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- Brieuc de FolcoatLeX
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Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Jeu 3 Fév 2011 - 19:00
Allongé sur son lit, Brieuc était au bord des larmes. Il ne digérait toujours pas la façon dont il s’était fait éconduire, le matin même, par Christelle, une des filles de sa classe, et devant tous ses camarades en plus. Il entendait encore leurs ricanements résonner dans ses oreilles alors qu’il faisait demi-tour, le rouge au front et les poings serrés, pour quitter la pièce dans un départ qui avait des allures de déroute.
Pourtant la journée avait bien commencée, le soleil brillait sur le viaduc de Morlaix ce matin là et le jeune garçon se sentait d’humeur joyeuse, plein d’entrain pour croquer la vie à pleines dents. Même la grisaille des bâtiments du collège n’avait pas réussi à entacher son enthousiasme.
Pourquoi, pris d’une pulsion soudaine, avait-il fallu qu’il adresse la parole à Christelle ? Certes, la jeune fille était très jolie et tous les garçons de son âge en pinçaient pour elle, mais était-ce une raison pour l’inviter ainsi ? Il savait bien que, depuis les premiers signes de son "anomalie", ses anciens camarades avaient tendance à l’éviter et il aurait du se douter que Christelle ne ferait pas exception à la règle.
Mais voila, à treize ans, on a parfois tendance à vivre dans un monde à part où la raison n’a pas toujours sa place. Aussi, sans penser à mal, un grand sourire illuminant son visage, il avait proposé à sa camarade de faire équipe avec lui pour un exposé et de se retrouver, après la classe, pour commencer à travailler dessus.
Il avait encore en mémoire le regard de mépris qu’elle lui avait lancé, accompagné de mots très durs, refusant tout net de côtoyer un monstre. Coupé net dans son élan, Brieuc était resté stupéfait, rougissant sous l’affront injustifié à ses yeux. Avant même qu’il n’ait le temps de protester, les rires de ses camarades, témoins de la scène, avaient retenti, ajoutant encore à la honte et au sentiment d’injustice du jeune mutant.
Pour éviter de fondre en larmes en public, il avait préféré partir, fuir plutôt, quittant brusquement le collège pour venir se réfugier chez lui, espérant trouver le réconfort chez sa mère.
Hélas, la maison familiale était vide, son père occupé à la clinique et sa mère, certainement sortie faire des courses ou visiter une voisine.
Montant directement dans sa chambre, Brieuc s’était jeté sur son lit, bourrant son oreiller de coups de poings, passant sa rage et sa frustration sur sa literie. Il se sentait maudit, rejeté de tous. Pourquoi avait-il développé cette "infirmité" qui le rendait si différents des autres ? Et surtout, pourquoi les autres ne l’acceptaient plus comme il était ? Comme si cette faculté nouvelle avait changé quelque chose dans sa façon d’agir et de regarder ses camarades. Il était pourtant toujours le même, ne tirant aucune vanité de son pouvoir, utilisant même ce dernier pour aider ses compagnons de jeu, allant, par exemple, cherché sans effort un ballon coincé dans les hautes branches d’un arbre. Et tout cela, pour quelle récompense ? Juste peur, jalousie et mépris. Brieuc laissait un sentiment d’injustice lui dévorer le cœur.
Dans un dernier coup de poing rageur, il prit sa décision. Ce soir, il signifierait à ses parents sa volonté de plus retourner dans son ancien collège et de tout faire pour rejoindre ce fameux institut Xavier dont il avait vaguement entendu parlé, idéalisant peut-être cette école, mais comptant beaucoup sur elle pour lui faire accepter enfin la réalité de ses nouveaux pouvoirs.
Pourtant la journée avait bien commencée, le soleil brillait sur le viaduc de Morlaix ce matin là et le jeune garçon se sentait d’humeur joyeuse, plein d’entrain pour croquer la vie à pleines dents. Même la grisaille des bâtiments du collège n’avait pas réussi à entacher son enthousiasme.
Pourquoi, pris d’une pulsion soudaine, avait-il fallu qu’il adresse la parole à Christelle ? Certes, la jeune fille était très jolie et tous les garçons de son âge en pinçaient pour elle, mais était-ce une raison pour l’inviter ainsi ? Il savait bien que, depuis les premiers signes de son "anomalie", ses anciens camarades avaient tendance à l’éviter et il aurait du se douter que Christelle ne ferait pas exception à la règle.
Mais voila, à treize ans, on a parfois tendance à vivre dans un monde à part où la raison n’a pas toujours sa place. Aussi, sans penser à mal, un grand sourire illuminant son visage, il avait proposé à sa camarade de faire équipe avec lui pour un exposé et de se retrouver, après la classe, pour commencer à travailler dessus.
Il avait encore en mémoire le regard de mépris qu’elle lui avait lancé, accompagné de mots très durs, refusant tout net de côtoyer un monstre. Coupé net dans son élan, Brieuc était resté stupéfait, rougissant sous l’affront injustifié à ses yeux. Avant même qu’il n’ait le temps de protester, les rires de ses camarades, témoins de la scène, avaient retenti, ajoutant encore à la honte et au sentiment d’injustice du jeune mutant.
Pour éviter de fondre en larmes en public, il avait préféré partir, fuir plutôt, quittant brusquement le collège pour venir se réfugier chez lui, espérant trouver le réconfort chez sa mère.
Hélas, la maison familiale était vide, son père occupé à la clinique et sa mère, certainement sortie faire des courses ou visiter une voisine.
Montant directement dans sa chambre, Brieuc s’était jeté sur son lit, bourrant son oreiller de coups de poings, passant sa rage et sa frustration sur sa literie. Il se sentait maudit, rejeté de tous. Pourquoi avait-il développé cette "infirmité" qui le rendait si différents des autres ? Et surtout, pourquoi les autres ne l’acceptaient plus comme il était ? Comme si cette faculté nouvelle avait changé quelque chose dans sa façon d’agir et de regarder ses camarades. Il était pourtant toujours le même, ne tirant aucune vanité de son pouvoir, utilisant même ce dernier pour aider ses compagnons de jeu, allant, par exemple, cherché sans effort un ballon coincé dans les hautes branches d’un arbre. Et tout cela, pour quelle récompense ? Juste peur, jalousie et mépris. Brieuc laissait un sentiment d’injustice lui dévorer le cœur.
Dans un dernier coup de poing rageur, il prit sa décision. Ce soir, il signifierait à ses parents sa volonté de plus retourner dans son ancien collège et de tout faire pour rejoindre ce fameux institut Xavier dont il avait vaguement entendu parlé, idéalisant peut-être cette école, mais comptant beaucoup sur elle pour lui faire accepter enfin la réalité de ses nouveaux pouvoirs.
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Jeu 3 Fév 2011 - 21:23
Tandis que Brieuc était perdu dans ses pensées et ses projets, il entendit du bruit en bas. Au salon visiblement. Des bruits de pas, des bruits de casse... Selon toute vraisemblance le vase de sa mère venait d'être réduit en mille morceaux. Pourtant il n'avait entendu personne entrer ?
Quoi qu'il en fut, une voix masculine se fit enfin entendre. Et ça parlait en anglais :
"Bordel de purin de niaiseux ! J'suis ben donc pas ben dégourdi. Bordel, où c'est qu'ils rangent la bibine les gens ? Bordel..."
Le type semblait ivre.
Et les injures, jurons et invectives continuèrent bon train pendant que l'inconnu semblait farfouiller dans la cuisine des parents de Brieuc.
Quoi qu'il en fut, une voix masculine se fit enfin entendre. Et ça parlait en anglais :
"Bordel de purin de niaiseux ! J'suis ben donc pas ben dégourdi. Bordel, où c'est qu'ils rangent la bibine les gens ? Bordel..."
Le type semblait ivre.
Et les injures, jurons et invectives continuèrent bon train pendant que l'inconnu semblait farfouiller dans la cuisine des parents de Brieuc.
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Jeu 3 Fév 2011 - 21:47
Dérangé dans son quart d'heure d'apitoiement sur lui-même et d'indignation envers le monde extérieur, Brieuc sauta sur ses pieds. Mince, il se passait quoi en bas ? Qui osait pénétrer comme ça chez lui ?
Tendant l'oreille, il essayait de saisir les paroles indistinctes qui lui parvenaient. La voix pâteuse rendait pratiquement incompréhensible les mots employés. Entendre de l'Anglais, ici en Bretagne, avait quand même aussi de quoi surprendre.
Quoiqu'il en soit, ce n'était pas un Godon, ivre qui plus est, qui allait faire sa loi chez les Folcoat. Tous les ancêtres allaient se retourner dans leur tombe en voyant un ennemi héréditaire semer le désordre comme cela.
Le sang de Brieuc ne fit qu'un tour et il descendit rapidement l'escalier pour chasser le mécréant. Il faisait confiance en ses pouvoirs pour, au moins, impressionner le visiteur et espérait régler l'incident tout seul. Mais, prudent quand même, l'adolescent sortit son téléphone portable et composa le numéro de la police, de façon à n'avoir à appuyer que sur une seule touche pour appeler les renforts.
Se plantant dans l'encadrement de la porte de la cuisine, il interpela l'intrus d'une voix ferme, essayant de la rendre plus grave qu'elle n'était.
- Eh... Vous faites quoi ici ? Sortez de suite ou j'appelle la Police !
Les mains sur les hanches, Brieuc toisait l'ivrogne, conscient quand même que sa petite taille, son apparence juvénile et son short ne contribuait pas à lui donner un air féroce.
Tendant l'oreille, il essayait de saisir les paroles indistinctes qui lui parvenaient. La voix pâteuse rendait pratiquement incompréhensible les mots employés. Entendre de l'Anglais, ici en Bretagne, avait quand même aussi de quoi surprendre.
Quoiqu'il en soit, ce n'était pas un Godon, ivre qui plus est, qui allait faire sa loi chez les Folcoat. Tous les ancêtres allaient se retourner dans leur tombe en voyant un ennemi héréditaire semer le désordre comme cela.
Le sang de Brieuc ne fit qu'un tour et il descendit rapidement l'escalier pour chasser le mécréant. Il faisait confiance en ses pouvoirs pour, au moins, impressionner le visiteur et espérait régler l'incident tout seul. Mais, prudent quand même, l'adolescent sortit son téléphone portable et composa le numéro de la police, de façon à n'avoir à appuyer que sur une seule touche pour appeler les renforts.
Se plantant dans l'encadrement de la porte de la cuisine, il interpela l'intrus d'une voix ferme, essayant de la rendre plus grave qu'elle n'était.
- Eh... Vous faites quoi ici ? Sortez de suite ou j'appelle la Police !
Les mains sur les hanches, Brieuc toisait l'ivrogne, conscient quand même que sa petite taille, son apparence juvénile et son short ne contribuait pas à lui donner un air féroce.
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Jeu 3 Fév 2011 - 22:27
L'homme se tenait, un peu surpris, une bouteille déjà vide à la main, au beau milieu de la cuisine.
"Oh un marmouset !" constata bêtement l'homme avant d'ajouter :
"Appelle pas la police, c'est pas ce que tu crois, p'tiot... Tu sais qu'il faut aider les personnes en danger, non ? Ben moi j'suis en danger !"
De sa main libre, il commença à déboutonner le bas de sa chemise sans quitter des yeux le garçon.
"Faut que... euh... Faut que je trouve quelque chose pour rembourser, euh... des dettes. Ouais des dettes. Et en chemin, ben, j'avais soif !"
Et tout en continuant à se défaire de sa chemise sale, il arbora un sourire (édenté) destiné à amadouer le petit garçon.
"Oh un marmouset !" constata bêtement l'homme avant d'ajouter :
"Appelle pas la police, c'est pas ce que tu crois, p'tiot... Tu sais qu'il faut aider les personnes en danger, non ? Ben moi j'suis en danger !"
De sa main libre, il commença à déboutonner le bas de sa chemise sans quitter des yeux le garçon.
"Faut que... euh... Faut que je trouve quelque chose pour rembourser, euh... des dettes. Ouais des dettes. Et en chemin, ben, j'avais soif !"
Et tout en continuant à se défaire de sa chemise sale, il arbora un sourire (édenté) destiné à amadouer le petit garçon.
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Ven 4 Fév 2011 - 0:35
L'homme avait l'air relativement inoffensif mais il valait mieux rester prudent. Il ne s'agirait pas de se faire agresser pour s'être montré trop compatissant. D’autant que le rapport des forces ne plaidait pas franchement en faveur de Brieuc. Certes l’homme n’avait pas l’air de bénéficier de la totalité de ses moyens, mais c’était quand même un adulte capable d’avoir le dessus facilement sur un jeune garçon.
Brieuc fouillait dans sa mémoire mais le visage de l'ivrogne ne lui disait rien, il ne l'avait jamais vu trainer dans le coin jusqu'à présent. Et que diable faisait un étranger dans leur cuisine ? Surtout à un moment où la maison était censée être vide.
Fixant l’inconnu, l’adolescent recula d’un pas.
- En danger ? En danger de quoi ? Moi le seul danger que je vois pour vous, c’est la bouteille que vous tenez. C’est clair, ça va finir par vous tuer, ce turc…
Brandissant son téléphone comme une menace pour inciter l’homme à rester tranquille, Brieuc commençait à prendre un peu plus d’assurance.
- Eh, vous faites quoi, là ? Vous sortez maintenant, ça suffit. Je peux rien faire pour vous…
Brieuc fouillait dans sa mémoire mais le visage de l'ivrogne ne lui disait rien, il ne l'avait jamais vu trainer dans le coin jusqu'à présent. Et que diable faisait un étranger dans leur cuisine ? Surtout à un moment où la maison était censée être vide.
Fixant l’inconnu, l’adolescent recula d’un pas.
- En danger ? En danger de quoi ? Moi le seul danger que je vois pour vous, c’est la bouteille que vous tenez. C’est clair, ça va finir par vous tuer, ce turc…
Brandissant son téléphone comme une menace pour inciter l’homme à rester tranquille, Brieuc commençait à prendre un peu plus d’assurance.
- Eh, vous faites quoi, là ? Vous sortez maintenant, ça suffit. Je peux rien faire pour vous…
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Ven 4 Fév 2011 - 3:01
"Tes parents t'ont pas appris que quand tu payais pas... genre, euh, des bonbons... y'avait des gens pour venir te péter les rotules ?" répliqua l'homme toujours aussi confus.
"Alors t'as qu'à imaginer que j'ai pas payé beaucoup de bonbons et... que... euh... y'a de méchantes gens qui voudraient m'offrir de nouvelles chaussures en béton pour nager, si tu vois ce que j'veux dire"
Il lâcha sa bouteille et commenta.
"Bordel, dans ton bled, les mômes, leur papa leur apprend pas à faire des trucs d'homme ? Comme boire ou cracher le plus loin ou... euh... J'sais pas, j'ai juste une nièce en fait"
L'inconnu cracha au sol. Puis reprit :
"Enfin bref, j'ai trouvé un truc pour me refaire... genre un trésor. Et je venais voir si je pourrais pas emprunter des machins ici pour m'aider... Tu veux bien aider un pauvre gars comme moi, non ? C'est ce qu'ils doivent te dire à l'Église, les curetons non ?"
Le type était toujours en train de tripoter son ventre. Sa chemise était ouverte en grand laissant apparaître une grosse cicatrice. Il voulut ajouter quelque chose mais un bruit le fit sursauter. Une voiture venait de s'arrêter dans la rue longeant la maison de Brieuc.
A ce bruit, l'inconnu sursauta et...
... plongea sa main dans sa cicatrice qui se révéla être une sorte de poche kangourou. Il en extirpa un pistolet !
"Alors t'as qu'à imaginer que j'ai pas payé beaucoup de bonbons et... que... euh... y'a de méchantes gens qui voudraient m'offrir de nouvelles chaussures en béton pour nager, si tu vois ce que j'veux dire"
Il lâcha sa bouteille et commenta.
"Bordel, dans ton bled, les mômes, leur papa leur apprend pas à faire des trucs d'homme ? Comme boire ou cracher le plus loin ou... euh... J'sais pas, j'ai juste une nièce en fait"
L'inconnu cracha au sol. Puis reprit :
"Enfin bref, j'ai trouvé un truc pour me refaire... genre un trésor. Et je venais voir si je pourrais pas emprunter des machins ici pour m'aider... Tu veux bien aider un pauvre gars comme moi, non ? C'est ce qu'ils doivent te dire à l'Église, les curetons non ?"
Le type était toujours en train de tripoter son ventre. Sa chemise était ouverte en grand laissant apparaître une grosse cicatrice. Il voulut ajouter quelque chose mais un bruit le fit sursauter. Une voiture venait de s'arrêter dans la rue longeant la maison de Brieuc.
A ce bruit, l'inconnu sursauta et...
... plongea sa main dans sa cicatrice qui se révéla être une sorte de poche kangourou. Il en extirpa un pistolet !
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Ven 4 Fév 2011 - 12:12
L’alcool aidant, les explications étaient de plus en plus décousues et Brieuc avait du mal à suivre le raisonnement chaotique de l’homme. La fin de son discours amena une grimace déçue et un peu dégoûtée sur le visage du jeune garçon.
Ainsi, en fait, il n’avait affaire qu’à un vulgaire voleur, cherchant à masquer ses actions répréhensibles derrière l’argumentation du manque de chance, de la société qui lui en voulait et tentant de faire vibrer la corde sensible pour extorquer une aide hypothétique.
Alors que Brieuc allait signifier une fois de plus à l’intrus de ficher le camp d’ici, un moteur se fit entendre dans la rue. Ce n’était pas tous les jours qu’un tel bruit retentissait dans les environs. Qui diable était assez fortuné pour posséder encore de nos jours un tel engin ? Et que venait-il faire par ici ?
La réaction de l’homme fit sursauter l’adolescent. Au bord de la nausée, ce dernier vit l’ivrogne plonger la main dans son ventre pour la ressortir armée. Quelle était cette diablerie ? Brieuc n’avait jamais vu, ni même entendu parler d’une telle chose.
La situation venait brusquement de changer du tout au tout. De vagabond, relativement inoffensif, l’homme était passé au stade de malfaiteur potentiellement dangereux.
Effrayé, le jeune Breton fit un pas en arrière, tout en appuyant machinalement sur la touche d’appel de son téléphone portable, établissant la communication avec les forces de Police.
- Eh, non, non… Rangez ça monsieur… Je… C’est pas la peine… Rangez votre arme, tout ira bien… Partez vite et y’aura pas de mal…
Sentant son pouvoir se déclencher malgré lui, Brieuc essayait de se maîtriser. Mais, sous l’effet de la peur et de l’émotion, le jeune mutant commençait à perdre le contrôle de son corps, ne parvenant pas à empêcher la transformation. Soudain, il se mit à grandir, faisant craquer ses vêtements. Les boutons de sa chemise se déchirèrent alors que son torse augmentait de volume. La ceinture de son short céda d’un coup, dans un claquement sec.
- Partez vite, je vous en supplie…
Ainsi, en fait, il n’avait affaire qu’à un vulgaire voleur, cherchant à masquer ses actions répréhensibles derrière l’argumentation du manque de chance, de la société qui lui en voulait et tentant de faire vibrer la corde sensible pour extorquer une aide hypothétique.
Alors que Brieuc allait signifier une fois de plus à l’intrus de ficher le camp d’ici, un moteur se fit entendre dans la rue. Ce n’était pas tous les jours qu’un tel bruit retentissait dans les environs. Qui diable était assez fortuné pour posséder encore de nos jours un tel engin ? Et que venait-il faire par ici ?
La réaction de l’homme fit sursauter l’adolescent. Au bord de la nausée, ce dernier vit l’ivrogne plonger la main dans son ventre pour la ressortir armée. Quelle était cette diablerie ? Brieuc n’avait jamais vu, ni même entendu parler d’une telle chose.
La situation venait brusquement de changer du tout au tout. De vagabond, relativement inoffensif, l’homme était passé au stade de malfaiteur potentiellement dangereux.
Effrayé, le jeune Breton fit un pas en arrière, tout en appuyant machinalement sur la touche d’appel de son téléphone portable, établissant la communication avec les forces de Police.
- Eh, non, non… Rangez ça monsieur… Je… C’est pas la peine… Rangez votre arme, tout ira bien… Partez vite et y’aura pas de mal…
Sentant son pouvoir se déclencher malgré lui, Brieuc essayait de se maîtriser. Mais, sous l’effet de la peur et de l’émotion, le jeune mutant commençait à perdre le contrôle de son corps, ne parvenant pas à empêcher la transformation. Soudain, il se mit à grandir, faisant craquer ses vêtements. Les boutons de sa chemise se déchirèrent alors que son torse augmentait de volume. La ceinture de son short céda d’un coup, dans un claquement sec.
- Partez vite, je vous en supplie…
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Ven 4 Fév 2011 - 15:03
[Attention tu ne peux pas décider de déclencher involontairement ton pouvoir ^^ Par ailleurs, en attendant que tu aies ton barème, tu peux raisonnablement utiliser ton pouvoir. Pour ce faire indique, quand tu veux le faire, dans ton post que "Brieuc tente d'utiliser son pouvoir dans le but de grandir de 3 mètres" ou un truc dans le genre. Le courtier te donnera dans sa réponse le résultat de l'action. Enfin, si tu pouvais lier ta fiche dans ta signature, merci par avance ^^ Bon jeu !]
Tandis que Brieuc était en train de faire exploser ses vêtements et de grandir, l'inconnu marmonna son pistolet toujours à la main :
"Pinaise, le p'tiot est aussi un mutos comme moi. Ah ben ça dit donc, bonne mère !"
Mais, il ignora assez rapidement la transformation de Brieuc. Après tout, il semblait avoir une toute autre raison de s'inquiéter. L'inconnu jeta un coup d'oeil par la fenêtre, jura et alla s'enfermer dans le débarras de la cuisine...
A peu près au même moment, la porte d'entrée de la maison de Brieuc vola en éclats. Le petit garçon entendait au bout du fil la sonnerie d'attente du commissariat. Bref, les renforts n'étaient pas prêts d'arriver.
Trois hommes déboulèrent dans la cuisine, juste derrière le petit garçon qui avait terminé sa transformation et était certes habillé de lambeaux de vêtements mais plus grand d'une 30aine de centimètres.
Le premier portait la porte d'entrée à la main. Il la déposa dans la cuisine et se plaça dans l'encadrement de la porte de cette dernière pour bloquer la sortie.
Le deuxième homme n'avait pas l'air menaçant. Il était d'une taille normale et souriait même au petit garçon. Entièrement vêtu d'une combinaison blanche, il avait juste l'air... un peu bizarre. Il lança d'une voix neutre :
"La cible est passée par ici. Cette pièce est saturée par son odeur"
Le dernier s'adressa à Brieuc d'une voix mécanique et froide :
"Petit, comme Crafton viens de le dire, nous avons de bonnes raisons de penser qu'un rat s'est caché chez toi. Tu as le choix : tu peux nous dire où il est gentiment comme un bon petit ou nous pouvons employer des méthodes un peu moins aimables... Mais soit bien conscient d'une chose : nous ne repartirons pas sans rien. Après tout ma réputation me précède normalement..."
Il ponctua ses paroles d'un sourire malsain. Il ne plaisantait pas.
Tandis que Brieuc était en train de faire exploser ses vêtements et de grandir, l'inconnu marmonna son pistolet toujours à la main :
"Pinaise, le p'tiot est aussi un mutos comme moi. Ah ben ça dit donc, bonne mère !"
Mais, il ignora assez rapidement la transformation de Brieuc. Après tout, il semblait avoir une toute autre raison de s'inquiéter. L'inconnu jeta un coup d'oeil par la fenêtre, jura et alla s'enfermer dans le débarras de la cuisine...
A peu près au même moment, la porte d'entrée de la maison de Brieuc vola en éclats. Le petit garçon entendait au bout du fil la sonnerie d'attente du commissariat. Bref, les renforts n'étaient pas prêts d'arriver.
Trois hommes déboulèrent dans la cuisine, juste derrière le petit garçon qui avait terminé sa transformation et était certes habillé de lambeaux de vêtements mais plus grand d'une 30aine de centimètres.
Le premier portait la porte d'entrée à la main. Il la déposa dans la cuisine et se plaça dans l'encadrement de la porte de cette dernière pour bloquer la sortie.
Le deuxième homme n'avait pas l'air menaçant. Il était d'une taille normale et souriait même au petit garçon. Entièrement vêtu d'une combinaison blanche, il avait juste l'air... un peu bizarre. Il lança d'une voix neutre :
"La cible est passée par ici. Cette pièce est saturée par son odeur"
Le dernier s'adressa à Brieuc d'une voix mécanique et froide :
"Petit, comme Crafton viens de le dire, nous avons de bonnes raisons de penser qu'un rat s'est caché chez toi. Tu as le choix : tu peux nous dire où il est gentiment comme un bon petit ou nous pouvons employer des méthodes un peu moins aimables... Mais soit bien conscient d'une chose : nous ne repartirons pas sans rien. Après tout ma réputation me précède normalement..."
Il ponctua ses paroles d'un sourire malsain. Il ne plaisantait pas.
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Ven 4 Fév 2011 - 21:40
La transformation de Brieuc ne semblait pas faire peur outre mesure au visiteur indésirable mais ce dernier n'en avait visiblement pas après le jeune garçon. Il semblait bien plus effrayé par la menace extérieure et décida de disparaître dans une cachette bien précaire.
Brieuc n'eut pas le temps de réaliser que la porte d'entrée explosait et livrait passage à trois individus bien plus inquiétants. Ces nouveaux intrus étaient tout ce qu'il y avait d'antipathiques, bien plus que le précédent visiteur et le jeune Breton décida, intuitivement d'aider le vagabond pittoresque.
Lâchant son téléphone de saisissement, l'adolescent se recula effrayé par cette nouvelle violation de son domicile.
- Je... Euh... Y'a plus personne ici... Que moi... J'ai... Euh... J'ai entendu du bruit et je suis descendu à l'instant... J'ai vu un type qui s'enfuyait par là...
Bafouillant et essayant de cacher sa peur grandissante tandis qu’il désignait du doigt la fenêtre brisée du salon, Brieuc posait son regard, tour à tour, sur chacun des trois hommes.
- Mais, mais... Vous... Vous êtes qui ? Vous faites quoi chez moi ? Attendez que papa rentre et vous verrez...
Brieuc n'eut pas le temps de réaliser que la porte d'entrée explosait et livrait passage à trois individus bien plus inquiétants. Ces nouveaux intrus étaient tout ce qu'il y avait d'antipathiques, bien plus que le précédent visiteur et le jeune Breton décida, intuitivement d'aider le vagabond pittoresque.
Lâchant son téléphone de saisissement, l'adolescent se recula effrayé par cette nouvelle violation de son domicile.
- Je... Euh... Y'a plus personne ici... Que moi... J'ai... Euh... J'ai entendu du bruit et je suis descendu à l'instant... J'ai vu un type qui s'enfuyait par là...
Bafouillant et essayant de cacher sa peur grandissante tandis qu’il désignait du doigt la fenêtre brisée du salon, Brieuc posait son regard, tour à tour, sur chacun des trois hommes.
- Mais, mais... Vous... Vous êtes qui ? Vous faites quoi chez moi ? Attendez que papa rentre et vous verrez...
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Ven 4 Fév 2011 - 21:50
"Crafton, va voir !" ordonna le type aux lunettes et aux cheveux blancs. Aussitôt le deuxième homme se précipita en direction du salon, obéissant aux ordres de celui qui semblait être le chef de la bande.
Ce dernier reporta son attention sur Brieuc :
"Ta demeure ne nous est d'aucune importance quant à ton papa... A moins que tu ne préfères que nous le démembrions sous tes yeux, je ne vois pas trop ce qu'il a affaire là dedans"
Il croisa les bras et ajouta :
"Quant à qui nous sommes, je suis de bonne humeur, je vais te le dire : Mark et Crafton sont mes bras droits et moi je suis..."
Le chef se pencha en avant pour effectuer une référence polie.
"...Daniel M. von Caremus, artiste sociopathe spécialisé dans le meurtre artistique. Tu as de la chance nous ne sommes pas venus pour toi..."
Il jeta un oeil au dernier type, Mark, le grand brun qui avait déjà fracturé la porte... Ce dernier se jeta avec une rapidité déconcertante sur Brieuc et lui asséna un coup de poing au ventre qui envoya le petit garçon valdinguer contre la cuisinière. Brieuc en avait le souffle coupé.
"Salut bonhomme" commenta son assaillant en souriant.
Finalement, Crafton revint et signifia aux autres que le fuyard n'était déjà plus dans la rue. Ils quittèrent tous les trois la demeure de Brieuc pendant que ce dernier reprenait ses esprits. Il entendit la voiture redémarrait et s'en aller...
La porte du débarras s'ouvrit à nouveau. Le "fuyard" pointa sa tête hors du placard et demanda d'une petite voix :
"Ca va bien mon pote ?"
Ce dernier reporta son attention sur Brieuc :
"Ta demeure ne nous est d'aucune importance quant à ton papa... A moins que tu ne préfères que nous le démembrions sous tes yeux, je ne vois pas trop ce qu'il a affaire là dedans"
Il croisa les bras et ajouta :
"Quant à qui nous sommes, je suis de bonne humeur, je vais te le dire : Mark et Crafton sont mes bras droits et moi je suis..."
Le chef se pencha en avant pour effectuer une référence polie.
"...Daniel M. von Caremus, artiste sociopathe spécialisé dans le meurtre artistique. Tu as de la chance nous ne sommes pas venus pour toi..."
Il jeta un oeil au dernier type, Mark, le grand brun qui avait déjà fracturé la porte... Ce dernier se jeta avec une rapidité déconcertante sur Brieuc et lui asséna un coup de poing au ventre qui envoya le petit garçon valdinguer contre la cuisinière. Brieuc en avait le souffle coupé.
"Salut bonhomme" commenta son assaillant en souriant.
Finalement, Crafton revint et signifia aux autres que le fuyard n'était déjà plus dans la rue. Ils quittèrent tous les trois la demeure de Brieuc pendant que ce dernier reprenait ses esprits. Il entendit la voiture redémarrait et s'en aller...
La porte du débarras s'ouvrit à nouveau. Le "fuyard" pointa sa tête hors du placard et demanda d'une petite voix :
"Ca va bien mon pote ?"
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Ven 4 Fév 2011 - 22:14
Toussant et crachant, Brieuc se tenait par terre, recroquevillé sur lui même en position fœtale, peinant à retrouver son souffle. Il avait l'impression d'avoir essayé d'arrêter un train avec le ventre avant même d'avoir eu le temps de contracter ses abdominaux.
- Putain, le con... Merde, je... je leur ai fait quoi ?
Grimaçant encore de douleur, le jeune garçon essaya de se remettre debout en se tenant à la cuisinière. L'attitude du dénommé von Caremus et celle de ses sbires confortait Brieuc dans sa certitude d'avoir eu raison de protéger le clochard. Ce dernier lui semblait maintenant bien plus sympathique que la bande de gros bras qui l'avaient suivi.
- Euh, sa va... Sa va, m'sieur... Putain, les salauds... Mais, c'était qui au juste ? Ils... Ils vous voulaient quoi ?
Le regard complètement perdu, Brieuc regardait le vagabond sans vraiment le voir. Il ne pouvait s'empêcher de toujours porter son regard vers ce qui avait été la porte de sa maison, tremblant de voir les salauds revenir.
- Putain, le con... Merde, je... je leur ai fait quoi ?
Grimaçant encore de douleur, le jeune garçon essaya de se remettre debout en se tenant à la cuisinière. L'attitude du dénommé von Caremus et celle de ses sbires confortait Brieuc dans sa certitude d'avoir eu raison de protéger le clochard. Ce dernier lui semblait maintenant bien plus sympathique que la bande de gros bras qui l'avaient suivi.
- Euh, sa va... Sa va, m'sieur... Putain, les salauds... Mais, c'était qui au juste ? Ils... Ils vous voulaient quoi ?
Le regard complètement perdu, Brieuc regardait le vagabond sans vraiment le voir. Il ne pouvait s'empêcher de toujours porter son regard vers ce qui avait été la porte de sa maison, tremblant de voir les salauds revenir.
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Sam 5 Fév 2011 - 11:25
Le clochard inconnu sortit de son placard et fit quelques pas en direction de l'évier. Là, il but une rasade d'eau à même le robinet avant de reporter son attention sur Brieuc.
"Bordel, tu leur as rien fait. Mais ils sont toujours comme ça ! Depuis qu'ils ont débarqué dans le bar où je picolais, ils sont sur mon dos ! A dire que je leur dois du blé mais même si je me rappelle pas toujours de tout ce que je fais, je suis presque sur de leur devoir rien !"
Il avait l'air indigné. Pour se consoler, il ouvrit la porte du frigo et en sortit deux bières. Une qu'il garda en main, l'autre qu'il jeta à Brieuc.
"Depuis, ils me saoulent à vouloir que j'aille chercher leur foutu clochette dans ce bled là, Merdrignac ! En plus, ils sont paranos ! Là j'ai oublié de les appeler alors ils me traquent même jusque chez les honnêtes gens que j'étais en train d'essayer de tenter de cambrioler !"
Sortant un décapsulateur de sa poche, il ouvrit la bière et en but quelques gorgées.
"Bordel, ça fait du bien" commenta-t-il, avant de pousser un rôt majestueux. Puis, il poursuivit :
"Mark c'est le gros bras. A chaque fois que j'ai essayé de résister, il m'a mit une danse de tous les tonnerres. Crafton, c'est une sorte d'aide de camp. Ils le traitent un peu comme une bouse alors que bon, c'est lui qui réfléchit et qui leur sert en quelque sorte de boussole sur pattes ! Quant à Caremus..."
L'inconnu grogna.
"Caremus, c'est un bâtard de malade mental. Bordel, s'il veut cette foutue clochette, c'est certainement pour une raison. Mais j'ai pas bien pigé laquelle..."
Passant une main grasse dans ses cheveux gras, le type sourit une nouvelle fois :
"Mais j'me suis pas présenté, p'tiot. Je suis Shane la poche, aventurier de ma profession. Et toi ? T'es un mutos, c'est ça ? En tout cas merci pour tout à l'heure, j'avais bien cru qu'ils allaient m'alpaguer..."
"Bordel, tu leur as rien fait. Mais ils sont toujours comme ça ! Depuis qu'ils ont débarqué dans le bar où je picolais, ils sont sur mon dos ! A dire que je leur dois du blé mais même si je me rappelle pas toujours de tout ce que je fais, je suis presque sur de leur devoir rien !"
Il avait l'air indigné. Pour se consoler, il ouvrit la porte du frigo et en sortit deux bières. Une qu'il garda en main, l'autre qu'il jeta à Brieuc.
"Depuis, ils me saoulent à vouloir que j'aille chercher leur foutu clochette dans ce bled là, Merdrignac ! En plus, ils sont paranos ! Là j'ai oublié de les appeler alors ils me traquent même jusque chez les honnêtes gens que j'étais en train d'essayer de tenter de cambrioler !"
Sortant un décapsulateur de sa poche, il ouvrit la bière et en but quelques gorgées.
"Bordel, ça fait du bien" commenta-t-il, avant de pousser un rôt majestueux. Puis, il poursuivit :
"Mark c'est le gros bras. A chaque fois que j'ai essayé de résister, il m'a mit une danse de tous les tonnerres. Crafton, c'est une sorte d'aide de camp. Ils le traitent un peu comme une bouse alors que bon, c'est lui qui réfléchit et qui leur sert en quelque sorte de boussole sur pattes ! Quant à Caremus..."
L'inconnu grogna.
"Caremus, c'est un bâtard de malade mental. Bordel, s'il veut cette foutue clochette, c'est certainement pour une raison. Mais j'ai pas bien pigé laquelle..."
Passant une main grasse dans ses cheveux gras, le type sourit une nouvelle fois :
"Mais j'me suis pas présenté, p'tiot. Je suis Shane la poche, aventurier de ma profession. Et toi ? T'es un mutos, c'est ça ? En tout cas merci pour tout à l'heure, j'avais bien cru qu'ils allaient m'alpaguer..."
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Sam 5 Fév 2011 - 12:52
Le ventre encore douloureux, Brieuc avait retrouvé sa taille normale et s’appuyait à la cuisinière pour conserver son équilibre. Ses vêtement en lambeaux le faisaient ressembler à un épouvantail et lui donnaient un air de famille avec le clochard qui se tenait devant lui, enfin un air de famille uniquement vestimentaire car le garçon prenait au moins une douche par jour, ce qui ne semblait pas être le cas de son visiteur. Réajustant machinalement les pans de sa chemise déchirée pour couvrir un peu mieux sa poitrine nue, le jeune mutant écoutait les explications véhémentes et embrouillées, amusé plus qu’indigné de l’attitude sans gêne de son visiteur.
Il attrapa adroitement la bière pour la reposer aussitôt à côté de lui, fonçant légèrement le nez en signe de dégoût. Ce n’est pas parce qu’il était breton qu’il allait chercher la première excuse pour boire au point de s’arsouiller comme ça avec un inconnu. Bon, d’accord, ce ne serait pas la première bière de l’adolescent mais, en ce moment, l’ambiance n’était pas exactement propice à ça.
- Merdrignac ? Ca se trouve où, c’bled ? En tout cas, ça me dit rien, c’est pas juste à côté de Morlaix, ça. Du moins, j’crois pas…
Titubant encore un peu suite au coup reçu, Brieuc prit un verre et se dirigea vers l’évier. Finalement, il avait besoin de boire un coup pour retrouver ses esprits, pas de la bière quand même mais un verre d’eau ferait l’affaire. Il en profita pour se mouiller abondamment le visage, histoire de bien récupérer.
- Euh, bonjours m’sieur la poche. Moi c’est Brieuc, Brieuc de Folcoat. C’est chez moi qu’vous êtes venu flanquer votre bazar… Euh… C’est quoi un mutos ?
Regardant vers le trou béant qui avait été la porte d’entrée de leur maison, l’adolescent fit une grimace.
- J’ose même pas imaginer la tête de mes parents ce soir quand ils vont voir ça. Ca risque de chier des bulles pour ceux qui auront le malheur de tomber entre leurs mains… Et plus, j’suis même pas censé être là moi, normal’ment, j’suis encore au bahut à c’te heure…
Retenant d’une main son short qui, coutures craquées, commençait à glisser sur ses cuisses, Brieuc regarda à nouveau l’homme.
- C’est quoi, c’t’histoire d’clochette ? Si c’est vraiment important pour eux, c’est p’t’être là l’moyen pour vous d’avoir la paix… Aller la chopper et s’en servir de monnaie d’échange.
Bien que le physique de l’homme n’ait rien de l’image habituelle qu’on associe à l’aventurier du cinéma, il inspirait finalement confiance à Brieuc. Certes, le clochard était un vulgaire malfaiteur mais, au moins, il n’avait pas cherché à lui faire de mal et son attitude et sa gouaille était, somme toute, amusantes.
- Euh, bougez pas, j’vais m’changer. J’peux pas rester comme ça. Et après, on voit comment on peut aller récupérer cette foutue clochette.
Enfin, un peu d’aventure venait pigmenter la monotonie quotidienne. L’occasion semblait offerte à Brieuc de se changer les idées et d’oublier ses peines de cœur, tout en plongeant dans le monde fantastique de rêve et de fantastique dont son enfance avait été bercée.
Il attrapa adroitement la bière pour la reposer aussitôt à côté de lui, fonçant légèrement le nez en signe de dégoût. Ce n’est pas parce qu’il était breton qu’il allait chercher la première excuse pour boire au point de s’arsouiller comme ça avec un inconnu. Bon, d’accord, ce ne serait pas la première bière de l’adolescent mais, en ce moment, l’ambiance n’était pas exactement propice à ça.
- Merdrignac ? Ca se trouve où, c’bled ? En tout cas, ça me dit rien, c’est pas juste à côté de Morlaix, ça. Du moins, j’crois pas…
Titubant encore un peu suite au coup reçu, Brieuc prit un verre et se dirigea vers l’évier. Finalement, il avait besoin de boire un coup pour retrouver ses esprits, pas de la bière quand même mais un verre d’eau ferait l’affaire. Il en profita pour se mouiller abondamment le visage, histoire de bien récupérer.
- Euh, bonjours m’sieur la poche. Moi c’est Brieuc, Brieuc de Folcoat. C’est chez moi qu’vous êtes venu flanquer votre bazar… Euh… C’est quoi un mutos ?
Regardant vers le trou béant qui avait été la porte d’entrée de leur maison, l’adolescent fit une grimace.
- J’ose même pas imaginer la tête de mes parents ce soir quand ils vont voir ça. Ca risque de chier des bulles pour ceux qui auront le malheur de tomber entre leurs mains… Et plus, j’suis même pas censé être là moi, normal’ment, j’suis encore au bahut à c’te heure…
Retenant d’une main son short qui, coutures craquées, commençait à glisser sur ses cuisses, Brieuc regarda à nouveau l’homme.
- C’est quoi, c’t’histoire d’clochette ? Si c’est vraiment important pour eux, c’est p’t’être là l’moyen pour vous d’avoir la paix… Aller la chopper et s’en servir de monnaie d’échange.
Bien que le physique de l’homme n’ait rien de l’image habituelle qu’on associe à l’aventurier du cinéma, il inspirait finalement confiance à Brieuc. Certes, le clochard était un vulgaire malfaiteur mais, au moins, il n’avait pas cherché à lui faire de mal et son attitude et sa gouaille était, somme toute, amusantes.
- Euh, bougez pas, j’vais m’changer. J’peux pas rester comme ça. Et après, on voit comment on peut aller récupérer cette foutue clochette.
Enfin, un peu d’aventure venait pigmenter la monotonie quotidienne. L’occasion semblait offerte à Brieuc de se changer les idées et d’oublier ses peines de cœur, tout en plongeant dans le monde fantastique de rêve et de fantastique dont son enfance avait été bercée.
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Sam 5 Fév 2011 - 13:17
"Euh, je crois que c'est un bled entre Saint-Brieuc et Rennes, mon pote. Enfin, c'est ce que j'avais vu sur la carte que j'avais volé en arrivant à Brest, il y a quelques jours. Depuis, j'ai du vomir dessus ou un truc du genre et... je l'ai jeté" répliqua Shane sans grande honte.
Il gratta ses cheveux sales et en extirpant de la peau de saucisson qu'il considéra d'un air dubitatif avant de la jeter à même le sol.
"En fait, ce bâtard de Caremus qu'est genre pire qu'un rosbif m'est tombé dessus dans un rade de Dublin. IL savait que je savais des trucs, j'sais pas trop comment mais... Il paraissait me connaître en tout cas. Et il m'a dit que si je voulais pas qu'il torture à mort ma nièce - bénie soit la p'tite Ivy où qu'elle soit et qu'elle croise pas le chemin de ces tordus - il fallait que j'aille chercher une fichue clochette chez d'anciens potes en Bretagne"
Shane se passa la main sous les aisselles et, constatant qu'il était un gros dégueulasse, sourit comme un crétin.
"Faut que tu saches mon p'tit qu'il y a quelques temps y a des gus qui m'ont sauvé la mise. J'avais pactisé avec une drôle de mafia et ces gus - qu'étaient pas de la mafia - m'ont trouvé une planque à l'époque. Et à l'époque, on m'avait dit qu'en cas de pépin, fallait que j'aille chercher une meuf appelée la Gardienne de la Lumière qu'habite une ferme à Merdrignac. Et moi et ma grande gueule, l'autre jour, quand Caremus a voulu me saigner comme un porc à Dublin, j'ai bavé et j'ai dit que je pourrais trouver la Gardienne de la Lumière si on m'en laissait le temps ! Bref... On est parti la chercher mais à Brest, je les ai largué. Sauf que là, ils sont sur ma trace..."
Il rota pour terminer son discours.
"Bref, faut que je trouve la Gardienne avant eux et leur foutue clochette. Ils m'ont dit que c'était un objet magique qui permettait d'accéder à un endroit magique. Genre le paradis des marins ou un truc dans le gout..."
Une fois que Brieuc fut changé, il retrouva Shane assis dans la cuisine en train de boire une autre bière.
"P'tiot, t'es un mutos, un mutant quoi. T'es pas normal comme zig. T'en connais beaucoup des marmousets qui peuvent grandir comme ça ? Et des mectons comme moi avec une poche kangourou dans le bide ? Ben, voilà, on est des mutos..."
Il jeta un œil sur sa montre puis conclut :
"Bon faut qu'on s'arrache pour y aller. T'as du matos à emporter ? Genre du blé, de la bouffe ou des trucs qui pourraient servir ? Pis, j'sais pas comment on va y aller... Bordel, faut qu'on planifie mon pote"
Il gratta ses cheveux sales et en extirpant de la peau de saucisson qu'il considéra d'un air dubitatif avant de la jeter à même le sol.
"En fait, ce bâtard de Caremus qu'est genre pire qu'un rosbif m'est tombé dessus dans un rade de Dublin. IL savait que je savais des trucs, j'sais pas trop comment mais... Il paraissait me connaître en tout cas. Et il m'a dit que si je voulais pas qu'il torture à mort ma nièce - bénie soit la p'tite Ivy où qu'elle soit et qu'elle croise pas le chemin de ces tordus - il fallait que j'aille chercher une fichue clochette chez d'anciens potes en Bretagne"
Shane se passa la main sous les aisselles et, constatant qu'il était un gros dégueulasse, sourit comme un crétin.
"Faut que tu saches mon p'tit qu'il y a quelques temps y a des gus qui m'ont sauvé la mise. J'avais pactisé avec une drôle de mafia et ces gus - qu'étaient pas de la mafia - m'ont trouvé une planque à l'époque. Et à l'époque, on m'avait dit qu'en cas de pépin, fallait que j'aille chercher une meuf appelée la Gardienne de la Lumière qu'habite une ferme à Merdrignac. Et moi et ma grande gueule, l'autre jour, quand Caremus a voulu me saigner comme un porc à Dublin, j'ai bavé et j'ai dit que je pourrais trouver la Gardienne de la Lumière si on m'en laissait le temps ! Bref... On est parti la chercher mais à Brest, je les ai largué. Sauf que là, ils sont sur ma trace..."
Il rota pour terminer son discours.
"Bref, faut que je trouve la Gardienne avant eux et leur foutue clochette. Ils m'ont dit que c'était un objet magique qui permettait d'accéder à un endroit magique. Genre le paradis des marins ou un truc dans le gout..."
Une fois que Brieuc fut changé, il retrouva Shane assis dans la cuisine en train de boire une autre bière.
"P'tiot, t'es un mutos, un mutant quoi. T'es pas normal comme zig. T'en connais beaucoup des marmousets qui peuvent grandir comme ça ? Et des mectons comme moi avec une poche kangourou dans le bide ? Ben, voilà, on est des mutos..."
Il jeta un œil sur sa montre puis conclut :
"Bon faut qu'on s'arrache pour y aller. T'as du matos à emporter ? Genre du blé, de la bouffe ou des trucs qui pourraient servir ? Pis, j'sais pas comment on va y aller... Bordel, faut qu'on planifie mon pote"
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Sam 5 Fév 2011 - 14:40
Revenu dans la cuisine, Brieuc essayait de mettre de l’ordre dans ses idées. Les choses allaient bien trop vite à son goût et le jeune garçon se sentait entrainé, malgré lui, sur une pente bien glissante. Il voulait vraiment aider Shane mais ne savais pas trop comment faire. Il ne pouvait quand même pas partir comme ça. Ses parents allaient forcément s’inquiéter mais il ne se voyait vraiment pas leur demander une permission qui lui serait refusée, tout net, à coup sûr.
Comment réussir à concilier tout ça ? En plus, d’après ce qu’il entendait, Merdrignac, c’était pas juste à côté. Pas si loin que ça, il est vrai, mais trop loin pour y aller à pied. L’adolescent ne savait pas s’il existait un moyen de transport facile pour atteindre ce bled, mais, de toute façon, ils n’auraient pas le temps de faire l’aller et le retour avant le retour des parents.
Se frottant le crâne en ébouriffant sa chevelure rebelle, Brieuc réfléchissait. Le clochard n’était vraiment pas le compagnon de route idéal, mais il était amusant si on faisait abstraction de son apparence crasseuse et de l’odeur qui se dégageait de lui.
- Euh, j’veux bien venir avec vous mais bon, y’a mes parents quand même… Ils vont dire quoi en voyant la maison dans cet état, si je suis pas là ? Il vont croire qu’on m’a enlevé ou tué, ou j’sais pas quoi moi…
Soudain, Brieuc fit claquer ses doigts, il avait une idée. Restait maintenant à voir si elle était réalisable.
- M’sieur, j’crois que j’ai la solution. J’vais appeler mon grand-père. Il m’aime bien et je pense qu’il va nous aider. En plus, une clochette pour aller dans un endroit magique, ça va lui plaire, ça. C’est un truc pour aller dans le monde des petites gens, à coup sûr, trouver les farfadets et les korrigans, quoi.
L’adolescent lança un regard un peu gêné vers le clochard.
- Mais bon, faudrait que… Quand même… Ca serait mieux que vous vous laviez, quoi. La, j’veux pas dire mais… Ca serait mieux et vous ferait plus sérieux pour mon grand-père… La salle de bain est à l’étage, dans la chambre à côté vous trouverez des fringues propres à mon père. Mais dégueulassez pas tout, hein… Dépêchez-vous, j’appelle mon grand-père.
Ramassant son téléphone, Brieuc coupa l’appel en cours et composa rapidement le numéro de son grand-père. Il semblait persuadé que l’aïeul allait venir à son secours et l’aider à accomplir cette mission qu’il venait de se fixer.
Comment réussir à concilier tout ça ? En plus, d’après ce qu’il entendait, Merdrignac, c’était pas juste à côté. Pas si loin que ça, il est vrai, mais trop loin pour y aller à pied. L’adolescent ne savait pas s’il existait un moyen de transport facile pour atteindre ce bled, mais, de toute façon, ils n’auraient pas le temps de faire l’aller et le retour avant le retour des parents.
Se frottant le crâne en ébouriffant sa chevelure rebelle, Brieuc réfléchissait. Le clochard n’était vraiment pas le compagnon de route idéal, mais il était amusant si on faisait abstraction de son apparence crasseuse et de l’odeur qui se dégageait de lui.
- Euh, j’veux bien venir avec vous mais bon, y’a mes parents quand même… Ils vont dire quoi en voyant la maison dans cet état, si je suis pas là ? Il vont croire qu’on m’a enlevé ou tué, ou j’sais pas quoi moi…
Soudain, Brieuc fit claquer ses doigts, il avait une idée. Restait maintenant à voir si elle était réalisable.
- M’sieur, j’crois que j’ai la solution. J’vais appeler mon grand-père. Il m’aime bien et je pense qu’il va nous aider. En plus, une clochette pour aller dans un endroit magique, ça va lui plaire, ça. C’est un truc pour aller dans le monde des petites gens, à coup sûr, trouver les farfadets et les korrigans, quoi.
L’adolescent lança un regard un peu gêné vers le clochard.
- Mais bon, faudrait que… Quand même… Ca serait mieux que vous vous laviez, quoi. La, j’veux pas dire mais… Ca serait mieux et vous ferait plus sérieux pour mon grand-père… La salle de bain est à l’étage, dans la chambre à côté vous trouverez des fringues propres à mon père. Mais dégueulassez pas tout, hein… Dépêchez-vous, j’appelle mon grand-père.
Ramassant son téléphone, Brieuc coupa l’appel en cours et composa rapidement le numéro de son grand-père. Il semblait persuadé que l’aïeul allait venir à son secours et l’aider à accomplir cette mission qu’il venait de se fixer.
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Dim 6 Fév 2011 - 0:41
Shane parut d'accord avec tout ce que proposait Brieuc. D'ailleurs, il s'était vraiment détendu, le clochard irlandais, depuis que le petit garçon avait accepté de l'aider. Bref, c'est presque en ne trainant pas des pieds qu'il fila à la salle de bains pour se débarbouiller quelque peu (et vue l'état de ses vêtements, ça n'allait pas être du luxe !).
Pendant que le nouvel ami de Brieuc était en train de se laver (comme en témoignait le son de l'eau qui coulait... ou bien se contentait-il de faire floc-floc du bout du pied ?), la communication avec le grand-père du mutant fut établi...
"Allo ? Qui est à l'appareil ?" lança la voix du vieil homme.
Pendant que le nouvel ami de Brieuc était en train de se laver (comme en témoignait le son de l'eau qui coulait... ou bien se contentait-il de faire floc-floc du bout du pied ?), la communication avec le grand-père du mutant fut établi...
"Allo ? Qui est à l'appareil ?" lança la voix du vieil homme.
- Brieuc de FolcoatLeX
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Dim 6 Fév 2011 - 0:57
En entendant la voix de son grand-père, le jeune garçon poussa un soupir de soulagement. Super ! L’aïeul était chez, il ne faisait nul doute qu’il allait apparaître tel le sauveur pour aider Brieuc dans sa quête.
- Grand-père ? C’est Brieuc là… Dis, j’ai absolument besoin de toi aujourd’hui. T’es libre hein ?
A l’étage, le bruit de l’eau se faisait nettement entendre. Pourvu que Shane ne transforme pas la salle de bain en piscine et n’inonde pas toute la maison. Avec la porte d’entrée défoncée, la famille de Folcoat n’avait vraiment pas besoin d’avoir un dégât des eaux en plus…
- Dis, Grand-père, c’est une question de vie ou de mort. Je te jure… Tu sais où c’est Merdrignac ? J’ai vraiment besoin d’y aller ce soir… Non, non, j’ai pas fait de bêtises, je te jure. Fais-moi confiance. Dis, tu peux m’y emmener ? Je t’expliquerai tout, promis. A oui, aussi, je suis pas seul. Je suis avec un mec d’Irlande ; Non, non, c’est pas un Anglais, ça va. Il est bizarre mais sympa, tu verras. Alors, tu viens ? Je t’attends devant la maison…
Volubile, Brieuc essayait de convaincre son grand-père, mettant en lui tous ses espoirs et espérant également disparaître avant le retour de ses parents…
- Grand-père ? C’est Brieuc là… Dis, j’ai absolument besoin de toi aujourd’hui. T’es libre hein ?
A l’étage, le bruit de l’eau se faisait nettement entendre. Pourvu que Shane ne transforme pas la salle de bain en piscine et n’inonde pas toute la maison. Avec la porte d’entrée défoncée, la famille de Folcoat n’avait vraiment pas besoin d’avoir un dégât des eaux en plus…
- Dis, Grand-père, c’est une question de vie ou de mort. Je te jure… Tu sais où c’est Merdrignac ? J’ai vraiment besoin d’y aller ce soir… Non, non, j’ai pas fait de bêtises, je te jure. Fais-moi confiance. Dis, tu peux m’y emmener ? Je t’expliquerai tout, promis. A oui, aussi, je suis pas seul. Je suis avec un mec d’Irlande ; Non, non, c’est pas un Anglais, ça va. Il est bizarre mais sympa, tu verras. Alors, tu viens ? Je t’attends devant la maison…
Volubile, Brieuc essayait de convaincre son grand-père, mettant en lui tous ses espoirs et espérant également disparaître avant le retour de ses parents…
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Dim 6 Fév 2011 - 1:33
Pépé Folcoat ne dit plus grand chose à partir du moment où Brieuc expliqua qu'il s'agissait d'une question de vie ou de mort. Il se contenta d'indiquer qu'il venait au plus vite...
Une demi-heure plus tard, alors que Shane eut fini de saloper la salle de bains et enfilé un survêtement du père du mutant, Brieuc trouva son grand-père sur le palier, constatant que là où aurait du se trouver la porte d'entrée il n'y avait maintenant plus qu'un espace vide.
"Eh ben... Il s'est passé des choses ici"
Heureusement Pépé Folcoat était plus compréhensif. Et une fois que la situation lui fut exposée dans les moindres détails par Brieuc et Shane, il décida de partir en leur compagnie direction Merdrignac. C'était une petite bourgade à environ 150 km de Morlaix. Bref, deux petites heures de route avec l'automobile de l'ancien.
Pendant les préparatifs, Pépé Folcoat en profita pour boire quelques bières avec Shane. Visiblement le déchet irlandais rappelait à l'ancien sa jeunesse et... Après tout, il y avait des choses qu'il ne valait mieux pas explorer.
Les deux adultes chargèrent un peu de matériel dans le véhicule. De la nourriture, de l'eau, de la bière, du vin, une carte de la région, des sacs de couchage (on ne savait jamais), de la corde d'escalade, des lampes et... C'était déjà pas mal !
Et puis, ils roulèrent... Direction Merdrignac !
Une fois sur place, ils roulèrent quelque peu pour arriver non loin d'une ferme. S'agissait-il de celle-là ? Ils n'en savaient rien.
Alors que Pépé et Shane étaient en train d'uriner le trop plein de bière qu'ils avaient ingurgité, Brieuc remarqua une jeune fille qui l'observait depuis un chemin menant à l'installation agricole.
Elle n'était pas très souriante. En fait, on aurait presque dit qu'elle se méfiait du drôle de trio.
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Une demi-heure plus tard, alors que Shane eut fini de saloper la salle de bains et enfilé un survêtement du père du mutant, Brieuc trouva son grand-père sur le palier, constatant que là où aurait du se trouver la porte d'entrée il n'y avait maintenant plus qu'un espace vide.
"Eh ben... Il s'est passé des choses ici"
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Heureusement Pépé Folcoat était plus compréhensif. Et une fois que la situation lui fut exposée dans les moindres détails par Brieuc et Shane, il décida de partir en leur compagnie direction Merdrignac. C'était une petite bourgade à environ 150 km de Morlaix. Bref, deux petites heures de route avec l'automobile de l'ancien.
Pendant les préparatifs, Pépé Folcoat en profita pour boire quelques bières avec Shane. Visiblement le déchet irlandais rappelait à l'ancien sa jeunesse et... Après tout, il y avait des choses qu'il ne valait mieux pas explorer.
Les deux adultes chargèrent un peu de matériel dans le véhicule. De la nourriture, de l'eau, de la bière, du vin, une carte de la région, des sacs de couchage (on ne savait jamais), de la corde d'escalade, des lampes et... C'était déjà pas mal !
Et puis, ils roulèrent... Direction Merdrignac !
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Une fois sur place, ils roulèrent quelque peu pour arriver non loin d'une ferme. S'agissait-il de celle-là ? Ils n'en savaient rien.
Alors que Pépé et Shane étaient en train d'uriner le trop plein de bière qu'ils avaient ingurgité, Brieuc remarqua une jeune fille qui l'observait depuis un chemin menant à l'installation agricole.
Elle n'était pas très souriante. En fait, on aurait presque dit qu'elle se méfiait du drôle de trio.
- Brieuc de FolcoatLeX
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Dim 6 Fév 2011 - 12:25
Avisant la jeune fille, Brieuc lui adressa son plus beau sourire avant de lançer un petit regard à la fois désespéré et attendri vers le duo qui faisait face à la haie et essayait de soulager leur vessie sans pour autant trop mouiller leurs chaussures.
Il était vraiment super son grand-père mais parfois les réactions un peu bizarres et excentriques de l’ancêtre étaient un peu déroutantes. Il semblait bien avoir trouvé en Shane un compagnon de virée même si les deux hommes avaient peu de choses en commun, mis à part peut-être le fait d’apprécier une, ou plutôt trois ou quatre, bonnes bières.
Le jeune Breton n’avait jamais douté du soutien sans faille de l’aïeul, ce qui s’était encore confirmé cette fois. Même la porte arrachée n’avait pas semblé l’émouvoir plus que cela. Tant mieux au fond, car Brieuc avait craint, un moment, qu’un tel spectacle face hésiter son grand-père et le pousse à appeler la Police – enfin, si elle daignait répondre pour une fois – plutôt que d’essayer régler seuls ce problème. L’adolescent ne savait pas trop ce qu’il allait raconter à ses parents mais là encore, il comptait fortement sur le vieil homme pour faire passer la pilule. Heureusement, le téléphone de Brieuc n’avait pas encore sonné, signe que sa mère n’était pas encore rentrée chez eux, ou alors qu’elle croyait encore le garçon à l’école.
Regardant encore les deux hommes qui finissaient de se soulager, Brieuc eut un soupir agacé. Il avait l’impression d’accompagner deux gamins en ballade et d’être la seule personne sensée et responsable du lot. Les "adultes" semblaient avoir oublié l’importance de leur mission et se comportaient vraiment en potaches…
Haussant un peu les épaules en signe d’excuse, Brieuc se dirigea vers la jeune fille en arborant toujours un grand sourire. L’attitude hostile de la demoiselle le troublait un peu mais il résolut de faire bonne figure et de ne pas se laisser impressionner.
- Demat mademoiselle. Excusez-moi de vous déranger mais on est un peu perdu… On cherche une ferme qui s’rait dans l’coin. Vous êtes d’ici ? On cherche la Gardienne de la Lumière. Il parait qu’elle habite par ici…
Souriant, Brieuc s’efforçait de faire bonne impression, exagérant très légèrement son accent breton pour montrer que, même s’il était plus habillé en enfant de la ville qu’en gamin de la campagne, il n’était pas un étranger.
Il était vraiment super son grand-père mais parfois les réactions un peu bizarres et excentriques de l’ancêtre étaient un peu déroutantes. Il semblait bien avoir trouvé en Shane un compagnon de virée même si les deux hommes avaient peu de choses en commun, mis à part peut-être le fait d’apprécier une, ou plutôt trois ou quatre, bonnes bières.
Le jeune Breton n’avait jamais douté du soutien sans faille de l’aïeul, ce qui s’était encore confirmé cette fois. Même la porte arrachée n’avait pas semblé l’émouvoir plus que cela. Tant mieux au fond, car Brieuc avait craint, un moment, qu’un tel spectacle face hésiter son grand-père et le pousse à appeler la Police – enfin, si elle daignait répondre pour une fois – plutôt que d’essayer régler seuls ce problème. L’adolescent ne savait pas trop ce qu’il allait raconter à ses parents mais là encore, il comptait fortement sur le vieil homme pour faire passer la pilule. Heureusement, le téléphone de Brieuc n’avait pas encore sonné, signe que sa mère n’était pas encore rentrée chez eux, ou alors qu’elle croyait encore le garçon à l’école.
Regardant encore les deux hommes qui finissaient de se soulager, Brieuc eut un soupir agacé. Il avait l’impression d’accompagner deux gamins en ballade et d’être la seule personne sensée et responsable du lot. Les "adultes" semblaient avoir oublié l’importance de leur mission et se comportaient vraiment en potaches…
Haussant un peu les épaules en signe d’excuse, Brieuc se dirigea vers la jeune fille en arborant toujours un grand sourire. L’attitude hostile de la demoiselle le troublait un peu mais il résolut de faire bonne figure et de ne pas se laisser impressionner.
- Demat mademoiselle. Excusez-moi de vous déranger mais on est un peu perdu… On cherche une ferme qui s’rait dans l’coin. Vous êtes d’ici ? On cherche la Gardienne de la Lumière. Il parait qu’elle habite par ici…
Souriant, Brieuc s’efforçait de faire bonne impression, exagérant très légèrement son accent breton pour montrer que, même s’il était plus habillé en enfant de la ville qu’en gamin de la campagne, il n’était pas un étranger.
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Lun 7 Fév 2011 - 2:39
La jeune femme soupira. Puis, indiquant la ferme derrière elle, elle lança :
"Si vous cherchez une "Gardienne" comme si c'était la source d'une quelconque inspiration, vous risquez d'être déçu. Mais c'est par là. Enfin, depuis que la "Gardienne" a essayé de traire un cochon, la patronne a décidé de la reprendre en main... Mais bon, mon p'tit gars, j'imagine que si ce sont les deux gus là qui la cherchent tout s'explique... Enfin je vous emmène à sa piaule..."
Elle fit signe à Brieuc de la suivre.
"J'ai pas toute la journée, p'tit gars... Je te montre sa chambre et après faut que je retourne au travail..."
Shane et Papy Folcoat remontèrent respectivement leur braguette et emboîtèrent le pas à la jeune femme.
La ferme appartenait à la famille Pitre. C'était plutôt bien tenu mais Brieuc n'eut pas réellement le temps de faire le tour du propriétaire. Marie, l'employée de ferme, les emmena au sous-sol. Là, à côté de la cave et de la remise à bois, elle désigna une petite porte dont semblait provenir une odeur pestilentielle. Elle ouvrit la porte, révélant au trio une chambre...
... dans un état de saleté repoussante ! C'était mal rangée, déjà... On pouvait même dire que c'était le souk ultime. Et puis il y avait un tas de sous-vêtements (pour hommes, pour femmes...) sales posés non loin du lit. Des restes de nourriture un peu partout. Et des piles de choses diverses. Un vrai bric-à-brac.
"Je vous laisse fouiner si ça vous dit. Moi, je mets pas les pattes là dedans"
"Si vous cherchez une "Gardienne" comme si c'était la source d'une quelconque inspiration, vous risquez d'être déçu. Mais c'est par là. Enfin, depuis que la "Gardienne" a essayé de traire un cochon, la patronne a décidé de la reprendre en main... Mais bon, mon p'tit gars, j'imagine que si ce sont les deux gus là qui la cherchent tout s'explique... Enfin je vous emmène à sa piaule..."
Elle fit signe à Brieuc de la suivre.
"J'ai pas toute la journée, p'tit gars... Je te montre sa chambre et après faut que je retourne au travail..."
Shane et Papy Folcoat remontèrent respectivement leur braguette et emboîtèrent le pas à la jeune femme.
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La ferme appartenait à la famille Pitre. C'était plutôt bien tenu mais Brieuc n'eut pas réellement le temps de faire le tour du propriétaire. Marie, l'employée de ferme, les emmena au sous-sol. Là, à côté de la cave et de la remise à bois, elle désigna une petite porte dont semblait provenir une odeur pestilentielle. Elle ouvrit la porte, révélant au trio une chambre...
... dans un état de saleté repoussante ! C'était mal rangée, déjà... On pouvait même dire que c'était le souk ultime. Et puis il y avait un tas de sous-vêtements (pour hommes, pour femmes...) sales posés non loin du lit. Des restes de nourriture un peu partout. Et des piles de choses diverses. Un vrai bric-à-brac.
"Je vous laisse fouiner si ça vous dit. Moi, je mets pas les pattes là dedans"
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Lun 7 Fév 2011 - 8:15
Sidéré, Brieuc restait figé devant le taudis qui s’offrait à ses yeux. Il n’avait jamais vu un endroit pareil. Comment pouvait-on vivre là-dedans ? Cette chambre devait grouiller de vermines et était dans un état pire que tout ce que l’adolescent aurait pu imaginer dans le domaine de la misère et de la saleté.
Réprimant un haut-le-cœur, il se tourna vers Marie. Son air abasourdi montrait bien sa déception de voir un endroit pareil. Se reprenant, il adressa un pauvre sourire à la jeune fille.
- Mersi bras, mademoiselle, la remercia-t-il poliment. Je… Euh… Vous dites que la Gardienne vit ici ? Comment est-ce possible ? C’est…
Le pauvre garçon voyait tous ses rêves s’écrouler. Avec les éléments que lui avait donnés Shane, il pensait avoir affaire à une espèce de fée, censée contrôler un passage vers un monde merveilleux, pas à quelqu’un vivant pire qu’une bête.
Grimaçant encore, Brieuc fonça le nez pour essayer d’ignorer l’odeur insoutenable. Il s’avança un peu dans la chambre mais ne pouvait se résoudre à toucher quoi que ce soit.
- Euh, monsieur la poche… Ca ressemble à quoi ce que vous cherchez ? De toute façon, on a pas le droit de fouiller dans les affaires de quelqu’un si celle-ci n’est pas là… Ca se fait pas… C’est pas poli…
- Euh, mademoiselle, poursuivit-il bravement. Mais, elle est où en ce moment, la Gardienne ? C’est possible de la voir ?
Réprimant un haut-le-cœur, il se tourna vers Marie. Son air abasourdi montrait bien sa déception de voir un endroit pareil. Se reprenant, il adressa un pauvre sourire à la jeune fille.
- Mersi bras, mademoiselle, la remercia-t-il poliment. Je… Euh… Vous dites que la Gardienne vit ici ? Comment est-ce possible ? C’est…
Le pauvre garçon voyait tous ses rêves s’écrouler. Avec les éléments que lui avait donnés Shane, il pensait avoir affaire à une espèce de fée, censée contrôler un passage vers un monde merveilleux, pas à quelqu’un vivant pire qu’une bête.
Grimaçant encore, Brieuc fonça le nez pour essayer d’ignorer l’odeur insoutenable. Il s’avança un peu dans la chambre mais ne pouvait se résoudre à toucher quoi que ce soit.
- Euh, monsieur la poche… Ca ressemble à quoi ce que vous cherchez ? De toute façon, on a pas le droit de fouiller dans les affaires de quelqu’un si celle-ci n’est pas là… Ca se fait pas… C’est pas poli…
- Euh, mademoiselle, poursuivit-il bravement. Mais, elle est où en ce moment, la Gardienne ? C’est possible de la voir ?
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Lun 7 Fév 2011 - 22:01
Marie eut un petit rire sonore.
"Ben voyons ! Parce que la "Gardienne" est de la famille de Monsieur et Madame Pitre ! Vous vous attendiez à quoi ? A une créature mystérieuse et magique ? Faut arrêter de boire dès le matin, mon p'tit gars !"
Shane pendant ce temps avait plongé dans la saleté, ignorant les avertissements de Brieuc et fouinassant pour trouver ce qu'il cherchait.
Il marmonna néanmoins à l'attention du petit mutant :
"Une clochette, une fichue clochette, une satanée de bordel de dieu de clochette..."
L'employée de maison secoua la tête une fois de plus :
"Punaise, si c'est tout ce que vous cherchez, allez dans un magasin ! C'est moins sale et pis ça me fait pas perdre ma journée ! Bande de pantouflards !"
Shane ne prit pas ombrage de la réaction de la jeune femme et Papy Folcoat retroussa ses manches et s'attela lui aussi, mais de manière moins enthousiaste, à la fouille de la pièce.
"Et pis votre fichue "Gardienne", elle est en ce moment à Morlaix, à ce que j'ai entendu. Elle est repartie au lycée agricole, histoire de reprendre les bases de l'entretien et de l'élevage des porcs !"
Finalement, les deux adultes firent presque simultanèment une découverte. Ce fut Shane le premier qui exhuma d'un tas de déchets alimentaire un cahier d'écolier sur lequel on avait écrit (avec quelque chose qui devait être, du moins c'est ce que l'on pouvait espérer, du chocolat fondu) les mots suivants :
Istoire de la Gradienne de la Soupière
Puis Papy Folcoat trouva dans la pile de sous-vêtements sales, un poster maculé de diverses traces douteuses.
L'ancêtre retourna le poster, révélant au dos une étrange dédicace :
"D'un prophète à un héritier,
En souvenir de la première,
Que son flambeau de lumière,
Éclaire le sol sous tes pieds !"
En souvenir de la première,
Que son flambeau de lumière,
Éclaire le sol sous tes pieds !"
Maître L. Ferraille
- Brieuc de FolcoatLeX
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Mar 8 Fév 2011 - 11:57
Hésitant, Brieuc avait du mal à vaincre la répulsion qui le tétanisait sur place. Ses rêves d’aventures merveilleuses, peut-être un peu trop idéalisés, venaient de s’effondrer devant la réalité crasseuse de cette chambre. Après Shane et son apparence plus que douteuse, l’univers de la Gardienne mettait à mal son enthousiasme juvénile.
Mais, malgré tout, les pièces du puzzle peinaient à se mettre en place. Si vraiment, tout cet univers était si miteux que cela, quel était le rôle de l’équipe de gros bras qui avait fait irruption chez lui après avoir fracassé la porte d’entrée ? Pourquoi le clochard irlandais était-il poursuivit comme cela ? Et pourquoi cette tentative d’intimidation sur la personne du jeune Breton ? L’estomac de Brieuc lui cuisait encore trop, en dépit du temps passé depuis l’incident, pour qu’il oublie le violent coup de poing qu’il avait reçu.
Il y avait réellement anguille sous roche dans tout cela. Tout n'était certainement pas aussi sombre que ça le semblait en première approche. Le jeune gaçon décida se concentra à nouveau et chassa ses idées noires pour se replonger dans le coeur de l'action.
Portant son attention sur les trouvailles des deux adultes, l’adolescent fronça les sourcils en signe d’interrogation. Le poster et son inscription énigmatique ne lui disaient absolument rien mais, confiant dans l’érudition de son ancêtre, il ne doutait pas arriver à une explication.
- C’est quoi ce truc, Grand-père ? J’ai jamais vu un dessin pareil. Ca te dit quelque chose à toi ? Et tu connais ce maître Ferraille ? J’ai jamais entendu parler de lui. C’est pas quelqu’un de chez nous, ça…
Perplexe, Brieuc saisit avec prudence le cahier d’écolier et examina avec suspicion les taches le recouvrant. Le titre le laissait songeur. Outre l’orthographe un peu fantaisiste, la « Gradienne de la soupière » lui semblait vraiment éloignée de la Gardienne de la lumière recherchée. Mais il est vrai que la notion de soupière collait mieux avec l’aspect de la chambre que le terme de lumière…
Plissant le nez d’un air un peu dégoûté, il l’ouvrit avec précaution, s’attendant à prendre une bouffée d’odeurs nauséabondes dans les narines. Se concentrant, il essaya de déchiffrer l’écriture qui remplissait les pages.
Mais, malgré tout, les pièces du puzzle peinaient à se mettre en place. Si vraiment, tout cet univers était si miteux que cela, quel était le rôle de l’équipe de gros bras qui avait fait irruption chez lui après avoir fracassé la porte d’entrée ? Pourquoi le clochard irlandais était-il poursuivit comme cela ? Et pourquoi cette tentative d’intimidation sur la personne du jeune Breton ? L’estomac de Brieuc lui cuisait encore trop, en dépit du temps passé depuis l’incident, pour qu’il oublie le violent coup de poing qu’il avait reçu.
Il y avait réellement anguille sous roche dans tout cela. Tout n'était certainement pas aussi sombre que ça le semblait en première approche. Le jeune gaçon décida se concentra à nouveau et chassa ses idées noires pour se replonger dans le coeur de l'action.
Portant son attention sur les trouvailles des deux adultes, l’adolescent fronça les sourcils en signe d’interrogation. Le poster et son inscription énigmatique ne lui disaient absolument rien mais, confiant dans l’érudition de son ancêtre, il ne doutait pas arriver à une explication.
- C’est quoi ce truc, Grand-père ? J’ai jamais vu un dessin pareil. Ca te dit quelque chose à toi ? Et tu connais ce maître Ferraille ? J’ai jamais entendu parler de lui. C’est pas quelqu’un de chez nous, ça…
Perplexe, Brieuc saisit avec prudence le cahier d’écolier et examina avec suspicion les taches le recouvrant. Le titre le laissait songeur. Outre l’orthographe un peu fantaisiste, la « Gradienne de la soupière » lui semblait vraiment éloignée de la Gardienne de la lumière recherchée. Mais il est vrai que la notion de soupière collait mieux avec l’aspect de la chambre que le terme de lumière…
Plissant le nez d’un air un peu dégoûté, il l’ouvrit avec précaution, s’attendant à prendre une bouffée d’odeurs nauséabondes dans les narines. Se concentrant, il essaya de déchiffrer l’écriture qui remplissait les pages.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Mar 8 Fév 2011 - 21:50
Papy Folcoat regarda perplexe une fois de plus le poster.
"Jamais vu un truc pareil. On dirait une tête de femme coupée. Et je ne saurais dire s'il s'agit d'un photo ou d'un dessin très réaliste... Ca ne me dit rien qu'y vaille en fait..."
Marie ricana et précisa :
"Vous savez, Papy, votre foutue Gardienne a toujours eu des idées un peu bizarres. M'étonnerait pas que ce soit un machin qu'elle a récupéré quand elle était élève à l'école des mutos... Mais Maître Ferraille, en revanche, je connais. C'est un vieux toqué qui tient une boutique d'antiquité en ville. Je peux vous dessiner un plan si ça vous chante..."
Brieuc récupéra des mains dégoutantes de Shane le non moins dégoutant cahier. La plupart des pages étaient vierges. Mais l'intérieur révéla tout de même quelques écrits digne d'un enfant de CM1 !
"Jamais vu un truc pareil. On dirait une tête de femme coupée. Et je ne saurais dire s'il s'agit d'un photo ou d'un dessin très réaliste... Ca ne me dit rien qu'y vaille en fait..."
Marie ricana et précisa :
"Vous savez, Papy, votre foutue Gardienne a toujours eu des idées un peu bizarres. M'étonnerait pas que ce soit un machin qu'elle a récupéré quand elle était élève à l'école des mutos... Mais Maître Ferraille, en revanche, je connais. C'est un vieux toqué qui tient une boutique d'antiquité en ville. Je peux vous dessiner un plan si ça vous chante..."
Brieuc récupéra des mains dégoutantes de Shane le non moins dégoutant cahier. La plupart des pages étaient vierges. Mais l'intérieur révéla tout de même quelques écrits digne d'un enfant de CM1 !
La Gradienne de la Soupière, je l'ai rencontrée dans le monde des poubelles situé a coté du collage invisible. La Gradienne de la Soupière elle est purin de maline comme toute les fille mais elle est pas violente comme les tigresses à la Gorgia ou Camille. Elle m'a donné le code des ténébres qui m'a permis de berner le purin de tribunal du néant. Pis comme elle avait plus de lumière et qu'elle était morte elle m'a adoubé moi Alixtide Pitre gradienne de la soupière après elle. Ce qui fait que je suis genre maintenant une purin de personne imposante.
Pis plus tard quand je suis retourné à la ferme des cochons à Merdrignac j'ai rencontré un purin de vieux sage appelé Monsieur Ferraille. Il a parlé d'une crochette mais j'ai rien compris même s'il a dit que la Gradienne de la soupière elle connait les crochettes. Mais je me suis énervé car la Gradienne elle m'a rien dit là dessus !
Enfin, comme j'ai besoin d'une remise à nouveau, je m'en vas. J'ai écrit cette istoire parce qu'elle est intéressante et que je pourrais faire plein d'agrent comme ça. J'ai laissé aussi la photo de la Gradienne avant moi pour que tout le monde sache comme elle était. C'est Monsieur Ferraille qui me l'a donné parce qu'il voulait certainement s'en débarrasser ou pour que je lui fasse un cadeau. Mais comme je suis purin de malin je lui ai rien donné !
- Brieuc de FolcoatLeX
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Re: Kenavo Montroulez (au revoir Morlaix)
Mar 8 Fév 2011 - 22:27
Le visage de Brieuc montrait la plus grande confusion comme il déchiffrait péniblement les gribouillis. Quelle était donc la véritable personnalité de cette Alixtide Pitre, adoubée de cette façon ? Ou était la part de réalité merveilleuse dans ce délire incohérent ? Etait-ce juste divagation d’ivrogne ou cette histoire renfermait-elle une part de vérité ?
- L’école des mutos ? Quelle école des mutos ? Y’a une école comme ça dans l’coin ?
L’ignorance de son grand-père devant ce poster avait toutefois de quoi inquiéter. Le vieil homme était plutôt callé en général sur les mythes et légendes bretons. Cette nouvelle histoire n’entrait donc pas dans cette catégorie. En fait, Brieuc ne voyait qu’une seule solution pour progresser dans leurs recherches, il fallait aller trouver le dénommé Maître Féraille. Celui-ci pourrait peut-être éclairer leur lanterne et leur en dire plus sur cette famuese clochette, ou crochette. Mais que diable peut être une crochette ? L’adolescent n’en avait aucune idée et tablait sur une écriture plus phonétique qu’exacte de la « gradienne », déformée, qui plus est, par l’accent breton qui sévissait encore dans les campagnes.
- Merci mademoiselle, poursuivit le garçon. Nous allons vous laisser en vous remerciant encore. Pouvez-vous nous indiquer où trouver Maître Féraille ? Et, euh, peut-on emporter ce cahier et ce poster ? Nous vous les rapportons dès ce soir…
- L’école des mutos ? Quelle école des mutos ? Y’a une école comme ça dans l’coin ?
L’ignorance de son grand-père devant ce poster avait toutefois de quoi inquiéter. Le vieil homme était plutôt callé en général sur les mythes et légendes bretons. Cette nouvelle histoire n’entrait donc pas dans cette catégorie. En fait, Brieuc ne voyait qu’une seule solution pour progresser dans leurs recherches, il fallait aller trouver le dénommé Maître Féraille. Celui-ci pourrait peut-être éclairer leur lanterne et leur en dire plus sur cette famuese clochette, ou crochette. Mais que diable peut être une crochette ? L’adolescent n’en avait aucune idée et tablait sur une écriture plus phonétique qu’exacte de la « gradienne », déformée, qui plus est, par l’accent breton qui sévissait encore dans les campagnes.
- Merci mademoiselle, poursuivit le garçon. Nous allons vous laisser en vous remerciant encore. Pouvez-vous nous indiquer où trouver Maître Féraille ? Et, euh, peut-on emporter ce cahier et ce poster ? Nous vous les rapportons dès ce soir…
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