Re: Los Angeles

Erika prit vite sa décision. Elle prit ses jambes à son coup et tenta de s'échapper. Elle courut aussi vite qu'elle le put en espérant que le policier bluffait.
Son sac ballotant derriere elle, elle du se frayer un chemin parmi les personnes présentes, brutalisant de nouveau, des vieilles dames venues se faire soigner.
Erika souhaitait vraiment ne pas entendre le coup feu ...

Le policier tira, mais par chance, notamment grâce à la distance, Erika ne fut pas blessée... Enfin pas gravement, la balle effleura à peine son épaule droite. Le policier se saisit alors de son Talkie Walki

"J'ai besoin des unités douze, seize et vingt-deux. Fugitive jeune, environ 16 ans, taille moyenne, 1m65, svelte, cheveux bruns, yeux marrons, légère erraflure sur l'épaule droite. Elle part en courant au croisement de Wilshire Boulevard et Figueroa Street. Elle a sauté du troisième étage sans aucune blessure, une vieille l'accuse d'être une mutante; méfiez-vous, c'est peut-être un de ces monstres. La fugitive se nomme Erika Kris, demandez à l'inspecteur Carter d'enquêter sur elle et de prévenir la famille"

L'homme descendait alors les escaliers en courant et poursuivait Erika dans la rue, mais celle-ci était trop loin de lui pour qu'il puisse la rattraper pour le moment.

Mais elle l'entendit ... Ce coup de feu assourdissant. Quelques instants plus tard, son épaule droite la fit horriblement souffrir ...
Elle courut tout de même, aussi vite qu'elle le put.
Erika arriva alors sur son terrain, les ruelles, connaissant ce milieu par coeur, elle avait un avantage. Une fois en "sécurité" elle s'arreta, observa la blessure qui n'était que superficielle mais déjà douloureuse ...
Adossée contre le mur, elle observa avec inquietude le bout de l'encablure, et reprit sa course folle.
Son sac devait etre ouvert, elle le sentait balotant un peu trop dans son dos et elle dut s'arreter pour vérifier. La lame de son couteau lui entailla la main gauche.
*Et merde !*
Elle vira à droite, puis repartit vers la gauche. le soleil matinal lui faisant souffrir les paupières qui ne cessaient de se plisser.
Elle apercut alors une plaque d'égout ...
*Ca peut pas être pire de toutes facons ...*
Elle s'y engouffra ...

La police cherchait alors la jeune fille à l'extérieur mais la perdit de vue. Le policier retourna dans la chambre pour trouver des indices, le seul indice qu'il trouva était un manque... Erika avait emporté le journal La Sentinelle.

*Elle nous cache quelque chose*

Ses parent furent prévenus. La jeune fille était une fugueuse. Une enquête allait être mené...

Dans les égouts, il n'y avait pas de bruits, seulement quelques rats qui grouillaient dans de l'eau basse, mais sale. L'odeur était insoutenable.

La jeune fille fut prise de nausée. Elle vomit peu après. Elle s'habituait petit à petit à l'odeur, mais elle allait devoir vite remonter à la surface, elle ne tiendrait pas un quart d'heure dans cet enfer ...
Heureusement pour elle, les rats ne la dérangeaient pas. Ils étaient même d'une grande utilité les premiers mois de sa fugue, lorsqu'elle suivait les petites boules de poils en quete de nourriture.
Elle marcha un peu, une dizaine de minutes, mais la jeune fille du remonter à la surface incapable de rester un instant de plus ...
Elle s'était éloignée de l'hopital et des patrouilles de police ... Elle souleva la lourde plaque qui lui servait de sortie avant de se remettre debout et de prendre une longue inspiration d'air frais.
Ereintée, Erika s'effondra contre une poubelle, elle n'arrivait plus à garder les yeux ouverts. Une telle téléportation la fatiquait énormément, elle avait besoin de repos ... Elle sentit ses paupières se fermer, et s'endormit.

Erika s'était assoupie près d'une poubelle. Un clochard assez âge avec une barbe sale s'approcha de la jeune fille. Il tira sur ses chaussures pour les enlever et partit avec. Il tourna au coin de la rue et disparut. Erika se trouvait alors en chaussettes dans une rue malfamée de LA. Un rat sorti de la poubelle et vint mettre les pattes sur son visage.

[c'est pas malin le coup des chaussures ^^]

Erika sursauta, sentant les petites pattes froides se poser sur son visage. Etrangement, le rat ne semblait pas effrayé le moins du monde. Peut etre sentait il que la jeune fille n'avait nullement peur de lui, enfin de elle ...
La petit bestiole, une rate pour etre précis, était de deux couleurs. Une tête recouverte de noir, tandis que son corps et sa queue étaient blancs. Ses grands yeux noirs brillaient, et erika se demanda ce qu'un rat faisait sortit en pleine journée.
Elle remarqua avec surprise que ses bottes avaient disparues.
*Clochard de merde !*
Le rat grimpa sur son épaule et la jeune fille se mit en quete de quoi mettre aux pieds, encore bouche bée de la réaction de l'animal.

Erika sentait les égouts et les gens dans la rue l'évitait, la rate effrayait tout le monde. Des commerçants avaient appelé la police qui arrivait sur les lieux. Erika, en chaussette fit pitié à voir. Les sirènes se faisaient entendre. Un homme sortit d'un hall d'entrée et mit la main sur l'épaule d'Erika faisant fuir le rat

"Les flics viennent pour toi, entre, ils fouilleront pas l'immeuble. Dépêche toi avant qu'on nous voit"

Erika ne prit pas le temps de réfléchir, elle entra. De toutes facons, rien de pouvait être pire ... Mais ce qu'il lui aurait vraiment fait plaisir était une bonne douche froide pour se remettre les idées en place ...
La rate était restée sur son épaule, lui chatouillant les oreilles de temps à autres ... Pour une fois que Erika avait de la compagnie, elle n'allait pas la laisser tomber ...
Sa respiration encore haletante, elle remercia profondemment l'homme qui lui avait évité les *flics*. Même si elle doutait que ses intentions soient aussi généreuses qu'elles n'y paraissent ...

"Ces flics sont vraiment infernaux. Enfin, faut dire que vu comme tu es habillée et l'odeur que tu dégages... Si tu veux prendre une douche, je dois avoir des vêtements de rechange à ta taille. La salle de bain est au fond du couloir à gauche"

L'homme monta à l'étage et redescendit avec des vêtements

"Voilà, par contre, pour les chaussures, je sais pas trop comment on va faire..."

Le regard de Erika suffisait amplement pour remercier cet homme, il était doux et semblait calme et plein de gratitude. Elle saisit lentement les vêtements, et monta à l'étage.
Cependant, au milieu des escaliers, elle se stoppa net.
"Merci. Mais pourquoi faites vous cela pour moi ?"
Les battements de son coeur s'étaient calmés, elle était dans son état dit "normal". Un état d'un calme olympien où peu de chose pouvait la faire descendre de ce nuage de bonheur, il lui en fallait si peu.
Sa voix brisa le silence, cette un son d'une grande légéreté et plein de douceur ...

"Moi aussi j'ai eu des problèmes avec les flics, et j'aurais bien aimé que quelqu'un me tende la main. Sois prête dans une demie-heure, j'ai fait à manger, y en aura assez pour deux..."

L'homme partit en direction de la cuisine où une bonne odeur se faisait déjà sentir

Erika n'en crut pas ses oreilles. C'était la premiere fois depuis 4 ans que quelqu'un lui tendait la main.
La jeune fille trouva la salle de bain, heureuse de pouvoir apprécier une bonne douche.
Elle déposa la rate par terre. Celle ci la regarda mais ne bougea pas. Erika la trouvait vraiment jolie ...
La jeune fille se déshabilla, sentant la putride odeur des égouts. Elle tira le rideau et alluma la douche. Elle y passa les mains, puis la tête et enfin le reste du corps et referma le rideau. L'eau perlait sur son visage et dégoulina le long de sa poitrine. Elle était tiède et par conséquant très agréable ... Quelques minutes plus tard, grâce au savon et à l'huile de coude, l'odeur était partie.
Elle sortit doucement et s'enroula dans une grande serviette verte. Erika en profita pour faire boire et rafraichir Angel, la rate nouvelement batisée.
Elle revetit ce que lui avait donné cet homme dont elle ne connaissait même pas le nom. C'était très joli. Une jupe noire ainsi qu'un fin haut blanc. Elle tenta de se rendre présentable et se coiffa avec les moyens du bord dans le minuscule miroir avant de redescendre, la petite bête toujours sur son épaule ...

Le repas était prêt et servit, l'homme assit lui dit:

"Enchanté, je m'appelle John Smith. Mais appelle moi John. Quel est ton nom? Et si je puis me permettre comment se fait-il qu'une jeune fille comme toi, traîne en guenilles, sentant les égouts, dans l'un des quartiers les plus malfamés de LA?"

Le repas était relativement simple, des pâtes à la carbonara. Avec, de la salade et des légumes afin d'alléger un peu le tout. Pour boire, il y avait une carafe d'eau fraîche.

"Si tu veux, j'ai du jus d'orange..."

Lorsqu'elle entra, Erika n'en crut encore pas ses yeux. Depuis combien de temps n'avait elle pas vu une table aussi garnie ? cela allait lui changer du pain racis ...
Un sourire se dessina aux coins de ses lèvres en voyant autant de générosité de la part de ce John Smith ...
"Je ... Je ne sais vraiment pas comment vous remercier ..."
Erika s'avanca vers la table, encore pieds nus. Elle sourit à son hôte avant de s'asseoir à ses cotés.
"Je pense qu'après tout cela, je vous dois bien ma confiance ..."
Elle s'interrompit puis reprit d'une voix douce :
"Je suis partie de chez ma mère il y a 4 ans déjà. Mes parents sont divorcés et je ne peux plus les supporter. Depuis quelques temps, les choses se compliquent ... j'ai eu un certain nombre de probleme, notament avec la police ce matin ... Un accident."
Erika apercut le journal : "La sentinelle" qui dépassait de son sac. Elle eut envie de le fourrer vite dans celui ci, mais elle avait largement commis assez d'erreurs pour aujourd'hui ...
Elle refusa le jus d'orange, ne voulant pas abuser de cette hospitalité ...
"J'ai du me cacher dans les égouts ..." fit elle un peu honteuse ...

"Ah oui, vous êtes fugueuse depuis longtemps... Votre famille a du drôlement s'inquiéter. Ils ont stoppé les recherches vous pensez?"

L'homme mangeait et regardait d'un oeil attristé la jeune Erika

"Et comment t'appelles-tu jeune demoiselle? En tout cas, tu es la bienvenue ici, il y a peu de monde ces temps-ci, et ça me ferait plaisir d'enfin pouvoir discuter avec quelqu'un..."

Erika baissa la tête. honteuse de la situation dans laquelle le destin l'avait mise. Mais si elle devait continuer ainsi, elle était certaine que trouver son chemin.
"Erika, Erika Khris."
Elle savait que ce nom était répandu mais il y a 4 ans, son père avait mis *le paquet* pour la retrouver et faisant généralement la couverture des journaux boursiers de los Angeles, elle se doutait de la réaction qu'allait avoir son hôte.
Affamée, elle commenca à manger, heureuse d'enfin savourer un vrai repas.
"je vous remercie ... Sincérement ..."

"Erika Khris? Oh merde... Enfin, ça devrait aller. Restez ici autant de temps qu'il faudra, vous êtes la bienvenue. J'ai une chambre de libre au premier étage, vous pourrez y loger"

L'homme était un peu embêté. Erika Khris avait été très activement recherché et il craignait un peu d'avoir une fugitive sous son toit. Quoiqu'il en soit il se ravisa

"La chambre est propre et le lit est fait, je pense que vous devez être fatigué. Je m'occuperai de la vaisselle. A demain matin pour le petit-déjeuner, Erika"

Erika ne voulait pas laisser John s'occuper de tout ca tout seul. De plus, sa présence pouvait lui causer beaucoup de tort et elle tenait à lui montrer sa gratitude.
Elle se leva et vint l'aider à la vaisselle. Son petit rat toujours sur son épaule en espérant qu'il n'affrait pas son hote ...

John leva les yeux vers Erika et lui sourit

"Tu ferais mieux d'aller te coucher, tu m'as vraiment l'air crevé. Je vais finir ça tout seul, tu es mon invité, je ne vais pas te laisser faire les corvées. Bonne nuit Erika."

L'homme continua à faire la vaisselle, qui était assez rapide puis se dirigea vers la salle à manger afin de nettoyer la table

Erika murmura un faible "Merci" avant de quitter la pièce et de prendre son sac à dos.
Elle gravit l'escalier, la mine sombre. Elle se dirigea vers la chmabre que lui avait donné John. Après s'être allongée sur le lit, Erika prit le journal "la Sentinelle" et en feuilletta les pages.
Des questions se mirent à tourner dans sa tête, inlassablement. Suis je un monstre moi aussi ? Que vais je devenir si ils me trouvent ? Pourquoi veulent ils nous attraper ? Que leur ais je fait ?
Submergée par le sommeil, la jeune fille s'endormit aussitot, le *torchon* dans les mains, Angle enfouit dans son cou.

La nuit se passa sans encombre et Erika dormit à la perfection. Le lendemain, elle fut réveillée par quelques rayons de soleil qui pénétraient par la fenêtre. La rate grimpa sur le visage d'Erika comme pour lui dire de se réveiller.

Elle resta immobile dans son lit à réfléchir pendant un long instant.Erika avait prit une décision ...
Elle rassembla ses affaires et fouilla les placards pour trouver des chaussures. Avec une chance incroyable, elle trouva une paire de tongue puma vraiment belle qui avait du étre oubliée sous le lit lors d'un départ précipité. Même si elle était un peu petite ca ferait l'affaire ...
Elle prit la rate, son sac et la veste que lui avait prété son hote avant de descendre sans un bruit. Il était encore tot, la pendule affichait 5h du matin. Erika chercha de quoi ecrire.
Lorsqu'elle eut trouvé, elle rédiga une petite lettre de son écriture la plus soignée :

"M.Smith.

Je vous remercie profondément de votre hospitalité mais je ne saurais abuser de vous plus longtemps. je n'oublierais jamais ce que vous avez fait pour moi et je ferais mon possible pour vous rendre la pareille un de ces jours. En espérant vous revoir et pour ne pas vous causer plus de tord que je n'en vous aurez déjà fait ...

Erika."

Une fois ceci terminé, Erika s'emparra de la sentinelle qu'elle déposa sur la table, ne voulant plus de ce torchon dans ses affaires ...
Et la jeune fille quitta le hall.
Une nouvelle fois dans les rues de Los Angeles, Erika trouva le changement rempli d'amertume ...
A la recherche d'un petit déjeuner digne de ce nom, Erika se dirige vers les portes de la ville ...

Le matin le dénommé John Smith se leva et vit le mot. Très énervé, il contacta la police pour lui dire qu'il avait aperçu Erika et qu'elle était partie. Cela permit à la police de concentrer sa recherche. L'homme donna une description des vêtements d'Erika, précisant qu'elle avait toujours un rat avec elle.

Erika entra dans un café et put entendre la radio, comme tout le monde:

"Attention à la population, une mutante est en liberté, c'est une jeune fille de quinze ans, mince, de taille moyenne, brune, cheveux mi-longs, elle porte un haut blanc et une jupe noire. Elle a un rat avec elle. Faites attention, elle est dangereuse. Hier dans l'après-midi, une vieille dame a été agressé violemment par cette mutante. Alertez la police dès que vous la rencontrez"

Les gens dans le bar se mirent à tourner la tête vers Erika...

*Qu'est ce que ... ?*
Erika voulut sortir du bar en courant en voyant le dirigeant s'abaisser sous le comptoir pour prendre quelque chose. Cependant, un hommeobstrué la sortie ... D'une taille impressionante, la jeune fille aurait parier que c'était un ancien catcheur ...
D'à peine 45 kg, Erika fit un vol plané en arriere, Angel retomba violement sur le parquet et ne manqua pas de retourner s'enfuir dans le sac à dos de sa nouvelle maitresse.
Sa respiration s'accelera, ainsi que le battements de son coeur. Comment avaient ils pu connaitre sa position aussi facilement ??? Elle n'en revenait, ce ne pouvait tout de même pas être John ?!
Il semblait que si.
La jeune fille était coincée, aucune issue. Et l'utilisation de ses pouvoirs ne ferait qu'empirer les choses.
Cela donna une idée à Erika ...
"Vous tous ! hurla t elle. Si vous ne voulez pas rejoindre cette vieille peau à l'hopital dégagez de mon chemin ! Et toi aussi gros sac à mer** !"
Sur ce Erika leva la main droite vers son assaillant , la paume dans sa direction, comme si un rayon de chaleur allait en sortir ... C'était évidement du bluff mais avec beaucoup d'imagination et en utilisant la crainte de l'homme pour ce qu'il ne connait pas, ca avait toutes les chances de marcher ...