Une belle soirée dans les rues de Kyoto

Yuhigi se regroupa avec les deux phénomènes restant. Miyabi n’étant plus là, il perdait l’atout de l’eau environnante. Yuhigi demanda leur niveau de maitrise, c'est-à-dire de quoi ils étaient capables.

"Bon la chose est simple, on doit l’immobilisé, donc il n’y a que Yoshio-kun pour ça, je ne maitrise pas encore assez le feu pour pouvoir faire une telle prouesse et toi Nanakani-chan, tu n’as pas encore la capacité de piéger les gens dans des cercueils de pierres."

Yuhigi se tourna alors vers Yoshio. Son pouvoir était l’exact opposé de Yuhigi. Mais pour une fois le feu et la glace allaient faire équipe ensemble.

"Voici ta mission. On est entouré d’une végétation assez luxuriante. Je créais du feu mais je ne serais pas capable, si la forêt prends feu, de l’arrêter. Donc tu joueras le rôle d’ange gardien de la forêt et celui qui la piègera, t’es un chanceux toi."

Il se remit normalement et il commença à expliqué son plan. Il était simple, faire que Nanakani et Yuhigi attaquent sous un certain timing. Au sol, c’était Nanakani et en l’air plus facilement Yuhigi.Pour faire simple, c'est Nanakani qui doit ouvrir les hostilité et ainsi forcé l'instructrice à quitté le sol ou les endroit avec un haut danger de prendre feu. Et à ce moment c'est Yuhigi qui intervient, mais Nanakani surveille qu'elle reste bien en l'air en transformant le terrain pour qu'il ne soit pas agréable pour elle et donc préfère l'envol. Il finit son discours par une simple phrase.

"A mon avis, on est mal barré pour réussir. Mais bon on va faire tout ce que l’on peut pour réussir. Ceci n’est qu’un entrainement, et je tiens à dire maintenant que l’homme, avec un grand H, apprends plus facilement de ses erreurs et de ses défaites que de ses victoires."

La phrase que venait de dire Yuhigi lança un froid, lui-même le reconnu. Les mains de Yuhigi chauffèrent sous les yeux des deux autres. De la fumée s’envolé dans l’air au niveau des mains de Yuhigi.

La jeune fille acquiesça au plan, tandis que Yoshio se contentait de détourner le regard et de soupirer de manière méprisante. Visiblement, le jeune homme n'appréciait guère de ne pas être le chef pour le coup.

Quand les flammes apparurent dans les mains du pyrokinésiste, Nanakani ferma les yeux et se concentra. Le pont sur lequel se trouvait leur instructrice commença à vaciller de plus en plus fortement. Toute la structure semblait prête à s'effondrer. Tadaima avait du mal à rester debout. Elle enjamba néanmoins la rambarde du pont et se jeta dans l'eau.

La jeune femme en latex, qui avait maintenant les pieds dans la flotte, tenait en l'air ses mains. Les trois mutants purent voir des étincelles électriques parcourir ses bras.

La femme dans l’eau commençais à émettre de l’électricité.
Bien évidemment, les trois jeunes comprenaient, du moins Yuhigi, quel sorte de
pouvoir elle possédait.

"Bon on a eau, feu, air, terre, glace et foudre, franchement
il y a encore un élément de non disponible dans cette institut ? "

Le jeune garçon ne prenait pas vraiment ça au sérieux, mais
il voulait tout de même bien faire, pour lui mais aussi pour les deux autres.
Bien évidemment il remarqua qu’elle trempait ses pied dans de l’eau.

"Si elle contrôle la foudre, Nanakani tu as l’avantage de l’élément. Et je le sais, à force de lire des bandes dessiné et de jouer au jeu video."

Il comprenait que la roche était plus forte que la foudre.
Le feu et la foudre était considéré de même niveau et la glace était en
défaveur. Il regarda Yoshio et il lui
montra le petit lac, pour lui dire qu’il devait le geler, tandis que Yuhigi et
Nanakani devait la laisser dans l’eau.

"Bon on a un léger avantage pour le moment, on doit en
profité."

Yoshio fit un sourire en biais au mutant enflammé.

"Je crois que la coïncidence est trop importante pour ne pas être relevée. Va falloir que la Direction nous explique ça en détail !"

Tandis que Tadaima commençait à avancer lentement dans l'eau, le cryokinésiste tendit les bras en avant : Yuhigi put voir l'effet de son pouvoir sur la flotte. De liquide, celle-ci devenait solide. D'abord une fine pellicule de givre, puis finalement, la femme en latex se retrouva un pied pris dans la glace.

Elle tentait de dégager sa patte prise en s'aidant de l'autre jambe. Puis, résignée, elle changea de stratégie en essayant de se tortiller hors de sa botte. Tadaima ne serait pas prisonnière pour très longtemps.

Sur les berges, Yuhigi remarqua que de petites pierres étaient en lévitation. Surement l'effet du pouvoir de sa camarade peu bavarde.

Et bien sur, il avait toujours les mains enflammées. Prêtes à frapper !

Mais il était maintenant l'heure de la riposte. Alors que Tadaima avait presque abandonnée sa botte en latex prise dans la glace, elle tendit un bras en direction du petit groupe. Les décharges électriques léchant celui-ci. Comme prête à tirer une rafale à haut voltage en direction du petit trio.

Ca sentait le roussi pour les 3 jeunes. Il y avait bien
évidemment une différence de potentielle, et c’était bien trop facile en ce
début de l’avoir.

"Là on est un peu dans le pétrin, je n’ai pas d’idée."


Puis le jeune homme se concentra sur les pierres et alors une idée lui vint en tête. Il ne pouvait pas savoir si ça allait marcher, mais qui ne tente rien n’a rien.

"Nanakani, peux tu ramener des pierres par ici, faire une sorte de bouclier qui va nous servir de paratonnerre . Je pense que l’action
doit se faire avec l’impact et le renouveau de l’attaque. A ce moment on attaque."

Le plan était en place, mais assez stupide si ça ne fonctionne pas. Yuhigi n’avait pas d’idée. Dans un jeu video, il était face à un boss infaisable comme on en voit souvent dans les jeux.
Bref désormais c’était le tant d’y aller et prier le ciel que ça se passe bien.

La jeune femme s'exécuta. Les pierres en lévitation vinrent se rejoindre, juste devant le trio, pour le protéger d'une éventuelle attaque.

Voyant ceci, Tadaima renonça à faire feu. Elle s'extirpa néanmoins brutalement de sa botte prise et tomba maladroitement sur la plaque de glace, les quatre fers en l'air. Elle souriait.

"Très bien. C'est pas mal pour un début. Vous savez travailler ensemble"

Elle se redressa et alla, clopinant sur un pied, pour tenter de récupérer sa chaussure.

"Bien entendu, la chose que vous affronterez ce soir - si les calculs de notre observatoire sont bons - sera NETTEMENT plus coriace que moi-même. Et elle, elle ne retiendra pas ses coups"

Sa botte libérée en main, elle entreprit de la remettre.

"Votre leader, le Wind Commander, bénéficie d'une solide expérience du combat. Il a survécu à trois confrontations avec ces créatures... Alors, fiez-vous à ce qu'il vous dira"

Tadaima regarda sa montre.

"Je crois qu'il est l'heure pour vous d'aller voir le Dr. Sawada. Mais vous avez peut être des questions ?"

Yuhigi n’en croyait pas ses yeux. C’était vraiment trop simple de la battre, et il trouvait que ce n’était pas normal vis-à-vis de l’expérience qu’elle doit déjà posséder. Mais bon, tout ce qui compter c’est qu’il avait réussi.
Puis il écouta ses explications comme quoi il y aurait une attaque de quelque chose et que c’était prévu.

"Attendez, vous venez de dire que va se battre ce soir. Mais mais, on vient à peine d’arriver. J’ai pas signé pour me battre directement."

Yuhigi n’était pas paniqué, mais vraiment surpris par rapport à ça. Il s’en foutait du Wind commander, mais c’était cette histoire de on va se battre qui l’embêtait.

"Moi je suis pressé de voir ce docteur car là moi je ne sais absolument plus quoi penser."

Tadaima observa un instant le jeune pyrokinésiste. Toujours aussi froidement qu'à son habitude, elle répliqua :

"Comme je vous le disais tout à l'heure, les nouvelles sont mauvaises. Croyez-moi : j'aurai préféré que votre groupe d'intervention puisse avoir un peu plus de temps avant la première mission, mais... Le temps joue contre nous"

Yoshio et Nanakani se regardèrent, stupéfaits ! Un soupçon d'incompréhension mâtiné de terreur se lisait dans leurs yeux. Ils étaient trop jeunes ! Tout allait trop vite et... ils n'étaient pas prêts !

Tadaima n'en eut cure et repartit en direction de la Pension, les pensionnaires à sa suite.

Avant d'entrer à nouveau dans le bâtiment, ils passèrent une fois de plus devant le petit cimetière... Funeste présage ? Ou avertissement des morts à l'usage des vivants ?


Il avait été décidé que la rencontre avec le Dr. Sawada serait individuelle. Et Yuhigi avait été désigné pour passer le premier. La femme au latex noir l'accompagna jusqu'à la porte d'un petit bureau, avant de partir retrouver Fukaku et les autres pensionnaires.

Quand Yuhigi entra dans la pièce il surprit la fin d'une conversation :

"Sawada, j'espère que les résultats seront satisfaisants cette fois-ci. Le Gouvernement des États-Unis n'est pas du tout convaincu pour l'heure et nous devrons peser de tout notre poids pour changer la donne. Je veux des données concluantes, demain dans la matinée. Sinon, je ne pourrai plus rien faire pour vous... Et vous savez ce que cela signifie"


L'homme, un général multi-étoilé occidental sortit en toute hâte, bousculant Yuhigi au passage.

A l'intérieur, il y avait deux hommes.


Le premier, à l'air triste et au teint maladif, se tenait dans un coin de la pièce et ne disait rien. Une drôle de coloration jaunâtre au fond de l'iris en disait long sur son état de santé. Il tremblait et transpirait.


Quant au second, il eut l'air jovial en réalisant la présence de Yuhigi. Il se leva et sortit deux sucettes de son bocal. Il enfourna la première dans sa bouche et tendit l'autre au pyrokinésiste.

"Bonjour ! Je suis le Dr. Hiro Sawada mais tu peux m'appeler Arcade, petit. Et toi ? Tu es lequel ?"

Il chercha rapidement un papier sur son bureau parmi l'amas de documents qui se trouvaient là. Puis, il leva à nouveau les yeux sur Yuhigi et précisa :

"Le Général Friday est un peu... abrupt. C'est..."

Il regarda Yuhigo droit dans les yeux, en souriant légèrement.

"C'est mon homologue américain. Il dirige... Une pension comme la mienne aux USA, voilà tout..."

Désignant de la main l'autre, qui était toujours présent dans la pièce, il lança :

"Et voilà, Kanzo-sensei. Il est chargé de tout ce qui est technique et logistique ici. Maintenant tu connais tout le monde. Tu as peut être des questions précises ou bien ?"

Yuhigi ne savait absolument quoi dire avec tout ce qu'il se passait et cet américain. Mais une question tout de même dominé son esprit.

"Et bien, si je peux me permettre, je voudrai savoir si c'est bien vrai que dés ce soir on va se battre?"

Il serra son point, car il voulait aller droit au but et ne pas tourner autour du pot. Il l'avait suffisamment fait avec l'autre chez les pompiers.

"Si c'est vrai, vous vous rendez compte que l'on est pas prêt. On a pas encore les capacité pour ça, on est bien trop jeune et c'est trop récent."

Il regardait le professeur droit dans les yeux, sérieux dans tout ce qu'il disait.

"Hum..." marmonna rêveusement Arcade, jouant avec sa sucette dans la bouche. "Oui, ce soir. Pourquoi ? Tu avais autre chose de prévu ?"

Kanzo-sensei, comme pris de pitié pour le jeune homme, précisa :

"Nous sommes désolés... Jeune homme... Mais... Nous... Enfin, JE n'ai pas voulu ça"

Arcade le fusilla du regard et ajouta tout de go :

"L'alternative est très simple, jeune-garçon-qui-ne-m'a-toujours-pas-dit-son-prénom : soit vous vous opposez ce soir à la créature qui doit arriver, soit... Eh bien, il y aura beaucoup de morts !"

Il retira la sucette de sa bouche et se passant rapidement la main dans ses longs cheveux reprit :

"S'agissant de votre inexpérience et de tout ça tout ça, c'est simple là aussi : que pouvez-vous y faire ? Si vous êtes ici, c'est que vous avez un potentiel. Si nous vous demandons d'intervenir ce soir, c'est que vous êtes les seuls à pouvoir le faire. Tu piges ?"

Arcade bondit de sa chaise et s'approcha de Kanzo-sensei. Il lui lança :

"Bon, Kanzo mon pote. Tant qu'il reste un souffle de vie dans ta pauvre carcasse, réponds à toutes ses questions. Genre il va peut être vouloir en savoir plus sur la créature, sur la Pension, sur comment on va pouvoir l'aider tout ça tout ça... Réponds à toutes ses questions, compatis à sa détresse et prépare le pour ce soir. Je compte sur toi. Moi, faut que j'aille rejoindre Friday dehors pour parler business. Et t'auras qu'à recevoir les autres après par la même occasion, moi ça me saoule... Bref, comme on dit par chez moi..."

Arcade fit le V de la victoire en déclamant :

"S'il doit en rester qu'un, je serai celui-là ! Et que la force soit avec toi bonhomme !"

Et il fila hors de la pièce, laissant Yuhigi seul avec Kanzo-sensei.

Yuhigi regarda l’homme partir. Il n’arrivait pas à l’aimer. Ses paroles d’un vouvoiement à un tutoiement. C’était un Otaku japonais mélanger avec un geek Américain, du moins ce qui lui semblait de l’extérieur.

Yuhigi regarda alors le professeur qui était là.

"Il est vraiment bizarre. Mais bon, au moins vous semblez avoir les pieds sur terre. Je m’appelle Yuhigi Hiruga, pyrokinésiste."

Il le salua en se baissant. Puis il se remit droit. Il se décida à tout lui demander.

"Très bien, et bien pour commencer, je pense que vous pouvez
m’expliquer ce qu’est cette créature que l’on doit affronter. Puis j’aimerais aussi savoir qui est ce général et pourquoi les Etats-Unis agissent au Japon en toute liberté. Et ma dernière question, c’est que va devenir ma vie à présent. Suis-je résigné à être enfermé ici pour la fin de mes jours ?"

Yuhigi posa toute ses questions à la suite, pour ne pas perdre de temps car si un monstre doit venir le soir venu, il veut être prêt.

[Hrp: Excusez moi pour la longueur et pour la forme car j'utilise word 2007, mais il me fait une mise en page comme ça]

Le Kanzo-sensei rendit son salut à Yuhigi. Puis, il partit dans une violente quinte de toux qui le laissa plié en deux. L'homme souffla bruyamment, puis se redressa péniblement.

"Nous n'avons pas beaucoup de temps alors je tâcherai d'être bref..."

Yuhigi remarqua à quel point il était livide, maladif...

"Vous allez affronter un... ultraterrestre. C'est une bestiole venue d'une autre galaxie. Elle n'est pas la seule. A vrai dire, depuis quelques mois, elles apparaissent épisodiquement dans le coin - sans trop que l'on sache pourquoi - dans le but d'aller pondre leurs œufs un peu partout. Il s'agit de colonisation. En somme : si vous ne la désactivez pas dès son arrivée, il sera très difficile de la stopper par la suite"

Il sortit un mouchoir et s'en épongea le front, trempé de sueur.

"D'après l'équipe d'experts américains qui ont examiné les cadavres des créatures, ce sont les parasites ultimes. Très puissantes, elles déposent leurs progéniture sur tout matériel biologique : animaux, humains... Sachant qu'elles peuvent pondre plus de mille œufs à la fois !"

Au-delà du trouble physique dont semblait souffrir Kanzo-sensei, il y avait quelque chose d'étrange dans son attitude. Comme une gêne persistante.

"Le Général Friday nous renseigne sur l'arrivée de ces bestioles. Il y a aux USA un centre spécialisé pour les détecter, chose dont ne disposons pas au Japon... Et..."

Kanzo-sensei parut hésiter.

"Sawada s'est trompé" murmura-t-il, l'air inquiet. "Friday ne dirige pas un centre pour mutants. Le centre pour mutants américain, l'Institut Xavier à New York, n'a RIEN à voir avec cette affaire. C'est un havre de paix, idéal pour les jeunes gens comme toi ou tes camarades"

Il toussa à nouveau. Crachant cette fois-ci un peu de sang. Kanzo-sensei semblait au bord de l'évanouissement.

"Non, vous n'êtes pas condamné à rester ici. Passé ce soir..."

L'homme se mordit les lèvres. Paraissant hésiter quelque peu.

"Passé ce soir, vous..."

Il se reprit. Et secoua la tête.

"Peu importe, il vous faut d'abord survivre. Vous aurez une combinaison spéciale qui ne vous protégera pas et une oreillette dans laquelle les deux femmes que vous avez rencontré ou Sawada vous donneront des instructions... Un conseil : ne les suivez pas !"

Yuhigi était complètement perdu. D'un côté on lui dit de se battre contre un monstre venant de l'espace et qu'il n'a absolument aucune chance de gagné. Et de l'autre on lui dit de rester.

"Je ne sais plus quoi penser. Qui croire? Que croire?"

Yuhigi regarda l'homme. Puis il se mit la main sur le front, se rappelant ce qu'il a quitté et pour en arriver à quoi. Mais bien d'autre chose lui venait en tête.

"Et les autres, je dois leur dire à Miyabi, Yoshio et Nanakani. Ils sont innocent tout comme moi."

Yuhigi regardait le professeur, mais aussi les deux autres du coin de l'oeil pour voir si il venait. Il ne pouvait pas se décider à les laisser tomber. Ce n'est pas dans sa nature.

"Je ne peux pas les laisser seul contrece monstre", dit il à lui même.

Il salua le professeur et il s'en alla en prenant la porte par laquelle il était entré.

Le reste de la journée passa plutôt vite. Les pensionnaires purent un peu faire connaissance, se débarbouiller, se rassasier et même se reposer quelques (trop) courtes heures.

Après le repas du soir, ils furent conduits, à l'exception de Miyabi, maintenant fiévreuse, dans une sorte de petit laboratoire.

Kanzo-sensei, toujours aussi malade, sous la supervision du Dr. Sawada, remit aux trois jeunes gens des combinaisons noires, un peu comme celle de Tadaima. Ces combinaisons étaient couvertes de capteurs et d'électrodes en tout genre.

Par ailleurs, Sawada leur confia à chacun une oreillette et un micro pour pouvoir communiquer lors de l'assaut de la créature.

Mais ils n'avaient toujours aucune nouvelle du jeune homme qui devait les conduire à la victoire...

Ils se rendirent donc vers 23h30 au milieu d'une clairière. Le ciel était étoilé et la Lune était pleine. Il n'y avait pas un bruit dans la forêt et les camarades de Yuhigi frissonnaient : à quoi ressemblerait la créature ? Était-elle aussi puissante que Kanzo-sensei le prétendait ? Allait-il voir le soleil se lever ?


Finalement, à moins de quatre minutes de l'heure d'arrivée de la créature, une jeune garçon déboula vers eux.

"Bonsoir, chers camarades mutants et gloire à ceux qui vont mourir cette nuit. Je suis le Wind Commander ! Et je vais vous mener au triomphe !"

Le fameux Wind Commander était enfin devant là, devant Yuhigi qui était vraiment mal à l'aise dans cette combinaison en latex noir bien trop collante et moulante à son gout.

Les minutes semblaient devenir des heures pour lui, mais bien évidemment Yuhigi n'hésita pas à parler avec les deux autres avant que le chef de l'équipe n'arrive sur ce qu'il se passerait et sur ce qu'il pouvait faire. Il faisait noir tout autour de lui, et le moindre bruit n'était qu'un moyen d'augmenter le stresse de l'équipe.

Bien évidemment, Yuhigi regarda la jeune fille qui extérieurement semblait fragile, alors il voulait s'assurer qu'elle allait bien.

"Ca va aller, si on reste souder, on va s'en sortir."

Il détourna alors son regard de la jeune mutante pour se concentrer sur le Wind Commander afin de tirer les choses au claires.

"On va se faire massacrer et vous voulez qu'on y aille quand même. J'ai pas signé de contrat stipulant que je dois me faire massacrer par une bête provenant de l'espace."

Il regarda les deux autres avec lui pour voir si leur regard acquiesçait ce que disait Yuhigi.
Yuhigi persista sur ses positions.

"J'ai vraiment le traque, je ne le cache pas, car c'est humain. Mais je sais reconnaitre quand on a vraiment aucune chance."

Yuhigi ne connaissait pas cette homme, ni si il était trop sur de lui ou rationnelle dans sa façon de faire.

Nanakani fit un très léger sourire à Yuhigi. Elle semblait quelque peu rassurée par les paroles du jeune pyrokinésiste...

... néanmoins, les paroles suivantes de Yuhigi eurent pour effet de faire pleurer la jeune fille : alors comme ça ils allaient se faire massacrer ? Le pyrokinésiste aurait pu, peut être, trouver de meilleurs mots pour réconforter ses camarades.

Le Wind Commander continuait, quant à lui, de sourire d'un air satisfait.

"Pas besoin de signer un contrat pour combattre pour l'humanité ! Ce soir, nous nous battrons ! Et nous nous battrons pas pour n'importe quoi : mais bel et bien pour la liberté !"

Soit le Wind Commander savait quelque chose que les autres ignoraient, soit il était complétement inconscient...

Quoi qu'il en fut réellement, Yuhigi n'eut pas le temps d'examiner cette question : un flash lumineux apparut à quelques dix mètres de leur position. Quand la lumière fut dissipée, ils virent...


... la créature ! Haute d'à peu près 6 mètres, équipée de petites ailes et d'une carapace qui ressemblait à une armure, elle avait par ailleurs des mouvements très lents, très saccadés et très mécanique.

Elle venait à peine d'apparaître que déjà elle progressait en direction des 4 jeunes gens.

Nanakani tremblait, à genoux, au sol ; Yoshio observait, stupéfait, la créature ; même le Wind Commander ne semblait plus réellement rassuré.

Dans son oreillette, Yuhigi entendit la voix de Tadaima :

"Vas te positionner devant la créature. Elle va avoir peur de toi"

Yuhigi n’avait pas vraiment réconforter les deux adolescents, mais le sens de sa phrase, c’était qu’ils devraient s’en aller, il y a suffisamment de mutant sur terre pour s’en occuper, se disait il.

Soudain une lumière éclata sur terre et de cette lumière arriva le monstre. Yuhigi ne put s’empêcher de faire une blague pour détendre légèrement l’atmosphère étouffant.

"J’ai l’impression d’être dans les Kamen rider".

Yuhigi redevint alors rationnelle et il regarda le Wind Commander peu sûre de lui pour lui parler et mettre les choses aux claires.

"C’est du David contre Goliath. Nanakani et Yoshio ne sont pas en état pour se battre. Nous devons y aller."

Soudain la voix de Tadaima arriva dans l’oreillette du jeune homme lui demandant de se placer devant le monstre car selon elle, il aurait peur de lui, Yuhigi en doutait fort et il n’hésita pas à répondre.

"Mais bien évidemment, cette chose vient de très très loin sur Terre, une planète surpeuplée niveau terrien et bien évidemment elle a peur de nous. "

Yuhigi était bien évidemment très énervé mais d’un autre côté il hésité à y aller. Pourquoi eux y vont et pas les autres ? Yuhigi continua ses phrases en parlant aussi de ses pouvoirs.

"Je peux a peine bruler une buche et vous me demander de me battre car ça, je suis peut être inconscient mais je ne suis pas dingue. Je ne serais l'appât de personne, et je ne vous dois rien"

Yuhigi attrapa l’oreillette qu’il jeta par terre, sous le regard terrifié de Yoshio et Nanakani.

La petite plaisanterie de Yuhigi amusa le Wind Commander.

"Eh oui, nous sommes de vrais héros, comme dans les bande-dessinés ! A moi, mes Power Rangers, pour la planète !"

Les deux autres ne bougeaient toujours pas.

Et Tadaima hurlait dans l'oreillette de Yuhigi :

"Bordel, c'est un ORDRE. Si on vous dit que vous pouvez le faire alors vous pouvez le faire ! Bordel..."

Yuhigi n'eut jamais la fin de la phrase, ayant jeté l'oreillette au sol.

Visiblement les autres devaient avoir reçu des consignes similaires. Ce fut Yoshio qui, le premier s'élança.

Une fine pellicule de glace vint geler les ailes du monstre. Celui-ci ne cilla guère et se contenta de pivoter la tête en direction du cryokinésiste. Et...

... le monstre cracha des flammes qui vinrent embraser le jeune Yoshio. Le jeune homme hurlait de douleur et se débattait, véritable torche humaine non consentante... C'était sur, dans quelques minutes il serait mort.

La fille poussa un cri. Une lueur folle dansant dans son regard. Elle se leva et tendit les mains en avant : la terre commença à trembler. Sous les pieds des mutants. Sous la créature. Sauf qu'au bout de quelques secondes cette dernière réussit à stabiliser sa position. Elle était non seulement puissante mais... elle s'adaptait parfaitement à leurs attaques.

Le Wind Commander jeta un regard apeuré à Yuhigi.

"Mon ami... Que faisons-nous ?"

Ce garçon tout prétentieux et imbu de lui-même qu'il soit... demandait un conseil à quelqu'un. Leur situation devait donc être désespérée...

Yuhigi regarda Yoshio se tortillait de douleur, en train de brûler sous les flammes. Le jeune héros s'avança pour arrêter les flammes avec ses mains en les aspirants.

Il tourna ensuite son regard vers le Wind Commander qui ne savait plus quoi faire, et ne parlons pas de Nanakani complètement tétaniser par le monstre. Yuhigi devait faire quelque chose, et bien évidemment il n'avait qu'une chose à faire.

"Écoutez Wind Commander, ces enfoirés nous ont envoyé en pâture au monstre, ce ne fait aucun doute. Mais maintenant il faut s'en aller, le plus loin possible."

Yuhigi souleva Yoshio et il le mit sur son dos comme un sac à patate. Il regarda ensuite le commander lui priant de s'occuper de Nanakani.

"Nous devons partir, il ne sert à riende se battre contre un ennemis qu'on ne peut vaincre, on est pas dans un manga et dieu ne va pas intervenir de ci tôt."

Yuhigi ouvrit alors le chemin encourant, le jeune mutant des neiges sur son dos, pesant son poids de cacahouètes. Il ne savait pas très bien où il allait, mais il allait bien évidemment profité de la forêt et de leur petite taille pour s'immiscer et ainsi sortir du champ de vision du monstre.

"On a l'avantage du terrain et de la taille, on doit en profité, et si il tire des boules de feu, courait et ne restez pas stupéfait devant."

[Attention aux multiactions ! Tu ne peux faire qu'une SEULE action dans un post de combat. Ainsi, en toute rigueur tu n'aurais pu que tenter d'éteindre les flammes de Yoshio. Là tu les éteins, tu soulèves Yoshio, tu parles et tu t'enfuis ^^ Ça fait un p'tit peu beaucoup ! Bref, à l'avenir dans ce genre de situations tâche de limiter tes actions... Le courtier ne sera pas toujours aussi flexible ^^ Par ailleurs, rien ne te permet d'écrire que Yoshio ne pèse rien... C'est au courtier de déterminer ceci (en dépit du fait que sur la photo, Yoshio est un peu freluquet, il est vrai ^^)]

Une fois que les flammes eurent disparues de son corps, Yoshio tomba au sol, d'un seul bloc, gémissant misérablement.

Alors que Yuhigi sonnait l'heure de la retraite, le Wind Commander décida de passer outre son conseil.

"Non !" cria-t-il. "Le Wind Commander meurt mais ne se rend pas !"

Et il s'envola en direction de la créature.

Cette dernière cessa de cracher des flammes et la bouche toujours béante, elle orienta son cou comme si elle tentait d'ajuster le mutant... Une roquette jaillit du fond de sa gorge et... Le Wind Commander mourut mais ne se rendit pas.

Tandis que Yuhigi détalait en direction des bois, portant sur le dos la carcasse gémissante de Yoshio, il entendit le cri étouffé de la jeune fille. Le pyrokinésiste ne sut pas et ne saurait vraisemblablement jamais comment la géokinésiste avait péri mais... Elle n'était plus.

Le mutant fila à travers les bois, cherchant à s'éloigner à la fois de la créature mais aussi de cette pension de malheur. Il sentait que la chose le poursuivait. Il sentait qu'il ne pourrait fuir indéfiniment.

Quand...

Il déboula sur une portion de route.

Un véhicule freina en urgence à peu près à sa hauteur.

La portière avant droite s'ouvrit brusquement. Révélant Kanzo-sensei derrière le volant.

L'homme cria :

"Monte ! C'est ta seule chance !"

Il n'y avait personne d'autre dans le véhicule et le professeur semblait réellement mal en point.

Yuhigi n'avait pas fait attention à Nanakani et il s'en voulait, surtout de ne pas avoir prit lui même la jeune fille et la laissant à un dingue qui n'a aucune jugeote.

Il arriva sur la route quand une voiture arriva à vive allure avec à ses commandes le professeur Kanzo qui lui proposa de monter pour s'enfuir.

"Je pourrais vous demander pourquoi vous nous aider, mais je pense que je n'ai pas le temps pour ça" dit il complètement paniqué.

Yuhigi était hésitant, mais il se rappela du monstre et il savait qu'il ne pouvait être à un endroit pire qu'en compagnie du monstre. La question n'avait pas lieu d'être. Il décida de placer Yoshio, coucher sur la banquette arrière.

Il prit la place du passager, et il regarda le professeur, les mains en feu.

"Si vous nous trahissez, je jure de vous tuer après une avoir longuement brûlée" dit il le regard sérieux et plein de colère.

Yoshio fut installé en toute hâte sur la banquette arrière. Ses gémissements se ralentissaient petit à petit et la lumière intérieure du véhicule montrait la triste réalité : le jeune homme était brûlé sur tout le corps. Son état était très très sérieux.

"Je ne compte pas te trahir. J'ai déjà trahi les autres" répliqua fébrilement Kanzo-sensei alors que la créature commençait à sortir des bois.

La voiture démarra en trombe, Yuhigi installé sur le siège passager avant droit.

Alors que le monstre disparaissait petit à petit dans le rétroviseur, le professeur lança rapidement :

"Dans la boîte à gants. Tu trouveras une coupure de presse. Ça va peut être t'informer sur quel genre d'hommes est le Docteur Sawada..."

Tandis que Yuhigi prenait connaissance de l'article de journal, Kanzo-sensei ajouta :

"Tu dois avoir plein de questions sur cette immonde pension... Tu as du bien comprendre qu'il ne s'agissait que d'une immense mascarade. Cette créature ne vient pas de l'espace mais d'une usine humaine : il s'agit d'un robot"

Le jeune mutant avait l'article de presse entre les mains et il n'arrivait pas à y croire. Il venait d'échapper temporairement à un homme recherché pour des crimes.

"Nous étions des jouets entre ses mains, Nanakani est sûrement morte et Yoshio est quasiment arrivé sur les bords du Styx" dit Yuhigi en regardant du coin de l'oeil Yoshio.

Il posa l'article sur le tableau de bord, ne sachant pas vraiment comment tout va continuer. Il était en doute, mais surtout très en colère contre lui même. Il avait affronter un monstre usant d'un éléments que Yuhigi pouvait contrôler.

"J'avais des doutes, ses gestes étaient trop mécanique pour être vivant. Si seulement je contrôlais mieux mes pouvoirs, j'aurais pour retourner ses flammes contre lui" dit il énerver.

Il ne se calma pas vraiment, mais il l'était assez pour poser des questions au professeurs Kanzo.

"Je voudrais savoir, ce type, il construit ses machines pour détruire les mutants, une sorte de robot anti-mutant, n'est ce pas?Nous nous sommes enfuit , mais ils ne nous lâcherons pas? Et maintenant qu'allons nous devenir, je ne peux pas rentrer chez moi."

Yuhigi pensa alors à quelque chose d'horrible lui venant en tête

"Et mes parents, ils savent où ils sont. Si jamais ils veulent s'en prendre à eux pour m'atteindre."

La colère commença à devenir de l'incertitude. Tout ces évènements en si peu de temps, n'importe qui de normal serait de ce cas de figure.

Kanzo-sensei, tout en conduisant toujours aussi vite et entre deux toussements étranglés, entreprit de répondre aux questions du pyrokinésiste :

"Vous étiez des cobayes. Voilà ce que vous étiez. Comme tu l'as deviné, le Docteur Sawada est un fabricant de robots... Et plus spécialement de robots anti-mutants. Les premiers modèles qu'il a réalisé se sont avérés insuffisants... Il y a eu un test grandeur nature sur Génosha mais... Les mécaniques utilisées ont été neutralisées sans trop de difficultés par un commando mutant"

Il toussa à nouveau. Crachant du sang sur le volant.

"La société qui développe ça, Future Cope, souhaite signer des contrats d'approvisionnement avec l'armée américaine. Mais après le fiasco de Génosha, la signature de ces mêmes contrats s'est trouvée gravement compromise. Friday, le général que tu as croisé, voudrait que l'affaire se fasse. Et les employeurs de Sawada aussi. C'est pour cela que la technologie doit être perfectionnée. Et testée sur des mutants. En l'espèce vous"

La voiture filait toujours sur le bitume. Comme si le professeur souhaitait mettre le maximum de distance entre la créature et eux.

"Sawada a choisi de ne recruter que des élémentalistes, compte tenu du potentiel destructeur de leurs pouvoirs. Et a inventé une histoire bidon pour leur faire affronter les robots. C'est ce qui t'es arrivé. Toi et tes amis, vous étiez en quelque sorte des mannequins de crash test. Les capteurs sur ta combinaison servent à déterminer l'amplitude des dégats pour tester les performances du robot"

Kanzo-sensei leva finalement un regard désolé sur Yuhigi.

"Tu ne peux pas rentrer chez toi. Ils vont chercher à nous éliminer et... A mon avis, ils iront chez tes parents. Par ailleurs, s'ils ont été informés de ta présence à la Pension, ils doivent déjà être morts. Ces gens là ne laissent aucune trace"

Nouvelle quinte de toux. Nouveaux crachats ensanglantés.

"Quant à moi, je suis DÉJÀ condamné. Je suis mourant. On m'avait promis un traitement révolutionnaire en échange de ma coopération mais... Ma vie ne vaut pas que je cautionne de telles horreurs. Mais toi..."

La voiture quitta la petite départementale pour prendre un axe autoroutier.

"Toi, tu dois quitter le Japon. J'ai eu vent d'une école pour mutants aux USA qui n'a rien de commun avec celle-ci. Où tu pourras te reconstruire et apprendre à utiliser tes pouvoirs. Je ferai ce que je peux pour que tu y arrives. Et après... Après je pourrais mourir tranquille et affronter dans l'au-delà mes terribles pêchés"

Yuhigi n'entendait plus vraiment Kanzo-sensei, la mort de ses parents tout ça par se faute. Une immense colère commença à s'éveiller dans le jeune pyrokinésique, ses mains commencèrent à s'illuminer.

"Je jure que je reviendrai et ils me le paieront tous."

Son regard était empli de haine, mais il gardait tout de même une certaine rationalité sur le fait qu'il n'était pas prêt pour se battre contre ce genre d'énergumène.

"Avez vous pu reprendre mes affaires? Ou au moins le stricte nécessaire? Je pense que j'ai besoin de changer de tenu, je ne peux plus la voir."

Yuhigi regarda alors le professeur véritablement mal au point. Yuhigi était vraiment calme, il ne perdit pas son sang froid, même si il y avait de quoi.

"Je pense que nous allons à l'aéroport, mais qu'allez vous faire de Yoshio?"

Il n'avait jamais autant détesté ses pouvoirs de mutants qui ont causé la perte de beaucoup d'êtres chères.

Il était accoudé sur le rebord de la fenêtre, la main sur les yeux, avec une légère larme fumante coulant le long de sa joue.