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- InvitéInvité
Re: Drôle de nom pour une pièce
Sam 9 Jan 2010 - 15:17
La nano-mutant retira sa main victorieuse de la crinière finnoise, et étudia avec curiosité l'éclat cuivré des quelques cheveux qui lui restèrent dans la main, tout en faisant remonter ses archives concernant Kalalli. Le souvenir lacrymal du jeune Inuit en cuisine s'imposa alors à son esprit.
Yanis renvoya un regard entendu à son associée.
"D'accord, j'emmènerai des mouchoirs." conclut-il alors en fourrant ses mains dans ses poches. Pourquoi chercher à prévenir l'inévitable épanchement aqueux du couple précoce ? Il valait mieux s'armer pour faire face aux conséquences humides qui s'en suivraient.
L'intervention d'Alixtide lui permit indirectement d'en apprendre plus sur les tribulations des autres équipes sur le continent africain. A en croire les récits des élèves, seuls les JustiX avaient été tranquilles ces jours-ci ; l'épisode Murray n'était en définitive qu'un petit imprévu de parcours, rien qui, contrairement à ce qu'avait paru penser Carrie, aurait pu entacher le voyage à ses yeux. Tout au plus une quinzaine de minutes perdues sur leur programme. Il avait tout de même pu visiter des musées prépondérants sur place. Le bilan était vite fait.
Juan réagit assez vivement à sa discussion avec Kanata. Yanis écouta l'explication de son nom de code avec attention, enregistrant ce qui se disait, avant de se concentrer avec une attention redoublée sur Alixtide pour essayer de le comprendre. Ce dernier avait apparemment suivi son conseil et accepté sa déficience orthophonique, puisqu'il ne suivit pas Keyah. Quoi qu'il en fut, il y avait manifestement dans cette pièce des éléments susceptibles de lui en apprendre beaucoup, et Yanis avait bien l'intention d'enregistrer tout ce qu'il pourrait, et Viconia aussi s'il en croyait l'écho qu'elle lui faisait.
Analysant un moment les déviances linguistiques du Breton, il apparut clairement au Maghrébin que corriger chacune de ses erreurs serait improductif. Il devait souffrir d'une sorte de dyslexie orale, si tant est que cela existât. A croire que tout ce qui émanait de ce mutant était nécessairement déviant. C'était peut-être le cœur de sa mutation, dans le fond. Alixtide se mit à adopter des gestes théâtraux pour faire son récit, ce que le mutant cybernétique jugea être une déperdition d'énergie évidente. Peut-être qu'il serait utile à la collectivité qu'il lui enseignât l'économie d'énergie ; ses mouvements amples brassaient l'air autour de lui dans un remugle de charnier. Mais il lui faudrait supporter cette odeur quelques instants de plus pour savoir le fin mot de l'histoire.
"Un virus ? Tu es sûr qu'elle ne parlait pas de bactérie ?" demanda-t-il, essayant de transposer les bribes qu'il comprenait d'emblée dans le contexte définit par Alixtide. Le malpropre avait très bien pu déclencher une alerte sanitaire.
L'histoire n'avait ni queue ni tête, mais Alixtide y incluait ses coéquipiers, aussi Yanis attendit une confirmation ou infirmation de la part de Juan avant de se prononcer définitivement.
L'Algérien jeta un regard à Viconia, qui devait connaître le Français depuis plus longtemps, pour essayer de voir si elle y voyait plus clair que lui, puis regarda de nouveau Alixtide.
"Tu t'es évanoui. Tu as peut-être rêvé tout ça. Tu as des preuves de ce que tu avances ?" demanda-t-il, fidèle à lui-même. Tester, attester. Il réfléchit quelques instants, croisa les bras sur sa poitrine, puis révéla le point qui lui semblait essentiel.
"La puce que tu as trouvée, ça c'est une preuve. Montre-la-nous." dit-il, toujours sur le même ton neutre. Malgré le récit aussi détaillé que fantaisiste du Breton, Yanis n'était pas plus avancé sur le fonctionnement des machines. Il était d'ailleurs surpris qu'elles n'aient pas cherché à contre-vérifier l'identité du groupe d'intrus. Un programme simpliste, peut-être.
Yanis renvoya un regard entendu à son associée.
"D'accord, j'emmènerai des mouchoirs." conclut-il alors en fourrant ses mains dans ses poches. Pourquoi chercher à prévenir l'inévitable épanchement aqueux du couple précoce ? Il valait mieux s'armer pour faire face aux conséquences humides qui s'en suivraient.
L'intervention d'Alixtide lui permit indirectement d'en apprendre plus sur les tribulations des autres équipes sur le continent africain. A en croire les récits des élèves, seuls les JustiX avaient été tranquilles ces jours-ci ; l'épisode Murray n'était en définitive qu'un petit imprévu de parcours, rien qui, contrairement à ce qu'avait paru penser Carrie, aurait pu entacher le voyage à ses yeux. Tout au plus une quinzaine de minutes perdues sur leur programme. Il avait tout de même pu visiter des musées prépondérants sur place. Le bilan était vite fait.
Juan réagit assez vivement à sa discussion avec Kanata. Yanis écouta l'explication de son nom de code avec attention, enregistrant ce qui se disait, avant de se concentrer avec une attention redoublée sur Alixtide pour essayer de le comprendre. Ce dernier avait apparemment suivi son conseil et accepté sa déficience orthophonique, puisqu'il ne suivit pas Keyah. Quoi qu'il en fut, il y avait manifestement dans cette pièce des éléments susceptibles de lui en apprendre beaucoup, et Yanis avait bien l'intention d'enregistrer tout ce qu'il pourrait, et Viconia aussi s'il en croyait l'écho qu'elle lui faisait.
Analysant un moment les déviances linguistiques du Breton, il apparut clairement au Maghrébin que corriger chacune de ses erreurs serait improductif. Il devait souffrir d'une sorte de dyslexie orale, si tant est que cela existât. A croire que tout ce qui émanait de ce mutant était nécessairement déviant. C'était peut-être le cœur de sa mutation, dans le fond. Alixtide se mit à adopter des gestes théâtraux pour faire son récit, ce que le mutant cybernétique jugea être une déperdition d'énergie évidente. Peut-être qu'il serait utile à la collectivité qu'il lui enseignât l'économie d'énergie ; ses mouvements amples brassaient l'air autour de lui dans un remugle de charnier. Mais il lui faudrait supporter cette odeur quelques instants de plus pour savoir le fin mot de l'histoire.
"Un virus ? Tu es sûr qu'elle ne parlait pas de bactérie ?" demanda-t-il, essayant de transposer les bribes qu'il comprenait d'emblée dans le contexte définit par Alixtide. Le malpropre avait très bien pu déclencher une alerte sanitaire.
L'histoire n'avait ni queue ni tête, mais Alixtide y incluait ses coéquipiers, aussi Yanis attendit une confirmation ou infirmation de la part de Juan avant de se prononcer définitivement.
L'Algérien jeta un regard à Viconia, qui devait connaître le Français depuis plus longtemps, pour essayer de voir si elle y voyait plus clair que lui, puis regarda de nouveau Alixtide.
"Tu t'es évanoui. Tu as peut-être rêvé tout ça. Tu as des preuves de ce que tu avances ?" demanda-t-il, fidèle à lui-même. Tester, attester. Il réfléchit quelques instants, croisa les bras sur sa poitrine, puis révéla le point qui lui semblait essentiel.
"La puce que tu as trouvée, ça c'est une preuve. Montre-la-nous." dit-il, toujours sur le même ton neutre. Malgré le récit aussi détaillé que fantaisiste du Breton, Yanis n'était pas plus avancé sur le fonctionnement des machines. Il était d'ailleurs surpris qu'elles n'aient pas cherché à contre-vérifier l'identité du groupe d'intrus. Un programme simpliste, peut-être.
- Georgia BeccariaX-Rays
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Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: Drôle de nom pour une pièce
Lun 11 Jan 2010 - 2:52
Le communicateur de Georgia pour Viconia a écrit:"Viconia, tu es où ? Moi je suis toujours dans le hall, si tu veux qu'on se rejoigne quelque part, j'suis OK"
- InvitéInvité
Re: Drôle de nom pour une pièce
Lun 11 Jan 2010 - 13:16
Le bridé polymorphe semblait se lancer dans une campagne d’agression Mexicaine et de léchage de bottes suspicieuses et bretonnes. Il menait un jeu gamin et étrange dont Viconia ne comprenait pas l’intérêt et qui parasitait d’avantage l’ambiance plutôt que de contribuer à une atmosphère d’études comparatives.
Quoiqu’il en soit, elle essaya d’éliminer ce facteur de perturbation, tout comme la réponse testostéronée et sans distance critique de Juan. Il fallait lui apprendre la mesure des gens, l’analyse factuelle, et la simple étude du « je réagis-je ne réagis pas ». Pour lors il était tellement binaire que même un gamin préacnéique avait réussit à prendre le dessus sur lui en intégrant très rapidement son système de fonctionnement.
Viconia eut un stop mental et fixa Yanis avec un regard suspicieux.
Il allait falloir faire attention, elle commençait à penser informatique. Pas bon ça. Elle devait rester dans ses courbes floues et polyvalentes.
Non pas que l’informatique n’aie pas de possibilités, il suffisait de regarder la masse au teint de miel qui lui faisait face, non, mais ce n’était pas son domaine. Point.
Afin de différer cette pensée étrange de la collatéralité, elle se polarisa sur le discours dense d’Alixtide, tout en pensant à boucher ses écoutilles odoriférantes à chaque mouvement brusque provenant du jeune homme.
Elle lui envoya un sourire radieux lorsqu’il lui prédit un avenir évolutif dans le tripotage. Elle avait visiblement plus de facilité à accepter son pouvoir anormal sur les autres… De plus, le fait que le compliment ait été donné par un mutant à la différence si caractéristiquement collatérale lui réchauffait le cœur.
Quoiqu’il en soit, elle tenta de se représenter leur épopée, acceptant son langage particulier avec la même ouverture d’esprit qu’elle pratiquait du temps où elle se rendait dans les bouseuses campagnes finnoises à la recherche de désespérés candidats au suicide.
Au fur et à mesure de l’histoire, elle écarquilla les yeux.
En effet, rien à voir.
Croisant les bras, sourcils froncé, elle tenta de réfléchir aux implications. Après quelques secondes, où elle rendit son regard à Yanis, elle donna ce qu’il attendait à Alix, des questions.
« -Je ne comprends pas la transition avec le tribunal et l’articulation entre cet évènement et ton adoubement de la Lumière qui s’est fait avant.
Tu en as parlé avec Esther ? Que vas-tu faire de ce nouveau titre ? Tu es en danger ? »Elle voulut ajouter « plus que nous », car il fallait rester conscient de la menace constante au-dessus de leurs jeunes crânes.
« -Vous avez su qui était derrière tout cela, leur but ?... je suppose que vivre dans un cube multitrapes n’est pas leur idéal… »Elle lança un regard interrogatif et appréhensif vers Yanis, semblant signifier « Ce n’est pas ton idéal, hein ? ».
Après son avalanche de question, elle soutint la demande de Yanis à voir la preuve. Pour cela, elle se recula dans un bruissement sur son siège en croisant les bras.
Elle prit une minute pour appuyer sur son communicateur et répondre :
Quoiqu’il en soit, elle essaya d’éliminer ce facteur de perturbation, tout comme la réponse testostéronée et sans distance critique de Juan. Il fallait lui apprendre la mesure des gens, l’analyse factuelle, et la simple étude du « je réagis-je ne réagis pas ». Pour lors il était tellement binaire que même un gamin préacnéique avait réussit à prendre le dessus sur lui en intégrant très rapidement son système de fonctionnement.
Viconia eut un stop mental et fixa Yanis avec un regard suspicieux.
Il allait falloir faire attention, elle commençait à penser informatique. Pas bon ça. Elle devait rester dans ses courbes floues et polyvalentes.
Non pas que l’informatique n’aie pas de possibilités, il suffisait de regarder la masse au teint de miel qui lui faisait face, non, mais ce n’était pas son domaine. Point.
Afin de différer cette pensée étrange de la collatéralité, elle se polarisa sur le discours dense d’Alixtide, tout en pensant à boucher ses écoutilles odoriférantes à chaque mouvement brusque provenant du jeune homme.
Elle lui envoya un sourire radieux lorsqu’il lui prédit un avenir évolutif dans le tripotage. Elle avait visiblement plus de facilité à accepter son pouvoir anormal sur les autres… De plus, le fait que le compliment ait été donné par un mutant à la différence si caractéristiquement collatérale lui réchauffait le cœur.
Quoiqu’il en soit, elle tenta de se représenter leur épopée, acceptant son langage particulier avec la même ouverture d’esprit qu’elle pratiquait du temps où elle se rendait dans les bouseuses campagnes finnoises à la recherche de désespérés candidats au suicide.
Au fur et à mesure de l’histoire, elle écarquilla les yeux.
En effet, rien à voir.
Croisant les bras, sourcils froncé, elle tenta de réfléchir aux implications. Après quelques secondes, où elle rendit son regard à Yanis, elle donna ce qu’il attendait à Alix, des questions.
« -Je ne comprends pas la transition avec le tribunal et l’articulation entre cet évènement et ton adoubement de la Lumière qui s’est fait avant.
Tu en as parlé avec Esther ? Que vas-tu faire de ce nouveau titre ? Tu es en danger ? »Elle voulut ajouter « plus que nous », car il fallait rester conscient de la menace constante au-dessus de leurs jeunes crânes.
« -Vous avez su qui était derrière tout cela, leur but ?... je suppose que vivre dans un cube multitrapes n’est pas leur idéal… »Elle lança un regard interrogatif et appréhensif vers Yanis, semblant signifier « Ce n’est pas ton idéal, hein ? ».
Après son avalanche de question, elle soutint la demande de Yanis à voir la preuve. Pour cela, elle se recula dans un bruissement sur son siège en croisant les bras.
Elle prit une minute pour appuyer sur son communicateur et répondre :
- Code:
« -Foyer. J’ai ton colis. Viens la conversation t’intéressera je suppose. »
- InvitéInvité
Re: Drôle de nom pour une pièce
Mar 12 Jan 2010 - 21:21
Alixtide plissa les yeux et fronça les sourcils devant le changement de langage de Kanata. Il réfléchit un instant avant de déclarer :
"Ben non c'était moi le portier de l'équipe ! Mais ouais, purin, la graisse, c'est vraiment un turc que je maîtrise !"
Et il tira un sourire amical à ce brave petit gars qui savait comment se faire bien voir par les grands.
"Si si les graisse ponsabilités sont purins lourdes pour moi. Faut que je dise à la prof qu'elle s'occupe des autres. Ah mais toi Kranata tu pourrais bien venir chez nous les LeX, et être mon bar droit pas exemple ?"
Il lui fit un clin d'œil de connivence. Puis le porcher se tourna vers le placide Nanis, qui par sa dernière réplique l'avait vraiment mis en colère. Le Breton vira rouge tomate et s'emporta.
"Ah purin ! Le pieuvre !! Ben bien sûr c'est Pester Wolfman !!! Notre professeur préférente des LeX. Oui oui, qui m'a pris la pieuvre aussi surtout que je l'avais dans les mains ! Elle l'a prise et je ne sais purin pas où elle est. Faudra purin aller lui demander si tu veux la pieuvre."
Il s'affala théâtralement sur un fauteuil. Le pauvre Alixtide était visiblement au bout de ses forces. Il reprit néanmoins rapidement contenance et sérieux. Il se frotta soudain la nuque.
"Mais oui purin... c'est vrai que je me suis rêvanoui... si ça trouve que... Le cube m'a mis un empalement... un... plantement dans le crane ! Et alors tout le reste que j'aurai vu ne serait qu'un film montré à mon cerveau !"
Alixtide se releva et alla se planter devant Yanis, et il lui désigna se nuque brillante en écartant ses beaux cheveux blonds huileux.
"Nanis, tu veux purin pas regarder dans ma peau de crane si j'ai pas un branchement ou autre ?"
Pendant ce temps, Gargoyle réfléchit à la question très pertinente de Viconia. Il lui adressa une moue perplexe.
"Ben l'adoublement... en fait j'étais dans une pièce gluante avant, là où je me suis révaillé. C'est là qu'un type bossu, Mike. Un avrocat qui connaissait Génosha, m'a dit : tu vas à gauche au bout du mouloir? Y'aura le Tirbunal qui t'attend et la mort sûrement. Tu vas à droite ? Y'aura une purin Gardienne qui te donnera des conseils. Hé hé donc moi j'ai mieux valu prendre les conseils d'abord avant de glisser dans la meule du loup."
Il haussa les épaules.
"Qui est derrière tout ça ? Gason le maudit ! C'est lui qui nous a fait jouer le facteur. C'est sa purin copine qui nous a attiré dans ce turc bizarre. Tout est sa purin faute et Pester n'est pas en peste."
Il s'aperçut qu'il n'avait vraiment pas vu les choses sous le même angle que Viconia. Elle et Yanis étaient vraiment, il devait l'avouer, très perspicaces pour poser des questions intelligentes ! Alixtide n'était pas peu fier d'avoir cette discussion sérieuse avec eux.
"Heu parler à Pester ça n'arrivera pas de sitôt ! C'est mon nouveau bar droit qui parlera avec elle ! Oh ben t'inquiète Niclona, ce nouveau titre c'est rien du tout que du vent. Mon père dit toujours que tant qu'il n'y a pas de signature, il n'y a purin pas d'engrangement. Pas d'engargement. Hé j'ai bien été purin sûr de ne rien signer !"
Mais tout de même, il était inquiet pour cette histoire d'implant dans la nuque suggéré par le mutant-robot. Aussi attendit-il un rapport quelconque avec grande impatience, et insista beaucoup auprès de Yanis pour qu'il opère cette fouille.
"Ben non c'était moi le portier de l'équipe ! Mais ouais, purin, la graisse, c'est vraiment un turc que je maîtrise !"
Et il tira un sourire amical à ce brave petit gars qui savait comment se faire bien voir par les grands.
"Si si les graisse ponsabilités sont purins lourdes pour moi. Faut que je dise à la prof qu'elle s'occupe des autres. Ah mais toi Kranata tu pourrais bien venir chez nous les LeX, et être mon bar droit pas exemple ?"
Il lui fit un clin d'œil de connivence. Puis le porcher se tourna vers le placide Nanis, qui par sa dernière réplique l'avait vraiment mis en colère. Le Breton vira rouge tomate et s'emporta.
"Ah purin ! Le pieuvre !! Ben bien sûr c'est Pester Wolfman !!! Notre professeur préférente des LeX. Oui oui, qui m'a pris la pieuvre aussi surtout que je l'avais dans les mains ! Elle l'a prise et je ne sais purin pas où elle est. Faudra purin aller lui demander si tu veux la pieuvre."
Il s'affala théâtralement sur un fauteuil. Le pauvre Alixtide était visiblement au bout de ses forces. Il reprit néanmoins rapidement contenance et sérieux. Il se frotta soudain la nuque.
"Mais oui purin... c'est vrai que je me suis rêvanoui... si ça trouve que... Le cube m'a mis un empalement... un... plantement dans le crane ! Et alors tout le reste que j'aurai vu ne serait qu'un film montré à mon cerveau !"
Alixtide se releva et alla se planter devant Yanis, et il lui désigna se nuque brillante en écartant ses beaux cheveux blonds huileux.
"Nanis, tu veux purin pas regarder dans ma peau de crane si j'ai pas un branchement ou autre ?"
Pendant ce temps, Gargoyle réfléchit à la question très pertinente de Viconia. Il lui adressa une moue perplexe.
"Ben l'adoublement... en fait j'étais dans une pièce gluante avant, là où je me suis révaillé. C'est là qu'un type bossu, Mike. Un avrocat qui connaissait Génosha, m'a dit : tu vas à gauche au bout du mouloir? Y'aura le Tirbunal qui t'attend et la mort sûrement. Tu vas à droite ? Y'aura une purin Gardienne qui te donnera des conseils. Hé hé donc moi j'ai mieux valu prendre les conseils d'abord avant de glisser dans la meule du loup."
Il haussa les épaules.
"Qui est derrière tout ça ? Gason le maudit ! C'est lui qui nous a fait jouer le facteur. C'est sa purin copine qui nous a attiré dans ce turc bizarre. Tout est sa purin faute et Pester n'est pas en peste."
Il s'aperçut qu'il n'avait vraiment pas vu les choses sous le même angle que Viconia. Elle et Yanis étaient vraiment, il devait l'avouer, très perspicaces pour poser des questions intelligentes ! Alixtide n'était pas peu fier d'avoir cette discussion sérieuse avec eux.
"Heu parler à Pester ça n'arrivera pas de sitôt ! C'est mon nouveau bar droit qui parlera avec elle ! Oh ben t'inquiète Niclona, ce nouveau titre c'est rien du tout que du vent. Mon père dit toujours que tant qu'il n'y a pas de signature, il n'y a purin pas d'engrangement. Pas d'engargement. Hé j'ai bien été purin sûr de ne rien signer !"
Mais tout de même, il était inquiet pour cette histoire d'implant dans la nuque suggéré par le mutant-robot. Aussi attendit-il un rapport quelconque avec grande impatience, et insista beaucoup auprès de Yanis pour qu'il opère cette fouille.
- InvitéInvité
Re: Drôle de nom pour une pièce
Jeu 14 Jan 2010 - 2:42
Venant du Hall
Isabella arriva dans le foyer, ou elle éclata de rire. Vraiment cette histoire la faisait rire. c'est pas tous les jours qu'on peut se permettre de faire un cache-cache dans l'institut.
Elle remarqua les personnes présentes:
Euh Bonjour ... désolée .. ne vous déranger pas pour moi ... Je m'amuse avec un pote ... euh d'ailleurs si il débarque, vous le reconnaitrez facilement, vous pouvez lui indiquer une mauvaise direction ... faut pas qu'il me trouve.
Elle se dirigea vers Alixtide, son ... odeur pourrait surement dérouter Josh, le loup-garou qui poursuivait Bella, par jeu; avant de se rediriger vers la porte.
J'espère ne pas trop vous avoir déranger ... j'espère vous revoir dans des circonstances un peu plus ... calme.dit-elle avant de fuir rapidement en riant.
Isabella arriva dans le foyer, ou elle éclata de rire. Vraiment cette histoire la faisait rire. c'est pas tous les jours qu'on peut se permettre de faire un cache-cache dans l'institut.
Elle remarqua les personnes présentes:
Euh Bonjour ... désolée .. ne vous déranger pas pour moi ... Je m'amuse avec un pote ... euh d'ailleurs si il débarque, vous le reconnaitrez facilement, vous pouvez lui indiquer une mauvaise direction ... faut pas qu'il me trouve.
Elle se dirigea vers Alixtide, son ... odeur pourrait surement dérouter Josh, le loup-garou qui poursuivait Bella, par jeu; avant de se rediriger vers la porte.
J'espère ne pas trop vous avoir déranger ... j'espère vous revoir dans des circonstances un peu plus ... calme.dit-elle avant de fuir rapidement en riant.
- Georgia BeccariaX-Rays
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Re: Drôle de nom pour une pièce
Jeu 14 Jan 2010 - 2:53
Hall
Equipée de ballerines aux pieds, du pull de Ken bien bien trop grand pour elle et de rien d'autre, Georgia déboula comme une furie dans la pièce.
Alixtide. Alixtide. Il y avait Alixtide. Et elle, elle voulait récupérer sa jolie robe.
Elle fit la moue, ne se souvenant que trop bien de la fois où Alixtide avait voulu salir les habits de sa belle Gabrielle. Puis, un sourire mauvais apparut sur ses lèvres : elle venait de se rappeler que c'était également ce soir là qu'elle avait pété le pif du breton ! Il y avait donc une chance qu'il ne tente rien...
Et puis Kanata. Le gaminot qui lui avait offert des chocolats qu'elle avait refourgué à Juliette.
Là encore, ce fut une nouvelle moue...
Isabella qui ne faisait là encore que passer.
Juan. Yanis. Le premier ne la dérangeait pas. Le second était vraiment très miam, à la réflexion. De plus en plus miam. Elle s'en frottait les mains. Se demandant s'il ne serait pas temps de brouiller les cartes de sa propre orientation émotionnelle...
Georgia s'approcha. Puis s'arrêta au milieu de la pièce, interdite et pensive. N'y avait-il pas plus urgent ? Comme voir le beau travail de Viconia ? Elle ne pouvait se déclarer, aussi miam que pouvait être la personne cible de ses attentions, tant qu'elle ne serait pas un peu mieux fringuée. Histoire que le souvenir de cette déclaration reste gravé dans les mémoires comme celui de la plus belle déclaration de tous les temps faite par la minette la plus miam de toute l'histoire humaine (et mutante).
Elle décida d'aller directement vers Viconia.
"Alors ça discute de quoi ?" demanda-t-elle tout simplement à sa coéquipière. Ne quittant pas les yeux de la housse qui devait contenir sa robe.
Et puis, un large sourire aux lèvres, n'en pouvant plus, comme si nous étions un 25 décembre au matin, elle ajouta :
"JEVEUXVOIRJEVEUXVOIRJEVEUXVOIR"
Sans compter qu'elle pensait aussi "jeveuxl'essayer"...
Equipée de ballerines aux pieds, du pull de Ken bien bien trop grand pour elle et de rien d'autre, Georgia déboula comme une furie dans la pièce.
Alixtide. Alixtide. Il y avait Alixtide. Et elle, elle voulait récupérer sa jolie robe.
Elle fit la moue, ne se souvenant que trop bien de la fois où Alixtide avait voulu salir les habits de sa belle Gabrielle. Puis, un sourire mauvais apparut sur ses lèvres : elle venait de se rappeler que c'était également ce soir là qu'elle avait pété le pif du breton ! Il y avait donc une chance qu'il ne tente rien...
Et puis Kanata. Le gaminot qui lui avait offert des chocolats qu'elle avait refourgué à Juliette.
Là encore, ce fut une nouvelle moue...
Isabella qui ne faisait là encore que passer.
Juan. Yanis. Le premier ne la dérangeait pas. Le second était vraiment très miam, à la réflexion. De plus en plus miam. Elle s'en frottait les mains. Se demandant s'il ne serait pas temps de brouiller les cartes de sa propre orientation émotionnelle...
Georgia s'approcha. Puis s'arrêta au milieu de la pièce, interdite et pensive. N'y avait-il pas plus urgent ? Comme voir le beau travail de Viconia ? Elle ne pouvait se déclarer, aussi miam que pouvait être la personne cible de ses attentions, tant qu'elle ne serait pas un peu mieux fringuée. Histoire que le souvenir de cette déclaration reste gravé dans les mémoires comme celui de la plus belle déclaration de tous les temps faite par la minette la plus miam de toute l'histoire humaine (et mutante).
Elle décida d'aller directement vers Viconia.
"Alors ça discute de quoi ?" demanda-t-elle tout simplement à sa coéquipière. Ne quittant pas les yeux de la housse qui devait contenir sa robe.
Et puis, un large sourire aux lèvres, n'en pouvant plus, comme si nous étions un 25 décembre au matin, elle ajouta :
"JEVEUXVOIRJEVEUXVOIRJEVEUXVOIR"
Sans compter qu'elle pensait aussi "jeveuxl'essayer"...
Re: Drôle de nom pour une pièce
Jeu 14 Jan 2010 - 5:08
Hall
Josh finit par déambuler dans le foyer. Il était manifestement plus rapide dans sa démarche qu'il y a quelques minutes. Il n'était plus le même. Son esprit était confus, il ne se focalisait plus que sur la piste qu'il suivait, et n'avait même pas prêté attention aux gens présents dans la salle. Dans son regard, il y avait cette étincelle de fureur destructrice, preuve qu'il ne se contrôlait plus totalement.
C'était la première fois qu'il s'adonnait autant a ses instincts. C'était une sensations toute nouvelle pour Josh, même s'il n'était plus vraiment conscient de ce qu'il était en train de faire. C'était comme si ses mouvements étaient guidés par une puissance qui le dépassait. Il n'était même plus maître de ce qu'il pensait. A vrai dire, il ne pensait a rien, seulement a la proie qu'il traquait.
Il passa a côté d'une fille, dont l'odeur se mêlait a celle de sa proie. Il s'arrêta près d'elle et lui renifla les chevilles pour s'imprégner de son odeur et discerner plus facilement la bonne de la mauvaise. Pendant un cours instant, l'envie de planter ses crocs dans la chair se fit pressante. Il s'arrêta de humer l'air et resta immobile un instant, les yeux rivés sur la cheville de l'inconnue. Même s'il ne bougeait pas d'un pouce, une bataille faisait rage en lui. D'un côté ses instincts meurtriers dominants, de l'autre les bribes de sa conscience, qui voulaient encore retrouver Bella. Il savait qu'il avait basculé, mais il voyait en elle son seul espoir de survie. La survie de sa conscience, de ce qui faisait qu'il était encore humain.
C'est pourquoi après un grognement sourd, il se remit en chasse, en se focalisant sur l'odeur de Bella comme point de repère, ignorant celle des autres. Après quelques secondes de recherches hasardeuses a travers le foyer, il retrouva sa trace qui repartait dans une autre direction. Cette fois, pas de doute, c'était vraiment elle, et la trace était toute fraiche. Elle était proche.
Le loup s'en alla en courant a quatre pattes, de la même manière qu'il était venu, sans dire un seul mot.
Jardin
Josh finit par déambuler dans le foyer. Il était manifestement plus rapide dans sa démarche qu'il y a quelques minutes. Il n'était plus le même. Son esprit était confus, il ne se focalisait plus que sur la piste qu'il suivait, et n'avait même pas prêté attention aux gens présents dans la salle. Dans son regard, il y avait cette étincelle de fureur destructrice, preuve qu'il ne se contrôlait plus totalement.
C'était la première fois qu'il s'adonnait autant a ses instincts. C'était une sensations toute nouvelle pour Josh, même s'il n'était plus vraiment conscient de ce qu'il était en train de faire. C'était comme si ses mouvements étaient guidés par une puissance qui le dépassait. Il n'était même plus maître de ce qu'il pensait. A vrai dire, il ne pensait a rien, seulement a la proie qu'il traquait.
Il passa a côté d'une fille, dont l'odeur se mêlait a celle de sa proie. Il s'arrêta près d'elle et lui renifla les chevilles pour s'imprégner de son odeur et discerner plus facilement la bonne de la mauvaise. Pendant un cours instant, l'envie de planter ses crocs dans la chair se fit pressante. Il s'arrêta de humer l'air et resta immobile un instant, les yeux rivés sur la cheville de l'inconnue. Même s'il ne bougeait pas d'un pouce, une bataille faisait rage en lui. D'un côté ses instincts meurtriers dominants, de l'autre les bribes de sa conscience, qui voulaient encore retrouver Bella. Il savait qu'il avait basculé, mais il voyait en elle son seul espoir de survie. La survie de sa conscience, de ce qui faisait qu'il était encore humain.
C'est pourquoi après un grognement sourd, il se remit en chasse, en se focalisant sur l'odeur de Bella comme point de repère, ignorant celle des autres. Après quelques secondes de recherches hasardeuses a travers le foyer, il retrouva sa trace qui repartait dans une autre direction. Cette fois, pas de doute, c'était vraiment elle, et la trace était toute fraiche. Elle était proche.
Le loup s'en alla en courant a quatre pattes, de la même manière qu'il était venu, sans dire un seul mot.
Jardin
- InvitéInvité
Re: Drôle de nom pour une pièce
Ven 15 Jan 2010 - 3:35
[Hrp : désolée Kanata et Juan, on va essayer de boucler ce sujet pour le saut temporel, donc on avance. Rattrapez-nous en route !]
Par deux fois, Viconia avait décoché un regard pointu à Yanis. Il ignorait la raison du premier, aussi se contenta-t-il de lui renvoyer son regard N°1, l'un des seuls regards qu'il avait à sa disposition. Ce faisant, il s'aperçut que l'expression faciale de la Finlandaise suggérait la même confusion qui régnait dans son propre esprit suite à la fable d'Alixtide. Elle lui demanda d'ailleurs un certains nombre de précisions, et Alixtide ne se fit pas prier pour les lui donner, avec plus ou moins d'intelligibilité. Le Breton était étonnamment loquace. Il l'était déjà seul dans son coin, mais lorsqu'on lui prêtait un tant soit peu d'intérêt...
En réalité, il rappelait vaguement à Yanis les corniauds abandonnés qui traînaient dans les rues d'Alger. Ces chiens malodorants étaient si laissés pour compte qu'ils faisaient une fête royale à n'importe quel vagabond qui leur témoignait un brin d'attention. Le comportement d'Alixtide était finalement indirectement conditionné par sa mutation, qui le reléguait sûrement parmi les mutants stigmatisés de l'Institut, favorisant ainsi ce goût pour la représentation et la recherche du regard de l'autre. Yanis avait assez peu communiqué avec le reste des élèves depuis son arrivée, mais il avait déjà été lui-même catalogué comme appartenant à une sous-classe de mutants dont on pouvait ouvertement se moquer. Son préjudice vocal était pourtant anecdotique lorsqu'on le comparait à la mutation répugnante d'Alixtide. Il en conclut donc que le Breton devait pendouiller au bout de la pyramide sociale de l'Institut, sous les quelques autres mutants jugés "indignes" par la population majoritaire des élèves.
Viconia faisait preuve d'une résistance intéressante face à ce syndrome marginalisant. Elle s'adressait à Alixtide et lui sans marque d'irrespect flagrante. Il comprenait un peu mieux pourquoi elle était si convaincue de l'acceptation naturelle des autres. Cela lui semblait naturel à elle. Yanis lui ferait part plus tard de ses déconvenues auprès de la gent masculine de l'Institut, car force était de constater que jusqu'ici, seuls les garçons s'en étaient pris à lui. Il espérait en tout cas que les amis artistes de la NeXus auraient une marge de tolérance optimale et qu'il passerait inaperçu à ses jurys.
"Demander à Kofman. Je rajoute ça à ma liste." confirma-t-il d'un ton neutre. Un certain nombre de dossiers à régler s'amoncelaient dans son esprit.
Alixtide découvrit sa nuque à Yanis avec beaucoup d'insistance, tandis que deux élèves, eux aussi nouveaux à ce qu'il avait compris, faisaient un passage éclair. Yanis n'eut pas le temps de les examiner plus avant. Ils furent rapidement suivis par la coéquipière de Viconia, vêtue de façon plutôt impudique. Pour lui, lorsqu'il n'était pas question de dessin ou de natation, la nudité était principalement liée à l'acte sexuel, une des fonctions prépondérantes du corps humain, il lui paraissait donc incongru que la New Yorkaise se présente ainsi en plein salon. L'Algérien détourna donc son visage du spectacle partiel qu'offrait le pull de Ken, pour observer la nuque poisseuse d'Alixtide.
"D'accord, ne bouge pas." répondit-il en cherchant des yeux ce qu'il pourrait utiliser pour ne pas se salir les mains. On devrait toujours avoir des gants de latex sur soi. A défaut de mieux, il se saisit d'un vieil exemplaire de la Sentinelle, qui traînait sur l'étagère où Alixtide avait trouvé son exemplaire de Mutations quelques minutes plus tôt. Il prit une profonde respiration avant la plongée en eaux troubles.
Cobalt posa sans ménagement le journal sur la tête d'Alixtide, sa main droite posée dessus, pour maintenir la tête du Breton vers le bas. Il se concentra sur sa main gauche pour transformer son doigt en petit scalpel, identique à celui qu'il avait utilisé pour débloquer la chevelure de la Finnoise. Procéder à l'opération ne lui posait pas de problème. Si Alixtide avait un implant, il mettait peut-être la vie de tous les résidents, y compris la sienne, en danger. Autant s'en assurer.
"D'inciser la nuque d'Alixtide." répondit le cyber-mutant à Georgia de sa voix monocorde.
Le visage concentré sur sa besogne, il approcha le tranchant de la lame sur la peau du mutant, tout en se disant qu'il était sûrement immunisé contre ses propres bactéries, et qu'il était improbable que la plaie s'infecte ainsi.
Il allait procéder à l'incision lorsqu'il suspendit son geste, et tourna son visage acéré vers Viconia.
"... On peut peut-être économiser son sang. La mutante Lilith, tu la connais bien, non ?" demanda-t-il à la Finnoise. "Je crois qu'avec ses yeux, elle saura nous dire s'il a quelque chose d'anormal sous la "peau de son crâne"."
Il était clair pour lui que le cerveau d'Alixtide n'était pas concerné par cette dernière phrase. Il relâcha sa pression sur la tête du mutant et fit un pas en arrière pour respirer à nouveau normalement, rendant par la même sa forme normale à son doigt bleuté.
Par deux fois, Viconia avait décoché un regard pointu à Yanis. Il ignorait la raison du premier, aussi se contenta-t-il de lui renvoyer son regard N°1, l'un des seuls regards qu'il avait à sa disposition. Ce faisant, il s'aperçut que l'expression faciale de la Finlandaise suggérait la même confusion qui régnait dans son propre esprit suite à la fable d'Alixtide. Elle lui demanda d'ailleurs un certains nombre de précisions, et Alixtide ne se fit pas prier pour les lui donner, avec plus ou moins d'intelligibilité. Le Breton était étonnamment loquace. Il l'était déjà seul dans son coin, mais lorsqu'on lui prêtait un tant soit peu d'intérêt...
En réalité, il rappelait vaguement à Yanis les corniauds abandonnés qui traînaient dans les rues d'Alger. Ces chiens malodorants étaient si laissés pour compte qu'ils faisaient une fête royale à n'importe quel vagabond qui leur témoignait un brin d'attention. Le comportement d'Alixtide était finalement indirectement conditionné par sa mutation, qui le reléguait sûrement parmi les mutants stigmatisés de l'Institut, favorisant ainsi ce goût pour la représentation et la recherche du regard de l'autre. Yanis avait assez peu communiqué avec le reste des élèves depuis son arrivée, mais il avait déjà été lui-même catalogué comme appartenant à une sous-classe de mutants dont on pouvait ouvertement se moquer. Son préjudice vocal était pourtant anecdotique lorsqu'on le comparait à la mutation répugnante d'Alixtide. Il en conclut donc que le Breton devait pendouiller au bout de la pyramide sociale de l'Institut, sous les quelques autres mutants jugés "indignes" par la population majoritaire des élèves.
Viconia faisait preuve d'une résistance intéressante face à ce syndrome marginalisant. Elle s'adressait à Alixtide et lui sans marque d'irrespect flagrante. Il comprenait un peu mieux pourquoi elle était si convaincue de l'acceptation naturelle des autres. Cela lui semblait naturel à elle. Yanis lui ferait part plus tard de ses déconvenues auprès de la gent masculine de l'Institut, car force était de constater que jusqu'ici, seuls les garçons s'en étaient pris à lui. Il espérait en tout cas que les amis artistes de la NeXus auraient une marge de tolérance optimale et qu'il passerait inaperçu à ses jurys.
"Demander à Kofman. Je rajoute ça à ma liste." confirma-t-il d'un ton neutre. Un certain nombre de dossiers à régler s'amoncelaient dans son esprit.
Alixtide découvrit sa nuque à Yanis avec beaucoup d'insistance, tandis que deux élèves, eux aussi nouveaux à ce qu'il avait compris, faisaient un passage éclair. Yanis n'eut pas le temps de les examiner plus avant. Ils furent rapidement suivis par la coéquipière de Viconia, vêtue de façon plutôt impudique. Pour lui, lorsqu'il n'était pas question de dessin ou de natation, la nudité était principalement liée à l'acte sexuel, une des fonctions prépondérantes du corps humain, il lui paraissait donc incongru que la New Yorkaise se présente ainsi en plein salon. L'Algérien détourna donc son visage du spectacle partiel qu'offrait le pull de Ken, pour observer la nuque poisseuse d'Alixtide.
"D'accord, ne bouge pas." répondit-il en cherchant des yeux ce qu'il pourrait utiliser pour ne pas se salir les mains. On devrait toujours avoir des gants de latex sur soi. A défaut de mieux, il se saisit d'un vieil exemplaire de la Sentinelle, qui traînait sur l'étagère où Alixtide avait trouvé son exemplaire de Mutations quelques minutes plus tôt. Il prit une profonde respiration avant la plongée en eaux troubles.
Cobalt posa sans ménagement le journal sur la tête d'Alixtide, sa main droite posée dessus, pour maintenir la tête du Breton vers le bas. Il se concentra sur sa main gauche pour transformer son doigt en petit scalpel, identique à celui qu'il avait utilisé pour débloquer la chevelure de la Finnoise. Procéder à l'opération ne lui posait pas de problème. Si Alixtide avait un implant, il mettait peut-être la vie de tous les résidents, y compris la sienne, en danger. Autant s'en assurer.
"D'inciser la nuque d'Alixtide." répondit le cyber-mutant à Georgia de sa voix monocorde.
Le visage concentré sur sa besogne, il approcha le tranchant de la lame sur la peau du mutant, tout en se disant qu'il était sûrement immunisé contre ses propres bactéries, et qu'il était improbable que la plaie s'infecte ainsi.
Il allait procéder à l'incision lorsqu'il suspendit son geste, et tourna son visage acéré vers Viconia.
"... On peut peut-être économiser son sang. La mutante Lilith, tu la connais bien, non ?" demanda-t-il à la Finnoise. "Je crois qu'avec ses yeux, elle saura nous dire s'il a quelque chose d'anormal sous la "peau de son crâne"."
Il était clair pour lui que le cerveau d'Alixtide n'était pas concerné par cette dernière phrase. Il relâcha sa pression sur la tête du mutant et fit un pas en arrière pour respirer à nouveau normalement, rendant par la même sa forme normale à son doigt bleuté.
- InvitéInvité
Re: Drôle de nom pour une pièce
Sam 16 Jan 2010 - 3:50
Visiblement le voyage des Lex n'avait pas été de tout repos. Quoi qu'il en soit, il restait dans les faits relatés par Alixtide quelques obscurités qui ne collaient pas avec un grand tout dans le cerveau fluide et coloré de la finnoise. Elle enregistra les réflexions d'Alixtide une à une en tentant de se représenter la scène, et essaya de répliquer au fur et à mesure avec sérieux et intérêt.
« -Mais tu sais qui était ce « Mike » ? Ce qu'il faisait là ? Quel intérêt avait-il à te proposer une aide qui ne viendrait pas de lui. Etait-ce vraiment pour t'aider ou bien pour t'envoyer récupérer quelque chose à laquelle il n'aurait pas lui-même accès ?
Je trouve cela un peu gros de te dire que tu va être jugé sans ménagements et te suggérer une aide ensuite. Qui irait vaillamment au casse-pipe sans avoir testé l'alternative ? »
Elle posa un regard interrogatif sur l'assistance, et plus particulièrement sur Yanis afin de savoir si son raisonnement était logique ou non. Tel qu'elle commençait à l'appréhender, il ne se ferait pas prier pour infirmer ou non.
Quoiqu'il en soit, elle avait du mal avec l'idée que le coupable de tout cela se nomme « Gazon-le-maudit ». Elle avait fait face à tellement de surnoms tous plus improbables les uns que les autres que même si elle avait un doute légitime quant à la prononciation du nom, elle ne serait pas étonnée outre mesure qu'il soit vrai.
« -Qui ? Quelle copine ? »
Quoiqu'il en soit elle souffla à Alix alors que celui-ci s'enorgueillait de n'avoir rien signé et tandis qu'un couple étrange passait brièvement à travers le foyer :
« -Es-tu certain qu'elle le voit comme tel, la porteuse de Lumière ? Elle peut très bien t'avoir marqué, mis une empreinte quelconque à l'aide d'un pouvoir... Ou de la puce. »
En parlant de puce, voilà que sur l'entrée de Georgia, Alix donnait sa nuque en offrande à l'exploration bleutée de Yanis. Lorsqu'elle comprit que ce n'était pas une blague et que le maghrébin allait répondre à la demande, elle eut un mouvement brusque dans un bruit de bâche et posa sa main avec réflexe sur l'épaule de Yanis :
« -Whoooowho, ne... »
Cependant, le jeune homme réagit avant qu'elle n'ait eut besoin de le secouer vivement. Une perle de sueur coula dans son dos, tandis que les yeux gris la fixaient avec interrogation. Fermant les yeux et inspirant amplement, la main toujours sur l'épaule de Yanis, elle confirma :
« -Oui, faisons cela... Alix, je te conseille d'aller consulter Mina. »
Un scanner indolore, un coup de griffe ou un non poli de la part de Mina seraient toujours une meilleure idée qu'une incision près du bulbe. Pour avoir suivi des cours d'anatomie, l'artiste préférait les scalpels dans la glaise plutôt que dans les commandes nerveuses principales d'un organisme porcin.
Respirant plus tranquillement, la finnoise lâcha l'épaule amie et se tourna vers Georgia, les yeux grands écarquillés et clignant, comme si elle passait à autre chose.
« -Aha... Ne sois pas si pressée, pitié... »
Elle eut un sourire un peu contraint, et lui tendit la bâche, dépliant celle-ci de sur son épaule et veillant à ce qu'aucun cheveux ne suive le mouvement.
Le tout avait été autrefois une petite robe verte classieuse et simple. Passée dans les mains (non stylistes) de Viconia, elle avait gagné en paillettes éparses, en frange bolivienne ramenée par une camarade de fac et en ceinture cloutée (au prix de quelques entailles) en cuir de tapis de bar finnois.
Le tout avait été fait avec célérité, mais il évoquait la New-Yorkaise aux yeux de la rouquine. Un style indépendant, des couleurs vives qui lui allaient, et un ensemble... Pratique pour courir partout et se déshabiller rapidement. Gigi quoi.
Lui tendant la bâche de protection semi-transparente, elle eut un sourire malicieux et serra les doigts :
« - Nous avions un accord par contre, donnant-donnant. »
La finnoise aux yeux verdâtres ne lâcherait son ouvrage que sous paiement poétique en bonne et due forme.
« -Mais tu sais qui était ce « Mike » ? Ce qu'il faisait là ? Quel intérêt avait-il à te proposer une aide qui ne viendrait pas de lui. Etait-ce vraiment pour t'aider ou bien pour t'envoyer récupérer quelque chose à laquelle il n'aurait pas lui-même accès ?
Je trouve cela un peu gros de te dire que tu va être jugé sans ménagements et te suggérer une aide ensuite. Qui irait vaillamment au casse-pipe sans avoir testé l'alternative ? »
Elle posa un regard interrogatif sur l'assistance, et plus particulièrement sur Yanis afin de savoir si son raisonnement était logique ou non. Tel qu'elle commençait à l'appréhender, il ne se ferait pas prier pour infirmer ou non.
Quoiqu'il en soit, elle avait du mal avec l'idée que le coupable de tout cela se nomme « Gazon-le-maudit ». Elle avait fait face à tellement de surnoms tous plus improbables les uns que les autres que même si elle avait un doute légitime quant à la prononciation du nom, elle ne serait pas étonnée outre mesure qu'il soit vrai.
« -Qui ? Quelle copine ? »
Quoiqu'il en soit elle souffla à Alix alors que celui-ci s'enorgueillait de n'avoir rien signé et tandis qu'un couple étrange passait brièvement à travers le foyer :
« -Es-tu certain qu'elle le voit comme tel, la porteuse de Lumière ? Elle peut très bien t'avoir marqué, mis une empreinte quelconque à l'aide d'un pouvoir... Ou de la puce. »
En parlant de puce, voilà que sur l'entrée de Georgia, Alix donnait sa nuque en offrande à l'exploration bleutée de Yanis. Lorsqu'elle comprit que ce n'était pas une blague et que le maghrébin allait répondre à la demande, elle eut un mouvement brusque dans un bruit de bâche et posa sa main avec réflexe sur l'épaule de Yanis :
« -Whoooowho, ne... »
Cependant, le jeune homme réagit avant qu'elle n'ait eut besoin de le secouer vivement. Une perle de sueur coula dans son dos, tandis que les yeux gris la fixaient avec interrogation. Fermant les yeux et inspirant amplement, la main toujours sur l'épaule de Yanis, elle confirma :
« -Oui, faisons cela... Alix, je te conseille d'aller consulter Mina. »
Un scanner indolore, un coup de griffe ou un non poli de la part de Mina seraient toujours une meilleure idée qu'une incision près du bulbe. Pour avoir suivi des cours d'anatomie, l'artiste préférait les scalpels dans la glaise plutôt que dans les commandes nerveuses principales d'un organisme porcin.
Respirant plus tranquillement, la finnoise lâcha l'épaule amie et se tourna vers Georgia, les yeux grands écarquillés et clignant, comme si elle passait à autre chose.
« -Aha... Ne sois pas si pressée, pitié... »
Elle eut un sourire un peu contraint, et lui tendit la bâche, dépliant celle-ci de sur son épaule et veillant à ce qu'aucun cheveux ne suive le mouvement.
- Spoiler:
Le tout avait été autrefois une petite robe verte classieuse et simple. Passée dans les mains (non stylistes) de Viconia, elle avait gagné en paillettes éparses, en frange bolivienne ramenée par une camarade de fac et en ceinture cloutée (au prix de quelques entailles) en cuir de tapis de bar finnois.
Le tout avait été fait avec célérité, mais il évoquait la New-Yorkaise aux yeux de la rouquine. Un style indépendant, des couleurs vives qui lui allaient, et un ensemble... Pratique pour courir partout et se déshabiller rapidement. Gigi quoi.
Lui tendant la bâche de protection semi-transparente, elle eut un sourire malicieux et serra les doigts :
« - Nous avions un accord par contre, donnant-donnant. »
La finnoise aux yeux verdâtres ne lâcherait son ouvrage que sous paiement poétique en bonne et due forme.
- Kanata YunLeX
- Age : 33
Date d'inscription : 04/07/2009
Re: Drôle de nom pour une pièce
Dim 17 Jan 2010 - 2:19
(J'attendais Juan en fait. Désolé du retard dans ce cas. )
Alixtide semblait ravi de recevoir les quelques flatteries envoyées de gaieté de coeur par le Japonnais. Tant mieux ! Il pourrait toujours lui être utile. Il continua son récit après les questions de Miss Carotte et de Grille-Pain jusqu'à ce qu'arrive la belle Georgia. Kanata lui faisait la tête. Elle avait refusé les chocolats qu'il lui avait acheté avec l'argent durement gagné de l'institut. C'était impardonnable. Dieu seul savait ce qu'elle avait pu en foutre d'ailleurs, de ces chocolats.
Pourtant, il la dévora du regard pendant qu'elle était là. Il observa à peine Isabelle passer et eut un sourire presque attendrit alors qu'elle réagit comme une gamine vis à vis du sac plastique de Carotte. Losqu'un loup-garou entra dans le foyer, Kanata se figea en pensant très fort "Ho putain, ho putain, ho putain ! ". Restait à trouver une momie, on la foutrait avec la boxeuse gothique et on aurait son trio d'halloween !
Il regarda la bête partir puis les autres qui semblaient aussi calme qu'un pigeon sur une ligne haute tension, comme si rien ne venait de se passer. La discussion sur la puce dans le crâne d'Alix terminée, Viconia sortit une robe assez sympathique et la montra à la Tristoune d'un jour puis la lui tendit. "Elle est cool. Elle t'ira bien." tenta-t-il de dire pour faire bonne figure, même s'il le pensait de toute façon.
Le Yun resta curieux d'apprendre ce qui avait été promis à Carotte en échange de l'habit et rajouta "Manquerait qu'un pendentif avec une chaine fine dorée. ". Il essaya d'imaginer ensuite Tristounette dans sa jolie robe et eut un sourire niais. Elle serait superbe.
Alixtide semblait ravi de recevoir les quelques flatteries envoyées de gaieté de coeur par le Japonnais. Tant mieux ! Il pourrait toujours lui être utile. Il continua son récit après les questions de Miss Carotte et de Grille-Pain jusqu'à ce qu'arrive la belle Georgia. Kanata lui faisait la tête. Elle avait refusé les chocolats qu'il lui avait acheté avec l'argent durement gagné de l'institut. C'était impardonnable. Dieu seul savait ce qu'elle avait pu en foutre d'ailleurs, de ces chocolats.
Pourtant, il la dévora du regard pendant qu'elle était là. Il observa à peine Isabelle passer et eut un sourire presque attendrit alors qu'elle réagit comme une gamine vis à vis du sac plastique de Carotte. Losqu'un loup-garou entra dans le foyer, Kanata se figea en pensant très fort "Ho putain, ho putain, ho putain ! ". Restait à trouver une momie, on la foutrait avec la boxeuse gothique et on aurait son trio d'halloween !
Il regarda la bête partir puis les autres qui semblaient aussi calme qu'un pigeon sur une ligne haute tension, comme si rien ne venait de se passer. La discussion sur la puce dans le crâne d'Alix terminée, Viconia sortit une robe assez sympathique et la montra à la Tristoune d'un jour puis la lui tendit. "Elle est cool. Elle t'ira bien." tenta-t-il de dire pour faire bonne figure, même s'il le pensait de toute façon.
Le Yun resta curieux d'apprendre ce qui avait été promis à Carotte en échange de l'habit et rajouta "Manquerait qu'un pendentif avec une chaine fine dorée. ". Il essaya d'imaginer ensuite Tristounette dans sa jolie robe et eut un sourire niais. Elle serait superbe.
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: Drôle de nom pour une pièce
Lun 18 Jan 2010 - 3:05
Inciser Alix ? Mais... Georgia n'était pas d'accord ! Elle oublia un instant toutes les choses importantes. Comme la robe. Ou son joli poème qu'elle allait devoir déclamer dans l'instant. Pour...
Miauler comme une furie !
"Alixtide est mon MEILLEUR ami" lança-t-elle grognonne au décidément très miam Yanis. Elle jeta un œil attentif à l'algérien, le dévisageant des pieds à la tête. Il était miam. Barré. Miam. Et un peu désaxé. En plus ses propos qui fleuraient bon la logique froide témoignaient tout de même d'une sorte de repli vers un monde intérieur, bien meilleur que celui dans lequel ils vivaient toutes et tous. L'homme idéal. Et une parfaite illustration d'une éventuelle théorie du fer à cheval sentimental : les extrêmes se rejoignent.
Mais tant pis, il n'avait qu'à inciser le breton, elle avait plus urgent à faire car...
Il y avait la robe. Et le poème. Et sa mission amoureuse. Elle en trépignait presque sur place d'impatience.
Aussi, c'est d'une manière certes sincère mais un brin détachée qu'elle lança à Kanata :
"C'est gentil... Je vais voir ça tout de suite..."
Elle ne tiqua même pas sur la proposition d'adjoindre un pendentif à l'ensemble. Tout au plus, nota-t-elle mentalement qu'elle n'aurait qu'à battre des paupières devant le japonais pour que ce dernier aille le lui acheter... C'était cool d'être une mauvaise mauvaise fille sans conscience ni remord...
Georgia vira sans ménagement le pull de Ken pour se retrouver en tenue pour enfiler la robe, c'est à dire en sous vêtements et ballerines.
... mais Viconia ne voulait pas lâcher son bien. Tout du moins, pas avant qu'elle ne déclame son poème...
Instant de vérité. Elle allait remplir sa part du marché.
Inspiration, expiration.
"Ça s'appelle Rouge et..."
Elle baissa les yeux et fit un semblant de révérence à la finnoise, tout en lançant très très vite :
"J'espère que ça te plaira"
Georgia croisa tous ses doigts avant de commencer à prononcer les mots qu'elle avait écrit il y avait seulement quelques heures :
"Froide mais douce / Folle ô combien folle / Ta peau ma peau / De ta voix de tes yeux / Triste en dépit de l'espoir / L'espoir de poser mes lèvres / Et de me blottir au creux / De tes bras sur tes lèvres / Car l'amoureuse éperdue / Du sujet de son amour / Ne peux que se languir / Son paradis à la fois perdu et retrouvé"
Les mots sortaient maladroitement. Son pouls s'accélérait. Ses mains étaient moites, ses pieds poites, elle pourrait très simplement tomber au sol, très humblement, elle qui était folle et furieuse...
"Rouge tu es le sang / De ma vie, de mes soupirs / Ton terrible regard persan / Tigre de mes nuits / Me transperce de volupté / Juge impitoyable de mes gestes / Rouge je suis ta captive / Ta prisonnière aux yeux clairs / Et entre les battements de ton cœur / Le clignement de tes paupières / Le souvenir de mes soupirs / N'a d'égal que le bonheur / De croire, un instant encore / Qu'un jour, nous prendrons des trains qui partent"
C'était une Georgia au bord du gouffre, plus nue que jamais, qui faisait face à Viconia. Elle n'en menait pas large la New Yorkaise. Funambule acrobate de sa propre vie, la blonde sentait bien que le point de non retour était déjà atteint.
La blonde était maintenant à genoux, aux pieds de la finnoise. Ses bras tentant de serrer contre elle, les jambes de Viconia. Elle était ridicule. Lamentable. C'était la fin... de son poème, de ses illusions...
"Ne sois jamais le slogan de quelqu'un car tu es la poésie même"
Georgia ferma les yeux. Tremblant pour elle et cette diable d'épée suspendue au dessus de son cœur.
Miauler comme une furie !
"Alixtide est mon MEILLEUR ami" lança-t-elle grognonne au décidément très miam Yanis. Elle jeta un œil attentif à l'algérien, le dévisageant des pieds à la tête. Il était miam. Barré. Miam. Et un peu désaxé. En plus ses propos qui fleuraient bon la logique froide témoignaient tout de même d'une sorte de repli vers un monde intérieur, bien meilleur que celui dans lequel ils vivaient toutes et tous. L'homme idéal. Et une parfaite illustration d'une éventuelle théorie du fer à cheval sentimental : les extrêmes se rejoignent.
Mais tant pis, il n'avait qu'à inciser le breton, elle avait plus urgent à faire car...
Il y avait la robe. Et le poème. Et sa mission amoureuse. Elle en trépignait presque sur place d'impatience.
Aussi, c'est d'une manière certes sincère mais un brin détachée qu'elle lança à Kanata :
"C'est gentil... Je vais voir ça tout de suite..."
Elle ne tiqua même pas sur la proposition d'adjoindre un pendentif à l'ensemble. Tout au plus, nota-t-elle mentalement qu'elle n'aurait qu'à battre des paupières devant le japonais pour que ce dernier aille le lui acheter... C'était cool d'être une mauvaise mauvaise fille sans conscience ni remord...
Georgia vira sans ménagement le pull de Ken pour se retrouver en tenue pour enfiler la robe, c'est à dire en sous vêtements et ballerines.
... mais Viconia ne voulait pas lâcher son bien. Tout du moins, pas avant qu'elle ne déclame son poème...
Instant de vérité. Elle allait remplir sa part du marché.
Inspiration, expiration.
"Ça s'appelle Rouge et..."
Elle baissa les yeux et fit un semblant de révérence à la finnoise, tout en lançant très très vite :
"J'espère que ça te plaira"
Georgia croisa tous ses doigts avant de commencer à prononcer les mots qu'elle avait écrit il y avait seulement quelques heures :
"Froide mais douce / Folle ô combien folle / Ta peau ma peau / De ta voix de tes yeux / Triste en dépit de l'espoir / L'espoir de poser mes lèvres / Et de me blottir au creux / De tes bras sur tes lèvres / Car l'amoureuse éperdue / Du sujet de son amour / Ne peux que se languir / Son paradis à la fois perdu et retrouvé"
Les mots sortaient maladroitement. Son pouls s'accélérait. Ses mains étaient moites, ses pieds poites, elle pourrait très simplement tomber au sol, très humblement, elle qui était folle et furieuse...
"Rouge tu es le sang / De ma vie, de mes soupirs / Ton terrible regard persan / Tigre de mes nuits / Me transperce de volupté / Juge impitoyable de mes gestes / Rouge je suis ta captive / Ta prisonnière aux yeux clairs / Et entre les battements de ton cœur / Le clignement de tes paupières / Le souvenir de mes soupirs / N'a d'égal que le bonheur / De croire, un instant encore / Qu'un jour, nous prendrons des trains qui partent"
C'était une Georgia au bord du gouffre, plus nue que jamais, qui faisait face à Viconia. Elle n'en menait pas large la New Yorkaise. Funambule acrobate de sa propre vie, la blonde sentait bien que le point de non retour était déjà atteint.
La blonde était maintenant à genoux, aux pieds de la finnoise. Ses bras tentant de serrer contre elle, les jambes de Viconia. Elle était ridicule. Lamentable. C'était la fin... de son poème, de ses illusions...
"Ne sois jamais le slogan de quelqu'un car tu es la poésie même"
Georgia ferma les yeux. Tremblant pour elle et cette diable d'épée suspendue au dessus de son cœur.
- InvitéInvité
Re: Drôle de nom pour une pièce
Lun 18 Jan 2010 - 22:55
Alixtide fronça les sourcils en voyant Isabella lui tourner autour. Mais la jeune fille n'eut pas le temps de gouter son courroux, car elle s'en alla aussi vite qu'elle était venue. Puis ce fut l'arrivée de Georgia, qui n'en ratait pas une pour se faire remarquer. Avec Georgia on ne savait jamais si on allait se prendre un poing sur la figure ou un bisou forcé ou des caresses affectueuses. Le Breton soupira quand elle le mentionna comme son meilleur ami.
"Oui bon pas la peine de le crier sur les trottoirs non plus !"
Il avait d'autres soucis en tête, attendant avec angoisse le rapport de Yanis. Le Breton baissa la tête et ferma les yeux tandis que le semi-robot lui appuyait sur le crane. Il ne bougeait pas d'un pouce mais son cœur battait la chamade.
"Ah purin faites que je sois pas infesté de l'intérieur par de l'infromatique !"
Priait-il en désespoir de cause. Mais Viconia venait opportunément détourner son attention.
"Ah mais j'en sais purin rien mais peut-être que oui, il voulait la puce. Ou je crois qu'il voulait se sauver avec moi. Mais non il était triste le pauvre."
Elle avait tout de même inoculé le doute au Breton. Mike aurait-il pu être un traître ? Il s'exclama.
"Oui ! Tu as raison Cinova, Mike est un purin traître. Il peut bien vouloir... heu... Quelle copine ? Ben Armélie, la copine de Gason. Gason avait une purin lettre pour elle et au lieu d'utiliser la poste ou autre, il nous a fait aller nous en livraison. Pendant qu'il était sur Génosha avec les Oryx et autres."
Il paniqua quand elle évoqua les marquages de la Gardienne.
"Eh mais ce serait de la pure arnaque, purin ! Non je ne suis rien que je n'ai pas signé !"
Suant à grosses gouttes, il entendit bientôt qu'on voulait lui inciser la nuque, ce qui le saisit d'angoisse. L'Egyptien avait donc trouvé quelque chose ? Il se retourna, comme Yanis semblait ne plus rien faire. Il se frotta anxieusement le crane.
"Hé si t'as trouvé un truc pourquoi tu l'enlèves pas ??"
Il comprit qu'on lui suggérait de faire un scanner à tête chercheuse, grâce à l'intervention de la femme démone. Du coup Alixtide perdit complètement pied avec la réalité. Il n'entendit pas vraiment l'intervention de Kanata, ni les gesticulations verbales de Georgia. La seule chose importante c'était son salut, sa santé. Tout le reste passait largement à a poubelle, la robe avec. Même le pull de Ken, à sa portée, il ne le vit point.
Il s'isola un peu pendant la déclaration de sa meilleure amie et prit fébrilement contact avec Mina par communicateur.
"Salut ! J'ai purin besoin de ton scanner de crane pour une urgence ! J'ai peut-être un truc écletronique empalé dans ma tête ! Viens m'aider et ... heu je te donnerai de la pourriture ! J'arrive dans ta branche !! heu chambre !"
Et il s'enfuit, les pans de sa robe de chambre virevoltant derrière lui, dans le couloir.
Chambre de Mina
"Oui bon pas la peine de le crier sur les trottoirs non plus !"
Il avait d'autres soucis en tête, attendant avec angoisse le rapport de Yanis. Le Breton baissa la tête et ferma les yeux tandis que le semi-robot lui appuyait sur le crane. Il ne bougeait pas d'un pouce mais son cœur battait la chamade.
"Ah purin faites que je sois pas infesté de l'intérieur par de l'infromatique !"
Priait-il en désespoir de cause. Mais Viconia venait opportunément détourner son attention.
"Ah mais j'en sais purin rien mais peut-être que oui, il voulait la puce. Ou je crois qu'il voulait se sauver avec moi. Mais non il était triste le pauvre."
Elle avait tout de même inoculé le doute au Breton. Mike aurait-il pu être un traître ? Il s'exclama.
"Oui ! Tu as raison Cinova, Mike est un purin traître. Il peut bien vouloir... heu... Quelle copine ? Ben Armélie, la copine de Gason. Gason avait une purin lettre pour elle et au lieu d'utiliser la poste ou autre, il nous a fait aller nous en livraison. Pendant qu'il était sur Génosha avec les Oryx et autres."
Il paniqua quand elle évoqua les marquages de la Gardienne.
"Eh mais ce serait de la pure arnaque, purin ! Non je ne suis rien que je n'ai pas signé !"
Suant à grosses gouttes, il entendit bientôt qu'on voulait lui inciser la nuque, ce qui le saisit d'angoisse. L'Egyptien avait donc trouvé quelque chose ? Il se retourna, comme Yanis semblait ne plus rien faire. Il se frotta anxieusement le crane.
"Hé si t'as trouvé un truc pourquoi tu l'enlèves pas ??"
Il comprit qu'on lui suggérait de faire un scanner à tête chercheuse, grâce à l'intervention de la femme démone. Du coup Alixtide perdit complètement pied avec la réalité. Il n'entendit pas vraiment l'intervention de Kanata, ni les gesticulations verbales de Georgia. La seule chose importante c'était son salut, sa santé. Tout le reste passait largement à a poubelle, la robe avec. Même le pull de Ken, à sa portée, il ne le vit point.
Il s'isola un peu pendant la déclaration de sa meilleure amie et prit fébrilement contact avec Mina par communicateur.
"Salut ! J'ai purin besoin de ton scanner de crane pour une urgence ! J'ai peut-être un truc écletronique empalé dans ma tête ! Viens m'aider et ... heu je te donnerai de la pourriture ! J'arrive dans ta branche !! heu chambre !"
Et il s'enfuit, les pans de sa robe de chambre virevoltant derrière lui, dans le couloir.
Chambre de Mina
- InvitéInvité
Re: Drôle de nom pour une pièce
Mar 19 Jan 2010 - 21:08
La motion était approuvée : la vivisection d'Alixtide était donc retardée au moins jusqu'à la consultation de l'hybride Kovacs. Ce n'était pas plus mal. Inciser la nuque d'Alixtide ne posait aucun problème moral à l'Algérien, mais il ignorait si le sang du mutant avait des propriétés aussi peu communes que son odeur insoutenable. Encore un risque d'évité.
Yanis avait scruté le visage de Viconia, attendant sans émotion aucune sa conclusion, tout en notant la chaleur dégagée par sa main sur son épaule. Il s'aperçut que la chaleur ne venait pas précisément de la main de la jeune fille. C'était une sensation inhabituelle, nouvelle, il lui faudrait la décortiquer ultérieurement. C'était peut-être dû à un dysfonctionnement de son enveloppe charnelle. La Finnoise semblait elle aussi donner plus de crédit à Alixtide que la majorité des élèves de l'Institut. Yanis quant à lui, avait compris que pour peu qu'on se donnât la peine d'essayer de le comprendre, le Breton pouvait se révéler être une mine d'informations. Restait bien sûr à les confirmer. Peut-être était-il même envisageable de percer à jour le mystère de sa dyslexie, voire de le traduire. Ce serait probablement aussi intéressant qu'instructif. Il voyait ce mutant marginal sous un oeil quasi scientifique, comme une créature intrigante que seuls des instruments précis et affûtés permettraient de comprendre.
Le mutant quitta le foyer précipitamment. Nul doute qu'il reviendrait vers lui si Mina détectait une anomalie sous son épiderme. Le Maghrébin tourna lentement la tête vers Georgia, et l'examina tranquillement de ses yeux de miel. Il n'avait pas compris pourquoi la jeune fille avait éprouvé le besoin soudain de signifier oralement son amitié à Alixtide. D'ailleurs, à en juger par sa réaction, le Breton non plus. Le nano-mutant jeta un bref coup d'oeil à l'horloge du foyer.
"Ne t'inquiète pas pour ton MEILLEUR ami, l'heure du repas est passée pour Lilith aussi." répondit-il finalement avec le plus grand sérieux, reprenant les mots exacts de la New-Yorkaise. Il avait parlé l'Alixtide quelques minutes plus tôt, il allait devoir passer au Georgia, et prévoyait d'apprendre le Kitty très prochainement. En y réfléchissant bien, il était normal que la présence d'Alixtide et Mina dans la même pièce déchaîne les passions. La femme-rapace devait probablement sentir instinctivement la viande faisandée que constituait le mutant.
Viconia semblait avoir des marchés conclus avec de nombreux membres de l'Institut. Après l'épisode Nathan, voici que venait l'épisode Georgia. Stoïque, il observa le commerce de la Finnoise en croisant de nouveaux les bras sur sa poitrine. La négociation était un élément important de la vie en communauté, il y avait peut-être à apprendre des échanges des deux jeunes filles. Kanata s'essaya également au troc. L'Asiatique lui paraissait avoir le sens des priorités, ainsi qu'une bonne capacité d'adaptation (situation de référence : flatterie d'Alixtide Pitre, dit Gargoyle). Son principal atout semblait provenir de son bagout, et il en fit une démonstration habile pour tester, comme avec Juan auparavant, son interlocutrice. Troquer des flatteries comme une probable faveur sexuelle. Il avait sans nul doute remarqué la tenue, ou plutôt l'absence de tenue de la NeXus.
Lorsque Georgia lança le pull de Ken, Yanis le saisit habilement au vol d'un geste bref, cumulant précision et économie de mouvements. La situation était pour lui inédite, il ne comprenait pas réellement à quoi il assistait, ni où Georgia voulait en venir. Tout comme Alixtide, elle semblait avoir un penchant assez prononcé pour le spectacle et la mise en scène. Il avait détourné le regard plus tôt devant la tenue légère de la jeune fille, mais il fixait maintenant ses bras avides tendus en direction de Viconia. La protection rapprochée de la Finnoise avait supplanté la tradition. Son regard était aussi neutre qu'à l'accoutumée, il observait simplement la scène, légèrement en retrait sur le côté de sa camarade, prêt à réagir si sa partenaire montrait des signes de détresse.
Yanis avait scruté le visage de Viconia, attendant sans émotion aucune sa conclusion, tout en notant la chaleur dégagée par sa main sur son épaule. Il s'aperçut que la chaleur ne venait pas précisément de la main de la jeune fille. C'était une sensation inhabituelle, nouvelle, il lui faudrait la décortiquer ultérieurement. C'était peut-être dû à un dysfonctionnement de son enveloppe charnelle. La Finnoise semblait elle aussi donner plus de crédit à Alixtide que la majorité des élèves de l'Institut. Yanis quant à lui, avait compris que pour peu qu'on se donnât la peine d'essayer de le comprendre, le Breton pouvait se révéler être une mine d'informations. Restait bien sûr à les confirmer. Peut-être était-il même envisageable de percer à jour le mystère de sa dyslexie, voire de le traduire. Ce serait probablement aussi intéressant qu'instructif. Il voyait ce mutant marginal sous un oeil quasi scientifique, comme une créature intrigante que seuls des instruments précis et affûtés permettraient de comprendre.
Le mutant quitta le foyer précipitamment. Nul doute qu'il reviendrait vers lui si Mina détectait une anomalie sous son épiderme. Le Maghrébin tourna lentement la tête vers Georgia, et l'examina tranquillement de ses yeux de miel. Il n'avait pas compris pourquoi la jeune fille avait éprouvé le besoin soudain de signifier oralement son amitié à Alixtide. D'ailleurs, à en juger par sa réaction, le Breton non plus. Le nano-mutant jeta un bref coup d'oeil à l'horloge du foyer.
"Ne t'inquiète pas pour ton MEILLEUR ami, l'heure du repas est passée pour Lilith aussi." répondit-il finalement avec le plus grand sérieux, reprenant les mots exacts de la New-Yorkaise. Il avait parlé l'Alixtide quelques minutes plus tôt, il allait devoir passer au Georgia, et prévoyait d'apprendre le Kitty très prochainement. En y réfléchissant bien, il était normal que la présence d'Alixtide et Mina dans la même pièce déchaîne les passions. La femme-rapace devait probablement sentir instinctivement la viande faisandée que constituait le mutant.
Viconia semblait avoir des marchés conclus avec de nombreux membres de l'Institut. Après l'épisode Nathan, voici que venait l'épisode Georgia. Stoïque, il observa le commerce de la Finnoise en croisant de nouveaux les bras sur sa poitrine. La négociation était un élément important de la vie en communauté, il y avait peut-être à apprendre des échanges des deux jeunes filles. Kanata s'essaya également au troc. L'Asiatique lui paraissait avoir le sens des priorités, ainsi qu'une bonne capacité d'adaptation (situation de référence : flatterie d'Alixtide Pitre, dit Gargoyle). Son principal atout semblait provenir de son bagout, et il en fit une démonstration habile pour tester, comme avec Juan auparavant, son interlocutrice. Troquer des flatteries comme une probable faveur sexuelle. Il avait sans nul doute remarqué la tenue, ou plutôt l'absence de tenue de la NeXus.
Lorsque Georgia lança le pull de Ken, Yanis le saisit habilement au vol d'un geste bref, cumulant précision et économie de mouvements. La situation était pour lui inédite, il ne comprenait pas réellement à quoi il assistait, ni où Georgia voulait en venir. Tout comme Alixtide, elle semblait avoir un penchant assez prononcé pour le spectacle et la mise en scène. Il avait détourné le regard plus tôt devant la tenue légère de la jeune fille, mais il fixait maintenant ses bras avides tendus en direction de Viconia. La protection rapprochée de la Finnoise avait supplanté la tradition. Son regard était aussi neutre qu'à l'accoutumée, il observait simplement la scène, légèrement en retrait sur le côté de sa camarade, prêt à réagir si sa partenaire montrait des signes de détresse.
- InvitéInvité
Re: Drôle de nom pour une pièce
Mer 20 Jan 2010 - 17:07
Lorsque Georgia attrapa à demi-main la robe, Viconia entreprit de la lâcher en voyant que la mitalienne avait bien intégré leur deal. Tout venait à point à qui savait attendre... Ou même à brûle-pourpoint.
En effet, Georgia n'envisagea même pas d'essayer la fameuse création qui lui avait coûté trois doigts.
« - Mais attends avant de démarrer, mets donc ton costu... »
Cependant, d'un coup, sa coéquipière, tout à son inspiration, s'enflamma.
Viconia, qui avait fait un pas en avant pour l'aider à passer la robe, recula, surprise. Dans son mouvement brusque son mollet heurta le tibia de Yanis derrière elle et elle tomba donc de manière plus ou moins instable... Sur les genoux de l'Algérien.
Elle n'eut pas vraiment le temps d'intégrer sa nouvelle situation spatiale car en face, Georgia débitait déjà sa tirade avec passion.
La finnoise tenta de la rattraper et de s'accrocher, yeux grands ouverts et bouche-bée, essayant d'être ouverte à chaque mot afin de donner son avis ultérieurement.
Cette démonstration de la part de la New-Yorkaise la conforta dans sa précédente idée : elle avait de réels talents de comédienne. Elle réussissait à s'investir avec passion dans sa tirade et à dévoiler des sentiments personnels à ses amis... Et ce à moitié nue au milieu du foyer. Si en avait la capacité, Viconia lui aurait attribué un Oscar. A défaut, elle lui avait offert un costume de scène... Même si elle doutait de l'utilité de ce dernier accessoire.
Dommage que tout à sa paranoïa, éventuellement justifiée, Alix ait quitté la pièce sans demander son reste.
Essayant d'oublier ces pensées parasites, Viconia se focalisa sur le contenu de la prose de Georgia. C'était plein de passion franche et de bonne volonté.
Pas de ces poèmes douteux et sentant le hareng que l'on vous servait devant une cochonnaille dans les restaurants de la contre-allée parallèle à l'Institut des Arts d'Helsinski. Plutôt une composition savoureuse à écouter tout en dégustant un cheese-cake (Viconia se serait tuée pour un cheese-cake) dans le salon de thé Arsmeden.
En résumé Gigi était amoureuse d'une jeune fille aux yeux clairs et à la peau rouge qui était par ailleurs complètement timbrée.
S'il y avait beaucoup de monde à l'institut, Viconia ne voyait qu'une version féminine de Vadim pouvant correspondre. Donc a priori, la dulcinée ne se trouvait dans les murs de l'Institut. Dommage, Viconia était un rien curieuse.
Exténuée et ravagée, Georgia était maintenant prostrée sur le sol à deux doigts des genoux de la finnoise, sa tirade terminée.
Il y eut une minute de silence, puis la rouquine lança un regard interrogateur à Yanis, comme pour lui demander son opinion... Yanis qui se trouvait juste derrière elle.
Sursautant, elle se remit sur ses pieds avec un sourire d'excuse, puis se mit à croupis devant son amie.
Tendant les mains pour l'aider à se relever, elle murmura des paroles sur un ton réconfortant.
« -Là là, tout va bien... »
Elle tenta ensuite de l'aider à passer sa robe avec douceur afin de lui donner le temps de se reprendre.
Une fois qu'elle ferait à nouveau face à son visage, elle lui confierait très simplement :
« -Si tu peux le lui redire avec cette sincérité, Georgia, il n'y aura pas de problème. Ton poème est très joli et plein d'amour. Je me sens même un peu gênée pour nous d'avoir eut l'exclusivité alors que la principale concernée n'est pas encore au courant. »
Elle eut un temps d'hésitation où elle sembla réfléchir, puis elle ajouta, un peu confuse :
« -J'avoue que je trouve la dernière phrase un peu floue, ayant du mal à imaginer que l'on puisse être « le slogan de quelqu'un »... Mais être la poésie même est une jolie conclusion. »
Sur ces mots, elle envoya un regard fier à Kanata, semblant dire « elle est pas douée mon amie ? ».
Puis elle attrapa la bâche qu'elle entreprit de replier, tout en disant à Georgia avec un sourire :
« -Il ne me reste plus qu'à te souhaiter bonne chance, mon amie !
Je suis contente que tu m'aies permis de participer via la robe... J'espère que tu viendras me dire si le message est bien passé ou non ! »
Finissant de replier la bâche, la jeune fille resta pensive un moment.
Jusqu'ici, elle n'avait encore jamais eut de déclaration d'amour de sa vie.
Certes, elle avait eut des... Comment les qualifier... Aventures. Mais pour elle cela avait été dissocié de tout investissement personnel et émotionnel. Elle ne vibrait que pour l'art. Qu'à travers l'Art.
En un sens, penser qu'un jour quelqu'un pourrait avoir le courage de Georgia et viendrait d'un coup lui balancer ce genre de chose en pleine face lui faisait froid dans le dos. Que répondre à cela ? Comment ne pas blesser l'autre ?
Pour lors, la jeune fille n'imaginait même pas qu'un sentiment similaire puisse l'agiter. Elle était simplement effrayée du pouvoir que cela semblait avoir sur les gens.
En effet, que répondrait Gigi si elle se faisait jeter après cette déclaration passionnée ? Ca la ravagerait, sans nul doute.
Ciel, après Génosha et comme elle l'avait si bien jeté précédemment à la face de Nathan, elle en avait assez des gens ravagés. Les amis, c'était appréciable dans les joies et les partages aventureux. Mais lorsqu'ils exigeaient sans s'en rendre compte l'autre côté de la médaille, Viconia fatiguait vite... Et ce même si elle n'avait encore jamais refusé un de ces sprints...
Non, elle faisait confiance à la mitalienne pour avoir un minimum d'esprit critique, elle se déclarerait très certainement à quelqu'un chez qui elle avait sentit une éventuelle possibilité.
En effet, Georgia n'envisagea même pas d'essayer la fameuse création qui lui avait coûté trois doigts.
« - Mais attends avant de démarrer, mets donc ton costu... »
Cependant, d'un coup, sa coéquipière, tout à son inspiration, s'enflamma.
Viconia, qui avait fait un pas en avant pour l'aider à passer la robe, recula, surprise. Dans son mouvement brusque son mollet heurta le tibia de Yanis derrière elle et elle tomba donc de manière plus ou moins instable... Sur les genoux de l'Algérien.
Elle n'eut pas vraiment le temps d'intégrer sa nouvelle situation spatiale car en face, Georgia débitait déjà sa tirade avec passion.
La finnoise tenta de la rattraper et de s'accrocher, yeux grands ouverts et bouche-bée, essayant d'être ouverte à chaque mot afin de donner son avis ultérieurement.
Cette démonstration de la part de la New-Yorkaise la conforta dans sa précédente idée : elle avait de réels talents de comédienne. Elle réussissait à s'investir avec passion dans sa tirade et à dévoiler des sentiments personnels à ses amis... Et ce à moitié nue au milieu du foyer. Si en avait la capacité, Viconia lui aurait attribué un Oscar. A défaut, elle lui avait offert un costume de scène... Même si elle doutait de l'utilité de ce dernier accessoire.
Dommage que tout à sa paranoïa, éventuellement justifiée, Alix ait quitté la pièce sans demander son reste.
Essayant d'oublier ces pensées parasites, Viconia se focalisa sur le contenu de la prose de Georgia. C'était plein de passion franche et de bonne volonté.
Pas de ces poèmes douteux et sentant le hareng que l'on vous servait devant une cochonnaille dans les restaurants de la contre-allée parallèle à l'Institut des Arts d'Helsinski. Plutôt une composition savoureuse à écouter tout en dégustant un cheese-cake (Viconia se serait tuée pour un cheese-cake) dans le salon de thé Arsmeden.
En résumé Gigi était amoureuse d'une jeune fille aux yeux clairs et à la peau rouge qui était par ailleurs complètement timbrée.
S'il y avait beaucoup de monde à l'institut, Viconia ne voyait qu'une version féminine de Vadim pouvant correspondre. Donc a priori, la dulcinée ne se trouvait dans les murs de l'Institut. Dommage, Viconia était un rien curieuse.
Exténuée et ravagée, Georgia était maintenant prostrée sur le sol à deux doigts des genoux de la finnoise, sa tirade terminée.
Il y eut une minute de silence, puis la rouquine lança un regard interrogateur à Yanis, comme pour lui demander son opinion... Yanis qui se trouvait juste derrière elle.
Sursautant, elle se remit sur ses pieds avec un sourire d'excuse, puis se mit à croupis devant son amie.
Tendant les mains pour l'aider à se relever, elle murmura des paroles sur un ton réconfortant.
« -Là là, tout va bien... »
Elle tenta ensuite de l'aider à passer sa robe avec douceur afin de lui donner le temps de se reprendre.
Une fois qu'elle ferait à nouveau face à son visage, elle lui confierait très simplement :
« -Si tu peux le lui redire avec cette sincérité, Georgia, il n'y aura pas de problème. Ton poème est très joli et plein d'amour. Je me sens même un peu gênée pour nous d'avoir eut l'exclusivité alors que la principale concernée n'est pas encore au courant. »
Elle eut un temps d'hésitation où elle sembla réfléchir, puis elle ajouta, un peu confuse :
« -J'avoue que je trouve la dernière phrase un peu floue, ayant du mal à imaginer que l'on puisse être « le slogan de quelqu'un »... Mais être la poésie même est une jolie conclusion. »
Sur ces mots, elle envoya un regard fier à Kanata, semblant dire « elle est pas douée mon amie ? ».
Puis elle attrapa la bâche qu'elle entreprit de replier, tout en disant à Georgia avec un sourire :
« -Il ne me reste plus qu'à te souhaiter bonne chance, mon amie !
Je suis contente que tu m'aies permis de participer via la robe... J'espère que tu viendras me dire si le message est bien passé ou non ! »
Finissant de replier la bâche, la jeune fille resta pensive un moment.
Jusqu'ici, elle n'avait encore jamais eut de déclaration d'amour de sa vie.
Certes, elle avait eut des... Comment les qualifier... Aventures. Mais pour elle cela avait été dissocié de tout investissement personnel et émotionnel. Elle ne vibrait que pour l'art. Qu'à travers l'Art.
En un sens, penser qu'un jour quelqu'un pourrait avoir le courage de Georgia et viendrait d'un coup lui balancer ce genre de chose en pleine face lui faisait froid dans le dos. Que répondre à cela ? Comment ne pas blesser l'autre ?
Pour lors, la jeune fille n'imaginait même pas qu'un sentiment similaire puisse l'agiter. Elle était simplement effrayée du pouvoir que cela semblait avoir sur les gens.
En effet, que répondrait Gigi si elle se faisait jeter après cette déclaration passionnée ? Ca la ravagerait, sans nul doute.
Ciel, après Génosha et comme elle l'avait si bien jeté précédemment à la face de Nathan, elle en avait assez des gens ravagés. Les amis, c'était appréciable dans les joies et les partages aventureux. Mais lorsqu'ils exigeaient sans s'en rendre compte l'autre côté de la médaille, Viconia fatiguait vite... Et ce même si elle n'avait encore jamais refusé un de ces sprints...
Non, elle faisait confiance à la mitalienne pour avoir un minimum d'esprit critique, elle se déclarerait très certainement à quelqu'un chez qui elle avait sentit une éventuelle possibilité.
- Kanata YunLeX
- Age : 33
Date d'inscription : 04/07/2009
Re: Drôle de nom pour une pièce
Jeu 21 Jan 2010 - 2:24
C'est avec un oeil plus gros que l'autre mais un intérêt non dissimulé que l'asiatique suivit le retirage de pull sous lequel elle ne portait quasiment rien... Quelle coquine cette Gerogia ! Pas à dire, le Yun l'aimait bien sans la connaitre même s'il lui tirait la tronche autant que ça ne se voyait pas à cause des choco.
Carotte se retrouvait sur les cuisses de Grille-Pain et Tristoune récitait un poème sans raison apparente alors que l'Odorant disparaissait. Joli poème, soit dit-en passant. Ce n'était pas le genre de trucs qu'un garçon avouait faire généralement et Kanata se garda bien de le commenter afin de n'éveiller aucun doute quant au fait qu'il en faisait parfois. Déjà avait il fait l'erreur au centre commercial de conseiller une fille sur des fringues... De quoi détruire une réputation entrain d'être bâtie !
Le fait qu'elle soit en sous vêtements pour le déclamer laissa pourtant un arrière goût un peu space à l'ensemble. Une façon relativement originale de faire une déclaration à la personne en face d'elle qui était... qui était... Viconia ?!
Incrédule, le Japonnais passa son regard de l'une prostrée au sol en tenue légère et très appétissante, à l'autre assise sur Grille-Pain. Elles étaient lesbiennes ? C'était quoi ce gâchis, là ? D'ailleurs Viconia n'hésita pas à envoyer un regard fier à l'asiatique ce qui ne laissa aucun doute sur la cible du poème, genre de dire " Ouai, moi on m'aime, et pas toi !". " Putain mais... c'était pour Carotte la déclaration là où j'ai rien capté ?". Carotte. Oups. Il avait prononcé le surnom spécial qu'il ne prononçait que dans son esprit. Mais la phrase était sortie spontanément. Trop spontanément. " J'le crois pas. ". Il devait paraitre à moitié horrifié.
Quoiqu'avec un peu de chance, elle s'intéressait aux deux sexes. C'était bien son cas. Chevalier des plaisirs en tout genre. Pour le coup, le multiplicateur de Love Points était fortement indéterminé. Ca s'approchait du Random complet là. Envers lui en tout cas, ça frôlait le néant à coup sûr et ça, c'était pas bon. Il était dépité. Simplement dépité. Il resta figé là et il eut raison car Carotte sembla réagir d'une façon qui laissait comprendre que la déclaration ne lui était pas destinée.
Rassuré ! Il observa donc la suite de la scène, curieux de voir une confirmation quelque part car le Yun doutait encore un peu de sa compréhension global du machin en court. Certains bouts du poème laissaient penser que la cible était Viconia, tout comme le fait que Tristoune le lui lance à la figure en petite tenue, mais le fait que Carotte ne réagisse pas et lui ait fait une robe pour l'occasion tendait à faire comprendre l'inverse... Ecole de dingues !
Carotte se retrouvait sur les cuisses de Grille-Pain et Tristoune récitait un poème sans raison apparente alors que l'Odorant disparaissait. Joli poème, soit dit-en passant. Ce n'était pas le genre de trucs qu'un garçon avouait faire généralement et Kanata se garda bien de le commenter afin de n'éveiller aucun doute quant au fait qu'il en faisait parfois. Déjà avait il fait l'erreur au centre commercial de conseiller une fille sur des fringues... De quoi détruire une réputation entrain d'être bâtie !
Le fait qu'elle soit en sous vêtements pour le déclamer laissa pourtant un arrière goût un peu space à l'ensemble. Une façon relativement originale de faire une déclaration à la personne en face d'elle qui était... qui était... Viconia ?!
Incrédule, le Japonnais passa son regard de l'une prostrée au sol en tenue légère et très appétissante, à l'autre assise sur Grille-Pain. Elles étaient lesbiennes ? C'était quoi ce gâchis, là ? D'ailleurs Viconia n'hésita pas à envoyer un regard fier à l'asiatique ce qui ne laissa aucun doute sur la cible du poème, genre de dire " Ouai, moi on m'aime, et pas toi !". " Putain mais... c'était pour Carotte la déclaration là où j'ai rien capté ?". Carotte. Oups. Il avait prononcé le surnom spécial qu'il ne prononçait que dans son esprit. Mais la phrase était sortie spontanément. Trop spontanément. " J'le crois pas. ". Il devait paraitre à moitié horrifié.
Quoiqu'avec un peu de chance, elle s'intéressait aux deux sexes. C'était bien son cas. Chevalier des plaisirs en tout genre. Pour le coup, le multiplicateur de Love Points était fortement indéterminé. Ca s'approchait du Random complet là. Envers lui en tout cas, ça frôlait le néant à coup sûr et ça, c'était pas bon. Il était dépité. Simplement dépité. Il resta figé là et il eut raison car Carotte sembla réagir d'une façon qui laissait comprendre que la déclaration ne lui était pas destinée.
Rassuré ! Il observa donc la suite de la scène, curieux de voir une confirmation quelque part car le Yun doutait encore un peu de sa compréhension global du machin en court. Certains bouts du poème laissaient penser que la cible était Viconia, tout comme le fait que Tristoune le lui lance à la figure en petite tenue, mais le fait que Carotte ne réagisse pas et lui ait fait une robe pour l'occasion tendait à faire comprendre l'inverse... Ecole de dingues !
- Georgia BeccariaX-Rays
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Re: Drôle de nom pour une pièce
Jeu 21 Jan 2010 - 3:10
C'était pire que prévu. Bien pire. Georgia se trouvait en Enfer. Condamnée à la damnation éternelle. Elle...
... aurait voulu être foudroyée sur place et ne plus jamais avoir à prononcer une parole de plus. Elle fit vœu de silence, ça irait bien avec la chasteté...
"Ouais, ça craint que la principale concernée soit pas au courant" lâcha la blonde qui, finalement, avait décidé de ne plus être silencieuse.
Et c'était vrai : ça craignait vraiment. Ça craignait vraiment de passer de longues heures à ciseler un poème pour que la principale intéressée NE SE RENDE MÊME PAS COMPTE que le texte s'adressait à elle !
Ou alors, c'était peut-être même pire que tout : Viconia se servait de ce prétexte bidon pour ne pas avoir à répondre. Ou elle n'y croyait pas.
Quoi qu'il en fut, le futur où Georgia parcourait le globe terrestre pour graver GB + VS sur tous les malheureux arbres qu'elle croiserait faisait de plus en plus partie des possibles improbables. Elle allait déprimer. La vie était affreuse.
Elle se laissa néanmoins faire par la rouquine. Histoire de mettre la robe. Et de profiter de sa présence. Après tout, si elle n'avait pas gagné l'amour de sa vie, au moins gardait-elle une précieuse amie. Et c'était déjà énorme...
"Elle me va super bien" commenta-t-elle, un brin effondrée, entre deux sanglots. Elle ajouta (trop) rapidement :
"Excuse-moi, la robe est tellement jolie que ça me fait pleurer de joie"
Et sourire lui faisait toujours aussi mal aux lèvres...
"Pis le coup du slogan ça signifie juste... Aussi fort que je t'aime et quel que soit la façon dont je t'idéalise, tu es belle au-delà de ce que je pense de toi. Et peu importe que tu m'aimes ou pas, ça ne change rien pour moi" expliqua-t-elle d'une petite voix vraiment triste.
Même cette dernière phrase, Viconia pourrait l'interpréter à son bénéfice : à savoir ne pas avoir de Georgia dans les pattes et continuer à mener paisiblement son existence...
(Mal)Heureusement le Yun vint mettre ses gros patards dans le plat : le point de non retour était réellement franchi là. Il n'y avait aucune chance que la rousse ne capte pas qu'elle était Carotte. Ou Rouge. Ou la future copine de Georgia. Ou pas. Et elle poserait la question... Et Georgia serait confrontée à un choix. Et... C'était vertigineux. Trop de possibles et pas assez de Cassandre dans la pièce. Tant pis. Elle ne ferait pas appel à une amie et encore moins au public.
"Mais bien sur que c'était pour Viconia cette déclaration !" brailla la blonde en pleine confusion mentale. "Et les gens ont des prénoms. VI-CO-NIA. Pas CA-ROTTE. C'est comme toi. Je t'appelle Kanata. Parce que c'est ton prénom. Et pas autrement. Et..."
Elle se cacha le visage. Georgia ressentait la honte. De se donner en spectacle encore et encore. De reprocher au jeune homme de donner des surnoms, elle qui en avait filé plus que quiconque... Elle...
"Pardonne-moi, Kanata... Je voulais pas m'énerver..."
La blonde pivota la tête en direction de la rousse et de Yanis. Pour le second, elle dit :
"Tu dois me prendre pour une furie. Je parle tout le temps et je suis pas très logique. En plus, je suis pas fidèle - du moins j'ai du mal - et je garde mes chaussettes pour dormir. Je suis pas féminine et mes pensées sont toujours confuses. Comme si ce que je voulais dire était toujours l'exact opposé de ce que je disais. Même mes déclarations d'amour sont foireuses vu que les principales intéressées ne les comprennent pas. Sans compter du fait que j'ai pas de seins, que j'ai aucune classe, ni argent, ni conversation, ni..."
Elle regarda fixement la rousse. Georgia était décidée. Résolue. Seconde tentative.
"Mais en dépit de tout ça et de bien plus encore, je pensai chacun des mots du poème. Et, il était bien pour toi, oui"
... aurait voulu être foudroyée sur place et ne plus jamais avoir à prononcer une parole de plus. Elle fit vœu de silence, ça irait bien avec la chasteté...
"Ouais, ça craint que la principale concernée soit pas au courant" lâcha la blonde qui, finalement, avait décidé de ne plus être silencieuse.
Et c'était vrai : ça craignait vraiment. Ça craignait vraiment de passer de longues heures à ciseler un poème pour que la principale intéressée NE SE RENDE MÊME PAS COMPTE que le texte s'adressait à elle !
Ou alors, c'était peut-être même pire que tout : Viconia se servait de ce prétexte bidon pour ne pas avoir à répondre. Ou elle n'y croyait pas.
Quoi qu'il en fut, le futur où Georgia parcourait le globe terrestre pour graver GB + VS sur tous les malheureux arbres qu'elle croiserait faisait de plus en plus partie des possibles improbables. Elle allait déprimer. La vie était affreuse.
Elle se laissa néanmoins faire par la rouquine. Histoire de mettre la robe. Et de profiter de sa présence. Après tout, si elle n'avait pas gagné l'amour de sa vie, au moins gardait-elle une précieuse amie. Et c'était déjà énorme...
"Elle me va super bien" commenta-t-elle, un brin effondrée, entre deux sanglots. Elle ajouta (trop) rapidement :
"Excuse-moi, la robe est tellement jolie que ça me fait pleurer de joie"
Et sourire lui faisait toujours aussi mal aux lèvres...
"Pis le coup du slogan ça signifie juste... Aussi fort que je t'aime et quel que soit la façon dont je t'idéalise, tu es belle au-delà de ce que je pense de toi. Et peu importe que tu m'aimes ou pas, ça ne change rien pour moi" expliqua-t-elle d'une petite voix vraiment triste.
Même cette dernière phrase, Viconia pourrait l'interpréter à son bénéfice : à savoir ne pas avoir de Georgia dans les pattes et continuer à mener paisiblement son existence...
(Mal)Heureusement le Yun vint mettre ses gros patards dans le plat : le point de non retour était réellement franchi là. Il n'y avait aucune chance que la rousse ne capte pas qu'elle était Carotte. Ou Rouge. Ou la future copine de Georgia. Ou pas. Et elle poserait la question... Et Georgia serait confrontée à un choix. Et... C'était vertigineux. Trop de possibles et pas assez de Cassandre dans la pièce. Tant pis. Elle ne ferait pas appel à une amie et encore moins au public.
"Mais bien sur que c'était pour Viconia cette déclaration !" brailla la blonde en pleine confusion mentale. "Et les gens ont des prénoms. VI-CO-NIA. Pas CA-ROTTE. C'est comme toi. Je t'appelle Kanata. Parce que c'est ton prénom. Et pas autrement. Et..."
Elle se cacha le visage. Georgia ressentait la honte. De se donner en spectacle encore et encore. De reprocher au jeune homme de donner des surnoms, elle qui en avait filé plus que quiconque... Elle...
"Pardonne-moi, Kanata... Je voulais pas m'énerver..."
La blonde pivota la tête en direction de la rousse et de Yanis. Pour le second, elle dit :
"Tu dois me prendre pour une furie. Je parle tout le temps et je suis pas très logique. En plus, je suis pas fidèle - du moins j'ai du mal - et je garde mes chaussettes pour dormir. Je suis pas féminine et mes pensées sont toujours confuses. Comme si ce que je voulais dire était toujours l'exact opposé de ce que je disais. Même mes déclarations d'amour sont foireuses vu que les principales intéressées ne les comprennent pas. Sans compter du fait que j'ai pas de seins, que j'ai aucune classe, ni argent, ni conversation, ni..."
Elle regarda fixement la rousse. Georgia était décidée. Résolue. Seconde tentative.
"Mais en dépit de tout ça et de bien plus encore, je pensai chacun des mots du poème. Et, il était bien pour toi, oui"
- InvitéInvité
Re: Drôle de nom pour une pièce
Jeu 21 Jan 2010 - 4:14
C'était sans doute la théorie des dominos : lorsque Viconia s'affala contre lui, Yanis bascula en arrière, victime de l'impulsion à contre courant. Une chance pour les deux mutants que l'Algérien soit retombé en position assise sur la chaise qu'il avait occupée quelques minutes plus tôt auprès de Keyah. Ce fut donc le corps froid et fin du cyber-mutant qui amortit leur chute à tous deux. Instinctivement, il avait posé sa main droite à plat sur la table de l'ordinateur pour se stabiliser, tandis que la gauche avait lâché le pull de Ken pour venir encercler le buste de Viconia, afin de l'empêcher de poursuivre sa course malencontreuse. Il avait bien fait de rester vigilant, même une chute bénigne pouvait conduire à une fracture pour peu que l'on tombât mal, et Spine n'était pas là pour jouer l'infirmière.
La scène de déshabillage public et sa propre collision charnelle avec la Finnoise, l'effleurement de leurs plans, étaient surréalistes. Il nageait dans une sorte de flou, ne contrôlant que peu de choses, et ce depuis le départ de la rassurante Malienne. Les choses étaient simples avec Keyah. Le parfum âcre des produits qu'utilisait généralement Viconia lui emplit les narines. Il avait appris à reconnaître cette odeur chimique durant leurs séances de travaux pratiques.
Considérant leur soudaine promiscuité, Yanis rabattit finalement son bras gauche pour permettre à la jeune fille de se redresser. Il avait déjà vu certains élèves de l'Institut se tenir ainsi. Le contact physique était omniprésent chez ces couples. L'Algérien interprétait la scène comme une conséquence d'hormones en pleine ébullition. D'abord Kanata qui tentait un rapprochement, puis Georgia... Et dans tout cela, c'était lui qui avait servi de trône à la Finnoise. Lui-même ne savait pas ce qu'il était censé faire, aussi resta-t-il assis sans bouger, stable, tout en réalisant que la proximité d'un corps contre le sien le réchauffait. Réciproquement, le sien devait probablement rafraîchir les idées de sa partenaire, qui bondit de nouveau sur ses pieds. La chaleur s'estompa, comme happée par l'air que Viconia brassa en se levant. Cherchant dans sa mémoire le mot exact, il finit par mettre le doigt sur ce que cela lui évoquait : absence.
La remarque de Kanata attira son attention sur la suite des événements.
"Qui c'est Carotte, c'est un nom de code ?" demanda-t-il, toujours aussi neutre, passant en revue les noms de code stockés dans ses cellules mémorielles. Finalement, Georgia consentit à revêtir l'objet de sa commande et à éclaircir la situation. Les élèves de l'Institut était décidément bien émotifs. Tout autour de lui semblait résonner des sentiments qui lui faisaient défaut. Il était comme un étranger parmi ces jeunes. Sans qu'il sache pourquoi Georgia se justifia à lui, alors qu'ils se connaissaient à peine. Yanis éplucha tranquillement le flot d'informations offert sans le moindre effort sur la New-Yorkaise. Il nota une contradiction dans l'énoncé (conflit détecté, référence : "je parle tout le temps" et "ni conversation"), mais qui venait confirmer l'illogisme qu'elle revendiquait ("je suis pas très logique" validé). L'ensemble était une série de critères subjectifs sur lesquels il ne pouvait donc se prononcer. Un point lui semblait objectivement erroné malgré tout.
"Tes caractères sexuels secondaires semblent tout à fait fonctionnels." répondit-il d'un ton égal. Après tout, ils en avaient eu un aperçu probant. La mutante avait l'air d'une femelle saine et apte à se reproduire sans aucun problème. Il haussa ensuite les épaules, toujours assis.
"Je ne prends personne pour quoi que ce soit." ajouta-t-il. Ce genre de jugement étaient bons pour les élèves qui se fichaient ouvertement de lui.
La scène de déshabillage public et sa propre collision charnelle avec la Finnoise, l'effleurement de leurs plans, étaient surréalistes. Il nageait dans une sorte de flou, ne contrôlant que peu de choses, et ce depuis le départ de la rassurante Malienne. Les choses étaient simples avec Keyah. Le parfum âcre des produits qu'utilisait généralement Viconia lui emplit les narines. Il avait appris à reconnaître cette odeur chimique durant leurs séances de travaux pratiques.
Considérant leur soudaine promiscuité, Yanis rabattit finalement son bras gauche pour permettre à la jeune fille de se redresser. Il avait déjà vu certains élèves de l'Institut se tenir ainsi. Le contact physique était omniprésent chez ces couples. L'Algérien interprétait la scène comme une conséquence d'hormones en pleine ébullition. D'abord Kanata qui tentait un rapprochement, puis Georgia... Et dans tout cela, c'était lui qui avait servi de trône à la Finnoise. Lui-même ne savait pas ce qu'il était censé faire, aussi resta-t-il assis sans bouger, stable, tout en réalisant que la proximité d'un corps contre le sien le réchauffait. Réciproquement, le sien devait probablement rafraîchir les idées de sa partenaire, qui bondit de nouveau sur ses pieds. La chaleur s'estompa, comme happée par l'air que Viconia brassa en se levant. Cherchant dans sa mémoire le mot exact, il finit par mettre le doigt sur ce que cela lui évoquait : absence.
La remarque de Kanata attira son attention sur la suite des événements.
"Qui c'est Carotte, c'est un nom de code ?" demanda-t-il, toujours aussi neutre, passant en revue les noms de code stockés dans ses cellules mémorielles. Finalement, Georgia consentit à revêtir l'objet de sa commande et à éclaircir la situation. Les élèves de l'Institut était décidément bien émotifs. Tout autour de lui semblait résonner des sentiments qui lui faisaient défaut. Il était comme un étranger parmi ces jeunes. Sans qu'il sache pourquoi Georgia se justifia à lui, alors qu'ils se connaissaient à peine. Yanis éplucha tranquillement le flot d'informations offert sans le moindre effort sur la New-Yorkaise. Il nota une contradiction dans l'énoncé (conflit détecté, référence : "je parle tout le temps" et "ni conversation"), mais qui venait confirmer l'illogisme qu'elle revendiquait ("je suis pas très logique" validé). L'ensemble était une série de critères subjectifs sur lesquels il ne pouvait donc se prononcer. Un point lui semblait objectivement erroné malgré tout.
"Tes caractères sexuels secondaires semblent tout à fait fonctionnels." répondit-il d'un ton égal. Après tout, ils en avaient eu un aperçu probant. La mutante avait l'air d'une femelle saine et apte à se reproduire sans aucun problème. Il haussa ensuite les épaules, toujours assis.
"Je ne prends personne pour quoi que ce soit." ajouta-t-il. Ce genre de jugement étaient bons pour les élèves qui se fichaient ouvertement de lui.
- InvitéInvité
Re: Drôle de nom pour une pièce
Jeu 21 Jan 2010 - 13:05
Viconia se figea. C'était comme si un vase en cristal venait de s'affaisser au sol pour exploser en mille fragments dans un fracas tonitruant.
Rien de ce qui n'avait été dit avant qu'elle n'entende Georgia annoncer qu'elle-même était le sujet de la déclaration ne comptait.
Toute couleur quitta son visage tandis que son regard vert et acéré se posait sur la New-yorkaise à la recherche d'un éventuel sarcasme à l'intention de Kanata ou de Yanis. Mais celle-ci poursuivait ses tirades hystériques et enchaînait par une confirmation.
Une expression d'horreur absolue s'afficha sur le visage de la finnoise.
Elle sembla chanceler quelques secondes durant lesquelles sa main gauche palpa fébrilement dans le vide derrière elle comme si elle cherchait quelque chose auquel se raccrocher.
Comme si elle cherchait le contact froid, stable et rassurant d'un Yanis qui évitait les épanchements déplacés et hors de propos. S'il l'avait rattrapée et stabilisée un peu plus tôt en l'empêchant de tomber et ce avec un naturel pratiquement désarmant, Georgia venait de faire exactement l'inverse.
Mais bientôt, la rousse se stabilisa, et son regard à présent marécageux tomba sur la blonde. Les pensées se précipitaient dans son esprit, confuses, rapides, sans queue ni tête. Sans vraiment le vouloir, elle se repassa en accéléré le cours des derniers évènements. Georgia qui déboulait dans le hall avec une mission, Georgia qui affirmait être amoureuse, Georgia qui la priait de l'aider.
La main gauche de Viconia se crispa.
Georgia qui venait de baver ses tripes en public de manière totalement inappropriée à une Viconia qui pensait tenir là une amie aussi amusante et imprévisible que précieuse.
Imprévisible.
Le mot se teinta de douleur pour Viconia. Ne venait-elle pas de penser que de se prendre un rateau détruirait la blonde. Déjà, elle envisageait la possibilité de devoir la ramasser à la cuiller après qu'on l'ait envoyée bouler. Elle n'était pas réjouie de la perspective, mais s'était éventuellement faite à l'idée que c'était cela, être une amie.
Oui, certes. Etre une amie. C'était sans compter les absurdités blondes.
Viconia écarta toute perspective d'apitoiement sur le cas blond ou de délicatesse. Quelque chose l'enserrait très fort dans la poitrine. Elle ne l'avait pas vu venir, certes non.
Ses lèvres se crispèrent tandis que son regard furieux tombait sur Georgia.
Elle se sentait trahie, violée dans sa confiance.
Quelle était cette mascarade, cette mise en scène. Cette histoire à deux dollars de costume fait par une amie. Elle regrettait à présent d'y avoir mis du cœur alors qu'elle était en plein rush de rattrapages artistiques. Elle regrettait qu'il y ait autant de monde dans la pièce.
Quelle bouffonne avait-elle été de se faire rouler dans la farine de la sorte, et sans rien voir venir qui plus est.
Le visage de la rouquine devenait à présent écarlate, le tout répondant à ses cheveux, cela donnait une impression globale de coup de soleil généralisé... Ou de lionne en furie après un shoot de cocaïne.
Les bras de Viconia se hérissaient. Avait-elle jamais laissé entendre un quelconque intérêt charnel ? Non, il ne lui semblait pas, l'idée de lui avait même jamais effleuré l'esprit. Elle n'avait jamais trouvé d'intérêt charnel quelconque dans le corps féminin, et si elle appréciait une personne de sexe féminin, c'était uniquement pour ses qualités d'interaction et d'idées.
Elle eut un haut de cœur.
Même si Georgia avait été un homme, elle n'aurait même jamais envisagé de construire quoique ce soit d'émotionnellement rapproché avec elle.
La jeune fille était totalement imprévisible, mais pas dans le bon sens. Complètement instable affectivement, elle cherchait constamment à tester ses partenaires, et Viconia trouvait rapidement ce genre de rapport particulièrement épuisant et sans intérêt. Quel était le but d'une relation si l'on ne pouvait même pas s'accorder la base de toute relation, à savoir la confiance ? Elle n'avait jamais été en couple, mais elle n'apellait pas ce genre de relation un couple.
Non, Georgia était hyperactive, libre, mais pas faite pour un éventuel couple, en tout cas pas présentement. Elle avait toujours des réactions démesurées et totalement incohérentes; il suffisait d'observer les derniers évènements.
Si elle n'avait pas vraiment d'idée de ce qu'elle pouvait vouloir, une chose était certaine, ce n'était pas Georgia.
Elle ne pouvait même pas se focaliser sur un objectif plus de quinze minutes d'affilée, alors que dire d'une sculpture qui prendrait une semaine à construire. Certes, elle serait très certainement capable d'y mettre beaucoup de bonne volonté pour sa tendre moitié, mais ce ne serait très certainement pas pour l'art. Ce serait encore une extension tordue de ses troubles égocentriques et affectifs.
Oui, elle l'avait bien roulée dans la farine. Viconia se sentait trahie.
Elle devrait se méfier de ses établissements affectifs et relationnels plus que jamais à l'avenir.
D'un coup, la tension se relâcha partout dans son corps. Ses épaules s'affaissèrent, la tension de son visage disparut, ses mains s'ouvrirent.
Simplement, elle fixa Georgia dans les yeux, et lui lâcha, glaciale et de but en blanc :
« -Je trouve ta conduite tout à fait inappropriée et incompréhensible. »
Son regard indiquait très clairement qu'elle était blessée.
Et elle pensait et penserait encore cela pour un bon moment.
Elle ferait la part des choses pour les missions car ses sentiments n'avaient rien à faire sur le terrain, mais elle aurait beaucoup de difficultés à faire confiance à la blonde de nouveau.
Son regard vert se fit acéré et certain et elle ajouta :
« -Je ne partage pas tes sentiments. »
Ses jambes flageolèrent et elle se sentit fléchir sous le ressaut des sentiments violents qui l'avaient assaillis un peu plutôt. Elle recula lentement sans se retourner, comme si elle s'attendait à croiser une quelconque chaise du foyer pour pouvoir s'affaisser.
Elle avait vraiment besoin de mettre les mains, voire la tête entière, dans la glaise et de ne plus penser à rien que des potentialités qu'offraient ses dix doigts et le monde qui l'entourait. Elle voulait oublier les ados et leurs débordements hormono-affectifs déplacés dans la matière souple et rassurante. Croire qu'il était possible d'être passionné sans être inapproprié. Que l'on pouvait vivre en paix sans se faire agresser par les inassurances affectives de ceux qui vous entouraient.
Rien de ce qui n'avait été dit avant qu'elle n'entende Georgia annoncer qu'elle-même était le sujet de la déclaration ne comptait.
Toute couleur quitta son visage tandis que son regard vert et acéré se posait sur la New-yorkaise à la recherche d'un éventuel sarcasme à l'intention de Kanata ou de Yanis. Mais celle-ci poursuivait ses tirades hystériques et enchaînait par une confirmation.
Une expression d'horreur absolue s'afficha sur le visage de la finnoise.
Elle sembla chanceler quelques secondes durant lesquelles sa main gauche palpa fébrilement dans le vide derrière elle comme si elle cherchait quelque chose auquel se raccrocher.
Comme si elle cherchait le contact froid, stable et rassurant d'un Yanis qui évitait les épanchements déplacés et hors de propos. S'il l'avait rattrapée et stabilisée un peu plus tôt en l'empêchant de tomber et ce avec un naturel pratiquement désarmant, Georgia venait de faire exactement l'inverse.
Mais bientôt, la rousse se stabilisa, et son regard à présent marécageux tomba sur la blonde. Les pensées se précipitaient dans son esprit, confuses, rapides, sans queue ni tête. Sans vraiment le vouloir, elle se repassa en accéléré le cours des derniers évènements. Georgia qui déboulait dans le hall avec une mission, Georgia qui affirmait être amoureuse, Georgia qui la priait de l'aider.
La main gauche de Viconia se crispa.
Georgia qui venait de baver ses tripes en public de manière totalement inappropriée à une Viconia qui pensait tenir là une amie aussi amusante et imprévisible que précieuse.
Imprévisible.
Le mot se teinta de douleur pour Viconia. Ne venait-elle pas de penser que de se prendre un rateau détruirait la blonde. Déjà, elle envisageait la possibilité de devoir la ramasser à la cuiller après qu'on l'ait envoyée bouler. Elle n'était pas réjouie de la perspective, mais s'était éventuellement faite à l'idée que c'était cela, être une amie.
Oui, certes. Etre une amie. C'était sans compter les absurdités blondes.
Viconia écarta toute perspective d'apitoiement sur le cas blond ou de délicatesse. Quelque chose l'enserrait très fort dans la poitrine. Elle ne l'avait pas vu venir, certes non.
Ses lèvres se crispèrent tandis que son regard furieux tombait sur Georgia.
Elle se sentait trahie, violée dans sa confiance.
Quelle était cette mascarade, cette mise en scène. Cette histoire à deux dollars de costume fait par une amie. Elle regrettait à présent d'y avoir mis du cœur alors qu'elle était en plein rush de rattrapages artistiques. Elle regrettait qu'il y ait autant de monde dans la pièce.
Quelle bouffonne avait-elle été de se faire rouler dans la farine de la sorte, et sans rien voir venir qui plus est.
Le visage de la rouquine devenait à présent écarlate, le tout répondant à ses cheveux, cela donnait une impression globale de coup de soleil généralisé... Ou de lionne en furie après un shoot de cocaïne.
Les bras de Viconia se hérissaient. Avait-elle jamais laissé entendre un quelconque intérêt charnel ? Non, il ne lui semblait pas, l'idée de lui avait même jamais effleuré l'esprit. Elle n'avait jamais trouvé d'intérêt charnel quelconque dans le corps féminin, et si elle appréciait une personne de sexe féminin, c'était uniquement pour ses qualités d'interaction et d'idées.
Elle eut un haut de cœur.
Même si Georgia avait été un homme, elle n'aurait même jamais envisagé de construire quoique ce soit d'émotionnellement rapproché avec elle.
La jeune fille était totalement imprévisible, mais pas dans le bon sens. Complètement instable affectivement, elle cherchait constamment à tester ses partenaires, et Viconia trouvait rapidement ce genre de rapport particulièrement épuisant et sans intérêt. Quel était le but d'une relation si l'on ne pouvait même pas s'accorder la base de toute relation, à savoir la confiance ? Elle n'avait jamais été en couple, mais elle n'apellait pas ce genre de relation un couple.
Non, Georgia était hyperactive, libre, mais pas faite pour un éventuel couple, en tout cas pas présentement. Elle avait toujours des réactions démesurées et totalement incohérentes; il suffisait d'observer les derniers évènements.
Si elle n'avait pas vraiment d'idée de ce qu'elle pouvait vouloir, une chose était certaine, ce n'était pas Georgia.
Elle ne pouvait même pas se focaliser sur un objectif plus de quinze minutes d'affilée, alors que dire d'une sculpture qui prendrait une semaine à construire. Certes, elle serait très certainement capable d'y mettre beaucoup de bonne volonté pour sa tendre moitié, mais ce ne serait très certainement pas pour l'art. Ce serait encore une extension tordue de ses troubles égocentriques et affectifs.
Oui, elle l'avait bien roulée dans la farine. Viconia se sentait trahie.
Elle devrait se méfier de ses établissements affectifs et relationnels plus que jamais à l'avenir.
D'un coup, la tension se relâcha partout dans son corps. Ses épaules s'affaissèrent, la tension de son visage disparut, ses mains s'ouvrirent.
Simplement, elle fixa Georgia dans les yeux, et lui lâcha, glaciale et de but en blanc :
« -Je trouve ta conduite tout à fait inappropriée et incompréhensible. »
Son regard indiquait très clairement qu'elle était blessée.
Et elle pensait et penserait encore cela pour un bon moment.
Elle ferait la part des choses pour les missions car ses sentiments n'avaient rien à faire sur le terrain, mais elle aurait beaucoup de difficultés à faire confiance à la blonde de nouveau.
Son regard vert se fit acéré et certain et elle ajouta :
« -Je ne partage pas tes sentiments. »
Ses jambes flageolèrent et elle se sentit fléchir sous le ressaut des sentiments violents qui l'avaient assaillis un peu plutôt. Elle recula lentement sans se retourner, comme si elle s'attendait à croiser une quelconque chaise du foyer pour pouvoir s'affaisser.
Elle avait vraiment besoin de mettre les mains, voire la tête entière, dans la glaise et de ne plus penser à rien que des potentialités qu'offraient ses dix doigts et le monde qui l'entourait. Elle voulait oublier les ados et leurs débordements hormono-affectifs déplacés dans la matière souple et rassurante. Croire qu'il était possible d'être passionné sans être inapproprié. Que l'on pouvait vivre en paix sans se faire agresser par les inassurances affectives de ceux qui vous entouraient.
- Kanata YunLeX
- Age : 33
Date d'inscription : 04/07/2009
Re: Drôle de nom pour une pièce
Ven 22 Jan 2010 - 2:20
On appelait ça l'ascenseur émotionnel. D'abord on était déçu, après on était super content et après super déçu, et après... Enfin tout ça. Tristoune venait de confirmer la cible de son poème. Tristoune l'engueulait. Tristoune s'excusait. Tristoune était en bad trip. L'alcool, c'est bien. Trop d'alcool, c'est mal.
Carotte sortit un revolver de sa poche. Elle vérifia que le barillet était correctement chargé de ses deux phrases assassines, le fit tourner comme dans les western puis d'un coup de main agile referma le tout. Elle fixa de ses yeux verts Tristoune pour un duel des plus inégal. Elle pointa l'arme froidement sur la fille au sol et tira un premier coup "Je trouve ta conduite tout à fait inappropriée et incompréhensible. ".
Georgia était au sol, le corps se contractant dans de violents spasmes et un filet de sang s'échappant de sa bouche. Le regard était vitreux. Le corps dans une position zarb. Le monstre roux ne voulait pas s'arrêter là. Il fallait achever Tristoune comme ces animaux qu'on piquait à cause de leurs maladies douloureuses. L'arme toujours pointée, Carotte tira sans aucune retenue " Je ne partage pas tes sentiments. " en pleine tête. Une partie du visage de Tristoune venait de s'étaler sur un mètre ou deux. C'était peut être ça avoir une grande gueule.
Le scénario aurait pu en tout cas se passer à peu près dans ce genre là que ça n'aurait pas changé le résultat de décomposition mentale dont devait être atteinte Georgia. Les râteaux avec un inconnu, c'était dur. Les râteaux avec sa meilleure amie, c'était super dur. Les râteaux avec sa meilleure amie devant un public en dél... un public qui restait silencieux, c'était méga dur. Le pire étant peut être la confirmation de Grille-Pain sur le fait que Tristoune était apte à procréer. Pour changer de sujet, surtout que là tout de suite, Kanata ne savait pas quoi dire aux filles, il précisa pour son compatriote masculin " Carotte c'est juste un surnom en rapport avec la couleur de ses cheveux. Pas un nom de code. "
Le Yun jeta un oeil à Tristoune et se dit que CETTE FOIS, elle aurait peut être bien voulu de ses chocolats ! Mais il en avait plus... Bien fait. Y'avait le pot de Nutello en fait. Mais c'était son pot de Nutello à lui. La vraie question était de savoir ce qu'il devait faire. Au choix, rien, parler avec Yanis du type de pain qu'il préfère faire griller, réconforter Georgia,demander à Carotte si elle pouvait lui faire la même robe.
Dans le doute, le Japonnais préféra rester immobile, à attendre la suite. Si Viconia fuyait la salle rapidement il pourrait parler avec la blonde, si c'était la blonde qui fuyait, il pourrait la réconforter dans la chambre et à lui les Love Points. Il s'était en plus suffisamment pris de râteaux derrière ses airs de macho pour qu'il en souffre au point de pouvoir en discuter avec une fille et d'être calé dans le domaine outillage de jardin.
Carotte sortit un revolver de sa poche. Elle vérifia que le barillet était correctement chargé de ses deux phrases assassines, le fit tourner comme dans les western puis d'un coup de main agile referma le tout. Elle fixa de ses yeux verts Tristoune pour un duel des plus inégal. Elle pointa l'arme froidement sur la fille au sol et tira un premier coup "Je trouve ta conduite tout à fait inappropriée et incompréhensible. ".
Georgia était au sol, le corps se contractant dans de violents spasmes et un filet de sang s'échappant de sa bouche. Le regard était vitreux. Le corps dans une position zarb. Le monstre roux ne voulait pas s'arrêter là. Il fallait achever Tristoune comme ces animaux qu'on piquait à cause de leurs maladies douloureuses. L'arme toujours pointée, Carotte tira sans aucune retenue " Je ne partage pas tes sentiments. " en pleine tête. Une partie du visage de Tristoune venait de s'étaler sur un mètre ou deux. C'était peut être ça avoir une grande gueule.
Le scénario aurait pu en tout cas se passer à peu près dans ce genre là que ça n'aurait pas changé le résultat de décomposition mentale dont devait être atteinte Georgia. Les râteaux avec un inconnu, c'était dur. Les râteaux avec sa meilleure amie, c'était super dur. Les râteaux avec sa meilleure amie devant un public en dél... un public qui restait silencieux, c'était méga dur. Le pire étant peut être la confirmation de Grille-Pain sur le fait que Tristoune était apte à procréer. Pour changer de sujet, surtout que là tout de suite, Kanata ne savait pas quoi dire aux filles, il précisa pour son compatriote masculin " Carotte c'est juste un surnom en rapport avec la couleur de ses cheveux. Pas un nom de code. "
Le Yun jeta un oeil à Tristoune et se dit que CETTE FOIS, elle aurait peut être bien voulu de ses chocolats ! Mais il en avait plus... Bien fait. Y'avait le pot de Nutello en fait. Mais c'était son pot de Nutello à lui. La vraie question était de savoir ce qu'il devait faire. Au choix, rien, parler avec Yanis du type de pain qu'il préfère faire griller, réconforter Georgia,
Dans le doute, le Japonnais préféra rester immobile, à attendre la suite. Si Viconia fuyait la salle rapidement il pourrait parler avec la blonde, si c'était la blonde qui fuyait, il pourrait la réconforter dans la chambre et à lui les Love Points. Il s'était en plus suffisamment pris de râteaux derrière ses airs de macho pour qu'il en souffre au point de pouvoir en discuter avec une fille et d'être calé dans le domaine outillage de jardin.
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: Drôle de nom pour une pièce
Ven 22 Jan 2010 - 10:08
C'était comme un accident de chemin de fer au ralenti. Tout y était : la déclaration sincère, spontanée et théâtralisée. Le public. Sa tendre rousse. Le râteau. Le râteau cinglant. Et en public. Bref, Georgia venait de se faire étendre au sol en deux petites phrases.
Normalement, c'était à ce moment que les masques à oxygène auraient du tomber de l'appareil.
La blonde, qui commençait à ne vraiment plus tenir sur ses quilles, chercha un endroit où se poser. Le mieux aurait été au creux des bras de Viconia, mais vu la situation actuelle, elle avait un peu peur de se ramasser une beigne. Georgia avait un besoin urgent de contact humain ! Sauf que Kanata n'était pas le bon candidat : elle ne voulait nullement qu'il se fasse des idées. Mais elle ne voulait pas le vexer non plus : après tout, elle aurait peut être besoin de lui un jour ou l'autre, quand la solitude pèsera trop à la blonde...
Elle alla donc s'asseoir au plus proche de Yanis. Sans ajouter un mot, une petite mine effondrée sur le visage, reniflant légèrement.
"C'est... C'est gentil" répliqua-t-elle à l'attention de l'algérien. Après tout, il avait complimenté d'une étrange manière sa poitrine, ce qui était plutôt urbain de sa part. Et il fallait le dire : c'était la phrase la plus gentille qu'on lui ait dite depuis un certain temps.
Georgiasourit tenta de sourire en pensant à la jolie robe qu'elle avait sur le dos. Puis, elle se souvint que la créatrice était sous ses yeux et furax. C'était même pas parce que Georgia l'avait trompée ou quoi. C'était... nouveau.
Elle envisagea l'espace d'un instant de balancer les noms de ses complices pour obtenir les circonstances atténuantes : après tout Ken et Lucas étaient au courant de ses plans diaboliques et Juliette l'avait provoquée pour commettre le délit de "déclaration amoureuse".
Georgia soupira. Peut-être qu'elle devrait plaider sa cause en évoquant sa relation douloureuse avec l'infâme Camille Le Guern ? En expliquant bien comment cette dernière l'avait trompée à maintes et maintes reprises, y compris avec Alixtide et Juliette, avant de l'abandonner ? La blonde cligna des yeux : si cette histoire pourrait éventuellement marcher avec Kanata ou Yanis, sa rousse connaissait malheureusement toute la vérité... Ce n'était donc pas avec elle qu'elle pourrait réécrire l'histoire de son couple malheureux et endosser le beau rôle dans cette triste affaire.
Après une grande inspiration, la blonde se lança... Une troisième fois...
"Tu sais j'ai beaucoup souffert avec une bretonne. Et je crois qu'en punition pour tout ce que j'ai fait, j'suis condamnée à vivre cette scène..."
Elle allait le faire dignement. Elle allait être digne. Elle allait... chougner.
"Mais au fond c'est pas si mal. Parce que bon, fallait que je le dise. Pour être honnête. Et... mes sentiments n'ont pas à être partagés. Sans compter le fait que : qu'est ce que l'amour ?"
C'était toujours aussi flou dans sa tête. Mais en plus le spectacle de Georgia qui pleurait tout en posant des questions un peu décousues était, globalement, un peu grotesque. Il ne manquerait plus, en fait, qu'elle déclenche les rires autour d'elle.
"Mais je t'embêterai plus avec ça. Je me languirai en silence, sans espoir, seule..."
Elle soupira. C'était tout ce qu'il y avait à faire.
"La robe était très jolie en tout cas. C'est maintenant... mon bien le plus précieux"
Georgia allait dormir avec. Et la mettrait peut être même en mission. Comme le stigmate honteux de son dépit amoureux. Elle réfléchit à se la coudre directement à même la peau. Au fond, maintenant, sa vie n'allait plus être qu'une immense dégringolade...
Normalement, c'était à ce moment que les masques à oxygène auraient du tomber de l'appareil.
La blonde, qui commençait à ne vraiment plus tenir sur ses quilles, chercha un endroit où se poser. Le mieux aurait été au creux des bras de Viconia, mais vu la situation actuelle, elle avait un peu peur de se ramasser une beigne. Georgia avait un besoin urgent de contact humain ! Sauf que Kanata n'était pas le bon candidat : elle ne voulait nullement qu'il se fasse des idées. Mais elle ne voulait pas le vexer non plus : après tout, elle aurait peut être besoin de lui un jour ou l'autre, quand la solitude pèsera trop à la blonde...
Elle alla donc s'asseoir au plus proche de Yanis. Sans ajouter un mot, une petite mine effondrée sur le visage, reniflant légèrement.
"C'est... C'est gentil" répliqua-t-elle à l'attention de l'algérien. Après tout, il avait complimenté d'une étrange manière sa poitrine, ce qui était plutôt urbain de sa part. Et il fallait le dire : c'était la phrase la plus gentille qu'on lui ait dite depuis un certain temps.
Georgia
Elle envisagea l'espace d'un instant de balancer les noms de ses complices pour obtenir les circonstances atténuantes : après tout Ken et Lucas étaient au courant de ses plans diaboliques et Juliette l'avait provoquée pour commettre le délit de "déclaration amoureuse".
Georgia soupira. Peut-être qu'elle devrait plaider sa cause en évoquant sa relation douloureuse avec l'infâme Camille Le Guern ? En expliquant bien comment cette dernière l'avait trompée à maintes et maintes reprises, y compris avec Alixtide et Juliette, avant de l'abandonner ? La blonde cligna des yeux : si cette histoire pourrait éventuellement marcher avec Kanata ou Yanis, sa rousse connaissait malheureusement toute la vérité... Ce n'était donc pas avec elle qu'elle pourrait réécrire l'histoire de son couple malheureux et endosser le beau rôle dans cette triste affaire.
Après une grande inspiration, la blonde se lança... Une troisième fois...
"Tu sais j'ai beaucoup souffert avec une bretonne. Et je crois qu'en punition pour tout ce que j'ai fait, j'suis condamnée à vivre cette scène..."
Elle allait le faire dignement. Elle allait être digne. Elle allait... chougner.
"Mais au fond c'est pas si mal. Parce que bon, fallait que je le dise. Pour être honnête. Et... mes sentiments n'ont pas à être partagés. Sans compter le fait que : qu'est ce que l'amour ?"
C'était toujours aussi flou dans sa tête. Mais en plus le spectacle de Georgia qui pleurait tout en posant des questions un peu décousues était, globalement, un peu grotesque. Il ne manquerait plus, en fait, qu'elle déclenche les rires autour d'elle.
"Mais je t'embêterai plus avec ça. Je me languirai en silence, sans espoir, seule..."
Elle soupira. C'était tout ce qu'il y avait à faire.
"La robe était très jolie en tout cas. C'est maintenant... mon bien le plus précieux"
Georgia allait dormir avec. Et la mettrait peut être même en mission. Comme le stigmate honteux de son dépit amoureux. Elle réfléchit à se la coudre directement à même la peau. Au fond, maintenant, sa vie n'allait plus être qu'une immense dégringolade...
- InvitéInvité
Re: Drôle de nom pour une pièce
Ven 22 Jan 2010 - 17:14
Le mystère émotionnel s'éclaircissait de seconde en seconde, du moins son processus. Il était maintenant oralement établi que Georgia cherchait à s'accoupler avec Viconia, et que ce dont Kanata et lui avaient été les témoins forcés, était la démonstration de sa parade nuptiale. Cela comme la nudité qu'elle leur avait imposée, aurait dû se passer dans l'intimité d'une chambre. Yanis ne comprenait pas pourquoi la New-Yorkaise s'était lancée ainsi devant un public. De même, l'acte sexuel entre personnes du même sexe lui semblait pas essence illogique. Loin des considérations homophobes. Simplement illogique. C'était un mauvais calcul de rentabilité. Il n'avait jamais vraiment eu l'occasion d'y réfléchir. Sa propre reproduction étant loin de ses préoccupations, il ne s'était jamais appesantis sur les pratiques des autres. Il avait de plus été élevé dans une culture où l'on ne parlait déjà pas de rapports sexuels. L'homosexualité était encore plus tabou. Mais maintenant qu'il devait, par la force des choses, y penser, il ne voyait pas l'intérêt que pouvait avoir Georgia à tenter de séduire Viconia.
Les deux jeunes femmes étaient toutes les deux pourvues d'attributs physiques honorables, qu'elles parviendraient sans mal à faire fructifier auprès d'un des mâles dominants de l'Institut, dont les gènes permettraient potentiellement d'engendrer des mutants encore plus résistants et efficaces, pérennisant ainsi leur espèce. L'Algérien composait évidemment sans la variable volatile des sentiments, qu'il ne maîtrisait pas et risquait donc de fausser ses estimations.
En cela, il se représentait l'Institut comme une formidable usine à mutants. Ils étaient pour la plupart jeunes, bien nourris et prédisposés par leurs hormones à procréer. Il avait remarqué quelques couples, déjà formés. Ken et Rachel par exemple. Compte tenu du nombre d'élèves, et même de professeurs, ils avaient de quoi perpétuer l'espèce dans les meilleures conditions.
Yanis crut un instant que Viconia avait suivi le même raisonnement que lui, lorsqu'elle qualifia la conduite de Georgia. Mais elle usa ensuite du mot "sentiment", qu'elle devait maîtriser mieux que lui sans doute. Elle établissait donc une corrélation entre l'acte sexuel et les sentiments. C'était un point intéressant sur lequel il lui faudrait se renseigner.
Kanata lui expliqua alors son choix lexical. Le Maghrébin décida de corriger légèrement ses propos.
"Les carottes sont oranges. Viconia n'a pas les cheveux oranges." fit-il remarquer.
Il vit que Georgia venait s'asseoir près de lui, et la regarda faire en silence. La notion de gentillesse le dépassait. C'était subjectif, et il préférait généralement réfléchir sur la vraie nature des choses. La jeune fille posa néanmoins une question pertinente concernant la nature de l'amour. Il tourna son regard vers Viconia, à la façon des spectateurs d'un match de tennis. Jusqu'ici, elle avait été la source de toutes les réponses qu'il avait pu obtenir à ses interrogations à l'Institut.
"Tu n'es pas seule." contredit placidement le mutant à l'intention de Georgia, le regard toujours fixé sur la Finnoise. Les élèves de l'Institut avaient décidément l'étrange manie d'énoncer des contradictions (sujets de référence : Lucas Shaam, Kanata Yun et Georgia Beccaria). D'une part, il y avait son MEILLEUR ami, qu'elle avait oublié dans ses larmes. Quel gâchis de son eau, d'ailleurs ! Mais surtout, ils étaient 4 dans la pièce.
Le visage de Viconia avait pris une teinte écarlate que le nano-mutant ne lui connaissait pas. Elle avait peut-être de la fièvre. Elle semblait en tout cas contrariée, pour une raison qu'il ignorait. Yanis conclut que cet état de faits ne lui plaisait pas : c'était contre-productif. L'état physique et mental de Viconia était crucial pour leur oeuvre, et il lui avait promis de veiller à ce qu'elle puisse atteindre son objectif. Il se leva pour s'approcher de la jeune fille, et posa sa main froide sur son front. Il s'appuierait sur l'importance du choc thermique entre leurs deux peaux pour élaborer son diagnostic.
"Ca va ?" demanda-t-il seulement en scrutant la jeune fille avec une intensité inhabituelle. A ses pas à reculons, il avait craint qu'elle ne s'évanouisse. Ses jurys approchaient à grands pas, ils ne pouvaient pas se permettre une maladie si près du but. Les larmes et la rougeur, il avait ordonné sa priorité d'intervention en fonction de critères extérieurs à la situation présente.
Les deux jeunes femmes étaient toutes les deux pourvues d'attributs physiques honorables, qu'elles parviendraient sans mal à faire fructifier auprès d'un des mâles dominants de l'Institut, dont les gènes permettraient potentiellement d'engendrer des mutants encore plus résistants et efficaces, pérennisant ainsi leur espèce. L'Algérien composait évidemment sans la variable volatile des sentiments, qu'il ne maîtrisait pas et risquait donc de fausser ses estimations.
En cela, il se représentait l'Institut comme une formidable usine à mutants. Ils étaient pour la plupart jeunes, bien nourris et prédisposés par leurs hormones à procréer. Il avait remarqué quelques couples, déjà formés. Ken et Rachel par exemple. Compte tenu du nombre d'élèves, et même de professeurs, ils avaient de quoi perpétuer l'espèce dans les meilleures conditions.
Yanis crut un instant que Viconia avait suivi le même raisonnement que lui, lorsqu'elle qualifia la conduite de Georgia. Mais elle usa ensuite du mot "sentiment", qu'elle devait maîtriser mieux que lui sans doute. Elle établissait donc une corrélation entre l'acte sexuel et les sentiments. C'était un point intéressant sur lequel il lui faudrait se renseigner.
Kanata lui expliqua alors son choix lexical. Le Maghrébin décida de corriger légèrement ses propos.
"Les carottes sont oranges. Viconia n'a pas les cheveux oranges." fit-il remarquer.
Il vit que Georgia venait s'asseoir près de lui, et la regarda faire en silence. La notion de gentillesse le dépassait. C'était subjectif, et il préférait généralement réfléchir sur la vraie nature des choses. La jeune fille posa néanmoins une question pertinente concernant la nature de l'amour. Il tourna son regard vers Viconia, à la façon des spectateurs d'un match de tennis. Jusqu'ici, elle avait été la source de toutes les réponses qu'il avait pu obtenir à ses interrogations à l'Institut.
"Tu n'es pas seule." contredit placidement le mutant à l'intention de Georgia, le regard toujours fixé sur la Finnoise. Les élèves de l'Institut avaient décidément l'étrange manie d'énoncer des contradictions (sujets de référence : Lucas Shaam, Kanata Yun et Georgia Beccaria). D'une part, il y avait son MEILLEUR ami, qu'elle avait oublié dans ses larmes. Quel gâchis de son eau, d'ailleurs ! Mais surtout, ils étaient 4 dans la pièce.
Le visage de Viconia avait pris une teinte écarlate que le nano-mutant ne lui connaissait pas. Elle avait peut-être de la fièvre. Elle semblait en tout cas contrariée, pour une raison qu'il ignorait. Yanis conclut que cet état de faits ne lui plaisait pas : c'était contre-productif. L'état physique et mental de Viconia était crucial pour leur oeuvre, et il lui avait promis de veiller à ce qu'elle puisse atteindre son objectif. Il se leva pour s'approcher de la jeune fille, et posa sa main froide sur son front. Il s'appuierait sur l'importance du choc thermique entre leurs deux peaux pour élaborer son diagnostic.
"Ca va ?" demanda-t-il seulement en scrutant la jeune fille avec une intensité inhabituelle. A ses pas à reculons, il avait craint qu'elle ne s'évanouisse. Ses jurys approchaient à grands pas, ils ne pouvaient pas se permettre une maladie si près du but. Les larmes et la rougeur, il avait ordonné sa priorité d'intervention en fonction de critères extérieurs à la situation présente.
- InvitéInvité
Re: Drôle de nom pour une pièce
Ven 22 Jan 2010 - 18:02
Viconia s'était stoppée dans sa manœuvre de recul, tentant de se reprendre en mettant en marche forcée ses muscles extenseurs. A bien y regarder on pouvait observer qu'elle oscillait lentement mais surement de droite à gauche, comme un pendule détraqué qui aurait décidé de ne pas s'arrêter dans sa course.
Tandis que ses voisins, malheureux témoins de la scène ubuesque, débattaient sur sa couleur de cheveux, elle fixait Georgia avec une mine proche du dégoût. Cette dernière venait d'entendre très clairement la réponse à sa... Proposition.
Mais plutôt que de constater son absence d'opportunité et de passer à autre chose (pour le plus grands bien des nerfs de la finnoise) elle s'enfonça tête baissée dans une chose qui donnait des boutons à Viconia.
Une attitude contre-productive à laquelle elle détestait être confrontée, surtout dans son milieu artistique.
Un état d'esprit qui lui donnait de l'eczéma allergique : l'auto-apitoiement.
Très vive, la finnoise para sa raquette et répliqua à l'intention de la blonde, avant que celle-ci n'ait pu recruter qui que ce soit autour dans son complexe du petit chat abandonné :
« -Il n'y a pas de punition, de raisons de se languir vainement dans une attente désespérée ou de considérations à avoir sur un avenir absolument incertain. Pas plus qu'il n'y a de questions profondes à réutiliser avec prétention dans un contexte inadapté dans le but de s'en tirer en passant pour philosophe.
Il n'y a que des choix manquant de pertinence qui mènent bien évidement à des situations déplaisantes. »
Au vu du regard de la finnoise, on comprenait clairement ce à quoi elle faisait allusion dans le rayon moultement très absolument déplaisant, raison pour laquelle elle ne se donnait même pas la peine d'être polie ou délicate.
En parlant de regard, une forme surgit dans son champs de vision tandis qu'une main qui lui sembla glacée s'abattit sur son front.
Viconia fit un bond et crut que son cœur allait sauter hors de sa poitrine et s'écraser misérablement sur le sol. Elle ne l'avait pas vraiment vu arriver.
Lorsqu'elle tomba dans le regard scrutateur de Yanis, elle se sentit étrangement vulnérable. Jusque là elle renvoyait les balles afin de contrecarrer le strike que la New-yorkaise avait fait avec ses sentiments d'amitié.
Elle devenait cependant de manière imprévue de plus en plus impulsive et aveugle dans sa rage, ne se rendant pas compte qu'elle devenait tout aussi émotionnelle et impulsive que sa principale adversaire.
L'image qu'elle se renvoya dans les yeux sombres de Yanis ne lui plût pas, mais alors pas du tout. Elle avait été impliquée dans un crash, il ne fallait absolument pas que cela ait des conséquences désastreuses sur son avenir viscéral et créatif.
Une seule solution s'imposa donc dans son esprit.
Doucement elle referma sa main fébrile sur celle, froide et rassurante, de Yanis afin de la repousser. Avec une voix qui se voulait ferme mais qui n'était qu'une petite couleuvre piétinée par un troupeau d'éléphants, elle répondit à la voix métallique concernée :
« -Non. »
Sur ce, elle se tourna vers Georgia et annonça :
« -Tu peux t'en débarrasser. Je ne me créditerai pas pour la création de cette robe. »
Une flèche lui traversa le coeur tandis qu'elle se retournait pour prendre la sortie du foyer.
En plus de l'agression interplanique, Georgia, par son désespoir idiot et ses manœuvres émotionnellement divergentes et effrayantes, venait de lui faire renier une de ses créations.
Venait de lui arracher un bout de tripes.
C'est le cœur saignant et avec une démarche plus qu'hasardeuse que la rousse aux cheveux carotte, mais alors très foncée, quitta le foyer sans se retourner.
Ailleurs, tralala....
Tandis que ses voisins, malheureux témoins de la scène ubuesque, débattaient sur sa couleur de cheveux, elle fixait Georgia avec une mine proche du dégoût. Cette dernière venait d'entendre très clairement la réponse à sa... Proposition.
Mais plutôt que de constater son absence d'opportunité et de passer à autre chose (pour le plus grands bien des nerfs de la finnoise) elle s'enfonça tête baissée dans une chose qui donnait des boutons à Viconia.
Une attitude contre-productive à laquelle elle détestait être confrontée, surtout dans son milieu artistique.
Un état d'esprit qui lui donnait de l'eczéma allergique : l'auto-apitoiement.
Très vive, la finnoise para sa raquette et répliqua à l'intention de la blonde, avant que celle-ci n'ait pu recruter qui que ce soit autour dans son complexe du petit chat abandonné :
« -Il n'y a pas de punition, de raisons de se languir vainement dans une attente désespérée ou de considérations à avoir sur un avenir absolument incertain. Pas plus qu'il n'y a de questions profondes à réutiliser avec prétention dans un contexte inadapté dans le but de s'en tirer en passant pour philosophe.
Il n'y a que des choix manquant de pertinence qui mènent bien évidement à des situations déplaisantes. »
Au vu du regard de la finnoise, on comprenait clairement ce à quoi elle faisait allusion dans le rayon moultement très absolument déplaisant, raison pour laquelle elle ne se donnait même pas la peine d'être polie ou délicate.
En parlant de regard, une forme surgit dans son champs de vision tandis qu'une main qui lui sembla glacée s'abattit sur son front.
Viconia fit un bond et crut que son cœur allait sauter hors de sa poitrine et s'écraser misérablement sur le sol. Elle ne l'avait pas vraiment vu arriver.
Lorsqu'elle tomba dans le regard scrutateur de Yanis, elle se sentit étrangement vulnérable. Jusque là elle renvoyait les balles afin de contrecarrer le strike que la New-yorkaise avait fait avec ses sentiments d'amitié.
Elle devenait cependant de manière imprévue de plus en plus impulsive et aveugle dans sa rage, ne se rendant pas compte qu'elle devenait tout aussi émotionnelle et impulsive que sa principale adversaire.
L'image qu'elle se renvoya dans les yeux sombres de Yanis ne lui plût pas, mais alors pas du tout. Elle avait été impliquée dans un crash, il ne fallait absolument pas que cela ait des conséquences désastreuses sur son avenir viscéral et créatif.
Une seule solution s'imposa donc dans son esprit.
Doucement elle referma sa main fébrile sur celle, froide et rassurante, de Yanis afin de la repousser. Avec une voix qui se voulait ferme mais qui n'était qu'une petite couleuvre piétinée par un troupeau d'éléphants, elle répondit à la voix métallique concernée :
« -Non. »
Sur ce, elle se tourna vers Georgia et annonça :
« -Tu peux t'en débarrasser. Je ne me créditerai pas pour la création de cette robe. »
Une flèche lui traversa le coeur tandis qu'elle se retournait pour prendre la sortie du foyer.
En plus de l'agression interplanique, Georgia, par son désespoir idiot et ses manœuvres émotionnellement divergentes et effrayantes, venait de lui faire renier une de ses créations.
Venait de lui arracher un bout de tripes.
C'est le cœur saignant et avec une démarche plus qu'hasardeuse que la rousse aux cheveux carotte, mais alors très foncée, quitta le foyer sans se retourner.
Ailleurs, tralala....
- Kanata YunLeX
- Age : 33
Date d'inscription : 04/07/2009
Re: Drôle de nom pour une pièce
Sam 23 Jan 2010 - 2:05
Alors que Tristoune s'apitoyait sur sa précédente relation amoureuse, Grille-Pain commentait la couleur de cheveux de Viconia. " Nan mais en fait ça dépend la luminosité surtout tu vois. Là en intérieur c'est pas évident surtout avec un orage mais quand elle est en plein soleil ça se voit grave. " Carotte renvoya quelques rafales verbales sur le corps déjà émietté de sa victime, histoire de s'assurer qu'elle ne se relèverait pas façon zombie dans Repurgator XII.
Puis Yanis crut bon de prendre la température de Carotte en lui mettant la main sur le front (parce que lui prendre la température rectalement avec un doigt glacé, elle n'aurait peut être pas aimé...) pour vérifier que tout allait bien. Mais il se fit jeter, quoi de plus normal. Une dernière phrase assassine, et un des acteurs quitta la pièce.
Nouvelle scène. Déchéance, acte II, scène 3. Personnages : Georgia, Yanis, Kanata.
Se grattant l'arrière de la tête machinalement l'air de dire "qu'est ce qu'on fait manant ? ", il regarda Georgia assise près de Grille Pain sans savoir quoi dire. " Si tu veux qu'on aille se saouler, je suis ton mec."
Puis Yanis crut bon de prendre la température de Carotte en lui mettant la main sur le front (parce que lui prendre la température rectalement avec un doigt glacé, elle n'aurait peut être pas aimé...) pour vérifier que tout allait bien. Mais il se fit jeter, quoi de plus normal. Une dernière phrase assassine, et un des acteurs quitta la pièce.
Nouvelle scène. Déchéance, acte II, scène 3. Personnages : Georgia, Yanis, Kanata.
Se grattant l'arrière de la tête machinalement l'air de dire "qu'est ce qu'on fait manant ? ", il regarda Georgia assise près de Grille Pain sans savoir quoi dire. " Si tu veux qu'on aille se saouler, je suis ton mec."
- InvitéInvité
Re: Drôle de nom pour une pièce
Sam 23 Jan 2010 - 22:25
Un message parvint à Yanis via son communicateur.
Alixtide d'un ton victorieux d'où pointait le soulagement a écrit:"Tu t'es purin trompé ! faut vérifier ton disque mur hein !"
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: Drôle de nom pour une pièce
Dim 24 Jan 2010 - 5:04
La blonde demeura silencieuse.
Et dans sa tête, c'était aussi le calme plat. Pas d'images rigolotes qui fusaient, pas d'extrapolations douteuses ou de théories fumeuses pour tenter, vainement, d'expliquer la situation.
Quelques temps auparavant, elle aurait doctement expliqué qu'elle ne faisait que s'ouvrir au désir de l'autre qui est très exactement son propre désir à soi.
Ou bien elle aurait parlé de la conscience morale de son soutien-gorge ou de son bas de pyjama pour détourner l'attention.
Mais, elle n'en fit rien. Georgia ne pleurait même plus. Elle était juste sonnée.
Ce n'était pas qu'elle allait très bien. Au contraire. Elle venait seulement de survivre à une violente charge émotionnelle qui, de surcroît, s'était avérée absolument non satisfaisante.
Et pourtant... Et pourtant, elle avait vu pire. Pas de monstres de l'espace ici ni même de crocodiles affamés... Juste le doux visage de celle qui lui avait dit : non.
La blonde murissait-elle ? Elle ne saurait, elle-même, se prononcer là dessus. Néanmoins, alors qu'elle calmait petit à petit sa respiration, elle comprit deux ou trois choses à propos d'elle.
En premier lieu, Georgia était une survivante. Une survivante émotionnelle. Son cœur faisait naufrage régulièrement, elle était souvent en plein BIGBANG cérébral. Et pourtant... Et pourtant la furieuse envie de s'ouvrir les veines avec une enveloppe postale la tiraillait de moins en moins souvent. On aurait pu parler de résilience. Ou de résignation. Au choix.
En deuxième lieu, Viconia était réellement furax. Elle comprenait bien que la rousse ne puisse pas partager ses sentiments. Mais comment considérer à la fois un poème pour une tierce comme étant une délicate attention et en même temps fustiger le caractère inapproprié de la démarche avec des mots durs et blessants quand il s'est avéré que celle-ci la visait ? Il y avait quelque chose de peu clair là dedans... Ce qui signifiait qu'a minima, Georgia ne laissait pas indifférente la rousse !
Elle sourit. Parce qu'en dernier lieu, elle avait une confirmation qui compensait presque cette humiliation qu'elle venait d'essuyer : peu lui importait sa propre survie mentale, peu lui importait aussi les sentiments de Viconia (ils ne peuvent se commander, au fond, pourquoi maudire ce sur quoi nous n'avons aucune prise ?), seul comptait... Le fait qu'elle était réellement amoureuse. Prête à essuyer le ridicule, les rires et les quolibets, Georgia, pour une fois dans sa vie, était sure d'un simple choix. C'était elle et pas une autre. Elle reviendrait à la charge. Quitte à se casser les dents. Quitte à en périr. Parce qu'elle n'avait plus le choix. Il avait été fait. Et elle garderait le cap. Le cap au pire. C'était elle et pas une autre.
Georgia sécha ses larmes et observa les deux garçons. Kanata lui faisait une proposition. Et Yanis rappelait sa présence pour lui signifier qu'elle était entourée.
"C'est la chose la plus gentille qu'on m'est dite depuis..."
Elle stoppa nette. Georgia radotait : elle avait déjà dit cette phrase. Ça la fit sourire. Même sure d'elle, elle demeurait une loose. Tant pis pour Blondie, elle ne sera jamais la fille qu'on épouse mais celle avec qui on va rire dans les bars.
"Je bois pas mais j'aurai bien besoin de compagnie" répliqua-t-elle à Kanata. "Mais je vais d'abord me changer. Ça serait bête d'abîmer la robe"
Alors qu'elle allait pour quitter la pièce, elle précisa à l'attention de Yanis :
"Et... Merci... D'avoir été là..."
Saut temporel
Et dans sa tête, c'était aussi le calme plat. Pas d'images rigolotes qui fusaient, pas d'extrapolations douteuses ou de théories fumeuses pour tenter, vainement, d'expliquer la situation.
Quelques temps auparavant, elle aurait doctement expliqué qu'elle ne faisait que s'ouvrir au désir de l'autre qui est très exactement son propre désir à soi.
Ou bien elle aurait parlé de la conscience morale de son soutien-gorge ou de son bas de pyjama pour détourner l'attention.
Mais, elle n'en fit rien. Georgia ne pleurait même plus. Elle était juste sonnée.
Ce n'était pas qu'elle allait très bien. Au contraire. Elle venait seulement de survivre à une violente charge émotionnelle qui, de surcroît, s'était avérée absolument non satisfaisante.
Et pourtant... Et pourtant, elle avait vu pire. Pas de monstres de l'espace ici ni même de crocodiles affamés... Juste le doux visage de celle qui lui avait dit : non.
La blonde murissait-elle ? Elle ne saurait, elle-même, se prononcer là dessus. Néanmoins, alors qu'elle calmait petit à petit sa respiration, elle comprit deux ou trois choses à propos d'elle.
En premier lieu, Georgia était une survivante. Une survivante émotionnelle. Son cœur faisait naufrage régulièrement, elle était souvent en plein BIGBANG cérébral. Et pourtant... Et pourtant la furieuse envie de s'ouvrir les veines avec une enveloppe postale la tiraillait de moins en moins souvent. On aurait pu parler de résilience. Ou de résignation. Au choix.
En deuxième lieu, Viconia était réellement furax. Elle comprenait bien que la rousse ne puisse pas partager ses sentiments. Mais comment considérer à la fois un poème pour une tierce comme étant une délicate attention et en même temps fustiger le caractère inapproprié de la démarche avec des mots durs et blessants quand il s'est avéré que celle-ci la visait ? Il y avait quelque chose de peu clair là dedans... Ce qui signifiait qu'a minima, Georgia ne laissait pas indifférente la rousse !
Elle sourit. Parce qu'en dernier lieu, elle avait une confirmation qui compensait presque cette humiliation qu'elle venait d'essuyer : peu lui importait sa propre survie mentale, peu lui importait aussi les sentiments de Viconia (ils ne peuvent se commander, au fond, pourquoi maudire ce sur quoi nous n'avons aucune prise ?), seul comptait... Le fait qu'elle était réellement amoureuse. Prête à essuyer le ridicule, les rires et les quolibets, Georgia, pour une fois dans sa vie, était sure d'un simple choix. C'était elle et pas une autre. Elle reviendrait à la charge. Quitte à se casser les dents. Quitte à en périr. Parce qu'elle n'avait plus le choix. Il avait été fait. Et elle garderait le cap. Le cap au pire. C'était elle et pas une autre.
Georgia sécha ses larmes et observa les deux garçons. Kanata lui faisait une proposition. Et Yanis rappelait sa présence pour lui signifier qu'elle était entourée.
"C'est la chose la plus gentille qu'on m'est dite depuis..."
Elle stoppa nette. Georgia radotait : elle avait déjà dit cette phrase. Ça la fit sourire. Même sure d'elle, elle demeurait une loose. Tant pis pour Blondie, elle ne sera jamais la fille qu'on épouse mais celle avec qui on va rire dans les bars.
"Je bois pas mais j'aurai bien besoin de compagnie" répliqua-t-elle à Kanata. "Mais je vais d'abord me changer. Ça serait bête d'abîmer la robe"
Alors qu'elle allait pour quitter la pièce, elle précisa à l'attention de Yanis :
"Et... Merci... D'avoir été là..."
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