Paris ou déambulations d'un paumé...

(HJ : si je parle d'un ton autoritaire et sans appel, ça veut dire que ton perso chie dans son froque, et qu'il la boucle. D'un point de vue général, quand le courtier donne une évaluation claire à quelque chose, c'est à prendre en compte à tous les coups, et pas à moduler vis-à-vis de ton perso ><' )

Le colonel n'accorda qu'un ultime regard à Kenjiss.

"Tu la fermes minable. Si tu veux bosser avec nous, va falloir que t'apprennes à te tenir. Maintenant, execution. Je t'attendrai pas toute la journée."

Un ordre aboyé plus loin, Kenjiss était introduit dans le bureau du colonel, une ode à la guerre, aux armes diverses et variées, qui sentait la poudre artisanale, et d'autres produits inconnus mais très probablement de mauvais augure pour les personnes qui y seraient exposées à hautes doses.

A peine Kenjiss installé, deux journaux apparaissaient sur le plateau du bureau avec un plaf sonore, jetés là par le colonel.

"Vous n'avez probablement pas eu le loisir de lire la Sentinelle quand vous étiez derrière les barreaux. Mais voilà le numéro 4 et le numéro 5"

Il laissa à Kenjiss le temps de lire les articles intéressants.

"Je veux tout savoir sur cet endroit. L'institut Xavier. Je veux savoir ce qu'ils mijotent, comment ils s'entraînent, combien ils sont, et ce que sont leurs pouvoirs. Je veux tout savoir sur ce mec. Olivier Fleury.

Voilà votre job."

Le mutant essayait de se détendre mais les beuglements perpétuels du colonel ne l'aidait pas... Il feuilleta les journaux lancé par Vizau, écoutant d'une oreille distraite les barrissements de ce dernier. Lorsque Kenjiss reposa enfin les journaux sur le bureau, il resta silencieux une dizaine de seconde. Il s'appretait à trahir des frères dont il venait à peine d'apprendre l'existence... Il allait travailler pour le gouvernement, tiraillé entre son désir d'éviter la prison et l'idée de trahir ses frères. Mais Vizau n'était pas de ceux qui admettent les hésitations. Kenjiss releva donc la tête pour fixer le militaire.

"C'est aux States votre institut... Vous me payez le voyage ? Non sérieusement, la puce que vous m'avez implanté, elle ne sert qu'au repérage ou c'est carrement un micro bardé de capteur ou un poison qui éviterai que je devienne trop indépendant ?
Si non, je communique comment avec vous ? Ensuite, si il y a un téléphate dans le coin, je fais quoi ? Il devine tout et me bute, si j'en crois ces journaux... Tertio, je fais comment ? J'arrive dans l'institut en bon mutant réfugié ou je me la joue planqué dans un immeuble en face, surveillant la baraque à la jumelle ? J'ai le droit d'être armé ?"

Kenjiss bombardait de question Vizau pour oublier sa propre anxieté... D'une part, s'il acceptait il serait sur une pente très raide, qui ne demandait qu'a le faire tomber... et s'il n'acceptait pas, il serait seul face à un pack d'avant avec la balle dans les bras. Le mutant tenta d'oublier ses problèmes de conscience un instant pour se concentrer sur ses paroles. Il n'avait pas encore fait son choix mais penchait pour rallier ses frères en un minimum de temps. Mais il devait faire semblant de bosser pour Vizau. Pour l'instant du moins

"Ah et question salaire ? Ouai je sais je bosse pour vous, mon salaire c'est d'éviter d'être remis en tole mais j'ai même pas de quoi me payer à bouffer, votre mission de renseignement va tourner au désastre si je crève la dalle dans une ruelle non ? "

Vizau sourit benoitement face au tsunami de questions de Kenjiss. Ainsi il voulait jouer au malin ?

"Vous avez terminé ? Donc..."

Il laissa un blanc, puis pris une légère inspiration.

"Oui.

C'est une puce de localisation et d'immobilisation. Et à l'heure qu'il est, elle n'est plus dans votre bras. Elle se déplace spontanément au gré de vos mouvements.

Vous ne communiquez pas. On vous contactera, vous comprendrez quand ce sera nous.

Vous vous débrouillez.

Vous vous débrouillez pour y entrer. Inventez n'importe quoi. Ils se prétendent accueillant, allez tester la qualité de l'hostellerie.

Non.

Et si vous réussissez, vous n'aurez pas besoin de sous. Si vous échouez, c'est que vous êtes un incapable, et que nous n'avons plus besoin de vous."

Il avait parlé d'une voix mielleuse, d'une amabilité très exagérée.

"D'autres questions ?"

Et vlam, recalé, explosé, t'es qu'un troufion et je me fous de toi, démerde toi mais je veux des résultat, t'a aucune valeur et je te bute si ça te plait pas, point final, hop, d'autres questions ?

C'était a peu près le type de discours que Vizau, avec son sens de la répartie habituel venait de tenir à Kenjiss. Le mutant avait l'habitude de tout prendre avec pragmatisme mais la c'était tout de même un peu dur à avaler... Le pire était cette histoire de puce. Cette saloperie circulait en lui en ce moment même et pouvait le "bloquer" à tout instant ? Pour le peu qu'il connaissait Vizau, Kenjiss n'était pas pressé de découvrir de quel manière il serait bloqué. Et il était pret à parier que le militaire avait omis quelques détails, comme la fonction micro. Kenjiss avait suffisament vu de film série B à l'orphelinat ou en tôle pour s'imaginer toute sorte de gadget...

Le mutant s'intima de se taire. Il savait désormais qu'il n'était que de la viande animée pour Vizau (et son gouvernement ou ce qu'il servait...) Et parfaitement sacrifiable. Donc pour le moment, se taire et obéir comme le bon soldat qu'il était censé devoir être. Et débarquer à l'institut en essayant de ne pas se faire remarquer dès le premier téléphate venu... Quoique c'était un moyen d'éviter les micros... Mais il risquait d'être surveillé, vu que les militaires savaient comment le contacter. Bref, encore une dernière question toute simple à poser.

J'ai donc personne à contacter sur place ? Je parle en cas d'urgence, donc pas de ma peau
*on a vu comment tu t'y attachais*
Mais d'un assaut de mutant sur une ville. Après ça, je suis pret à partir............... chef.

Vizau répondit en haussant les épaules.

"Tu vas faire ce que tous les ados font. Tu vas te tenir un journal super intime sur internet. Je suis sûr que tu auras des milliards de lecteurs de par le monde. Et s'il y a un assaut mutant, je parie que tu seras épargné, vu que tu en es un."

il jeta une enveloppe contenant un billet d'avion sur la table.

"Voilà ton billet. Un taxi t'emmènera à l'institut. Il t'attend dehors."

[HRP : prochain post dans le même sujet, tu es arrivé à l'aéroport]

(ouh là... nan, ptet pas un astroport lol. Et pis c'est la foule)

Les gens à l'aéroport étaient toujours aussi pressés de partout, et semblaient manifestement beaucoup plus au fait des coutumes aéroportuaires que Kenjiss, qui semblait débarquer de sa cambrousse.

C'est donc tout naturellement qu'une hôtesse d'accueil en tailleur élégant et aux formes non moins avantageuses se dirigea vers lui avec un petit dépliant contenant les diverses procédures de voyage.

"M. Stiven, vous m'avez l'air égaré dans un si grand aéroport... Venez. Laissez-moi vous guider."

Le fait de se faire interpeller par son nom était, en soi, bizarre. La voix lui rappelait quelque chose... après un examen plus attentif, Kenjiss réalisa que son hôtesse n'était autre que... Carrie !

[Joli lapsus de ma part ^^ ]

Un t shirt parmis les hommes d'affaires détonnait quelque peu et Kenjiss s'en aperçut vite. Et d'ailleur il n'avait jamais aimé la foule, ces gens qui le frolaient et le bousculaient... (ceux la étaient déja nettement moins nombreux, un colosse de vingt centimètres de plus qu'eux, ça calme généralement). Le mutant en était encore à chercher ou embarquer et à observer les grands oiseaux de métals enflammés lorsqu'une hotesse plutôt attirante vint vers lui... Le mutant allait répliquer par son plus beau sourire et une flopée de question et de remerciement et s'interrompit net en reconaissant celle qui, après l'épisode Vizau, paraissait du bon côté... Mais il avait également un micro ou quelque chose qui y ressemblait dans le corps et ne voulais pas griller sa couverture... Kenjiss suivit donc la jeune "hotesse" et répliqua du ton du parfait touriste.

En vérité c'est la première fois que je prend l'avion... Et ça ne m'enchante pas du tout. Voici mon billet...

En disant cela, Kenjiss réalisa qu'ils étaient peu être déja grillés. Carrie avait déja dit son nom, et le micro, si s'en était un, risquait de l'avoir capté malgré le bruit de la foule... Le mutant releva donc la manche de son t shirt et désigna discrètement la lègère marque laissée par la seringue sur son biceps en haussant les épaules et rabattant la manche de son vetement. Il se voyait mal articuler les syllabes de l'organisation qui l'avait enrolée et n'avait rien pour la noter... Il se surpris d'ailleur à faire confiance à Carrie, qui, pour ce qu'il en savait, aurait parfaitement put l'envoyer chez Vizau... Il avait toujours sa carte dans sa poche au cas ou. N'ayant pas le choix, le mutant suivit "l'hotesse"en arborant l'air du parfait touriste niais, louchant presque sur les formes de Carrie dans une attitude particulièrement stupide mais qui évitait souvent que les gens se souviennent de son visage... Ils ne se souviendraient que du parfait crétin aidé par la pauvre et jolie hotesse fatiguée qui ne faisait que son boulot. Ils auraient été bien surpris d'apprendre que l'étrange couple était formé d'un mutant devenu agent de renseignement par la force et d'une inconnue qui avait préféré l'avoir en face en compagnie de quelques portes flingues...

(HJ : Carrie n'a pas dit son nom... J'ai barré la partie correspondante dans ton post. hé, c'est une pro :p)

Le petit numéro de Kenjiss n'eut pour seul effet que de faire lever un sourcil à Carrie. C'est à ce moment qu'il remarqua qu'elle s'était séparée de ses légendaires lunettes noires, et qu'elle avait des yeux bleus métalliques... assez mystérieux au demeurant.

Elle lui expliqua calmement la procédure.

"Vous allez aux Etats-Unis ? Vous aurez donc besoin uniquement de votre passeport qu'il faudra présenter à la douane, là-bas. Mais avant, vous devez vous rendre au comptoir d'enregistrement des bagages ici, pour mettre vos bagages en soute. Vous pourrez vous promener, mais pour la suite, il vous faudra accomplir les formalités aux frontières, et vous aurez besoin de votre passeport pour cela, qu'il faudra présenter à l'agent avant de passer au détecteur."

Tout en parlant de passage dans le détecteur, elle sortit de sa poche une sorte de carte avec une puce et une piste colorée en bleu, et elle la fourra dans une poche de Kenjiss avec un regard strict signifiant qu'il devait absolument la garder sur lui.

"Il peut parfois arriver que certains dispositifs électroniques explosent dans le détecteur. Si cela venait à vous arriver, n'hésitez pas à en avertir le personnel d'accueil qui vous expliquera la procédure pour vous faire dédommager."

Puis ils arrivèrent au comptoir d'enregistrement.

"Voilà, vous pouvez enregistrer vos bagages ici. C'est la première étape de votre voyage, que je vous souhaite fort agréable et profitable."

Elle lui adressa un clin d'oeil.

[Non je parlais du nom de mon PJ, Stiven qu'une simple hotesse n'est pas censée savoir :p]


Son passeport... La seule chose qu'il possédait avec sa carte d'identité et le papier de Carrie. Kenjiss hocha distraiment la tête en l'observant lui glisser brusquement une sorte de carte magnétique dans la poche. Kenjiss n'était pas spécialement stupide mais avec ce qu'il venait d'apprendre en quelques heures, il était ouvert à toutes les suppositions. Un brouilleur ? Si c'était le cas, cela lui serait bien utile. S'il fonctionnait et que Carrie ne faisait pas tout ça pour le mettre en confiance, afin qu'il oublie la puce qu'il avait en lui et qu'il ne serve que de cheval de troie.

Le mutant se surpris à être fasciné par les yeux d'un bleu métallique de la jeune femme. Dangereux ça... Le jeune colosse ne put s'empecher de penser à l'un des documentaires de l'orphelinat sur un serpent charmant ses victimes. Kenjiss avait déja froid mais un léger frisson agita sa colonne vertébrale. C'était presque pire que la prison, car ici il n'y avait pas de gardiens pour le garder en vie... Pas de gardes fous, il était livré à lui même.

Merci beaucoup mademoiselle... J'espere arriver à destination en un seul morceau. C'est stupide mais je n'ai pas confiance en ces engins. Et les aiguilleurs... J'espère qu'ils connaissent leur boulot.

*En clair, j'espere n'être pas qu'un foutu pion entre vos pattes d'agents de liaison avec les mutants et autres militaires fou furieux*

Le mutant ne preta pas un regard au clin d'oeil de Carrie et pris la direction de la douane, avec le détecteur, en esperant que le barda électronique dont il était désormais équipé -même si il consistait en une carte et une puce miniaturisée- ne présente pas trop de problème à la douane....

[Je suppose que Kenjiss a un passeport la, mais rien n'est moins sur donc j'éditerai au besoin]

(oui, tu supposes bien)

Carrie lui sourit et ajouta d'un ton très commercial.

"Rassurez-vous... Tout le personnel de notre compagnie aérienne est parfaitement compétent et saura vous emmener à bon port en un seul morceau. Vous verrez, tout se passera bien."

Elle l'accompagna jusqu'à la douane, où une cabine avec le préposé attendait Kenjiss, devant le portique de détection.

"C'est ici que nous nous séparons... Je ne pense pas que nous ayons l'occasion de nous revoir, mais je vous souhaite une bonne continuation."

Kenjiss ne sourit pas du tout... Lui était en train de trahir ses frère, d'être manipulé par des inconnus alors pour sourire, il y avait mieux comme situation !

Je ne crois pas avoir vraiment le choix de toute manière, il faut que j'aille en amérique... Et non, nous ne nous reverrons sans doute pas.

Sur ces phrases a gros sous entendus, Kenjiss se détourna de l'hôtesse sans un regard et rentra dans la cabine en essayant de ne pas penser à ce qui l'attendait... Monter à bord d'un de ces gros oiseaux de métal, il en avait la chair de poule rien que d'y penser.

[Prochain post, je décris le vol entièrement ou tu veux mettre deux trois élements dedans ? ]

Carrie lui accorda juste un sourire. Alors qu'il passait le portique de sécurité, il put sentir une chaleur brève, mais assez intense au niveau de la poche qui contenait le badge que lui avait donné Carrie. Ce fameux badge chauffait. En y prêtant attention de plus près, ça chauffait aussi à l'intérieur de lui.

Puis la sensation cessa, aussi rapidement qu'elle était venue. Si Kenjiss sortait la fameuse carte, il se rendrait compte que la piste bleue luminescente qui parcourait toute la longueur était maintenant devenue rouge.

La douane passée, Kenjiss put parcourir la passerelle. De là, il put apercevoir Carrie, toujours dans le hall d'embarquement, qui lui adressa un petit signe d'adieu de la main. Sûre qu'elle ait capté le regard de Kenjiss, Carrie se volatilisa alors. Sa forme devint floue une fraction de seconde, et elle n'était plus là. Le mystère resterait entier sur qui elle était réellement, mais ce qui était sûr, c'est que Kenjiss était maintenant libre, au nez et à la barbe des organisations gouvernementales qui avaient rendu cette fuite si facile.

Salem Center l'attendait à présent.

Le suite ici



Et voilà, tu es finalement arrivé à l'institut. Bonne continuation ^^. Tu peux ajouter 2pts à tes notes.

[Merci pour mes débuts dans le jeu ^^ Et pour m'avoir viré la puce qui voyageait dans mes veines. Au plaisir de te revoir en rp]