Los Angeles

Erika sortit en trombe de la ruelle pour déboucher sur une autre semblable. Elle courait depuis bien 20 minutes, se retournant vivement comme pour guetter un ennemis invisible. Essoufflée, elle s’arrêta, observant de chaque côté, le regard sombre. Il pleuvait, les gouttes perlaient sur son visage pâle. De ses cheveux, ruisselait une fine eau tiède, rafraîchissante par cette chaleur insoutenable, bien qu’il fasse déjà nuit depuis près de six de heures. La respiration haletante, Erika tentait de se persuader qu’il était parti, qu’elle ne craignait plus rien, qu’elle était enfin en sécurité. Soutenue par une grosse poubelle vert, elle apprécia la pluie dégoulinant sur son visage, tandis que le rythme des battements de son cœur ralentissaient peu à peu.
Mais la surprise fut de très mauvais goût. L’ivrogne déboula d’une ruelle perpendiculaire à celle où se trouvait la jeune femme.
« Viens ici ma jolie ! »
Même à bout de force après cette course folle, Erika repartit pour une cavale dans Los Angeles, bien décidée à ne pas se laisser faire aussi facilement. Cependant, il semblait que ce ne soit pas son jour de chance … Un second personnage entra en scène.
« Mark !? Enfin t’es arrivé, putain t ‘as mis le temps ! »
Erika le percuta de plein de fouet, volant sur le pavé quelques mètres plus loin. Elle ne pouvait plus rien faire et était littéralement prise au piège.
Le second des deux hommes, d’une trentaine d’années environ, s’approcha d’un pas mal assuré. Il était certainement le moins ivre des deux, mais il semblait que le sol tremblait pour lui aussi … Cependant, il n’en gardait pas moins une carrure d’haltérophile … il était impossible à une fille de 16ans de rivaliser avec lui. Erika tenta tout de même de fuir par la droite, mais il fut plus rapide et l’étreignit brusquement, écrasant sa cage thoracique …
Elle vit alors le premier homme, qui avait été appelé Eddy, s’approcher à son tour. Arrivé à sa hauteur, il caressa le visage d’Erika qui lui cracha avec rage à la figure. Celui ci leva la main sur elle mais ce fut son compagnon qui reçu la pénitence. Dissimulée sur le toit de l’immeuble, elle attendit que les deux hommes prennent la fuite.
Une fois seule, et voyant le soleil se lever, la malheureuse rejoignit une rue marchande. Tristement vêtue d’un long manteau de tissu brun et d’un ensemble, haut /jupe, de la même couleur. D’un œil furtif, elle surveillait les rayons, à l’affût d’un peu de pain à dérober …

Tout à coup, elle se mit à courir. Dépassant les quelques acheteurs matinaux avec une rapidité déconcertante de voleuse avisée.
Certains ralaient, et Erika entendait leur réprimande à l'autre bout de la rue. Avec une agilité renversante, elle attrapa au vol un gros pain de campagne tandis que la boulangère criait au voleur. Erika s'enfuit, son buttin sous le bras dans une rue adjacente, heureuse de sa prise. Elle s'écalada un petit muret et disparut dans l'étroite allée.
Elle rejoint le parc avec la même endurance. La jeune femme s'enfonca dans le petit bois à l'abri des regards et grimpa vivement à un arbre tout prés de là.
Elle entama alors son maigre repas.

Une vieille dame qui portait des courses se mit à marcher dans le parc; elle se dirigeait vers sa maison, qui n'était pas très loi. Pendant ce temps, Erika mangeait sur l'arbre. Mais ce dernier était beaucoup trop frêle et bien que la jeune fille ne soit pas bien lourde, la branche céda. Erika tomba sur les fesses mais la branche attérit malencontreusement sur l'épaule de la vieille femme. Ses sacs se renversèrent, du verre se cassa, mais ce n'était pas la seule chose. L'épaule de la vieille dame était déboitée. Celle-ci poussa un cri de douleur, il fallait l'emmener à l'hôpital...

Erika était dans tous ses états ... Elle ne savait plus du tout quoi faire ... Il était hors de question de laisser cette pauvre femme comme ca, au beau milieu du parc.
La jeune fille pensa tout de suite à son pouvoir, elle pourrait ainsi laisser la malheureuse aux portes de l'hopital et s'éclipser aussitot. Partir seule n'était pas un probleme, mais Erika n'avait jamais essayer de "transporter" quelqu'un ... Elle n'était même pas sûre d'être capable de le faire ... Cependant, elle n'avait pas le choix.
Elle voulut tou d'abord essayer avec un des objets tombés sur le sol. Erika, quant à elle, arriva sans embuche à la destination qu'elle s'était à peu près fixée. Mais pour ce qui était du pot de moutarde, il avait fait un vol plané et était lourdement retombé sur le sol, se brisant en millier de petit morceaux de verre.
Paniquée, completement débordée par les événements, et cette bonne femme qui hurlait encore et toujours au milieu de son buisson commencait sérieusement à énerver, ce qui n'allait bientot plus être "une gentille petite fille". Même si elle avait horreur de parler, elle s'y résigna tout de même :
"Oh ta gueule toi ! Je cherche un moyen de nous sortir de ce merdier !"

[HJ: J'ai édité ton post, tu as abusé de ton pouvoir; tu ne peux te téléporter qu'à quelques mètres (cf ta fiche). Ensuite, je te le laisse, mais la vieille a poussé un cri de douleur, et non des pleurnichements et autres. Pour cette erreur-ci, je laisse passer aujourd'hui.]

La vieille dame avait arrêté de hurler, mais elle dit d'une voix frêle et apeurée:

"Aidez-moi je vous en prie"

Il n'y avait encore personne dans ce coin du parc, Erika était la seule à pouvoir emmener la vieille dame à l'hôpital. Puis la demoiselle usa de son pouvoir et la femme blessée assista à la scène. Elle vit Erika disparaitre puis réaparraitre et le pot de moutarde voler en éclat. Sylvia (la vieille dame) eut alors un sursaut. Elle essayait de se relever, en vain. La peur l'envahit:

"Vous... vous êtes un de ces monstres qu'on montre à la télé et dans les journaux? Ne me faites pas de mal."

Puis elle toucha sa douloureuse épaule toujours déboîtée qui lui faisait horriblement mal et demande à Erika presque les larmes aux yeux:

"Vous l'avez fait exprès?! C'est donc vrai ce qu'on dit, vous voulez vous débarassez des humains."

Sylvia aurait aimé hurler pour appeler à l'aide, mais elle se sentait faible et n'avait pas assez de force. Elle espérait que dans sa chute, elle ne s'était rien casser. Il faut dire que l'on est assez fragile à 85 ans...

[je suis désolée, je voulais justement que cela prouve la grande difficulté du don et non que ca en fasse un "super pouvoir" ... -_-" c'était pour montrer à quel point il est inefficace .... mais j'ai retenu la lecon ...^^]

Erika était complétement déboussolée par les propos de la vieille dame. Quelles absurdités était elle en train de débiter ?? Que voulait elle dire par "monstre" ? Il y avait bien longtemps qu'Erika n'avait pas lu les journaux ou regardé les infos et ne connaissait rien de l'actualité, mis à part le nouveau proxénéte de la rue voisine ...
La jeune femme eut l'envie de laisser cette vieille là, au milieu du parc pour le simple fait qu'elle parle de ce dont elle ne connaissait pas. Mais il lui était impossible de la livrer ainsi à la douleur ... Elle ne pouvait pas l'abandonner, d'autant plus qu'elle se sentait responsable.
Le regard froid, plein d'amertume, elle observa Sylvia qui la vit disparaitre sous ses yeux. Erika arriva non sans encombre à quelques centaines de mètres de là, sur le troittoir, séparer par une verdure massive.
Les fesses par terre, elle regarda les passants qui rigolaient en croyant qu'elle venait de tribucher. Une lueur mauvaise brilla dans ses yeux et les regards se tournèrent.
Un gardien de la paix se trouvait un peu plus loin, faisant la circulation. La jeune fille y courut et le rejoint.
"Une vieille dame est coincée dans le bois, elle s'est déboitée l'épaule apparement."
Tous deux repartir en direction du parc...

[Je comprends, mais tu ne peux pas faire de bons aussi loin, fais bien attention de rester en rapport avec les capacités décrites dans tes aspects]

Le policier vit débarquer la jeune fille et cette dernière exposa le problème. L'homme la regarda un peu étrangement et dit

"Très bien, allons voir ça"

Après deux minutes de marche silencieusement, ils arrivèrent sur les lieux. Le policier se pencha sur la vieille dame et demanda à Erika de l'aider à la transporter jusque sur un banc qui était à quelques mètres. Une fois fait, le policier, grâce à un bouton sur sa veste appella une ambulance. La vieille dame semblait sous le choc et était recroquevillée sur elle-même lorsqu'Erika s'approchait d'elle.

"Madame, que s'est-il passé?
- Elle m'est tombée dessus de l'arbre, puis elle s'est mis à disparaitre et réapparaitre à un autre endroit
- Calmez-vous, vous avez besoin de repos...
- Mais non, je vous dis que c'est un monstre comme le démon de Central Park, vous savez ce mutant que le lieutenant Bates a arrêté?
- Vous êtes sure?"

Sans attendre de réponse de la vieille femme, le policier se tourna vers Erika

"L'ambulance va arriver, après vous me suivrez au poste pour répondre à nos questions vis-à-vis de ce qui s'est passé ici, pour madame, ce sera la même chose à l'hôpital. "

Erika observa le policier, stupéfaite ...
"Mais je ... Je ne peux pas ! J'ai ... j'ai cours de piano dans quinze minutes !!"
Ce don n'était certe pas du au gène X, mais Erika restait tout de même une menteuse hors paire. Utilisant très peu le mensonge, le fait qu'elle parle rarement rendait ses paroles très convaincantes. Cependant, face à cet homme, elle savait que cela ne servirait strictement à rien.
De plus, une tentive de téléportation aurait été très utile, mais la jeune fille était bien trop épuisée, après prés de 4 volitilisations en une seule journée.
Seule actrice pour se sortir ce de mauvais pas, elle prit les choses en main. Elle convia le gardien de la paix à une distance respectable de la vieille femme.
"Monsieur, je crois qu'il faudrait vite la faire hospitaliser ... une branche a surement du casser, lui fit elle d'un ton doux et aimable en montrant les débris de végétation au pied du chene. Lorsque je suis arrivée, j'ai entendu un cri. Elle m'a hurlait qu'un loup était sorti du sous bois ... et qu'il l'avait attaqué avant de prendre la fuite ..."
Erika défendait sa cause avec ardeur et espérait de ton son coeur que le flic ne m'embarque pas en pensant qu'un coup à la tête aurait donné des hallucinations à cette Sylvia... elle avait toujours soigneusement éviter les commisariats, où son avis de recherche était surement encore présent ...

"Un loup? Vous vous moquez de moi jeune fille. Et cette histoire de leçon de piano..."

La vieille femme coupa la parole à l'agent

"Elle ment monsieur l'agent elle a prit mon pot de moutarde et s'est téléportée là bas et a cassé le pot."

En effet, le policier remarqua le pot cassé. Il s'approche du lieu de la soi-disant attaque du loup

"Donc le loup a surgi des bois d'un parc de LA puis, sans laisser de trace a sauté sur la vieille dame alors qu'il n'y a aucune trace de lutte et que madame n'évoque pas le loup et vous accuse de lui être tombé dessus de cet arbre d'où effectivement une branche s'est arrachée... Mademoiselle, vous allez me suivre au poste de police."

Il mit la main sur son revolver au cas où la jeune fille tenterait de s'enfuir

"On va aller s'occuper de cette affaire calmement ok? Ce serait bête que quelqu'un d'autre soit blessé pour si peu"

L'ambulance se fit alors entendre.

Lorsque le gardien de la paix relata son propre récit, Erika voulut se défendre mais les mots ne semblaient pas vouloir s'échapper de ses cordes vocales.
Puis celui ci posa la main sur son arme, aussitot Erika recula d'un pas. Un fort stress l'envahit, il ne fallait surtout pas qu'elle se retrouve au post ... Sa vie en dépendait à présent.
Inconciemment, elle essaya d'utiliser son don ... Malgrè tous ses efforts rien n'y fit, elle était bien trop faible ...
Elle joua alors une carte plus stratégique ... Ereintée par la course folle de ce matin, son rythme cardiaque devait etre loin de la normal et beaucoup de ses fonctions également du aux quatres téléportations.
Le policier lui tourna le dos, écoutant les allégations de * la vieille peau*. Erika en profita.
La jeune fille tomba dans l'inconcience et atterit lourdement sur le sol d'herbe fraiche. Réellement dans un état de ce type, rien ne laissait présager l'inverse ...

L'ambulance venait d'arriver et le policier s'était baissé pour voir si Erika respirait. Deux ambulanciers descendirent et mirent la Sylvia puis Erika dans l'ambulance. Le policier monta lui aussi.

Erika se réveilla dans une chambre d'hôpital. Une infirmière qui passait par là la vit et prévenu le policier qui entra dans la pièce sans plus tarder.

"Mademoiselle, vous avez fait un malaise et vous avez été conduite à l'hôpital. Nous avons cependant des questions à vous poser qu'à l'accident de ce midi. Tout d'abord, veuillez décliner votre identité, puis vous me raconterez tout ce qui s'est passé le plus en détail possible."

Le reveil fut brutal ... Déjà des questions de la part de l'infirmiere ... Erika n'en croyait pas ses yeux ... Elle avait sans doute échapper au poste de police mais pas à ce genre de question ... Peut etre que sauter par la fenetre serait une solution ? l'idée la fit sourire interieurement, elle n'était pas si mal en point après tout ...
Elle observa avec attention la chambre plus que spartiate ... Mais après prés de 4 ans passés dans la rue ce n'était pas si mal. Elle aurait tant aimé être au premier étage ... mais visiblement elle était bien plus haut, ne voyant presque pas la sime des arbres aux alentours ...
L'infirmiere attendait toujours sa réponse ... Que lui dire ? Bonjour je m'appelle Erika Khris et j'ai fugé il y a 4 ans ? Un mensonge ? Encore un ... Il n'en était pas question. De plus, elle qui ne parlait d'ordinaire pas du tout en avait plus qu'assez de répondre à des tas de questions ...
La journée s'annoncait vraiment difficile ... Après une cavale d'une demi heure, et cet fichu accident !
Un peu plus reposée, elle aurait pu tenter une téléportation mais elle ne connaissait pas du tout cet hôpital et elle ne pensait pas avoir assez de force pour essayer ...
Elle réfléchit un instant, et cette bonne femme qui attendait toujours, la fixant comme une entité ...
Après quelques instants, elle trouva une solution digne de ce nom ... Certe elle était encore recherchée par ses parents qui pensaient surement ne jamais la revoir d'ailleurs. Malgrè tout, elle pourrait faire deux pierres deux coups. Si elle révélait sa véritable identité, ils seraient immédiatement prévenus et apprendraient que leur fille est en parfaite santé. Pendant ce temps, celle ci pourrait se reposer et ainsi s'enfuir en temps voulu ...
"Erika Khris." fit elle avec un profond soupir comme si un effort surhumain avait été effectué pour sortir ces deux malheureux mots ...

[C'est le policier et non l'infirmière qui l'interroge]

"Très bien mademoiselle Khris. Désormais racontez-moi ce qu'il s'est passé dans le parc et si votre témoignage coordonne avec celui de madame Sylvia Fine, je vous laisserai tranquille et vous pourrez rentrer chez vous."

Le policier regarda alors Erika et attendait que celle-ci lui dise la vérité. En effet, ils avaient déjà le témoignage de Sylvia et avant de venir à l'hôpital, le policier avait inspecté les lieux afin de me comprendre l'accident. Il n'était pas impossible que madame Fine porte plainte contre Erika.

La jeune fille poussa de nouveau un long et profond soupir ...
*Ok ... Quand je suis arrivée dans le parc, j'ai entendu quelqu'un qui semblait vraiment souffrir. C'est à ce moment là que j'ai cette vieille dame. Elle avait terriblement mal à l'épaule, gauche je crois. Je me suis approchée pour l'aider, et elle s'est mise à hurler. j'ai vu la branche, j'ai donc pensé qu'elle était tombée sur ... Syliva c'est ca ? Comme je vous l'ai dit dans le sous bois, elle a commencé à me raconter des trucs bizarres et je croyais qu'elle avait des hallucinations ... Alors j'ai couru pour trouver quelqu'un qui pourrait l'aider, vu que je ne pouvais pas m'approcher d'elle ...*
Erika s'était répétée ce discours mais au moment où elle allait le prononcer, une irresistible envie de raconter la vérité l'emporta ... Elle voulait voir cette expression de terreur se dessiner sur le visage du *flic* ... Mais elle se rappela ses parents ... Et Son secret ...
"Je crains que ma version ressemble un peu trop à celle de cette femme ..." lui fit elle avec un sourire mauvais ...
"J'étais assise sur une branche, celle ci a craqué. Elle est tombée sur cette vieille dame ... Sur ce point c'est de ma faute, je vous l'accorde."
Jusque là, l'agent semblait suivre ...
"Ensuite je suis allée vous chercher."
Erika eut envie de dire: en me téléportant. Mais elle se retint de justesse ...

Le policier écouta attentivement ce que disait la jeune fille; il notait tout. Erika dit alors que sa version ressemblerait peut être trop à celle de Sylvia

"C'est le but mademoiselle, que vos deux versions soient identiques..."

Erika compta alors les faits

"Bien, j'aimerais en savoir plus sur cette histoire de pot de moutarde. Comment a-t-il pu atterir à plusieurs mètres alors qu'aucun autre article ne soit arrivé si loin. Surtout qu'il est totalement fracassé, en mille morceaux... Comment expliquez-vous cela?"

La question du policier n'était pas innocente, il voulait vérifier les dires de Sylvia...

Erika s'en voulut d'avoir tenté une téléportation avec ce *fichu* pot de moutarde ... Elle aurait su, elle se sera abstenue de cette sottise, qui j'ajoutais déjà à une liste vraiment très longue ...
"C'est de ma faute ..."
Le visage du policier s'éclaircit.
"Je suis arrivée en courant et comme je suis maladroite j'ai shouté dedans ..."
Lui fit elle avec un sourire ...
L'histoire tenait debout ... Une *vieille de 80 balais* qui doit etre sénile de plus, face à la parole d'une jeune adolescente venue la secourir ... cela jouait en sa faveur ...

"Très bien..."

Le policier semblait un peu embêté

"C'est bien ce qu'on pensait, la dame a du délirer. Bref, j'ai une dernière question à poser et puis je vous laisserai vous reposer: Pourquoi m'avoir menti dans le parc à propos de l'accident?"

Le policier ne laissait pas transparaître ses émotions, il se devait d'être le plus neutre possible quant à ce qu'il s'est passé dans le parc. Il attendait désormais la réponse d'Erika, toujours avec son stylo à la main assis sur une chaise, jambes croisées.

La jeune fille baissa la tête ...
"Je sais que je n'aurais jamais du me trouver là bas ... J'avais peur d'avoir des problemes, c'est vrai que si je n'étais pas montée dans cet arbre ca ne serait pas arrivé ... Pour le reste, c'est ce que je vous ai raconté tout à l'heure. Cette dame a commencé à délirer à me raconter des trucs sans queue ni tete, j'ai eu peur, alors je suis venue vous voir ..."
Ca tenait debout ! Erika avait réussit à inspirer confiance à l'agent qui semblait dorénavant la croire ... Une chance qu'il ne l'est pas vu "en pleine action".
"Je sais que ca peu paraitre étrange mais j'ai vraiment une lecon de piano dans quelques minutes ... Il faudrait réellement que je quitte l'hôpital ... Serait ce possible ?"
Maintenant qu'elle avait écarté l'hypothése qu'elle était "un monstre" il fallait qu'elle échappe à ses parents ... Sur ce ton de jeune fille innocente, elle demanda au policier de la laisser partir ...
"A moins que cette dame ne porte pleinte bien entendu ..."

Le policier semblait agacé tout à coup, la jeune fille recommençait à avoir mauvaise foi:

"Ecoutez mademoiselle, vous vous êtes évanouie et êtes restée assoupie pendant près d'une heure. Votre leçon de piano vous l'avez raté. De plus, je suis policier et tant que je n'en ai pas fini avec vous, peu importe ce que vous avez à faire, vous resterez ici. Désormais vous allez répondre à ma question: Pourquoi m'avoir menti au parc? Et puisque vous semblez bien disposé à me répondre, il est possible que, finalement, j'ai d'autres questions..."

Il ne comprenait pas pourquoi elle refusait de répondre comme ça. Cette affaire est tout à fait banale et Erika parait de plus en plus suspecte aux yeux du policier: mais suspecte de quoi?

"Je vous l'ai déjà dit ... j'avais peur d'avoir des problemes, mais je crois que ca n'a fait qu'empirer les choses en fin de compte !"
La jeune fille douce et calme semblait perdre ce qu'elle avait d'angélique dans sa maniere de parler. Plus qu'agacée par *flic* et ses questions incéssantes, elle l'était d'autant plus qu'elle ne se rappelait plus l'épisode d'une quelquonc ambulance ...
Tout de même reposée, elle voulait s'en aller au plus vite, mais deux témoins, s'étaient trop, surtout un policier.
Ravalant sa témérité, elle regarda une nouvelle fois autour d'elle, en quète de quelque chose qui pourrait le distraire ...

"Donc, comme vous aviez peur d'avoir des problèmes vous avez menti. Très bien."

Une jeune femme vint chercher la déclaration puis revenu quelques minutes après. Les dires d'Erika étaient au propre, à l'ordinateur.

"Désormais, signez en bas, cela voudra dire que vous êtes d'accord avec votre déclaration. Ensuite vous poserez votre index droit sur ce petit gadget et grâce à une lampe rétinienne, je prendrais votre empreinte rétinienne."

L'homme tendit alors son stylo et la déclaration afin qu'Erika signe.

"Quant à madame Fine, elle porte plainte contre vous pour blessures involontaires causant l'hospitalisation. Elle demandera certainement des dommages et intérêt. Je vous demanderai aussi de ne pas quitter l'Etat, par mesure de précaution"

Le policier lança alors sur le lit le dernier numéro de La Sentinelle

"Madame Sylvia Fine a affirmé que vous vous êtes téléporté, et que par conséquent vous seriez l'un de ces monstres... Vous l'avez nié, cependant n'allez pas trop loin, sinon la police se mettra à votre poursuite..."

Erika eut un mouvement de recul en voyant le journal. Elle le prit alors avec soin et en lu la couverture ...
Mais qu'était il en train de lui arriver ?? Elle commencait à ce demander si elle était comme Eux ... Etait elle un monstre elle aussi ? Cela y ressemblait fort en tout cas ... Il lui faudrait maintenant etre beaucoup plus discrete ...
Elle fit sans broncher tout ce que lui demanda le policier.
"Pour ce qui est de l'argent, vous pourrez prevenir mes parents, ils n'auront aucun mal à dédomager cette dame."
Cela allait bien finir tout de même. erika pouvait prouver sa présence à ses parents et disparaitre de la circulation lorsque tout cela serait terminé. Elle songea alors à se rendre dans une autre ville importante, sur le journal apparaissait New York, c'était là qu'il fallait qu'elle se rende pour en savoir plus ...

"Etant donné que vous êtes mineure, il est évident que vos parents paieront l'amende. D'ailleurs, je vais vous racompagner chez vous et annoncer à vos parents la plainte, c'est la loi. Vous pouvez garder le journal si vous le désirez. Préparez-vous, je viens vous chercher dans cinq minutes; une fois chez vous, vous n'aurez normalement plus de souci jusqu'à la convocation au tribunal"

Le policier sortit de la pièce et ferma la porte

Une fois sûre que le policier était bien parti, Erika se leva d'un bond, hota les vêtements d'hôpital et revetit les siens. Elle attrapa le journal posait sur le lit et le fourra dans son sac à dos avant de s'avancer par la fenêtre.
Elle était effectivement à une hauteur vertigineuse du haut des trois étages ...
*Et moi qui ai le vertige ...*
Mais elle n'avait pas le choix ... Erika regarda ce qui se trouvait en bas. C'était une grosse beyne à ordure ... Oh pire, elle attirirait dans les poubelles si elle n'arrivait pas à se téléporter...
La jeune fille prit son courage à deux mains.
*Je n'ai pas le choix il faut que j'y aille !* se répétait elle pour se donner la force de sauter.
Et c'est ce qu'elle fit, d'un petit saut, elle disparut par ouverture ...

Erika arriva à se téléporter en bas, le policier entra au même moment dans la chambre et vit qu'elle avait disparu. Il jeta un oeil par la fenêtre et vit la jeune fille en bas. Il dégaina rapidement son pistolet et hurla d'un air menaçant:

"Ne bougez pas où je tire"

Le policier était assez loin d'Erika et il n'était pas certain de pouvoir bien lui tirer dessus. La jeune fille devait prendre une décision rapide, soit ne plus bouger et se faire arrêter, soit prendre la fuite et risquer d'être blessé...

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