[JustiX 8.2] New Orleans - Musée Vaudou + JACKSON SQUARE

Carrie invita tous les JustiX à faire leurs bagages et ils partirent immédiatement pour la Nouvelle Orléans. Dans l’avion, l’avocate resta silencieuse un long moment, travaillant dans ses papiers et documents divers. Elle finit par demander l’attention de ses élèves et sortit un immense sac de ses bagages. Elle en sortit des t-shirts de l’Université de Salem Centre, des casquettes et des badges en tissus qu’ils pouvaient appliquer sur leurs sacs. Elle leur demanda de porter un moins un article en tout temps, peu importe lequel. Elle distribua le tout à chacun des mutants et retourna à ses affaires. Ils arrivèrent en Louisiane le soir.


Carrie appela des taxis qui les reconduirent jusqu’à Bourbon Street. Ils montèrent dans un hôtel où les garcons partageaient une suite et les filles une autre et se rejoignirent dans le hall.

« Bon, on se sépare. Je resterai disponible par communicateurs pour les deux équipes. Je pourrai intervenir en cas de besoin. Mais essayez de vous débrouiller seuls. J’attirerai l’attention et je serai occupée à faire autre chose. Voici un peu d’argent et des cartes de la ville ; elles vous aideront à retrouver votre chemin jusqu’à l’hôtel. Mademoiselle Laveau habite sur le coin de Bienville et Bourbon et quant au Musée Vaudou, il se trouve près du coin de Royal et Dumaine Street.»

http://mappery.com/map-of/New-Orleans-French-Quarter-Street-Map
http://www.lonelyplanet.com/maps/north-america/usa/new-orleans/map_of_new-orleans.jpg


Les deux groupes se séparèrent alors et se dirigèrent vers leur point de départ pour ce qui serait sans doute une nuit assez intéressante. Robin, Luther et Pablo se dirigèrent donc à pied de leur hotel située au coin de St-Peter et Bourbon street jusqu’au Musée Vaudou. L’extérieur du musée était couvert de poupée vaudous et de signes ésotérique et étranges. Ils poussèrent la porte du musée et entrèrent dans le hall.


Plus vite que leur ombre, un homme étrange arriva devant eux. Ses yeux fous et son sourire carnivore les accueillirent.


Sa voix lugubre se fit entendre :

« Bonjour. Et Bienvenue au Musée Vaudou de Nouvelle-Orléans. Ce musée est un lieu unique en son genre dans lequel vous apprendrez tout sur le vaudou. Êtes-vous intéressés à prendre une visite ? »

Pour la troisième fois de sa vie, Pablo prenait l’avion. L’expérience était toujours aussi excitante pour le jeune garçon qui faisait tout pour rester le plus calme possible, malgré tout. Il c’était installer proche de ces compagnons de mission pour discuter, au cas où, de ce qu’il allait faire et vivre, mais son attention était surtout portée sur le paysage miniature qui défilait lentement à travers le hublot. Carrie leur avait donné des communicateurs, instrument indispensable au parfait agent double en mission. Pablo s’imagina en costume noir et lunette de la même couleur avec son communicateur, jouant l’agent infiltré. Mais les cassettes, t-shirts et badge offert par la prof lui remit les pieds sur terre. Il rit intérieurement en imaginant un agent double tout en noir, en mission d’infiltration avec cette casquette et le badge sur son costume, ni vu ni connu je t’embrouille.

Une fois arrivé à l’hôtel, le jeune homme rangea ses affaires dans une armoire et s’habilla du t-shirt de l’université et d’un pantalon blanc fin, c’est qu’il faisait agréablement bon à cette saison ici. Il mit la casquette, la carte de la ville et les quelques infos qu’il avait jugé important d’imprimer dans son sac à dos et y épingla le badge de l’uni dessus.

Plus tard, sur le chemin qui séparait leur hôtel du musée, le Vénézuélien pu se rendre compte du charme de la ville, surtout grâce à tous ces édifices en bois et briques, avec leurs grands balcons illuminer et fleuris. Une fois arrivé devant la porte du musée, Pablo remarqua le contraste violant entre la ville qui paraissait si douce et cette entrée si lugubre. Il ne put s’empêcher de déglutir nerveusement avant de rentrer.
L’intérieur n’allait pas l’aider à le mettre à l’aise, autant c’était rigolo ces objets vaudous en photo sur le net, autant c’étaient carrément flippant en vrais. Surtout ranger si soigneusement de façon anarchique, il se serait cru dans un marché aux puces pour gothique en mal de frison. Heureusement un homme au visage accueillant et souriant arriva et donna un peu de vie à la pièce. Enfin… C’est ce qu’essayait de se dire le Latino après avoir sursauté en voyant arriver le drôle de personnage. Il répondit au sourire carnassier de ce dernier par un sourire bien plus crispé, un « oui » aigu et peu audible sortit alors de sa bouche. Mais, après une grande respiration, il essaya de se mettre à l’aise et de communiquer avec le… La chose devant lui.

"Heu… Bonsoirs." C’est vrai quoi, il fessait nuit dehors. "Nous voulons bien faire la visite du musée et apprendre plein de choses sur le vaudou." Il espérait que ce n’était pas l’homme qui avait été manipulé par Shango et que celui si paraisse plus humain.

Mais autant posé la question rapidement pour en être sûr, de manière détournée et subtile.

"Juste une question. Ça ne vous fait pas peur de travailler avec tous ces objets vaudous autour de vous? Vous ne craignez pas d’être « contrôlé » par ceux si ?"

Si c’était l’homme qu’il cherchait, peut-être qu’il répondrait à cette question par l’histoire du contrôle de Shango.

L'homme eut un rire sonore et lugubre. Il se pencha de toute sa hauteur vers Pablo et lui dit:

"Je sais comment me protéger...Ceux qui se font contrôlé sont faibles...Êtes-vous faible?"

Un voyage vers la Nouvelle-Orélans. On disait que la nourriture cajun était plutôt épicée, ce qui tombait très bien, car un Québecois des grands froids comme lui aimait tout ce qui était hot and spicy. Même s'il ne s'agissait que rarement de nourriture, au final. La ville était grande et pittoresque. Faire du tourisme y serait sans doute une activité fascinante. Mais il ne fallait pas non plus oublier qu'ils avaient une mission.

Le musée historique du vaudou n'avait pas spécialement besoin d'enseigne. Luther se couvrit de sa fameuse casquette universitaire, et entra en regardant partout. Partout sauf le fameux guide qui risquait de lui provoquer soit un hoquet d'horreur, soit un fou-rire tant celui-ci était représentatif de l'endroit. Un genre de Frankenstein. Peut-être était-il sous l'emprise d'un quelconque sortilège vaudou, ou bien, et c'était plus probable, d'un quelconque mutant mentaliste. Qui eut cru qu'il finirait par trouver normales ce genre de choses ?

Pablo engagea directement la conversation, donc autant continuer sur le mode discursif, même si Luther était visiblement fasciné par tous ces grigris, et objets bizarres.

"Comment fait-on pour se protéger ? Comment ça se passe des sortilèges vaudous ? Ca s'apprend dans une genre d'école ? Et ça sert à quoi toutes ces patantes et ces masques ?"

Le parfait touriste avait vaguement oublié sa mission.

L'homme secoua la tête lorsque Rob lui posa la question. Il réagit comme si le jeune JustiX disait n'importe quoi:

"C'est un imbécile...Il savait comment se protèger, mais il a baissé ses barrières comme un amateur. AMATEUR!" s'exclama-t-il comme pour s'adresser à quelqu'un qui était un peu plus loin dans le musée.

L'inconnu étrange se tourna alors vers Luther qui s'interessait aux objets de son musée. Il affiche un sourire de requin et s'approcha de Luther de la même façon qu'il avait fait avec Pablo. Elle lui dit d'une voix sonore:

"Pour se protèger, il faut maîtriser l'art Vaudou. C'est pas tout, les rumeurs de contrôle et de sornettes dans ce genre...Il y a des sacrifices qui doivent être faits, des cérémonies à accomplir pour être bien protèger des mauvais esprits qui rôdent dans ce monde. Ça ne s'apprend pas dans une école ou dans des livres...On nait, on grandit et on meurt dans le vaudou...Et quant aux objets maléfiques..."

L'homme se redressa rapidement et dit d'une voix moins mystérieuse:

"C'est 8$ par personnes taxes incluses pour faire le tour."

AU même moment la porte du musée s'ouvrit et un homme immense fit son apparition. Plus grand et 10 fois plus musclé que le propriétaire du musée, l'inconnu était vêtu d'un long manteau de cuir et portait des bottes énormes. Le propriétaire du musée sembla vouloir s'interposer et lui dire quelque chose, mais un homme beaucoup plus petit et maigrichon arriva à côté du géant. L'étrange hôte se recula et retourna derrière son comptoir d'acceuil. Il tourna la tête vers les jeunes et dit d'une voix nerveuse:

"Alors...Vous prenez le tour ou pas?"

Bonne nouvelle, ce n'était pas la personne qu'ils cherchaient. Mauvaise nouvelle, Pablo devait changer de caleçon.

Cet être était vraiment étrange et avait l'art de faire peur. Surtout qu'il ne répondait pas vraiment aux questions de Luther. D'ailleurs le garçon surpris Pablo, quel débit ! Quatre questions expédiées d’un seul coup. Le Vénézuélien prenait note: Luther, celui qui va droit au but. Le jeune homme ne connaissait pas assez son compagnon pour savoir si c’était la peur qu’il l’avait fait parler si rapidement ou si c’était quelque chose de naturel chez lui.
Pour revenir sur le truc qui leur servait d'hôte, en gros, il leur avait fait comprendre qu'ils n'étaient pas nés dans le vaudou donc qu'ils étaient faibles, qu'ils ne pouvaient pas se protéger parce qu'ils n'étaient pas nés dans le vaudou et qu'ils allaient se faire posséder par tout ce qui traînait ici. Rassurant non?

Le bon point de l'histoire était que le gardien qu'il cherchait était présent. Autrement l'autre ahuri n'aurait pas hurlé "AMATEUR" pour rien. Donc les JustiXier n'avait plus qu'a le trouvé. Rien de plus simple, Pablo espérait vraiment se retrouver devant quelqu'un de plus sensé. Le garçon paya pour les trois et était parti en direction des objets pour faire comme s'il était un simple visiteur. Il n'eut pas grande peine à faire son intéressé, car ses objets étaient tous plus fascinants les un que les autres. Un autre bon point était que des nouvelles personnes venaient de rentrer dans le musée et allait occuper le proprio, surtout qu'il avait l'air aussi blizzard que lui, sûrement des amis ou de la famille. Ils allaient peut-être occuper se malade mental pendant un moment et il n’allait pas pouvoir s’amuser à les terrorisés en leur faisant une visite guidé. Pablo espérait vraiment que les choses se passent comme ça.

Le jeune homme se promena dans le musée en cherchant discrètement le gardien qui ne devait pas se cacher trop loin. Au travers des objets étranges et troublants, Pablo pu apercevoir le bout d'un balais dans le corridor qui reliait l'entrée du musée avec le reste du musée. Un homme creusé par la fatigue sortit d'un placard jusqu'à ce corridor et tourna la tête en direction de l'entrée. Ses yeux tombèrent d'abord sur Pablo à qui il ne porta aucune attention particulière, puis sur les deux individus qui venaient d'entrer dans le musée. Son visage devint livide et il lâcha son balais qui tomba par terre. Il tourna la talon et se mit à courir dans la direction opposée.

Luther était tout affairé à fouiller dans ses poches pour en sortir les 8$ demandés. 8$ pour regarder des poupées vaudou et des masques momifiés, c'était un peu cher... Pour ce prix là, il pouvait avoir des activités autrement plus excitantes, dans des endroits autrement plus exotiques.

Sauf que deux personnes arrivaient. Grobras, et Nabot, les baptisa immédiatement Luther intérieurement. Pablo avait spotté le fameux balayeur amateur, qui lui même spotta les deux arrivants, et sacra son camp aussitôt. Le proprio lui-même avait l'air intimidé par Nabot. Plus que par Grobras.

Ceci étant, Luther comprenait le point de vue, quelque part... Lui-même n'avait absolument rien à craindre de quelqu'un comme Grobras, mais si Nabot avait certains talents cachés qui n'étaient pas dépendants de la force physique, il se retrouverait dans une situation périlleuse. Ce qui voulait dire qu'il allait falloir finasser... Il sortit alors plutôt sa carte de crédit.

"On prend un tour. Y'a-tu une sorte de guide ? Y faut-tu attendre un horaire spécial, ou bien des gens ? On est cinq là, faque y'a ptet ben le compte ?"

Il adressa alors un charmeur sourire aux arrivants, en faisant abstraction de leur look bizarre, en espérant que la ruse employée pour les garder à l'œil passe simplement pour une trop grande convivialité.

Après avoir poursuivit le bonhomme, Pablo se retrouvait devant une porte qui menait à un lieu sombre. Il se retourna et eu la mauvaise surprise de voir que les deux autres étaient restés à l'accueille. Mais qu'est ce qu'ils foutaient les copains? Ils n’étaient pas censé trouver se concierge? Bon, c'était des pros, ils devaient avoir l'habitude de ce genre de situation, s'ils étaient restés là, c'est qu'ils devaient sentir que quelque chose de pas net se passait. C'est vrai qu'il y avait trop de sale gueule au mettre carrée, ça sentait mauvais, heureusement que ces compagnons rehaussaient le niveau.

Le mutant hésitât, peut-être valait-il mieux qu'il retrouve ces amis. Il réfléchit deux secondes, entre un couloir sombre et trois pas beaux, qu'elle était le meilleur choix? Bon c'était tout décidé, de toute façon il ne pourrait surement rien faire pour aider les deux autres, si ce n'était de retrouver se concierge. Bon il ne fallait pas faire n'importe quoi, pas foncer tête baisée et se faire piégé comme un bleu.

Pablo alluma son communicateur, si jamais il avait un problème il pourrait toujours appeler de l'aide. Puis, il s'engouffra dans l'escalier le plus discrètement possible. Les marches craquaient sous son poids tandis qu'il descendait l'escalier. Heureusement que Pablo se rendit compte que tout semblait craquer dans l'escalier et que sa présence passerait plutôt inaperçue.

La porte se referma derrière Pablo qui termina sa descente. Il se retrouva dans une salle sombre et lugubre contenant des centaines d'objets étranges et des boîtes poussiéreuse. Probablement l'entrepôt des objets qui n'étaient pas dans les expositions. Une petite lumière brillait dans le coin de la pièce, derrière des boîtes. Pablo semblait aussi entendre des murmures apeurés.

L'idée semblait de plus en plus mauvaise, le voici dans une pièce noire remplie d'objet malsain. Il aurait bien aimé croire que tout ceci était des foutaises et que ces objets étaient sans danger, mais il n'y arrivait pas. C'était comme voir une film d'horreur et de devoir chercher quelque chose à la cave juste après, Pablo était nerveux. Bon les copains étaient pas loin, il pourrait surement l'aider en cas de problème, se disait-il pour se rassurer.

Bon, s'il continuait à avancer discrètement, il risquait de se faire surprendre et d'avoir une crise cardiaque. Le mieux était d'y aller franco sans réfléchir, le concierge était surement seul ici et il ne devait pas être dangereux. Mince il ne se rappelait pas s'il savait son nom, si Carrie l'avait dit, ça aurait surement rassuré le personnage si Pablo l'avait appelé par son nom. Bon il tenta le coup et s'avança d'un pas décidé vers la lumière en ce tenant loin des objets.

"Hola! Monsieur le concierge, vous êtes là? Je suis un jeune étudiants, j'ai des questions à vous poser."

Bon super le concierge était là et il ne lui avait pas fait un coup tordu, il semblait même avoir plus peur que le Vénézuélien. Pablo, rassuré, s'apprêtait à essayer de discuter avec lui quand il entendit dans son communicateur le message de Ken et les réponses de ses compagnons d'aventure. *P'tin* Marie avait été enlevé et les criminels étaient juste là, c'était de la chance... ou peut-être pas. Le garçon eut une soudaine envie de remonter en courant pour rejoindre ses camarades. Mais que pouvait-il bien faire, si ça partait en baston ? Il était juste bon à leurs envoyer des poupées vaudoues à la gueule, faute de pouvoir les utiliser de façon correcte. Il décida donc d’obtenir un Max d'info sur Shango, mais tout ceci commençait à le stresser. Il prit son communicateur et envoya un message rapide.

Dans le communicateur a écrit:"Ici Rapunzel ! Je suis avec le concierge, j’essaye d’obtenir des infos. Si vous avez un problème en haut, j’arrive en courant. "

Il s’approcha du concierge et essaya de communiquer avec lui.

"Bon calme-toi mec..." Ceci valait aussi bien pour le concierge que pour lui-même. "Ils te font peur les deux mecs blizzard qui viennent d’arriver ? Temps fait pas, mes potes son vraiment très fort et il ne t'arrivera rien. J'ai juste deux trois question à te posé... Sur Shango... tu le connais non ? Que peux-tu me raconter sur lui? Sur Marie Laveau aussi ? Et qui sont ses mecs qui te font peur ? "

Luther regarda Nabot, puis le réceptionniste, puis à nouveau Nabot, qui semblaient parler de choses qu'eux-seuls comprenaient. Il fallait cogiter. Et vite. Autant Nabot était intéressé à l'idée de prendre un apprenti, autant l'autre semblait craindre cette hypothèse. Craignait-il pour lui, ou bien pour Luther ? Mieux valait botter en touche. Luther répondit à Nabot.

"Sincèrement, ce serait malade que je rencontre quelqu'un qui s'y connaît pour vrai ! Je pourrais poser des questions en masse, pis avoir les réponses d'un vrai pro."

Il prit l'air un peu plus... étudiant.

"Mais j'aime bien aussi l'idée de checker le musée... Déjà, y'a ma prof là, qui veut qu'on fasse un rapport dessus, pis je pense que les reliques doivent être cool et vraies ? Je pense que c'est important d'apprendre l'Histoire, pour comprendre comment ça marche maintenant."

Il essaya d'avoir l'air aussi sincère que possible dans son hésitation.

"Faque... Ce serait-tu possible de me laisser une genre de carte de visite, ou un numéro de téléphone ? Ou une adresse mieux ! Comme ça, je fais le tour du musée, pis ensuite, je viens checker les vrais pros du présent !"

Un livre? Malgré l'accent particulier du concierge, il put comprendre à peu près de quoi il parlait. Apparemment, le vol de la banque était pour obtenir un livre, sûrement magique, mais ne sachant pas comment l'utiliser, Shango avait besoin de Laveau. Pablo décida de ne pas rester ici et de vite remonter voir ses amis pour leurs raconter ce qu'il avait appris.

Il remercia et salua le concierge, puis il remonta l'escalier rapidement. Il voulait expliquer discrètement aux autres les infos qu'il avait réussi à obtenir. Mais surtout, leur parler des cobayes, un mots qui pouvaient être particulièrement atroce, si on imaginait de quoi il pouvait s'agir. Surtout qu’on savait maintenant que la petite Marie était entre les mains de ce drôle de personnage.

Il fallait agir vite, et il espérait que ces compagnons avaient réussi à obtenir quelque chose des deux mecs bizarres.

Luther tâcha de conserver son sourire pendant tout le temps que les deux acolytes quittent le musée, tout en cogitant aussi rapidement que son esprit pervers le lui permettait. Mais la solution était là, sous son nez, et c'est donc vers le guide du musée qu'il se tourna.

"Bon, alors, on se le fait ce tour ? Et c'était qui eux ? Qu'est-ce qu'ils voulaient comme infos ? Ils pratiquent le vaudou hein ? C'est-tu vrai qu'on peut détruire l'esprit de quelqu'un avec ça ?"

Il se rapprocha, et demanda d'un air comploteur.

"Moi j'ai entendu parler d'histoires malades de gens qui s'étaient fait détruire l'esprit... Mais c'était pas par du vaudou non... C'était par des mutants... Ça se pourrait-tu que les gens qui fassent du vaudou soient mutants pour vrai ? Ou bien le contraire ?"

En espérant que le moulin à paroles de Luther ferait suffisamment baisser sa garde au vigile pour qu'il réponde "un peu trop" spontanément.

"Si vous avez encore en face de vous nos deux amis, ramenez-les ici, si vous pouvez. Sinon, retrouvez-nous chez Marie Laveau. Je pense qu'il est temps de se parler et de faire quelque chose."