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Abaigh Mc Culloh
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Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis - - Page 2 Empty Re: Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis -

Mar 14 Juil 2009 - 15:53
Arrow Tente n°5

C'est à quelques mètres de la tente qu'Abaigh se stoppa. Net! Il lui fallait reprendre son souffle. C'était étrange... Elle n'avait pas l'habitude d'avoir le souffle court comme ça. Elle mit ça une nouvelle fois sur le compte de l'émotion et du stress : Elle était sur le point de faire un truc de dingue, un truc qui allait de toute façon changer les choses, quoi qu'il advienne.

Elle se baissa, plia les genoux et posa ses mains sur ces derniers en prenant soin de respirer doucement, profondément.

Inspiration.

...

Expiration.

...

Pas facile du tout. Pourtant, il fallait qu'elle prenne sur elle sinon, elle allait être incapable de parler. Elle se redressa subitement, se mit deux bonnes claques et s'avança vers la tente, d'une démarche décidée. Enfin, au départ... A peine avait-elle fait trois petits pas qu'elle avait ralenti l'allure. C'aurait été un combat de boxe, elle aurait été à l'aise et aurait foncé tête baissée mais là... Là...

*Allez! T'es une battante! Ca va aller! Ca va aller!*

Elle se remit deux bonnes claques pour la route et parvint à retrouver une démarche décidée. Arrivée devant la tente, une petite voix lui cria que l'intéressée serait peut-être ailleurs ce qui repousserait l'échéance. Bien que décidée, Abaigh ne put s'empêcher d'espérer un tout petit peu que la voix avait raison. C'est à ce moment-là qu'elle réalisa qu'elle était encore trempée et qu'elle n'avait pas de T-Shirt : Au moment où elle était sous la douche, son esprit avait vagabondé et elle avait pris sa décision, là, d'un coup. Alors, elle avait filé, n'avait même pas pris le temps de se sécher et, tête en l'air comme elle est, quand elle s'habilla dans sa tente, elle en oublia même de mettre un T-Shirt!

Ah bah tant pis, pas le temps!

Elle se racla la gorge.

-Euh... Les filles?

Elle prit une nouvelle inspiration.

-C'est Abaigh...

Silence.

-J'entre!

Elle ne pouvait pas demander si elle pouvait rentrer parce qu'il aurait fallu quelques secondes pour qu'on l'autorise à le faire et elle en aurait profité pour prendre ses jambes à son cou. Il fallait qu'elle fonce sinon, elle n'allait pas pouvoir y arriver. Ca allait certainement s'appliquer à la suite des évènements également.

L'Irlandaise fit donc son entrée dans la tente et la petite voix qui lui avait dit qu'elle allait peut-être pouvoir reculer fit profil bas : Elle était là. Juste là... Elle était juste à côté. Abaigh détourna le regard : Il le fallait pour qu'elle se reprenne et qu'elle ne renonce pas.

-Salut! J'espère que j'vous dérange pas!

Nerveuse l'Abeille, nerveuse. Il y avait une pointe d'hystérie dans sa voix et elle affichait un sourire pour le moins crispé. Ca ne lui ressemblait pas vraiment.

-Je...

Elle n'avait pas fait tout ce chemin pour repartir sans lui avoir dit... Alors elle rassembla son courage et se tourna vers Charis. l'Abeille resta quelques secondes silencieuse, profitant de ces quelques instants où rien n'était compliqué, ou tout était comme avant car elle savait que ça ne se reproduirait plus jamais.

-Dis Charis... J'aurais voulu te parler d'un truc et c'est assez urgent... Tu peux venir s'il te plaît?

Et sans même attendre la réponse de Charis, Abaigh sortit de la tente. Elle avait la tête qui tournait et avait l'impression de manquer d'air : Sans doute était-elle incapable de respirer correctement. Elle prit donc une grande bouffée d'air frais, et après s'être retournée pour être certaine que Charis avait quitté la tente, elle s'éloigna des tentes et s'en alla vers la forêt. Elles allaient rester aux abords du camp mais l'Abeille voulait trouver un coin calme : Pas besoin de faire ça devant des témoins...


Arrow Les abords du camp / Derrière les fourrés


Dernière édition par Abaigh Mc Culloh le Mar 21 Juil 2009 - 11:28, édité 3 fois
Juliette Dagon
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Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis - - Page 2 Empty Re: Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis -

Mar 14 Juil 2009 - 22:04
‘’Amusez-vous bien…’’

Répondit Juliette, lorsque Mina leur annonça son départ afin de rejoindre Lars. La jeune femme était assez ravie de constater que la mutante ailée se soit finalement adapté aussi bien à son nouvel environnement. Même parmi ses semblable, Mina demeurait tout de même à part comparé à la grande majorité des pensionnaires de l’institut qui avait une apparence humaine. Cela aurait pu être un frein à son intégration, même ici, mais ce ne fut, visiblement, pas le cas bien heureusement. Si cela se trouvait, ces deux là allaient même tomber amoureux, qui sait.. ?

Une fois Mina parti, Juliette rassura Hjördis qui s’inquiétait quelque peu d’une personne supplémentaire dans leur expédition nordique…

‘’Ne t’en fais pas, il suffira simplement d’acheter une tente pour quatre… Plutôt pour cinq personne, voyons large afin que Mina puisse prendre quelque peu ses aises avec ses ailes, et tout ira bien. Il est vrai qu’il faudra prévoir plus de matériel et de choses, mais puisque on aura une personne en plus pour porter cela devrais aller…’’


Conclu-t-elle finalement, en se trémoussant doucement sous les caresses de plus en plus adroite de la scandinave sur son dos et ses épaules. Comme elle le pensait, il y avait une douceur certaine sous la matière brut qui était la manière d’être même de la jeune fille. Il suffisait simplement de lui donner l’opportunité de se découvrir, de lui faire suffisamment confiance, afin que elle-même se laisse délicatement glisser dans cette même confiance afin de se dégrossir sans même y penser véritablement. De toute façon, Hjördis était bien trop jolie pour rester éternellement une ourse aux manières sauvages et sans délicatesse. Pour paraphraser la célèbre expression des instructeurs de toute armée, la gothique romantique allait faire d’elle une femme, une vraie… Du moins, elle allait essayer, ce serait déjà un premier pas dans la bonne direction.

Lorsque Charis commença à leur expliquer ce qu’était un Dahu, Juliette écouta ses explications sans mot dire, se laissant bien volontiers aller aux légers mouvements de va-et-vient incessant que les mains de Hjördis exerçaient sur sa peau. La Suissesse se lança donc dans une explication des plus extravagantes, mais qui pourtant ne manquait pas d’une certaine profondeur zoologique… Pour peu, que l’on y connaissait absolument rien en terme de vie animale. La gothique romantique eut envie soudaine d’éclater de rire, mais par bienséance elle se contenta de coller ses lèvres contre son bras et de pouffer discrètement afin d’extérioriser son amusement devant une imagination si fertile et une manière de présenter la chose tellement bien imiter ma foi. Ce fut les deux pattes plus courtes que les autres et le détail de la technique de leur capture, qui fut à l’origine de cet amusement impossible à stopper. Lorsque enfin elle put se contrôler, la gothique romantique redressa légèrement le visage et dit dans un sourire encore empreint de son amusement :

‘’C’est triste à dire, mais j’ai peur que les Dahus ne finissent par disparaître complètement de la surface de la Terre, au même titre que les dodos, si on continue à les chasser de la sorte…’’

Puis, elle pouffa à nouveau, de manière discrète comme il lui seyait habituellement. Décidément, Juliette ne regrettait pas ses compagnes de tente… Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas retrouvé dans une situation aussi normale, loin de ce que son apparence et son attitude imposaient comme réaction à son paraître habituel. Puis, la tente s’ouvrit brièvement et en tournant le regard dans sa direction elle vit Abaigh entrer.

‘’Salut…’’

Lui dit-elle à son tour, afin de lui rendre sa propre salutation. Elle allait lui demander ce qu’elle voulait, mais la réponse vint d’elle-même lorsque la mutante invita Charis à la suivre afin de lui parler de quelque chose, visiblement en privé. Sans même attendre de réponse de sa part elle tourna immédiatement les talons, quittant la tente sans même un mot. Un départ assez rapide à vrai dire, qui fit songer à Juliette que le sujet de cette discussion devait être vraiment sérieux. Elle tourna alors son regard vers Charis, et lui demande :

‘’Tu as fait quelque chose de grave.. ?’’

pourquoi de grave.. ? Hé bien… Lorsque l’on voulais nous parler de quelque chose d’urgent, c’était rarement pour une futilité… Surtout si on insistait pour que ladite discussion ai lieu en privé, loin de toutes oreilles et regards indiscret.
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Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis - - Page 2 Empty Re: Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis -

Jeu 16 Juil 2009 - 22:28
HRP : Désolée pour mon retard. Orages + Boulot /HRP

La nature est vraiment quelque chose d'étrange et de fascinant pour créer des animaux pareils... Jamais elle n'avait entendu parler d'un animal pareil. D'un autre côté, c'est normal, à part les poissons et la faune locale, elle n'avait jamais été intéressée par le règne animal. Toutefois, cet animal lui paraissait bien stupide pour se laisser capturer ainsi. Juliette soulignait d'ailleurs, amusée, que cet animal risquait la disparition vu ses faibles capacités de fuite.

"J'aimerai bien en voir un... Mais pas pour le chasser, hein! Je préfère voir les animaux vivants... Bon, trancher du poisson me gène pas mais quand même... J'aime bien les voir vivants..."

Il lui fallait un peu se défaire de sa réputation de bouchère. La voir attendrir à coups de poings les steaks devait y être pour quelque chose. Enfin, d'un autre côté, ce n'était pas une priorité absolue. A ce moment il y eut une certaine agitation à l'entrée et Abaigh fit une entrée remarquée et un peu brutale. Elle se promenait en soutient-gorge dans le bivouac? C'était du courage ou de la folie? Si un des profs la voyait... Elle venait voir l'hyrdokinesiste et son ton ne laissait aucune échappatoire. Mais quesqu'il se passait?

"Heu... Charis, tu devrais y aller. Si ça tourne mal, tu nous appelle..."
Charis Held
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Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis - - Page 2 Empty Re: Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis -

Ven 17 Juil 2009 - 1:09
Effectivement, malgré un sérieux travailler, la nature même de l’animal rendait tout exposé à son sujet quelque peu… Risible. Dire que quand elle était toute petite, elle y avait cru. C’est beau, l’innocence ! Charis estimait son explication en tout cas réussie, puisque l’effet désiré avait était obtenu. L’étouffement du rire de Juliette en était une preuve concluante.

« C’est une espèce en voir d’extinction, protégée par l’union Européenne. On ne peut plus les chasser, hélas.»

Lanca-t-elle dans une tentative de reprendre son sérieux. Oui, certaines légendes helvétiques étaient tout de même nettement moins stylées que les vampires des Carpathes, les gnomes d’Islande ou le romantisme de Venetie. En revanche, elles avaient au moins le mérite de dérider à peu près n’importe qui. Et peut-être de soulever quelques curiosités culinaire. Mais étrangement pas chez Hjördis.

Il n’y avait rien de plus à raconter sur le phénomène dahu. Charis entendit une voix connue, et la tente se souleva. Elle tourna tout naturellement la tête vers Abaigh, avec un large sourire.

« Salut ! »

Sourire qui retomba brusquement. C’était elle où la jeune fille était… Nerveuse ? Peut-être en colère ? Embarrassée en tout cas. Que lui était-il arrivé ? Elle était trempée, juste en soutien-gorge. Un problème ? Et… Tien, c’était vers elle qu’elle se tournait. Un peu plus surprise, Charis se redressa légèrement. Oula, ça avait l’air très sérieux.

« Oui, bien sûr. »

Elle ne pu que se lever, tournant vers Juliette un regard purement ignorant. Elle haussa les épaules.

« J’espère pas. »

Peut-être qu’elle avait fait une bêtise, c’était parfaitement envisageable. Si oui, elle ignorait totalement la nature exacte de la bévue. Elle lança un petit sourire qui se voulait rassurant à Hjördis. De toute manière, pour en avoir le cœur net, elle n‘avait pas trente-six mille solutions. Elle sorti de la tente à la suite d’Abaigh.
Juliette Dagon
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Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis - - Page 2 Empty Re: Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis -

Ven 17 Juil 2009 - 15:32
‘’J’espère que ce n’est rien de grave…’’

Murmura plus pour elle-même Juliette en parlant de Charis et Abaigh, que réellement à l’intention de Hjordis, tout en laissant son visage à nouveau délicatement retomber contre ses bras afin de s’abandonner encore plus longuement à la gestuelle de la scandinave qui, décidément, se montrait assez douée en la matière en dépit de quelques accès de brusquerie sans doute bien involontaire. Mais elle y mettait un cœur évident, et la gothique romantique jugea préférable de ne pas lui signifier ce léger détail afin de ne pas la décourager. Un soupir mélodieux fusa de ses lèvres, suivi d’un discret soupir de soulagement tandis que ses yeux de glace se clorent à nouveau.

‘’En fin de compte, nous voilà uniquement toutes les deux mon elfe des glaces…’’

Dit-elle d’un air songeur à Hjördis, la taquinant quelque peu en jouant sur son propos concernant son éventuelle nature elfique venue des lointaines contrées nordiques de l’Europe. Il était vrai que, selon, le mythe les elfes étaient des êtres assez grand et généralement blond aux yeux bleu, ce qui correspondait en tout point à la description de la jeune fille. Désireuse d’en connaître un peu plus longuement sur celle-ci, Juliette se mit en tête de l’interroger sur ses parents, sa famille… Car après tout, pour comprendre une personne il fallait aussi connaître son environnement familial et social, au risque de passer à côté de l’essentiel de ladite personne. Aussi, se risqua-t-elle à lui poser des questions, d’un air finalement assez détaché…

‘’Dis-moi Hjördis… Est-ce que tu as des frère et des sœurs.. ? Et tes parents, comment sont-ils.. ? Est-ce qu’ils ne vont pas faire une drôle de tête, lorsque tu leur amènera une gothique romantique chez eux, ainsi que une fille avec des ailes.. ? Car j’imagine que lorsque nous irons visiter ton île, tu ne manqueras pas de passer chez toi tout de même… Comme une gentille fille digne de ce nom.’’

Assurément, Hjördis devait être une bonne fille en dépit de sa nature quelque peu obsédée par la réussite sociale et professionnelle. Ce qui en soit n’était pas tout à fait un mal non plus, une certaine ambition étant bien souvent le moteur de nombres de réussites éclatantes. L’ambition ne faisait pas partie des qualités ou des défauts de la gothique romantique, tout au moins selon elle. Ses aspirations personnelles étaient d’un esprit assez bohème en réalité, même si son sens pratique ne la laissait nullement déconsidérer l’aspect plus matérialiste de l’existence.
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Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis - - Page 2 Empty Re: Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis -

Ven 17 Juil 2009 - 20:42
Finalement, Charis alla à la suite d'Abaigh et Hjördis se retrouva seule avec la gothique. Elle jeta un petit coup d'œil à la porte en toile, rempart fragile... Si un des garçons de l'Institut venait, elle devrait faire quoi? Ah! C'est vrai que le pouvoir de Juliette est de se changer en brouillard! Donc, il ne verrait rien. Sauf si elle le voulait, bien entendu, la gothique romantique était assez tordue pour agacer un des gaillards de l'Institut. C'était vrai qu'elle ne semblait pas trop les apprécier, un problème lors de l'accueil peut-être?

Elle continua donc de frotter le dos de Juliette consciencieusement, scrupuleusement et ... non, pas professionnellement car ce n'était vraiment pas sa tasse de thé. Elle souligna à ce moment cette histoire d'elfes des glaces.


"Je crois en leur existence. Beaucoup de gens dans mon pays y croient. Des êtres grands, minces et résistant très bien au froid. Comme Jade l'a dit, entre les légendes et les mutants, il y a pas grand-chose..."

Et la passionnée de vampires qui se changeait en brouillard, là, sous ses doigts? Oui, les légendes n'étaient vraiment pas loin dans les couloirs de l'Institut. Après quelques soupirs, la nordique fut surprise des questions de Juliette : elle voulait en savoir plus sur elle? En voila une nouveauté! Pour le moment, peu de personnes avaient fouillé plus loin que la couche de glace l'environnant. Sur le coup, les mouvements ralentirent. Hjördis n'était ni bavarde, ni expansive, donc parler d'elle-même était quelque chose de peu familier. Après quelques hésitations, elle se lança.

"Fille unique. Mon père est un pêcheur du nord du pays. Grand, robuste, pas très bavard... je tiens pas mal de lui. Ma mère bosse plutôt à terre. Dans des restos ou des ménages. Elle fait un peu discrète mais elle s'accroche fort en fait. Chez moi, on juge pas sur l'apparence mais sur ce qu'on fait. Mina, ce sera dur à caser mais les filles tout en noir ça se croise aussi à la capitale. Non, si on va les voir, ça posera pas de problèmes. Mina aura quelque chose comme la surface de New-York où se promener sans croiser personne... pas de soucis particuliers... enfin j'espère... J'ai pas trop eu de nouvelles du pays et je ne sait pas comment ils gèrent les mutants... Vu notre mentalité, ce devrait pas être un problème..."

Oui, il y avait bien un "problème Mina". Inutile d'espérer attendre la nuit pour aller discrètement en ville si ils y vont en été : elle ne tombe quasiment pas! Bon, ça rendra la promenade bien plus facile en tout cas que s'ils tentaient de le faire l'hiver! Mais il y avait une autre question qui commençait à titiller Hjördis et elle décida de se lancer.

"En fait... j'ai une question... Pourquoi tu veux être une gothique? je veux dire, si on est mutant, on est déjà mis à l'écart des humains et il faut faire des efforts. On est à l'Institut pour ça. Mais toi, tu affirme quelque chose comme "je suis mutante et je ne veux pas me mêler... ni aux humains, ni aux mutants." C'est bizarre quand même... Tu vis ça bien, cet isolement?"
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Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis - - Page 2 Empty Re: Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis -

Sam 18 Juil 2009 - 1:42
D’un ‘’hum’’ quelque peu songeur, Juliette donna son approbation aux propos de Hjördis concernant la théorie de Jade et la sienne, concernant les mutants et les êtres de la mythologie à travers le monde… Et finalement elle lui répondit le plus sérieusement du monde en levant brièvement un doigt en l’air :

‘’Je suis entièrement d’accord avec toi mon elfe des glaces… D’ailleurs, j’ai moi-même évoqué cette possibilité lors d’un cours avec Cassandre. Je postulais plus exactement du fait que peut-être les dieux grecs étaient tout simplement des mutants qui avaient éventuellement utilisé leurs pouvoir afin de s’élever de lamasse ignorante du peuple… Zeus aurait pu être un mutant contrôlant la foudre ou l’électricité statique, Poséidon un très puissant hydrokinésiste, Hermes un mutant semblable à Niko ou bien Rob… Les sirènes, des mutations génétiques ayant créé des amphibiens… Et que dire des harpies, mélange de femmes et d’oiseaux… Et tous les autres…’’

Un soupir s’échappa à nouveau de ses lèvres closes… Juliette et ses soupirs… Il était difficile de dire si ces soupirs étaient le reflet d’une mélancolie lasse, ou bien tout simplement d’un ennui profond… Certains y verraient sans doute un trouble obsessionnel du comportement, mais en réalité Juliette et ses soupirs n’était rien de plus que… Juliette… Et ses soupirs… Rien de plus, mais en fin de compte rien de moins non plus… Lorsque la gothique romantique l’interrogea sur sa famille, la scandinave sembla être saisi d’un instant d’hésitation qui se traduisit par un relâchement dans ses soins apportés à son dos. Mais après quelque seconde de ce sentiment de flottement, Hjördis se reprit et commença à lui parler de sa vie en Islande. Une enfant unique alors… Les propos de la jeune fille témoignaient d’une vie simple, sans fioritures, bien loin de celle de la gothique romantique dont le statut social de son père exigeait une sorte d’apparat du à son métier. Mais ces mêmes propos soulignait aussi la grande naïveté de Hjördis, que Juliette souligna très simplement en murmurant du bout des lèvres…

‘’On juge toujours sur les apparences, quoi que les gens puissent en dire…’’

Un jugement certes assez critique et négatif, mais qui trouvait ses fondements dans sa propre expérience personnelle de la chose. Pour elle, la seule différence résidait dans le fait que les insulaires acceptaient tout simplement moins bien les étrangetés du continent, que ceux qui naissaient en leur sein. Deux poids, deux mesures… Tout comme l’herbe était toujours plus verte ailleurs, nos étrangetés l’étaient toujours moins que celle des autres… Puis, la gothique romantique haussa légèrement le ton jusqu’à revenir à un niveau clairement audible, et elle dit alors :

‘’Tes parents n’ont jamais voulu avoir des autres enfants.. ? C’est dommage, cela doit être agréable d’avoir des frères et des sœurs… En tout cas, si du point de vue du caractère tu tiens de ton père, je suppose que dans ce cas tu as du hériter de ta mère pour ce qui est du physique… Elle doit être très belle alors, j’en suis certaine. Pour ce qui est de Mina, j’espère que tu as raison mais nous trouverons bien une solution, je ne m’inquiète pas vraiment sur le sujet. Mais si tes parents l’acceptent réellement tel quelle, alors j’en serais absolument ravie… Mais pour en revenir à moi, je doute que nombre de gothique romantique de mon genre se promène sur ton île ma chère…’’

C’était un fait… Même parmi ses ‘’semblables’’ gothique romantique, Juliette se distinguait de par son anachronisme aussi bien vestimentaire que culturel. Les gothiques romantiques de ce vingt-deuxième siècle étaient bien plus ancré dans la mode et la culture de leur époque, n’ayant plus avec la notion de romantique qu’un très lointain et diffus rapport. Juliette, elle, s’imposait de toute évidence dans la mouvance plus ancienne du dix-neuvième siècle, l’époque des véritables romantiques selon sa propre vision des choses. La gothique romantique avait pleinement conscience d’être une relique d’une époque définitivement révolue, mais peu lui importait… C’était ce qu’elle était réellement, et cela était le plus important à ses yeux.

Lorsque Hjördis la questionna à son tour sur sa nature même, Juliette demeura tout d’abord sans répondre. Ses yeux s’ouvrir devant la surprise de ces interrogations assez inattendues, et qui jamais ne l’avaient réellement effleuré. Pourquoi vouloir être une gothique.. ? Mais… La véritable question n’était-elle pas plutôt : Avait-elle voulu l’être, tout simplement…Dans un souffle, Juliette tenta vaillamment de fournir une réponse simple à la jeune fille, à une question qui, elle, ne l’était assurément pas…

‘’Pour commencer, j’ai été une gothique romantique bien avant d’être une mutante Hjördis… Il faut bien que tu comprennes une chose me concernant : Je ne suis pas devenue ce que je suis parce que je le voulais, mais uniquement parce que c’est ma véritable nature. Etre une gothique romantique, c’est quelque chose d’aussi naturel que d’être une mutante tu sais… Cette nature qui semble tellement t’intriguer est née bien des années avant l’apparition de ma mutation, et au risque de te choquer quelque peu je pense même que mon essence de mutante s’efface devant cette nature première. Cela étant dit, je me sens aussi mutante que n’importe qui à l’institut, mais contrairement à vous je suppose que le fait d’avoir deux état aussi distincts, bien que profondément ancré en moi, me met en effet en marge de la société, qu’elle soit humaine ou mutante.’’

Un silence s’installa doucement sous la tente, rapidement troublé par un petit soupir qui se révéla cependant assez long dans la durée. Juliette referma alors ses yeux, et durant plusieurs secondes son esprit se perdit dans une profonde réflexion. Exprimer ce qu’elle était en réalité était tellement difficile… Finalement, elle reprit…

‘’Contrairement à ce que tu penses, je n’exprime aucune revendication de quelle que nature que ce soit. Je n’ai pas choisi d’être ce que je suis, mais ce que je suis c’est moi, véritablement moi. Il n’y a aucune malice, aucune tromperie dans mon attitude, mes gestes, mes tenues vestimentaires, mes habitudes de vie… Etre mise à l’écart, je l’ai connue bien avant ma mutation, et c’est sans doute pour cette raison que finalement je ne me sens pas plus différente qu’autrefois. Tu penseras sans doute que c’est un avantage, et sans doute auras-tu raison… Mais les mutants sont aussi et avant tout des êtres humains, et c’est sans doute pour cette raison que ce qui me met à l’écart des non mutants, est aussi ce qui me met à l’écart de certains d’entre vous. Retiens bien ceci Hjördis, les préjugés n’ont pas de couleur… Quand à notre présence à l’institut, ne te méprends pas… Tous ne sont pas ici par choix véritable.’’

Cette dernière phrase sonnait presque comme un aveu qui ne disait pas réellement son nom. Bien entendu, personne n’avait mis un couteau sous la gorge de la gothique romantique pour l’obliger à venir à l’institut, mais pour autant avait-elle jamais eu réellement le choix.. ? Il existait des armes si innocentes en apparence, et qui pourtant se révélaient bien plus assassines que les armes fabriqués par la main de l’homme… Dans un nouveau soupir, elle reprit doucement la parole légèrement plus mélancolique que à son habitude…

‘’Pour ce qui est de cet isolement que tu cites, sache qu’il est dans notre nature d’être humain de s’adapter à notre environnement, c’est une des caractéristiques principale de l’humanité… Le fait de le vivre bien ou mal n’est pas vraiment important en réalité, ce qui compte avant tout c’est de le vivre, tout simplement…’’

Soupir… Tout ceci n’était vraiment pas simple à expliquer, Et si jamais la scandinave avait envie de plus de précisions alors Juliette tâcherait de simplifier les choses… Mais c’était la première élève qui lui posait ce genre de question, et fondamentalement elle appréciait vraiment… Elle y répondait à sa manière, mais elle appréciait sincèrement…
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Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis - - Page 2 Empty Re: Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis -

Jeu 23 Juil 2009 - 20:14
La jeune fille tiqua un peu sur le terme "elfe des glaces". Elle ne se considérait pas comme une de ces créatures mythologiques. Bon, elle avait quelques qualités qui s'en approchaient, mais tout de même... Juliette, une fois engagée dans la discussion, fut intarissable. Elle avait visiblement mûrement réfléchi sur la nature mutante des dieux des temps anciens et, même si Hjördis ne connaissait pas la moitié des exemples qu'elle citait, tout cela semblait se tenir. Thor, Odin, Loki... Toutes ces figures emblématiques seraient aussi des mutants? Qui sait...

"C'est possible... vu qu'on dirait qu'il y a beaucoup de temps à chaque fois entre une arrivée/disparition de mutants... D'ailleurs, qu'est ce qui les avaient faits disparaître à l'époque? J'ai l'impression qu'on a plus de questions que de réponses..."

Un peu un résumé de ce que vivait la jeune islandaise depuis son arrivée chez les LeX. Par la suite, l'italienne soupira un commentaire plus qu'elle ne le dit et Hjördis n'en tint pas compte, se concentrant un peu sur le massage. Elle ne mentait pas, Juliette avait bel et bien un corps assez robuste caché sous toute cette sophistication. Elle laissa alors ses mains faire des va et viens plus doux, ne sentant plus de résistance de muscles crispés. A ce moment, sa co-tentière parla de sa famille.

"Ben ils voulaient plus d'enfants mais... comment dire... J'étais tout le temps malade petite. Plus chétive que Kitty. Si, si! Mes voyages chez le docteur devaient leur prendre beaucoup de temps et ils avaient peut-être peur que leur autre enfant serait tout aussi malade... A moins que pendant tout ce temps je couvais ma mutation... Enfin, bref, à ce que je sait, mes parents veulent d'autres enfants maintenant."

Le rapport sur sa mère la fit rire. Franchement. Un de ces rires puissants qui vous fendent un glacier à 200 mètres.

"En fait, je ressemble tellement à ma mère que je suis plus connue sous le nom de "fille de Lauffey". Plus jeune, elle avait fait des ravages dans les ports et je croie que mon père a remporté la victoire "aux poings" avec les autres mecs. mais il s'est calmé. Non, même avec toi, ça devrait pas poser de problèmes... sauf pour la place... On n'a pas beaucoup de lits à la maison..."

Reprenant son sérieux, elle frottait le dos de Juliette comme on ponce le bois d'un bateau : de longs mouvements lents dans la même direction. Pendant tout ce temps, Juliette fit un long exposé sur sa nature de gothique romantique et sur son rapport à la société. Autant dire que cette longue diatribe menaça gravement de surchauffe le processeur central de l'islandaise pourtant bien refroidie. Elle compris une chose clairement : elle était déjà gothique avant de devenir mutante et souhaite continuer à le rester. Toutefois, sa description lui donna envie de lui poser une question qui la titillait depuis leur discussion sur les marches.

"A l'écart de certains de l'Institut... Je comprends, il y en a que j'arrive pas à encadrer... Mais... Pourquoi tu est si gentille avec moi? Je suis tout à fait à l'opposée. Rustre, pas gracieuse, campagnarde, inculte question culture générale (sorti de celle de mon île). En bref... tu vois quoi?"
Juliette Dagon
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Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis - - Page 2 Empty Re: Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis -

Ven 24 Juil 2009 - 13:55
Plus chétive que l’adorable petit chaton de l’institut.. ? Voilà qui était en effet fort difficile à croire, surtout vu l’imposante stature qui était celle de la jeune fille aujourd’hui. Elle dépassait sûrement en taille la grande majorité des garçons de leur entourage, et sa carrure, du à une vie rude, la rendait sans doute apte à en affronter un dans un combat aux poings. Mais en même temps, cette nouvelle laissait de l’espoir à Kitty pour devenir une femme forte à l’avenir… D’ailleurs, le petit chaton avait imperceptiblement commencé à se transformer en une jolie petite chatte… Juliette trouvait cela vraiment trop mignon, de la voir ainsi se métamorphoser littéralement sous ses yeux. Après que Hjördis lui ai expliqué le pourquoi du comment probable de cette enfance solitaire, la jeune femme lui dit doucement :

‘’J’espère que tu pourras avoir un frère ou une sœur dans ce cas, je suis certaine que tu feras une grande sœur digne de ce nom…’’

Un soupçon de regret inavoué sembla souffler sur ces derniers mots prononcés. Regret.. ? Oui… Et non… La gothique romantique avait appris depuis bien longtemps maintenant, que les regrets étaient une chose des plus inutile. Elle était fille unique, et le resterait pour le restant de son existence… Non… Si regret il y avait, c’était avant tout pour ses parents. Pour son père qui, comme tous les pères, auraient certainement souhaiter avoir un garçon… Et pour sa mère, qu’elle savait profondément blessée par son refus de se conformer à cet idéal qu’elle désirait être celui de sa petite kiseki (miracle). Elle savait que sa mère l’aimait, de cela Juliette n’en doutait pas un seul instant, mais elle savait aussi que, quelque part, elle l’avait déçue, et que cette déception plus ou moins inavouée était en grande partie responsable de la dégradation lente de leur relation mère-fille. Peut-être que si elle n’était pas arrivée aussi tard… De manière aussi difficile et délicate… Peut-être alors, sa mère aurait-elle pu reporter cet idéal sur une éventuelle petite sœur plus en adéquation avec sa vision d’une petite fille… Pas de regret, non… Simplement… Une déception, sans doute mâtiné d’un soupçon de culpabilité, elle aussi difficilement avouable. Après tout, il n’était jamais très honorable de se reconnaître comme étant une mauvaise fille, coupable d’avoir briser les rêves d’une mère qui vous avait tant désiré au point d’en risquer sa propre existence sur la table d’accouchement…

Mais tout ceci resterait sans doute à tout jamais prisonnier de l’esprit de la gothique romantique, semblable à une punition auto-infligée, qui enchaîna rapidement, trop peut-être, sur le sujet des apparitions et des disparitions successives des ces éventuels mutants qui se seraient élevé au rang de divinités surpuissantes.

‘’Je ne sais pas si on peux dire qu’ils ont disparu tu sais… Il faut bien tenir compte du fait que en ces temps reculés, les gens ne vivaient pas très vieux et que la population mondiale n’était pas très élevée comparé à celle de notre époque. De plus, une évolution s’effectue sur plusieurs milliers d’années, pour ne pas dire plusieurs millions, et dans les premiers temps ou les signes de cette évolution sont réellement visible, les détenteurs de cette mutation sont toujours disséminés ici et là, en très petit nombre. Il semblerait que l’apogée de l’évolution mutante ai eu lieu au vingtième siècle, et nous serions probablement bien plus nombreux encore aujourd’hui si ils n’avaient pas été les victimes d’une extermination totale. Mais tout comme la vie, l’évolution trouve toujours son chemin et nous en sommes toi et moi la preuve vivante Hjördis… Même si nous devions disparaître à notre tour, les mutants reviendraient encore et encore… Tel est la loi de la nature…’’

Sur cette pensée hautement philosophique, Juliette poussa un profond soupir tandis que la jeune scandinave prenait de plus en plus ses aises avec le maniement de son corps qui, assurément, appréciait ce traitement des plus agréable. Quoique si l’islandaise avait su pour les préférences de la gothique romantique, ses gestes n’auraient sans nul doute pas été aussi attentionnés à son égard…. Les préjugés, une fois de plus… Lorsque Hjördis évoqua le manque de place et surtout de lit chez ses parents, Juliette eu un sourire des plus délicieusement malicieux et lui répondit de son air le plus innocent :

‘’Ne t’inquiètes pas pour ça, je ne ne dors jamais dans un lit…’’

Concis, plus ou moins équivoque… Ce genre de réponse amusait beaucoup la gothique romantique, qui rappelait ainsi, en créant bien souvent une certaine gène chez l’autre, son mode de vie particulièrement peu orthodoxe… Les parents de la jeune fille étaient sans doute ouvert, mais ils n’avaient encore rien vu en ce qui concernait la gothique romantique. Celle-ci l’interrogea ensuite sur le pourquoi de son intérêt vis-à-vis de sa personne, lui énumérant l’une après l’autre les quelques différences qui les séparaient. Il était vrai que qui se ressemble s’assemble, mais un autre diction ne disait-il pas que les contraires s’attiraient.. ? Quoi qu’il en soit, Juliette sourit à nouveau en gardant toujours ses yeux clos, et lui répondit de manière extrêmement laconique :

‘’Pourquoi pas…’’

Oui, pourquoi pas.. ? Fallait-il toujours une raison profonde et sensée, pour faire des choses.. ? Fallait-il une explication pour chaque acte, pour chaque geste.. ? Bien évidemment, la gothique romantique avait des raisons de s’intéresser à la jeune fille… Mais elle n’entendait pas les lui expliquer, jugeant que ce n’était pas le plus important. De plus, ces raisons étaient bien assez altruiste selon elle, pour ne pas avoir besoin d’être évoquée. Elle ne comptait nullement la tromper, l’utiliser à des fins personnelles… Et en tout premier lieu, elle la trouvait très sympathique, tout simplement… Finalement, la gothique romantique jugea tout de même préférable de contenter quelque peu les interrogations de la scandinave…

‘’La culture n’est pas un du, c’est un acquis Hjördis… Et celle-ci se présente sous bien des formes, que nul ne peut prétendre hiérarchiser d’une manière ou d’une autre. Quand à la grâce, si elle n’est pas innée elle peut, elle aussi, s’acquérir… Penses-tu que j’ai toujours été ainsi.. ? Il est vrai que j’ai sans doute eu quelques prédispositions naturelle en ce domaine, mais cette grâce que tu considères être naturellement la mienne à été en grande partie façonné par mon éducation aisée et par le protocole qui entoure mon père, dans lequel j’ai été bercée depuis mon enfance. Assurément, je n’aurai pas eu cette même grâce si j’avais du grandir dans un environnement plus prolétaire… Faut-il réellement une raison pour faire preuve de gentillesse Hjördis.. ? Est-ce que nos différences doivent nous empêcher de nous intéresser l’une à l’autre.. ?’’

Un soupir fusa doucement des lèvres de la gothique romantique, qui ajouta tout simplement :

‘’Si c’est ce que tu souhaite alors je respecterais ta décision, mais je trouverais cela fort dommageable si tu veux mon avis… Vraiment…’’

Conclu Juliette, pleinement compréhensive de ce questionnement somme toute très naturel…
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Ven 24 Juil 2009 - 21:01
Juliette semblait ravie de savoir que Hjördis pourrait avoir prochainement une sœur ou un frère. La voir ravie pour un truc joyeux c'était un peu... spécial. En même temps, on dirait qu'elle se forçait un peu, comme si c'était une mauvaise nouvelle en même temps. C'était compliqué. Non, Juliette est une fille compliquée plutôt.

"Ben, même si je deviens grande sœur, il ou elle me verra pas trop avant la fin de mes études aux Etats-Unis... Faudrait que je réussisse à dompter ce truc nommé ordinateur avant, il paraît qu'on peut envoyer des vidéos avec..."

C'était un peu triste tout de même... vu la distance géographique et son manque de moyens financiers, elle ne voyait pas souvent sa famille. Et cette situation serait dure à digérer quand elle apprendra que son petit frère ou petite sœur fait ses premiers pas, dit son premier mot,etc... enfin, ce n'était pas pour tout de suite, loin de là! Juliette continuait sur le thème des mutants du passé mais les mots "tous disparaître" ne devaient pas être prononcés vu l'imminence de l'affrontement qui s'annonçait sur l'île.

"Enfin... si la génération actuelle pouvait vivre plus longtemps que les autres... ça m'arrangerait..."

Tout le monde n'était pas aussi blasée que l'italienne face à la mort. Très loin de là pour la blonde nordique qui avait dans son petit carnet tous ses projets, y compris ceux pour sa retraite! Quand elle aborda les problèmes logistiques à venir à plus de trois, la question du lit et sa réponse plana pendant quelques instants, ceux que mis l'islandaise à comprendre la raison de la réponse étrange qui lui était faite. Le cercueil...

"Heu... sans te vexer, on aura des problèmes à le faire passer à la douane... et faire la randonnée avec..."

Ce serait épique. Hjördis imagina la scène de la randonnée avec le transport du "lit" de Juliette en bonus. Même avec le climat d'été plus clément ce serait très dur à faire. Limite impossible, même pour elle qui connaissait parfaitement le terrain.

"Pas que je te critique... les gens utilisent en général le cercueil une seule fois dans leur vie... toi tu rentabilise au moins l'achat... Mais bon... pour la randonnée, c'est pas l'idéal..."

C'était une plongée dans l'univers glauque des gothiques que de penser à ce petit détail de la vie de tous les jours de l'italienne. Dormir dans un cercueil... Elle pouvait avoir l'esprit aussi ouvert qu'elle voulait, cette image restait assez sombre et pessimiste. Il faudrait éviter d'en parler à ses parents d'ailleurs. La dernière tirade de Juliette fut pour la question principale que se posait Hjördis. La réponse fut faite sur le mode habituel de l'universitaire : longue, développée et assez dure à saisir pour la blonde venue du froid. Il était vrai que Hjördis avait énormément de travail à fournir avant de prétendre accéder à ce niveau de sophistication mais, bizarrement, l'italienne le croyait possible. La fin de sa phrase lui donna un semblant de panique qui la fit arrêter le massage.

"Non, non non, j'ai jamais dit que je voulais pas mieux te connaître! C'est juste que... Vu comme tu as aucune pitié envers ceux que tu trouves "balourds" je suis un peu étonnée que tu me trouves tellement de qualités... Parce que franchement... Je suis pas le genre super-ouverte... Et ma finesse... Heu, oublie."

Un peu gênée, elle recommença ses massages tout en se torturant le cerveau. Elle avait des qualités qu'elle ignorait pour intéresser cette jeune femme qui traversait l'Institut comme un fantôme? Rien que mériter qu'elle vous adresse la parole tenait généralement du miracle car quand elle a décidé de se taire, elle le fait! C'est peut-être leur nature très têtue, chacune à leur façon, qui les rapprochait. Le fait qu'elle soit laconique aussi. En fait, si on y réfléchissait bien, c'est avec la gothique qu'elle avait le plus parlé depuis son arrivée, en tout cas utilisé les phrases les plus longues. Même avec les profs, elle communiquait souvent par monosyllabes.

"Hum... sinon... à la place de "elfe des glaces", je préfère Ran. Souvent, on m'appelait comme ça chez moi... mais personne ne m'a encore appelée Ran depuis que je suis aux États-Unis. Et toi, je dois t'appeler la gothique romantique, Juliette ou tu préfères autrement?"

Détourner la conversation. Art difficile quand on le pratique aussi peu et mal que l'islandaise.
Juliette Dagon
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Sam 25 Juil 2009 - 22:42
‘’Certes, certes…’’

Acquiesça Juliette, lorsque Hjördis lui fit part de sa préférence concernant leur éventuel futur. Après tout, elle aussi avait envie de vivre encore très longtemps, en dépit de ce que les gens pouvaient penser d’elle et de son rapport avec le nihilisme inhérent à la notion de mort. Dans les faits, accepter et comprendre la mort ne signifiait pas automatiquement la désirer… D’ailleurs, seul un idiot pouvait l’appeler de ses vœu, lorsque l’on avait la santé et le bonheur pour soi. La gothique avait la santé, et quand au bonheur… Hé bien… Comme le lui disait si justement sa grand-mère lorsqu’elle était encore une toue jeune adolescente, à défaut d’un bonheur parfait chacun se construit le sien en fonction de ses propres critères de sélection. Lorsque l’islandaise se lança ensuite dans une tentative laborieuse de lui expliquer pourquoi elle ne pourrait pas emporter son cercueil lors de leur voyage sur son île, Juliette pouffa à nouveau d’un rire mélodieux et lui répondit plus qu’amusé :

‘’Rassures toi mon elfe des glaces, je peux parfaitement dormir ailleurs que dans mon cercueil, ce n’est pas un problème pour moi… Je ne l’avais jamais vu sous cet angle, mais tu as raison, quelque part j’en amortis considérablement le prix, là ou la grande majorité des gens n’en profiterons qu’une seule fois au cours de leur existence… Ou leur mort plutôt. Ceci dit je fais d’une pierre deux coups, car ainsi je n’aurai pas besoin d’en acheter un lorsque mon heure viendra. Les gens n’en n’ont pas conscience, mais bien entretenu un cercueil peut durer toute une vie, et même au-delà sans doute’’

Dixit une gothique romantique dormant dans l’un des dits cercueils, et qui était tout simplement et le plus naturellement du monde en train de vanter les mérites de longévité de ces linceuls mortuaires que les vivants préféraient oblitérer de leur mémoire jusqu’à l’instant fatal, comme on aurait vanté les avantages d’une bonne couette en plume d’oie véritable à l’isolation thermique indéniable. Avec une autre élève, Juliette aurait eu quelques hésitations à parler aussi légèrement de ce genre de choses, mais Concernant Hjördis c’était autre chose. L’adolescente avait sans l’ombre d’un doute un esprit des plus pratique concernant l’argent et son utilisation en vue d’en dépenser le moins possible pour un maximum d’avantage, et elle pensait réellement qu’elle ne pourrait demeurer totalement insensible à ses arguments économiques. Toutefois, la gothique romantique s’étonna des paroles de l’adolescente lorsque celle-ci lui signifia son incompréhension devant le simple fait d’utiliser un ordinateur. Elle s’en étonna, car jamais encore elle n’avait rencontré une personne dans cette situation. A leur époque, même les enfants savaient comment utiliser un ordinateur pour communiquer, au grand dam, parfois, de leur parents. Mzis une fois la surprise passé, Juliette fit la proposition suivante à Hjôrdis…

‘’Si tu veux, je pourrais t’apprendre à communiquer avec tes parents, à travers le réseau. Ils doivent avoir un ordinateur j’imagine, n’est-ce pas.. ? Bien entendu, ce n’est pas comme être chez toi, mais avec la visioconférence tu pourras leur parler en temps réel, et même voir ta future petite sœur ou petit frère grandir au jour le jour si tu le souhaite. Tu verras, ce n’est pas si compliquée que cela…’’


La rassura-t-elle, encore toute étonnée de cet aveu des plus surprenant en ce début de nouveau millénaire. Décidément, l’adolescente venue du grand nord était des plus surprenante… Ou bien, était-ce la gothique romantique qui, ayant toujours baigné dans un milieu aisé et ultramoderne, n’avait tout simplement jamais imaginer que des gens qui n’étaient pas défavorisé, selon la formule de politesse employé afin de ne pas utilisé de termes plus humiliant, pouvaient ne pas connaître ce qui était pour elle une évidence aussi naturelle que le simple fait de savoir écrire.. ? Quoi qu’il en soit, si Juliette pouvait aider Hjördis dans ce domaine, elle se ferait un véritable plaisir de le faire. Quand la jeune fille cessa toute activité sur son corps, Juliette rouvrit doucement les yeux. Sa dernière question avait visiblement eu un effet certain sur l’islandaise, et un très bref moment de flottement sembla balayer le silence de la tente climatisée. Mais rapidement, Hjördis se reprit et nia avec une certaine véhémence trouble son intention d’en demeurer là dans sa relation avec celle qu’elle considérait un peu comme son antithèse. Elle s’expliqua, et Juliette demeura mélancoliquement songeuse…

‘’Aucune pitié.. ? Tu trouve.. ?’’

Il était vrai que elle n’était pas toujours facile, mais jamais elle n’avait eu le sentiment de se montrer particulièrement sans pitié envers les autres pensionnaires de l’institut… Tout au moins, pas verbalement, même pas envers cet irritant professeur Kofman et ses deux collègues qui les avaient rejoints depuis quelques mois maintenant... Aucune pitié… Ces simples mots heurtèrent finalement la gothique romantique plus sévèrement qu’elle ne l’aurait tout d’abord pensé, et son cœur se serra douloureusement. Elle jugeait parfois durement il était vrai, mais la encore elle n’avait jamais eu le sentiment d’être d’une intransigeance sans faille. Ses yeux se refermèrent doucement, dans un soupir triste… Finalement, même elle… Quelque peu déçue, la gothique romantique préféra ne pas en dire plus sur le sujet, habituée qu’elle était de ce genre de jugement à l’emporte-pièce en ce qui la concernait, et dans un souffle elle répondit alors à la seconde partie de ses paroles…

‘’Tu sais Hjördis… Lorsque j’étais petite, ma mère me disait, pour me donner confiance en moi, que les qualités étaient comme l’herbe… Toujours plus verdoyante chez nos voisins, que chez nous. Je pense que personne n’est assez lucide sur soi-même, pour juger de ses réelles qualités… Ou de ses défauts…’’

Ajouta-t-elle dans un souffle, seule trace à peine perceptible de sa blessure morale toute récente. Mais rapidement, elle se rendit à l’évidence que elle avait elle-même énoncé un peu plus tôt… On jugeait toujours sur les apparences, et jamais sur le fond. Elle avait commis la sotte erreur de penser que l’adolescente était différente, mais en réalité elle ne lui en tenait nullement rigueur… C’était uniquement de sa faute après tout, et elle se promit bien de ne plus jamais la réitérer. Finalement, elle poursuivit :

‘’Alors si tu préfères je t’appellerais Ran, mais sache que tout comme Kitty reste mon petit chaton, tu seras toujours mon elfe des glaces… Mais dis-moi, d’ou te viens ce surnom.. ? On ne peux pas vraiment dire qu’il ai un rapport directe avec ton prénom. Pour ma part, ma mère m’appelle… Enfin, elle m’appelait… Autrefois… Kiseki, mais tu peux aussi simplement m’appeler Juliette, ou bien de tout autre nom que tu préfères, cela n’a pas d’importance pour moi’’

Conclu la gothique romantique, vaguement résignée. Un nom… Ou un autre… Quelle importance après tout, car au final elle serait toujours la femme étrange qui dort dans un cercueil, et ceci serait à jamais malsain pour tous le monde même si Hjördis avait maladroitement tenté de dissimuler sa gène sur la question. Intérieurement, elle se félicita de n’avoir jamais avoué à qui que ce soit, que dans ses cartons reposait ses accessoires de sorcellerie… Si cela se savait, cela serait encore tout un mythe sur son compte, qui trouverait un fondement aux yeux de certains. Comme pour changer discrètement de sujet, Juliette dit encore à l’adolescente :

‘’Tu veux bien me masser le bas des reins s’il te plait.. ? N’aie pas peur de descendre tout en bas, je te fais entièrement confiance…’’

Troubler l’islandaise pour lui faire oublier ce qui n’était que sous-jacent dans les impressions et les paroles… C’était mal.. ? Peut-être, mais n’avait-elle pas aucune pitié après tout.. ?
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Dim 26 Juil 2009 - 12:33
Au moins, la gothique plaisantait sur l'histoire de promener son cercueil dans toute l'île. Elle rit même, chose rare dont il fallait profiter. Mais encore une fois, elle l'appela "elfe des glaces". Cette appellation commençait à la faire sérieusement titiller mais elle tenta de retenir sa colère naissante. Un peu mal d'ailleurs vu qu'elle se rendit compte qu'elle faisait la moue. Se reprenant, elle continua le massage du dos et des épaules de Juliette qui ne semblait pas se lasser du traitement. Hjördis avait de l'endurance mais est-ce que ça durait vraiment aussi longtemps en temps normal?

"Tant mieux... Mais c'est vrai que ça dure longtemps un cercueil. Et ça prend même moins de place qu'un lit... mais... je crois pas qu'ils en font à deux places..."

C'est vrai quand on y pensait. Pour ceux qui aimaient prendre leurs aises ce n'était pas l'idéal. On ne pouvait pas vraiment se retourner à l'intérieur et même pour des couples ça fait obligatoirement des nuits en solitaire. Pas parfait au final. Elle en était là lors de ses considérations budgétaires et pratiques quand Juliette lui proposa de l'aider à comprendre l'informatique et ses mystères proches de ceux des pharaons. En clair, elle lui sauvait la vie tout en lui évitant la honte de l'admettre devant les professeurs. C'est donc pleine d'entrain qu'elle lui répondit.

"Oh? Oui, oui, mais en cachette hein? J'ai pas envie d'avoir l'air stupide devant le reste des LeX..."

Et, accessoirement, de l'Institut. Par la suite, Juliette sembla étrange et répéta ses histoires de manque de pitié comme si ça la troublait.

"Ben oui. Considérer que les mecs de l'Institut sont tous des ânes, c'est assez radical. Pas de concessions et droit dedans. J'aime bien..."

Effectivement, Juliette avait comme qualité d'être assez directe dans ses propos. Même si ils étaient souvent torturés et parfois hors de portée de la compréhension de la perche blonde ça restait toujours honnête à elle-même et elle ne trichait pas en se faisant passer pour amie de personnes qu'elle n'aimait pas. Pour le meilleur comme pour le pire, elle faisait ce qu'elle trouvait normal selon elle et ne cherchait pas à se faire passer pour quelqu'un d'autre. Preuve d'une maturité que Hjördis cherchait infatigablement et qu'elle admirait chez ceux qui en faisaient preuve. Par contre, quand Juliette parla des qualités et défauts des gens, elle comprit qu'il faudrait quand même lui expliquer un petit détail. Poussant à son tour un soupir, elle fit un petit résumé de sa façon de penser qui était assez originale au sein des autres mutants.

"Hum... Pour les qualités et défauts, le problème c'est que j'en connais que quatre. Les gens qui m'énervent, ceux qui me calment, ceux que je trouve professionnels, ceux qui font n'importe quoi... Depuis que je suis aux États-Unis, je me rends compte que ça suffit pas mais bon... je suis pas douée comme Cassandre, Amarenna et toi... Vu que je dis souvent des bêtises j'évite de trop parler."

La bonne excuse! C'est surtout qu'elle n'était pas bavarde. Mais l'admiration qu'elle avait pour ces filles et femmes qui semblaient avoir la possibilité de comprendre en un clin d'œil la façon de penser des gens en face d'eux et de comprendre leur nature profonde la fascinait tout en l'inquiétant. Si elle avait un concurrent sur le marché qui était aussi vif, il ne ferait qu'une bouchée de sa société! Quand Juliette commença à parler des surnoms et noms, elle sentit une drôle de sensation dans sa poitrine. Visiblement, Juliette n'avait pas compris la portée de sa demande. Les massages s'arrêtèrent et Hjördis parla, les yeux dans le vide.

"Ran c'est une déesse nordique. A la fois crainte et respectée des marins. Capable du meilleur comme du pire, je trouvais que ça me collait bien... Mais c'est très important pour moi... pas que j'aime pas le nom que m'ont donné mes parents mais... Ran, c'est le nom qui me rappelle les ports... l'air de la mer chargé de sel qui frappe le mât... La poissonnerie où tout le monde crie et les femmes chantent pour passer le temps pendant le boulot... C'est..."

C'était tout simplement elle... personne ne l'avait encore appelée comme ça à l'Institut et ça commençait à sérieusement lui manquer. Ce nom lui résumait toute son île et les sensations brutes qui y étaient liées. Une larme se changea en un flocon salé informe et alla s'écraser sur le dos de la gothique. Se reprenant, elle recommença le massage.

"C'est un nom que j'aime bien parce qu'il me rappelle ce que j'aime... Mais j'ai pas encore trouvé quelqu'un qui m'appelle comme ça ici... Enfin, bref, je pensait que toi aussi tu avais un nom que tu aimais bien... Désolée si je me suis encore trompée..."

Elles venaient vraiment de deux mondes opposés. Kiseki? Bizarre, mais pourquoi pas. Elle ne voyait pas ce que ça voulait dire en italien mais, bon, si ça lui faisait plaisir. a ce moment, elle lui demanda de masser plus bas, au niveau des reins, voir plus bas. Elle avait mal au dos? Hjördis tenta de masser cet endroit mais la présence du pantalon qui devait valoir deux mois de son argent de poche l'inquiétait.

"Je vais mettre de la crème partout... Ton pantalon résiste à la crème solaire?"

Non, pas de gêne chez l'islandaise. Son caractère nordique la rendait plus ouverte pour tout ce qui était le corps humain pendant que sa nature propre la rendait plus soupçonneuse dès que de l'argent était en jeu. D'un autre côté, ça lui permettait de supporter Ivy et Georgia qui se promèneraient volontiers toute nues si on les laissait faire. D'ailleurs, quelque chose l'inquiétait pendant qu'elle massait lentement les reins de Juliette. Depuis le début de la conversation, les soupirs de lassitudes étaient entrecoupés de soupir de plaisirs. Elle ne parlait pas bien le gothique romantique mais quelque chose lui disait qu'elle ne parvenait pas à satisfaire les désiratas de l'italienne correctement. Où est-ce qu'elle avait gaffé?
Juliette Dagon
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Lun 27 Juil 2009 - 14:00
‘’C’est toi, tout simplement… Inutile d’en dire plus…’’

Dit doucement Juliette, après avoir écouter avec attention les explications de Hjördis sur l’origine de cet étrange surnom. Il y avait un soupçon de la tendresse dans sa voix, un peu comme si ces raisons avoués rendaient la jeune nordique quelque peu adorable à ses yeux pourtant toujours clos.

‘’C’est une part de toi-même, une part de ce que tu es, et qui ne te quitte pas ou que tu ailles… C’est un lien puissant avec tes origines, et qui te permets finalement de toujours te rappeler qui tu es Hjördis, ce que nombre de gens on bien souvent tendance à oublier avec l’éloignement de leurs racines. Je trouve cela très beau tu sais… Aussi précieux que rare…’’

Conclu-t-elle, quelque peu envieuse de cet attachement à des racines que elle-même ne possédait pas vraiment. La ou la l’adolescente aurait toujours un endroit ou revenir afin de se retrouver, la gothique romantique, elle, n’avait rien. Elle était à part, définitivement, et aucun endroit sur Terre ne pouvait en fin de compte lui être réellement attaché, même si elle savait que elle serait toujours bien accueilli chez elle… Enfin… Tout ceci restait tout de même à vérifier, car cela faisait maintenant bien longtemps qu’elle n’avait pas était rendre visite à ses parents, sa famille… Si sa nature de gothique romantique avait été plus ou moins bien accepté par l’ensemble de sa famille, sa nature de mutante quand à elle, avait été visiblement plus dure à avaler au regard de la réaction de ses parents l’avaient aussitôt éloigné de sa belle Italie. Juliette le savait, ce n’était pas qu’ils avaient honte d’elle, de cela elle en était certaine… Mais il y avait une certaine convenance à respecter, et puis les mutants n’ayant pas vraiment bonne presse, sa présence aurait pu être dommageable à la carrière de son père. Elle n’en voulait pas à ses parents, mais une petit déception lui avait pourtant étreint son petit cœur de gothique romantique… Le fait que sa mère n’ai même pas chercher à la retenir… D’ailleurs, ces derniers avaient-ils révélé à l’ensemble de sa famille, que leur fille unique était une mutante.. ? A vrai dire, elle n’en savait rien… Le téléphone et les mails ne servaient que à des échanges banals et affligeant, chacun participant finalement à cette illusion de normalité dont ils savaient tous qu’elle n’était qu’une façade. Mais Juliette aimait ses parents du plus profond de son cœur, alors pour eux elle acceptait cette situation. Revenant finalement à la réalité présente, la gothique romantique dit :

‘’Tu as raison, moi aussi j’aime lorsque l’on m’appelle Kiseki. C’est simplement que cela fait tellement longtemps que ma mère ne m’a plus appelé ainsi… Depuis… Je crois que j’en ai perdu l’habitude, tout simplement… Mais je serais ravie que tu le fasse toi aussi, vraiment… Ran.’’

Puisque elle y tenait, autant commencer à appeler la jeune mutante ainsi des maintenant. Juliette pouffa brièvement à nouveau, sans raison apparente, et elle poursuivit :

‘’C’est entendu, je t’apprendrais à utiliser un ordinateur loin du regards des autres. Il nous suffira de prendre mon portable et d’aller dans un coin discret du parc de l’institut. Mais ne t’en fais pas, c’est très simple en réalité. Il suffit simplement d’avoir les bonnes bases et tu y arriveras très facilement’’

Un soupir fusa ensuite de ses lèvres immobiles, et la gothique romantique poursuivit…

‘’ Tu sais… Il est vrai que je suis assez sévère avec les garçons, mais cela ne signifie pas que je les déteste. La grande majorité sont même assez sympathique, en dépit de leurs trop nombreux défauts de mâles obligé de se croire en devoir d’en faire toujours trop. L’orgueil des hommes, Ran voilà ce qui à conduit l’humanité à tant de guerres, souviens toi toujours de cela. Bien entendu, il y a des femmes qui n’ont rien à leur envier, comme par exemple le professeur Kofman qui n’a, à mon sens, absolument rien d’une femme…’’

Tacla sournoisement au passage la gothique romantique, l’air de rien. Esther l’avait méchamment méprisé d’une remarque hautaine et désobligeante lors de son premier cours, et cela n’avait décidément pas plut à la méditerranéenne héritière d’un sang résolument bouillonnant.

‘’Pour tout te dire, je trouve les garçons mignons et adorable, tant qu’ils naviguent encore entre l’enfance et l’adolescence. Mais des qu’ils commencent à avoir leurs hormones en ébullition et qu’ils se rapproche de l’âge adulte, cela se gâte… C’est dommage, il faudrait qu’ils ne puissent pas grandir et ce serait parfait selon moi…’’

Dit-elle encore, dans un soupçon de dépit. Oui, un monde ou les garçons restent éternellement des enfants, voilà qui serait très bien même… Une fois de plus, Juliette témoignait avec éclat de son statut de grande rêveuse devant l’éternel. Mais quelle merveilleuse utopie tout de même, il fallait bien le reconnaître… Lorsque Hjötdis s’enquérra du bien-être de son pantalon suite à sa demande audacieuse, la gothique romantique lui dit ;

‘’Attend…’’

Avant de faire glisser l’un de ses bras sous son corps, de déboutonner son pantalon et d’abaisser sa braguette. Puis, elle dégagea légèrement son pantalon de sa taille, et après avoir remis son bras en place sous sa joue elle se dandina légèrement afin de le faire glisser jusqu’à offrir au regard de l’islandais la lisière rebondie mais ferme, de son fessier…

‘’Voilà, cela devrait aller comme ça…’’

Ponctua-t-elle tout simplement son geste, afin de faciliter la tâche à l’adolescente. C’était sans doute un peu abuser de la gentillesse de l’adolescente de part de la gothique romantique, mais cela faisait tellement longtemps que des mains féminines n’avaient pas parcouru son corps, que finalement elle pouvait bien s’accorder ce petit plaisir même si ce n’était que en toute innocence. Revenant sur le sujet des cercueils, un thème qui avait visiblement l’intérêt de la jeune femme, Juliette tenta de répondre au mieux à ses interrogations tandis qu’elel continuait de s’occuper de sa personne…

‘’Il est vrai que un cercueil est plus étroit que un lit, mais je peux t’assurer qu’il n’en est pas moins confortable une fois que l’on est dedans. D’ailleurs, si tu le veux un jour je te laisserais essayer le miens si tu veux vérifier par-toi même… Pour ce qui est des cercueils deux places, tu sais… C’est un peu comme les vêtements, tu peux te faire fabriquer du sur-mesure. d’ailleurs, pour le mien j’ai fait remplacer le satin qui tapisse les parois intérieurs. Habituellement il est d’un rouge asses vif, mais j’ai préférer opter pour du satin pourpre… Un peu comme ma brume en fait, même si à l’époque je l’ignorais encore… Je crois que sur ce coup, j’ai fait ma Cassandre, tu ne crois pas.. ?’’

S’amusa Juliette, tandis qu’elle avait une pensée émue pour la belle qui faisait battre son petit cœur de gothique romantique. Ils allaient la retrouver, elle le savait, et ils la ramènerait à l’institut… Toute autre option n’était tout simplement pas envisageable selon elle. Afin de dissimuler son émotion à Hjördis, Juliette enchaîna rapidement sur un tout autre sujet de discussion…

‘’Dis-moi Ran… Puisque nous parlions de garçons tout à l’heure, quel est le genre que tu préfères.. ? Petit.. ? Grand.. ? Frêle.. ? Musclé.. ? Plutôt cultivé, ou bien sportif.. ? Gentil, ou bien plutôt du genre mauvais garçons.. ? Aller, dis-moi tout, je veux savoir…’’

Insista malicieusement la gothique romantique, assurément curieuse de savoir quel était le type de garçon de l’adolescente. Même si elle ne vivait à peu près que pour et par l’argent et l’ambition, elle devait tout de même avoir envie de se mettre en couple un jour ou l’autre, c’était certain… Il fallait bien assurer la succession de l’entreprise à venir après tout !
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Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis - - Page 2 Empty Re: Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis -

Lun 27 Juil 2009 - 18:12
Enfin quelqu'un qui comprenait l'intérêt que portait Hjördis à ce surnom! Il fallait dire que, culturellement, les surnoms et prénoms étaient plus importants et révélateurs que les noms de famille chez elle. Peu importait qu'on soit sorti d'une grande famille, il y avait si peu de noms de famille différents sur l'île que l'on se forgeait plus un prénom que de suivre une lignée. D'ailleurs, ça l'arrangeait énormément. Le fait que quelqu'un comme Juliette, une personne tout ce qu'il y a de plus instruite, trouve cela bien la rassurait et la détendait sensiblement.

"Hum... merci... En tout cas c'est précieux pour moi..."

Toute cette histoire la gênait quand même un peu. Elle ne s'était encore jamais révélée ainsi, même aux deux psys de l'Institut. Quand on y pensait, Juliette en était aussi une un peu vu ses études? D'ailleurs, elle l'appela même Ran dans la foulée. Instantanément, une fragrance de sel lui chatouilla les narines, le vent parcourra sa peau et elle entendit un glacier craquer au loin. Oui, ce nom était plus qu'un assemblage de trois lettres. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle tint à remercier pour la seconde fois d'affilée la gothique.

"Merci Kiseki. Si tu as besoin de quoi que ce soit, viens me demander... enfin, dans la mesure de mes moyens..."

Qui étaient bien maigres il était vrai. Mais pour une fois que quelqu'un faisait l'effort de l'appeler comme ça, elle se sentait grandir de cinq bons centimètres. Qui aurait cru que c'était le fantôme de L'Institut qui se serait suffisamment intéressée à elle pour lui faire cette faveur. Pour une fois d'ailleurs Juliette ne semblait pas vraiment prolixe, comme si le sujet la gênait un peu. "Depuis..."? Il y avait une sale histoire là-derrière et la viking préféra ne pas fouiller là-dedans avec ses gros sabots. Heureusement la conversation dévia vers les ordinateurs, instruments de tortures destinés à faire chuter la moyenne générale des collégiennes de son genre.

"J'étais nulle avec ces trucs au collège... J'ai même été punie pour avoir essayé de jeter un clavier à travers une fenêtre tellement ça m'énervait... Il a été sauvé par le double vitrage... Mais en revenant il est pas passé loin de la tête du prof..."

Après toutes ces pérégrinations, le clavier marchait encore d'ailleurs... ça rendait sa punition plus humiliante encore... Ordinateur 1 - 0 Hjördis. La vengeance aurait été terrible si le professeur ne l'avait pas attentivement surveillée par la suite. La conversation dériva ensuite sur la perception que Juliette avait des garçons en général et son explication avait le mérite d'être claire : Elle détestait les grands nerveux qui obéissaient à leurs impulsions. Pourtant Hjördis en était le pendant féminin, non? Préférant se taire, elle se contenta de grognement d'approbation pour les différents poins soulevés par l'italienne. Il était vrai que quand les garçons ne se prennent pas encore au sérieux ils étaient plus faciles à vivre que ces adolescents arrogants qu'elle évitait soigneusement. A moins que ce ne soient eux qui l'évitaient? Impossible à dire, elle avait un physique plus mature que son âge réel et elle ne s'était jamais posée la question si des garçons voudraient l'aborder.

Quand le professeur Esther fut évoqué, elle ne sut trop que dire. C'était sa professeur référante quand même... Mais d'un autre côté, avec le manque de confiance qu'elle avait eu envers son équipe sans parler de sa gestion calamiteuse de l'ambiance après la seconde mission... Et puis le coup où elle était tout ce qu'il y avait de plus blasée après avoir fait abattre Molly d'une balle dans la tête sous leurs yeux (ce n'est pas pour ce qu'elle avait senti mais quand même...). Prise de doute, elle tenta toutefois de soutenir envers et contre tout son professeur. Par devoir? Elle l'ignorait....


"Pris comme ça, moi non plus j'ai pas beaucoup d'une femme... Elle a été militaire je crois. C'est toujours dur pour une femme ça et elle a pas l'habitude d'être au milieu d'un truc comme l'Institut... enfin c'est ce que je crois..."

Après cela, Kiseki se trémoussa pour baisser un peu son pantalon. Après quelques efforts, le début des fesses fut visible et Hjördis se demanda si elle portait des sous-vêtements. Bah, après tout, vu la chaleur ambiante... Elle écarta un peu plus le pantalon du bout des doigts pour éviter de trop le salir et commença à nouveau son massage sur le bas des reins, faisant des grands gestes circulaires sur le début des hanches dévoilés par la contorsion de l'italienne. Comme le reste de son anatomie, c'était à la fois plein et ferme. Vaguement jalouse, elle y allait fermement, l'endroit en question étant encore un peu crispé. A ce moment, elle reparla cercueil. De s'imaginer dans le "lit" de Kiseki, elle eut un bref rire.

"Hum... Kiseki... On n'a pas tout à fait le même gabarit... Je risquerais de finir coincée dedans..."

Vision d'horreur... le satin pourpre qui se déchire pendant que l'islandaise se soulève et cherche à se sortir de ce lit trop étroit où les deux pieds dépassent du bords... Non, c'était insoutenable. Par contre, en pensant à un cercueil deux places... Oui, ce serait plus sympathique. Mais, bon, sa première expérience de nuit dans un cercueil ne serait donc pas pour tout de suite... L'expérience serait bizarre et un peu glauque mais à bien regarder Juliette qui le pratiquait depuis des lustres ça ne rendait pas fou. L'absence de bains devait le rendre par contre vu l'état de Alixtide! Quand au rapport avec Cassandre elle avait du mal à le cerner. Il fallait dire que Hjördis était arrivée au début de la période où la professeur déclinait au niveau de sa perception et elle l'avait vue surtout avec une canne blanche. N'ayant pas vraiment vécu de ses moments prémonitoires, elle ne pouvait que se fier aux témoignages des anciens élèves. C'est à ce moment que la conversation bifurqua sur un sujet très mal maîtrisé par la randonneuse qui y perdait souvent la boussole. Elle répondit bien trop vite.

"Que quoi? Les garçons? Ah heu... et bien... hum..."

*Reprends-toi ma fille, REPRENDS-TOI!!!*

"Comment dire... Déjà, il faudrait qu'il soit cultivé... J'aimerais pas qu'il racontes des idioties alors que j'essaye d'être sérieuse. Mais aussi qu'il soit pas du genre à étaler sa science, ça m'énerverais. Gentil, méchant... avec moi, de toute façon, il filerait droit... Pour le physique, heu... j'y ai pas encore vraiment pensé... Pas une force de la nature de mon genre non plus... heu... assez costaud quand même pour qu'il puisse bosser avec moi... Petit, grand... Je crois que les mecs ont peur des filles plus grandes qu'eux alors j'aurais pas le choix..."


Elle bafouillait de plus en plus. Hjördis avait envie de lui dire quelque chose du genre "et toi, tu les préfères comment?" mais Kiseki avait répondu un peu avant! Elle chercha à finir ce sujet d'un râle plaintif.

"J'y ai encore jamais pensé moi! Le premier baiser que j'ai eu c'était avec un sale type, récemment. J'avais dû jouer sa femme pour ma couverture, pour aider l'équipe. Un sale moment... bref, j'ai trouvé ça écœurant et ça m'a pas du tout donné envie de commencer à chercher un mec pour retenter l'expérience!!"
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Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis - - Page 2 Empty Re: Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis -

Mar 28 Juil 2009 - 14:14
D’un main brièvement levé en l’air, Juliette battit le vide d’un mouvement négligemment négatif, avant de dire d’une voix assurée…

‘’Je t’en prie, ne comparons pas ce qui n’est pas comparable, veux-tu.. ? Contrairement au professeur Kofman qui a choisi sciemment de devenir ce qu’elle est devenue, toi tu as encore la possibilité de choisir si tu souhaite être comme elle ou bien de devenir une femme digne de ce nom. De plus, contrairement à toi elle n’avait aucun réel avantage physique pour y arriver, c’est flagrant…’’

Juliette, ou l’art et la manière de dire qu’une personne était moche, disgracieuse et sans aucun attrait physique d’aucune sorte, sans pourtant le dire ouvertement. Ses propos du genre étaient toujours sujet à interprétation, ce qui quelque part la dédouanait d’une quelconque responsabilité dans l’interprétation de ces dits propos. Il ne faisait décidément pas bon déplaire à la gothique romantique…

‘’Si elle ne sait pas s’adapter à la vie de l’institut, alors elle ferait mieux de partir… On est ni dans une école militaire, ni dans un camp de redressement pour jeunes délinquants après tout.’’

Ajouta-t-elle, visiblement prolixe sur le sujet. Après tout, c’était la première fois que la gothique romantique pouvait exprimer son sentiment vis-à-vis du professeur israélien, qu’elle avait jugé dédaigneux et insultant à son égard, devant quelqu’un d’autre que elle-même.

‘’D’ailleurs, je me demande même en quoi elle peut prétendre au titre de professeur… Est-ce que elle à étudié pour ça.. ? A-t-elle des capacités professionnelles et pédagogiques, pour justifier de ce titre des plus honorable.. ? Ceci vaut d’ailleurs pour les professeurs Volkov et Santero, même si ce dernier à tout de même une légitimité de par son métier de géologue… Mais des militaires, en quoi peuvent-ils prétendre au titre de professeur.. ? Quand à sa soi-disant qualification d’éthnopsychologue, je serais curieuse d’en voir les diplômes’’

Puis Juliette se tut, réfléchissant plus sérieusement à l’intervention de Hjördis. Celle-ci avait comme un parfum de soutien indirect envers le professeur Kofman, ce qui en réalité ne la surprit pas vraiment. Il s’agissait de son professeur référent après tout, et elle-même, à une certaine époque, avait soutenu Carrie en dépit de tous avis critiques à son sujet. Plus qu’un devoir, c’était comme une sorte d’instinct de préservation propre à une meute… Nous, avant les autres… Nous, contre les autres… C’était ce genre de comportement primaire, qui rappelait à la gothique romantique combien était fragile la frontière entre l’homme et l’animal. L’adolescente prendrait-elle la mouche, suite à ses propos concernant son professeur.. ? Peut-être… Peut-être s’emporterait-elle, peut-être lui en voudrait-elle, Et peut-être même que elle ne voudrait plus rien avoir affaire avec elle… C’était une option envisageable, certes… Mais Juliette était comme elle était, et elle ne renierait pas ses propos pour quémander un quelconque lien social dont elle pourrait se passer aisément selon elle.. Dans un soupir, elle ajouta finalement :

‘’Tu sais Ran… Je comprends que tu ne sois pas d’accord avec moi, car après tout le professeur Kofman est ton référent à l’institut, tu lui dois donc le respect et une certaine forme d’obéissance. Heureusement pour moi, ce n’est pas mon cas. Mais oublions ce qui fâche, et revenons en à des choses plus neutre, veux-tu.. ? Pour ce qui est des cercueils, je peux t’assurer que les gens se font une idée erronée de ses dimensions. Il est vrai que à première vue cela à l’air étroit et inconfortable, mais je peux t’assurer que une fois à l’intérieur on à plus du tout envie d’en ressortir… Paradoxalement, c’est conçu pour être à l’aise.’’

Poursuivit Juliette, en faisant nul cas de l’ambiguïté de son propos concernant l’envie de ne plus vouloir ressortir de ce qui était la dernière demeure de tous êtres humains. Pour elle, c’était aussi naturel que de ne plus avoir envie de sortir de son lit, au matelas et à la literie soyeuse et rassurante. Au final, un lit ou cercueil cela restait fondamentalement un simple assemblage de planches de bois après tout. Lorsque les mains de Hjördis commencèrent à épouser les formes un peu plus intime de son anatomie, Juliette sentit un léger frisson de plaisir lui parcourir l’échine. Dieu, que cela faisait du bien… Le geste était encore assez maladroit bien que très volontaire, mais qu’importe… Tant que le cœur y était, le reste n’avait finalement que peu d’importance. Lorsque Hjördis commença à l’appeler de ce surnom que sa mère lui donnait autrefois, Juliette ressenti un bien curieux sentiment dans son petit cœur de gothique romantique. Un mélange de plaisir certain, car cela lui manquait réellement de se voir ainsi nommée, mais en même temps de tristesse sourde qui lui rappelait que sa propre mère ne la considérait plus comme son petit miracle. Tout au moins ne lui avait-elle plus fait sentir depuis quelques années maintenant, en dépit d’une absence de rejet total et définitif. Entre Juliette et sa mère, c’était finalement comme entre Juliette et les autres membres de l’institut… Singulièrement très compliqué…

Heureusement, la réaction de Hjördis concernant les garçons amena un peu de légèreté dans les pensées intimes de la gothique romantique. Juliette écouta avec attention l’adolescente lui décrire le genre de garçons qui serait susceptible de l’intéresser, et plus elle l’écoutait, et plus une image se faisait jour dans son esprit… Intelligent, mais pas trop tout de même… Docile et obéissant, car bien entendu l’islandaise n’était assurément pas du genre à laisser quiconque lui dicter ses actes… Il fallait aussi qu’il ne soit pas trop musclé afin de ne pas lui faire concurrence sur le sujet, mais tout de même assez pour lui rendre service… En y réfléchissant bien, la gothique romantique sourit doucement en s’imaginant son compagnon idéal… Une queue… Des yeux vifs et pétillants d’intelligence… Quatre pattes bien solide… Et bien évidemment, un amour immodéré pour sa maîtresse… En fait, ce qu’il fallait à l’islandaise ce n’était pas un garçon, mais plutôt un chien… Pas le roquet, mais pas le molosse non plus. Plutôt le genre chien de berger, adapté à une vie rude. Sans vouloir se moquer de la jeune fille, Juliette voyait bien son avenir de la sorte avec de tels critères de sélection. Hjördis et son fidèle compagnon aimant, travaillant main dans la main, ou plutôt main dans la patte, chaque jour qui passe… Au pire, elle pourrait toujours adopter un enfant pour assurer sa succession. Pourtant, une question titilla la gothique romantique, et elle se décida à lui poser…

‘’Je vois que tu as déjà une idée bien précise de ce que tu recherche, c’est bien. Mais est-ce que tu renoncerais, si jamais il préférait travailler autrement que avec toi.. ? Après tout, il aura peut-être déjà un métier bien à lui, et auquel il tiendra peut-être tout autant que toi tu tiendras à ton entreprise… Le véritable amour, c’est aussi de savoir ne pas imposer ses propres choix à l’autre après tout, tu ne penses pas.. ? Pour ce qui est du baiser, ne t’en fais pas Ran… Même si ta première expérience en la matière à été des plus désagréable, je peux t’assurer que le jour ou tu retenteras ce même baiser avec une personne qui te donneras envie de le faire, tu oublieras même jusqu’à l’existence de cette première et repoussante expérience… Je t’en fais la promesse…’’

Tout en concluant par cette promesse, Juliette se remémora son tout premier baiser… ö… Pas le baiser d’une petite fille, non… Le véritable premier baiser d’une femme, avec la personne aimée… C’était magique, tellement magique… Cette sensation d’être en dehors du monde, d’arrêt du temps lui-même, donnant l’illusoire sentiment que ce moment allait durer éternellement…

Les gens se trompaient, la magie existait bel et bien en ce monde…
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Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis - - Page 2 Empty Re: Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis -

Mar 28 Juil 2009 - 19:33
Massant soigneusement le bas des reins de la gothique, Hjördis tenta de résister face à l'afflux de critiques concernant son professeur référant. Bon, il était clair qu'elle n'était pas parfaite mais tout de même! Elle était sur le point de se mettre vraiment en colère quand Juliette mis de l'eau dans son vin en cherchant à changer de sujet. Assez remontée contre la gothique, elle ne laissa pas le sujet glisser aussi facilement et grogna une réponse laconique à la longue diatribe anti-Esther.

"Elle m'énerve mais je la trouve pro. Elle ne le serait pas, je serait morte. Une vie vaut bien que je m'énerve contre ceux qui la critiquent..."

Elle avait fichtrement raison en fait. Même si Juliette l'avait mal pris avant, elle était bel et bien sans la moindre pitié. On pouvait regagner les bonnes grâces aux yeux de l'islandaise avec quelques actes ou bonnes intentions, mais s'entêter inutilement dans une optique haineuse contre un professeur détenteur de l'autorité passait hors de ses capacités de compréhension. Elle avait beau être plus âgée qu'elle, Hjördis trouvait ce comportement un peu puéril. A côté, le sujet du cercueil lui paraissait bien ridicule et inutile. Après cette charge contre son professeur...

Sentant qu'elle était sur le point de faire une grosse bêtise, elle se redressa et marcha à pas lourds vers la "porte", sur le point de sortir pour aller se défouler. Non, il ne fallait pas... Des mois qu'elle essayait de lutter contre ces manifestations de cette rage primaire qui lui retournait les entrailles à chaque fois... frapper au poing nu un mur ou un poteau de métal était impossible ici et les professeurs apprécieraient peu de la voir cogner contre un patin d'atterrissage du X-Jet... En fait, elle ne se voyait pas non plus cogner un arbre... Debout devant la toile de la tente, elle tremblait de rage et elle se défoula de la seule façon qui lui restait : générant de la neige épaisse tout autour d'elle, les cristaux blancs cascadèrent le long de son corps avant de s'entasser sur le sol à ses pieds. Refroidie par sa propre création, elle finit par s'accroupir, tournant le dos à Juliette.


"... Hum... désolée... Je suis..."

Colérique? Instable? Incapable de tenir une longue conversation? Non, plutôt les trois à la fois... décidément elle n'était pas sortable... A son tour elle poussa un soupir et retourna, honteuse, à son travail de massage. C'était la meilleure chose à faire pour elle quand elle avait des chutes de moral comme après chaque accès de rage : faire travailler ses mains. Un peu maladroitement à présent mais elle faisait ce qu'elle pouvait.

"Je suis nulle hein? Pas le genre à amener dans des soirées mondaines... C'est plus fort que moi..."

La suite n'améliora pas son état mental. Réfléchir au fait que le garçon qu'elle aimerait ne voudrait pas travailler avec elle? Si elle l'aimait vraiment elle ne voudrait pas qu'il quitte son boulot?

"Heu... Je sait pas trop... avant ta question j'ai jamais pensé à ces histoires... faut que j'y réfléchisse..."

Et longtemps, vu sa vitesse de réflexion standard! Non, vraiment, elle n'avait pas encore envisagé de se marier, d'avoir des enfants ou bien simplement de fréquenter un garçon... Gros, très gros oubli dans son carnet! Mais y écrire quoi? Sa colocataire de chambrée était casée mais avec une fille, donc impossible de lui demander... Juliette rajouta que lorsqu'elle embrassera le garçon qu'elle aime elle appréciera. Heu... Mais apprécier quoi? L'expérience ne lui avait pas paru agréable... Promesse ou pas, ces choses la dépassait encore...

"Enfin, bref, je me suis pas encore intéressée au mecs... D'ailleurs, depuis le temps que je suis à l'Institut on dirait que je n'en intéresse pas non plus... Faut peut-être que je change un peu... pfff..."
Juliette Dagon
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Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis - - Page 2 Empty Re: Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis -

Mer 29 Juil 2009 - 14:26
Changer.. ? C’était un choix à faire… Ou à ne pas faire, tout dépendait de ce que l’on désirait réellement. Hjördis avait raison sur un point cela dit, elle n’attirait pas vraiment les garçons. Son apparence massive, en dépit de traits élégants n’aidait certes pas, mais plus encore c’était sans doute son attitude renfermé et son léger mutisme face à la vie sociale d’une communauté, qui l’handicapait. Changer.. ?

‘’Peut-être bien…’’

Lui répondit tout simplement la gothique romantique, d’une voix sensiblement plus monocorde que à son habitude. La réaction de la jeune fille face aux critiques à l’égard du professeur Kofman la laissa profondément songeuse. Certes, elle comprenait parfaitement ce besoin de la défendre, car après tout c’était ‘’son’’ professeur, et visiblement elle lui devait la vie. Mais pourtant… Tant de véhémence pour ce qui n’était en fin de compte qu’un professeur pas spécialement apprécié par l’adolescente… Si Hjördis voulait réellement faire carrière dans les affaires, elle allait devoir faire preuve de plus de mesure dans ses réactions, ainsi que d’une plus grande souplesse dans ses échanges avec autrui. Après tout, si l’être humain ne mettait pas bien souvent de l’eau dans son vin, le monde entier serait perpétuellement en guerre contre lui-même. L’histoire des peuples n’était en réalité qu’une interminable succession de compromis plus ou moins honorable après tout. Dans un soupir, Juliette ouvrit à nouveau le regard qu’elle avait une fois de plus clos après la colère de l’islandaise, et lui dit doucement tout en se redressant :

‘’Arrête s’il te plait… il semblerait que j’ai un peu trop abusé de ta gentillesse…’’


Tout de suite après s’être mise à genoux, elle attrapa ses deux hauts et les enfila délicatement et sans se presser. Ses mains se portèrent ensuite sur son pantalon et, dans un mouvement de hanches, elle fit légèrement remonter ce dernier afin de le boutonner à nouveau. Une fois que tout ceci fut fini, la gothique romantique se détourna de Hjördis et rampa tranquillement jusqu’à atteindre l’autre côté de la tente ou elle s’adossa avec précaution contre le mur de toile. Faisant face à l’adolescente visiblement partagée entre sa colère à son égard pour ses propos sur Esther et sa gène d’avoir réagi aussi sottement, Juliette la fixa longuement sans dire un seul mot, n’offrant qu’un léger sourire en coin comme signe d’apaisement. Il y avait maintenant entre les deux membres de l’institut un espace somme toute assez restreint vu l’étroitesse de la tente, mais qui pourtant donnait le sentiment d’être semblable à un fossé. La thèse et l’antithèse… Deux forces opposées qui paraissait au final se repousser… La gothique romantique ramena alors ses deux jambes contre sa poitrine, et enlaça ses genoux de ses bras. Toujours nanti de cette esquisse de sourire, elle fixa longuement et sans sourciller l’adolescente de son regard semblable au bleu glacial des fjords nordique. Un regard clair et presque translucide, qui était aussi troublant que dérangeant. Un long silence s’installa alors sous la tente, et en dépit de la fraîcheur apporter par le pouvoir de l’islandaise une certaine lourdeur prit naissance dans l’abri de toile. Après d’interminables secondes à la fixer sans faillir ni se départir de son semblant de sourire, la gothique romantique commença à dire d’une voix redevenue musicalement agréable :

‘’Ainsi, on en est là… Tu le sais, tu me l’a dit toi-même, je ne reviendrais pas sur mes propos concernant le professeur Kofman, même si ces derniers te déplaise. Mais je t’avoue ma surprise, au vu de ta véhémente réaction au sujet d’un professeur que tu prétends ne pas porter particulièrement dans ton cœur… Tu n’a pas appréciée ce que j’ai dit sur elle.. ? Tu as eu envie de me frapper pour me punir de ce que j’ai pu dire, c’est bien cela.. ? Inutile de mentir Ran, ton corps à parlé pour toi. Mais sache que je ne t’en veux pas, vraiment. Tu trouves que j’ai été méchante.. ? Dure.. ? Cruelle.. ? Sans… Pitié.. ?’’

La gothique romantique insista plus longuement sur ce dernier terme, confrontant ainsi la jeune fille à ses propres paroles la concernant. Elle la laissa songer en silence sur le sujet durant quelques secondes encore, puis elle reprit :

‘’Mon conseil vaut ce qu’il vaut, mais écoute le bien : si tu veux réussir dans les affaires et atteindre ton objectif final qui est de devenir une figure politique de premier plan de ton île, il va falloir que tu apprennes à accepter les pires critiques qui soient, sans jamais te laisser submerger par cette colère primaire qui est en toi. Tu me parlais de soirée mondaine tout à l’heure… Pour avoir participé à certaines d’entres elles à l’ambassade de mon père, sache que ce que j’ai pu te dire sur le professeur Kofman est une gentillesse comparé à ce que l’on peux entendre au cours de ces soirées. Le travail acharné est une chose fort louable Ran, mais il n’est rien sans l’art et la manière de caresser les gens dans le sens du poil. Sans cela, tu demeureras toujours une obscure petite personne incapable d’assouvir ses grandes ambitions. Ne te méprends surtout pas sur le sens de mes paroles, je ne dis pas que c’est bien. Simplement, c’est ainsi que fonctionne le monde, et plus encore celui dans lequel tu veux te lancer.…’’

Après toutes ces vérités, certes sans doute aussi peu agréable à entendre que les propos négatifs sur le professeur Kofman, Juliette garda à nouveau le silence. Son visage ne reflétait nulle colère, nulle peine… En fait, il était comme à son habitude, difficilement pénétrable. La question était maintenant de savoir si l’adolescente allait prendre ces paroles aussi mal que celles concernant Esther, ou bien si elle allait se raisonner et accepter. Chose difficile pour elle sans doute, il était vrai… Dans un soupir, la gothique romantique pencha légèrement la tête sur le côté sans la quitter du regard, et ajouta distraitement :

‘’Peut-être serait-il préférable pour toi que tu te lie avec quelqu’un d’autre, quelqu’un de plus… Dans la norme… Quelqu’un qui ne serait pas un monstre d’insensibilité, et qui te laisserais gentiment te bercer dans tes illusions toute féérique que tu pourras réussir en restant telle que tu es… Qu’en penses-tu, dis-moi Ran.. ?’’

Ainsi était fait le monde après tout… Il fallait être fort et intelligent, tout en étant à la fois capable de la pire des sournoiseries pour s’y faire une place que l’on désirait grande… Etait-ce un mal.. ? Un bien.. ? C’était ainsi, tout simplement…
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Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis - - Page 2 Empty Re: Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis -

Mer 29 Juil 2009 - 19:36
Rapidement, Kiseki fit cesser le massage et se rhabilla. Bien que ce soit d'une lenteur calculée, cet acte donnait l'impression très nette que l'islandaise se faisait proprement et simplement congédier. D'ailleurs, elle ne resta pas assise et rampa doucement à l'endroit le plus loin possible de la nordique dans l'espace étroit formé par la tente. Le petit sourire qu'elle avait donnait un goût métallique dans la bouche de Snorri. L'échec. Définitif qui plus est. Après un temps qui sembla durer une éternité, la jeune fille commençait à se sentir ridicule. Assise en lotus sur son matelas, les bras posés dans le creux formé par ses jambes, le dos voûté, Hjördis se sentait de plus en plus comme la petite fille qui était sur le point de se faire gronde par sa mère.

Piteuse, elle écouta les mots qui finirent par glisser lentement entre les lèvres carmin de la gothique. comment diable faisait-elle pour que ses phrases donnent, syllabes après syllabes, de petites douleurs à la poitrine de Freyja? Elle avait espéré pouvoir se rapprocher un peu de celle qui possédait la réputation d'être la plus inabordable de l'Institut et elle était en train de découvrir pourquoi les autres mutants pensaient ça de Juliette : Cette jeune femme semblait pouvoir lire dans les gens comme à livre ouvert!


"Heu... c'est juste que... Bon, d'accord, c'est vrai qu'elle m'énerve un peu. Mais je la trouve super pro quand elle s'en donne la peine. Et puis... elle m'a donnée ma chance, à moi, petite nouvelle à l'Institut, de rejoindre une équipe... J'essaye de le mériter aussi... C'est pas que t'es dure c'est juste que... tu sait appuyer là où ça fait mal..."

La suite de la conversation ressemblait à un cours. Un cours robuste et expéditif sur la vie de la haute société. C'était donc dur et cruel à ce point? A regarder de loin, elle n'imaginait pas. Hochant la tête doucement, elle écoutait attentivement Kiseki, n'en perdant pas une miette. Les piques continuèrent et quand Juliette la décrivit comme étant une obscure petite personne Hjördis lâcha un petit râle plaintif. C'était donc ainsi qu'elle la considérait? Ne parvenant plus à supporter ce regard azur, elle baissa les yeux et contempla son sac à dos. Hjördis se mit aussi à jouer nerveusement de ses doigts. L'estocade finale eut un résultat impressionnant et tout à fait inattendu vu l'état global de l'islandaise jusque là. Se relevant brutalement, les poings ramenés près de sa poitrine, serrés au point que les jointures étaient blanches, Hjördis avait bondi de sa place comme propulsée par un ressort.

"Et puis quoi encore!!!"

C'était plus haut qu'une conversation mais pas au niveau du cri. Pas d'énervement genre Berserker ou autre héritage viking, c'était une autre genre de colère qui remuait l'islandaise.

"C'est pas des illusions, juste des projets! Je suis pas idiote non plus, je suis au courant que telle quelle je serait nulle pour gérer une boite! Pas plus tard qu'il y a cinq minutes j'ai pensé "Si je tombe sur un concurrent aussi malin que Kiseki, il va me bouffer tout cru!" donc je sait bien que... raahh..."

Retombant lourdement sur ses fesses, elle sembla s'agiter quelques minutes, cherchant quelque chose dans son sac. Elle finit par en sortir un petit carnet noir et rampa rapidement vers Juliette, restant à bonne distance. Elle ouvra le carnet à une page et le tendit vers elle. Barrant toute la page de droite, on pouvait lire sur la page : Demander conseil à Juliette.

"Je suis pas super honnête non plus. Si j'ai voulu être dans la même tente que toi, Kiseki, c'est pour apprendre. J'ai pas besoin de conseils de personnes amies avec tout le monde. Toi, tu as CHOISI d'être gothique... Tu t'est mise VOLONTAIREMENT dans une situation où pleins de gens doivent te critiquer et pas t'aimer. Et pourtant... Tu restes carrément au-dessus de la mêlée. Pas besoin de conseils de mutants qui ont leur mutations visibles comme Heike ou Mina... Eux ont pas le choix et sont super sympa... Non, je cherchais quelqu'un qui a de la hargne tout en étant super féminine... Je te lâcherais pas les basques comme ça et je ferais des efforts jusqu'à ce que tu changes d'avis sur moi... Non mais!"

Trop de paroles. Pas habituée à discuter aussi longtemps et surtout se rendant compte qu'elle était presque en train de crier sur celle dont elle voulait l'aide. Revenant en catastrophe en arrière, elle cacha vite fait son petit carnet dans son sac et se remit assise dans sa position de départ. Gênée, elle n'osa pas regarder en direction de Kiseki.

"Hum... bref... Pas grave si tu veux pas m'aider... Je prendrais Esther comme prof de Hargne et Amarenna pour la féminité... mais ce serait pas pareil..."
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Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis - - Page 2 Empty Re: Tente n°8 - Juliette, Hjördis, Jade, Mina, Charis -

Jeu 30 Juil 2009 - 13:02
La réaction de Hjördis à ses dernières paroles fut un tel contraste avec son apathie apparente depuis qu’elle s’en était éloignée, que Juliette en fut surprise même si elle n’en montra aucun signe. Après tout, chez elle la surprise d’une réaction violente n’entraînait plus la peur irrationnelle qui avait tant servi à l’humanité pour survivre, car elle savait que finalement il lui suffisait d’une pensée pour que le poing de son agresseur ne frappe qu’un vide des plus brumeux… Et puis, la jeune femme doutait sérieusement que l’islandaise lui porte le moindre coup. L’adolescente était certes quelque peu grossière dans ses manières, mais en aucune façon habité d’une violence familière. En l’écoutant, Juliette réalisa cependant une chose qu’elle avait jusque là sous estimé chez la jeune fille pleine de fougue. Celle-ci avait des ambitions, de très grandes ambitions même, et il apparaissait clairement que ces dernières lui tenait réellement à cœur… Bien plus, que de vagues projets d’avenir plus ou moins flou. D’ailleurs, il faudrait qu’elle lise ce curieux petit carnet noir dans lequel l’adolescente planifiait toute sa vie future afin d’appréhender au plus juste l’ampleur réel de ce phénomène de projection dans l’avenir. Lorsque elle vit l’inscription qui barrait une page entière de ce carnet et qu’elle entendit les paroles de Hjördis la concernant, Juliette ne put réprimer un sentiment de plaisir intérieur… Elle.. ? La ‘’chose’’ de l’institut, lui demander des conseils.. ? C’était vraiment trop mignon, surtout venant d’une fière et vigoureuse scandinave.

Enfin… Mignon… Si tant est que se voir décrite comme une personne hargneuse était appréciable, mais la gothique romantique savait que parfois elle n’était pas vraiment tendre, il était vrai…On ne pouvais lutter contre ses origines après tout, n’est-ce pas.. ? En elle coulait le sang bouillonnant des vifs méditerranéens, ainsi que celui, certes plus posé mais non pas moins vigoureux, du peuple germanique. Avec une telle hérédité, c’était en réalité plutôt sa nature actuelle qui était un véritable défi aux lois de la sélection naturelle. Lorsque l’adolescente redevenu toute penaude lui dit que si elle refusait de l’aider elle se tourner vers Esther et Amarenna, Juliette déposa son menton sur ces genou et la fixa de ses yeux grand ouvert tout en lui souriant généreusement. De nouveau un silence prolongé s’installa entre les deux compagnes de tente, jusqu’à ce que finalement la gothique romantique dise de façon plus que malicieuse à l’adolescente :

‘’Pour quelqu’un qui semble tellement obnubilé par l’argent, tu me déçois Ran, tu sais… Pourquoi faire des frais en double exemplaire en prenant deux professeurs différent, alors que tu peux avoir les mêmes compétences, mais en mieux, avec un seul.. ?’’

La gothique romantique conclu sa phrase par un clin d’œil discret, et ajouta :

‘’De toute manière, avec le professeur Kofman tu ne ferais que devenir une personne détestable et détestée de tous, et ce n’est pas le but à atteindre si tu veux un jour finir politicienne.’’

En profita-t-elle à nouveau pour écorner méchamment Esther, aussi bien pour elle-même que pour tester une fois de plus l’adolescente qui lui faisait face et qui se brandissait comme l’étendard protectionniste de celle à qui elle pensait devoir quelque chose. S’il y avait bien une chose a corriger au plus vite chez la jeune fille, c’était bien cet emportement à tout va qui ne seyait vraiment pas à ses ambitieux projets d’avenir… Entre autre chose… Mais s’il y avait bien une chose que la gothique romantique avait appris en observant son diplomate de père, c’était bien que dans un affrontement le plus calme partait avec une singulière avance sur son adversaire. Tout comme la colère, l’empressement n’était jamais bon conseiller. Juliette se départit de son attitude passive et observatrice, et se mit à marcher à quatre pattes en direction de Hjördis. Elle ne s’arrêta que lorsqu’elle fut tout près d’elle, jusqu’à ce que leurs visages se retrouve face à face, séparé par quelques millimètres seulement. Dans cette promiscuité forcée imposée par la gothique romantique, elle força le regard de l’islandaise à plonger dans le sien, ce qui rendit sa dérangeante limpidité oculaire encore plus troublante vu d’aussi près. Un jour, une amie lui avait dit que à trop fixer les gens avec ce regard peu courant, on avait le sentiment qu’elle pénétrait à l’intérieur même de l’âme… C’était sans doute quelque peu exagéré, mais Juliette avait trouvé l’image plutôt jolie… Très poétiquement mélancolique… Sans sourciller, elle darda longuement son regard dans celui e l’adolescente, et presque lèvres contre lèvre elle lui dit d’une petite voix douce mais étonnement sérieuse :

‘’Je suis contente, tu sais Ran… Car tu m’as dit la vérité. Sache que je peux pardonner énormément de choses, mais le mensonge n’en fait pas partie et encore moins si c’est dans le but de m’utiliser comme un vulgaire outil… Mais tu as eu l’honnêteté de me l’avouer, et pour cela je veux bien te pardonner. Mais à l’avenir, si tu veux quelque chose de ma part demande le moi… Si je le peux et si ce n’est pas exagéré, alors je te l’accorderais… Mais ne commet surtout plus l’erreur de me mentir de la sorte, car un pardon accordé une première fois pour une faute, ne se voit jamais renouvelé avec moi, retiens bien ceci mon elfe des glaces…’’

Ce n’était pas vraiment une menace, ni même un avertissement… Un conseil.. ? Non plus… C’était… Oui… Un mise au point, voilà… Juste une petite mise au point, afin que les choses soient bien claire entre elle et l’adolescente. Ce n’était pas parce que elle était d’un calme et d’une gentillesse perpétuelle, qu’il fallait s’imaginer, à tort, qu’elle était faible. Redevenant finalement quelque peu ‘’Juliette’’, la gothique romantique détourna finalement son visage afin d’offrir sa joue droite à Hjördis, et d’un petit tapotement de l’index sur celle-ci elle ajouta d’un ton plus léger :

‘’Mais si tu veux que je te pardonne, il va falloir me faire un bisou, un vrai… Un bisou rempli de tendresse…’’

Voilà une première leçon pour l’islandaise… Quand l’adversaire est en position de faiblesse, on peux lui demander absolument tout ce que l’on veux…
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Jeu 30 Juil 2009 - 22:05
Comme elle le craignait le plus, la réponse ne vint pas de suite. En fait, ça dura si longtemps que Hjördis commençait à se demander si il allait vraiment y avoir une réponse à ses déclamations. En effet, elle n'entendait toujours aucune réactions venant du coin de la tente où Kiseki s'était repliée. La remontée de tension dû à la proclamation de son objectif était progressivement redescendue jusqu'au niveau initial, à savoir aux frontières de la déprime. Et ça durait!

*J'ai fait une grosse bêtise. énorme même! Mais qu'elle le dise à la fin, que je n'ai qu'à aller dormir dans une autre tente qu'on en finisse!*

Se sentant s'enfoncer à travers le sol, elle finit par entendre le son de voix de la gothique. Pas de colère dans le ton? Après tout, avec elle ça ne voulait rien dire. Comment elle arrivait à rester aussi calme aussi alors qu'en fait elle peut être furax?! Écoutant ce que Kiseki disait, elle fut tout d'abord surprise et osa jeter un regard vers la jeune femme. Elle souriait? Enfin, ça non plus ça ne voulait rien dire. Après une phrase tarabiscotée qu'elle ne comprit pas sur le coup, vint une nouvelle pique à destination du professeur Esther. Hjördis ne put que grommeler à voix basse en détournant le regard.

"... Peut pas t'en empêcher hein... Ben oui, elle m'énerve mais je l'aime bien... Je suis chiante mais c'est comme ça..."

Bruit de frottements. Au bout d'une poignée de secondes elle sentit un souffle chaud sur sa joue glacée et tourna son visage... pour se trouver à quelques millimètres de celui de Juliette! Réprimant un sursaut, Ran resta immobile, regardant ces yeux bleu glacier qui semblaient, une fois de plus, la jauger. Non, ils lisaient en elle, comme si elle était capable de le faire.

*Calme-toi, ma fille. Elle n'est pas télépathe! Elle peut se changer en brume mais n'est pas télépathe! Encore que...*

Cherchant à contrôler son souffle, elle recevait la diatribe de Juliette à bout portant. Ne jamais mentir? Elle n'a jamais eu l'impression de mentir dans l'histoire, pourtant? Par omission? Elle tenta de clarifier cette histoire.

"... Je... J'ai jamais voulu mentir... C'est juste que... j'attendais le bon... heu... je voulais savoir... heu... comment dire... Ta chambre, il n'y a pas sur la porte un panneau avec écrit dessus "cours de maintien"... Bref, je voulais d'abord savoir si... heu... tu voudrais bien..."

Pathétique. Comment tenir tête à la logique de Kiseki d'ailleurs? La demande de l'italienne qui vint ensuite la surpris au point qu'elle sursauta vraiment. Faire un bisou? De la tendresse? Si il y avait un sentiment que la cuisinière n'était pas habituée à exprimer c'était bien celui-là! Comment on fait ça? Fouillant rapidement dans ses souvenirs, elle se rappela sa mère. Oui, elle elle y arrivait facilement. Comment elle procédait déjà? Heu, il fallait aussi qu'elle y mette un peu du sien...

Doucement, elle saisi du bout des doigts de sa main droite le menton de l'italienne et posa la main gauche sur la nuque de la jeune femme. Le plus dur restait à venir... Viser la cible... Elle en avait mal à la nuque à se crisper ainsi pour éviter de faire un geste brusque qui finirait en coup de boule involontaire vu le peu d'espace que lui réservait la gothique! Elle finit par tendre les lèvres en forme de cœur de posa un baiser lent mais peu insistant sur la joue. Deux secondes peut-être, avant de reculer lentement et de la lâcher progressivement. Non, vraiment, il lui faudrait des cours de délicatesse. Pour le moment, elle avait l'impression de se faire violence.
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Ven 31 Juil 2009 - 14:06
En tout premier lieu, bien immobiliser la cible afin qu’elle ne se dérobe pas sous l’assaut d’affection prodigué… Puis, prendre quelques instants afin de déterminer avec le plus de précision possible, l’angle d’approche qui offre l’impact le plus efficace en terme de probabilité. Vérifier que la vitesse d’approche n’est pas trop élevée afin d’éviter un éventuel accident sur le trajet précédemment prédéfini, et enfin enclencher la mise à feu afin d’accomplir la mission. Approche… Quelques centimètres… Quelques millimètres… Et…Contact ! Impact du projectile confirmée, avant onde de choc renvoyant le dit projectile dans les airs… Mission réussi, le bombardier peut rentrer à la base…

Mon dieu… Que voilà un bisou très attentionné, bien que légèrement crispé, effectué avec une rigueur toute professionnelle. L’espace d’un instant, la gothique romantique se demanda si l’adolescente avait déjà embrassé quelqu’un d’autre avant elle… Plus encore, elle s’interrogea sur le fait de savoir si ses parents lui avait déjà prodigué des bisous, comme on le fait à tous les enfants… Tout au moins, comme on le devrait plutôt. On sentait tous le soin apporté à ce bisou, mais pour ce qui était de la tendresse celle dernière avait du être effacé du cahier des charges pour cause probable de réduction des coûts. Ceci étant dit l’effort était véritablement plus que louable à n’en pas douter, et la gothique romantique tourna à nouveau son visage en direction de Hjördis et lui dit dans un sourire renouvelé :

‘’Très bien, tu es donc pardonné ma chère petite demoiselle…’’

Puis elle se pencha à son tour en direction de Hjördis, et dans un mouvement cervicale rapide mais mesuré, elle s’avança doucement de la joue droite de l’islandaise afin d’y déposer à son tour et de manière extrêmement délicate, l’un de ses bisous. Le contact entre ses lèvres carmines et la peau de l’adolescente fut semblable à une caresse, au frôlement d’une brise d’été qui glissait avec timidité sur la peau tapissée d’une chaleur apaisante… En dépit d’un contact fantomatique, ce bisou s’éternisa durant de longues seconde au cours des quelles la gothique romantique demeura immobile. Ni trop… Ni trop peu… Ainsi devait être prodigué un bisou… Volontaire et sans contrainte, aussi léger qu’une fragrance parfumée des plus discrète. Puis, Juliette se détacha tout aussi délicatement de la joue de la bénéficiaire de son attention qui devait sûrement être dans l’ignorance de l’honneur qui avait été le sien d’avoir droit à une telle attention de la part de la gothique romantique, et elle positionna à nouveau son visage face à celui de l’adolescente…

‘’Mais sans les mains, c’est tout de même plus agréable tu sais…’’

Ajouta-t-elle, dans un clin d’œil taquin, avant de pouffer doucement. Pour un début, ce n’était pas trop mal cela dit, assurément. Juliette se laissa finalement retomber sur ses fesses, et laissa son regard se perdre sur l’adolescente qui lui faisait face. Ainsi, elle voulait apprendre… C’était fort louable de sa part et à la fois la preuve d’un esprit ouvert et conscient de ses propres limites, ce qui n’était pas forcément le cas de tous le monde. La grande majorité des gens se refusaient à demander une quelconque aide, préférant miser sur une éventuelle capacité auto didactique aux niveaux bien souvent discutable en fonction des individus, afin de garder un semblant de dignité absurde. Après tout, quand on ne savait pas on ne savait pas, ce n’était pas plus compliqué que cela. La tentative confuse de justification de son comportement vis-à-vis d’elle toucha Juliette, qui trouva celle-ci adorable. En dépit de sa grande taille, Hjördis ressemblait à une petite fille prise en faute et qui cherchait vainement à éviter l’inévitable punition qui arriverait en retour… C'était vraiment trop mignon… Reprenant finalement la parole, la gothique romantique lui dit :

‘’Tu sais Ran… Je pense sincèrement que la véritable sagesse est de commencer par reconnaître ouvertement sa propre ignorance sans en ressentir la moindre honte d’aucune sorte. Je suis fière de toi, tu peux me croire… Alors dis-moi un peu ce que tu pense que je devrais pouvoir t’enseigner.. ? Tu as une idée bien précise, ou alors c’est quelque chose de vague, de lointain.. ? Quoi que soit ce que tu veux apprendre, sache que je te demanderais sûrement des efforts qui, sans doute, ne te plairons pas sur le moment… Es-tu prête à les accepter sans protester.. ? Tout au moins, pas trop…’’

Conclu la gothique romantique, dans un nouveau clin d’œil à l’adresse de l’adolescente dévoré d’ambition. Elle le savait, son elfe des glaces opposerait sans l’ombre d’un doute des résistances vu sa nature personnelle tout autant que humaine… L’homme, et à fortiori la femme dans le cas présent, ne se rendait jamais sans lutter un minimum… Ainsi, l’humanité avait-elle réussi à évoluer… Lutter et se rendre, tout en ayant obtenu quelque chose d'utile au passage...
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Sam 1 Aoû 2009 - 20:57
Le bisou semblait avoir atteint son objectif. Si elle savait au moins quel était l'objectif souhaité par Kiseki pour lui demander une chose pareille! Enfin, l'italienne pivota à nouveau vers elle, affichant un sourire très visible vu la courte distance. La contorsion rapide qu'elle fit pour mener un assaut aussi vif qu' imprévisible sur sa joue droite. Sentant pendant quelques instants le contact humide sur sa joue, elle revit ensuite le visage souriant qui conclu le cours pratique de bisous.

"Ah, heu... d'accord... J'en tiendrais compte..."

Ignorant que sa joue portait désormais la trace des lèvres charnues via une empreinte rouge, elle regarda Kiseki pouffer avant de s'assoir un peu plus loin d'elle. Au moins, elle semblait détendue et prête à faire ses cours. Et les premières demandes finirent par fuser! Toussotant, se grattant derrière la tête et visiblement gênée, Hjördis tentait de reprendre contenance.

"He bien... J'ai toujours admiré ta façon de te tenir... J'ai besoin de savoir comment mieux m'habiller... Parler sans avoir l'air de cracher... Avoir plus l'air d'une femme qu'un garçon manqué... Beaucoup de boulot quoi... Mais... heu... Je veut pas devenir gothique quand même hein! Heu... C'est pas que je critique ou quoi que ce soit c'est juste que je crois bien que moi je ferais peur alors que toi tu fais juste impressionner... "

Il y avait vraiment des efforts à faire. Inspirant profondément, elle rejeta la tête en arrière pour se clarifier les idées avant de se tourner à nouveau vers Kiseki.

"Kiseki... J'ai énormément de boulot et je sait rien de la plupart des trucs que je t'ai demandé... Je commence donc de zéro... Je suis prête à encaisser un peu tout et n'importe quoi, j'ai le cuir épais... Mais faudra aussi compter sur mon côté Viking parce que... comment dire... J'ai peur de péter un câble... donc, si tu vois que je suis sur le point de craquer, n'insiste pas... s'il te plaît..."
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Mar 4 Aoû 2009 - 13:40
Avec une attention soutenue, Juliette écouta les desiderata de l’adolescente qui peinait quelque peu à exprimer clairement ces derniers selon elle. A sa décharge, il fallait bien reconnaître que ce qu’elle demandait recouvrait un large champ d’expérimentation dont, en temps normal, toute jeune fille digne de ce nom se devait d’avoir au minimum les bases. Ceci n’était apparemment pas le cas de Hjördis, et la gothique romantique se demanda bien à quoi elle avait bien pu passer son temps…. Avait-elle été un garçon manqué, qui n’avait eu que des camarades de jeu masculin au cours de son enfance.. ? Sa mère ne lui avait donc rien appris de l’art d’être féminine.. ? Ou bien encore une tante, une cousine.. ? En l’écoutant parler, Juliette commença à réaliser l’ampleur de la tâche qui l’attendait. De A à Z, il fallait tout revoir, tout apprendre… La dernière remarque de l’islandaise fit légèrement tiquer la gothique romantique, qui la fixa intensément du regard…

‘’Ne pas insister.. ? Voyons … Tu imagines peut-être que dans une situation réelle, tes interlocuteurs tiendront toujours compte de ta forte tendance à l’emportement Ran.. ? Certes, ils en tiendront certainement compte, mais ce sera pour mieux te faire chuter. Avant toute chose, il faut savoir garder le contrôle de soi, même si ce que une personne en face de toi dit ou fait, te mets en colère. Il y auras des moments ou tu pourras exprimer celle-ci, mais bien souvent tu devras faire preuve de finesse et de patience, quitte à faire tomber cette colère plus tard lorsque le moment sera plus opportun. Céder perpétuellement aux propos désobligeant et aux attaques verbales, c’est donner satisfaction à l’autre au détriment de toi-même, ne l’oublie jamais. Mais au début, je te promets de ne pas être trop sévère, c’est promis.’’

Conclu-t-elle dans un clin d’œil adressé à l’adolescente. Si il y avait bien une chose que la gothique romantique avait apprise au cours de ces dernières années, c’était bien le fait que plaie d’orgueil n’était pas mortel et que le vainqueur n’était pas forcément celui qui s’imposait sur l’instant. Puis, elle se mit à réfléchir rapidement à ce qu’il allait falloir faire avec sa petite elfe des glaces… Elle désirait donc une certaine grâce, une féminité évidente… Pour la question vestimentaires, Juliette ne se faisait pas trop de soucis. Hjördis était une jolie fille malgré une stature assez imposante, et ses traits étaient assez harmonieux et non dénué d’une certaine finesse dans les formes, pour pouvoir porter une tenue typiquement féminine sans avoir l’air d’un homme déguisé. Non, le plus difficile en la matière serait de lui faire porter les vêtements adéquats sans qu’elle ne cherche à les enlever au bout d’une heure seulement. La manière de s’exprimer était, en effet, sérieusement à revoir. Une femme qui semblait perpétuellement en train de crier n’était pas très agréable, et tuait tout semblant de féminité. Beaucoup de travail en perspective donc, songea la gothique romantique… Et ce n’était pas sur Genosha, plus encore dans la situation actuelle, que elle allait pouvoir commencer quoi que ce soit de probant.

‘’Très bien…’’

Dit alors la gothique romantique en reposant à nouveau son regard sur l’adolescente venu du froid…

‘’Je vais t’aider à travailler tous ces points, mais ici c’est un peu difficile… Nous nous mettrons sérieusement au travail une fois de retour à l’institut, mais pour commencer voici déjà un petit conseil : Lorsque tu dis quelque chose, ne dis pas tout ce que tu pense. Par exemple, dire que tu veux me ressembler est très flatteur, mais ajouter que tu ne veux pas être une gothique en te justifiant ainsi de ton propos, c’est le propos de trop. Je pourrais le prendre très mal, et t’en vouloir. C’est le genre de bévues qui peut briser une entente fragile, ou bien encore une relation plus solide si ce genre de propos est répété. Imagine que tu rencontres un homme politique pour avoir son appui, et que dans la foulée tu lui dise que toi, tu veux faire une carrière honnête… Il pourrait se sentir particulièrement visé par ce genre de parole, surtout si effectivement il a fait carrière en utilisant parfois des moyens pas très honorable… Tu comprend ce que je veux dire.. ?’’

La gothique romantique laissa l’adolescente digérer son explication durant quelques secondes, puis elle ajouta dans un sourire :

« Mais ne t’en fais pas Ran, je ne m’offusque plus de ce genre de propos, tu as de la chance. Je ne suis pas comme le professeur Kofman, qui se croit tellement supérieure aux autres que elle s’imagine être en droit de rabaisser quiconque ose lui dire des vérités qui ne lui plaisent pas… Elle est vraiment un très mauvais exemple à suivre, je t’assures…’’

Acheva Juliette, insistant de manière consciente sur la négativité de son propos concernant Esther… Vu le peu de possibilités offerte sur cette ile, il fallait taper là ou l’adolescente pouvait être touché… Et en l’occurrence, c’était son professeur référent. Cèderait-elle à sa nature emporté, ou bien aurait-elle déjà assimilé quelque peu ce que la gothique romantique lui avait dit sur le sujet.. ?
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Dim 9 Aoû 2009 - 0:53
Bon, la situation semblait aller en se détendant. D'ailleurs, la gothique commençait à donner ses premiers conseils et les tensions dans les membres de Hjördis allaient en s'apaisant. Tout d'abord, Kiseki promit de ne pas être trop sévère au début et l'islandaise rebondit dessus.

-J'suis vraiment désolée Kiseki... Je sait qu'il y a du boulot... Par exemple, pour l'anglais... J'ai arrêté mes cours à la fin du collège et depuis j'essayais par correspondance mais ce n'était pas génial. Je comprends pas encore les mots compliqués... Cette langue est si éloignée de l'islandais. Je ferait ce que je peut pour me contrôler mais j'aurais besoin de quelques conseils... On m'a pas trop appris à cacher mes émotions jusque là..."

Gênée, la perche blonde se gratta l'arrière du crâne. Elle n'avait pas encore eu de discussions aussi intense avec qui que ce soit concernant ses problèmes d'expression. Sa mère devait être trop coulante à ce sujet... Ou bien elle l'aimait bien comme elle était? En tout cas, son père ça ne l'a jamais gêné d'avoir une fille comme ça... Oh la belle crampe cérébrale en préparation pour savoir si ça les embêtait d'avoir une brute pour fille!

Revenant à la personne qui lui faisait face, elle opina à presque toutes ses déclarations. Oui, sur l'île, il n'y avait pas trop matière à jouer la civilisée. En fait, Hjördis la sauvageonne avait plutôt l'avantage sur ce terrain et son aisance dans ce milieu pourtant inconnu devait en surprendre plus d'un. Oui, il allait y avoir du boulot. La suite lui fit un peu peur : Juliette avait mal compris? Tendant les mains en avant, elle chercha à s'expliquer en bafouillant un peu.


"Heu, attends!"

*Elle vient de te dire de ne pas dire le premier truc qui te vient à la bouche ma fille... Tu as l'occasion de mettre ce cours à exécution alors exécute!*


Se calmant un peu, elle ramena les mains vers elle, toussota dans son poing serré, réfléchit quelques instants avant de plonger ses yeux arctiques dans le regard antarctique de sa vis à vis.

"J'ai pris une photo de moi. Petite taille. Et je l'ai posée sur des photos dans des bouquins de mode ou de vente de prêt à porter. Bien sûr, fallait que je tienne compte de mon gabarit en même temps... Et du peu que j'ai vu, les robes de soirée c'est pas pour moi. Surtout parce qu'elles dégagent les épaules et vu que je suis taille comme une tenniswoman... Quand aux tenues de gothique, le problème c'est la taille... Vu ma hauteur, je trouvais que je ressemblait un peu trop aux vampires des films... Toi, tu fait belle mais moi je donnerais envie de changer de trottoir... On peut toujours essayer mais j'ai peur du résultat..."

la culture cinématographique de Hjördis était assez limitée mais comme toutes les adolescentes elle avait zappé, tard le soir, pour chercher les films flippant dont les copines parlaient. Et de voir ces vampires androgynes, minces et grands... Comment dire, elle avait regardé sa silhouette d'un autre œil le matin dans le miroir!

Une fois de plus, Kiseki frappa sur le point sensible, en fait le principal point sur lequel les deux jeunes filles ne parviendraient jamais à s'entendre. Elle aimait donc à ce point dire des horreurs sur le professeur Koffman? Elle n'avait pas assisté à la rencontre entre ces deux fortes personnalités et il y a fort à parier que ça avait dû faire un paquet d'étincelles.


"Ben, je dirais pas trop ça à son sujet... Elle a été pas mal secouée ces derniers temps... en fait..."

Hjördis se pencha en avant d'un air conspirateur et en baissant la voix pour éviter que des gens l'entendent.

"Garde ça pour toi mais elle a été pas mal manipulée... Le professeur Bateson qu'elle aimait tant et qui avait passé quelques temps à l'Institut... Il était au courant pour Némo. Il en faisait sûrement partie. Sa femme est une des dirigeantes actuelles... De savoir que pendant tout ce temps le gars qu'elle voulait venger était peut-être le pire des pourris l'a rendue encore plus bizarre... Je crois qu'elle ne va pas super bien..."

Se redressant et élevant de nouveau la voix à un niveau normal, elle dressa un index levé vers le plafond de la tente pour souligner d'autres propos.

"Mais moi, elle ne m'a jamais rabaissée... Il s'est passé quoi à la fin entre vous deux?"

L'adolescente ouvrit grand les oreilles, curieuse de savoir ce qui s'était passé à ce moment. Elle reprenait du poil de la bête de savoir que les cours seraient pour le retour. Contrairement à pas mal d'autres résidents de l'Institut, elle n'imaginait pas du tout mourir sur cette île. Elle avait encore bien trop à faire sur la sienne!
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Lun 10 Aoû 2009 - 16:40
Le jugement de Hjördis sur son apparence physique fit sourire la gothique romantique. En effet, l’adolescente était massive… En effet, il était assez difficile, pour ne pas dire surréaliste, de l’imaginer dans une belle robe mettant en valeur les courbes qui étaient les siennes… En effet, c’était là un défi de taille… Mais une des première chose que la ténébreuse italienne avait apprise en devenant une observatrice assidue de la nature humaine, c’était que tout n’était en fin de compte qu’illusion. Les manières élégantes, le langage soigné et distingué… Le paraître était la somme de toute cette hypocrisie dont personne n’était véritablement dupe, mais qui pourtant faisaient fi de cette vérité afin que, en réalité, le monde soit monde… Si tout un chacun ne se dissimulait pas derrière ce paravent d’images faussé, alors que serait le monde.. ? Tout n’était que illusion donc, et plus encore le jugement que l’on pouvait porter sur sa propre personne. Une leçon, à enseigner rapidement à son élève…

‘’Tu sais Ran… Si tu veux vraiment devenir comme moi, sans le côté gothique, bien entendu…’’ lui dit-elle, dans un clin d’œil taquin ‘’… Il va falloir que tu assimiles certaines règles élémentaires avant de progresser. L’une de ces règles, et je suis ravie de constater que tu as su l’assimiler assez rapidement, c’est de ne pas dire tout ce qui nous passe à l’esprit au moment présent. J’ai bien vu que tu a été tenté de le faire, mais tu as su résister, c’est très bien, il ne te reste plus que à en faire une chose naturelle. Mais il y a aussi une autre règle tout aussi importante qui est la suivante : Qui que l’on soit, on est toujours mauvais juge concernant sa propre personne. Notre regard sur nous-même est faussé par notre absence de recul, par le sentiment que l’on ressent en constatant le regard des autres sur nous… Nous sommes un peu comme des chats se regardant dans un miroir… Nous y voyons quelque chose, mais nous ne nous voyons pas nous-mêmes. Tout ce que nous pouvons faire, c’est minimiser cette réalité afin de nous rapprocher de notre véritable image. Mais cela demande du temps et du travail, notamment sur soi, mais ne t’en fais pas… Je serais là pour t’aider à avancer sur cette voie…’’

Conclu Juliette, bien décidé à faire de son mieux pour féminiser au mieux l’adolescente amazone. S’accepter soit-même, cette règle était sans doute la plus difficile de toutes à respecter à vrai dire. Elle-même s’y attelait chaque jour, mais nul ne savait combien cela lui était parfois bien difficile de le faire, dans un monde ou bien souvent on ne la jugeait que sur l’apparence et non pas sur le fond. Au moins, sa petite protégée ne serait pas seule pour accomplir ce voyage intérieur. Lorsque Hjördis se lança sur le sujet des émotions et son manque de pratique concernant l’anglais, juliette secoua délicatement la tête de gauche à droite en un signe évident de désapprobation. Elle leva alors son index en l’air et le déposa ensuite doucement sur les lèvres de l’adolescente afin de la faire taire en douceur…

‘’Ne te méprends surtout pas… Montrer ses émotions n’est pas un défaut, bien au contraire. C’est ce qui fait de toi une personne sensible… Peut-être un peu trop vive dans ton cas, mais sensible. Le tout, est de savoir quand et comment manifester cette émotion, surtout avec ces ambitions qui sont les tiennes. N’oublie jamais que si la force et la virulence peuvent te permettre de t’imposer sur l’instant, c’est l’intelligence et le contrôle de soi qui gagnerons sur le long terme. Le plus difficile étant bien entendu, de faire avec ces deux états. Pour ce qui est du langage, c’est exactement la même chose… Il est inutile de connaître des milliers de mots compliqués, si on ne sait pas comment les utiliser Ran… En fait, je dirais même que si tu sais l’employer de manière judicieuse, cette lacune linguistique peut-être un atout de charme…’’

La gothique romantique attrapa ensuite une des mains de l’adolescente, et la fit glisser avec tendresse entre les siennes. La caressant brièvement, elle lui sourit à nouveau et ajouta ;

‘’Mais ne t’en fais pas on a le temps de revoir tout cela en détail… Pour ce qui est des vêtements, ne t’en fais surtout pas… Tout est dans la manière de les porter. Ce qui ne te vas pas maintenant avec ton attitude actuelle, t’iras très bien une fois que tu seras devenu un peu plus policé… Le tout, sera de le vouloir vraiment. Mais je te sens très motivé, alors courage ma petite elfe des glaces.’’

Intérieurement, la gothique romantique se dit que c’était vraiment un gâchis que de ne pas avoir eu une petite sœur, car pas un instant elle ne doutait du fait que le rôle d’aînée bienveillante lui aurait été à merveille. Mais elle pouvait tout de même l’être par procuration, c’était tout aussi bien en fin de compte. Lorsque Hjördis l’interrogea de manière plutôt calme et posé sur ce qu’il s’était passé avec le professeur Kofman pour qu’elle ne cesse de dire des choses aussi négatives sur sa personne, Juliette fut contente. Non pas de la question en elle-même car cela n’avait que peu d’importance à ses yeux, mais plutôt du fait que la jeune fille n’ai pas réagi avec agressivité à son propos volontairement désobligeant envers son référent à l’instittut. Bien au contraire, elle avait parlé posément, sans colère… Sa petite protégée apprenait vraiment vite, mais ce n’était sans doute du qu’à l’effet présent de la leçon et il faudrait voir si elle réagirait de la même manière si la situation était un peu plus inattendue. Juliette écouta attentivement Hjördis lui parler sur le ton de la confidence de Esther et Richard Bateson… De Bateson et de son épouse… De son épouse et de Nemo… Ainsi, ce charmant monsieur savait peut-être pour cette organisation.. ? Voilà qui serait dommage, elle qui l’avait trouvé plutôt sympathique avec sa distraction qui semblait lui être des plus naturelle. Si tel était bien le cas, alors cela témoignait bien de ce que la gothique pensait… Tout n’était qu’illusion en ce monde… Néanmoins, elle compatit quelque peu avec ce sentiment de trahison que le professeur Kofman aurait pu éventuellement ressentir concernant son ami. Il était vrai que depuis leur premier cours en commun, leur relation s’était très rapidement étiolé à de simple bonjour et bonsoir… Des formules de politesses, que lui pressait d’exercer son excellente éducation. Peut-être le référent des Lex avait-il changé depuis.. ? Difficile à dire, mais si tel était, le cas elle ne faisait pas réellement d’efforts pour le montrer et Juliette songea un instant que Hjördis était peut-être un peu trop confiante sur la nature humaine. Finalement, elle finit par lui répondre à la question de l’adolescente… Sans exagération, et en n’exprimant que des fait uniquement…

‘’Si tu tiens vraiment à savoir, je lui ai fait remarquer une vérité vraie et celle-ci ne lui a visiblement pas plus puisqu’elle m’a sournoisement rabaissé en retour, ce qui est absolument indigne de quelqu’un supposé être un exemple pour ses élèves… Elle a du oublier que on n’était pas dans un camp militaire, et que l’humiliation n’était pas de mise en terme d’éducation…’’

Puis, elle se tut… Inutile d’en dire plus après tout, la forme était bien assez parlante par elle-même… Quoi que puisse en dire l’adolescente, le professeur Kofman n’avait rien fait jusqu’ici pour tenter de modifier l’avis de la gothique romantique à son sujet. Elle s’en moquait sans doute comme de son premier couteau de survie, et il en était en fin de compte de même pour la jeune femme…
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