mutant et souffla :

- Bonne nuit... mon Will. et s'endormit.




La nuit passa. Impossible de dire combien de temps William avait dormi, probablement pas plus d'une poignée d'heure par-ci par-là. Il s'était surpris à de nombreuse reprise en train de contempler Kate qui dormait, de sentir leurs corps l'un contre l'autre et de se délecter de la douce chaleur qu'ils partageaient.

Kate semblait avoir dormi profondément, elle avait une expression paisible sur les traits de son visage éclairé par les premières lueurs du matin.

William se sentait d'une forme paradoxale : son corps réclamait du sommeil mais son esprit n'avait jamais été plus serein et reposé. Depuis les tourments de l'éveil de son pouvoir, il ne s'était jamais sentit aussi détendu et plein d'une nouvelle force. Est-ce que c'était ça l'amour ?

Il fut arraché de son rêve lorsque sa mère ouvrit la porte en disant :

- Debout là-dedans ! Il est l'heure de se r...

Elle s'arrêta net en voyant qu'il n'y avait pas qu'une seule personne mais William les yeux ouverts et des cheveux blonds par dessus un petit minois féminin posés sur son épaule.

Kate fut réveillée et leva la tête en gémissant. Elle avait été tirée d'un rêve et ce n'était jamais très agréable de retourner de cette façon à la réalité.

La mère de William reprit :

- K... Kate ?! J... euh... Je prépare deux petit déjeuners alors... dit-elle en tournant des talons comme un robot.

Elle ne semblait pas du tout s'attendre à ça et était un peu sous le choc de cette découverte. Trouver son petit garçon en compagnie d'une fille dans son lit, en plus une fille qu'elle connaissait depuis longtemps... et elle n'avait jamais eu l'idée que leur relation soit si... avancée. C'est tout juste si elle n'allait pas mettre les cornflakes dans le jus d'orange et beurrer le bol de lait.

Pendant ce temps, Kate se mit assise sur le lit. De dos aux yeux de William, elle s'étira en grognant, enleva la chemise comme si elle était seule dans la chambre, se leva, toujours de dos et uniquement en petite culotte. Son sac apparut dans sa main comme l'avait fait le stylo la veille au soir. Elle en tira de quoi s'habiller : soutien-gorge, t-shirt, pull, pantalon, chaussettes, et enfila le tout sans trop prêter attention au jeune garçon ni à ses hormones.

Ainsi, pour elle aussi c'était le premier baiser, le commencement de tout. Elle comme lui venait de vivre un moment qu'aucun ne pourrait plus jamais oublier... en tout cas, lui ne pourrait jamais effacé ce moment de sa mémoire, cela lui en serait impossible. Tous les deux venaient de franchir le cap et il le comprenait oh que trop bien malgré la fatigue qui le mordait lui aussi avec de plus en plus de fougue. Sa main à nouveau sur son coeur, il ressentit encore cette chlaeur qui en émanait. C'était un peu comme si elle avait pu prendre possession d'une partie de son pouvoir et le lui redonnait sous une autre forme. C'était du moins ce qu'il s'imaginait en ce moment.

''Bonne nuit... ma Kate.'', répondit-il de la même manière

L'observant s'endormir, il ne put s'empêcher de sourire une nouvelle fois. Ainsi dans ses bras, elle était si mignonne, si à croquer. Il se demanda alors comment il avait fait sans elle loin de lui... évidemment, c'était encore un cliché qu'il reprenait de ses fictions, mais qui n'était pas si faux que ça. Clignant pour une dernière fois les yeux, il s'emmitoufla un peu plus dans sa couverture et auprès de la douce belle qui lui tenait compagnie.

*Dors bien, demain c'est un autre jour.*, pensa-t-il en la regardant une dernière fois



Plongé ainsi dans les bras de Morphée, tout allait très bien, tout coulait à merveille. Le monde des rêves était toujours aussi intéressant, mais encore plus cette fois-ci. Will était comme un poisson dans l'eau, dans son élément de toujours, mais avec un petit plus cette fois-ci. Tout était parfait, rien n'aurait pu détruire l'harmonie qui y rêgnait. Pourtant, il se trompait à peine. Comme si le bruit de la porte qui s'ouvrait avait secoué son esprit, il se réveilla, mais bien mieux lorsqu'il entendit une voix féminine parler à un débit de niveau sonore un peu plus fort... sûrement pour le réveiller qui sait. Effectivement, c'était le cas et cette dite personne n'était autre que sa mère. Sa mère? Oulà, il n'avait pas pensé à ça. L'observant du début à la fin de sa présence dans sa chambre, il était assez évident qu'elle avait reçue un choc en par ce qu'elle avait pu voir dans le lit.

*Aye, ça va pas là. On aurait dit qu'elle avait vue un fantôme. Bon, c'est vrai que c'est un peu vrai parce que Kate est là, mais la voir dans mon lit à côté de moi, ça c'est le gros choc qu'elle a eu. Faut que je lui parle rapidement sinon elle va rester comme ça sous le choc.*, pensa-t-il

Voulant se lever, il ne voulait surtout pas réveiller la princesse qui dormait là enlacée après lui. Pourtant, il n'eut pas à attendre, elle aussi avait été rêveillé par l'assaut matinal de coq que sa mère était venu faire. Il lui aurait bien dit quelque chose, mais le problème qu'il venait d'avoir l'occupait. Pourtant, lorsqu'elle l'enleva sa chemise pour ne se retrouver qu'en petite culotte, il ne put qu'être que grandement intéressé poussé par un instinct qu'on qualifiait surtout aux hommes. Malgré le fait qu'elle n'était que de dos, il ne put s'empêcher d'imaginer un tas de choses. Ferman les yeux et secouant la tête, il essaya de se ressaisir, mais lorsqu'il reposa son regard sur Kate ou plutôt son corps, tout cet attrait plus que nouveau pour lui le submergea un peu plus.

*Je... je... je...*, pensa-t-il sans trop quoi penser

Des idées de plus en plus soudaines le traversa et malgré que le spectacle n'était que de dos, il se détourna d'elle pour ne fixer que la fenêtre plus loin. Avant de refermer les yeux, il essaya de se calmer, mais ne réussit qu'à raviver son pouvoir qu'il vit bien apparaître par ses mains. Maintenant dans son for intérieur, il repensa aux conseils que son amie lui avait dit plus tôt la veille. Relaxant, il ressentit peu à peu son feu se calmer et revenir en lui. Rouvrant les yeux, il fixa de nouveau la fenêtre et commença à s'imaginer l'extérieur. Même si plus bas dans son anatomie lui dictait des pensées subtiles, surprenantes et non pudiques, il se revit dans le passé en train de s'amuser avec Kate et Dean dans la neige. C'était des beaux moments qu'ils avaient passés tous les trois ensemble, mais aujourd'hui, ce ne serait plus jamais pareil surtout pour ce qui concernait Dean ce qui l'attrista quelque peu.

*Moi qui pensais qu'il m'épaulerait, moi qui pensais que c'était un ami. Je lui ai fait peur, mais il aurait au moins pu garder ça pour lui comme il me l'avait promis. Dean, t'aurais pas dû, on devait rester ami pour la vie comme on se l'était dit. M'enfin, maintenant Kate est là, mais là c'est tout autre chose. Mouais, la vie s'est pas facile.*, conclut-il ses pensées par ce fait

Alors que William tentait dans un dernier effort désespéré de ne pas avoir des pensées voluptueuse à la vue de Kate dans un très simple appareil, il sentit une grande secousse sur le lit et tomba nez à nez avec la jeune fille, presque leurs nez à touche-touche. Elle avait les yeux pétillants et un sourire épanoui. Elle déposa un baiser sur les lèvres du jeune garçon avant de s'écarter un peu pour lui dire, un air plus sérieux sur son visage :

- Je ne vais pas pouvoir rester... mes parents vont certainement me demander des explications, je leur ai juste envoyé un message hier sur le chemin leur disant que je venais ici... mais il fallait que je te vois et que... enfin tu vois quoi.

Elle avait baissé les yeux un instant et reprit d'un air un peu plus léger :

- Je suis tellement heureuse ! J'en ai rêvé si souvent ! A partir de maintenant je dirai que j'ai un copain, comme ça je te réserve la place dans mon coeur... même si tu l'avais déjà depuis longtemps !

Ses yeux pétillaient de nouveau et, accroupie sur le lit, elle lança :

- Et si tu venais vers chez moi ?! A New York ya une information qui se répand comme quoi une école pour jeunes mutants s'est ouverte et accueille tout ceux qui veulent y aller ! Tu serais pas loin et on pourrait se voir au moins pendant les vacances !?

Elle détourna le regard de nouveau, sa mine était triste lorsqu'elle lança :

- J'aurais aimé venir avec toi mais... mes parents ne savent pas et... ils ont un peu peur des mutants pour le moment alors si je voulais y aller ils... enfin je préfère pas prendre le risque, tu vois ?!

Sautant d'un coup et posant les deux mains sur les cuisses de William, elle s'exclama :

- Alors ?! Tu viens avec moi ?! On pourrait faire le voyage ensemble ! C'est à Salem !

Alors que William évitait de trop sortir, c'était peut-être là une occasion de reprendre une vie quasi-normale, de ne plus être une gêne pour ses parents et de se rapprocher de sa... petite-amie ?!

(En écrivant l'histoire de Will, je m'étais pas rendu compte que j'avais envoyé Kate à New York. Voilà, mon problème pour me rendre à l'Institut Xavier est rêglé depuis le début .)

Toujours la tête partagée entre ses pensées quelque peu osées et celles détournant ses premières, il ressentit tout près de lui une vibration de mouvement. Se retournant pour vérifier qu'il ne se passait rien de grave, il se retrouva très près nez à nez avec Kate. L'observant, une fois de plus parmi tant d'autres, William se laissa surprendre par un baiser. Ce deuxième fut plus bref, mais tout autant appréciable que le premier partagée la veille ou plutôt peut-être très tôt plus tôt, il ne pouvait pas dire et il se fichait complètement de quand ça avai eu lieu. L'important était qu'il avait eu lieu, voilà tout, il n'y avait rien d'autre à rajouter. Malgré ce nouveau moment de bonheur, un point négatif fit irruption et fut avancée par son amie... ou plutôt sa récente petite amie.

*Elle doit repartir, déjà? Elle vient à peine d'arriver et on a à peine pu se voir. Non, pas tout de suite, il faut pas qu'elle parte maintenant.*, pensa-t-il avec tristesse

Son esprit avait été aspergée d'eau de mélancolie, ce fut donc ainsi qu'il se sentit quelque peu malheureux. Pourtant, il ne dit mot même si c'était peut-être ça qu'elle attendait. Pourtant, elle continua de parler en ne lui laissant que très peu de place pour dire quoi que ce soit ce qu'il ne fit pas. Pourtant, il aurait dû prendre la parole, mais il sentait qu'il devait la laisser dire tout ce qu'elle voulait, tout ce qui lui importait sans lui couper la parole. Tout en même temps, il fit bien attention à chacun des gestes de celle qui était à présent sa belle à lui et à personne d'autre et ce depuis plus longtemps qu'il ne l'aurait cru.

*Partir avec elle, là-bas dans cette grande ville? Moi, c'est juste Baltimore que je connais et rien d'autre. J'y vais ou pas? Maman et papa voudront-ils?*, se questionna-t-il

Ne voulant pas laisser plus en plan la demoiselle, il prit ses deux mains dans les siennes. Tout en même temps, il tenta une première approche de premier pas de baiser. Bon, il était vrai qu'il y avait prit le goût, mais il n'était pas pour autant en grand manque. Il n'était pas un obsédé quand même surtout à son âge où on commence à découvrir à peine certaines joies de la vie... du moins, c'est ce qu'il pensait. Enfin, bref, faisant durer plus longtemps son gest d'amour que le précédent reçu, il retira ses lèvres presqu'à contre-coeur des siennes. Elle attendait sa réponse et il ne le savait que trop bien. Il devait répondre et il venait de prendre sa décision dans l'immédiat.

''Je vois très bien et comprends très bien tout ce que tu viens de me dire. Malgré que j'aimerais te garder ici plus longtemps, je comprends que tes parents vont s'inquiéter pour toi même si tu les as avertis. J'espère au moins que les parents de Dean n'ont pas avertis tes parents parce que sinon ça se peut bien que la police puisse rapliquer. Mais je n'ai pas peur, t'inquiète pas. Tu sais, j'aurais jamais imaginer qu'il puisse y avoir autre chose entre nous que l'amitié, mais maintenant tout a changé. Tu vois, moi aussi je suis heureux...'', commença-t-il par dire

Laissant la suite de ses mots quelque peu en suspens, Will sourit à Kate d'un sourire entreprenant et d'un regard fonceur. Il avait déjà prit sa décision de partir et il était déjà en train de s'imaginer l'annoncer à ses parents. De toute façon, ils ne pourrait pas faire autrement que de le laisser aller. Ça leur ferait de la peine à coup sûr, mais au moins ils sauraient que là-bas à cette école de mutants il pourra développer son pouvoir et le contrôler tout en grandissant pour finir à devenir un homme... mais ça c'était une autre histoire.

''... J'ai prit ma décision et je vais te suivre jusqu'à New York pour après aller à ce Salem où est l'école pour les personnes comme nous. Déjà, j'ai hâte aux vacances pour te revoir même si t'es là devant moi là.'', termina-t-il par dire

Se levant de son lit, il attira sa blonde vers lui d'un autre sourire entreprenant, mais d'un regard d'où émanait la confiance. Lui ouvrant la porte de sa chambre, il resta en retrait lui démontrant qu'elle pouvait passer en premier. S'ils voulaient partir, il faudrait avant tout qu'ils mangent quelque chose et que lui s'occupe de certaines choses avec ses parents.

''Après vous milady, le déjeuner nous attends.'', dit-il

Kate ferma les yeux pour profiter du baiser qu'ils échangeaient à l'initiative de William. Elle serra ses mains dans les siennes et sembla elle aussi regretter qu'il ne dure pas plus longtemps. Elle regardait William fixement, ses yeux parcourant chaque trait de son visage.

Le jeune garçon pu voir à quel point elle était émue lorsqu'il lui parla de leur amitié. Elle hocha la tête et ses yeux semblaient humides. Lorsqu'il en vint à lui annoncer qu'il voulait la suivre, elle poussa un soupire de soulagement et sourit, mais elle semblait être aux bords des larmes.

Les rôles semblaient inversés. Elle qui lui avait fait du rentre-dedans semblait timide alors que William avait pris, au moins en apparence, beaucoup plus d'assurance, comme gagné d'une nouvelle force.

Quand il ouvrit la porte de manière très galante, elle poussa un rire léger et répondit en franchissant la porte :

- Merci très cher...


Une fois en bas, ils retrouvèrent la mère de William dans la cuisine. Elle semblait pensive, ce qui n'était pas pour soulager le jeune garçon. Que pouvait-elle bien penser ? La table était mise avec des céréales, du lait, du jus d'orange et des muffins... pour 2 bien entendu.

Kate arriva souriante et entonna un guilleret :

- Bonjour madame McCallister ! Ca sent très bon, comme toujours !

La mère de William fut comme tirée de ses pensées et répondit :

- Bonjour Kate... merci du compliment...

Le regard qu'elle posa sur Will fut alors plein de questionnement dont il n'y avait nul besoin de don télépathique pour en connaître la teneur.

Après avoir laissé passer Kate devant lui et prendre les devants pour se rendre en bas, William la suivit jusqu'au lieu prévu d'où émanait une odeur des plus... des plus... des plus agréables et des plus oridnaire dans la cuisine lorsque sa mère se mettait aux fourneaux et autres appareils de bon régal. Pénétrant dans la pièce, il put voir que sa mère leur avait préparé un déjeuner des plus simplites pour tous les deux. Pour un début de journée, ça s'entamait bien. Par quoi commencerait-il? Les céréales, le jus d'orange ou bien le muffin. La question était d'un niveau de compréhension de bambin et il aurait déjà dû faire son choix inconsciemment... ce qu'il fit.

*Est-ce qu'elle m'en veut?*, se questionna-t-il

Cette seule question lui donna un petit froid dans le dos et il avait le goût de ne pas en avoir la réponse. Il aurait aimé dire à son amie de ne rien dire et qu'ils déguerpissent de la cuisine en deux temps trois mouvements, mais il était trop tard pour; elle avait déjà entonné les salutations matinales. Ce fut donc ainsi qu'il fut confronter à la réaction, mais surtout au regard de son parent qui en disait long sur ce qui lui trottait sur la conscience. Comment devrait-il s'y prendre avec elle? L'écouterait-elle juste ou bien avait-elle déjà ses propres scénarios d'où il manquait un ou deux détails?

''Bonjour maman. Merci pour le déjeuner.'', lui dit-il seulement

Il avait prit la décision de manger en vitesse son déjeuner et retourner dans sa chambre ou ailleurs avec Kate, mais loin de là où se trouvait sa mère, mais en même temps il ne pouvait pas partir ainsi. Il se devait répondre de répondre de ce qu'elle avait vu, mais en plus de ce qu'il avait dit qu'il avait décidé plus tôt. Bon, il n'avait que quatorze ans. Bon, il n'était pas de ceux qui fonçaient tout le temps. Pourtant, aujourd'hui, il se sentait de force contre vents et marées. Et puis, il reviendrait quelques jours pendant les vacances. Alors, elle n'y verrait pas d'inconvénient.

*Du moins, j'espère.*

S'installant à la table avec sa petite amie, il prit un verre et se versa du jus d'orange dedans. Il en but une gorgée et posa l'objet sur la surface plate de bois verni. Ayant détourné son attention de celle qui l'avait mit au monde, il retourna la tête vers elle. Il le savait, plus il ferait cela vite, plus vite ça irait et plus vite ça serait terminé.

''Euh... maman. J'ai vu comment tu étais depuis que tu es entré dans ma chambre tout à l'heure et j'ai pas besoin d'un dessin pour savoir que tu te poses toutes sortes de questions. Tu sais, moi-même je ne me doutais pas que quelque chose dans le genre allait arriver, mais c'est arrivé et j'en suis heureux. Encore hier soir quand Kate est arrivée à la maison, il n'y avait rien de nouveau, mais tout à changé depuis et ça me va. Tu vois, Kate et moi sommes ensemble. Peut-être que tu me trouves encore jeune, comme d'autres parents envers leurs enfants de mon âge, mais j'ai plus dix ans, j'ai quatorze ans et quart...'', commença-t-il à dire

Willister prit une pause dans ses paroles pour laisser à sa mère le temps et le soin d'assimuler tout ce qu'il venait de lui dire. Tout dire ce qu'il devait lui dire et ce dans le même temps aurait empêché à sa mère de tout comprendre... du moins, il pensait. Sans permettre à sa mère d'ouvrir la bouche, ce qu'il doutait qu'elle allait faire, il continua sur sa lancée de mots.

''...Aussi maman, j'ai prit la décision de partir de la maison pour me rendre là où les gens comme moi sont acceptés tels qu'ils sont et où je vais pouvoir mieux contrôler mon pouvoir. Ne me dis pas que tu ne veux pas que j'y aille car je ne te croirais pas parce que je sais que tu veux le mieux pour moi, mais en même temps je sais que tu as quand même peur de moi depuis mais moins que tous les autres. Et comme je ne veux pas être un poids de plus pour papa et toi, eh bien je pars pour devenir quelqu'un de bien...'', continua-t-il de dire

Bon, il le savait, c'était un nouveau choc ou coup qu'il lui portait, mais il n'avait pas le choix. Non, il n'en avait d'autre et il le savait, le sentait. Helen devrait faire avec tout ça. Sans trop y avoir pensé, il espérait qu'elle ne tombe pas à nouveau dans une sorte de dépression comme elle en avait fait une à la mort prématurée de Charles. Elle devrait être forte et il l'espérait qu'elle le soit. Il espérait qu'elle ne s'effondrait pas dans les bras d'Eric lorsqu'il reviendrait du travail. Il espérait aussi qu'ils ne partent pas à sa recherche. Il espérait aussi qu'ils puissent reprendre un train de vie habituel comme ils avaient avant. Il espérait aussi qu'elle ne considère pas avoir perdu un autre enfant. Sur cette pensée, il reprit la parole.

''...Maman, ne t'inquiète pas, tu ne me perds pas. Maman, je suis là et je le resterais par des nouvelles que je vous enverrais à papa et à toi. Maman, ne t'en fais pas pour moi. Et puis, tu sais maman, je t'aime beaucoup beaucoup beaucoup.'', termina-t-il par dire

La mère de William resta muette devant leurs salutations, elle hochait simplement la tête, essayant de sourire mais avec grand peine.

Les premiers mots de William n'étaient pas pour la rassurer. Au contraire, ils nourrissaient le doute qu'elle avait sur ce qui avait pu se passer cette nuit entre les deux adolescents. Kate remarqua aussi l'ambiguïté des paroles du jeune garçon, elle se mit à rougir et baissa la tête sur son bol de céréales.

Les explications suivantes n'étaient pas non plus très claires et la mère du jeune mutant fronça les sourcils, cherchant à comprendre un minimum de choses dans ce que lui disait son fils unique.

Quand William termina son discours par sa touchante déclaration, sa mère soupira. Relevant la tête, elle souriant plus sincèrement et dit d'une voix douce :

- Tu sais, mon chéri, j'ai juste été surprise de vous voir comme ça tous les deux. Mais si c'est avec Kate ça ne m'embête pas du tout, c'est loin d'être une inconnue et c'est une jeune fille très bien !

Les deux femmes croisèrent leurs regards, toutes deux avec un sourire sur les lèvres. Puis la mère de William reprit :

- Ca me fait plaisir que tu ne te laisses pas aller et que tu cherches à avancer, Willy. Par contre j'aimerais en savoir plus sur cette histoire... tu veux aller où ?!

C'est Kate qui répondit, sachant que William ne connaissait pas tout :

- C'est une école spécialisée à Salem Center, l'Institut Xavier. On commence à en entendre parler de plus en plus à New York. Ils accueillent les gens comme Will et leur permettent de suivre une scolarité normale en plus de les aider.

La mère de Will fut surprise en réalisant.

- Tu connais toute l'histoire pour Willy ?! Et ça... ne te dérange pas ?!

Kate tourna la tête et regarda William d'un air tendre.

En terminant son long discours, du moins pour lui, William se demanda si sa mère allait tout comprendre de ses mots car en y repensant à deux fois, ce n'était pas si clair que ça et laissait des bouts ambigus, mais au moins il avait dit tout ce qu'il voulait. De ce qui en retournait, il fut surprit par la réaction de la première femme de sa vie. Apparemment à ce qu'il avait cru, elle prenait toutes ces nouvelles nouvelles assez bien et même très bien. S'était-il trompé sur elle, à ce point? Apparemment, il put constater qu'on ne pouvait jamais bien connaître une personne, qu'on pouvait toujours se faire surprendre par n'importe qui. Une autre leçon de vie d'apprit et à retenir pour le jeune garçon.

*Maman, tu es vraiment trop super. Je t'aime.*, pensa-t-il

Il ne sut pas si son étonnement avait paru sur son visage, mais depuis il ne disait mot. De toute façon, il n'avait rien à dire ni à expliquer, les deux femmes qu'il aimait discutaient pour lui. Les voyant faire, il était heureux qu'elles s'entendent aussi bien, voire même mieux, qu'auparavant. Il s'en rappela comme si c'était hier, Helen avait apprécié Dean et Kate au premier coup d'oeil. Ils avaient été alors, d'une certaine manière, plus que des amis comme membre d'une même famille, comme le remplacement du frère qu'il avait perdu. Toutefois, aujourd'hui, son frère de coeur était partit et sa soeur, elle, était encore plus pour lui. Sur l'instant, cela lui fit penser aux dieux de la mythologie greco-romaine.

*Un peu comme Cronos et Rhéa, un peu comme Zeus et Héra.*, pensa-t-il avec amusement

Toujours en déjeunant, le Rêveur n'avait pas fait attention plus attention au fait que Kate ne soit pas apeurée par sa situation puisque tout avait été clarifié plus tôt la veille, mais cela sa mère n'en savait rien. En cet instant, il en était sûr, elle était en train de se demander comment cela se faisait-il que la demoiselle n'ait pas prit ses jambes à son cou comme Dean l'avait fait. Devait-il lui révéler qu'elle aussi était une des siennes, une mutante? Non, il ne lui dirait pas, il n'en avait pas le droit. Ce droit-là ce n'était que sa copine qui l'avait. Ne voulant toujours pas prendre la parole, il remarqua la réaction de Kate. Lui demandait-elle de prendre les devants pour eux deux? Il n'en savait rien. Malgré tout, il prit la parole.

''Maman, Dean l'avait appelée chez elle pour lui raconter toute l'histoire.'', dit-il seulement

Ne sachant trop quoi dire d'autre, il continua son déjeuner en mangeant ses céréales dont il avait versé du lait quelques secondes avant. Mastiquant le tout, il se demandait ce qui allait se passer. C'était vraiment fou toute cette histoire d'état mutant qu'il avait eu récemment et qui avait créer tant de remous et de questionnement comme il n'en avait jamais eu avant.

Le visage de Kate s'illumina d'un grand sourire à la réponse de William. Elle lui avait fait confiance et il avait su lui montrer qu'elle avait eu raison.

Un bruit vint de la mère de William qui semblait réfléchir. Elle croisa les bras sur sa poitrine et dit finalement :

- Je suppose que c'est bien mieux si tu peux suivre une scolarité normale, même si c'est ailleurs. Et si tu reviens pour les vacances... tu nous enverras régulièrement des nouvelles Willy !

Elle eut un sourire malicieux pour reprendre :

- Et si tu es entre les mains de Kate, elle devrait pouvoir t'éviter de faire des bêtises...

Kate eut un éclat de rire lipide comme le cristal.

- Merci madame ! Je l'aurais à l'oeil, vous en faites pas ! s'exclama la jeune fille.

Le reste du petit-déjeuner se passa dans une ambiance normale, peut-être plus heureuse de par la présence de Kate aux côtés de William et par l'idée de tous ces changements qui arrivaient si soudainement. Kate avait été une véritable tempête dans la vie du jeune garçon, et tout commençait à changer autour de lui, probablement sans moyen de revenir en arrière.




La mère de William s'affaira à préparer ses affaires pour son départ. Lorsque son père fut de retour plus tôt qu'à l'habitude au vue de la nouvelle du départ de son fils, tout s'accéléra et avant qu'il n'ait eut le temps de s'en rendre compte, il disait au revoir à ses parents sur le quai de la gare du monorail, Kate étant déjà à l'intérieur à leurs places.

- Tu fais bien attention à toi mon chéri, et tu nous donnes des nouvelles hein ! lui dit sa mère en le prenant dans ses bras.

Son père ébouriffa les cheveux du garçon en disant :

- Allez fiston... sois prudent, occupe-toi bien de Kate et bon courage !

- On t'aime mon chéri ! s'exclama sa mère au moment où il montait à bord pour rejoindre Kate et s'asseoir à côté d'elle.

- Pas trop difficile ? lui demanda la jeune fille d'un air tendre.

Du seul sourire illuminé comme pas un que fit Kate, lorsqu'il termina de parler, William se sentit aller beaucoup mieux, il se sentit relaxer peu à peu, mais pas assez comme il aurait voulu l'être; les pensées de sa mère le préoccupait en grand lieu. Qu'allait-elle lui dire? Voudrait-elle en savoir un peu plus sur cette histoire? Allait-elle se faire des doutes sur Kate? Tout un tas de questions sens dessus-dessous lui trottait dans la tête. Des plus loufoques au plus réalistes, elles lui disaient toutes un petit salut dérangeant.

*À quoi tu penses maman?*, se demanda-t-il

Il n'eut pas à attendre trop longtemps puisqu'elle prit la parole... et lui permit de ne plus se tracasser de quoi que ce soit. Enfin, tout était rêglé. Il était vrai qu'il restait son père à mettre au courant et à avoir son accord, mais il savait déjà qu'il l'aurait. Eric pouvait être dur à convaincre, mais lorsqu'il n'avait rien pour s'y opposer, si c'était mieux pour tout le monde, alors il cédait surtout avec sa famille... surtout avec son fils unique. Continuant son déjeuner, il mangea un bout de son muffin et il ne put s'empêcher de faire une moue rébarbative face à la remarque qu'Helen fit que Kate l'empêcherait de faire des bêtises, mais cela avec amusement. D'une certaine manière, elle avait bien raison.

''Ben là, je suis quand même grand.'', dit-il en jouant plus son faux rôle de mécontent

Terminant (enfin) son déjeuner, son dernier dans sa maison, son dernier avec sa mère, Will souria à l'avenir qui s'offrait à lui, mais aussi à celui pour ses parents. Il le sentait, tout irait bien à présent. Il verrait le monde d'une autre manière. En fait, il verrait tout court le monde hors de Baltimore.



Depuis le matin, depuis le déjeuner, quelques heures était passées et ces heures avaient été utilisées pour préparer ses bagages et autres choses dont il aurait et/ou pourrait avoir besoin ainsi que des conseils ici et là. De plus, Eric était rentré plus tôt du boulot ce qui lui fit énormément plaisir. Il crut qu'il aurait pu avoir un moment à passer avec ses parents, un dernier moment, mais il se trompait. Le temps avait passé si vite et déjà il devait partir s'il voulait arriver à New York pour au moins la fin de l'après-midi (je suppose). Tout près, tout beau, ils partirent tout quatre de la maison.

*La maison va me manquer.*, pensa-t-il avec un début d'amertume

Des minutes plus tard, ils furent rendu au quai de la gare du monorail. Le Rêveur avait déjà vu des images et des vidéos de l'endroit, mais jamais il n'y avait été... ou plutôt, il ne s'en souvenait pas puisqu'il était trop jeune pour garder ses moments en tête. Sans trop laisser paraître son étonnement intéressé, il vit Kate monter dans l'appareil tandis qu'il faisait ses adieux à ses parents.

''Oui maman, je vous donnerais des nouvelles, c'est promis... Oui papa, j'essaierais... Moi aussi, je vous aime.''

Leur faisant un dernier calin accompagné de bisous pour sa mère, de poignée de main pour son père, Willister prit la voie de son futur. Montant à son tour dans le monorail, il alla rejoindre son amie à leur place assignée. La trouvant déjà assisse, il s'installa à ses côtés après avoir déposé ses bagages aux endroits assignés. L'entendant s'adresser à lui, il prit quelques secondes pour réfléchir à ce qu'il allait lui répondre. Tout en même temps, il observa l'extérieur où il put encore voir ses parents. Leur envoyant un dernier au revoir de la main, il les perdit de vue après que l'appareil prit les devants vers New York.

''Non, ça va. C'est juste une autre aventure qui commence.'', répondit-il seulement

Lorsque William répondit, Kate le gratifia d'un large sourire avant de lui attraper le bras et de poser sa tête contre l'épaule du jeune garçon. Elle farma les yeux et resta ainsi quelques secondes avant de parler :

- Ca va être long jusqu'aux vacances mais... j'ai reçu un message de mes parents et quelque chose me dit que je vais être privée de sortie pendant quelques temps ! Tant pis, je regrette pas le moins du monde ! Au fait je t'ai pas dit mais j'ai gardé ta chemise... comme ça elle me tiendra compagnie en attendant que tu viennes me voir. Ah et j'ai glissé un petit quelque chose pour toi dans ton sac, discrètement, tu regarderas après que je sois descendue. J'ai pas trouvé mieux, désolé d'avance !

Elle se souleva de son siège pour déposer un baiser sur les lèvres de William avant de reprendre :

- Je t'appellerai toooouuuus les jours !



Le trajet fut assez rapide, trop pour les deux nouveaux jeunes tourteraux. Ils descendirent à New York, Kate se jeta dans les bras de son chéri, les yeux rougis par l'émotion. Elle l'embrassa longuement et il fallut l'appel du départ pour Salem pour les séparer dans un terrible déchirement. Kate resta sur le quai, envoyant tous les baiser qu'elle pouvait à travers la vitre. Lorsque le monorail partit, William put la voir essuyer ses yeux.

Lorsqu'il regarda dans son sac, il trouva un soutien-gorge blanc avec des fleurs roses, celui qu'il l'avait vu mettre le matin de leur réveil.

Jardin



Ainsi se termine cette introduction. J'espère que tu as pris autant de plaisir que moi. J'ai beaucoup apprécié ton jeu, continue comme ça.

Pour ton RP, considère que Kate t'envoie un message le matin au réveil pour te souhaiter une bonne journée et t'appelle ensuite le soir pour te souhaiter bonne nuit (oui je sais... "comme c'est trop mignon !" ^^).

Tu as 3 points à ajouter à ta fiche, pense bien à signaler le/les paramètre(s) où tu ajoutes ces points de manière à faciliter la lecture de l'évolution de ton pouvoir.

(Bon, un dernier message pour terminer la phase courtier . Oui, j'ai prit beaucoup de plaisir à jouer avec toi et moi aussi j'ai apprécié ton jeu à toi . C'était vraiment super . Tu vas me manquer courtier .)

Voyant la réaction qu'eut Kate de par sa réponse, William se dit qu'il avait peut-être répondu comme elle avait voulu qu'il répondre, mais y avait-il une bonne ou une mauvaise réponse? Non, sûrement pas. L'important, sûrement, c'était qu'il se sentait prêt à affronter de vive force une nouvelle étape dans sa vie, mais aussi dans leur vie à tous les deux. Se collant ainsi après lui comme elle le fit, il ne put s'empêcher de sourire intérieurement tout en considérant le fait qu'il était à présent en couple et non plus célibataire. Il n'avait pas de scénario parfait d'amoureux en tête et il n'en avait pas besoin. Il était bien, il se sentait bien, il respirait bien. La vie lui avait offert une chance de sortir du pétrin d'où elle l'avait précipité. En plus, en bonus, elle lui avait permis de goûter au plaisir d'Aphrodite.

*Qu'est-ce qu'elle a caché dans mon sac?*, se demanda-t-il intrigué

Sa petite amie venait d'attirer sa curiosité dans son esprit. Certes, le fait que ses parents l'ait privée de sortie pendant un bout de temps le désolait, mais le mystère qu'elle venait de laisser planer en lui le démangeait un peu plus en quelque sorte. Malgré tout, le baiser qu'elle lui donna le réconforta en haut point tel un bon feu de camp où on se réchauffe de la froideur de l'hiver et/ou de la nuit. Sans pouvoir s'en empêcher, il l'embrassa à son tour. Ce fut là sa réponse de contentement à sa promesse d'appel.



À peine ils étaient partit de Baltimore, à peine arrivaient-ils à New York. Du moins, ce fut la sensation qu'eut Willister lorsque le monorail arriva au quai de débarquement de sa belle aux bois dormants. Durant le trajet, ils avaient à peine parlés profitant de ce moment d'intimité pour se coller, se faire des câlins et surtout s'embrasser, mais sans plus. Descendant de l'appareil avec la demoiselle, il savait pertinemment qu'il devait la quitter pour aller rejoindre l'autre monorail qui s'en allait pour Salem. Pourtant, étrangemment ou plutôt amouresement, il ne se décidait pas à la quitter ce qui semblait réciproque. S'enlaçant, s'embrasant comme si c'était la dernière fois qu'ils se voyaient, comme s'il en allait à la guerre, il se décida à mettre un terme à leur geste d'amour après qu'ils aient tous deux entendu l'appel pour Salem. Certes, il aurait bien prit le suivant, mais y avait-il un suivant pour aujourd'hui? De toute façon, il fallait qu'elle rentre, ses parents devaient être quand même inquiets. La laissant avec grande peine et un baise-main des plus amoureux, il monta dans le monorail pour Salem.

*Tu vas me manquer.*, pensa-t-il

Ce fut par des adieux de baisers virevoltant au gré du vent qu'ils se quittèrent en personne, mais pas en pensée. L'ayant vu s'essuyer les yeux à la toute dernière seconde, son coeur fit tout un tour dans sa poitrine. Refoulant ses propres larmes dont certaines qui réussirent à couler, mais qu'il essuya, il se souvint de ce qu'elle lui avait dit à propos du présent dans son sac. Regardant à l'intérieur, il en sortit un sous-vêtement féminin, le fameux soutien-gorge qu'il avait vu le matin même lorsqu'elle l'avait enfilé. Ainsi, c'était ça son fameux cadeau. Eh bien, ce fameux cadeau, il en prendrait soin comme la prunelle de ses yeux. Ce fut donc sur cette dernière pensée qu'il approchait de plus en plus vers son but; l'Institut Xavier pour jeunes surdoués.

Jardins