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- Elly BrowndX-Rays
- Age : 33
Equipe : X-Rays
Nom de code : Sphere
Date d'inscription : 01/03/2010
Une caissière pas comme les autres
Mar 2 Mar 2010 - 19:21
Elly était, en ce soir de septembre, à son boulot. Elle avait presque fini sa journée. Il ne restait plus que quelques clients, et sa journée serait enfin terminée. La jeune fille n’avait qu’une hâte, rentrer chez elle, enfin chez sa mère. Ah oui c’est sûr, vivre chez ses parents c’est pas ce qu’on fait de mieux surtout chez sa mère à elle.
Tout en passant une boîte de petits pois sur la borne, Elly se demandait quel nouvel amant sa mère avait bien pu dégoter.
Entre le rockeur « j’fais ce que je veux poulette, les femmes sont là pour servir les hommes » et le marin « c’est l’affaire d’une soirée », la jeune fille en avait vu un certain nombre. Du coup, les hommes ne l’attiraient vraiment pas. Faut dire que sa mère avait le chic pour aller chercher des hommes venus d’on ne savait où, mais une chose était sure, l’endroit d’où ils venaient n’était pas fréquentable.
Elly avait donc l’impression de jouer le rôle d’une mère pour sa mère. C’est elle qui lui faisait les remontrances par rapport à ses conquêtes douteuses. Mais autant parler à un mur, un verre de whisky plus tard, sa chère mère était prête à aller « s’amuser ».
Bip ! Bip ! Bip !
Cet éternel bruit qui indiquait que l’article était bien enregistré.
« Ca fera 45 dollars et 15 cents, s’il vous plaît »
Une fois sa dernière cliente passée, Elly s’étira, faisant craquer au passage son dos et ses doigts. Elle compta sa recette du jour, pris tous les reçus et enfourna le tout dans une sorte de trousse de toilette. C’était cette trousse que la jeune fille devait rendre à son chef, la recette de la journée.
*Bon en rentrant, un bon bain chaud et les Simpsons en mangeant, chouette soirée en perspective*
Elly rendit rapidement sa trousse, ne dit au revoir à personne étant donné qu’elle ne préférait pas trop parler à ses collègues. Pour elle c’était un job temporaire avant de trouver mieux. Et elle espérait trouver mieux. La jeune fille déplissa sa jupe, enleva son chemisier réglementaire en le troquant par un joli haut, un ensemble acheté avec la jupe.
Elly sortit du magasin et commença à longer le trottoir en direction de sa maison.
Tout en passant une boîte de petits pois sur la borne, Elly se demandait quel nouvel amant sa mère avait bien pu dégoter.
Entre le rockeur « j’fais ce que je veux poulette, les femmes sont là pour servir les hommes » et le marin « c’est l’affaire d’une soirée », la jeune fille en avait vu un certain nombre. Du coup, les hommes ne l’attiraient vraiment pas. Faut dire que sa mère avait le chic pour aller chercher des hommes venus d’on ne savait où, mais une chose était sure, l’endroit d’où ils venaient n’était pas fréquentable.
Elly avait donc l’impression de jouer le rôle d’une mère pour sa mère. C’est elle qui lui faisait les remontrances par rapport à ses conquêtes douteuses. Mais autant parler à un mur, un verre de whisky plus tard, sa chère mère était prête à aller « s’amuser ».
Bip ! Bip ! Bip !
Cet éternel bruit qui indiquait que l’article était bien enregistré.
« Ca fera 45 dollars et 15 cents, s’il vous plaît »
Une fois sa dernière cliente passée, Elly s’étira, faisant craquer au passage son dos et ses doigts. Elle compta sa recette du jour, pris tous les reçus et enfourna le tout dans une sorte de trousse de toilette. C’était cette trousse que la jeune fille devait rendre à son chef, la recette de la journée.
*Bon en rentrant, un bon bain chaud et les Simpsons en mangeant, chouette soirée en perspective*
Elly rendit rapidement sa trousse, ne dit au revoir à personne étant donné qu’elle ne préférait pas trop parler à ses collègues. Pour elle c’était un job temporaire avant de trouver mieux. Et elle espérait trouver mieux. La jeune fille déplissa sa jupe, enleva son chemisier réglementaire en le troquant par un joli haut, un ensemble acheté avec la jupe.
Elly sortit du magasin et commença à longer le trottoir en direction de sa maison.
- Le courtier temporelConscience collective
- Age : 113
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Re: Une caissière pas comme les autres
Mer 3 Mar 2010 - 1:32
[Bonjour et bienvenue sur AX ! A partir de maintenant, je m'occupe de tout. Pense bien à lier ta fiche dans ta signature et bon jeu ! ]
Après sa dure journée de labeur, Elly était sur le chemin du retour. Sa maison n'était guère loin après tout. Et le temps était plutôt clément pour la saison. Quelque chose de très agréable.
Au fond, sa journée était partie pour bien se terminer.
Et après un bon bain, plus rien ne paraîtrait de sa journée de travail.
Bref, tout allait correctement se finir : un jour de plus dans la vie d'Elly Brownd.
Sauf que...
Sauf que l'imprévu pouvait arriver à tout moment. Et Elly, alors qu'elle passait près d'une ruelle fut hélée par une voix aiguë et maniérée.
"Aidez-moi ! Aidez-moi ! C'est affreux..."
Ça venait de derrière elle. De la ruelle qu'elle venait de dépasser.
La tête d'un homme noir, chauve et interloqué dépassait. Il ajouta sur le même ton :
"Oui, vous mademoiselle avec la jolie jupe. Oui, venez, j'ai besoin de vous. C'est une catastrophe et mon ami a besoin de vous !"
Il avait l'air plutôt amical à vrai dire...
Après sa dure journée de labeur, Elly était sur le chemin du retour. Sa maison n'était guère loin après tout. Et le temps était plutôt clément pour la saison. Quelque chose de très agréable.
Au fond, sa journée était partie pour bien se terminer.
Et après un bon bain, plus rien ne paraîtrait de sa journée de travail.
Bref, tout allait correctement se finir : un jour de plus dans la vie d'Elly Brownd.
Sauf que...
Sauf que l'imprévu pouvait arriver à tout moment. Et Elly, alors qu'elle passait près d'une ruelle fut hélée par une voix aiguë et maniérée.
"Aidez-moi ! Aidez-moi ! C'est affreux..."
Ça venait de derrière elle. De la ruelle qu'elle venait de dépasser.
La tête d'un homme noir, chauve et interloqué dépassait. Il ajouta sur le même ton :
"Oui, vous mademoiselle avec la jolie jupe. Oui, venez, j'ai besoin de vous. C'est une catastrophe et mon ami a besoin de vous !"
Il avait l'air plutôt amical à vrai dire...
- Elly BrowndX-Rays
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Re: Une caissière pas comme les autres
Mer 3 Mar 2010 - 1:58
[HJ : c’est fait ^^]
Elly tourna la tête interloquée. On l’appelait pour de l’aide. A vrai dire, ça n’était pas très courant. Normalement les rues étaient calmes. Enfin bon, elle n’était pas égoïste et aidait les gens s’ils en avaient besoin.
Là en locurence, c’était même une urgence vu le ton du jeune homme. Le « aidez-moi » répété et le « c’est affreux », la jeune fille voyait tout de suite une scène de crime ou une discussion ayant mal tournée.
Elly s’approcha et demanda :
« Qu’est-ce qu’il se passe ? Quelqu’un est blessé ? J’appelle le 911 ? »
En même temps, la demoiselle observa rapidement son interlocuteur. Son visage fin, ses manières, sa voix, son écharpe, tout en lui suggérait qu’il était gay. Et si ça se trouve il l’était. Après tout, il en a le droit, il fait ce qu’il veut. Et puis, les gays sont réputées pour être les hommes les plus gentils et les plus compréhensif vis-à-vis des femmes. Elly avait appris ça en écoutant une discussion entre plusieurs caissières.
Puis elle se souvint rapidement aussi qu’il avait dit que sa jupe était jolie. Au moins, elle savait maintenant qu’elle avait bon gout.
Elly continuait d’avancer en direction de l’homme, mais son esprit farouche la fit arrêter à quelques mètres. Si jamais c’était une urgence, il viendrait vers elle en implorant, une expression d’affolement aux yeux. Il n’avait qu’à sortir de derrière son mur s’il voulait de l’aide.
Le fait de se cacher rendait la jeune fille méfiante, même si tout en lui suggérait qu’on lui fasse immédiatement confiance. Sauf qu’Elly n’était pas le genre de personne à faire confiance à n’importe qui, même si cette personne avait une bonne tête.
Elly tourna la tête interloquée. On l’appelait pour de l’aide. A vrai dire, ça n’était pas très courant. Normalement les rues étaient calmes. Enfin bon, elle n’était pas égoïste et aidait les gens s’ils en avaient besoin.
Là en locurence, c’était même une urgence vu le ton du jeune homme. Le « aidez-moi » répété et le « c’est affreux », la jeune fille voyait tout de suite une scène de crime ou une discussion ayant mal tournée.
Elly s’approcha et demanda :
« Qu’est-ce qu’il se passe ? Quelqu’un est blessé ? J’appelle le 911 ? »
En même temps, la demoiselle observa rapidement son interlocuteur. Son visage fin, ses manières, sa voix, son écharpe, tout en lui suggérait qu’il était gay. Et si ça se trouve il l’était. Après tout, il en a le droit, il fait ce qu’il veut. Et puis, les gays sont réputées pour être les hommes les plus gentils et les plus compréhensif vis-à-vis des femmes. Elly avait appris ça en écoutant une discussion entre plusieurs caissières.
Puis elle se souvint rapidement aussi qu’il avait dit que sa jupe était jolie. Au moins, elle savait maintenant qu’elle avait bon gout.
Elly continuait d’avancer en direction de l’homme, mais son esprit farouche la fit arrêter à quelques mètres. Si jamais c’était une urgence, il viendrait vers elle en implorant, une expression d’affolement aux yeux. Il n’avait qu’à sortir de derrière son mur s’il voulait de l’aide.
Le fait de se cacher rendait la jeune fille méfiante, même si tout en lui suggérait qu’on lui fasse immédiatement confiance. Sauf qu’Elly n’était pas le genre de personne à faire confiance à n’importe qui, même si cette personne avait une bonne tête.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Une caissière pas comme les autres
Mer 3 Mar 2010 - 3:20
"Non, non rien de tout ça ma chérie... C'est bien pire !"
Alors qu'Elly s'approcha à nouveau de la ruelle, elle remarqua qu'un rouquin d'à peu près son âge, très mal habillé, était assis sur une poubelle, en train de pleurer.
Le jeune garçon, voyant Elly, sécha rapidement ses larmes d'un revers de manche et fusilla du regard le noir. Celui-ci ne se laissa pas déstabiliser et lui dit rapidement :
"Oh, Eric mon chou, ne fait pas ta fille. Cette demoiselle sera PAR-FAITE. Oui PAR-FAITE ! N'est-elle point ravissante ?"
Eric se contenta d'opiner du chef, mollement, comme si son copain n'était pas du genre à lâcher l'affaire...
Ce dernier tendit à Elly une coupure de presse qu'il venait de sortir de sa pelure.
"Tiens lis et tu me diras si ce n'est pas affreux ce qui arrive à mon copain Eric.... D'ailleurs, princesse, tu peux m'appeler Clive"
Clive attendit patiemment qu'Elly ait fini de parcourir l'article.
Alors qu'Elly s'approcha à nouveau de la ruelle, elle remarqua qu'un rouquin d'à peu près son âge, très mal habillé, était assis sur une poubelle, en train de pleurer.
Le jeune garçon, voyant Elly, sécha rapidement ses larmes d'un revers de manche et fusilla du regard le noir. Celui-ci ne se laissa pas déstabiliser et lui dit rapidement :
"Oh, Eric mon chou, ne fait pas ta fille. Cette demoiselle sera PAR-FAITE. Oui PAR-FAITE ! N'est-elle point ravissante ?"
Eric se contenta d'opiner du chef, mollement, comme si son copain n'était pas du genre à lâcher l'affaire...
Ce dernier tendit à Elly une coupure de presse qu'il venait de sortir de sa pelure.
"Tiens lis et tu me diras si ce n'est pas affreux ce qui arrive à mon copain Eric.... D'ailleurs, princesse, tu peux m'appeler Clive"
Clive attendit patiemment qu'Elly ait fini de parcourir l'article.
- Elly BrowndX-Rays
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Re: Une caissière pas comme les autres
Mer 3 Mar 2010 - 13:17
Elly découvrit donc le jeune homme, Eric apparemment, pleurant. Ca ne lui était pas commun de voir un garçon pleuré. En fait, elle se demandait même si ça avait un cœur. Vu les hommes que ça donne, et que se tapent sa mère, la gente masculine lui procurait une certaine antipathie.
Clive, par contre, avec son côté féminin, faisait sourire la demoiselle. Il lui était plus sympathique qu’Eric. Seulement ce dernier pleurait, et elle eut de la pitié pour lui. Il fallait vraiment qu’il se passe quelque chose de traumatisant pour qu’il pleure en public. Du moins, c’est ce qu’elle pensait, un homme ça pleure jamais et surtout pas devant une fille, d’où le sèchement rapide des larmes et le regard lancé à Elly, vraiment tous les mêmes !
La jeune fille ne comprit pas tellement en quoi elle serait parfaite, mais appris une seconde information sur son physique, ravissante. Bon ok, Clive avait peut-être aussi gagné un tout petit peu de confiance en Elly par le fait qu’il n’arrêtait pas de la complimenter depuis tout à l’heure. Mais rien qu’un tout petit peu, la demoiselle restait sur ses gardes.
Clive lui tendit un papier, au vu de la matière, ça avait été pris dans un journal. Il y avait une photo d’un homme à l’apparence âgé vu ses rides, il affichait un sourire à la colgate et sa coupe de cheveux, avec une raie sur le côté, lui donnait un air de « je suis diplômé et je gagne des sous ». Si seulement sa mère avait pu se dégoter un homme pareil, elles n’auraient plus eu de problèmes d’argent. Elly remarque aussi qu'Eric avait le même coupe de cheveux que le docteur. Visiblement, ils venaient du même milieu.
L’article était une interview du docteur, Hank Happy.
*Ha ha ha, Happy, c’est pour ça qu’il sourit sur la photo, l’est happy le gars*
Elly rit intérieurement pour cacher son malaise. Elle ne savait pas trop ce qu’était qu’une association de défense des valeurs familiales, mais ça avait une consonance mondaine.
On annonçait que la suite serait des questions sur les mutants. Le phénomène mutant qu’on appelait ça aux infos. La jeune fille n’avait jamais trop accordé d’importance à cette histoire. Elle ne se sentait pas concerné et estimait qu’être mutant c’était leur droit. Ils faisaient ce qu’ils voulaient, après tout.
Elle continua sa lecture. Certaines questions lui tirèrent un sourire, d’autres un franc rire. Certaines, par contre, lui faisaient froncées les sourcils. Non pas qu’elle ne comprenait pas, mais on avait l’impression que le docteur parlait plus d’une maladie mentale contagieuse, que d’êtres humains, puisqu’ils étaient avant tout des êtres humains non ?
Lorsqu’il parla de l’adolescence et des mutations, Elly ne put s’empêcher de repenser à ce souvenir, ce phénomène étrange lors de ses 16 ans.
*Arrête, pense pas n’importe quoi. Toi t’es juste une simple caissière. Plus rien ne s’est produit depuis. Peut-être que le doc a raison, c’est ‘têtre un truc dû à l’adolescence, rien de plus*
La question sur le petit Jack la fit franchement rire. Elle imaginait bien le scénario dans sa tête. Une mère de bonne famille dans une maison cossue et un boa en guise de fils, le boa avec la même coupe de cheveux que le docteur. Cet article était à la fois risible et inquiétant.
Un détail la fit hausser un sourcil, qu’est-ce que c’était que l’institut Xavier ? Et Génosha ? C’était quoi ça aussi ? Apparemment le dernier était un repère de mutants, puisque visiblement Mr Happy ne nommait pas les mutants, mutants, mais des personnes ayant des problèmes mentaux.
Elle revint un instant sur les lectures que conseillait ce cher doc aux familles. La bible, ancien et nouveau testament, eh bien Hank Happy avait finit par rendre Elly plus que méfiante. Ce type ne lui était vraiment pas sympathique, au contraire, il était à éviter. Elle ne sut pas trop pourquoi elle pensait ça, mais la demoiselle se sentait maintenant en danger. Pourtant elle ne voyait pas trop pourquoi, étant comme monsieur et madame tout le monde, il n’y avait aucune raison.
Une fois sa lecture finit, Elly leva les yeux sur Eric, et en déduisit :
"Donc tu es un mutant, tu viens juste de le découvrir ? Et si c’est le cas, ce n’est pas affreux. Clive, tu sais ce que c’est que l’institut Xavier, et Génosha ? Ah oui, et en quoi je serais parfaite?"
C’était les trois seules informations que la jeune fille n’avait pas compris.
Clive, par contre, avec son côté féminin, faisait sourire la demoiselle. Il lui était plus sympathique qu’Eric. Seulement ce dernier pleurait, et elle eut de la pitié pour lui. Il fallait vraiment qu’il se passe quelque chose de traumatisant pour qu’il pleure en public. Du moins, c’est ce qu’elle pensait, un homme ça pleure jamais et surtout pas devant une fille, d’où le sèchement rapide des larmes et le regard lancé à Elly, vraiment tous les mêmes !
La jeune fille ne comprit pas tellement en quoi elle serait parfaite, mais appris une seconde information sur son physique, ravissante. Bon ok, Clive avait peut-être aussi gagné un tout petit peu de confiance en Elly par le fait qu’il n’arrêtait pas de la complimenter depuis tout à l’heure. Mais rien qu’un tout petit peu, la demoiselle restait sur ses gardes.
Clive lui tendit un papier, au vu de la matière, ça avait été pris dans un journal. Il y avait une photo d’un homme à l’apparence âgé vu ses rides, il affichait un sourire à la colgate et sa coupe de cheveux, avec une raie sur le côté, lui donnait un air de « je suis diplômé et je gagne des sous ». Si seulement sa mère avait pu se dégoter un homme pareil, elles n’auraient plus eu de problèmes d’argent. Elly remarque aussi qu'Eric avait le même coupe de cheveux que le docteur. Visiblement, ils venaient du même milieu.
L’article était une interview du docteur, Hank Happy.
*Ha ha ha, Happy, c’est pour ça qu’il sourit sur la photo, l’est happy le gars*
Elly rit intérieurement pour cacher son malaise. Elle ne savait pas trop ce qu’était qu’une association de défense des valeurs familiales, mais ça avait une consonance mondaine.
On annonçait que la suite serait des questions sur les mutants. Le phénomène mutant qu’on appelait ça aux infos. La jeune fille n’avait jamais trop accordé d’importance à cette histoire. Elle ne se sentait pas concerné et estimait qu’être mutant c’était leur droit. Ils faisaient ce qu’ils voulaient, après tout.
Elle continua sa lecture. Certaines questions lui tirèrent un sourire, d’autres un franc rire. Certaines, par contre, lui faisaient froncées les sourcils. Non pas qu’elle ne comprenait pas, mais on avait l’impression que le docteur parlait plus d’une maladie mentale contagieuse, que d’êtres humains, puisqu’ils étaient avant tout des êtres humains non ?
Lorsqu’il parla de l’adolescence et des mutations, Elly ne put s’empêcher de repenser à ce souvenir, ce phénomène étrange lors de ses 16 ans.
*Arrête, pense pas n’importe quoi. Toi t’es juste une simple caissière. Plus rien ne s’est produit depuis. Peut-être que le doc a raison, c’est ‘têtre un truc dû à l’adolescence, rien de plus*
La question sur le petit Jack la fit franchement rire. Elle imaginait bien le scénario dans sa tête. Une mère de bonne famille dans une maison cossue et un boa en guise de fils, le boa avec la même coupe de cheveux que le docteur. Cet article était à la fois risible et inquiétant.
Un détail la fit hausser un sourcil, qu’est-ce que c’était que l’institut Xavier ? Et Génosha ? C’était quoi ça aussi ? Apparemment le dernier était un repère de mutants, puisque visiblement Mr Happy ne nommait pas les mutants, mutants, mais des personnes ayant des problèmes mentaux.
Elle revint un instant sur les lectures que conseillait ce cher doc aux familles. La bible, ancien et nouveau testament, eh bien Hank Happy avait finit par rendre Elly plus que méfiante. Ce type ne lui était vraiment pas sympathique, au contraire, il était à éviter. Elle ne sut pas trop pourquoi elle pensait ça, mais la demoiselle se sentait maintenant en danger. Pourtant elle ne voyait pas trop pourquoi, étant comme monsieur et madame tout le monde, il n’y avait aucune raison.
Une fois sa lecture finit, Elly leva les yeux sur Eric, et en déduisit :
"Donc tu es un mutant, tu viens juste de le découvrir ? Et si c’est le cas, ce n’est pas affreux. Clive, tu sais ce que c’est que l’institut Xavier, et Génosha ? Ah oui, et en quoi je serais parfaite?"
C’était les trois seules informations que la jeune fille n’avait pas compris.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Une caissière pas comme les autres
Mer 3 Mar 2010 - 13:59
Eric secoua la tête, désapprobateur.
"Non pas mutant... C'est bien pire..."
Il fouilla l'une de ses poches et en sortit sa carte d'identité qu'il tendit à Elly.
Il était marqué dessus :
"On choisit par ses parents, enfin, t'as compris le problème quoi..."
Clive éclata de rire. D'un rire franc et massif. Et communicatif. Il virevolta autour d'Elly et lui précisa dans un grand sourire :
"Mon ami, Eric ici présent n'est pas très heureux d'être le fils du GRRRRRAND Professeur Happy. Parce qu'il est... Parce qu'il est..."
Il imita un roulement de tambour. Avant de tendre les bras en l'air et de dire :
"Un garçon qui aime les garçons !"
Eric ne trouvait ça pas très amusant pour tout dire... Vraiment pas. Il fusilla une nouvelle fois son ami du regard et lança entre ses dents :
"Arrêtes Clive, c'est pas drôle..."
Le noir marqua une légère pause avant de reprendre d'une voix plus sérieuse :
"Eric est étudiant. Et tu le sais bien, ça coute cher les études. C'est Papa Happy qui paye et Papa Happy ne paye que ce qui va dans le sens de ses valeurs... Et comme demain c'est le Jour de Hank, c'est grande réunion de famille chez les Happy..."
Il dévisagea d'un air intéressé Elly. Puis termina :
"Et je me disais que tu serais parfaite pour être Madame Eric Happy à l'occasion de cette petite sauterie de famille. Histoire de brouiller les pistes et d'éviter que le Dr. Happy envoie son fiston dans sa clinique de choc mais pas de charme..."
Eric leva des yeux suppliants en direction d'Elly. Comme si sa vie se jouait dans ce simple regard...
"Non pas mutant... C'est bien pire..."
Il fouilla l'une de ses poches et en sortit sa carte d'identité qu'il tendit à Elly.
Il était marqué dessus :
Eric Robert HAPPY
"On choisit par ses parents, enfin, t'as compris le problème quoi..."
Clive éclata de rire. D'un rire franc et massif. Et communicatif. Il virevolta autour d'Elly et lui précisa dans un grand sourire :
"Mon ami, Eric ici présent n'est pas très heureux d'être le fils du GRRRRRAND Professeur Happy. Parce qu'il est... Parce qu'il est..."
Il imita un roulement de tambour. Avant de tendre les bras en l'air et de dire :
"Un garçon qui aime les garçons !"
Eric ne trouvait ça pas très amusant pour tout dire... Vraiment pas. Il fusilla une nouvelle fois son ami du regard et lança entre ses dents :
"Arrêtes Clive, c'est pas drôle..."
Le noir marqua une légère pause avant de reprendre d'une voix plus sérieuse :
"Eric est étudiant. Et tu le sais bien, ça coute cher les études. C'est Papa Happy qui paye et Papa Happy ne paye que ce qui va dans le sens de ses valeurs... Et comme demain c'est le Jour de Hank, c'est grande réunion de famille chez les Happy..."
Il dévisagea d'un air intéressé Elly. Puis termina :
"Et je me disais que tu serais parfaite pour être Madame Eric Happy à l'occasion de cette petite sauterie de famille. Histoire de brouiller les pistes et d'éviter que le Dr. Happy envoie son fiston dans sa clinique de choc mais pas de charme..."
Eric leva des yeux suppliants en direction d'Elly. Comme si sa vie se jouait dans ce simple regard...
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Re: Une caissière pas comme les autres
Mer 3 Mar 2010 - 14:39
Elly regarda interloquée Eric. Autant pour Clive, elle n’aurait pas eu l’air surprise. Tout en lui suggérait une part de féminité, d'homosexualité. Mais Eric… Il avait juste l’air du fils à papa avec sa coupe mais rien de plus. Rien ne suggérait qu'il était gay. Comme quoi, l’être humain cachait bien ses secrets. Mais la jeune fille était très tolérante et elle partait du principe « tout le monde fait ce qu’il veut ». Merci les babas cools.
Alors une fois sa surprise passée, la jeune fille afficha un sourire rassurant. Elle se rappela ce que c’était que d’être un peu différent des autres, de se sentir différent et de devoir se cacher de la vue des autres. Malgré elle, Elly commença à avoir de la compassion pour Eric. Surtout que comme elle l’avait deviné, Eric était le fils de ce docteur très étrange. Visiblement, le papounet était à cheval sur les traditions. Ils étaient surement une famille qui aimait les vieilles traditions. Pauvre Eric.
Quand Elly apprit le plan de Clive, celle-ci recula d’un pas.
« Quoi ? C’est quoi ce plan foireux ? J’vous connais même pas tous les deux ? Pourquoi j’ferais ça pour vous ? Et puis ça ne marchera jamais ! Ton père verra bien qu’on ne s’aime pas. Tu sais même pas comment j’m’appelle ! »
La demoiselle paniquait. C’était quoi cette rencontre bizarre là en soirée ! Fallait que ça tombe sur elle. En plus, la jeune fille se sentait mal pour Eric puisqu’elle le comprenait parfaitement. Le sentiment d’être différent des autres, de n’être pas comme tout le monde et la peur (chez elle une peur concrétisée) d’être mis à part.
Le regard d’Eric finit par la convaincre. Et puis Elly ne savait pas trop pourquoi, mais elle sentait qu’avec ces deux là, sa vie changerait du tout au tout.
« Bon ok, mais si jamais on se fait prendre, j’suis pas responsable »
Et avant que Clive et Eric ne disent quoi que ce soit, elle leva la main pour montrer qu’elle avait autre chose à dire.
« Une autre condition les gars, une fois cette affaire finit, vous continuerez votre vie, et moi la mienne. Et aussi, sur le chemin, un de vous deux va m’expliquer ce qu’est l’Institut Xavier et Génosha. Je suppose que ton papa doit faire des fêtes assez mondaines, j’ai pas vraiment de robes très classes. Il faudra créer aussi une histoire plausible sur notre rencontre… ect. En gros, si tu veux que ton père te croit on a intérêt à se mettre d’accord sur certains points de notre pseudo histoire d’amour. Donc on a du pain sur la planche les gars. »
Bizarrement, pour la première fois de sa vie, Elly ressentit l’excitation qu’elle attendait depuis toujours dans sa vie monotone. Vivre des aventures, elle se l’était jamais avouée mais elle en rêvait. Métro, boulot, dodo, ce n’était pas son truc. Depuis ses 16 ans, la demoiselle avait renoncé à vivre une vie palpitante, pour se cacher des gens et paraître normal, comme madame tout le monde. Or ce n’est pas ce à quoi Elly aspirait. Malgré les dangers, elle était sure d’une chose, elle aurait regretté d’avoir refusé, malgré les dangers.
Puis comme pour conclure le marché, la jeune fille tendit sa main droite et dit d’une manière solennel :
« Au fait, moi c’est Elly »
Alors une fois sa surprise passée, la jeune fille afficha un sourire rassurant. Elle se rappela ce que c’était que d’être un peu différent des autres, de se sentir différent et de devoir se cacher de la vue des autres. Malgré elle, Elly commença à avoir de la compassion pour Eric. Surtout que comme elle l’avait deviné, Eric était le fils de ce docteur très étrange. Visiblement, le papounet était à cheval sur les traditions. Ils étaient surement une famille qui aimait les vieilles traditions. Pauvre Eric.
Quand Elly apprit le plan de Clive, celle-ci recula d’un pas.
« Quoi ? C’est quoi ce plan foireux ? J’vous connais même pas tous les deux ? Pourquoi j’ferais ça pour vous ? Et puis ça ne marchera jamais ! Ton père verra bien qu’on ne s’aime pas. Tu sais même pas comment j’m’appelle ! »
La demoiselle paniquait. C’était quoi cette rencontre bizarre là en soirée ! Fallait que ça tombe sur elle. En plus, la jeune fille se sentait mal pour Eric puisqu’elle le comprenait parfaitement. Le sentiment d’être différent des autres, de n’être pas comme tout le monde et la peur (chez elle une peur concrétisée) d’être mis à part.
Le regard d’Eric finit par la convaincre. Et puis Elly ne savait pas trop pourquoi, mais elle sentait qu’avec ces deux là, sa vie changerait du tout au tout.
« Bon ok, mais si jamais on se fait prendre, j’suis pas responsable »
Et avant que Clive et Eric ne disent quoi que ce soit, elle leva la main pour montrer qu’elle avait autre chose à dire.
« Une autre condition les gars, une fois cette affaire finit, vous continuerez votre vie, et moi la mienne. Et aussi, sur le chemin, un de vous deux va m’expliquer ce qu’est l’Institut Xavier et Génosha. Je suppose que ton papa doit faire des fêtes assez mondaines, j’ai pas vraiment de robes très classes. Il faudra créer aussi une histoire plausible sur notre rencontre… ect. En gros, si tu veux que ton père te croit on a intérêt à se mettre d’accord sur certains points de notre pseudo histoire d’amour. Donc on a du pain sur la planche les gars. »
Bizarrement, pour la première fois de sa vie, Elly ressentit l’excitation qu’elle attendait depuis toujours dans sa vie monotone. Vivre des aventures, elle se l’était jamais avouée mais elle en rêvait. Métro, boulot, dodo, ce n’était pas son truc. Depuis ses 16 ans, la demoiselle avait renoncé à vivre une vie palpitante, pour se cacher des gens et paraître normal, comme madame tout le monde. Or ce n’est pas ce à quoi Elly aspirait. Malgré les dangers, elle était sure d’une chose, elle aurait regretté d’avoir refusé, malgré les dangers.
Puis comme pour conclure le marché, la jeune fille tendit sa main droite et dit d’une manière solennel :
« Au fait, moi c’est Elly »
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Re: Une caissière pas comme les autres
Mer 3 Mar 2010 - 19:37
Le visage d'Eric s'illumina : sa triste vie n'allait peut être finalement pas empirer suite à une pesante fête de famille...
Le garçon avala rapidement sa salive et précisa :
"Mon père me tuerait s'il captait que je suis gay. Parce que bon, une fois il est passé à l'appart et il a trouvé Clive en slip dans ma chambre... Pis il a vu tous les posters de Wilson Beckers que j'ai alors bon..."
Il rougit.
"Merci en tout cas. T'es vraiment sympa... Elly"
Clive toussa. Puis il exposa la situation de manière précise, précieuse et circonstanciée :
"Le jour de Hank, en fait c'est simplement l'anniversaire du Papounet d'Eric. L'occasion de voir comment ses chers enfants ont réussi ou raté leur vie selon ses propres critères de vieux réac'... Et je ne te cache pas que les petites enveloppes financières remises à la fin de la journée dépendent essentiellement de ce qu'il aura pu voir... Une fiancée c'est un bon point. Le souvenir d'un fils qui collectionne les photos d'un beau mâle comme Beckers, c'est presque éliminatoire. Surtout quand ledit fiston n'a jamais ramené une créature du beau sexe à la maison..."
Il se passa la main sur son crâne chauve et claqua des doigts à l'attention d'Eric.
"Assistant, je vous prie de montrer les icônes pieuses de la Sainte Famille"
Eric sortit de sa poche une série de photographies.
"Lui, c'est l'incroyable, le talentueux, le... fâcheux Docteur Hank Happy. Il a fait carrière dans la proctologie, spécialité dont il adore parler mais est surtout connu et reconnu pour ses ouvrages sur la famille que personne n'a réussi à terminer sans avoir ressenti une folle envie de s'ouvrir les veines avec une enveloppe... Il déteste en vrac les mutants, les homosexuels, les femmes qui travaillent, les démocrates, les pacifistes, la musique après 1467, le cinéma parlant et... A peu près tout ce qui peut sembler amusant ou distrayant pour une personne normalement constituée"
"Voici Madame Hank Happy. Elle aime les bijoux, les beaux vêtements, être au bras de son mari, ignorer ses enfants et... boire en cachette. Je ne suis même pas sur qu'elle se souvienne du prénom de chacun de ses NOOOOMBREUX enfants"
Eric fusilla à nouveau du regard son amant avant de montrer la photographie suivante.
"Jody, le premier des enfants de la Sainte Famille. Comptable, vieux garçon, sans saveur, ni couleur, ni odeur... C'est le SEUL à vivre encore chez Papa/Maman à 35 ans passés..."
"David Happy, un autre grand frère d'Eric. C'est... Une sorte de parasite. Il fait croire au bon Docteur qu'il entame une thèse de lettres mais je subodore qu'il n'a pas mis les pieds sur les bancs d'une fac depuis de nombreuses années... Il est bizarre... Et je crois qu'il soupçonne bien Eric d'être gay. Et comme David partage de nombreuses idées avec son père, ça risque d'être serré..."
Clive marqua une petite pause. Puis ajouta :
"Y'a d'autres enfants, mais tu les verras pas. Seuls ceux qui sont conduits à mendier du blé au Docteur viennent. Ceux qui sont autonomes financièrement, ça fait belle lurette qu'ils font tout pour zapper cet événement ronflant..."
Le sourire du noir se fit néanmoins plus large. En effet, Eric venait de sortir une dernière photographie.
"Bon, tu auras aussi les éventuels conjoints ou copains / copines des autres. Mais la grande nouveauté c'est que Charlene la fille prodigue sera là. Elle est rentrée du Canada après de longues années sans avoir donné de nouvelles. Je crois qu'elle est dans le théâtre d'avant-garde. Ou un truc du genre..."
Clive alla s'asseoir contre le mur, attendant de voir ce qu'allait ajouter Eric.
Le jeune homme avait l'air d'être mal à l'aise devant un tel déballage autour de sa vie de famille. Il dit, tout gêné :
"Bon faut savoir comment on s'est rencontré. Ce qu'on aime faire ensemble. Si tu veux des enfants et si oui combien. Plus 2/3 anecdotes communes... T'as des idées ?"
Se passant la main dans ses cheveux rouquins, il ajouta, sincère :
"Et pis merci, vraiment merci. Pour tes renseignements, je t'aiderai. Pas de souci"
Le garçon avala rapidement sa salive et précisa :
"Mon père me tuerait s'il captait que je suis gay. Parce que bon, une fois il est passé à l'appart et il a trouvé Clive en slip dans ma chambre... Pis il a vu tous les posters de Wilson Beckers que j'ai alors bon..."
Il rougit.
"Merci en tout cas. T'es vraiment sympa... Elly"
Clive toussa. Puis il exposa la situation de manière précise, précieuse et circonstanciée :
"Le jour de Hank, en fait c'est simplement l'anniversaire du Papounet d'Eric. L'occasion de voir comment ses chers enfants ont réussi ou raté leur vie selon ses propres critères de vieux réac'... Et je ne te cache pas que les petites enveloppes financières remises à la fin de la journée dépendent essentiellement de ce qu'il aura pu voir... Une fiancée c'est un bon point. Le souvenir d'un fils qui collectionne les photos d'un beau mâle comme Beckers, c'est presque éliminatoire. Surtout quand ledit fiston n'a jamais ramené une créature du beau sexe à la maison..."
Il se passa la main sur son crâne chauve et claqua des doigts à l'attention d'Eric.
"Assistant, je vous prie de montrer les icônes pieuses de la Sainte Famille"
Eric sortit de sa poche une série de photographies.
"Lui, c'est l'incroyable, le talentueux, le... fâcheux Docteur Hank Happy. Il a fait carrière dans la proctologie, spécialité dont il adore parler mais est surtout connu et reconnu pour ses ouvrages sur la famille que personne n'a réussi à terminer sans avoir ressenti une folle envie de s'ouvrir les veines avec une enveloppe... Il déteste en vrac les mutants, les homosexuels, les femmes qui travaillent, les démocrates, les pacifistes, la musique après 1467, le cinéma parlant et... A peu près tout ce qui peut sembler amusant ou distrayant pour une personne normalement constituée"
"Voici Madame Hank Happy. Elle aime les bijoux, les beaux vêtements, être au bras de son mari, ignorer ses enfants et... boire en cachette. Je ne suis même pas sur qu'elle se souvienne du prénom de chacun de ses NOOOOMBREUX enfants"
Eric fusilla à nouveau du regard son amant avant de montrer la photographie suivante.
"Jody, le premier des enfants de la Sainte Famille. Comptable, vieux garçon, sans saveur, ni couleur, ni odeur... C'est le SEUL à vivre encore chez Papa/Maman à 35 ans passés..."
"David Happy, un autre grand frère d'Eric. C'est... Une sorte de parasite. Il fait croire au bon Docteur qu'il entame une thèse de lettres mais je subodore qu'il n'a pas mis les pieds sur les bancs d'une fac depuis de nombreuses années... Il est bizarre... Et je crois qu'il soupçonne bien Eric d'être gay. Et comme David partage de nombreuses idées avec son père, ça risque d'être serré..."
Clive marqua une petite pause. Puis ajouta :
"Y'a d'autres enfants, mais tu les verras pas. Seuls ceux qui sont conduits à mendier du blé au Docteur viennent. Ceux qui sont autonomes financièrement, ça fait belle lurette qu'ils font tout pour zapper cet événement ronflant..."
Le sourire du noir se fit néanmoins plus large. En effet, Eric venait de sortir une dernière photographie.
"Bon, tu auras aussi les éventuels conjoints ou copains / copines des autres. Mais la grande nouveauté c'est que Charlene la fille prodigue sera là. Elle est rentrée du Canada après de longues années sans avoir donné de nouvelles. Je crois qu'elle est dans le théâtre d'avant-garde. Ou un truc du genre..."
Clive alla s'asseoir contre le mur, attendant de voir ce qu'allait ajouter Eric.
Le jeune homme avait l'air d'être mal à l'aise devant un tel déballage autour de sa vie de famille. Il dit, tout gêné :
"Bon faut savoir comment on s'est rencontré. Ce qu'on aime faire ensemble. Si tu veux des enfants et si oui combien. Plus 2/3 anecdotes communes... T'as des idées ?"
Se passant la main dans ses cheveux rouquins, il ajouta, sincère :
"Et pis merci, vraiment merci. Pour tes renseignements, je t'aiderai. Pas de souci"
- Elly BrowndX-Rays
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Re: Une caissière pas comme les autres
Mer 3 Mar 2010 - 21:53
Elly écouta attentivement les renseignements en espérant tout bien retenir. Ca n’allait pas être facile car dans un couple normal, ce genre de choses se fait petit à petit, pensait-elle. En voyant la tête des différentes personnes, la demoiselle en vint à la conclusion qu’elle devrait être hyper convaincante et ça ne serait pas facile. La moitié des gens de la famille d’Eric lui faisait peur, surtout le dénommé David, une vrai tête de violeur.
« Tu sais quoi Eric, t’es le seul à être normal dans toute ta famille. Sans paraître méchante ou quoique ce soit d’autre, ils me font tous un peu peur, sauf ta sœur, elle a l’air sympathique. Mais le reste me met mal à l’aise »
Le plus difficile dans tout ça serait de se comporter comme un couple, elle qui n’était jamais sorti avec personne, ah si un des babas avec qui elle trainait mais leur relation était resté sur le thème de la liberté, alors hormis les galoches entre deux bouffés de cigarette, ils n’avaient vraiment pas eu une relation de couple normal.
Elly alla s’assoir sur la poubelle d’Eric, balança un peu ses jambes :
« Inutile de te confondre en remerciement, si je l’ai fait c’est parce que mon instinct me dit d’être gentille pour la première fois de ma vie. Et puis, je ressens un peu la même chose que vous deux. Moi aussi parfois j’me sens à part dans l’univers où je vis »
La demoiselle eut un instant les yeux dans le vague. Elle repensa à la scène de ses 16 ans. C’était un mystère non élucidé. Elly ne savait même pas si ça se reproduirait un jour. Puis elle changea soudainement d’expression en affichant un sourire.
« Et puis, y a des jours où j’ai envie d’aider voilà ! »
La jeune fille mis un doigt sur son menton et réfléchit à haute voix :
« Alors déjà pour éviter qu’il me retrouve si jamais ça foire, j’vais changer de prénom. Disons que je vais m’appeler Angie. Ca te va ?
Bon ensuite, tu m’as dit que ton père n’aime pas les femmes qui travaillent, alors disons que j’étudie… oui mais quoi. Bon ça il faut que tu me dises des études qu’ils ne connaissent pas trop, sur lesquelles on est presque sur qu’ils ne poseront pas de questions. C’est le genre de trucs qui fait tout foirer en même pas une minute.
On s’est rencontré en faisant nos courses, dans la file d’attente de la caisse. J’avais oublié de prendre du pain, j’t’ai demandé de me garder mes affaires, ensuite une fois revenu, on a bavardé ensemble. Je t’ai invité à prendre un café en dédommagement, et on s’est téléphoné, on s’est revu. Un cinoche, plusieurs restos et une soirée entre « amis » plus loin, on a commencé à sérieusement se rapprocher. On se voyait plus souvent et finalement on est sorti ensemble.
Bon c’est toi qui vois si on habite ensemble. T’as dit que j’étais ta fiancée, donc ça suppose que je porte une bague quand je viendrais à la fête. On va pouvoir trouver ça chez moi. Ma mère a tellement de déclarations et de cadeaux de st valentin qu’on trouvera notre bonheur.
Par contre, pas d’enfants. D’un je ne connais aucun gamin qu’on pourrait mettre dans le coup, de deux, un gosse ça dit tout le temps la vérité même quand il ne faut pas et de trois pas de gamin avant le mariage, vous ne faites pas ça chez vous ? »
Evidemment, elle ironisait un peu. Sa famille avait l’air tellement… traditionnelle qu’Elly se demandait si son langage devait être soutenu. Une fois la question de l’histoire pratiquement achevée, il restait celle de l’habillement :
« On porte quoi à ce genre de soirée? Je n’ai aucun tenue très classe. Ca coute trop cher. »
Eric ou Clive trouverait surement une solution. D’ailleurs, ce dernier venait-il à la fête ?
« Pour les anecdotes, alors bon mon livre préféré est « La nostalgie de l’ange ». J’adore le café, quand j’étais petite, je me suis ouverte la tête, ça fait que maintenant j’ai une toute petite cicatrice tout en haut du front sous les cheveux. Je vis actuellement seule avec ma mère, sauf si tu veux qu’on habite ensemble. En plus ma mère n’est pas une personne très fréquentable. Je crois qu’elle ressemble un peu à la tienne. La mienne boit aussi, mais devant mes yeux.
Sinon ma mère est blonde aux yeux très bleus. Elle rit beaucoup, généralement c’est parce qu’elle est bourrée mais on peut faire passer ça pour de la joie de vivre.
J’adore les lasagnes, ma boisson préféré c’est le jus d’ananas. Fin voilà pour plus de renseignement je reste à ta disposition. »
Elle souriait, quel aventure tout de même. La demoiselle généralement si silencieuse, ne parlant à presque personne, devenait un moulin à parole. Un bout de sa propre vie étalé en quelques minutes, là elle avait dépassé ses records personnels. De plus, elle ne se connaissait pas aussi stratège. Non là Elly se dépassait et elle aimait ça. Oui vraiment, accepter de les aider était un choix qu'elle ne regrettait vraiment pas. Même si la demoiselle ne les connaissait que depuis quelques minutes. Une bien drôle aventure. Se tournant vers son ami noir, elle demanda:
« Au fait Clive, tu viens toi aussi ? Tu seras qui dans l’histoire ? »
« Tu sais quoi Eric, t’es le seul à être normal dans toute ta famille. Sans paraître méchante ou quoique ce soit d’autre, ils me font tous un peu peur, sauf ta sœur, elle a l’air sympathique. Mais le reste me met mal à l’aise »
Le plus difficile dans tout ça serait de se comporter comme un couple, elle qui n’était jamais sorti avec personne, ah si un des babas avec qui elle trainait mais leur relation était resté sur le thème de la liberté, alors hormis les galoches entre deux bouffés de cigarette, ils n’avaient vraiment pas eu une relation de couple normal.
Elly alla s’assoir sur la poubelle d’Eric, balança un peu ses jambes :
« Inutile de te confondre en remerciement, si je l’ai fait c’est parce que mon instinct me dit d’être gentille pour la première fois de ma vie. Et puis, je ressens un peu la même chose que vous deux. Moi aussi parfois j’me sens à part dans l’univers où je vis »
La demoiselle eut un instant les yeux dans le vague. Elle repensa à la scène de ses 16 ans. C’était un mystère non élucidé. Elly ne savait même pas si ça se reproduirait un jour. Puis elle changea soudainement d’expression en affichant un sourire.
« Et puis, y a des jours où j’ai envie d’aider voilà ! »
La jeune fille mis un doigt sur son menton et réfléchit à haute voix :
« Alors déjà pour éviter qu’il me retrouve si jamais ça foire, j’vais changer de prénom. Disons que je vais m’appeler Angie. Ca te va ?
Bon ensuite, tu m’as dit que ton père n’aime pas les femmes qui travaillent, alors disons que j’étudie… oui mais quoi. Bon ça il faut que tu me dises des études qu’ils ne connaissent pas trop, sur lesquelles on est presque sur qu’ils ne poseront pas de questions. C’est le genre de trucs qui fait tout foirer en même pas une minute.
On s’est rencontré en faisant nos courses, dans la file d’attente de la caisse. J’avais oublié de prendre du pain, j’t’ai demandé de me garder mes affaires, ensuite une fois revenu, on a bavardé ensemble. Je t’ai invité à prendre un café en dédommagement, et on s’est téléphoné, on s’est revu. Un cinoche, plusieurs restos et une soirée entre « amis » plus loin, on a commencé à sérieusement se rapprocher. On se voyait plus souvent et finalement on est sorti ensemble.
Bon c’est toi qui vois si on habite ensemble. T’as dit que j’étais ta fiancée, donc ça suppose que je porte une bague quand je viendrais à la fête. On va pouvoir trouver ça chez moi. Ma mère a tellement de déclarations et de cadeaux de st valentin qu’on trouvera notre bonheur.
Par contre, pas d’enfants. D’un je ne connais aucun gamin qu’on pourrait mettre dans le coup, de deux, un gosse ça dit tout le temps la vérité même quand il ne faut pas et de trois pas de gamin avant le mariage, vous ne faites pas ça chez vous ? »
Evidemment, elle ironisait un peu. Sa famille avait l’air tellement… traditionnelle qu’Elly se demandait si son langage devait être soutenu. Une fois la question de l’histoire pratiquement achevée, il restait celle de l’habillement :
« On porte quoi à ce genre de soirée? Je n’ai aucun tenue très classe. Ca coute trop cher. »
Eric ou Clive trouverait surement une solution. D’ailleurs, ce dernier venait-il à la fête ?
« Pour les anecdotes, alors bon mon livre préféré est « La nostalgie de l’ange ». J’adore le café, quand j’étais petite, je me suis ouverte la tête, ça fait que maintenant j’ai une toute petite cicatrice tout en haut du front sous les cheveux. Je vis actuellement seule avec ma mère, sauf si tu veux qu’on habite ensemble. En plus ma mère n’est pas une personne très fréquentable. Je crois qu’elle ressemble un peu à la tienne. La mienne boit aussi, mais devant mes yeux.
Sinon ma mère est blonde aux yeux très bleus. Elle rit beaucoup, généralement c’est parce qu’elle est bourrée mais on peut faire passer ça pour de la joie de vivre.
J’adore les lasagnes, ma boisson préféré c’est le jus d’ananas. Fin voilà pour plus de renseignement je reste à ta disposition. »
Elle souriait, quel aventure tout de même. La demoiselle généralement si silencieuse, ne parlant à presque personne, devenait un moulin à parole. Un bout de sa propre vie étalé en quelques minutes, là elle avait dépassé ses records personnels. De plus, elle ne se connaissait pas aussi stratège. Non là Elly se dépassait et elle aimait ça. Oui vraiment, accepter de les aider était un choix qu'elle ne regrettait vraiment pas. Même si la demoiselle ne les connaissait que depuis quelques minutes. Une bien drôle aventure. Se tournant vers son ami noir, elle demanda:
« Au fait Clive, tu viens toi aussi ? Tu seras qui dans l’histoire ? »
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Une caissière pas comme les autres
Jeu 4 Mar 2010 - 1:25
"O-KAY ANNNNGIE !" brailla Clive dans un grand sourire. "On dirait que tu as fait ça toute ta vie, j'veux dire mentir pour la bonne cause !" ajouta-t-il l'air très satisfait de lui-même.
Eric, toujours plus réservé que son ami, précisa :
"Bah tu sais, c'est pas de la tarte de grandir avec un paternel pareil. Charlene, c'est pour ça qu'elle s'est vite tirée. Pis les autres... Enfin, tu verras, Maman ça va. Et Jody est pas un vilain bougre..."
"Sauf qu'il pue !" interrompit Clive en se bouchant le nez. "Et il perd ses cheveux partout. Pire qu'un chien mouillé ! Et ne fais pas ton offusqué, Eric, c'est toi-même qui me l'a raconté !"
"Enfin, t'es vraiment gentille... El... Euh, Angie. T'es pas comme les autres. Non, toi tu rayonnes" lança Eric.
Clive mima des baisers imaginaires.
"On croirait presque que le petit Eric est amoureux de toi... Quel miracle ! Oh, je me sens devenir jalouse !"
Le rouquin rit doucement puis commença à prendre des notes rapides sur ce que disait Elly. Opinant du chef de temps à autre. Une fois que ce fut fait, il précisa :
"Oui, t'as compris l'idée... Pas de relations sexuelles avant le mariage. Comme dirait Clive, si tu la joues chaste et pure, t'as le super bonus avec mon père. Pis pour le reste... On vit chacun de notre côté. Et..."
Il marqua une pause avant de reprendre d'une voix chuchotée : "...ton livre est un petit peu triste quand même... Mais ça ira. Oui ça sera parfait"
Eric ferma son petit carnet et conclut :
"Bon, ça devrait aller. Pour la tenue vestimentaire, imagine une réunion de famille. Les fringues que tu mettrais devant tes parents pour pas leur faire honte. Et imagine que tes parents sont un peu... coincés"
"Coincés ?" couina Clive d'indignation. "Tu veux pas plutôt dire qu'à chaque fois qu'il y a un pogrom ou un autodafé sur Terre, tu penses toujours que ton père y est pour quelque chose ?"
Le rouquin rougit. Il n'y avait rien à dire.
Le noir se permit tout de même de conclure :
"Bon, princesse, nous nous voyons demain soir à cette adresse". Sur le bout de papier, elle découvrit un endroit très chic dans un beau quartier résidentiel. "A 20h00. Eric sera sur place et... Je ne sais pas encore quel personnage je vais incarner"
Le reste de la journée, ainsi que le lendemain ne furent pas d'un grand intérêt. Elly put donc se consacrer à ses préparatifs et à 20h00 très précise, elle se retrouva devant l'entrée d'un hôtel particulier.
Il ne restait plus qu'à toquer à la porte !
Eric, toujours plus réservé que son ami, précisa :
"Bah tu sais, c'est pas de la tarte de grandir avec un paternel pareil. Charlene, c'est pour ça qu'elle s'est vite tirée. Pis les autres... Enfin, tu verras, Maman ça va. Et Jody est pas un vilain bougre..."
"Sauf qu'il pue !" interrompit Clive en se bouchant le nez. "Et il perd ses cheveux partout. Pire qu'un chien mouillé ! Et ne fais pas ton offusqué, Eric, c'est toi-même qui me l'a raconté !"
"Enfin, t'es vraiment gentille... El... Euh, Angie. T'es pas comme les autres. Non, toi tu rayonnes" lança Eric.
Clive mima des baisers imaginaires.
"On croirait presque que le petit Eric est amoureux de toi... Quel miracle ! Oh, je me sens devenir jalouse !"
Le rouquin rit doucement puis commença à prendre des notes rapides sur ce que disait Elly. Opinant du chef de temps à autre. Une fois que ce fut fait, il précisa :
"Oui, t'as compris l'idée... Pas de relations sexuelles avant le mariage. Comme dirait Clive, si tu la joues chaste et pure, t'as le super bonus avec mon père. Pis pour le reste... On vit chacun de notre côté. Et..."
Il marqua une pause avant de reprendre d'une voix chuchotée : "...ton livre est un petit peu triste quand même... Mais ça ira. Oui ça sera parfait"
Eric ferma son petit carnet et conclut :
"Bon, ça devrait aller. Pour la tenue vestimentaire, imagine une réunion de famille. Les fringues que tu mettrais devant tes parents pour pas leur faire honte. Et imagine que tes parents sont un peu... coincés"
"Coincés ?" couina Clive d'indignation. "Tu veux pas plutôt dire qu'à chaque fois qu'il y a un pogrom ou un autodafé sur Terre, tu penses toujours que ton père y est pour quelque chose ?"
Le rouquin rougit. Il n'y avait rien à dire.
Le noir se permit tout de même de conclure :
"Bon, princesse, nous nous voyons demain soir à cette adresse". Sur le bout de papier, elle découvrit un endroit très chic dans un beau quartier résidentiel. "A 20h00. Eric sera sur place et... Je ne sais pas encore quel personnage je vais incarner"
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Le reste de la journée, ainsi que le lendemain ne furent pas d'un grand intérêt. Elly put donc se consacrer à ses préparatifs et à 20h00 très précise, elle se retrouva devant l'entrée d'un hôtel particulier.
Il ne restait plus qu'à toquer à la porte !
- Elly BrowndX-Rays
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Re: Une caissière pas comme les autres
Jeu 4 Mar 2010 - 14:19
Elly se pointait donc à l’heure. Quand elle découvrit l’endroit où se passait la petite fête, elle en eût le souffle coupé. L’hôtel était sans doute l’un des plus beau du quartier. La jeune fille savait que le père d’Eric était friqué mais à ce point !
Devant la porte, elle jeta un dernier coup d’œil à sa robe. Vu l’état des lieux, Elly espérait ne pas faire trop tâche dans le décor. Elle avait emprunté la robe à sa mère, puisqu’elles faisaient à peu près la même taille. C’était une robe noire simple, un peu de froufrou au jupon mais sans être provocant. Ce qui était un peu embêtant c’était qu’il n’y avait pas de bretelles pour éviter que la robe ne glisse. Heureusement, les deux femmes faisaient à peu près le même tour de poitrine, donc il n’y avait aucun risque qu’un accident survienne. Et puis ça ferait bien tiens si elle se retrouvait à poil devant la famille d’Eric.
Tout de même, hier, Elly se demandait encore pourquoi elle avait accepté. Dans le fond, la demoiselle savait mais ça paraissait incroyable qu’en même pas une journée elle se soit fait deux connaissances avec qui elle s’entendait très bien alors qu’au lycée, elle n’avait même pas été fichu de se faire des amis.
La vie est vraiment bizarre.
Toujours devant la porte, une fois les vérifications de la robe faite, la demoiselle ouvrit son petit sac à main, prit un poudrier chipé à sa mère et vérifia son maquillage. Heureusement qu’elle se l’était faite elle-même. Sa mère s’était mise en tête de la maquiller, mais vu le résultat que ça produisait sur elle-même, Elly avait très peur pour son propre visage.
Un maquillage léger suffisait, la jeune fille n’allait pas dans un cirque pour faire le clown mais à une réception de gens riches, en se faisant passer pour la petite amie d’un gars qu’elle ne connaissait que depuis hier.
Cette réflexion n’arrangea rien à son stress, qui au fur et à mesure des vérifications, s’amplifiaient. Elly s’obligea à respirer un grand coup, rangea son poudrier dans la sac à main noir, leva le poigné et frappa trois coups sur la porte.
Toc toc toc
Devant la porte, elle jeta un dernier coup d’œil à sa robe. Vu l’état des lieux, Elly espérait ne pas faire trop tâche dans le décor. Elle avait emprunté la robe à sa mère, puisqu’elles faisaient à peu près la même taille. C’était une robe noire simple, un peu de froufrou au jupon mais sans être provocant. Ce qui était un peu embêtant c’était qu’il n’y avait pas de bretelles pour éviter que la robe ne glisse. Heureusement, les deux femmes faisaient à peu près le même tour de poitrine, donc il n’y avait aucun risque qu’un accident survienne. Et puis ça ferait bien tiens si elle se retrouvait à poil devant la famille d’Eric.
- Spoiler:
Tout de même, hier, Elly se demandait encore pourquoi elle avait accepté. Dans le fond, la demoiselle savait mais ça paraissait incroyable qu’en même pas une journée elle se soit fait deux connaissances avec qui elle s’entendait très bien alors qu’au lycée, elle n’avait même pas été fichu de se faire des amis.
La vie est vraiment bizarre.
Toujours devant la porte, une fois les vérifications de la robe faite, la demoiselle ouvrit son petit sac à main, prit un poudrier chipé à sa mère et vérifia son maquillage. Heureusement qu’elle se l’était faite elle-même. Sa mère s’était mise en tête de la maquiller, mais vu le résultat que ça produisait sur elle-même, Elly avait très peur pour son propre visage.
Un maquillage léger suffisait, la jeune fille n’allait pas dans un cirque pour faire le clown mais à une réception de gens riches, en se faisant passer pour la petite amie d’un gars qu’elle ne connaissait que depuis hier.
Cette réflexion n’arrangea rien à son stress, qui au fur et à mesure des vérifications, s’amplifiaient. Elly s’obligea à respirer un grand coup, rangea son poudrier dans la sac à main noir, leva le poigné et frappa trois coups sur la porte.
Toc toc toc
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Re: Une caissière pas comme les autres
Jeu 4 Mar 2010 - 19:50
Elly attendit quelques instants avant d'entendre des bruits de pas. La porte s'ouvrit sur David Happy, l'un des grands frères d'Eric.
Conformément à la description faite par Clive, le frangin avait l'oeil torve et le cheveux graisseux. Il fit un sourire à Elly et lui dit tout simplement :
"Salut poupée. J'imagine que t'es la "meuf" de poil de carotte... Il t'as payé combien pour venir ici ?"
Le ton était moqueur. David partit tout de suite dans un rire gras. Puis, étouffant un reniflement, il ajouta :
"Enfin, j'dis ça t'es peut être la meuf de Jody ou de ma frangine Charlene, qui sait ? Je te souhaite juste d'être pour du bidon là parce que..."
Il murmura, tout près de l'oreille d'Elly qui put apprécier son haleine fétide, de sa voix d'adolescent attardé :
"On est une famille de dingues"
David se redressa et fit signe d'entrer à Elly :
"Enfin vu que t'es là t'as qu'à entrer... Papa et Maman sont avec Eric dans le salon. Jody doit être sur son PC dans sa chambre à l'étage. Et Charlene doit trainouiller quelque part dans le jardin..."
Conformément à la description faite par Clive, le frangin avait l'oeil torve et le cheveux graisseux. Il fit un sourire à Elly et lui dit tout simplement :
"Salut poupée. J'imagine que t'es la "meuf" de poil de carotte... Il t'as payé combien pour venir ici ?"
Le ton était moqueur. David partit tout de suite dans un rire gras. Puis, étouffant un reniflement, il ajouta :
"Enfin, j'dis ça t'es peut être la meuf de Jody ou de ma frangine Charlene, qui sait ? Je te souhaite juste d'être pour du bidon là parce que..."
Il murmura, tout près de l'oreille d'Elly qui put apprécier son haleine fétide, de sa voix d'adolescent attardé :
"On est une famille de dingues"
David se redressa et fit signe d'entrer à Elly :
"Enfin vu que t'es là t'as qu'à entrer... Papa et Maman sont avec Eric dans le salon. Jody doit être sur son PC dans sa chambre à l'étage. Et Charlene doit trainouiller quelque part dans le jardin..."
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Re: Une caissière pas comme les autres
Jeu 4 Mar 2010 - 22:14
Elly faillit sursauter en voyant la tête du frangin d’Eric. Mon dieu ! C’était comme le jeune homme l’avait décrit et pire même. La demoiselle ne pensait pas qu’un type comme ça pouvait exister. Un coup à changer de trottoir si elle l’avait croisé auparavant.
Une image animalière apparut soudain dans son esprit pour décrire David, taupe… taupe mélangé avec un peu de rat, vu son regard très…. peu engageant. De plus son humour n’était vraiment pas celui d’Elly. Bref ce gars lui était antipathique, voir il lui faisait peur. Elle ferait bien attention de ne plus le croiser pendant la fête. En plus il puait du bec sévère. Franchement, le pauvre n’avait visiblement rien pour lui.
Elly l’écouta parler sans trop broncher. Elle regretta juste que ça ne soit pas Eric qui avait ouvert la porte. Son frère ne la rassurait pas, bien au contraire. Le frangin semblait en effet au courant de l’homosexualité d’Eric puisqu’il lui demanda sur le ton semi plaisantin sa paye.
D’un côté il n’avait pas tort, elle aurait pu faire payer ses services d’escort girl, puisque visiblement c’était un peu ce qu’elle était en train de faire. Mais Eric semblait sincèrement gentil et avait besoin de son aide. Elle n'allait pas le lâcher. Et contrairement à son frangin, le jeune homme lui plaisait bien.
Puis David énuméra des hypothèses sur le fait qu’elle pouvait être la petite amie de Jody (et ça ça ne risquait vraiment pas d’arriver, il était peut-être plus engageant que son frère à face de rat, mais il avait toujours une tête bizarre), ou bien la petite amie de sa sœur (franchement à choisir entre les trois c’était la plus potable, de toute façon la demoiselle n’était pas lesbienne).
Mais non, ce soir, Elly jouait la petite amie d’Eric, dixit « le rouquin », selon face de rat.
Et enfin, ce dernier finit en beauté par des menaces. Qu’est-ce que cette fête allait être plaisante ! Evidemment, les menaces s’accompagnèrent de l’haleine fétide du frangin, comme si le message ne serait que mieux imprimer s’il s’approchait de la jeune fille.
Elly ne put s’empêcher de retenir sa respiration, tenta de se boucher les narines avec les seuls muscles de son nez, ne voulant pas paraître impoli et faire surtout mauvais genre devant le plus méfiant de la fratrie. La demoiselle ne put rien répondre non plus ayant peur d’avaler une bouffée de son immonde haleine. Elly nota cependant qu’une fois la fête finie, elle enverrait un colis rempli de dentifrices et bains de bouche. Y avait du boulot au niveau hygiène buccale.
Le seul geste, à peu près galant, que David réussit à faire (oh miracle) s’était de l’inviter à entrer. Un peu plus et Elly pensait qu’elle passerait la fête à manger des petits fours sur le perron. Seulement, face de rat l’abandonna devant la porte sans lui dire où se trouvait le salon. Et vu la baraque, ça pouvait être n’importe où. La demoiselle décida d’être logique et de se repérer au bruit. Après tout, si Eric était avec ses parents, ils devaient discuter. Espérons, sinon elle allait se perdre dans cet hôtel.
Elly passa la porte d’entrée et se mit en quête du salon.
Une image animalière apparut soudain dans son esprit pour décrire David, taupe… taupe mélangé avec un peu de rat, vu son regard très…. peu engageant. De plus son humour n’était vraiment pas celui d’Elly. Bref ce gars lui était antipathique, voir il lui faisait peur. Elle ferait bien attention de ne plus le croiser pendant la fête. En plus il puait du bec sévère. Franchement, le pauvre n’avait visiblement rien pour lui.
Elly l’écouta parler sans trop broncher. Elle regretta juste que ça ne soit pas Eric qui avait ouvert la porte. Son frère ne la rassurait pas, bien au contraire. Le frangin semblait en effet au courant de l’homosexualité d’Eric puisqu’il lui demanda sur le ton semi plaisantin sa paye.
D’un côté il n’avait pas tort, elle aurait pu faire payer ses services d’escort girl, puisque visiblement c’était un peu ce qu’elle était en train de faire. Mais Eric semblait sincèrement gentil et avait besoin de son aide. Elle n'allait pas le lâcher. Et contrairement à son frangin, le jeune homme lui plaisait bien.
Puis David énuméra des hypothèses sur le fait qu’elle pouvait être la petite amie de Jody (et ça ça ne risquait vraiment pas d’arriver, il était peut-être plus engageant que son frère à face de rat, mais il avait toujours une tête bizarre), ou bien la petite amie de sa sœur (franchement à choisir entre les trois c’était la plus potable, de toute façon la demoiselle n’était pas lesbienne).
Mais non, ce soir, Elly jouait la petite amie d’Eric, dixit « le rouquin », selon face de rat.
Et enfin, ce dernier finit en beauté par des menaces. Qu’est-ce que cette fête allait être plaisante ! Evidemment, les menaces s’accompagnèrent de l’haleine fétide du frangin, comme si le message ne serait que mieux imprimer s’il s’approchait de la jeune fille.
Elly ne put s’empêcher de retenir sa respiration, tenta de se boucher les narines avec les seuls muscles de son nez, ne voulant pas paraître impoli et faire surtout mauvais genre devant le plus méfiant de la fratrie. La demoiselle ne put rien répondre non plus ayant peur d’avaler une bouffée de son immonde haleine. Elly nota cependant qu’une fois la fête finie, elle enverrait un colis rempli de dentifrices et bains de bouche. Y avait du boulot au niveau hygiène buccale.
Le seul geste, à peu près galant, que David réussit à faire (oh miracle) s’était de l’inviter à entrer. Un peu plus et Elly pensait qu’elle passerait la fête à manger des petits fours sur le perron. Seulement, face de rat l’abandonna devant la porte sans lui dire où se trouvait le salon. Et vu la baraque, ça pouvait être n’importe où. La demoiselle décida d’être logique et de se repérer au bruit. Après tout, si Eric était avec ses parents, ils devaient discuter. Espérons, sinon elle allait se perdre dans cet hôtel.
Elly passa la porte d’entrée et se mit en quête du salon.
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Re: Une caissière pas comme les autres
Ven 5 Mar 2010 - 1:24
David ricana à nouveau quand Elly passa le seuil de la porte sans mot dire. Nul doute que le garçon allait jouer un mauvais tour quelconque pendant la soirée...
Quoi qu'il en fut, la mutante trouva rapidement son chemin. Au fond, c'était la seule pièce de la maison où l'on parlait. Ou plutôt : où l'on tempêtait. Une grosse voix bougonne la guida jusqu'au salon.
Il y avait bien sur Eric, affublé d'un ridicule pull à losanges et qui tirait une gueule pas possible.
Et bien sur Madame Happy qui était sur son 31 et faisait une petite moue pincée en écoutant le troisième énergumène...
... à savoir le Grand Professeur Hank Happy qui était en train de brailler que son œuf à la coque était mal préparé. Voyant arriver Elly, il lui lança un regard suspicieux. Puis, son expression se changea en sourire malsain et sa voix se fit doucereuse :
"Mais qui est cette charmante jeune fille ? Eric, tu n'as donc point menti à ton vieux père"
Il tapota sur la chaise à côté de la sienne, qui était libre.
"Venez vous asseoir là, Mademoiselle. Et montrez moi le cadeau que vous offrez à Hank"
Eric se frappa le visage, l'air très mal à l'aise... Aurait-il oublié de préciser un élément d'importance à Elly ? Il l'observa finalement, une lueur suppliante dans le regard...
Quoi qu'il en fut, la mutante trouva rapidement son chemin. Au fond, c'était la seule pièce de la maison où l'on parlait. Ou plutôt : où l'on tempêtait. Une grosse voix bougonne la guida jusqu'au salon.
Il y avait bien sur Eric, affublé d'un ridicule pull à losanges et qui tirait une gueule pas possible.
Et bien sur Madame Happy qui était sur son 31 et faisait une petite moue pincée en écoutant le troisième énergumène...
... à savoir le Grand Professeur Hank Happy qui était en train de brailler que son œuf à la coque était mal préparé. Voyant arriver Elly, il lui lança un regard suspicieux. Puis, son expression se changea en sourire malsain et sa voix se fit doucereuse :
"Mais qui est cette charmante jeune fille ? Eric, tu n'as donc point menti à ton vieux père"
Il tapota sur la chaise à côté de la sienne, qui était libre.
"Venez vous asseoir là, Mademoiselle. Et montrez moi le cadeau que vous offrez à Hank"
Eric se frappa le visage, l'air très mal à l'aise... Aurait-il oublié de préciser un élément d'importance à Elly ? Il l'observa finalement, une lueur suppliante dans le regard...
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Re: Une caissière pas comme les autres
Ven 5 Mar 2010 - 14:31
[HJ: Pour le cadeau, la première image est le livre et la deuxième c'est la pochette de protection, il faut prendre la rouge, je ne peux pas faire de retouche, je n'ai qu'un touch pad =s Désolée]
Elly entra donc et aperçut le père d’Eric, Hank. Elle n’entendit pas bien pourquoi ce dernier braillait mais ça donnait le ton de la journée. La demoiselle avala sa salive. Elle stressait, c’était l’heure de vérité. Visiblement, le garçon avait parlé d’elle à son père puisqu’ils ne semblaient pas surpris de sa visite.
La jeune fille s’obligea à se concentrer mentalement pour rentrer dans son rôle de petite amie de bonne famille. En écoutant le paternel, elle s’aperçut qu’il parlait de lui-même à la troisième personne. C’était peut-être un style bourgeois de l’époque. Dans des conditions normales, elle se serait intérieurement moquée de lui, mais la jeune fille ne préféra même pas penser de peur que ça se voit sur son visage. D’ailleurs, le stress était tel qu’il l’empêchait de penser.
Le docteur lui indiqua une chaise près de la sienne pour s’assoir, puis lui demanda le cadeau qu’il lui avait offert. A ce moment, un autre vent de panique refit surface, mais rien n’y laissait paraître à l’extérieur. Elle faisait bien attention. Eric semblait dans le même état d’esprit qu’elle. Elly sera son sac à main, quand elle sentit quelque chose de dur à l’intérieur, dont la forme ne lui était pas commune. A mais qu’elle était bête ! Elly avait acheté le cadeau du père, sur le chemin du retour, hier. La jeune fille était passée devant la librairie d’un des amants de sa mère et avait reconnu l’homme. Puis, baissant son regard, elle avait remarqué les petites bibles (ancien et nouveau testament) de poche en couverture cuir, très joliment décorée, leur pochette de protection vendue avec.
Ca coutait une fortune et demi, mais Elly se rappela l’un des livres préféré du père d’Eric, la bible en locurence. Tant pis pour les économies, la fin du mois arrivait bientôt, la demoiselle pouvait se permettre d’acheter ça.
Le libraire reconnut la demoiselle, et devint rouge tomate. Il bégaya un bonjour, et lui dit que pour elle il faisait moitié prix. En fait, il achetait son silence. Le libraire était marié et Elly le savait. La jeune fille se dit qu’elle reviendrait bien acheter des livres dans cette librairie. Mais c’était malsain de profiter de la faiblesse de l’homme. Elle acheta le cadeau, le fit emballer dans un joli papier rouge, fit mettre une étiquette « Joyeux Anniversaire ».
Le soir avant de s’endormir, la demoiselle avait bien pensé à mettre le cadeau dans son sac, sentant qu’elle l’oublierait. Et déjà le lendemain, paniquée par les préparatifs, elle avait complètement oublié son existence jusqu’à maintenant.
Elly sourit d’un air confiant à Eric. Ils l’avaient échappé belle, enfin elle serait complètement soulagée si le paternel appréciait le cadeau. Elle croisa mentalement les doigts en ouvrant son sac et tendit le cadeau.
« Eric m’a dit que vous aimiez beaucoup ce livre, alors j’ai pensé que vous apprécierez de pouvoir l’emmener partout avec vous. Surtout que les volumes originaux ne sont pas particulièrement transportables. »
La jeune fille alla s’assoir à la chaise indiquée une fois le cadeau dans les mains du patriarche.
Elly entra donc et aperçut le père d’Eric, Hank. Elle n’entendit pas bien pourquoi ce dernier braillait mais ça donnait le ton de la journée. La demoiselle avala sa salive. Elle stressait, c’était l’heure de vérité. Visiblement, le garçon avait parlé d’elle à son père puisqu’ils ne semblaient pas surpris de sa visite.
La jeune fille s’obligea à se concentrer mentalement pour rentrer dans son rôle de petite amie de bonne famille. En écoutant le paternel, elle s’aperçut qu’il parlait de lui-même à la troisième personne. C’était peut-être un style bourgeois de l’époque. Dans des conditions normales, elle se serait intérieurement moquée de lui, mais la jeune fille ne préféra même pas penser de peur que ça se voit sur son visage. D’ailleurs, le stress était tel qu’il l’empêchait de penser.
Le docteur lui indiqua une chaise près de la sienne pour s’assoir, puis lui demanda le cadeau qu’il lui avait offert. A ce moment, un autre vent de panique refit surface, mais rien n’y laissait paraître à l’extérieur. Elle faisait bien attention. Eric semblait dans le même état d’esprit qu’elle. Elly sera son sac à main, quand elle sentit quelque chose de dur à l’intérieur, dont la forme ne lui était pas commune. A mais qu’elle était bête ! Elly avait acheté le cadeau du père, sur le chemin du retour, hier. La jeune fille était passée devant la librairie d’un des amants de sa mère et avait reconnu l’homme. Puis, baissant son regard, elle avait remarqué les petites bibles (ancien et nouveau testament) de poche en couverture cuir, très joliment décorée, leur pochette de protection vendue avec.
- Spoiler:
Ca coutait une fortune et demi, mais Elly se rappela l’un des livres préféré du père d’Eric, la bible en locurence. Tant pis pour les économies, la fin du mois arrivait bientôt, la demoiselle pouvait se permettre d’acheter ça.
Le libraire reconnut la demoiselle, et devint rouge tomate. Il bégaya un bonjour, et lui dit que pour elle il faisait moitié prix. En fait, il achetait son silence. Le libraire était marié et Elly le savait. La jeune fille se dit qu’elle reviendrait bien acheter des livres dans cette librairie. Mais c’était malsain de profiter de la faiblesse de l’homme. Elle acheta le cadeau, le fit emballer dans un joli papier rouge, fit mettre une étiquette « Joyeux Anniversaire ».
Le soir avant de s’endormir, la demoiselle avait bien pensé à mettre le cadeau dans son sac, sentant qu’elle l’oublierait. Et déjà le lendemain, paniquée par les préparatifs, elle avait complètement oublié son existence jusqu’à maintenant.
Elly sourit d’un air confiant à Eric. Ils l’avaient échappé belle, enfin elle serait complètement soulagée si le paternel appréciait le cadeau. Elle croisa mentalement les doigts en ouvrant son sac et tendit le cadeau.
« Eric m’a dit que vous aimiez beaucoup ce livre, alors j’ai pensé que vous apprécierez de pouvoir l’emmener partout avec vous. Surtout que les volumes originaux ne sont pas particulièrement transportables. »
La jeune fille alla s’assoir à la chaise indiquée une fois le cadeau dans les mains du patriarche.
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Re: Une caissière pas comme les autres
Ven 5 Mar 2010 - 19:16
Hank Happy observa l'objet, une moue dubitative sur le visage. Puis après l'avoir retourné dans tous les sens, il rendit son verdict :
"C'est pas mal oui..."
Sa voix manquait quelque peu d'enthousiasme. Il enchaîna rapidement :
"Je le filerai à Charlene..."
Et il posa sans ménagement la Bible à côté de lui. En bref, Hank Happy ne paraissait vraiment pas satisfait du présent.
Sans même remercier Elly, il lança à l'attention d'Eric :
"Sa robe est un peu vulgaire tout de même... Enfin, elle aime la Bible, ça pourrait être pire..."
Hank Happy dévisagea à nouveau la jeune fille :
"Dites-moi, jeune fille, que pensez-vous des mutants ? Eric a du vous parler, j'imagine, de ma grande œuvre... Qu'en pensez-vous ?"
Il marqua une légère pause puis ajouta :
"Et que lui trouvez-vous à mon fils ? Vous êtes sa première amie et... je me suis presque posé des questions, pour tout vous dire..."
"C'est pas mal oui..."
Sa voix manquait quelque peu d'enthousiasme. Il enchaîna rapidement :
"Je le filerai à Charlene..."
Et il posa sans ménagement la Bible à côté de lui. En bref, Hank Happy ne paraissait vraiment pas satisfait du présent.
Sans même remercier Elly, il lança à l'attention d'Eric :
"Sa robe est un peu vulgaire tout de même... Enfin, elle aime la Bible, ça pourrait être pire..."
Hank Happy dévisagea à nouveau la jeune fille :
"Dites-moi, jeune fille, que pensez-vous des mutants ? Eric a du vous parler, j'imagine, de ma grande œuvre... Qu'en pensez-vous ?"
Il marqua une légère pause puis ajouta :
"Et que lui trouvez-vous à mon fils ? Vous êtes sa première amie et... je me suis presque posé des questions, pour tout vous dire..."
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Re: Une caissière pas comme les autres
Ven 5 Mar 2010 - 20:15
En des circonstances normales, si quelqu’un d’autre avait eu la même réaction que Hank face aux cadeaux qu’Elly lui offrait, cette dernière n’aurait pas hésité à la rabrouer méchamment. Mais c’était le père d’Eric, elle ne devait commettre aucune bavure. Bon et puis le bouquin n’était pas perdu, il le donnerait à la sœur d’Eric, qui semblait vraiment plus sympathique que le reste de la famille excepté son faux petit ami qui semblait être comme sa sœur.
Heureusement que l’homme n’était pas son beau-père dans la réalité, sinon la jeune fille aurait vraiment du mal à le supporter. Le fait de se dire que c’est l’affaire d’une soirée la rassurait. Tout se passerait bien et une fois la fête terminée, elle pourrait reprendre le train-train quotidien. Mais avant ça, Elly enchainait épreuve sur épreuve, et la partie se corsait.
Apparemment, la robe de la demoiselle n’était pas du gout de monsieur. Cette dernière plaignait Charlene quand elle était encore chez ses parents. Elle ne devait surement pas s’habiller comme elle le voulait. Bon c’est vrai que c’était la robe de sa mère, qui porte des choses parfois au ras des fesses, mais là c’était vraiment une jolie robe de soirée. Elly soupira mentalement, ravala son envie de lui dire ses quatre vérités et écouta la suite dans un calme total.
L’interrogatoire commençait sur la question des mutants. Mais bordel ! Ils n’avaient qu’à les laisser tranquilles ! Ce sont des gens, des humains, pas des monstres de foires dangereux s’ils ne sont pas en cage sous sédatifs ! Mais Elly savait qu’elle ne devait en aucun cas répondre ça. La jeune fille devait aller dans le sens du professeur pour qu’il commence à l’apprécier.
" Oui Eric m’a bien parlé de tout ce que vous aviez fait à propos des mutants, et je pense que vous avez raison. La mutation n’est pas irréversible, il suffit d’un peu de volonté pour être un humain normal. C’est vrai qu’ils n’ont pas choisi d’être comme ça, mais je pense qu’ils doivent faire un effort pour s’intégrer à la société des humains sans être un danger pour nous. Votre clinique me semble être une bonne solution pour les cas récalcitrant. Vous œuvrez pour le bien de la société."
Oh mon dieu ! Elly n’en avait rien laissé paraître mais déblatérer cette longue réplique lui avait écorché la bouche. Elle avait dit le contraire de ses pensées, et ça lui faisait un peu mal au cœur de devoir jouer un rôle comme celui-ci, dire des choses mielleuses à une personne qui avait déjà la grosse tête. Bon maintenant, il lui fallait répondre à la seconde partie de l’interrogatoire.
La jeune fille lissa le jupon de sa robe et se lança, en paraissant la plus convaincante possible.
« Eh bien, comment dire, votre fils a tout d’un gentleman. Il est un peu timide, c’est vrai. Mais une fois passé ce cap, je peux vous assurer que c’est quelqu’un d’extraordinairement attentionné, il est patient, cultivé. Il y a cet espèce de commun accord muet, comme si nous pensions exactement la même chose au même moment. Vous connaissez peut-être ce genre de feeling avec lequel on a l’impression de connaître cette personne depuis toujours. C’est vraiment quelqu’un d’adorable. Et je l’aime. »
Et à la fin de sa tirade, elle n’oublia pas le regard tendre lancé à Eric pour finir en beauté. Franchement, dès le lendemain, Elly s’inscrirait dans un groupe de théâtre. Elle ne pensait pas pouvoir jouer aussi bien. C’est pour qui l’oscar ? Evidemment, il ne fallait pas qu' Eric se mette à faire le mal à l’aise parce que sinon tout allait foirer. Elly avait rempli une partie de son contrat, le jeune homme devait l’appuyer sinon tout serait foutu.
Et puis, après tout, c’était pour lui que la demoiselle faisait ça. S’il voulait casser son plan sans y mettre de la volonté, il pouvait mais c’est lui qui subirait les conséquences. Une fois la soirée finie, Elly partirait et ils ne se reverraient sans doute jamais.
Alors c’était à lui de jouer.
Heureusement que l’homme n’était pas son beau-père dans la réalité, sinon la jeune fille aurait vraiment du mal à le supporter. Le fait de se dire que c’est l’affaire d’une soirée la rassurait. Tout se passerait bien et une fois la fête terminée, elle pourrait reprendre le train-train quotidien. Mais avant ça, Elly enchainait épreuve sur épreuve, et la partie se corsait.
Apparemment, la robe de la demoiselle n’était pas du gout de monsieur. Cette dernière plaignait Charlene quand elle était encore chez ses parents. Elle ne devait surement pas s’habiller comme elle le voulait. Bon c’est vrai que c’était la robe de sa mère, qui porte des choses parfois au ras des fesses, mais là c’était vraiment une jolie robe de soirée. Elly soupira mentalement, ravala son envie de lui dire ses quatre vérités et écouta la suite dans un calme total.
L’interrogatoire commençait sur la question des mutants. Mais bordel ! Ils n’avaient qu’à les laisser tranquilles ! Ce sont des gens, des humains, pas des monstres de foires dangereux s’ils ne sont pas en cage sous sédatifs ! Mais Elly savait qu’elle ne devait en aucun cas répondre ça. La jeune fille devait aller dans le sens du professeur pour qu’il commence à l’apprécier.
" Oui Eric m’a bien parlé de tout ce que vous aviez fait à propos des mutants, et je pense que vous avez raison. La mutation n’est pas irréversible, il suffit d’un peu de volonté pour être un humain normal. C’est vrai qu’ils n’ont pas choisi d’être comme ça, mais je pense qu’ils doivent faire un effort pour s’intégrer à la société des humains sans être un danger pour nous. Votre clinique me semble être une bonne solution pour les cas récalcitrant. Vous œuvrez pour le bien de la société."
Oh mon dieu ! Elly n’en avait rien laissé paraître mais déblatérer cette longue réplique lui avait écorché la bouche. Elle avait dit le contraire de ses pensées, et ça lui faisait un peu mal au cœur de devoir jouer un rôle comme celui-ci, dire des choses mielleuses à une personne qui avait déjà la grosse tête. Bon maintenant, il lui fallait répondre à la seconde partie de l’interrogatoire.
La jeune fille lissa le jupon de sa robe et se lança, en paraissant la plus convaincante possible.
« Eh bien, comment dire, votre fils a tout d’un gentleman. Il est un peu timide, c’est vrai. Mais une fois passé ce cap, je peux vous assurer que c’est quelqu’un d’extraordinairement attentionné, il est patient, cultivé. Il y a cet espèce de commun accord muet, comme si nous pensions exactement la même chose au même moment. Vous connaissez peut-être ce genre de feeling avec lequel on a l’impression de connaître cette personne depuis toujours. C’est vraiment quelqu’un d’adorable. Et je l’aime. »
Et à la fin de sa tirade, elle n’oublia pas le regard tendre lancé à Eric pour finir en beauté. Franchement, dès le lendemain, Elly s’inscrirait dans un groupe de théâtre. Elle ne pensait pas pouvoir jouer aussi bien. C’est pour qui l’oscar ? Evidemment, il ne fallait pas qu' Eric se mette à faire le mal à l’aise parce que sinon tout allait foirer. Elly avait rempli une partie de son contrat, le jeune homme devait l’appuyer sinon tout serait foutu.
Et puis, après tout, c’était pour lui que la demoiselle faisait ça. S’il voulait casser son plan sans y mettre de la volonté, il pouvait mais c’est lui qui subirait les conséquences. Une fois la soirée finie, Elly partirait et ils ne se reverraient sans doute jamais.
Alors c’était à lui de jouer.
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Re: Une caissière pas comme les autres
Sam 6 Mar 2010 - 1:29
"Hum..." grommela pensif le bon docteur tandis que la mère d'Eric ouvrait une bouteille de whisky.
"Très honnêtement, je ne suis même pas sur qu'ils n'aient pas choisi d'être mutants... Ou plutôt que leurs gènes déficients n'aient pas pourris sous l'influence de comportements déséquilibrés comme le multipartenariat sexuel, l'homosexualité ou la sexualité avant le mariage..."
Eric lança un regard désolé vers Elly : le garçon était le mieux placé pour savoir que la situation était abjecte. Après tout, c'était là où il avait grandi...
"Timide ? Moi je croyais qu'Eric était gay ! T'es sure que t'es pas un mec ?" lança David à Elly en entrant dans la pièce.
Le Docteur Happy fusilla du regard le nouvel arrivant. Et ajouta :
"Cette jeune fille est peut être habillée comme une prostituée mais elle semble être de bonne morale. Ne dis pas des choses pareilles ! Tu sais bien que ton jeune frère a toujours eu l'air... un peu lent. Mais ce n'est pas une raison pour insinuer des abominations pareilles à l'encontre de quelqu'un de ton sang !"
Il reporta son attention sur Eric. Marqua une pause pendant laquelle le patriarche parut pensif. Puis précisa son malaise :
"En même temps, explique-moi ce que fichent les posters de Wilson Beckers dans ta chambre si tu n'es pas gay ? A moins que tu ne couches avec cette... cette femme !"
Le Docteur Happy semblait s'indigner sur place. Ca allait pêter. Prenant les devants, Madame Happy, d'une voix hésitante, lança :
"David chou, pourrais tu conduire cette jeune fille... ailleurs ? Je crains que ton père ne veuille avoir une discussion privée avec Eric et je ne veux pas qu'une étrangère assiste à cela..."
Le garçon sourit de manière perverse. Puis proposa à Elly :
"Tu veux aller prendre l'air ? Ou bien monter voir Jody ?"
"Très honnêtement, je ne suis même pas sur qu'ils n'aient pas choisi d'être mutants... Ou plutôt que leurs gènes déficients n'aient pas pourris sous l'influence de comportements déséquilibrés comme le multipartenariat sexuel, l'homosexualité ou la sexualité avant le mariage..."
Eric lança un regard désolé vers Elly : le garçon était le mieux placé pour savoir que la situation était abjecte. Après tout, c'était là où il avait grandi...
"Timide ? Moi je croyais qu'Eric était gay ! T'es sure que t'es pas un mec ?" lança David à Elly en entrant dans la pièce.
Le Docteur Happy fusilla du regard le nouvel arrivant. Et ajouta :
"Cette jeune fille est peut être habillée comme une prostituée mais elle semble être de bonne morale. Ne dis pas des choses pareilles ! Tu sais bien que ton jeune frère a toujours eu l'air... un peu lent. Mais ce n'est pas une raison pour insinuer des abominations pareilles à l'encontre de quelqu'un de ton sang !"
Il reporta son attention sur Eric. Marqua une pause pendant laquelle le patriarche parut pensif. Puis précisa son malaise :
"En même temps, explique-moi ce que fichent les posters de Wilson Beckers dans ta chambre si tu n'es pas gay ? A moins que tu ne couches avec cette... cette femme !"
Le Docteur Happy semblait s'indigner sur place. Ca allait pêter. Prenant les devants, Madame Happy, d'une voix hésitante, lança :
"David chou, pourrais tu conduire cette jeune fille... ailleurs ? Je crains que ton père ne veuille avoir une discussion privée avec Eric et je ne veux pas qu'une étrangère assiste à cela..."
Le garçon sourit de manière perverse. Puis proposa à Elly :
"Tu veux aller prendre l'air ? Ou bien monter voir Jody ?"
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Re: Une caissière pas comme les autres
Sam 6 Mar 2010 - 13:16
Le mot « multipartenariat sexuel» rebondit dans la cervelle d’Elly. Après tout, sa mère enchaînait hommes sur hommes. Un jour, un camionneur, un autre jour un docteur (quand elle était sous ses jours distingués, c'est-à-dire, sobre, moins d’un gramme d’alcool dans le sang) Pour le docteur, cette situation, comme bien d’autres, causerait la naissance des mutants. Ha ha, qu’il était drôle, alors Elly serait aussi une mutante si on suit sa logique.
*N’importe quoi !*
Elly n’avait pas fait pas bac+20 mais elle savait que la sexualité n’avait rien à voir avec la mutation. Les propos paraissaient totalement dépourvus de sens. La jeune fille était d’accord que parfois on pouvait attraper des MST mais de là à faire un gosse mutant parce qu’on a couché avec pleins de monde ou parce que un des deux a eu une relation homosexuel dans sa vie. Ca sentait vraiment l’idéologie malsaine, plus qu’un traité scientifique. Pourtant, l’homme était docteur, comment pouvait-il dire cela avec toute la science qu’il a du inculquer lors de ses études.
*Ah oui mais non ! Proctologue, ce n’est pas un docteur, c’est les gens qui s’occupent des maladies de l’anus*
Sacré doc, passer de proctologue à scientifique, ouah quel ascension !
Néanmoins, la demoiselle ne dit rien, et attendit la suite qui ne tarda pas. Ce cher David ramena sa face de rat dans le salon pour commenter l’attitude d’Eric.
*Toujours aussi charmant avec les femmes*
Il osa se demander si Elly était un mec. Franchement, si, pour lui, elle avait l’apparence de la gente masculine, en plus des dentifrices et bains de bouche, il aurait droit à des lunettes dans le colis.
Le doc prit sa défense, et quelle charmante défense. Elle passa en quelques secondes de gars à habillée comme une prostituée. Oh moins, elle restait une fille, c’était déjà ça. Cette dernière se demanda quand est-ce qu’elle passerait à jeune fille normale, et très patiente. Parce qu’il en fallait de la patience pour ne pas envoyer tout ce petit monde bouler au loin. On la méprisait, on la traitait de mec. Y avait des paires de claques qui se perdaient.
Le doc continua sur sa lancée, avec son « à moins que tu ne couches avec cette… »
Cette quoi ? Monsieur le docteur ? Cette «prostituée », elle le sentait venir à 10 km à la ronde. Mais non ! On avait enfin reconnu qu’elle était une fille ! Et même une femme.
*Doucement, doc, avec les compliments, j’suis pas si vieille.*
Et c’était Eric qui était censé être lent d’esprit, alors que le père et face de rat avait eu du mal à considérer Elly comme une fille tout à fait normal.
La situation devenait malsaine dans ce salon, la jeune fille le sentait. Il y avait comme une tension dans l’air et Madame Happy trouva préférable qu’Elly s’éloigne un peu du cercle familial, laissant Eric seul avec son paternel. Par contre, la jeune fille se dit qu’elle pouvait s’éloigner seule, elle préférait ça à être accompagnée par face de rat mais on ne lui laissa pas le choix. Le frangin lui proposa deux itinéraires, avec un air, tout ce qu’il y a de plus inquiétant. Elle ne voulait pas se trouver seul avec cette espèce de psychopathe à l’haleine fétide.
Il lui proposa de prendre l’air ou d’aller voir son frangin Jody.
D’un, elle se demanda pourquoi elle irait voir l’autre tête pas net, mais vu le sourire de David, ses intentions ne plaisaient pas à la jeune fille. Elly répondit d’un ton naturel, puisque les parents n’étaient pas très loins:
« J’vais prendre l’air. »
La jeune fille prit son sac à main et sa veste et attendit que David l’accompagne dehors. Forcément, si elle connaissait le chemin pour aller dans le jardin, celle-ci y serait aller avec joie toute seule. Mais, Elly était obligée d’attendre David, lui seul savait comment se diriger dans cette baraque immense. Et ça ne lui faisait franchement pas plaisir de lui accorder un peu de confiance. La demoiselle avait hâte de prendre l’air. Toute cette atmosphère pesante allait finir par la rendre dingue.
*N’importe quoi !*
Elly n’avait pas fait pas bac+20 mais elle savait que la sexualité n’avait rien à voir avec la mutation. Les propos paraissaient totalement dépourvus de sens. La jeune fille était d’accord que parfois on pouvait attraper des MST mais de là à faire un gosse mutant parce qu’on a couché avec pleins de monde ou parce que un des deux a eu une relation homosexuel dans sa vie. Ca sentait vraiment l’idéologie malsaine, plus qu’un traité scientifique. Pourtant, l’homme était docteur, comment pouvait-il dire cela avec toute la science qu’il a du inculquer lors de ses études.
*Ah oui mais non ! Proctologue, ce n’est pas un docteur, c’est les gens qui s’occupent des maladies de l’anus*
Sacré doc, passer de proctologue à scientifique, ouah quel ascension !
Néanmoins, la demoiselle ne dit rien, et attendit la suite qui ne tarda pas. Ce cher David ramena sa face de rat dans le salon pour commenter l’attitude d’Eric.
*Toujours aussi charmant avec les femmes*
Il osa se demander si Elly était un mec. Franchement, si, pour lui, elle avait l’apparence de la gente masculine, en plus des dentifrices et bains de bouche, il aurait droit à des lunettes dans le colis.
Le doc prit sa défense, et quelle charmante défense. Elle passa en quelques secondes de gars à habillée comme une prostituée. Oh moins, elle restait une fille, c’était déjà ça. Cette dernière se demanda quand est-ce qu’elle passerait à jeune fille normale, et très patiente. Parce qu’il en fallait de la patience pour ne pas envoyer tout ce petit monde bouler au loin. On la méprisait, on la traitait de mec. Y avait des paires de claques qui se perdaient.
Le doc continua sur sa lancée, avec son « à moins que tu ne couches avec cette… »
Cette quoi ? Monsieur le docteur ? Cette «prostituée », elle le sentait venir à 10 km à la ronde. Mais non ! On avait enfin reconnu qu’elle était une fille ! Et même une femme.
*Doucement, doc, avec les compliments, j’suis pas si vieille.*
Et c’était Eric qui était censé être lent d’esprit, alors que le père et face de rat avait eu du mal à considérer Elly comme une fille tout à fait normal.
La situation devenait malsaine dans ce salon, la jeune fille le sentait. Il y avait comme une tension dans l’air et Madame Happy trouva préférable qu’Elly s’éloigne un peu du cercle familial, laissant Eric seul avec son paternel. Par contre, la jeune fille se dit qu’elle pouvait s’éloigner seule, elle préférait ça à être accompagnée par face de rat mais on ne lui laissa pas le choix. Le frangin lui proposa deux itinéraires, avec un air, tout ce qu’il y a de plus inquiétant. Elle ne voulait pas se trouver seul avec cette espèce de psychopathe à l’haleine fétide.
Il lui proposa de prendre l’air ou d’aller voir son frangin Jody.
D’un, elle se demanda pourquoi elle irait voir l’autre tête pas net, mais vu le sourire de David, ses intentions ne plaisaient pas à la jeune fille. Elly répondit d’un ton naturel, puisque les parents n’étaient pas très loins:
« J’vais prendre l’air. »
La jeune fille prit son sac à main et sa veste et attendit que David l’accompagne dehors. Forcément, si elle connaissait le chemin pour aller dans le jardin, celle-ci y serait aller avec joie toute seule. Mais, Elly était obligée d’attendre David, lui seul savait comment se diriger dans cette baraque immense. Et ça ne lui faisait franchement pas plaisir de lui accorder un peu de confiance. La demoiselle avait hâte de prendre l’air. Toute cette atmosphère pesante allait finir par la rendre dingue.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Une caissière pas comme les autres
Dim 7 Mar 2010 - 3:32
David conduisit la jeune fille au travers de diverses pièces toutes plus richement meublées les unes que les autres. Il se sentit obligé de faire un brin de causette :
"Tu sais, ma poule, Eric c'est pas un bon parti. Quand le vieux claquera c'est moi qui vais avoir le pactole. Ton p'tit mec là, mon frangin / frangine, il aura que dalle..."
L'infâme frérot partit dans un fou rire malsain :
"Quand je pense que le vieux croit que je fais des études ! Alors que je me contente de lui pomper son blé... C'est drôle. Le plus drôle serait qu'il réalise qu'Eric est gay et qu'il lui coupe les vivre. Ça ça serait comique. Et ça sera encore plus drôle quand tout à l'heure, au moment du gâteau, Jody va lui montrer la photo que j'ai prise en douce de lui et de son mec..."
Finalement, ils y étaient arrivés. Dans le jardin.
Une jeune femme y fumait, assise, une cigarette. Elle fit une moue de dégout en voyant David arriver. Puis un léger sourire à l'attention d'Elly.
Le frère abject s'arrêta un instant, interdit. Puis bredouilla une excuse quelconque et repartit en direction de l'intérieur, laissant Elly seule avec la fille...
"Tu sais, ma poule, Eric c'est pas un bon parti. Quand le vieux claquera c'est moi qui vais avoir le pactole. Ton p'tit mec là, mon frangin / frangine, il aura que dalle..."
L'infâme frérot partit dans un fou rire malsain :
"Quand je pense que le vieux croit que je fais des études ! Alors que je me contente de lui pomper son blé... C'est drôle. Le plus drôle serait qu'il réalise qu'Eric est gay et qu'il lui coupe les vivre. Ça ça serait comique. Et ça sera encore plus drôle quand tout à l'heure, au moment du gâteau, Jody va lui montrer la photo que j'ai prise en douce de lui et de son mec..."
Finalement, ils y étaient arrivés. Dans le jardin.
Une jeune femme y fumait, assise, une cigarette. Elle fit une moue de dégout en voyant David arriver. Puis un léger sourire à l'attention d'Elly.
Le frère abject s'arrêta un instant, interdit. Puis bredouilla une excuse quelconque et repartit en direction de l'intérieur, laissant Elly seule avec la fille...
- Elly BrowndX-Rays
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Re: Une caissière pas comme les autres
Dim 7 Mar 2010 - 12:52
Elly fut outrée par ce que dit David. Bon déjà, il était persuadé qu’Eric était gay, et il n’avait pas tort. Il avait soit disant une preuve et comptait la montrer à son paternel au moment fard de l’anniversaire. Quel sale type, juste pour plomber la journée, mais aussi pour se ramasser toute la tune du vieux.
Et il avait menti à son père, mais ça elle le savait déjà. Merci Eric. Vraiment, une ordure ce mec. Il avait vraiment la tronche qui collait parfaitement avec son caractère. L’intérieur et l’extérieur étaient tout aussi pourris l’un que l’autre.
La demoiselle se promit de prévenir Eric du sale coup que ses frangins comptaient lui faire. Le pauvre, il allait se faire tuer par son père et serait obligé d’arrêter ses études, son paternel ne supportant pas trop la différence des gens.
Chose notable aussi, c’était la familiarité avec laquelle David parlait à Elly. La demoiselle allait lui répondre sèchement qu’elle n’était pas sa poule, quand soudain, le frangin s’arrêta brusquement, un expression au visage que la demoiselle ne lui connaissait pas.
Devant eux, une jeune femme fumait. Elle eut une réaction de dégout envers David, et Elly se dit que c’était exactement ça qu’elle ressentait pour le jeune homme, visiblement elle n’était pas la seule. La fumeuse lui sourit gentiment. Mmmmh… Serait-elle Charlene ?
En tout cas, les deux femmes pensaient la même chose de David et ça pouvait être une alliée potentielle dans cet hôtel de dingues. David prit la poudre d’escampette, laissant Elly seule avec la demoiselle.
« Dis moi, tu lui fais un de ces effets à David. Je ne l’ai jamais vu comme ça. »
Elly sourit gentiment à la jeune femme. En temps normal, dans la rue, elle ne lui aurait même pas accordé la moindre attention, encore moins si elle passait à sa caisse, mais dans cet hôtel, la demoiselle avait intérêt à se faire des alliés. Ici, elle avait perdu tout caractère farouche pour tenter de surmonter les épreuves du mieux qu’elle le pouvait. Et puis dans un endroit inconnu avec des inconnus, les gens se sentent rarement bien.
La demoiselle rassembla ses cheveux sur le côté droit, s’assit devant la jeune femme et lissa son jupon. Elly devait faire attention à sa robe, c’était celle de sa mère et elle la tuerait si la jeune fille l’abîmait. Puis cette dernière se rappela qu’elle n’avait pas encore vu l’unique sœur de la fratrie et en déduit donc :
« Tu ne serais pas Charlene par hasard ? »
Et il avait menti à son père, mais ça elle le savait déjà. Merci Eric. Vraiment, une ordure ce mec. Il avait vraiment la tronche qui collait parfaitement avec son caractère. L’intérieur et l’extérieur étaient tout aussi pourris l’un que l’autre.
La demoiselle se promit de prévenir Eric du sale coup que ses frangins comptaient lui faire. Le pauvre, il allait se faire tuer par son père et serait obligé d’arrêter ses études, son paternel ne supportant pas trop la différence des gens.
Chose notable aussi, c’était la familiarité avec laquelle David parlait à Elly. La demoiselle allait lui répondre sèchement qu’elle n’était pas sa poule, quand soudain, le frangin s’arrêta brusquement, un expression au visage que la demoiselle ne lui connaissait pas.
Devant eux, une jeune femme fumait. Elle eut une réaction de dégout envers David, et Elly se dit que c’était exactement ça qu’elle ressentait pour le jeune homme, visiblement elle n’était pas la seule. La fumeuse lui sourit gentiment. Mmmmh… Serait-elle Charlene ?
En tout cas, les deux femmes pensaient la même chose de David et ça pouvait être une alliée potentielle dans cet hôtel de dingues. David prit la poudre d’escampette, laissant Elly seule avec la demoiselle.
« Dis moi, tu lui fais un de ces effets à David. Je ne l’ai jamais vu comme ça. »
Elly sourit gentiment à la jeune femme. En temps normal, dans la rue, elle ne lui aurait même pas accordé la moindre attention, encore moins si elle passait à sa caisse, mais dans cet hôtel, la demoiselle avait intérêt à se faire des alliés. Ici, elle avait perdu tout caractère farouche pour tenter de surmonter les épreuves du mieux qu’elle le pouvait. Et puis dans un endroit inconnu avec des inconnus, les gens se sentent rarement bien.
La demoiselle rassembla ses cheveux sur le côté droit, s’assit devant la jeune femme et lissa son jupon. Elly devait faire attention à sa robe, c’était celle de sa mère et elle la tuerait si la jeune fille l’abîmait. Puis cette dernière se rappela qu’elle n’avait pas encore vu l’unique sœur de la fratrie et en déduit donc :
« Tu ne serais pas Charlene par hasard ? »
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Re: Une caissière pas comme les autres
Dim 7 Mar 2010 - 13:34
"Ouais on peut dire ça. David sait que ses petites manigances marchent pas avec moi. Enfin, il se souvient quoi... Même si ça fait de nombreuses années que je lui ai pas collé une trempe dans la gueule, il a pas oublié"
La fille se redressa à l'appel de son prénom.
"C'est ça. Moi c'est Charlene. La honte de la famille. Celle qui s'est tirée au Canada à l'âge de 15 ans pour fuir cette famille qui n'en est pas une. Celle qui a un truc qui cloche, quoi. Et toi ? Tu es qui ?"
Elle plissa du regard. Avala une bouffée de tabac. Et ajouta :
"A moins que Père ait donné dans l'infidélité conjugale, tu n'es pas ma sœur... T'es pas la copine de Jody quand même ?"
La fille se redressa à l'appel de son prénom.
"C'est ça. Moi c'est Charlene. La honte de la famille. Celle qui s'est tirée au Canada à l'âge de 15 ans pour fuir cette famille qui n'en est pas une. Celle qui a un truc qui cloche, quoi. Et toi ? Tu es qui ?"
Elle plissa du regard. Avala une bouffée de tabac. Et ajouta :
"A moins que Père ait donné dans l'infidélité conjugale, tu n'es pas ma sœur... T'es pas la copine de Jody quand même ?"
- Elly BrowndX-Rays
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Re: Une caissière pas comme les autres
Dim 7 Mar 2010 - 14:06
Apparemment, Charlene, puisque c’était elle, savait se défendre et n’hésitait pas à jouer des poings, un allié indispensable pour ce qui se tramait dans l’hôtel. Elly sentait que ça allait tourner au vinaigre cette histoire.
Charlene se décrit vite fait. Eric lui avait donc dit la vérité. La jeune femme était bien partie d’ici pour aller au Canada, à cause d’un truc qui clochait. Elly se demanda ce qui pouvait bien clocher chez la demoiselle, quand même pas le fait qu’elle fumait. Si c’était ça, cette famille était carrément tyrannique.
La jeune femme lui demanda ensuite qui elle était, émettant quelques hypothèses au passage. Non c’était certain, son paternel n’avait pas la tronche du gars qui aime se payer une pute de temps à autre ou qui aime avoir une maîtresse. Elly pensait même qu’il était capable de tuer des hommes faisant ce genre de pratique. Le paternel lui faisait peur. Charlene lui demanda si elle était la copine de Jody et à ce moment, la demoiselle éclata de rire.
« On me l’a déjà faite celle-là. David a insinué la même chose. Mais non, je ne pourrais jamais sortir avec un type pareil. Disons que ce n’est pas mon genre de mec. Je suis la copine d’Eric. J’m’appelle Angie. »
Elly continuait sa mascarade. Même si Charlene devenait une amie potentielle, la demoiselle devait restée dans son jeu. Elle était certaine que la frangine comprendrait quand elle lui dirait la vérité, dans le cas où il serait nécessaire de dire la vérité. Mais quoiqu’il arrive, Elly ne dirait jamais son vrai prénom. Elle était extrêmement prudente là-dessus.
« Dis moi, qu’est- ce que t’as qui cloche ? J’veux dire à première vue, t’es tout à fait normal. »
La demoiselle se posa sur ses deux mains en arrière et étendit les jambes sur le côté. Quitte à rester assise pendant un petit moment, autant se mettre à l’aise.
Charlene se décrit vite fait. Eric lui avait donc dit la vérité. La jeune femme était bien partie d’ici pour aller au Canada, à cause d’un truc qui clochait. Elly se demanda ce qui pouvait bien clocher chez la demoiselle, quand même pas le fait qu’elle fumait. Si c’était ça, cette famille était carrément tyrannique.
La jeune femme lui demanda ensuite qui elle était, émettant quelques hypothèses au passage. Non c’était certain, son paternel n’avait pas la tronche du gars qui aime se payer une pute de temps à autre ou qui aime avoir une maîtresse. Elly pensait même qu’il était capable de tuer des hommes faisant ce genre de pratique. Le paternel lui faisait peur. Charlene lui demanda si elle était la copine de Jody et à ce moment, la demoiselle éclata de rire.
« On me l’a déjà faite celle-là. David a insinué la même chose. Mais non, je ne pourrais jamais sortir avec un type pareil. Disons que ce n’est pas mon genre de mec. Je suis la copine d’Eric. J’m’appelle Angie. »
Elly continuait sa mascarade. Même si Charlene devenait une amie potentielle, la demoiselle devait restée dans son jeu. Elle était certaine que la frangine comprendrait quand elle lui dirait la vérité, dans le cas où il serait nécessaire de dire la vérité. Mais quoiqu’il arrive, Elly ne dirait jamais son vrai prénom. Elle était extrêmement prudente là-dessus.
« Dis moi, qu’est- ce que t’as qui cloche ? J’veux dire à première vue, t’es tout à fait normal. »
La demoiselle se posa sur ses deux mains en arrière et étendit les jambes sur le côté. Quitte à rester assise pendant un petit moment, autant se mettre à l’aise.
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Re: Une caissière pas comme les autres
Dim 7 Mar 2010 - 14:36
Charlene parut amusée.
"Tu sais, Jody c'est pas un méchant. Il est juste... un peu autiste quoi. Et bon, j'imagine que vivre chez M. et Mme Happy depuis aussi longtemps doit finir par taper sur le système... Carrément mort de faim, le frangin ! Quand je suis allée le voir tout à l'heure, il était - en somme - en train de se "commander" une fille sur le net..."
Elle secoua la tête, l'air de celle à qui on ne la lui fait pas.
"Eric, c'est cela oui... Tu sais, Angie, j'adore mon frère Eric mais... Je ne pense pas que tu sois réellement son genre. Enfin, c'est vos affaires après tout !"
Charlene écrasa son mégot à même le sol et se leva brusquement.
"Y'a beaucoup de choses qui peuvent clocher aux yeux du Docteur Happy. Disons que... Je suis pas la fille qu'il aurait pu rêver d'avoir. Enfin, j'suis une fille déjà. Et ça, ça passe déjà moyen pour un vieux réac comme Papa. Tu sais : la primogéniture mâle, tout ça tout ça... Pis, j'ai jamais voulu devenir comme Maman ou faire de la broderie auprès de mon époux... J'ai les pieds qu'ont la bougeotte quoi"
Elle enleva sa casquette et épongea la sueur de son front.
"Et... Ne te méprends pas : j'aime ma famille. Aussi barge qu'elle soit. Mais... Je pouvais pas rester, non. En quelque sorte, j'incarne le mal aux yeux de Papa. Et s'il savait pour moi... Je crois bien qu'il ne me parlerait plus jamais. Voilà"
Nouveau petit sourire en coin. Charlene termina :
"Je sais bien que j'ai pas répondu à ta question. Mais d'abord, réponds à la mienne, de question : jusqu'où va ton ouverture d'esprit ? Perso, les réactions de rejet je suis vaccinée mais... T'as l'air sympa, alors bon..."
Elle s'approcha et passa sa main sur la joue d'Angie.
"Pis t'es si mignonne... On dirait une vraie petite poupée..."
"Tu sais, Jody c'est pas un méchant. Il est juste... un peu autiste quoi. Et bon, j'imagine que vivre chez M. et Mme Happy depuis aussi longtemps doit finir par taper sur le système... Carrément mort de faim, le frangin ! Quand je suis allée le voir tout à l'heure, il était - en somme - en train de se "commander" une fille sur le net..."
Elle secoua la tête, l'air de celle à qui on ne la lui fait pas.
"Eric, c'est cela oui... Tu sais, Angie, j'adore mon frère Eric mais... Je ne pense pas que tu sois réellement son genre. Enfin, c'est vos affaires après tout !"
Charlene écrasa son mégot à même le sol et se leva brusquement.
"Y'a beaucoup de choses qui peuvent clocher aux yeux du Docteur Happy. Disons que... Je suis pas la fille qu'il aurait pu rêver d'avoir. Enfin, j'suis une fille déjà. Et ça, ça passe déjà moyen pour un vieux réac comme Papa. Tu sais : la primogéniture mâle, tout ça tout ça... Pis, j'ai jamais voulu devenir comme Maman ou faire de la broderie auprès de mon époux... J'ai les pieds qu'ont la bougeotte quoi"
Elle enleva sa casquette et épongea la sueur de son front.
"Et... Ne te méprends pas : j'aime ma famille. Aussi barge qu'elle soit. Mais... Je pouvais pas rester, non. En quelque sorte, j'incarne le mal aux yeux de Papa. Et s'il savait pour moi... Je crois bien qu'il ne me parlerait plus jamais. Voilà"
Nouveau petit sourire en coin. Charlene termina :
"Je sais bien que j'ai pas répondu à ta question. Mais d'abord, réponds à la mienne, de question : jusqu'où va ton ouverture d'esprit ? Perso, les réactions de rejet je suis vaccinée mais... T'as l'air sympa, alors bon..."
Elle s'approcha et passa sa main sur la joue d'Angie.
"Pis t'es si mignonne... On dirait une vraie petite poupée..."
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Re: Une caissière pas comme les autres
Dim 7 Mar 2010 - 15:48
Charlene lui apprit de nouvelles choses sur cette famille. En clair, Jody était désespéré au point de vouloir s’envoyer en l’air avec une prostituée. Après tout il faisait ce qu’il voulait, du moment qu’il ne s’attaquait pas à Elly. Cette dernière eut quand même un peu de pitié pour le jeune homme. Il n’avait pas été gâté par la nature. Et puis, il n’était peut-être pas comme David. Apparemment, son interlocutrice la rassurait à son propos. Il n’y avait que David qui était vile. Jody lui était un peu autiste, comme Elly parfois. La jeune fille s’enfermait pour être tranquille, pour méditer, pour respirer.
Non la demoiselle avait jugé sans connaître, juste à la tête. Mais presque tous les hommes de cette famille (excepté Eric) lui faisaient peur, alors elle avait mis Jody dans le même bateau, sans même le rencontrer. La jeune fille décida d’attendre de voir le frangin pour le juger dangereux ou non. Et le fait de se commander une fille de joie ne faisait pas forcément de lui un type louche, juste un gars désespéré.
Pour la seconde réplique, visiblement Charlene savait. Elle semblait être au courant de la tendance sexuel d’Eric, et à un moment, Elly voulut lui dire la vérité, mais elle se ravisa. Cette dernière ne le lui dirait pas cash, mais avec des allusions, il y avait moins de risques. Quand la fumeuse lui annonça que la demoiselle n’était pas le genre du rouquin, Elly acquiesça et fit un « je sais » pleins de sous entendus.
Charlene finit de convaincre la demoiselle que cette famille était hyper traditionnaliste. En effet, la préférence d’un fils à d’une fille, et l’image de la fillette apprenant la broderie pour que plus tard, quand le mari prendrait son verre de cognac, cette dernière irait broder un mouchoir en face de son conjoint. était vraiment l'image de tout ce qu’il y avait de plus stéréotypés. Et apparemment, le stéréotype était une réalité ici.
Cette famille était vraiment très différente de celle d’Elly. S’ils savaient, si elle leur racontait sa vie à elle, une famille matriarcale, et encore. C’était plutôt la fille qui prenait tout en main, payait les factures, rapportaient de l’argent (bon sa mère aussi, de temps en temps), faisaient le ménage, la cuisine.
Mais malgré sa vie, Elly plaignait Eric et Charlene d’avoir un père comme le docteur Happy. A chacun sa bataille après tout.
Elly se leva à son tour, ayant un peu mal au cou à regarder la jeune femme en l'air.
Charlene avait peur d’une réaction de rejet de sa part, mais la jeune fille lui sourit de manière rassurante, elle savait ce que c’était d’être rejetée, les deux filles semblaient être dans le même bateau.
« Tu sais, j’ai vécu avec des personnes qui m’ont appris que, qui que tu sois, tu restes un être humain comme tout le monde. Ces personnes me l’ont dit à l’occasion où je leur ai parlé d’un problème qui m’était arrivée durant mon enfance. Vois-tu il suffit de paraître un peu différent de la norme établie pour qu’aussitôt on te traite de bizarroïde. Le simple fait de tout le temps s’isolait, ça justifie selon certaines personnes le fait que tu ne sois pas comme tout le monde et que tu ne mérites pas d’attention. Après ça, je n’ai plus eu vraiment de relation sociale, à part avec ces personnes qui m’ont accepté sans me juger. A leur contact, j’ai appris ça. Bon sauf pour David, mais bon on va dire que c’est une exception. Les premiers contacts se sont mal passés. »
Elly se remémora la scène sur le perron. Charlene s’approcha de la demoiselle. Cette dernière commençait à comprendre quelque chose au sujet de la femme. C’est au contact de sa main qu’elle comprit, mais elle avait peur de donner des conclusions trop hâtives, aussi elle décida de se taire.
Bon elle aussi avait employé le mot poupée, mais bizarrement, Elly préférait quand c’était Charlene qui le disait. Il y avait plus de douceur et de gentillesse que lorsque David l’avait qualifié de poupée.
La demoiselle à la tignasse blonde prit doucement la main de son interlocutrice posée sur sa joue, lui sourit :
« Merci, on me l’a déjà dit sur le perron mais David est vraiment moins délicat que toi. »
Non la demoiselle avait jugé sans connaître, juste à la tête. Mais presque tous les hommes de cette famille (excepté Eric) lui faisaient peur, alors elle avait mis Jody dans le même bateau, sans même le rencontrer. La jeune fille décida d’attendre de voir le frangin pour le juger dangereux ou non. Et le fait de se commander une fille de joie ne faisait pas forcément de lui un type louche, juste un gars désespéré.
Pour la seconde réplique, visiblement Charlene savait. Elle semblait être au courant de la tendance sexuel d’Eric, et à un moment, Elly voulut lui dire la vérité, mais elle se ravisa. Cette dernière ne le lui dirait pas cash, mais avec des allusions, il y avait moins de risques. Quand la fumeuse lui annonça que la demoiselle n’était pas le genre du rouquin, Elly acquiesça et fit un « je sais » pleins de sous entendus.
Charlene finit de convaincre la demoiselle que cette famille était hyper traditionnaliste. En effet, la préférence d’un fils à d’une fille, et l’image de la fillette apprenant la broderie pour que plus tard, quand le mari prendrait son verre de cognac, cette dernière irait broder un mouchoir en face de son conjoint. était vraiment l'image de tout ce qu’il y avait de plus stéréotypés. Et apparemment, le stéréotype était une réalité ici.
Cette famille était vraiment très différente de celle d’Elly. S’ils savaient, si elle leur racontait sa vie à elle, une famille matriarcale, et encore. C’était plutôt la fille qui prenait tout en main, payait les factures, rapportaient de l’argent (bon sa mère aussi, de temps en temps), faisaient le ménage, la cuisine.
Mais malgré sa vie, Elly plaignait Eric et Charlene d’avoir un père comme le docteur Happy. A chacun sa bataille après tout.
Elly se leva à son tour, ayant un peu mal au cou à regarder la jeune femme en l'air.
Charlene avait peur d’une réaction de rejet de sa part, mais la jeune fille lui sourit de manière rassurante, elle savait ce que c’était d’être rejetée, les deux filles semblaient être dans le même bateau.
« Tu sais, j’ai vécu avec des personnes qui m’ont appris que, qui que tu sois, tu restes un être humain comme tout le monde. Ces personnes me l’ont dit à l’occasion où je leur ai parlé d’un problème qui m’était arrivée durant mon enfance. Vois-tu il suffit de paraître un peu différent de la norme établie pour qu’aussitôt on te traite de bizarroïde. Le simple fait de tout le temps s’isolait, ça justifie selon certaines personnes le fait que tu ne sois pas comme tout le monde et que tu ne mérites pas d’attention. Après ça, je n’ai plus eu vraiment de relation sociale, à part avec ces personnes qui m’ont accepté sans me juger. A leur contact, j’ai appris ça. Bon sauf pour David, mais bon on va dire que c’est une exception. Les premiers contacts se sont mal passés. »
Elly se remémora la scène sur le perron. Charlene s’approcha de la demoiselle. Cette dernière commençait à comprendre quelque chose au sujet de la femme. C’est au contact de sa main qu’elle comprit, mais elle avait peur de donner des conclusions trop hâtives, aussi elle décida de se taire.
Bon elle aussi avait employé le mot poupée, mais bizarrement, Elly préférait quand c’était Charlene qui le disait. Il y avait plus de douceur et de gentillesse que lorsque David l’avait qualifié de poupée.
La demoiselle à la tignasse blonde prit doucement la main de son interlocutrice posée sur sa joue, lui sourit :
« Merci, on me l’a déjà dit sur le perron mais David est vraiment moins délicat que toi. »
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