Firenze, Italie

Fabrisio marchait depuis des heures maintenant, essayant de se fondre dans la masse grouillante de la foule. Vêtu sobrement, il ne voulait pas attirer les regards. Se noyer dans le nombre était la meilleure façon de passer inaperçu pensait-il.
Ne pas se faire remarquer était devenu sa principale préocupation depuis ....

Des jours qu'il errait maintenant, à la recherche de ... ça, il l'ignorait. Tout comme il ignorait ce qui lui arrivait.
Tout était encore un peu confus dans sa tête, les images se superposaient et s'entrechoquaient. Il avait du mal à tout remettre en ordre.

Fabrisio fit alors une halte, soudain prit de vertiges.
Le manque de nourriture commençait à se faire sentir. Il avisa une rue latérale, discrète et s'y engagea. Là, il s'agenouilla, se tenant l'estomac, la tête entre les genoux.
Il resta ainsi des instants qui semblèrent durer une éternité.

Pour tromper sa faim, il plongea alors dans ses souvenirs, cherchant des images agréables.
C'est le visage de bien aimée qui lui vint en premier. Impression des plus agréable autant que douloureuse. Douleur d'un être disparu, d'un amour perdu ... des larmes commenèrent à vouler des yeux.
Devant lui, une flaque d'eau reflétait les façades des immeubles qui l'entouraient. Seules ses larmes venaient troubler la surface lisse de l'eau. Puis les reflets vacillèrent et prirent petit à petit la forme du visage de sa bien aimée.

Fabrisio tendit la main vers elle mais à peine ses doigts avaient-il effleurer la surface de l'eau que celle-ci se gela instantanément. Sous ses yeux, un bloc de glace se forma et prit finalement le visage de sa tendre.
Curieusement, ses maux disparurent alors qu'il faisait ... ça

Il resta ainsi, à regarder sa création

La ruelle sombre empestait un mélange de poisson, de pizza mais surtout de pourriture. On comprenait bien pourquoi personne ne passait par là, pas même un clochard.

Juste à coté de lui, une porte s'ouvrit, donnant sur les cuisines d'un restaurant chinois. Un des plongeur sortit et balança un sceau d'eau sale.

Celui-ci partait en direction de Fabrisio qui ne pouvait éviter le contact.

Surpris par la brusque ouverture de la porte, Fabrisio perdit l'équilibre et tomba à terre.
Avant même de réagir, il vit l'eau arriver sur lui.
Instinctivement, il mit les mains devant son visages pour se protéger, détournant la tête et ferman les yeux pour éviter le contact direct.
Il sentit alors cette vague devenu familière monter en lui et une vague de froid l'entourer

L'eau se transforma en un glaçon qui avait la forme d'un pic. Celui-ci efleura le visage de Fabrisio, laissant une nette coupure ballafrant sa joue.

Le plongeur resta bousche bée devant le glaçon qui explosa sur le mur derrière le mutant. La peur se lisait dans ses yeux.

Au bout de quelques secondes, le chinois se retourna et cria à ses collègues une phrase que Fabriosio ne pouvait comprendre.

Encore sous le choc de ce qui venait de se produire, Fabrisio resta un instant étalé par terre, n'osant faire aucun geste.

Puis une douleur apparu à la joue et l'impression que quelque chose coulait sur celle-ci ramena le jeune homme à la réalité.
Il s'essuya la joue d'un revers de main. La douleur s'accru encore plus à ce moment. Il regarda alors et vit ses doigts couverts de sang. Il les regardait, comme incapable de comprendre ce qui se passait.

Ce n'est qu'en entendant des cris provenant de l'intérieur du restaurant qu'il décida de bouger. Il savait qu'il devait partir, et en même temps, il ne s'en sentait pas capable. A bout de force, épuisé par le manque de nourriture, il aurait aimé rester là, sallonger et dormir pour se réveiller et fuir se cauchemar.
Mais il ne rêvait pas.
C'était bien là la réalité, dans toute son horreur.

Fabrisio fit alors un effort pour se relever et décida de s'enfoncer davantage dans la ruelle déserte. Dans son état, se méler à la foule attirerait davantage l'attention qu'il ne l'aurait voulu.
Alors, sans se retourner, il courut aussi vite que lui permettait ses forces. Curieusement, il se mit à regretter ses années passées à étudier au détriment du sport. Cette pensée eu pour effet de le faire sourire. Malgré tout ça, il arrivait à garder un embryon d'humour.

Plus Fabrisio s'engouffrait dans la ruelle et plus il faisait sombre. Derrière lui, les cri des chinois du restaurant retentissaient tel des hyènes à l'affus de leur proie. fabrisio pouvait voir les reflets de la lumière se reflettant sur les couteau de cuisine des poursuivants.

Au bout d'une minute pendant la quelle Fabrisio courrut à perdre haleine, il arriva au bout de la ruelle qui formait une impasse, les bruits se raprochaient de plus en plus.

A bout de souffle, Fabrisio s'appuya contre un mur, la main sur le coeur comme pour tenter de calmer celui-ci.
Il était fatigué, cette course avait consommait ses dernières réserves d'énergies. Les idées se bousculaient dans sa tête, il avait perdu repère de temps et d'espace. Des taches noires apparaissaient devant ses yeux, preuve de son manque de nourriture.

Et toujours ses cris qui se rapprochaient de plus en plus, signe que le danger était imminent.

Au début effrayé, Fabrisio avait presque envie de se laisser aller. Les laisser veir et faire ce que bon leur semblait de lui. Peut-être était-ce là la meilleure solution. Du moins la plus simple.
Pour ne plus avoir a courir ni à se cacher ...

Non !
Ce n'était pas une solution !

Fabrisio frapa le mur du poing et se redressa.
Il regarda alors autour de lui quelque chose, un élément qui lui permettrait se sortir de cette impasse en laissant derrière lui ses poursuivants

Dans la ruelle sombre, Fabrisio ne voyait pas à 2 mètres. Mais les voix de repercutaient sur les murs comme des balles de Tennis lancée à toute vitesse et des bruites courraient le long du mur de droite, certainement des rats...

Plus qu'une ruelle, Fabrisio était dans une impasse, un imposant mur d'une dizaine de mètres de haut barrait toute voie d'accès.

De chaque coté, les portes qui permettait d'entrer dans les batisses était fermé à double tour pour l'une et l'autre par un ruban jaune de la police.

[Post de pure description pour un vrai rolliste qui ne décidera rien sans son MJ]

Fabrisio était bien décidé à s'en sortir. Ce regain d'énergie l'avait doté d'une énergie soudaine et d'une grande volonté.

Il fit alors les cent pas, tournant en rond dans l'impasse, observant avec attention les moindres détails pouvant l'aider.
Le détail des portes l'attira imanquablement.

Malgré une courte hésitation, Fabrisio se décida pour l'une des portes.
Il n'avait encore jamais enfrein la loi ... encore que, lezs quelques rapines des derniers jours n'étaient pas exactement ce qu'on pouvait appeler des courses honnêtes.

Il avança vers l'une d'elle, décidée à fuir par tous les moyens ses poursuivants.

En entrant Fabrisio eut un aperçu de la barbarie humaine, sur le sol, déssiné à la craie, il vit les silhouettes de4 cadavres dont un enfants. Près d'un mur noirci par des flammes, il entrevit la silhouette d'un homme comme ci les feu n'avait pas eu le même effet à cet endroit, au sol un autre cercle était dessiné de la même façon. Que s'était-il passé, il ne pouvait le savoir. mais cela restait très étrange.

De l'autre coté de la porte, ses poursuivant s'arretèrent. Des voix appeurés lui parvenait et même si le chemin qu'il avait pris était evident avec les bande de la police qui flottait au grès du vent, personne n'entra.

Fabrisio contenait une envie de vomir.
Aussi horrible que pouvait être le spectacle qui s'offrait à lui, il ne parvenait pas à en détourner les yeux. Sans pouvoir s'en défaire, il regardait le terrible et triste résultat de crimes.

La main devant le visage pour retenir autant que possible l'odeur persistante de mort, il avançait lentement.
Toute peur de poursuite avait disparu sitôt que son regard était tombé sur ses traces au sol. De simples traces mais ô combien évocatrices.

Comme stimulés par ce qu'il voyait, son esprit reprit "connaissance". Toute peur disparaissant, il ne pouvait s'empêcher d'analyser les traces et d'essayer de comprendre. Peine perdue pour lui qui n'avait jamais étudier autre chose que les peintures et sculptures.

Ce n'est qu'en ayant conscience de cet inutile qu'effort qu'il réalisa qu'il était seul. Lui qui avait cesser de courir pour marcher, il s'étonna à présent de ne voir personne débouler dans la pièce.
Les bruits de conversations lui parvenait et sans qu'il n'y comprenne un mot, il devina que les atrocités comises dans ce lieux étaient connus.

Il ne lui fallu pas longtemps pour entrevoir ce que cela lui permettait.
Il avait là une occasion pour fuir. Sans plus attendre, il s'enfonça davantage dans la pièce, en cherchant une sortie.
Puisque ses poursuivants n'étaient plus là, il fallait donc gagner un maximum de temps avant qu'ils ne décident de contourner l'immeuble.

Fabrisio traversa la maison rapidement, il y avait de la poussière sur les meubles et sur le sol et malheuresement, sans qu'il puisse faire quoique ce soit, il laissait des traces derrière lui.

Arrivée dans le hall de la grande demeure dans la laquelle il avait pénétré en brisant des scellé policier. Il ouvrit la porte et sortit sur le trottoir et fuir ce lieu de malheur.

Trop content de pouvoir sortir de ce lieu respirant la mot, Fabrisio s'éloigna rapidemment.
Il se tapa un instant les bras pour en enlever la poussière, puis remonta son col et se mêla le plus discriètement et naturel possible aux badaux.

Il lui fallait à présent mettre le plus de distance possible entre lui et ses poursuivants, s'éloigner le plus possible de cette demeure.

Il ne pouvait oublier ce qu'il y avait vu.
Que s'était-il passé ? Qu'est-ce qui avait bien pu causer autant de dégâts et faire ces atrocités ?
Essayer de comprendre l'aider quelque peu à oublier sa propre condition de fugitif. Penser à autre chose qu'à tout ce qu'il laissait derrière lui comme amie et comme amour.

Vers où pouvait-il se diriger à présent ?

Préssé de s'éloigner de cette étrange demeure, Fabrisio ne regardait pas devant lui. C'est donc tout naturellement qu'il ne vit pas et donc percuta l'agent de Police qui l'avait observé sortant de la maison maudite et qui s'était placé sur son chemin.

"Qu'est ce que vous faisiez dans cette maison jeune homme, plus personne n'y a mis les pieds depuis 15 années et jamais personne n'a pu la revendre."

Encore étourdi de son "choc", Fabrisio ne réagit pas tout de suite à l'interpellation du policier.
Lorsqu'il comprit a qui il avait à faire, le jeune homme prit naturellement peur dans un premier. Mais quand il saisit la question de l'agent, il en déduit que l'agent n'en avait pas après lui. Il essaya donc de reprendre un air aussi naturel que son état le permettait.

"J...je...je vous demande pardon monsieur l'agent. J'ignorais qu'il était interdit d'entrer dans cette maison. J'essait simplement de..."

Fabrisio s'arrêta. S'il disait la vérité, l'agent risquait d'enquêter et d'aller questionner les gens qui le pursuivait. Fabrisio risquait ainsi de voir son secret exposé. Il ne pouvait se le permettre.
Il prit donc un air un peu penaud, baissant la tête comme un jeune enfant prit en faute.

"J'étais simplement curieux de voir l'intérieur monsieur."

Voyant là l'occasion d'en apprendre davantage, Fabrisio fint l'ignorance et questionna alors le policier.

"Savez-vous ce qui s'est passé exactrement dans ces lieux ?"

Le regard du policier sembla vide...

"C'est moi qui ait découvert ce crime il y a 15 ans et crois-moi, meiux vaut que tu ne saches rien. Quoiqu'il en soit, tu n'avais pas le droit d'entrer là et tu va me suivre."

*Il y a un truc de bizarre avec lui, je ne sais pas quoi mais j'en suis sur.*

La panique saisit de nouveau Fabrisio. Alors qu'il se croyait sauvé, voilà qu'il s'était lui-même jeté dans un nouveau piège. Quelle erreure d'avoir cru tout danger écarté. Sa curiosité allait donc causer sa perte

Il essaya alors d'adopter un ton léger, innocent, ne laissant rien paraître de son état

"Vous suivre ?! Pour seulement être rentré dans cette maison?"

Doucement, aussi naturellement que possible, il s'écarta du policier. Il devait impérativement fuir. Être arrêté était la pire des choses qui pouvait lui arriver. Si cela arrivait, on remonterait à ce qu'il avait fait et on ne manquerait évidemment pas de le mettre en prison.
Non, pas lui, pas maintenant ...

Le policier attrapa un bras du mutant qui reculait

*Je le savais, il a quelque chose à se repprocher.*

"Une seconde petit, ne pars pas si vite, fais bien attention à toi, tu ne fais pas le poids."

Fabrisio laissa échapper sa panique.
Voyant et surtout sentant la pression du policer sur son bras, il prit peur. Il recula, cherchant à se défaire de l'étreinte de l'homme. Il essaya même de défaire la poigne du policier avec sa main libre.

La manoeuvre de Fabrisio lui permit de se dégager pour s'enfuir, la surprise du policier lui laissa quelques dizaines de mètres d'avance quand celui ci se lança à sa poursuite.

"Central, J'ai un 11-24 rue Leonard de Vinci, je me dirige vers le Nord" prevint-il dans son talky-walky

Fabrisio courut un moment se retourner. Il lui fallait s'éloigner le plus vite et surtout le plus loin possible.
Il avait un avantage à son actif, c'est qu'il connaissait cette ville pour y avoir grandit. Aussi pouvait-il savoir quelles rues prendre pour gagner en distance.
Il s'engagea dans un dédale de rues, bousculant parfois les passants, butant contre des pavés à moitié sortis du sol.
A bout de souffle, les muscles en feux, Fabrisio courait, courait, courait.
Sa vie dépendait de sa force à courir.

Quand au bout de quelque minutes, Fabrisio se retourna, il avait semé le policier qui avait tenté de l'arrete qui aurait bien eut besoin de quelques heures de gym supplémentaire.

Mais Fabrisio n'était pas hors de danger pour autant, son signalement devait déjà avoir été transmis à tous les services concernés.

Voyant que personne ne le poursuivait, Fabrisio ralentit sa course. Il se permit même une halte, à l'angle d'une rue.
Là, il se laissa tomber contre un mur et tenta tant bien que mal de reprendre son souffle. D'une main il tentait d'apaiser son coeur, de l'autre, il essuya la sueur qui lui dégoulinait sur le visage.

Bien que tout son corps n'était que douleur, il avait conscience d'une chose : le policier aura bien sûr fait circuler son signalement.
Comme s'il n'avait pas assez de souci avec les changements qui s'opéraient lui, voilà que la police était après lui.
Il lui fallait de l'aide.

C'est avec cette idée en tête que le jeune homme reprit sa route.
Il se redressa et repartit, faisant fi de la douleur, de la fatigue et de la faim.

Il lui fallait de l'aide, il en était convaincu.

[Me voila enfin. J'en profite pour faire un petit bon temporel de quelques jours.]

Après quelques jours de marche, Fabriosio ne savait toujours pas où il allait. Firenze et ses problèmes étaient maintenant loin derrière lui mais son futur restait toujours aussi obscur.
Dans la ville où il se trouvait, il était assis en train de refléchir à son avenir quand en relevant les yeux, il vit furtivement sur le journal d'un passant : "Le Mystère de Firenze résolu"

De quel Mystère pouvait-il bien s'agir ?
Etait-ce de lui dont il était question ?

Sa curiosité le poussa à en apprendre davantage. Mais lire le journal par dessus l'épaule d'un passant était trop risqué (et très mal élevé également)

Fabrisio se mit donc à la recherche d'un marchand de journaux suffisement tranquille pour qu'il puisse feuiller le journal l'air de rien.